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JOURNÉE D’ÉTUDE organisée par l’Agence wallonne du Patrimoine et le Comité Patrimoine et Histoire de la FABI TECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINE NÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION AUDITORIUM DES MOULINS DE BEEZ (NAMUR – BELGIQUE) JEUDI 18 OCTOBRE 2018

NÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION …...par 90kms de fil !) – Alimentation B.T. 12 Volts - caissons de plafonds décorés de vitraux : remplacement des ampoules par une double

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 106

J O U R N É E D ’ É T U D Eorganisée par l’Agence wallonne du Patrimoine et le Comité Patrimoine et Histoire de la FABI

TECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

AUDITORIUM DES MOULINS DE BEEZ (NAMUR – BELGIQUE)JEUDI 18 OCTOBRE 2018

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

PROGRAMME DU VENDREDI 18 OCTOBRE 2018

Président de séance : Patrick Hoffsummer, Archéologue et Historien de l’art, Professeur,

ULiège ; Président du Master de spécialisation conjoint en

conservation et restauration du patrimoine culturel immobilier

8h30 Accueil des pArticipAnts

9h Introduction par Jean Plumier, Inspecteur général de l’Agence wallonne du Patrimoine

(AWaP), et Michel Provost, Président du Comité Patrimoine et Histoire de la FABI

9h10 Interactions décors et techniques. Nécessités et limites d’intervention sur des biens

classés. Jacques Barlet, Architecte, Historien de l’art et Archéologue, Chargé de missions,

AWaP

9h25 Lumière et chaleur. L’apparition et le développement du confort moderne dans les

intérieurs (XIXe-XXe siècles). Vincent Heymans, Historien de l’art, Ville de Bruxelles, ULB

10h25 Acoustique et Patrimoine : entre conciliation et contradiction. Jean-Christophe Rolland,

Associé, Bureau ATS, Ingénieurs conseils en acoustique

10h55 pAuse-cAfé

11h10 La salle académique de l’Université de Liège. Restauration et pertinences techniques

(1824-2005). Alain Dirix, Ingénieur-architecte, Architecture Alain Dirix

11h40 La ventilation naturelle originelle et la ventilation actuelle de l’Hôtel van Eetvelde de Victor

Horta (Bruxelles – 1895-1901). Barbara van der Wee, Architecte, RLICC KU Leuven &

Filip Descamp, Ingénieur-architecte, Daidalos-Peutz, VUB

12h10 La ventilation naturelle dans un projet d’Antoine Pompe (Saint-Gilles-lez-Bruxelles –

1910). Jérémy Brakel, Ingénieur-architecte, Associé Architectures Parallèles

12h30 Questions – réponses

12h45 lunch

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14h La restauration de l’Aegidium et de ses lumières (Saint-Gilles-lez-Bruxelles – 1905).

Francis Metzger, Architecte, Metzger et Associés Architecture ; Responsable académique

de l’Executive Master en Patrimoine architectural ULB-VUB

14h30 L’intégration des techniques dans la restauration de l’Opéra royal de Wallonie (Liège –

1820-2012). Yves Jacques, Ingénieur-architecte & Philippe Kessels, Ingénieur-architecte,

Architectes Associés S.A. et Techniques générales et Infrastructures S.A.

15h La restauration du Musée royal de l’Afrique centrale, intégration des techniques

contemporaines (Tervuren – 1908). Robin Engels, Ingénieur-architecte, Associé Origin

Architecture & Engineering

15h30 pAuse-cAfé

15h45 Utilisation des technologies d’acquisition 3D comme support à la compréhension

matérielle de certains décors en partant du cas de l’oratoire de Germigny-des-Prés

(France). Pierre Hallot, Chargé de Cours, UR Art Archéologie et Patrimoine, ULiège

16h05 L’analyse des matériaux : une mission de l’ISSeP au service du patrimoine (l’exemple de

l’étude préalable à la restauration des mosaïques en plaquettes de verres plats du lycée

Léonie de Waha à Liège – 2016). Dominique Bossiroy, Géologue, Attaché scientifique,

ISSeP

16h25 Entre tradition et modernité. La cour royale de Tiébélé, préservation et valorisation de

décors exceptionnels au Burkina Faso. Stéphanie Bonato, Coordination des projets de

coopération internationale, Direction du Développement stratégique, AWaP

16h55 Créations d’artistes intégrées au patrimoine classé. Jacques Barlet, Architecte, Historien

de l’art et Archéologue, Chargé de missions à l’AWaP

17h05 Questions – réponses

17h20 Conclusion par Patrick Hoffsummer, Président de séance

17h30 drink de clôture

Les textes engagent la seule responsabilité des auteurs.

Retrouvez les actes en version couleur sur le site de l’AWaP :

www.awap.be

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

Au cours de cette journée consacrée à « Techniques, décors et Patrimoine » deux thématiques seront

abordées.

La première concerne les équipements du bâtiment (chauffage, ventilation, éclairage…). Après un exposé relatif

à l’histoire du confort et donc à celle de ces équipements, six bureaux d’architecture nous présenteront des

exemples de réalisation en mettant l’accent sur cette problématique. Il sera notamment question de réutilisation

ou de remplacement du matériel ancien parfois obsolète, d’interaction avec les décors, de difficulté de mise en

place de techniques contemporaines… Sans oublier l’impact de l’adaptation aux nouvelles normes de sécurité

notamment dans le domaine de la protection au feu des bâtiments publics. Nous y avons également ajouté un

exposé relatif aux aspects acoustiques. En effet les solutions apportées dans ces cas interagissent avec les

décors, la problématique est donc comparable.

Toutes ces interventions, parfois inévitables, sont susceptibles d’altérer l’unité des décors dont on vise par

ailleurs à pérenniser l’image matérielle. Interaction décors/techniques, source de conservation ou de destruction

du second œuvre du Patrimoine est l’enjeu même des réflexions de ce jour.

Ce domaine des équipements techniques appliqués au patrimoine, bien qu’apparaissant dans chaque projet,

a été relativement peu abordé jusqu’ici. Il est extrêmement vaste tant par les techniques que par les époques

concernées. Pour ne pas nous éparpiller pour cette première journée consacrée à ce thème, nous nous sommes

limités à des bâtiments de la période allant du début du 19e siècle à la Première Guerre mondiale

La seconde thématique concerne la technique au service de l’analyse des décors en vue de leur restauration.

Les méthodes d’investigations de plus en plus précises, notamment en matière de relevés, sont susceptibles

d’informer ou de confirmer les connaissances antérieurement acquises et d’étayer une remise en question critique

de l’authenticité des décors. Ainsi, par exemple, Le relevé de l’abside de l’oratoire carolingien de Germigny-

des-Prés a permis de mettre en évidence la succession des interventions matérielles réalisées jusqu‘ici.

Nous clôturerons cette journée par deux exposés dans lesquels la technique est moins présente : l’un consacré

à la préservation et à la valorisation de décors exceptionnels au Burkina Faso et l’autre aux créations d’artistes

intégrées au patrimoine classé.

Michel Provost,

Président du Comité Patrimoine et Histoire de la FABI

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

JAcQues BArletArchitecte – Historien de l’Art et Archéologue

Expert auprès de l’IPW et Formateur Paix-Dieu jusqu’au 31.12.2017

Chargé de mission à l’AWaP depuis le 01.01.18

2009 – 2018 Chargé de mission IPW-AWaP/WBI en Palestine pour la gestion des chantiers à

Birzeit, Ramallah, Bethlehem, Gaza et Qalandiya

Enseignant dans le cadre du Master de spécialisation conjoint en conservation

restauration du patrimoine culturel immobilier

2006 Chargé de cours honoraire à la Fac de Sciences appliquées de l’ULg ;

Conservation et restauration du Patrimoine

2002 Président honoraire CRMSF Région Wallonne

2002 Professeur émérite à l’I.S.A

Composition architecturale

Conservation et restauration du patrimoine culturel immobilier

1973-1976 Expert consultant auprès du Conseil de l’Europe

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

JAcQues BArlet

RéflExIONs lIMINAIREs

L’évolution des techniques spéciales et leur utilisation sur des biens classés nécessitent d’évaluer leur

impact sur la conservation des décors lorsque ceux-ci ont été expressément conçus pour intégrer les

techniques en usage à l’époque. Lorsque l’élément de décor concourt à l’unité de la composition, il doit être

maintenu, y compris s’il a perdu sa fonction.

Dans le cas contraire, il peut faire l’objet d’une adaptation technique à condition que celle-ci n’altère pas

l’aspect de l’élément lui-même ni la cohérence de l’ensemble du décor ;

La fonction originelle de l‘élément doit parfois être repensée ; dans ce cas, la restauration intégrera

idéalement des techniques nouvelles, si celles-ci s’avèrent plus aptes à assurer la conservation pérenne de

l’ensemble du décor.

L’évolution des méthodes scientifiques et techniques d’investigation, notamment en matière de relevés,

et leur interdisciplinarité élargissent notablement la connaissance du monument, préalablement à

toute intervention matérielle. C’est ainsi que le relevé de la voûte en cul de four de l’abside de l’église

carolingienne de Germigny-les-Prés par Pierre Hallot a permis d’affiner la connaissance de la mosaïque qui

la décore, notamment d’identifier les interventions successives.

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chAuffAGe-VentilAtion

• CHIMAY, Théâtre du château des Princes de Chimay, arch.

Cambon, 1863 –Rest. F. de Baere de Clercq, D. Menchior,

1991 (Pat. exc. 1993)

Grande rosace du plafond, en bois, ajourée et polychrome,

composée de huit éléments permettant la circulation de l’air et

couchée d’un décor en trompe-l’œil.

Déposée en raison de son état d’infestation, la rosace est une

réplique à l’identique.

• LIEGE, Société littéraire, fondée en 1779 par le Prince-

Evêque F. Ch. de Velbrück, arch. J.B. Renoz,

1787-Incendiée en 1859 – Rest. arch.L. Demany, 1860 et

J. Carpey (décors peints des salons), 1862 Rest. p. HD,

2004 (Pat.exc. 2003)

Plafond du petit salon, toile peinte circulaire –comme dans

le grand salon, quatre écoinçons ornés d’entrelacs en métal

découpé dissimulent des bouches d’aération.

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• BRUXELLES, Maison Horta, 1898-Rest. B. Van der Wee,

(Pat. Unesco)

Radiateur à ailettes du vestibule initialement à la vapeur –pose

d’un réseau à l’eau à l’intérieur du radiateur pour le raccorder

au réseau général, 2005

eclAirAGe

• LIEGE, Société littéraire

Lustres des salons attribués à Van Marcke (ou Paris, 1860)

Rest. à l’identique, arch. p. HD., 2004

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• LIEGE, Forum, arch. J. Lejaer, 1922/24 (Pat. exc. 1992)

– Rest. H. Natowitz, P. Sauveur, 1989

- 15000 ampoules (initialement, directement serties dans le staff

par 90kms de fil !) – Alimentation B.T. 12 Volts

- caissons de plafonds décorés de vitraux : remplacement des

ampoules par une double rangée de T.L. pour réduire le coût de

la maintenance.

- Rest. de la dernière configuration du parterre de la salle

ramenée de 996 à 816 places. Rest. Triangle Architecture,

2003.

• BRUXELLES, Maison Horta, 1898 – Rest. B. Van der Wee,

lustres dessinés par V. Horta pour la salle à manger,

modifiés par J. Delhaye, partiellement reconstitués par B.

Van der Wee en laiton et équipés de LED, 2016

AcoustiQue

• LIEGE, Conservatoire, arch. L. Demany, 1886 (Pat. class.)

Rest. Triangle Architecture, 2000

Amélioration de l’acoustique

L’équipement prévu a tenu compte des décors peints des murs

de scène, exécutés sur base des huiles sur panneaux données

par Ed. Scauflaire en 1952 et de l’installation de l’orgue de P.

Schyven en 2005.

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Diffuseurs acoustiques de scène RPG réalisés en MDF (dim.

120x60x10 et 60x60x10) de type QRD (Quadratic Residue

Diffusors), pivotables de 90°, installés latéralement et en fond

de scène, selon les impératifs de la programmation musicale de

l’Orchestre Philharmonique de Liège.

norMes de securite

• LIEGE, Bains de la Sauvenière, arch. G. Dedoyard, 1938

(Pat. class.)

Réaffectation en Cité Miroir pour l’asbl MNEMA, Rest. Triangle

Architecture, 2015

Afin de répondre aux exigences des nouvelles normes relatives

à la hauteur des gardes corps des bâtiments publics, les

anciennes structures métalliques ont été équipées de glaces

pour conserver le caractère architectural d’origine (type

« Bauhaus ») et les courbes des extrémités des gradins

longitudinaux de style « Paquebot ». Vitrages droits (Stadip

10mm Planilux Securit – 4PVB 6mm) et les courbes (Stadip

8mm) fixés aux montants verticaux des gardes corps

métalliques par des attaches les en écartant légèrement. Les

protections transparentes garantissent la vue vers l’espace

d’exposition et renforcent la légèreté de l’intervention par leurs

reflets changeant « mémoire de l’eau ».

• LIEGE, Institut du Génie civil de l’ULg, arch. J. Moutschen,

1937

Reconversion en espaces d’activités économiques (SPI),

Rest. A. Baumans, Deffet et Architecture Alain Dirix, 2016

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Mise aux normes de hauteur de la main courante des escaliers.

Une fine lisse de rehausse, de section cylindrique en métal noir,

épouse le tracé de la main courante d’origine, mais dans un

plan parallèle, extérieur à celle-ci.

Ce discret ajout « de conformité » est porté par de délicates

potences, elles-mêmes fixées par des colliers aux montants du

garde corps.

Depuis l’intérieur de l’escalier, la perception de la composition

d’origine du garde-corps reste intacte. Depuis le jour de

l’escalier, la position de la nouvelle lisse en avant-plan est

visuellement neutralisée par le contre-jour dispensé par les

vastes baies.

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

Vincent HEYMANS

Licencié en histoire de l’art et Archéologie, docteur en philosophie et lettres.

Coordinateur de la Cellule Patrimoine historique de la Ville de Bruxelles – Département Patrimoine Public.

Professeur d’histoire de l’architecture à l’Université libre de Bruxelles, à l’École Nationale supérieure des Arts

Visuels de La Cambre et à l’École supérieure des Arts les Arts2 à Mons.

Conférencier et auteur de divers ouvrages et articles relatifs à l’histoire de l’architecture, et notamment aux

intérieurs historiques.

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

Vincent HEYMANS

titre :

lUMIèRE ET ChAlEUR.l’APPARITION ET lE DéVElOPPEMENT DU CONfORT MODERNE DANs lEs INTéRIEURs.

Auteur :

Vincent Heymans

références :

Historien de l’architecture

Mots-clés :

Confort

Techniques spéciales

Intérieurs

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ABstrAct :

Bien que nous étant familière, la notion de confort n’est pas antérieure au XIXe siècle. Elle résulte,

notamment d’une série d’avancées technologiques majeures, dont nous expérimentons encore les effets au

quotidien.

Les problématiques de l’éclairage et du chauffage constituent un enjeu majeur dans cette conquête

du confort. Prises réellement en considération dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, elles ont

progressivement donné lieu à la conception et à l’installation d’équipements, d’abord mobiles puis fixes,

dans les intérieurs à partir du XIXe siècle. Ces équipements ont à leur tour influencé en profondeur la

conception de l’architecture.

texte :

1. Delaflammeàl’interrupteur:l’éclairagedomestiqué

À l’origine, le feu chauffe et éclaire à la fois ; il permet en outre de cuisiner, il offre une protection et fournit

l’énergie nécessaire à nombre d’activités artisanales. L’histoire du confort trouve en grande partie ses

origines dans le processus de spécialisation progressive des usages de la flamme, le premier à se détacher

étant l’éclairage, dès la préhistoire grâce à des ustensiles dédiés à cet usage. Cette situation va perdurer,

sans changement majeur, jusqu’à la fin de l’Ancien Régime et il faudra attendre le XVIIIe siècle pour voir

les modes d’éclairage évoluer, sur base des nouvelles connaissances en physique et en chimie et sous la

pression de l’industrie naissante, exigea nt de la lumière pour des durées et dans des espaces plus grands.

Le combustible qui permettra la révolution la plus radicale en matière d’éclairage depuis le début de l’histoire

de l’humanité est le gaz.

Les premiers travaux sur la distillation du gaz et les premiers essais à des fins d’éclairage remontent à la

fin du XVIIIe siècle. Mais il faut attendre le début du XIXe siècle pour en voir l’usage effectif, d’abord dans

l’espace public : en 1807 à Londres et en 1819 à Bruxelles. Ensuite, il sera mis en œuvre dans les édifices

publics avant d’être distribué aux premiers abonnés : vers 1840 à Paris et en 1875 à Bruxelles (ill. 01).

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L’éclairage au gaz offre à l’utilisateur une qualité de lumière jusqu’alors inconnue : froide, relativement

régulière, puissante et réglable. La maison est désormais raccordée à un réseau de distribution dont l’autre

extrémité est l’usine de production du combustible, ce qui constitue une révolution dans les modes de

vie, comparable à celle qui s’est déroulée peu auparavant avec la généralisation de la distribution d’eau à

domicile. Jusqu’alors mobiles, les lampes deviennent fixes, formant l’extrémité privée du réseau commun.

Par contre, il suffira d’un simple geste pour disposer de la source lumineuse de laquelle il est désormais

possible de s’écarter en raison de sa puissance.

Si le gaz s’avère coûteux, potentiellement dangereux et polluant, ses remarquables qualités l’emportent sur

ses défauts et lui permettent de s’imposer comme le nouveau mode d’éclairage duquel il n’est plus possible

de se passer. Pourtant, il ne conservera pas longtemps son monopole de source moderne d’énergie.

Les premières recherches relatives à l’utilisation pratique de l’électricité remontent au début du XIXe siècle.

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Thomas Edison commercialise son

ampoule à incandescence en 1881,

oublieux d’autres inventeurs moins

roués que lui, l’ayant précédé de

plusieurs décennies. Ces premières

ampoules diffusent une lumière très

faible, pourtant jugée aveuglante

par ses contemporains, sans

doute en raison de sa nouveauté

et de l’impossibilité d’en modifier

l’intensité (ill. 02). Les recherches relatives à la nature des filaments incandescents, qui mèneront au choix

du tungstène vers 1900, représentent le progrès ultime de ce type d’éclairage, dont le marché se satisfera

jusqu’à la fin du XXe siècle.

Comme le gaz, et sur son modèle, l’éclairage électrique impose le développement de réseaux centralisés de

production et de distribution auquel les utilisateurs sont branchés et dont ils bénéficient par abonnement. Les

premières centrales de production apparaissent à

Londres et New York en 1882, durant la décennie

suivante dans d’autres grandes villes. À Bruxelles,

la production débute en 1893, suite à la mise sur

pied d’une régie communale l’année précédente.

L’électricité pénètre progressivement chez les

particuliers au cours de la dernière décennie du

siècle, dans les pièces de réception puis à travers

le reste de la maison, d’autant plus aisément que

le gaz avait préparé les mentalités (ill. 03). Le

passage du gaz à l’électricité est donc à considérer

comme une progression technologique plutôt que

comme une rupture, même si l’éclairage électrique

doit à son tour surmonter les craintes et les

préjugés des utilisateurs.

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Pourtant, le changement d’énergie a des

conséquences importantes. Le gaz avait libéré

l’utilisateur de la mèche et de son entretien,

l’électricité le libère désormais de la flamme elle-

même. Désormais, la lumière est emprisonnée

dans des ampoules de verre isolées de

l’atmosphère ambiante qu’elles ne modifient

pas, à l’exception d’une légère augmentation

de température. Ces sources lumineuses d’un

nouveau genre peuvent être réparties librement

dans des luminaires qui dispensent une clarté

abondante et régulière, disponible d’un simple

mouvement opéré à distance, au moyen un

interrupteur (ill. 04).

En outre, l’installation électrique autorisera l’usage

d’appareils électro-ménagers à brancher dans des prises, ce que ne permettait pas le gaz.

2. Thermodynamique appliquée ; le chauffage intégré

L’histoire du chauffage est plus confuse que celle de l’éclairage et se prête moins aisément à un récit

linéaire. Des modes de chauffage très différents coexisteront longuement, y compris à l’intérieur d’une même

maison, alliant des traditions séculaires à des technologies modernes.

L’homme fait du feu depuis la préhistoire mais il n’en comprend le processus physico-chimique que depuis

peu. Il faut attendre les travaux sur la combustion à la fin du XVIIIe siècle, puis l’étude du transfert des

énergies par la calorimétrie, préfigurant la naissance de la thermodynamique dans la seconde moitié du

XIXe siècle, pour que les notions de « chaleur » et de « température » cessent d’être appréhendées de

manière intuitive.

À l’origine, on fait du feu à l’air libre mais l’intérêt de l’allumer à l’intérieur des habitations s’impose

rapidement. D’abord disposé au centre du logis, sous une simple ouverture dans la toiture, le feu est

repoussé le long d’un mur contre lequel est aménagé un âtre, surmonté d’une hotte raccordée à un

conduit destiné à l’évacuation des fumées. Ce mode de chauffage restera quasiment inchangé jusqu’à

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 19

la Renaissance. Il sera remplacé par des

cheminées moins encombrantes à partir des

XVIIe-XVIIIe siècle, dont le modèle survivra jusqu’à

l’entre-deux-guerres (ill. 05).

Le feu ouvert dans la cheminée permet de cadrer

les fonctions dans la pièce, de diminuer les risques

d’accidents et procure une forme architecturale au

foyer. Mais son rendement est très faible, il impose

un entretien et une surveillance permanents, il

enfume le logement et ne permet aucun réglage.

Lorsqu’il est éteint, la cheminée produit un courant

d’air que l’on combat avec des systèmes de

trappes.

Malgré de nombreuses tentatives d’amélioration des cheminées ouvertes, le progrès viendra de la maîtrise

de la combustion dans une enceinte fermée. Après des millénaires de liberté, le feu de chauffage est

désormais enfermé dans un appareil spécifique. De ce fait, il perd sa fonction d’éclairage au seul profit de

son pouvoir calorifique.

Le principe du poêle est connu depuis des millénaires puisqu’il ne diffère pas sensiblement des fours

d’usage utilitaire, artisanal puis proto-industriel.

Pourtant, il n’apparaît dans les logements,

qu’à partir du XVIe siècle, dans le nord et l’est

de l’Europe. On en trouve mention dans nos

régions depuis la première moitié du XVIIe siècle.

Assez fréquent vers 1830, il se généralisé dans

les années 1860. Contrairement à la cheminée

à feu ouvert, le poêle se prête à une infinité

d’améliorations techniques. D’abord lente, son

évolution devient fulgurante au XIXe siècle, pour

culminer avec les appareils à double enveloppe

et feu continu, tels que le poêle américain et la

salamandre française (ill. 06).

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 20

Mais l’installation de poêles dans

les cheminées ne supprime pas la

présence de multiples foyers et donc

d’un phénomène de combustion

dans les pièces, imposant la

multiplication d’opérations d’entretien

salissantes et dangereuses. Apparu

au début du XIXe siècle, le chauffage

central semble offrir une solution à ce

problème puisqu’il ne nécessite plus

qu’un seul foyer pouvant, en outre, être éloigné des pièces de vie (ill. 07). L’énergie fournie par la chaudière

est conduite vers les locaux à chauffer par la circulation d’un courant d’air, plus tard de vapeur et finalement

d’eau. Mais son coût exorbitant, les exigences de gestion et d’entretien et son faible rendement confinent

son usage à des édifices publics. À la fin du siècle, le chauffage central s’impose enfin comme une étape

essentielle dans la progression vers le confort moderne, comparable à l’avènement des réseaux – eau, gaz

et électricité – qui lui sont relativement contemporains. Mais à l’inverse de ceux-ci, le réseau de chauffage ne

dépasse que rarement l’échelle du logement : la

source de production se trouve dans la maison ou

l’appartement et alimente un seul bâtiment.

Lié à ce nouveau système, le radiateur constitue

l’évolution ultime de la séparation entre le feu et

ses effets : avec lui, le lien direct entre flamme et

chaleur est brisé. À terme, sa généralisation dans

les intérieurs va également causer la disparition

de la cheminée, devenue inutile et dès lors jugée

encombrante (ill. 08).

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3. Traces

Les progrès techniques en matière de confort, principalement réalisés dans la seconde moitié du XIXe siècle,

ont révolutionné les modes de vie. En une génération, les habitants sont passés d’un logement dépourvu

de tout équipement autre que mobilier à une maison irriguée par des réseaux complexes et efficaces.

L’éclairage moderne, au gaz puis à l’électricité, les a affranchis du rythme journalier et saisonnier de la

lumière solaire. Le chauffage central lui ont offert une maîtrise du climat encore inimaginable au début du

siècle.

Ces progrès ont occasionné l’obsolescence rapide de techniques, de savoirs et de gestes répétés depuis

des siècles.

Les traces matérielles de ces premières installations modernes tendent à disparaître à leur tour, à l’occasion

de chantiers de modernisation (ill. 09) (ill. 10).

Il s’agit donc d’en étudier les parties encore conservées, de les documenter et ne pas les démanteler

systématiquement, afin de préserver un témoignage d’une réalité technologique passée.

léGendes des illustrAtions :

Ill. 01

Plan de l’implantation d’une installation de gaz d’éclairage.

Lors de sa reconstruction, cette maison est dotée d’une installation complète d’éclairage au gaz.

Bruxelles, 1901.

Archives de la Ville de Bruxelles.

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Ill. 02

Ampoules électriques à incandescence.

Collection d’ampoules électriques des premières années de la production.

Haarlem (Teylers Museum), 1881-1882.

Photo de l’auteur.

Ill. 03

Remplacement d’un réseau par un autre, sans démontage.

Dans cette cave d’une maison particulière, le réseau original d’éclairage au gaz a été remplacé par une

installation électrique.

Bruxelles, 1901.

Photo O. Berckmans.

Ill. 04

Interrupteur standard en bakélite.

La bakélite était appréciée pour sa solidité et ses propriétés isolantes convenant parfaitement aux

installations électriques. Le système d’allumage-extinction est encore rotatif.

Bruxelles, 1926.

Photo de l’auteur.

Ill. 05

Chambre d’un hôtel de maître.

Porteuse d’une haute valeur décorative et symbolique, la cheminée classique avec conduit droit et manteau

en marbre survivra longtemps à son obsolescence fonctionnelle.

Bruxelles, 1907.

Photo de l’auteur.

Ill. 06

Publicité pour le poêle continu dit « Américain » de marque Crown-Jewell.

Le dispositif intérieur est détaillé dans la coupe avec son réservoir à charbon de grande contenance et son

système de double paroi.

Bruxelles, 1885.

Publicité d’époque.

Ill. 07

Détail d’un plan avec indication du calorifère à air chaud.

Cet hôtel de maître de la fin du XIXe siècle dispose d’un calorifère représenté sur les plans, au niveau du

sous-sol.

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Bruxelles, 1890.

Archives de la Ville de Bruxelles.

Ill. 08

Radiateur en fonte de salle à manger.

La partie supérieure de ce luxueux radiateur fait office de chauffe-plats. Le même genre de dispositif peut se

retrouver dans les salles de bains, pour les serviettes.

Mons, 1905.

Photo de l’auteur.

Ill. 09

Systèmes d’éclairage.

Le démontage des planchers a fait réapparaître les tuyaux du réseau de distribution du gaz et les gaines du

système électrique qui l’ont remplacé.

Bruxelles, 1876.

Photo de l’auteur.

Ill. 10

Vestige d’un calorifère à air chaud.

Très encombrants, les systèmes de chauffage central par convection ont été démantelés, au profit

d’installations plus modernes et efficaces. Quelques traces en subsistent parfois comme ce conduit oblique

qui reliait la chaudière à la colonne montante de distribution vers les étages.

Bruxelles, 1876.

Photo de l’auteur.

références illustrAtions dAns le texte :

Voir texte.

BiBlioGrAphie :

• Beltran A., & Carré A (1991). La fée et sa servante : la société française face à l’électricité

XIXe-XXe siècle. Paris : Belin.

• Bioul C. (2004). Vivre aujourd’hui dans un intérieur d’autrefois à Charleroi. Namur : Ministère de la

Région Wallonne.

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• De Raedt P. (2013), Laken en de elektriciteitsvoorziening van de stad Brussel – Deel 2 : van omstreeks

1905 tot op heden, dans Laca Tijdingen, 24(4), oct.-déc. 2013, 29-40

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Lambert. Bruxelles : B. Ide – G. Vermoelen.

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

JeAn-christophe rollAnd

fORMATION

Ingénieur Civil Architecte (Université de Liège)

CARRIèRE

Depuis 2008 : ATS sprl (associé) – Bureau d’Ingénieurs en Acoustique et Traitement du Signal.

2005 – 2008 : Bureau d’Architecture NJDA (Liège).

DOMAINE DE COMPéTENCE

• Acoustique du bâtiment ;

• Acoustique de l’Environnement ;

• Mesures et modélisations acoustiques.

ExPéRIENCEs PROfEssIONNEllEs

• Acoustique du bâtiment

* Études acoustiques de grands projets immobilier (logements, bureaux, hôtels…) ;

* Conseils sur le choix des matériaux à mettre en œuvre : façades, châssis, vitrages, cloisons, dalles

flottantes, sélection de matériaux isolants, absorbants, diffuseurs,... ;

* Études acoustiques prévisionnelles : modélisations, simulations, cartographie acoustique.

• Acoustique environnementale

* Réalisation de mesures acoustiques in situ ;

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* Gestion et création de logiciels de visualisation et d’analyse statistique des mesures ;

* Études d’impact environnemental dans le cadre de demandes de permis d’exploitation,

modifications du relief du sol,... ;

* Études d’impact d’infrastructures existantes ou futures : axes routiers, aériens ou des voies ferrées ;

* Cartographie acoustique prévisionnelle ;

* Détermination et simulation informatique des solutions ;

* Contrôle des performances acoustiques des solutions mises en œuvre : calculs d’efficacité.

• Mesures et modélisations acoustiques

* réalisation de mesures in situ (bruits aériens, bruits de chocs, mesures en environnement, niveaux

NR…) ;

* modélisations acoustiques (cartographie 3D) en environnement – logiciel IMMI ;

* modélisations acoustiques de volumes fermés (salles, théâtres, auditoires…) – logiciel ODEON.

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

JeAn-christophe rollAnd

ACOUsTIQUE ET PATRIMOINE : ENTRE CONCIlIATION ET CONTRADICTION

Cette présentation survolera les différentes problématiques acoustiques dans les bâtiments à haute qualité

patrimoniale.

Pour ce faire, elle abordera trois thèmes particuliers :

• Partie 1 : Les notions de base appliquée à l’acoustique ;

• Partie 2 : Le cadre acoustique légal en Belgique ;

• Partie 3 : L’application de ces éléments dans un projet de rénovation.

Dans le cadre de la partie 3 de l’exposé, il sera directement fait référence à des exemples concrets de

projets en cours ou finalisés, pour lesquels les études acoustiques ont influencé directement le design

architectural ainsi que les techniques de construction.

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

AlAin dirix

• Ingénieur Civil Architecte, diplômé de l’Université de Liège en 1976, Gérant de ARCHITECTURE ALAIN

DIRIX SCPRL.

• Membre de la Commission Royale des Monuments, Sites et Fouilles, depuis 1992, Chambre régionale,

Section Monuments.

ACTIVITÉS D’ENSEIGNEMENT

• 1990 . 2001 : Architecture & Techniques d’Architecture : Faculté des Sciences Appliquées de l’Université

de Liège.

• 1994 . 1995 : Composition Architectonique – Projets (2AR) : Faculté des Sciences Appliquées de

l’Université de Liège.

• 1996 . 2016 : Chargé d’enseignement d’architecture à l’Université de Mons : Direction de projets

Ingénieurs Civils Architectes.

• 2008 . 2016 : Chargé d’ennseignement « Méthodologie du projet de restauration » dans le cadre de

MCC.

ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES D’AUTEUR DE PROJET

• Ir Architecte – Collaborateur du C.R.A.U. / U.L.G. • 1975-1978

• Ir Architecte – Collaborateur aux études et réalisations de l’Architecte Charles VANDENHOVE • 1979-

1990

• Ir Architecte en collaboration avec René GREISCH • 1995-1996, Bâtiment B52 Sciences appliquées au

Sart Tilman

• Ir Architecte – Chef de projet en charge des projets d’architecture du L.A.P.T. • 1990-2001, restauration

de la salle académique

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NOMBREUSES RÉALISATIONS, DONT LES PLUS RÉCENTES :

• Restauration et Aménagement du Donjon de Lizin à OUFFET • Bâtiment classé

• Espace Gentry – Rue du Mouton Blanc à LIÈGE

• Restauration de l’Hôtel de Copis, Rue Saint-Étienne à LIÈGE • Bâtiment classé

• Restauration des immeubles 3 & 5, Rue de Bex à LIÈGE • Bâtiments classés

• Restauration de l’Arvô et des Communs de l’Abbaye Saint-Remacle à STAVELOT, Galerie d’art

contemporain TRIANGLE BLEU • Bâtiment classé

• Restauration de l’immeuble Bacot & Cie – Immo Gentry SA, Rue Dartois 42 à LIÈGE . Bâtiment classé

• Restauration de la COMBLEN maison Art Nouveau 33, rue des Augustins à LIÈGE. Bâtiment classé

• Restauration de l’abbaye de la Paix-Dieu • Centre des Métiers du Patrimoine, Rue Paix-Dieu 1b à

Amay • Bâtiments et site classés

• Construction du nouvel hôpital psychiatrique AGORA, Montagne Sainte Walburge à LIÈGE.

• Restauration de l’ancienne brasserie et vide-bouteilles du couvent des Capucins, Montagne Sainte-

Walburge à LIÈGE – Bâtiment classé

• Restauration du Portail des Capucins, Montagne Sainte-Walburge à LIÈGE – Bâtiment classé

• Construction du nouvel hôpital du Valdor et restauration du bâtiment principal du XIXe s. « ISoSL – Site

Valdor » à LIÈGE

• Transformation de la MRS « LES TOURNESOLS » – Site Valdor à LIÈGE

• Valorisation urbaine des quartiers historiques de la ville de MONS [En collaboration avec ARCADUS]

• Valorisation urbaine et aménagement de la Grand’Place de la ville de MONS [En collaboration avec

ARCADUS]

• Requalification du Site du Val-Benoit à LIÈGE, Abords et bâtiments modernistes (Génie Civil – Chimie

Métallurgie – Centrale Chaufferie

[En association momentanée avec Baumans-Deffet & BELEMAIRE]

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RÉALISATIONS PRIMÉES

Espace Gentry . Salon de coiffure • Liège . 1992 . Prix de l’Urbanisme de la Ville de Liège, Prix du jury 1992.

Restauration & réaffectation de la Cour des Prébendiers • Liège . Prix de l’urbanisme de la Ville de liège .

Mention Patrimoine . 1998 .

Maison Bacot & Cie – Gentry • Liège . 2004 . Urbanisme de la Ville de Liège, Prix du Patrimoine, Prix de la

réhabilitaion d’immeuble, Prix du public, 2005.

Construction du nouvel hôpital du Valdor • Liège . Restauration & réaffectation des ailes conservées, Prix de

l’urbanisme de la Ville, 2007.

Intégration d’ateliers contemporains dans l’ancienne abbaye de la Paix-Dieu, IPW • Amay – BIENNALE

D’ARCHITECTURE DE WALLONIE 2010 GRAND PRIX D’ARCHITECTURE DE WALLONIE – Catégorie 3 –

Lieux de travail.

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

AlAin dirix

La salle académique de l’Université de liège, classée patrimoine exceptionnel, a bénéficié d’une restauration

complète de l’ensemble des décors. La nécessité d’intevenir au préalable sur la structure même de l’édifice

a permis d’intégrer toutes les techniques spéciales requises pour faire de cette salle, datant de 1824, un

modèle de confort et de techniques de communication dignes du XXIe siècle.

Ainsi, toutes les techniques ont été renouvelées en se fondant principalement à l’arrière des décors, tant le

chauffage et la ventilation que les techniques d’éclairage, l’électricité et les techniques d’audio visuel.

De plus, le confort a été amélioré par l’installation de nouveaux sièges et la création d’un mobilier

contemporain spécifique, fonctionnel et esthétique.

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

BArBArA VAN DER WEE Architecte, RLICC KU Leuven

filip DESCAMPIngénieur-architecte

Daidalos-Peutz, VUB

lA VENTIlATION NATUREllE ORIGINEllE ET lA VENTIlATION ACTUEllE DE l’hôTEl VAN EETVElDE DE VICTOR hORTA (BRUxEllEs – 1895-1901)

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 36

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 37

JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

JereMy BrAkel

Ingénieur civil architecte (Faculté Polytechnique de Mons – diplômé en 2006)

Ingénieur généraliste (École Centrale de Lille – diplômé en 2006)

Coordinateur sécurité et santé niveau B (formation AIFC)

ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES :

Collaborateur indépendant au sein du Bureau Metzger et Associés Architecture – Ma² [08.2006>01.2010]

Collaborateur au sein de Vermillon, Bureau d’architecture, jardins et paysages [01.2005>01.2010]

Gérant de la SPRL Architectures Parallèles, [01.2010>à ce jour]

Sélection de divers projets :

Beffroi de Gembloux // Ville de Gembloux > Mise en valeur et en lumière // Culturel

Église Saint-Henri // Fabrique d’église St Henri > Restauration // Lieux de culte

Wafelaerts 53 // Institut Dalcroze > Restauration // Culturel

Château de Trois Fontaines // SPRB > Restauration // Culturel

Ferme Hof Ten Berg // Montessori > Restauration et réhabilitation // Scolaire

Hôtel de Flandre // Tetis s.a. > Restauration // Tertiaire

Le Logis – Menuiseries de 199 maisons // SLRB > Restauration // Logements

Le Falstaff // ABinbev > Restauration // Tertiaire

Le Grand Café // Cofinimmo > Reconstitution de la marquise // Tertiaire

Le Cirio // sa CIR > Reconstitution de la marquise et de l’intérieur // Tertiaire

Salons décorés d’un bâtiment historique // BNB > Restauration // Tertiaire

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Église Saints Martin et Adèle // Commune d’Orp-Jauche > Restauration // Lieux de culte

Louvain 38 // BNP Paribas > Restauration des façades // Tertiaire

Park Atrium // BNP Paribas > Restauration des façades // Tertiaire

Rue Marché aux Herbes 99 // Gesticonseil > Restauration // Commerce

Rue Marché aux Fromages 22 // Immo Van Erp > Restauration // Commerce

Rue au Beurre 28-30-32 // J. De Four > Restauration // Commerce

Rue Marché aux Herbes 9-11 // Gesticonseil > Restauration // Commerce

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

JereMy BRAKEL

lA VENTIlATION NATUREllE DANs UN PROjET D’ANTOINE POMPE

Auteur :

Brakel Jeremy

ABstrAct :

Analyse du système de ventilation mis en place par Antoine Pompe dans son projet emblématique : La

clinique orthopédique du docteur Van Neck, et plus particulièrement des 6 cheminées de ventilation rythmant

la façade principale.

Mise en perspective des débits théoriques, des normes actuelles et de l’évolution du programme intégré au

bâtiment.

Mots-clés :

Antoine Pompe

Clinique

Système de ventilation

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lA VENTIlATION NATUREllE DANs UN PROjET D’ANTOINE POMPE

Bref historiQue :

Antoine Pompe (1873-1980)

Fils d’un modeste artisan-bijoutier bruxellois, Antoine Pompe fait ses études à l’Académie royale des beaux-

arts de Bruxelles avant de suivre une formation de dessin à la Kunstgewerbeschule de Munich.

Ses excellentes qualités de dessinateur lui valent une certaine notoriété, et des architectes de renom ont

fréquemment recours à lui.

Lorsqu’il revient à Bruxelles, il travaille comme dessinateur pour plusieurs architectes, dont Georges Hobé

et Victor Horta pour qui il trace les plans du pavillon du Congo pour l’Exposition universelle de 1900 à Paris

et auprès duquel il assiste au développement et au triomphe de l’Art nouveau qui vient de débarrasser

l’architecture belge de l’éclectisme pasticheur hérité du XIXe siècle.

Sa carrière d’architecte commence très tard (à l’âge de 35 ans) en tant qu’assistant de l’architecte Adhémar

Lener qui vient de remporter le concours organisé par la société « Les Grands Hôtels Belges S.A. » pour la

construction d’un hôtel de luxe à la place Rogier : le Palace Hôtel.

Et ce n’est qu’à 37 ans qu’il construit sa première œuvre personnelle, la clinique du Dr Van Neck qui

héberge aujourd’hui et ce, depuis 1978, l’Institut de Rythmique Jaques-Dalcroze de Belgique.

Il pratiquera un art fonctionnel, tout en recherchant le parfait équilibre entre commodité et esthétique. L’objet

doit être fonctionnel avant d’être décoratif, mais pas non plus complètement « nu » !

L’ancienne clinique du docteur Van Neck

L’ancienne clinique orthopédique est le résultat de la rencontre, dans une salle de gymnastique, entre un

jeune étudiant en médecine, Maurice Van Neck et un architecte aux idées révolutionnaires, Antoine Pompe.

Ce dernier séduit le jeune étudiant par ses propos enthousiastes et innovants et repart avec la promesse

de se voir confier la construction d’une clinique privée après l’obtention du diplôme du jeune médecin. Cette

occasion se présente en 1910 et Pompe va la saisir tout en respectant sa parole.

La particularité de cet édifice réside dans l’usage et la visibilité de matériaux nouveaux (linteaux métalliques,

briques issues de la fabrication industrielle, l’usage de briques de verre) mais également la présence

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d’éléments techniques assurant la ventilation naturelle dans la composition même de la façade, dont

l’architecture, au final, constitue une transition entre l’éclectisme (ou l’architecture plus traditionnelle du début

XXème) et les débuts du modernisme.

Ce projet fait écho aux théories hygiénistes (développement de la médecine) de la fin du 19e siècle et qui

ont eu, petit à petit, comme conséquence l’intégration de diverses techniques dont l’alimentation en eau,

l’égouttage, l’électricité, la ventilation…

Elles ont également une dimension sociale car elles sont appliquées pour l’ensemble des citoyens de la

ville et visent à offrir, même au plus démunis, des conditions de vie salubre, de l’air et de la lumière. Des

architectes engagés, comme Pompe, se feront un devoir de les appliquer au travers leurs conceptions

architecturales.

Le programme de la clinique Van Neck est double, en ce sens que la clinique privée accueille à la fois un

établissement médical et une habitation. Si la distribution des pièces suit une certaine logique de division

clinique/habitation, c’est un peu moins le cas pour les circulations (croisement des flux publics/privés). Cet

état de fait doit être tempéré par une inconnue, à savoir le mode de vie des habitants et leur implication dans

l’activité médicale de la clinique (l’épouse du docteur participait vraisemblablement à l’activité de son mari...).

La clinique a subi quelques transformations suite à l’évolution du programme :

• 1910-1961 : clinique orthopédique

• 1961-1983 : bureaux

• 1978 à aujourd’hui : Institut de Rythmique Jaques Dalcroze

La façade du bâtiment a fait l’objet d’un classement le 7 décembre 1981 et une procédure de classement de

l’entièreté du bâtiment a abouti le 7 mai 2015.

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présentAtion du systèMe Mis en plAce pAr poMpe :

Dans le cadre de cette présentation, nous nous attarderons donc plus spécifiquement sur le système de

ventilation mis en place par Pompe et essentiellement celui qui participe à la composition de la façade à rue.

On retrouve différents éléments :

1. Des grilles extérieures en laiton d’amenées d’air (une cheminée sur deux, les plus hautes)

2. Des grilles intérieures d’extraction (réglables) = OER

3. Des grilles intérieures d’amenée d’air réchauffé par les radiateurs

4. Des cheminées d’extraction avec couvre-cheminée

Ce système de ventilation est donc porches du système A (amenée et évacuation d’air naturelles) comme

nous le définissons aujourd’hui.

3

1

2

2

3

3

4

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Extrait du Digest édité par le CSTC (La ventilation des habitations)

Photographie architecturesparallèles©2017 : Vue des couvre-cheminée de ventilation en façade à rue, le projet de restauration prévoit de reconstituer leur hauteur d’origine (ce qui permettra également de retrouver les débits d’origine).

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À gauche photographie issue du TFE de Anne-Sophie Mahauxs© : grilles d’alimentation basse des cheminées de ventilation en façade à rue.

À droite photographie architecturesparallèless©2017 : Vue extérieure des grilles d’alimentation sous les bow-windows débouchant derrière les radiateurs.

Photographie architecturesparallèless©2017 : Vue des OER (ouvertures d’évacuation réglables).

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Photographie architecturesparallèless©2017 : implantation des OER (ouvertures d’évacuation réglables) en hauteur dans les pièces (l’air vicié plus chaud étant plus léger se retrouve en partie haute des pièces).

Photographie architecturesparallèless©2017 : implantation des alimentations d’air frais derrière les radiateurs (associés phénomènes convectifs des pièces).

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Photographie architecturesparallèless©2017 : vue d’autres type de grille d’évacuation en caves

Photographie architecturesparallèless©2017 : vue d’autres type de grille d’évacuation (avec problème d’infiltration d’eau)

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VérificAtion du diMensionneMent oriGinel (déBits théoriQue) :

L’implantation des cheminées est importante, idéalement placées au niveau du faîtage et sur le versant

opposé aux vents dominants. C’est exactement ce qu’Antoine Pompe a appliqué pour les cheminées de

ventilation de la clinique.

Ci-dessus, la coupe extraite du dossier de demande de permis de 1910. On constate l’implantation des conduits au niveau du faîtage et sur le pan de toiture opposé aux vents dominants, favorisant ainsi le tirage.

FAITAGE

VENTS DOMINANTS

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Ci-dessus, le plan du grenier extrait du dossier de demande de permis de 1910. On constate la numérotation

des conduits de ventilation.

En résumé voici la répartition des bouches de ventilation selon la nomenclature de Pompe :

A : Buanderie K : Ventilation cuisineB : Bureau L : Fumées cuisineC : Buanderie M : Refuge (hall de nuit)D : Chaufferie N : bureau ou salle de gymnastiqueE : Salle de Gymnastique O : chambreF : Refuge (hall de nuit) P : chambreG : Salle de radio Q : salle de gymnastiqueH : Chaufferie R : chambreI : Cave à provision S : salle de gymnastiqueJ : Douches T : Refuge (grenier)

En rouge les conduits étudiés dans le cadre de la restauration de la façade et de la présente étude.

NB pour les bâtiments arrières des conduits de ventilation sont également présents mais non numérotés

par A. Pompe.

OP

QR

S

T

ABC GD HE IF J

K L

M

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Qu’en est-il des débits théoriques que l’on pourrait attendre de ces dispositifs rythmant la façade (bouches

de ventilation N à S) ?

Le débit d’air déplacé par tirage thermique s’exprime par l’équation suivante :

Q = C S (2 g h (Ti – To) / Ti)^0,5

où :

Q = débit d’air déplacé par tirage thermique, m³/s

S = surface du flux, m²

C = coefficient de décharge (ordinairement de 0,65 à

0,70)

g = accélération de la pesanteur, 9,81 m/s2

h = hauteur ou distance, m

To = température extérieure, en K

Ti = température intérieure, en K

Pour un conduit de façade :

S = 6cm x 29cm = 0,0174m2

C = 0,675 (valeur moyenne)

h = variable selon les pièces

Ti = 20°C (hypothèse de température moyenne) = 293,15 K

To = -10°C (en hiver) = 263,15 K

Le tirage hivernal théorique (To = -10°C) obtenu en fonction des pièces :

1er étage – salle de gymnastique de 57 m2 (deux grilles*) : 0,1038m3/s soit 747,503m3/h

2e étage – chambre à coucher de 13m2 (une grille par chambre) : 0,0535m3/s soit 192,595m3/h

NB selon la formule, le tirage estival a tendance à fortement diminuer (températures extérieure et intérieure

proches), mais la formule ne tient pas compte des phénomènes de tirage liés aux vents et aux différences

de pression atmosphérique. Le fait que certaines cheminées soient munies d’une grille de tirage en partie

basse (dans la plinthe de façade) améliore également le tirage de la cheminée.

* pour la cheminée N nous n’avons à ce stade pas encore retrouvé la bouche à ouverture réglable, ces

recherches s’effectueront lors des travaux de restauration prévu en 2019. Il est fort à parier que celle-ci

alimentait plutôt la salle de gymnastique au 1er étage que le rez ou le 2e étage. Si tel est le cas le débit

théorique serait donc encore plus important.

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Mise en perspectiVe AVec les norMes Actuelles :

À l’heure actuelle, on pourrait, pour faciliter l’analyse, généraliser les besoins actuels en ventilation à 3,6m3/h

et ce, par m2 carré de surface au sol.

Par contre, pour les salles de gym on table plutôt sur 25m3/h par sportif et 22m3/h par spectateur.

Pour le cas étudié :

La salle de gymnastique du premier étage devrait offrir un débit de ventilation de 205 m3/h (3,6m3/h) avec

la méthode des 3,6m3/h.m2. Ce qui donne un taux d’occupation de +/- 8 personnes seulement, cela semble

peu pour l’affectation envisagée.

On devrait donc plutôt opter pour un calcul plus fin, à savoir par occupation : par exemple 12 patients + 2

infirmières + 1 docteur => 366 m3/h.

Les chambres de 13 m2 nécessiteraient quant à elles un débit de 47 m3/h, selon la méthode des 3,6m3/h.m2.

Les débits théoriques (hivernaux) semblent tout à fait suffire à répondre aux normes actuelles.

Il y a tout de même lieu de garder un regard critique par rapport à ces résultats. En effet, il serait intéressant

de prévoir une étude plus complète, in situ, avec un monitoring (pose d’anémomètres et de sondes de

températures) de ces conduits permettant de vérifier l’évolution des débits par rapport aux saisons, aux

conditions climatiques extérieures et aux consignes de températures actuelles. Pour pouvoir réellement

conclure quant à l’efficacité de ces éléments architecturaux.

Une endoscopie sera également prévue dans le cadre des travaux pour vérifier l’état des conduits

(poussières, obstructions, dégradations...).

norMes et AffectAtions :

Si aujourd’hui des normes imposent certains débits en fonction de l’usage des espaces, il faut également

s’interroger sur l’affectation envisagée des bâtiments existants !

Pour chaque projet il y a donc lieu de tenir compte des éléments techniques existants, de connaître

l’évolution des pièces, des volumes par rapport aux usages d’origine.

Si à l’origine, les techniques (débits de ventilation dans le cas qui nous occupe) semblent suffire, ce n’est

peut-être plus le cas aujourd’hui au vu des usages que l’on fait des espaces…

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Dans le cas de l’Institut Dalcroze, au deuxième étage on ne retrouve plus trois chambres de 13 m2 mais un

seul espace servant de classe. La surface correspond au rassemblement des 3 chambres, ce qui ne devrait

donc pas avoir d’impact sur la ventilation, même si une salle de cours nécessite plus de ventilation qu’une

chambre (22m3/h par personne, pour une occupation de +/- 15 personnes : 330m3/h).

Au premier étage, la salle de gymnastique d’origine est devenue une salle de danse (la fonction est donc

proche de celle d’origine) mais elle a été réduite (les douches situées à l’arrière ont été supprimées ce

local agrandi). Ce qui a pour effet de perdre la bouche de ventilation E au profit de la salle agrandie à

l’arrière (ancienne douche). Là encore la fonction envisagée devrait correspondre aux techniques en place

(moyennant vérification in situ des débits théoriques).

conclusions :

Étant donné que les cheminées de ventilation imaginées par A. Pompe fournissent des débits intéressants il

y a lieu de :

• Conserver les éléments qui subsistent

• Reconstituer les éléments disparus dans leur état originel

• De bien adapter la fonction des salles à ventiler si nécessaire (avant d’envisager des compléments

techniques)

Par ailleurs, le génie d’Antoine Pompe, sera de faire participer ces éléments techniques à la composition

même de la façade principale !

Les avantages de ces systèmes de type A sont multiples :

• En rénovation, ils sont souvent présents, le coût est donc inférieur à l’installation d’une système de

ventilation type B,C ou D, il s’agit éventuellement de travaux de remise en fonction (réouverture de grille,

entretien…)

• Ils n’engendrent aucun frais de fonctionnement (électricité) et l’entretien est plus facile qu’un système de

ventilation mécanisé (moins de coudes, ou d’obstacles)

• Pas de nuisance acoustique liée à une motorisation

Les inconvénients :

• Le système demande une régulation manuelle des besoins

Les débits diminuent quand les températures intérieures et extérieures sont proches

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Cette analyse permet aussi de mettre en lumière certaines dérives en termes de système de ventilation

mécanisé à mettre en place lorsque l’on souhaite répondre aux normes ou aux performances énergétiques

des bâtiments.

Il est donc primordial que les bureaux d’études en techniques spéciales aient connaissance et tiennent

compte des techniques existantes et de leur fonctionnement pour que ces éléments ne soient pas

perturbés ou ne mettent pas à mal le fonctionnement des nouvelles installations envisagées ou nécessaires

(refoulement, pertes de charge, transferts ou courants d’air indésirables...).

À l’heure actuelle, certains projets de nouvelle construction réintègrent des systèmes de ventilation de type

A, mais ils restent marginaux à cause des difficultés à les intégrer dans les logiciels de PEB.

En effet, dans la plupart des cas, les logiciels ne tiennent pas compte des consommations électriques des

appareils de ventilation mécanisée...

Il y aurait donc lieu de mieux adapter les outils et la règlementation pour favoriser la conservation du

patrimoine technique existant et minimiser l’impact des équipements contemporains !

BiBlioGrAphie :

• ANTOINE POMPE, immeubles réalisés dans la Région de Bruxelles-Capitale – étude réalisée les AAM

pour la CRMS, auteurs : Éric Hennaut – 2009-2010

• Cas de restauration : L’institut de Rythmique Jaques Dalcroze situé rue Wafelaerts, 53 à 1060

Bruxelles – TFE réalisé par Anne-Sophie Mahaux – Promotteurs : Françoise Duperroy et Michel

Provost – UCL 2014-2015

• Natural Ventilation – Andy Walker – National Renewable Energy Laboratory – 2016

• CSTC-digest n°7 « La ventilation des habitations » – 1999

• AAM – dossier reprenant les plans d’autorisation de bâtir de 1910

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

frAncis MetZGerArchitecte

Metzger et Associés Architecture

Responsable académique de l’Exécutive

Master en Patrimoine architectural ULB-VUB

Site internet : www.ma2.be

Je suis un architecte éclectique. Partir aujourd’hui d’une page blanche ou partir de pages jadis rédigées,

parfois intactes, altérées ou effacées, les architectes se spécialisent la plupart du temps dans l’une ou

l’autre écriture. Rarement dans les deux. Par gourmandise ou plutôt par amour de l’architecture, je me

délecte des deux entreprises. Elles sont semblables, seuls y diffèrent les paysages et visages dans lesquels

s’insérer, qu’il revient de compléter. À partir de rien ou de fragments existants, tenter de (re)constituer un tout

cohérent, (ré)inventer une histoire homogène…

Francis Metzger, 2009.

Architecte, Francis Metzger se partage entre des projets de restauration de bâtiments remarquables et des

constructions contemporaines. Il anime l’atelier Ma² Project, composé d’une vingtaine de collaborateurs.

Parmi les projets les plus marquants, au niveau restauration il faut mentionner la transformation de la

maison Delune, avenue Franklin Roosevelt à Bruxelles, la maison Autrique de Victor Horta à Schaerbeek, la

restauration de la bibliothèque Solvay, la villa Empain. Actuellement, il restaure, à Bruxelles, l’hôtel Astoria,

l’église royale Notre Dame de Laeken, la Gare Centrale de Bruxelles et depuis peu le Palais de Justice de

Bruxelles et l’intérieur de la maison Saint Cyr de Gustave Strauven. Au niveau architecture contemporaine,

parmi les projets les plus marquants il faut mentionner le complexe Kinetix, le théâtre de la Balsamine ou la

réalisation sur le campus Érasme de la Haute École Libre de Bruxelles Ilya Prigogine, couplée à l’Institut des

Sciences de la Motricité de l’Université Libre de Bruxelles.

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Ce travail de praticien a permis à Francis Metzger d’obtenir de nombreux prix et reconnaissances diverses

dont la notoriété professionnelle par arrêté du gouvernement le 26 juillet 1995. Il obtient le prix de la biennale

internationale d’architecture de Sao Paulo en 2003 et au Costa Rica en 2004. À trois reprises, on lui décerne

le prix du patrimoine culturel de l’union européenne Europa Nostra » dont le dernier date de 2012.

Francis Metzger est également impliqué depuis plusieurs années dans le milieu de l’enseignement de

l’architecture. Après des débuts en tant qu’enseignant en 1991, il devient successivement professeur en

1995, directeur adjoint à l’I.S.A. Victor Horta en 2008. En 2011, lors de la fusion de l’I.S.A. La Cambre et

l’I.S.A. Victor Horta pour devenir la faculté d’architecture de l’Université Libre de Bruxelles, Francis Metzger

est nommé premier Doyen de la nouvelle institution. Il assure aujourd’hui la vice-présidence de l’Ordre

Francophone et Germanophone Cfg-OA.

Sur le plan international, Francis Metzger assure de nombreuses conférences et missions à l’étranger.

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

frAncis MetZGer

lA REsTAURATION DE l’AEGIDIUM ET DEs sEs lUMIèREs (sAINT-GIllEs-lEz-BRUxEllEs – 1905)

ABstrAct

Il n’existe que bien peu de choses concernant l’histoire de ce lieu fascinant de la commune bruxelloise

de Saint-Gilles, aujourd’hui connu sous le nom d’Aegidium. Il s’agit d’un bâtiment complexe qui a subi

différentes campagnes de rénovation au fil du temps qui ont transformé, adapté, altéré le Diamant Palace

pour devenir successivement le Panthéon Palace puis l’Aegidium.

Ce complexe a été un lieu de rassemblement, un lieu de fêtes et de spectacles ancré dans la mémoire

collective. D’un point de vue architectural, l’Aegidium est exceptionnel pour les techniques variées qu’il

rassemble pour former ses étonnants décors éclectiques ponctués d’ampoules et de miroirs. Il constitue un

témoin de l’architecture éclectique du début du XXe siècle. Il représente un monument unique à Bruxelles. Le

chantier de restauration est en cours d’exécution.

Mots-clés

Architecture éclectique

Aegidium

Décors byzantins

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résuMé de lA coMMunicAtion

lE DIAMANT-PAlACE

Méconnu et insoupçonné depuis le Parvis de St-Gilles, l’ancien Diamant-Palace, actuel Aegidium, constitue

un incroyable ensemble architectural éclectique de 4700m2. La construction, attribuée à l’architecte

Guillaume Segers, a été érigée en 1905 pour un particulier soucieux d’offrir un lieu de sortie à la bourgeoisie

du Sud de Bruxelles. Ainsi, l’Aegidium déploie deux grandes salles, la salle mauresque et la salle Louis XV

ainsi qu’un ensemble d’autres espaces tels que le couloir d’entrée, le jardin d’hiver, la tabagie, la cage

d’escalier monumental dont les décors et les volumétries sont tout aussi riches que variées.

D’ailleurs, lors de son ouverture le 27 décembre 1906, la presse de l’époque ne tarit pas d’éloges. Elle se

fait l’écho d’« une véritable stupéfaction pour la foule nombreuse des invités (...) Rien de plus féerique, de

plus éblouissant que cette salle merveilleusement décorée, éclairée à profusion, formant un décor de rêve.

Les cris d’admiration partaient sans cesse, et les coeurs des Saint-Gillois ont battu d’allégresse, car pas

une commune de l’agglomération ne possède un local pareil ». Sans équivoque, l’Aegidium fait partie du

patrimoine majeur belge dont le classement en tant que Monument s’est confirmé dès 2006.

Fig.1

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un lieu, un proGrAMMe.

Depuis 2013, le bureau MA2 est en charge du projet de rénovation et de restauration du complexe Aegidium.

L’enjeu d’un tel projet est double.

Le premier est la mise en valeur du bâtiment en tant que patrimoine monumental. En dehors de l’intérêt

certain que présentent les salles Louis XV, mauresque et la cage d’escalier, le rez-de-chaussée est

également d’une grande richesse au niveau de sa décoration même si celle-ci a davantage souffert du

temps et des différentes occupations qui se sont succédés. Il est essentiel d’intervenir pour les préserver et

retrouver une cohérence et une lisibilité aujourd’hui très altérées.

Le second est l’intégration de la programmation souhaitée par le maître de l’ouvrage. L’objectif de Cohabs

et Alphastone, actuels propriétaires, est de rendre sa fonction d’origine à l’Aegidium qui autrefois était un

lieu de fêtes et de spectacles, de rassemblement pour les Saint-Gillois et Bruxellois. Il s’agit donc de créer

un véritable laboratoire urbain dans la prolongation du Parvis de St-Gilles en offrant des activités telles que

des pièces de théâtre, des conférences, des expositions, des concerts. La rénovation implique la prise en

compte des exigences actuelles en termes d’acoustique, d’incendie, d’isolation et de techniques spéciales.

Il est primordial que ces deux aspects soient intégrés de manière complémentaire.

Fig.2 Fig.3

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 58

lA MéthodoloGie de restAurAtion et de rénoVAtion.

Lorsque l’équipe Ma2 entre pour la première fois dans le bâtiment, l’éclairage d’époque a disparu, les décors

anciens ont été le plus souvent recouverts, la salle de bal Louis XV a été divisée à mi-hauteur par une dalle

de béton. Même si certaines salles se trouvent dans un relativement bon état de conservation, d’autres ne

disposent que de peu de fragments intacts. Après avoir réalisé deux campagnes de fouilles archéologiques,

il apparait qu’il reste assez de données pour reconstituer le pristin état et rendre au lieu son identité

première, exubérante.

En vue d’y parvenir, de nombreuses études préalables ont été menées dont notamment celle sur l’éclairage

d’origine.

En effet, alors qu’en 1906, l’électricité fait une apparition parcimonieuse dans les foyers, les visiteurs en

découvrant le Diamant-Palace font face à des décors féériques, éblouissants ponctués d’ampoules. La

presse relate entre autres la présence de 5500 ampoules dans la salle mauresque.

Aujourd’hui, il ne reste plus une ampoule dans l’Aegidium et le réseau électrique est inutilisable. L’option

n’est pas, ne peut pas être de reconstituer l’éclairage à l’identique. La question est : comment tirer parti de la

modernité pour recréer une sensation d’éclairage qui réponde aux normes et au confort, et se décline dans

les niveaux de perceptions sensorielles actuelles ? Comment faire exister aujourd’hui une vibration, une

chaleur d’atmosphère, qui trouble le visiteur, tout autrement qu’en 1906 ?

Fig.4 Fig.5

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 59

En collaboration avec l’entreprise TSPO, le bureau MA2 a réalisé une étude spécifique sur l’éclairage.

L’objectif étant de proposer une solution alternative d’éclairage capable de répondre aux normes et aux

attentes actuelles en termes de consommation d’énergie, de puissance et de température de couleur.

L’ampoule Edison à filament non spiralé (42W) définie comme étant la référence a été placée en parallèle

d’ampoules Led constituées de diodes jaunes, rouges et/ou blanches.

Plusieurs simulations ont été réalisées en modifiant le niveau de l’intensité lumineuse des ampoules. Les

deux prototypes Led, dont les diodes jaune/blanc et rouge/blanc ont été combinés, donnent des résultats

concluants se rapprochant de l’éclairage produit par l’ampoule Edison d’origine.

Sur base de cette première étape suivront des essais avec des prototypes grandeur nature réalisés in

situ. De plus, des investigations complémentaires devront être menées sur la manière d’installer le nouvel

appareillage électrique et en particulier de reloger les culots d’origine dans les décors classés.

La totalité des études menées jusqu’à ce jour constitue la base permettant à l’Aegidium de retrouver ses

atouts et d’apparaitre comme si cela avait toujours été.

Fig.6

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 60

Fig.7

léGende des illustrAtions

Fig. 1 – Vue de la cage d’escalier monumentale © Marie-Françoise Plissart

Fig. 2 – Salle mauresque © Marie-Françoise Plissart

Fig. 3 – Salle mauresque © Marie-Françoise Plissart

Fig. 4 – Couloir d’entrée © Marie-Françoise Plissart

Fig. 5 – Couloir d’entrée © Marie-Françoise Plissart

Fig. 6 – Salle mauresque © Marie-Françoise Plissart

Fig. 7 – Étude préalable pour l’éclairage réalise par TSPO

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

philippe kessels

Formation : 2008 Ingénieur civil architecte – Université de Liège

2010 Formation dans le cadre de la PEB

2012 Certificat universitaire en performance énergétique et environnementale des

constructions

2017 Formation dans le cadre des études de faisabilité

Fonction : Ingénieur civil architecte collaborateur et chef de projets

cursus professionnel :

2008-2009 Architecte stagiaire d’Architectes Associés s.a.

2010 Architecte collaborateur puis responsable de projet au sein de Architectes Associés s.a. et

Techniques Générales et Infrastructures s.a.

expériences professionnelles (extrAits) :

Restauration :

Ville de Liège : Agrandissement, restauration et remise aux normes du Théâtre Royal de Liège (Opéra

Royal de Wallonie). Projet réalisé en association momentanée A2RC et Origin.

Commune de Soumagne : Aménagement des locaux de l’ancienne coopérative qui accueilleront les

services communaux. Mise aux normes et modernisation du Centre Culturel.

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Soins de santé :

Centre Hospitalier Régional de la Citadelle à Liège : Modernisation, mise aux normes et agrandissement

de divers services et unités de soins, Construction d’un service de radiothérapie.

Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola à Bruxelles : Réaménagement, remise aux normes et

agrandissement de l’ensemble de l’hôpital par phases (23.250 m²).

CHU Brugmann à Bruxelles : Études de techniques spéciales pour les extensions et rénovation des

bâtiments du site,

Autres :

Conservatoire de Namur – Espace Rogier : Construction d’un conservatoire et d’une salle de spectacle.

Surface 5.915 m²

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

yVes JAcQues

Formation : 1977 Ingénieur civil architecte – Université de Liège

1983 Certificat en physique du bâtiment – Université de Liège

Fonction : Ingénieur civil architecte Administrateur de AA sa et TGI

cursus professionnel :

1977-1978 Architectes stagiaire au bureau des architectes Barbason – Brévers

1982 Fondateur d’Architectes Associés s.a.

1992 Fondateur de Techniques Générales et Infrastructures S.A.

1998 Membre de la Chambre Provinciale de la Commission des Monuments Sites et Fouilles de

Liège

expériences professionnelles (extrAits) :

Restauration :

Ville de Liège : Agrandissement, restauration et remise aux normes du Théâtre Royal de Liège (Opéra

Royal de Wallonie). Projet réalisé en association momentanée A2RC et Origin.

Cathédrale Saint Paul à Liège : Restauration complète de l’édifice – monument classé – patrimoine majeur

de Wallonie.

Église Sainte Croix à Liège : Restauration globale de l’édifice et affectation d’une double fonction culturelle

œcuménique et culturelle.

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Soins de santé :

Centre Hospitalier Régional de la Citadelle à Liège : Modernisation, mise aux normes et agrandissement

de divers services et unités de soins, Construction d’un service de radiothérapie.

Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola à Bruxelles : Réaménagement, remise aux normes et

agrandissement de l’ensemble de l’hôpital par phases (23.250 m²).

CHU Brugmann à Bruxelles : Études de techniques spéciales pour les extensions et rénovation des

bâtiments du site,

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 65

JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

yVes JACQUES philippe KESSELS

ThéâTRE DE lIèGE – REsTAURATION ET ExTENsION DE l’OPéRA ROyAl DE WAllONIE à lIèGE

L’ORW constitue une institution culturelle et artistique majeure dont la renommée dépasse de loin nos

frontières.

Le projet conçu par l’architecte J-A Duckers est achevé en 1820, il subit dès 1860 un agrandissement et une

refonte complète de la salle. D’autres interventions vont se succéder jusqu’à la fin du XXe siècle.

Les derniers travaux concernaient la restauration et la rénovation de cet écrin prestigieux et en la réfection

globale des techniques de scène et de scénographie. Le « nouvel » Opéra intègre une salle de répétition,

des bureaux pour le personnel et des loges modernisées pour l’accueil des artistes.

Lieu : Liège, Belgique

Client : Ville de Liège

Auteurs de projet : A.2.R.C. – Architectes Associés SA – Origin – TGI

Conception : 2005-2010

Chantier : 2010-2012

Surface : 11.850 m²

Budget : 28.250.000 €

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l’INTéGRATION DEs TEChNIQUEs DANs lA REsTAURATION DE l’OPéRA ROyAl DE WAllONIE (lIèGE 1820 – 2012).

le proJet d’extension du théâtre (1)

Situé au cœur de la Ville, l’ORW constitue une institution culturelle et artistique majeure du patrimoine

liégeois, dont la renommée dépasse de loin nos frontières. Les travaux concernaient la restauration/

rénovation de cet écrin prestigieux en ce compris la réfection globale des techniques spéciales et de

la scénographie.

Afin de choisir une entreprise spécialisée dans ce domaine spécifique et d’avoir la meilleure vision sur le

suivi du chantier, la Ville de Liège a décidé de procéder au lancement de deux marchés distincts. Le premier

concernait les travaux de rénovation et d’agrandissement de l’Opéra.

Le deuxième était relatif aux techniques de scène et de scénographie. Le budget global consacré à ce projet

atteint 26.900.000 €.

Les divers postes du chantier comprenaient notamment l’actualisation du gabarit de la cage de scène

(rehaussée de 4 mètres) et de la machinerie afin d’optimaliser le potentiel scénographique du Théâtre.

La fosse d’orchestre et l’avant-scène ont été redessinées pour améliorer la qualité acoustique à tous les

niveaux de la salle. Les travaux portaient aussi sur le confort des spectateurs (siège, ventilation de la salle,

nouveaux espaces d’accueil, etc…), sur la qualité de l’éclairage, le renouvellement des toitures et des

fenêtres ainsi que la restauration des façades. Le « nouvel » Opéra intègre aussi une salle de répétition aux

dimensions du plateau, des bureaux pour le personnel et des loges modernisées pour l’accueil des artistes.

Au terme de ces importants travaux de rénovation, la Ville de Liège dispose d’un écrin lyrique de niveau

international, apte à séduire même les mélomanes les plus exigeants.

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Le chantier de l’Opéra Royal de Wallonie s’est divisé en deux phases : le renouvellement des

équipements relatifs à la scénographie a précédé la restauration de l’édifice. Cette scission du mode

opératoire a été rendue indispensable pour d’évidentes raisons de sécurité ainsi que par l’impossibilité

technique de faire coexister au même endroit des entreprises aux activités si diverses.

lA scénoGrAphie

La machinerie de scène du Théâtre Royal avait été complètement rénovée en 1960. Considérée à

l’époque comme l’une des plus modernes d’Europe. Elle comprenait quatre plateaux de scène à deux

niveaux, mobiles sur une course verticale de plus de 6 mètres, la face supérieure des plateaux du

haut pouvait s’incliner et ils étaient pourvus de trappes d’apparition. Un dispositif mobile permettait aux

artistes d’accéder à chacune de ces trappes. Le plancher de la fosse d’orchestre était lui aussi mobile et

permettait de le remonter jusqu’au niveau de la scène. Le gril était équipé de 56 perches dont 48 manuelles

contrebalancées. À la fin des années 80, la commande des machines inférieures avait été automatisée.

L’éclairage de scène et de la salle comportait 576 circuits de 5kW avec variateurs.

L’outil était arrivé en fin de vie et ne répondait plus aux nécessités actuelles, notamment en matière de

fiabilité et de sécurité.

L’ensemble de la machinerie scénique et de l’électricité de scène sont donc remplacés par des installations

contemporaines relevant la performance et les possibilités de mise en scène et d’accueil du théâtre.

Le rehaussement de la cage de scène permet de placer le grill 4 mètres plus haut, cela a pour conséquence

un meilleur dégagement des décors ainsi qu’une possibilité d’augmenter la hauteur du cadre de scène qui

était limitée par la course du rideau de fer bloquée au niveau de l’ancien gril.

La machinerie des plateaux comprend 4 plateaux supérieurs et 4 plateaux inférieurs, ceux-ci peuvent tous

se déplacer indépendamment les uns des autres. Des trappes d’apparitions sont créées dans les plateaux

supérieurs, et des ascenseurs sécurisés permettent de réaliser des apparitions en tout point du plateau en 3

secondes.

Les planchers des plateaux supérieurs ainsi que de l’avant-scène sont inclinables, ce qui permet de donner

à la scène une pente continue. Le plancher de la fosse d’orchestre est mobile et peut être remonté jusqu’au

niveau de la scène.

Les plateaux sont mus par des vérins mécaniques qui permettent une grande précision des déplacements.

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Des dispositifs de sécurité permettent d’éviter les accidents lors des mouvements des plateaux.

Toute la machinerie supérieure est électrique. Les moteurs et les treuils sont placés dans des locaux situés

sur le gril à cour et jardin. Cette disposition permet d’éliminer le bruit des mécaniques dans le volume de la

scène.

L’ensemble compte 56 équipes, reprenant chacune une charge de 500 kg, soit le double de ce que

pouvaient accueillir les anciennes, elles peuvent en outre se mouvoir à grande vitesse, les mouvements de

chacune étant contrôlables et programmables séparément ou par groupe.

L’ensemble est complété par des enrouleurs de câble permettant d’équiper des perches destinées à recevoir

de l’éclairage scénique.

L’ensemble des circuits d’éclairage scénique est également renouvelé, les circuits de 5 kW restent au

nombre de 576, les variateurs de dernière génération permettent une meilleure gestion des éclairages du

spectacle.

Un réseau informatique complet, permettant la circulation des informations ainsi que la transmission

d’ordres, relie tous les points susceptibles d’accueillir des éléments actifs (récepteurs, automates,

appareillages commandés à distance…).

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La câblerie de distribution du son et de l’image ainsi que le matériel son et image sont également

entièrement renouvelés. Ceci permettra aux utilisateurs du théâtre de bénéficier des derniers progrès faits

ces dernières années dans ces domaines.

Outre la cage de scène, l’équipement de la salle (distribution de la lumière et barres de suspension des

projecteurs ou autres équipements) est entièrement repensé et redessiné pour une meilleure intégration

dans le décor historique. La nouvelle disposition permettra une utilisation plus simple et plus sûre de tous

ces équipements.

Les régies sont également renouvelées. La régie de la salle comportait de nombreuses lacunes, tant du

point de vue de la visibilité que de l’acoustique.

Un nouveau local a été dessiné, permettant aux éclairagistes et ingénieurs du son de travailler dans de

bonnes conditions sans gêner les spectateurs les plus proches.

Enfin, le théâtre va abriter, au dernier étage construit au-dessus de la salle, une salle de répétition qui a les

dimensions du plateau et qui est également équipée pour l’image, le son et la lumière, ceci afin de permettre

des répétitions en conditions proches du spectacle.

La préoccupation des auteurs de projet a été de donner à l’Opéra Royal de Wallonie un outil plus performant

et plus sûr que celui dont il disposait avant les travaux. Cette démarche a mené à une réflexion poussée

des équipes de conception soutenues par les utilisateurs du théâtre, de manière à ne pas manquer l’objectif

fixé de mettre à la disposition des artistes un outil leur permettant de donner le meilleur d’eux-mêmes et de

placer le public dans des conditions idéales pour apprécier ce spectacle complet qu’est l’opéra.

techniQues spéciAles et sécurité

Sécurité des biens et des personnes :

L’ensemble des travaux de rénovation et restauration a été pensé pour apporter d’importantes améliorations

techniques sur le plan de la sécurité incendie, tant au niveau de la prévention, ce qui permet d’anticiper au

mieux tout incident, que de l’évacuation : les chemins d’évacuation sont compartimentés et les structures

existantes de la salle sont protégées du feu. Les locaux de la rehausse ont été quant à eux étudiés

conformément aux dernières normes et arrêtés royaux édités en matière de sécurité.

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Les techniques spéciales :

Depuis de nombreuses années, les installations techniques du théâtre avaient fait l’objet de modifications,

de transformations, de mises aux normes et d’adaptations nécessaires à la poursuite de l’activité. La

restauration du bâtiment a donc nécessité le renouvellement de l’ensemble des installations techniques, les

nouvelles installations devant répondre aux normes actuelles tant au point de vue de la sécurité qu’au point

de vue du confort des utilisateurs et des spectateurs.

Les installations électriques :

La cabine haute tension est mieux ventilée, ce qui va assurer une meilleure tenue des équipements ; elle est

équipée d’un tableau haute-tension dont les fonctions sont motorisées, seul le transformateur – remplacé il y

a peu – a été conservé.

Les câbles des réseaux primaires sont renouvelés et alimentent le tableau général basse tension, facilement

accessible, qui est situé à proximité du principal local technique sous la salle. La technologie du tableau

général est du type « modulaire », ce qui permet une grande facilité de maintenance et une grande sécurité

lors des opérations nécessaires sur le réseau.

L’ensemble des colonnes d’alimentation et des tableaux divisionnaires est cohérent et un schéma clair

permet de comprendre rapidement la hiérarchie et la position ainsi que le cheminement du raccordement de

chaque utilisateur. Toutes les protections sont dimensionnées et hiérarchisées pour limiter les risques en cas

de surcharge ou de court-circuit.

Les éclairages de sécurité sont assurés à partir d’un poste central de batteries, la distribution se faisant par

câbles résistant au feu. Cette installation permet le contrôle permanent du fonctionnement des installations.

De plus, un groupe électrogène assure la continuité de l’alimentation des équipements indispensables

à la sauvegarde des personnes en cas de rupture du réseau durant une évacuation. Sont maintenus en

fonction : un ascenseur et les groupes de désenfumage des cages d’escalier pour permettre l’évacuation

des personnes et maintenir des chemins d’accès en tout point du bâtiment pour les pompiers.

Les circuits d’éclairage sont équipés d’un dispositif permettant un contrôle et une gestion centralisée, ceci

afin de limiter le gaspillage et d’augmenter la durée de vie des sources. Les luminaires historiques (grand

lustre, girandoles, appliques anciennes) sont restaurés, recâblés et équipés de nouvelles sources à basse

consommation d’énergie lorsque c’est possible. Les nouveaux luminaires font appel aux derniers progrès en

matière d’efficacité et de faible consommation énergétique.

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Les réseaux dits « courants-faibles » comprennent :

Un réseau de distribution d’information à haut débit, permettant de distribuer des données, de l’image, du

son, de la téléphonie, des informations ou des commandes.

La détection incendie, qui reçoit un nouveau central permettant de réunir les informations venant des

détecteurs ou d’autres équipements. Les détecteurs sont choisis en fonction de leur destination ; dans les

parties du bâtiment aux décors riches, on utilise une détection « par aspiration » qui permet de rendre les

détecteurs invisibles.

Le contrôle d’accès, qui permet au personnel d’accéder aux locaux qui lui sont réservés et ne permet pas

aux spectateurs de quitter les zones publiques. Ce contrôle permet également de contrôler l’occupation du

bâtiment, de maîtriser des accès différentiés pour les artistes, le personnel administratif, les techniciens et

les livraisons.

Les installations de chauffage et de ventilation :

L’objectif de ces installations est d’assurer le confort du public, des artistes et du personnel tout en ne

gaspillant pas l’énergie. Outre l’amélioration de l’enveloppe du bâtiment du point de vue thermique et

acoustique, les installations de chauffage et de ventilation sont étudiées de manière à utiliser rationnellement

l’énergie. Cette utilisation rationnelle nécessite un contrôle du temps de fonctionnement et de la puissance

des installations, afin d’ajuster au mieux la production à la demande. On économisera également l’énergie

en récupérant la chaleur de l’air renouvelé.

Le combustible est le gaz naturel, de nouvelles chaudières à très haut rendement remplacent les anciennes

beaucoup moins performantes, la cheminée est renouvelée de manière à diminuer les pertes de chaleur.

Les circuits de distributions équipés de pompes peu énergivores et de vannes de réglage sont étudiés de

manière à être les plus courts possibles, ceux-ci doivent présenter un minimum de pertes de charge. Les

tuyauteries sont calorifugées sur tout leur tracé.

La chaleur est distribuée dans les locaux soit par des radiateurs, soit par l’installation de ventilation.

La salle, le grand foyer, le hall principal, les escaliers d’honneur et la nouvelle salle de répétition sont

ventilés, la ventilation assurant également le chauffage et le rafraîchissement de ces locaux. Le froid est

produit par des compresseurs installés dans le local technique principal sous la salle tandis que l’échange

thermique se fait à l’aide d’aéroréfrigérants situés dans la partie supérieure du bâtiment.

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La grande difficulté du projet réside dans le fait qu’il est difficile de concilier l’intégration de nombreux

équipements techniques, souvent volumineux, dans un bâtiment historique aux décors importants. La

nécessité de respecter des normes acoustiques draconiennes impose également une grande attention lors

de l’étude et un grand soin dans la réalisation. Pour assurer le confort des spectateurs, l’air est pulsé dans la

salle à très faible vitesse par les pieds des sièges du parterre et par des bouches disposées de manière à ne

pas provoquer de mouvements d’air gênants. L’installation est conçue et équipée d’une régulation qui peut

être contrôlée et conduite à distance.

Enfin, la détection incendie surveille également ces installations et permet d’agir en cas de présence d’un

feu, de manière à éviter sa propagation.

Les ascenseurs :

Avant sa restauration l’opéra comptait 5 ascenseurs, dont 4 étaient réservés au public. La restauration voit

l’installation de 6 nouvelles machines, toujours 4 réservées au public, une pour permettre les déplacements

dans la scène et la dernière pour assurer les accès des artistes au plateau de scène.

Une importante réflexion a dû être faite pour intégrer les ascenseurs qui donnent accès aux locaux créés au-

dessus de la salle. Le problème était en effet de ne pas déséquilibrer visuellement le bâtiment par la création

de gaines d’ascenseurs qui auraient rompu l’équilibre de la partie historique néoclassique.

La solution proposée est donc d’installer des ascenseurs panoramiques, suspendus à une structure en

béton intégrée dans la façade. Ces ascenseurs permettront une vue sur la ville. Lorsqu’ils ne sont pas

utilisés, ils rejoignent un niveau sous la toiture.

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La conception de ces machines d’exception a nécessité la mise en œuvre de moyens d’études importants.

L’objectif poursuivi étant dans le cas présent d’assurer le transport du public en toute sécurité, et dans de

bonnes conditions de confort quelles que soient les conditions climatiques extérieures. Les cabines sont

donc chauffées ou climatisées selon les besoins. L’ouverture de la gaine dans sa partie supérieure aura

pour conséquence la propagation du son de l’extérieur vers l’intérieur. Pour remédier à cet inconvénient,

les parois de ces gaines sont couvertes de panneaux absorbants acoustiques qui doivent limiter l’entrée

des bruits venant du dehors. Les portes font également l’objet d’une fabrication spéciale afin d’assurer

l’étanchéité à l’air, à l’eau et d’assurer une isolation acoustique convenable.

Deux ascenseurs panoramiques sont installés, l’un côté jardin, l’autre côté cour, l’ascenseur côté jardin est à

grande capacité – 40 personnes – et il permet d’amener des équipements encombrants et pondéreux dans

la salle de répétition.

L’ascenseur côté cour permet l’évacuation des personnes à mobilité réduite, son alimentation électrique

étant secourue par un groupe électrogène.

Les autres machines sont du type « avec machinerie en gaine », ce qui permet de gagner de l’espace au

niveau des cabanons techniques et ainsi de ne pas perturber la lecture du bâtiment néoclassique.

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conclusion

Dans son expression architecturale extérieure, le monument réaffirme l’élégance et la sobriété de ses

lignes néoclassiques d’origine et utilise un vocabulaire résolument contemporain pour sa partie nouvelle;

l’ensemble permet à l’Opéra de retrouver sa position d’édifice culturel majeur au sein de la ville de Liège.

Intérieurement, le rehaussement et la reconstruction complète de la cage de scène donnent l’opportunité

de créer une nouvelle salle de répétition et de prestige, de repenser et de rationaliser les équipements

techniques et d’intégrer les normes contemporaines ; c’est aussi tout l’ensemble des locaux fonctionnels

existants qui sont rénovés en profondeur.

Quant aux espaces intérieurs classés, ils retrouvent, grâce à une restauration aussi respectueuse

qu’ambitieuse, un éclat et une harmonie disparus

les Acteurs du proJet

Dans le cadre de la restauration des bâtiments emblématiques du centre de la ville, dont le Théâtre Royal

classé comme monument en mars 1999 fait partie, la Ville de Liège a décidé en 2003 de lancer le projet

de restauration du théâtre. L’Opéra Royal de Wallonie, utilisateur et occupant des lieux, a été étroitement

associé au projet, depuis la programmation jusqu’à la fin des travaux.

Maître d’Ouvrage : Ville de Liège :

Les travaux ont été subsidiés par l’Union Européenne dans le cadre des financements Feder et par la

Région wallonne.

Association momentanée des auteurs de projet :

A2RC et ORIGIN Architecture et Engineering – Bruxelles

Architectes Associés –Techniques Générales et Infrastructures – Sprimont

Avec la collaboration de :

Pour la stabilité : Bureau d’études Greisch – Liège

Pour l’acoustique : Daniel Commins – Paris

Pour la conception des installations scéniques : Ar-Te – Bruxelles

Pour la coordination sécurité-santé : Génietec – Bastogne

Bureau de contrôle : SECO – Bruxelles

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 75

Les Entreprises désignées pour la réalisation des travaux :

Entreprise générale (par adjudication) : association momentanée Galère – Moury – Wust

Entreprise pour la scénographie (par appel d’offres) : association momentanée Putman – Balteau

Planning du projet :

Démarrage des études : 2005

Démarrage des travaux : Juin 2010

Inauguration au public : Septembre 2012

Bibliographie :

https ://www.liege.be/fr/vie-communale/projet-de-ville/grands-projets/realisations/un-theatre-royal-pour-lopera

Frédéric MARCHESANI (dir.), Le Théâtre de Liège : du Théâtre royal à l’Opéra royal de Wallonie, Namur,

Institut du Patrimoine wallon, 2012.

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 76

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 77

JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

roBin ENGELS Ingénieur-architecte

Associé Origin Architecture & Engineering

Robin Engels (°Genk, 1974) is Burgerlijk Ingenieur-Architect (Katholieke Universiteit Leuven, 1997),

Master in the Conservation of Historical Towns and Buildings (KUL, Raymond Lemaire Centre for

Conservation, 1999) en sinds 2007 werkzaam als projectverantwoordelijke bij het studiebureau ORIGIN

Architecture & Engineering (Brussel). Hij is er verantwoordelijk voor de coördinatie van restauratie- en

herbestemmingsdossiers van onroerend erfgoed in Vlaanderen en Brussel. Hij was onder andere de

projectverantwoordelijke voor de restauratie van het Koninklijk Museum voor Midden-Afrika in Tervuren in het

team rond Stéphane Beel Architecten. Verder is Robin zelfstandig onroerend erfgoed adviseur, bestuurslid

van de Vereniging van Restauratiearchitecten GORDUNA en publiceert regelmatig over onderwerpen uit de

onroerend erfgoedsector.

Robin Engels (°Genk, 1974) est Ingénieur Civil – Architecte (Université Catholique de Louvain, 1997) et

possède un Master in the Conservation of Historical Towns and Buildings (KUL, Centre Raymond Lemaire

pour la Conservation, 1999). Depuis 2007, il est responsable de projet patrimoine au sein du bureau d’étude

ORIGIN Architecture & Engineering à Bruxelles. Il y travaille comme responsable de projet de restauration

et réaffectation du patrimoine en Flandre et à Bruxelles. Il a notamment été le responsable pour le projet de

restauration du Musée Royale d’Afrique Centrale à Tervueren, en association avec l’équipe de Stéphane

Beel Architectes. Il est membre du comité de conseil de l’association des architectes de conservation/

restauration GORDUNA et publie régulièrement sur des sujets concernant le patrimoine.

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 78

JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

roBin ENGELS

lA REsTAURATION DU MUséE ROyAl DE l’AfRIQUE CENTRAlE, INTéGRATION DEs TEChNIQUEs CONTEMPORAINEs. (TERVUREN – 1908)

Le Musée Royal de l’Afrique Centrale à Tervueren a été achevé en 1908 d’après les plans de l’architecte

francais Charles Girault. Le typologie du batiment est celui d’un musée de beaux arts 19e : grandes salles

d’exposition monumentales, décorations somptueuses et des grandes baies et lanterneaux vitrés. Le

bâtiment, inadapté à la présentation contemporaine de l’Afrique Centrale, a été le sujet d’une rénovation

complète et profonde ces dernières années et réouvrira en décembre 2018.

La mise en place d’un conditionnement d’air était une des priorités du maître d’ouvrage de cette renovation,

mais n’est jamais très évident dans un bâtiment classé. Grâce à la créativité de toute l’équipe de projet la

renovation récente a pu répondre aux exigences du Musée. Le bâtiment historique a été muni d’un système

d’équipements techniques assez élaboré sans la mise en péril des valeurs patrimoniales essentielles. De

plus, les interventions realisées dans l’enveloppe du bâti aident à mieux gérer le fonctionnement de ces

systèmes et les consommations énergétiques.

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

pierre HALLOTAssociate Professor University of Liège

educAtion

10/2003 – 09/2005 : University of Liège, Belgium

• Licence in Geographical Sciences – Geomatics – Geometrology

10/2005 – 09/2006 : University of Liège, Belgium

• Master in Geographical Sciences – Applied Geomatics

10/2005 – 04/2012 : University of Liège, Belgium

• PhD in Science

professionAl experience

10/2013 – 12/2013 : University of Liège, Belgium

• Scientific Attaché

• Geomatics Unit – Department of Geography

07/2013 – 09/2014 : The University of Iowa, Iowa – The United States of America

• Post-Doctoral Research Fellow

• Department of Geographical and Sustainable Sciences, University of Iowa

10/2014 – today : University of Liège, Belgium

• Lecturer

• Geomatics Unit, University of Liège

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 80

10/2014 – 09/2016 : University of Liège, Belgium

• Substitute Professor

• Faculty of Architecture, University of Liège

10/2016 – today : University of Liège, Belgium

• Associate Professor

• Faculty of Architecture, University of Liège

expertise And reseArch experience (suMMAry)

Heritage Documentation - Geomatics – Land Survey

• Acquisition – Modelling – Storage – Treatment – Spatial information dissemination

• Lasergrammetry and photogrammetry

• Spatio-temporal identity reasoning

• Geovisualization

AwArds

2005 : Prix Spork

• Best Master thesis – Department of Geography

2013 : Laureate of the Belgian American Educational Foundation, Inc.

• Grant of a one-year post-doctoral research in the United States of America

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 81

JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

pierre HALLOT

UTIlIsATION DEs TEChNOlOGIE D’ACQUIsITION 3D COMME sUPPORT à lA COMPRéhENsION MATéRIEllE DE CERTAINs DéCORs EN PARTANT DU CAs DE l’ORATOIRE DE GERMIGNy-DEs-PRés.

ABstrAct :

L’exploitation des données 3D acquises avec les techniques de lasergrammétrie et photogrammétrie

reste encore peu développé alors que la résolution, la finesse et la qualité des modèles 3D produits par

ces mêmes techniques ne sont plus discutés aujourd’hui. Au travers d’une application collaborative, nous

montrons comment le dialogue entre scientifique et archéologue permets un traitement rapide et novateur

de données 3D tout en faisant gagner un temps considérable aux applications archéologiques. Au-delà

d’applications de recherche, nous montrons également comment des données 3D peuvent être exploitées

via 2 méthodologies simples pour les architectes, historiens de l’art, du bâti ou archéologues.

reMercieMents :

Nous tenons à remercier chaleureusement Line Van Wersch pour ses conseils avisés lors de l’interprétation

archéologique des données 3D. Nous remercions également Florent Poux dont le travail a inspiré une

grande partie de cette présentation.

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 82

coMMunicAtion :

Depuis plusieurs années, plus personne ne questionne l’intérêt de l’utilisation de nouvelles techniques

d’acquisition 3D dans le domaine du patrimoine. Ces technologies principalement basées sur le principe de

la photogrammétrie ou de la lasergrammétrie permettent de collecter un grand nombre de données en un

temps restreint.

L’utilisation et la valorisation de ces données doit encore être amélioré. Bien que la recherche soit fort active

dans ce domaine et que plusieurs procédures soient maintenant en place, il reste encore à sensibiliser et

apprendre les nouvelles compétences nécessaires à leur exploitation à un grand nombre d’architectes,

d’historiens de l’art, d’historiens du bâti et d’archéologues.

Nous constatons déjà de façon quotidienne que ces compétences, incontournable dans ces professions,

sont de plus en plus apprises tant au niveau des pratiques professionnelles que de l’enseignement de ces

mêmes disciplines.

La présentation parcourt plusieurs projets de recherches et plusieurs exemples d’application pour lesquelles

ces deux techniques montrent une grande efficacité par rapport à une identification manuelle des formes

et, ou, matériaux. Nous montrerons finalement que l’acquisition de données au travers de techniques

photogrammétriques simples et de méthodologies accessibles permettent une exploitation aisée pour un

professionnel désireux de documenter des décors architecturaux.

La première recherche présentée fait suite à une collaboration fructueuse entre Line Van Wesrch de

l’Université Libre de Bruxelles et l’Unité de Géomatique de l’Université de Liège. L’étude porte sur la

définition et la classification des tesselles de la voute de l’oratoire carolingien de Germigny-des-Prés en

France. Cette œuvre exceptionnelle du 9e siècle est composée de plus de 100 000 tesselles individuelles.

Le dôme culmine à une hauteur de plus de 5,4m ce qui rends son accessibilité difficile pour de longs relevés

manuels.

L’étude archéologique rends compte de plusieurs questions encore sans réponse, notamment au sujet de

l’origine des tesselles, des différents travaux de restauration... La recherche relative à ces questionnements

pourra évoluer plus facilement lorsque l’identification individuelle de chaque tesselle, de sa localisation, de

sa surface, de sa composition sera réalisée.

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 83

L’inventaire d’une telle surface n’est pas aisée. L’identification manuelle est chronophage, sujette à de

nombreuses erreurs. C’est pour cette raison que nous avons eu recours à l’utilisation conjoint d’un relevé

photogrammétrique et lasergrammétrique de la voute.

Le relevé a eu lieu en plusieurs phases. Premièrement 8 stations de relevé au scanner laser ont été

géoréférencées à l’aide de plus de 1388 points de contrôles. Cette démarche a pour objectif d’assurer

la qualité géométrique de la modélisation 3D. En effet, une erreur au niveau de celle-ci entrainerait

une mauvaise identification des éléments et pourrait conduire à une interprétation entachée d’erreurs.

Afin de contrôler l’ajustement entre les stations de relevé laser, 127 points de contrôles ont étés acquis

classiquement avec une station totale. L’erreur globale moyenne de l’ajustement est inférieure à 2mm. En

plus de ces acquisitions, nous avons réalisé une mesure à grande résolution permettant d’obtenir un nuage

de points avec une densité de plus de 3 points par millimètres. La superficie de la voute calculée sur le

relevé est de 9,38m2.

Lors du relevé lasergrammétrique, nous avons constaté que certains points étaient entachés d’erreur

dues à la traversée de matériaux réfléchissants ou absorbants. Cette propriété sera utilisée par la suite

de la classification. Cette variabilité a nécessité l’utilisation d’un relevé photogrammétrique (dense image

matching) moins sensible aux perturbations matérielles.

Il en résulte un nuage de points coloré beaucoup plus dense, de l’ordre de 30 points/mm2.

Les deux jeux de données ont été assemblés via le calcul de surfaces NURBS (calculée sur les joints de

tesselles uniquement) et un ajustement « Iterative Closest Point » a également été réalisé. L’ajustement

global est significativement bon, avec une variance de 1mm.

Représentation de la distribution des écarts entre les deux modèles 3D acquis de la voute.

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 84

Sur base de données acquises et d’une modélisation tridimensionnelle de l’édifice, nous avons appliqué

plusieurs méthodes de détection automatiques de formes pour identifier les tesselles et une classification

des résultats basés sur une approche sémantique.

La classification supervisée a tenu compte d’un ensemble de descripteurs de formes calculés à partir du

nuage de points. Il s’agit des coordonnées de points, des voxels à plusieurs échelles (il s’agit d’un indice

d’indexation spatiale 3D), de la couleur, de l’intensité laser, de la densité, normales, courbatures...

Parmi ces indices, nous avons également utilisé une carte d’erreur 3D basée sur les différences de positions

observées entre l’acquisition laser et l’acquisition photogrammétrique.

Représentation de l’amplitude de l’erreur entre le scanner laser et la surface NURBS calculée à partir des combinaisons de relevés lasergrammétriques et photogrammétriques.

La détection des tesselles individuelle est alors réalisée via l’utilisation de paramètres de couleurs et de

contiguïté spatiales. Cette approche prend part dans un processus plus général qui vise à réaliser un modèle

de d’information et de représentation de nuages de points intelligent basé sur la sémantique des objets. Lors

de la classification, une injection de connaissance thématique a été réalisée. Ce contrôle de connaissances

permet l’identification des différents matériaux qui composent la voute. Il est important de noter que les

bons résultats de classification sont très dépendant de l’ajout de connaissances thématiques lors de

l’interprétation des paramètres de classification. En effet, la connaissance du terrain est indispensable pour

identifier quels éléments appartiennent à quels matériaux.

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 85

Représentation des résultats obtenus par la segmentation et la classification. En haut à gauche, le nuage original, en haut à droite, le résultat de la segmentation (identification des tesselles individuelles), en bas à gauche le résultat de la classification automatique,

en bas à droite la classification sémantique sur base des connaissances archéologiques.

Le processus permet l’identification de plus de 95% des tesselles individuellement et leur classification dans

plus de 10 classes. Pour chacune d’entre elles, une validation statistique a été effectuée et les résultats de la

classification montrent des valeurs très prometteuses allant de 94% à 100% de tesselles pour lesquelles le

matériau est bien classifié.

Modèle 3D réalisé de la voute

Au-delà de cet exemple, nous parcourons également autres réalisations et présenterons des exploitations

2D et 3D des données collectées dans le cade d’applications architecturales et d’histoire de l’art.

L’acquisition de données 3D souffre souvent d’un manque d’exploitation et de visibilité du fait de la

complexité de leur manipulation. Plusieurs exploitations peuvent cependant être proposées pour fournir

des supports de travail plus aisés. L’exploitation la plus courante consiste à réaliser des tranches de

nuages de points afin de réduire la représentation 3D en 2D. De cette manière, l’ensemble de la tranche de

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 86

nuage est projeté orthogonalement sur un plan. Nous attirons l’attention sur le fait que ces représentations

ne constituent pas des élévations ou des plans en soi. En effet, elles ne représentent qu’une collection

de points suffisamment denses pour que le cerveau humain puisse reconstruire un objet à partir de la

représentation. Cependant, ce support de base est suffisamment riche pour pouvoir directement être enrichit

sémantiquement et donc devenir un plan ou une élévation telle qu’habituellement manipulé par les experts

du domaine.

Tranche de nuage de points issu du relevé laser de l’hôtel de ville de Verviers.

La seconde grande voie d’exploitation qui commence à émerger est une exploitation directe des données 3D

dans un environnement web. Ce type d’environnement affranchit l’utilisateur de devoir utiliser une machine

puissante et un logiciel dédié. La simple connexion à une page web permet de visualiser les données de

d’y réaliser un ensemble de mesures à une échelle 1:1. Nous pensons que ces environnements vont se

développer rapidement et qu’ils permettront d’inclure une sémantique sur des ensemble de points. Ceci

étant un grand pas vers des modèles 3D intelligents et vers le Heritage-BIM.

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 87

Extrait d’une application basée sur la librairie open-source Potree permettant la navigation et l’interrogation de nuage de points via le web.

le lecteur intéressé pourrA se référer Aux Articles suiVAnts :

F. Poux and P. Hallot. « Smart Point Clouds for information modelling : application in Cultural

Heritage. » Paper presented at Journées d’études « Le numérique : outil d’étude de la valeur

patrimoniale ! ». Paris, France, juin 1, 2018.

P. Hallot. « Intérêt de la digitalisation du patrimoine bâti. » Paper presented at Grandes Conférences de

l’ULiège à Verviers. Verviers, Belgique, 2018.

F. Poux, R. Billen (Other coll.), P. Hallot (Other coll.), A. Luczfalvy Jancsó (Other coll.), R. Neuville (Other

coll.), G.-A. Nys (Other coll.), and L. Van Wersch (Other coll.). « Fusion de données lasergrammétriques/

photogrammétriques et techniques d’extraction d’information archéologique sur base de nuage de points

3D. » Paper presented at Patrimoine, modélisation numérique et systèmes d’acquisition d’informations : les

enjeux actuels de la recherche. Lille, France, mars 8, 2018.

P. Hallot and C. Houbart. « La modélisation 3D comme outil de convergence des données au service du

projet patrimonial. » Paper presented at Architecture Patrimoine Création – 4e séminaire inter-écoles du

réseau pédagogique scientifique thématique d’enseignement et de recherche dans le champ du patrimoine.

Paris, France, février 8, 2018.

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 88

F. Poux, R. Neuville, P. Hallot, and R. Billen. « MODEL FOR REASONING FROM SEMANTICALLY

RICH POINT CLOUD DATA. » ISPRS Annals of the Photogrammetry, Remote Sensing and

Spatial Information Sciences IV-4/W5 (octobre 26, 2017) : 107-115.

P. Hallot. « Considering Rich Spatiotemporal Relationships in Cultural Heritage Information

Management. » Lecture Notes in Geoinformation and Cartography (septembre 2017).

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

doMiniQue BossiroyGéologue

Attaché scientifique, ISSeP

Expert dans le domaine de la conservation et de la restauration du patrimoine bâti

Responsable Unité Technique Asbeste et Patrimoine

Responsable Cellule Microscopie et Minéralogie

ActiVités principAles :

• Gestion des activités de l’Unité Technique Asbeste et Patrimoine et de la Cellule « Microscopie et

minéralogie ».

• Étude de la pathologie du bâti ancien (observation et analyse des symptômes, diagnostic des causes,

recherche des remèdes et traitements possibles).

• Établissement de l’état des lieux (identification des matériaux, recherche et analyse stratigraphique de

décor, analyse de métaux, etc.).

• Analyse physico-chimique des matériaux (pierres naturelles, produits manufacturés, mortiers, enduits,

badigeons, peintures, fresques, métaux, dorures, etc.).

• Travaux de recherche en relation avec les méthodes de caractérisation physico-chimiques des mortiers,

des enduits et des badigeons, peintures, etc.

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Techniques, décors et patrimoine. Nécessités et limites d’intervention • Auditorium des Moulins de Beez (Namur) • Jeudi 18 octobre 2018 • p. 90

expérience professionnelle :

Avril 2013, Mars 2016 & Novembre 2017 participation à 3 missions en Palestine (Bethléem, Birzeit,

Ramalah, Gaza, Qalandiya, Jaba) en collaboration avec l’AWAP, l’IPW, l’UNESCO, le RIWAQ, l’IWAN et le

WBI.

Depuis juin 2005. Attaché scientifique depuis novembre 2006. Responsable de l’Unité technique Asbeste et

Patrimoine de la cellule de Microscopie et Minéralogie qui traite les divers travaux d’expertise, d’analyses et

de recherche sur les matériaux minéraux naturels et artificiels.

À partir de janvier 1996. Attaché à l’ISSeP. Gestion et direction des travaux et des études orientées dans le

domaine du patrimoine bâti.

Mars 1990. Attaché à l’Institut Scientifique de Service Public (ISSeP). Expertises minéralogiques diverses et

travaux de recherche (subsidiés par les Communautés Européennes – CECA).

Août 1988 à février 1990. Chercheur à l’Association pour une recherche coordonnée – ARC (Association

pour une recherche coordonnée) et à INIEX (Institut National des industries extractives).

Mai 1987 à juillet 1988. Chercheur au Laboratoire de Géologie et Minéralogie des Argiles, Service du

Professeur J. Thorez, Ulg.

Juillet 1986 à février 1987. Service militaire. Sous-officier de réserve au Génie (Allemagne).

Mai 1985 à avril 1986. Attaché au Service de Minéralogie, Service du Professeur P. Bourguignon, Ulg.

forMAtion :

• FNDP, 1982 – Candidature en Sciences Géologiques et Minéralogiques.

• ULg, 1984 – Licence en Sciences Géologiques et Minéralogiques (Ulg, 1984). Travail de fin de cycle :

« Contribution à l’étude pétrographique des roches métamorphiques du Massif de Stavelot ».

• ULg, 1988 – Cours de spécialisation intitulé « Clay Mineralogy and Geology » (Prof. J. Thorez, Ulg.

• ULg-INIEX, 1988 – Formation “Petrology / Sedimentology / Petrography of Pre-Permian siliciclastic

rocks” (Dr. W Zimmerle, Texaco, RFA).

• ULg – INIEX, 1988 – Formation “Economic application of fluvial depositional system : peat / coal forming

environements” (Dr. R. Flores, USGS, Branch of coal, Denver, USA).

• USGS, 1990 – Stage de formation sur les terrains houillers du Wyoming et du Montana, dans le cadre

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d’un programme de recherche en collaboration avec le « United States Geological Survey (USGS),

Branch of Coal ».

• BERLIN, 1996 – Participation à divers congrès axés dans le domaine de la géologie et principalement

sur la sédimentologie des charbons et depuis 1996 réorientation vers des activités concernant la

conservation et la restauration des biens culturels – 8e Congrès International sur la détérioration

et la conservation de la pierre.

• ICCROM – ENP, 1997 – Cours international « Les apports de la Sciences à la conservation

du Patrimoine – Méthodes d’analyse non destructives ou micro-destructives appliquées à la

conservation des biens culturels », Paris (230 heures).

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

doMiniQue BOSSIROY

l’ANAlysE DEs MATéRIAUx : UNE MIssION DE l’IssEP AU sERVICE DU PATRIMOINE. l’étude préAlABle à lA restAurAtion des MosAïQues en plAQuettes de Verres plAts du lycée léonie de wAhA à lièGe (2016).

ABstrAct :

Sous l’impulsion de la Ville de Liège, et dans le cadre de leur conservation et restauration, une étude

préalable de 3 mosaïques monumentales a débuté en novembre 2012 et finalisée en juillet 2016. Il s’agit

de plusieurs panneaux de mosaïques, réalisés entre 1937 et 1938, par la S.A. Verres et Opales (Verropal),

filiale de la S.A. des Verreries des Hamendes L. Lambert (Jumet). Cette étude préalable a nécessité la mise

au point d’une méthodologie rigoureuse en mettant aussi l’accent sur l’utilisation de certaines analyses de

caractérisation devant permettre de donner un diagnostic de l’état sanitaire, le plus complet possible, et de

proposer un schéma de conservation restauration de cet ensemble exceptionnel et quasi unique.

Mots-clés :

Mosaïques

Méthodologie

Étude préalable

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

stéphAnie BonAto Dr Ph.

Agence wallonne du Patrimoine (AWaP)

Direction du Développement statégique

Coopération internationale

2018-… Agence wallonne du Patrimoine (AWaP), résultat de la fusion de l’IPW et du Département

du Patrimoine du Service public de Wallonie

Direction du Développement stratégique

Coordination des projets de coopération internationale

2009-2017 Institut du Patrimoine wallon (IPW)

Direction de la Communication

Coordination d’un trimestriel gratuit d’information patrimoniale, valorisation du patrimoine

wallon dans la presse magazine et dans le cadre de projets variés (sites Web, identification

des biens classés wallons via les technologies mobiles, etc.)

2004-2008 Malagne - Archéoparc de Rochefort

Valorisation du site archéologique d’une villa gallo-romaine (volet scientifique et médiation)

2004-2008 Les cahiers de Science et Vie

Rédactrice freelance

1999-2003 Mandat d’aspirant FNRS - ULB

Doctorat en Philosophie et Lettres - orientation Histoire de l’Art et Archéologie

Participation à différents chantiers archéologiques internationaux (ULB – UNamur) et

groupes de recherche

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

stéphAnie BONATO

ENTRE TRADITION ET MODERNITé lA COUR ROyAlE DE TIéBélé, PRésERVATION ET VAlORIsATION DE DéCORs ExCEPTIONNEls AU BURkINA fAsO

ABstrAct

Site emblématique de la culture kasena, présente dans le sud du Burkina Faso, la cour royale de Tiébélé

rassemble à elle seule ce qui fait la spécificité de cette architecture de terre si particulière. Si la construction

en terre est encore présente en différents endroits du pays, l’architecture kasena se distingue par la richesse

de la décoration qui en orne traditionnellement les parois. Outre leur qualité esthétique indéniable, ces

décors sont également le réceptacle d’un riche patrimoine immatériel. Malheureusement, ce site majeur est

confronté à plusieurs facteurs de dégradation, tant liés aux éléments naturels qu’à l’action humaine.

Mots-clés

Architecture en terre

Décors

Conservation

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résuMé de lA coMMunicAtion

Située dans le sud du Burkina Faso, à la frontière du Ghana, la cour royale de Tiébélé n’est autre qu’un

des plus précieux ambassadeurs de la culture kasena et le point d’entrée idéal pour en comprendre la

richesse. Ce site, classé au patrimoine national du Burkina Faso et inscrit depuis 2012 sur la Liste indicative

du patrimoine mondial, permet de découvrir cette culture et d’en comprendre les structures sociales et

politiques. Il aide également à appréhender le rapport au sacré de celle-ci, une composante souvent peu

familière au regard étranger. En parcourant la cour royale, on comprend dès lors mieux la manière dont est

organisé le site dans son ensemble ou ses abords. Mais surtout, on se familiarise avec les techniques et

matériaux de construction utilisés dans cette architecture de terre et avec le répertoire décoratif qui l’anime,

au gré d’une riche symbolique.

Fig.1

Malheureusement, en dépit des hommes et des femmes qui font vivre quotidiennement un site qui demeure

encore aujourd’hui le siège traditionnel de la chefferie de Tiébélé, des menaces bien réelles planent sur

celui-ci. Les phénomènes naturels ne doivent bien évidemment pas être sous-estimés, qu’il s’agisse

notamment d’inondations ou d’infiltrations causées par les pluies violentes fréquentes à la saison humide ou

encore des attaques d’insectes xylophages.

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Fig. 2 Fig. 3

Indépendamment de ces facteurs qui ne doivent en aucun cas être minimisés, force est de constater que

le monde évolue, à Tiébélé comme ailleurs, si bien que de nouveaux modes de construction font leur

apparition. Ceux-ci sontgénéralement mis en œuvre dans une recherche de modernité et de confort, avec

un résultat qui n’est parfois pas à la hauteur des attentes légitimes de la population. L’approvisionnement en

matières premières, devenu plus compliqué, implique trop souvent en effet le recours à d’autres matériaux,

la plupart du temps standardisés – mondialisation oblige – et les enduits traditionnels cèdent parfois le pas

à une décoration plus limitée dans ses teintes et techniques d’application, quand elle ne disparaît pas tout

simplement.

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Fig. 4

Ce simple fait rend d’autant plus prégnante la nécessité de mener, sans doute plus que jamais, un travail de

sensibilisation insistant sur l’intérêt de maintenir vivace l’utilisation des techniques traditionnelles non pas

uniquement pour conserver ces dernières dans une muséification sèche des lieux mais surtout pour l’intérêt

qu’elles peuvent représenter pour la communauté. Le défi actuel, qui est celui de tous les acteurs impliqués

dans la conservation et la valorisation de ce site vivant est de maintenir intacte la richesse patrimoniale et

culturelle de la cour royale dans un contexte et un environnement fluctuants.

Cependant, cette évolution inévitable peut également être considérée, si on dépasse une simple vision

fataliste, comme un gage de dynamisme. L’architecture de terre et sa décoration ne sont pas immuables,

elles doivent être périodiquement reprises, formant un cadre et un levier précieux pour la transmission

des savoir-faire traditionnels des anciens aux jeunes générations. Au risque sinon de le voir s’éteindre, ce

flambeau est amené à être passé, non pas d’abord pour les touristes burkinabé ou étrangers mais pour les

personnes qui habitent le site ou le côtoient régulièrement.

Cet élan visant à faire connaître le site, s’il est déjà bien présent, se doit d’être soutenu à plus long terme.

C’est d’autant plus vrai si on envisage d’étendre la reconnaissance de la cour royale au-delà des frontières

du pays, dans l’optique, par exemple, de la préparation de son inscription sur la Liste du patrimoine mondial

et de la gestion à long terme qui en est le corollaire. Les savoir-faire à l’origine de la création des structures

reconnues à ce titre auront alors autant de valeur que les structures elles-mêmes, au sens d’un patrimoine

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vivant. Ces deux aspects démontrent à quel point la sensibilisation est un des éléments qui se trouvent au

cœur de la problématique de conservation du patrimoine. Plusieurs actions très concrètes, comme l’édition

d’un ouvrage de vulgarisation envisageant le site dans son ensemble (architecture, techniques, symbolique,

menaces, patrimoine immatériel, etc.) ou la mise en place de quelques panneaux d’interprétation

patrimoniale, ont ainsi pu être menées par la Direction générale du Patrimoine culturel et l’Institut du

Patrimoine wallon avec le soutien constant de Wallonie-Bruxelles International. Ces actions sont amenées à

être poursuivies par l’Agence wallonne du Patrimoine et ces mêmes partenaires.

Au-delà de l’action internationale, ce processus visant la conservation de ce site inscrit au cœur des

évolutions et défis que connaît la région est appelé, pour porter ses fruits, à devenir l’affaire de tous les

acteurs impliqués dans la préservation du site et sa promotion, non pas de manière théorique mais bien

« pratico-pratique ». En un mot, au-delà de l’accueil des visiteurs et touristes nationaux ou étrangers et de la

mise en tourisme maîtrisée du site, l’effort de sensibilisation du public local à la richesse de son cadre de vie

reste primordial. La mise en œuvre d’une gestion commune respectueuse du site et de ses habitants, portée

par tous les acteurs impliqués n’est autre que la première et la plus pérenne des actions de sensibilisation.

BiBlioGrAphie

siMporé L. (dir.), BonAto S., dutrecQ A., duViGneAud V., GoMGniMBou M., GuiGMA L., Joris F., kABoré B.,

kiBorA L. O., MAQuet J., Moriset S., ouAMBAtouA A., sédoGo V., La cour royale de Tiébélé au Burkina Faso,

Namur, Institut du Patrimoine wallon, 2017, 54 p. (Les Carnets du Patrimoine. Hors-série).

léGende des illustrAtions

Fig. 1 – Vue d’ensemble de la cour royale de Tiébélé © AWaP

Fig. 2 – Effets des ruissellements © AWaP

Fig. 3 – Détail d’une galerie de termites © AWaP

Fig. 4 – Disparition des techniques traditionnelles et apparition de nouveaux matériaux © AWaP

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

JAcQues BArletArchitecte – Historien de l’Art et Archéologue

Expert auprès de l’IPW et Formateur Paix-Dieu jusqu’au 31.12.2017

Chargé de mission à l’AWaP depuis le 01.01.18

2009 – 2018 Chargé de mission IPW-AWaP/WBI en Palestine pour la gestion des chantiers à

Birzeit, Ramallah, Bethlehem, Gaza et Qalandiya

Enseignant dans le cadre du Master de spécialisation conjoint en conservation

restauration du patrimoine culturel immobilier

2006 Chargé de cours honoraire à la Fac de Sciences appliquées de l’ULg ;

Conservation et restauration du Patrimoine

2002 Président honoraire CRMSF Région Wallonne

2002 Professeur émérite à l’I.S.A

Composition architecturale

Conservation et restauration du patrimoine culturel immobilier

1973-1976 Expert consultant auprès du Conseil de l’Europe

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

JAcQues BArlet

crÉAtions d Artistes inteGrÉes Au pAtriMoine clAssÉ

• LIEGE, Sart Tilman « la mort de l’automobile, F. FLAUSCH,

1970

• LIEGE, Société littéraire

Plafond du grand salon sans décor, absence d’archives et de

projet Levé métrophotographique, S. Paeme

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• BERLIN, Charlottenbourg en 1945, – Rest. « Salle

blanche », 1972

Décor plafond peint sur le même thème qu’à l’origine « Mariage

de Thétis et Pélée » mais traité en abstraction lyrique par Hans

Trier, 1972

• BRUXELLES, Monnaie, Vestibule – Ch. Vandenhove

Peinture du plafond, Sam Francis

• LIEGE, CHU, arch. Ch. Vandenhove, 1984, J. Ch. Blais, Sol

Lewitt, N. Toroni

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• BRUXELLES, Palais royal, Salle des glaces

Intervention de Jan Fabre « Le ciel des délices », pose d’élytres

de scarabées sur la voûte en berceau.

• LIEGE, Tour Cybernétique, N. Schöffer 1960

(Pat. exc.)

Rest. B.A.G., visant à pérenniser l’œuvre en remédiant au

programme informatique d’origine obsolète et en remplaçant

l’essentiel des éléments métalliques dégradés (Alu remplacé

par acier inox) Le nouveau programme assure la fonctionnalité

de l’œuvre et la restitution de « l’image » du monument original.

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COMITé ORGANIsATEUR

Agence wallonne du Patrimoine (AWaP)Aurélie Roskam / Jacques Barlet / Stéphanie BonatoRue des Brigades d’Irlande, 1 – 5100 JambesPour tous renseignements, s’adresser à Aurélie Roskam (0470 / 350 716) ou Adeline Lecomte (081 / 654 860 – [email protected])

FABI Comité Patrimoine et HistoireMichel ProvostRue Hobbema, 2 – 1000 Bruxelles

Éd.

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JOURNÉE D’ÉTUDETECHNIQUES, DÉCORS ET PATRIMOINENÉCESSITÉS ET LIMITES D’INTERVENTION

Salle philharmonique de Liège – Dispositif modulable de correction acoustiqueAncien bâtiment du Génie civil de l’ULiège sur le site du Val-Benoît – Adaptation des garde-corps aux normes de sécuritéAnalyse des mosaïques de l’oratoire de Germigny-des-Prés – Unité de géomatique et Faculté d’Architecture, ULiègeIntégration d’un radiateur dans la Maison Horta