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Module 12 PREVENTION DES RISQUES TECHNOLOGIQUES 1ère partie l.Poitou\ - déc08 Université de Valenciennes et du Hainaut Cambrésis, QHSE – FI/FC

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Module 12PREVENTION DES RISQUES

TECHNOLOGIQUES

1ère partie

l.Poitou\ - déc08

Université de Valenciennes et du Hainaut Cambrésis,

QHSE – FI/FC

Université de Valenciennes et du Hainaut Cambrésis,

QHSE – FI/FC

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Plan de l’intervention:

• Historique ICPE

• Principes réglementaires:

Loi de 76 / Décret de 77

la Nomenclature

l’Inspection des ICPE

• Evolution entre ICPE et UE

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Histoire de l'inspection des installations classées

1794, explosion de la fabrique de poudre de Grenelle (plus de 1000 morts).

1804, rapport de Jean François Chaptal: les manufactures qui exhalent une odeur désagréable sont elles nuisibles à la santé?.

1806 ordonnance du préfet de police de Paris: il sera procédé, par des « gens de l'art », assisté par un commissaire de police, à la visite des lieux à l'effet de s'assurer si l'établissement projeté ne peut point nuire à la salubrité, ni faire craindre un incendie.

1810 Décret impérial du 15 octobre relatif aux manufactures et ateliers qui répandent une odeur insalubre ou incommode.Soumet à autorisation préalable le fonctionnements des ateliers occasionnant des gênes pour le voisinage (3 classes d’autorisation)Paris et les trois départements de la petite couronne conservent une spécificité d'organisation et les inspecteurs sont rattachés au service technique interdépartemental d'inspection des installations classées de la préfecture de police STIIIC.

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Histoire de l'inspection des installations classées

1917 Loi du 19 décembre sur les établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes. Pour délivrer ses autorisations, le préfet prend l'avis de la commission sanitaire locale, du service de l'inspection des établissements classés et de l'inspection du travail.

1966 l'incendie de la raffinerie de Feyzin au sud de Lyon conduit le ministre de l'industrie à confier au service des mines l'inspection des établissements classés à la place des inspecteurs du travail

1982 Harmonisation européenne des règlementations des états membres suite à SEVESO = Directive dite SEVESO

1992 les directions régionales de l'industrie et de la recherche (DRIR) deviennent les directions régionales de l'industrie de la recherche et de l'environnement (DRIRE).Début de la refonte de la nomenclature des ICPE

1993 les carrières deviennent des installations classées. 2000 Abrogation de la loi de 76, la législation relative aux installations classées

pour la protection de l'environnement est codifiée au Titre Ier du Livre V (Prévention des pollutions, des risques et des nuisances) du code de l’environnement,

Histoire de l'inspection des installations classées

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Installations soumises

Article L511-1 Loi nº 2001-44 du 17 janvier 2001 art. 11 IV Journal Officiel du 18 janvier 2001)

Sont soumis aux dispositions du présent titre les usines, ateliers, dépôts, chantiers et, d'une manière générale, les installations exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publiques, soit pour l'agriculture, soit pour la protection de la nature et de l'environnement, soit pour la conservation des sites et des monuments ainsi que des éléments du patrimoine archéologique. Les dispositions du présent titre sont également applicables aux exploitations de carrières au sens des articles 1er et 4 du code minier.

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Article L512-1 Loi nº 2003-699 du 30 juillet 2003 art. 4, art. 25 Journal Officiel du 31 juillet 2003)

Sont soumises à autorisation préfectorale les installations qui présentent de graves dangers ou inconvénients pour les intérêts visés à l'article L. 511-1. 

L'autorisation ne peut être accordée que si ces dangers ou inconvénients peuvent être prévenus par des mesures que spécifie l'arrêté préfectoral.

Installations soumises à AUTORISATION

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Article L512-1 Loi nº 2003-699 du 30 juillet 2003 art. 4, art. 25 Journal

Officiel du 31 juillet 2003)

La délivrance de l'autorisation peut être subordonnée à leur éloignement des habitations, immeubles habituellement occupés par des tiers, établissements recevant du public, cours d'eau, voies de communication, captages d'eau, ou des zones destinées à l'habitation par des documents d'urbanisme opposables aux tiers.

Elle prend en compte les capacités techniques et financières dont dispose le demandeur, pour conduire son projet, être en mesure de satisfaire à ses obligations lors de la cessation d'activité."

Installations soumises à AUTORISATION

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Article L512-8

Sont soumises à déclaration les installations qui, ne présentant pas de graves dangers ou inconvénients pour les intérêts visés à l'article L. 511-1, doivent néanmoins respecter les prescriptions générales édictées par le préfet en vue d'assurer dans le département la protection des intérêts visés à l'article L. 511-1.

Installations soumises à DECLARATION

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Installations NON CLASSABLES

• La police des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) relève de la compétence du préfet.

• La police des installations non classées au titre de la protection de l’environnement, c.a.d les installations exerçant des activités industrielles, artisanales et commerciales non inscrites à la nomenclature des ICPE, relève de la compétence du maire

• En cas de réclamations du voisinage, la Direction Ecologie Urbaine vérifie si l’installation est susceptible d’être classée (par rapport aux quantités traitées notamment), si les équipements sont bien entretenus et si leur usage est correct

• Lorsque des installations non conformes sont identifiées, la Direction Ecologie Urbaine met en demeure l’exploitant ou le propriétaire de modifier son installation

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Les ICPE

• La législation applicable aux installations prévoit un régime de déclaration et d'autorisation administratives, en fonction de la gravité des inconvénients ou des dangers que vont susciter les activités.

• Les préfectures enregistrent les déclarations, délivrent les autorisations et contrôlent ces établissements durant toute leur période d'activité. Un corps d'inspecteurs peut les visiter à tout moment, de jour comme de nuit, et se faire remettre les documents relatifs à leur fonctionnement. 

• Les inspecteurs des installations classées sont des cadres techniques désignés par le Préfet sur proposition du directeur régional de l'industrie, de la recherche et de l'environnement. Ils jouent un rôle essentiel dans la prévention et le contrôle des nuisances industrielles.  

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Les missions des inspecteurs: 

• rechercher les installations classables, ni autorisées ni déclarées ; 

• participer aux enquêtes préparatoires aux autorisations en rédigeant les prescriptions techniques imposées aux industriels ; 

• visiter les installations classées pour vérifier que les prescriptions imposées sont respectées ; 

• dresser procès-verbal des infractions commises ; • surveiller les établissements, mêmes non classés,

susceptibles de pollution atmosphérique et de pollution de l'eau ; 

Les ICPE

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Les missions des inspecteurs: 

• visiter annuellement les installations de type SEVESO. • Pour remplir leurs missions, les inspecteurs des installations

classées ont droit d'entrée dans les établissements soumis à leur surveillance, à tout moment, même la nuit. Le chef d'entreprise ou le préposé qui mettrait obstacle à l'exercice des fonctions de l'inspecteur en lui refusant l'entrée ou en usant de dissimulations ou de tromperies encourrait une peine correctionnelle. 

• Avant d'entrer en fonction, ils prêtent serment devant le tribunal de grande instance dans le ressort duquel ils devront exercer leurs fonctions et ils sont soumis au secret professionnel. 

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Les ICPE

Les pouvoirs des inspecteurs: 

• Pour remplir leurs missions, les inspecteurs des installations classées ont droit d'entrée dans les établissements soumis à leur surveillance, à tout moment, même la nuit. Le chef d'entreprise ou le préposé qui mettrait obstacle à l'exercice des fonctions de l'inspecteur en lui refusant l'entrée ou en usant de dissimulations ou de tromperies encourrait une peine correctionnelle. 

• Avant d'entrer en fonction, ils prêtent serment devant le tribunal de grande instance dans le ressort duquel ils devront exercer leurs fonctions et ils sont soumis au secret professionnel. 2

Les ICPE

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Les ICPE

• Les activités relevant du régime de la déclaration sont soumises à un arrêté type qui détermine les conditions de fonctionnement de l'établissement.

• Les activités relevant du régime de l'autorisation font l'objet d'une enquête publique et un arrêté particulier est pris pour chacune d'entre elles. 

• Pour certaines de ces activités, la création de servitudes d'utilité publique peut être nécessaire. 

• Lors de leur création, les propriétaires des établissements doivent préciser la nature de leur activité, les procédés de fabrication qui seront mis en oeuvre, les dispositions prises pour atténuer les inconvénients, la consistance et l'organisation des moyens de secours privés dont le demandeur dispose. 

Les ICPE

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La NOMENCLATURE des ICPE

Les installations classées désignent les établissements abritantdes activités industrielles, commerciales, artisanales ouagricoles dont le fonctionnement occasionne des nuisances pourl'environnement (pollution de l'atmosphère, bruit), ou des dangers pour la sécurité, la santé et la salubrité publiques. Leterme d' "installation" est pris au sens très large : il peut aussibien désigner une usine qu'un terrain. 

Ces activités sont classées dans différentes rubriques etrépertoriées dans la "nomenclature" des installations classées,qui définit le cadre juridique, technique et financier applicable àchacune. Elle définit également des seuils à partir desquelss’établit le « classement des installations

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La NOMENCLATURE des ICPE

En 1992, la nomenclature a fait l'objet d'une refonte destinée àsimplifier le classement et à actualiser les activités répertoriées.Elle contient des prescriptions générales imposant des normesde construction, d'aménagement intérieur, d'éloignement deshabitations.  Activités concernées par les installations classées: Lanotion d'activités classées s'applique aux usines,ateliers,grandsélevages, abattoirs, installations de traitement des déchets. Ces activités peuvent présenter des dangers ou desinconvénients divers tels que des risques d'explosion, des rejetstoxiques, la pollution de l'air et des eaux, ou des problèmes debruit. 

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La NOMENCLATURE des ICPE

• 1.Substances1.0. Substances/ préparations1.1. Toxiques1.2. Comburantes1.3. Explosible1.4. Inflammables1.5. Combustibles1.6. Corrosives1.7. Radioactives1.8.  Divers

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La NOMENCLATURE des ICPE

• 2. Activités

2.1. Activités agricoles et animaux2.2. Agro-alimentaire2.3. Textiles, cuirs et peaux2.4. Bois, papier, carton, imprimerie2.5. Matériaux, minerais et métaux2.6. Chimie, caoutchouc2.7. Déchets2.9. Divers

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Objet Rubrique

Emp sub très tox 1111

Emp sub tox 1131

Ammoniac 1136

Dioxyde de chlore 1139

Chlorure d'hydrogène anhydre 1141

Dépôts de produits Agro-pharmaceutiques 1155

Oxydes d'azote 1156

Trioxyde de soufre 1157

Dangereux pour envir. 1172

Dangereux pour envir. 1173

NOMENCLATURE : les Substances 1000…

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Silos 2160-2

Engrais et supports de culture 2170

Abattoirs 2210

Vins 2251

2251

blanchiment et délavage de matières textiles 2330

Utilisation de solvants 2345

Teinture et pigmentation de peaux 2351

NOMENCLATURE: les activités 2000…

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La NOMENCLATURE des ICPE

La réglementation des installations classées concerne:

500 000 installations soumises à déclaration

et 64 600 installations soumises à autorisation,

dont 21 000 élevages.

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La NOMENCLATURE des ICPE: exemples

liste nomenclature.pdf

liste rubriques ICPE.doc

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La NOMENCLATURE des ICPE: exemples

Nouvelle Nomenclature - Rubrique N° 14301.4 Substances InflammablesLiquides inflammables (définition), à l'exclusion des alcools de bouche, eaux-de-vie et autres boissons alcoolisées.Les liquides inflammables, quelle que soit leur nature, sont répartis en quatre catégories conformément aux définitions ci-après. Le point d'éclair est déterminé suivant les modalités techniques définies par l'AFNOR et conformément aux spécifications administratives éventuellement applicables.Le régime de classement d'une installation est déterminé en fonction de la "capacité totale équivalente" exprimée en capacité équivalente à celle d'un liquide inflammable de la 1ère catégorie, selon la formule :

C équivalente totale = 10 A + B + C/5 + D/15 où

A. représente la capacité relative aux liquides extrêmement inflammables (coefficient 10) : oxyde d'éthyle, et tout liquide dont le point d'éclair est inférieur à 0°C et dont la pression de vapeur à 35°C est supérieure à 105 pascals.B. représente la capacité relative aux liquides inflammables de la 1ère catégorie (coefficient 1) : tous liquides dont le point d'éclair est inférieur à 55°C et qui ne répondent pas à la définition des liquides extrêmement inflammables.C. représente la capacité relative aux liquides inflammables de 2ème catégorie (coefficient 1/5) : tout liquide dont le point d'éclair est supérieur ou égal à 55°C et inférieur à 100°C, sauf les fuels lourds.D. représente la capacité relative aux liquides peu inflammables (coefficient 1/15): fuels (ou mazout) lourds tels qu'ils sont définis par les spécifications administratives.

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La NOMENCLATURE des ICPE: exemples

Nota : En outre, si des liquides inflammables sont stockés dans la même cuvette de rétention ou manipulés dans le même atelier, ils sont assimilés à des liquides inflammables de la catégorie présente la plus inflammable.

Si des liquides sont contenus dans des réservoirs en fosse ou en double enveloppe avec système de détection de fuite ou assimilés, les coefficients visés à la rubrique 1430 sont divisés par 5. Hors les produits extrêmement inflammables, les liquides inflammables réchauffés dans leur masse à une température supérieure à leur point d'éclair sont assimilés à des liquides inflammables de 1ère catégorie.

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La NOMENCLATURE des ICPE: exemples

Nouvelle Nomenclature - Rubrique N° 1431

Liquides inflammables (fabrication industrielle de, dont traitement de pétrole et de ses dérivés, désulfuration)

(A - 3)

La quantité totale équivalente de liquides inflammables de la catégorie de référence (coefficient 1) susceptible d'être présente dans l'installation étant :

1. Supérieure ou égale à 200 t : (A - 3) S

2. Inférieure à 200 t : (A - 3)

Arrêté type voir rubrique 253

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La NOMENCLATURE des ICPE: exemples

Nouvelle Nomenclature - Rubrique N° 1432

1.4 Substances Inflammables

Liquides inflammables (stockage en réservoirs manufacturés de) :

1. Lorsque la quantité stockée de liquides inflammables visés à la rubrique 1430 susceptible d'être présente est :

a) Supérieure à 50 t pour la catégorie A (A - 4) S

b) Supérieure à 5 000 t pour le méthanol (A - 4) S

c) Supérieure à 10000 t pour la catégorie B (A - 4) S

2. Stockage de liquides inflammables visés à la rubrique 1430 :

a) Représentant une capacité équivalente totale supérieure à 100 m3 (A - 2)

b) Représentant une capacité équivalente totale supérieure à 10 m3 mais inférieure ou égale à 100 m3

(D)

Arrêté type voir rubrique 253

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La NOMENCLATURE des ICPE: exemples

Nouvelle Nomenclature - Rubrique N° 1433

1.4 Substances Inflammables

Liquides inflammables (installations de mélange ou d'emploi de) :

A. installations de simple mélange à froid :

Lorsque la quantité totale équivalente de liquides inflammables de la catégorie de référence (coefficient 1 visé par la rubrique 1430) susceptible d'être présente est :

a) Supérieure à 50 t (A - 2)

b) Supérieure à 5 t mais inférieure à 50 t (D)

B. Autres installations :

Lorsque la quantité totale équivalente de liquides inflammables de la catégorie de référence (coefficient 1 visé par la rubrique 1430) susceptible d'être présente est :

a) Supérieure à 10 t (A - 2)

b) Supérieure à 1 t mais inférieure à 10 t (D)

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La NOMENCLATURE des ICPE: exemples

Nouvelle Nomenclature - Rubrique N° 1434

1.4 Substances Inflammables

Liquides inflammables (Installation de remplissage ou de distribution)

1. Installations de chargement de véhicules-citernes, de remplissage de récipients mobiles ou des réservoirs des véhicules à moteur, le débit maximum équivalent de l'installation, pour les liquides inflammables de la catégorie de référence (coefficient 1) étant :

a) Supérieur ou égal à 20 m3/h (A - 1)

b) Supérieur ou égal à 1 m3/h, mais inférieur à 20 m3/h (D)

2. Installations de chargement ou de déchargement desservant un dépôt de liquides inflammables soumis à autorisation

(A - 1)

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Principes de base:• La réglementation des I.P.C.E. repose actuellement sur deux

textes fondamentaux et incontournables : - la loi n°76-663 du 19 juillet 1976 - et son décret d'application n°77-1133 du 21 septembre 1977.

• Les I.P.C.E. sont définies comme "les installations qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité et la salubrité publiques, soit pour l'agriculture, soit pour la protection de la nature et de l'environnement, soit pour la conservation des sites et monuments ".

• Cette définition englobe un très large champ d'activités (activités industrielles, commerciales ou de services potentiellement polluantes) mais celles-ci sont définies précisément dans la nomenclature des I.P.C.E. qui liste des activités et qui définit un seuil à partir duquel l'installation est classée.

La procédure de régularisation des ICPE

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Principes de base suite:

C'est donc la nomenclature qui fixe le régime applicable :

- Installations non classées

- Installations classées soumises à déclaration : => dossier simplifié à remettre à la préfecture qui délivre en retour un récépissé de déclaration.

- Installations classées soumises à autorisation : => un dossier plus complet, avec un descriptif du projet (plans), une étude d'impact, une étude de dangers, une notice d'hygiène et de sécurité et un résumé non technique.

La procédure de régularisation des ICPELa procédure de régularisation des ICPE

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Procédure simple de déclaration:

- L'exploitant adresse au préfet un dossier de déclaration précisant notamment la nature de l'activité qu'il veut exercer.

- Le préfet examine la conformité du dossier et délivre un récépissé ainsi que les prescriptions générales applicables à la catégorie d'activités concernée

Le régime de la déclaration

Procédure ICPE.pdf (version courte)

cours 12.11.04\procedures A&D.doc

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Procédure simple de déclaration – comment?

- Lettre de déclaration

- Jeux de plans

A votre avis …..

Le régime de la déclaration

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L'autorisation concerne les activités les plus polluantes ou les plusdangereuses.

La procédure d'autorisation débute par la constitution d'un dossier de demande d'autorisation où figurent une étude d'impact et une étude de dangers. Ces deux documents sont fondamentaux pour expliciter comment le projet a été conçu, justifier les mesures de prévention proposées et donner une évaluation des incidences que l'exploitation entraînerait pour l'homme et l'environnement, en situation normale et en cas d'accident. Le dossier est ensuite instruit par l'inspection des installations classées, sous l'autorité du préfet. Il est soumis à diverses consultations et notamment à une consultation des collectivités et à l'enquête publique. La procédure se termine par la délivrance (ou le refus) de l'autorisation sous la forme d'un arrêté du préfet qui contient les prescriptions (par exemple pour les rejets : les valeurs-limites de concentrations et de flux des divers polluants) que doit respecter l'industriel.

Le régime de l’AUTORISATION

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Par rapport aux prescriptions de la déclaration qui sont standardisées, les prescriptions de l'autorisation son élaborées au cas par cas, sur mesure. Cependant, des arrêtés ministériels peuvent fixer les dispositions minimales que doivent reprendre les arrêtés d'autorisation. Le plus connu des arrêtés ministériels fixant des prescriptions techniques est l'arrêté ministériel du 2 février 1998, dit arrêté intégré, qui concerne un grand nombre d'activités industrielles. Le préfet dispose de nombreux moyens de sanctions administratives (mise en demeure, consignation de sommes, exécution d'office, suspension de l'autorisation, fermeture) en cas de non-respect des prescriptions.

Le régime de l’AUTORISATION

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Les DRIREs

• Les D.R.I.R.E. sont des Services des ministères de l'Industrie et de l'Environnement. Elles sont au nombre de 24 en France, comptant environ 3000 personnes dont 800 ingénieurs et 500 techniciens.

• Services déconcentrés de l'Etat, elles sont placées sous l'autorité des préfets de régions et de départements.

• Elles ont pour missions principales : - les contrôles techniques (instruments de mesures, véhicules, appareils à pression, canalisations de transport de fluides), - l'environnement industriel (inspection des installations classées), - la sûreté des Installations Nucléaires de Base, - le développement industriel, - l'énergie et le sous-sol, - le contrôle des barrages.

• Dans le domaine de l'environnement industriel, elles sont chargées d'assurer l'inspection des installations classées (instruction des demandes d'autorisation et contrôle des installations pendant leur fonctionnement), de prévenir les risques industriels majeurs, de contrôler les circuits d'élimination des déchets, de surveiller la qualité de l'air et de coordonner les Services chargés de l'inspection des installations classées (D.R.I.R.E., D.S.V.).

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Plan de prévention des risques technologiques

Article L515-15 (inséré par Loi nº 2003-699 du 30 juillet 2003 art. 5 Journal Officiel du 31 juillet 2003)

L'Etat élabore et met en oeuvre des plans de prévention des risques technologiques qui ont pour objet de limiter les effets d'accidents susceptibles de survenir dans les installations figurant sur la liste prévue au IV de l'article L. 515-8 et pouvant entraîner des effets sur la salubrité, la santé et la sécurité publiques directement ou par pollution du milieu. Ces plans délimitent un périmètre d'exposition aux risques en tenant compte de la nature et de l'intensité des risques technologiques décrits dans les études de dangers et des mesures de prévention mises en oeuvre.

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La directive SEVESO 1 a pour objet " la prévention des accidentsmajeurs impliquant des substances dangereuses et la limitation deleurs conséquences pour l'homme et son environnement, afind'assurer de façon cohérente et efficace dans toute la communautéEuropéenne des niveaux élevés de protection ".

Comme tous textes communautaires, une directive européenne s'applique auxEtats membres et non aux particuliers, qu'ils soient personnes physiques oumorales. Elle doit donc être retranscrite dans chaque pays pour être applicable.

La directive SEVESO 1 exige : - de la part de l'industriel une prise en compte de toutes les mesures

qui s'imposent pour prévenir les accidents majeurs et pour en limiter les conséquences pour l'homme et l'environnement

- la réalisation d'une étude de danger - la mise en place de plans d'urgence - la maîtrise de l'urbanisation aux abords des sites - une information préventive des populations

Directive du Conseil CEE: Directive SEVESO

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En France, c'est au travers de la législation sur les installations classées que cette directive a été rendue applicable aux exploitants.

L'apport de cette directive en matière de prévention des risques industriels est incontestable:- elle a donné lieu à une prise en compte plus attentive et méthodique des accidents potentiels tant par les exploitants que par les pouvoirs publics et à la mise en place d'un dispositif global de prévention des risques.

La version initiale de cette directive de 1982 a été amendée à deux reprises : le 24 mars 1987 et le 24 novembre 1988 (modifications mineures : modification de seuil et nouvelles substances dangereuses introduites).

Directive du Conseil CEE: Directive SEVESO

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Objectif: Révision de la directive initiale de 1982, afin d'harmoniser les règlesrelatives à la sécurité industrielle entre les différents états de la CE.

Directive 96/82/CE du 9 décembre 1996 dite SEVESO 2 concerne la maîtrise des dangers liés aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses.

Pas de modification fondamentale des principes de SEVESO I, mais elle renforce les dispositions relatives à la prévention des accidents majeurs.

Directive du Conseil CEE: Directive SEVESO II

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Quelques nouveautés:

- Un champ d'application étendu et simplifié : la nouvelle directive netraite plus d'installation mais d'établissement, c'est-à-dire qu'on ne se réfère plus à une annexe listant des procédés et activités et qu'on ne fait plus de distinction entre stockage et mise en œuvre dans un procédé de Substances dangereuses

- Une prise en compte de l'effet domino et coopération entre lesétablissements industriels voisins

- Un système de management (ou de gestion) de la sécurité

Directive du Conseil CEE: Directive SEVESO II

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Quelques nouveautés …

- Des tests de plans d'urgence interne et externes

- Un système d'inspection : tous les établissements soumis font l'objet d'une inspection programmée définie sur la base d'une évaluation systématique des dangers. Dans le cas où un programme n'est pas établi, une inspection annuelle est à réaliser sur chaque site

- La maîtrise de l'urbanisation : des distances d'éloignement adaptées sont à prévoir et des mesures techniques complémentaires sont à réaliser par l'exploitant le cas échéant

Directive du Conseil CEE: Directive SEVESO II

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La directive SEVESO 2 a été transcrite en droit français par :

- Le décret n°99-1220 du 28 décembre 1999 modifiant la nomenclature des ICPE

- Le décret n°2000-258 du 20 mars 2000 modifiant le décret du 21/09/77

- L'arrêté ministériel du 10 mai 2000 relatif à la prévention des accidents majeurs impliquant des substances dangereuses présentes dans certaines catégories d'installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation

- La circulaire du 10 mai 2000 relative à la prévention des accidents majeurs impliquant des substances dangereuses présentes dans certaines catégories d'installations classées pour la protection de l'environnement

Directive du Conseil CEE: Directive SEVESO II

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Nombre de sites SEVESO II

première catégorie seconde catégorie TOTAL

(seuil bas) (seuil haut)

Alsace 11 31 42

Antilles-Guyane 12 15 27

Aquitaine 28 47 75

Auvergne 16 9 25

Basse Normandie 24 9 33

Bourgogne 22 16 38

Bretagne 38 27 65

Centre 32 36 68

Champagne Ardennes 25 10 35

Corse 2 7 9

Franche Comté 17 9 26

Haute Normandie 19 54 73

Ile de France 46 46 92

Languedoc Roussillon 16 19 35

Limousin 3 5 8

Lorraine 20 24 44

Midi Pyrénées 8 29 37

Nord Pas de Calais 44 55 99

Pays de la Loire 29 21 50

Picardie 37 31 68

Poitou Charentes 45 18 63

PACA 24 64 88

Réunion 2 2

Rhône Alpes 49 88 137

TOTAL 567 672 1239