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BAGNES infos N o 18 > MARS 2012 Journal de l’administration communale SOMMAIRE ACTUALITéS P. 2 NOUVELLE MAISON DE COMMUNE: LE PROJET RETENU P. 5 DéCISIONS DU CONSEIL COMMUNAL: OPPOSITION à LA BOURGEOISIE SéPARéE CULTURE P. 8 RéFECTION DU BISSE DE RAVINES MAGAZINE P. 10 STATISTIQUES DE LA POPULATION P. 12 LES INTEMPéRIES ONT MIS LES SERVICES COMMUNAUX à RUDE éPREUVE > NUMéRO D’URGENCE: 027 777 11 50 Un service de piquet est à disposition des citoyens 24 h/24 h pour les problèmes ou dégâts concernant: Routes > Déneigement > Irrigation > Cours d’eau > Electricité > Eau potable > Egouts INFORMATIONS EN CAS DE CATASTROPHE: 0844 811 936 à HIVER EXCEPTIONNEL, MESURES EXCEPTIONNELLES L’équipe du Service forestier va devoir travailler d’arrache-pied durant les mois à venir pour que les bostryches ne profitent pas des intempéries. La Commune avancera les montants nécessaires à la Bourgeoisie pour la réalisation de ces travaux. Les résultats du vote sur l’initiative Weber sont encore dans tous les esprits. La population bagnarde s’est rendue en masse aux urnes (72 % de participa- tion) et a clairement exprimé son refus de l’initiative, à 87 % des votants. Je l’en remercie. Mais cette écra- sante majorité, que l’on retrouve dans tout le dis- trict, n’aura pas suffi. 50,6 % de la population suisse a accepté l’initiative. L’expression claire de notre avis légitime – celui des populations de montagne vivant du tourisme – n’a pourtant pas été inutile. C’est un message important pour ceux qui vont, aujourd’hui, devoir mettre en œuvre une loi. Dans ce dossier, il n’est pas excessif de dire que le fédéralisme est mis à mal. Mais il est inutile que nous nous lamentions: nous devons déjà préparer l’avenir, en prenant en considération la nouvelle donne et en pesant de tout notre poids sur le contenu de la loi d’application. Le fédéralisme a choisi de limiter à 20 % la part de nos zones constructibles consacrée aux rési- dences secondaires. L’idéalisme alpin des popula- tions urbaines a gagné de peu lors du vote. Rame- nons désormais le législateur à la réalité et à la prise en compte, également, de nos intérêts, dans une approche toute… fédéraliste! Christophe Dumoulin, président de la Commune. © Daniel Stücki éDITORIAL Ramenons le législateur à la réalité Nous avons vécu un hiver inhabituellement agité sur le front des intempéries. Les événements qui se sont déroulés le 16 décembre et le 5 janvier, ainsi que dans les jours qui ont suivi l’arrivée des tempêtes Joachim et Andrea, ont mis toute la vallée en émoi et mobilisé l’ensemble de nos services. Les routes ont été coupées, les lignes électriques ont été touchées, les forêts ont subi des dégâts largement supé- rieurs à ceux que Lothar avait provoqués (15 600 m 3 au sol contre 9 000 en 1999). Et pourtant, au final, par bonheur, comme en 1999, nous n’avons pas eu à déplorer de victimes. C’est l’essentiel! Je tiens à remercier tous ceux qui se sont engagés jour et nuit, au cœur de ces tempêtes (voir p. 12). Les collaborateurs de nos services et les autres acteurs bagnards de la sécurité ont fait preuve d’un grand professionnalisme et ont tous donné le meilleur d’eux-mêmes pour que notre population ne souffre pas plus que de raison des conséquences de ces intempéries exceptionnelles. Certes, certains habitants et résidants ont vu leur quotidien perturbé, mais nous pouvons nous montrer satisfaits de la manière dont ces situations extraordinaires ont été prises en charge. Dans nos services, suite à ces interventions, des mesures ont déjà été prises pour améliorer encore la gestion de tels événements dans l’avenir. Mais il faut garder à l’esprit que, quand les forces de la nature se déchaînent, il subsistera toujours une part d’imprévus malgré notre recherche continuelle du dispo- sitif parfait: l’homme ne peut pas tout maîtriser! Christophe Dumoulin

N Journal de l’administration communale OPPOSItION à lA ... · lieu d’être maintenues (garage préfabriqué, …). L’expression architecturale minérale proposée pour les

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BAGNESinfos

No 18 > MArS 2012Journal de l’administration communale

SOMMAIRE

ActuAlItéSP. 2 NOuVEllE MAISON DE cOMMuNE: lE PROJEt REtENuP. 5 DécISIONS Du cONSEIl cOMMuNAl: OPPOSItION à lA BOuRGEOISIE SéPARéE

cultuREP. 8 RéFEctION Du BISSE DE RAVINES

MAGAZINEP. 10 StAtIStIQuES DE lA POPulAtIONP. 12 lES INtEMPéRIES ONt MIS lES SERVIcES cOMMuNAuX à RuDE éPREuVE

> NuMéRO D’uRGENcE: 027 777 11 50un service de piquet est à disposition des citoyens 24 h/24 h pour les problèmes ou dégâts concernant: Routes > Déneigement > Irrigation > cours d’eau > Electricité > Eau potable > EgoutsINFORMAtIONS EN cAS DE cAtAStROPhE: 0844 811 936

à hIVER EXcEPtIONNEl,MESuRES EXcEPtIONNEllES

L’équipe du Service forestier va devoir travailler d’arrache-pied durant les mois à venir pour que les bostryches ne profitent pas des intempéries.

La Commune avancera les montants nécessaires à la Bourgeoisie pour la réalisation de ces travaux.

les résultats du vote sur l’initiative Weber sont encore dans tous les esprits. la population bagnarde s’est rendue en masse aux urnes (72 % de participa-tion) et a clairement exprimé son refus de l’initiative, à 87 % des votants. Je l’en remercie. Mais cette écra-sante majorité, que l’on retrouve dans tout le dis-trict, n’aura pas suffi. 50,6 % de la population suisse a accepté l’initiative. l’expression claire de notre avis légitime – celui des populations de montagne vivant du tourisme – n’a pourtant pas été inutile. c’est un message important pour ceux qui vont, aujourd’hui, devoir mettre en œuvre une loi. Dans ce dossier, il n’est pas excessif de dire que le fédéralisme est mis à mal. Mais il est inutile que nous nous lamentions: nous devons déjà préparer l’avenir, en prenant en considération la nouvelle donne et en pesant de tout notre poids sur le contenu de la loi d’application. le fédéralisme a choisi de limiter à 20 % la part de nos zones constructibles consacrée aux rési-dences secondaires. l’idéalisme alpin des popula-tions urbaines a gagné de peu lors du vote. Rame-nons désormais le législateur à la réalité et à la prise en compte, également, de nos intérêts, dans une approche toute… fédéraliste!

Christophe Dumoulin, président de la Commune.

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éDItORIAlRamenons le législateur à la réalité

Nous avons vécu un hiver inhabituellement agité sur le front des intempéries. Les événements qui se sont déroulés le 16 décembre et le 5 janvier, ainsi que dans les jours qui ont suivi l’arrivée des tempêtes Joachim et Andrea, ont mis toute la vallée en émoi et mobilisé l’ensemble de nos services. Les routes ont été coupées, les lignes électriques ont été touchées, les forêts ont subi des dégâts largement supé-rieurs à ceux que Lothar avait provoqués (15 600 m3 au sol contre 9 000 en 1999). Et pourtant, au final, par bonheur, comme en 1999, nous n’avons pas eu à déplorer de victimes. C’est l’essentiel!Je tiens à remercier tous ceux qui se sont engagés jour et nuit, au cœur de ces tempêtes (voir p. 12). Les collaborateurs de nos services et les autres acteurs bagnards de la sécurité ont fait preuve d’un grand professionnalisme et ont tous donné le meilleur d’eux-mêmes pour que notre population ne souffre pas plus que de raison des conséquences de ces intempéries exceptionnelles. Certes, certains habitants et résidants ont vu leur quotidien perturbé, mais nous pouvons nous montrer satisfaits de la manière dont ces situations extraordinaires ont été prises en charge. Dans nos services, suite à ces interventions, des mesures ont déjà été prises pour améliorer encore la gestion de tels événements dans l’avenir. Mais il faut garder à l’esprit que, quand les forces de la nature se déchaînent, il subsistera toujours une part d’imprévus malgré notre recherche continuelle du dispo-sitif parfait: l’homme ne peut pas tout maîtriser! Christophe Dumoulin

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> ActuAlités BAGNEs infos > No 18 > MArs 20122

Le développement rapide de la commune, ces dernières décennies, s’est accompagné d’un renforcement important de son administra-tion. Aujourd’hui, la Maison de commune ne correspond plus aux besoins de la population en termes de service et aux nécessités de l’administration. En février, le jury du mandat d’études paral-lèles pour la transformation et l’agrandisse-ment de la Maison de commune a entendu tous les participants qui avaient proposé des projets et primé «Comme une aile» de HMA Hugues Michaud Architecte à Verbier. Le projet ARTICHAUT de l’atelier d’architecture Chris-tophe Corthay a également reçu un prix. Dix bureaux bagnards avaient été invités à par-ticiper à cette commande. Pascal Varone, qui présidait le jury, souhaite «féliciter tous les participants.» Il est également convaincu que le projet retenu – à l’unanimité – «Comme une aile» «remplit toutes les conditions de cette commande de manière remarquable». Le mandat d’étude qui était confié aux archi-tectes signalait l’importance de créer «une rela-tion physique facile» avec le bâtiment actuel. Il insistait aussi sur la conservation du patri-moine, en particulier des trois granges situées à proximité de la Maison de commune. Pascal Varone et François Besson, l’architecte communal, jugent que ces conditions ont été particulièrement bien prises en considération par le projet primé. «Plusieurs de ses caractéris-tiques sont vraiment enthousiasmantes. Je pense en particulier à la conservation des granges, à la création d’un porche d’entrée cou-vert, au remaniement des entrées, à la liaison habile réalisée entre les deux bâtiments. C’est, à mes yeux, une approche très subtile et sensible qui va renforcer le bâtiment actuel en respec-tant le bâti existant et en apportant une véri-table plus-value en termes de visibilité pour la Maison de commune et d’aménagement de la place du village», analyse François Besson.

Les deux architectes ont également été séduits par le fait que la hiérarchie actuelle continuera à être respectée: le bâtiment historique de la Maison de commune restera la pièce maîtresse de l’ensemble. François Besson conclut : «Ce projet a parfaitement su proposer une moder-nisation qui s’inscrit dans la continuité de l’histoire bagnarde.»Pratiquement, les nouveaux bâtiments permet-tront de «rapatrier» l’Office de la population et le Service de sécurité dans les bâtiments com-munaux et de proposer à la population une administration communale centrée sur deux pôles clairement identifiés: la Maison de com-mune nouvelle version d’un côté, le bâtiment des services industriels de l’autre.

Les travaux se dérouleront en plusieurs phases: on commencera par construire le nouveau bâtiment, puis on videra l’actuelle Maison de commune pour la rénover, tant du point de vue technique que de celui de l’aménagement inté-rieur. Sous réserve de l’approbation du crédit d’engagement par le Conseil général et de l’ob-tention de l’autorisation de construire, les tra-vaux pourraient déjà débuter en automne 2013.

> VERNISSAGE Du PROJEt PRIMé Et PRéSENtAtION DES AutRES PROJEtS: lE 5 AVRIl, DèS 18 hEuRES, à lA SAllE PAROISSIAlE Du châBlE.

MAISON DE cOMMuNE

le projet «comme une aile» a été retenu par le jury pour l’agrandissement et la rénovation de la Maison de commune. On pourra le découvrir, avec tous les projets présentés dans la commande d’avant-projet, lors d’un vernissage organisé le 5 avril.

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cOMME uNE AIlE Le concept proposé, limitant au maximum l’em-prise de l’agrandissement demandé, prend clai-rement en compte le tissu villageois existant et son patrimoine construit. Ainsi, le quartier des granges situé à l’ouest est conservé, tout comme celle sise au nord, qui trouvent une nouvelle affectation (crèche, salle d’exposition, etc.) dans le maintien de leur substance.La maison communale, libérée de ses annexes nord et nord-est, acquiert une nouvelle venelle bienvenue qui, non seulement accentue son autonomie, mais encore accompagne son agran-dissement simplement localisé dans sa conti-nuité. Cette implantation renforce considérable-ment la présence de l’institution et aboutit à la création d’une véritable «nouvelle Maison de commune» bénéficiant d’une grande visibilité dès l’entrée du village.Le programme demandé s’insère de manière sobre et efficace tant à l’intérieur du bâtiment historique que dans le nouveau, relié par une coursive et bénéficiant d’un joint de lumière. La distribution interne s’organise naturellement, de part et d’autre, d’un axe de circulation hori-zontale, à la géométrie dilatée, reliant les circu-lations verticales (escaliers et ascenseurs).La création d’un porche couvert, marquant l’en-trée principale du bâtiment, contribue à renforcer

la relation avec la place du village. Une entrée de service au nord complète le système et crée une liaison intéressante avec la ruelle en contrebas et son potentiel de développement.Les aménagements extérieurs doivent encore être précisés en particulier par la suppression de quelques constructions parasites qui n’ont plus lieu d’être maintenues (garage préfabriqué, …).L’expression architecturale minérale proposée pour les façades de l’agrandissement, en béton bouchardé, est relevée et complète la frontière entre le village domestique et rural. Une atten-tion particulière devra encore être portée à la façade ouest du bâtiment communal existant.Le quartier de développement, quant à lui, propose la construction de bâtiments paral-lèles à la pente autour d’une place publique, proposition non encore aboutie qui demande à être travaillée.Le jury relève finalement l’économie de moyens proposée par ce projet qui non seulement per-met l’intégration de la maison commune agran-die dans le tissu villageois, mais encore une exé-cution par étapes et finalement de profiter d’un agrandissement pour réaliser une nouvelle visi-bilité de l’institution communale dans le respect de l’histoire du lieu.

Rapport du président du Jury, Pascal Varone, architecte.

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> ActuAlités BAGNEs infos > No 18 > MArs 20124

NOuVEllES cOMMuNAlESAperçu des décisions du conseil communal du 6 décembre 2011 au 14 février 2012.

> 06.12.2011Horaires et directives pour les chantiers 2011-2012 à VerbierLe Conseil communal approuve les horaires et directives pour les chantiers en station de Verbier et en amont de celle-ci, pour l’hiver 2011-2012 et pour la saison d’été 2012. Publiés au Bulletin offi-ciel, ils sont disponibles sur le site internet www.bagnes.ch sous la rubrique «Avis communaux».

Alpages du Giétroz et de CorbassièreLe Conseil communal attribue le contrat de bail à ferme pour l’alpage du Giétroz à Emile Deslarzes, fils de Jean-Luc Deslarzes, pour une durée de six ans. Il reconduit également pour une même durée le contrat de bail à ferme pour l’alpage du Corbas-sière à Yves Bruchez.

> 13.12.2011Nomination à la Police municipale de BagnesAfin de repourvoir un poste vacant, le Conseil nomme Jean-Philippe Wiget au poste d’agent de police. Agé de 34 ans, M. Wiget avait déjà travaillé à la Police municipale de Bagnes, avant de partir, avec sa famille, pour quelques années au Canada.

> 20.12.2011Démission de Maud Fässler du Conseil général Le Conseil prend note de la démission de Maud Fässler (PLR) du Conseil général de la Commune

décembre 2011 et au début janvier 2012: ils tou-chent 588 ha de surfaces forestières. La quantité de bois au sol est estimée à 15’600 m3. Afin de lutter efficacement contre le bostryche, une demande d’aide financière sera adressée à la Municipalité pour permettre l’intervention de la Bourgeoisie et de son service forestier dans les nombreux hec-tares de forêts qui ne bénéficieront pas de subven-tion du canton et de la Confédération.

Impôts sur les chiens (médailles)En référence au nouveau règlement cantonal concernant la perception de l’impôt sur les chiens, le Conseil arrête les points suivants: > attribution de la gestion, de l’encaissement et du

suivi des affaires relatives aux chiens au service de police;

> fixation du montant de l’impôt annuel à 120 francs; (en cas de décès du chien ou de déménagement hors commune, il n’y a pas de remboursement de l’impôt);

> exonération de l’impôt aux saisonniers dont la durée du séjour est inférieure à trois mois;

> fixation du montant de l’amende à 360 francs en sus de l’impôt annuel.

Approbation de directives pour les manifesta-tions sur la place de Périn Le Conseil valide les directives imposées aux orga-nisateurs de manifestations sur la place de Périn à Verbier afin d’assurer une certaine quiétude pour le voisinage. Elles concernent principalement les horaires impartis pour les périodes de montage et de démontage des infrastructures, ainsi que ceux liés aux manifestations proprement dites.

de Bagnes. Conformément aux dispositions légales, les signataires de la liste PL devront pré-senter au Conseil communal une candidature afin de procéder à l’élection tacite d’un nouveau conseiller général.

> 17.01.2012Police municipale - Promotion et nominationsLe Conseil procède à la promotion de l’appointé Laurent Martin au grade de caporal. En outre, il nomme l’assistant de police Christophe Ebener à la fonction d’aspirant. Enfin, il confirme le passage du taux d’activité de Sabine Masson de 50 à 100 % au poste de collaboratrice administrative de la police.

Acquisition d’immeubles par des personnes à l’étranger Dans le cadre de l’habituelle procédure de consul-tation instaurée chaque deux ans par le canton du Valais relative à la «Lex Koller», le Conseil confirme les deux seuls lieux touristiques de la commune où l’acquisition d’immeubles par des personnes domiciliées à l’étranger est autorisée: Verbier (sans le village) et Mayens de Bruson.

> 31.01.2012Dégâts aux forêts - neige et ouragan Andrea Le service forestier informe le Conseil de l’ampleur des dégâts provoqués aux forêts par les impor-tantes chutes de neige et l’ouragan Andrea à la fin

Alpage du Giétroz

Andrea a causé des dégâts bien supérieurs à Lothar dans les forêts de la vallée.

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> 14.02.2012Centre de compétences chauffage à distance (GECAL) Avec la nouvelle Ordonnance cantonale sur l’Uti-lisation Rationnelle de l’Energie (OURE-VS), le chauffage électrique est désormais prohibé. Le Conseil prend la décision d’engager les SIB dans une nouvelle direction, celle du chauffage à dis-tance (CAD) au moyen de bois. Elle représente une alternative prometteuse permettant l’utilisa-tion d’une matière première locale et renouvelable. Dans ce but, le Conseil approuve le principe de la création d’une société anonyme, appelée provi-soirement GECAL, en mains majoritairement publiques et bagnardes, destinée à la construc-tion, à l’exploitation, à la gestion et à la fourniture de chaleur au moyen d’énergies renouvelables.

Route de déviation de Villette - CottergLe Conseil prend connaissance des 35 opposi-tions à l’encontre de la mise à l’enquête publique par l’Etat du Valais de la route de déviation des villages de Villette et Cotterg en direction de Ver-bier. Il propose au Conseil d’Etat de rejeter toutes les oppositions.

Nomination au Service de la cultureLe Conseil nomme Julie Lapointe Guigoz, au poste d’archiviste et conservatrice des musées communaux et du patrimoine à 100 %. Agée de 34 ans et domiciliée à Montagnier, Julie Lapointe Guigoz est titulaire d’un Master of Arts de l’Uni-versité de Lausanne et est en cours d’obtention d’un doctorat en histoire contemporaine suisse.

La question de la création d’un Conseil bourgeoi-sial séparé a fait l’objet d’une profonde analyse depuis le début de la période législative, tant par la commission bourgeoisiale présidée par M. Pierre Baillifard qu’au sein de la commission municipale de la Bourgeoisie présidée par Mme la conseillère Valérie Guigoz.

Le Conseil communal a donc effectué une pesée des intérêts particulièrement poussée, notam-ment par l’examen assidu de l’ensemble des points qu’il faudrait inscrire dans une convention de répartition des tâches entre la Commune et la Bourgeoisie pour désenchevêtrer la situation actuelle.

A l’issue des débats, le Conseil communal s’est déterminé à l’unanimité et catégoriquement contre la création d’un Conseil bourgeoisial séparé. Il estime en effet que les intérêts de la Bourgeoisie et des Bourgeois de Bagnes sont, pour des raisons d’efficacité, nettement mieux défendus dans la structure actuelle. Le Conseil communal a toujours soutenu par son action ou son financement les activités de la Bourgeoisie. Il estime par ailleurs que la complémentarité de la commission municipale de la Bourgeoisie et de la commission bourgeoisiale élue par l’assemblée bourgeoisiale a fait ses preuves, dans le total res-pect des dispositions légales.

Voici d’autres arguments retenus par le Conseil communal dans sa détermination:1. Si l’analyse de la situation financière actuelle

de la Bourgeoisie montre une situation saine, il convient de rappeler que la Commune lui alloue des subventions plus importantes que celles prévues par la législation et prend en charge certaines dépenses qui devraient incom-ber à la Bourgeoisie (forêts, entretien des routes et chemins bourgeoisiaux, rénovation et entretien des «îtres» et écuries protégées, administration générale, etc.).

Dans l’hypothèse d’un Conseil bourgeoisial séparé, le Conseil communal ne posséderait plus la gestion opérationnelle de la Bourgeoi-sie. Il ne pourrait ainsi plus assumer à bien plaire la prise en charge de certains coûts, qu’il ne maîtriserait plus, sans violer des principes élémentaires de gestion.

2. Dans cet ordre d’idées, l’avenir du service fores-tier, qui a démontré son savoir-faire et ses com-pétences ces dernières années, notamment

dans la gestion des catastrophes naturelles comme les ouragans Lothar et Andrea, ne serait plus garanti dans sa structure actuelle. Il pour-rait faire face à des restrictions budgétaires. Des postes de travail pourraient être ainsi menacés et l’entretien des forêts compromis.

3. L’unité de la Commune de Bagnes a toujours été sa force, notamment dans le domaine du développement touristique. Le fait de n’avoir qu’un seul interlocuteur et qu’un seul pouvoir de décision a grandement participé à son dyna-misme. A ce titre, Bagnes possède un avantage concurrentiel important sur le plateau de Crans-Montana, divisé en six entités. Ceci pré-vaut d’ailleurs souvent dans les mouvements de fusion, qu’ils s’agissent de communes, de sociétés de remontées mécaniques, de services qui deviennent intercommunaux, etc. Une séparation ralentirait considérablement le pro-cessus décisionnel et la bonne marche des deux entités.

4. Dans le même sens, la séparation entre la Bour-geoisie et la Commune serait un anachronisme qui va à l’encontre des mouvements de fusion que l’on observe dans tout le pays. Il est rap-pelé que le nombre de communes suisses est passé de 3’021 en 1990 à 2’495 au 01.01.2012. La dernière fusion en date, dans notre canton, réu-nissant Sion et Salins le 29 janvier 2012, a éga-lement débouché sur la fusion de leurs Bour-geoisies respectives. Il semblerait que la dernière séparation entre Conseil bourgeoisial et Conseil communal dans le Valais romand date de 1977 (Riddes).

5. Une séparation affaiblirait la Bourgeoisie dans les processus décisionnels car elle n’a pas du tout le poids de sa grande sœur communale à l’échelle du district, du canton, du pays. Dans le succès des négociations de la nouvelle conven-tion avec Téléverbier, la Bourgeoisie a grande-ment bénéficié du poids de la Commune, désormais actionnaire principal de la société, en étant directement à ses côtés.

6. Au niveau de l’agriculture, élément important de la Bourgeoisie qui est propriétaire de tous les alpages, il y a une concordance totale entre la politique de soutien menée à bien plaire depuis très longtemps par la Commune de Bagnes et la gestion des alpages. Une sépara-tion menacerait cette concordance.

Le Conseil communal décide d’informer la com-mission bourgeoisiale de sa détermination.

> 07.02.2012Unanime, le Conseil communal s’oppose à la création d’un Conseil bourgeoisial séparé

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> ActuAlités BAGNEs infos > No 18 > MArs 20126

cONSEIl GéNéRAl

39 conseillers sont présents (dont deux arrivés en cours de plénum), 4 excusés et 2 absents. La conseillère générale André-Noëlle Filliez demande au nom de quelques-uns de ses collègues le vote à bulletin secret pour le budget global de la Munici-palité ainsi que le vote séparé et à bulletin secret pour l’objet «étude de la salle de Médran».

> Examen du budget de la Municipalité et des SIBLe budget 2012, 1re version, présentait un déficit de 3,7 millions. La Commission de gestion a demandé à l’administration communale une réduction des coûts. La commission des finances a retravaillé ce budget et la liste des corrections soumises a été entérinée par le Conseil commu-nal le 6 décembre 2011. Ces mesures permettent d’équilibrer le budget 2012.

Le président Christophe Dumoulin précise que le résultat déficitaire de 3,7 millions présenté dans la 1re version du budget a été mis en évidence afin de montrer le mécontentement de l’administration par rapport aux conséquences de la RPTII.

Budget final équilibré soumis après corrections: - Recettes de fonctionnement: Fr. 107’371’890.–- Dépenses de fonctionnement: Fr. 87’462’670.–- Marge d’autofinancement: Fr. 19’909’220.–- Amortissements: Fr. 19’879’100.–- Résultat net (bénéfice): Fr. 30’120.–- Investissements nets: Fr. 66’095’500.–- Insuffisance de financement: Fr. 46’186’280.–Le budget d’investissement prévu ne nécessitera pas un recours à l’emprunt.

Le CC propose d’adopter ce budget présenté de façon globale et espère un «gentlemen’s agree-ment» entre le CC et le CG.

> Rapport de la commission de gestion La commission de gestion donne un préavis favo-rable à l’acceptation du budget dans sa globalité. Elle demande au service financier de travailler un plan de mesure d’économies qui devrait être pré-senté en juin 2012.

> Objets pour lesquels un vote séparé a été demandéCinq postes feront l’objet d’un vote séparé et le budget d’étude de la salle de Médran fera l’objet d’un vote séparé à bulletin secret.

> Décision sur le budget global 2012 Avant de passer au vote, le conseiller communal

Stéphane Luisier précise que la manière dont le 1er budget a été présenté était voulue. Le mes-sage-retour des représentants politiques a confirmé l’opinion du service des finances quant au travail à mettre en place pour stabiliser le budget de fonctionnement communal.

Le CC a adopté à l’unanimité le 6 décembre les budgets de fonctionnement et investissement corrigés. Stéphane Luisier incite le CG à faire de même. Le budget global sera voté à bulletin secret. La demande a été déposée en bonne et due forme et munie des signatures nécessaires (10% des membres du CG). Le CG se prononce sur le budget global de fonctionnement et d’in-vestissement 2012 de la Commune de Bagnes et des SIB en une seule fois, excepté les objets qui seront votés séparément.

Chaque conseiller doit donc se prononcer, à bul-letin secret sur la question suivante: Acceptez-vous les budgets 2012 de fonction-nement et d’investissement hormis les objets faisant l’objet d’une demande de vote séparé de la Commune de Bagnes et des SIB?Le CG accepte par 33 voix pour, 5 refus et 1 abstention.

> Décision sur les crédits d’engagementFondation Silène: Fr. 1’600’000.–.Le CG doit se prononcer sur la participation communale totale se montant à 1,6 million. Le montant porté au budget 2012 est de Fr. 500’000.–.

A la question: Acceptez-vous le crédit d’enga-gement total de Fr. 1’600’000.– relatif au pro-jet de la Fondation Silène?Le CG accepte à l’unanimité.

> Création d’un poste d’archiviste/conserva-teur du patrimoine: Fr. 124’000.–La commission tourisme est favorable à cet engagement.

A la question: Acceptez-vous la création d’un nouveau poste d’archiviste/conservateur du patrimoine pour un montant de Fr. 124’000.–?Le CG accepte par 22 voix pour, 10 voix contre et 6 abstentions.

> Installation d’un quadromat sur la place de l’Ermitage/Verbier: Fr. 267’000.–La commission «Agriculture-Environnement» est d’avis de reporter la pose de ce quadromat.

A la question: Acceptez-vous l’installation d’un quadromat sur la place de l’Ermitage à Verbier pour un montant de Fr. 267’000.–?Le CG refuse par 26 voix contre, 4 voix pour et 8 abstentions

> Réalisation d’un livre de photographies géologiques: Fr. 90’000.–La commission «Agriculture-Environnement» propose de reporter cet objet au budget 2013.

A la question: Acceptez-vous la réalisation d’un livre de photographies géologiques en 2012 pour un montant de Fr. 90’000.–?Le CG refuse par 25 voix contre, 2 voix pour et 11 abstentions

> Réfection du foulon à Fontenelle: Fr. 60’000.–La commission DAT ne voit pas la nécessité fon-damentale de la réfection de ce foulon. De plus, étant difficile d’accès, il serait utile de le dépla-cer et le reconstruire ailleurs ou alors de le vendre en l’état. La commission n’est pas favo-rable à cet objet, par mesure d’économie.

A la question: Acceptez-vous la réfection du foulon à Fontenelle pour un montant de Fr. 60’000.–?Le CG refuse par 31 voix contre, 1 voix pour et 6 abstentions

> Le prolongement de l’étude pour la salle de Médran: Fr. 2’000’000.–La commission Tourisme & culture estime nécessaire que le VFA fasse partie de la fonda-tion de la salle de Médran. La commission donne un préavis positif à l’octroi de ce montant pour la finalisation du projet en vue de sa mise à l’enquête prévue en avril 2012.

La commission de gestion souhaite qu’un business plan soit constitué afin d’avoir une analyse professionnelle sur le fonctionnement futur de cette salle. La commission demande de boucler le financement global de ce projet avant de pouvoir aller de l’avant.

Chaque conseiller doit se prononcer, à bulletin secret sur la question suivante: Acceptez-vous le prolongement de l’étude de la salle de Médran pour un montant de Fr. 2’000’000.–?Le CG accepte par 29 voix pour, 8 voix contre et 2 abstentions.

le 12 décembre, le conseil général de Bagnes s’est réuni à l’Aula du cycle d’orientation du châble pour sa séance annuelle consacrée au budget.

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ActuAlités < 7

PARéS POuR lES DéFIS Du FutuRle nouvel espace clients des SIB et de Sateldranse SA

Un espace résolument moderne au design épuré mais néanmoins convivial, où la der-nière technologie s’allie avec les matériaux tra-ditionnels dans un contraste harmonieux. Ainsi se présentent les SIB et Sateldranse à leur clientèle, depuis quelques mois. Sans appuyer trop sur les références locales, on leur a fait la part belle, pour bien souligner cette proximité que les services industriels sou-haitent offrir à leur clientèle: un service acces-sible et à l’écoute de leurs besoins.

Trois postes d’accueil permettent aux clients de poser leurs questions, touchant aussi bien leur facture d’électricité que la qualité de l’eau ou l’offre multimédia. «Cette idée de proposer une multiplicité de services au même endroit répond clairement à une demande exprimée par la population, les autorités et les collabo-rateurs», indique le directeur, Raymond Vau-droz. «En 2009, nous avons enquêté sur leurs attentes par le biais d’un sondage, qui a fait ressortir différents points que l’on pourrait résumer ainsi: la volonté de disposer d’un ser-vice public performant, offrant une gamme étendue de services à un prix attractif et qui assure une communication efficace.»

«La réalité des Services industriels a totalement changé et vu la complexité des produits, nous avons besoin d’être plus actifs sur le plan de la

communication», poursuit Raymond Vaudroz, «nous devons être proches du public et favori-ser le contact.» Le domaine de l’énergie est en pleine ébullition. On parle tous les jours d’ef-ficacité énergétique, d’énergies renouvelables, de tous ces sujets qui sont débattus au parle-ment et dans la presse, mais qui rejaillissent aussi au niveau local. Les consommateurs sont aux prises avec beaucoup de questions et pour s’y retrouver, ils ont besoin de pouvoir s’adresser à une entité compétente.

Le regroupement avec les services multimé-dia proposés par Sateldranse s’est effectué suivant la même logique, parce qu’il faisait sens et répondait à une demande de la clien-tèle. «Il était aussi intéressant pour nous de collaborer avec un partenaire actif dans un marché mouvementé où règne une forte concurrence et de pouvoir bénéficier de son expérience», note encore Raymond Vaudroz. Les collaborateurs ont dû être formés pour pouvoir répondre aux différentes demandes touchant des domaines aussi variés, mais c’est un effort auquel ils ont consenti volon-tiers. «Nous avons la chance de pouvoir compter sur une équipe jeune et motivée», souligne Sunisa Somsri, adjointe respon-sable commerciale. «Et c’est aussi l’un de nos buts de pouvoir maintenir dans la région des emplois intéressants», ajoute le directeur.

L’espace d’accueil du rez-de-chaussée n’est pourtant que la partie émergée de l’iceberg, car le SIB s’emploie encore à mettre en place toute une gamme de produits et de services dans le domaine de l’efficacité énergétique. Une offre qui sera lancée fin avril et qui consis-tera à proposer des audits sur mesure, en par-tenariat avec d’autres distributeurs d’électri-cité du Valais romand. Le multimédia n’est pas en reste non plus avec depuis peu le pas-sage des chaînes nationales en haute défini-tion et la nouvelle netbox.

Anne-Sylvie Mariéthoz

> INAuGuRAtION OFFIcIEllE lE 19 AVRIl DES-tINéE AuX PARtENAIRES PROFESSIONNElS.

> à PARtIR Du 20 AVRIl Et lES JOuRS SuI-VANtS, lA POPulAtION ESt cORDIAlEMENt INVItéE à VENIR DécOuVRIR cEt ESPAcE Et lES VISItEuRS SE VERRONt REMEttRE uN PEtIt cADEAu DE BIENVENuE.

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un guichet unique pour toutes les questions concernant l’eau, l’électricité et les multimédias: c’est le nouveau visage adopté par les Services industriels de Bagnes et Sateldranse SA, qui sera inauguré officiellement le 19 avril.

Sunisa Somsri, adjointe responsable commerciale, Raymond Vaudroz, directeur

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8 > CULTURE BAGNES infos > No 18 > MARS 2012

Le bisse de Ravines (en patois «a Rëya di Rouëne») prend sa source à 1250 mètres d’alti-tude dans le torrent de Versegères. Aménagé au début du siècle passé, il a été exploité durant quelques décennies avant d’être abandonné. Sa remise en activité vise à valoriser le patrimoine naturel et culturel de la région, en rappelant un chapitre important de l’histoire de l’agriculture valaisanne. Elle servira aussi des objectifs agri-coles en permettant l’irrigation d’une quaran-taine de terrains situés entre Bruson, le Sappey et le Châble. Enfin, ce projet prévoit la restaura-tion d’un itinéraire entre Lourtier et Bruson, qui enrichira le réseau de sentiers pédestres du val de Bagnes par un parcours attrayant.

L’histoireLes bisses suscitent un regain d’intérêt ces der-nières années. On redécouvre le charme de ces témoins du passé qui constituent aussi des lieux de balade très appréciés. Mais lorsqu’on évoque ces constructions, c’est le plus souvent aux plus anciennes que l’on fait référence, aux ouvrages spectaculaires dont les origines se perdent dans la légende. A Bagnes, le plus connu est le bisse du Levron au-dessus de Ver-bier qui date de fin du XVe siècle. De nombreux bisses valaisans remontent cependant à une époque plus récente – fin XIXe et début du XXe siècle – et ils ont été aménagés pour répondre aux défis posés par une agriculture en pleine mutation. C’est justement l’histoire que nous raconte ce bisse des Ravines. Il nous rappelle une période charnière qui voit disparaître peu à peu la société rurale, tirant principalement ses reve-nus de l’agriculture, qui s’oriente de plus en plus vers l’activité touristique. Au XIXe siècle, le

val de Bagnes tend à se dépeupler. La plaine s’industrialise et attire à elle les forces vives de la région, car elle semble offrir plus de perspec-tives que la montagne. Pour tenter de contenir cet exode, on s’ingénie à moderniser les tech-niques agricoles et à les rendre plus perfor-mantes. L’élevage qui a gagné en importance durant la deuxième moitié du XIXe siècle, nécessite par ailleurs la production d’une grande quantité de foin, requérant l’arrosage de prairies gourmandes en eau. De nombreux conduits et canaux sont construits durant cette époque: ils cesseront d’être exploités après les années 1940, lorsque le cheptel valaisan se mettra à diminuer de façon significative.

La constructionAu XIXe siècle, le plateau de Bruson est déjà muni de canaux, dont on trouve des mentions dans les documents officiels. En 1886 est évo-quée la construction d’un canal conduisant les eaux du torrent de Versegères à celui de Bruson. La commune doit faire face à de très nom-breuses sollicitations pour des travaux de ce type et ne peut participer à leur financement, sous peine d’être contrainte d’augmenter les impôts. La construction du Bisse de Ravines débute véritablement en 1906, avec la visite du géo-mètre pour établir le tracé. Les travaux sont en grande partie effectués en 1907 pour s’achever à la mi-décembre 1908. Mille cent journées de travail ont déjà été accomplies le 27 juillet 1907 et il en reste encore deux cent cinquante. Sep-tante et un consorts se sont associés pour construire ce canal, qui renoncent en cours de route à le prolonger jusqu’au torrent de Bru-son. Ce sont certainement des questions finan-cières qui expliquent cette modification des plans, car d’autres travaux annexes – réseaux secondaires, cabane d’entreposage – ont déjà alourdi le budget.

L’exploitationChaque année, les canaux sont montés puis démontés en fin de saison, car le bisse ne fonc-tionne que durant une période restreinte, au cœur de l’été. Le Règlement pour la Police des

RéFEctION Du BISSE DE RAVINES

le projet de remise en eau du bisse de Bruson, lancé par l’Association pour la valorisation du patrimoine de Bruson, a reçu un accueil très favorable de la part de la population. Il a également fait l’objet d’une étude de faisabilité qui s’avère très concluante. Il devrait donc bientôt voir le jour s’il reçoit le dernier coup de pouce attendu.

Cahier des manœuvres du bisse

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CULTURE < 9

eaux, bisses, canaux de la Commune de Bagnes de 1925 précise en effet que: «Le canal des Ravines, tendant à Bruson, ne prendra l’eau que le 15 juillet. En cas de sécheresse, le Conseil communal pourra modifier cette date.»

La revalorisationSelon la mémoire orale, l’exploitation du bisse de Ravines a été interrompue en 1942. Le dernier «rayeur» (personne s’occupant de l’entretien du bisse) était Pierre Deslarzes, une personnalité marquante pour l’agriculture de la région. Sep-tante ans plus tard, le bisse de Ravines pourrait reprendre vie grâce à un projet de réfection qui présente beaucoup d’intérêt, tant des points de vue historique et culturel que touristique. Ce projet prévoit la remise en état de 1875 mètres de sentier pédestre longeant le bisse et la créa-tion de 450 mètres supplémentaires. Concernant le bisse proprement dit, il s’efforce de respecter au maximum les structures existantes et les constructions traditionnelles, tout en laissant

courir l’eau à ciel ouvert partout où c’est pos-sible. La mise sous tuyaux sera limitée au strict nécessaire, c’est-à-dire aux endroits où les canaux risquent d’entraver la circulation ou l’ex-ploitation agricole. L’environnement ne devrait subir aucun impact négatif de cette remise en eau du bisse, bien au contraire. Elle permettra de recréer un milieu humide, dont on peut espérer des effets béné-fiques pour la faune et pour la flore. Des essences liées à l’eau qui sont peu fréquentes sur ces ver-sants, devraient en effet trouver un terrain favo-rable à leur épanouissement, favorisant ainsi la diversité biologique de cette zone.Les initiants du projet ont déjà franchi des étapes conséquentes, en levant bien des obs-tacles, notamment en ce qui concerne les accords de propriétaires et le financement. S’il obtient le soutien escompté de la part de la population, rien ne devrait donc empêcher ce projet d’aboutir encore en 2012.

Anne-Sylvie Mariéthoz

DEMANDE DE SOutIEN à lA POPulAtIONSi une partie importante des coûts de réalisation du projet est d’ores et déjà couverte par la partici-pation de plusieurs mécènes et sponsors régio-naux, la totalité du budget n’a pas encore été réuni. l’Association pour la valorisation du patrimoine de Bruson, qui est une organisation sans but lucratif, compte par conséquent sur votre soutien pour réa-liser son projet de revalorisation du bisse de Ravines.

Si vous désirez contribuer à maintenir vivant cet élément du patrimoine et mettre votre nom sur ce projet, nous vous avons joint le numéro de compte de ce projet.En effet, pour tout don reçu, dans la mesure où vous le souhaitez, nous mettrons une plaquette nominative de taille unique le long du bisse.Banque Raiffeisen Bagnes-Vollègescompte 19-931-9Association valorisation patrimoine Bruson/bisseIBAN: ch54 8058 1000 0109 4267 3

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Bisse historique Nouveau tracé Sentier existant Variante Ancien téléphérique Oratoire Réservoirs

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10 > MAGAZINE BAGNES infos > No 18 > MArS 2012

0.17 0.43 0.47 0.77 0.78 0.91 1.26 1.74 2.70 3.05 3.14 3.17 4.17 4.66 5.04 5.19 6.17 6.50 10.06

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La population bagnarde n’a cessé de progres-ser durant les dernières décennies, avec un taux de croissance de 50,8 % depuis 1990, et de 20,9% durant ces dix dernières années. En 2011, un ralentissement de la progression s’est fait sentir avec une augmentation de population de 88 unités, contre près du double les années précédentes. Les arrivées (525) et les nais-sances (69) demeurent assez constantes, mais sont compensées par des départs en hausse (462). Verbier reste le principal pôle d’attrac-tion des nouveaux arrivants, même si les flux se déplacent aussi vers d’autres villages de la vallée.

lE MOtEuR Du tOuRISMEC’est la population étrangère qui a connu la plus forte progression durant ces dernières

StAtIStIQuES DE lA POPulAtION

la courbe de croissance de la population tend à ralentir après une progression exceptionnelle ces vingt dernières années, mais la qualité de vie dans la vallée reste très prisée.

Levron

Fionnay33 (0)

Médières208 (-1)

Fontenelle97 (+1)

Le Cotterg244 (+1)

Sarreyer242 (+3)

Champsec235 (+8)

La Montoz 59 (-5)Les Places 70 (-2)

Le Fregnoley13 (+2)

Lourtier388 (+13)

Le Châble475 (-4)

Montagnier 501 (+21)Villette 775 (+14)

Chamoille

Versegères 400 (0)Le Martinet

36 (+1)Prarreyer 321 (+19)

Le Sappey 134 (+3)

Verbier3052 (+11)

Vollèges

Sembrancher

Bruson359*

Mayens de Bruson 60*

Levron

Fionnay33 (0)

Médières208 (-1)

Fontenelle97 (+1)

Le Cotterg244 (+1)

Sarreyer242 (+3)

Champsec235 (+8)

La Montoz 59 (-5)Les Places 70 (-2)

Le Fregnoley13 (+2)

Lourtier388 (+13)

Le Châble475 (-4)

Montagnier 501 (+21)Villette 775 (+14)

Chamoille

Versegères 400 (0)Le Martinet

36 (+1)Prarreyer 321 (+19)

Le Sappey 134 (+3)

Verbier3052 (+11)

Vollèges

Sembrancher

Bruson359*

Mayens de Bruson 60*

> Pourcentage de la population par village en 2012

* Les données de Bruson et des Mayens de Bruson sont séparées pour la première fois en 2012. On peut simplement constater que Bruson + Mayens-de-Bruson ont progressé de 3 unités par rapport à 2011.

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MAGAZINE < 11

années, avec en tête trois nationalités qui se détachent nettement: Portugal, France et Royaume-Uni. Une grande partie de ces nou-veaux résidents s’installe à Bagnes pour des raisons professionnelles et sont employés dans les secteurs de la construction, de l’hôtellerie et de la restauration. Nombreux sont aussi les ressortissants du Royaume-Uni qui trouvent à Bagnes l’opportunité de créer leur propre entreprise, souvent en lien avec le secteur touristique.

uN cERtAIN BIEN-êtRECe sont toujours les mêmes les motivations qui sont invoquées par les nouveaux venus, à savoir: la tranquillité, la beauté du paysage et la qualité de vie. Les Confédérés ne sont pas en reste et, parmi eux, on compte notamment de nombreux retraités, voire préretraités, qui ont acquis un logement dans la commune plusieurs années auparavant et qui viennent en profiter pleinement aujourd’hui. Cette tendance se manifeste dans la pyramide des âges qui tend à s’étirer vers le haut. Mais la bonne nouvelle de cette année 2011 est surtout que l’air bagnard semble bénéficier à la santé de ses résidents, si l’on en juge par le recul du nombre de décès (44), soit une dizaine de moins que les années précédentes.

élEctIONS cOMMuNAlESles élections communales se dérouleront cet automne et le calendrier est fixé.

Date de dépôt des listes> conseil communal 17.09.2012*> Juge et vice-juge 17.09.2012> conseil général 15.10.2012> Présidence et vice-présidence Mardi 16.10.2012 à 12 h* toujours jusqu’à 18 h, le jour indiqué, à part pour la présidence et la vice-présidence

Elections> Election du conseil communal 14.10.2012> Election du juge et du vice-juge 14.10.2012> Election du conseil général 11.11.2012> Présidence et vice-présidence 11.11.2012

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> Pyramide des âges

> Répartition de la population de la commune de Bagnes par catégories

d’habitants au 01.01.2012

46% Bourgeois

29% Origines étrangères

15% confédérés

10% Valaisans

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12 > MAGAZINE BAGNES infos > No 18 > MArS 2012

le 5 janvier, Andrea frappait le val de Bagnes. A 19 h 40, les vents atteignaient la vitesse de 174.6 km/h aux Attelas. Quelques semaines plus tôt, le 16 décembre, Joachim avait déjà fortement secoué la vallée. ces deux tempêtes, liées à des conditions d’enneigement exceptionnelles, ont donné du fil à retordre à tous les services de la commune. les routes et l’approvisionnement électrique ont été mis à mal, des avalanches pré-ventives ont été déclenchées, d’autres sont des-cendues sans être provoquées et la forêt bagnarde a été lourdement touchée. Durant ces journées de tempêtes et dans les jours qui ont suivi, toutes les forces bagnardes se sont unies pour protéger la population. Retour sur les événements.

Tous les témoignages concordent: durant ces évé-nements exceptionnels, les collaborateurs des dif-férents services de la commune impliqués dans la sécurité et dans les infrastructures ont travaillé «jour et nuit pour prévenir, puis gérer les consé-quences de Joachim et d’Andrea», comme le résume François Joseph Baillifard, du Service de sécurité de la commune. L’effort a réuni de nombreux acteurs: la police muni-cipale pour les voies de communication, la police cantonale, les travaux publics, les sapeurs pom-piers, la protection civile, les services de la SEDRE, le Service forestier…

NeigeLa quantité de neige tombée dans la vallée cet hiver, dès le mois de décembre, a été tout à fait exception-nelle. Dès fin décembre, la couche de neige a dépassé les valeurs extrêmes mesurées dans la région depuis 1994. La hauteur de neige en décembre et janvier a été constamment au-dessus des moyennes. Le graphique ci-dessus le montre à l’évidence. Conséquence: du 14 décembre au 9 jan-vier, le degré de danger d'avalanches 4 (fort) a été atteint durant 4 jours, alors qu'il n'a par exemple été atteint qu'une fois durant l'hiver 2009-2010… et jamais durant les hivers 2008-2009 et 2010-2011.Etant donné ces chiffres, lorsqu’il est devenu évident que Joachim allait atteindre la vallée, l’état-major Intercommunal de crise (EMIC) s’est réuni, dès le 14 décembre, deux jours avant l’arrivée de la tem-pête. Les 15, 16 et 17 décembre, il s’est encore réuni à cinq reprises. Des séances ont également eu lieu le 31 décembre et le 1er janvier, suite aux fortes chutes de neige, puis le 5 et le 6 janvier, au cœur de la tempête Andrea.En prévision de Joachim, l’EMIC a décidé de procéder à quelques évacuations, à la ferme-ture de plusieurs routes et à des tirs de GAZEX

pour provoquer des avalanches préventives les 15, 16 et 17 décembre. De telles avalanches ont également été déclenchées le 1er et le 6 janvier. Mais pourquoi les GAZEX n’ont-ils pas permis d’évi-ter l’avalanche qui a atteint le Carrefour, le 22 jan-vier? «Cette avalanche s’est déclenchée dans un secteur qui n’est pas équipé de GAZEX, explique François Joseph Baillifard: c’est un endroit qui se prête mal à des déclenchements en raison d'une pente relativement faible. D'autre part, les GAZEX sont en principe utilisés pour faire partir des ava-lanches de poudreuse, alors que celle du 22 janvier était une avalanche de reptation».Le météorologue Robert Bolognesi, directeur de Meteorisk, explique la différence entre les deux types d’avalanche. «Les avalanches de poudreuse se déclenchent quelques heures ou jours après de fortes chutes de neige ou de forts déplacements de neige par le vent. Ce n’est pas le cas des avalanches de reptation: ces dernières sont constituées d’un épais manteau neigeux homogène qui se forme après de fortes chutes de neige. Cette masse se met petit à petit à se déplacer vers l’aval, à l’exemple d’une couche de miel qui glisserait sur une surface inclinée. L’avalanche de reptation se déclenche donc avec un grand décalage par rapport à sa cause. En l’occurrence, celle du 22 janvier a été provoquée par les grosses chutes de neige de décembre.» Ne peut-on rien faire contre ces avalanches? «Les ava-lanches de reptation sont repérables dans 90% des cas, mais il est inutile de tenter de les déclencher. On peut prendre des mesures passives en proté-geant certaines zones et, si on y a accès, on peut tenter de «démolir la masse de neige» avec des engins de damage ou de chantier.»

ForêtsLes vents constatés le 5 janvier 2012 ont été compa-rables à ceux de Lothar, qui s’étaient élevés à 186,5 km/h aux Attelas le 26 décembre 1999. Mais les conséquences d’Andrea sur les forêts de la vallée ont été beaucoup plus lourdes que celle de Lothar, non seulement à cause du vent, mais également du poids de la neige. Lothar avait mis à terre 9 000 m3 de forêt, Andrea a touché presque 16 000 m3, c’est-à-dire quatre fois plus que ce que le Service forestier coupe chaque année. 588 hectares ont été touchés (dont 140 hec-tares sur des forêts privées), soit le 1/5e des forêts bagnardes. Dans l’ensemble du Valais, Andrea a provoqué 70 000 m3 de dégâts. La commune de Bagnes a été la plus touchée du Valais, juste devant Martigny avec 14 000 m3. Durant les événements, le Service forestier a dû intervenir sur tous les fronts et fixer des priorités dans ses interventions : «Tout le monde voulait que nous fassions tout, tout de suite», constate Paul Deslarzes, le chef du Service forestier. Le Service forestier a mis comme priorité, dans l’ordre, le déga-gement des voies de communication, l’intervention en soutien des SIB pour dégager des arbres qui gênaient l’approvisionnement électrique, le dégage-ment des itinéraires de ski et de raquette, enfin les arbres tombés sur des habitations. En hiver, le Service forestier compte six collabora-teurs : «Nous avons dû faire appel à des spécialistes de l’extérieur de la commune, en particulier sur le domaine de Téléverbier pour permettre l’ouverture des pistes dans les meilleurs délais», explique Sté-phane Latapie, garde-forestier adjoint. Paul Des-larzes souligne encore la force de déchaînement des

JOAchIM, ANDREA Et lA NEIGE ONt MIS lES SERVIcES DE lA cOMMuNE à RuDE éPREuVE

Valeurs extrêmes 1994-2011 Moyenne 1994-2011 Saison 2011-2012

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> Hauteurs de neige (cm) mesurées à la station du Lacs-des-Vaux

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MAGAZINE < 13

éléments: «C’était vraiment étonnant, lorsque nous intervenions, des arbres tombaient derrière nous. Nous avions donc en plus la pression d’assurer la sécurité des interventions.» Paul Deslarzes conclut: «Devant le caractère exceptionnel d’un tel événe-ment, on ne pourra jamais répondre à toutes les demandes en même temps.» Quoi qu’il en soit, le travail du Service forestier ne fait que commencer. Ces dernières semaines, il a pré-paré son plan d’action. L'une des priorités est de dégager les torrents pour éviter le risque d’embâcle lors de la fonte des neiges. Le service va aussi devoir agir rapidement et vigoureusement pour éviter les conséquences néfastes du bostryche. Quatre ans après Lothar, malgré les interventions des bûche-rons, les dégâts avaient doublé à cause du bostryche. Les arbres à terre, en bordures de forêt, sont en effet déstabilisés après le passage des tempêtes. Ils sont des proies faciles pour le bostryche. Le Service fores-tier a donc du travail pour plusieurs années. Ces dernières semaines, plusieurs rencontres ont eu lieu avec les autorités cantonales pour déterminer les moyens à disposition pour ce travail. Comme l’atteinte est régionale, la Confédération ne met aucun fonds spécifique dans ces travaux. Sur les 588 hectares touchés, 232 compris dans ces dégâts bénéficieront de financements cantonaux au titre de forêts protectrices. Bagnes a un contrat avec le canton qui lui permet de financer les travaux, chaque année, sur 42 hectares. Pour le solde, la commune bénéficiera d’une solidarité de l’en-semble des triages et du Service des forêts et du paysage du canton du Valais. Pour bénéficier de ce financement, le Service forestier doit évacuer, ou alors traiter contre l’attaque des bostryches, 10 000 m3 de bois jusqu’à fin juin. Le Service fores-tier fera donc aussi appel à des entreprises privées et aux collaborateurs des triages qui mettent à dis-position leur contingent. Les travaux qui concernent le dégagement des cours d’eau seront payés par des subventions qui les concernent directement.

La Commune de Bagnes, d’entente avec le Service des forêts et du paysage, encourage les proprié-taires de forêts privées à rôle de protection situées dans les régions des Mayens du Châble et de Bruson et touchées par les intempéries à autoriser le Service forestier de Bagnes à réaliser les tra-vaux urgents et nécessaires en vue de limiter les dégâts dus aux bostryches.Les propriétaires qui désirent exécuter eux-mêmes les travaux doivent s’annoncer au Service fores-tier de Bagnes d’ici au 15 avril 2012 afin d’obtenir le permis de coupe obligatoire. Sans nouvelles de la part de ces propriétaires, le Service forestier entreprendra ces travaux d'urgence et de nécessité. Des compléments d'information paraîtront dans le bulletin officiel du 30 mars 2012.

Comme avec les nouveaux contrats mis en place par l’arrondissement, les versements intervien-dront plus tard, c’est la commune qui «fera la banque» pour permettre le déroulement rapide de ces travaux.

Approvisionnement électriqueLes événements du 16 décembre et du 5 janvier ont également eu des conséquences sur l’approvision-nement en électricité. De nombreuses coupures de courant se sont produites dans la commune et dans les villages environnants à la suite de ces intempéries. Après de Joachim, les perturbations ont commencé le lundi 19 décembre autour de minuit et se sont terminées le 22 décembre. On a dénombré 16 cou-pures de durée et de portée très variables, dont deux générales qui ont affecté une grande partie de la commune durant à peu près une demi-heure chacune. Sous l’effet de la neige, des arbres ou des branches ont touché les lignes aériennes et ont provoqué des déclenchements. «Pratiquement tout le personnel de la SEDRE est intervenu sans relâche durant ces quatre jours d’af-filée pour la recherche de pannes et pour les répa-rations des lignes aériennes», note Raymond Vau-droz, le directeur des Services industriels de Bagnes. Dans son rapport sur l’événement, Pascal Morand décrit la situation: «Les équipes ont pris des risques pour patrouiller les lignes, atteindre les lieux des défauts et effectuer les coupes de bois. Une grande partie des interventions se sont déroulées de nuit, avec de très grosses quantités de neige et des routes mal dégagées. Le travail en forêt était particulièrement dangereux, car les arbres cassaient de partout. C’est la raison princi-pale de la plus longue des coupures, celle de Che-min (14 h 26): le personnel a dû abandonner le chantier dans la nuit du 21 au 22 décembre pour des raisons de sécurité et il n’était pas possible d’alimenter Chemin par Bovernier car il n’y a pas

de moyen de coupure entre Chemin et le lieu du court-circuit à Vens.»Andrea, malgré sa violence, a provoqué moins de troubles dans l’approvisionnement électrique. Une coupure générale a bien eu lieu, mais elle était liée à un problème technique concernant une ligne souterraine. Au final, considère Pascal Morand, «nous nous en sommes très bien sortis. Nous avons toujours pu rétablir l’approvisionnement, malgré une suite d’événements qui se sont éche-lonnés sur quasiment une semaine.»La SEDRE n’en a pas moins pris de nombreuses mesures pour que, lors d’un tel événement, dans l’avenir, l’approvisionnement soit encore mieux assuré. Deux types de mesures ont été prises: à l’avenir, dans ce type de situation, la SEDRE mettra en place une cellule de crise. «Tout s’est bien déroulé au niveau de l’organisation, grâce aux com-pétences de nos équipes, mais c’était parfois un peu intuitif. A l’avenir, dans de mêmes circonstances, nous améliorerons cette coordination et l’informa-tion aux utilisateurs», analyse Pascal Morand.Des travaux seront aussi réalisés pour améliorer certaines parties du réseau et certaines installa-tions techniques. «Nous devons analyser la situa-tion pour voir si, lorsque les appareils de sécurité ont conduit à des coupures générales, nous n’au-rions pas pu nous contenter de coupures sélec-tives», explique Raymond Vaudroz. La SEDRE va remplacer certaines lignes aériennes par des lignes souterraines afin de pouvoir établir un bou-clage sur certaines des lignes. Elle va devoir rem-placer des manchons autobloquants qui ont lâché, réparer et rétablir certaines lignes aériennes, étudier l’installation de sectionneurs (appareils permettant de commuter sur une autre source) en amont de certaines dérivations, installer des dis-joncteurs télécommandés pour permettre le déclenchement automatique plus rapide et à dis-tance sur certaines lignes…

Charly Veuthey

FORêt PRIVéE à RôlE DE PROtEctION

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14 > MAGAZINE BAGNES infos > No 18 > MArS 2012

La cérémonie de promotion civique s’est dérou-lée le 10 février à la Maison Gard à Champsec, en présence de nombreux élus. Elle comprenait deux volets: l’accueil des jeunes citoyens parve-nant à la majorité cette année et celui des per-sonnes naturalisées en 2011. Les nouveaux citoyens ont été nombreux dans l’ensemble à répondre à l’appel et à apprécier cette soirée, qui se voulait simple et conviviale.Le président de la commune, Christophe Dumou-lin, a accueilli les invités et présenté la commune, avant de céder la parole au chef de l’Office de la population. Stéphane Michellod a rappelé les droits et les devoirs des citoyens, avant de procé-der à un petit rappel des modalités de vote. Le délégué à l’intégration, Olivier Volluz, a ensuite présenté ses activités et invité deux personnes naturalisées en 2011, à expliquer leur parcours et leurs motivations à devenir bagnardes.Le premier citoyen du canton, Jean-Albert Ferrez, a encore adressé un message aux nouveaux citoyens qui se sont vus remettre un cadeau de bienvenue par la vice-présidente Raymonde Selz, conseillère communale en charge de l’Office de la population.

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PROMOtION cIVIQuE

tombée aux oubliettes durant une dizaine d’années, la cérémonie de promotion civique a été remise au goût du jour en 2012 avec un accent mis sur l’intégration et le mélange des générations.

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horaires Après-midi téléphone

Maison de commune, route de clouchèvre 30

Secrétariat communal lu-ve 8 h-11 h 30 sur rdv 027 777 11 00

Affaires sociales et santé publique lu-ve 8 h-11 h 30 sur rdv 027 777 11 05

Aménagement du territoire et bâtiments sur rdv sur rdv 027 777 11 06

Service des constructions lu-ve 8 h-11 h 30 sur rdv 027 777 11 06

Service du cadastre lu-ve 8 h-11 h 30 sur rdv 027 777 11 23

Service des contributions lu-ve 8 h-11 h 30 sur rdv 027 777 11 00

Service de la culture sur rdv sur rdv 027 777 11 49

Service financier lu-ve 8 h-11 h 30 sur rdv 027 777 11 17

Service du feu sur rdv sur rdv 027 777 11 00

Service de la protection civile sur rdv sur rdv 027 777 11 00

Service de la salubrité sur rdv sur rdv 027 777 11 00

Office de la population, route de clouchèvre 28 lu-ve 8 h-11 h 30 sur rdv 027 777 11 46

Service industriel, technique et Sateldranse SA, place de curala 5

lu-ve 8 h-12 h sur rdv 027 777 11 50

Service de piquet 24h/24: électricité, eau potable, égouts, irrigation, déneigement 027 777 11 50

Office du tourisme du châble, chemin de la Gare 2 027 776 16 82

Office du tourisme de Verbier, place centrale, cP 300, 1936 Verbier 027 775 38 88

NuMéROS DE téléPhONE uRGENtS FEu: 118POlIcE SEcOuRS: 117SEcOuRS SANItAIRE (AMBulANcE): 144INFORMAtIONS EN cAS DE SItuAtION EXcEPtIONNEllE: 0844 81 19 36Toute l’information communale sous www.bagnes.ch

ABONNEMENtS cFF > NOuVEllE OFFREQuAtRE ABONNEMENtS GéNéRAuX à chF 30.– La commune de Bagnes annonce à ses citoyens qu’elle a souscrit quatre (deux de plus qu’aupa-ravant) abonnements CFF «Commune» par jour pour toute l’année 2012.Quatre billets de train par jour, déjà datés, sont à disposition des citoyens de Bagnes afin de:Voyager dans toute la Suisse, en deuxième classe, en empruntant: > les trains CFF, > les cars postaux, > les lignes de navigation, > la plupart des transports publics des grandes

villes suisses.

Prix: CHF 30.– par billet Valable: un jour Retrait des billets de train «Commune»: Lundi au vendredi de 7 h 30-12 h et 13 h 30-17 h. Renseignements: 027 777 11 00

> NuMéRO D’uRGENcEUn service de piquet est 24 h/24 h à disposition des citoyens lorsqu’ils constatent un problème ou un dégât concernant:Routes > Déneigement > Irrigation > Cours d’eau > Electricité > Eau potable > Egouts

Appelez le 027 777 11 50

chANGEMENt D’ADRESSEVeuillez s’il vous plaît annoncer tous vos changements d’adresse à l’aide de ce bulletin.

à ENVOyER SOuS ENVElOPPE à: Office de la population, changement d’adresse, commune de Bagnes, Rte de clouchèvre 28, 1934 le châble ou par mail à [email protected]

ANcIENNE ADRESSE

Rue No

Nom du bâtiment

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Mail

NOuVEllE ADRESSE

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Nom du bâtiment Etage

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tENtAtIVE DE REcORDDu MONDE DE VItESSE Au MONt-FORt

Les Quatre Vallées se profilent toujours dans le ski de vitesse, grâce à la pente exceptionnelle du Mont-Fort. Du 14 au 21 avril 2012, elle va accueil-lir une semaine complète dédiée à cette disci-pline, qui reste toujours aussi impressionnante.

Le Mont-Fort accueillera: > une course populaire «POP KL» ouverte à tous

(les 14 et 15 avril), > la Finale de la Coupe du Monde FIS (16 au 19 avril), > une épreuve «Speed Master» et la tentative

d’établissement du record du monde grâce à une rampe impressionnante installée au départ de la piste (20 et 21 avril).

Les championnats suisses de ski de vitesse se dérouleront également durant cette semaine.www.xspeedski.net

un ours d’argent conçu sur les pentes de Verbier

gens lui ont plu et l’ont convaincue lors de sa visite de repérage, alors qu’elle était en train d’écrire son scénario. Nous reviendrons sur cette belle aven-ture lors d’une prochaine édition.Pour rappel, cela fait trente ans qu’aucun long-métrage suisse n’avait été distingué par ce presti-gieux festival. Ce prix va certainement permettre au film de rayonner et d’être largement distribué. La sortie suisse du film est agendée au 4 avril 2012.

La réalisatrice franco-suisse Ursula Meier a reçu le 19 février dernier à Berlin une mention spéciale du jury, ainsi qu’un Ours d’argent, prix spécialement voulu par le président du jury, le réalisateur britan-nique Mike Leigh. Le soir même sur les ondes de la radio suisse romande, elle rendait hommage à la station de Verbier qui l’avait «accueillie à bras ouverts» pour le tournage de son film «L’enfant d’en-haut». La région, l’accueil, la disponibilité des

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IMPRESSuM

Tirage à 3800 exemplaires

Parution 4 fois par an

Journal d’information de l’administration communale de Bagnes

Rédacteurs de cette édition:

Anne-Sylvie Mariéthoz, Charly Veuthey

Responsable de la publication:

Groupe presse et information

Route de Clouchèvre 30, 1934 Le Châble

concept et réalisation graphique:

www.laligne.ch

Impression:

Centre Rhodanien d’Impression, 1920 Martigny

Imprimé sur papier FSC respectant l’environnement

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> AGENDA

cONcERtSSAMEDI 31 MARS, Fanfare concordiale châble > Salle du collège à 20 h 30SAMEDI 21 AVRIl, chœur Echo du Mont-Brunle châble > Salle du collègeSAMEDI 28 AVRIl, chœur des GentianesVerbier-Village > Eglise à 20 hSAMEDI 12 MAI, Société de chant l’Edelweisslourtier > Salle polyavlente à 20 h 30

théâtREle Moulin «Donne-moi ton coeur» Sarreyer > Salle de la jeunesseGroupe théâtral le Moulin30 > 31 mars, 1er avril, 8 > 9 avril

FêtES PAtRONAlESluNDI 23 AVRIlFête patronale de la Saint-Georges, lourtierMARDI 8 MAIFête patronale de la Saint-Michel, BrusonSAMEDI 9 JuINFête patronale de la Saint-Bernard, champsec

SOIRéE FOlklORIQuESAMEDI 14 AVRIl No’s Atro Bon BagnaBruson > Salle polyvalenteGroupe folklorique No’s Atro Bon Bagna

SPORt14 > 21 AVRIlXspeed ski, Verbier > Mont-Fort25 > 28 AVRIlPatrouille des Glaciers9 > 12 MAI3e édition «la Suisse bouge», (début le 9.05 à 12 h)12 > 13 MAItour du val de Bagnes en Vtt

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