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Dessin : Urbs Source www.cgt-aquitaine.fr/tous-les-dessins.html Jeudi 29 novembre 2012 - N° 1970 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Nouvelles N°1970

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Nouvelles 1970 du 29 nov 2012

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Page 1: Nouvelles N°1970

Dessin : UrbsSource www.cgt-aquitaine.fr/tous-les-dessins.html

Jeudi 29 novembre 2012 - N° 1970 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 29 novembre 2012

A c t U A l i t é

Votons !

Mobilisation tPE Dernière ligne droite !la cgt poursuit sa campagne pour que s’expriment les salariés des très Petites Entreprises (moins de 11 salarié-e-s)Distributions de tracts et rencontres des salarié-e-s des tPE organisées par les unions locales

DécembreJeudi 6 : UL MérignacLundi 10 : UL MérignacLes 1er, 3, 8 et 10 : permanence UL Bègles votes TPE (infos et aides aux votes)

Zone prioritaire en matière de sécurité  : le Libournais et sa vallée de la Dordogne. C’est le «  scoop  » dont les médias locaux ont fait leurs choux gras mi-novembre. Il s’agit de la mise en œuvre de moyens policiers sup-plémentaires, liée à une démarche participant de la politique de la ville, impliquant des acteurs divers tels «  élus, Education Nationale, des bailleurs sociaux ou des res-ponsables des transports ». Ce qui ne peut être exhaustif mais néces-site une analyse plus profonde en recherchant les causes pour trouver les meilleurs palliatifs. Un passé récent nous montre combien la politique de régres-sion des services publics a été né-faste : on envisage une augmenta-tion du nombre des policiers alors que l’on a récemment supprimé le commissariat de Libourne et fermé l’école de Gendarmerie. Celle-ci assurait, pour sa fonction de for-mation, une présence de terrain garante de sécurité pour une partie de la population… Et si une colla-boration plus suivie avec le Parquet entre dans le plan sécuritaire, on ne peut oublier que dans les diverses

formes de délinquance entrent de nombreux conflits du travail justifiant le maintien du Tribunal des Prud’hommes à Libourne, juridiction proche, garante du respect du Droit du travail.Qu’est-ce qui peut conduire dans la période présente au dévelop-pement de la délinquance sous diverses formes ?Pour les communistes, il s’agit d’une évolution inhérente au développement de la crise qui frappe de plein fouet les milieux populaires : la misère qui s’étend et gagne peu à peu le salariat, le développement du chômage qui frappe tout à la fois, massivement, les jeunes mais aussi de plus en plus fréquemment les travailleurs âgés. Notre territoire en bordure de Dordogne est la zone où les revenus sont les plus bas de toute la Gironde. L’insuffisance des revenus a pour conséquence la prolifération de logements insa-lubres loués (inadmissible !) à des tarifs aberrants, avec un cadre de vie en rapport, expliquant le peu de respect manifesté par leurs habitants. Et il faut y ajouter les

insuffisances des équipements collectifs, l’absence d’entretien quand ils ne sont pas supprimés (piscine de Castillon) ou bien remis en cause tel le gymnase du collège Duras.Une autre conséquence : les pra-tiques alimentaires… Près d’une grande surface, on voit des familles les bras chargés de pain et de packs de lait. C’est tout ce qui sera acheté  ! On est loin des recom-mandations d’une alimentation hygiénique (…). Comment s’étonner alors de l’aug-mentation des actes d’incivilité conduisant à une exigence d’un système répressif amplifié, … et l’appel à un régime politique auto-ritaire, comme le montrent bien des conversations, confirmant des votes récents.Nous demandons une dotation en services publics de terrain plus étoffée mais aussi en ur-gence un retour à une vie éco-nomique qui permette à chacun de vivre décemment dans un pays qui doit sortir de la crise dans laquelle le capital l’enfonce chaque jour davantage.

colèreAlerte… services publics !Pour la défense de la République, l’Etat doit revenir à ses engagements fondamentauxMichel Hilaire, conseiller général communiste-Front de gauche de St Macaire, s’insurge contre le désengagement de l’Etat et l’incitation au recours aux cabi-nets privés. « Voilà les raisons clairement expri-mées de cette colère. Je pensais avoir voté en tant qu’élu de la Répu-blique : 1) pour imposer le départ de Sarkozy : c’est fait. 2) pour obtenir le changement maintenant : c’est raté.Chaque jour, le gouvernement vient me rappeler que ça continue comme avant, parfois, pire qu’avant. Exemple précis avec le soutien de la DDTM (Direction Départemen-tale des Territoires et de la Mer) aux communes. J’explique : Les communes étaient jusqu’à ce jour aidées par les services de la DDTM (un service d’Etat donc) pour gérer nos services d’eau et d’assainissement. Cela s’appelait «l’assistance-conseil», une garan-tie pour les élus de bénéficier de conseils éclairés et indépendants en terme de gestion et de protection de l’environnement. Une garantie aussi apportée par l’État en terme de conseils juridiques et de respon-sabilités.

L’État assurait ainsi l’égalité de tous les territoires pour des missions primordiales de santé et de salubrité publique, assurant à chaque citoyen de bénéficier des mêmes droits où qu’il habite (Paris ou Corrèze, Bordeaux ou Caudrot). Mon grand-père appelait ça la « République ».Mais voilà, l’État nous informe qu’il n’a plus les moyens d’assu-mer cette responsabilité (la faute au Grenelle de l’environnement nous explique-t-on, surtout pas à la faute à Sarko ni à Hollande...) et nous a demandé de dénoncer cet accord avec la DDTM. En gros, de signer notre propre arrêt de mort et de creuser notre propre tombe. Le maire de Saint Pierre d’Aurillac avait demandé à l’administration un délai avant la mise à mort, un peu comme la dernière cigarette du condamné. Généreux à l’extrême, l’État a cependant promis de nous aider à trouver un cabinet privé pour faire le boulot ! Lesquels cabinets (payés par les contribuables ) seront dans des délais très courts, n’en doutons pas, rachetés un à un par les multinationales de l’eau, système marchand oblige !

Voilà la réponse des services concer-nés. Je cite les termes, policés, du directeur départemental « de vous assister dans la recherche d’un assistant ». Ma conclusion est simple : il devient urgent de rassembler à gauche tous ceux qui veulent le changement et le succès de la gauche. Il devient urgent de faire entendre la voix de la masse des Français et de faire monter la pression pour que ce gouvernement en revienne à ses engagements fondamentaux. Pour nos petites communes rurales, c’est une urgence qui va d’ailleurs bien au delà de la gauche, c’est de la défense de la République qu’il s’agit !http://michelu.elunet.fr

Sécuritéla répression n’est pas la solutionPour les communistes des Rives de Dordogne, il faut d’urgence des services publics renforcés et les moyens d’une vie décente

loupiacDéfense de l'hôpitalle Front de gauche souhaite que la population s'approprie la défense des moyens de l'hôpital de cadillac et du service public hospitalierLe 23 novembre à Loupiac, une rencontre rassemblait les représentants syndicaux du personnel de l'hôpital de Cadillac autour du maire Lionel Chollon, et plusieurs élus du Front de gauche, Jean Corbanèse, maire de Saint-Pierre-d'Aurillac et Jean-Paul Petit de Saint-Caprais-de-Bordeaux, Michel Hilaire et Jean-Jacques Paris, conseillers généraux communistes Front de Gauche, ainsi que plusieurs mili-tants. « Après 14 équivalents temps plein en 2012, ce sont 12 autres qui doivent être supprimés en 2013, dans les dif-férents services de l'hôpital de Cadillac » a alerté Lionel Chollon qui s'inquiéter de «  cette situation qui touche à la fois les soignants et les patients résidant sur notre territoire », dénonçant « une nouvelle fois le fait accompli de l'austérité ». « Une austérité destructrice » pour Jean-Jacques Paris.La situation des finances publiques bloque certains projets comme le chantier d'un foyer pour patients stabilisés, à La Réole, gelé, faute de crédits (Sud Ouest 26/10/2012). Il devait accueillir une cinquantaine de patients d'une unité de Cadillac, pour permettre la rénovation de celle-ci.Michel Hilaire voit dans le cas de l'hôpital psychiatrique une situation qui se généralise et établit un parallèle entre la situation hospitalière et les collectivités locales  : « On nous demande de faire mieux avec moins, ou on nous dit de proposer des alternatives, mais sans nous en donner les moyens. »Le Front de gauche milite pour une « autre logique », en misant non plus sur une baisse des dépenses publiques mais sur une hausse des recettes, « en allant chercher les milliards qui sont à l'abri ».Une rencontre publique est envisagée début janvier.

Emmanuel Fargeaut

cheminots anciens combattantsinvitationSamedi 1er décembre, 11h30, restaurant SNcF (83, rue Amédée St Germain)La section de Bordeaux de l’ANCAC a écrit aux députés et sénateurs afin de protester contre la baisse du budget 2013 et déplore l’absence de «  mesure fondamentale répondant aux attentes des anciens combattants et vic-times de guerre ». Elle réclame : le rattrapage du retard (plus de 42%) sur les pensions militaires et d’invalidité et l’élargissement des droits des anciens combattants, dont les plus démunis. Elle propose que soit créée, à l’occasion du 70e anniversaire du Conseil National de la Résistance, une journée nationale de la Résistance, fériée, non chô-mée, le 27 mai (le 27 mai 1943, le Conseil National de la Résistance se réunissait pour la première fois).Elle invite à un apéritif d’honneur à l’issue de leur assem-blée générale en présence des responsables de l’ANCAC en présence de la ville de Bordeaux, du Conseil général et de la direction locale SNCF.* Association Nationale des Cheminots Anciens Combattants, résistants, prisonniers et victimes de guerre

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Les Nouvelles 29 novembre 2012 • 3

Lors du dernier conseil de Cub, le groupe des élus communistes et apparenté appelait à une mobilisation renforcée au service de l’emploi, de l’industrie et des conditions de travail.

Il s’est abstenu sur la proposition d’un partenariat avec la chambre de commerce et d’industrie, estimant que si les objectifs de cette dernière sont clairement identifiés, ceux de l’établisse-ment communautaire doivent mettre sur la table des sujets essentiels comme les salaires, les conditions de travail, l’impact des productions sur l’environnement, la question de l’accès au crédit.

Notre agglomération est particulièrement tou-chée ces dernières semaines par les suppres-sions d’emplois : 50 chez Labso à Blanquefort, 105 chez Eurofins à Bordeaux, 104 chez Mondi à Saint-Jean d’Illac, 180 dans le groupe Sud-Ouest… et certainement beaucoup d’autres puisque 59 478 travailleurs sont inscrits au Pôle Emploi sur le territoire de la communauté urbaine, soit une hausse de plus de 8,% en un an.

Cette situation est alarmante et appelle une action urgente pour maintenir ces emplois et en créer au moins 75 000 pour pouvoir accueillir les nouvelles populations. Les hésitations sur la création de 400 à 600 emplois sur les Bassins à Flot, projet porté par le Port de Bordeaux sont injustifiables.

Les discours sur la nécessaire réindustrialisation ne sont pas suffisants, il faut passer aux actes. Nous espérons que c’est ce choix que fera le gouvernement socialiste/EELV pour le site de Florange pour lequel le couperet tombe le 1er décembre.

La France, l’Europe entière, souffrent de sup-pressions d’emplois et de désindustrialisation. Les dirigeants européens laissent s’entre-déchi-rer les productions nationales mises en rivalité sous prétexte de « concurrence libre et non faussée », au lieu d’organiser les coopérations permettant de les développer au sein d’une union solidaire.

Dans une lettre à François Hollande sur la situa-tion du site industriel de Florange, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a proposé la tenue d’une conférence pour une négociation sur le redressement industriel de l’Union européenne, avec les pays intéressés, en perspective d’éven-tuelles coopérations renforcées.

Ce serait l’occasion de traiter des enjeux de financement avec, no-tamment, la réorientation du rôle de la BCE que le président préconisait dans sa campagne élec-torale.

Editorial

Max Guichard

membre du comité exécutif du PCF 33

Pour réindustrialiser, il faut coopérer

A c t U A l i t é

En GirondePas question de lâcher ! Salariés, retraités, public et privé, sans emploi, précaires, se mobilisentlabso chimie FineCette entreprise est une filiale du groupe pharmaceu-tique allemand Boehringer Ingelheim, depuis 1969, qui emploie 44 000 salariés dans le monde. Elle a affiché un bénéfice de plus d’un mil-liard d’euros en 2011.Implantée dans la zone in-dustrielle de Blanquefort de-puis 1962, est la seule usine chimique du groupe en France et l’une des 4 en Europe (Alle-magne, Italie, Espagne) à la pointe des normes récentes tant en qualité, qu’environne-mentales, que de sécurité. Elle emploie 53 salariés dont plus de 30 ont de 45 à 55 ans et 12 équivalents temps plein en sous-traitance. Boehringer Ingelheim est quasiment le seul « client » de Labso et fait fonctionner cette entreprise sous forme de prestation de production.Le groupe justifie la fermeture au 31 juillet 2013 par «  des surcapacités opérationnelles importantes  » qui représen-teraient «  un coût sans cesse croissant  ». Elle se dit défici-taire parce que depuis plus de deux ans, elle ne fabrique plus que 40 % de la principale production (le dipyridamole : principe actif de la prévention du traitement de l’AVC).Le groupe pharmaceutique n’a fait aucun investissement de structure important depuis 1983 sur le site de Blanque-fort, cantonnant sa principale production à cette ancienne molécule, et veut tranférer les productions actuelles à l’usine de Malgrat de Mar (Espagne), qui deviendrait le seul pro-ducteur de dipyridamole dans le monde.Pour les salariés, cette en-treprise ne doit pas fermer, d’autres choix doivent être faits, les bénéfices doivent être

dirigés vers l’investissement productif, l’innovation, la re-cherche, l’emploi et les salaires.Avec la Cgt, les salariés de Labso Chimie ont été reçus à la Cub où une motion a été votée à l’unanimité pour le maintien de tous les emplois et les salariés de Fai-Ford Blanquefort leur ont apporté leur solidarité.

Finances publiquesL'intersyndicale des finances publiques de la Gironde appelait tous les services à se mettre en grève le 27 novembre pour protester contre la poursuite de la RGPP dans son ministère qui se traduit en Gironde par 25 suppressions d'emplois pour 2013 (après 42 en 2012 et 79 en 2011).Elle dénonce également le retour du projet de restruc-turation de 2008 (pourtant retoqué grâce à la mobilisation des personnels, des citoyens et des élus locaux) qui aurait pour conséquence les fer-metures des trésoreries de Saint-Médard, le Bouscat, Pessac, Talence Bègles et Bordeaux-Est.Pour les personnels, c’est leur capacité à assurer leurs mis-sions de service public déjà mises à mal (accueil du public, lutte contre la fraude fiscale évaluée à 50 milliards) qui est en cause.

D'autant plus que les mesures Ayrault (TVA + 0,4%, nou-veau crédit d'impôt pour les entreprises) ajoutent des tâches supplémentaires importantes pour les agents des finances dont les conditions de travail sont de plus en plus dégra-dées.

L’intersyndicale appelait à un rassemblement devant la Trésorerie générale avec la dis-tribution d’un tract au public dans le quartier et à Méria-deck, une délégation devant être reçue par le Préfet.

PonticelliLa Société Ponticelli espère faire annuler l’arrêté du 22 novembre 2007 reconnais-sant son agence Sud Ouest dans la liste des entreprises ayant utilisé l’amiante dans son processus de fabrication et qui a contaminé des cen-taines de salariés.L’entreprise Ponticelli, sans apporter d’éléments nouveaux, conteste la décision devant la Cour d’Appel du Tribunal Administratif et s’obstine à ne pas reconnaître ses écrasantes responsabilités dans ses man-quements à la sécurité.La CGT a porté le dossier de bout en bout avec les pré-re-traités, les retraités et les actifs. Les conséquences d’une vic-toire de la société Ponticelli seraient graves : les actifs ou retraités, qui seraient malades, devront fournir beaucoup plus d’explications, de preuves pour être en maladie profession-nelle, il y aurait plus de dif-ficultés pour le suivi médical et une obligation à assigner l’employeur au TASS en faute inexcusable.La Cgt appelait à un rassem-blement devant le Tribunal administratif le 27 novembre dernier, jour de l’audience publique.

chômage et précaritésManifestationSamedi 1er décembre, 14h30 place de la Victoireà l’appel de plusieurs organisationsle PcF est mobilisé pour une loi de sécurisation sociale de l’emploi et de la formation. De toute urgence, il propose : - l’interdiction les licenciements boursiers - Un plan de conversion de tous les emplois précaires en emploi stables et sécurisés, le CDI redevenant la règle- l’augmentation des salaires avec le Smic à 1700 € et la revalorisation des pensions et minima sociaux- La création d’une allocation d’études, de recherche du premier emploi pour les jeunes

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cgt 33Retour sur un débat« Quel nouveau développement humain durable pour nos territoires ? »

r é i n D u s t r i A l i s At i o n D e n o s t e r r i t o i r e s : e n f i n i r A v e c l ’ é c o n o m i e D u « j e tA b l e » !

la thématique de l’industrie, du besoin d’une réindustria-lisation, surgit sur le devant de la scène médiatique. Certes à la faveur de nouveaux plans de casse industrielle comme celle de la sidérurgie à Florange-Grandange ou de Pétroplus, PSA, Electrolux, Sanofi… avec leur cortège funèbre de milliers d’emplois supprimés. Mais aussi parce que grandit l’idée qu’il est grand temps d’engager le redressement industriel de la France. Pendant presque trois décennies (« l’Humanité-Dimanche » de la semaine dernière rappelle les grandes étapes de la casse et les responsabilités de ceux qui l’ont « accompagnée ») ceux qui s’y opposèrent sans relâche, parmi lesquels en première ligne le PCF et la CGT, furent accusés de tous les maux (tous les « mots » aussi). La CGT Gironde avait donc décidé d’accueillir une exposition nationale de son Institut d’Histoire Sociale (IHS), expo retraçant en quelque sorte les débuts et les évolutions de la révolution industrielle, jusqu’au processus de désindustrialisation et la formation, l’organisation et les combats de la classe ouvrière : ses temps forts et ses acquis, ses déceptions et ses espoirs. Deux temps forts ont marqué cette initiative, deux débats, dont celui tenu en présence de Bernard thibault, secrétaire général de la cGt, le 16 novembre. corinne Versigny, secré-taire générale de l’Union départementale cGt, introduira le débat, animé par Ghislaine Richard.

Le premier intervenant, Gabriel colletis, profes-seur d’économie, indique que « la crise industrielle est inséparable de la crise sociale, de celle des rap-ports à la nature,  etc. Cette crise vient de loin ». Puis il affirme : « Un pays qui ne développe pas ses forces productives ne

peut pas se développer. » Et propose un « pacte productif pour la France » articulé autour de 7 points :1) Repenser le travail qui n’est pas un coût  :  les entreprises doivent impérativement reconnaître les compétences indivi-duelles et collectives de salariés. 2) Remettre la finance au service du développement grâce à des retardateurs temporels (taxes, fiscalité etc.) 3) Réorienter la production vers la satis-faction des besoins fondamentaux de la société : nourriture, énergie, vestimentaire etc., en allégeant le poids des prélève-ments sur la nature ce qui suppose des salariés beaucoup plus formés et compétents. 4) Faire de l’entreprise un bien commun, donc supprimer la figure du PDG. 5) Ancrer les activités dans les territoires par la complémentarité des compétences et non tenter de les « attirer ». 6) Penser de nouvelles normes sociales, environnementales et financières. 7) Un renouveau de la démocratie. »

I n t e r v e n a n t au nom de la Chambre régio-nale de l’éco-nomie sociale e t s o l i d a i r e , Francis Vallejo se livre ensuite à un bref histo-rique de ce que furent les pre-mières coopéra-tives, caisses de

secours mutuel… Montrant que « ces modes de fonctionnement ne sont pas retenus par le système dominant », il poursuit  : « L’humain doit être placé au centre de nos préoccupations, au centre de l’entreprise… La crise n’est pas une crise de développement mais une crise de société  : c’est l’oubli de l’humain qui est au cœur de la crise... Dans l’économie sociale et solidaire le mode de fonctionnement place l’humain au centre dans le mode de gouvernance. Le capital n’est pas rétribué. Le marché s’impose à nous mais il y a tout de même façon de s’y opposer de manière humaine par un contrôle démocratique par les membres (personnel de l’entreprise - Ndlr), en réinvestissant l’essentiel des excédents dans l’entreprise (et non pas à des actionnaires) par la conjonction de l’intérêt des usagers et de l’intérêt général. »Vincent Feltesse, député de Gironde, président de la Cub, et Bernard thibault sont ensuite intervenus, avant de faire place au débat avec la salle… A suivre… dans la prochaine édition.

Serge Gonzalez

Après avoir reçu les sidérur-gistes de Florange et avoir interpelé François Hollande dans une lettre ouverte, le PCF a présenté, le week-end derniersa, un « plan pour l’industrie française », à Lille, en présence de plusieurs cen-taines de militants.Cette rencontre nationale se tenait dans le cadre de la prépara-tion du 36e congrès du PCF. L’objectif  ? « Repartir à l’offen-sive et montrer que la condition de la transformation écolo-gique et sociale passe par la renaissance d’une industrie puissante », expliquait le porte-parole Patrice Bessac, avant l’ouverture des deux tables rondes de l’après-midi conclues par un discours du secrétaire national du PCF, Pierre Lau-rent.Si les ambitions des commu-nistes sont fortes concernant la question industrielle, c’est que leur diagnostic est tranché  : « Un pays sans usine est un pays mort », lance Pierre Laurent, en appelant à déconstruire plusieurs « mythes », tels celui du « coût du travail », ou encore le « vieil attrape-couillon » de la compétitivité « forte avec les faibles et faible avec les forts ». Et de résumer : « La désindus-trialisation de notre pays n’est pas simplement une consé-quence de la crise. Elle est le fruit de l’échec cuisant de mauvaises politiques menées depuis trente-cinq ans. » Un constat largement partagé par les syndicalistes, économistes, élus invités à s’exprimer. À l’instar de l’économiste Jean-

Christophe Le Duigou, qui estime que « la transformation de l’industrie ne peut s’accom-plir sous les contraintes des règles financières qui se sont imposées depuis trente ans ».Notre plan est simpleDénonçant la « stratégie des niches » qui a « permis aux grands groupes du CAC 40 de faire de juteux profits en affaiblissant la cohérence du tissu industriel français », le dirigeant communiste en ap-pelle au « redéploiement des grandes filières » et à « un coup d’arrêt immédiat aux prédateurs ». À la clé, un moratoire sur les licenciements, une loi contre les licenciements boursiers et suppression des niches fiscales et sociales. Mais le plan présenté fait aussi place à l’écologie, car « indus-trie et écologie sont soli-daires, l’une ne progressera plus sans l’autre », explique Pierre Laurent, évoquant non seulement « la transition éner-gétique » mais surtout « la transformation écologique » qui nécessite d’en finir avec « l’économie du jetable ». Une « révolution coperni-cienne » qui pourrait être à l’origine de « centaines de mil-liers d’emplois ».Au-delà, c’est un modèle de « coopération » et de « partage » qui place « l’humain d’abord » que les communistes entendent opposer à celui de la concur-rence et du profit. « Nouveaux droits et pouvoirs aux salariés », « système de

sécurisation de l’emploi et de la formation », protection « des savoirs et savoir-faire de toute privatisation », « constitution de pôles publics industriels à l’échelle de l’Europe », « pro-tection intelligente » contre le dumping social, « effort de recherche »… ne sont que quelques-unes des pistes, ap-puyées sur une autre utilisation de l’argent, avancées par le secrétaire national lors de son discours.« L’industrie n’est pas une question réservée aux experts ni la seule affaire des patrons, elle concerne l’ensemble des citoyens », a estimé Bertrand Péricaud, conseiller régional PCF. Une conclusion reprise par Pierre Laurent qui, proposi-tion de campagne anti-austérité de son parti à l’appui, a lancé : « En temps de crise, le sursaut doit venir du peuple. »Le PCF interpelle sur le cas Arcelor-Mittal Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a de nou-veau appelé le gouvernement à asseoir le PDG Mittal à la table pour l’avenir de Florange. « Nous pouvons arrêter le faux suspense du repreneur. L’État doit réunir avant le 30 novembre tous les acteurs impliqués ou intéressés par cette affaire », a-t-il estimé, tout en reformulant des propo-sitions telle la « prise de contrôle des actifs sidérurgiques mosel-lans d’ArcelorMittal ».

Discours de clôture de Pierre laurentgironde.pcf.fr/31585

Avenir de l’industriele PcF propose un plan de relanceLa condition de la transformation écologique et sociale passe par la renaissance d’une industrie puissante

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r é i n D u s t r i A l i s At i o n D e n o s t e r r i t o i r e s : e n f i n i r A v e c l ’ é c o n o m i e D u « j e tA b l e » !

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Tél. 05 56 06 80 81le secteur des bassins à flot est en pleine mutation.

Les projets immobiliers transforment déjà le quartier de Bacalan.

Plus de 5000 logements sont programmés ainsi que des musées, hôtels, bureaux et commerces. La surface dédiée aux activités portuaire est donc réduite de moitié. Le bassin n°2 est dédié à la plaisance et il est prévu d'y doubler le nombre d'anneaux.

mais l'activité portuaire du bassin n°1 est sacrifiée !

Pourtant, deux formes de radoub (cales sèches) y constituent un atout formidable. Leur caractère (taille, situation...) est unique sur la façade atlantique. Le Port maritime de Bordeaux a lancé un appel à projet pour y implanter une activité de « refit », réparation et maintenance de navires de grande plaisance. Un des projets pourra it générer jusqu'à 600 emplois.

Faut-il hésiter ?

Nous demandons au Maire de Bordeaux et au Président de la Communauté Urbaine de tout faire pour assurer le succès du pro-jet de maintenance navale sur les formes de radoub de Bacalan.

Signez la pétition et renvoyez la à :Vie et travail à Bacalan 173 rue Joseph Brunet 33300 Bx

Association Défense des intérêts du Quartier de Bacalan 12 rue Charlevoix de Villers

le lagon bleu Bassins à flot n02

bassins à flot

Sauvons la maintenance navale !

labso chimie FineMaintenir les emplois sur Blanquefort Les élus communautaires ont voté une motion à l’unanimité

13,2 milliards de chiffre d’affaires en 2011 et une usine fermée sur la CUB ! Voici la « stratégie indus-trielle » du groupe phar-maceutique Boehringer Ingelheim qui a l’intention de fermer son usine de Blanquefort, condamnant 55 emplois. Une logique inacceptable qui a valu l’adoption à l’unanimité d’une motion en conseil de CUB, vendredi 23 no-vembre. La réorganisation du groupe international pharmaceu-tique Boehringer Ingelheim, dont les 44 000 salariés dans le monde, les 145 so-ciétés et les 13,2 milliards d’euros de recettes, laissent supposer quelques marges de manoeuvre, ne peut se faire

au détriment des salariés de l’entreprise de Blanquefort, implantée sur le territoire depuis 1962 et dont le savoir-faire est reconnu.Les élus communautaires demandent au groupe Boehringer Ingelheim de prendre en compte les salariés de l’entreprise de Blanquefort et d’assurer le maintien des compétences industrielles sur le territoire communautaire. Ils prennent acte du travail collectif enclenché entre les représentants de l’entreprise, les représentants syndicaux, les acteurs économiques lo-caux, les collectivités et l’Etat, auquel la CUB participera activement.Il semble indispensable que

Boehringer Ingelheim revoie ses plans. Par ailleurs, un véritable dialogue social entre les différents acteurs éco-nomiques, politiques et les partenaires devra se mettre en place afin d’éviter les situations d’urgence.

Avenir de l’industriele PcF propose un plan de relanceLa condition de la transformation écologique et sociale passe par la renaissance d’une industrie puissante

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6 • Les Nouvelles 29 novembre 2012

l U t t E S E t S O l i D A R i t é S i N t E R N At i O N A l E S

lettre ouverte au présidentla Palestine à l’ONUA la veille de l’Assemblée générale de l’ONU, 700 élus locaux signent une lettre ouverte à François Hollande pour la reconnaissance de la Palestine (extraits)

Bassin d’ArcachonJournée internationaleSamedi 1er décembre, 61 bis, avenue de la libération à Biganos (près du Parc lecoq) de 10 h à 17 h A l’initiative du PcFmatin (10h-13h) :Palestine-israël : Témoignages des Jeunes Com-munistes de France sur la situation en Palestine et en Israël où ils se sont rendus en voyage de solidarité et ont rencontré des Palestiniens et des Israéliens de diverses organisations.

Après-midi : (14h-17h) :Algérie, syrie, mali, venezuela : Compte-rendus de camarades des rencontres avec des militants de ces pays…. Nous tenterons d’échanger, et prendre la mesure des affrontements mais aussi de nouvelles forces des peuples qui résistent et s’organisent.repas : Partage de paniers, chacun peut venir le matin ou l’après-midi.

Cet appel a été rédigé à l’initiative de l’associa-tion pour le jumelage entre les camps de réfu-giés palestiniens et les villes françaises (AJPF). «  Nous sommes maires, élus de villes et de collecti-vités françaises … engagés dans des action de coopé-ration et de jumelages en direction du peuple palesti-nien. Ce sont souvent nos concitoyens qui nous ont amenés à prendre part dans ce combat uni-versel pour la liberté. La population de nos villes, de nos quartiers, diverse, plurielle, consciente des enjeux de société, porte cette solidarité en direction du peuple palestinien depuis longtemps… « L’opinion publique» comme on dit dans les médias, exprime sur le terrain son soutien et attend de ses élus des actes au-delà des paroles.Ensemble, élus de la République, nous attendons également des actes au-delà des paroles au plus haut niveau de l’Etat. Nous souhaitons amplifier le mouvement de reconnaissance de l’Etat palestinien, exiger des faits et faire le choix de la justice, du droit et de la paix. (…)« J’ai combattu la domination blanche et j’ai combattu la domination noire. J’ai rêvé de l’idéal d’une société libre et démocratique où tout le monde vivrait en harmonie avec des chances égales. C’est un idéal pour lequel je veux vivre et que je veux réaliser. Mais, s’il le faut, c’est aussi un idéal pour lequel je suis prêt à mourir ».Nelson Mandela a été la figure emblé-matique qui a donné détermination et âme à la lutte du peuple africain et aux solidarités internationales… Car, pour venir à bout du régime répressif de l’apartheid en 1991, il a fallu l’action conjuguée à l’intérieur du pays à celle à l’extérieur, notam-ment en Europe. Le Mouvement Anti-Apartheid dont les partis de gauche ont été les initiateurs, a été un puissant facteur de sensibilisation des opinions publiques, particulièrement en France. Aujourd’hui, un peuple est encore en souffrance et un véritable

désastre humain, politique et social est en accélération. Il s’agit du peuple palestinien. Longtemps menacé de disparition, … son identité et sa cohésion se sont forgées dans la lutte pour l’autodétermination, souvent depuis les camps de l’exil. Les réfu-giés sont les grands oubliés de la « question palestinienne » et l’objet de « marchandages » de la honte. Les puis-sances occidentales restent sourdes et aveugles au sort des Palestiniens depuis 64 ans et personne ne semble vouloir empêcher ce que l’on cherche à faire en Cisjordanie, à Gaza et dans les camps de réfugiés de la diaspora : les réduire à un peuple soumis, réduire à néant les espoirs d’un Etat palestinien et pire, les espoirs de paix dans la région.A moins qu’un grand mouvement international … se développe pour mettre fin à une vision Proche Orien-tale réductrice dont l’aboutissement ne sera que guerre généralisée avec des répercussions graves jusqu’en Europe.Il est donc de notre responsabilité d’y prendre part. … L’histoire de notre pays qui a vécu l’occupation pendant la grande guerre, la mobili-sation pour résister, celle du pays des droits de l’Homme, de l’expression de la liberté, de la fraternité, nous oriente naturellement à défendre le peuple palestinien qui aspire à la reconnais-sance et à la liberté.Cette reconnaissance officielle de l’Etat palestinien n’est pas seulement un acte symbolique vers la paix. Elle représente une ultime avancée dans le processus politique pour aboutir à des décisions concrètes visant à rompre la colonisation israélienne et parvenir à l’autodétermination du peuple palestinien.

Ce n’est pas une utopie [mais]conforme au droit international (…)Reconnu déjà par 120 pays…, l’Etat palestinien doit devenir une réalité. La France et l’Europe, qui défendent la liberté, la démocratie, les va-leurs républicaines, qui ont félicité les révoltes arabes, doivent aussi porter les aspi-rations du peuple palestinien à son indépendance.

La Palestine dispose d’une population permanente, d’un territoire défini dans un compromis historique sur 22% de sa terre originelle (en dépit du fait que ses frontières sont sans cesse violées et unilatéralement redessinées), d’un gouvernement légitime, d’institutions opérationnelles, d’un système écono-mique et de la capacité d’entretenir des relations internationales. Elle correspond aux normes internatio-nales qui définissent l’existence d’un Etat conformément à la convention de Montevideo de 1933 … formant les bases fondamentales de la Charte des Nations Unies et du système des relations internationales.Les responsables politiques palestiniens ont travaillé sur la constitution d’un système politique démocratique. Ils veulent vivre en paix et prospérer aux côtés de leurs voisins israéliens. Ils apportent régulièrement des garanties sérieuses à l’ONU pour créer un Etat libre et indépendant sur les frontières de 1967 avec Jérusalem Est pour capitale.Il faut les aider, Monsieur le Président. Nous avons décidé de les aider. Nos populations ont majoritairement décidé de les aider. Nous vous deman-dons de porter cette grande ambition vers la paix, concrètement au niveau de l’Europe … pour qu’elle reconnaisse officiellement l’Etat palestinien.C’est l’équité qui rendra la paix et permettra aux peuples de vivre ensemble dans la sécurité. Cet idéal de paix, de justice ne pourra se réaliser que si nous abordons mieux, ici aussi, les réalités de terrain, en ne confondant pas guerre de religion et colonialisme, en évitant les amalgames et les com-munautarismes. (…)Faisons vivre concrètement nos valeurs de démocratie, de solida-rité, de respect des droits égaux, de citoyenneté… C’est ce que nos populations attendent d’un gouver-nement de gauche.La France peut être ce moteur qui permettra de sortir de l’impasse et aboutir à une paix juste et durable au Proche-Orient. Ce combat politique nous concerne tous, c’est un combat universel pour [que] nos institutions internationales [soient] au service de l’équité et du respect de l’humanité.

« L’espoir est une arme puissante quand il ne reste plus rien d’autre».

Nelson Mandela

Emmanuel Fargeaut est intervenu pour le PcF lors de la manifestation place de la Victoire le 24 novembre à l’appel de plusieurs organisations (extraits).« Le PCF, membre du Front de Gauche, est solidaire de la lutte des Palestiniens pour la reconnaissance de leur Etat, pour leur droit à vivre en paix, pour leur légitime désir de ne plus subir la pression politique et la menace armée d’un voisin israélien qui bafoue le droit international. » … « Les civils palestiniens au quotidien supportent la pénurie, la cherté de la vie, le manque d’infrastructures, conséquences d’un blocus inhumain et injustifiable »… « Des enfants en meurent, victimes des calculs électoraux de Netanyahou et souffrent de la politique d’Israël qui se refuse à partager la terre et l’eau, poursuivant son indigne colonisation en Cisjor-danie. » … « Suite aux accords de ces derniers jours, le PCF a pris acte de la trêve des combats entre le Hamas et Israël mais appelle également la communauté inter-nationale, dont l’Union européenne, à la plus grande vigilance au vu de la fragilité de la situation sur le terrain. Ces impasses militaires doivent trouver une résolution, au premier chef la fin immédiate du Blocus mais aussi la reconnaissance des Palestiniens à constituer un Etat démocratique. La France doit alors absolument s’engager à soutenir la Palestine pour obtenir un statut d’observateur auprès de l’ONU. »… « Le PCF ne lâchera rien de son engagement pour une paix juste et durable entre les peuples de la région, dans des frontières reconnues, avec des institutions démocratiques et ouvertes sur la voie d’un dévelop-pement humain… »

ARAcle droit doit primer sur la violenceAprès huit jours de conflit meurtrier au Proche-Orient, un cessez-le-feu a été obtenu grâce à la médiation égyptienne. Dans les pourparlers qui devraient s’ouvrir, l’ARAc estime que la France, comme toutes les institutions européennes doit appuyer clairement toutes les tentatives qui sont engagées pour obtenir un cessez-le-feu en vue d’aboutir à une paix durable construite sur la reconnaissance de l’existence des deux Etats. L’ARAC appelle les autorités françaises à s’élever avec force contre les agissements coloniaux et guerriers d’Israël et, avec ses partenaires européens, à imposer à Israël l’arrêt de cette spirale de violence et la levée du blocus de Gaza. Les moyens de pression existent : l’impunité d’Israël doit cesser. Enfin l’ARAC soutient la demande de reconnaissance de la Palestine comme membre associé des Nations-Unies. Cette possibilité permettrait aux Palestiniens de recourir aux juridictions internationales. Une solution juste, fondée sur le droit international, est la seule garantie pour Israël de vivre en paix avec ses voisins. L’ARAC invite ses comités à participer aux initiatives larges allant dans ce sens.

ManifestationSolidaires du peuple palestinienUn millier de personnes sont venues à nouveau le crier le 24 novembre à Bordeaux après les mobilisations des 17 et 21 novembre

crédit photo : la clé des Ondes

crédit photo : les Nouvelles

Dernière minuteA l’heure de boucler cette édition, on apprend que « la France votera oui au nouveau statut de la Palestine à l’onu en tant qu’etat observateur » a annoncé le ministre des Affaires étrangères laurent Fabius en réponse, ce mardi, à la question de François Asensi, député du Front de gauche en séance à l’Assemblée nationale.

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P c F

conseil nationalUne autre politique est possibleRéuni le 21 novembre, il a décidé d’engager avec le Front de Gauche une grande campagne nationale contre l’austéritéDans son introduction au débat du Conseil national, Olivier Dartigolles a d’abord exprimé la solidarité du PCF au peuple palestinien et sa volonté que la France reconnaisse l’Etat de Palestine et soutienne son entrée à l’ONU. Puis ce conseil national a fait un point d’étape sur la situation politique, 6 mois après l’élec-tion de François Hollande  : traité budgétaire européen non renégocié, loi organique, budget 2013, loi de programmation budgétaire 2012/2017, choc de compétitivité « Gallois »… »Le renoncement du président, avec son gouvernement PS/EELV, à affronter la finance, sans s’appuyer sur la volonté de changement exprimée dans les urnes, sonne-t-il le glas de toute alternative à gauche ?« C’est à partir des contradic-tions à l’œuvre, qu’il nous faut engager une contre-offensive. En France, en Europe, des sala-riés, les organisations syndicales ne baissent pas les bras. Des citoyens, des économistes, des pans entiers de la société n’ac-ceptent pas l’idée que la gauche se fracasserait de nouveau contre ce mur de la finance. C’est en

pensant à ces forces disponibles que les communistes proposent une grande campagne nationale sur le thème «  l’alternative à l’austérité, c’est possible » dans laquelle le PCF propose au Front de gauche de s’engager très fortement, d’en faire notre feuille de route des six prochains mois, et d’y associer toutes celles et ceux qui veulent en être. Cela nécessite une implication citoyenne très large et dyna-mique  : meeting national, série de réunions publiques en régions, votations citoyennes, marches contre l’austérité, assemblées, ateliers législatifs, journées de mobilisation… sur des questions précises pour faire la démonstra-tion que des solutions existent en prenant des mesures plus justes socialement et bien plus efficaces économiquement.La coordination du Front de gauche a réagi très positivement à cette proposition dont l’objectif politique pourrait se résumer à une idée : dans six mois, les citoyens qui se retrouvent dans les valeurs de gauche seront-ils résignés ou dans un esprit de combativité contre l ’austé-rité, mobilisés pour obtenir un changement de cap ? »

Donner corps à « l’Humain d’abord »Olivier Dartigolles concluait en insistant sur un congrès offensif : « Le parti pris de notre proposi-tion de base commune est d’affi-cher et mettre en débat notre projet, de mettre notre action en perspective. Elle donne corps à «  l’humain d’abord » et nous invite à franchir une nouvelle étape du Front de gauche et à mieux préciser les chemins de la révolution citoyenne que nous voulons voir grandir partout. » «  Des chantiers exaltants pour le Parti communiste que nous voulons renforcer et déployer au plus près dans la société, avec une forte dimension européenne et internationale », soulignant aussi l’importance d’être au rendez-vous « féministe ».Contribuer à l’humanifesteLe conseil national a adopté le calendrier du congrès, un texte du secrétaire national, des contribu-tions sur les cinq fenêtres, la base commune proposée par le CN et trois textes alternatifs, un résumé de ces 4 textes, complétés par les statuts et le bulletin de vote. Ces documents arrivent chez les adhérents cette semaine.http://congres.pcf.fr/31928Les assemblées, lorsqu’elles dé-battent à partir du questionne-ment des « fenêtres », doivent dé-boucher sur des contributions, propositions d’enrichissement ou d’aménagement du texte. « Après le vote des communistes qui décidera du choix de la base commune et au bout d’un processus de discussion, notre texte de Congrès décidera de l'orientation de notre Parti. »

Assemblée Nationale des Animateurs du MJcFl’avenir nous appartient !Les Jeunes Communistes de France veulent conquérir de nouveaux droits avec et pour la jeunesse de ce paysC’est sous ce mot d’ordre que 250 jeunes communistes venus de toute la France se sont réunis du 16 au 18 novembre à Paris pour l’Assemblée Nationale des Animateurs 2012 (ANA) du Mouvement des Jeunes Com-munistes de France. Des questions internationales à celles sur le travail en passant par le vivre-ensemble ou l’éducation, ils ont pu débattre des grands enjeux politiques du moment.

Neuf jeunes communistes Girondins ont participé à cet événement, débattu et partagé leur expériences sur l'orientation et la continuité des campagnes politiques de notre mouvement. L'ensemble de la délégation en ressort motivée, avec une grande envie de mettre en pratique les objectifs fixés à l'issue de cette assemblée nationale.Enfin, Nordine Idir a été élu secrétaire général du Mouvement, accompagné par une équipe de direction renouvelée. Il précisera lors de son discours devant les délégués que «  les Jeunes Com-

munistes veulent être les acteurs du changement. Pour cela, nous serons partout à l’offensive pour en finir avec la crise ». Première organisation de jeu-nesse, avec plus de 1 500 jeunes qui ont rejoint ses rangs en 2012, les Jeunes Communistes veulent, selon les mots du nouveau secré-taire général, « rayonner au plus près de la vie des jeunes et être utiles à la jeunesse de ce pays  » pour conquérir de nouveaux droits !

Jérôme GratchoffSecrétaire du MJCF 33

Nouveau membre du conseil national

calendriercontributions individuelles et collectives Envoyer à [email protected] et à lire sur http://gironde.pcf.fr/2827514 et 15 décembre. Vote des communistes sur le projet de base communeEn janvier. congrès de sections, amendements sur la base commune, les statuts, élection des délégués au congrès dépar-temental.25-26-27 janvier. congrès départemental : discussion et votes, élection de la nouvelle direction départementale, élection de 12 délégués au congrès national.

BèglesVendredi 14 décembre, 18h, siège de la sectionRetour des 5 assemblées de quartiers, débat et vote des communistes

Deux RivesSamedi 15 décembre, 9h30, salle mairie du TourneRetour des deux assemblées locales, débat et vote. Suivi d’un repas de section

Sud MédocJeudi 6 décembre, 18h30, maison des services publics à Blanquefort (Caychac)

Assemblées de sections

Bassin d’Arcachon et du Val de l’Eyre

DébatSamedi 8 décembre, 10h/13h, salle Club-House, rue de la verrerie à Biganos« l’etat et la question des institutions »  en présence de Anicet le Pors, ancien ministre de la Fonction Publique et des Réformes Administratives (1981-1984)

Bordeaux. Les communistes girondins ont accompagné leur camarade Denise Buzard lors de ses obsèques le 24 novembre. La section de Bordeaux du PCF, la fédération de la Gironde, l’équipe des Nouvelles, gardent le souvenir de la militante déterminée que fut Denise au long de sa vie, et témoignent toute leur affection à sa famille et ses proches.

carnet

Formation / Débat

Financement de la protection socialeSamedi 15 décembre de 9h30 à 16h30, siège de la section du PCF, 2, rue du Prêche à BèglesOuverte à tousComprendre les mécanismes du financement actuel de la protection sociale  : loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2013 ; débat autour des propositions alternatives du PCF.Cette journée sera animée par Frédéric Rauch, économiste et rédacteur en chef de la revue "Economie et Politique", et Maryse Montangon, animatrice de la commission santé du PCF en Gironde.inscriptions obligatoires jusqu'au 12 décembre au 05 56 91 45 06 ou [email protected] petite participation financière sera demandée pour le repas.

Formations du PCF

Bègles

Poule au PotDimanche 9 décembre, 12h, Château du Dorat, organisé par le collectif Joliot-Curie du PCFRéservations : 06 74 83 01 31 (Pierre Bordas) ou 06 83 21 36 12 (René Airault)

Mérignac

Grand loto du PcFDimanche 2 décembre, 14h30, salle Jean-Macé, rue Georges CourtelineNombreux lots : jambons, bons d'achats, etc…Bourriche

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Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Email : [email protected]é : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Email : [email protected]é : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

le prix de la force de travailOn sait combien les patrons sont experts en jérémiades. Ils ne sont jamais responsables de rien et se présentent constamment en victimes : de l'Etat qui les « contraint », de l'impôt qui les « décourage », des salariés qui les ruinent... On connait leur rengaine sur le « coût du tra-vail ». Leurs idéologues ne se rendent même pas compte qu'ils rendent ainsi un hommage inattendu à la théorie marxiste de la force de travail. La force de travail est la seule marchandise dont dispose les travailleurs dans la société capitaliste. C'est cette marchandise que les exploiteurs vont acheter à des non-possédants qui n'ont à louer que leurs bras et leur cerveau (Karl Marx, Sa-laires, prix et profit, Editions Sociales, 1966, pp. 43-47). Qu'est-ce que font donc les patrons aujourd'hui sinon discuter âprement pour acheter cette marchandise le moins cher possible -sur ce qui n'est pas le « marché du travail », mais un marché de la force de travail- d'autant que le salarié produit une valeur bien supérieure à ce qu'il peut « coûter ».Francis Velain, secrétaire de l'UGICT Métallurgie CGT, rappelle même que le cher Adam Smith des libéraux n'est pas loin de cette analyse  : «  la valeur que les ouvriers ajoutent à la matière se résout en deux parties dont l'une paye leur salaire et l'autre les profits de l'entre-preneur » (l'Humanité, 2/3/4.11.2012). Ce sont bien les salariés qui produisent la valeur, donc la richesse, et non l'« entreprise », encore moins l'« entrepreneur » ! Comme dit encore Marx, « le capital ne produit aucune valeur. En dehors de la terre, c'est le travail qui est l'unique source de la richesse » (p.79). Une partie de la valeur produite sert donc à rémunérer les travailleurs. Ce n'est pas un « coût » même si la force de travail a un prix que les employeurs depuis toujours cherchent à minimiser jusqu'à tendre, pourquoi pas, vers zéro... Sauf qu'il faut normalement un minimum de subsistance pour le renou-vellement de cette force de travail... Mais les patrons n'en ont cure et se reposent volontiers aujourd'hui, pour entretrenir la masse des exploités dans laquelle ils puisent, sur un « modèle social » que, par ailleurs, ils font profession d'exécrer. C'est ainsi que M. Le Boucher ose écrire : « Les Français acceptent facilement le chô-mage. Ils sont indemnisés. » (les Echos, 26/27.10.2012). On souhaite vivement à M. Le Boucher de se retrouver dans la peau du chômeur moyen, il ferait moins le fier !La force de travail a, comme toute marchandise, une valeur objective déterminée par « la valeur des objets de première nécessité qu'il faut pour produire, développer, conserver et perpétuer la force de travail » (p.47). C'est sur cette valeur, constituant une rétribution minimale, que les patrons se sont toujours efforcés de rogner obstinément, froidement, impitoyablement... Lorsque la loi du 21 mars 1841 interdit le travail des enfants de 8 ans et « limite » celui des 8 à 12 ans à 8 heures par jour, on imagine sans peine qu'il a bien dû se trouver une quelconque baronne Parisot, propriétaire de filature à Roubaix, pour hurler au renchérissement insupportable du « coût du travail » et que cela allait la « décourager d'entreprendre ». Les historiens s'accordent d'ailleurs pour dire que cette loi est restée lettre morte ! Il est clair que la force de travail d'un enfant s'achète moins cher que celle d'un adulte. Cela peut donner des idées. Et ça en donne.On sait depuis longtemps que nos vertueux entrepre-neurs occidentaux exploitent sans vergogne la force de travail des enfants des pays dits émergents. Mais déjà en Bulgarie, les enfants de 7-8 ans sont dans les champs de tabac ; en Italie les enfants trouvent du travail plus facilement que les parents et, à Naples, 60% des enfants sont déscolarisés (l'Humanité, 14.11.2012). Toujours à la pointe du progrès, le Figaro cite parmi les « recettes qui ont fait leurs preuves contre le chômage » (26.09.2012), l'inculcation d'une « culture des petits boulots dès l'âge de 14 ans » tandis que les Echos profèrent que « l'école doit préparer efficacement les élèves à être flexibles » (12/13.09.2012). Le dressage à l'exploitation, ça doit commencer tôt ! Parmi les autres recettes miraculeuses du Figaro, on notera la généralisation des « mini-jobs de courte durée à 400 et 800 euros par mois » (c'est le fameux modèle allemand  !). Quand on a le ventre plein on ne se demande même pas comment on peut subsister avec ça...

Au profit des enfants défavorisés, dans le cadre de l'opération des "Pères Noëls Verts" du Secours Populaire français.Dépôt des jouets sur les sites Annexx* qui se chargent ensuite de la redistribution avec le SPF Du lundi au vendredi de 9h à 18h et le samedi de 9h à 13hBordeaux-Lac - 15, rue Francis-Garnier - 05 57 10 09 09Gradignan - Allée des Demoi-selles - 05 57 59 08 78Bordeaux-Bouliac - 65, route du Bord-de-l’eau - 05 56 33 18 55* Annexx : société de self-stockage sécurisé des professionnels et particuliers

c U lt U R E S E t S O l i D A R i t é S

semaine Aragon en Gironde

Embarquons comme AragonautesDu 14 au 20 décembre, le PCF et sa revue culturelle L’Ormée invitent à trois escales aux rives du camarade, poète, romancier, journaliste

TRANSFERT DE SIEGE SOCIAL

« MAISON HEBRARD »SAS au capital de 3 661 986 EurosSiège social : 2 rue du Port de la

Feuillade33126 FRONSAC

RCS Libourne 440 111 557Aux termes de la décision de l’Associé unique en date du 21/11/2012, il résulte que le siège social a été transféré à :- Lieu dit Bos-Plan - 33750 Beychac et Caillau A compter de ladite date.L’article 4 des statuts a été modifié en conséquence.Mention en sera faite au RCS de Bor-deaux

Pour avis,

ANNONCES LéGALES

AvIS DE CONSTITuTION

Suite à l’AGO du 16/11/2012 il a été dé-cidé de constituer une société dont les caractéristiques sont les suivantesDénomination : CONSEIL LIForme : SARLSiège social : 40 rue Gérard Blot, 33400 TalenceObjet : Consultant conseil d’affaires et le service de traduction en France et à l’étranger.Capital : 2 500 eurosDurée : 99 ans à compter de son imma-triculationGérant : M. LI Yan de nationalité chinoise, né le 17/06/1982, demeurant 40 rue Gérard Blot, 33400 Talence est nommé pour une durée indéterminée et bénévole.Immatriculation au RCS de Bordeaux en cours,

Pour avis,

Secours Populaire 33collecte de jouets jusqu’au 19 décembre

Quand il s'agit d'Aragon, tout est bon, et le trentième anni-versaire de sa disparition (24 décembre 1982) est une occa-sion à saisir et à chérir.Si les communistes s'y appliquent et s'y impliquent, c'est bien sûr parce que ce camarade hors-normes, dans tous les sens du terme, a beaucoup apporté au Parti communiste et à la société, à la création, en les secouant, en les bousculant, en les revivifiant...Il faut bien le dire et l'écrire, la « société » a beaucoup de mal à reconnaître l'importance consi-dérable de ce créateur du 20ème siècle, et les communistes, qui le déplorent, s'emploient de toutes leurs forces à battre les cartes de son oeuvre, à les distribuer au mieux pour que toutes et tous puissent en jouer et en jouir...Aragon a sans doute commis bien des «  fautes  » -  Ah je suis bien votre pareil Ah je suis bien pareil à vous ! -, mais surtout une « erreur » que ses ennemis de classe ne lui pardonnent pas : il a été communiste de 1927 à sa mort en 1982 (55 ans, un bail !), sans interruption, malgré (ou grâce à ?) toutes les pressions, les invitations et les insultes, malgré ses doutes - Je démissionne chaque soir et je réadhère chaque matin.Certains se livrent à un véritable boycott, d'autres persistent à l'ignorer, d'autres le jugent avec des lunettes aux vers enfumés...Mais bien évidemment, les communistes qui veulent faire connaître l'homme, et l'oeuvre, ne

sont pas seuls, loin de là. Chan-teuses et chanteurs ont très tôt et toujours abondamment puisé dans l'oeuvre. Ils ont puissam-ment invité à y entrer. Amoureux de la langue, passionnés de la vie, militants curieux, universitaires chaleureux, hommes et femmes de théâtre, se sont croisés dans cette découverte individuelle et partagée.La vie est un étrange et dou-loureux divorce  - et les rap-ports d'Aragon à son parti, à ses amours, à la littérature ont été marqués par des contradictions à la hauteur de ses passions et de sa force. Il nous reste à nous en emparer, à les brasser et à les embrasser, à les découvrir plus

qu'à les couvrir.Nous vous invitons à fustiger l'aragophobie, à éviter l'ara-golâtrie, et à vous embarquer comme Aragonautes...

Vincent Taconet

Première escale à BordeauxVendredi 14 décembre, 18h30, salle Pierre-Tachou à Bordeaux-Bacalan : « 2 ou 3 choses que je sais de louis » Echange-débat-lectures autour d'Aragon avec Jean-Pierre Nercam, Eric des Garets, Vincent Taconet... Natalie Victor-Rétali animera la séance. La soirée se poursuivra avec un repas populaire (sur inscription) et la diffusion de poèmes et de chansons d'Aragon. (tram C, arrêt Brandenburg)

Deuxième escale à talenceMardi 18 décembre, 18h, amphi lefèvre à Bordeaux iii-talencePour sa première séance, le Centre d'étude des cultures d'Aquitaine et d'Europe du Sud, en liaison avec Espaces-Marx, proposera une intervention de Guy latry : « Aragon à ribérac : poésie et résis-tance, ou le retour de l'occitan ». A partir du texte écrit par Aragon en 1941 (La leçon de Ribérac), seront abordées bien des questions sur la poésie et son rôle, sur les civilisations qui nous ont faites et qui nous font. Initiative ouverte à tous, introduite par Vincent Taconet. (tram B, arrêt Montaigne-Montesquieu)

troisième escale à BèglesJeudi 20 décembre, 20h30, théâtre en Miettes : Spectacle mis en scène par Jean-Pierre Nercam et en musique par Gérard Hello, suivi d’un débat avec Bernard Vasseur, directeur de la maison de Louis Aragon et Elsa Triolet (St Arnoult En Yvelines) et d’un dîner-buffet. Ce spectacle sera également présenté les 21 et 22 décembre au Théâtre en Miettes. (tram C, arrêt Terres-Neuves - bus 26 arrêt place Jean Moulin ou bus 36 arrêt mairie de Bègles)

Hors-série exceptionnel de l’Humanité - 10 € accompagné de l'album photo offert par Louis à Elsa pour leurs 40 ans de vie commune, en 1968.

CHRONIQUENOUVELLES IDÉES REÇUESpar Gérard Loustalet Sens