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“ In Other Words “ est un projet de l’Union européenne, soutenu et financé par la Commission des Affaires juridiques BULLETIN MENSUEL DE L’UNITÉ LOCALE EUROCIRCLE Marseille, 06-2012 “ In Other Words “ est un projet de l’Union européenne, soutenu et financé par la Commission des Affaires juridiques In Other Words NEWS L e sport, mais pas seulement… Le sport, on le pratique. A défaut de le pratiquer (ou l’exercer), on le regarde aussi. Certains et certaines prennent aussi soin de l’éviter (ou ont plutôt tendance à l’éviter). Pourtant, rien à faire, où qu’on aille de par ce monde, le sport, à commencer par certaines pratiques – le foot dans la plupart des pays du monde, le cricket pour les pays du Commonwealth ou encore le rugby pour l’Autralie, l’Irlande et la Nouvelle-Zélande, etc. – est une composante à part entière de notre quotidien. Nous sommes tous et toutes concernés, de près ou de loin, par cette culture du corps qui revêt différentes facettes, (donc). Cependant, certains rencontreront plus de difficultés que d’autres. Comme nous ne naissons (fatalement,) pas tous égaux, nous ne sommes pas non plus tous égaux devant le sport. Au- delà de contraintes physiques liées à des constitutions inégales, témoignages de notre héritage génétique, pathologique ou culturel, il existe d’autres obstacles, moins flagrants, plus pernicieux. Le sport est-il un domaine où la parité s’exprime? Le sport est-il hermétique au racisme ? A l’homophobie ? A la discrimination sociale ? Comme vous vous en doutez, la réponse est sans équivoque : sûrement pas ! Et s’il y a bien un domaine où les discriminations en tout genre se présentent au grand jour, comme si elles suintaient par les pores de ceux et celles qui le pratiquent, l’organisent, le convoitent, c’est bien lui, malgré ses qualités indéniables: le sport. Parfait reflet de l’évolution de nos sociétés et de nos moeurs, le sport permet d’exprimer de manière presque brute toutes les discriminations qu’on peine souvent à démasquer dans d’autres domaines, comme le travail, l’enseignement ou la vie sociale au sens large. Nous avons donc decidé de nous concentrer ce mois-ci sur le sport, qui, à maintes reprises, de manière positive ou négative, nous renvoit au vaste sujet des discriminations, ne serait- ce que dans l’espace d’une publicité ou d’une déclaration intempestive, et rappelle à nos consciences les progrès qui restent à faire dans ce domaine. Editorial Sommaire Editorial Point presse Recadrage Pour aller plus loin Agenda 1 2-3 4-5 6-7 8 Les limites du traite- ment de l’actualité sportive dans la presse Interview avec des éducateurs spécialisés de l’Addap 13 (Etang de Berre) Pour aller plus loin : “Foire aux questions” Les grands évène- ments sportifs du mois “Milestones”

Newsletter "In Other Words" n.9/Juin

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Le sport, une pratique universelle qui malheureusement n’échappe pas aux idées reçues, stéréotypes ou autres discriminations. Ce mois ci l'équipe « In other words » décide donc de se pencher sur ce domaine, qui a pour devise « l'important c'est de participer ». Mais dans la pratique, comment cette maxime se traduit elle ?

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“ In Other Words “ est un projet de l’Union européenne, soutenu et financé par la Commission des Affaires juridiques

B U L L E T I N M E N S U E L D E L ’ U N I T É L O C A L E E U R O C I R C L E

Marseille, 06-2012 “ In Other Words “ est un projet de l’Union européenne, soutenu et financé par la Commission des Affaires juridiques

In Other WordsNEWS

Le sport, mais pas seulement…

Le sport, on le pratique. A défaut de le pratiquer (ou l’exercer), on le regarde aussi. Certains et certaines prennent aussi soin de l’éviter (ou ont plutôt tendance à l’éviter). Pourtant, rien à faire, où qu’on aille de par ce monde, le sport, à commencer par certaines pratiques – le foot dans la plupart des pays du monde, le cricket pour les pays du Commonwealth ou encore le rugby pour l’Autralie, l’Irlande et la Nouvelle-Zélande, etc. – est une composante à part entière de notre quotidien.

Nous sommes tous et toutes concernés, de près ou de loin, par cette culture du corps qui revêt différentes facettes, (donc). Cependant, certains rencontreront plus de difficultés que d’autres. Comme nous ne naissons (fatalement,) pas tous égaux, nous ne sommes pas non plus tous égaux devant le sport. Au-delà de contraintes physiques liées à des constitutions inégales, témoignages de notre héritage génétique, pathologique ou culturel, il existe d’autres obstacles, moins flagrants, plus pernicieux.

Le sport est-il un domaine où la parité s’exprime? Le sport est-il hermétique au racisme ? A l’homophobie ? A la discrimination sociale ?

Comme vous vous en doutez, la réponse est sans équivoque : sûrement pas ! Et s’il y a bien un domaine où les discriminations en tout genre se présentent au grand jour, comme si elles suintaient par les pores de ceux et celles qui le pratiquent, l’organisent, le convoitent,

c’est bien lui, malgré ses qualités indéniables: le sport.

Parfait reflet de l’évolution de nos sociétés et de nos moeurs, le sport permet d’exprimer de manière presque brute toutes les discriminations qu’on peine souvent à démasquer dans d’autres domaines, comme le travail, l’enseignement ou la vie sociale au sens large.

Nous avons donc decidé de nous concentrer ce mois-ci sur le sport, qui, à maintes reprises, de manière positive ou négative, nous renvoit au vaste sujet des discriminations, ne serait-ce que dans l’espace d’une publicité ou d’une déclaration intempestive, et rappelle à nos consciences les progrès qui restent à faire dans ce domaine.

Editorial

Sommaire

Editorial

Point presse

Recadrage

Pour aller plus loin

Agenda

1

2-3

4-5

6-7

8

Les limites du traite-ment de l’actualité sportive dans la presse

Interview avec des éducateurs spécialisés de l’Addap 13 (Etang de Berre)

Pour aller plus loin : “Foire aux questions”

Les grands évène-ments sportifs du mois

“Milestones”

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In Other Words NEWS Page 2 Point press

In Other WordsNEWS

Edité mensuellement à Jaén y Almeria (Espagne),

Mantova (Italie), Mortagua (Portugal),Marseille (France),

Timisoara (Roumanie) et Tallin (Estonie) avec

l’approbation et le soutien de la Commission des Affaires Juridiques de l’Union Européenne.

L’édition française est assurée par Eurocircle

L’éntreprise éditrice ne peut être tenue responsa-

ble pour les commentaires de ses collaborateures

“Un sportif français qui gagne est un

français. Un sportif français qui perd est un sportif pour ne

pas dire plus.”

(Coluche)

Le sport est une question de dépassement de soi, de jeux en équipe, et aussi de rencontres amicales ou sélectives. A un certain niveau cependant, cela peut devenir plus qu’une simple compétition. On se regroupe pour pouvoir s’affronter et, naturellement, on le fait sous les couleurs d’un pays, d’une nation, d’une citoyenneté... C’est à partir de là que tensions et problèmes se nouent.

En mélangeant informations et « scoops », les journalistes s’éloignent parfois du traitement objectif de l’actualité sportive. Voici un petit article, publié sous le titre de « Repères », dans le quotidien La Marseillaise du 27 juin. Le but de cet encart est d’apporter quelques explications supplémentaires concernant le match de demi-finale de la coupe de l’Euro 2012, alors que le Portugal se préparait à affronter l’Espagne. L’article rapporte ainsi que la délégation portugaise n’est pas satisfaite de la sélection de l’arbitre - d’origine turque - car celui-ci est un « ami du FC-Barcelone et de l’Unicef ». Information qui aurait méritée d’être plus amplement développée afin d’éviter d’éventuels confusions et/ou amalgames quant au fond de l’histoire.

Dans l’édition du quotidien gratuit « 20 minutes » du 2 juillet, un article met en cause le recrutement d’un entraîneur étranger à la tête de l’équipe nationale de football française. L’auteur - qui souligne en même temps le travail réalisé par l’unique entraîneur étranger ayant accompagné l’équipe de France en 1973, István Kovacs - met en exergue le savoir-faire français, qui, d’après lui, doit être sauvegardé, encouragé, voir même exporté. On posera ici la question de la

référence aux nationalités des joueurs ou des arbitres dans les articles traitant de l’actualité sportive. On peut effectivement questionner l’apport informatif de ce type de détails dans le

cadre d’un traitement objectif de l’information.

Une autre forme de discrimination concerne la parité. Le sport, monde de compétition, éloge de la force et de la stratégie, est avant tout un milieu masculin. Les femmes peuvent bien atteindre un niveau professionnel,

mais en général dans des sports qualifiés de « féminins ». À l’instar du monde du travail, les professionnelles du sport ne sont pas épargnées.

Dans le quotidien La Marseillaise datant du 22 juin, les pages « sport » consacrent un article à la pétanque (le mondial de pétanque étant organisé par le même quotidien La Marseillaise). La seule véritable « information » étant que les femmes peuvent aussi s’inscrire à ce grand tournoi. Le reste

ressemble plus à un « pot pourri » de stéréotypes liés à la condition féminine, à commencer par le titre : « L’atout charme », ou encore

des citations de participantes, comme: « Tant pis pour eux (NDLR : les hommes), ce sont eux qui viendront nous porter à boire cette fois ».

Certains propos trouvés dans les éditions du 28 juin et du 3 juillet de La Marseillaise peuvent être interprétés comme étant discriminatoires et racistes.

Le premier article, titré « Ma femme a gagné une partie en 10 ans » annonce cette victoire comme faisant partie des « belles

Hors-jeu !

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Page 3Point presse

histoires et des aventures humaines » occasionnées par le tournoi international de pétanque. En réalité cet article ressemble bien plutôt au dénigrement d’une femme par son mari. De plus, il est question dans le jeu d’une stratégie, « que des « indigènes » ont mené contre des canadiens ». Le terme « indigènes » est mis entrez parenthèses lors de sa première utilisation dans le texte, mais ne l’est plus par la suite. Qui sont ces indigènes ? Ce terme pouvant être interprété comme raciste, est employé d’une façon non justifiée.

Sous couvert de parler du mondial de pétanque féminin et

de saluer la diversité culturelle des équipes, le second article apporte un florilège de citations, sans sources, commentaires ni explications. L’impression première laissée par l’article est que celui-ci met en avant le côté pluriculturel de la rencontre sportive : « En effet, le concours ne se limite plus aux frontières de l’hexagone. Le grand prix EDF comptait déjà des représentantes de pays frontaliers et des joueuses malgaches ». Mais cette citation vient directement après celle d’une personne interrogée, mais dont on ne révèle aucun élément concernant son identité, et qui se plaint de ce concours expliquant qu’il est difficile de jouer tant le terrain prend des allures de marché : « Ce concours est trop folklorique, pas assez encadré ! Difficile de jouer, on se croirait sur une place de marché, les gens traversent sans faire attention. »

N’oublions pas cependant que le sport peut aussi être vecteur d’actions positives. Utiliser ce dernier pour permettre aux gens de se rassembler, d’échanger, de créer des liens ou encore de s’intégrer quand on est victime de discriminations quotidiennes peut être une réelle source de bien-être. Avec cet

article, La Marseillaise met en lumière le travail de l’association AMIDV (Association Méditerranéenne d’Intégration des Déficients Visuels), grâce à laquelle un groupe de malvoyants a pu s’inscrire au Mondial de la pétanque. Cette action permet à ces personnes, trop souvent mises à l’écart, de renouer avec le sport et d’aller à la rencontre de l’autre, d’échanger. Ce type d’initiatives permet de lutter activement contre les discriminations et la solitude liées à ce handicap.

Nous conclurons en soulignant que le sport est un réel déclencheur d’émotions. Bonnes ou mauvaises, tristes ou joyeuses, il est important de se rappeler d’une chose, à savoir que l’important est de participer ! Restons donc fairplay.

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In Other Words NEWS Page 4 Recadrage

Le sport comme moyen d’intégration et de lutte contre la

discrimination. Cette phrase nous parle tous, mais comment

s’applique t’elle dans la vie courante ? Je suis allée à la rencontre

d’une équipe d’éducateurs spécialisés dans la prévention,

de l’association addap13 (Association départementale des

actions de prévention du service Etang de Berre). Durant leur

courte pause déjeuner, ils se sont fait un plaisir de me raconter

leur quotidien ici, à Port-de-Bouc.

C’est Laurent Boyer qui prend la parole en premier. Cet

éducateur sportif, intervenant sur la ville de Martigues,

m’explique comment à travers l’outil du sport, il arrive à

mobiliser les jeunes, les attirer et les rassembler pour ensuite

être amené à travailler avec eux. Les sports collectifs sont

privilégiés afin de permettre à tous de travailler ensemble et de

combattre ainsi les discriminations. C’est aussi un moyen de

“les valoriser et de leur permettre de s’exprimer par d’autres

moyens que la parole”, sans oublier aussi l’aspect libérateur

que peut fournir la pratique du sport : “se défouler pour

qu’ils se sentent mieux”. Mais en tant qu’éducateur, Laurent,

revient vite sur l’intérêt principal du sport qui est avant tout

un moyen pour créer du lien social, que ce soit avec et entre

les jeunes mais aussi entre les habitants, car “à travers le sport

on peut arriver à réunir les générations”. C’est dans cette

optique que beaucoup d’activités sont organisées entre des

personnes d’âges, de sexes, de quartiers mais aussi de villes

différentes. Mais il est déjà l’heure, et Laurent doit partir à

toute vitesse vers son prochain rendez vous. Ce travail n’a

pas d’horaires !

Peu de temps après, c’est au tour Daniel Santiago de nous

rejoindre. Cet homme est une figure dans le quartier.

D’origine gitane - comme la grande majorité des habitants du

quartier - il me raconte qu’il a grandi ici, dans le monde de la

boxe. Il s’entraîne depuis qu’il a douze ans. Spontanément, il

me rappelle que l’histoire de la boxe est liée à la lutte contre

la discrimination, et que Mohammed Ali ne faisait pas de

la boxe « uniquement pour taper mais aussi pour cogner du

poing ». Il explique que la plupart des sportifs étaient illettrés

et que, “si tu grandis uniquement dans ta propre culture, tu

ne te développeras pas. Sans échanges pas de changement.”.

Le ton est donné.

Mais Daniel est malade. Il est atteint d’une maladie de

dégénérescence musculaire et me parle de son expérience

personnelle, de la discrimination par le handicap, de ce

« Mohammed Ali ne faisait pas de la boxe uniquement pour taper, mais pour cogner du poing »

Par Leslie Gattat

Nabil Aïssat, Daniel Santiago, Olivia Blanc

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Page 5 Recadrage

combat qu’il choisit de mener par la boxe, ce sport, son sport,

du dépassement de soi. Il me raconte, de façon anecdotique,

que plus jeune il voulait faire valider ses combats afin de

progresser, d’évoluer dans ce sport mais que les médecins

étaient contre en raison de son état de santé. En réponse à

cette interdiction, il avait fait un panneau sur lequel il avait

inscrit “Interdit pour les handicapés de faire de la boxe”. Il

me dit en riant qu’il était jeune et, qu’aujourd’hui, il préfère

parler des autres plutôt que de lui.

Daniel me raconte comment était la vie avant, dans le

quartier, quand il n’y avait pas de télé, que les gens sortaient,

et qu’il suffisait de rien pour faire beaucoup contrairement

à aujourd’hui. Nabil Aïssat, éducateur spécialisé de l’équipe

Port de Bouc, vient compléter : “Avant il y avait moins

d’infrastructures mais plus d’engagement de la part des gens.

Aujourd’hui c’est l’opposé, de nombreuses infrastructures

sont construites mais les gens ne partagent plus, restent chez

eux. Le lien était plus fort autrefois”. Et c’est notament par

le sport que cette équipe de choc recrée ce lien réel – réel et

non virtuel- entre les habitants et les jeunes, en reprenant

conscience de l’autre. Il y a cette richesse dans la boxe, cette

richesse d’être tous différents mais de se réunir ensemble et

partager une passion.

Daniel est aujourd’hui le gérant de la salle de boxe du

quartier. Je lui demande comment a commencé cette

aventure. A l’époque, il existait déjà une salle de boxe au sein

du centre social mais elle était très peu fréquentée. Daniel a

voulu y aller, mais, une fois de plus, on le repoussa du fait

de son handicap. Ne se laissant pas démonter, il réussit à

convaincre les responsables de la salle qu’il ferait venir un

grand nombre de boxeurs. Investi depuis quelques années

dans le milieu, il connaît beaucoup de monde. Et c’est ainsi

qu’il commença à donner l’envie, à transmettre sa passion,

en regroupant plus de 70 personnes ! Afin de confirmer son

savoir, il passa des diplômes d’instructeur. En 2006 il quitta

la Fédération pour cause de santé mais c’est la ville de Port-

de-Bouc qui demanda à l’embaucher.

Depuis les années 1990, Daniel travaille en collaboration

avec l’addap13, très présente sur le terrain. Ils mènent des

actions complémentaires. Un lien de confiance mutuel s’est

créé au sein du groupe. Avec Nabil Aïssat et Olivia Blanc,

éducatrice spécialisée de l’équipe, ils s’accordent tous les trois

à dire que les compétences pluridisciplinaires sont essentielles

pour bien prendre en charge un jeune en difficulté. Quand le

jeune accumule les difficultés, la prise en charge va passer par

le sport, autant que par la santé ou le travail social.

Quand je leur parle de mixité, ils me répondent qu’elle n’existe

pas naturellement dans ces quartiers, que l’environnement

y est très cloisonné et qu’ils éprouvent quelques difficultés,

notamment, du fait de la pression des familles. « Il faut aussi

savoir respecter les point de vues ». Mais, petit à petit, grâce à

leur travail quotidien, les choses avancent. Le travail éducatif

mené à travers le sport permet aussi de poser un cadre, de

confronter les jeunes à des règles et d’utiliser ce support pour

réaliser un travail de fond en fonction des problématiques.

L’idée, avant tout, est de réunir les gens, de créer du lien

en organisant les choses ensemble, en se mélangeant, en

mélangeant les cultures et, ainsi, mieux se connaître pour

lutter contre les discriminations quelle qu’elles soient.

Je tiens à remercier toute l’équipe qui m’a si gentiment

accueillie et fait découvrir un monde, un combat, le leur, et

la réalité de leur travail qui mérite d’être plus reconnu ! Un

grand merci à Laurent, Nabil, Olivia et Daniel !

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In Other Words NEWS Page 6 Pour aller plus loin

L’affaire rapportée par le magazine en ligne francophobe slate.fr porte sur les propos d’un joueur de l’équipe nationale italienne, l’attaquant Antonio Cassano, qui avait répondu à un journaliste le 12 juin au sujet d’une rumeur selon laquelle deux joueurs métrosexuels et deux joueurs homosexuels jouaient dans l’équipe italienne: “Qu’est-ce qu’un métrosexuel? Des pédés [frocio en italien, un terme familier qui peut être péjoratif] dans l’équipe nationale ? C’est leur affaire. Mais j’espère que non.” Slate.fr rapporte que Antonio Cassano avait présenté ses excuses pour ses propos déplacés auprès de l’agence de presse italienne Ansa.

L’article, qui est relativement court, souligne ensuite la difficulté pour les joueurs de football homosexuels d’effectuer

2) Parité : Les femmes aussi ont le droit de faire du sport ?

Ce qui nous semble acquis de longue date, à savoir la possibilité de pratiquer un sport, quel que soit son sexe et son genre, n’a pas toujours été une évidence. Il est surprenant de découvrir que c’est seulement en 1972 que les Etats-Unis ont promulgué une loi qui interdit la discrimination des femmes dans le sport. L’article, publié sur le site internet digitalsport.fr, dédié au sport en général, revient sur une publicité de la marque de sport Nike : “Nike célèbre les femmes mais aussi les 40 ans d’une loi américaine de 1972 interdisant la discrimination des

Food for thought : Homophobie et partié dans le sport

leur coming-out au sein de leur équipe : “Alors que dans certains sports comme le rugby, quelques très rares joueurs professionnels osent faire leur coming-out pendant qu’ils sont encore en activité, le football reste homophobe”. L’article renvoie à un article paru dans le quotidien britannique The Guardian (http://www.slate.fr/story/17157/le-football-reste-profondement-homophobe), qui rappelle la difficulté d’effectuer son coming-out dans le milieu du sport de haut niveau : “Les grands sportifs encore en activité ayant annoncé publiquement leur homosexualité se comptent sur les doigts de la main. Parmi eux, les joueuses de tennis Martina Navratilova, Amélie Mauresmo et le plongeur américain Greg Louganis.”

1) Homophobie : Un joueur de foot professionnel peut-il faire son coming-out ?

“Euro 2012 : L’italien Antonio Cassano s’excuse après une déclaration homophobe”, publié sur slate.fr, 13/06/2012, par Grégoire Fleurot, www.slate.fr/life/57681/euro-

2012-cassano-homophobe-gay

“Nike célèbre les femmes”, publié sur digitalsport.fr, le 29/06/12, www.digitalsport.

fr/2012/06/nike-celebre-les-femmes/

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Page 7 Pour aller plus loin

femmes dans le sport. L’équipementier donne la parole à des pionnières qui ont bravé les interdits et les moqueries pour aller au bout de leur rêve et de leur pratique sportive.”

Nous nous permettrons ici de citer un rapport de la Commission sur l’égalité des chances pour les femmes et les hommes du Conseil de l’Europe datant de 2005 : “Les femmes subissent de nombreuses discriminations dans l’accès et la pratique du sport amateur et professionnel qui sont

contraires aux principes du Conseil de l’Europe. La persistance des stéréotypes, le manque de structures d’encadrement et de soutien aux femmes sportives ou aux jeunes filles dotées d’un potentiel sportif, la difficulté de concilier vie professionnelle/sportive et familiale, la difficile réinsertion dans le monde du travail, une couverture médiatique insuffisante des sports pratiqués par les femmes et des financements privés limités de ce fait sont des manifestations de ces discriminations.”

Pour Gilles Simon, le circuit masculin du Grand Chelem mérite plus de retombées financières dans la mesure où il drainerait plus de sponsors, attirerait plus de public et serait plus «attractif» que le circuit WTA.

Lors d’une conférence de presse, il déclarait de surcroît : “En ce moment, le tennis féminin est moins attractif. Et je ne vois pas pourquoi on pratiquerait l’égalité des prix alors qu’aucun autre sport ne la pratique.”

3) Parité : Combien gagnent les hommes ? Combien gagnent les femmes ?

“Parité des gains hommes-femmes : Le tennis est-il réellement un cas unique ?”, publié sur 20minutes.fr, le 29/06/12 par Romain Scotto,

www.20minutes.fr/sport/tennis/963141-parite-gains-hommes-femmes-tennis-est-il-reellement-cas-unique

L’article de 20minutes.fr tente de trouver quel sport individuel pratique la parité : “Pour trouver un cas de parité dans un sport individuel, il faut se tourner vers les disciplines hivernales. Le patinage ou le ski par exemple.”

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13001 MarseilleTel : +33-(0)491429475Fax : +33(0)491480585

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A la découverte des sports nautiques à la base du Roucas Blanc

Les mercredis et samedis, tout au long de l’année, la base nautique du Roucas Blanc vous propose des stages de sports nautiques, pour tous niveaux. Des stages intensifs (5 jours) sont également programmés durant les vacances scolaires. Découvrez le détail.

La Direction des sports du nautisme et des plages de la Ville de Marseille, à travers sa base nautique du Roucas Blanc donne la possibilité aux enfants et aux adultes de s’initier ou de se perfectionner aux sports nautiques : dériveur, optimist, planche à voile, kayak.

Plusieurs possibilités vous sont offertes : stages intensifs d’une semaine (du lundi au vendredi) pendant les périodes de vacances scolaires (Toussaint, printemps, été) ou activité pratiquée régulièrement les mercredis et samedis, tout au long de l’année.

SKATECAMPS BSM

Partez en minibus à la découverte des skateparks du Sud de la France !

BSM propose, comme tous les étés, 4 semaines de skatecamps, encadrées par Momo de Marseille. Au programme, chaque semaine : - visite de 3 à 4 skateparks par jour, - rencontres avec les jeunes de skatecamps de la région, - mais aussi avec des riders pro et locaux.

Le petit plus qui change tout cette année : chaque semaine, un rider pro (team Last Chance, Lakaï, Volcom) accompagne la session ! Formule avec ou sans hébergement, repas compris, sessions du soir au streetpark de la Friche, photos et vidéos souvenirs, goodies offerts par nos partenaires. Pour la formule sans hébergement, départs tous les jours de la Friche à 9h30.

Dates : 9 au 13 juillet, 16 au 20 juillet, 23 au 27 juillet, 30 juillet au 3 août http://www.f airedusportamarseille.com/IMG/article_PDF/SKATECAMPS-BSM.pdf

Championnat du Monde de pétanque 2012 !

Du 3 au 7 octobre 2012 46ème édition de cette manifestation créée par Paul Ricard en 1962

Ce concours à pétanque est le plus réputé dans le monde et est ouvert à tous : 13 000 participants sont attendus, venant de toutes les régions de France et d’une vingtaine de pays étrangers, ainsi que des dizaines de milliers de spectateurs.

Ouverture de la billetterie au grand public le 10 janvier 2012 - La ville de Marseille et son Palais des Sports accueilleront les 46èmes Championnats du Monde de pétanque du 4 au 7 octobre prochains.

Le site : Palais des sports

Internet : www.petanque-marseille2012.fr

www.fairedusportamarseille.com

L’équipe d’Autrement Dit recommande...