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n°18 - juillet 2011 - mensuel gratuit - mada - événements - culture - nuits - sorties - www.nocomment.mg no comment ®

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Magazine culturel de Madagascar

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n°18 - juillet 2011 - mensuel gratuit - mada - événements - culture - nuits - sorties - www.nocomment.mg

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SOMMAIRESOMMAIREAussi à la télé !

Partenaires :

metis' images productions

no comment®

Rendez-vous sur RTA pour découvrir le magazine TV de no comment®.Ce mois-ci, quatre rencontres au programme, à ne manquer sous aucun prétexte !

Moajia Groupe free roots Mercredi 6 juillet à 21h00Dimanche 10 juillet à 17h30

Célestine Profession : chauffeur de taxi

Mercredi 27 juillet à 21h00Dimanche 31 juillet à 17h30

Arnaud BourgeoisDirecteur général de First Immo Mercredi 20 juillet à 21h00Dimanche 24 juillet à 17h30

Fidèle à l’ambiance no comment®, chaque émission se termine par le volet Cahiers de nuit.

Ramilison BesigaraLa plus célèbre troupe de Hira gasy

Mercredi 13 juillet à 21h00Dimanche 17 juillet à 17h30

COUV’ BY10 Franco

SONDAGE12 Je lis, tu lis, nous lisons…14 CLIN D’ŒIL

CULTURE18 Vahömbey : Rock’n Roots 20 Octopus Brass Band : Fanfare sans

frontières22 Train Golden Club : en voiture, et que

ça swingue !24 Marco Manson : mystique et magique 26 Juliana Anjavola : le style, c’est la

femme28 Gasy Bulles : Volée de plumes à Tana31 Le film du mois : Aza Adino31 Le livre du mois : Géotropiques

SOATOAVINA32 Au cœur de la société, la religion

TAKELAKA MAMPITOKELAKA34 Guide de survie à Tana : les petits

métiersBéDé

36 La dragueTRADITIONS ET PATRIMOINE

38 Savika Tour : danse avec les zébusASSOS

40 Madacraft 2 : artisans de l'équitableESCALES

42 Fianarantsoa-Côte Est : les conducteurs de l’impossible

46 Menabe central : pas que pour ses baobabs…

48 L’huître sort de sa coquille

51 Concombres de mer : la nouvelle vagueCOUSINS-COUSINES

53 Ambiance western au « saloon »de CathyÉCO

54 Arvind Unrodee, directeur général de Courts

58 Judine Voahangilalao : une femme très affairée

60 Lanto Rakotoarisoa : décoderles attentes des clients

62 micro comment®, le mensuel gratuit de la microfinance

w MÉTIERS64 Soatsialy : valy e !

GASTRONOMIE66 Interview et proposition gourmandes :

Mahaleo J., chef du Royal Beach73 Le vin du mois : Château Rochelongue

2008 rouge75 Cocktail du mois : le Trail du Pub

SORTIR76 Philippe Bonaldi : l’alliance du goût

et des arts79 Corto Maltese : voyage à la carte80 LA MODE90 DÉCO92 CAHIERS DE NUIT

114 JEUXFICTION

116 Les fresques de Mahefa Vetso Rifatra122 AGENDA125 ANNUAIRE

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Plus parlant qu’un CV, moins aride

qu’une bio, le portrait chinois s’installe dans

no comment®. Franco, l’illustrateur de notre

couv’ et auteur de notre nouvelle rubrique

bédé, ouvre le feu.

1. Si j'étais un animal… Je serais un mustang des prairies car j’aime la liberté.2. Si j'étais un fruit… Je serais le fruit défendu, convoité par toutes les Ève.3. Si j'étais une saison… Je serais l’été austral car l’odeur de la terre humide enivre les plus insensibles.

Le portrait chinois

de… Franco

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4. Si j'étais un élément… Je serais l’air, car je suis né sous ce signe ; aussi parce qu’il est à la fois léger et capable de dévaster une forêt.5. Si j'étais une couleur… Je serais le noir, une non-couleur.6. Si j'étais un bruit… Je serais le silence absolu, car il n’y a pas plus bruyant.7. Si j'étais une chanson… Je ne serais certainement pas une chanson d’amour.8. Si j'étais un personnage de fiction… Je serais un savant mélange de Jack Sparow, Tarzan, The Jocker et Corto Maltese.9. Si j'étais une légende… Je serais Andriatsimitoviaminataon-dragnahary (Celui qui n’a pas été créé par Dieu), une légende Sakalava du Menabe.10- Si j'étais une devise… Why so serious ?

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Étude réalisée par MarketData en juin 2011 à Antananarivo et sa périphérie auprès de 347 personnes sachant lire, âgées de plus de 12 ans. Méthode de quotas et entretiens en mode semi-dirigé.Répartition de l’échantillon selon l’âge : 12-14 ans : 6 % ; 15-29 ans : 50 % ; 30-44 ans : 26 % ; 45-59 ans : 16 % ; 60 ans et plus : 2 %.Catégories socioprofessionnelles : étudiants : 41 % ; CSP + : 20 % ; CCP intermédiaire : 22 % ; CCP - : 7 % ; inactifs : 4 % ; étrangers : 6 %.

Je lis, tu lis, nous lisons…

Lisez-vous des livres ?Oui : 95 %Non : 5 %

Si oui, combien par an ?Un seul : 17 %De 2 à 10 : 65 %Plus de 10 : 18 %

Si non, pourquoi ?Pas le temps : 43,75 %Trop chers : 43,75 %Pas assez d'offre : 12,50 %

Quels types de livres lisez-vous ?

Livres pratiques : 25 %BD : 23 %Livres scolaires : 15 %

Littérature : 13 %Beaux livres : 12 %Livres universitaires : 12 %

Lisez-vous des livres en français ou en malgache ?

Français : 80 %Malgache : 20 %

Achetez-vous des livres ?

Oui : 54 %Non : 46 %

Si oui, combien de livres achetez-vous par an ?

Un ou deux : 28,6 %Deux à dix : 60,7 %

Plus de dix : 10,7 %

Si non, où vous les procurez-vous ?

À l'école : 45 %En bibliothèque : 33 %Par l'entourage : 22 %

Les bibliothèques non scolaires les plus citées :

IFM (CCAC) : 61,2 %Cite : 10,4 %Bibliothèque nationale : 10,4 %Alliance française : 7,5 %Bibliothèque municipale : 7,5 %CGM : 3 %

Même si nous vivons à l’ère du numérique, même si trois Malgaches sur dix ne savent pas lire, les livres tiennent toujours leur place dans notre quotidien. La galaxie Gutemberg tient bon !

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1La Terrasse du Carlton après rénovation.

2Dans le cadre du Mois de la photo 2011, le Chillout Café a organisé, le 18 juin, une soirée de rencontres avec les photographes.

3Lokanga Hotel Boutique, la nouvelle maison d’hôtes de la haute ville.

4La saison des baleines démarre à Sainte-Marie. L'association Cétamada et le Princesse Bora Lodge & Spa vous proposent de les observer dans le respect de l’environnement.

5Ouverture du salon de coiffure Aphrodite à Ankorondrano.

6Le Palais des îles, à Tamatave, ajoute des chambres d’hôtes à son restaurant.

CLINS D’ŒIL

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Retrouvez les contacts de nos

Clins d'œil sur www.nocomment.mg

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CLINS D’ŒIL

7Skol fait son cinéma à Antsirabe avec SR Prod et le chef Lalaina, avec la complicité d'Alain Chatard. Plus de photos sur www.nocomment.mg

8Rénovation de l'Hôpital Mère-Enfants de Tsaralalàna avec le soutien financier de l'association Akama et Rotary Club Ainga & Anosy.

9Ouverture officielle du cabaret Jao’s Pub à Ambohipo, le 3 juin.

10Cocktail Soredim-Sodeam organisé dans le cadre de la Foire internationale de Madagascar.

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Rock’n Roots

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Pionnier du rock malgache, Vahömbey n’a cessé de reculer les limites de l’univers métis dont il est issu. En faisant « tremper ses racines dans l’universel », il a atteint le plus haut degré de fusion.

Vahömbey est un artiste total. Un de ces touche-à-tout inspirés qui fait feu de tout bois, et peu importe le bois si le feu est

sacré ! Enseignant, réalisateur, philosophe, anthropologue, artiste, voire sportif, c’est pourtant comme musicien qu’il s’impose à ses contemporains. Comme pionnier du rock malgache, il a même un pied dans la légende.

De son vrai nom Rabearison Roland Dieu Donné, Vahömbey semble avoir hérité de sa mère, une poétesse d’origine Antandroy et indienne, ce regard métis qu’il porte sur le monde. C’est d’ailleurs pour mieux comprendre ses racines qu’il s’inscrit en philosophie à l’université de Tuléar, dans les années quatre-vingt, avant de passer à l’anthropologie, spécialité ethnomusicologie. « En m’intéressant à l’identité culturelle Antandroy, j’ai découvert des trésors immenses, notamment en ce qui concerne la musique, et cela m’a tout naturellement mené au rock, car je voulais faire tremper mes racines dans l’universel ».

C’est cette fusion, atypique pour l’époque, entre électricité et rythmes roots, qui l’amène à se produire, en 1990, au Centre germano-malgache pour un incroyable happening : Rock’n Roots. Pour la première fois, des dialectes locaux se mêlent aux synthés… une date fondatrice du rock malgache. Les grèves de l’époque l’empêchent d’émigrer à La Réunion où il est déjà très sollicité. Vahömbey l’imprévisible s’oriente alors vers la réalisation et l’animation pour la RLI, puis décide de partir pour Ambilobe

où il va enseigner… le karaté. Il sera aussi chercheur d’or, ce qui lui permettra d’approcher la culture Antankarana et d’en tirer cet opus toujours irradiant qu’est Rôkarôka.

La gloire est au rendez-vous, mais sa formation se sépare et Vahömbey l’increvable refait sa valise. Pour la France, cette fois, où il travaille comme reporter d’images pour RFO-TV5. En 2001, de retour au pays, il lance son deuxième album, Salanitra, strictement unplugged, en même temps qu’il intègre l’agence Tam Tam. Mais la crise qui survient l’année suivante le met à nouveau en porte-à-faux et il opte cette fois pour l’enseignement, direction Antsirabe. « L’éducation est sûrement ma plus grande passion, estime-t-il. Je la place au-dessus de la musique, du karaté et de l’audiovisuel ».

Ce qui ne l’empêche pas de sortir l’album Bezoro, en 2006, et d’ouvrir dans la ville des Eaux un atelier d’art en collaboration avec Bezoro Ingénierie Culturelle. « Une scène pour permettre aux créatifs malagasy, particulièrement les peintres, de s’exprimer durant le fararano (moisson) », explique-t-il.

À 57 ans, Vahömbey reste avant tout un artiste dont les antennes sont perpétuellement à la recherche de nouvelles expériences. Un esthète, un peu dandy, qui cultive aussi un sens aigu du bonheur à travers sa philosophie du jery donia (joie de vivre). À qui lui demande de se définir, Vahömbey n’hésite pas : « Je suis un lion végétarien sur terre, un hitsikitsika dans l’air et une baleine à bosses dans la mer ». Le métissage toujours.

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CULTURE Antsirabe

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Du Cambodge au Brésil, en passant par le Népal et aujourd’hui Madagascar, l’Octopus Brass Band apporte un souffle nouveau à l’action humanitaire. Une tournée en fanfare en faveur de l’enfance défavorisée.

Quel bon vent les amène ? Mélissa, Yoann, Mathieu, Karim, Janek, Mathias, Jean-Yves et Clément sont issus, en France, du monde des fanfares étudiantes. Band’a

Joe, Fines Polettes… ils savent déplacer d’énormes masses d’air en mêlant leurs cuivres. Des masses d’air harmoniques, ce qui les différencie notamment des cyclones ou des typhons. Mais l’effet est tout aussi décoiffant !

Ce sont aussi des humanitaires, des jeunes engagés au sein de Fanfare sans frontières (FSF), un collectif créé en 2009 pour initier, sur fond de musique, des actions de solidarité à travers le monde. Une refonte du projet Octopus Fanfare Globe Note qui avait été lancé en 2008 par l’École centrale de Lille et dont la plupart des musiciens sont

issus. « L’idée était déjà de faire des ateliers d’éveil musical pour les enfants défavorisés et de s’éclater en fanfare », explique Clément, le tromboniste.

FSF fonctionne, à ce jour, avec quatre ONG partenaires : Sok Sabay au Cambodge, Pomme Cannelle au Népal, Terr’Attiva au Brésil et Les Enfants du Soleil

Fanfares a n s f ro n t i è re s

CULTURE

OCTOPUS BRASS BAND

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à Antsirabe. D’où leur présence, aujourd’hui, à Madagascar. « En animant des ateliers au sein de ces associations, on se donne pour mission de contribuer à la socialisation et à l’éducation des enfants », souligne Clément. Le groupe reste six semaines dans chaque pays, proposant des activités pédagogiques basées sur l’apprentissage du chant, le corpo-rythme ou l’expression corporelle à travers le théâtre. « On s’adapte pas mal aux enfants, précise Jean-Yves, le guitariste. Avec Les Enfants du Soleil, comme ils parlent français, nous avons écrit des chansons avec des paroles originales sur des thèmes différents ».

Au hasard de ses tribulations humanitaires, l’Octopus Brass Band élargit forcément son répertoire : après la salsa, le New Orleans, le disco, l’afro-beat et le reggae, voici les rythmes malgaches ! Le groupe a ainsi collaboré avec M’Boutah, de Mamy Bastah, sur deux morceaux intitulés « Feta Lyric » et « OctoGasy ». Une fusion qui ne manque pas d’air.

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Train Golden Club

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Le Train Golden Club, c’est le jazz qui bouge, le jazz à toute vapeur, le jazz comme on l’aime. Pour ce quatrième périple, parti le 12 juin de la gare de Soarano, les amateurs n’ont pas été déçus.

Le 12 juin au matin, le Train Golden Club quitte la gare de Soarano pour un voyage en musique, et dans le rythme, jusqu’à Ambatolampy. C’est la quatrième sortie « jazz en train », organisée par Jean-Marc Bouchet, du restaurant Le B’, à bord

du Trans Lémurie Express. Le convoi s’ébranle aux sons des premiers accords. Deux wagons pour deux ambiances : l’une très posée, destinée aux familles, l’autre nettement plus trépidante avec le Joel Rabesolo Trio à la manœuvre.

Besl à la guitare, Henintsoa à la basse et Ndriana à la batterie conduisent la fête, multipliant, à la demande, les tempos et les styles. Autour d’eux, ça siffle, ça applaudit. « C’est toujours une grande satisfaction quand les gens nous demandent de jouer tel ou tel morceau. Ils dansent, ils s’amusent, cela suffit à nous faire plaisir. Notre musique est comme un voyage, c’est comme ça qu’on pourrait définir notre style », confie Besl. D’autant qu’à l’arrivée, le bœuf ne fait que commencer avec le Barbecue 80’s Gold servi aux invités.

Si l’événement reste une initiative de Jean-Marc Bouchet et de son équipe, il s’est entouré, cette année, de partenaires de choix : Soredim, Les Brasseries Star, Madarail, sans oublier Alain Chatard du Mojo qui a fait venir les musiciens. « Le Train Golden Club est une façon de prolonger la fête hors des murs de mon restaurant, explique Jean-Marc Bouchet. Une opportunité de se retrouver en famille, avec nos clients et toute l’équipe du B’ ».

Installé dans la restauration depuis son arrivée à Madagascar, il y a 13 ans, Jean-Marc Bouchet est le fondateur de La Boussole, qui a vu naître le premier Jazz Train, mais aussi du Sud à Isoraka et du Piment Banane à Tamatave. S’il n’a disposé que de deux semaines et demie pour organiser ce Train Golden Club, il promet d’améliorer la formule pour les éditions à venir, « avec plus de wagons, un grand concert à l’arrivée et même des navettes pour faire venir le public ». Un rendez-vous festif bien installé sur ses rails.

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RETana

En voiture, et que ça swingue !23

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Avec Mystical Magical, Marco Manson lance un bel objet paillette à la face du monde. Fait à l’américaine, mais pas en Amérique. Ni tout à fait à Madagascar. La mondialisation, coco !

Électrochic ou choc ?Mystical Magical ressemble plus à un clip à l’américaine qu’à un clip tropical. Tout a été monté à Paris, sauf la prise audio du rappeur américain Snooky (Leslie Alston) qui a été faite au Maroc. Tout ce que je sais, c’est qu’on n’est pas ridicules à côté de ce qu’on voit sur MTV ou MCM.Urbain ou planétaire ?À travers You Tube et Daily Motion, on mise sur la communication virale plutôt que sur le marché local du DVD qui est à 90 % de la copie piratée. C’est urbain et planétaire, mais ça reste aussi un produit malgache. Tous les rushs ont été filmés à Madagascar avec la participation de la compagnie Divine pour la chorégraphie.Pop ou dance ?On a clairement opté pour un produit pop dance : un format FM, fait d’abord pour la radio. Le tempo est à moins de 130, en dessous de l’électro, mais ça reste club.Marylin ou Manson ?J’aime Marylin Manson pour le côté provoc, sauf que, moi, Manson,

Mystique et magique

CULTURE Tana

Marco Manson

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c’est mon vrai nom ! Dans le clip, quand j’arrive torse nu avec mon boa, ce n’est pas du cinéma. J’ai une vraie passion pour les serpents. À 8 ans, j’en avais un caché sous mon lit, et aujourd’hui j’en ai cinq avec moi, des cobras de Mahajanga. Entre nous, c’est… chamanique. Ils m’apportent la puissance, ils me protègent. J’ai même bu le sang d’un cobra sacrifié pour aller au bout de ce truc complètement mystical magical.Mégalo ou juste ce qu’il faut ?Dans la foulée du clip, j’ai créé, avec mon manager Philippe Renaux (aka Prince), la société d’événementiel Manson World. J’aime bien jouer sur le côté mégalo, mais c’est l’époque qui le veut : aujourd’hui, avec les réseaux, tout ce que tu fais te relie au monde !Tana ou Ibiza ?On travaille à fond sur le projet Dance Music Week : un festival qui réunira à Tana pendant une semaine les meilleurs DJ du moment, avec spectacles de rue, parade électro et méga-party au stade Mahamasina.Flower ou Power ?Je suis heureux d’avoir reçu en 2010 le trophée Star Event du meilleur établissement de Tana. Le Manson Lounge Bar (Isoraka), c’est une ambiance qui me ressemble, avec les fleurs et les serpents très en avant. Si Magical Mystical est un succès planétaire, on se souviendra de moi comme du premier DJ jardinier…

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CULTURE Tana

Avec Lamba, la styliste Juliana Anjavola abandonne le défilé à thème unique et s’ouvre un champ d’expérimentation immense : le tissu et Madagascar.

Arrière-petite-fille du peintre Émile Ralambo, Juliana Anjavola a toujours baigné dans un environnement

artistique. Entourée de peintres (ses quatre frères et son père), elle a aussi vécu aux côtés d’une tante couturière, ce

qui l’a mise très tôt sur la voie du stylisme. Révélée lors du festival de mode Manja 2003, elle est récompensée du prix « jeune créatrice » pour son premier défilé, Imaitsoanala, directement inspiré d’une exposition de peinture d’un de ses frères. De là, le Centre culturel Albert Camus la remarque et l’introduit au sein de l’association Créateurs Créatures. Dès lors, les défilés s’enchaînent, comme Nuits blanches, où elle partage la vedette avec Ndimby, ou Soie

Juliana Anjavola

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Le style, c’est la femmede Madagascar, dans le cadre du festival Manja. Les plus grands créateurs du moment, Hagamainty ou Michaël Vida, saluent son travail. « Les liens que nous avons tissés me sont très chers, explique-t-elle. Chacun partage son expérience, même ceux qui ont été formés à l’extérieur. Cette solidarité compense l’absence de véritable formation en stylisme à Madagascar ».

Femmes et Népenthès reste ce qu’elle considère comme son « moment de gloire ». Un défilé dédié au népenthès, cette fleur d’Asie qu’on trouve également dans le Sud de Madagascar, qui lui vaudra de représenter par la suite son pays au Musée de la soie de Saint-Hippolyte-du-Fort, en France. Son dernier défilé, Lamba, est sans doute moins conceptuel que les précédents. Au lieu de se limiter à une matière particulière, Juliana explore tous les supports, d’où le choix de ce nom générique de Lamba qui exprime on ne peut mieux ce lien étroit qui unit le tissu à Madagascar.

« Si cela ne tenait qu’à moi, je ferais des défilés tous les jours. Mais cela demande beaucoup d’organisation. Parfois on est prévenu tout juste trois semaines à l’avance, et c’est d’autant plus dur quand il s’agit d’un événement se déroulant à l’étranger car il faut s’occuper de toutes les formalités, et finalement on a très peu de temps pour la création ». Ne suivant que son instinct, Juliana se reconnaît très peu d’influences, si ce n’est, peut-être, Vivienne Westwood. Un style bien à elle, en somme.

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CULTURE Tana

Les dessinateurs de presse Michel Bridenne et Jean-Yves Hamel ont honoré de leur présence l’édition 2011 du festival Gasy Bulles. L’occasion d’échanges passionnés avec les fervents du neuvième art.

L’édition 2011 du festival Gasy Bulles a été l’occasion de rencontrer deux fines plumes du dessin de presse « à la

française » : Michel Bridenne et Jean-Yves Hamel. L’ouverture du festival, le 6 juin, a d’ailleurs été dédiée au vernissage de leur carnet de voyage : un reportage sur la capitale malgache, réalisé cinq jours plus tôt, qu’ils ont présenté dans le cadre de l’exposition Dessiner Madagascar. Scènes croquées sur le vif où la drôlerie n'exclut pas la justesse du trait… Du travail de maîtres.

À travers ses dessins, Michel Bridenne a pour référence ultime l’esthétique des cartoons : « Créer un gag visuel en quelques images, avec le minimum de mots, voire sans mots, le visuel devant se suffire à lui-même », explique-t-il. Après des études aux Beaux-Arts de Paris, il entre, à la fin des années soixante, au journal Pilote, l’hebdomadaire culte créé par Goscinny (le papa d’Astérix), en 1959. À ses côtés, les plus grands noms de la bédé française : Gotlib, Reiser, Cabu, Fred… Depuis, son trait vif et mordant fait mouche aussi bien dans la presse magazine (VSD, Le Point, Télérama) qu’à la télévision (on se souvient de ses caricatures pour Droit de réponse).

Conscient d’avoir vécu un âge d’or, Michel Bridenne constate qu’avec le numérique, les dessinateurs sont aujourd’hui

Volée de plumes à Tana

Gasy Bulles28

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moins demandés. « Les directeurs artistiques et maquettistes des journaux ont cédé la place à un seul employé devant son ordinateur qui va chercher une image du bout du monde sur Internet », déplore-t-il.

Son compère Jean-Yves Hamel (nom de plume JY) a débuté sa carrière comme architecte d’intérieur. Passionné de dessin depuis l’enfance, il réalise vite que l’archi n’est pas sa voie et entame parallèlement une riche carrière de bédéiste. Il enseigne aujourd’hui à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris : « l’école d’art donne les bases, pas le talent », prévient-il toutefois. Défenseur d’une bédé « totale », il cite volontiers Hugo Pratt parmi ses modèles : « un maître du dessin et du scénario, qui avait compris que le bédéiste est d’abord quelqu’un qui sait raconter une histoire ».

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GéotropiquesPar Johary Ravaloson

Un surfeur malgache vit à La Réunion avec son grand amour, B. L’histoire commence légère, comme une vague sous le soleil et le vent docile. Puis la rugosité de la vie s’en mêle, une histoire d’amour se tisse sur fond de manifestations d’étudiants à Paris, en suivant le fil d’un retour au pays, Madagascar. Et, inexorablement, comme la mer devient parfois cruelle et violente, l’histoire se tord, s’enroule, devient une quête existentielle. « La structure du texte, commente l’auteur, tente de reproduire le déplacement du surfeur suivant une vague : il avance puis recule, se laisse recouvrir par la vague, parfois il est complètement submergé, ballotté et rejeté, privé de toute vision, parfois

il franchit le tube percevant dans des moments d’éblouissement la perfection et l'harmonie. Pour ce faire, je ne voulais d'aucune règle. J’aspirais à devenir écrivain dégagé et ne désirais parler que de ce qui m’intéressait (ce que j’aime et ce qui me fait peur). Du surf, du sexe et de la mort. Rien que ça ». Pour Géotropiques, Johary Ravaloson a reçu, le 2 avril 2011, le Prix 2010 de La Réunion des Livres, catégorie roman.

Édition Dodo vole pour Madagascar et Vents d’ailleurs pour les autres pays.

Aza Adino2007-2011 min - Docufiction réalisé par Rianando Ludovic Randriamanantsoa, lauréat 2011 des Rencontres du film court de Madagascar pour sa fiction "Le Glas".

Le 30 juillet 2007, une société de placement annonçait dans les médias qu’elle recrutait 1 500 employés pour les Bahamas. Plus de 3 000 candidats se sont précipités, ayant vendu les quelques biens qu’ils avaient. Certains vont s’endetter, d’autres démissionner de leur travail pour payer les frais de dossiers. Aza Adino (N’oublie pas) est le portrait d’un de ces candidats pour qui l’appel des Bahamas va vite tourner au cauchemar… La genèse d’une œuvre est toujours passionnante à suivre. De Aza Adino à Le Glas, court métrage pour lequel Rianando Ludovic Randriamanantsoa a reçu en avril 2011 le Zébu d’Or Fiction lors des Rencontres du film court de Madagascar, on voit comment le cinéaste conforte son approche sociale et humaniste d’un thème à l’autre. Bénéficiant d’un mois de formation à la Haute école d’art et de design de Genève et d’une invitation au Festival Kurtzfilmtage de Winterthur (Suisse), il s’impose comme l’une des valeurs montantes du jeune cinéma malgache.

Téléchargement gratuit sur You Tube.

Le Film du mois Le Livre du mois

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SOATOAVINA L’expression sociale du sentiment religieux est en butte à une contestation croissante en Europe, notamment en France. D’où la stupéfaction mêlée

d’incrédulité chez bien des touristes qui découvrent que la religion dans la grande île, comme dans la plupart des sociétés du monde, se mêle à tous les domaines de la vie et fait partie intégrante de la culture. Faute de chiffres précis, on estime qu’une petite moitié de la population malgache vénère le Créateur et les ancêtres, l’autre se réclamant du christianisme historique (catholique, réformé, luthérien, anglican) ou de récentes églises dites évangéliques ; l’islam enfin pourrait réunir entre 5 et 7 % de la population, mais il en revendique davantage.Quelle que soit son affiliation religieuse, le Malgache vit en communion avec Zanahary (le Créateur), les razana (ancêtres) et les membres de sa grande famille. Tous sont reliés au même aina (vie), un flux qui part de Dieu, passe par les ancêtres et se prolonge dans l’homme, génération après génération. Insérés dans ce courant ininterrompu, les parents le prolongent par leurs enfants, sombin’ny aina (parcelle de vie). Sur cette dimension verticale et temporelle s’articule l’axe horizontal et spatial de l’aina. La nature, le voisinage, la maison, et jusqu'à la rizière ou la pirogue, sont intégrés dans le même flux vital. « Mamy ny aina » (la vie est douce), dit le proverbe : l’intégration dans ce tout matériel, humain et spirituel, fait l’une des spécificités du mode de vie malgache.Le plus spectaculaire des rites religieux est le famadihana (si mal appelé « retournement des morts »), fascination pour les touristes européens dont la société exclut, à défaut de la mort elle-même, tout contact avec le mort. Le bon sens continuant à prévaloir à Madagascar, la mort y fait partie de la vie et se célèbre comme elle le mérite. Lorsque donc vient le temps d’exhumer les défunts (dont les corps enveloppés de linceuls sont déposés sur une banquette de pierre), le tombeau familial est ouvert. Les restes nettoyés et enveloppés de linceuls neufs sont promenés avec chants et danses dans les lieux qui leur étaient familiers. Puis le repas de vary be menaka, auquel est invitée la communauté villageoise, célèbre ceux qui ont accédé au rang d’ancêtres, tandis qu’une troupe de mpihira gasy anime la fête qui réconcilie tous les

Au cœur de la société,

la religionChaque mois, dans sa rubrique Soatoavina, Sylvain Urfer se penche sur un fait de société à Madagascar. Il analyse les valeurs, décrit les blocages, interroge les comportements pour tenter de construire une réflexion capable d’aider chacun d’entre nous à mieux comprendre le pays et à mieux y vivre avec les autres.

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Jésuite, Sylvain Urfer vit à Madagascar depuis 1974. Enseignant, écrivain et éditeur, il est considéré comme l’un des analystes les plus pointus de la société malgache.

membres de la famille. Le contenu de la religion traditionnelle reste flou, et n’a pas encore fait l’objet d’études rigoureuses. Il s’identifie aux croyances et aux rites constitutifs de la culture, ce qui le prive d’un cadre moral de référence, la coutume étant étrangère aux critères éthiques et dépourvue de toute obligation de perfection. Vécue sur un mode personnel et familial plus que social, animée par la logique du fihavanana et focalisée sur l’accession au tombeau ancestral, cette forme religieuse trouve son centre de gravité dans le culte des ancêtres. Mais son manque d’implication sociale influence encore le comportement quotidien des chrétiens, pour qui le culte divin ne va pas toujours avec la promotion des droits humains.Aujourd’hui, le phénomène religieux à Madagascar se heurte à deux obstacles majeurs, qui en pervertissent le sens et le font évoluer de façon inquiétante pour son avenir. Le premier est l’instrumentalisation du religieux par le pouvoir politique. Dès 1835, Ranavalona Ire a interdit et persécuté le christianisme naissant au nom de la sacralité de son pouvoir traditionnel ; inversement, la conversion au christianisme de Ranavalona II en 1869 a été imitée par la noblesse et nombre de sujets, par opportunisme plus que par conviction. Plus récemment, le FFKM (Conseil des Églises chrétiennes à Madagascar) a ouvertement pris parti pour l’opposant Albert Zafy à partir de 1990, comme il l’a fait en 2002 avec Marc Ravalomanana. Leur échec à tous deux a sérieusement entamé la crédibilité de ces Églises. Le second obstacle est celui du cléricalisme. Transposition au sein des Églises de la manière dont les politiques exercent le pouvoir, il se caractérise par l’autoritarisme des clercs, leur goût de l’argent et leur souci du paraître. Il infantilise le peuple chrétien et le rend irresponsable, provoquant le départ de beaucoup vers ce qu’on appelle les « sectes », ainsi que le désengagement des responsables les plus valables.

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Christodule est le meilleur guide de l’univers connu. Quelle chance : il habite à Madagascar ! Voici des extraits de son guide, (très) bientôt disponible chez les vendeurs de rue.

Peu de gens le savent, mais Tana est la seule ville au monde qui possède plus de commerçants informels que d’habitants. Tout

comme le fihavanana et les lynchages populaires, les « petits métiers de trottoir » sont un fondement de la société malgache. Petite rencontre avec des professions qui tiennent la route.

GARANTS DE L’INTÉGRITÉ DU PAYSPar souci de transparence, certains métiers stratégiques s’exercent dans la rue, à

la vue de tous. Les horlogers d’Analakely aux gestes discrets et précis règlent toutes les montres à « l’heure malagasy », éternelle frustration pour les Occidentaux trop pressés. Ces artisans ont d’ailleurs été recrutés pour élaborer le prochain calendrier électoral. Les graveurs de tampons de l’escalier Ranavalona II, quant à eux, valident toute la bureaucratie du pays. Aucun document n’est considéré comme officiel sans son cachet lémurien, arbre du voyageur ou taxi-brousse.

LES ARTISTESLe mode de vie des SBF (sans boutique fixe) a rapidement séduit les artistes

désireux de s’affranchir de la dictature des quatre murs. Les tatoueurs de rue (marché

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KA Guide de survie à Tana :

les petits métiers

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Petite Vitesse) répondent désormais aux besoins compulsifs d’immortaliser dauphins, girafes, lions et autres animaux typiquement malgaches. Les artisans du bois sortent eux aussi de leurs ateliers pour confectionner votre portrait en marqueterie en moins d’une heure.

CLINIQUE MACADAMDerniers venus sur la scène piétonnière :

chirurgiens à la sauvette et dentistes de trottoir. Installés dans des voitures et des minibus, ces professionnels proposent du matériel et des locaux qui n’ont rien à envier aux hôpitaux de la capitale. Et ils opèrent pour beaucoup moins cher. Attention, les infirmières n’acceptent que les petites coupures. Les touristes qui souhaitent se payer le fameux « sourire malgache » iront voir les dentistes du marché d’Andravoahangy, près des vendeurs de fraises. Pour un examen gynécologique, dirigez-vous plutôt vers le quartier de Tsaralalàna. N’oubliez pas de demander un reçu si vous comptez vous faire rembourser dans votre pays d’origine.

NOUVELLES TENDANCESÀ la pointe de l’innovation économique, les commerçants de rue se diversifient et l’avenir est au multifonctions.

Il n’est plus rare de voir des cordonniers-masseurs, des parfumeurs-poissonniers ou des bijoutiers-escrocs s’affairer dans le centre-ville. Mais une diversification à l’extrême diminue la qualité de chaque métier, comme on a pu le constater avec la dernière vague d’économistes-spéculateurs-propriétaires-politiciens.

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BéDé

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Savika TourDanse avec les zébus38

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Le Savika Tour porte à travers le pays l’antique tradition betsileo du tolon’omby. Une « tauromachie-chorégraphie » imprégnée de ferveur envers l’animal où le sang ne coule jamais. Leçon de vie ?

Le savika, ou tolon’omby, est un pilier de la culture betsileo dans la région d’Amoron’i Mania. Souvent répertorié « tauromachie malgache », il est assez mal connu des citadins dont la

relation au zébu se limite trop souvent à une pâle brochette grillée au fond de l’assiette. C’est pourquoi l’association Mania Area a organisé le 29 mai, à Bevalala, la toute première édition du Savika Tour. « Nous avons choisi le savika, un symbole fort du pays Betsileo, car il a toute sa place dans le patrimoine malgache », explique Tanjona Rakotomarolafy, responsable de l’association.

Au-delà du divertissement, le savika met en avant de nombreux référents sociaux et culturels tant au niveau des hommes que de l’animal. Il faut admettre que la relation qu’entretient le Malgache en général - et le Betsileo en particulier - avec le zébu, est impressionnante. « L’omby est omniprésent dans la vie du Betsileo, commente Tanjona Rakotomarolafy. Circoncision, naissance, mariage, enterrement, exhumation… c’est un animal de sacrifice dont la possession marque le pouvoir, la prospérité et la richesse ».

Le savika est ainsi la représentation concrète de l’admiration que le Betsileo porte à son zébu. L’affronter relève d’une joute rituelle faisant intervenir toutes les techniques de combat que l’homme est capable d’inventer pour dominer son environnement.

Le lutteur, appelé mpisavika, entre dans l’arène, ceint uniquement d’un pagne. Il est quasiment nu face à l’omby et c’est à mains nues, toujours, qu’il défie l’animal. L’objectif n’est pas de mettre le zébu à mort, mais de s’agripper à son cou, à ses cornes ou à sa bosse, et de s’y accrocher de longues minutes, en résistant aux ruades et aux coups de sabots furieux de l’animal.

Être mpisavika est un héritage qu’on se transmet de père en fils chez les Betsileo. Les techniques de combat sont soigneusement tenues secrètes d’une famille à l’autre. Les pères les enseignent très tôt à leurs enfants avec cette fonction éducative évidente : apprendre à dominer pour mieux respecter. « Une initiation où se forge l’éducation de toute une vie », estime Tanjona Rakotomarolafy. Le Savika Tour 2011, qui a débuté dans la capitale, rejoindra Ankadinondry Sakay, Tsiroanomandidy et Fianarantsoa.

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TRADITIONS ET PATRIMOINE

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Le nouveau programme de Madacraft, pour la période 2011-2013, se donne pour ambition de faire entrer l’artisanat malgache dans les réseaux internationaux du commerce équitable. Un enjeu capital pour le pays.

Madacraft 2 a été lancé officiellement le 24 mai dernier. Pour 2011-2013,

il a pour objectif principal d’aider les artisans à commercialiser leurs produits. « Face à la concurrence des Chinois, et malgré leur indéniable créativité, les artisans malgaches ont besoin d’être soutenus pour écouler leurs produits », souligne Fanja Razafinjoelina, responsable du volet « Appui à la commercialisation » du programme Madacraft 2. Avec l’appui de partenaires français et malgaches (Ethnik.org, PlaNet Finance, CforC et le Cite), le projet est d’ores et déjà en bonne voie : le Cite s’occupe ainsi du volet formation, CforC s’engage à créer une centrale d’achat de matières premières et PlaNet Finance gère le volet microfinance. Un programme

Artisans de l'équitable

Madacraft 2

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qui devrait s’étendre jusqu’aux Comores, preuve que Madacraft a aussi beaucoup de choses à apporter au niveau de la région.

« Le projet Madacraft est né d’une initiative d’Ethnik.org qui s’est rendu compte qu’il y a beaucoup de savoir-faire artisanal dans ce pays, mais trop peu de faire-savoir », rappelle Fanja Razafinjoelina. Lancé en 2007, il part du constat que si Madagascar compte près de deux millions d’artisans, et souvent excellents, ces derniers se heurtent à de nombreux problèmes, liés notamment à la trésorerie, aux débouchés, aux matières premières et à la formation.

De là, un premier programme (Madacraft 1) qui va s’étendre de 2007 à 2009 et toucher près de 1 000 artisans venus d’Antananarivo, Tamatave, Mahajanga et Diego. La formation dispensée vise à

développer leur potentiel et à les sensibiliser aux exigences du commerce équitable. « Grâce à Madacraft 1, ils ont pu apprendre à innover et à se professionnaliser, explique Fanja Razafinjoelina. De même, une association des artisans Madacraft a été créée, mais ce n’est qu’un début ».

Pour ce nouveau programme, Madacraft compte en effet aménager un village artisanal sur la place d’Andohalo d’ici fin juin. Une douzaine de petites boutiques y représenteront toutes les filières artisanales de Madagascar. Le programme a également pour ambition de créer une marque Madacraft afin de renforcer l’association des artisans et de leurs produits. Certains d’entre eux auront aussi la chance d’exporter leurs produits en Europe, dans les réseaux de commerce équitable et les boutiques de luxe. Soudé, l’artisanat malgache a de beaux jours devant lui.

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ASSO

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ESCALES Fianarantsoa - Côte Est

Les conducteurs de l’impossible

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Benjamin et Alfred conduisent la vieille locomotive qui relie une fois par jour Fianarantsoa à Manakara. Un périple de 163 km qui peut prendre jusqu’à douze heures, selon l’état de la voie et les éboulements de terrain…

Sous le regard émerveillé des enfants, ils réparent,

soignent et manœuvrent avec dévotion l’antique locomotive qui emportera les voyageurs sur les 163 km de voie qui séparent la capitale du Betsileo de Manakara, la ville du café. Eux, ce sont les conducteurs du Fianarantsoa-Côte Est (FCE), une ligne de chemin de fer parmi les plus « raides » du monde, en activité depuis 1936.

Comme conducteurs de la masina (machine), nom respectueux donné par les riverains à la motrice, ils occupent une place à part dans le paysage. « C’est vrai, on nous respecte », convient Benjamin Randrianasolona, le doyen des conducteurs, âgé de 50 ans, dont 26 passés au service du FCE. « Quand la masina passe, c’est le signe que tout va bien. Pas de cyclones, pas d’éboulements de terrain… Nous transportons chaque année 150 000 passagers et 15 000 tonnes de marchandises à travers les pays Tanala et Antemoro. Des endroits qui seraient totalement enclavés sans le train. »

Et à chaque fois une performance, car le trajet, commencé sur les hauts plateaux à 1 000 m d’altitude, n’est qu’une succession de descentes à pic, de virages à flanc de précipices et de tunnels sans fin, avant d’atteindre la chaude côte de l’océan Indien. La masina par elle-même ne paye pas de mine : une vieille BB 242 qu’on ne cesse de retaper de toutes les façons, quand il ne s’agit pas d’une vénérable Micheline des années trente, la seule encore en activité dans le monde !

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Alfred Ramasindraibe a dix ans de service au sein de la FCE, et son plus grand plaisir est de faire rouler la Micheline, pour les touristes, jusqu’aux champs de thé de Sambahavy. Sinon, il assure un aller-retour par semaine vers Manakara. « Le reste du temps, nous transportons du matériel pour les réparations ou nous inspectons les voies ».

Un préalable indispensable, vu l’état des équipements. Ici, des traverses parfois centenaires, laminées par les innombrables passages de convois. Mais la nature peut aussi s’en mêler avec glissements de terrain ou cyclones qui vont paralyser la ligne pendant des jours, voire des semaines. Sans compter les enfants qui jouent sur les rails, les marchands qui installent leurs échoppes au bord de la voie…

Grâce à une association de défense du FCE, créée au début des années 2000, le train continue son inlassable besogne. Mais la situation s’est considérablement aggravée au cours des vingt-cinq dernières années. Si la compagnie assurait autrefois deux

allers-retours par jour avec quatre locomotives en fonctionnement, aujour-d’hui on en est à un trajet quotidien, assuré par une seule locomotive. « Chaque trajet est une victoire contre l’impossible », assure Benjamin qui, pour rien au monde, n’échangerait sa place pour une autre.

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Le spectaculaire coucher de soleil sur l’allée des baobabs n’est pas, loin s’en faut, le seul attrait touristique du Menabe central. Du lac Bedo à la forêt de Kirindy, l’enchantement est total.

Les touristes traversent trop vite le Menabe central, pressés de

rejoindre la station balnéaire de Morondava en provenance des Tsingy de Bemaraha. Les innombrables Andasonia grandidieri, ces élancés baobabs qui font une haie d’honneur

majestueuse à la piste qui traverse la région, pourraient constituer, à eux seuls,

ESCALES Menabe central

Pas que pour ses baobabs…

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l’unique attrait d’un voyage. Il est dommage, cependant, de laisser à quelques centaines de mètres de l’axe routier des joyaux qui ne demandent qu’à être parcourus.

À commencer par le lac Bedo. Ce site se découvre à la sortie d’une belle forêt. Ses pourtours peuplés de roseaux, carex et salicornes n’empêchent nullement d’observer quantité d’oiseaux : des colonies de flamants roses voisinent avec des hérons, des canards et de nombreux oiseaux migrateurs. En arrière-plan, quelques baobabs « bouteilles » ajoutent leur étonnant profil à la magie des lieux.

Tout proche de cette pièce d’eau qui frôle les 2 000 hectares, la forêt dense et sèche de Kirindy permet d’observer plusieurs espèces de lémuriens et… leurs prédateurs. Quelques fosa, en effet, se sont habitués à la présence des hommes qui séjournent au sein d’un centre de recherche en environnement. Les sentiers sont bien tracés et les randonnées à l’ombre des frondaisons des plus bucoliques.

Une excursion incontournable consiste également à embarquer avec des pêcheurs du village de Mangily à travers une vaste mangrove jusqu’aux rives du canal du Mozambique, constituées ici d’immenses dunes de sable. Pique-nique à l’ombre des cocotiers en observant les femmes parées de leur lamba qui déambulent sur la plage…

Pour ceux que la faune, la flore et les paysages ne suffiraient pas à ravir, les marchés le long de la piste, où abondent légumes et fruits (dont ceux des baobabs), offrent un spectacle chatoyant. Étape obligée, les sculpteurs du village de Marofandilia qui, à partir de bois mort - développement durable oblige -, façonnent des aloalo, baobabs ou élégants échassiers.

On pourrait écrire tout un volume sur les sites du petit périmètre du Menabe central qui, de toute évidence, reste à découvrir… avis aux éditeurs !

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Un projet de culture d’huîtres, mené par la Région Anosy en coopération avec la Bretagne, devrait intensifier la commercialisation de ce fameux mollusque à travers le pays.

Si la région de l’Anosy est connue pour ses langoustes, elle l’est un peu moins pour ses huîtres, pourtant réputées fameuses. Ici, elles font partie du quotidien : s’octroyer une petite halte entre deux courses pour en déguster une petite

douzaine « à la fraîche » est un de ces luxes que les Fort-Dauphinois s’offrent sans restriction, d’autant que cela ne coûte pas plus de 1 500 ariary !

Si la langouste a ses saisons - elle est interdite de pêche entre septembre et fin décembre -, les huîtres en revanche se retrouvent tout au long de l’année. Plus ou moins charnues selon les périodes, bien sûr. À Ilafitsinanana pour les plus savoureuses, paraît-il, mais aussi celles d’Evatraha, de Sainte-Luce…

Sauvages, elles sont raclées sur les fonds marins par des plongeurs et passent par les collecteurs avant d’inonder la ville. Le bâton à l’épaule, avec deux paniers à chaque bout, caractérise le vendeur d’huîtres. Sans oublier le petit filet pour les maintenir à l’eau en fin de journée, car celles qui ne sont pas vendues sont « élevées » à la mer en attendant le lendemain. Citrons et bouteille de vinaigre blanc à l’échalote à la main, les marchands arpentent ensuite la ville en quête d’amateurs.

S’il est courant de ramener avec soi un panier de langoustes vivantes quand on monte à la capitale, il est plus rare de

L’huître sort de sa coquille

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faire de même avec les huîtres. Elles y sont peu demandées, non seulement parce qu’il faut un certain talent pour les ouvrir, mais aussi parce qu'elles ne sont ni calibrées, ni formées comme celles d’Arcachon, par exemple. C’est là, probablement le véritable handicap économique de ce produit.

Un projet de culture d’huîtres, mené par la Région Anosy en coopération avec la Bretagne, devrait toutefois y remédier. L’expérience porte pour le moment uniquement sur le calibrage, mais les résultats sont concluants. Une expédition pilote de 70 kg a été effectuée au mois de mars dernier pour des restaurateurs de Toliara et de Tana. Si le volume de ce marché est encore faible, il est amené bien évidemment à se développer et d’autres commandes sont déjà passées auprès de l’association des pêcheurs. Cette nouvelle filière est assurément un atout supplémentaire pour le secteur économique et touristique de Fort Dauphin, dont les richesses - outre l’ilménite qu’on ne présente plus - n’attendent que la route pour mieux faire parler d’elles dans le reste du pays.

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ESCALES Fort-Dauphin

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Tout en continuant à collecter poulpes et calamars le long de la côte Sud-Ouest de Madagascar, Jaco Chan Kit Waye s’est lancé dans le délicat élevage, en milieu villageois, des concombres de mer.

Jaco Chan Kit Waye n’est arrivé dans la région de Tuléar qu’en 1996. « Jeune, le long de la côte Est, j’avais pu me familiariser avec les fruits de

mer. J'étais préparé à saisir l’opportunité de reprendre une activité de transformation de produits de la mer ». Sa société, Copefrito, est une entreprise exemplaire au plan du développement durable. « Nous accompagnons en permanence les pêcheurs traditionnels. D’année en année, nous avons pu obtenir des populations de pêcheurs Vezo qu’ils respectent les périodes de fermeture de la pêche. Nous en sommes, aujourd’hui, à deux périodes de 90 jours ». Cette approche et ses réussites ont conduit Jaco Chan Kit Waye à être invité lors de conférences internationales sur la protection et la gestion des ressources marines.

Depuis quelques années, ce jeune dirigeant d’entreprise s’est tourné vers une activité d’élevage d’holothuries, ou concombres de mer, selon un process de reproduction patiemment mis au point par des chercheurs universitaires belges et malgaches. Là encore, les villageois ne sont pas oubliés. « L’innovation est de développer ces techniques d’élevage en milieu villageois. Nous fournissons les juvéniles (5 à 7 cm) que les populations font grossir en pleine mer dans des enclos que nous avons aménagés pour eux. Les débouchés sont bien sûr garantis ».

Jaco Chan Kit Waye préfigure l’entrepreneur de demain. Soucieux de la pérennité de ses propres activités tout en préservant l’environnement, qu’il soit naturel ou social.

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Concombres de mer la nouvelle vague

Toliara ESCALES

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COUSINS/COUSINES La Réunion

Chez Cathy, on passe facilement du « salon » au « saloon ». Mais travailler dans un quartier difficile de Saint-Louis ne l’empêche pas d’aimer son métier et les gens qu’elle coiffe.

Chaude fin d’après-midi dans le nouveau quartier populaire de Saint-Louis. Les forces de l’ordre sortent précipitamment du salon de coiffure où travaille Cathy :

il vient tout juste d’être braqué ! Le téléviseur a disparu, tout comme les portraits de mannequins à la choucroute impeccable qui décoraient la vitrine. Une ambiance de saloon, façon western plutôt que coiffure, mais Cathy a l’habitude.

Originaire de Fénérive, elle travaille ici depuis 2003, année où elle a obtenu son CAP de coiffure. Elle a bien essayé d’autres salons et en a même monté un à son compte, mais elle a préféré fuir les « embrouilles entre associés » pour revenir à sa première patronne qu’elle n’a plus quittée depuis.

Ses clientes font confiance à son coup de main quand il s’agit de couper, « coloriser » ou mettre du volume dans leurs cheveux. Mais, surtout, Cathy a le sens de l’écoute, une vertu rare. Et qu’est-ce que ces dames peuvent se raconter quand elles se retrouvent sous le séchoir ? Forcément des histoires de cœur et de mœurs. « C’est bien normal dans un environnement où la fidélité semble être d’un autre âge », relève Cathy, toujours indulgente et un peu psychologue. Telle quelle, dans cette atmosphère pour le moins tendue, elle a su trouver ses marques. Elle aime son métier. En faisant cliqueter ses ciseaux, elle soigne aussi les petits bobos de l’âme, et ça lui convient parfaitement.

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Ambiance western au « saloon » de Cathy

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ÉCO

Arvind UnrodeeDIRECTEUR GÉNÉRAL DE COURTS MADAGASCAR

Le passé est le passé. Malgré le « coup dur » du pillage de ses magasins en janvier 2009, Courts Madagascar regarde l’avenir avec sérénité. Son nouveau plan d’expansion n’attend que les bons signaux de l’économie pour entrer en action.

Courts Madagascar fête cette année ses dix ans d’existence. Dans quel état d’esprit ?En dix ans, on est fiers d’avoir révolutionné le paysage de la grande distribution à Madagascar en ce qui concerne la vente de meubles, de mobilier de bureau, d’électroménager et de solutions bureautiques. Certes, nous avons connu des hauts et des bas. L’incendie et le pillage de nos magasins, la nuit du 26 janvier 2009, ont été un coup dur, mais à aucun moment on ne s’est dit qu’on allait tirer un trait sur ce pays. Moins d’un an après les événements, le show-room d’Ankorondrano était rouvert, au prix d’un investissement de plusieurs centaines de millions d’ariary. Avec ses 1 700 m² de surface d’exposition, il reste le plus grand magasin de meubles et d’électroménager du pays.

« On a révolutionné le paysage de la grande distribution » 54

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Quelles leçons tirez-vous de ces événements ?Pour nous, c’est le passé. Avec le soutien de nos actionnaires, de nos équipes, mais aussi de nos partenaires et fournisseurs, qui nous ont toujours soutenus et que je tiens à remercier ici, nous envisageons l’avenir avec beaucoup d’optimisme. On croit toujours dans le potentiel économique de ce pays.Le crédit à la consommation est-il un bon créneau dans un pays où la majorité gagne moins de deux dollars par jour ?Contrairement aux idées reçues, le crédit à la consommation fonctionne bien à Madagascar. Il faut savoir qu’avant la crise de 2009, nous avions un portefeuille de 25 000 clients. Aujourd’hui, pratiquement tout le monde, sans exception, passe par des institutions financières, à travers le leasing, par exemple. Même la « monnaie plastique », qui était rare il y a encore dix ans, circule dans tout Madagascar. Que répondez-vous à ceux qui tirent la sonnette d’alarme du surendettement ?Le crédit, il faut d’abord le concevoir sous son aspect vertueux. Pour un foyer qui y a recours, c’est autant d’argent qui reste disponible pour subvenir aux frais d’éducation ou de santé. C’est une stratégie gagnante sur l’avenir, à condition d’en maîtriser tous les mécanismes. C’est en ce sens que nous proposons un système de crédit

souple, flexible, rapide et sans frais de dossier. Cela étant, on a tort d’assimiler Courts à une société de crédit : ce dernier n’est qu’une des facilités que nous offrons. La grande majorité de notre clientèle achète nos articles au comptant.Quelles cibles visez-vous en priorité ?Tout un ensemble de paramètres, dont le faible taux de bancarisation des foyers (moins de 3 %), nous empêche d’aller vers cette population à faible pouvoir d’achat qui constitue la grande majorité des consommateurs malgaches. Nous nous concentrons donc sur les classes à plus hauts revenus - moyennes et supérieures - qui continuent, malgré la crise, à vouloir consommer des biens d’équipement. À cela s’ajoute toute une clientèle d’« expats » travaillant pour les ambassades, les ONG ou le secteur privé. Mais Courts a aussi l’ambition de devenir le one stop shop des entreprises désireuses de se fournir en mobilier et en équipements bureautiques et informatiques. Cette clientèle, consommant selon les standards occidentaux, est forcément exigeante sur la qualité…C’est pourquoi tous les produits importés par Courts sont soumis à un contrôle de qualité rigoureux, dans le respect des normes applicables. En plus de la livraison et du service après-vente, nous proposons une garantie d’une année sur

BIO

Arvind Unrodee, 38 ans, a d’abord travaillé à Maurice dans un cabi-net d’experts comp-tables, avant d’être nommé, il y a 13 ans, directeur financier d’un important groupe tex-tile à Madagascar. En 2006, il est appelé à la direction de Courts Madagascar, en charge du plan d’expansion de la société. Si, depuis la crise de 2009, le réseau des magasins Courts est passé de six à deux, avec une équipe ramenée à une centaine d’employés, l’enseigne se flatte – culture d’entreprise oblige – d’avoir conser-vé des collaborateurs qui ont commencé leur carrière chez elle, il y a dix ans. Activement mobilisé dans le pro-grès et le développe-ment de Madagascar, il est également membre du Lions Club de Tana.

« On a révolutionné le paysage de la grande distribution » 55

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tous nos produits, et nous sommes parmi les seuls à le faire à Madagascar ! Nous offrons même des extensions de garantie au delà de la première année, avec des possibilités de réparations gratuites ou même de remplacement du produits. Nous connaissons les aspirations et les attentes de nos clients - jouir d’une qualité de vie meilleure, consacrer plus de temps à la famille, aux loisirs, au sport. Notre métier, c’est précisément de les satisfaire.Votre vocation commerciale ne vous empêche pas d’être très ouvert à l’action sociale…Il est dans notre culture d’entreprise d’associer le développement socio-économique, l’éducation et la santé à nos activités. Nous avons un Programme de responsabilité sociale qui vise à aider les groupes les plus vulnérables. Par exemple, nous avons financé une partie de la reconstruction du Rova, aidé les victimes des cyclones et des inondations. Plus récemment, pour Noël, nous avons fait des dons de couvertures, de savons et de jouets à l’hôpital des enfants HJRA. Nous participons aussi, chaque année, à des actions caritatives en nous associant à des clubs de bienfaisance, évidemment selon

nos moyens.

La British American Investment (BAI), l’actuel propriétaire de Courts, reste-elle confiante en l’avenir de sa filiale de Madagascar ?Si ce n’était pas le cas, nous ne nous serions pas relevés de la crise de 2009. Dans les années de croissance économique, l’entreprise a démontré qu’elle était viable. En rachetant l’enseigne Courts à Madagascar, en 2005, la BAI a d’abord voulu miser sur l’intégration et l’expansion régionale. Pour mettre en marche notre plan d’expansion, nous attendons que le pays se remette sur ses rails. Nous voyons qu’il y a de bons signaux, notamment à travers les projets miniers et l’arrivée des investisseurs étrangers. Nous sommes confiants, le plus dur est derrière nous.

Courts Madagascar en chiffres

Créé en 2001

Numéro 1 du marché de la vente d'ameublement et de l'équipement

électroménager

Filiale de Courts Mauritius rachetée en 2005 par le groupe British American

Investment (BAI)

2 magasins

Show-room de 1 700 m² à Ankorondrano

100 employés56

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ÉCO Fort-Dauphin

Native de Fort-Dauphin, Judine a créé diverses entreprises et… le groupe musical traditionnel Hazolahy qui s’est déjà produit dans le monde entier. Quand la fibre entrepreneuriale vous tient…

Judine a débuté sa carrière dans le secteur bancaire. « Je suis entrée sur concours à la BFV-SG, et j’y suis restée huit ans. Je serais peut-être encore en poste dans cette banque, où je me plaisais

beaucoup, si mon mari ne m’avait pas entraînée dans l’aventure de la création d’entreprises ». Des entreprises, le couple, composé de Judine et Delphin en a créé un certain nombre. Une boulangerie-pâtisserie, tout d’abord, qu’ils ont tenue pendant plus de dix ans. « Avec trois enfants, ce commerce était devenu trop lourd à assumer ».

Nouvelle aventure dans le secteur de l’hôtellerie depuis 1987. Le Népenthes Bungalows, perché sur les hauteurs de la baie Dauphine, est un petit établissement de charme (cinq bungalows et huit chambres) noyé dans un écrin de verdure. La bonne adresse que s’échangent les amoureux de la presqu’île de Fort-Dauphin. « Nous avons, comme tous nos confrères, profité de l’implantation du projet minier et investi dans de nouvelles chambres et un nouveau restaurant ». Mais surtout, Judine a su anticiper les futurs besoins de Rio Tinto/QQM en lançant une activité de nettoyage industriel qui emploie aujourd’hui 140 personnes. Juste récompense pour celle qui, 20 ans auparavant, avait créé l’association Ampela Miray Hina afin d’assainir la ville de Fort-Dauphin.

Très récemment, Judine participait, à Rouen, à la convention d’affaires Oseana Europa afin de trouver des partenaires techniques pour une nouvelle activité. Mais ceci est une autre aventure !

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Judine VOAHANGILALAO

Une femme très affairée58

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ÉCO Lanto Rakotoarisoa est responsable de la gestion des abonnés chez Parabole Madagascar. Interface privilégiée avec la clientèle, elle est à l’écoute de ses demandes, pour mieux les devancer…

Fidèle au poste depuis 2001, Lanto Rakotoarisoa est l’interlocutrice directe des clients de Parabole Madagascar. Née à Tana, elle a vécu huit ans à Nosy Be avant de revenir

étudier au Centre de formation aux activités du commerce (CFAC) de Saint-François Xavier. De là, elle intègre Parabole comme chargée de clientèle. Son premier et unique employeur à ce jour.

Depuis l’an passé, cette jeune femme, maman d’une petite fille de 6 ans, est responsable de la gestion des 8 000 abonnés de Parabole. Pour la soutenir, une équipe soudée, constituée de six opératrices assurant par téléphone la liaison avec chaque client, et un septième collaborateur chargé du recouvrement. « Je mène un groupe, mais j’ai conscience que rien ne pourrait se faire sans le travail d’équipe », concède-t-elle. Ni sans les équipements électroniques, à commencer par les précieux logiciels Saga 1 et 2 dont elle a la charge. Le premier entre en action pour toute modification de contrat ou demande d’intervention, le second pour la tenue des dossiers propres à chaque client. « Nous sommes constamment au fait de leurs préférences et attentes, grâce notamment à l’envoi de messages personnalisés », explique-t-elle.

C’est en suivant cette ligne d’action que Parabole Madagascar en est venu à proposer à sa clientèle l’enregistreur numérique REC, pour « Revoir, Enregistrer, Contrôler ». Grâce à lui, on peut visionner tout programme manqué, soit 120 heures d’enregistrement ou 40 heures en haute définition : plus qu’il n’en faut, même pour un téléphage compulsif !

À noter que Parabole vient d’ajouter un quatrième bouquet, appelé Pika, à son offre. Il regroupe 17 chaînes non partagées, avec cette particularité qu’il n’y a qu’à régler les frais d’accès – ni caution ni premier mois – pour en profiter. « C’est le genre d’innovations qui s’imposent quand on se tient en permanence à l’écoute de ses abonnés », souligne Lanto.

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Décoder les attentes des clients

Lanto RAKOTOARISOA

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ÉCO

micro comment®

le mensuel gratuit de la microfinance à Madagascar

Depuis 2006 à Madagascar, Microcred, permet à des personnes exclues du système bancaire d’accéder à des services financiers. Pour mieux les accompagner, Microcred s’associe à no comment® pour lancer une brochure d’information sur la microfinance. Rencontre avec Jérôme Gautier, directeur général de Microcred à Madagascar et initiateur du projet.

À la veille de votre départ vers d’autres horizons professionnels, vous avez conçu, en partenariat avec no comment®, un projet innovant : micro comment®. Quels en sont les objectifs ?Après deux années passées à Madagascar à travailler dans le domaine de la microfinance, j’en suis arrivé à la conclusion que les clients en règle générale souffrent d’un manque d’information sur la microfinance. Ce constat rejoint une préoccupation des bailleurs de fonds qui demandent, au nom de la protection du consommateur, davantage de communication et d’information à destination de la clientèle.Pour répondre efficacement à cette carence, nous avons imaginé ce partenariat original avec no comment®. À travers micro comment®, nous souhaitons mettre à disposition du public un outil d’information qui, chaque mois, offrira de façon très simple et concise des éléments d’explication sur la microfinance,

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le mensuel gratuit de la microfinance à Madagascar

les acteurs, les services et les produits qu’elle propose, la façon dont elle fonctionne. Les articles seront alternativement en français et en malgache.

Auprès de qui cette brochure sera-t-elle diffusée ?Dans un premier temps, elle sera distribuée dans les agences de Microcred. Rappelons que Microcred propose des prêts allant de 200 000 à 80 millions d’ariary et que chaque mois ce sont quelque 20 000 micro-entrepreneurs qui se rendent dans nos 13 agences. La brochure sera également distribuée aux clients déposants qui viennent faire leurs opérations de caisse. Enfin, micro comment®

sera également distribué à tous ceux qui utilisent nos services de transfert d’argent international MoneyGram ou domestique, qu’ils aient, ou non, un compte ouvert chez Microcred.

micro comment® sera-t-il réservé aux clients de Microcred ?Non. Notre objectif est d’améliorer le niveau d’information des clients de la microfinance. Comme il ne s’agit pas d’une brochure publicitaire mais d’un outil destiné à promouvoir la microfinance en général, nous souhaiterions élargir sa diffusion aux autres réseaux. Nous envisageons aussi de la diffuser, plus tard, auprès de gens concernés par la microfinance, dans des lieux comme les gares de taxi-brousse. Un lectorat potentiel vraiment important.

Quels sont les résultats concrets que vous pensez obtenir grâce à cette brochure ?micro comment® est conçu pour bénéficier en priorité aux clients de la microfinance. Je crois que nous aurons atteint notre objectif lorsqu’un client pourra, grâce aux informations qu’il aura trouvées dans la brochure, choisir en connaissance de cause le réseau de microfinance dont il deviendra client, en fonction des services qu’il propose, des conditions qu’il exige notamment au niveau des garanties et du coût que le prêt représente.

Le premier numéro, c’est pour quand ?Rendez-vous le 10 juillet 2011.

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MÉTIERSDiego

Valy e ! est l’une des interjections les plus courantes à Diego. L’équivalent de « hep taxi » dans les grandes métropoles. Sauf qu’ici le taxi est un pousse-pousse, et le conducteur un homme attelé à sa carriole.

Il est 8 heures du matin, l’animation est déjà intense dans les rues de Diego. Pour Soatsialy, une fois le

bol de soupe avalé, c’est l’heure de se rendre chez son patro (prononcer « patrou », diminutif de patron) où il doit charger deux grands sacs de friperies pour les déposer au tsena (marché). Une formalité pour ce valy (conducteur de pousse-pousse) dont le petit gabarit -

50 kg à tout casser - est néanmoins capable des plus grandes prouesses.

Se faufiler entre les voitures, contourner un embouteillage, prendre les raccourcis les plus incertains, Soatsialy se flatte d’aller plus vite qu’un taxi, même si ses reins sont soumis à rude épreuve depuis dix ans qu’il fait ce métier. Courbé sous le soleil, le dos ruisselant de sueur, la mâchoire crispée par l’effort, il est clair que ce n’est pas un job de tout repos, mais à 43 ans bien sonnés, c’est tout ce qu’il a trouvé pour faire subsister sa famille. « Les temps sont durs, confie-t-il, mais en gagnant de 3 000 à

SoatsialyVALY E !

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5 000 ariary par jour avec mes courses, j’arrive à faire bouillir la marmite et mes deux filles vont à l’école ». Du pain gagné à la sueur de son front, il peut le dire.

À peine le temps de s’arrêter pour se rafraîchir à une borne-fontaine qu’il entend déjà un implorant « valy e, valy e ! » Un client manifestement pressé qui lui demande de déposer des jerricans d’huile et des sacs de sucre à Ambalavola, un quartier situé à 4 kilomètres de la ville. « Il y en a bien pour 200 kg, mais avec l’expérience, ça ne pèse pas plus lourd qu’une plume », plaisante Soatsialy. Des montées ou des descentes, il ne sait trop ce qu’il préfère : « Les descentes ont l’air faciles, mais il faut avoir le dos solide pour retenir la carriole ».

Il est 11 h 30, le temps de regagner le « garage » où il va pouvoir manger et s’octroyer une petite sieste dans son pousse-pousse. Avec son patro, il règle l’emploi du temps de l’après-midi : encore trois chargements de ciment, de bouteilles et de farine à livrer au marché. Ensuite, il sera libre de rentrer chez lui, vers 20 heures s’il n’y a pas de courses supplémentaires. Heureusement que demain est un dimanche. Soatsialy se promet de ne rien faire de toute la sainte journée, même pas tirer un sac à commissions. Il ne faut pas pousser, quand même…

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INTERVIEW GOURMANDE

Nosy Be

Mahaleo J.

Mahaleo J. n’oublie jamais ses seconds, Fabrice et Monique, qui le soutiennent dans ses « délires ». Un sens du partage qu'on retrouve toujours dans la cuisine de ce maître de la gastronomie malgache, aujourd’hui aux fourneaux du Royal Beach.

De son vrai nom Johary Mahaleo Rakotoson, Mahaleo J. a été formé à l’INTH (Institut national du tourisme

et de l’hôtellerie) avant de partir faire ses armes au sein d’établissements renommés, comme Le Bœuf sur le Toit, du groupe Flo, à Paris, puis, pendant sept ans, au Kudeta Isoraka, après son retour à Antananarivo. Plus récemment, il a été vu à l’Isalo Rock Lodge et à l’Anakao Océan Lodge du groupe Signature Life, au titre de superviseur. Appelé à Nosy Be, fin 2010 afin de rénover la cuisine de l’Hôtel Amarina, il est, depuis tout juste un mois, chef du Royal Beach de Nosy Be…Comment définiriez-vous votre style ?Plutôt recherchée et élaborée, notre cuisine n’est pas purement gastronomique, il ne faut pas s’attendre à avoir juste 50 g dans son assiette.Qu’est-ce qu’on retrouve régulièrement dans votre cuisine ?Nous n’avons pas de produits de prédilection, mais je dirais que nous avons adopté un principe de base : le parfum, les épices et l’exotisme. Ces trois mots devraient suffire pour donner une idée de ce que nos hôtes peuvent attendre. J’utilise souvent des fruits en entrée, mais aussi pour les plats, et évidemment les desserts.

GASTRONOMIE

chef du Royal Beach

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Vos produits préférés ?Ceux qui font les plats bien parfumés et aromatisés.Qu’est-ce que vous n’aimez pas cuisiner ?Les plats n’ayant pas de qualité organoleptique. Le ouah ! admiratif d’un client reste toujours une grande satisfaction pour l’équipe.Votre plat préféré ?N’importe quel plat qui a été fait avec un esprit inventif et une touche exotique.Votre boisson préférée ?Étant sportif, j’adore les boissons énergétiques comme le milk-shake et le jus d’oranges pressées bien frais.À quel rythme renouvelez-vous votre carte ?Je change au feeling et au fil des saisons.Votre recette du moment ?La langouste pochée au court-bouillon aromatisé et son tartare de fromage à la pomme verte.Comment créez-vous vos plats ?Je m’inspire de grands chefs et je lis beaucoup de livres.À qui aimeriez-vous être identifié ?J’ai deux catégories de chefs modèles : ceux qui supervisent quatre ou cinq établissements, comme Peter Tempelhoff de Liz MacGraph Collection (Afrique du Sud) ou le grand chef Alain Ducasse. Aussi ceux qui ont toujours la main à la pâte et le feu de la passion comme le chef Eric Gonzalez du Cube (Canada) ou le grand pâtissier Christophe Michalak du Plazza-Athénée, à Paris.Votre prochain dîner au restaurant ?Mon plus grand souhait est de manger chez l’un des chefs déjà cités. Mais pour l’instant, je dirais chez mon ami Tojo du Palissandre.Votre actu ?Sushi tous les samedis, en ce moment, avec des poissons frais livrés par les pêcheurs en personne.

PAR MAHALEO J., CHEF DU ROYAL BEACH À NOSY BE

Ingrédients- 70 g de chair de crabe- 20 g de fromage blanc- 15 g de crème- 15 ml d’émulsion d’huile d’olive citron

- 25 g de papaye

PréparationMélanger la chair de crabe avec tous les ingrédients. Tailler la papaye en perles. Dresser sur une assiette. Bonne dégustation !

Charlotte de crabe aux perles de papaye et chou-rave à l’ancienne

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Langouste en médaillon et tartare de fromage aux pommes, papaye à l’ancienne

Charlotte de crabe

aux perles de papaye

et chou-rave à l’ancienne

PROPOSITION GOURMANDE DEGASTRONOMIE

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Petit gâteau au chocolat et sa mousse cassis-framboise, glace choco pili-pili

MAHALEO J., CHEF DU ROYAL BEACH

Sauté de crevettes juste saisies et flambées au

rhum vanillé, dariole de brocolis et pain

de légumes.

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ISABELLE RAKOTOZAFY

LE VIN DU MOIS

Œnologue depuis plus de vingt ans, Isabelle Rakotozafy est diplômée de l’École nationale supérieure agronomique de Montpellier.

GASTRONOMIE

NEILA CHAN YIN MANYDE LA BELLE VILLE

« Ce vin présente une note légèrement épicée, un arôme de petits fruits rouges, à déguster entre 17 et 19 °C. Il s'accorde

parfaitement avec nos tipans de viandes. »

« Ce château Rochelongue à dominance Cabernet, exprime bien les caractères d’un Bordeaux générique. Pour un 2008, un millésime appréciable, ce vin est dans sa phase de bonne maturation. L’assemblage des cépages rouges classique du Bordelais se confirme à travers l’expression des tanins et des arômes fruités. Période de consommation conseillée : dès maintenant et jusqu’en 2013. Accords mets/vins conseillés : viandes, volaille, charcuterie, fromages. »

L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

Château Rochelongue 2008 rouge

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L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

du Pub

LeTrial

LE COCKTAIL DU MOIS

Un cocktail spécial nuit, concocté à votre intention par Mitch, du Pub. À consommer avec passion et modération.

Ingrédients

• Baileys• Couleur café• Liqueur

d’orange• Rhum spécial

flambage

Préparation

Dans un verre de 6 cl• 2 cl de Baileys• 2 cl de couleur

café• 1 cl de liqueur

d’orange.

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Cuisinier des stars parisiennes, Philippe Bonaldi anime depuis un an, à Antsirabe, le Café culturel de l’Alliance. Un lieu « atypique et imaginatif » où les papilles sont autant à la fête que les oreilles.

En entrant dans l’enceinte de l’Alliance française d’Antsirabe, le regard est immédiatement attiré par une terrasse aux dalles multicolores,

avec tables de jardin et petit bar. En s’enfonçant un peu plus, on accède au bar intérieur, couvert d’affiches de concerts, de photos d’artistes et d’instruments de musique. Bienvenue au Café culturel de l’Alliance. Un lieu aménagé par Philippe Bonaldi, un ancien « cuisinier de stars » que l’amour des mots et des rythmes a conduit à aménager cet espace pas comme les autres. « C’est conçu comme une scène culturelle qui veut proposer des choses nouvelles, atypiques et imaginatives », explique le maître des lieux.

Depuis un an que le Café de l’Alliance est ouvert, les artistes malgaches et français ne cessent de s’y produire. En offrant deux concerts gratuits par mois, Philippe Bonaldi mise sur la musique, tout en développant des activités qui prolongent celles de l’Alliance française : ateliers de dessins, projections de films les jeudis et cafés littéraires animés par de jeunes auteurs malgaches. Sans oublier ses brochettes party, les vendredis et samedis, qui font danser jusqu’aux passants et aux tireurs de pousse-pousse !

Mais Philippe Bonaldi n’oublie pas sa première passion : cuisiner. Après avoir fait les délices de stars comme Zazie ou Stephan Eicher, il est tout heureux de mettre la main à la pâte pour ses convives d’Antsirabe. « La cuisine et la musique se rejoignent, parce que dans l’un ou l’autre tu ne cesses de composer », relève-t-il. À noter que pendant toute la durée du mois d’août, l’établissement se mettra en vacances.

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SORTIR Antsirabe

L’alliance du goût et des arts

Philippe Bonaldi

Philippe Bonaldi

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D’origine italienne, Renato et Béatrice tiennent à Tuléar le restaurant Corto Maltese. Un lieu où il est forcément question de voyages et d’aventures papillaires.

Une envie d’autre chose par rapport à l’Italie. Changer de vie tout

simplement. Renato Maurin et sa femme Béatrice, tous deux originaires de Turin, rêvaient de s’installer à Madagascar après un premier voyage en 1997. Le Sud, particulièrement, les attire : son climat tropical est promesse du plus doux farniente quand on a le sens du bien vivre.

En septembre 2000, ils s’installent à Toliara et ouvrent le restaurant Corto

Maltese. Clin d’œil à leur compatriote, le Vénitien Hugo Pratt, créateur de cette bédé culte où tout est placé sous le signe du voyage, de la nonchalance et des tropiques. Trois facettes de leur passion commune. Le restaurant est une idée de Béatrice qui a toujours aimé mettre la main à la pâte. Et comme les siennes sont de toute splendeur, la notoriété de sa table a vite grandi, par le bouche à oreille, auprès des résidents. En 2001, le Corto Maltese est inscrit dans un guide de voyage de référence et devient le passage obligé des touristes qui font honneur à sa « cuisine de maison » axée sur la carte du marché, les épices de Madagascar et les produits de la chasse (pintade, sanglier), selon la saison.

Les pâtes demeurent le point d’orgue de la cuisine de Béatrice, notamment ses spaghettis aux crabes de mangrove… alléchants comme un début d’aventure de Corto Maltese.

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SORTIR Tuléar

voyage à la carteCorto Maltese

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LA MODE !

Elle m’avait dit : rendez-vous à la piscine, à côté du tremplin. Quand je l’ai vue onduler du bassin, j’ai compris que ça allait faire des vagues. Mais de là à faire le grand plongeon, je ne m’y attendais pas…

Cléa Boutique

Short : 50 000 Ar

Ceinture : 15 000 Ar

Veste peau de pêche cloutée : 70 000 Ar

Elle pensait avoir touché le fond de la piscine avec son petit top marine, mais c’est moi qui me retrouvais le bec dans l’eau. Et question timing, c’était un peu… short.

Crawl de damesà la piscine

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D’après ce qu’on m’avait dit, le nom de bikini venait d’une île du Pacifique où l’on avait fait péter quelques bombes atomiques. Pour la bombe, j’étais servi, d’autant que celle-là était anatomique…

DistingoMaillot deux pièces : 62 000 Ar.

MakiBoard short : 65 000 Ar.

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La belle avait trop lu de romans d’espionnage. Dans son déshabillé noir à la Mata-Hari, il est clair qu’elle me cachait quelque chose.

Pull tunique transparent manches courtes (66 000 Ar) de chez Cléa Boutique et maillot deux pièces de chez Distingo (37 000 Ar).

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Je m’étais fait avoir. Le temps de commander une coupe de champagne, la belle s’était fait la belle, me laissant seul entre deux eaux. Alors tchin-tchin, et sans rancune.

Shamrock

Pantalon jean (90 000 Ar) et chemise

blanche (100 000 Ar).

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Elle m’imaginait tombé de la dernière pluie pour m’avoir donné rendez-vous à la piscine. Rien qu’à son regard, je sentais venir l’électrocution. Heureusement, j’avais mis des semelles de plomb.

Cléa Boutique

Tunique avec sautoir :

58 000 Ar

Veste écossaise : 72 000 Ar

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Il n’y avait pas qu’elle qui était mouillée dans cette affaire. Quand elle m’a présenté sa petite sœur, spécialiste du dos crawlé, j’ai compris que ça allait se corser.

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Distingo

(De g. à dr.)

Maillot deux pièces avec

collier à hanche (37 000 Ar)

Maillot glue-glue (85 000 Ar)

Maillot deux pièces hawaïen

(37 000 Ar)

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Grande scène poursuite à la OSS 117, la belle me fait le saut de l’ange dans un éclaboussement de maillots de bain de toutes les couleurs. Mais moi, dans mon paréo, je suis paré ho !

Maki

Board short jaune (65 000 Ar)

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Maillots de bain à partir de 35 000 Ar chez

Distingo et Intiméa

Fond de teint Dream Mat Mousse

de Maybelline, n°60 Caramel

(46 800 Ar)

Nouveau : Gel eyeliner EyeStudio Lasting Drama de Maybelline, n°1 Intense Black (30 000 Ar)

Shooting réalisé à l'Hôtel du Louvre & Spa

Coiffure et make-up réalisés par le salon Aphrodite à Ankorondrano avec les produits L'Oréal

Modèles : Sandy Mercia, Anita, Francia de chez Shiny Agency et Benjamin

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Au final, elles étaient trois, je n’y comprenais plus rien. Le temps de plonger pour les rejoindre, elles avaient disparu. Ma mission tombait à l’eau.

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DECO

Nil MeublesDesign, la table et ses six chaises noires piqûres sellier : 3 576 000 Ar.

Ma cuisine tout équipée

Verre & PorcelaineToujours utile le set de couteaux de table. Le Green Knife Set est à100 000 Ar.

La cuisine, c'est une affaire de goût, forcément, mais aussi d'équipements. Le dernier cri de l'électroménager et du mobilier disponible à Tana. Faites chauffer la marmite !

Verre & PorcelaineEntre la poire et le dessert, laissez la place au

coupe-fromage vendu 85 000 Ar.

FragilePause-café bien méritée. Extra le service de six cuillères à café de la marque Bodum.

FragileÀ la cuisine comme au

jardin, le barbecue Fyrkat 39x39x36 cm est toujours

là pour chauffer l'ambiance : 170 000 Ar.

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La RomanceUne table raffinée avec la nappe en lin et ses 12 serviettes de table assorties : 600 000 Ar.

FragileMoulin à café

électrique Antigua

avec coque en métal brillant :

320 000 Ar.

CourtsOh la belle bleue ! Un meuble de cuisine pour avoir tout à portée de main.

Meuble de cuisine 3 499 900 Ar

Four Ocean Black :999 900 Ar

Plaque chauffante Ocean :399 900 Ar

FragilePince à

barbecue Fyrcat en métal

inoxydable : 35 500 Ar.

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CAHIERS DE NUIT

SoiréeChicaGoldau Carlton

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Défilé Gold à l'hôtel du Louvre

THB à gogo

au Jao's Pub

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de photos sur www.nocomment.mg

La Boussole

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Les Flots Bleus

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de photos sur www.nocomment.mg

KUDéTA

UrbanClub

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Le B'

de photos sur www.nocomment.mg

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Le Six

de photos sur www.nocomment.mg 101

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Café de la Gare de photos sur www.nocomment.mg

Ange de la nuit by

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Le Rossini

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Le Manson

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de photos sur www.nocomment.mg

XL Bar

Tamatave

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Mojo dans tous ses états

Fais ton cinéma

Excentric night

Al Capone

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ShakiraMajunga

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LeGlacier

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Villa

Isorak

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La Medina

de photos sur www.nocomment.mg

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de photos sur www.nocomment.mg

Le Pub

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ÉNIGMEAccompagné d’une chèvre, d’un loup et d’un chou, vous devez traverser une rivière à l’aide d’une barque. Vous ne pouvez prendre qu’un objet ou animal à la fois. A chaque trajet, vous devez en laisser deux sans surveillance sur la rive.Comment faire pour les faire tous passer sans qu’aucun se fasse manger (le loup mange la chèvre et la chèvre mange le chou) ?

ÉNIGME

Le fermier doit emprunter un zébu à son voisin, ce qui porte le nombre de zébus à 18. Le partage peut alors se faire : 9 zébus au premier, 6 au deuxième et

2 au troisième. Soit un total de 9 + 6 + 2 = 17 zébus. Il rendra le 18e zébu à son voisin.

— GÉOGRAPHIE —HORIZONTALEMENTI. Capitale de la Slovaquie II. Massif des Alpes françaises - Il peut être pêcheur III. Ville et état de l’Inde - À été public IV. Pays de l’Indochine orientale V. Salle de spectacles - Ancienne cité de Mésopotamie VI. Symbole chimique - Lettre grecque VII. Montagne pointue - Archipel de Polynésie VIII. Île grecque - Canton suisse IX. Terminaison verbale - Fleuve d’Afrique australe X. Capitale de l’Ukraine - Un célèbre Chistophe, marin découvreur XI. Bicyclette - Négation - Terminaison verbale du 2ème groupe XII. Capitale du Kenya - Autre nom de l’Irlande.

VERTICALEMENT1. Capitale de la Colombie - Capitale chinoise 2. Célèbre pour son carnaval - Somme engagé au jeu 3. Unité photographique - Prince dans les pays musulmans - Plante voisine de l’if (inversé) 4. Possessif - Ville et port du Canada sur le Pacifique 5. Habitant des régions arctiques de la Sibérie et du Canada - Associé à ST, c’est une commune de Normandie 6. Initiales tristement célèbres - Dieu grec de l’amour - Fleuve de Sibérie 7. Abréviation de petite - Boisson alcoolisée à base de riz ou de canne 8. Renseignement militaire israélien - Abréviation de distance - Possessif 9. Grand lézard carnivore - Omis 10. Fleur en cornet - Tenue tahitienne 11. Coutumes - Port de Turquie sur la mer Egée 12. Un des cinq grands lacs d’Amérique du Nord - Fleuve d’Espagne.

JEUXRÉPONSES AUX JEUX DU NO COMMENT N°17MOTS CROISÉS — INVENTEURS ET INVENTIONS

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À Ilafy, peut-être deux ou trois cents mètres au sud-ouest du Rova, il y a une maison en ruines. De loin, elle n’attire pas

l’attention. Il faut s’approcher, il faut y entrer pour découvrir ce qu’elle a de spécial. Le toit s’est écroulé depuis longtemps et le ciel fait office de plafond. À l’intérieur, on ne voit d’abord que des tas de gravats et de poutres fracassées, puis on se retrouve plongé dans un autre monde. Ici des jardins tropicaux, là des collines verdoyantes couvertes de rizières, plus loin une plage au soleil couchant ou une piste qui s’enfonce dans la forêt : les murs sont couverts de fresques d’un réalisme surprenant. L’illusion serait parfaite si ces paysages n’étaient pas fissurés, écaillés, rongés par la mousse.

Cette maison était habitée autrefois par le peintre Mahefa Vetso Rifatra. Il fut très célèbre en son temps, mais aujourd’hui son nom semble effacé de toutes les mémoires. Mahefa Vetso Rifatra appartenait à une famille de la grande bourgeoisie tananarivienne dont la plupart des membres travaillaient pour l’administration coloniale. D’un tempérament indocile et rêveur, il se destina dès

FICTION

Les fresques de Mahefa Vetso Rifatra

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l’adolescence à la peinture. Mais son père le força à suivre des études de droit, puis à entrer dans l’administration. Mahefa n’abandonna pas l’art pour autant : il consacrait tout son temps libre à la peinture. Il installa son atelier à Ilafy, dans une vieille demeure familiale toute croulante où personne ne voulait habiter, cette maison au sud-ouest du Rova qui aujourd’hui est en ruines.

Mais Mahefa était un être exclusif. Devoir partager son temps entre l’administration et l’art lui fut de plus en plus difficile à supporter. Au fil des années, il s’aigrit, se renferma sur lui-même, devint agressif et coléreux. Il se disputa de plus en plus souvent avec son père, et de plus en plus violemment. Un jour, après une conversation particulièrement orageuse au cours de laquelle il était allé jusqu’à menacer son père, il décida de s’enfermer dans son atelier et ne reparut plus. Trois semaines plus tard, son père se pendit. La famille de Mahefa le jugea responsable de ce suicide. On lui refusa de venir à l’enterrement et on ne voulut plus jamais le voir. On lui accorda simplement le droit d’habiter la maison d’Ilafy où il avait son atelier.

Pour Mahefa, ce fut une libération. Il put se consacrer exclusivement à son art. Il vécut cloîtré, ne recevant personne et travaillant du matin au soir. Lorsqu’il eut trente-trois ans, il fit imprimer une invitation : toute la haute société tananarivienne était conviée au vernissage de sa première exposition. Mais il avait si mauvaise réputation qu’une seule personne accepta de venir, un ancien camarade d’études nommé Beloha Andrianson.

Beloha fut stupéfait. La maison de Mahefa était absolument vide. Pas une chaise, pas une table, rien. Et chaque mur, chaque centimètre carré de mur était orné de fresques au réalisme saisissant. Même les portes disparaissaient sous la peinture, et l’artiste avait fait en sorte que les fresques intégrassent les paysages

réels que l’on voyait à travers les fenêtres. Beloha passa des heures à se promener dans la maison et à s’émerveiller de tout ce qu’il voyait.

Le lendemain, il raconta ce qu’il avait vu à tous ceux qu’il rencontra. « Quand on entre dans cette maison, disait-il, on a le sentiment de pénétrer un espace plus vaste que le monde extérieur. Ce ne sont que des fresques, et pourtant tout paraît animé, on dirait que les feuilles des arbres s’agitent vraiment dans le vent, que les oiseaux tournoient dans le ciel, que les lémuriens sautent de branches en branches, on croirait même distinguer le mouvement des paysans qui bêchent les rizières. C’est extraordinaire. » Quelques jours plus tard, les curieux défilaient par dizaines dans la maison de Mahefa. Tous furent enthousiastes, tous voulurent avoir chez eux une de ces fresques fascinantes.

C’est ainsi que Mahefa Vetso Rifatra devint une célébrité à Antananarivo. Son carnet de commandes fut bientôt plein pour des années. Ceux qui lui firent réaliser des fresques chez eux trouvaient leur maison agrandie, ils avaient l’impression que des sources coulaient vraiment de l’autre côté du mur de leur salle à manger, qu’au matin ils s’éveillaient avec le chant des oiseaux peints dans leur chambre.

Malgré le succès, Mahefa resta sauvage et solitaire. Il était toujours bourru, presque désagréable. Il paraissait rongé par un mal intérieur. Au fil du temps, quelque chose changea dans sa peinture. Une note sombre et inquiétante se glissait dans ses paysages. C’était une modification de la tonalité de la lumière, ou un léger voile dans l’atmosphère qui semblait annoncer un lointain orage, ou encore la triste silhouette d’un arbre mort à l’arrière-plan. Au début, ce fut à peine perceptible, mais d’année en année ses œuvres devinrent plus

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sinistres, et même plus angoissantes : il y avait en elles quelque chose d’indistinct, comme une présence suggérée qui, dans le feuillage des arbres, dans l’eau des lacs ou l’herbe des prairies, semblait vous épier. Lorsque vous passiez devant une fresque, un frisson vous parcourait l’échine, vous aviez le pressentiment qu’un danger vous guettait.

Les choses prirent alors une étrange tournure. Ceux qui possédaient des fresques de Mahefa, en particulier lorsqu’elles se trouvaient dans leur chambre à coucher, se mirent à faire des cauchemars. Certains se levaient en rêve et, irrésistiblement attirés par leur fresque, s’approchaient d’elle, voulaient la toucher mais s’apercevaient qu’ils pouvaient y pénétrer. Alors ils entraient, et aussitôt se retrouvaient coincés dans l’épaisseur du mur où ils mourraient étouffés. D’autres rêvaient que des formes noires jaillissaient de leur fresque, se jetaient sur eux et les étranglaient.

Les premiers à faire ces cauchemars n’osèrent pas en parler autour d’eux. Mais d’allusion en allusion,

ils s’aperçurent qu’ils étaient plusieurs à les avoir. Une sorte de panique s’empara de la haute société tananarivienne. Plus personne ne voulut recevoir Mahefa et on commença à détruire ses fresques. On ne se contentait pas de repeindre les murs, on les grattait jusqu’à faire disparaître la moindre trace de peinture.

Un jour, un riche étranger, qui venait de s’installer à Madagascar et qu’on avait invité à une importante réception se moqua en public de ces comportements apeurés. Il les jugeait superstitieux et irrationnels. D’une voix méprisante, il déclara : « Pour vous prouver que ce ne sont que des histoires de bonnes femmes craintives, je vais commander à Monsieur Mahefa Vetso Rifatra la fresque la plus effrayante dont il soit capable. Je dormirai à

côté de cette fresque, et vous verrez qu’il ne m’arrivera rien du tout. »

L’étranger rencontra Mahefa qui accepta la proposition. Le peintre s’enferma pendant trois mois, refusant à tous l’accès à la chambre où il travaillait, qu’il cadenassait chaque soir. Lorsqu’il

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eut achevé son œuvre, il sortit de la chambre et fit appeler l’étranger. Celui-ci arriva presque aussitôt tant il était curieux de découvrir le résultat. Mahefa se tenait devant la porte de la chambre fermée. Il lui tendit la clé et lui dit : « J’ai fini. Je pense que vous aurez peur. » L’étranger éclata de rire et entra. Quelques instants plus tard, on entendit des hurlements. Le personnel de la maison se rua dans la chambre.

La première chose qu’ils virent fut la fresque. Elle occupait toute la largeur d’un mur et était entièrement noire. Mais cette noirceur semblait dotée de profondeur et d’étranges reflets. Des formes confuses et mobiles paraissaient y glisser furtivement et lorsqu’on détournait les yeux elles semblaient se ramasser sur elles-mêmes, prêtes à jaillir hors de la fresque. Hypnotisés par toute cette noirceur qui paraissait presque vivante, les gens ne virent pas tout de suite le cadavre. Au sol, le corps de l’étranger gisait dans une mare de sang. À travers ses vêtements lacérés on distinguait ses chairs couvertes de longues et profondes entailles. Mais l’homme n’était pas mort de ces blessures. Son visage était bleu. On l’avait étranglé.

Même si l’on ne comprenait pas comment il s’y était pris, personne ne douta que le peintre fût l’auteur de ce crime odieux. La police le trouva chez lui. Il ne chercha pas à s’échapper. On l’arrêta et on le jeta en prison. Lors du jugement, il refusa de donner la moindre explication. On le condamna à mort.

Le jour de son exécution, les gardiens, le pasteur et le bourreau allèrent le chercher dans sa cellule. En entrant, ils virent sur l’un des murs une fresque qui représentait une brèche débouchant sur un chemin. Au fond, presque à l’horizon, on distinguait une minuscule silhouette qui disparaissait. La cellule était vide.

On ne retrouva jamais le peintre. On détruisit ses fresques et on ne prononça plus jamais son nom. Mais personne n’osa entrer dans sa maison qui lentement tomba en ruines. Aujourd’hui, seuls ces quelques pans de murs à demi écroulés et ornés de paysages presque effacés rappellent le passage sur cette terre de Mahefa Vetso Rifatra.

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Vendredi 1er au vendredi 15 juillet 2011AfT : Rendez-vous culturel - Expo « Nourrir 9 milliards d’hommes », entrée et participation gratuitesVendredi 1er juillet 2011In Square 21h : Soirée « Cool Tempo » aux platines Kuz & TsongSamedi 2 juillet 2011IFM (ex-CCAC) 15h : Slam : scène ouverte - Terrasse de la médiathèque, entrée libreAfT 17h : Ciném’Alliance Lundi 4 au samedi 30 juillet 2011IFM (ex-CCAC) : Evénement / photographie : « Sar’nao » - Mois de la photo - 2e édition, Hall d’exposition, entrée libreMercredi 6 juillet 2011AfT 15h : Heure de conte avec Aina, entrée gratuiteAfT 15h : Ciné juniorJeudi 7 au samedi 9 juillet 2011IFM (ex-CCAC) : Mode : « Takalo Haingo », Salle de spectacle, sur invitation (à retirer à l’IFM dans la limite des places disponibles)Vendredi 8 juillet 2011IFM (ex-CCAC) 19h : Mode : « Takalo Haingo » - Collection « Vy kely » par VeloAryLa Boussole : Week-end « POT-AU-FEU »

Le Pub : Concert avec Kelly RajerisonIn Square 21h : « Intimate Evening » avec des artistes de renom de la soul music & Rn’BSamedi 9 juillet 2011IFM (ex-CCAC) 15h : Mode : « Takalo Haingo » - Collections proposées par les stagiaires Takalo Haingo et un styliste invitéAfT 17h : Ciném’AllianceLa Boussole : Week-end « POT-AU-FEU »Le Pub : Concert avec le groupe Elixir. Groupe montant dans la world music.Mercredi 13 juillet 2011AfT 15h : Ciné juniorIFM (ex-CCAC) 15h : Cinéma en Juillet - « Séraphine » de Martin Provost / France / Drame / 2008 / 2h05IFM (ex-CCAC) 19h : Cinéma en Juillet - « Lady Chatterley » de Pascal Ferran / France / Drame - Romance / 2006 / 2h38Vendredi 15 juillet 2011In Square 21h : « Smooth Jazz and Blues »Samedi 16 juillet 2011IFM (ex-CCAC) 15h : Cinéma en Juillet - « De battre mon cœur s’est arrêté » de Jacques Audiard / France / Drame / 2005 / 1h47AfT 17h : Ciném’AllianceIFM (ex-CCAC) 18h : Cinéma en Juillet - « Un long dimanche de fiançailles » de Jean - Pierre

AG

EN

DA

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Jeunet / France / Drame / 2004 / 2h14Le Pub : Soirée Latino avec BIMLundi 18 au dimanche 31 juillet 2011AfT : Rendez-vous culturel - Expo photo « Sar’nao », entrée et participation gratuitesMercredi 20 juillet 2011IFM (ex-CCAC) 13h : Concert classique de Midi - 15e concert : « Raphaël Sudan », Salle de spectacle, entrée libreIFM (ex-CCAC) 15h : Cinéma en Juillet - « Bon voyage » de Jean - Paul Rappeneau / France / Aventure / 2003 / 1h54AfT 15h : Heure de conte avec Aina, entrée gratuiteAfT 15h : Ciné juniorIFM (ex-CCAC) 19h : Cinéma en Juillet - « Le pianiste » de Roman Polanski / France - Angleterre - Pologne / Drame / 2002 / 2h28Vendredi 22 juillet 2011La Boussole : Week-end « CHOUCROUTE »In Square 21h : le rendez-vous à ne pas rater avec « Funky Spirit » avec BIM & TOMMYLe Pub : Soirée cent pour cent Jazz avec HajazzSamedi 23 juillet 2011IFM (ex-CCAC) 15h : Cinéma en Juillet - « Himalaya » de Eric Valli / France - Suisse - Angleterre - Népal / Comédie dramatique / 1999 / 1h44AfT 17h : Ciném’AllianceIFM (ex-CCAC) 18h : Cinéma en Juillet - « La cité de Dieu » de Fernando Meirelles / Brésil / Drame - Documentaire / 2002 / 2h15

[email protected] ;com

Hôtel : 032 07 935 94Restaurant : 032 88 245 33

PK 13, route de Ramena

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Pour paraître dans l’annuaire, merci de nous faire parvenir vos infos avant le 15 JUILLET à : [email protected]

La Boussole : Week-end « CHOUCROUTE »Le Pub : Soirée Jazz avec le groupe NNSMercredi 27 juillet 2011IFM (ex-CCAC) 10h à 12h et 15h à 18h : Evénement / photographie « Sar’nao » - Mois de la photo - 2e édition : Lectures de portfolio, Hall d’expositionAfT 15h : Ciné juniorVendredi 29 juillet 2011In Square 20h : « La soirée Funky à l’ancienne » DJ’s Kuz & TsongLe Pub : Cabaret très très Rock avec le groupe Kiaka, leur première fois au pubSamedi 30 juillet 2011IFM (ex-CCAC) 10h à 12h et 15h à 18h : Evénement / photographie « Sar’nao » - Mois de la photo - 2e édition : Lectures de portfolio, Hall d’expositionAfT 17h : Ciném’Alliance Dimanche 31 juillet 2011AfT 15h : À l’affiche - Concert de RAP, REGGAE & Raggamuffin : NAME SIX et BIG JIM DAH dans le hallTout le mois de juillet 2011La Boussole : Exposition des toiles de Mahefa RASAMUELIn Square : Chaque samedi et jeudi : « Soirée Karaoke »

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ANNUAIRE ANTANANARIVOA ACADEMIE DE DANSE : 020 24 740

83 • ADAN : 034 26 381 83 • AERO PIZZA : 020 22 482 91 • AGENCE

FAACTO : 020 23 297 64 • AGENCE GRAND ANGLE : 020 22 549 95 • AGENCE NOVOCOM : 020 23 557 47 • AGENCE TAM TAM : 020 22 218 70 • AINA HOTEL : 020 22 630 51 • AIR France : 020 23 230 23 • AIR MADAGASCAR : 020 22 222 22 • AK…TV : 020 22 385 41 • AKOA : 020 22 437 11 • ALL SPORT TANA WATER FRONT : 020 22 644 09 • AMPALIS : 034 19 227 85 • ANJARA HOTEL : 020 22 053 79 • ANJARY HOTEL : 020 22 279 58 • AQUA VILLA : 032 07 648 42 • ARIA BEAUTE : 020 22 642 69 • ARIRANG : 020 24 271 33 • (L’)ART BLANC : 020 22 422 20 • ARTS ET MATIERES : 020 24 522 51• ASMARA MASSAGE : 033 24 324 10 • ASSIST Aviation : 034 07 185 98 • ASSIST DST : 020 22 426 88 • AT HOME : 020 22 446 38 • ATLANTIS : 020 24 642 71 • AUBERGE DU CHEVAL BLANC : 020 22 446 46 • AU BOIS VERT : 020 22 447 25 • AU JARDIN D’ANTANIMENA : 020 22 663 91 • ANTIQUAIRES DE TANA (TANA WATER FRONT et BEHORIRIKA) : 032 07 174 50 • AU MIRANDAV : 0202245916 • AU N’IMPORTE QUOI : 034 01 341 21 • AU TRIPORTEUR : 020 22 414 49 B (L’) AVENUE (HOTEL TANA PLAZZA) : 020 22 218 65 • (Le) B’ :

020 22 316 86 • (Le) BAO’BAR : 033 23 026 06 • (Le) BASMATI : 020 22 452 97 • (La) BASTIDE BLANCHE : 020 22 421 11 • BELLISSIMA (esthétique & coiffure) : 034 17 404 41 • BESOA I : 020 22 210 63 • BESOA II : 020 22 248 07 • BIJOUTERIE MANOU ANALAKELY : 020 22 612 25 • BIJOUTERIE MANOU ANTANINARENINA : 020 22 256 64 • BIJOUX OREA : 020 22 678 15 • BIJOUTERIE PALA : 020 22 225 01 • BLACKWEAR : 032 04 558 89 • BOOLY FRONTIERE : 020 22 205 17 • (La) BOUSSOLE : 020 22 358 10 • La BOUTIQUE DE V : 032 07 001 32 • (Le) BRAJAS HOTEL : 020 22 263 35 • (La) BRASSERIE : (HOTEL DE FRANCE) 020 22 213 04 • BRASSERIE STAR : 020 22 277 11 • (Le) BUFFET DU JARDIN : 020 22 632 02 • (Le) BUREAU : 033 41 590 60 • (Le) BUS : 020 22 691 00 C CAFE CHARLY RESTAURANT

ANNUAIRE

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(CARLTON) : 020 22 517 31 • CAFE DE LA GARE : 020 22 611 12 • CALIFORNIA : 032 50 269 68 • CANALSAT : 020 22 394 73 • CAP MADA VOYAGES : 020 22 610 48 • CARAMBOLE : 020 22 207 40 • (Le) CARLTON FITNESS CLUB : 020 22 260 60 poste 1503 • (LE) CARLTON HOTEL : 020 22 260 60 • (Le) CARREFOUR : 020 22 338 61 • CCAC : 020 22 213 75 • (Le) CELLIER (HOTEL COLBERT) : 020 22 202 02 • CH’LUIGGY : 033 02 012 40 • CHALET DES ROSES : 020 22 642 33 • (La) CHAUMIERE : 020 22 442 30 • CHILLOUT CAFE : 034 19 100 78 • CHIRURGIEN DENTISTE ISORAKA : 020 22 358 70 • CHEZ ARNAUD : 020 22 221 78 • CHEZ DANIEL ET NATACHA (Atelier Réelle) : 020 22 451 84 • CHEZ FRANCIS : 020 22 613 35 • CHEZ JEANNE : 020 22 454 49 • CHEZ LORENZO : 020 22 427 76 • CHEZ MAXIME : 020 22 431 51 • CHEZ SUCETT’S : 020 22 261 00 • CITY PIZZA : 020 24 165 85 • CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 48 • CLEMENTY : 020 22 364 90 • CMA (Bureau d’étude) : 020 22 317 04 • COCOONING : 034 36 327 27 • COFFEE BAR : 020 22 279 09 • COFFEE TIMES : 020 24 106 70 • (LE) COLBERT HOTEL : 020 22 202 02 • COLOMBE MASSAGE : 020 24 763 11 • (Le) COMBAVA : 020 23 584 94 • CONTINENTAL AUTO : 020 22 644 42 • COOKIE’S SHOP : 032 07 142 99 • COURTS ANKORONDRANO : 020 22 550 25 • COURTS TANJOMBATO : 020 22 576 76 • COURTS 67 HA : 020 22 336 64 • COYOTE GIRL : 033 14 657 20 • CT MOTORS : 020 23 320 52 D (Le) DAMIER : 020 22 218 19 • DECI-DELA ANKORONDRANO : 032 05 00 274 • DECI-DELA IVATO : 032 11 00 277• DECI-DELA ROUTE CIRCULAIRE : 032 05 00 272• DECI DELA TANA WATER FRONT : 032 11 00 278 • DECO France : 020 22 293 72 • DILANNTOURS MADAGASCAR : 032 05 689 47 • DIRICKX : 020 22 446 60 • DIVINA : 034 43 241 22 • DMT PHOTO SCORE DIGUE : 032 02 046 32 • DMT PHOTO ANTANINARENINA : 020 22 622 19 • DMT PHOTO ANALAKELY : 020 22 611 00 • DMT PHOTO ANKORONDRANO : 032 62 796 36 • DODO TRAVEL : 020 22 690 36 • DREAM STONES TRADING : 034 07 185 83 • DRESS CODE : 034 20 555 99 • DUTY FREE : 034 07 189 30 • DUW 1203 - Dago Urban Wear : 034 03 015 06 E ELABOLA AEROPORT IVATO : 033 37 251 09 • ELLE’M : 034 26 381 83 • (L’)EMPIRE DU MARIAGE : 033 02 688 88 • EPICURE : 034 07 185 49 • ESPACE BIJOUX : 020 22 311 85 • ESTETIKA : 020 22 201 27 • ETHNIK Shop : 020 22 611 40 • (L’)EURASIE : 020 24

303 90 • EXOFRUIMAD : 020 22 457 96 F FANCY BOUTIQUE : 020 22 308 89 • FELINE ANKADIVATO : 020 22 288 20/ 033 23 008 91 • FELINE BEAUTE ZOOM : 020 22 364 94 • FEMININE : 034 60 647 38 • FINAL TOUCH : 033 02 402 82 • FIRST FASHION CAFE : 032 84 628 99 • FIRST IMMO : 020 22 368 68 • FLEURS de BEAUTE (Salon de beauté) : 020 24 354 97 • FLORENCE Fleurs : 032 07 788 73 • (Les) FLOTS BLEUS : 020 24 614 17 • FORM + : 020 26 394 98 • FOSA SHOP TANA WATERFRONT : 020 26 377 85 • FOSA SHOP ISORAKA : 020 26 243 91 • (La)

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FOUGERE : (HOTEL COLBERT) 020 22 202 02 • La FOURMILIERE : 020 22 697 93 • FROGGY’S : 033 14 913 00 • FUN MOBILE : 032 05 079 79 • FUSION RAY : 020 22 636 28 G GASTRO PIZZA : 033 14 025 54 • G.I. (Gentleman Individuel) : 034 02 783 60 • GIN’ART (ancien JK Guest House) : 020 22 299 40 • (Le) GLACIER HOTEL : 020 22 340 99 • GRAINS de BEAUTE : 020 22 445 26 • (LE) GRAND MELLIS HOTEL : 020 22 234 25 • (Le) GRAND ORIENT : 020 22 202 88 • (Le) GRILL DU ROVA : 020 22 627 24 • (Le) GRILL DU SAINT LAURENT : 020 22 354 77 • GUEPARD : 034 01 908 96 • GUEST HOUSE MANGA : 020 24 606 78 • GUY HOQUET : 032 07 173 17 H (Les) HAUTES TERRES : 020 22 255 53 • HAVANNA CAFE : 034

14 954 69 • HAZOMANGA : 032 02 527 43 • HEDIARD : 020 22 283 70 • HOTEL DE FRANCE : 020 22 213 04 • HOTEL DE L’AVENUE : 020 22 228 18 I IBIS HOTEL :020 23 555 55 • ID MULTIMEDIA : 020 23 297 64 • (L’)ILE ROUGE : 032 45 507 34 • IMMO Conseil : 020 22 622 22 • IN CONCEPT : 020 24 388 56 • (L’)INDISPENSABLE MASCULIN : 032 05 653 07 • IN SQUARE : 034 07 066 40 • IS’ART GALERIE : 020 22 394 81 • ISLAND CONTINENT HOTEL : 020 22 489 63 • IVAHONA (Boutique) : 032 69 554 78 • IVATO HOTEL : 020 22 445 10 • IVOTEL : 020 22 227 16 • IVOKOLO Centre culturel d’Ivandry : 032 63 291 06

J (Le) JARD’IN : 032 40 098 64 • (Le) JARDIN DU RAPHIA : 020 22 253 13 • JAVA : 032 59 987 82 • (Le) JEAN LABORDE : 020 22 330 45 • JINA CHAUSSURES : 020 22 380 24 K KAMIRA : 032 02 787 94 • KAPRICE TANA WATER FRONT : 034 08 031 75 • KIDORO (Literie) : 020 23 628 84 • KIF DAGO : 033 78 151 99 • KLUNG MALAGASY Mode Junior : 034 03 015 06 • KIOSK à BIJOUX : 033 15 830 43 • KOKOLOKO ISORAKA : 033 08 443 19 • KRYS OPTIQUE GARE SOARANO : 020 22 211 02 • KRYS OPTIQUE SCORE DIGUE : 020 24 229 97 • KRYS OPTIQUE ZOOM ANKORONDRANO : 020 22 318 38 • KUDETA LOUNGE BAR : 020 22 611 40 • KUDETA URBAN CLUB : 020 22 677 85 L LA PLANTATION : 032 82 699 30 • LA ROMANCE : 034 02 025 81 • LA TABLE D’EPICURE : 020 22 359 83 • LAVAZZA : 032 05 045 72 • (Le) LAC HOTEL : 020 22 447 67 / 033 11 062 99 • LAPASOA : 020 22 611 40 • LE PHARE : 020 26 323 28 • LES

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HERONS : 033 06 194 65 • (LE) LOGIS HOTEL : 020 26 244 43 • LOLITA BOUTIQUE : 020 24 375 53 • LOUNGE’ART : 020 22 612 42 • (Le) LOUVRE HOTEL : 020 22 390 00 M MACADAM : 020 22 640 68 • MAD’DELICES : 020 22 266 41 • MADA HOTEL : 033 23 717 07 • MADAUTO : 020 23 254 54 • (Le) MAESTRO : 020 22 400 88 • MAFIOZZO : 034 02 645 93 • MAJOREL : 020 22 253 29 • MAKATY (Magasin Mac) : 034 04 102 87 • MAKI COMPANY : 020 22 207 44/032 07 305 50 • MALAGASY Travel : 032 41 526 51 • (Le) MANSON : 032 05 050 32 • MATERAUTO : 020 22 233 39 • MAXI TUNING : 032 11 00 345 • (La) MEDINA : 034 04 134 33 • MENHIR : 020 22 243 54 • MERCURE VOYAGE : 020 22 237 79 • MERCURY HOTEL : 020 22 300 29 • MICROCRED (Ambodivona) : 020 22 316 35 • MICROCRED (Tsaralalana) : 020 22 264 70 • MICROCRED (Ambohibao) : 020 22 446 56 • MISS SIXTY : 033 11 479 82 • MOISELLE : 034 11 187 60 • MOJO BAR : 020 22 254 59 • MONTPARNASSE BAR RESTAURANT : 020 22 217 16 • MOTO STORE : 020 22 600 00 • (La) MURAILLE DE CHINE : 020 22 230 13 • MY SPACE : 020 26 381 83 N (Le) NERONE : 020 22 231 18 • NEW MAN : 032 11 00 278 • NEW STYLE : 034 18 247 32 • NIAOULY : 020 22 627 65 • NIKA : 020 22 291 24 • NOSY SABA (Hotel) : 020 22 434 00 O O ! POIVRE VERT : 020 22 213 04 • (L’)OASIS (HOTEL CARLTON) : 020 22 260 60 • OCEANE PLANET : 032 07 611 30 • OFFICE NATIONAL DU TOURISME : 020 22 660 85 • ORCHID HOTEL : 020 22 442 03/05 • OUTCOOL : 033 12 12 624 P (Le) PALANQUIN : 020 22 485 84 • (LE) PALLISSANDRE HOTEL : 020 22 605 60 • PALM HOTEL : 020 22 253 73 • PANORAMA HOTEL : 020 22 412 44 • PAPARAZZI : 020 22 567 71 • PARABOLE MADAGASCAR : 020 23 261 61/ 032 05 432 10 • PARADISE GARDENS / PHYTO-LOGIC : 034 11 333 45 • PASSION BEAUTE : 020 22 252 39 • (Le) PAVILLON de L’EMYRNE : 020 22 259 45 • (Le) PETIT VERDOT : 020 22 392 34 • PHARMACIE DE LA DIGUE : 020 22 627 49 • PHARMACIE HASIMBOLA : 020 22 259 50 • PHILAE DECO : 020 22 427 21 • PIMENT CAFE : 020 24 509 38 • PLANETE : 020 22 353 82 • POINT MARIAGE : 020 24 537 66 • (Les) POUSSES POUSSES DU RAPHIA : 020 24 782 79 • PRESTO PIZZA ANKORONDRANO : 033 28 488 67 • PRESTO PIZZA ANTSAHABE : 032 69 249 54 • PROGDIS : 020 23 256 10 • (Le) PUB : 032 78 690 44 Q QUINCAILLERIE

2000 : 020 22 333 82 R RADAMA HOTEL : 020 22 319 27 • RAINBOW BEAUTY : 020 22 310 95 • RAPHIA HOTEL AMBATONAKANGA : 020 22 253 13 • RAPHIA HOTEL ISORAKA : 020 22 339 31 • RATATOUILLE ARTISAN BOULANGER : 034 41 731 32 • (Le) REFUGE : 020 22 448 52 • REGAL SHOES : 020 24 773 52 • REGINA’S BEAUTY : 020 26 289 24 • (Le) RELAIS DE LA HAUTE VILLE : 020 22 604 58 • (Le) RELAIS DES PLATEAUX : 020 22 441 22 • (Le) RELAIS DU ROVA : 020 22 017 17 • (La) RESIDENCE :

Un grand merci à nos partenaires et diffuseurs : )

SONORISATION • ECLAIRAGE SCENIQUE • ESTRADE

Contact : 033.11.222.15 / 032.07.152.40Mail : [email protected]

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020 22 417 36 • RESIDENCE DU ROVA : 020 22 341 46 • RESIDENCE LA PINEDE : 032 07 235 58 • RESIDENCE RAPHIA : 020 22 452 97 • (La) RIBAUDIERE : 020 24 215 25 • RIVIERA GARDEN : 020 24 792 70 • RLI Radio : 020 22 290 16 • ROKA IMMO : 032 07 848 02/ 034 07 848 02 • (Le) ROSSINI : 020 22 342 44 • ROVA Hotel : 020 22 292 77 • ROYAUME DE SIAM : 032 77 536 34 S (LE) SAINT ANTOINE HOTEL : 033 21 597 19 • (LE) SAINT GERMAIN HOTEL : 033 25 882 61 • (Le) SAINT LAURENT : 020 22 354 77 • SAKAMANGA HOTEL : 020 22 358 09 • SALLE DE SPORT (IMMEUBLE ARO AMPEFILOHA) : 020 26 296 27 • (Le) SALOON : 033 19 139 10 • SAROBIDY MADAGASC’ART : 033 11 642 64 • SAV TECHNO : 034 70 613 44 • SAVANNA CAFE : 032 07 557 45 • SEPT PRIX MEUBLE : 020 22 664 79• SERENITY PALACE : 033 05 374 20 • SEVILLA CAFE : 032 53 54 820 • SHALIMAR ANTSAHAVOLA : 020 22 260 70 • SHALIMAR HOTEL : 020 22 606 00 • SHAMROCK : 020 22 549 82 • (Le) SHANDONG : 020 22 319 81 • SICAM : 020 22 229 61 • (Le) SIX : 033 15 666 66 • SOCIETE FANIRY SARL : 020 22 554 09 • SODIREX : 020 22 274 29 • SOFITRANS : 020 22 223 30 • SOREDIM : 020 22 239 27 • STA Aviation : 032 73 369 81 • (Le) STUDIO (SEVILLA CAFE) : 020 24 268 30 • STOP MARKET : 034 36 818 00 • STUDIO 101 : 032 05 817 96 • SUCETT’S : 020 22 261 00 • SUNNY GARDEN : 020 22 323 85 • SUNNY HOTEL AMPARIBE : 020 22 263 04 • SUNNY HOTEL ANKORONDRANO : 020 22 368 29 • SUR LE POUCE : 020 26 300 69 T (La) TABLE DES HAUTES TERRES : 020 22 605 60 • TAJ HOTEL : 020 22 624 10/ 020 22 624 09 • TAMBOHO : 020 22 693 00 • TANA HOTEL : 020 22 313 20 • TANA PLAZZA HOTEL : 020

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22 218 65 • TATTI WATTI : 034 02 016 64 • (La) TAVERNE (HOTEL COLBERT) : 020 22 202 02 • TECHNOLOGIES ET SERVICES : 020 23 258 12 • TEKNET GROUP : 020 22 313 59 • TERRASSE EXOTIQUE : 020 22 244 09 • (La) TERRASSE DE TYDOUCE : 020 24 522 51 • (La) TERRASSE DU GLACIER : 020 22 202 60 • (La) TEESHIRTERIE : 020 22 207 40 • TIME PALACE : 020 22 370 31 • TIMGAD : 020 22 327 42 • TISHANAKA : 032 02 200 00 • (Les) TONTONS ZINGUEURS : 033 11 968 33 • TRACCE (Boutique) : 034 02 675 77 • TRACES (Moto) 20 23 350 35 • (Le) TRAM : 020 26 388 28 • TRANOVOLA : 020 22 334 71 • TROPIC ASIA : 020 22 610 47 • TSARAVOATRA : 034 22 575 22 U UNICEF : 020 22 674 97 • UNIVERSITE ACEEM : 020 26 098 61 • URBAN CAFE : 033 11 258 66 V VAHINY HOTEL : 020 22 217 16 • VANGA GUEST HOUSE : 020 22 442 33 • (Le) VANILLA (ORCHID HOTEL) : 020 22 442 03/05 • (La) VARANGUE : 020 22 273 97 • VEL’DUTY FREE : 020 22 626 14 • (La) VILLA : 020 26 254 73 • VILLA IARIVO : 020 22 568 18 • VILLA ISORAKA : 020 24 220 52 • VILLA VANILLE : 020 22 205 15 • VIMA : 020 22 330 93 • VIVA DESIGN ANKORONDRANO : 020 22 364 88 W WHITE PALACE : 020 22 669 98 Y YOU Sacs & Chaussures : 034 02 016 64 Z ZAZAKELY : 034 04 245

82/ 020 22 627 48 • ZEBU ORIGINAL BISTROT : 033 14 683 95 • ZIK BOX : 033 12 839 12 • ZENITH HOTEL : 020 22 290 05

ANNUAIRE ANTSIRABEA AU RENDEZ-VOUS DES PECHEURS : 020 42 492 04 B BAR L’INSOLITE : 032 02 158 14 C CANALSAT :

032 07 220 17 • CLEA BOUTIQUE : 032 05 871 36 • CLEMENTY : 033 08 324 18 G GOLF CLUB D’ANTSIRABE (Club House) : 020 44 943 87 H HOTEL CHAMBRE DES VOYAGEURS : 020 44 979 38 • HOTEL HASINA : 020 44 485 56 • HOTEL IMPERIAL : 020 44 483 33 • HOTEL LE TRIANON : 020 44 051 40 • HOTEL RETRAIT : 020 44 050 29 • HOTEL VATOLAHY : 020 44 937 77 • HOTEL VOLAVITA : 020 44 488 64 L LA TARENTELLE : 032 65 446 66 M MICROCRED : 032 05 367 01 R RESIDENCE CAMELIA : 020 44 488 44 • RESTAURANT POUSSE POUSSE : 032 07 191 97 • RESTAURANT RAZAFIMAMONJY : 020 44 483 53 • RESTAURANT ZANDINA : 020 44 480 66 S SARABANDA RISTORANTE : 032 51 822 95

ANNUAIRE MAHAJANGA (MAJUNGA)A (L’)ALAMBIC : 032 41 439 27 • ALLIANCE

FRANCAISE : 020 62 225 52 • AMBIANCE TROPIK ET GOURMANDE : 033 11 735 73 B BADAMIER : 020 62 240 65 • BLUES’ ROCK CAFE : 032 04 680 89 • BOLO PASTA ET GLACIER : 020 62 923 55 C CANALSAT : 032 02 417 47 • CAPRICE : 020

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62 244 48 • EXPRESSO : 034 45 980 39 • CLEMENTY : 020 62 243 04 • COCO LODGE : 020 62 230 23 D DMT PHOTO : 020 62 245 39 E (L’)EXOTIC : 032 63 588 50 F FISHING : 032 05 160 93 G GUEST : 032 76 193 79 H HOTEL BETSIBOKA : 032 40 053 70 • HOTEL RESTAURANT DE LA PLAGE : 020 62 226 94 K KARIBU LODGE : 033 11 497 51 L LA CORNICHE RESTAURANT : 034 38 162 54 • LATINO CAFE : 033 07 746 11 • LES ROCHES ROUGES : 020 62 020 01 • LOOCK NESS : 032 73 54156 M MARCO PIZZA : 032 11 110 32 • (LA) PISCINE HOTEL : 020 62 241 72 Q QUAI OUEST : 020 62 233 00 R RESTAURANT LA TAVERNE : 032 64 642 78 • RESTAURANT PETITE COUR : 020 62 021 94 S SHAKIRA : 033 71 365 39 • (LE) SUD : 032 40 656 26 • SUNNY HOTEL : 020 62 918 13 T TOBANY : 032 61 753 32 • TROPICANA : 020 62 220 69 V VIEUX BAOBAB : 020 62 220 35

ANNUAIRE TOAMASINA (TAMATAVE)A ADAM & EVE : 020 53 334 56 • ANJARA HOTEL : 020 53 303 51 • ANTIDOTE : 032 11 692 27 B (Le)

BATEAU IVRE : 020 53 302 94 • (Le) BORAHA VILLAGE (SAINTE MARIE) : 020 57 912 18 C CANALSAT : 032 05 276 02 • CLEMENTY : 020 53 309 90 D DMT PHOTO : 020 53 315 09 H HOTEL CALYPSO : 034 07 131 32 J JAVA HOTEL : 020 53 316 36 N (Le) NEPTUNE : 020 53 322 26 O (L’)OCEAN 501 : 032 64 147 43 P PALAIS DES ILES : 020 53 314 33 • (Le) PILE ou FACE : 020 53 306 53 • PIMENT BANANE : 034 08 043

09 • PRINCESSE BORA (SAINTE MARIE) : 020 57 004 03 Q QUEEN’S : 032 61 486 20 R (La) RECREA : 020 53 332 36 S SUNNY HOTEL : 020 53 336 08 T (La) TERRASSE : 034 45 016 03 V (Le) VERSEAU : 032 05 612 62 X XL BAR : 034 07 043 09

ANNUAIRE Toliara (TULEAR)A ANAKAO OCEAN LODGE & SPA : 020 22 328 60 B (Le) B52 : 034 05 540 48 • BAMBOO CLUB : 020 94 902

13 • BELLE VUE HOTEL (AMBOLIMALAIKA) : 032 04 647 22 • (LE) BO BEACH RESTO PETER : 032 04 009 13 • (LE) BOEUF : 032 57 251 99 C CALIENTE BEACH : 020 94 924 18 • CANALSAT : 032 07 220 46 • CHEZ ALAIN : 020 94 415 27 • CLEMENTY : 020 94 411 91 • (LE) CORTO MALTÈSE : 032 02 643 23 D DUNES IFATY : 020 94 914 80 E (L’)ESCAPADE : 020 94 411 82 • (L’)ÉTOILE DE MER : 020 94 428 07 H HOTEL DE LA PLAGE (AMBOLIMALAIKA) : 032 04 362 76 • HOTEL LA MANGROVE (ANKILIBE) : 020 94 936 26 • HOTEL LES PALETUVIERS : 020 94 440 39 • HOTEL Disco Club - Cabaret - Toliara

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MASSILIA : 032 57 604 78 • HOTEL RESTAURANT LE PRESTIGE : 032 02 062 61 • HOTEL RESTO LA MIRA (MADIO RANO) : 032 07 602 40 • HOTEL SAFARI VEZO (ANAKAO) : 020 94 919 30 • HYPPOCAMPO HOTEL : 020 94 410 21 I IFATY BEACH : 020 94 914 27 • ISALO ROCK LODGE : 020 22 328 60 J JARDIN DU ROY / RELAIS DE LA REINE : 020 22 351 65 • (LE) JARDIN : 020 94 428 18 K KINTANA GUEST HOUSE : 020 94 930 80 L LALANDAKA HOTEL : 020 94 914 35 M (LA) MAISON : 032 07 727 47 • MAGILY HOTEL : 032 02 554 28 N (LE) NAUTILUS : 032 07 418 74 P (LE) PARADISIER HOTEL : 032 07 660 09 • PLAZZA HOTEL : 020 94 903 01 R (LE) RECIF : 020 94 446 88 • RELAIS D’AMBOLA : 032 45 326 21 • (LA) RESIDENCE ANKILY : 020 94 445 50 S SAÏFEE HOTEL :032 05 552 03 • SALARY BAY : 020 75 514 86 • LE SAX’APHONE RESTO : 032 75 340 41 • SERENA HOTEL :020 94 441 73 • (LE) SOLEIL COUCHANT : 032 47 360 15 T TAM TAM CAFÉ : 032 02 524 48 • ( LA) TERRASSE CHEZ JEFF : 032 02 650 60 • TOP GSM : 034 23 118 29 V VICTORY HOTEL :020 94 440 64 • (LE) VOVOTELO HOTEL : 034 29 377 36

ANNUAIRE ANTSIRANANA (DIEGO-SUAREZ)A ALLAMANDA HOTEL : 020 82 210 33 B BLACK WEAR : 032

04 558 89 C CANALSAT : 032 04 122 96 • CARAMBOLE BOUTIQUE : 032 57 729 73 • CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 48 • CLEMENTY : 020 82 239 98 • COCO PIZZA : 032 45 678 21 D DIEGO SUN CITY : 032 53 288 22 • DMT PHOTO : 020 82 232 08 • (LE) DOMAINE DES FONTENAY : 020 82 927 67 G (LE) GRAND HOTEL : 020 82 230 63 H HOTEL DE LA POSTE : 020 82 220 14 • HOTEL EMERAUDE : 020

82 225 44 • HOTEL FIRDOSS : 020 82 240 22 • HOTEL RESTAURANT LES ARCADES : 020 82 231 04 I IMPERIAL HOTEL : 020 82 233 29 L LA BODEGA : 032 04 734 43 • LA COTE BAR : 032 02 306 97 • LA

GOURMANDISE : 032 05 644 42 • LA MAISON DE L’ARTISANAT : 020 82 293 85 • LA NOTE BLEUE : 032 07 125 48 • LA ROSTICCERIA : 020 82 236 22 • LA TAVERNE : 032 07 767 99 • LA VAHINEE : 032 46 272 17 • LES VILLAGES : 032 02 306 78 • L’ETINCELLE : 032

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45 431 50 • LIBERTALIA : 032 71 894 54 M MEVA PLAGE : 032 43 817 70 • MICROCRED : 032 05 366 92 • MEXI COCO : 020 82 218 51 S RESTAURANT LA JONQUE : 032 07 076 54 V VARATRAZA : 032 85 008 70 • VOKY BE : 032 04 012 01

ANNUAIRE FARADOFAY (FORT-DAUPHIN)A AIR FORT SERVICES : 034 46 122 80 • AZURA HOTEL & SPA : 020 92 211 17 C CANALSAT : 032 07 220

24 • CHEZ BERNARD : 034 04 409 25 • CROIX DU SUD : 020 92 910 56 E ECOLE LES P’TITS LOUPS : 034 60 140 10 G GINA VILLAGE : 033 21 326 21 K KALETA HOTEL : 020 92 212 87 L LE FILAO : 032 43 288 59 M MAXI PIZZA : 032 55 671 49 R RESERVE DE NAHAMPOANA : 034 11 212 34 S SAFARI LAKA : 033 24

453 26 • SOAVY HOTEL : 032 40 657 46 T TALINJOO HOTEL : 032 05 212 35

ANNUAIRE FIANARANTSOAC CANALSAT : 032 07 220 21 L L’ANCRE D’OR : 034 12 459 21 • LE PANDA : 034 05 788 77 • LA SOFIA :

034 05 838 88 • LE ZUMATEL : 034 20 021 32 T TSARA GUEST HOUSE : 020 75 502 06

ANNUAIRE HELL VILLE (NOSY BE)A AT HOME : 032 53 930 09 • AU P’TIT BONHEUR : 032 49 163 01 B BELLE VUE : 020 86 613 84 • BLACK

WEAR : 032 04 558 89 C CANALSAT : 032 07 220 33 • CHEZ LOULOU : 032 69 783 91 • CHEZ SITY : 032 07 925 21 • CHEZ TATIE CHRIS : 032 04 212 36 • CHEZ THERESA : 032 04 664 75 D DIAMANT 10 : 032 07 739 14 • DISCOTHEQUE LE DJEMBE : 032 04 944 48 G GALERIE COMMERCIAL ANKOAY : 032 02 388 79 L L’ESPADON : 032 44 769 85 • LA PLANTATION : 032 07 934 45 • LE MANAVA : 032 43 405 60

M MAKI : 032 04 014 76 N NANDIPO : 032 04 482 32 • NUMBER ONE : 032 69 074 14 O OASIS : 032 07 137 76 R RESTAURANT DE LA MER : 032 69 074 14 • ROYAL BEACH HOTEL : 032 05 322 44 S SAFARI BAR RESTAU : 032 45 437 91 V VANILA

HOTEL & SPA : 032 02 203 60

ANNUAIRE (MANANJARY)H HOTEL VAHINY LODGE : 032 02 468 22

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