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)rix : ) Co- " de \Iine , Iife" , ont ; rai- ont fort onal é de pro- !nti- Fer- l'es- ont leur qui :po- de Idra sui- Iley 1- ,- u ? eva 1 • rUnion V.ldôtaine, Mouvement polnique qui se rattache aux principes du Fédéralisme global, a comme finalité d'assurer l'épanouissement du caractere ethnique et linguistique du peuple valdOtain; d'en servir les intéréts culturels, politiques, soci aux et économiques; de favoriser la coopération entre les communautés ethniques. rUnion V.ldôtain. s'engage à réaliser la souveraineté politique du Val d'Aoste par les voies démocratiques afin de seconder l'aspiration du peuple à l'autogouverne[Tlent dans le cadre d'une Europe unie des Peuples. 11 X LVIII ANNÉE· NUMÉRO 1572· 22 MARS 2001 . 600 LIRES· Expédition abonnement postal- 45% art. 2, alinéa 20/ b, loi n, 662/ 96 - agence d'Aoste La mort tragique de Leonardo Follis Une perte irréparable pour les sports d'hiver "Un grave malheur a frappé de fa- çon irréparable le monde des sports d'hiver régional': Ainsi s'exprime le Président du Comité Valdôtain Fisi- Asiva, Riccardo Borbey, après la mort tragique de Leonardo Follis. "JI était un athlète exemplaire, qui a su dans sa carrière agonistique tenir haut le drapeau valdôtain, donnant la dé- monstration d'un grand talent, s'étant mis en évidence, dès le jeu- ne âge, dans le monde du ski nor- dique, et, plus récemment, dans la spécialité difficile du ski alpinisme, son grand amour, il avait déjà at- teint des résultats de niveau inter- national. Une perte très grave pour tout le sport': Jeud,i 14 matin, pendant un entraÎ- Céré 'monie nement dans sa vallée de Gresso- ney, Leonardo Follis, après avoir re- joint les 2400 mètres du Col du Weissmatten, a été victime, dans la descente, d'une plaque de neige qui s'était détachée en amont, avec un .front de 150 mètres, qui l'a li. Seulement dans le tard après-mi- di, ne le voyant pas rentrer, ses pa- rents ont lancé l'alarme, et les se- cours partis à 19h l'ont facilement retrouvé, sans vie hélas, sous un mètre et demi de neige poudreuse, peu après 22 heures. Leonardo Follis, né le 12 septembre 1967, quitte son père Dario et sa mè- re Anna, ainsi que ses soeurs Patrizia et Arianna, actuellement en équipe nationale de fond. Depuis toujours amant du sport, il s'est tout de suite mis en évidence dans le ski nordique avec le Ski Club Gressoney Mont-Rose, où il a wnquis de nombreux titres régio- naux, outre que plusieurs succès in- dividuels. Prestations qui lui ont ga- ranti l'accès à l'équipe Asiva dans les saisons 1983/84, 85/85 et 85/86. Passé en force au "Centro Sportivo Esercito", en 1987 il est entré dans l'équipe nationale et a participé aux Mondiaux Juniores qui se sont tenus à Asiago, où il a conquis la 15 ème pla- de commémoration pour les vidimes _de la tragédie du Tunnel du Mont-Blanc A l'occasion du «Jeuxième anniversaire de la tragédie du tunnel du Mont- Blanc, le président du Gouvernement Dino Viérin participera à la cérémo- . nie qui se tiendra samedi prochain, à Courmayeur, en souvenir des trente- neuf personnes - dont six Valdôtains - qui y ont trouvé la mort. Les célébrations - auxquelles prendront part également le président du Conseil de Vallée Robert Louvin et le syndic de Courmayeur Romano Blua - commenceront à partir de 10h30 et s'ouvriront par le dépôt des gerbes à l'entrée du tunnel. A 11 h, en l'église paroissiale d'Entrèves, l'évêque d'Aoste Mgr Giuseppe An- fossi célébrera une messe à la mémoire des victimes et rendra notamment homma' ge à Pierlucio Tinazzi de Morgex, Valter Pascal de La Salle, Stefano Manno de Jovençan, Maurilio Bovard, Nadia Pascal et Katia Bovard de Quart. Plus tard, à la maison communale de Courmayeur, le président Viérin aura l'honneur de remettre à la famille de Pierlucio Tinazzi la "Medaglia d'oro al valor civile", qui lui a été conférée par le président de la République ita- lienne, Carlo Azeglio Ciampi, pour avoir démontré le plus parfait esprit d'ab- négation et avoir tenté, avec une générosité et un courage exceptionnels, de secourir un automobilisteJrançais en détresse après que l'incendie se soit déclaré dans le tunnel du Mont-Blanc, le 24 1999. La comni' ission de la coopération et du développement de If\PF s'est réunie à Aoste Donner un signal fort pour l'annulation de la deHe du tiers-monde Jeudi 15 et vendredi 16 mars, Commission dela co- opération et du développement de l'Assemblée Parle- mentaire de la Francophonie s'est réunie à Aoste au siè- ge du Conseil régional. A l'importante rencontre internationale ont participé les si qu'il l'est du point de vue de la solidarité entre les peuples francophones. Solidarité signifie entraide et se- cours mutuel entre nos pays et régions en vue de l'amé- lioration de la qualité de vie des citoyens dont nous sommes les porte-parole. Solidarité signifie également oeuvrer pour le dévelop- pement de meilleures conditions économiques, sociales et culturelles d'un pays, pour que le fossé qui sépare les pays riches des pays pauvres puisse se restreindre de plus en plus. La Franco- phonie - a conclu le Pré- sident Louvin - a donc besoin d'élargir ses ho- rizons au-delà des pré- occupations purement linguistiques, qui sont à l'origine de son existen- représentants' des sec- tions du Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Ca- nada, Communauté française de Belgique, Djibouti, France, Gabon, Guinée, Jura, Macédoine, Mali, Maroc, Niger, Ontario, Pologne, Québec, Rou- manie, Suisse, Tchad, Vietnam et Vallée d'Aos- te. "De plus en plus. la section valdôtaine - a affirmé au cours de l'al- locution de bienvenue le Président du Conseil de la Vallée et Président de la commission de l'éducation, de la communication et des affaires culturelles de l'APF, Robert Louvin - se sent investie dans l'activité de l'As- semblée parlementaire de la Francophonie. Nous repré- sentons une petite communauté, mais nous ressentons toute /'importance d'appartenir à un espace internatio- nal qui partage avec nous les valeurs de la démocratie, l'usage d'une même langue, le développement d'un pro- jet commun. Pour nous, la Francophonie devient, jour après jour, une opportunité de coopération, d'ouverture et d'échange. Le terrain d'élection de la francophonie a été ce': La réunion a été or- ganisée par la section valdôtaine de l'Assemblée Parle- mentaire de la Francophonie:composée entre autres par le Président du Conseil régional Robert Louvin et par les Conseillers régionaux Teresa Charles et Ego Perron. Aux travaux a participé aussi le chef de groupe de l'U.V. Aldo Cottino. "II s'agit aujourd'hui - a affirmé Ego Perron qui a suivi l'organisation du sommet - d'une occasion importante pour la section valdôtaine de l'APF par rapport au pano- rama international. Notre petite communauté joue ainsi un rôle de premier plan. Pendant ces deux jours de tra- - tout d'abord linguistique et culturel, mais il est vrai aus- Les journées internationales de la Francophonie en , Vallée d'Aoste A l'occasion des Journées Interna- tionales de la Francophonie, qui ont été célébrées lundi 19 mars par cin- quante-deux pays membres de l'Onu et par plus de dnq cents mil- lions de personnes dans le monde, la Présidence du Gouvernement et l'Assessorat de l'éducation - en col- laboration avec le Conseil de la Val- lée, la Ville d'Aoste, l'Alliance Fran- çaise, l'Ambassade de France en Ita- lie et la Communauté française de Belgique - ont organisé une série d'initiatives dans les domaines de la musique, du dessin et de la cul- ture. Née au dix-neuvième siècle, l'idée d'une francophonie géographique - symbole de la solidarité, du parta- ge et de la coopération entre les peuples - ne cesse de gagner du ter- rain. !:Agence de coopération cultu- relle et technique, devenue depuis 1997 l'Agence intergouvernementa- le de, la francophonie, fut constituée dans les années 70, pour dévelop- per des actions qui répondent aux - besoins des populations franco- phones - en matières d'éducation, de culture, d'économie et de ci- toyenneté - mais c'est le sommet d'Hanoi qui, en 1997, lui a enfin donné la dimension politique né- cessaire pour pérenniser cet idéal. La Région autonome Vallée d'Aos- te, qui vit au coeur du bilinguisme, fait également partie du riche mé: tissage culturel et linguistique dans lequel la francophonie puise sa vi- talité et s'unit à tous les pays qui ont

Mouvement polnique qui se rattache aux principes du ... · ADMINISTRATION rés par les communes de Challand-Saint-Anselme et Jo vençan. Les intéressés pourront prendre vision des

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Page 1: Mouvement polnique qui se rattache aux principes du ... · ADMINISTRATION rés par les communes de Challand-Saint-Anselme et Jo vençan. Les intéressés pourront prendre vision des

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la coopération entre les communautés ethniques. 2· rUnion V.ldôtain. s'engage à réaliser la souveraineté politique du Val d'Aoste par les voies démocratiques afin de seconder l'aspiration du peuple à l'autogouverne[Tlent dans le cadre d'une Europe unie des Peuples.

11 XLVIII ANNÉE· NUMÉRO 1572· 22 MARS 2001 . 600 LIRES· Expédition abonnement postal- 45% art. 2, alinéa 20/b, loi n, 662/96 - agence d'Aoste

La mort tragique de Leonardo Follis Une perte irréparable pour les sports d'hiver

"Un grave malheur a frappé de fa­çon irréparable le monde des sports d'hiver régional': Ainsi s'exprime le Président du Comité Valdôtain Fisi­Asiva, Riccardo Borbey, après la mort tragique de Leonardo Follis. "JI était un athlète exemplaire, qui a su dans sa carrière agonistique tenir haut le drapeau valdôtain, donnant la dé­monstration d'un grand talent, s'étant mis en évidence, dès le jeu­ne âge, dans le monde du ski nor­dique, et, plus récemment, dans la spécialité difficile du ski alpinisme, son grand amour, où il avait déjà at­teint des résultats de niveau inter­national. Une perte très grave pour tout le sport': Jeud,i 14 matin, pendant un entraÎ-

Céré'monie

nement dans sa vallée de Gresso­ney, Leonardo Follis, après avoir re­joint les 2400 mètres du Col du Weissmatten, a été victime, dans la descente, d'une plaque de neige qui s'était détachée en amont, avec un .front de 150 mètres, qui l'a ~nseve­li. Seulement dans le tard après-mi­di, ne le voyant pas rentrer, ses pa­rents ont lancé l'alarme, et les se­cours partis à 19h l'ont facilement retrouvé, sans vie hélas, sous un mètre et demi de neige poudreuse, peu après 22 heures. Leonardo Follis, né le 12 septembre 1967, quitte son père Dario et sa mè­re Anna, ainsi que ses sœurs Patrizia et Arianna, actuellement en équipe nationale de fond. Depuis toujours amant du sport, il s'est tout de suite mis en évidence dans le ski nordique avec le Ski Club Gressoney Mont-Rose, où il a wnquis de nombreux titres régio­naux, outre que plusieurs succès in­dividuels. Prestations qui lui ont ga­ranti l'accès à l'équipe Asiva dans les saisons 1983/84, 85/85 et 85/86. Passé en force au "Centro Sportivo Esercito", en 1987 il est entré dans l'équipe nationale et a participé aux Mondiaux Juniores qui se sont tenus à Asiago, où il a conquis la 15ème pla-

de commémoration pour les vidimes _de la tragédie du Tunnel du Mont-Blanc A l'occasion du «Jeuxième anniversaire de la tragédie du tunnel du Mont­Blanc, le président du Gouvernement Dino Viérin participera à la cérémo-

. nie qui se tiendra samedi prochain, à Courmayeur, en souvenir des trente­neuf personnes - dont six Valdôtains - qui y ont trouvé la mort. Les célébrations - auxquelles prendront part également le président du Conseil de là Vallée Robert Louvin et le syndic de Courmayeur Romano Blua - commenceront à partir de 10h30 et s'ouvriront par le dépôt des gerbes à l'entrée du tunnel. A 11 h, en l'église paroissiale d'Entrèves, l'évêque d'Aoste Mgr Giuseppe An­fossi célébrera une messe à la mémoire des victimes et rendra notamment homma'ge à Pierlucio Tinazzi de Morgex, Valter Pascal de La Salle, Stefano Manno de Jovençan, Maurilio Bovard, Nadia Pascal et Katia Bovard de Quart. Plus tard, à la maison communale de Courmayeur, le président Viérin aura l'honneur de remettre à la famille de Pierlucio Tinazzi la "Medaglia d'oro al valor civile", qui lui a été conférée par le président de la République ita­lienne, Carlo Azeglio Ciampi, pour avoir démontré le plus parfait esprit d'ab­négation et avoir tenté, avec une générosité et un courage exceptionnels, de secourir un automobilisteJrançais en détresse après que l'incendie se soit déclaré dans le tunnel du Mont-Blanc, le 24 ma~s 1999.

La comni'ission de la coopération et du développement de If\PF s'est réunie à Aoste Donner un signal fort pour l'annulation de la deHe du tiers-monde Jeudi 15 et vendredi 16 mars, là Commission dela co­opération et du développement de l'Assemblée Parle­mentaire de la Francophonie s'est réunie à Aoste au siè­ge du Conseil régional. A l'importante rencontre internationale ont participé les

si qu'il l'est du point de vue de la solidarité entre les peuples francophones. Solidarité signifie entraide et se­cours mutuel entre nos pays et régions en vue de l'amé­lioration de la qualité de vie des citoyens dont nous sommes les porte-parole. Solidarité signifie également

œuvrer pour le dévelop­pement de meilleures conditions économiques, sociales et culturelles d'un pays, pour que le fossé qui sépare les pays riches des pays pauvres puisse se restreindre de plus en plus. La Franco­phonie - a conclu le Pré­sident Louvin - a donc besoin d'élargir ses ho­rizons au-delà des pré­occupations purement linguistiques, qui sont à l'origine de son existen-

représentants' des sec­tions du Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Ca­nada, Centrafriqu~, Communauté française de Belgique, Djibouti, France, Gabon, Guinée, Jura, Macédoine, Mali, Maroc, Niger, Ontario, Pologne, Québec, Rou­manie, Suisse, Tchad, Vietnam et Vallée d'Aos­te. "De plus en plus. la section valdôtaine - a affirmé au cours de l'al­locution de bienvenue le Président du Conseil de la Vallée et Président de la commission de l'éducation, de la communication et des affaires culturelles de l'APF, Robert Louvin - se sent investie dans l'activité de l'As­semblée parlementaire de la Francophonie. Nous repré­sentons une petite communauté, mais nous ressentons toute /'importance d'appartenir à un espace internatio­nal qui partage avec nous les valeurs de la démocratie, l'usage d'une même langue, le développement d'un pro­jet commun. Pour nous, la Francophonie devient, jour après jour, une opportunité de coopération, d'ouverture et d'échange. Le terrain d'élection de la francophonie a été

ce': La réunion a été or­ganisée par la section valdôtaine de l'Assemblée Parle­mentaire de la Francophonie:composée entre autres par le Président du Conseil régional Robert Louvin et par les Conseillers régionaux Teresa Charles et Ego Perron. Aux travaux a participé aussi le chef de groupe de l'U.V. Aldo Cottino. "II s'agit aujourd'hui - a affirmé Ego Perron qui a suivi l'organisation du sommet - d'une occasion importante pour la section valdôtaine de l'APF par rapport au pano­rama international. Notre petite communauté joue ainsi un rôle de premier plan. Pendant ces deux jours de tra-

- tout d'abord linguistique et culturel, mais il est vrai aus-

Les journées internationales de la Francophonie en,Vallée d'Aoste

A l'occasion des Journées Interna­tionales de la Francophonie, qui ont été célébrées lundi 19 mars par cin­quante-deux pays membres de l'Onu et par plus de dnq cents mil­lions de personnes dans le monde, la Présidence du Gouvernement et l'Assessorat de l'éducation - en col­laboration avec le Conseil de la Val­lée, la Ville d'Aoste, l'Alliance Fran­çaise, l'Ambassade de France en Ita­lie et la Communauté française de Belgique - ont organisé une série d'initiatives dans les domaines de la musique, du dessin et de la cul­ture. Née au dix-neuvième siècle, l'idée d'une francophonie géographique -symbole de la solidarité, du parta­ge et de la coopération entre les peuples - ne cesse de gagner du ter-

rain. !:Agence de coopération cultu­relle et technique, devenue depuis 1997 l'Agence intergouvernementa­le de, la francophonie, fut constituée dans les années 70, pour dévelop­per des actions qui répondent aux -besoins des populations franco­phones - en matières d'éducation, de culture, d'économie et de ci­toyenneté - mais c'est le sommet d'Hanoi qui, en 1997, lui a enfin donné la dimension politique né­cessaire pour pérenniser cet idéal. La Région autonome Vallée d'Aos­te, qui vit au cœur du bilinguisme, fait également partie du riche mé: tissage culturel et linguistique dans lequel la francophonie puise sa vi­talité et s'unit à tous les pays qui ont

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Le peuple valdôtain 22

MARS 2001

Le président Viérin intervient en défense des gardes du Parc du Grand-Paradis

Le président du gouvernement Di­no Viérin, dans une lettre adressée aux ministres de l'environnement et des politiques agricoles et fores­tières Willer Bordon et Alfonso Pe­coraro Scanio, a exprimé la position de' la Région autonome de la Val­lée d'Aoste au sujet de l'institution envisagée d'une Coordination ter­ritoriale pour l'Environnement du Corps Forestier de l'Etat dans le Parc

du Grand-Paradis. Le président Vié­rin, en mettant en évidence que l'entente à son te'mps intervenue entre le Ministère de l'environne­ment et les Régions Piémont et Val­lée d'Aoste avait assuré le maintien du Corps des gardes du Parc, qui a pleinement garanti, jusqu'à présent, la sauvegarde et la valodsation du 'patrimoine naturel de l'aire proté­gée, a réaffirmé l'exigence que celui­ci puisse continuer à exercer effica­cement ses tâches. En outre, Dino Viérin a souligné l'importance de donner pleine application aux ac­cords rejoints en 1996 sur la loca­lisa,tion des sièges de I:Ente Pareo, à savoir le siège légal et la direction à Turin, l'administration à Aoste et les sièges opérationnels et de co­ordination à l'intérieur du territoire protégé, dans les communes de Ce­resole Reale et de Valsavarenche.

2

Précisions sur l'opération "Pastille bleue" En référ~nce aux nouvelles récemment divulguées et pour une meilleure clarté d'information, l'assesseur au territoire, environnement et ouvrages publics Franco Vallet précise que, pour ce qui concerne la remise de la "Pastille bleu~", l'opération n'est pas nécessaire pour les véhicules soumis à révision annuelle, qui prévoit déjà le monitorage des gaz et la certification y afférente. Pour cette typologie d'interven­tions ne sont pas requis des coûts supplémentaires par rap­port au tarif normal de la révision.

Présentation des candidatures pour le centre recherches, études et valorisation pour la viticulture de montagne - CERVIM Le Bulletin Officiel de la Région n. 11 du 6 mars a publié l'avis pour la présentation des demandes de candidature pour la nomination du président et de deux membres du Conseil d'administration et du président du Collège des ré­viseurs des comptes du "Centre de recherches, études et valorisation pour la viticulture de montagne - CERVIM". Les propositions devront être adressées avant vendredi 20 avril prochain au Secrétariat du Gouvernement valdôtain, à Aos­te, place Deffeyes (tél. 0165273482 - 0165273835), où il est possible de recevoir toute information ultérieure.

Le gouvernement valdôtain ci approuvé le révision du plan économique des biens srlvo-pastoraux des communes de Challand-Saint-Anselme et de Jovençan Le gouvernement valdôtain a approuvé la révision du plan économique des biens sylvo-pastoraux de propriété ou gé-

ADMINISTRATION

rés par les communes de Challand-Saint-Anselme et Jo­vençan. Les intéressés pourront prendre vision des élaborés dans les bureaux de la comm,une, où ils pourront prése'nter des réclamations éventuelles dans le délai de15 jours à partir de lundi 2 avril prochain.

Les nouveaux prix au public du sucre en poudre en exemption fiscale A partir de dimanche 1 el avril entreront en vigueur les nou­veaux prix au public du sucre en poudre en exemption fis­cale. Les nouveaux tarifs, compréhensifs de TVA, pour l'achat d'un kg de sucre or;t été partant fixés par l'Administration régionale en 1.350 (avec ticket) et en 1.520 (sans ticket) pour les paquets d'un kilo, en 1.250 (avec ticket) et en 1.420 (sans ticket) pour les sacs de quantité de 50 kilo et en 1.850 (avec ticket) et en 2.020 lires (sans ticket) pour les sachets. ,

Attribution de charges temporaires et de suppléance à l'Unité Sanitaire Locale de la Vallée d:tloste. rUnité Sanitaire Locale de la Vallée d'Aoste pourvoira à la formation de trois classements, pour titres-seuls, concer­nant l'attribution de charges temporaires relatives à la cou­verture d'une place de dirigeÇlnt sanitaire médecin spécia­liste en médecine et chirurgie d'acceptation et d'urgence et de trente places d'infirmier professionnel pour une pé­riode de huit mois au maximum, et de suppléance pour des places de physiothérapeute. Les intéressés devront présenter la demande au Directeur général de l'Unité sanitaire local,e de la Vallée d~oste, à Aos­te, 1, rue Guy, Rey, avant lundi 2 avril prochain.

Séance du Ciouvernement valdôtain du 19 mars 2001

PRESIDENCE DU GOUVERNEMENT Le Gouvernement a approuvé un en- , gagement de dépense d'un milliard 300 millions de lires en vue de la réa­lisation - au cours de l'année 2001 et sur proposition des collectivités locales et des services de l'Administration ré­gionale - des activités d'utilité sociale afin de favpriser l'insertion des per­,sonnes au chômage depuis plus de douze mois ou appartenant aux ca­tégories défavorisées du marché du travail, dans le domaine de la protec­tion et de la valorisation des biens cul­turels, environnementaux et artis­tiques. Par ailleurs, a été approuvé le rapport de lil commission d'enquête admi­nistrative sur les àvances des sommes versées par la Région, au titre des frais d'exploitation, aux sociétés conces­sionnaires des transports publics lo­caux entre 1982 et 1992, ainsi que sur les soldes et les révocations y affé­rentes.

TOURISME, SPORTS, COMMERCE ET TRANSPORTS. Une subvention de 270 millions a été, accordée à I~sociation valdôtaine des moniteurs de ski au titre des dépenses de fonctionnement relatives au siège d'Aoste au cours de l'année 200l. Conformément à la, loi n. 31 de 1992 sur la mise en œuvre d'initiatives d'in­térêt touristique et promotionnel, deux délibérations seront soumises à l'As-

semblée régionale concernant l'octroi de subventions à hauteur de 200 mil­lions de lires pour l'organisation du festival international du film natura­liste "Xe trophée bouquetin <for' qui se déroulera à Cogne du 25 août au 1 er septembre prochains, ainsi que du spectacle musical et de culture cel­tique "Celtica 2001 ",' qui aura lieu à Courmayeur du 5 au 8 juillet prochain.

AGRICULTURE ET RESSOURCES NATURELLES Une enveloppe de 3 milliards 54 mil­lions a été débloquée au profit de I~­sociation régionale éleveurs valdô­tains-Arev au titre de ses activités ins­titutionnelles 2001, au nombre des­quelles figurent la tenue des livres gé­néalogiques, les contrôles fonction­nels du bétail et les actions de sou­tien du secteur laitier et fromager. Dans le cadre des actions de remise en état des zones endommagées par l'inondation d'octobre 2000, des aides s'élevant au total à 140 millions de lires ont été octroyées au consortium 'TEnvers" de Chambave pour le ren­forcement des berges du torrent Pon­ton au lieu-dit Verney (74 millions) ainsi qu'au consortium "rlndret de Donnas" pour l'aménagement de ter­rains agricoles (66 millions).

, TERRITOIRE, ENVIRONNEMENT ,ET OUVRAGESPUBLICS Le projet préliminaire des travaux de construction d'un nouvel embran-

chement de la route régionale n. 4 d~lssogne, à Verrès, a été approuvé du point de vue technique. rengagement de la dépense y afférente est d'un mil­liard 150 millions. Une appréciation positive condition­née sur la compatibilité avec l'envi­ronnement a été exprimée quant à la proposition d'affecter la zone Saumont à Aoste à parc public aménagé.

INDUSTRIE, ARTISANAT ET ENERGIE Afin de favoriser l'essor et la qualité du secteur productif, un montant de 250 millions de lires a été alloué à la société "Magnesium Product" de Ver­rès (162 millions) et ''Viasystem'' de Pont-Saint-Martin (88 millions) en vue de la réalisation de projets de re­cherche industrielle. Des aides pour un total de 50 millions ont été destinées à neuf entreprises artisanales en vue du développement et de l'amélioration de leur activité, par l'achat de différents équipements et machines.

EDUCATION ET CULTURE Des crédits à hauteur de 965 millions de lires ont été accordés à quatre­vingt-un particuliers qui souhaitent construire ou refaire le toit de leur mai­son en lau~es. Par un engagement de dépense de 47 mi.llions, l'Administra­tion régionale participera à la réalisa­tion de la 22e édition du Printemps théâtral, un événement culturel orga­nisé par la "Fédérachon Valdotena di Teatro Populero" et à l'affiche pendant cinq semaines au Théâtre de la Ville et au Théâtre Giacosa d'Aoste, à partir du 22 mars prochain. Par ailleurs, la Librairie valdôtaine d'Aoste a été char­gée de fournir les livres en langue fran­çaise au Service régional des biblio­thèques ' au titre des années

2000/2001. Une somme de 130 mil­lions de lires a été dégagée à cet ef­fet Aux termes de la loi n. 68 de 1993 ont été approuvés les avis de concours pour l'attribution des subventions à trente-cinq entre élèves des écoles moyennes du premier et du deuxiè­me degré et étudiants valdôtains ins­crits à l'université qui partieiperont à des cours de perfectionnement lin­guistique en France, en Belgique, au Royaume-Uni, en Irlande, à Malte, en Allemagne et au Québec pendant l'été prochain ainsi qu'à dix élèves des ly­cées techniques et commerciaux de la région, afin qu'ils participent à un parcours de formation organisé par la Chambre de commerce et d'industrie

Le peuple valdôtain Hebdomadaire de l'U.V. et du groupe

de l'U.V. au Conseil régional

Editeur "Nouvelle Editrice le Peuple" S.r.1.

27,29 Av. des Maquisards Aoste - Tél. 0165.235191

Fax 0165.364289 e-mail : [email protected]

Directeur responsable Giuseppe CERISE

Directeur adjoint Lucien CAVERI

Coordination politique Joseph RIVOLIN

Rédacteur en chef René WILLIEN

Enr. trib. d'Aoste n. 2 du 24-5-1954

Imprimerie "Arti Grafiche DUC" 73, av. du Bataillon d'Aoste

Aoste - Tél. 0165.236888 Fax 0165.360014

CCP 11739117

IMPRIMÉ SUR PAPIER RECYCLÉ .

de Paris, qui se déroulera au mois de septembre de cette année.

SANTE, BIEN-ETRE ET POLITIQUES SOCIALES Le Gouvernement a approuvé une dé­pense de 4 milliards 800 millions pour la gestion annuelle, jusqu'au 15 mars 2002, du Centre de traitement des dé­chets ménagers de Brissogne'.

BUDGET, FINANCES , ET PROGRAMMATION Une délibération relative à la régle­mentation technique des jackpots de la maison de jeu de Saint-Vincent se­ra soumise à l'examen du Conseil de la Vallée.

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CliENTI NAZIONALI • Commerciali: l. 50.000 .al modulo

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Le peuple valdôtain 22

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L'âme des processions en Vallée d'Aoste capturée par l' objedif de Luciano Ramires

Christel Lambot

core, ainsi que le souligne le Président de la Région, M. Di­no Viérin, dans sa présentation de l'ouvrage, les processions re­présentent un moment où l'in­dividu sent qu' il appartient à une communauté, où il prend le temps de réfléchir aux valeurs indispensables pour vivre dans la société actuelle, au sein de laquelle tout est si rapide et souvent superficiel. Sur les che­mins de montagne, à l'occasion des processions, les fidèles re­découvrent la solidarité et la g~­nérosité... I:évêque d'Aoste, monseigneur Giuseppe Anfos­si, quant à lui, signe la préface de cette publication. Ayant par­ticipé directement à la plupart des parcours présentés dans le livre, il affirme que la foi qui ani­

. me les pèlerins valdôtains est authentique" q'u'ils célèbrent

Processioni in Valle d'Aosta, c'est le titre du dernier livre de photographies de Luciano Ra­mires, publié récemment chez Musumeci. Avec son art habi­tuel, ce photographe expert a su traduire en images toutes les émotions qui accompa­gnent les processions tradi­tionnelles de notre région, de celle de saint Michel, à Saint­Rhémy-en-Bosse, à celle d'Oropa à Fontainemore ou à celle de Cunéy, à Nus, 'en pas­sant, par Gressoney, Allein, Ayas, Arnad, Gignod, Aoste, etc. (elles sont trop nom­breuses pour les citer toutes ici!). I:objectif de Luciano Ra­mires a su saisir, bien sûr, la beauté des montagnes et de leurs lieux sacrés, mais surtout la foi qui accompagne les pè­lerins, leurs moments de joie et, aussi, de fatigue suite aux longues marches, sur des sentiers souvent raides ... I:œil du photographe possède l'art de voir les détails qui ont tout pour émouvoir, du petit chien en laisse, accompa­gnant sa maîtresse lors de la procession, aux foulards de conscrit(e)s fièrement exhibés sur les sacs à dos de deux jeunes pèlerines! Il sait aussi, avec une maîtrise .parfaite, jouer avec les lumières, les ombres et les cou­'leurs aussi bien de la terre que du ciel... Aujourd'hui en-

l'Eucharistie en vrais chrétiens et que leurs prières sont "dequalité". Pour ceux qui dé­sirent approfondir la question, l'ouvrage contient égaIe­ment un texte d'Anna Morena Baldacci, spécialiste en li­turgie sacrée, qui explique en quoi consistent les pro­cessions et les pèlerinages, leur signification et leurs étapes. Un livre superbe à feuilleter pour le plaisir ou, peut-être, pour se découvrir une vocation insoupçonnée de pèlerin!

" Région Autonome Vallée d'Aoste

Assessorat de l'Education et de la Culture

Service des Activités Culturelles

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PUNTI VENDITA AOSTA: Smart cio Museo Archeologico - Tel. 01 65/32778

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COURMAYEUR: Agenzia Viaggi"MQnt-Blanc - Tel. 0165/841397

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printemps théâtral Federachon Valdotena di Teatro Populero

Aoste, Théâtre de la Ville ' 21h Jeudi Vendredi

22 mars 2001 30 mars 2001

LOU LA COMPAGNIE mACACHEMÈN DllEULUE

Cogne Morgex

La Nutella dou Bondjeu O1œp:xœŒg.e ..

,Mordzé, deun le Avuéi seutta piése n'èn premié-z-an 30 désedà de prèndre én djir fran

lou Bondjeu, làu Paradi énTé- Emérl, i'ovréi de la megnée, ra, Adàn é Eve, Jézù, le merat- lame Emma, é l'è retchandjà, cho, le sèn é Ie-z-anje ... to sèn mi 10 pée de lié, l'ou la baillé avuéi l'escuza de prédzé de la eun mariadzo i notéo di pal ,

Nutella. La Nutella, l'ènvènchon que lèi veurrie allèntô dou siècle ... é si lè pa la prè- é lèi féi de reutso cadà. miére, l'è chur la seconda On i'assidàn deun la

ou la tréjéma ... megnée, erezamènte chèncha

Fenne qui tsertson consecanse pe gnon, féi reflèchllo pée de Emma, que

œsarrarËéarru .. lèche i dou dzoéo viVre la via a L.:è l'istouare de dawe fenne leur plézl, é 10 notéo d'on

que vooulon marié lou mémo personadzo eumportàn l'è ommou, é fon de tot pe vuù pe quieut ''On de

l'accapé méi a la féin arreuve pocca bague" na seurpréza ... é la quintal

Dixième conférence sur l'histoire moderne et contemporaine en Vallée d'Aoste Le cycle de conférenèes consacré .à l'histoire moderne et contempo­raine en Vallée d'Aoste et organisé par les Archives historiques régio­nales de l'Assessorat de l'éducation

. et de la culture se poursuit par une rencontre ayant pour thème "Aspetti di storia socio-economica in Valle d'Aosta fra XVI e XIX secolo - I:esem­pio di una microcomunità: Cham­porcher". Lé rapporteur de la soirée - qui se tiendra vendredi prochain, 23 mars, à 21 h, à la Bibliothèque régionale d'Aoste - sera l'archiviste paléo­graphe Fausta Baudin, auteur entre autres des volumes "I:Hôtel de Ville di Aosta" et "Champorcher, là storia di una comunità e dei suoi docu­menti".

CULTURE

Une initiative de l'amicale des Auteurs Valdôtains Défendre et promouvoir la langue française

ramicale des Auteurs Valdôtains Fran­cophones vient de lancer une propo­sition à la Communauté de Montagne Mont Rose pour la défense et la pro­motion de la. langue française. Les grandes catastrophes qui ont frappé la Vallée d'Aoste en 1999, (désastre du tunnel du Mont Blanc), et la récente inondation d'octobre 2000, imposent à la Région, notamment mécène des plus importantes activités et initiatives culturelles organisées chez nous et "édi­teur' de nombreux livres publiés en Vallée d'Aoste, à se concentrer sur la reconstruction. Par une action concer­tée, les écrivains, la communauté de montagne et les communes peuvent jouer un rôle de tout respect pour-la promotion des livres d'auteurs valdô­tains. Les auteurs fourniront un texte inédit, gratuitement, (prose ou poésie ou théâtre), à chaque commune de la communauté. Après l'acceptation, la commune s'engage à reproduire ce texte par photocopie, en retro-verso, en 5 exemplaires, avec une couverture en carton et une charnière en plastique. En guise de droits d'auteurs, l'auteur

recevra un exemplaire. Le prix de ven­te des copies sera populaire, entre 5000 à 6000 lire l'exemplaire. La contri­bution de la Communauté de Mon­tagne consistera à faire connaître le pro­jet dans les communes et auprès de la presse et d'assister à la présentation des oeuvres à la population. Quelques communes se sont déjà manifestées. La commune de Lillianes a décidé de promouvoir le projet, aussi pour re­mercier les efforts des Jans émigrés pour la petite commune de la vallée du Lys. Alberto Crétaz, syndic de la com­mune de Pont-Saint-Martin, sûr de l'ef­ficacité de l'initiative, mettra à la dis­position des communes et des auteurs interessés le photocopieur de la bi­bliothèque communale et une salle pour la préparation des exemplaires. En écrivant au Président dé la Com­munauté de Montagne Mont Rose, M. Luigi Bertschy, Mme Jans souli~ne aus­si la disponibilité de l'amicale à fournir des articles en langue française pour la revue de la communauté afin que le bilinguisme soit mieux représenté.

Serge Volcan

Secrets de grand-mère Guerre aux rongeurs! Le printemps s'annonce par les bour­geons qui se montrent Il nous faut pré­parer nos terrains de potagers ou de jardins. Le compost est déjà fin prêt, bien entretenu pendant tout l'hiver: vous étalerez cette terre d'humus meuble et noire autour de vos arbres fruitiers et de vos plantations de bulbes. Mais voilà! Vous poussez un ai d'horreur: vos fleurs à bulbes, narciss~s, tulipes, etc. ne se montrent pas! Mais là où elle devraient se montrer, vous trouvez des trous de mulots par centaines! Ces petites sou­ris ont trouvé leur garde-manger bien rempli, elles ont tout rongé, vous n'au­rez pas de fleurs ce printemps! Que fai­re? Attendez que vos sureaux aient for­mé leurs feuilles; vous les récolterez, et toutes fraîches, vous les mettrez à trem­per dans un bac (que vous aurez bien nettoyé avant). En plein air, vous lais­sez ces feuilles de sureau pendant 12 jours au moins dans l'eau; elles com-

mencent à s'y décomposer et déga­gent une odeur forte. Cette odeur de feuilles de sureau "au bain" est détes­table pour les rongeurs, grands et pe­tits! Ils abandonneront leurs galeries creusées avec leur progéniture. N'ou­bliez pas de laisser vos chats s'occuper du reste. Mieux que des pièges, les chats arrivent à décimer les rongeurs: mais ils ne les mangeront pas, ou en partie seu­lement: les queues par exemple et les têtes, les chats ne les mangeront pas. A vous de nettoyer votre terrain des ca­davres de rats, de souris et de mulots! N'oubliez pas de répéter le bain de feuilles de sureau: avec un tuyau, lais­sez couler ce "bain" dans tous les trous que vous verrez! Et dites un merci à votre sureau, taillez-te et n'oubliez pas de récolter bientôt les fleurs et plus tard les fruits, sr utiles contre la toux, en ti­sane ou en cClnfiture ou en sirop.

Gentiane

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4

Le Plande Développement rural,

AGRICULTURE

un résultat «positif)) dans un contexte imposé ~

Le Plan de Dé­veloppement Rural 'du Val

d'Aoste, récemment approuvé définitivement par le Gouvernement Régional et ratifié par le Conseil Régional, a fait l'objet de deux ana­lyses distinctes. La première se référait aux mesures financées en partie ou' totalement par l'Union Européenne, c'est-à-dire l'aide aux jeunes (premier démarrage) - jusqu'à 22.000 euros - et à la pré-retraite - jusqu'à-15.000 euros, l'indemnité compensatoire, les primes agro-environnementales et à la valorisation de la filière du bois. L.:approbation de cette première partie par la Commission Euro­péenne a eu lieu le 29 septembre 2000.

Un examen particulièrement minutieux ~autre pàrtie, concernant les mesures d'aides d'état (à la charge donc totale du budget ré­gional) a fait l'objet d'un examen particulier. Plusieurs mesures ont été reformulées, re-ca­librées, révisées sur la base des observations de la Commission. , En ce qui concerne les aspects les plus inté­ressants et positifs du Plan, je rappelle l'in­demnité compensatoire: nous avons réussi à faire comprendre aux Services de la Com­mission Européenne la différence qui passe entre l'agriculture de la plaine et l'agricultu­re de montagne, les difficultés auxquelles se confronte celle-ci quant au climat, aux trans­ports, aux pentes, à la rentabilité etc., ce qui fait que l'indemnité qui sera octroyée dans notre Région est sûrement plus importante que dans les autres Régions. Le Plan prévoit l'octroi d'aides importantes en faveur des propriétaires et des conduc­teurs d'alpages: le pourcentage d'aide pu­blique dans ,les frais de construction ou re­mise en état des bâtiments d'alpage, de main­tien des pâturages, de construction ou réfec­tion des aqueducs, des rus, des routes, des installations pour la production et le trans­port d'énergie électrique (dérivant d'une sour­ce renouvelable) a été autorisé jusqu'au 75% de la dépense admise. Cela a été possible surtout parce que la Commission a re~u le principe que le maintien dès alpages est fon­d-amental pour la conservation du paysage traditionnel. Importantes sont aussi les aides reconnues aux investissements des entreprises agricoles (55% jeunes - 50% autres agriculteurs - 45% propriétaires des entreprises agricoles. Quant aux aides aux investissements des Consortiums d'amélioration foncière, nous avons obtenu l'autorisation à octroyer une contribution publique jusqu'à 100%, en consi­dération du fait que, tout en étant :âes orga­nismes privés, les Consortiums exercent leur activité envers la collectivité et donc ils ne spnt pas assujettis aux règles de la concur­rence. En faveur des Consortiums reconnus il est en effet encore possible d'octroyer une contribution de 60% des frais de géstion.

Quelques considérations d'ordre général Au delà des aspects "techniques",que nous sommes en train d'illustrer au cours de ren- ' contres dans toute la Vallée, je tiens il faire quelques considérations d'ordre général. L.:état de santé de notre agriculture est bien faible. Face aux difficultés auxquelles l'agri­culture en général est en train de se confron­ter, face aux phénomènes de globalisation,

Charles Perrin

de mondialisation des marchés, face aux mo­dernes technologies, aux modifications gé­nétiques, au grave problème de la vache fol­Ie, face aux quantités de production mises sur le marché l'agriculture valdôtaine pour­rait même disparaître sans que le marché s'en aperçoive. Il faut donc assurer au monde agricole un rô­le différent que celui de la production brute, qui ne répond qu'aux lois du marché et de la concurrence, car là nous sommes perdants, et il n'y aurait qu'à décréter la fin de notre monde ' agricole. Mais combien nous avons dû insister, pen­dant les pourparlers avec l'Union Européenne de ces mois, pour arriver à démontrer les rai­sons selon nous indéniables du soutien public à notre agriculture, tout en disposant de don­nées objectives. Nous sommes une région de montagne, une ' montagne avec une grande vocation envi­ronnementale et touristique, patrimoine de notre communauté mais aussi de l'humani­té, que nous avons su entretenir et sauve­garder par la présence de l'homme et en par­ticulier par la présence du montagnard paysan et éleveur, viticulteur, fructiculteur mais en même temps artisan, opérateur touristique, guide, moniteur de ski, etc. L.:Europe, dans ses orientations pour Agenda 2000, a reconnu cette fonction à l'agriculture:

l'on y parle de dévéloppement durable, de multifonctionnalité de l'agriculture, de valeur sociale et culturelle 'du monde rural, de main­tien des paysagès traditionnels. Des excellents principes, que nous partageons, qui s'adaptent entre autres beaucoup mieux à notre réalité plutôt qu'à l'agriculture inten- ' sive des plaines. Toutefois il me semble d'y percevoir une contradiction: ces orientations se heurtent avec le principe de la concurren­ce, de l'efficacité économique et de la libre circulation des produits, principes au nom desquels l'on prétend mettre tous sur le mê­me plan. Au-delà des mesures d'indemnisation en rai­son de l'état de " zone défavorisée" - sans

aucune référence à la montagne - et au rôle environnemental de l'agriculture, tout doit rentrer dans les règles de la concurrence et de la libre circulation des marchandises. Par conséquent aucune aide supplémentaire ne peut être prévue pour le fonctionnement des entreprises agricoles. Or, pour faire face à une partie des handicaps structuraux de nos entreprises agricoles nous avons poussé, depuis toujours, la coopéra­tion, conscients de sa fonction d'unifier les petites réalités productives, de garantir un ser­vice social de soutien .à tous les producteurs d'une zone. Et bien les coopératives, pour l'Union Européenne, ne sont que des entre­prises comme les autres, donc assujetties aux même règles que les multinationales, par exemple. Le système de la coopération, qui a garanti un minimum de revenu à nos paysans, risque d'être énormément pénalisé face à des rai­sons qui ne sont pas soutenables et que nous n'avons même pu :::Jiscuter. Une fromagerie coopérative qui ramasse le lait jusqu'aux villages les plus éloignés et transforme une modeste quantité de lait ne peut être mise sur le même plan d'une gran­de fromagerie industrielle. Dans la proposition du plan et dans la longue phase de négociation nous avons tâché de proposer et de défendre tout ce qu'il était

à l'Union Européenne.

possible de propo­ser et défendre. Nous avons obtenu des résultats inté­ressants, mais dans le contexte qui nous a été" imposé "_

Une réflexion poli­tique s'impose Toutefois une ré­

' flexion politique s'impose. La Vallée d'Aoste, et plus en général la montagne, ne peut pas être mise sur un plan d'égalité avec les zones à vocation agricole tout court. Notre Région en particulier, à qui le Statut d'autonomie a reconnu la 'com­pétemce primaire dans le secteur agri­cole, est mortifiée par ce système. Les régions d'Euro­pe n'ont aucune force politique face

~Etat-membre même, à travers lequel la Ré­gion doit toujours passer pour ses notifica­

, tions et pôur la réception des décisions de la Commission, est faible face à la politique agri­cole européenne et ne défend en aucune fa­çon ses régions et sa montagne. Les institutions en général sont faibles, sauf voir privilégier les influences des lobbies et des puissances économiques. La libéralisation, garantie par un principe de " concurrence" mal interprété et mal appli- ' qué, ne peut que détruire un système fragi­le comme le nôtre, un système qui nécessi­te de garanties et de protection pas unique­ment pour lui-même, mais pour le service

collectif qu'il est à même de fournir. Nous ne pouvons quand même pas nous soustraire aux processus , de modernisation du système agricole, nous ne pouvons pas prétendre de nous isoler et nous placer hors de la logique de l'Europe. ~Europe même est provinciale face à la glo­balisation ; toutefois là logique du libre mar­ché menée par le~ multinationales des pro­ducteurs semble commencer à préoccuper une partie de l'humanité: Quant à nous, nous sommes peut-être malgré tout à l'avant-garde de ce processus, toujours plus souvent souhQité, de récupération des produits originels, de sauvegarde du bétail à même de s'auto-alimenter dans les prairies, de redécouverte des méthodes de fabrication de produits tout à fait naturels et potentiel­lement biologiques: néanmoins il faut que nous puissions valoriser ces cachets, ces niches de production qui ne peuvent être concurrentielles mais au contraire peuvent représenter un créneau fort intéressant pour commencèr à invertir la tendance. -En conclusion ce plan représente, selon nous, un résultat" relativement" positif si nous considérons les contraintes dans lesquelles nous avons dû agir :il a le mérite de pro­mouvoir une politique globale du territoire rural de notre Région, car nous avons fixés des objectifs précis et tracé un parcours et des aides pour les rejoindre, et il nous donne la " tranquillité" d'opérer ayant obtenu un avis positif généralisé sur toutes les initiatives prévues. Nos bureaux sont en train de com­pléter les délibérations d'exécution du plan. ~ Toutes les mesures dont on a la disponibili­té financière vont démarrer dans les plus brefs délais.

Présentation à la population du Plan de Développement rural

Le président du gouvernement valdôtain Di- ' no Viérin et l'assesseur de l'agriculture èt res­sources ,naturelles Charles Perrin ont présen­té vendredi 9 mars à Pollein le Plan de déve­loppement rural de la Vallée d'Aoste pour la période 2000/2006. Au cours de la rencontre ' ont été illustrés les contenus du document qui permettra, une fois appliqué, une meilleu­re diversification des activités agricoles, la ré­~upération du patrimoine architectonique, le \ développement du tourisme rural et la valo­risation de la qualité des produits tradition­nels. En outre, dans le plan sont prévues des aides éèonomiques pour favoriser la forma­tion et l'activité des jeunes et ont été intro­duites de nouvelles mesures concernant la recherche dans le domaine biologique. Pour informer de manière plus approfondie la po­pulation, sont prévus d'autres rendez-vous, organisés par l'assessorat de l'agriculture, qui se dérouleront, à partir de 20h30, à Variney (jeudi 22 mars), à Quart (vendredi 23 mars), à Verrès (jeudi 29 mars), à Châtillon (vendredi

, 30 mars) et à Pont-Saint-Martin (jeudi 5 avril).

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MARS 2001

5 CONGRÈS

Chaque région autonome doit exprimer son identité pour ! que l'Europe vive pleinement la démocratie et le fédéralisme

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Nous publions un extrait du message que Parfait Jans a adressée au Congrès de l'Union Valdô­taines, ne pou­vant y partici­per directe­ment.

* * *

Seule l'Union Valdôtaine peut se per­mettre un ordre du jour ,

aussi profond et aussi valdôtain. Il n'existe pas d'autres forces organisées en Vallée qui puisse ouvrir un débat comme celui-ci. C'est un constat et surtout pas un regret. Depuis l'extérieur de votre mouvement, il m'est don­né de connaître des situations et d'entendre des avis nombreux et divers. Des critiques existent, certes, mais votre position en Vallée apparaît comme irremplaçable. Les autres partis ont encore un très long chemin à par­courir avant de pouvoir toucher la sensibilité des Valdôtains. Ils ont beaucoup à apprendre et je ne suis pas certain qu'il le veuillent. Cette reconnaissance du rôle majeur et in­dispensable qu'assume l'Union Valdôtaine ne doit pas nous pousser à une trop grande sa­tisfaction qui serait dangereuse et destructri­cé. Elle ne doit pas nous priver de lui adres­ser des propositions et aussi des critiques dans la mesure où ces remarques cherchent à ren­forcer notre édifice commun, afin qùe nous soyons toujours plus proches de l'identité val­dôtaine.

langues mises en compétition. Il ne s'agit pas d'attendre, comme sur un terrain de sports, que la meilleure gagne. Non! D'une part, il y a une forteresse construite patiemment, avec intelligence, beaucoup de peine et de sueur, depuis des siècles par les Valdôtains et, d'autre part, il y a une langue qui nous a été impo­sée pour miner dans ses fondations cette for­teresse, afin de détruire notre identité valdô­taine. Ce n'est pas un match, c'est un combat pour l'existence! ( ... ) Nous apercevons bien mieux les objectifs de ceux qui lancent des référendums afin de

mettre en cause l'enseignement de la langue française dans nos écoles et lycées. Tous ces adversaires, ceux d'hier et ceux d'aujourd'hui, ne s'en sont pas pris et ne s'en prennent pas, encore aujourd'hui, uni-quement à la langue

démarche naturelle. Certes, au cours du demi-siècle passé, notre autonomie a pu opposer un barrage aux forces destructrices de notre identité. Certes, de nom­breux a~sesseurs à l'instruction publique se sont dévoués et ont agi pour la présence de la langue française dans l'enseignement et dans la vie, mais pour quel résultat? Bref, dans ce domaine nous nous laissons dépouiller de notre patrimoine avec complaisance pour ne pas dire avec complicité. J'ai lu dans une revue valdôtaine très sérieu­se et très active dans la défense de notre pa-

tois et de la francophonie, une étude accom­pagnée de graphiques qui démontraient qu'au rythme actuel, dans vingt ans, la francopho­nie aura totalement disparu de notre Vallée.

COMBATTRE L'APAUVRISSEMENT

Je voudrais réfléchir avec vous sur quelques problèmes typiquement valdôtains et, en tout premier lieu, vous donner mon sentiment sur la Francophonie, base de notre autonomie. ( ... )

française en tant que tel­le, non, il essayent de gommer notre histoire. Et vous le savez bien, un peuple qui méconnaît ses origines est un peuple déboussolé que l'on manipule sans mer­ci et sans gêne. C'est notre identité et notre autonomie qu'ils visent en agissant contre notre francophonie.

"Le laxisme qui atteint

la longue française n'est­

il pas dû, en gronde

DE NOTRE CULTURE Que faisons-nous, face à cet , appauvrissement de notre culture? Peu de choses en réalité. J'ai un grand respect pour l'œuvre accomplie par nos élus au Conseil régional, mais, en définitive, quelle langue parle-t-on au sein même de l'administration régio­nale, en dehors de quelque secrétariat? IL n'y a guère qu'au siège de l'Union Val~ dôtaine, rue des Maqui­sards, que l'on s'adresse aux visiteurs, d'emblée et d'entrée, en langue fran­çaise. Les employés admi-

LA FRANCOPHONIE, BASE DE NOTRE AUTONOMIE La francophonie est intimement liée à notre histoire, à l'histoire de 'notre Etat intramon­tain, comme disait fort justement Jean-Bap­tiste de Tillier, elle est constitutive de notre identité. ( .. . ) , Et pourtant, tous alitant

que nous sommes, nous constatons un recul de la francophonie 'dans notre Vallée. La pression des nationalistes italiens, la télévision, les médias et les partis politiques en

partie, ou fait que

"volendo 0 non volendo Il

les Valdôtains ont quant

ou fond, accepté, certes

pas les couses, mois les

effets de la politique

mussolinienne appliquée

durant le «ventennio»?~

La langue française traverse la vie valdôtaine comme un fil rouge, elle a joué un rôle dé­terminant dans la formation de notre identi­té valdôtaine et dans l'obtention de notre au­tonomie. Réduire le combat d'aujourd'hui à une simple concurrence entre la langue ita­lienne et la langue française est une erreur profonde. sont les principaux res-

nistratifs des Communes parlent le plus souvent en italien entre eux et s'adres-Il ne s'agit pas d'une confrontation entre deux ponsables, mais est-il im-

(jéom~ Jean PIEROPAN AG~NT EN VALLÉE D 'AOSTE

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pudent de s'interroger sur nos propres res­ponsabilités? Je crois que ce serait une er­reur de taire nos fai­blesses dans ce do­maine. Certes, "Le Peuple val­dôtain", journal de l'Union Valdôtaine, est totalement rédigé en français, mais le dra­me, voyez-vous, c'est que nous considérons ce fait comme un. ex­pfoit au lieu , de le prendre comme une

sent au public en italien d~abord. Ils répon­dent en français si le visiteur s'adresse à eux en français et encore ... Or, comment la monarchie, puis le régime mussolinien ont-ils agi pour imposer' la langue italienne aux Valdôtains? Ils ont utilisé essen­tiellement deux canaux: les écoles et les ad­ministrations, surtout au niveau communal. Pourquoi n'agirions-nous pas de même, de façon progressive? Actuellement, toutes les délibérations de nos Communes sont rédi­gées en italien, eh bien faisons en sorte que quelques-unes d'entre elles soient rédigées en langue française. Par exemple, l'adminis­tration régionale pourrait, dans un premier temps, conseiller, voire exiger, que les déli­bérations demandant une aide régionale

soient rédigées en langue française, puis, plus tard, d'autres pas pOI,maient être franchis. Les Valdôtains qui se rendent dans les régions autonomes du nord-est de la République ita­lienne, confirment tous que là-bas, les auto­nomistes sont formidablement combatifs et n'acceptent aucune concession concernant la défense de leur langue et de leurs traditions. Pourquoi n'en ferions-nous pas autant? Nous sommes un peuple fier, démontrons-le! Mes propositions seront certainement consi­dérées un peu trop simplistes, un peu légères, les réponses sont assurément plus compli­quées, mais en y mettant encore plus de vo­lonté nous pouvons gagner une bataille que certains estiment déjà perdue. Le laxisme qui atteint la langue française n'est­il pas dû, en grande partie, au fait que "vo­lendo 0 non volendo" les Valdôtains ont, quant au fond, accepté, certes pas les causes, mais les effets de la politique mussolinienne appliquée durant le "ventennio"? Répondre par une négation brève et une attitude ou­tragée à cette question serait une fuite de­vant la nécessité .de bien réfléchir au sort de notre autonomie. D'ailleurs, le phénomène qui frappe la francophonie est décelable dans de nombreux autres aspects de notre vie quo­tidienne. Certaines personnes vont rager en lisant ce qui suit et pourtant! Le fait que des Valdôtains acceptent et argumentent pour le maintien du monument de la Louve, érigé à Aoste, sur la place de la République, en 1939, par les fascistes en guise de provocation, tant vis-à­vis des Valdôtains que de la France alors grand fantasme du duce, ne relève-t-il pas de la mê­me acceptation qui frappe la francophonie? Et cet autre fait, que nous ne trouvions pas un seul monument digne de ce nom dans Aoste pour rappeler le génocide perpétré par les Romains contre le peuple salasse, corres­pond-il à une simple négligence ou à une vo­lonté de ne pas choquer ceux qui se moquent bien de notre identité? Cet esprit de complaisance vis-à-vis de Rome se retrouve dans la vie de tous les jours. Pre­nons l'affaire des sangliers. Cet animal peut-il être intégré dans la faune sauvage alpine? La réponse est non. Or, s'il est sage de protéger la faune alpine, nous n'avons aucune obliga­tion concernant les sangliers qui occasionnent d'importants dégâts aux cultures et à nos al­pages. Une loi italienne de protection des san­gliers ne devrait pas nous concerner et, ce­pendant, nous hésitons encore une fois. Souvent, lorsque nos dirigeants nous parlent de notre autonomie ou appellent de leurs vœux le fédéralisme, ils insistent sur la né­cessaire subsidiarité, or la subsidiarité, c'est le droit de développer notre langue maternelle. C'est la défense de notre culture locale dans le cadre du développement de la culture na­tionale et européenne. C'est la liberté de dé­monter les monuments qui portent atteinte à notre dignité. C'est le devoir de réaliser les monuments qui nourrissent l'identité de notre peuple. C'est le respect de notre faune et le refus de nous laisser imposer un animal qui nuit à notre terre. Une Région autonome qui s'attacherait à dé­velopper l'identité valdôtaine avec plus de vi­gueur, plus de pugnacité, desservirait-elle la . République italienne et l'Europe? Non pas, la République italienne et l'Europe n'ont nul be­soin de régions manquant de caractère et de personnalité. La République italienne et l'Eu­rope vivront pleinement la démocratie et le fédéralisme, lorsque chaque région autono­me exprimera son identité, en toute liberté et en toute conscience.

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Prise de position du syndic Grimod sur le passage des poids lourds dans le tunnel du Mont-Blanc

«Les communes doivent faire entendre leur voix»

Le syndic d'Aoste Guy Grimod a adressé une invitation à toutes les communes du fond de la Vallée, qui considèrent le trafic commercial une composante essentielle de leur cadre économique "de faire entendré, de façon officielle, leur voix au sujet de la question du passage des poids lourds dans le tunnel du Mont-Blanc, en vue de sa réouverture'~ Les temps prévus pouir l'achèvement des interventions de réaménagement, et les vérifications nécessaires "ren­dent impensable que le débat reste

La section de l'Union Valdôtaine de Pont-Saint-Martin a le regret de

faire part du décès de Monsieur Marcello CLERIN

âgé de 78 ans membre de notre section. ' La communauté unioniste exprime ses condoléances les plus sincères à ses fils Teobaldo avec Mary et Laura avec Fabrizio, aux petits-fils Marc, Martine, Francesca et Giulia, à sa sœur Adelina, à son frère Battista, ainsi qu'à toute la parenté.

l'apanage d'associations environne­mentales et de communautés qui, par leur position géographique, ne sont touchées que marginalement de la question. Le problème doit être af­fronté, en premier lieu, par ses adeurs principaux: les administrations des communes qui, pour des années, ont cohabité avec le passage des poids lourds sur leur territoire. En entrant dans le fond de la ques­tion, l'opinion du syndic Grimod est précise: "On ne peut pas penser, à l'état aduel des choses, à un blocus total de là circulation du trafic com­mercial à l'intérieur du tunnel. Certes, des alternatives au transport sur pneu doivent être recherchées et les projets ferroviaires à l'étude, comme celui de Id liaison Aoste-Martigny, bénéficient du support de l'administration du chef­lieu. Toutefo~s, jusqu'à ce que ces pro­jets ne deviennent pas réalité, les conséquences économiques d'un "stop" total aux flrs dans le tunnel au­rait des répercussions non soutenables pour nos réalités, comme cela a été largement témoigné par les pertes su­bies dans ces deux années de ferme­ture. Personne ne discute la nécessi­té d'une réglementation du trafic dans

La section de l'Union Valdôtaine de Jovençan a la joie de vous an­

noncer la naissance de Hélène

qui est venue réjouir le foyer de Pierangelo Quendoz, membre de notre section, et de Natalia Guichardaz. La communauté unioniste de Jovençan présente ses plus vives félicitations aux heureux parents, au petit frère Maxime, ainsi que ses vœux de bonheur et de prospérité à la petite Hélène.

le tunnel, qui devra de toute façon se réaliser dans la plus grande sécurité. De l'accident du 24 mars 1999 on doit tirer une leçon justement sur le plan des mesures de prévention et de se­cours et nous devons démontrer de l'avoir apprise '~

Pour conclure, le syndic d'Aoste invite "aussi les communes du versant fran­çais du Mont-Blanc, tant celles liées par des rapports institutionnels à notre Vallée (comme Albertville), que celles qui n'ont pas encore pris une position précise à ce sujet à inteNenir ferme­ment Dans ce sens, l'invitation a été formalisée par le biais d'une lettre au syndic d'Albertville, qui a été depuis peu confirmé dans ses fondions. Le silence sur cette problématique pour­rait faire dangereusement glisser le débat des mains de ses odeurs na­turels et légitimes. A s'en approprier pourraient être des groupes poussés par des intérêts non nécessairement répondant aux exigences de la col­ledivité. Un élément qui risquerait de provoquer ces renvois temporels dé­jà connus dans le passé pour d'autres ouvrages essentiels pour le dévelop­pement de notre région et des com­munes qui la composent'~

La section de l'Union Valdôtàine de Verrès a la joie de vous annon­

cer la naissance de Xavier

de Andrea Baricocchi et de Tiziana Balma, membre de notre section. La section de Verrès et la rédaction du "Peuple" présentent leurs plus vives félicitations aux heureux parents, à la petite sœur Valentina, ainsi que leurs vœux de bonheur et de prospérité au nouveau-né.

SECTION DE CHATILLON Nouveau Comité de Direction

La famille Cerise, profondément émue par la grande marque d'affection et ' d'estime té­moignée à l'occasion de la disparition de leur cher

président: Giorgio Gianotti; Vice-Président: Arthur pellissier; Secr.étaire: Elsa Fruttaz; Jeunesse: Joël Déanoz; Membres: PierreAymonod, Luca. Vout, Marco Brunod, Rinaldo Desayeux, Henri Calza, Albert Luboz, Sauro Olivari; , Membres de 'droit: Domenico Calza, Jean-Claude Daudry, . Daniela Rigollet, Roberto Rosset.

SECTION DE FENIS Nouveau Comité de Direction

Président: Antonio Feder; Vice-Président: Ilario Mérivot; Secrétaire: Lea Voyat; Membres: Gianni Pellissier, Ugo Brunier, Egidio Barroz; Membres de droit: Pino Cerise, Fabio Cerise, Faustino Perruquet, Nadia Piccot, Giovanni Piccot, Ego Perron.

Pierre Joseph Cerise âgé de 94 ans

remercie tous ceux qui, par leur présence, leurs écrits, fleurs et prières ont bien voulu prendre part à leur douleur et en partiçulier les chantres et le groupe des Sapeurs-Pompiers Volontaires de Gignod, les Curés Ugo Busso et Francis Darbelley, ainsi que toutes les Sections de l'Union Valdôtairie qui ont présenté leurs drapeaux aux funérailles.

* * * Gignod - Dans l'impossibilité de ' Ie faire personnellement, les familles Proment et Gal remercient toute la population qui a bien voulu prendre part 'à leur chagrin lors du décès de leur cher Gilbert.

NOTRE VALLÉE

Sports populaires valdôtains

Résultats de dimanche 18 mars

TSAN

SÉRIE A Poule A: Verrayes II/Quart 1 1457-1173, Châtillon I/St-Vincent 1 4379-979, St-Christophe I/Valtournenche 1 1603-2484. Classement: Verrayes 4 points; St-Vincent, Quart ,Valtour­nenche, Châtillon 2 p.; St-Christophe Op. Poule B: Brisma I/Challand-St-An­seime 12545-2390, Montjovet I/Pol­lein 1 2226-1100, Nus I/Verrayes 1 903-1735. Classement: Montjovet, Verrayes 4 points; Nus, Brisma 2 p.; Challand-St-Anselme, Pollein 0 p.

SÉRIE B Poule A: Pollein II/Montjovet Il 3290-2294, Quart II/Verrayes III 1620- 666, Fénis I/Valtournenche Il 1296-781. Classement: Quart 4

"points; Pollein 3 p.; Fénis, Mont jo­vet 2 p.; Verrayes 1 p.; Valtournenche Op. Poule B: Emarèse I/Châtillon Il 2216-2382, Chambave I/Brusson 1 2447-1134, Challand-St-Anselme II/Montjovet III 1310-1453. Classe­ment: Montjovet, Chambave 4 points; Châtillon, Brusson 2 p.; Ema­rèse, Challand-St-Anselme 0 p.

SÉRIE C Poule A: Verrayes IV/St-Vincent non parvenu, Fénis II/Nus Il 962-1321, Pontey I/St-Christophe Il 1124-2097. Classement: St-Christophe 4 points; Pontey, Nus, St-Vincent 2 p., Ver-rayes, Fénis 0 p. . Poule B: Brisma II/Challand-St-An­seime III 1842-1884, Emarèse II/Chambave Il 1257-2376, Challand­St-Victor I/Brusson Il 1151-646. Clas­sement: Challand"st-Victor, Challand­

'St-Anselme 4 points; Cham bave, Brisma 2 p.; Emarèse, Brusson 0 p.

JUNIORS

Poule A: Quart/Pollein 656-160, Brisma/Valtournenche 1273-799. Poule B: Verrayes/Brusson 1215-803, Montjovet/Challarid-St-Ansel­me 1163-1 038.

FIOLET

SÉRIE A Charvensod I/La Thuile 1 1270-1198, Etroubles I/La Salle 1 non terminée, St-Christophe I/Porossan 1 995-1130. Classement: Charvensod, Po­rossan 4 points, La Thuile, Etroubles St-Christophe, La Salle 0 p.

SÉRIE B Poule A:. Valpelline I/Gignod 1 766-762, Margex I/Charvensod Il 915-926. Classement: Valpellin,e; Char­vensod 2 points; Gignod, Morgex 0 p.

SÉRIE C Poule A: Arpuilles I/La Thuile Il 746- . 677, Gignod 11/5t-Oyen 1 730-776. Classement: St-Oyen, Arpuilles 2 points; Allein, La Thuile, Gignod 0 p. Poule B: St-Christophe II/Allein Il 694-732, St~Oyen II/Etroubles 493-

727. Classement: Etroubles 4 p,; . Morgex, Allein 2 p.; St-Christophe, St-Oyen 0 p. Poule C: Porossan 11/ Arvier 1 798-709, St-Christophe III/Valpelline Il 816-906. Classement: Etroubles 4 points; Valpelline, Porossan 2 p.; St­Christophe, Allein 0 p.

SÉRIE D Poule A: Charvensod IV /Gignod IV 690-654, Avise I/La Salle IV 701-571, Valpelline Ill/Etroubles III 529-618. Classement: Charvensod 4 points; Gignod, Avise, Etroubles 2 p.; Val-pelline, La Salle 0 p. , Poule B: Morgex V/Gignod III 464-515, Charvensod III/La Salle Il 655-565, Oyace I/Bosses 1 583- 606. Gi­gnod, Bosses 4 points; Oyace, Char­vensod 2 p.; Morgex, La Salle 0 p. Poule C: St-Christophe IV/ Arpuilles Il 592-727, Porossan III/St-Vincent 710-727, La Salle III/Morgex IV 706-539. Classement: St-Vincent 4 points; Arpuilles, La Salle 2 p.; St­Christophe, Porossan, 1V!0rgex 0 p, Poule D:St-Christophe' V/Allein IV 514-319, Aoste St-Martin I/St-Oyen 111513-453. Classement: Morgex, St­Christophe, Aoste St-Martin 2 p.; St­Oyen, Allein 0 p.

SÉRIE E pouie A: Oyace II/Etroubles V 455-267, Allein V/Pont-St-Martin 289-231, Porossan IV/Aoste St-Martin suspendue. Classement: Allein, Oya­ce, Aoste St-Martin 2 points; Pont­St-Martin, Porossan, Etroubles 0 p. Poule B: Pré-St-Didier/Bionaz 213-365, Oyace III/Avise 111444-319, La Salle V /Porossan V 454-341. Clas­sement: Oyace 4 points; Bionaz, La Salle 2 p.; Pré-St-Didier, Avise, Po­rossan 0 p. Poule C: Etroubles IV/Porossan VI suspendue, St-Christophe VI/Avise Il 318-360. Classement: St-Chris­tophe, Etroubles, Porossan 2 points; Avise, Oyace 0 p.

REBATTA

1 è,e catégorie: Gressan/Jovençan 1148-1081, Charvensod/Doues 1197-1107.

2ème catégorie: Gressan A/Valpelli­ne renvoyée, Ollomont/Gressan B renvoyée.

3ème catégorie Poule A: Introd/Doues A 844-753, Charvensod/Cogne 667-896, Jo­vençan/pollein A 813-879. Poule B: Pollein B/Aymavilles 710-771, Gressan A/Chevrot 832-898.

4ème catégorie Poule A: Valpelline/Gressan A 646-743, Chev~ot B/Aymavilles ! envoyée. Poule B: Sarre/Gressan C 640-747, Chevrot A/Bionaz A renvoyée.

~ Poule C: Charvensod/Cogne 597-676, Gressan B/Ollomont 710-625.

sème catégorie Poule A: St-Christophe/Aymavilles 219/416, Sarre/Cogne B renvoyée.

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Le peuple valdôtain 22

MARS 2001

M. Djeyar, dans l'éditorial de cette semaine, nous ac­cuse de défaitisme, de jouer les Cassandre et de ne rien faire, plutôt que de nous mettre au travail pour amé­liorer la situation. Commençons par rappeler que celui qui signale un dan-

. ger n'est pas un défaitiste, mais tout le contraire: c'est quelqu'un qui souligne la nécessité d'agir vigoureuse­ment. Cassandre, au demeurant, avait vu juste et ce sont ceux qui ne l'écoutèrent pas qui causèrent le, désastre. Défaitiste, sournois de surcroît, serait alors plutôt celu i qui, pour des raisons apparemment inexplicables (mais en réalité même trop faciles à deviner), continue de Il tranquilliser" le peuple valdôtain, qu'il est en réalité en train de mener à l'abattoir, en lui mentant sciem- ' ment sur les risques qu'il court. Quant au travail, nous travaillons. Mais pour bâtir quelque chose de durable, il faut le faire sur des bases solides: on ne peut rien bâtir de sérieux sur des men­songes. Or, jusqu'à présent, on a soutenu en Vallée d'Aoste la thèse que chez nous il n'y a qu'une seule communauté, homogène, constituée d'individus tous bilingues (c'est-à-dire d'individus qui utilisent ou, au moins, qui seraient à même d'utiliser indifféremment, les deux codes linguistiques). Ce qui seraittrès beau, mais qui est cruellement faux. Et nous le savons tous très bien. C'est là, en ce décala­ge entre la façade institutionn.elle et la réalité de tous les jours, que se situe le vrai problème. Le contraste entre le modèle théorique d'une part et l'expérience quotidienne de l'autre est éclatant et la fiction qui en est la cause dessert tout le monde. Essayons de ne pas nous raconter des histoires: en Val­lée d'Aoste cohabitent, depuis un siècle, deux commu­nautés, différentes par histoire, langue et culture. Ces deux groupes ne sont pas aujourd'hui sur un pied d'éga­lité: celui aujourd'hui majoritaire (italophone) possè­de tous les moyens nécessaires à son épanouissement (école, médias, apparat bureaucratique, etc), tandis, que celui valdôtain (numériquement minoritaire chez lui) est privé de tout point de repère. Dans ce contexte, soupçonner qu'il y ait Il anguille sous roche" nous paraît alors à proprement parler risible: ce n'est pas une anguille (c'est un drame) et elle n'est pas sous roche (tout est visible, pour n'importe qui se donnerait la peine de regarder en face la réalité). Pour s'en rendre compte, il suffit de descendre dans la rU,e. Adressez-vous en français aux gens et tirez-en les

, conséquences, pour en avoir une preuve. Alors: est-ce que la situation a progressé dans les derniers 50 ans? En réalité, pour qu'un groupe minoritaire puisse sur­vivre, il a besoin avant tout d'être reconnu dans son ori-

. ginalité et respecté dans ses droits fondamentaux. Seu­lement de cette façon il y aura une vraie confrontation, où les deux sujets seront mis sur un pied d'égalité ef­fective, et cela indépendamment des dimensions nu­mériques. C'est dans cette perspective que la notion de bilinguis­me assumera sa juste dimension. Le bilinguisme re­présente toujours un équilibre dynamique, plus ou moins précaire, entre deux pôles linguistiques. Si nous éliminons un des pôles, il n'y aura jamais de bilinguis­me réel, puisque la situation glissera forcément vers l'unilinguisme du pôle restant. Affirmer qu'une société est bilingue car toùt le monde possèderait deux langues premières est illusoire. Les personnes qui possèdent

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deux langues premières existent, mais elles représen­tent toujours des exceptions, dues à des situations per­sonnelles particulières. Dans une société bilingue tout le monde possède sa langue et, en plus, est à même de s'exprimer d'une fa­çon acceptable dans l'autre. Est-ce que de dire ce qui tombe sous le sens serait se fai­re prendre au piège nationaliste comme Il des poires blettes ", M. Djeyar ? A chacun son opinion. Nous, en tous cas, nous continuerons à avancer nos arguments et à réagir aux attaques anti-valdôtaines.

Aoste, le 13 mars 2001 POUR ESPRIT VALDÔTAIN

Danilo Fusinaz Coordonnateur adjoint

****

Quelques considérations rapides au sujet de la lettre de M. Fusinaz, lequel ne me paraît d'ailleurs pas visé spécifiquement - ni lui-même, ni son association - par l'article de Djeyarpublié dans le n° 9 du "Peuple Val­dôtain": -1) M. Fusinaz écrit quIllon a soutenu la thèse" de l'exis­

tence d'une seule communauté valdôtaine bilingue. Ce n'est nullement d'une "thèse", qu'il s'agit, mais bel et bien du libellé d'une loi constitutionnelle de la "République italienne. Ce qui change du tout au tout quant à la possibilité de s'imaginer de ne pas en te­nir compte.

-2) ~hypothèse de M. Fusinaz, d'après laquelle cohabi­teraient, "depuis un siècle, deux communautés, dif­férentes par histoire, langue et culture", ne trouve actuellement aucune confirmation dans l'''expérience quotidienne". Les réalités historiques, linguistiques et culturelles qu'on constate en Vallée d'Aoste sont autremenf plus complexes et'nuancées.

-3) Si réellement ce dualisme existait, et qu'il y eût "une vraie confrontation", l'hypothèse selon 'laquelle "I es deux sujets" seraient "mis sur un pied d'é~alité ef~ fective,et cela indépendamment des dimensions numériques" me paraît relever du domaine de la pu­re illusion.

-4) La vitalité d'une communauté ne se mesure pas seu­lement sur la base du mètre linguistique. C'est pour­quoi l'Union Valdôtaine a choisi, dès sa fondation, de se donner pour but de "promouvoir et défendre tous les intérêts de la Vallée d'Aoste et des Valdô­tains" (article 1 er des premiers Statuts du Mouve­ment, approuvés le 13 septembre 1945). Ces inté­rêts, ainsi que le déclare sans équivoque l'article 1 er des Statuts actuels, dépassent largement le domai­ne eth no-linguistique.

Nous laissons à nos lecteurs de juger si la division ver­ticale de la société valdôtaine en deux camps opposés, sur la seule base des langues, selon le tableau brossé par M. Fusinaz, serait une façon correcte de servir les intérêts de la Vallée d'Aoste et des Valdôtains.

LE RESPONSABLE DE LA COORDINATION

POLITIQUE DU "PEUPLE VALDÔTAIN'"

Joseph-G. Rivolin

NOTRE VALLÉE

3ème fête de .Ia Jeunesse Valdôtaine ,

Les «jeunes du lion)) se retrouveront samedi 31 mars à Cogne

Comme chaque année au printemps, la Jeunesse Valdôtaine organise sa fête, afin de retrouver et unir, par une soirée en amitié, ses adhérents et sympathisants, jeunes et moins jeunes de toute la Vallée. C'est un moment important pour notre groupe qui veut être U11e occasion de retrouvailles entre tous ceux qui ont appartenu et appartiennent il la Jeunesse Vadô­taine et pour ceux qui lui sont proche. Une soirée de fête, donc, pour ceux qui, pendant l'année, travaillent avec nous, et pour les jeunes, aus­si, qui n'ont pas la possibilité de participer activement et systématique­ment aux initiatives J.v., à cause de leurs engagements scolaires ou pro­fessionnels, mais qui suivent et soutiennent son action. La soirée prévoit un repas : "La Jeunesse d'aujourd'hui rencontre la Jeu­nesse d'antan" - à 19h30 au restaurant "Bouton d'or" (sur la gauche en arrivant au chef~lieu). ~invitation est donc adressée à tous ceux qui ont appartenu à la Jeunesse Valdôtaine dans l'histoire ... Mais aussi à nos jeunes, à nos élus, aux Unionistes et à tous ceux qui ont le plaisir de s'unir à nous autour d'une table et devant un bon verre de vin de chez nous ... dans un bon climat d'amitié. Le prix est de 45.000 f. Pour vos réservations, le conseil est d'appeler le 03475218776, le 03488444095, ou bien directement le Restaurant 0165/74268 sans attendre la derniè-re minute .. . dernier délai Jeudi 29 mars prochain! , La fête continuera ensuite par une soirée à la discothèque "Les Trom­

peurs", où nos jeunes pourront déguster, entre autres, de la Sangria et danser jusqu'au matin, animés par la musique disco de Edo Dj, un jeu­ne adhérent JV, alternée avec les gaies notes des accordéons et des "tam­bours" de Cogne ... La Jeunesse a choisi Cogne pour organiser sa fête, afin de démonter à tout le monde, comme les "Cogneins" l'ont d'ailleurs très bien exprimé, que malgré ,les événements d'octobre dernier, dans la localité du Grand Paradis, à côté du dur travail de reconstruction, les mo­ments de retrouvailles et de fête continuent et l'envie de recommencer anime toute la communauté. La JV, par sa présence à Cogne en une soi­rée de fête, veut témoigner toute son amitié et sa solidarité aux amis Co­gneins. '

. Nous espérons avoir, comme chaque année, une bonne participation, qui permette à tous les adhérents, sympathisants et à tous ceux qui sont proches à la Jeunesse, de se retrouver dans la fête, uni par un même idéal. ... Etpour les plus "résistants" la fête continuera jusqu'au matin .. et se terminera par un "ressignon" ... Un remerciement tout particulier à l' "Assurance Piéropan", l'agence de voyage Il Val Air ", Il Radio 1 01", les entreprises Il Verdi Alpi " et Il Mario Lombardi ", le magasin Il Cuc Sport ", les bistrots" Byblos" et ilLe Bistrot de l'Abbé" de Valtournenche, la "Ferramenta Preti " et "Jeruselldrosani­tari".

Nouvelles en bref de l'Entraide des femmes Valdôtaines

L'Entraide des femmes valdôtaines, après une longue pause de ré­flexion, s'est réunie au mois de jan­vier dernier pour faire le point de la

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situation et pour renouveler ses membres au sein de la Conférence Régionale Féminine. A la place de Mme Laure Duc l'Entraide a nom­mé Mme Susanna Belley, membre effectif.

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~Entraide remercie, d'une part Lau­re, pour les années de travail qu'el­le a dédiées à la cause valdôtaine et la sollicite à travailler encore pour l'association et, de l'autre, est en­thousiaste d'avoir une jeune fille, désireuse de s'engager, qui donne­ra sans doute un nouvel élan, avec toutes ses idées innovatrices, à l'En­traide des femmes qui a désormais dépassé les vingt ans ... Ppur l'ins­tant, en tant que remplaçante, tou­jours au sein de la CR.E, il y a en­core Mme Anna Bioley, une parmi les fondatrices de la Conférence mê­me.

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Le peuple valdôtain 22

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Donne'r un signal fo~ pou..-I' annulation partielle ou totale de la dette du tiers-monde francophone

vail nous avons réuni au siège du Conseil régional les députés francophones du monde entier pour réaffirmer la validité du message lancé par l'APF qui aujourd'hui se traduit par l'analyse de problèmes concrets tels que la sécurité alimentaire, la pauvreté chez les femmes et les en­fants et les autres problèmes liés au développement des pays moins favorisés': Les thèmes à l'ordre du jour por­taient sur l'examen des projets de rapports concernant le rôle des ONG dans les pays francophones, la sécurité ali­mentaire, la pauvreté chez les femmes et les enfants, les effets de la mondialisation sur le développement des pays francophones, la question de la dette dans les pays en voie de développement. "La population valdôtaine - a affirmé Albert Cerise, Président délégué du Comité de co­ordination des interventions de coopération, de solidari- ' té et d'éducation au développement - a toujours témoi­gné de l'attention concrète et de la par:ticipation géné­reuse aux événements des pays en difficulté. Afin de mieux organiser et coordonner l'action des initiatives de co­opération, la Région Vallée d'Aoste a adopté en 1990 une loi régionale. Le but de la loi est, entre autres, de pour­suivre des objectifs de solidarité entre les peuples et d'as­surer l'épanouissement des droits fondamentaux de l'hom­me. Grâce à l'initiative conjointe de la Région, des col­lectivités locales et des associations de bénévoles, nous avons réalisé des ouvrages importants dans plus de quin­ze pays en voie de développement Parmi les grands pro­cessus en cours, - conclut Albert Cerise - celui de la mon­dialisation permettra un rapprochement entre les diffé~ rentes réalités de notre planète': "Notre Commission -affirme M. Félix Onkeya, Président de la Commission de la coopération et du développement - doit traiter des

Les journées in~ernationales

thèmes d'actualité qui nous permettent d'influer sur le développement économique des pays moins favorisés appartenant à la famille francophone. Dans le 9ème rap­port sur l'investissement dans le monde, publié par la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement, on note que 60.000 sociétés transna­tionales seraient à l'origine de 25 pour cent de la pro­duction mondiale et que les ventes réalisées par leurs 500.000 filiales représenteraient 1,5 fois les exploitations mondiales. Les parlementaires - conclut M. Onkeya - de­vraient amener les gouvernements des pays francophones à donner un signal fort à la communauté internationale 'dans le sens d'une annulation partielle ou totale de la dette du tiers monde francophone': Les travaux de la Com­mission de la coopération et du développement de l'As­semblée Parlementaire de la Francophonie se sont ter­miné avec la discussion du document concernant les pro­blèmes liés à la dette dans les pays en voie de dévelop­pement. Le Président de la commission M. Félix Onkeya a rappelé que: "Ies arguments abordés dans les projets de rapport présentés pendant les deux jours de débat à Aos­te feront l'objet de recommandations au sein des res­pectifs pays pour contribuer à arriver à une résolution ef­ficace des problèmes en vue d'une meilleure qualité de vie pour les citoyens des pays moins favorisés': Le Conseiller régional Ego Perron a conclu la séance en sou­lignant: "Ie travail que les députés ontproduit sur des thèmes de grande envergure et d'extrême actualité qui sur des échelons différents nous concernent tous. Nous avons réaffirmé une fois de plus la validité et l'actualité d'un message et d'une présence francophone dahs un contex­te de mondialisation toujours plus anglophone':

de la Francophonie en Vallée d'Aoste Une perte irréparable pour les sports d'hiver

en partage la langue française. Par­.mi les différentes initiatives, same­di 17 mars a été inaugurée l'expo­sition "La francophonie dçms le monde'; aménagée dans la chapel­le de Saint-Grat, rue De Tillier, à Aos­te et réunissant les œuvres des par­ticipants au concours. Le SOif, la Bi­bliothèque communale de l'avenue de l'Europe a accueilli le concert des groupes "Atelier improvisation" et' "Cluster guitares et percussions", avec l'appui du Conservatoire de musique d'Albertville et de la Fon­dation Institut Musical de la Vallée d'Aoste. Dimanche 18 mars 2001, l'audito­rium de Pont-Saint-Martina ouvert ses portes au spectacle "Francofê­te", dans le cadre duquel les élèves valdôtains ontinterprété des pièces de théâtre, des chansons, ainsi que des ballets. '

des lycées; puis, à 14h30, a eu lieu la remise des prix des concours d'écriture, de dessin et photogra­phie, "Deux mille et un contes", "Dix mots et imaginaire: beauté/enco­re/flamme/inspirée/kyrielle/nuan­ce/oiseau/quelqu'un/utopie/itoya­ge et "Qu'est-ce que la francopho­nie en Vallée d'Aoste?". Enfin, le film français "La trace" de Bernard Favre - réalisé avec la participation d'ac­teurs amateurs locaux et ayant trait aux Alpes savoyardes, valaisannes et valdôtaines au mGment de l'Uni­té italienne - a été projeté. Les "Journées Internationales de la Francophonie" se sont conclues mercredi 21 mars 2001 après une matinée dédiée aux rencontres entre auteurs et jeunes étudiants et la conférence-débat intitulée "Deux mille et un contes", qui s'est dérou­lée au salon ducal de l'Hôtel de Vil­le d'Aoste.

ce dans la catégorie 30 kilomètres. Passé au Groupe Forestier de l'Etat, il s'était passionné pour le Ski Alpi­nisme, où, en équipe avec l'ami Ful­vio Mazzochi il avait remporté une série de titres nationaux. Connu et apprécié par ses collègues, il avait enrichi le palmarès avec des victoires prestigieuses comme le "Mezzalama" en 1999 avec Fulvio Mazzocchi et Luciano Fontàne, le Bozzetti (1998 et 1996), toujours avec Mazzocchi. Il venait de rentrer de la Savoie, où, en équipe avec Eu­gen Innerkisler il avait conclu la mas­sacrante Pierra Ment,a Tivolv en 11 ème position. En grande condi­tion, il était en train de se préparer pour disputer au mieux les compé­titions de Coupe Italie et, avec Luci­nao Fontant et Luca Negroni, il visait au Mezzalama, en programme le 28 et 29 avril prochains.

ACTUALITÉS 1

Le débat au sein du Parlement européen Le projet de Constitution européenne reprend sa marche

Le projet de Constitution européenne a repris sa marche, après le Sommet de Nice, mercredi 14 mars au Parlement Eu­ropéen, dans le cadre du débat sur les décisions qui devront être prises, avant la fin de l'année, dans le passage entre la Présidence du Conseil suédoise et cel­le belge. Les questions de base sont tou­jours les mêmes, comme l'a rappelé en introduisant le) débat le commissaire Mi­chel Barnier "Quelle Europe voulons-nous demain? Que v(,JUlons-nous faire en­semble? Quel sera notre projet? Voulons­nous oui ou non davantage d'intégra­tion? Voulons-nous oui ou non davanta­ge d'Europe politique? J'ajouterai une autre question: comment rénover le mo­dèle communautaire?" Un principe fon­damental évoqué par Barnier est celui de la proximité: "Une telle réflexion ne peut être correctement engagée en étant seulement menée depuis Bruxelles ou Strasbourg. Le débat européen doit s'ou­vrir aux gens là où ils vivent là où ils tra­vaillent, là où ils étudient et à leurs re­présentants élus, nationaux ou territo­riaux': Pour ce qui concerne la méthode, l'ultime étape décisionnelle de cette ré­flexion sera constituée par une confé­rence intergouvernementale en 2004. En effet, ce n'est qu'avec une conférence in­tergouvernementale telle que la prévoient les traités, que les traités peuvent être ré­formés ou changés. "Nous savons qu'il faut préparer soigneusement cette futu­re ClG et sans doute, de manière diffé­rente de ce qui a été fait pour les précé­dentes ClG, à Amsterdam ou à Nice. Il faudra traduire les enjeux du aébat pu­blic en propositions concrètes de révision des traités. La structure 'ou l'instance com­pétente devra, nous semble-t-il, s'inspi­rer précisément du modèie ou du pré­cédent de la Convention grâce à laquelle, en quelques mois, l'Union européenne s'est dotée d'une Charte des droits fon­damentaux, solennellement proclamée à Nice': Beaucoup de questions restent tou­tefois encore ouvertes. ~'Si ~ous voulons prendre la mesure de tous les défis de l'avenir de l'Union, la prochaine ClG ne

. pourra se contenter d'examiner seulec

ment les quatre sujets mentionnés en annexe du traité de Nice, qui sont des sujets de nature constitutionnelle, à sa­voir la simplification des traités, la por­tée juridique de la Charte,l'articulation

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des compétences, la place des parle­ments nationaux dans l'architecture eu­ropéenne. Certains de ces quatre sujets peuvent même avoir, selon la manière de les aborder, un effet négatif, voire ré­gressif sur le niveau d'intégration de l'Union. Donc, n'ayons pas peur d'abor­der ces quatre sujets et ne nous conten­tons pas d'aborder seulement ces quatre sujets. Veillons à ne pas, selon la manière de les aborder, fragiliser l'acquis com­munaut,aire ou affaiblir la méthode com­munautaire': Réussir cette transition du débat public vers les discussions forcé­ment plus techniques et précises de la prochaine CIG serait un gage de succès pour obtenir une réforme plus ambitieuse que telle obtenûe à Nice. "Ce serait aus­si un remède efficace - conclut Barnier - contre les peurs et toutes les démago-

, gies que sous-tendent ou que suppor­tent ces peurs, que certains agitent pour , freiner la progression de la construction européenne. Pour ces deux raisons au moins, qui peuvent avoir une importan­ce cruciale à l'approche de l'élargisse­ment de l'Union, la Commission euro­péerine, son président l'ensemble des membres du collège s'investiront plei­nement pour faire vivre ce grand débat promis à Nice par les chefs d'État et de ' gouvernement': Au cours du débat a fait son intervention le parlementaire valdô­tain Luciano Caveri demandant une Constitution européenne inspirée à des principes réellement fédéralistes. "Le mot dédéralism€J> risque de rester vide s'il ny a pas un choix de fond. Certainemen~ on doit rédiger une constitution euro­péenne pour éviter d'avoir, avec l'élar­gissemen~ un simple espace de libre­échange. Mais paur cela, il faut bien com­prendre la subsidiarité, qui reste le prin~ cipe le plus important du fédéralisme. En tant que valdôtain, je cite mon. exemple. Dans le' cadre de la constitu­tion italienne, nous avons un régime d'autonomie spécial Ne s'agit-il pas, dans l'éventuel parcours vers la nécessaire constitution européenne, de faire parti­ciper aussi de quelque façon le niveau politique régional à la constituante, en particulier quand il est représentatif d'une minorité linguistique? C'est une question que je pose, en sàchant que la réponse n'est pas très facile, mais cruciale pour ' le futur démocratique de l'Europe': "La Roumanie, le théâtre et la fran­

cophonie" a été le thème de la conférence qui s'est tenue lundi 1~ mars à la Bibliothèque régionale d'Aoste et a été suivie d'une lectu­re de textes par le prince de Ho­henzollern-Veringen, Radu Duda et la princes~e Marguerite de Rouma~ nie. Mprdi prochain, 20 mars, trois ma­nifestations se sont succédées à la Bibliothèque régionale. Au cours de la matinée, les conteurs franco­phones Michel Voiturier de Belgique, Antoine Tshitungu Kongolo d'Afrique, Michel Gourraud de France et Rita Decime de la Vallée d'Aoste ont ren­contré des classes des écoles ma­ternelles et élémentaires, ainsi que

Je disais, la semain, e passé"e, d'une série de plaisanteries contre les hommes qui cir­culaient, comme une sorte de tazebao, au bureau du Siège de l'Union Valdôtaine pen- ' . dant la fête des femmes. Aujourd'hui, une

petite réplique arrive toujours anonyme en oc­casion de Iq, fête des pères. Jules Renard sur le féminisme: "Le féminisme, c'est de ne pas comp­ter sur le Prince Charmant". C'est lui-même, Re­nard, qui a repris et modifié la célèbre phrase de Pascal'Thomme est un roseau pensant" en "La femme est un roseau dépensant". Toujours sur

le féminisme Emile Zola: "Emanciper la femme, c'est excellent, mais il faudrait avant tout lui en­seigner l'usage de la liberté". Plus féroce Racine sur la femme :"Elle flotte, elle hésite, en un mot elle est femme".

ce du ménage". Il faut remarquer précisément qu'il s'agit de personnages du jJassé, comme Sa­cha Guitry, qui écrivait :"Je conviendrais bien vo­lontiers que les femmes nous sont supérieures, si cela pouva'it les dissuader de se prétendre nos égales". Vu qu'il s'agit d'un Calepin un peu stu­pide, en réponse à celui aussi stupide de la se­maine passée, je présente mes excuses aux femmes par une belle définition de Françoise Gi~ roud :"La femme serait vraiment l'égale de l'hom­me le jour où, à un poste important, on dési­gnerait une femme incompétente".

Napoléon était encore pire: "La femme e~t notre propriété; nous ne sommes pas la sienne, car el­le nous donne des enfants, et l'homme ne lui en donne pas. Elle est donc sa propriété comme l'arbre à fruit est celle du jardinier". Montaigne se défend aussi bien: "La plus utile et honorable science et occupation d'une femme, éest la scien-

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