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Ecole Nationale Supérieure d'Ingenieurs du Mans - 3A
Master Ingénierie Mécanique et Acoustique – Cours AC05
UNIVERSITE DU MAINE
2007-2008
0907
MMVV 22
VIBROACOUSTIQUE DES STRUCTURES PLANES
Jean-Claude Pascal
2Φ
ii
i
SOMMAIRE 1 – INTRODUCTION
2 – PLAQUE, MILIEU FLUIDE ET COUPLAGE
2.1 – Ondes de flexion dans la plaque 2.2 – Ondes acoustique dans l'espace semi-infini 2.3 – Couplage vibroacoustique
3 - ANALYSE ET REPRESENTATION DANS LE CAS D'UNE PLAQUE INFINIE
3.1 – Problème de rayonnement de plaque 3.2 – de la transparence acoustique de la plaque infinie 3.3 – Plaque infinie excitée localement
4. PLAQUE FINIE COUPLEE
4.1 – Equation du problème 4.2 – Solution générale 4.3 – Solution pour la pression en champ lointain 4.4 – Distribution de pression sur la surface de la plaque 4.5 – Réponse vibratoire couplée de la plaque
5. PUISSANCE ACOUSTIQUE RAYONNEE
5.1 – Puissance rayonnée par une plaque finie 5.2 – Puissance rayonnée par une plaque rectangulaire 5.3 – Facteur de rayonnement approché pour une plaque
6. EXEMPLES
ANNEXE A Transparence acoustique : cas de deux fluide identique
ANNEXE B
Impédance de la plaque infinie
ANNEXE C Calcul couplé utilisant la base modale
ii
iii
AVERTISSEMENT
La convention j est utilisée dans cette partie, ce qui correspond à une
dépendance temporelle en tje ω . Les relations suivantes 1
1−−=−= ij , 122 −== ij
doivent donc être utilisée pour retrouver les résultats obtenus avec la
convention i et tie ω− .
Conséquences : αje− propagation vers α croissants
Fonctions de Hankel ( ) ( ) ( ) ( )ααα 00
1
0 jNJH −=
( ) ( ) ( ) ( )ααα 00
2
0 jNJH +=
( ) ( ) ( )41
0
2 πα
παα −−→ j
eH quand ∞→α
( ) ( ) ( )απ
α jHjK −−= 1
002
( ) α
α
πα −→ eK
20 quand ∞→α
1 P.M. Morse, K.U. Ingard, Theoretical Acoustics, McGraw-Hill, 1968. p.12
iv
Bibliographie
M. Bruneau, Manuel d'acoustique fondamentale, Hermès, 1998.
F.J. Fahy, Sound and Structural Vibration, Academic Press, 1985.
(nouvelle édition 2007)
M.C. Junger, D. Feit, Sound, Structures, and their Interaction (2
nd ed.), MIT
press, 1986. (réédition : Acoustical Society of America, 1993).
A.D. Pierce, Acoustics : an introduction to its physical principles and
applications, McGraw-Hill, 1981.
E.G. Williams, Fourier Acoustics, Sound Radiation and Nearfield Acoustical
Holography, Academic Press, 1999.
Acoustique générale (P. Filippi, Ed.), Les Editions de Physique, 1994. J.L. Guyader, C. Lesueur, Transparence et rayonnement acoustiques des
plaques minces (Ch. 8)
Rayonnement acoustique des structures (C. Lesueur, Ed.), Eyrolles, 1988.
C. Lesueur, J.L. Guyader, Rayonnement acoustique des plaques et des
coques cylindriques (Ch. 4) J.L. Guyader, C. Lesueur, Comportement vibroacoustique des plaques
minces (Ch. 5)
Vibroacoustique plane Plaque infinie
1 1
1 – INTRODUCTION Les structures couplées à un fluide ne vont pas avoir le même comportement vibratoire que
dans le vide comme il est généralement considéré dans les cours de vibrations. Cependant
il pourra souvent être fait une distinction entre fluides légers comme l'air ou fluides lourds
comme l'eau. Dans tous les cas il y aura un échange d'énergie entre le fluide et les
vibrations de la structure.
L'objectif de cette partie de cours est de mettre en évidence dans le cas des structures
simples comme les plaques, les lois essentielles qui régissent ces transferts
vibroacoustiques.
L’étude des plaques infinies a mis en évidence des comportements vibroacoustiques qui
peuvent se généraliser à des structures plus complexes. Cependant une caractéristique des
structures finies est la présence de modes de vibration qui doivent être pris en compte pour
une estimation plus fine du rayonnement.
Il est bien connu qu'en raidissant une structure on réduit le niveau vibratoire mais qu'il n'est
pas accompagné par une réduction sensible de la puissance rayonnée. Du point de vue des
vibrations, il est facile d'apporter des modifications mécaniques qui se traduiront par une
réduction de la contribution d'un mode de structure. Il sera plus difficile de réduire le
rayonnement à une fréquence donnée car il peut être du à des modes éloignés des
fréquences d'intérêt.
Les différents modèles de prédiction peuvent être divisés en quatre catégories :
1) Les formulations non-modales qui permettent d'identifier les principales tendances.
Elles sont généralement représentées par des courbes de puissances rayonnées
moyennées sur des modes dont on suppose qu'ils sont également excités par des
excitations mécaniques large bande (Ver et Holmer, 1971; Müller et al, 1982).
2) Des formulations modales négligeant les termes de couplage croisés (Maidanik,
1962; Fahy, 1985). Ces approches sont utilisables quand le couplage est
négligeable, c.a.d. pour certaines conditions d'excitation (localisées), en présence
de conditions aux limites homogènes, quand la fréquence d'excitation n'est pas
entre deux modes résonants et pour des structures non raidies.
3) Les models analytiques prenant en compte le couplage intermodal (Davies, 1971;
Keltie et Peng, 1987; Berry et al, 1990). Ces modèles utilisent une approche de
champ proche basée sur une transformation dans le domaine des nombres d'onde
(Davies, 1971), une évaluation numérique de l'intégrale de Rayleigh (Sandman,
1975) ou une approche de champ lointain utilisant une double transformée de
Fourier spatiale (Berry et al, 1990). Les deux dernières approches sont plus
générales et précises mais demandent toutefois des temps de calcul plus longs. Les
approches de champ proche sont principalement utilisées pour prendre en compte la
charge du fluide (ajout de masse et couplage intermodal) alors que les approches de
champ lointain est employé dans le cas du couplage intermodal seul.
4) Les approches numériques qui comprennent essentiellement les méthodes par
éléments finis (basées sur la discrétisation de l'équation d'onde) et la méthode des
Plaque finie Vibroacoustique plane
2
éléments de frontières (basée sur la discrétisation de l'intégrale de Kirchhoff) ont
donné naissance à des codes commerciaux (Sysnoise, Rayon, Bemap, …) . Ces
méthodes sont très coûteuses en temps de calcul, principalement en hautes
fréquences.
On s'intéressera dans un premier temps à la troisième catégorie qui représente l'approche
analytique la plus complète dans le cas des plaques. Les autres méthodes, approchées ou
numériques, seront examinées comparativement à cette méthode.
Vibroacoustique plane Plaque infinie
3 3
2 – PLAQUE, MILIEU FLUIDE ET COUPLAGE
2.1 – Ondes de flexion dans la plaque
Le comportement dynamique des plaques minces est décrit à partir des hypothèses de
Kirchhoff-Love :
� l’influence du cisaillement transversal (déformation des sections) est
négligeable,
� l’influence de l’inertie de rotation est négligeable.
On considère que le déplacement transversal est harmonique de pulsation πω 2f= et la
notation complexe est employée
( ) ( ) tjeyxwtyxw ω,,, = ,
ce qui aura pour conséquence directe d’exprimer l’accélération par
( ) ( ) ( ) tjeyxwttyxwtyxw ωω ,,,,, 222 −=∂∂=&&
En général, le terme tje ω est omis dans les équations du mouvement suivantes. L'équation
des vibrations de flexion des plaques minces isotropes est
(2.1.1)
avec ρ masse volumique de la plaque et h son épaisseur. La constante
( )23 112 υ−= EhD correspond à la rigidité de flexion ( E module de Young et υ
coefficient de Poisson) et l’opérateur 4∇ est le double Laplacien. Dans le cas d’un champ
en deux dimensions ( 0≡∂∂ z ), le double Laplacien (aussi noté 2∆ ) s’obtient par :
( ) 2
4
4
22
4
4
42
2
2
2
2224 2 ∆≡
∂
∂+
∂∂
∂+
∂
∂=
∂
∂+
∂
∂=∇=∇
yyxxyx
L’équation du mouvement (2.1.1) prend la forme
avec D
hk f
ρω 24 = (2.1.2)
en exprimant le nombre d’onde des ondes de flexion tie ω− de la plaque dans le vide. Si on
considère que
( ) ( ) ( )( ) ( ) 0,,222244 =−∇+∇=−∇ yxwkkyxwk fff
peut se séparer en deux équations
( ) ( ) 0,22 =+∇ +
yxwk f et ( ) ( ) 0,22 =−∇ −
yxwk f
la solution générale recherchée sera la somme ( ) ( ) ( )yxwyxwyxw ,,, −+ += des solutions
des deux équations :
Ondes propagatives ( ) ( ) 0,22 =+∇ +
yxwk f ( ) ( )ykxkj yxeWyxw+−++ =⇒ ,
( ) ( ) 0,, 44 =−∇ yxwkyxw f
( ) ( ) 0,, 24 =−∇ yxwhyxwD ρω
Plaque finie Vibroacoustique plane
4
Ondes évanescentes ( ) ( ) 0,22 =−∇ −
yxwk f ( ) ( )ykxk yxeWyxw+−−− =⇒ ,
Les composantes du vecteur d'onde doivent satisfaire la relation de dispersion
222yxf kk
D
hk +==
ρω (2.1.3)
Remarques
1) L'équation des ondes peut également s'écrire sous la forme de variables séparées (par
exemple pour l'onde propagative)
( ) ( )( )yjk
y
yjk
yxjk
xxjk
xyyxx eBeAeBeAyxw ++=
−−+, , avec 0≥xk et 0≥yk .
ou encore en considérant un angle ϕ pour la direction de propagation de l'onde flexion
plane, tel que ϕcosfx kk = et ϕsinfy kk =
( ) ( )ϕϕ sincos,
ykxkj ffeWyxw+−++ =
Il est alors possible de définir un plan des nombres d'onde ( )yx kk , où l'on se propageant
dans la direction ϕ sera représentée par un point.
Figure 2.1 – Représentation dans le plan (kx,ky) d'une onde de flexion plane se
propageant dans la direction ϕ
2) L'excitation de la plaque se représentera par un second membre
( ) ( ) ( )yxNyxwhyxwD ,,, 24 =−∇ ρω ou ( ) ( ) ( )D
yxNyxwkyxw
f
,,, 44 =−∇ (2.1.4)
où ( )yxN , est la densité de force répartie sur la surface de la plaque (en N/m2, donc une
pression).
3) Le rapport 44fkww =∇ , quelque soit le type d'onde : propagatives ( +
w ), évanescentes
( −w ) ou la somme des deux ( w ). Quand la plaque sera chargée par un fluide lourd, les
mêmes fonctions représentant les ondes de flexion seront présentent avec un nombre
d'onde modifié γ . Ce nombre d'onde effectif γ de la plaque pourra être obtenu en
considérant l'équation (2.1.4) sous la forme
( ) ( )D
yxN
D
yxNyxwkyxw
fp
f
),(),(,,
44 +=−∇
xk
yk
fk
=
=
ϕ
ϕ
sin
cos
fy
fx
kk
kk
ϕ
Vibroacoustique plane Plaque infinie
5 5
où ),( yxN p est la densité de force due à la fluctuation dynamique du fluide (par exemple
la différence de pression pariétale de part et d'autre de la plaque) et ),( yxN f est la densité
des forces mécaniques extérieures appliquées à la plaque (par exemple ),( 00 yyxxF −−δ
pour une force ponctuelle appliquée en ),( 00 yx ). En mettant cette équation sous la forme
équivalente
( ) ( )D
yxNyxwyxw
f ),(,,
44 =−∇ γ ,
il est possible de définir le nombre d'onde effectif, en dehors des zones d'excitation par les
forces extérieures où la pseudo-équation homogène ( ) ( ) 0,, 44 =−∇ yxwyxw γ est vérifiée
( )( )yxw
yxw
,
,44 ∇
=γ . (2.1.5)
2.2 – Ondes acoustiques dans l’espace semi-infini
Les ondes acoustiques harmoniques dans le milieu semi-infini ‘au-dessus’ de la plaque
sont les solutions de l’équation de Helmholtz
( ) ( ) 0,,,,22 =+∇ zyxpkzyxp (2.2.1)
avec le nombre d’onde ck ω= , et dont la forme générale est une onde plane élémentaire
(2.2.2)
Pour vérifier l’équation (2.2.1), les composantes ( )zyx kkk ,, du vecteur d'onde doivent
aussi satisfaire la relation de dispersion
(2.2.3)
La solution (2.2.2) peut aussi s'écrire sous la forme équivalente (variables séparées)
( ) ( )( )( )zjkz
zjkz
yjk
y
yjk
yxjk
xxjk
xzzyyxx eBeAeBeAeBeAzyxp +++= −−−
,, (2.2.4)
Si la pression dans le demi-espace 0≥z est due au rayonnement de la plaque située dans
le plan 0=z , le terme zjk ze qui correspond à une onde plane se propageant vers la plaque
ne correspond pas à une réalité physique. La pression peut donc être décrite par
( ) ( ) zjk zeyxpzyxp−= ,,, , 0≥z (2.2.5)
en représentant par ( )yxp , la pression dans le plan ( )yx, en 0=z .
Si les variables xk et yk sont imposées par la pression ( )yxp , sur le plan 0=z , la relation
de dispersion (2.2.3) montre que la variable zk n'est pas indépendante
222
2
2zyx kkk
ck ++=
=
ω
( ) ( )zkykxkj zyxePzyxp++−
=,,
Plaque finie Vibroacoustique plane
6
2222yxz kkkk −−= .
Pour illustrer cette condition simplement, on considère un champ pour lequel 0=yk (c'est
à dire 0=ϕ ), soit ( ) xjk xeAyxp−=, . Ecrire
22xz kkk −= revient à définir l'orientation
de l'onde plane par rapport à l'axe z sous la forme d'un angle θ . Le vecteur d'onde de
module ck ω= se projette selon les composantes
θsinkk x = et θcoskk z = (2.2.6)
comme le montre la Figure 2.2. Dans le domaine spatial la répartition de la pression sur les
axes x et z est représentée par les composantes des longueurs d'onde
θ
λλ
sin=x et
θ
λλ
cos=z
où k
c
f
c π
ωπλ
22 === .
Figure 2.2 – Représentation des composantes du vecteur d'onde (gauche : domaine
des nombres d'onde) et des composantes de la longueur d'onde (domaine spatial).
La trace de l’onde plane (2.2.2) sur un plan à 0=z peut se représenter dans le domaine des
nombres d’onde, par un spectre dans un plan ( )yx kk , . L’onde plane de l’exemple précédent
se représente par un point en ( )0,sin == yx kkk θ du domaine des nombres d’onde. La
Figure 2.3 représente l’onde plane dans l’espace ( )zyx ,, et dans le domaine ( )yx kk , pour
a) le cas général de l’onde dans une direction θ ,
b) l’onde dans la direction normale : 0=θ et 0=xk ,
c) l’onde dans la direction rasante : 2πθ = et kk x = .
λ
xλ
zλ
xk
θ
θ
zk
k
z
x
front d'onde
Vibroacoustique plane Plaque infinie
7 7
(a) (b) (c) Figure 2.3 – Représentation de l’onde plane dans l’espace (x,y,z) et dans le domaine
des nombres d’onde.
Pour onde plane dont la direction de propagation projetée sur le plan ( )yx, présente un
angle ϕ par rapport à la direction x , son spectre de nombre d’onde est représenté par un
point en
( )ϕθϕθ sinsin,cossin kkkk yx == .
Remarques
1) Si le demi-espace 0≤z est considéré, alors c'est le terme zjk ze− qui correspond à une
onde plane se propageant vers la plaque et qui est supprimé. La pression dans ce demi-
espace est donc
( ) ( ) zjk zeyxpzyxp ,,, = , 0≤z (2.2.7)
2) voir condition de Sommerfeld
3) La somme de solutions élémentaires (2.2.2) (ondes planes) permet de représenter
n'importe quel champ en coordonnées cartésiennes, par exemple2 celui d'une source
monopolaire décrit en coordonnées sphériques par Re jkR−
( )∫∫∫−
=•−−
3222π
K
K
rK d
k
e
R
e jjkR
avec ( )zyx ,,=r , ( )zyx kkk ,,=K et r=R .
2 P.M. Morse, K.U. Ingard, Theoretical Acoustics, McGraw-Hill, 1968. p.364
xk
yk
k
0,sinθk xk
yk
k
0,0 xk
yk
k
0,k
Plaque finie Vibroacoustique plane
8
2.3 – Couplage vibroacoustique Le couplage vibroacoustique, qu'il soit du à une vibration de la plaque qui va rayonner
dans le fluide environnant ou à une onde acoustique incidente qui vient exciter la paroi (la
plaque), se caractérise par deux aspects
- la relation de continuité des vitesses vibratoire et acoustique,
- l'influence de la pression pariétale sur la dynamique de la plaque.
2.3.1 – Continuité des vitesses sur la paroi
En chaque point de l'interface de la plaque et du fluide, il y a égalité entre les composantes normales à la surface de la plaque de la vitesse vibratoire et de la vitesse particulaire de
l'onde acoustique dans le fluide (non-visqueux : théorie linéaire de l'acoustique)
(2.3.1)
La vitesse vibratoire s'obtient à partir du déplacement (en dérivant la fonction temporelle tj
eω )
( ) ( )yxwjyxv ,, ω=
La relation d’Euler (conservation de la quantité de mouvement de l’acoustique linéaire)
00 =∇+∂
∂p
t
uρ ou 00 =∇+ pj uωρ (2.3.2)
permet de remplacer la vitesse par le gradient de pression :
z
p
ck
j
z
pju z
∂
∂=
∂
∂=
00 ρωρ (2.3.4)
Avec la relation (2.3.1) (ici zn uu = )
( ) ( )yxw
z
zyxp
z
,,,
02
0
ρω=∂
∂
=
. (2.3.5)
L'impédance de rayonnement peut également être définie par
normale reparticulai vitesse
pariétale pression=rZ
(2.3.6)
Figure 2.2 – Impédance de rayonnement de la plaque (faces 1 et 2)
( )0,,),( yxuyxv n=
z
1n̂
2n̂
wj
p
u
p
u
pZ
wj
p
u
p
u
pZ
zn
r
zn
r
ω
ω
−=
−==
===
1
1
1
1
11
2
2
2
2
22
Vibroacoustique plane Plaque infinie
9 9
2.3.2 – Couplage dynamique
Sans tenir compte de la force d'excitation mécanique qui a produit les ondes de flexion
dans la plaque, son équation d'équilibre dynamique comporte maintenant des termes de la
pression pariétale au second membre qui vont modifier le champ vibratoire
( ) ( )( ) ( )
D
yxpyxpyxwkyxw f
,,,, 2144 −
=−∇ (2.3.7)
Une nouvelle équation de dispersion qui met en relation le nombre d'onde effectif
( ww44 ∇=γ ) et le nombre d'onde de flexion naturel 4fk dans le vide est obtenue en
divisant cette équation par ( )yxw ,
( ) ( )( )yxwD
yxpyxpk f
,
,, 2144 −+=γ
et en notant 42fkhD ρω=
( ) ( )( )
−+=
yxwh
yxpyxpk f
,
,,1
2
2144
ωργ
En introduisant la notion d'impédance de rayonnement (2.3.6), la relation de dispersion
prend la forme
+−=
ωργ
h
ZZjk
rrf
21441 (2.3.8)
Quand hZ r ρω peut être négligée (comme c'est le cas pour l'air) le nombre d'onde effectif
γ vaut le nombre d'onde naturel de flexion fk . On parle alors de problème découplé.
Dans le cas contraire, le nombre d'onde effectif γ diffère de fk mais le déplacement de la
plaque est aussi modifié. On parle de problème couplé.
Figure 2.3 – Problème découplé (gauche) et problème couplé (droite)
2.4 – Quantification du couplage vibroacoustique
L'impédance de rayonnement permet de quantifier le rayonnement acoustique. Des
grandeurs énergétiques comme l'intensité acoustique rayonnée sont souvent employées
continuité des vitesses
équation dynamique de la structure
force mécanique
21 , pp
v
continuité des vitesses
équation dynamique de la structure
force mécanique
21 , pp
v
21 pppa −=
champ acoustique rayonné
réponse vibratoire
Plaque finie Vibroacoustique plane
10
{ } { }r
n
nn Zu
upI Re2
Re2
1ˆ
2
===⋅ ∗nI (2.4.1)
En utilisant la relation de continuité (2.14) wjun ω= , l'intensité rayonnée par une face
supérieure de la plaque devient
{ } 22
Re2
wZI rn
ω= (2.4.2)
et la puissance acoustique correspondante
{ } dSwZdSW
S
r
S
∫∫ =⋅=2
2
Re2
ˆω
nI (2.4.3)
Le facteur de rayonnement normalise la puissance acoustique par ∫S dSwc2
02
21 ρω , c'est
à dire par la puissance acoustique rayonnée si l'impédance de rayonnement vaut
l'impédance caractéristique c0ρ du fluide
{ }
∫
∫=
S
Sr
dSw
dSwcZ
2
2
0Re ρσ (2.4.4)
Vibroacoustique plane Plaque infinie
11 11
3 – ANALYSE ET REPRESENTATION DANS LE CAS D'UNE PLAQUE INFINIE
Les relations précédentes ont une portée générale. les champs vibratoires et acoustiques
devront en général être représenté en repère cartésien par une infinité d'ondes élémentaires.
Toutefois, dans le cas d'une plaque infinie à une pulsation ω , il est possible de considérer
le cas d'un champ vibratoire comportant une seule onde de flexion plane. Son rayonnement
correspondra aussi à une onde de flexion plane.
3.1 – Problème du rayonnement de la plaque
Une plaque mince infinie située dans le plan 0=z sépare deux milieux fluides semi-
infinis. Les vibrations de la plaque vont produire un rayonnement acoustique dans les
milieux 1 et 2. Les équations des ondes dans les trois domaines sont connues. Des
équations de couplage à l’interface des domaines vont permettre de résoudre le problème.
Dans notre cas, les équations de couplage sont les relations de continuité des vitesses
mécaniques et acoustiques sur les faces de la plaque.
Figure 3.1 – Géométrie du problème
Les équations qui décrivent le problème sont :
Milieu 1 ( 0<z ) : ondes acoustiques
( ) ( ) 0,,,, 1
2
11
2 =+∇ zyxpkzyxp avec 11 ck ω= (3.1.1)
Interface milieu 1 / plaque ( 0=z ) : continuité des vitesses acoustiques et vibratoires
( )( )yxw
z
zyxp
z
,,,
1
2
0
1 ρω=∂
∂
=
(3.1.2)
Plaque : déplacement du aux ondes de flexion
( ) ( ) ( ) ( )0,,0,,,, 21
24 yxpyxpyxwhyxwD −=−∇ ρω (3.1.3)
Interface plaque / milieu 2 ( 0=z ) : continuité des vitesses vibratoires et acoustiques
( )( )yxw
z
zyxp
z
,,,
2
2
0
2 ρω=∂
∂
=
(3.1.4)
Milieu 2 ( 0>z ) : ondes acoustiques
( ) ( ) 0,,,, 2
2
22
2 =+∇ zyxpkzyxp avec 22 ck ω= (3.1.5)
z
Milieu 1
( )zyxp ,,1 Milieu 2
( )zyxp ,,2
Plaque mince
( )yxw ,
Plaque finie Vibroacoustique plane
12
On doit également ajouter aux équations des ondes acoustiques des milieux 1 et 2 les
conditions de Sommerfeld à l’infini. Dans les équations qui précèdent, les deux milieux
sont différents et caractérisés par les masses volumiques 1ρ , 2ρ et les célérités des ondes
1c , 2c .
3.1.1 – Solution générale du problème
La solution générale de l’équation de Helmholtz 022 =+∇ pkp dans un système de
coordonnées cartésiennes est représentée par la relation (2.2.4). En 0=z , l’expression
( ) ( )( )( )zz
yjk
y
yjk
y
xjk
x
xjk
xz
z
BAeBeAeBeAjkz
zyxpyyxx −++−=
∂
∂ −−
=0
,, (3.1.6)
montre que pour que la relation de continuité (2.3.1) soit satisfaite il faut que les fonctions
en x et y soient identiques pour 1p , 2p et w . Cela implique les conditions suivantes sur
les composantes x et y des nombres d’onde acoustique 1k dans le milieu 1, 2k dans le
milieu 2 et le nombre d’onde de flexion dans la plaque γ :
(3.1.7)
Les ondes de flexion se propageant dans l’espace bidimensionnel de la plaque nous avons
également la relation (le nombre d'onde effectif γ est différent de la constante fk de
l’équation 2.1.3)
ϕγγϕγγ sinetcos == yx (3.1.8)
(propagation d’une onde de flexion de nombre d’onde γ dans une direction formant un
angle ϕ par rapport à l’axe x).
Puisque les milieux 1 et 2 sont semi-infinis, le rayonnement de la plaque va être représenté
par une fonction ( )zjkz2exp − dans le milieu 2 (propagation vers les z croissants) et une
fonction ( )zjkz1exp + dans le milieu 1 (propagation vers les z décroissants). Ainsi, les
champs de pression et de déplacement sont :
( ) ( )( ) ( )
( ) ( )( ) ( )
( ) ( )( )yjk
yp
yjk
yp
xjk
xp
xjk
xp
zz
yjk
y
yjk
y
xjk
x
xjk
x
zz
yjk
y
yjk
y
xjk
x
xjk
x
yyxx
yyxx
yyxx
eBeAeBeAyxw
zjkAeBeAeBeAzyxp
zjkBeBeAeBeAzyxp
++=
−++=
++=
−−
−−
−−
,
exp,,
exp,,
2222222
1111111
(3.1.9)
Dans ces conditions, les relations de continuité s’écrivent
( ) ( )
( ) ( )yxwyxpjk
yxwyxpjk
z
z
,0,,
,0,,
2
2
22
1
2
11
ρω
ρω
=−
= (3.1.10)
Les équations (3.1.9) peuvent s’écrire sous la forme ( ) ( ) ( )zjkyxpzyxpz111 exp0,,,, = et
( ) ( ) ( )zjkyxpzyxpz222 exp0,,,, −= . Les relations de continuité (3.1.10) permettent de
yyyyxxxxkkkkkk ====== γγ 2121 et
Vibroacoustique plane Plaque infinie
13 13
remplacer la pression en 0=z par une fonction de ( )yxw , et en utilisant la relation (3.1.9)
les pressions dans les deux fluides s’écrivent
( ) ( )
( ) ( ) zkj
zkj
eyxwk
jzyxp
eyxwk
jzyxp
222
221
,,,
,,,
22
2
2
2
2
22
1
2
1
1
γ
γ
γ
ωρ
γ
ωρ
−−
−
−=
−−=
(3.1.11)
avec 22
11 γ−= kkz
et 22
22 γ−= kkz
(relation de dispersion).
D’après (2.2.4), le facteur de rayonnement dans les deux cas est (pour 1W le vecteur
unitaire 1n̂ est pointé vers les z négatifs)
−=
=22
ReReγ
σi
i
zi
i
i
k
k
k
k avec { }2,1=i (3.1.12)
3.1.2 – Solution de l'équation de dispersion
Pour avoir une solution complète de notre problème il faut connaître le nombre d'onde
effectif de flexion γ qui peut être sensiblement différent de fk pour un fluide lourd. Pour
cela la relation de dispersion (2.3.8) est utilisée en évaluant les impédances de
rayonnement dans le cas de la plaque infinie, qui d’après la relation (2.3.4) peuvent s’écrire
: zr kZ 111
ωρ= et zr kZ 222
ωρ= .
Considérer maintenant que les deux fluides sont identiques ( 021 ρρρ == et kkk == 21 )
permet de simplifier les notations, à commencer par la relation de dispersion qui devient
[ ] 02 44
4
0 =−−f
fz
kk
hj
kγ
ρρ (3.1.13)
avec 22222 γ−=−−= kkkkk yxz
En posant
zjkk −=−= 22γκ , donc 222 k+= κγ (3.1.14)
les pressions (3.1.11) s’expriment par
( ) ( ) ( ) ( ) zz eyxwkc
zyxpeyxwkc
zyxp κκ
κ
ωρ
κ
ωρ,,,et,,, 0
2
0
1 =−= − (3.1.15)
et l’éq. (3.1.13) peut s’écrire
( ) 02
4222
4
0=−++ f
fkk
h
kκκκ
ρ
ρ
Plaque finie Vibroacoustique plane
14
ou encore sous la forme d’une équation du 5ème
degré
[ ] 02
2
4
044325 =+−++h
kkkk
f
fρ
ρκκκ (3.1.16)
dont la solution comporte 5 racines. Les formes admissibles de κ vont permettre de définir
zk et γ , et de connaître les différents types d’ondes dans le fluide et dans la plaque qui
sont compatibles avec le problème posé. Avant d’examiner la forme de la solution
complète, nous allons étudier le cas du fluide léger qui autorise des simplifications et
permet une interprétation plus aisée des phénomènes.
3.1.3 – Solutions pour les fluides légers
L’hypothèse des fluides légers consiste à considérer que le terme hk f ρρ 4
02 peut être
négligé dans l’équation (3.1.16) qui devient alors une équation du second degré en 2κ (en
écartant la solution triviale 0=κ )
[ ] 02 44224 =−++ fkkk κκ
Ses solutions sont :
( ) 22
2
222
2
2222
1
222
1
ff
fff
kkjkk
kkjkkkk
+±=⇒+−=
−=−±=⇒−=
κκ
κκ m
a) premier type de solution 222 kk f −=κ
Des deux solutions, la condition de Sommerfeld n’autorise que 22
fz kkjjk −−=−=κ
qui correspond à une onde rayonnée par la plaque qui se propage vers les z décroissants
pour 1p et les z croissants pour 2p
( ) ( ) ( ) ( ) zkkj
f
zkkj
f
ffeyxw
kk
kcjzyxpeyxw
kk
kcjzyxp
2222
,,,et,,,22
0
222
0
1
−−−
−
−=
−=
ωρωρ
(3.1.17)
La relation (3.1.13) conduit au nombre d’onde dans la plaque fkk ±=+= 22κγ . C’est
le nombre d’onde naturel de flexion définit par l’équation (1.5). En plaçant cette solution
dans l’expression (3.1.9) ( ϕγ cos=x
k , ϕγ sin=yk ), le déplacement ( )yxw , de la plaque
est décrit comme un ensemble d’ondes de flexion dont la propagation n’est pas influencée
par le chargement de la plaque par le fluide.
L’examen des équations (3.1.17) montre que le nombre d’onde de flexion fk , qui est
proportionnel à la racine carrée de la fréquence, peut devenir plus grand que le nombre
d’onde acoustique k et conduire à des valeurs imaginaires de z
k .
Quand fkk = , la longueur d’onde acoustique correspond à la longueur d’onde de flexion.
La pulsation correspondante est nommée pulsation critique. D’après (2.1.2)
(3.1.18)
( )2
222 112
hEc
D
hcc
υρρω
−==
Vibroacoustique plane Plaque infinie
15 15
Remarque : d’après (2.1.2) et (3.1.18), ωω cf kk =22
.
Figure 3.2 – Relation entre le nombre d’onde acoustique et le nombre d’onde de
flexion dans la plaque.
� Quand fkk > (c
ωω > ), l’onde rayonnée est une onde plane dont l’angle θ par
rapport à l’axe z est, d’après les équations (2.2.6)
22
cos fz kkkk −== θ d’où ω
ωθ cf
k
k−=−= 1arccos1arccos
2
2
L’amplitude de la pression dépend de la vitesse vibratoire ( )yxwj ,ω et de
l’impédance de rayonnement 22
0 1 kkc f−ρ . Le facteur de rayonnement vaut
(3.1.19)
A la pulsation critique fkk = , l’onde plane est rasante et son amplitude tend vers
l’infini, comme le facteur de rayonnement ! Quand la pulsation devient grande
devant c
ω , kkz
→ , 0→θ , l’impédance de rayonnement tend vers c0ρ et 1→σ .
� Quand fkk < (c
ωω < ), alors 22
kkjk fz −−=
(avec la convention 1−−=−= ij )
La fonction de z dans l’expression de la pression ne correspond plus à un terme
propagatif : ( ) ( )zkkzjk fz
22expexp −±=± . Les pressions s’écrivent
( ) ( ) ( ) ( ) zkk
f
zkk
f
ffeyxw
kk
kczyxpeyxw
kk
kczyxp
2222
,,,et,,,22
0
222
0
1
−−−
−=
−
−=
ωρωρ
(3.1.20)
ω
ωσ
cf
k
k−
=
−
=
1
1
1
1
2
2
ω cω
ω∝fk
ck
ω=
Plaque finie Vibroacoustique plane
16
Les pressions décroissent en s’éloignant de la plaque sans rotation de phase : ces
ondes sont nommées des ondes évanescentes. Leur impédance de rayonnement est imaginaire et le facteur de rayonnement est nul :
(3.1.21)
La Figure 3.3 représente les deux formes d’ondes acoustiques que peut prendre le premier
type de solution de l’équation de dispersion pour les fluides légers. Ces deux formes correspondent à des ondes de flexion propagatives dans la plaque.
Figure 3.3 – Ondes acoustiques propagatives et évanescentes selon que la pulsation
est au-dessus ou au-dessous de la pulsation critique.
b) deuxième type de solution ( )222
fkk +−=κ
La solution admissible 22
fz kkjjk +−=−=κ correspond à des ondes rayonnées qui se
propagent vers le champ lointain. Le nombre d’onde dans la plaque est donné par la
relation (3.1.14) : fjkk ±=+= 22κγ . Imaginaire, il correspond à des ondes de flexion
évanescentes en ( )ϕϕ sincosexp ykxk ff ±± qui existent dans le champ proche des
excitations mécaniques ou à proximité de discontinuités. D’après (3.1.12), le facteur de rayonnement est
(3.1.22)
0=σ
ω
ωσ
cfz
k
kk
k
+
=
+
=
=
1
1
1
1Re
2
2
xk
yk
k
=
=
ϕθϕ
ϕθϕ
sinsinsin
cossincos
kk
kk
f
f
ϕ
cfkk ωω >>
k
xk
yk
ϕ
>
>
ϕϕ
ϕϕ
sinsin
coscos
kk
kk
f
f
cfkk ωω <<
Vibroacoustique plane Plaque infinie
17 17
Ainsi, une onde de flexion évanescente produit une puissance acoustique qui augmente
avec la fréquence. Ainsi, en dessous de la pulsation critique, un rayonnement peut
apparaître dans les zones d’excitation ou de discontinuité.
La Figure 3.4 représente le facteur de rayonnement pour les deux types d’onde de flexion :
propagatives et évanescentes.
Figure 3.4 – Facteur de rayonnement pour les ondes de flexion propagatives (en haut,
premier type de solution) et les ondes évanescentes (en bas, deuxième type de solution).
3.1.3 – Solutions générales et approchées pour les fluides lourds
Pour un fluide lourd, il est nécessaire de déterminer les 5 racines de l’équation de
dispersion complète (3.1.16) qui comporte :
- une racine réelle négative 0ακ −= , (positive avec la convention i )
- deux racines complexes 11 βακ j±= , (peuvent se transformer en deux racines
réelles positives quand cωω < ).
- deux racines complexes 22 βακ j±−= , 0,,,, 22110 >βαβαα
Puisqu’il n’est pas possible d’obtenir des solutions analytiques exactes, nous examinons ici
la forme des solutions admissibles pour en donner quelques interprétations physiques à la
lueur des résultats obtenus pour les fluides légers. A partir de la définition (3.1.14) de κ et
de l’expression (3.1.11) des pressions rayonnées, la condition du rayonnement en espace
infini conduit à rejeter les termes comportant des parties réelles ou imaginaires positives. Il
ne reste donc que les solutions 0ακ −= et 22 βακ j−−= .
� racine 0ακ −=−= zjk
Les ondes acoustiques en zz
ee 0ακ −= sont des ondes dont l’amplitude décroît sans
propagation (pas de rotation de phase en fonction de z). Le nombre d’onde 22
0 k+±= αγ correspond à des ondes de flexion dont la longueur d’onde est plus
faible que la longueur d’onde acoustique.
� racine 22 βακ jjk z −−=−=
σ
σ
1
1
cω
cω
ω
ω
fk±=γ
fjk±=γ
0
0
Plaque finie Vibroacoustique plane
18
Les ondes acoustiques en zjzz eee 22 βακ −−= sont des ondes propagatives d’amplitude
décroissante en s’éloignant de la plaque. Les ondes dans la plaque correspondante
s’obtiennent à partir de la relation (3.1.14). Le nombre d’onde complexe
( ) 22
22
22 kjk ++±=+±= βακγ correspond aussi à des ondes propagatives
décroissantes qui traduisent la dissipation due au couplage avec le milieu fluide.
Avec l’impossibilité d’obtenir des solutions analytiques exactes pour l’équation de
dispersion pour le fluide lourd, des approximations ont été recherchées. A l’aide de
l'impédance de rayonnement zr kZ ωρ0= , la relation de dispersion (2.3.8) peut s’écrire
−−=
22
044 21
γρ
ργ
khjk f
Quand fkk >> , le second terme entre croché est essentiellement imaginaire et apporte de
la dissipation. L'équation précédente peut se mettre sous la forme
−+=
22
044 21
khk f
γρ
ργ
Une première approximation peut être obtenue en remplaçant 2γ sous le radical par 2
fk , ce
qui permet d’obtenir
4
1
0
4
1
22
0
1
21
1
1
21
1
−+
±
±=
−+
±
±≈
cf
f
ff
fhk
kjkkhk
kj ωωρ
ρ
ρ
ργ (3.1.23)
Cette approximation est très précise pour c
ωω < (voir Figure 3.5). La charge du fluide à
tendance à augmenter la valeur du nombre d’onde de flexion γ dans la plaque.
Remarque
Une autre solution approchée est obtenue en ignorant la compressibilité du fluide (donc
uniquement valable en basse fréquence)
0≈k donc γκ = (3.1.24)
L’équation (3.1.13) conduit alors à l’expression suivante
−= γ
ρ
ργ
hk f
045 2
Si la condition hγρρ >>02 est satisfaite (fluide lourd et plaque mince et basse
fréquence), l’approximation du nombre d’onde est obtenue par
5
1
025
1
04 22
=
≈
Dhk f
ρω
ρ
ργ (3.1.25)
Vibroacoustique plane Plaque infinie
19 19
La comparaison de cette dernière relation avec l’expression (2.1.2) de fk montre que la
charge du fluide est prise en compte mais que la masse volumique ρ de la plaque est
ignorée (donc l’influence de son inertie).
La Figure 3.5 compare en dessous de la fréquence critique ces deux approximations à la
solution de la relation de dispersion obtenue numériquement, sous la forme du rapport des
célérités (vitesse de phase) des ondes dans la plaque et dans l’air γkcc f = .
Figure 3.5 – Vitesses de phase des ondes de flexion d’une plaque chargée par un
fluide lourd pour 8.720
=ρρ et 5.3== cEccL
ρ (d’après Junger et Feit).
Remarque importante : Pour le problème du couplage avec un fluide lourd, il à été
supposé dans tout ce qui précède que le même fluide était présent des deux cotés de la
plaque. Pour le problème des structures submergées, il est souvent considéré la présence
d’un fluide lourd sur une face et d’un fluide léger sur l’autre face. En conséquence, le
facteur 2 devant 0ρ disparaît alors dans les équations de dispersion (3.16), (3.19) et (3.27)
ainsi que dans les expressions approchées du nombre d’onde dans la plaque (3.1.23) et
(3.1.25).
3.2 – Problème de la transparence acoustique de la plaque infinie 3.2.1 - Description des champs acoustiques et vibratoires Une plaque infinie sépare deux milieux fluides semi-infinis (voir Figure 3.1). Un régime
forcé est imposé par une distribution de pression due à une onde acoustique incidente. La
pression de cette onde plane incidente dans le milieu 1 selon les angles θ et φ est
( )c
kePzyxp jkzjkyjkx ωθφθφθ == −−− ,,, coscossinsinsin
inc (3.2.1)
Solution exacte Eq. (3.1.23) Eq. (3.1.25)
Plaque finie Vibroacoustique plane
20
D’après la convention tje ω le signe négatif correspond à une onde se propageant vers les z
croissants (donc vers la plaque). Pour simplifier l’écriture, la pression incidente est notée
( ) ( ) θcos
inc ,,, jkzeyxpzyxp −= (3.2.2)
avec la trace de la pression sur le plan z =0
( ) φθφθ cossinsinsin, jkyjkxePyxp −−= (3.2.3)
La pression totale dans le milieu 1 est décrite par l’onde incidente à laquelle vient s’ajouter
une onde réfléchie
( ) ( ) [ ]θθ coscos
1 ,,, jkzjkz eReyxpzyxp += − (3.2.4)
Les nombres d’onde dans la plaque sont ici imposés par l’onde acoustique incidente
φθ sinsinkkx
= et φθ cossinkk y = (3.2.5)
Donc le déplacement vibratoire sur la plaque s’écrit
( )( ) ( )
pZj
yxpyxpyxw
ω
0,,0,,, 21 −
= (3.2.6)
avec pZ l’impédance de la plaque infinie (voir Annexe B) ( )44fp k
j
DZ −= γ
ω, et la
pression transmise dans le milieu 2
( ) ( ) zjk zeTyxpzyxp−= ,,,2 , (3.2.7)
où ( ) θ222222sinkkkkkk tyxtz −=+−= , avec
t
tc
kω
= (3.2.8)
Deux cas vont se présenter :
Si θsinkkt
> , l’onde transmise est propagative
Si θsinkkt
< , l’onde transmise est évanescente
Il est pratique de faire une analyse sur le spectre de nombres d’onde. La pression de l’onde
incidente et la pression totale dans le milieu 1 sur la plaque, ( )yxp , , se représentent par un
point dans le domaine ( )yx kk , , de même que le déplacement et l’onde transmise dont la
fonction en x et y correspond à ( )yxp , .
Ce point, à une distance θsink du centre est toujours à l’intérieur du cercle de rayon
ck ω= (ou sur le cercle) car l’onde incidente est toujours propagative. Le type d’onde
transmise va dépendre de la célérité des ondes t
c dans le milieu 2. Son cercle de
rayonnement de rayon tt
ck ω= peut se retrouver à l’intérieure du cercle de rayonnement
de l’onde incidente (ce rayon ck ω= ). Quand le point ( )yx kk , se trouve entre les deux
Vibroacoustique plane Plaque infinie
21 21
cercles, l’onde transmise est évanescente. De plus, dans tous les cas où kkt
≠ , l’angle de
transmission t
θ se trouve différent de θ car
ttkk θθ sinsin = (3.2.9)
et c
c
k
k t
k
t
θθθ
sinarcsin
sinarcsin == (3.2.10)
Onde transmise
maxθ est l’angle de transmission maximum. Le point ( )yx kk , est alors sur le cercle de
rayon c
k ω= (onde incidente rasante : 2
πθ = )
Au-delà d’un angle d’incidence limite LIM
θ , l’onde transmise devient évanescente
2sinsin
πθ
tLIMkk = d’où
t
t
LIMc
c
k
karcsinarcsin ==θ (3.2.11)
Remarque : les angles maxθ et LIM
θ sont indépendants de caractéristiques de la plaque. Ils
ne dépendent que des rapports des célérités (par exemple : air vers eau, o13=LIM
θ et eau
vers air o13max =θ ).
kkt
=
)( cckktt
==
Toujours propagative
θθ =t
tk
)( cckktt
<>
Toujours propagative
max0 θθ ≤≤t
k
c
c
k
k t
t
arcsinarcsinmax ==θ
k
)( cckktt
><
Propagative )sin( θkkt
>
20
πθ ≤≤
t
Evanescente ( )sin( θkkt
< tk
Plaque finie Vibroacoustique plane
22
L’utilisation des équations de continuité et les équations de la plaque (3.2.6) permettent
d’écrire le système
( ) ( )( ) ( )yxwjRyxpc
yxwz
p
z
,1,cos
,0
0
2
0
1 ωρ
θρω =−⇒=
∂
∂
=
(3.2.12)
( ) ( ) ( )yxwjTyxpkc
kyxw
z
p
ttt
t
z
,,, 22
0
2 ωρ
ρω =⇒=∂
∂
=
(3.2.13)
( ) ( ) ( ) ( )yxwjyxpTRyxwZjZ
ppp
p
,,1,21 ωω =−+⇒=−
(3.2.14)
Les inconnues sont le coefficient de réflexion R, le coefficient de transmission T et le
déplacement de la plaque, alors que la pression incidente sur la plaque ( )yxp , est la
donnée d’entrée. La résolution du système conduit à
( ) ( )
tincpZZZ
yxpyxwj
++=
,2,ω (3.2.15)
( )( )yxp
yxwjZT
t,
,ω= (3.2.16)
( ) ( )( )yxp
yxwjZR
inc,
,1
ω=− (3.2.17)
avec l’impédance de la plaque
( )[ ]
−=−−=
4
442222
4
sin1sin
f
f
f
pk
khjkk
k
hjZ
θρωθ
ρω (3.2.18)
et en notant
l’impédance de rayonnement coté milieu 2 z
t
tttk
kcZ ρ= (3.2.19)
l’impédance de l’onde incidente (milieu 1) θ
ρ
cos
0cZ
inc= (3.2.20)
3.2.2 - Facteur de transmission d’une plaque infinie Pour caractériser la transmission acoustique, le facteur de transmission est défini comme le
rapport de la puissance transmise sur la puissance de l’onde incidente sur la paroi
( )inc
t
W
W=θωτ , (3.2.21)
La puissance transmise par unité de surface s’exprime à partir de la relation (2.4.3) par
{ } ( )( )
2
2
222
22 ,4
sinRe
2,Re
2tincpt
ttttt
ZZZ
yxp
kk
kcyxwZW
++
−==
θ
ρω (3.2.22)
Vibroacoustique plane Plaque infinie
23 23
et la puissance incidente est celle d’une onde plane avec un angle d’incidence θ pour
laquelle cpZpu incincincincz 0cos ρθ== , d’où
{ } ( )θ
ρθ
ρcos
2
,cos
2Re
2
1
0
2
0
2
c
yxp
c
pupW
inc
incincinc z=== ∗ (3.2.23)
Le facteur de transmission s’exprime par
( )2222
0 1
sinRe
cos
4,
tincpt
ttt
ZZZkk
kcc
++
−=
θθ
ρρθωτ (3.2.24)
Dans le cas où l’onde transmise est évanescente : cct > et LIMθθ >
θ222sinkkkkk ttzt −= devient imaginaire et ( ) 0, =θωτ
Dans tous les autres cas, il y aura une puissance transmise. En utilisant alors la relation
(3.2.9)
tttttz kkkk θθ cossin222 =−= (3.2.24)
et
( )( ) ( )
[ ]
( ) ( )
( )2
0
2
4
442
0
2
0444
0
coscos
sin1
coscos4
coscossin1
coscos4,
++
−
=
++−=
t
tt
f
ttt
tttf
ttt
cc
k
kh
cc
cckkhj
cc
θ
ρ
θ
ρθρω
θρθρ
θρθρθρω
θρθρθωτ
(3.2.25)
Quand la fréquence de l’onde incidente est au-dessus de la fréquence critique, fkk > et il
est possible de rencontrer le cas où fkk =θsin . L’onde transmise est alors maximale.
C’est le phénomène de coïncidence qui apparaît quand la longueur d’onde projetée sur la
plaque correspond à la longueur d’onde de flexion naturelle. Pour toute fréquence ω au-
dessus de la fréquence critique cω , il existe un angle d’incidence coïnθ pour lequel le
phénomène apparaît. Inversement, pour tout angle θ , il existe une fréquence supérieure à
cω , nommée fréquence de coïncidence telle que ( ) fkc =θω sincoïn . En évaluant fk à
coïnω (éq. 2.1.2)
D
hc ρ
θω
2
2
coïnsin
= (3.2.26)
Ainsi 2
coïn
2 ωω peut remplacer le rapport 444 sin fkk θ dans l’expression (3.2.25) du
facteur de transmission.
Dans l'Annexe A, la relation (3.2.25) est étudiée pour deux fluides identiques.
Plaque finie Vibroacoustique plane
24
3.3 – Plaque infinie excitée localement 3.3.1 - Vibration d’une plaque infinie excitée par une force ponctuelle
L’équation du déplacement sur la plaque est similaire à l’équation (3.1.3)
( ) ( ) ( ) ( ) ( )yxpyxFyxwhyxwD a ,,,24 −=−∇ δδρω (3.3.1)
avec des modifications dans le second membre :
- une force ponctuelle d’amplitude F est appliquée à l’origine ( 0,0 == yx ),
- ( )yxpa , représente la trace de la pression acoustique sur la plaque :
( ) 0, =yxpa pour une hypothèse de fluide léger,
( ) ( ) ( )0,,0,,, 12 yxpyxpyxpa −= pour deux fluides lourds sur chaque face,
( ) ( )0,,, yxpyxpa = pour un fluide lourd dans la région 0>z ( 2pp = ).
Remarque : l’amplitude des variables Fw, et ap dépendent de la pulsation ω .
Compte tenu de la symétrie axiale du problème, le déplacement est représenté en
coordonnées polaires en utilisant la transformation ϕcosrx = , ϕsinry = . L’opérateur de
Laplace en deux dimensions devient (avec 0≡∂∂ ϕ )
+=∇≡∇
dr
d
rdr
dr
12
222 et
l’équation du déplacement d’écrit
( ) ( ) ( ) ( ) ( )rpr
rFrwhrwD ar −=−∇
π
δρω
2
222 (3.3.2)
Pour résoudre ce problème, nous utiliserons la transformée de Hankel directe et inverse
( ) ( ) ( ) drrrkJrwkW rr 00∫∞
= (3.3.3)
( ) ( ) ( )rrrr dkkrkJkWrw 0
0∫∞
= (3.3.4)
( )rkJr0 est la fonction de Bessel d’ordre 0 et de variable rk
r, dont nous utiliserons en
particulier la propriété
( ) ( ) ( )rkJkrkJdr
d
rdr
drkJ rrrrr 0
2
02
2
0
2 1−=
+=∇
pour les transformées directe et inverse du Laplacien en symétrie axiale :
( ) ( ) ( ) drrrkJrwkWk rrrr 00
22
∫∞
∇=− (3.3.5)
( ) ( )[ ] ( )rrrrrr dkkrkJkWkrw 0
0
22
∫∞
−=∇ (3.3.6)
Par rapport au domaine des nombres d’onde ( )yx kk , , la variable
rk satisfait la relation
222
yxr kkk += . Pour plus de précision sur la transformée de Hankel, on pourra se reporter à
Williams ou Bracewell3 . A partir de ces définitions, la transformée de Hankel de
l’équation (3.3.2) est
( ) ( ) ( )rarrr
kPF
khWkWkD −=−π
ρω2
24 (3.3.7)
3 R.N. Bracewell, The Fourier transform and its applications (2nd ed.), McGraw-Hill, 1986.
Vibroacoustique plane Plaque infinie
25 25
Le déplacement peut s’écrire (en utilisant la relation (2.1.3) pour fk )
( )( )
( )44
2
fr
ra
rkkD
kPFkW
−
−=
π (3.3.8)
Les ondes acoustiques sont les solutions de l’équation de Helmholtz en cordonnées
polaires
( ) ( ) 0,,2
2
22 =+
∂
∂+∇ zrpkzrp
zr
(3.3.9)
dont la transformée de Hankel est
( ) ( ) ( ) 0,, 22
2
2
=−+∂
∂zkPkk
z
zkPrr
r (3.3.10)
La solution générale de cette équation est
( ) zkkjzkkj
rrr eBeAzkP2222
,−−− += (3.3.11)
En considérant seulement un fluide dans le milieu 0>z (pour simplifier les notations),
( ) ( )zrpzrpa
,, = et les équations du problème sont :
Plaque : en exprimant la relation (3.3.7) à partir de l’impédance de la plaque infinie (voir Annexe B)
( ) ( ) ( )0,2
rrrpkP
FkWkZj −=
πω (3.3.12)
Milieu fluide ( 0>z ) : la condition de Sommerfeld appliquée à la solution de l’équation de
Helmholtz (3.3.10) conduit à ne considérer que le premier terme de (3.3.11)
( ) zjkzkkj
rzr eAeAzkP
−−− ==22
, (3.3.13)
Interface fluide/plaque : elle est définit par la transformée de Hankel de la relation de
continuité (2.3.5)
( )( )
r
z
r kWdz
zkdP0
2
0
,ρω=
=
(3.3.14)
En utilisant la solution (3.3.13), cette dernière relation devient
( ) ( )rrz
kWkPjk 0
20, ρω=− (3.3.15)
En employant l’expression de l’impédance de rayonnement (2.3.6), la pression sur la
plaque s’écrit ( ) ( ) ( ) ( )rrrzrr
kWkZjkkWjkP ωρω == 0
20, , et reportée dans l’éq.
(3.3.12) donne la solution pour la transformée de Hankel du déplacement
( )( ) ( )[ ]
rprr
rkZkZj
FkW
+=
ω
π2 (3.3.16)
Le déplacement sur la plaque s’obtient par la transformée inverse
(3.3.17)
( )( )
( ) ( )[ ]∫∞
+=
0
0
2r
rprr
rr dkkZkZ
krkJ
j
Frw
πω
Plaque finie Vibroacoustique plane
26
Cette intégrale peut être résolue en utilisant une intégrale de contour dans le plan complexe
rk et l’évaluation des résidus. Pour cela, l’intégrale est étendue vers ∞− en utilisant les
propriétés suivantes de la fonction de Hankel ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )αααααααα −−=+=−= 1
0
2
000
2
000
1
0 ,, HHjNJHjNJH
qui conduisent à écrire
( ) ( ) ( ) ( ) ( )[ ] ( ) ( ) ( ) ( )[ ]ααααα −−=+= 1
0
1
0212
0
1
021
0 HHHHJ
et finalement à exprimer le déplacement par
(3.3.18)
L’intégrale de l’équation précédente est remplacée par une intégrale sur le contour C dans
le plan complexe r
k , comme illustré sur la Figure 4.1. Les résidus sont associés aux
singularités de l’expression sous l’intégrale et, pour évaluer leur contribution, il faut déterminer les pôles de la relation (3.3.18). Pour plus de détail sur cette méthode on se
reportera à Junger et Feit et à Morse et Ingard 4 .
Figure 3.6 – Contour d’intégration dans le plan complexe pour l’intégrale (3.3.18).
Les résidus sont déterminés à partir des zéros de ( ) ( )rprr kZkZ + qui sont les pôles du
déplacement dans le plan complexe. Les zéros sont les racines de l’équation de dispersion
( ) ( ) 0=+ rprr kZkZ qui correspondent aux ondes naturelles de flexion de la plaque
chargée par le fluide. L’expression de l’équation de dispersion (à partir de 3.1.13)
[ ] 044
4
0 =−−fr
fz
kkk
hj
k
ρρ (3.3.19)
montre qu’elle est similaire à l’éq. (3.1.13) et conduit à une équation du 5ème
degré dont la forme des solutions a été discutée précédemment (l’absence d’un facteur 2 dans le premier
terme correspond à notre hypothèse d’un fluide lourd sur une seule face). Junger et Feit étudient des solutions approchées de l’équation (3.3.18) en utilisant l’hypothèse basse
fréquence qui a conduit à la relation (3.1.25). Pour obtenir une solution analytique au problème, nous allons faire ici encore l’hypothèse d’un fluide léger en négligeant
l’influence de l’impédance de rayonnement ( )rr
kZ . Les racines ont été calculées
précédement. Il est aussi possible d’utiliser l’équation (3.3.8) avec ( ) 0=ra
kP , d’où
4 P.M. Morse, K.U. Ingard, Theoretical Acoustics, McGraw-Hill, 1968.
( )( ) ( )
( ) ( )[ ]∫+∞
∞−+
= r
rprr
rr dkkZkZ
krkH
j
Frw
1
0
4πω
Vibroacoustique plane Plaque infinie
27 27
( )( ) ( )
( )∫+∞
∞− −=
r
fr
rr dkkk
krkH
D
Frw
44
1
0
4π (3.3.20)
Dans ce cas les pôles sont donnés par 044 =− fr kk dont les 4 solutions sont fr kk ±= et
fr jkk ±= . Le calcul de l’intégrale sur le contour C et des résidus pour les 4 pôles conduit
à
( ) ( ) ( ) ( ) ( )[ ]rjkHrkHDk
Fjrw
ff
f
−−−= 1
0
1
028
(3.3.21)
et avec la fonction de Bessel modifiée de première espèce ( ) ( ) ( )απ
α jHjK −−= 1
002
( ) ( ) ( ) ( )
−−= rkKjrkH
Dk
Fjrw
ff
f
0
1
02
2
8 π (3.3.22)
L’expression du déplacement représente la propagation des ondes de flexion à partir d’une
excitation ponctuelle. La fonction de Bessel modifiée ( )rkKr0 est réelle et la fonction de
Hankel ( ) ( ) ( ) ( )rkNjrkJrkH fff 001
0 −= est complexe. La Figure 3.7a montre le
comportement des fonctions ( )rkN f0 et ( ) ( )rkK f02 π . Leur somme, qui devient nulle à
l’origine, est la partie imaginaire de (3.3.22). Elle est représentée sur la Figure 3.7b avec la
partie réelle ( )rkJ f0
( ) ( ) ( ) 102
0 0
1
0 =− KjHπ
(3.3.23)
Quand 1>>rk f , ( ) ( ) ( )410
2 π
π
−−→
rkj
f
ffe
rkrkH et ( ) rk
f
ffe
rkrkK
−→
ππ
220
(3.3.24)
Figure 3.7 – Déplacement de la plaque infinie excitée ponctuellement.
Plaque finie Vibroacoustique plane
28
L’impédance mécanique en un point de la plaque infinie est
( ) ωωδ
Dk
wj
FZ
f
28
0== (3.3.25)
3.3.2 – Rayonnement de la plaque excitée en un point A partir des équation (3.3.13) et (3.3.15), la pression rayonnée s’exprime dans le domaine des nombres d’onde
( )
( )( ) ( ) ( ) ( ) zkkj
rrrr
z
r
r
zkkj
rf
f
ekWkZjzkP
jk
kWkP
eAzkP22
22
,0,
,
0
2−−
−−
=⇒
−=
=ωρω (3.3.26)
et en utilisant l’expression du déplacement (3.3.16), on obtient une expression valable dans
le cas général (fluide lourd)
( )( ) ( )
( ) ( )[ ]rprr
zkkj
rrr
rkZkZ
ekWkZFzkP
f
+=
−− 22
2,
π (3.3.27)
La pression au-dessus de la plaque infinie est la transformée de Hankel inverse de cette
dernière expression (d’après 3.3.18)
( )( ) ( ) ( ) ( )
( ) ( )[ ]∫∞+
∞−
−−
+= rr
rprr
r
zkkj
rrr dkkkZkZ
rkHekWkZFzrp
f 1
0
22
4,
π (3.3.28)
La pression ne peut généralement pas être obtenue analytiquement. Cependant une
évaluation de cette intégrale peut s’obtenir dans le champ lointain en utilisant la méthode
de la phase stationnaire qui permet de calculer la valeur asymptotique de (3.3.28) (voir
Junger et Feit ou Junger et Perulli 5).
Nous nous intéressons à une autre méthode basée sur la formule de Rayleigh qui exprime
la pression dans le champ lointain en fonction de la distribution des vitesses vibratoires sur
un plan
( ) ( )∫∫⋅
−
=S
RjkjkR
dSewjR
ejp RrrR ω
π
ρω
2
0 (3.3.29)
point dans le champ lointain ( )θφθφθ cos,sinsin,cossin RRR=R
point sur la plaque ( )0,sin,cos φφ ′′= rrr
ce qui conduit en une expression de la pression en coordonnées polaires
( ) ( )∫∫ ′−=∞− π
ψθ ψφπ
ρωφθ2
0
cossin
0
0
2,
2,, drrderw
R
eRp
jkrjkR
(3.3.30)
avec φφψ ′−= . Pour un champ de déplacement à symétrie axiale ( ) ( )rwrw =′φ,
l’intégrale de ψd devient
5 M.C. Junger, M. Perulli, Eléments d’acoustique physique, Maloine, 1978. p.69.
Vibroacoustique plane Plaque infinie
29 29
( )∫ =π
ψθ θπψ2
0
0
cossinsin2 krJde
jkr
En notant θsinkk r = , la pression en champ lointain (3.3.29) peut s’exprimer en fonction
de la transformée de Hankel du déplacement
( ) ( ) ( ) ( )r
jkR
r
jkR
kWR
edrrrkJrw
R
eRp
−∞−
−=−= ∫ 0
2
0
00
2, ρωρωθ (3.3.31)
soit
(3.3.32)
Il est possible d’employer dans cette équation, par exemple l’expression analytique de
( )rkW pour le fluide léger
( ) ( )( ) ( )
+−
−=
−===
2222244
11
2
22sin
frfrffrrp
rkkkkDk
F
kkD
F
kZj
FkWkW
π
π
ω
πθ
( ) ( )θρωθ sin, 0
2kW
R
eRp
jkR−
−=
Plaque finie Vibroacoustique plane
30
Vibroacoustique plane Plaque finie
31 31
4 – PLAQUE FINIE COUPLEE 4.1 - Equations du problème
La plaque finie sépare deux milieux infinis. Elle est encastrée dans un baffle plan infini et
rigide. Par rapport aux équations du cas où la plaque est infinie, il faut prendre en compte
� 1es conditions aux limites de la plaque finie
� les conditions de continuité baffle / fluide 0=∂
∂z
p
Milieu 1 (z < 0)
( ) ( )1
11
2
11
2avec0,,,,
ckzyxpkzyxp ω==+∇ (4.1)
Interface milieu 1 / plaque-baffle ( −= 0z )
( ) ( )( ) ( )
∈
∉=
∂
∂
=Syx,yxw
Syx,
z
zyxp
zpour,
pour0,,
1
2
0
1
ρω (4.2)
Plaque (z = 0)
( ) ( ) ( ) ( ) ( )0,,0,,,,, 21
24 yxpyxpyxFyxwhyxwD −+=−∇ ρω (4.3)
( ){ } 0,CL =yxw (4.4)
Interface milieu 2 / plaque-baffle ( += 0z )
( ) ( )( ) ( )
∈
∉=
∂
∂
=Syx,yxw
Syx,
z
zyxp
zpour,
pour0,,
2
2
0
2
ρω (4.5)
Milieu 2 (z > 0)
( ) ( )2
22
2
22
2avec0,,,,
ckzyxpkzyxp ω==+∇ (4.6)
4.2 - Solution générale du problème
Le déplacement est représenté dans la base modale de la plaque dans le vide. Le couplage
avec le fluide s’effectue par l’intermédiaire d’impédances de rayonnement modales. Pour
résoudre le problème, et calculer la pression acoustique dans le milieu 2, nous exprimons
son spectre de nombre d’onde par la Transformée de Fourier Spatiale 2D (TFS) de la
pression sur un plan (x,y). Pour simplifier les notations, nous considérons
20222 et ,, ρρ ==== kkccpp .
( ) ( ) ( )dydxezyxpzkkP
ykxkj
yxyx∫∫
+∞
∞−
++∞
∞−
= ,,,, (4.7)
La transformé de Fourier de l’équation de Helmholtz (4.1)
Plaque finie Vibroacoustique plane
32
( )( ) ( ) 0,,
,,222
2
2
=−−+∂
∂zkkPkkk
z
zkkPyxyx
yx (4.8)
avec ( ){ } ( ) ( ){ }yxaFkkyxaF DyxD ,, 2
222
2 +−=∇ (4.9)
permet d’exprimer la solution de la pression sous la forme
( ) zjkyx
zeAzkkP−=,, (4.9)
avec 222
yxz kkkk −−= (en utilisant la condition de Sommerfeld pour éliminer la solution
d’une onde incidente sur la plaque en zjk ze ).
Par ailleurs la transformé de Fourier de la relation de continuité (4.2)
( ) ( )yx
z
yxkkW
z
zkkp,
,,0
2
0
ρω=∂
∂
=
(4.9)
où
( ) ( ) ( )dydxeyxwkkW
S
ykxkj
yxyx∫∫
+= ,, (4.10)
permet d’exprimer la TFS pression rayonnée à partir de la TSF du déplacement de la
plaque
( ) ( )yxzjk
z
yx kkWek
kcjzkkP z ,,, 0 −=
ρω (4.11)
La transformée de Fourier inverse conduit à la pression dans le milieu semi-infini
( ) ( ) ( )
ππ
ρω
22,,,
222
222
0 yxykxkj
yx
zkkkj
kkk
dkdkekkWe
ckjzyxp yxyx
yx
∫∫∞+
∞−
+−−−−
−−
∞+
∞−
= (4.12)
4.3 - Solution pour la pression en champ lointain
En utilisant les coordonnées sphériques
θ
φθ
φθ
cos
sinsin
cossin
Rz
Ry
Rx
=
=
=
l’équation (4.12) devient
( )( )
( )ππ
ρωφθθφθφθ
22,,,
cossinsincossin
0
yxyx
z
kkkjR dkdkkkW
k
ejRp
zyx ++−∞+
∞−
∞+
∞−∫∫= (4.13)
Vibroacoustique plane Plaque finie
33 33
Cette intégrale à l’avantage de pouvoir se calculer la méthode de la phase stationnaire
quand 1>>kR en champ lointain (voir Junger et Perulli 6 et Guyader et Lesueur)
Avec la phase ( ) ( )θφθφθα cossinsincossin, zyxyx kkkRkk ++= , les résultats du calcul
sont de la forme
( )( )( )
( )( )( )
( )yj
yz
y
y
ye
k
WjjRp
γγα
γγ
γγ
γγβ
γγβρωφθ
,
x
x
x
x
02 x
,
,
,
,sign,,
−≈ (4.14)
avec ( )2
2
2
22
2
x ,yxyx
ykkkk
kk∂
∂−
∂
∂−
∂∂
∂=
αααβ (4.15)
et où xγ et yγ sont les valeurs de xk et yk pour lesquels la phase ( )yx kk ,α est stationnaire,
c’est à dire quand
0et 0 =∂
∂=
∂
∂
yx kk
αα (4.16)
ce qui conduit à
φθγφθγ sinsinet cossin kk yx == (4.17)
donc
( )( )
( )2
cos,
cos,
,
=
=
=
θγγβ
θγγ
γγα
k
R
kk
kR
yx
yxz
yx
soit finalement
( ) ( )φθφθπ
ρωφθ sinsin,cossin4
,, 0
2kkW
R
eRp
jkR−
−≈ (4.18)
Cette relation est à rapprocher de la relation (I.4-30) obtenue pour un champ axisymétrique
au-dessus d’une plaque infinie. En effet, le cas d’une symétrie axiale, la transformée de
Hankel correspond à la transformée de Fourier avec
φ
φ
φ
φ
sin
coset
sin
cos
ry
rx
kk
kk
y
rx
=
=
=
=
De plus, ces résultats correspondent à notre interprétation de la représentation des données
dans le domaine des nombres d’onde :
chaque point du plan ( )yx kk , qui se trouve à l’intérieur du cercle de rayon ck /ω=
correspond à onde plane qui se propage dans la direction ( )φθ , telle que
φθφθ sinsinet cossin kkkk yx ==
6 M.C. Junger, M. Perulli, Eléments d’acoustique physique, Maloine, 1978. p.69.
Plaque finie Vibroacoustique plane
34
4.4 – Solution pour la pression en champ proche : problème couplé La démarche qui est proposée ici est également décrite par Guyader et Lesueur (1994). On
n’en trouvera ici que les grandes lignes. Les détails sont reportés dans l’Annexe C.
4.4.1 - Distribution de pression sur la surface de la plaque
L’équation de la plaque (4.3) montre que la pression pour z = 0 (pression pariétale) va
influer sur la solution du déplacement. On peut écrire à partir de (4.12)
( )( ) ( )
ππ
ρω
22
,0,,
222
0 yxykxkj
yx
yx dkdke
kkk
kkWkcjyxp yx +−
∞+
∞−
∞+
∞−∫∫
−−= (4.19)
Le déplacement de la plaque peut s’exprimer sur la base modale
( ) ( ) ( )yxayxw mn
nm
mn ,,,
φω∑∞
= (4.20)
où ( )yxmn ,φ est la déformée modale du mode ( )nm, . Les déformées modales vérifient les
propriétés d’orthogonalité qui conduit à écrire pour deux modes différents ( )nm, et ( )lk ,
( ) ( )∫∫ =S
klmn dydxyxyx 0,, φφ (4.21)
On cherche maintenant à écrire la pression sur la surface de la plaque en utilisant les
fonctions de la base modale
( ) ( )yxbyxp kl
lk
kl ,0,,,
φ∑∞
= . (4.22)
Cette opération est possible car les déformées modales sont des fonctions orthogonales
mais le problème est de trouver les coefficients klb . Une méthode classique consiste à
utiliser les propriétés d'orthogonalité de la base modale. Les deux membres de la relation
obtenue à partir des équations (4.19) et (4.22) sont multipliés par ( )yxpq ,φ et intégrés sur
la surface de la plaque. En remplaçant dans la relation (4.19) ( )yx kkW , par la transformée
de Fourier de l'équation (4.20) ( ) ( ) ( )yxmn
nm
mnyx kkakkW ,,,
Φ=∑∞
ω , on obtient (voir détails
en annexe C)
( ) ( )ωωω mnpq
nm
mnpq Zajb ∑∞
=,
, (4.23)
avec l’impédance de rayonnement
( ) ( ) ( )ππ
ρω
22,,
222
0 yxyxpqyxmn
yxpq
mnpq
dkdkkkkk
kkk
k
N
cZ −−ΦΦ
−−= ∫∫
+∞
∞−
+∞
∞−
. (4.24)
Vibroacoustique plane Plaque finie
35 35
La pression pariétale (4.22) prend la forme
( ) ( ) ( ) ( )yxZajyxp pqmnpq
qp
mn
nm
,0,,,,
φωωω ∑∑∞∞
= (4.25)
Remarques
1) La pression rayonnée prend en compte des effets croisés entre les modes ( )nm, et
les modes ( )qp,
2) Les impédances de rayonnement sont complexes
( ) ( ) ( )ωωω mnpqmnpqmnpq IjRZ +=
Sandman7 (1975) a calculé numériquement l'intégrale (4.24) dans le cas d'une
plaque composite chargée par un fluide lourd. Les termes directs sont positifs avec
une partie réelle qui tend en hautes fréquences vers l'impédance caractéristique du
fluide, lors que les termes croisés oscillent autour de zéro (Figure 4.1)
Figure 4.1 – Impédances de rayonnement pour une plaque composite chargée par un fluide lourd
(d'après Sandman, 1975)
3) La pression en champ lointain (4.18) peut aussi s’exprimer en utilisant la base
modes
( ) ( ) ( )φθφθωπ
ρωφθ sinsin,cossin4
,,,
0 kkaR
eRp mn
nm
mn
jkR
Φ−≈ ∑∞−
.
Les termes croisés n’existent pas dans l’expression de la pression en champ
lointain.
7 B.E. Sandman, "Motion of a three-layered elastic-viscoelastic plate under fluid loading", Journal of the
Acoustical Society of America 57(5) (1975) 1097-1107.
c
Z
0
1111Reρ
c
Z
0
1111Imρ
c
Z
0
1113Imρ
f
f
0
0
4.0
4.0−
1
c
Z
0
1113Reρ
Plaque finie Vibroacoustique plane
36
4.4.2 – Réponse vibratoire couplée de la plaque
Pour calculer la pression pariétale à l'aide de (4.22) il est également nécessaire, en plus de
l'impédance de rayonnement, de connaître les coefficients modaux du déplacement mna .
Ceux-ci dépendent dans le problème couplé de l'excitation mécanique de la plaque mais
aussi de la pression pariétale selon l'équation (voir Annexe C)
( ) ( )[ ] ( ) ( ) ( ) rsmnrs
nm
mnrsrsrsrs NZajyxFjaNh ωωωωηωωρ ∑∞
−=−+,
22 ,1 . (4.26)
force modale généralisée appliquée au mode ( )sr,
( ) ( ) dydxyxyxFjF rsS
rs ,, φω∫∫−=
La relation (4.26) représente un système d’équations
( )rs
rs
nm
mnmnrsN
FaA =∑
∞
ω,
(4.27)
avec
[ ] ( )ωωδδηωωωρ mnrsnsmrrsrsmnrs ZjjhA ++−= 222 (4.28)
En tronquant le système infini, il est possible de l’écrire sous forme matricielle
[ ] ijij faA = ou faA = (4.29)
les indices i correspondent aux modes (r,s) et les indices j aux modes (m,n). Ainsi, le
vecteur a d’éléments ( )ωmnj aa = , le vecteur f d’éléments rs
rs
iN
Ff = et la matrice A
d’éléments rsmnij AA = .
Remarques :
1) la matrice A est symétrique : TAA =
2) dans l’équation (4.26), il a été seulement considéré le couplage avec le milieu 2
(le milieu est supposé comporter un fluide léger). Dans le cas d’un fluide lourd
sur les deux faces il faudrait remplacer mnrsZ par ( ) ( )21
mnrsmnrs ZZ + .
Pour déterminer les coefficients ( )ωmna , il faut inverser la matrice A :
fAa 1−= (4.30)
Contribution de
la pression
Vibroacoustique plane Plaque finie
37 37
Le déplacement de la plaque excitée par une force ( )yxF , et couplée à des fluides lourds
s’écrit alors
( ) ( ) ( )yxayxw mn
N
nm
mn ,,,
φω∑= (4.31)
Dans le cas de fluides légers (air), il est supposé que les termes non diagonaux de
l’équation (4.28) peuvent être négligés. La matrice A est seulement constituée de termes
diagonaux et
( ) ( )yxAN
Fyxw mn
N
nm mnmnmn
mn ,,,
φ∑= (4.32)
Plaque finie Vibroacoustique plane
38
Vibroacoustique plane Plaque finie
39 39
5 - PUISSANCE ACOUSTIQUE RAYONNEE
La puissance acoustique rayonnée Π est souvent utilisée en pratique pour avoir une
évaluation globale du rayonnement d'une structure. Le facteur de rayonnement est une
grandeur souvent utilisée
( )∫∫
Π=
Sdydxyxw
c 22
0 ,2
ωρσ (5.1)
Dans le cas d'un fluide léger, le couplage inter-modal peut être généralement négligé.
Cependant des auteurs (Keltie et Ping, 1987; Berry, 1991) ont montré que dans certaines
situations le couplage inter-modal pouvait contribuer sensiblement au rayonnement, même
pour des fluides légers. C'est le cas pour des conditions aux limites inhomogènes, la
présence de raidisseurs et l'excitation entre des fréquences de résonance, où la contribution
des termes couplés peut être aussi importante que celle des termes directs.
Le couplage modal est décrit par la matrice d'impédance de rayonnement [ ]mnpqZ , dont les
termes non-diagonaux représentent le couplage intermodale (les parties réelles
correspondent à la résistance et les parties imaginaires à la réactance).
D'autres approches permettant de prendre en compte le couplage inter-modal consistent à
utiliser l'expression obtenue à partir de
� l'expression de la pression pariétale en fonction de l'impédance intermodale de
rayonnement,
� la transformée de Fourier spatiale 2D de la vitesse vibratoire (2.18),
� l'évaluation numérique de l'intégrale de Rayleigh.
5.1 - Puissance rayonnée par une plaque finie en considérant le couplage intermodal Méthode du rayonnement en champ lointain
L'équation (3.3.2) donnant la pression en champ lointain à partir de la transformée de
Fourier en deux dimensions ( )yx kkW , du déplacement vibratoire est utilisée pour calculer
l'intensité radiale sur un hémisphère de rayon infini
( )( )
c
RpRI
r
0
2
2
,,,,
ρ
ϕθφθ ≈ (5.2)
d'où la puissance acoustique rayonnée
( ) ( )∫∫=Π2
0
22
02
4
0 sin,8
ππφθθ
π
ωρω ddkkW
cyx (5.3)
avec φθ cossin0kkx
= et φθ sinsin0kk y = .
Plaque finie Vibroacoustique plane
40
L'expression modale ( ) ( ) ( )yxmn
nm
mnyxkkakkW ,,
,
Φ=∑∞
ω sera employée. Généralement
l'intégrale de l'équation (5.3) est calculée numériquement, mais ce calcul peut être long à
cause des variations importantes de la directivité, spécialement en moyennes et hautes
fréquences.
Méthode du calcul de la puissance en champ proche
La puissance rayonnée dans le milieu 2 peut s'exprimer en considérant le flux à la surface
de la plaque
( ) ( ){ }∫∫∗=Π
sz
dxdyyxuyxp 0,,0,,Re2
1 (5.4)
En remplaçant z
u par wjω et en exprimant la pression pariétale et le déplacement selon les
modes de la plaque (Eq. 4.26 et 4.20)
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( ){ } ( ) ( ) dydxyxyxaZa
dydxyxayxZa
rss
pq
sr
rsmnpqmn
qpnm
sqp sr
rsrspqmnpqmn
nm
,,Re2
,,Re2
,,,
2
, ,,
2
φφωωωω
φωφωωω
∫∫∑∑∑
∫∫ ∑ ∑∑
∞∗
∞∞
∞ ∞∗
∞
=
=Π
(5.5)
En utilisant la relation d’orthogonalité (4.21), il ne restera que les termes pour lesquels
( ) ( )qpsr ,, = et ( )∫∫ =s
pqpq Ndxdyyx,2φ , d’où
( ) ( ) ( ){ } pq
qp
pqmnpqmn
nm
NaZa∑∑∞
∗∞
=Π,,
2
Re2
ωωωω
(5.6)
Cette méthode repose sur l'évaluation de l'impédance de rayonnement et de ses termes
croisés (tout du moins en fluide lourd). Ce problème est délicat et Davies8 (1971) est le
premier à proposer des formulations exactes pour une plaque simplement supportée.
L'intégrale de la relation (5.25) est calculée dans le plan complexe. Les approximations
utilisées conduisent à limiter les résultats dans le domaine des basses fréquences, (quand la
longueur d'onde acoustique est plus grande que la plus grande dimension de la plaque maxL
( π<maxkL ). Lomas et Hayek (1977) ont étendu les calculs de Davies aux plaques
encastrées et Pope et Leibowitz (1974) améliorèrent sa méthode pour obtenir des
formulations plus précises pour les termes croisés.
Une autre approche a été employée par Sandman9 (1977) pour calculer la résistance de
rayonnement à partir de l'intégrale de Rayleigh pour une plaque bafflée
( ) ( ) ( ) ( ) βαβαβαφβαβα
βαφπ
ωρω ′′′′
−
′′= ∫ ∫∫ ∫
− −− −
ddddjk
g
r
akZ pqmnmnpq ,
,,,,
32
1
1
1
1
1
1
1
1
2
4
0 (5.8)
8 H.G. Davies, "Low frequency random excitation of water-loaded rectangular plates", J. Sound Vib. 15, 107-
126 (1971). 9 B.R. Sandman, "Fluid-loaded vibration of an elastic plate carrying a concentrated mass", J. Acoust. Soc.
Am. 61, 1503-1510 (1977).
Vibroacoustique plane Plaque finie
41 41
où ax2=α et by2=β sont les coordonnées réduites de la plaque rectangulaire de
dimension ba × et
( )( )
( )ξβαβα
ξ
2,,,
2
a
eg
ajk−
=′′ (5.9)
avec ( ) ( )2
22
r
ββααξ
′−+′−= et le rapport des dimensions
b
ar = .
Sandman évalue numériquement les différents coefficients de rayonnement mais la
méthode est coûteuse en temps de calcul. Berry10
(1994) puis Atalla et Nicolas11
(1994)
utilisent des approximations permettant de réduire le temps de calcul en conservant une
bonne précision (cette technique est employée dans le logiciel ADNR de l'Université de
Sherbrooke). Cette approximation est basée sur la représentation de la fonction de Green
(5.9) comme une série de puissance croissante de ξk .
Simplification pour les fluides légers
Dans le cas d’un fluide léger où seuls les termes diagonaux de ( )ωmnpqZ auront de
l’influence
( ) ( ){ } mnmnmn
nm
mn NZa ωωω
Re2 ,
22
∑∞
=Π (5.4)
Remarques : sans introduire la notion de mode, la puissance acoustique peut s’exprimer
dans le domaine des nombres d’onde en utilisant la relation de Parseval
( ) ( ){ } ( ) ( ){ }ππ 22
0,,0,,Re2
10,,0,,Re
2
1 yx
yxzyxs
z
dkdkkkUkkPdydxyxuyxp ∫∫∫∫
+∞
∞−
∗+∞
∞−
∗ = (5.5)
En remplaçant la TFS de la pression pariétale par son expression (4.19) et avec
),()0,,( yxyxz kkWjkkU ω= ,
( ) ( )
( )∫∫
∫∫
∞+
∞−
∞+
∞−
∞+
∞−
∗∞+
∞−
−−=
−−=Π
ππ
ωρ
ππ
ρω
22,Re
2
22
,,Re
2
2
222
2
0
222
02
yx
yx
yx
yx
yx
yxyx
dkdkkkW
kkk
kc
dkdk
kkk
kkWkkWck
(5.6)
En utilisant la base modale, dans le cas de fluide léger (pas de termes diagonaux pour la
puissance)
( ) ( ) rs
sr
rsS
Nadydxyxw2
,
2, ∑∫∫ = ω
10 A. Berry, "A new formulation for the vibrations and sound radiation of fluid-loaded plates with elastic
boundary conditions", J. Acoust. Soc. Am. 96, 989-901 (1994). 11 N. Atalla, J. Nicolas, "A new tool for predicting rapidly and rigorously the radiation efficiency of plate-like
structure", J. Acoust. Soc. Am. 95, 3369-3378 (1994).
Plaque finie Vibroacoustique plane
42
le facteur de rayonnement peut être exprimé pour chaque mode (d’après les expressions
(5.1) et (5.4))
( ) ( ){ }
( )
( ){ }c
Z
Nac
NZamnmn
mnmn
mnmnmnmn
mn
022
0
22
Re
2
Re2
ρ
ω
ωωρ
ωωω
σ == (5.7)
L'expression de la pression en champ lointain à partir de l'intégrale de Rayleigh permet de
calculer la puissance acoustique. En particulier Wallace12
(1972) a obtenu une expression
analytique de la pression en champ lointain pour les modes ( )qp, d'une plaque
rectangulaire simplement supportée
( ) ( ) ( )yxpqpq LyqLxpayxw ππ sinsin, =
en considérant l'intégrale
( )( ) ( )
dydxR
eLyqLxparp
yxL jkR
yx
L
pq
∫∫−−
=00
0
2sinsin
2,,
ππ
π
ρωφθ .
La valeur quadratique de cette expression est ensuite intégrée sur une sphère de rayon
infinie pour obtenir la puissance acoustique rayonnée et ensuite le facteur de rayonnement
modal. Cette approche est surtout utilisée pour traiter les problèmes sans couplage
intermodal.
Figure 5.1 – Facteur de rayonnement modaux d’une plaque rectangulaire simplement
supportée (d’après Wallace, 1972).
12 C.E. Wallace, "Radiation resistance of rectangular panel", J. Acoust. Soc. Am. 51, Part 2, 946-952 (1972)
Vibroacoustique plane Plaque finie
43 43
5.2 - Puissance rayonnée par une plaque rectangulaire Pour une plaque rectangulaire de dimensions ba × , il est possible de préciser les
déformées modales ( )yxpq ,φ . Des expressions analytiques sont accessibles dans les cas où
la plaque comprend deux bords opposés simplement supportés. En considérant le cas le
plus simple (quatre bords simplement supportés)
( )
=
b
yq
a
xpyxpq
ππφ sinsin, (5.10)
Dans ce cas, la déformée du mode ( )qp, peut s’écrire sous la forme du produit de deux
fonctions ( ) ( ) ( )yxyx qppq φφφ =,
( ) ( ) ( ) ( )yxakkW qppqyx
2222
, φφω∑= (5.11)
A partir de l'équation (5.6), une expression pour une plaque dont une des dimensions est
infinie peut être obtenue pour simplifier le problème
( ) ( )∫+
− −
Φ=Π
k
k
x
x
yxpp dk
kk
kkkac
π
ωωρ
2
,
2 22
222
0 (5.12)
avec la TFS de la déformée ( ) ( )axpxp πφ sin= qui s'écrit
vérifier
( )
−
−=Φ
2sin
2 2
2
2 π
π
pak
pak
ak x
x
xp ( )( )
−
−=Φ
2sin
2 2
2
22
2 π
π
π pak
apk
apk x
x
xp (5.3)
La Figure 5.2 représente ce spectre de nombre d'onde dont la valeur maximale se trouve en
a
pkx
π= (sauf pour le monde fondamental 1=p dont la valeur maximale se trouve en
0=xk ).
Figure 5.2 – Spectre de nombre d'onde de la déformée du mode p.
( )xp k2Φ
Plaque finie Vibroacoustique plane
44
Pour une fréquence correspondant à cfk π2= , le résultat de l'intégration de l'expression
(5.12) est représenté par la surface hachurée. Quand k approche de la valeur apk x π= ,
la puissance rayonnée s'accroît rapidement. Si à la fréquence naturelle
( )2aphDp πρω = du mode p , apπ est supérieur à k , le rayonnement est maximum.
C'est cette constatation qui permet de définir des expressions simplifiées du facteur de
rayonnement : la contribution d'un mode est essentiellement sensible à sa fréquence de
résonance.
Exemple : pour deux plaques d'épaisseurs différentes, leur mode p a le même spectre de nombre
d'onde (car même fréquence modale) mais les fréquences de résonance sont différentes :
a) Plaque mince : à la fréquence de résonance 1pω , le nombre d'onde acoustique
apck p πω <= 11 et le mode rayonne peu,
b) Plaque épaisse : à la fréquence de résonance 2pω , le nombre d'onde acoustique
apck p πω >= 22 et une plus grande proportion du spectre de nombre d'onde,
dont le pic, peu rayonner de l'énergie.
Pour une plaque rectangulaire, les valeurs maximales du spectre quadratique de nombre
d'onde correspondant aux modes ( )qp, sont représentées comme des points sur un
maillage (Figure 5.3)
bqk
apk
y
x
π
π
±=
±= (5.14)
Figure 5.3 – Représentation du spectre de nombre d'onde pour une plaque
rectangulaire simplement supportée. Un cercle correspond à un nombre d'onde
acoustique cω .
Vibroacoustique plane Plaque finie
45 45
L'équation de propagation des ondes de flexion dans une plaque conduit à la condition
D
hkkk fyx
ρω 2222 ==+ (5.15)
En reportant les valeurs des relations (5.14) dans l'équation précédente, la fréquence propre
du mode ( )qp, est obtenue (plaque simplement supportée)
+
=
22
b
q
a
p
h
Dpq
ππ
ρω (5.16)
Au-dessus de la fréquence critique cω , par définition 22
yxf kkkk +=> et tous les modes
résonnants rayonnent. En dessous de la fréquence critique, on peut trouver une des trois
configurations suivantes :
1) ,, bqkapk ππ <>
2) ,, bqkapk ππ ><
3) ,, bqkapk ππ <<
Ces 3 configurations sont illustrées par les Figures 5.4 et 5.5a à 5.5c qui montrent que les
cas 1 et 2 (modes de bord) produisent un rayonnement plus efficace que le cas 3 (mode de
coin).
Ce phénomène est souvent expliqué par la compensation des régions adjacentes (Figure
5.6).
Figure 5.4 – Parties du spectre des nombres d'onde concernées par les modes de bord
et les modes de coin.
Plaque finie Vibroacoustique plane
46
Figure 5.5 – Trois configurations possibles pour un mode (p,q) en dessous de la
fréquence critique.
Figure 5.6 – Déformées modales correspondant aux trois configurations
Vibroacoustique plane Plaque finie
47 47
5.4 – Facteur de rayonnement approché pour une plaque rectangulaire
Pour palier à la l'impossibilité de trouver une formulation analytique simple pour quantifier
le facteur de rayonnement des plaques Maidanik13
a développé à partir de cette analyse
(séparation en modes de bord et modes de coin) un modèle paramétrique du facteur de
rayonnement pour les plaques bafflées simplement supportées, basé sur une statistique de
modes par bande de fréquence. Cette formulation du facteur de rayonnement (sous la
forme corrigée par Crocker et Price14
) est
( ) ( ) ( )( ) ( )( )
( )
>−
≈+
<++
=−
cc
cc
ccc
ffff
ffra
ffgargar
,1
,11
,122
21
21
2
λ
αλαλ
σ (5.16)
avec
bar = le rapport des dimensions de la plaque,
cc fc=λ la longueur d'onde correspondant à la fréquence critique,
( ) Dhcf c ρπ22= la fréquence critique,
( )α1g et ( )α2g sont deux fonctions de la variable cff=α
( ) ( )
>
<−
−
=
c
c
ff
ffg
5.00
5.01
214
2
2
41 αα
α
πα
( )( )
( ) 232
2
22
1
21
1ln1
4
1
α
αα
αα
πα
−
+−
+−
=g
Les résultats conduisant à des courbes moyennées sur les modes pour lesquels on suppose
une équi-répartition de l'énergie, dans le cas de plaques minces soumises à des excitations
mécaniques à larges bandes. Ce modèle est couramment utilisé pour les applications
industrielles et dans le cadre de la SEA. Il est représenté par la Figure (5.7). Comme dans
les basses fréquences ce modèle a tendance a sur estimer le facteur de rayonnement, des
variantes ont été proposées :
a) Ver et Holmer introduisent un modèle de piston en dessous de la fréquence du
premier mode,
b) Müller et al adoptent seulement le terme comprenant la fonction 2g en dessous de
cf ,
La formulation de Ver et Holmer semble être la plus adaptée, mais les estimations
deviennent moins précises quand la fréquence critique augmente.
13 G. Maidanik, "Response of ribbed panels to reverberant acoustic fields", J. Acoust. Soc. Am. 34, 809-826
(1962) 14 M.J. Crocker, A.J. Price, "Sound transmission using statistical anergy analysis", J. Sound Vib. 9, 469-486
(1969)
Plaque finie Vibroacoustique plane
48
Figure 5.7 – Facteur de rayonnement approché
Vibroacoustique plane Plaque finie
49 49
6 – EXEMPLES
Les exemples suivants sont calculés par la méthode de champ proche où les impédances
modales de rayonnement sont calculées à l'aide de la méthode décrite par Atalla et Nicolas
(1994) pour calculer l'expression (5.8) (logiciel ADNR de l'Université de Sherbrooke).
Influence de l’épaisseur On considère une plaque de 1 m × 0,8 m en acier avec des épaisseurs 1 mm et 2 mm.
L'amortissement structural est de 0.2%. L'excitation est une force ponctuelle en 0.35 m ×
0.35 m
Figure 6.1 – Facteur de rayonnement calculé pour une plaque de 2 mm
d'épaisseur(logiciel ADNR, expansion modale de 50)
Figure 6.2 – Facteur de rayonnement calculé pour une plaque de 1 mm d'épaisseur
(logiciel ADNR, expansion modale de 50)
Le changement de la forme du facteur de rayonnement est ici conditionné par la
modification de la fréquence critique (inversement proportionnelle à l'épaisseur de la
2mm
1 mm
Plaque finie Vibroacoustique plane
50
plaque). Les évolutions du facteur de rayonnement peuvent être facilement schématisées
pour les plaques comme le montrent les figures suivantes.
Figure 6.3 – Schématisation du facteur de rayonnement les plaques.
La figure 6.4 montrent l'influence de la variation de l'épaisseur qui à pour unique
conséquence de modifier la fréquence critique.
Figure 6.4 – Influence du doublement de l'épaisseur de la plaque.
Influence de la dimension La figure 6.5 montre l'influence de la réduction de la surface de la plaque. Dans ce dernier
cas, la fréquence critique ne change pas mais le palier du facteur de rayonnement en
dessous de cette dernière est plus élevée.
cf
dB/oct 15
dB/oct 5,1
dB/oct 6
a
b
σL
0
− 1
82
22
S
P
fS
c
c
S
c
2
log10λ
( ) baSbaPD
hcf
f
cc
c
c =+=== 22
2 ρ
πλ
cf
a
b
σL
0
−1
82
22
S
P
fS
c
c
S
c
2
log10λ
1h1 oct
12 2hh =
dB 6
1 oct
2h
Vibroacoustique plane Plaque finie
51 51
Figure 6.5 – Influence du doublement de la surface de la plaque.
Influence de raidisseurs L'ajout de raidisseur est un élément de modification qui joue un rôle important dans la
vibroacoustique des structures. La plaque de 1 mm d'épaisseur de l'exemple précédent est
raidie par 4 raidisseurs dans la direction y. Ces raidisseurs sont des poutres en acier de 5
mm d'épaisseur et de 10 mm de hauteur. Les résultats du calcul effectué avec le logiciel
ADNR est présenté sur la Figure 6.6. Il s’écarte de l’approximation proposée par
Maidanik15
où le raidisseur est supposé présenter une raideur infinie et transformer une
grande plaque en plusieurs petites plaques simplement supportées. Avec cette hypothèse la
fréquence critique ne change pas et seul augmente la valeur du facteur de rayonnement en
dessous de c
f . Dans le calcul ci-dessous, le raidisseur est couplé à la plaque pour en
modifier la raideur.
Figure 6.6 – Modification du facteur de rayonnement par l'ajout de 4 raidisseurs à la
plaque de 1 mm de la figure 3.7.
15 G. Maidanik, "Response of ribbed panels to reverberant acoustic fields", J. Acoust. Soc. Am. 34, 809-826 (1962)
cf
a
b
− 1
82
22
S
P
fS
c
c
1
2
2log10
S
cλ
1S
2S
dB 3
1S
12 2SS =1
2
log10S
cλ
12 2SS =σL
0
1 oct
mm5
mm10
Plaque finie Vibroacoustique plane
52
La Figure 6.7 réprésente quant à elle des résultats expérimentaux pour différentes
configuration de raidisseurs illustrées sur la Figure 6.8. Cette figure représente les indices
d’affaiblissement acoustiques mesurés en champ diffus pour ces mêmes configurations.
Figure 6.7 – Facteur de rayonnement pour des plaques raidies excitées
ponctuellement, dont les configuration de raidisseurs sont représentées sur la figure
ci-dessous.([2])
Figure 6.8 – Transparence acoustique en champ diffus de plaques raidies.([2])
Vibroacoustique plane Plaque finie
53 53
Influence du mode d’excitation Les facteurs de rayonnement sont donnés le plus souvent pour des excitations mécaniques
ponctuelles. Une excitation ponctuelle va donner naissance à des ondes de flexion qui vont
plus ou moins rayonner en fonction de la position de la fréquence d’excitation par rapport à
la fréquence critique. Pour une excitation acoustique forcée, le champ vibratoire créé
assure un rayonnement de l’autre coté de la plaque. Le facteur de rayonnement qui serait
égal à 1 pour une plaque infinie (contribution à l’intérieur du cercle de nombre d’onde) est
réduit quand la dimension de la plaque diminue. La Figure 6.9 compare le facteur de
rayonnement pour une excitation mécanique et acoustique, alors que la Figure 6.10
représente l’influence des raidisseur sur le facteur de rayonnement dans le cas d’excitations
acoustiques (les configurations sont les mêmes que pour les Figure 6.7 et 6.8).
Figure 6.9 – Facteur de rayonnement pour une excitation aérienne (a) et pour une
excitation mécanique ponctuelle (b) (d’après Macadam, 1976)
Figure 6.10 – Facteur de rayonnement de plaques raidies excitées par un champs
diffus. .([2])
Plaque finie Vibroacoustique plane
54
Influence des conditions aux limites Degeorges
16 (1988) puis Berry, Guyader et Nicolas
17 (1990) proposent une approche basée
sur l’utilisation d’un calcul variationnel associé à la méthode de Rayleigh-Ritz pour
calculer le rayonnement de plaques avec des conditions aux limites arbitraires. Les
résultats permettent en particulier de comparer le facteur de rayonnement de plaques
simplement supportées et encastrées. L’exemple de la figure 6.11 montre des valeurs des
facteurs de rayonnement modaux qui confirment ce qui était déjà bien connu : le facteur de
rayonnement d’une plaque encastrée est pratiquement le double de celui d’une plaque
simplement supportée.
Figure 6.11 – Facteurs de rayonnement modaux pour une plaque d’acier bafflée de
m45.0m55.0 × )2.1( =r et de 1 mm d’épaisseur (fréquence critique 12 kHz), –––
encastrée, - - - - simplement supportée (d’après Berry, Guyader et Nicolas 1990).
16 J.F. Degeorges, "Rayonnement acoustique des plaques en champ proche", Thèse de l’Université du Maine, 1988. 17 A. Berry, J.-L. Guyader, J. Nicolas, "A general formulation for the sound radiation from rectangular, baffled plates with arbitrary boundary conditions", J. Acoust. Soc. Am. 88(6), 2792-2802 (1990)
Vibroacoustique plane Plaque finie
55 55
Le facteur de rayonnement global de cette plaque (avec un facteur de perte de 1%) excitée
par une force ponctuelle appliquée au centre est représenté sur la Figure 6.12, pour les
deux mêmes conditions aux limites. Cependant le facteur de rayonnement n’est pas le seul
élément à prendre en compte pour apprécier les modifications apportées au rayonnement
de la plaque quand les conditions aux limites changent : le champ vibratoire est lui aussi
modifié (en particulier les fréquences propres de modes sont plus élevées pour la plaque
encastrée). La puissance acoustique rayonnée pour une force unitaire représentée sur la
Figure 6.13 rend mieux compte de l’impact global des modifications de conditions aux
limites.
Figure 6.12 – Facteurs de rayonnement globaux pour une plaque d’acier bafflée de
m45.0m55.0 × )2.1( =r et de 1 mm d’épaisseur (fréquence critique 12 kHz), –––
encastrée, - - - - simplement supportée (d’après Berry, Guyader et Nicolas 1990).
Figure 6.13 – Puissance acoustique rayonnée pour une force unitaire pour la plaque
de la Figure 6.12 (d’après Berry, Guyader et Nicolas 1990).
Plaque finie Vibroacoustique plane
56
La méthode de calcul employée permet également de considérer les conditions aux limites
non homogènes, comme c’est le cas pour la Figure 6.14 avec une plaque encastrée
localement. C’est la puissance acoustique due à une excitation par une force ponctuelle
centrée et unitaire qui est représentée.
Figure 6.14 – Puissance acoustique rayonnée pour une force unitaire centrée pour la
plaque de la Figure 6.12 avec des encastrements localisés sur les bords ou les coins
(d’après Berry, Guyader et Nicolas 1990).
Influence des conditions de baffle Parce que le calcul est plus aisé quand la structure plane est montée dans un baffle infini
rigide (condition de Neumann), les résultats sont souvent présentés dans cette
configuration.
Figure 6.15 – Facteur de rayonnement pour une plaque d’aluminium simplement
supportée avec et sans baffle (d’après Atalla, Nicolas et Gauthier 1996).
Vibroacoustique plane Plaque finie
57 57
Les figures 6.15 et 6.16 représentent l’influence du baffle18
sur les facteurs de rayonnement
d’une plaque d’aluminium pour deux conditions aux limites : simplement supportée et
libre. Indépendamment de l’influence des conditions aux limites la suppression du baffle
réduit le facteur de rayonnement dans les basses fréquences
Figure 6.16 – Facteur de rayonnement pour une plaque d’aluminium libre avec et
sans baffle (d’après Atalla, Nicolas et Gauthier 1996).
Influence de l’écoulement d’un fluide Les facteurs de rayonnement modaux ont été calculés par Wallace pour un fluide au repos.
En considérant que le fluide est en mouvement le long de la plaque, Frampton19
(2003) a
mis en évidence les modifications apportées aux facteurs de rayonnement modaux. Le
phénomène peut facilement s’expliquer en considérant que le fluide en mouvement (selon
l’axe x par exemple) déplace le cercle de rayonnement par rapport au spectre de nombre
d’onde du champ vibratoire de la plaque (Figure 6.17). Dans le cas où le cercle de
rayonnement pour le fluide au repos possède les lobes principaux du spectre de vitesse en
dehors du spectre de rayonnement, la valeur du facteur de rayonnement sera faible. La
Figure 6.17 montre comment une vitesse d’écoulement du fluide peut conduire à faire
rentrer un des lobes principaux à l’intérieur du cercle de rayonnement qui s’est déplacé.
Une nouvelle relation de dispersion doit être satisfaite dans le cas de l’écoulement du
fluide avec une vitesse de convection représentée par le nombre de Mach M
2222 2)1(zxx
kMkkMkk ++−= .
18 N. Atalla, J. Nicolas, C. Gauthier, "Acoustic radiation of an unbaffled vibrating plate with general elastic boundary conditions", J. Acoust. Soc. Am. 99(3), 1484-1494 (1996) 19 K.D. Frampton, "Radiation efficiency of convected fluid-loaded plates", J. Acoust. Soc. Am. 113(5), 2663-2673 (2003)
Plaque finie Vibroacoustique plane
58
Figure 6.17 – Représentation du spectre de nombre d’onde du champ de vitesse
vibratoire correspondant à un mode d’une plaque simplement supportée et des
modification apportées au cercle de rayonnement en fonction de la vitesse
d’écoulement du fluide.
Sur les Figure de 6.18 sont représenter l’évolution des facteurs de rayonnement modaux en
fonction de la vitesse de convection du fluide.
Figure 6.18 – Facteurs de rayonnement modaux modifiés en fonction de la vitesse
d’écoulement du fluide (d’après Frampton, 2003)
Mode Mode
Mode Mode
Vibroacoustique plane Annexes
59 59
ANNEXE A
Transparence acoustique : Cas de deux fluides identiques
On pose alors θθρρ ===ttt
cc ,,0
( )2
2
coïn
22
0
12
cos1
1,
−
+
=
ω
ω
ρ
θρωθωτ
c
h (A1)
En pratique, l’indice d’affaiblissement (en dB) est préféré au facteur de transmission
τ
1log10log10 ==
inc
t
W
WR [dB]
A partir de l’expression (A.1), il est possible de faire les remarques suivantes (voir Figure
A.1) :
1) A la fréquence de coïncidence, la transparence acoustique est totale
( ) dB01,coïn == Retθωτ (A2)
2) En hautes fréquences coïnωω >>
( )
≅
c
hR
0
2
coïn
3
2
coslog20,
ρω
θρωθω (A3)
La tendance asymptotique vers les hautes fréquences est une augmentation de 18
dB/octave
3) En basses fréquences coïnωω <<
( )
+≅
2
02
cos1log10,
c
hR
ρ
θρωθω (A4)
Quand le second terme est plus faible que 1, ( ) dB0, →θωR . Si les deux fluides ne
sont pas identiques, on fait apparaître une valeur .0min >R
Dans le cas où le second terme est sensiblement supérieur à 1, l’approximation
suivante est très souvent adoptée
( )
≈
c
hR
02
coslog20,
ρ
θρωθω (A5)
Cette approximation est connue sous le nom de loi de masse car seuls les effets
d’inertie sont pris en compte (les effets élastiques de la plaque sont négligés :
hjZ p ρω−≈ ). Malgré sa simplicité, elle fournit une bonne estimation du
comportement des parois infinies et même finies, en dessous de la fréquence
critique.
Annexes Vibroacoustique plane
60
Figure A.1 – Indice d’affaiblissement d’une plaque d’acier dans l’air pour différentes valeurs de
l’angle d’incidence (Eq. A.1) ( m0.004 0.28, Pa,11
10,3
kg/m7800 ==== hE υρ )
Autres formulations pour la transparence acoustique On trouvera des compléments sur la transparence acoustique en champ diffus et les
expressions pour les doubles parois dans [Guyader et Lesueur, 1994]. Le problème des
parois épaisses est traité par [Bruneau, 1998]. D’autres auteurs ont considéré des parois de
dimensions finis (prise en compte des modes résonants de la plaque) couplés à des salles
ayant aussi des dimensions finies (Nilson, Sewell). Une synthèse de ces études se trouve
dans [Fahy, 1986].
Des formulations approchées sont utilisées souvent dans les applications pratiques (voir
cours Vibrations & Acoustique 2).
Vibroacoustique plane Annexes
61 61
ANNEXE B
Impédance de la plaque infinie
Si on considère le mouvement forcé de la plaque sous l’influence d’une distribution de
pression de la forme
( ) ( )yxj yxePyxpγγ +−
=, (B1)
on cherche comme solution de l’équation (1.7) un déplacement de la forme
( ) ( )yxj yxeWyxwγγ +−
=, (B2)
En remplaçant cette solution dans l’équation (1.7) nous obtenons ( ) ww yx
2224 γγ +=∇ et
( ) 4222
fyx k
DPW
−+=
γγ.
Le rapport PW correspond à l’admittance de la plaque (admittance déplacement /
pression). L’impédance pZ est définie comme le rapport pression/vitesse:
( ) ( )[ ] ( )[ ]4222
4
4222, fyx
f
fyxyxp kk
hjk
j
D
Wj
PZ −+−=−+== γγ
ρωγγ
ωωγγ . (B3)
L’impédance permet d’exprimer la pression par
( ) ( ) ( )yxwZjyxp yxp ,,, γγω= . (B4)
Remarque : L’impédance de la plaque est une fonction paire de xγ et yγ
( ) ( )yxpyxp ZZ γγγγ ±±= ,, (B5)
donc indépendante du sens de propagation de l’onde sonore excitatrice qui produit la trace
( )yxp , sur la surface de la plaque.
Annexes Vibroacoustique plane
62
ANNEXE C
Calcul couplé utilisant la base modale
Distribution de pression sur la surface de la plaque
L’équation de la plaque (4.3) montre que la pression pour z = 0 (pression pariétale) va
influer sur la solution du déplacement. On peut écrire à partir de (4.12)
( )( ) ( )
ππ
ρω
22
,0,,
222
0 yxykxkj
yx
yx dkdke
kkk
kkWkcjyxp yx +−
∞+
∞−
∞+
∞−∫∫
−−= (C1)
En exprimant le déplacement de la plaque sur la base modale
( ) ( ) ( )yxayxw mn
nm
mn ,,,
φω∑∞
= (C2)
( )yxmn ,φ étant la déformée modale du mode ( )nm, . Les déformées modales vérifient les
propriétés d’orthogonalité
( ) ( )( ) ( )( ) ( )∫∫
≠
==
S
mn
klmnnmlk
nmlkNdydxyxyx
,, quand 0
,, quand ,, φφ (C3)
mnN est la norme du mode ( )nm, . Sur la surface de la plaque, la pression peut donc se
représenter également à partir de ces fonctions
( ) ( )
( )( ) ( )
ππωρω
φ
22
,
,0,,
222,
0
,
yx
yx
ykkj
yxmn
nm
mn
kl
lk
kl
dkdk
kkk
ekkakcj
yxbyxp
yx
∫∫∑
∑
∞+
∞−
+−∞+
∞−
∞
∞
−−
Φ=
=
(C4)
avec ( ) ( ) ( )yxmn
nm
mnyx kkakkW ,,,
Φ=∑∞
ω
En multipliant les deux membres de cette équation par ( )yxpq ,φ et en utilisant les
propriétés d’orthogonalité des modes,
( )( )
( ) ( )
ππφω
ρω
22,
,
222,
0 yxykxkj
pq
yx
yxmn
nm
mn
pq
pq
dkdkdydxeyx
kkk
kka
N
kcjb yx +−
∞+
∞−
∞+
∞−
∞+
∞−
∞+
∞−
∞
∫∫∫∫∑−−
Φ=
(C5)
Remarques :
� en considérant qu’en dehors de la plaque ( ) 0, =yxmnφ l’intégrale sur S a été
remplacée par une intégrale infinie.
� d’après la définition de la TFS (4.7)
Vibroacoustique plane Annexes
63 63
( ) ( ) ( )yxpq
ykkj
pq kkdydxeyx yx −−Φ=+−
+∞
∞−
+∞
∞−∫∫ ,,φ
En définissant l’impédance de rayonnement
( ) ( ) ( )ππ
ρω
22,,
222
0 yxyxpqyxmn
yxpq
mnpq
dkdkkkkk
kkk
k
N
cZ −−ΦΦ
−−= ∫∫
+∞
∞−
+∞
∞−
(C6)
alors ( ) ( )ωωω mnpq
nm
mnpq Zajb ∑∞
=,
La pression pariétale (C4) prend la forme
( ) ( ) ( ) ( )yxZajyxp pqmnpq
qp
mn
nm
,0,,,,
φωωω ∑∑∞∞
= (C7)
Réponse vibratoire couplée de la plaque
La réponse vibratoire de la plaque s’obtient en cherchant une solution de l’équation (4.3).
La pression pariétale a été exprimée en fonction des déformées modales de la plaque in
vacuo. Cette décomposition est aussi employée pour le déplacement
( ) ( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( ) ( )yxZajyxF
yxahyxaD
pqklpq
qp
kl
lk
mn
nm
mnmn
nm
mn
,,
,,
,,
,
0
24
,
φωωω
φωρωφω
∑∑
∑∑∞∞
∞∞
−=
−∇
(C8)
Les déformées modales satisfont les conditions aux limites et vérifient également
l’équation homogène
( ) ( ) 0,, 0
24 =−∇ yxhyxD mnmnmn φρωφ (C9)
où mnω est la pulsation propre du mode ( )nm, . Dans le cas d’un amortissement structural
(module de Young complexe avec un facteur de perte η ), les pulsations propres
deviennent complexes
( )ηωω jmnmn += 122
la relation ( ) ( ) ( )yxhjyxD mnmnmn ,1, 0
24 φρηωφ +=∇ reportée dans l’équation du
déplacement conduit à
Annexes Vibroacoustique plane
64
( ) ( )[ ] ( )
( ) ( ) ( ) ( )yxZajyxF
yxjah
pqlkpq
qp
kl
kl
mnmn
nm
mn
,,
,1
,,
22
,
φωωω
φωηωωρ
∑∑
∑∞∞
∞
−=
−+
(C10)
En réalisant l’opération ( ){ } dydxyxs
rs C10 eq.,∫∫φ et en utilisant l’orthogonalité des
déplacements modaux, on aboutit à
( ) ( )[ ] ( ) ( ) ( ) rsmnrs
nm
mnrsrsrsrs NZajyxFjaNh ωωωωηωωρ ∑∞
−=−+,
22 ,1 (C11)
avec la force modale généralisée appliquée au mode ( )sr,
( ) ( ) dydxyxyxFjF rsS
rs ,, φω∫∫−= (C12)
La relation (C11) représente un système d’équations
( )rs
rs
nm
mnmnrsN
FaA =∑
∞
ω,
(C13)
avec
[ ] ( )ωωδδηωωωρ mnrsnsmrrsrsmnrs ZjjhA ++−= 222 (C14)
En tronquant le système infini, il est possible de l’écrire sous forme matricielle
[ ] ijij faA = ou faA =
les indices i correspondent aux modes (r,s) et les indices j aux modes (m,n). Ainsi, le
vecteur a d’éléments ( )ωmnj aa = , le vecteur f d’éléments rs
rsi
N
Ff = et la matrice A
d’éléments rsmnij AA = . A partir de l'inverse de la matrice A , il est possible de déterminer
les coefficients ( )ωmna par fAa 1−= .