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Nouvelles aires urbaines En Midi-Pyrénées, l'influence des villes se renforce et s'étend En Midi-Pyrénées, comme au niveau national, les villes renforcent leur attraction sur les actifs en emploi, attraction qui s'exerce de plus en plus loin. Les aires d'influence d'une douzaine de grands pôles urbains forment une armature en étoile autour de la capitale régionale, caractérisée par la croissance démographique des espaces urbains et périurbains. L'aire urbaine de Toulouse, la quatrième de France, est emblématique de cette évolution : marquée par une forte densification, elle s'étend sur 453 communes et compte 1,2 million d'habitants. L'emploi se concentre de plus en plus dans les grands pôles urbains. Christian Ratte Numéro 138 : octobre 2011

Nouvelles aires urbaines En Midi-Pyrénées, l'influence … · banlieue.C'est14%deplusqu'en 1999. L'agglomération de Pamiers compte 17% d'habitants en plus, celle de Montauban 13

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Nouvelles aires urbainesEn Midi-Pyrénées, l'influence des villesse renforce et s'étendEn Midi-Pyrénées, comme au niveau national, les villesrenforcent leur attraction sur les actifs en emploi,attraction qui s'exerce de plus en plus loin. Les airesd'influence d'une douzaine de grands pôles urbainsforment une armature en étoile autour de la capitalerégionale, caractérisée par la croissance démographiquedes espaces urbains et périurbains. L'aire urbaine deToulouse, la quatrième de France, est emblématique decette évolution : marquée par une forte densification, elles'étend sur 453 communes et compte 1,2 million d'habitants.L'emploi se concentre de plus en plus dans les grandspôles urbains.

Christian Ratte

Numéro 138 : octobre 2011

Certains actifs parcourent desdistances de plus en plus gran-

des pour aller travailler dans les grandspôles urbains, ces agglomérationsqui offrent au moins 10 000 emplois,et dont l'aire d'influence ne cesse degrandir. C'est ce que montre la miseà jour du zonage en aires urbaines quivient d'être réalisée.EnMidi-Pyrénées,douze grands pôles urbains regrou-pent 47 % de la population et 61 %des emplois. Leurs aires d'attractioncouvrent un territoire de plus en plusvaste, qui s'étend sur 759 communes,constituant leurs couronnes, et danschacune desquelles plus de 40 %des actifs vont travailler dans le pôleurbain ou une commune attirée parcelui-ci. Auxquelles il convient derajouter 173 communes attirées parplusieurs grands pôles. Les deuxtiers de la population régionale vitainsi dans un grand pôle urbain oudans son aire d'influence.

Le zonage en aires urbaines estbasé sur l'étude des déplacementsdomicile-travail autour des pôles ur-bains. Il constitue une approche fonc-tionnelle du territoire pour mesurerl'influence des villes au-delà de leurslimites physiques. Il rend compte dela très grande diversité des formesde peuplement du territoire, des plusurbanisés, les pôles des grandes airesurbaines, aux communes isoléeshors influence des pôles, en passantpar l'espace périurbain autour de ces

grands pôles et les pôles de taille in-termédiaire et leurs aires d'influence.

Toulouse, quatrième aireurbaine de France

Quatrième grande aire urbaine deFrance par la population, l'aire ur-baine de Toulouse compte 1,2 milliond'habitants en 2008, devant Lilledorénavant. Elle concentre 42 % deshabitants de Midi-Pyrénées. Son poidsdans la population régionale reste leplus élevé parmi les métropoles deprovince. L'écart avec les autresgrandes aires urbaines de la régionest en effet considérable : l'aire ur-baine de Toulouse est à elle seuledeux fois plus peuplée que les onzeautres grandes aires réunies. L'aireurbaine de Tarbes, deuxième de larégion, compte 115 000 habitants etMontauban, qui a détrôné Albi à latroisième place, en compte 100 000.

L'aire urbaine de Toulouse s'étendsur 453 communes, dans un rayond'une cinquantaine de kilomètres au-tour de la ville-centre et figure parmiles plus étendues de France, avecune superficie de plus de 5 000 km².La commune la plus éloignée est à75 km de Toulouse par la route, cequi représente un trajet de 90 minu-tes aux heures de pointe.Par rapportà 1999, elle étend son attraction sur11 communes supplémentaires etabsorbe notamment les agglomérations

de l'Isle-Jourdain à l'ouest, de Ville-mur-sur-Tarn et Rabastens à l'est, etde Cazères au sud-ouest.Malgré cela, la part de la populationvivant dans les grandes aires urbainesreste assez faible en Midi-Pyrénées :deux habitants sur trois résidentdans une grande aire urbaine. C'estbeaucoup moins qu'en Rhône-Alpes,Provence-Alpes-Côte d'Azur ou Nord -Pas-de-Calais : dans ces régions, lesplus urbanisées de province, l'arma-ture urbaine est multipolaire autourde quelques grandes aggloméra-tions et plus de 80% de la populationvit dans une grande aire urbaine. EnMidi-Pyrénées, le poids démographi-que des aires moyennes ou petitesest plus élevé.

Une armature urbaine enétoile autour de Toulouse

Le développement spectaculaire enétoile de l'aire d'influence de Tou-louse traduit une armature urbainemonocentrique de la région, sansréel contrepoids.Elle s'appuie sur lesaires urbaines périphériques, à uneheure de la métropole régionale etse renforce en suivant les grandsaxes routiers. L'aire de Montaubanest désormais contiguë à celle deToulouse. La plupart des communesattirées à la fois par Toulouse et Mon-tauban en 1999, font désormaispartie de l'aire urbaine de Toulouse.L'influence toulousaine se renforce

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en direction des aires d'Albi, de Cas-tres, de Pamiers, de Saint-Gaudenset d'Auch : elle se fait désormais sen-tir sur de nombreuses communes,toujours sous l'influence partielle deces grandes aires, définissant ainside nouveaux espaces multipolarisésentre Toulouse et chacun de ces pôlesurbains. L'aire urbaine de Toulousepartage aussi son influence avec deplus petits pôles. C'est le cas à l'est,où de petites villes, dont certaines enpleine expansion, partagent leur at-tractivité avec celle de la capitale ré-gionale : Gaillac, Lavaur et Revel enpleine expansion, Graulhet dans unemoindre mesure. L'armature urbaineen étoile de Midi-Pyrénées se ren-force donc, dessinant au centre de larégion un vaste espace sous l'in-fluence de Toulouse, relayée par desaires de plus petite taille.Au-delà, les grandes aires urbainesplus distantes, Tarbes, Rodez, Cahors,et Figeac, complètent cette premièreossature de l'influence urbaine enMidi-Pyrénées, la présence d'aumoinsun grand pôle urbain dans chaquedépartement assurant un certainéquilibre. Ce réseau d'influence desprincipaux pôles urbains de la régions'appuie sur 11 aires moyennes et27 petites aires qui complètent lemaillage du territoire régional.

Les grands pôles urbains de la régionconcentrent les trois quarts de la po-pulation de leurs aires urbaines. Il y ades exceptions cependant. Cahors,au centre d'une couronne très étendue,et dont le développement est con-traint par le relief, ne regroupe qu'unpeu plus de la moitié des habitants

de son aire urbaine. Et l'aggloméra-tion de Saint-Gaudens n'est guèreplus peuplée, elle aussi, que sa cou-ronne périurbaine.

Dynamisme démographiquedes grandes aires

Une part croissante de la populationvit dans les grandes aires urbaines.Celles-ci concentrent le dynamismedémographique de la région, particu-lièrement celle de Toulouse, dont lacroissance, entre 1999 et 2008, estparmi les plus élevées des aires ur-baines de métropole de plus de500 000 habitants.Dans leur nouveaupérimètre, les grandes aires urbainesreprésentent désormais 66 % de lapopulation régionale, contre 59 % en1999, dans leur contour de l'époque.Cette forte progression permet àMidi-Pyrénées de se rapprocher dela moyenne de province. En dix ans,les douze grandes aires urbaines dela région ont gagné 360 000 habi-tants, soit 24 % de plus. La seule airede Toulouse compte 240 000 habi-tants supplémentaires : c'est la po-pulation d'un département comme leTarn-et-Garonne.Bénéficiant particulièrement du dyna-misme de Toulouse, les aires urbainesde Montauban (+ 25 000 habitants) etPamiers (+ 11 000) ont des taux decroissance comparables. Les airesd'Albi et de Saint-Gaudens s'accrois-sent un peu moins rapidement maisprofitent aussi des voies d'accès rapi-des vers Toulouse.Plus loin de la zone d'attraction tou-lousaine, les aires de Rodez, Cahorset Figeac font preuve néanmoins

d'un dynamisme comparable à celuid'Albi ou Saint-Gaudens. Seules lesaires urbaines d'Auch, de Castres etde Tarbes restent un peu à l'écart decette dynamique démographique,avec une croissance inférieure à lamoyenne nationale.

Entre 1999 et 2008, le périmètre desgrandes aires s'est étendu dans laplupart des cas. Il couvre ainsi 895communes en 2008, contre 692 en1999. Avec 11 500 km2, leur super-ficie représente un quart du territoirerégional. Le périmètre des aires deToulouse, Montauban et Rodez s'estfortement agrandi : Toulouse gagne111 communes, dont 8 enLanguedoc-Roussillon, Montauban 11 et Rodez14.

Densification exceptionnellede l'aire urbaine de Toulouse

En Midi-Pyrénées plus qu'ailleurs, lacroissance démographique des gran-des aires urbaines se fait surtout pardensification. Particulièrement cellede Toulouse, qui se caractérise parune densification exceptionnelle, laplus forte parmi les très grandes ai-res du pays : une grande partie deson dynamisme s'explique par uneforte augmentation de populationdans le périmètre défini aujourd'hui.La croissance démographique d'uneaire urbaine est en effet la combinai-son de deux phénomènes : l'exten-sion et la densification. L'extensionrend compte de l'augmentation depopulation due à la seule croissancedu périmètre :elle estmesurée commele rapport de la population de 1999entre le nouveau zonage (défini en2010) et l'ancien zonage (1999). Ladensification traduit l'augmentationde population entre 1999 et 2008 surun territoire constant : on la mesureen rapportant la population de 2008dans le nouveau zonage à la popula-tion de 1999 dans cemême zonage.

Entre 1999 et 2008, l'effet densifica-tion est très élevé dans les aires deToulouse, Montauban et Pamiers, ycompris dans les agglomérations, aucœur de ces aires. Ainsi, l'aggloméra-tion de Toulouse gagne 100 000 ha-bitants, répartis pour moitié dans laville-centre, pour moitié dans la

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banlieue. C'est 14 % de plus qu'en1999. L'agglomération de Pamierscompte 17 % d'habitants en plus,celle de Montauban 13 %.Cependant la densification excep-tionnelle de l'aire urbaine de Toulousene change guère sa position en ter-mes de densité de population parmiles très grandes aires urbaines demétropole : en partie du fait de saforte extension, elle reste relative-ment peu densément peuplée.

L'espace périurbain sedensifie

La population des couronnes desgrandes aires deMidi-Pyrénées con-tinue de s'accroître à un rythme ex-ceptionnellement élevé entre 1999 et2008. Dans leur périmètre actualisé,la population augmente de 2,5% paran sur la période, près de deux foisplus vite qu'en moyenne dans lescouronnes des grandes aires urbai-nes du pays (+ 1,4 %).Dans la quasi-totalité des aires urbaines de la ré-gion, la croissance démographiquedes couronnes est supérieure à lacroissance moyenne observée enFrance.Seules exceptions :Castelsar-rasin, dont la couronne se limite àdeux communes, Tarbes et dans unemoindremesureSaint-Gaudens.L'en-semble des couronnes périurbainesde la région gagnent 100 000 habi-tants, dont 80 000 pour la seule cou-ronne de Toulouse. Dans ce grandespace périurbain toulousain, la crois-sance de population est de 3,0 % paran : il s'agit d'une croissance très forte

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Z onage en aires urbaines, version 2010Le zonage en aires urbaines permet de mesurer l'influence des villes et deleurs agglomérations sur le territoire. Le principe consiste à prendre en compteles déplacements domicile-travail pour évaluer la part des actifs d'une com-mune se rendant dans les pôles urbains voisins, parfois éloignés. En vigueurdepuis 1999, le zonage en aires urbaines a été redéfini en 2010, sur la basedes données du recensement de la population de 2008, plus particulièrementdes données sur l'emploi et les déplacements domicile travail.

La première étape consiste à identifier les pôles urbains : il s'agit des ag-glomérations, ou unités urbaines, offrant plus de 1 500 emplois. Parmi ceux-ci,on distingue les grands pôles urbains (plus de 10 000 emplois), les moyenspôles (de5000à10000emplois) et lespetits pôles (de1500à5000emplois).

La seconde étape consiste à définir les couronnes des grands pôles ur-bains, c'est-à-dire l'ensemble des communes ou unités urbaines dont aumoins 40 % des actifs résidants travaillent dans le pôle ou dans l'une descommunes attirées par celui-ci.

L'ensemble constitué par un grand pôle urbain et sa couronne est appelégrande aire urbaine.

Certaines communes ou unités urbaines ne sont pas attirées par une seulegrande aire urbaine, mais par plusieurs. On définit le concept de communesmultipolarisées des grandes aires comme les communes ou unités urbainesdont au moins 40% des actifs résidant travaillent dans plusieurs grandes airesurbaines, sans atteindre ce seuil avec une seule d'entre elles.

L'ensemble constitué par les couronnes des grands pôles urbains et lescommunes multipolarisées des grandes aires urbaines constituent l'espacepériurbain.

On définit par ailleurs les couronnes des moyens pôles et des petits pôlesde la même manière que les couronnes des grands pôles urbains.

L'ensemble formé par un moyen pôle et sa couronne est appelé moyenneaire et l'ensemble formé par un petit pôle et sa couronne petite aire.

Parmi les communes qui n'appartiennent à aucune aire (grandes, moyennesou petites), et qui ne sont pas multipolarisées des grandes aires, on définitles autres communes multipolarisées : celles dont au moins 40% des ac-tifs résidants travaillent dans au moins deux aires.

On dénombre sur le territoire métropolitain 230 grandes aires urbaines, 126moyennes aires et 415 petites aires. Midi-Pyrénées compte 12 grandes ai-res urbaines, 11 moyennes aires et 27 petites aires.

parmi les couronnes des très grandesaires urbaines : Bordeaux (+ 2,6 %),Nice (+ 2,3 %), Lyon (+ 1,6 %), Mar-seille (+ 1,4 %) ou Lille (+ 0,5 %).

Dans la plupart des grandes airesurbaines de Midi-Pyrénées, la crois-sance des couronnes est au moinsdeux fois plus rapide que celle deleurs pôles respectifs. Sauf à Pamiers,très dynamique et qui se distinguepar une croissance équilibrée dupôle, largement redessiné, et de lacouronne.

Forte extension des airesurbaines

Si la densification des aires urbainesapparaît comme le principal facteurde leur croissance démographique,il n'en demeure pas moins que127 000habitants répartis sur 203com-munes ont rejoint leur territoire d'in-fluence : l'extension des aggloméra-tions a englobé 45 000 habitantssupplémentaires, celle des couronnes82 000.Le contour de la banlieue toulou-saine ne bouge pratiquement pas :seule une commune de 1 200 habi-tants, Lauzerville, intègre l'agglomé-ration. Mais la couronne périurbaines'étend sur plus d'une centaine decommunes supplémentaires, intégrant60 000 habitants à l'aire urbaine.C'est beaucoup : la taille d'une villemoyenne, même si cette extensionn'a pas de commune mesure aveccelles de Lyon, deGrenoble, d'Avignonou encore de Saint-Etienne, qui se

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N ouveautés au pays des airesEn Midi-Pyrénées, de nouvelles aires urbaines sont apparues ou ont changéde catégorie par franchissement de seuil.

Parmi les petites aires, les unités urbaines de Vic-Fezensac (Gers) etMaubourguet (Htes-Pyrénées) deviennent de petits pôles d'emplois, offrantchacun plus de 1 500 emplois. Lavaur, Gaillac (Tarn) et Bagnères-de-Bigorre(Htes-Pyrénées) deviennent des moyens pôles. Castelsarrasin et Moissac(Tarn-et-Garonne) forment désormais une seule unité urbaine qui constitue ungrand pôle urbain. Capdenac-Gare (Aveyron) fait désormais partie du grandpôle urbain de Figeac.

L'attraction de certaines aires urbaines dépasse les limites régionales. Tou-louse attire 10 communes de l'Aude, contre 2 en 1999. Tarbes attirent descommunes des Pyrénées-Aques, Souillac (Lot) des communes de Dordogne.À l'inverse, des villes d'Aquitaine étendent leur influence en Midi-Pyrénées.Agen attire ainsi des communes du Tarn-et-Garonne, Pau des communesdesHtes-Pyrénées,Mont-de-Marsan et Aire-sur-l'Adour des communes duGers.

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INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUEET DES ÉTUDES ÉCONOMIQUESDIRECTION RÉGIONALEDE MIDI-PYRÉNÉES

Téléphone : 05 61 36 61 36Télécopie : 05 61 36 62 00Adresse : 36, rue des Trente-Six Ponts

BP 9421731054 TOULOUSE CEDEX 4

Directeur de la publication :Jean-Philippe GrouthierRédacteur en chef : Bernard NozièresMaquettiste : Évelyne De Mas

Imprimeur : EscourbiacDépôt légal : octobre 2011ISSN : 1262-442X

sont étendues en intégrant dans leurcouronne périurbaine d'autres ag-glomérations parfois importantes etleur aire d'influence.Le phénomène d'extension est éga-lement fort dans l'aire urbaine de

Montauban, qui gagne 11 communesen étendant son influence en direc-tion de Caussade. D'autres aires ur-baines se distinguent aussi. C'est lecas de Pamiers, dont la couronnecompte désormais 22 communes,

contre 16 en 1999. Dans l'aire ur-baine de Rodez, l'agglomération, quienglobe deux communes supplémen-taires importantes, Luc-la-Primaubeet Sébazac-Concourès, s'entouremaintenant d'une couronne forte dedouze communes supplémentaires.

L' emploi reste concentré dans les grands pôles urbainsEn 2008, avec 834 000 emplois et 805 000 actifs occupés, les douze grandes aires urbaines de Midi-Pyrénéesregroupent 71 % des emplois de la région (contre 68 % en 1999) et 68 % des actifs (contre 66 %). L'emploi seconcentre de plus en plus dans les grands pôles urbains alors que les actifs résident de plus en plus dans les couron-nes périurbaines, voire au-delà. Entre 1999 et 2008, le poids des grands pôles urbains dans l'emploi régional est passéde 59% à 61%. En 2008, 20% des actifs résident dans les couronnes périurbaines contre 18% dix ans auparavant.

L'aire urbaine de Toulouse concentre 47 % des emplois et 46 % des actifs occupés de Midi-Pyrénées. Le pôle urbainde Toulouse concentre à lui seul 474 000 emplois, soit 40 % de l'emploi de Midi-Pyrénées contre 37 % dix ans aupara-vant. Et 13 % des actifs occupés résident dans la couronne, contre 11 % en 1999.

Les déplacements des actifs pour se rendre sur leur lieu de travail sont de plus en plus nombreux. En 2008, enMidi-Pyrénées, 59 % des actifs changent de communes pour aller travailler, contre 54 % en 1999. Et les périurbains sontbeaucoup plus mobiles que les citadins : 50 % de ceux qui habitent dans les grands pôles urbains changent de com-mune contre 80 % pour ceux qui résident dans les couronnes.

Dans l'aire urbaine de Toulouse, 326 000 actifs travaillent dans une commune différente de celle ou ils résident, soit61 % des actifs. Ils sont 53% dans le pôle urbain contre 80% dans la couronne périurbaine à effectuer ces trajets inter-communaux.

P our en savoir plus- « Nouvelles unités urbaines - Deux Midi-Pyrénéens sur trois vivent en ville »,Insee Midi-Pyrénées, 6 pages n° 137, octobre 2011.

- « Le découpage en unités urbaines de 2010 - L'espace urbain augmentede 19 % en une décennie», Insee Première n° 1364, août 2011.

- « L'aire urbaine de Toulouse, un pôle d'emploi stratégique de premier plan »,Insee Midi-Pyrénées, 6 pages n° 131, janvier 2011.

- « Le maillage du territoire français - 12 aires métropolitaines, 29 grandesaires urbaines », Insee Première n° 1 333, janvier 2011.

- « Le nouveau zonage en aires urbaines de 2010 - 95%de la population vit sousl’influence des villes », Insee Première n° 1 374, octobre 2011.

- « Le nouveau zonage en aires urbaines de 2010 - Poursuite de la périur-banisation et croissance des grandes aires urbaines », InseePremière n° 1 375,octobre 2011.