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CERTIFICAT EXÉCUTIF EN MANAGEMENT ET ACTION PUBLIQUE CEMAP SÉMINAIRE POUR SPÉCIALISTES ET CADRES SSC MASTER OF ARTS IN PUBLIC MANAGEMENT AND POLICY M aster PMP INTERNATIONAL MASTER OF PUBLIC ADMINISTRATION iMPA M MASTER OF PUBLIC ADMINISTRATION MPA DOCTORAT EN ADMINISTRATION PUBLIQUE PhD Institut de hautes études en administration publique Swiss Graduate School of Public Administration www.idheap.ch L’Université pour le service public Interview avec Jürg Bucher, Directeur général de La Poste suisse RÉPONDRE PAR LA FLEXIBILITÉ PHOTO: LA POSTE SERVICE PUBLIC UNE ÉDITION RÉALISÉE PAR MEDIAPLANET NUMÉRO 1 Juin 2011 POUR LA DÉCOUVERTE DU SERVICE PUBLIC 4 APPROCHES PUBLICITÉ Prévention Comment sensibiliser les citoyens à une meilleure sécurité? Formation Quels sont les cheminements pour évoluer dans les services publics? RTS Une étape symbolique, le défi de la diversité Transports Comment gérer des flux de voyageurs de plus en plus importants? Jeannine Pilloud, responsable du trafic voyageurs aux CFF

NUMÉRO Public Juin 2011 4doc.mediaplanet.com/all_projects/7641.pdf · chappelet, Professeur et directeur de l’IDhEAP Partenariats Public-Privé: de quoi s’agit-il exactement?

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Interview avec Jürg Bucher, Directeur général de La Poste suisse

Interview avec Jürg Bucher, Directeur général de La Poste suisse

RépondRe paR la flexibilité

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Service Public

UNE ÉDITION RÉALISÉE PAR MEDIAPLANET

NUMÉRO

1Juin 2011

POUR la dÉcOUveRte d U seRvice

PUBlic

PublicPOUR la

dÉcOUveRte

4aPPROches

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Préventioncomment sensibiliser les citoyens à une meilleure sécurité?

FormationQuels sont les cheminements pour évoluer dans les services publics?

RTSUne étape symbolique, le défi de la diversité

Transportscomment gérer des flux de voyageurs de plus en plus importants?

Jeannine Pilloud, responsable du trafic voyageurs aux CFF

Une édition réalisée par Mediaplanet2 · ChALLENgES

le service public est vaste et méconnu. Pour-tant les entre prises et la société civile ne pourraient bien fonctionner sans un service public performant. La Suisse est un modèle en la matière.

Service public à la mode helvétique

l e concept de service pu-blic dépasse largement la vision habituelle du rôle des administra-tions publiques. Il re-groupe toutes les presta-tions dues par un Etat à

ses habitants. Le Conseil fédéral pré-cise qu’il s’agit «des services de ba-se de qualité, définis selon des critè-res politiques, comprenant certains biens et prestations d’infrastructu-re, accessibles à toutes les catégo-ries de la population et offerts dans toutes les régions du pays à des prix abordables et selon les mêmes prin-cipes». Les critères importants sont l’étendue, le besoin, l’accessibilité, la qualité, le prix et la continuité.

L’éducation, la santé, la sécurité, la justice, la protection sociale font bien sûr partie du service public of-fert dans le cadre du fédéralisme. Mais aussi les services industriels, la poste, les assurances de base, les réseaux de transports routiers, fer-roviaires et aériens, les télécom-munications, les médias électroni-ques, etc. Toutes ces infrastructures et services ne doivent pas obligatoi-rement être offerts directement par la Confédération, les cantons ou les

communes. Ils peuvent être confiés à des prestataires extérieurs parapu-blics ou privés pour autant que l’Etat conserve leur régulation et garantis-se les critères mentionnés ci-dessus.

Nous pouvons être fiers du servi-ce public en Suisse. Il y a sûrement des améliorations à apporter dans certains secteurs et surtout un très bon niveau à maintenir, mais en comparaison internationale il n’y a souvent pas photo. Quelques exem-ples: des taxes universitaires très bon marché; une justice sereine; des réseaux énergétiques sûrs; des hô-pitaux publics à la pointe; des aéro-ports faciles d’accès; des trains en-core très ponctuels; un système de retraite sain; un service de radioté-lévision national de qualité; des as-surances incendies moins chères dans les cantons qui ont donné un monopole à un établissement spé-cialisé; etc.

Le maintien et le développement de ce service public de qualité passe par des politiques publiques conçues et évaluées intelligemment et par un management public bien compris. C’est ce que nous nous efforçons d’en-seigner et de développer à l’IDHEAP depuis trente ans cette année.

«Nous pouvons être fier du service public en Suisse.»

«La haute qualité à toujours été une tradition en Suisse, le service public n’est pas une exception.»

corinne Mauch,Maire de la ville de Zurich

PAgE 12

Nous coNseilloNs

seRVice PuBlic, 1èRe ÉDiTioN,JuiN 2011

Managing director: Fredrik colfacheditorial director: corinne Meiersub-editor: Romina Gallati

distribué avec: l’Hebdoimpression: swissprinters

contact Mediaplanet: Philippe Maurertél: +41 21 320 67 30e-mail: [email protected]

l’objectif de Mediaplanet est d’amener de nouveaux clients à nos annonceurs en fournissant aux lecteurs un contenu motivant et de haute qualité rédactionnelle.

We make our readers succeed!

transports p. 7comment nos systèmes de transports se complètent-ils?

Formation p. 14Découverte des options de carrière offertes au sein même d’une entreprise?

Jean-loup chappelet,Professeur et directeur de l’IDhEAP

Partenariats Public-Privé: de quoi s’agit-il exactement?en 2004 – 2005, 206 con trats de PPP ont été signés à travers le monde pour un investissement total de 52 milliards de dollars Us. la suisse, à son tour, recourt de plus en plus à cette forme or-ganisationnelle des services publics (stade de la Maladière, projet Métamorphose etc.).

Qu’entend-on par PPP?■■

Il n’existe malheureusement pas d’accord unanime sur ce qu’est un PPP. Pour les écono-mistes, le PPP est mieux dé-fini en faisant référence aux différentes tâches nécessai-res à la fourniture des servi-ces publics et à la répartition de ces tâches entre les par-tenaires publics et privés. Ces tâches sont au nombre de quatre: la définition des projets, leur financement, la construction des infrastruc-tures correspondantes et leur gestion quotidienne. Tradi-tionnellement, la puissance publique définit les contours du projet en question, en ga-rantit le financement, et en assure la gestion sous for-me de régies municipales ou «d’agences». A contrario, la construction des infras-tructures est souvent laissée au secteur privé. Dans le cas d’un PPP, la puissance publi-que délègue au secteur privé l’ensemble de ces tâches et si-gne un contrat de long terme avec ce dernier pour la four-niture du service.

Quel est le domaine ■■

d’application des PPPs?Si les PPPs ont été tradition-

nellement utilisés dans les secteurs des transports, de l’énergie et des services envi-ronnementaux, leur champ d’application s’est récem-ment étendu vers des domai-nes tels que les technologies de l’information, la gestion des prisons, des centres de loisirs ou des hôpitaux, voire l’éducation.

Pourquoi faire appel aux ■■

entreprises privées pour assurer des services d’inté- rêt général?Il ne fait guère de doute que la puissance publique voit dans le recours aux PPPs un moyen de passer hors bilan une partie de sa dette. Cette «illusion fiscale» ne consti-tue toutefois en rien un béné-fice économique pour les PPP. Il faut donc trouver ailleurs les raisons d’un quelconque avantage des PPP sur le mode contractuel traditionnel. Une des raisons souvent avan-cée tient à la défaillance en termes d’efficacité producti-ve de l’entreprise publique. De par la forme de proprié-té et l’ingérence politique, il peut exister un déficit d’in-citations à fournir un effort pour rentabiliser un servi-ce. En termes d’exécution de travaux aussi, un opérateur privé par son savoir-faire est plus rapide. En faisant appel au privé, on peut donc avoir un service public à moindre coût. Toutefois, une véritable privatisation, contrairement au PPP, empêcherait les auto-rités de garder un contrôle et un moyen de régulation afin de s’assurer que la mis-sion d’intérêt général reste remplie.

Quel est le bilan des PPP ■■

aujourd’hui?Il y a beaucoup de réussites, mais également un grand nombre d’échecs. Dans un contrat à long terme, tout ne peut pas être prévu. La plu-part des partenariats sont d’ailleurs souvent renégo-ciés. C’est là que des problè-mes peuvent surgir: la puis-sance publique peut rompre le contrat une fois que les investissements sont réa-lisés. A l’inverse, un opéra-teur privé peut se retrouver dans une position de force pour imposer ses conditions.

Les institutions en charge du montage et de la supervision des PPPs prennent alors tou-te leur importance. Lorsque celles-ci sont faibles (capa-cités technique et financière limitées, engagement réduit à cause du cycle politique, responsabilisation restrein-te), le risque d’occurrence de tels comportements oppor-tunistes est plus fort.

Une édition réalisée par Mediaplanet NEwS · 3

N2

Lausanne – Thonon 27 min. 25 x par jour*

N4

Nyon – Chens 20 min. 18 x par jour*

Nyon – Yvoire 20 min. 20 x par jour*

N3N

1Lausanne – Evian 35 min. 27 x par jour*

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* Nombre de traversées maximum durant l’horaire d’été et temps de trajet minimum. Sous réserve de modification sans autre avis.

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Information+41 (0)848 811 848

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Nyon – Yvoire 20 min.

L’autL’autL re rie rivve n’a jamais été aue n’a jamais été aussi prochoche!

N1

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ThononLausanne

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L A C L É M A N

S U I S S E

F R A N C E

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Laure athias

[email protected]

la Poste semble pour ■■

beaucoup de suisses faire partie du patri moine national. comment expliquez-vous cet état de fait?La Poste bénéficie aujourd’hui d’une très bonne image auprès de la population, qui lui ac-corde sa confiance. Cela tient en partie aux symboles qu’el-le véhicule,comme les boîtes aux lettres jaunes ou les cars postaux, et à son rôle quasi identitaire, auquel les Suisses sont réellement attachés.

Si nous profitons indénia-blement de cette situation, elle fait naître dans le même temps des attentes d’autant plus grandes chez les usagers. Pour y répondre, et mainte-nir un niveau élevé de presta-tions qui soient en phase avec le comportement des clients et l’évolution des nouvelles technologies, la Poste a be-soin d’une certaine flexibili-té dans sa gestion. Les condi-tions cadres définies dans la nouvelle législation postale nous permettent de relever ce défi.

comment adaptez-vous ■■

vos services?Notre priorité reste la mise en valeur du service univer-sel. Cela signifie notamment le maintien d’une couvertu-re optimale du territoire, au moyen de 3600 points d’accès physiques offrant des servi-ces adaptés. A cet égard, la clé de notre succès actuel réside dans la diversification de ces points d’accès, qui outre les of-fices de poste traditionnels se déclinent désormais en agen-ces postales, points de retrait PickPost, ou encore services à domicile.

D’autre part, suite à l’essor des moyens de communica-tion électronique et des paie-ments par internet notam-ment, La Poste doit s’adapter au fait bien réel que les usagers se rendent moins fréquem-ment au guichet. Ainsi nous développons plusieurs inno-vations, comme la Swiss Post Box; cette dernière permet par exemple de recevoir son cour-rier physique, préalablement scanné par nos soins, sur son mobile ou son ordinateur.

Pouvez-vous nous en ■■

dire davantage sur la diversification des points d’accès?Outre le fait qu’elle permet d’assurer une meilleure cou-verture du territoire national, cette diversification a l’avan-tage de coller au plus près des besoins des usagers, notam-ment eu égard aux heures d’ouverture. Nos nouvelles agences par exemple, qui pro-posent la quasi-totalité des prestations assurées par les offices de poste traditionnels, offrent des heures d’ouvertu-re prolongées, souvent même le week-end.

Il est par ailleurs impor-tant de réaliser que ces agen-ces profitent avant tout aux régions périphériques. En ef-fet, des épiceries de village les hébergent souvent, qui ne pourraient survivre sans elles. Grâce à ces synergies commerciales, une vie sociale est ainsi redonnée à certains lieux.

Quel regard portez-vous ■■

sur l’avenir du courrier

traditionnel?A notre grande satisfaction, nous constatons que le cour-rier a toujours sa place dans le marché de la communication. En effet, malgré une diminu-tion constante ces derniè-res années, son volume reste élevé. J’ai le sentiment que la lettre physique va continuer à être appréciée à sa juste va-leur, en tant qu’objet qui se différencie de l’email ou du sms, dans le contexte privé comme professionnel; son propre est de s’adresser aux sens, de capter l’attention et de provoquer des émotions.

C’est pourquoi il nous tient à cœur d’investir pour amé-liorer ce service, en retardant par exemple les heures de le-vée des boîtes aux lettres en début de soirée et le diman-che, et en améliorant les dé-lais d’acheminement grâce à une technologie de poin-te et à la formation du per-sonnel pour le traitement du courrier.

Une édition réalisée par Mediaplanet4 · INSPIRATION Une édition réalisée par Mediaplanet INSPIRATION · 5

Question: Suite à la levée partielle du monopole postal, comment La Poste se positionne-t-elle face à la concurrence?Réponse: Notre entretien avec Jürg Bucher, directeur général de La Poste suisse.

davantage de «seRvices au public»

Yves Bonzon

[email protected]

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JüRg BUcheR,directeur général de la Poste suissePhoto: La Poste

Présence

1 La Poste suisse em-

ploie plus de 7000 collabora-teurs dans tou-tes les régions du monde, qui exercent plus de 100 métiers dif-férents. Elle for-me environ 2000 apprentis, of-frant une dou-zaine de forma-tions de base dif-férentes.

secteurs

2 Elle est un des plus

gros em ployeurs de Suisse dans le do maine infor-matique, et une entreprise inno-vante dans le do-maine marke-ting via le dé-velop pement de p r o g r a m m e s com ple xes de fi-déli sation de la clientèle.

Flexibilité

3 Près de 10% de ses cad-

res travaillent à temps partiel.

FAiTs3

une offre en perpétuel développement

Question: ■■ Comment concilier amélioration des prestations aux voyageurs et prix abordables?

Réponse: ■■ Notre entretien avec Jeannine Pilloud, responsable du trafic voyageurs aux CFF.

Quelles sont les forces ■■

principales de l’offre actuelle des cFF?Une des forces principales de notre offre est le caractère ouvert de son système tarifai-re; cela signifie qu’un voyageur achetant par exemple un billet Lausanne – Genève est libre de prendre le train qu’il désire, à l’heure qu’il veut. Cette liber-té est à l’avantage du client et j’entends la préserver.

Cependant, cela ne nous em-pêche pas d’offrir certains pro-duits sur la base de tarifs diffé-renciés, comme le billet dégrif-fé qui est valable sur un train et une heure prédéfinis. Cette variante trouve un large écho auprès de notre clientèle, sé-duite par ses prix avantageux.

entendez-vous poursuivre ■■

le développement d’un tel système de produits différenciés à l’avenir? Actuellement, cette question nous occupe. Dans un pre-mier temps, une différencia-tion des prix présuppose la définition de critères. Ceux-ci peuvent concerner l’heure du parcours, sa durée compara-tivement à d’autres trains, ou le niveau de confort de la ra-me en question. Toutes ces al-ternatives vont bientôt faire l’objet de réflexions, qui seront menées de concert avec les autres entreprises regroupées au sein de l’Union des trans-ports publics.

ce système permettrait-■■

il de mieux équilibrer le taux d’occupation des trains pendant la journée?Il s’avère en effet qu’environ la moitié de notre clientèle voyage aux heures de pointe, qui elles-mêmes ne représentent que le quart d’une journée d’exploita-tion. Etant donné que la plupart de nos clients ont des horaires de travail similaires (de 8h à 17h), notre influence sur le taux d’occupation des trains aux heures de pointe est limitée.

En tant qu’employeur, nous pouvons en revanche montrer l’exemple. Ainsi, si nos collabo-rateurs occupent une fonction qui le leur permet, ils peuvent commencer leur journée de travail à domicile et se déplacer

plus tard sur leur lieu de travail. La Journée nationale du travail à domicile, le 19 mai, a d’ailleurs été l’occasion de promouvoir cette démarche.

Comme mesure d’incita-tion, nous proposons déjà la carte journalière dès neuf heu-res, liée à l’abonnement de-mi-tarif. En deuxième classe, cette carte coûte dix francs de moins qu’une carte journalière standard, et garantit un dépla-cement offrant davantage de confort.

en multipliant les offres ■■

d’appel, visez-vous une augmentation globale de la fréquentation du réseau?L’augmentation du nombre des voyageurs est inéluctable et

va se poursuivre dans tous les cas, surtout en Suisse romande. En matière de mobilité, le train est désormais entré dans les mœurs, de telle sorte que selon nos prévisions la capacité des trains va devoir croître de 40% d’ici 2030.

Dans un premier temps, cet accroissement pourra reposer sur un renforcement de notre flotte de trains à deux étages. Ainsi dès 2012, des nouveaux trains Regio Duplex circuleront sur l’Arc lémanique notamment. Dans un deuxième temps, il se-ra nécessaire d’ouvrir des chan-tiers afin de développer l’infras-tructure et élargir le réseau. Des discussions sont actuellement en cours au niveau politique à ce sujet.

les projets d’investisse-■■

ments des cFF sont nombreux. serait-il conce-vable de renoncer à certains d’entre eux afin de contenir la hausse du prix des titres de transport?D’après nos sondages, nos clients veulent du confort, de la rapidité, de la propreté et de la sécurité. Rien n’indique qu’ils sont prêts à renoncer à l’une ou l’autre de ces exigences. Nous estimons qu’un billet vaut son prix en regard des projets d’in-vestissements et des multiples améliorations de notre offre. Il est par exemple impossible de construire une nouvelle li-gne, telle que la CEVA (Corna-vin-Eaux-Vives-Annemasse), sans commander de nouveaux trains, ou d’accueillir tou-jours davantage de voyageurs dans nos gares sans renforcer nos services d’assistance à la clientèle.

Yves Bonzon

[email protected]

Formation

1 Les CFF emploient envi-ron 28000 collaborateurs,

qui disposent d’une vaste offre de formation dans leur spécia-lité ou dans d’autres domaines. L’entreprise participe aux for-mations externes qui servent les intérêts de l’entreprise, sous la forme d’une contribution fi-nancière et/ou de temps mis à disposition.

Mentoring

2 Par ailleurs, un program-me de «mentoring» desti-

né aux femmes a été mis en pla-ce pour améliorer leurs chances en vue d’une carrière interne. Durant une année, les «men-tees» bénéficient d’un encadre-ment assuré par des cadres ex-périmentés (mentors) de l’en-treprise, qui leur permettent de développer de manière ciblée un réseau de contacts.

FAiTs2

Une édition réalisée par Mediaplanet6 · NEwS

les tRaNsPORts

Une édition réalisée par Mediaplanet

les tRaNsPORts

1aPPROche

«Selon nos prévisions, la capacité des trains va devoir croître de 40% d’ici 2030.»Jeannine Pilloud, responsable du trafic voyageurs aux CFF

interview de Mme Kathia Mettan, directrice commerciale cgN.

comment s’inscrit la cgN ■■

dans le contexte global du transport public?Le succès que rencontre ac-tuellement le transport pu-blic lacustre est un parfait exemple de complémentarité de différents transports pu-blics. Nos clients pendulaires, par exemple, empruntent en-suite le métro ou le bus pour rejoindre leur lieu de travail. Certains enchaînent même avec un trajet en train. Ils combinent donc jusqu’à trois moyens de transport public différents pour leurs trajets quotidiens.

Quel est exactement le ■■

rôle de la cgN dans les transports publics?

La CGN a, en 2010, pour la pre-mière fois, transporté plus de passagers sur ses quatre li-gnes NaviMobilité® que sur ses lignes purement touris-tiques. Plus d’un million de passagers par an emprun-tent les quatre lignes N1, N2, N3 et N4 reliant la Suisse à la France.

Quelles sont les ■■

tendances de ce moyen de transport?Plusieurs facteurs jouent en faveur d’une augmentation régulière des passagers: il y a la démographie positive qui sous-tend une augmen-tation de 2 à 3 % par an, l’at-tractivité du franc suisse, le «boom économique de l’arc lémanique», la saturation des moyens de transports rou-tiers et ferroviaires, le prix du fuel, les considérations éco-logiques. Tous ces éléments

contribuent à un fort taux de croissance de nos lignes lacustres.

Mais avez-vous les ■■

moyens de répondre à cette demande qui croit tous les jours?A vrai dire, nous avons quel-ques soucis dans ce domai-ne. En effet, avec un taux de croissance annuel de 30% sur les lignes N4 Nyon–Chens et N2 Lausanne–Thonon, nos ba-teaux seront bientôt complets à toute heure. Déjà en 2011, nous avons du doubler la ca-pacité de la ligne N2 Lausanne –Thonon, mais nous manque-rons bientôt de bateaux.

On évoque parfois ■■

l’écologie dans le transport lacustre, qu’en est-il réellement?Le bateau est beaucoup plus écologique que la voiture. Une

étude du bureau Ecointesys (aujourd’hui Quantis) man-daté à la demande du can-ton de Vaud par la CGN, a dé-montré que dès une moyen-ne de 13 passagers à bord d’un NAVIBUS® engagé entre les deux rives du lac, les émis-sions de CO2 par pendulaire sont inférieures à celles émi-ses par des voitures effectuant le tour du lac. Or nos bateaux affichent le plus souvent com-plet, à savoir 120 passagers.

Un mot pour le futur?■■

Pour répondre à la demande et aux attentes des clients, nous devons réfléchir à aug-menter la capacité de trans-port de nos lignes, peut-être avec des catamarans similai-res à ceux en service sur le lac de Constance.

Monica d’andrea

[email protected]

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www.turbosieste.ch

l’interface des transports lémaniques

en matière de risques liés ■■

aux modes de vie, comment caractériseriez-vous l’époque contemporaine? Manifestement, nos modes de vie aujourd’hui sont marqués par la place toujours plus importante qu’y occupent les loisirs, la san-té et le bien-être. Dans le même temps, les exigences de sécurité, que ce soit par rapport à l’environ-nement, aux activités ou aux pro-duits, se sont considérablement accrues. Notre travail vise à trou-ver un équilibre entre ce qui doit, à notre sens, être réglé par les lois, et ce qui peut être laissé à la res-ponsabilité individuelle.

Parmi les défis actuels, le vieillissement de la population amène de nouveaux risques, no-tamment en matière de mobilité, que ce soit dans le trafic routier, dans le cadre les loisirs ou à la maison. La prévention des chutes est un domaine dans lequel nous sommes actifs pour permettre au plus grand nombre de vieillir tout en restant autonomes.

S’agissant du trafic routier, il est réjouissant de constater que le nombre d’accidents mortels a été divisé par cinq lors de ces 40 der-

nières années (de 1694 cas en 1970 à 328 en 2010). Mais le parc automo-bile lui-même devient plus hétéro-gène, avec l’essor entre autres des véhicules électriques ou hybrides. Autant d’évolutions auxquelles correspondent des nouveaux dan-gers. Il s’agit pour nous de suivre les tendances et d’attirer l’atten-tion, aussi rapidement que possi-ble, sur les éventuels problèmes qui peuvent se poser.

Quel est le processus menant ■■

à une campagne de prévention?Les campagnes du bpa se réalisent en plusieurs étapes, selon un «cy-cle de prévention». Dans un pre-mier temps, nous analysons les statistiques d’accidents et déter-minons la nécessité d’agir avec des solutions appropriées, notam-ment en terme de coûts-utilité. Ensuite, nous définissons des ob-jectifs quantitatifs sur l’acciden-talité, puis établissons des pro-grammes effectifs de mesures en collaboration avec nos partenai-res, qui sont les diverses autorités publiques, associations et les mi-lieux économiques. Finalement, les mesures sont mises en œuvre et contrôlées scientifiquement.

Toutes ces étapes requièrent le tra-vail de spécialistes aux qualifica-tions les plus diverses, tels que cher-cheurs, statisticiens, ingénieurs de la circulation, architectes, délégués à la sécurité dans les communes, spé-cialistes de la communication, spé-cialistes de l’éducation, du sport etc.

Quelques exemples d’actions ■■

récentes qui ont porté leurs fruits? Dès la saison d’hiver 2002 – 2003 et jusqu’en 2009, le bpa a mené deux campagnes successives de sensibi-lisation incitant skieurs et snow-boarders à porter un casque de sport de neige. Alors qu’ils étaient 15% à porter un tel casque en 2002, cette proportion avait grimpé à 76% durant la saison 2009 – 2010.

Autre chiffre éloquent, l’intro-duction en 2005, grâce à des an-nées de sensibilisation auprès des milieux politiques, du 0,5 pour mille comme taux d’alcoo-lémie toléré au volant, se traduit aujourd’hui par une diminution d’environ 50 victimes de la route par année.

Des campagnes de prévention pour un quotidien sans accroc

«Il s’agit pour nous de suivre les ten- dances et d’attirer l’attention.»Brigitte Buhmann Directrice bpa

Yves Bonzon

[email protected]

Question: Le bpa, Bureau de prévention des accidents, contribue à notre sécurité quotidienne. Comment fonctionne-t-il?Réponse: Notre entretien avec Brigitte Buhmann, directrice.

Une édition réalisée par Mediaplanet8 · NEwS

la PRÉveNtiON

Une édition réalisée par Mediaplanet

la PRÉveNtiON

2aPPROche

Né de la volonté des autorités politiques du canton de vaud, l’etablissement cantonal d’assurance (eca) a vu le jour en 1811 pour remédier aux conséquences destruc-trices des incendies.

Au fil du temps, l’ECA s’est dé-veloppé pour devenir une ins-titution prenant en charge la totalité du risque. Face au feu et aux forces de la nature, les autorités du Canton ont confié à l’ECA trois missions de sécu-rité complémentaires, au ser-vice de la communauté: la pré-vention, la défense incendie et secours et l’assurance contre l’incendie et les éléments naturels.

Les primes avantageuses en comparaison nationale et internationale que pratique l’ECA permettent de financer la prévention, qui vise à éviter le déclenchement ou l’aggrava-tion des sinistres, contribuer à la défense incendie et aux se-cours, dans le but de renfor-cer l’efficacité d’intervention des sapeurs-pompiers et enfin prendre en charge la couvertu-re complète des risques en dé-dommageant équitablement ceux qui auraient subi un si-nistre. Cette triple mission est symbolisée par un triangle dans le logo de l’institution.

Quelles sont les missions ■■

de prévention menées par l’eca et ont-elles un réel impact?

Notre premier objectif étant de prévenir les sinistres, af-firme d’entrée M. Jérôme Frachebourg, directeur gé-néral de l’institution, nous devons travailler en amont de ces derniers. Cela signi-fie pour nous de connaître les facteurs de risques et d’identi-fier les moyens permettant de s’en prémunir. Ce sont de réel-les actions d’anticipation qui, très souvent, commencent sur des plans, avant même la construction d’un bâtiment par exemple. Nous veillons également à ce que les normes de sécurité contre les incen-dies soient appliquées, pour-

suit notre intervenant. De même, nous fournissons des prestations de conseil, d’ingé-nierie et de formation à tout un éventail de professionnels de la construction. Autre me-sure: nous subventionnons les mesures de protection et par-ticipons financièrement à la modernisation et à l’extension des réseaux d’eau. Nous dispo-sons aussi d’un centre de for-mation qui offre la possibili-té au public de s’informer sur la prévention des incendies et d’être sensibilisé aux com-portements à adopter en cas de feu. Nous nous déplaçons également dans tout le canton

avec un simulateur d’extinc-tion dont peuvent profiter les entreprises et leurs employés. Grâce à l’ensemble ces démar-ches, la sécurité est renforcée et le taux de sinistres sur no-tre territoire reste contenu à un taux très bas en comparai-son internationale.

comment innovez-vous ■■

afin de gagner en efficacité?Dans le domaine de la préven-tion incendie par exemple, l’ECA s’impose comme le cen-tre romand de la simulation informatique mise en œuvre pour prévoir l’évolution d’un incendie. Depuis l’année der-nière, nous proposons aux polices du feu romandes des prestations d’expertise pour le suivi des projets. Dans le domaine de la défense incen-die et secours, la régionalisa-tion est très avancée, le maté-riel est standardisé au niveau cantonal, un logiciel de forma-tion à distance a été mis à dis-position des sapeurs-pompiers et nous avons fait récemment l’acquisition de moyens spéci-fiques de lutte contre les crues et les inondations. Enfin dans le domaine de l’assurance, nous avons mis sur pied avec les 18 autres établissements en Suisse un système de soli-darité intercantonale en ma-tière de couverture des dom-mages éléments naturels de très grande ampleur.

un modèle de solidarité qui fait ses preuves depuis 200 ans

renzo stroscio

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Jérôme FrachebourgDirecteur général de l’ECA

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Les facultés de droit et de science politique ont histori-quement fourni le gros des ca-dres nécessaires aux adminis-trations publiques, en Suisse comme ailleurs. Mais après la Deuxième Guerre mondiale, la plupart des pays ont éprou-vé le besoin de créer des éco-les ou instituts spécialisés pour former leurs hauts-fonc-tionnaires. La Suisse est res-tée une exception. Les univer-sités cantonales et les écoles polytechniques ont continué à former les spécialistes dont avaient besoin les administra-tions fédérales, cantonales et communales.

l’arrivée du MasterToutefois, à partir des années

1980, avec la diversification et la complexification du sec-teur public, des formations spécifiques se sont dévelop-pées, d’abord en Suisse roman-de puis en Suisse alémanique. L’IDHEAP (Institut de hau-tes études en administration publique) a été fondé en 1981 grâce au mécénat d’Enrico Bi-gnami, administrateur délé-gué de Nestlé, qui avait créé quelques années auparavant l’IMEDE qui deviendra le célè-bre IMD. Trente ans plus tard, l’IDHEAP se veut une univer-sité pour le service public et offre une gamme complète de diplômes spécialisés (cf. pa-ge 11) dont un MPA (Master of Public Administration) qui a plus de 500 titulaires. En 2003, en pleine vague du New Public Management, trois profes-seurs de l’Université de Ber-ne (UNIBE) créent le Centre de compétence en management public (KPM en allemand) à cheval entre les facultés de droit et de science économi-ques et sociales de la capitale

fédérale. Deux ans plus tard, l’Université de la Suisse ita-lienne (USI) lance un Executi-ve Master in Amministrazio-ne Pubblica en collaboration avec la HES tessinoise (SUPSI). Les HES bernoise (BFH) et zu-richoise (ZHWA) se mettent aussi à proposer des Masters exécutifs dans le domaine de l’administration publique.

Pour les jeunes diplômésMais il n’existait rien pour les jeunes diplômés intéressés par le service public. En 2005, l’IDHEAP propose à la Confé-rence universitaire suisse de créer un master de Bologne en politique et management publics avec les universités de Berne, de Lausanne et de la Suisse italienne. Ce Mas-ter PMP est unique de par son traitement multidisciplinai-re et multiculturel du secteur public. Il permet à des titulai-res d’un bachelor en droit, éco-nomie, gestion, politologie ou autres disciplines de se prépa-

rer à des carrières dans les ad-ministrations, les entreprises publiques et les organisations sans but lucratif. Près de deux cents étudiants sont immatri-culés dans ce master à Berne, Lausanne et Lugano. Le projet a d’ailleurs été reconnu com-me stratégique par la CUS qui le finance pour moitié.

Ce besoin de formation uni-versitaire au service public qui existe en Suisse est tout aussi fort dans les pays émer-gents. L’IDHEAP a donc décidé de lancer en 2011 un interna-tional Master of Public Admi-nistration (iMPA) en anglais destiné à des étrangers sou-haitant s’inspirer de la bonne gestion des administrations de ce pays (parmi les plus ef-ficaces au monde selon le Fo-rum économique mondial). C’est la dernière-née des for-mations au service public dis-ponibles en Suisse.

UN secteUR QUi BOUgeavec la diversification et la complexification du secteur public, des formations spécifiques se sont développées.Photo: IdheaP

Jav

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Question:■■ Une spécia-lisation dans les admini-strations vous intéresse?

Réponse:■■ Regard sur les possibilités qui s’offrent à vous.

Formations universitaires au service public

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ÉvÉNEMENT

congrès international de l’iiSA

Le congrès 2011 de l’Insti-tut international des scien-ces administratives (IISA) se tiendra à l’IDHEAP du 4 au 8 juillet 2011. Il permettra à trois cents hauts-fonction-naires et chercheurs du mon-de entier de confronter leurs théories et leurs pratiques de l’administration publique. Le congrès sera ouvert par la chancelière de la Confédéra-tion, Corina Casanova, et clôt par le Syndic de Lausanne, Daniel Brélaz. Des allocu-tions seront prononcées par la conseillère d’Etat Anne-Catherine Lyon, le secrétaire

d’Etat Mauro dell’ Ambrog-gio et le président du Conseil national, Jean-René Germa-nier. L’ancien conseiller fé-déral, Pascal Couchepin, et la directrice du Programme des Nations Unies pour le dé-veloppement et ancien mi-nistre sud-africaine du ser-vice public, Geraldine Fra-ser-Moleketi, y présideront des tables rondes. Le congrès est soutenu par de nombreux organismes.

lausanne, 4 – 8 juillet 2011

etUdes UNiveRsitaiRes

Diplômes disponibles en Suissedoctorat

Master of

advanced

studies

Master

de Bologne

certificat

en administration publique uNil-iDHeAP ■■

Doktor der staatswissenschaften uNisG ■■

MPA Master of Public Administration iDHeAP■■

executive Master of Public Administration KPM-uNiBe■■

executive MBA Public Management BFH■■

MAs in Public Management ZHWA■■

executive Master in Amministrazione Pubblica usi-suPsi■■

international MPA (iMPA) iDHeAP ■■

Master PMP (MA in Public Management and Policy) ■■

iDHeAP-uNil-uNiBe-usi

MAP (MA in Public Management) uNiGe■■

MiA (Ms in international Affairs and Governance) uNisG ■■

ceMAP (certificat exécutif en management et ■■

action publique) iDHeAP-KPM-uNisG

! Pour plus d’infos consultez:

www.iias-congress2011.org

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renzo stroscio

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tout bon enseigne -ment est valable

tÉMOigNages

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tÉMOigNages

4aPPROche

active depuis plusieurs années dans les sphères politiques, corine Mauch, Maire de la ville de Zurich nous fait partager son parcours et son point de vue sur la formation dans l’administration publique.

Quand avez-vous ■■

débuté une carrière dans l’administra tion publique? Quels ont été vos choix, à quels moments?J’ai commencé mes premiè-res activités dans les pou-voirs publics à l’âge de 30 ans, comme mandataire auprès des Services déchets et envi-ronnement de la ville d’Uster. Avant, j’étais active auprès d’un bureau de conseil privé qui conseillait les pouvoirs publics. Je ne voulais pas uni-quement faire de la consulta-tion mais participer, être ac-tive, rendre service à la popu-lation et travailler pour la po-pulation.

grâce à une gestion ■■

plutôt efficace, la suisse a été qualifiée très souvent comme ayant un excellent service public; sa réputation a d’ailleurs dépassé les frontières, comment explique-t-on un tel succès?La haute qualité a toujours été une tradition en Suisse, le service public n’y fait aucune-ment exception. C’est un si-gne de qualité et un facteur de succès pour la Suisse que nous soignons, avec un service pu-blic qui est fort et qualitative-ment élevé. L’expérience mon-tre qu’il est important pour tous les actrices et acteurs de

l’économie, pour la popula-tion, de pouvoir se fier aux so-lides services et effectifs des pouvoirs publics. Cette tradi-tion doit être préservée et dé-fendue contre les attaques po-pulistes et néolibérales.

Pourquoi avez-vous ■■

entrepris une formation à l’idheaP? Quelle a été votre démarche, quelles sont vos motivations?Après mes études à l’ETH, je cherchais une formation per-manente afin d’amener un complément dans le domai-ne socio-scientifique. Je vou-lais travailler pour la société et me perfectionner pour ce-la. La société était pour moi la motivation principale pour entreprendre cette formation permanente.

Quel a été le cadre acadé-■■

mique? Quel bagage en avez-vous retiré?

La formation permanente m’off rait la possibilité de ré-fléchir sur les tâches et l’effet de la politique publique. C’est très intéressant. Ainsi, la ra-tionalité est apportée dans la politique et les bases qui s’y reflètent sont élaborées pour les décisions politiques. Les possibilités et le potentiel de la science sont donc ouverts et créés afin que la politique soit bonne et effective.

Pensez-vous qu’aujourd’-■■

hui une formation spécifique/académique soit indis pensable pour une fonction dans l’administra-tion publique? Quels sont les changements survenus?Les droits et les affaires des pouvoirs publics deviennent, comme le reste du monde, de plus en plus complexes. Les coopérants et les cadres bien formés et motivés repré-sentent la base indispensa-

ble pour que les pouvoirs pu-blics puissent, à juste titre, apporter réponse aux hau-tes attentes de la société et de l’économie. Un enseignement académique n’est pas une condition pour cela. La capa-cité de réflexion et d’analyse aide, mais si au quotidien le service public est absent alors il y a quelque chose qui fait dé-faut. Ce qui ne peut donc pas manquer c’est une pratique et une compréhension dans no-tre quotidien. D’une manière plus importante c’est la mo-tivation, le sentiment de res-ponsabilité et la conscience de l’intérêt commun qui doivent dépasser son propre intérêt. Nous travaillons au service du public et pour la prospérité de la société.

au sujet de ces ■■

formations, quelle est votre vision du futur?Chaque bon enseignement est valable: celui-ci doit nous of-frir des outils théoriques et pratiques permettant de don-ner des réponses du servi-ce public. Cela doit aussi per-mettre une liberté de pensée, des idées extraordinaires et des concepts originaux. Une formation peut apporter non seulement des expériences et une compréhension du pas-sé, mais doit aussi permettre d’anticiper le monde de de-main. Bref, je pense qu’une formation doit préparer les stagiaires le mieux possible à l’avenir. Et l’avenir est im-portant, car c’est dans celui-ci que nous vivrons.

corinne Mauch, Maire de la ville de Zurich

«Les droits et les affaires des pouvoirs publics deviennent comme le reste du monde de plus en plus complexes.»

depuis plusieurs anné es au sein de l’administration fédérale, alain Buogo expose sa trajectoire et explique pourquoi la formation à l’idheaP a été un atout réel.

Pourriez-vous présenter ■■

brièvement votre parcours professionnel?Diplômé de l’EPF de Lausanne en 1991 comme ingénieur géomètre et ingénieur en génie rural je suis actuelle-ment responsable du domai-ne Coordination au Service de l’Information Géographi-ques (COSIG) de l’Office fédé-ral de topographie à Wabern. J’ai passé une année comme assistant avant de poursuivre mes études avec un master en sciences au centre de géoma-tique de l’Université de Laval au Québec, celle-ci a débou-ché sur une charge de cours à l’EPFL, activité que je pour-suis actuellement de maniè-re ponctuelle. Durant quatre ans, j’ai été responsable de projets au sein d’une entre-prise privée de la région lau-sannoise, par la suite j’ai par-ticipé activement à la création d’une nouvelle entreprise de services informatiques com-me membre de la direction et du conseil d’administration durant quatre années.

Quels ont été vos choix, à ■■

quels moments? Quand avez-vous débuté une carrière dans l’administra-tion publique?J’ai rejoins l’Office fédéral de topographie en 2000. J’ai eu la tâche de mettre en place un organe de coordination in-

terdépartemental dans le do-maine de l’information géo-graphique et de développer un centre de compétence fé-déral en la matière. Membre de la direction de l’Office fé-déral de la topographie qui compte 350 employé(e)s, je di-rige depuis 2005 l’unité res-ponsable de la coordination et des prestations de services en relation avec les systèmes d’information géographique (COSIG) avec une force de 40 collaboratrices et collabora-teurs.

Pourquoi avez-vous ■■

entre pris une formation à l’idheaP? Quelle a été votre démarche, vos motivations?J’ai un intérêt pour les ques-tions dans leur globalité et pour leur mise en relation dans un contexte général. Ma formation et mon métier m’ont d’abord préparé à re-chercher et proposer des so-lutions techniques aux pro-blèmes rencontrés. Toutefois, j’ai constaté que nombre de questions auxquelles j’étais confronté dans la gestion de projets ou la conduite d’entre-prise n’avaient souvent que peu à voir avec la technique.

J’ai très vite eu envie de com-pléter mes expériences prati-ques avec des connaissances théoriques dans ces domai-nes. Le choix de l’IDHEAP s’est imposé naturellement.

Quel a été le cadre ■■

académique? Quel bagage en avez-vous retiré?Une prise directe avec les transformations conduites dans les services publics, car le programme MPA offre des études de cas et de nom-breuses interventions d’ex-perts extérieurs. Il est possi-ble d’orienter le choix de ses cours et de les composer adé-quatement entre une appro-che théorique et pratique. La formation m’a permis de faire rapidement le lien entre l’en-seignement et ma pratique professionnelle. C’était exac-tement ce que je recherchais: obtenir des pistes de solutions et mieux comprendre les en-jeux en pouvant les compa-rer avec des situations simi-laires réelles. En dehors de la formation, il y a bien enten-du la possibilité de créer des réseaux de contacts intéres-sants, avec les professeurs, les intervenants ou les étudiants.

Pensez-vous qu’aujourd’-■■

hui une formation spéci-fique /académique soit indis- pensable pour une fonction dans l’administration publique? Quels sont les changements survenus?La formation en administra-tion publique m’a beaucoup apporté, dans mon cas elle n’était pas indispensable. J’ai pu aborder les questions de l’action publique dans son en-semble et donner un cadre et une cohérence aux situations professionnelles au quotidien. A mon avis l’action publique s’inscrit dans un contexte qui lui est propre et deman-de des outils spécifiques. La complexité croissante et les enjeux liés au secteur public méritent non seulement une formation académique adap-tée mais également un envi-ronnement favorable à la re-cherche dans ce domaine. L’IDHEAP les offre!

au sujet de ces forma-■■

tions, quelle est votre vision du futur?La complexité croissante des questions auxquelles est confronté le secteur public, associé à la mobilité profes-sionnelle, m’amène à penser que ce type de formation a encore un bel avenir. Les dé-fis consistent à savoir rester à l’écoute des problématiques du moment et de leur évolu-tion afin d’apporter une ré-ponse adaptée aux attentes actuelles et futures des admi-nistrations publiques.

Une édition réalisée par Mediaplanet INSPIRATION · 13

renzo stroscio

[email protected]

«un lien entre l’enseign ement et la pratique professionnelle»

alain BuogoResponsable COSIg auprès de Swisstopo

«Il est possible d’orienter le choix de ses cours et de les composer adé-quatement entre une approche théo-rique et pratique.»

Question: ■■ Quelle est l’offre de formation dans une entreprise de service public?

Réponse:■■ Les entre - prises de services publics proposent de nombreuses possibilités de formations initiales et continues. Zoom sur la formation dans une régie publique autonome.

Dans toute entreprise, la mis-sion de développement des compétences de ses collabora-teurs est une préoccupation-constante. «C’est particuliè-rement le cas dans notre en-treprise, précise Marie-Noëlle Favarger Schmidt, Directrice des Ressources humaines aux Services Industriels de Genè-ve (SIG). En effet, le développe-ment constant de nos techno-logies, de nos métiers de base et ceux des énergies renouve-lables implique une mise à jour régulière des connaissances et

des compétences de nos colla-borateurs». La régie autono-me de service public offre à ses collaborateurs un programme de formation continue interne varié et la possibilité de s’ins-crire à des formations orga-nisées à l’extérieur de l’entre-prise. Plus d’une soixantaine d’apprentis sont formés dans 14 métiers différents. En outre, en accord avec sa hiérarchie et le département des ressources humaines, le salarié qui le sou-haite peut élargir ses compé-tences dans son domaine d’ac-tivité ou dans l’encadrement. En moyenne, 2,7 jours de for-mation par collaborateur sont offerts chaque année.

Une collaboration pour un cursus universitaire certifiant«Nous avons décidé d’offrir à nos cadres une formation sur mesure pour élargir leurs

compétences managériales et leur leadership. Nous nous sommes approchés de la fon-dation de la Formation Conti-nue de l’UNIL-EPFL pour met-tre sur pied le programme «Campus SIG». Il s’agit d’une formation certifiante, «CAS» (Certificat d’Etudes Avancées) conforme au processus de Bo-logne sur la formation univer-sitaire. Outre des cours théo-riques dispensés dans les lo-caux de l’entreprise par des enseignants de HEC de toute la Suisse romande, la mise en pratique des compétences est assurée par des professionnels reconnus. Enfin, ce program-me est complété par des stages à l’interne et à l’externe, dans d’autres entreprises favorisant ainsi le partage d’expériences.

héLène LeLièvre

[email protected]

Développer les compétencesde ses salariés

MaRie-NOëlle FavaRgeR schMidtdirectrice des Ressources humaines aux services indus-triels de genève (sig).Photo: sIG

Une édition réalisée par Mediaplanet14 · INSPIRATION

FAiTs

80% des personnes âgées de 25 à 64 ans ont

participé à au moins une ac-tivité de formation continue en 2009.

la formation conti-nue prend le plus sou-

vent la forme d’activités de formation non formelle (cours, séminaires, confé-rences, etc.) ou informelle (lecture d’ouvrages spéciali-sés, blog internet spéciali-sés) qui ne donnent pas accès à un diplôme reconnu offi-ciellement.

en moyenne, 52 heu-res par année sont

consacrées à des activités de formation non formelle.

51% des hommes par ti cipent à des activi-

tés de formation continue non formelle contre 47 % des femmes.

Ensemble depuis 200 ans

WG

R

Une édition réalisée par Mediaplanet NEwS · 15

Dès l’année prochaine, les té-léspectateurs et auditeurs suisses romands devront s’y faire. Exit TSR et RSR, les té-lévisions et radio suisses ro-mandes auront officiellement uni leur sort sous l’acronyme unique de RTS (pour Radio Té-

lévision Suisse). Ce baptême marquera une étape symbo-lique dans un processus qui, entamé l’année passée, de-vrait s’achever fin 2014 avec la consolidation d’une structure unique, abritant deux chaînes de télévision et quatre stations de radio (les mêmes qu’actuel-lement), forte de 1600 collabo-rateurs et d’un budget annuel de 390 millions de francs.

la mission de service public, ou le défi de la diversitéAu-delà des économies d’échel-le promises (de l’ordre de 5,5 millions de francs grâce à l’al-

lègement d’une trentaine de postes dans les domaines ad-ministratif et informatique principalement), ce proces-sus de convergence entend se porter garant de la diversité des programmes, mission de taille dans un pays aux mul-tiples spécificités culturelles, ouvert de plus à la concurren-ce croissante des diffuseurs étrangers. Ainsi, cette diversi-té devrait profiter de collabora-tions transversales entre jour-nalistes des rédactions théma-tiques respectives, puisque les deux sites principaux de pro-duction (Genève et Lausanne) devraient être maintenus, avec

leurs deux postes de rédac-teurs en chef de l’information.

embrasser les nou velles technologiesAutre défi, la nouvelle structu-re sera en bonne posture pour s’adapter aux habitudes évolu-tives du public, qui tire avanta-ge des nouv elles technologies pour recevoir ses émissions. La RTS mobilisera ainsi des éner-gies pour le développement de plateformes interactives et mobiles via internet.

exit tSr et rSr. l’union fait la force et s’appelle rtS.

Question:■■ Quels avantages le processus actuel de convergence entre Radio et Télévision Suisse Romande promet-il?

Réponse : ■■ Des colla-bora tions transversales et des synergies techniques bénéfiques à la qualité et à la diffusion des productions.

Yves Bonzon

[email protected]

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Office fédéral de topographie swisstopo Le centre de géoinformation de la Confédération

Bundesamt für Landestopografie swisstopo Das Geoinformationszentrum des Bundes

Ufficio federale di topografia swisstopo Il centro di geoinformazione della Confederazione