Upload
others
View
5
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Mobilisation contre le décrochage scolaire
Déplacement de Vincent Peillon et de George Pau‐Langevin
dans l'académie de Nice
Lycée professionnel Magnan de Nice Vendredi 10 janvier 2014
Dossier de presse
2
SOMMAIRE
Déroulé du déplacement au lycée Magnan de Nice ................................................ 3
1. La Nation mobilisée contre le décrochage scolaire ............................................. 5
Les réseaux « FOrmation QUALification Emploi » (FOQUALE) : mesures clés ................................. 6
Bilan de l’activité des réseaux FOQUALE .......................................................................................... 8
Photographie des jeunes en situation de décrochage d’après le dernier comparatif SIEI de décembre 2013 ................................................................................................................................. 9
Mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS) ................................................................. 12
Service civique ................................................................................................................................ 14
2. Les actions phares de l’académie de Nice ......................................................... 16
La prévention .................................................................................................................................. 17
La remédiation pour les jeunes décrochés ..................................................................................... 18
Focus sur l’insertion des jeunes avec la MLDS ............................................................................... 19
Contact presse Académie de Nice Romain Serigne ‐ Directeur de la communication 04.93.53.72.20 – 06 08 73 75 30 communication@ac‐nice.fr www.ac‐nice.fr
3
Déroulé du déplacement au lycée Magnan de Nice Suite au séminaire national sur la lutte contre le décrochage scolaire du 8 janvier 2014, Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale, et George Pau‐Langevin, ministre déléguée à la réussite éducative, en présence de Claire Lovisi, rectrice de l'académie de Nice, chancelière des universités, d’Adolphe Colrat, préfet des Alpes‐Maritimes, se rendent au lycée professionnel Magnan de Nice le 10 janvier 2014 afin de rencontrer des élèves et des professeurs impliqués dans les dispositifs mis en place.
9h30 : réunion de la FOQUALE et de la plate‐forme de Suivi
Présentation des objectifs de la FOQUALE (cf. p. 6), du nombre de dossiers traités depuis le début de l’année, exemples de dossiers instruits et solutions retenues par le proviseur Jacques Bacquet. Rencontres et échanges avec les partenaires de la plate‐forme de suivi et d'appui aux décrocheurs : services de l’Etat, tels que les représentants de l’Education nationale, de l’enseignement agricole, de la justice, représentants des collectivités territoriales, des centres de formation d’apprentis (CFA), des missions locales, de Pôle emploi et du réseau d’information jeunesse…
Rencontre avec des jeunes en MOREA
MOREA (Module de Repréparation aux Examens par Alternance) offre un programme personnalisé qui permet aux élèves de suivre les enseignements que dans les disciplines qui n'ont pas été validées à la session de juin du baccalauréat professionnel. Il est constitué de nombreuses périodes en alternance au sein d'entreprises. Deux MOREA ont ouvert dans l’académie à la rentrée 2013 à Nice et Toulon. Ce projet permet d’accueillir au lycée Magnan des élèves ayant échoué au baccalauréat par un accompagnement personnalisé dans le cadre d’un dispositif en alternance sous statut scolaire. Lors de la visite, les élèves sont en cours d’anglais pour re‐préparer l’épreuve de langue vivante, épreuve qui se déroule en contrôle en cours de formation (CCF).
Rencontre avec les élèves suivis par la mission de lutte contre le décrochage scolaire
Suite aux décisions prises lors des réunions de la FOQUALE, des élèves en situation de décrochage sont accueillis par la mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS, ex. mission générale d’insertion) afin de se remobiliser et de construire un projet d’orientation dans le cadre d’un dispositif en alternance sous statut scolaire. Ce jour‐là, les élèves sont en cours de préparation du certificat de fin d’études générales (CFG). La MLDS accueille tout au long de l'année les élèves de plus de 16 ans pour des cours de remise à niveau et un travail conséquent sur le projet d'orientation.
L’accompagnement personnalisé pour les élèves de 1ère professionnelle commerce
Tous les élèves du lycée Magnan bénéficient dans leur emploi du temps de 2 heures d’accompagnement personnalisé pour affiner leur projet d’orientation et bénéficier de projets personnalisés de réussite éducative. Lors de la visite, un professeur d’Economie‐Gestion Vente/Commerce, présente le module d’accompagnement personnalisé en Commerce Vente et réalise un bilan à l’issue de la période de formation en milieu professionnel effectuée par les élèves de 1ère professionnelle commerce.
4
Rencontre avec les élèves en 3ème prépa pro
Le ministre ira la rencontre d’élèves de 3ème en cours de français avec leur professeur de Lettres‐Histoire. Cette classe implantée en lycée professionnel a pour objectif la construction d’un projet personnalisé d’orientation et de remobilisation d’élèves volontaires issus de classe de 4ème. La troisième « prépa pro » propose aux élèves volontaires prêts à se remobiliser, un projet de formation adapté à leurs besoins et un renforcement des activités relatives à la découverte des métiers et des formations.
Rencontre avec les professeurs qui travaillent sur la prévention
Une rencontre est prévue avec les personnels volontaires de l’établissement (proviseur et adjoint, chefs de travaux, professeurs de lettres‐histoire, anglais, sciences et techniques médico‐sociales (STMS), esthétique‐cosmétique, économie‐gestion options comptabilité/Gestion et Vente/Commerce, coordonnateur MLDS…). Au cours de cette rencontre, sera présenté l'espace pédagogique de progrès qui va accueillir les élèves en situation de décrochage qui ne souhaitent pas rompre le lien avec l'école. L'accompagnement personnalisé proposé aux élèves privilégie les méthodes pédagogiques individualisées et l'utilisation d'espaces numériques. Ce projet est soutenu par le conseil régional PACA. 11h30 : point presse informel
5
1. La Nation mobilisée contre le décrochage scolaire La lutte contre le décrochage scolaire est une priorité du Gouvernement. Le Président de la République a fixé l’objectif de diviser par deux au cours de la mandature le nombre de décrocheurs. Cet objectif doit rassembler, au‐delà de l’École, la Nation tout entière.
Un séminaire sur la lutte contre le décrochage scolaire a réuni mercredi 8 janvier 2014 à Paris l’ensemble des acteurs engagés en faveur de la lutte contre le décrochage : représentants des institutions, des collectivités territoriales, des parents d’élèves, etc. Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale a dressé le bilan de l’action entreprise par le ministère et présenté ses objectifs pour 2014.
Des engagements tenus pour l’année 2013
En décembre 2012, Vincent Peillon s’était engagé à faire revenir en formation, au cours de l’année 2013, 20 000 jeunes ayant décroché.
Un an plus tard, 23 000 décrocheurs sont de nouveau en formation initiale ou en Service civique :
o 20 000 de retour en formation initiale diplômante ; o 3 000 en Service civique.
À ceux‐là s’ajoutent 11 000 jeunes décrocheurs qui bénéficient actuellement d’un parcours de retour en formation accompagné par la Mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS, anciennement MGI, mission générale d’insertion). Ces jeunes bénéficient soit de préparations spécifiques au baccalauréat ou au diplôme qu’ils n’ont pas obtenu, soit de stages de remotivation pour un retour en formation, soit d’un accompagnement pour une insertion professionnelle. Des réseaux FOQUALE « Formation qualification emploi »ont été créés en face de chacune des 360 plates‐formes d’appui et de suivi des décrocheurs à travers le territoire afin de faire revenir dans un parcours de formation qualifiante les jeunes ayant décroché.
Un objectif pour 2014
25 000 jeunes décrocheurs de retour en formation initiale.
Qu’est ce qu’un décrocheur ? Les décrocheurs sont les élèves de 16 à 25 ans qui quittent le système de formation initiale sans avoir obtenu de diplôme professionnel ni le baccalauréat. En France, ils sont estimés à 140 000 en moyenne chaque année. Le risque de chômage est aujourd’hui deux fois plus important pour les jeunes sans diplôme que pour ceux qui ont le baccalauréat ou un titre équivalent.
6
Les réseaux « FOrmation QUALification Emploi » (FOQUALE) : mesures clés
Les réseaux FOQUALE offrent à des jeunes décrocheurs sortis sans diplôme du système éducatif la possibilité d’un retour en formation. Créé dans chaque bassin d’éducation et de formation, un réseau recense, coordonne, mutualise et développe des structures adaptées au « raccrochage » des jeunes « décrocheurs ».
Un contrat « Objectif formation‐emploi » est proposé à chaque jeune décrocheur avec un parcours personnalisé de retour en formation et l’accompagnement d’un tuteur, avec pour mission d’assurer une réelle insertion professionnelle.
Les réseaux FOQUALE regroupent, aux côtés des 360 plates‐formes de suivi et d’appui aux jeunes décrocheurs, les acteurs de l’Éducation nationale présents sur un territoire afin de coordonner et de développer l’offre de solutions proposées aux jeunes décrocheurs :
un retour en formation dans le cadre de la mobilisation des places disponibles dans les filières menant à des métiers qui recrutent ;
le développement de structures spécifiques pour les jeunes en situation de décrochage (micro‐lycée, lycée « nouvelle chance », etc.) ;
des actions combinées Service civique‐Éducation nationale, en partenariat avec le ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative, et l’Agence du Service civique, pour permettre à des jeunes décrocheurs d’acquérir une expérience dans le monde associatif tout en construisant un projet de formation ;
l’insertion de clauses sociales dans les marchés publics de l’Éducation nationale, afin de permettre à des jeunes décrocheurs de suivre un parcours d’insertion dans le monde de l’entreprise et de construire un projet professionnel ;
7
la diffusion d’un guide des solutions innovantes, principalement à destination des acteurs de la lutte contre le décrochage scolaire, recensant l’ensemble des solutions de formation pouvant être proposées aux jeunes ;
un site internet de géolocalisation (masecondechance.fr) réalisé par l’ONISEP, permettant aux jeunes de connaître toutes les structures de formation pouvant les accueillir à proximité de chez eux.
Avec ces réseaux, le ministère de l’éducation nationale engage une démarche innovante pour faire reculer le décrochage scolaire, favoriser la reprise d’une formation initiale, accroître le nombre de jeunes qualifiés dans des secteurs où les entreprises se développent et redonner des perspectives d’insertion à ces jeunes.
8
Bilan de l’activité des réseaux FOQUALE
9
Photographie des jeunes en situation de décrochage d’après le dernier comparatif SIEI de décembre 2013
Depuis mars 2011, la mise en œuvre du système interministériel d’échange d’informations (SIEI), permet d’identifier deux fois par an les jeunes qui ont décroché, pour leur proposer une solution personnalisée le plus rapidement possible. Les listes nominatives de ces jeunes sont consultables par les responsables de plate‐forme via une application sécurisée répondant aux préconisations de la CNIL (Commission nationale informatique et libertés). Conformément à l’article L313‐7 du Code de l’éducation complété par le décret n°2010‐1781 du 31 décembre 2010, les jeunes présents sur ces listes cumulent les 4 conditions suivantes le jour de leur identification :
avoir été scolarisé au moins 15 jours en continu au cours de l’année scolaire en cours ou de l’année scolaire précédente ;
être âgé de 16 ans au moins ;
ne pas avoir atteint le niveau de diplôme fixé par voie règlementaire ;
ne plus être inscrit dans un système de formation initiale (Éducation nationale, agriculture, CFA).
Lors de la dernière campagne SIEI, en décembre 2013, 156 978 jeunes ont été identifiés comme étant dans cette situation. Ce chiffre ne doit pas être confondu avec les 140 000 jeunes sortants chaque année sans diplôme du système scolaire, issu des enquêtes statistiques de l’INSEE, qui relève d’un champ et d’une méthodologie différents. En effet, le SIEI permet de contacter le plus tôt possible les jeunes qui ont décroché en cours d’année, de façon à raccourcir les délais de prise en charge. Il correspond à une photographie en temps réel, à la différence de l’enquête statistique, et avec un périmètre plus large. Ainsi, sur les 156 978 jeunes identifiés en décembre 2013, 21 875 avaient déjà un diplôme de niveau V (CAP ou BEP) mais, ayant abandonné au cours du cycle de baccalauréat professionnel, ils apparaissent dans la liste. Le SIEI permet également de connaître l’origine scolaire des jeunes ainsi identifiés. Cycles d’enseignement et répartition filles/garçons
CYCLE Répartition
Collège 19,9% LGT 24,1% LP 56,0% Total 100,0%
CYCLE Filles Garçons
Collège 40,2% 59,8% LGT 51,4% 48,6% LP 39,6% 60,4% Total 42,6% 57,4%
Plus de la moitié des jeunes en situation de décrochage sont issus du lycée professionnel ; Globalement, les garçons sont plus nombreux que les filles parmi les décrocheurs, sauf pour le lycée général et technologique.
10
Les abandons sont plus fréquents en 2de générale et technologique, ainsi qu’en terminale technologique et en terminale générale
11
12
Mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS)
La mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS) vise à prévenir et à prendre en charge le décrochage scolaire. Par des actions de prévention, elle s’efforce de réduire le nombre de sorties sans qualification. Elle prend également en charge les élèves décrocheurs de plus de 16 ans en vue d’un raccrochage et/ou d’une qualification reconnue, pour une insertion sociale et professionnelle durable.
Au‐delà de son activité menée au titre de la prévention, en lien avec les établissements scolaires, la MLDS travaille en étroite collaboration avec les responsables des « plates‐formes de suivi et d’appui aux jeunes décrocheurs » et des réseaux FOQUALE (FOrmation QUALification Emploi).
Lorsqu’un élève quitte le système éducatif sans qualification, il appartient au chef d’établissement de le diriger vers la MLDS, dans l’année suivant sa sortie, ou pendant la scolarité (en cas de rupture ou d’échec aux examens sans possibilité de redoublement).
Les trois missions de la MLDS sont : repérer et prévenir, accueillir et remobiliser, former.
1. Repérer et prévenir
a. Prévenir l’abandon scolaire précoce
Les élèves âgés de plus de 16 ans manifestant des signes de décrochage scolaire doivent être repérés par les membres des « Groupe de Prévention du Décrochage Scolaire » (GPDS). Ce dispositif est piloté par le chef d’établissement ou le référent « décrochage scolaire » nommé par ce dernier. Chaque jeune ainsi repéré doit bénéficier d’un « entretien de situation » et d’un accompagnement vers un retour en formation. Il s’agit principalement de :
repérer, recenser et accueillir les élèves démotivés, absentéistes et en risque de décrochage, en lien avec les équipes éducatives ;
mettre en place des modules de remotivation et de remédiation correspondant aux besoins des élèves repérés ;
faciliter l’intégration des élèves arrivant dans l’établissement ;
enrichir l’information des élèves sur les activités professionnelles et sur les entreprises.
b. Mobiliser les ressources de proximité
Afin de donner au jeune décrocheur toutes les chances de pouvoir reprendre activement sa formation, la MLDS travaille en relation avec de nombreux acteurs locaux. Elle réalise une étude du marché local de l’emploi, en collaboration avec les services de l’emploi et les entreprises. Elle développe de multiples partenariats locaux avec d’autres instances concernées par les enjeux du décrochage : associations, collectivités territoriales, services sociaux, de santé, de justice…
2. Accueillir et remobiliser
La MLDS prend en charge les jeunes âgés de plus de 16 ans quittant le système éducatif sans avoir obtenu de diplôme ni un niveau de qualification suffisant.
13
Les établissements scolaires sont impliqués dans ces actions et accueillent les jeunes qui bénéficient ainsi d’un statut scolaire. Les actions coordonnées par la MLDS ont pour objectif de permettre aux jeunes concernés de :
reprendre confiance en eux‐mêmes ;
récréer du lien avec l’environnement social, éducatif et familial ;
acquérir les connaissances et les compétences complémentaires pour accéder à la qualification. Le parcours ainsi accompagné par la MLDS permet de préparer un retour en formation qualifiante dans les meilleures conditions.
3. Former et qualifier
Il existe deux catégories d’actions implantées dans les établissements au titre de la MLDS.
Les actions préparant à l’entrée en formation qualifiante :
remise à niveau systématique des connaissances (consolidation du socle commun et mise en valeur des
compétences transversales) ;
préparation active de l’orientation et construction du projet personnel et professionnel ;
stages en entreprises.
Les actions permettant l’accès au diplôme et à la qualification, afin d’aider l’élève à préparer à nouveau tout
ou partie d’un examen et de le faire bénéficier d’actions d’accompagnement vers l’emploi.
14
Service civique L’engagement de Service civique s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans. Il s’agit d’un engagement volontaire d’une durée de 6 à 12 mois, pour l’accomplissement d’une mission d’intérêt général dans un des neuf domaines d’interventions reconnus prioritaires pour la Nation : solidarité, santé, éducation pour tous, culture et loisirs, sport, environnement, mémoire et citoyenneté, développement international et action humanitaire, intervention d’urgence. Il doit être effectué auprès d’organismes à but non lucratif ou de personnes morales de droit public, en France ou à l’étranger. L’objectif de l’engagement de Service civique est à la fois de mobiliser la jeunesse face à l’ampleur de nos défis sociaux et environnementaux, et de proposer aux jeunes de 16 à 25 ans un nouveau cadre d’engagement, dans lequel ils pourront mûrir, gagner en confiance en eux, en compétences, et prendre le temps de réfléchir à leur propre avenir, citoyen comme professionnel. La durée hebdomadaire de la mission de Service civique est d’au moins 24 heures par semaine et peut atteindre 48 heures, réparties au maximum sur six jours. Il s’agit d’une durée maximale ; la moyenne des missions est de 28 heures. Pour les jeunes mineurs, la durée hebdomadaire maximum est de 35 heures, réparties sur 5 jours au plus. Cet engagement donne lieu au versement d’une indemnité mensuelle d’un montant de 573 euros1 nets par mois, en moyenne.
Le partenariat Éducation nationale – Agence du Service civique
La direction générale de l’enseignement scolaire du ministère de l’éducation nationale, l’Agence du Service civique et les organismes d’accueil des volontaires en Service civique (associations, collectivités, etc.) ont construit en commun des réponses permettant de combiner un engagement dans le cadre du Service civique et un suivi personnalisé du jeune décrocheur ayant quitté le système éducatif sans qualification. La structure d’accueil agréée doit désigner un tuteur et fournir un accompagnement dans la réalisation des missions et dans la réflexion du jeune sur son projet d’avenir. Ce dispositif s’adresse en priorité aux jeunes repérés comme « décrochés » dans le cadre des plates‐formes de suivi et d’appui.
1. La formule à plein temps
Cette formule offre à un jeune décrocheur la possibilité de réaliser un Service civique à plein temps. La nature du Service civique, le choix de la structure d’accueil, la durée (entre 6 mois et un an) ainsi que le temps de mission hebdomadaire (24 heures et plus) sont personnalisés en fonction du profil du jeune afin de lui offrir un cadre adapté. Un établissement scolaire met à disposition un tuteur de l’Éducation nationale, qui est en charge de son suivi pendant toute la période de Service civique. Deux missions principales incombent au tuteur désigné au sein de l’Éducation nationale, en lien avec le tuteur du jeune au sein de l’organisme d’accueil :
réaliser trois entretiens de positionnement, au début, au milieu et à la fin du service. Ces entretiens visent à faire le point sur le déroulement du service.
1 Montant au 1er janvier 2013
15
travailler sur le projet personnel et professionnel du jeune tout au long du Service civique afin de lui proposer à l’issue de sa mission des solutions, notamment reprendre sa scolarité, obtenir une qualification professionnelle en lycée professionnel, en contrat d’apprentissage ou en contrat de professionnalisation.
Cette formule à plein temps s’adresse à des jeunes autonomes qui pourraient profiter de cette expérience pour reprendre confiance en eux et se projeter dans un projet personnel et professionnel.
2. La formule en alternance Cette formule consiste en une alternance entre le Service civique et une formation suivie dans un établissement scolaire. Le jeune décrocheur est engagé volontaire trois jours par semaine pendant 21 heures. Les autres jours, il est accueilli par un établissement scolaire pour un maximum de 12 heures, pendant toute la durée de sa mission de Service civique (hors congés scolaires). Chaque jeune dispose d’un tuteur désigné au sein de l’Éducation nationale qui l’accompagne dans son parcours pendant toute la durée du Service civique. Comme pour la formule à plein temps, l’objectif est de préparer sa sortie. Des solutions lui sont alors proposées : reprendre sa scolarité, obtenir une qualification professionnelle en lycée professionnel, en contrat d’apprentissage ou en contrat de professionnalisation. La prise en charge du jeune dans l’établissement peut s’articuler autour de plusieurs activités :
temps de retour sur expérience et bilan du déroulement de son Service civique ;
accompagnement permettant de renouer avec les apprentissages (notamment en français et en mathématiques) par des pratiques pédagogiques innovantes ;
découverte de la pratique professionnelle dans différents champs et spécialités ;
temps de travail sur la construction du projet personnel et professionnel du jeune.
Cette organisation permet, le cas échant, un regroupement de jeunes (jusqu’à 15) dans une même classe, tout en laissant la possibilité d’intégrer des élèves individuellement dans des classes existantes (sur des places laissées disponibles).
16
2. Les actions phares de l’académie de Nice L’académie de Nice est très fortement mobilisée pour réduire les taux de sortie des jeunes sans qualification et sans diplôme et mène de nombreuses actions de prévention et de suivi pour apporter des réponses personnalisées.
Davantage de solutions, des résultats prometteurs
Nouveau dispositif de la rentrée, les réseaux FOQUALE offrent à des jeunes décrocheurs sortis sans diplôme du système éducatif la possibilité d’un retour en formation. Créé dans chaque bassin d’éducation et de formation, un réseau recense, coordonne, mutualise et développe des structures adaptées au « raccrochage » des jeunes « décrocheurs ».
Ces réseaux « Formation Qualification Emploi » s’appuient sur les 12 plates‐formes de suivi et d'appui aux décrocheurs. Destinées à apporter une réponse personnalisée et rapide à chaque jeune de plus de 16 ans, décroché du système scolaire sans diplôme, ces 12 instances de coordination rassemblent l'ensemble des acteurs impliqués sur le sujet : les services de l’Etat, des représentants des collectivités territoriales, des centres de formation d’apprentis (CFA), des missions locales, de Pôle emploi et du réseau d’information jeunesse… Elles offrent une réponse personnalisée et rapide à chaque jeune de plus de 16 ans, sans diplôme et sans solution pour accompagner leur retour dans une formation ou dans un processus d'accès à l'emploi.
Cette nouvelle approche a déjà permis une prise en charge plus exhaustive des jeunes concernés par la structure la plus adaptée. A données comparables, le système interministériel d’échanges d’informations (SIEI) fait état d’une baisse de 19% du nombre de jeunes décrocheurs dans l’académie de Nice (octobre 2012 ‐ octobre 2013).
Carte académique des plates‐formes de suivi et d’appui aux décrocheurs
17
La prévention
Afin de lutter contre le décrochage, l’académie de Nice insiste fortement sur la prévention et la prise en charge le plus en amont possible les élèves qui risquent de décrocher. Afin d’agir au plus tôt, pour favoriser la persévérance scolaire, des dispositifs de lutte contre l’absentéisme et de prévention du décrochage sont renforcés dans les Alpes‐Maritimes et le Var.
Prévenir en amont et encourager la persévérance scolaire
L’académie est caractérisée par un décrochage précoce important et la prévention de l’absentéisme est un objectif majeur. Prévenir le décrochage, c’est identifier les causes de sortie sans qualification des élèves et agir le plus en amont possible afin d’éviter les ruptures et les situations d’échec qui peuvent conduire un jeune à s’éloigner du système éducatif. Les établissements scolaires sont au cœur du dispositif de prévention. Dès la rentrée scolaire 2013, un référent « décrochage scolaire » a été désigné dans chaque établissement public local d’enseignement. Il est chargé de la coordination des actions de prévention du décrochage, des relations avec les parents des élèves concernés et, le cas échéant, de l'aide au retour des décrocheurs dans les établissements.
Des projets spécifiques et innovants soutenus
Des moyens importants sont consacrés à des dispositifs spécifiques pour les publics scolaires les plus fragiles ; et ce dès le collège avec les dispositifs relais, les classes de 3ème préparatoires à la voie professionnelle ou encore l’alternance qui concerne environ 800 élèves. Pour ces élèves en alternance, ainsi que pour ceux qui sortent de SEGPA (sections d'enseignement général et professionnel adapté), l’académie a mis par exemple en place un dispositif d’orientation accompagnée vers l’entrée en CAP. Au lycée, la prévention s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement personnalisé, des réorientations de la voie générale vers la voie professionnelle ou à l’intérieur même de chaque voie, des stages passerelles ainsi que des stages de remise à niveau.
Les équipes éducatives et pédagogiques se mobilisent et innovent pour trouver les voies de réussite des élèves avec des moyens renforcés. Plus de 25 dispositifs innovants pour prévenir le décrochage sont soutenus par la cellule académique en recherche‐développement, innovation et expérimentation. De nombreux outils et dispositifs particuliers sont ainsi mis à la disposition des équipes pédagogiques et éducatives autour du développement de la motivation, de l’amélioration du climat scolaire, de la préparation d’une orientation choisie vers la voie professionnelle en fin de 3ème, etc. comme les micro‐lycées de Menton et La Seyne‐sur‐Mer.
De nouvelles formations pour répondre aux besoins des élèves
L’évolution de la carte de formation dans l’académie participe également à la lutte contre le décrochage scolaire, en proposant davantage de places aux élèves les plus fragiles. L’adaptation de l’offre de formation s’est poursuivie à la rentrée 2013 avec la création nette de deux CAP 2 ans dans les lycées Magnan de Nice et Paul Valéry de Menton et de baccalauréats professionnels dans les lycées Léon Chiris de Grasse et Pasteur de Nice.
18
La remédiation pour les jeunes décrochés
Si l’académie insiste fortement sur la prévention, le traitement et le suivi des jeunes décrochés bénéficie de partenariats qui fonctionnent bien, et l’académie développe davantage des solutions internes à l’Education nationale.
Des réseaux FOQUALE opérationnels dans toute l’académie
Les réseaux FOQUALE (cf. p.6) ont été progressivement créés dans chaque bassin de formation et d’emploi, autour des 12 plates‐formes d’appui et de suivi du décrochage scolaire. Ils sont pleinement opérationnels et obtiennent des résultats probants Dans ce cadre, les jeunes se voient proposer notamment des places disponibles dans les formations des lycées professionnels.
2 nouvelles structures MOREA à la rentrée
2 nouvelles structures « Module de (re)préparation d’examen par alternance » ont ouvert à la rentrée 2013, au lycée Magnan de Nice et au lycée Claret de Toulon. Des élèves qui n’ont pas obtenu leur baccalauréat professionnel à la session 2013, bénéficient de ces modules individualisés de re‐préparation de l’examen. Il leur est proposé un programme personnalisé, qui leur permettra de suivre les enseignements que dans les disciplines qu’ils n’ont pas validées à l’examen, assorti de nombreuses périodes en alternance au sein d’entreprises.
Outre ces deux MOREA et la mutualisation des places disponibles entre lycées professionnels et CFA publics, 2 micro‐lycées (Menton, La Seyne‐sur‐Mer) et un lycée du soir (Parc Impérial de Nice) sont proposés. 2 projets de micro‐lycée sont en préparation pour la rentrée 2014.
Un partenariat très fort en région PACA
La prise en charge des élèves qui échappent aux différents dispositifs de formation et d’insertion pour les conduire à la qualification est une priorité partagée par l’éducation nationale et le Conseil régional Provence‐Alpes‐Côte d’Azur. Une convention régionale de coopération sur la prévention des ruptures est mise en œuvre entre la région Provence‐Alpes‐Côte d'Azur, l’association régionale des missions locales (ARDML) et les académies d’Aix Marseille et de Nice (janvier 2010). L’inscription des politiques de prévention des ruptures et de « raccrochage » est au cœur des orientations du Contrat de Plan Régional de
Développement des Formations (CPRDF) en PACA 2011‐2015. 7 projets de lutte contre le décrochage scolaire de l’académie ont été par exemple retenus dans le cadre de l’appel à projet de la région en juillet 2013 et bénéficient d’un financement du conseil régional : lycées Vauban, Magnan et Estienne d’Orves de Nice, Golf Hôtel d’Hyères, Maurice Janetti de Saint‐Maximin, La Coudoulière de Six‐Fours et Claret de Toulon.
19
Focus sur l’insertion des jeunes avec la MLDS
La mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS, ex MGI) de l’académie de Nice intervient dans le repérage et la prévention. Cet accueil a lieu au sein d’un Pôle d’accompagnement et de remédiation individualisés (Pari) implanté dans un établissement scolaire, afin de répondre aux besoins les plus proches des élèves. Avant cela, des entretiens de situation menés sous la responsabilité des chefs d’établissement avec des conseillers d’orientation psychologues (COP) permettent de
construire des parcours individuels basés sur la construction d’un projet de formation ou d’accompagnement vers l’emploi et une remise à niveau éventuelle. Chaque parcours comprend obligatoirement des stages en entreprise.
Dans le cadre du Pari, des actions, de type scolaire ou professionnel, sont proposées aux élèves sortant sans qualification et sans solution avérée d’insertion de 16 ans et plus, par petits groupes :
L’option scolaire s’adresse aux élèves qui ont un projet d’orientation vers une poursuite d’études en lycée professionnel ou en contrat d’apprentissage.
L’option professionnelle s’adresse aux élèves éloignés de la qualification et en rejet vis‐à‐vis de l’école. Les activités proposées concernent essentiellement le travail du projet professionnel en s’appuyant sur les centres d’intérêt des jeunes et la valorisation des stages en entreprise.
Exemples de projets proposés avec le Pari :
Le 1er Rallye des métiers, en partenariat avec Pôle emploi et la chambre de métiers et de l'artisanat des Alpes‐Maritimes. Des équipes de trois élèves sont allés à la rencontre d’artisans désignés pour un entretien afin d'avoir une image précise de la réalité, de leurs conditions de travail et de découvrir leurs activités. Cette façon originale d'amener les élèves à réfléchir sur leur projet professionnel est reconduite cette année.
Dans le Var, des sorties pour les lycéens du bassin d’éducation et de formation (BEF) de Draguignan sont proposées dans des domaines viticoles, des hypermarchés, des foyers de logement… ; une course d’orientation et un atelier sur les discriminations ont été organisées dans le bassin de Hyères.
La méthode de recrutement par simulation de l’agence de Pôle Emploi a été proposée à la majorité des élèves des 2 départements.
Des projets de réalisation de web Cartoon (création d’un dessin animé interactif), de courts métrages sur « mon orientation, mon projet professionnel ». artvivace (projet de danse autour de l’improvisation), de théâtre interactif afin de mettre les élèves en situation de réussite et de confiance…