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Janvier 2013
Tableau de bord du secteur des services informatiques et des
logiciels
Janvier 2013
Le BIPE a construit pour Syntec Numérique un premier tableau de bord d’indicateurs fiables et représentatifs du secteur et des métiers des « logiciels et services informatiques ».
Ce travail a permis de recenser des sources et de déterminer des indicateurs socio-économiques rendant compte du poids et de l’évolution du secteur, afin de :
Fournir un tableau de référence des indicateurs clés du secteur ;
Disposer de mesures précises, mises à jour régulièrement pour enrichir le débat
Faire connaître les atouts du secteur de manière qualitative et quantitative à l’appui du discours institutionnel de Syntec Numérique.
Indicateurs du domaine social……...………………………………………………………………..2
Les salariés du secteur logiciels et services informatiques………………………………………..2
Un secteur attractif pour les salariés………………………………………………………………….5
Les informaticiens dans le reste de l’économie française………………………………………….7
Effectifs…………………………………………………………………………………………………..9
Indicateurs du domaine économique ……………………………...……………………………...10
Un des secteurs économiques ayant le mieux résisté à la crise économique………………….10
Un écosystème intégré……………………………………………………………………………….11
Les exportations du secteur en augmentation..…………………………………………………...12
Indicateurs clés de la branche des services informatiques…………………………………….…13
Indicateurs du domaine propriété intellectuelle…………………………………….…………….16
Notice méthodologique……...………………………………………………………………………17
Domaine social
Janvier 2013 2
Les salariés du secteur des logiciels et services informatiques
Nb : cette section s’intéresse aux salariés du secteur logiciels et services informatiques.
Les effectifs du secteur en croissance structurelle
11 1121
3929
39
22
-9
13 1630
21
-10
127
-13
5
-
50
100
150
200
250
300
350
400
19
93
19
94
19
95
19
96
19
97
19
98
19
99
20
00
20
01
20
02
20
03
20
04
20
05
20
06
20
07
20
08
20
09
20
10
Milliers
Création nette d'emplois
Nombre de salariés
Secteur informatique : évolution du nombre de salariés
Source : BIPE, exploitation données Pôle Emploi
Dans l’emploi privé, c’est-à-dire sans prendre en compte les salariés de la Fonction Publique (d’État, Hospitalière et Territoriale), les salariés du secteur représentaient 0.9% des emplois privés directs en 1993. En 2010, cette proportion est passée à 2,2%. Cela tient à la croissance très importante des effectifs du secteur qui ont triplé durant cette période. Il faut noter que la nomenclature du secteur (nomenclature d’activité française - NAF) ne permet pas de capter l’ensemble des acteurs du secteur logiciels et services informatiques tel que défini par Syntec Numérique. Ces chiffres ne prennent pas en compte un certain nombre de grandes entreprises du secteur (Bull, Cisco, Google, Microsoft…). Syntec Numérique et le BIPE proposeront un réajustement en 2013. Hormis les courtes périodes de crises, le nombre de salariés était constamment en croissance, en particulier à la fin des années 1990 et en 2007. En 1998 et en 2007, le solde net du nombre de salariés par rapport à l’année précédente, qui équivaut à un solde net de recrutements, a presque atteint la barre des 40 000 personnes, alors que le secteur comptait 174 000 personnes en 1997. Sur la dernière décennie, le secteur a créé pas moins de 87 000 emplois nets.
Domaine social
Janvier 2013 3
Des disparités régionales
Répartition des salariés du secteur par région
en 2010 Croissance du nombre de salariés du secteur
par région entre 1993 et 2010
Source : BIPE, exploitation données Pôle Emploi
Il existe des disparités importantes entre les régions en termes de pondération et de croissance des effectifs :
En 2010, la région qui compte le plus de salariés du secteur est l’Île-de-France avec plus de la moitié des effectifs. Suivent derrière les régions Rhône-Alpes, PACA, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire, le Nord-Pas-de-Calais et la Bretagne avec chacune de 11 à 34 000 salariés du secteur.
Mais ce ne sont pas forcément ces mêmes régions qui ont été les plus dynamiques en croissance d’emplois dans le secteur : entre 1993 et 2010 l’emploi du secteur a cru de 7.5 à 9.5% par an en Auvergne, en Bretagne, dans le pays de la Loire, dans le Languedoc-Roussillon et en Poitou Charente.
Nombre de salariés
204000 à 20400011000 à 34000
3000 à 110002000 à 3000
0 à 2000
SalariésTCAM 1993-2010
7,5% à 9,5%6,0% à 7,5%5,5% à 6,0%4,5% à 5,5%1,5% à 4,5%
Domaine social
Janvier 2013 4
Une pyramide des âges qui rend compte de la professionnalisation d’un secteur jeune et dynamique
6000
0
5000
0
4000
0
3000
0
2000
0
1000
0 0
1000
0
2000
0
3000
0
moins de 20 ans
De 20 à 24 ans
De 25 à 29 ans
De 30 à 34 ans
De 35 à 39 ans
De 40 à 44 ans
De 45 à 49 ans
De 50 à 54 ans
De 55 à 59 ans
De 60 à 65 ans
Plus de 65 ans
Femmes 2010
Hommes 2010
Femmes 2007
Hommes 2007
Millio Source :
Évolution de la pyramide des âges du secteur des services informatiques et des logiciels entre
2007 et 2010FemmesHommes
27,7
%
16,0
%
Source : BIPE, exploitation des DADS - INSEE
Source : BIPE, exploitation DADS INSEE
La pyramide des âges est jeune, avec une « vraie » forme pyramidale contrairement à d’autres secteurs de l’économie. Contrairement à la perception du secteur logiciels et services informatiques, 60% des collaborateurs ont entre 30 et 50. En superposant les pyramides des âges du secteur de 2007 et de 2010, on s’aperçoit que les tranches d’âges qui ont le plus augmenté en quatre ans sont les tranches d’âges quinquennales comprises entre 35 et 55 ans, ce qui montre que le secteur fidélise ses forces productives. La part des salariés de plus de 45 ans et de 22%. Dans le même temps, les effectifs de la tranche des 20-24 ans a diminué, parce que le secteur recrute principalement des bac+4/bac+5 qui ont entre 23 et 26 ans quand ils arrivent sur le marché du travail. La part des femmes est de 27.4% et est stable depuis 2007.
Domaine social
Janvier 2013 5
Un secteur attractif pour les salariés
De bonnes conditions d’emplois
Le secteur logiciels et services informatiques est le secteur qui compte, proportionnellement, le plus de salariés en CDI : 93,4% en 2010 contre 86,6% en moyenne pour l’ensemble des salariés du secteur privé (Hors Fonction Publique). Les salariés qui exercent un métier informatique ne sont pas en reste : au-delà de leur secteur d’appartenance, les informaticiens en France travaillent pour 89,4% d’entre eux en CDI en 2010, pendant que 6,6% d’entre eux sont en contrat d’apprentissage (plus d’une fois et demie le taux national).
CDI
CDD
contrat d'apprentissage
autres (stagiaires et emplois aidés) ou sans contrat
93%
3%
1%
2%
Source : BIPE, exploitation DADS INSEE
Le secteur logiciels et services informatiques reste de très loin le secteur de l’économie qui emploi proportionnellement le plus de cadres : 67% en 2010. A titre d’exemple, la banque, en deuxième position, compte 36% de cadres quand l’ensemble de l’économie (hors Fonction Publique d’État) n’en comporte que 15%. L’explication est dans le recours massif du secteur aux ingénieurs pour une activité intellectuelle à haute valeur ajoutée.
9%
15%
12%
13%
23%
12%
36%
22%
11%
10%
67%
15%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Secteur des services informatiques et des logiciels
Secteur construction
Secteur industrie
Secteur transport
Secteur commerce / distribution
Secteur télécoms et réseaux
Secteur services de santé
Secteur banque/assurance
Secteur autres services (hors entreprises informatiques)
Secteur services publiques
Secteur Autre (reste de l'économie)
Ensemble de l'économie
cadres Employés, techniciens et agents de maîtrise ouvriers autres
Source : BIPE, exploitation DADS -INSEE
Répartition des salariés par catégorie socio-professionnelle, par secteur de l'économie, en 2010
Source : BIPE, exploitation DADS INSEE
Domaine social
Janvier 2013 6
Rémunération brute moyenne supérieure de 45% à celle de l’économie Rémunération brute moyenne des salariés en temps complet par secteur de l’économie en 2010 (k€)
Source : BIPE, exploitation DADS INSEE
Du fait de sa forte proportion de cadres, le secteur logiciels et services informatiques est le second secteur le plus rémunérateur de ses salariés après celui de la banque/assurance.
Ainsi, un salarié travaillant à temps complet dans le secteur informatique gagne en moyenne 46,5 milliers d’euros de rémunération annuelle brute en 2010, contre 32 à l’échelle nationale (toute forme de rémunération incluse).
Plus de 30% des salariés du secteur ont perçu en 2010 plus de 30k euros nets. Ce ratio est moitié moindre à l’échelle du pays (hors salariés de la fonction publique d’État et des particuliers employeurs).
-0.18%
-0.79%
-2.15%
-5.21%
-7.37%
-10.17%
-10.09%
-10.44%
-7.21%
-8.38%
-10.66%
0.21%
0.88%
2.23%
4.14%
4.02%
3.99%
3.32%
2.94%
1.84%
1.86%
1.90%
-15%
-10% -5
% 0% 5% 10%
moins de 1.499 euros
de 1.500 euros à 2.999 euros
de 3.000 à 5.999 euros
de 6.000 à 9.999 euros
de 10.000 à 13.999 euros
de 14.000 à 17.999 euros
de 18.000 à 21.999 euros
de 22.000 à 25.999 euros
de 26.000 à 29.999 euros
de 30.000 à 34.999 euro
de 35.000 à 39.999 euro
de 40.000 à 49.999 euro
Pyramide des rémunérations nettes dans le secteur de l'informatique en 2010
(en part du nombre total de salariés)FemmesHommes
Source : BIPE, exploitation des DADS - INSEE
Source : BIPE, exploitation DADS INSEE
Domaine social
Janvier 2013 7
Les informaticiens dans les secteurs de l’économie française : au moins 3% des salariés (hors Fonction Publique)
Nb : le périmètre de ce paragraphe concerne les informaticiens au sens large qu’ils soient salariés du secteur informatique ou salariés des autres secteurs de l’économie.
Comment se répartissent les informaticiens dans tous les secteurs de l’économie ?
Source : BIPE, exploitation DADS INSEE
Près de la moitié des informaticiens sont salariés du secteur logiciels et services informatiques.
Le poids des informaticiens est variable d’un secteur à l’autre
Le secteur des télécoms et des réseaux est le second secteur qui compte le plus d’informaticiens proportionnellement : ils y représentent plus de 8% des salariés. Les secteurs des autres services aux entreprises (comme les activités de conseil par exemple), ainsi que les banques et les assurances, complètent le podium avec respectivement 4.2% et 4% en part des salariés en 2010. Au niveau national, les informaticiens représentent près de 3% des salariés sur un périmètre ne comprenant pas les salariés de la Fonction Publique d’Etat, ni ceux des particuliers employeurs.
Nb : La nomenclature métiers utilisée pour recenser les métiers de l’informatique a été actualisée pour la dernière fois en 2003, et ne prend pas suffisamment en compte les nouveaux métiers de l’informatique.
8,4%
4,2%
4,0%
2,9%
1,7%
1,4%
1,4%
0,5%
0,4%
0,3%
0,1%
Secteur télécoms et réseaux
Secteur autres services (hors entreprises informatiques)
Secteur banque/assurance
Ensemble de l'économie
Secteur industrie
Secteur commerce/distribution
Secteur "Autre" (reste de l'économie)
Secteur transport
Secteur services publiques (hors fonction publique d'Etat)
Secteur construction
Secteur services de santé
2010
Source : BIPE, exploitation DADS - INSEE
Ce poids est de 73,4%dans le secteur logiciels et services informatiques
Poids des informaticiens dans les effectifs salariés par macro-secteur client en 2010 (en part des salariés)
Source : BIPE, exploitation DADS INSEE
Domaine social
Janvier 2013 8
Un taux de demande d’emploi des ingénieurs informatiques de 4% proche du chômage frictionnel1
Le taux de demande d’emploi des informaticiens, tout en étant en phase avec la conjoncture économique, est inférieur en moyenne annuelle d’environ 3 points par rapport à celui de l’ensemble des métiers au cours de la période 2006-2010. Les ingénieurs en informatique (bac+5) sont pratiquement en situation de plein emploi. Il y a donc pénurie de ces profils pour les entreprises du secteur (à minima pour certains profils spécialisés).
Évolution du taux de demande d'emploi
7.4%6.6%
5.6%
6.7% 7.0%
9.7%
8.6% 8.5%
10.3%11.0%
4.5%4.0% 3.6%
4.1% 4.0%
2006 2007 2008 2009 2010
Ingénieurs de l'informatique Métiers de l'informatique Ensemble des métiers Source : BIPE, données DARES
Le taux de demande d’emploi est un indicateur de chômage par famille professionnelle. Il est défini par taux de demande d’emploi = demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A / (emploi moyen des 3 dernières années + demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A). Le taux de demande d’emploi est différent du taux de chômage (au sens du Bureau International du Travail). Les métiers de l’informatique regroupe le domaine professionnel M « Informatique et télécommunications », composé de trois familles professionnelles : M0Z « Employés et opérateurs de l'informatique », M1Z « Techniciens de l'informatique » et M2Z « Ingénieurs de l'informatique ».
1 Selon le rapport Jean Pisani Ferry : « Plein emploi », Conseil d’Analyse Economique, 2000, ce taux de chômage frictionnel
est proche de 3.5%.
Domaine social
Janvier 2013 9
Effectifs
Source : BIPE, exploitation données de l’Enquête Emploi, INSEE
Ces chiffres sont issus de la statistique publique, ils permettent des comparaisons dans le temps, avec d’autres secteurs, et de connaitre la structure de la population du secteur. Cependant, ils ne prennent pas en compte les informaticiens de la fonction publique, ainsi qu’un certain nombre de grandes entreprises du secteur (Bull, Cisco, Google, Microsoft…). Syntec Numérique et le BIPE proposeront un réajustement courant 2013.
Domaine économique
Janvier 2013 10
Un des secteurs ayant le mieux résisté à la crise économique
Définition du chiffre d’affaires du secteur
Montant hors taxes des affaires réalisées par l'entreprise avec les tiers dans l'exercice de son activité professionnelle. Le chiffre d'affaires est constitué par les ventes de marchandises, de la vente des biens et des services (France + Exportations et livraisons intracommunautaire). Le chiffre d’affaires réalisé par les entreprises du secteur est le chiffre d’affaires cumulé de chaque entreprise du secteur (et comprend donc les doubles comptes liés à la sous-traitance). Il est ainsi différent du chiffre d’affaires « marché » (IDC / Syntec Numérique) publié lors des conférences semestrielles (49 milliards d’euros).
Source : BIPE d’après ESANE
4349
1214
2008 2009 2010
Part sous-traitée
CA HT net de sous-traitance
Chiffre d'affaires du secteur logiciels et services informatiques
Milliards d'euros
56
63
22,2%21,9%
59*
* taux de sous-traitance
indisponible en 2008
-5,4%12,9,%
Source : BIPE, exploitation données ESANE
Après un repli de 5.1% en 2009, le chiffre d’affaires du secteur logiciels et services informatiques est en hausse de plus de 12,5% en 2010. C’est l’un des secteurs de l’économie ayant le mieux résisté à la crise.
89% du chiffre d’affaires en 2010 a été réalisé avec des entreprises, dont plus de 23% avec des entreprises du même groupe : un marché captif certes difficile à atteindre pour des entreprises hors groupe, mais qui reste un marché potentiel pour les acteurs se démarquant par leur savoir-faire et par leur compétitivité.
A noter : le poids des administrations dans la clientèle a baissé de 0.5 point entre 2009 et 2010, mais le volume des commandes est lui en hausse de plus d’un milliard d’euros.
Répartition de la clientèle par type d'acteurs en 2010
Source : BIPE, exploitation données ESANE
Domaine économique
Janvier 2013 11
Un écosystème intégré
La croissance du secteur logiciels et services informatiques profite aux entreprises sous-traitantes puisqu’en moyenne 22% du chiffre d’affaires ont été sous-traités en 2009 et 2010. Plus globalement, près de 45,6 % du chiffre d’affaires 2010 couvrent les achats du secteur : 22% de sous-traitance auprès des entreprises du même secteur et 23,6% d’achats à d’autres secteurs nécessaires à l’activité : locations, études et recherches, primes d’assurance, déplacements … Ces achats divers pèsent pour 12.7 milliards d’euros en 2010. Il est à noter que le chiffre d’affaires réalisé par le secteur avec les administrations a cru de 23% entre 2009 et 2010 malgré un contexte difficile. Plus globalement, cette notion d’écosystème reste imparfaitement prise en compte par la statistique publique qui mesure les effets directs à travers la notion de secteur.
Poste principal – en milliards d’Euros Hors taxes 2010
Chiffre d’affaires Hors taxes 62,9
Consommations de biens et services en provenance des tiers 28,7
Valeur ajoutée HT (y compris autres produits et autres charges) 31,9
Excédent Brut d’Exploitation 4,8
Résultat net comptable 1,9
Source : BIPE, exploitation données ESANE
Ratio Formule 2010
Taux de marge EBE / VA (HT) (y compris autres produits et autres charges) 15%
Valeur ajoutée créée par salarié en ETP »
VA (HT) / Effectif salarié en ETP 92,6k€
Poids des salaires chargés dans la VA
(salaires + traitements + charges patronales) / VA HT 79%
Taux de sous-traitance (sous-traitance + coût des employés extérieurs à l’entreprise) / CA HT
22%
Source : BIPE, exploitation données ESANE
Domaine économique
Janvier 2013 12
Les exportations du secteur en croissance
Chiffre
d'affaires à
l'exportation
+21,6%
Taux d’exportation*
7,4Mds €
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
2009 2010
0%
2%
4%
6%
8%
10%
12%
14%14,4%
13,3%
9Mds €
Source : BIPE, exploitation données ESANE
*Taux d’export = Chiffre d'affaires à l'exportation / Chiffre d'affaires HT France et à l’export Entre 2009 et 2010, le taux d’export du secteur logiciel et services informatiques a progressé de plus d’un point, passant de 13.3% à 14.4%. Avec l’effet combiné de la hausse du chiffre d’affaires de près de 13% dans ce secteur entre 2009 et 2010, cela s’est traduit dans les faits par une augmentation de plus de 21% du niveau des exportations. Ce taux d’export de 14.4% en 2010 recouvre des disparités entre les différentes activités définissant le secteur logiciels et services, en particulier entre les activités « logiciels » et « services informatiques ». A titre d’exemple, le taux d’exportation en 2010 est de 34% pour l’activité « Edition de logiciels système et de réseau », 28% pour l’activité « Edition de logiciels outils de développement et de langues », alors qu’il est de 10% dans le « Conseil en système et logiciels informatique ». En comparaison avec d’autres secteurs, le secteur logiciels et services reste performant avec un taux d’export à 14.4% en 2010. Ce taux était de 12.6% pour les « Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien » (architecture, ingénierie …), et de 4.6% dans les télécoms.
2009 2010
Domaine économique
Janvier 2013 13
Indicateurs clés de la branche des services informatiques
Le numérique est autant un secteur industriel qu’une branche économique que l’on retrouve dans toute l’économie
Source : BIPE d’après ESANE
Exemples : Dans la branche et dans le secteur : (51) Capgemini technology services, BP2I, CIMPA, Axa Tech Dans la branche mais hors du secteur : (7) Activités informatiques non filialisées d’une entreprise bancaire Dans le secteur mais en dehors de la branche : (12) Activité non informatique (télécom par exemple) d’une entreprise informatique
Nb : le graphique ci-dessus mesure uniquement le chiffre d’affaire en logiciels et services informatiques, c’est-à-dire la production de ces services qui a fait l’objet d’une facturation (vente). La branche d'activité regroupe l’ensemble de la production vendue de « services informatiques » indépendamment du secteur de l’entreprise. Le secteur regroupe les entreprises classées selon leur activité principale. Le chiffre d’affaires globale est le cumul de celui réalisé par chacune des entreprises (et comprend la sous-traitance intra-secteur). Ce chiffre est donc différent du chiffre d’affaires « marché » (IDC / Syntec Numérique) publié lors des conférences semestrielles (49 milliards d’euros).
Domaine économique
Janvier 2013 14
L’activité informatique va au-delà du secteur informatique stricto sensu. En particulier, certains secteurs clients de l’informatique comme la banque ou la défense développent des outils et des produits informatiques et emploient leurs propres informaticiens. Cette mesure de l’activité au sens large est prise en compte par la notion de branche économique. Sur ce périmètre au sens large, l’activité suit une progression sur une longue période mais réagit aux crises économiques avec des taux de croissance qui subissent une érosion lors des reprises. Cette érosion pourrait s’expliquer par la maturité du marché sur le long terme :
La production du produit « Activités informatiques et services d’information » a connu une croissance soutenue et régulière entre 1999 et 2010 avec un taux de croissance annuel moyen de 4% en volume, contre 1,6% pour l’ensemble des produits.
Hormis les deux « légers coups de freins » en 2002 et en 2009, cette activité a même connu des taux de croissance annuels moyens encore plus soutenus durant la dernière décennie, atteignant même +6.6% par an entre 1999 et 2001. Mais il est à nuancer qu’après chacune des crises de cette décennie, le redressement est moins fort.
42,4 44,348,2 46,8
48,250,8
52,9
57,559,5
63,8 62,165,1
30
35
40
45
50
55
60
65
70
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Source : Comptes Nationaux - INSEE
Evolution de la production en volume de la branche "Activités informatiques et services d'information"
Milliards d'euros
+ 6,6%- 3,0%
+ 5,8%
- 2,6% + 4,8%
Source : BIPE, données des Comptes Nationaux - INSEE
Nb : le graphique ci-dessus mesure la production des « activités informatiques et services d’information », qu’elles aient fait l’objet d’une facturation ou non.
Domaine économique
Janvier 2013 15
Ce constat de croissance est confirmée sur l’indicateur de valeur ajoutée associée aux activités informatiques et services d’information avec un taux de croissance trois fois plus fort que celle de l’ensemble des produits sur cette dernière décennie.
On distingue également trois grandes phases de croissance : une croissance modérée entre 1999 et 2002, une croissance forte entre 2002 et 2008, puis une très faible croissance entre 2008 et 2010 du fait d’un recul en 2009 à cause de la crise.
Le ratio valeur ajoutée sur production pour ce produit à prix constants est progressivement passé de 65% en 1999 à 59% en 2010, laissant une part de plus en plus importante aux achats. On imagine alors que le renforcement du poids des achats est lié à un recours plus important à la sous-traitance, notamment dans les grands groupes qui ont filialisé leur structure informatique.
Valeur ajoutée de la branche par produit en volume (en milliards d’euros constants base 2005)
« Activités informatiques et services d’information »
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
40,0
45,0
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Valeur ajoutée de la branche par produit en volume (en milliards d'euros 2005) -
"Activités informatiques et services d'information"
Mds d'€
Source : BIPE, données des Comptes Nationaux - INSEE
Cette croissance et cette tendance se traduisent également sur l’investissement des entreprises, en particulier des secteurs clients du secteur informatique.
Investissement (mesuré par la Formation Brute de Capital Fixe) par produit en volume (en milliards d’euros constants base 2005)
« Programmation, conseil et autres activités informatiques »
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Source : BIPE, d'après Comptes Nationaux, Insee
Investissement (mesuré par la Formation brute de capital fixe) par produit en volume (En milliards d'euros constants base 2005).
"Programmation, conseil et autres activités informatiques"
Mds d'€
Source : BIPE, données des Comptes Nationaux - INSEE
Domaine propriété intellectuelle
Janvier 2013 16
Suivi du nombre de brevets dans les domaines informatiques
L’évolution du nombre de dépôts de brevets par domaine technologique montre une vrai dynamique des domaines technologiques selon l’OPI en 2011 même si au total la pondération dans les dépôts reste limitée pour un domaine tel que le numérique. Ceci s’explique en partie par la nature de l’indicateur qui prend mal en compte la création immatérielle ; c’est donc plutôt la dynamique qu’il faut en retenir.
2010 2011 Évolution du
nombre en % entre 2010 et 2011 Nombre Part % Nombre Part %
Rang du domaine
Techniques d'informatique 535 3,70% 586 4,00% 8 / 35 +9,5%
Méthodes de traitement de données à des fins de gestion
64 0,40% 69 0,50% 33 / 35 +7,8%
Total des demandes classées 14 458 100,0% 14 583 100% +0,9%
Source OPI INPI
Note méthodologique
Janvier 2013 17
Définitions
La branche d'activité regroupe l’ensemble de la production « services informatiques » indépendamment du secteur de l’entreprise.
Le secteur regroupe les entreprises classées selon leur activité principale (code Naf).
Les différentes sources utilisées
Les DADS (INSEE) : le champ couvert est l’ensemble des salariés hormis les salariés de la Fonction Publique d’Etat et les salariés chez les particuliers employeurs. Elle repose sur la nomenclature métiers PCS (position et catégorie socioprofessionnelle) qui a été révisée pour la dernière fois en 2003.
Pôle Emploi : champs : salariés des entreprises de un salarié et plus cotisant aux Assedic, utilisation de la nomenclature Naf rév 2 - 2008
Enquête Emploi : se base sur les nomenclatures PCS pour les métiers et Naf rév2-2008 pour les activités
DARES : source d’indicateurs sociaux qui utilise la nomenclature des « familles professionnelles », différente de la PCS
ESANE, INSEE : utilise la nomenclature d’activité Naf rév2-2008
Comptes Nationaux, INSEE : méthodologie de comptage selon les normes internationales, nomenclature A38
OPI, INPI : (Observatoire de la Propriété Intellectuelle) : mesure les dépôts de brevets par domaine technologique selon une nomenclature qui lui est propre.
Liste des indicateurs composant le tableau de bord
Domaine économique Domaine social Propriété intellectuelle
CA du secteur Taux d’exportation du
secteur
Emploi salarié dans le
secteur privé
Emploi salarié par
région
Répartition par
domaines
technologiques des
demandes de brevets
publiées
Compte d’exploitation
du secteur
(principaux postes)
Production (produit) Pyramide des âges Rémunération brute
des salariés
Investissements
(FBCF produit)
Valeur ajoutée de la
branche
Types de contrats de
travail
Pyramide des
rémunérations
Catégorie
socioprofessionnelle
des salariés
Evolution de la
masse salariale
Poids des informaticiens
dans les secteurs
Répartition des
informaticiens dans
l’économie
Le taux de demande
d’emploi
Liste des codes Nafs retenus pour définir le secteur des services informatiques et des logiciels
58.29A - Édition de logiciels système et de réseau 58.29B - Édition de logiciels outils de développement et de langages 58.29C - Édition de logiciels applicatifs 62.01Z - Programmation informatique 62.02A - Conseil en systèmes et logiciels informatiques 62.02B - Tierce maintenance de systèmes et d'applications informatiques 62.03Z- Gestion d'installations informatiques 62.09Z - Autres activités informatiques 63.11Z - Traitement de données, hébergement et activités connexes 63.12Z - Portails Internet
Liste des métiers retenus dans la PCS pour définir les métiers de l’informatique
388a Ingénieurs et cadres d'étude, recherche et développement en informatique 388b Ingénieurs et cadres d'administration, maintenance, support et services aux utilisateurs en informatique 388c Chefs de projets informatiques, responsables informatiques 388d Ingénieurs et cadres technico-commerciaux en informatique et télécommunications 463a Techniciens commerciaux et technico-commerciaux, représentants en informatique 478a Techniciens d'étude et de développement en informatique 478b Techniciens de production, d'exploitation en informatique 478c Techniciens d'installation, de maintenance, support et services aux utilisateurs en informatique 478d Techniciens des télécommunications et de l'informatique des réseaux 544a Employés et opérateurs d'exploitation en informatique www.bipe.com +331.70.37.23.23 [email protected]