mix ta race by mix bros

Créé par le réalisateur “gaulois” Jeremix et le pochoiriste tunisien ZED, le collectif Mix Bros propage sa philosophie du Mix à travers la musique, le street-art, la vidéo et le web.

Jeremix rencontre ZED alors qu’il réalise un sujet sur les artistes tunisiens après la révolution. Le soir du 23 octobre 2011, ils posent ensemble le premier pochoir “Révolution culturelle” à Tunis, en réaction à la victoire du parti islamiste. Un manifeste qui marque la naissance des Mix Bros et deviendra le fil conducteur de leur aventure collective.Les Mix Bros partent à la rencontre d’artistes qui partagent un certain esprit d’ouverture et posent un regard singulier sur l’évolution des sociétés. De Tunis à Marseille, en passant par Bamako, Beyrouth, ou Alger, ils dressent peu à peu un portrait artistique et documentaire de la francophonie d’aujourd’hui.

Leur slogan “Mix ta Race”, pied de nez humoristique aux radicalisations de tous bords, génère des réactions particulières selon le contexte et les villes qu’ils traversent. Après deux années d’expérimentations, “Mix ta Race” devient un évènement récurrent à Paris, capitale des musiques du monde, et un think tank nomade dont l’objectif est la création d’une nouvelle vision positive pour la France à l’horizon 2017 : la “Francosphère”.

LES MIX BROS À BAMAKO LES MIX BROS À MARSEILLE LES MIX BROS AVEC IAM

Les Mix Bros présentent :

mix ta racecarte bLaNcHe À ZeiD HamDaN

Dimanche 17 Novembre 2013 au Divan du Monde à partir de 19h30

Pour cette 4ème édition de Mix Ta Race, les Mix Bros invitent le musicien et producteur libanais Zeid Hamdan à présenter son univers et se mélanger à des artistes du Caire, de Tunis, de Sidi Bel Abbès et de Paris !

Pionnier de la scène underground libanaise, Zeid Hamdan est réputé pour ses différentes formations (Soapkills, The New Government, Shiftz, Zeid and the Wings) et ses multiples collaborations avec des artistes du monde entier. Les Mix Bros ont rencontré et filmé Zeid sur la route du Liban, pays francophone au cœur d’une région qui s’enflamme et refuge pour beaucoup d’artistes où la fête est de mise quelle que soit la situation.

au programme, un mix électro/hip-hop/world/folk explosif avec :DJ Click (warm up)

Concert/création de Zeid Hamdan avec Maryam Saleh, Donia Massoud, Kandia Kora, Mounir Troudi, Sofiane Saïdi, Tim Whelan, Ihabz…

Projection des photos de Syrie du reporter William Roguelon et de la série « Makeda - Couples mixtes » d’Aurore Vinot, exposition du pochoiriste ZED et projections des Mix Bros

LIBAN : les artistes censuréspar Wissam Charaf, ARTE JOURNAL (extraits)

7 septembre 2013

De tous les pays limitrophes de la Syrie c’est le Liban qui est le plus

affecté par la guerre qui ravage son voisin. Après une série d’attentats

qui a ensanglanté le pays au mois d’août,le Liban retient aujourd’hui son

souffle.

22 mai 2012

Le mouvement artistique contestataire né dans le sillage des révolutions

arabes est de plus en plus dans le collimateur des autorités libanaises.

Pas question pour elles d’autoriser un vent de révolte, ni de permettre

une extension du conflit syrien. Le recours à la censure devient donc de

plus en plus fréquent. De nombreux artistes libanais en font les frais,

certains ont même été emprisonnés comme Zeid Hamdan qui a passé une journée

en prison pour une chanson dans laquelle il ne faisait pourtant que citer

le président libanais.

Desserrant l’étau d’une société peu réceptive aux musiques, aux films et aux slogans progressistes, une scène souterraine ultra active et moderne fait vibrer la capitale libanaise.

La trentaine, de petite taille, la voix caressante et les yeux doux de celui qui a su prolonger son enfance en préservant ses rêves, Zeid Hamdan n’a vraiment rien d’un terroriste. En juillet 2011, ce musicien libanais est pourtant convoqué par téléphone au ministère de l’Intérieur pour, selon la formule d’usage, “une affaire le concer-nant”. Au bout de quatre jours d’interrogatoires serrés, un procureur lui signifie qu’il risque deux ans de prison pour avoir insulté le chef de l’Etat dans une chanson.

Gentil reggae un peu moqueur, General Suleiman a mis exactement trois ans pour remonter jusqu’au bureau de la Sûreté nationale libanaise. En partage sur le net, le morceau a même eu le temps de séduire le réalisateur italien Gigi Roccati, qui en a fait un clip rigolo où l’on voit de jeunes Beyrouthins danser sous le soleil en re-prenant des paroles qui invitent le général en chef des armées, Michel Suleiman, à prendre sa retraite au lieu de briguer la présidence.

“Rentre chez toi ! Go home !”, réclament-ils en boucle sur un ton plus goguenard que méchant. Loin du brûlot anarchiste, n’offensant ni la personne de l’officier ni la fonction présidentielle, le texte dit simplement, naïvement, le désir d’une partie de la jeunesse libanaise de tourner une page de l’histoire d’un pays dont l’essentiel a été dicté par des chefs religieux, des milices et des marchands d’armes pendant quatre longues et meurtrières décennies. Sauf que, dans un moment où le risque de contagion des révolutions arabes reste élevé, où la crise syrienne s’enlise dans l’incontrôlable, cette simple et belle aspiration semble avoir du mal à passer au pays du Cèdre.

Finalement, Zeid ne fera qu’un bref séjour derrière les barreaux. Face à la mobilisation que suscite son incarcération sur les réseaux sociaux et dans la presse, il est libéré au bout de vingt-quatre heures. C’est que Zeid est une personnalité au Liban, presque un symbole. Dans les années 90, il a fait partie de Soap Kills, duo précurseur d’une nouvelle façon de faire de la musique au Moyen-Orient. Depuis, il est toujours resté à l’écart du système et à la pointe de la scène beyrouthine, ce “lebanese underground” dont il a plus ou moins conceptualisé l’existence à travers un site web et une compilation du même nom qui résume une partie de sa carrière. Des Soap Kills aux groupes de rock comme The New Government (dont fit partie le Français Timothée “Rover” Régnier), le disque révèle également son implication dans le mouvement hip-hop local.

Zeid a toujours cheminé ainsi, librement, loin des archaïsmes, à rebours des replis communautaires, dans une transversalité qui a fini par imposer son évidence. Au point qu’il incarne aujourd’hui ce qui ressemble fort à une nouvelle identité libanaise, d’une modernité qui porte la marque de “l’autre”. Quand on le rencontre dans son appartement du quartier Achrafieh, qui lui sert de studio, Zeid ne revendique pourtant aucune démarche particulière. “Mon premier groupe, Soap Kills, était une histoire d’amour et j’ai conservé de cette aventure l’envie des belles rencontres.”

Des belles rencontres, Zeid possède le don, en effet. Lors d’un récent séjour à Alexandrie, il croise par hasard la route de Maryam Saleh, une jeune chanteuse égyp-tienne dont la carrière est au point mort. Equipé d’un laptop, d’une carte son et d’un micro, il lui fait enregistrer quatre titres dans le salon d’un ami au Caire. Puis, à l’aide de son téléphone portable, tourne un clip sur lequel la jeune femme coiffée d’un voile se fraie un chemin à travers un marché populaire, remontant la foule d’un pas volontaire, le visage comme tendu par le défi. D’autres séquences insérées montrent Maryam, sa chevelure bouclée libérée du voile, dansant sur le beat electro de Zeid. Ceux qui souhaiteraient prendre le pouls de ce qui se joue réellement place Tahrir ces derniers mois doivent impérativement regarder cette vidéo, qui s’intitule Eslahat (“Réformes”). Même sans comprendre l’arabe, on ne peut rester totalement hermétique au sentiment d’urgence, au désir de changement et de liberté que diffuse ce titre.

Lors de ce séjour à Beyrouth, il fut question de rencontrer également Hiba Mansouri, une autre chanteuse produite par Zeid, d’origine syrienne. Mais le rendez-vous fut annulé quand la mère de Hiba débarqua la veille au soir, épuisée après avoir fui les combats qui gagnaient les faubourgs de Damas où elle vit. En revanche, Dani Baladi, autre découverte de Zeid, se rendit volontiers disponible pour flâner dans le quartier Hamra, l’un des plus chics de Beyrouth. Après s’être installés à la terrasse de l’un des cafés branchés, à boire des verres d’Almaza, la blonde locale, en picorant des graines de tournesol, l’histoire que racontait Dani semblait symptomatique du vécu d’une génération, et de sa capacité à se réinventer.

cLiQUeZ PoUr Lire La sUite

Les artistes sUr scèNe Le 17 Novembre aU DivaN DU moNDe

maryam saLeHMaryam s’est notamment fait connaître par ses reprises du chanteur révolutionnaire égyptien Sheikh Iman, idole du peuple et ami de sa famille, avant de créer le groupe de rock égyptien Baraka. Zeid Hamdan et Maryam devaient inévitablement se rencontrer et leur premier titre “Eslahat” (réformes, en arabe) dit tout des aspirations à la liberté du peuple égyptien. Produit par Zeid et accompagné d’un clip emblématique, le titre donne un tout nouveau tour à la carrière de Maryam.

KaNDia KoraLes inconditionnels de musique traditionnelle africaine le connaissent. Ce que Kandia fait de la kora, la harpe traditionnelle d’Afrique et instrument fétiche des griots à 21 cordes, est prodigieux. Sa rencontre avec Zeid Hamdan lors d’une tournée à Conakry est à l’origine du projet Kandhja Kora. Un mélange hip hop, ragga avec des touches folk acoustiques, une voix transcendante, des sonorités nouvelles mêlant la Kora avec une production sonore de qualité.

ZeiD HamDaNZeid est considéré comme le principal agitateur de la scène musicale libanaise. Réputé pour avoir inventé une nouvelle façon de faire de la musique au Moyen-Orient, il a produit à travers son label “Lebanese Underground” la plupart des artistes indépendants de la région (RGB, Maryam Saleh, Dany Baladi, Katiba 5…). Le 17 novembre, les Mix Bros donnent carte blanche à Zeid pour “mixer sa race” au Divan du Monde avec des artistes venus d’Egypte, de Tunisie, d’Algérie et de France.

moUNir troUDiLa voix de Mounir Troudi est à la croisée des influences soufies, jazz ou bédouines, à l’aise avec l’électro-jazz éthéré d’Eric Truffaz, autant que dans les compositions sacrées de la Hadhra de Tunis. Son engagement militant dans la révolution culturelle tunisi-enne et ses nombreuses connexions avec la scène artistique française en font l’une des figures incontournables des évènements Mix ta Race.

DoNia massoUDDonia Massoud est née en Egypte, à Alexandrie, et déménage au Caire à l’âge de 19 ans. Elle débute sa carrière en chantant et en jouant la comédie, tout en étudiant la poésie arabe et la musique folklorique égyptienne qui la passionne. Donia et Zeid Hamdan ont formé le groupe Kazamada et se sont déjà produits ensemble lors de l’évènement Mix ta Race #2. Donia habite désormais à Paris où elle travaille sur son nouveau projet avec les musiciens Nabil Ghannouchi et Nicolas Derolin.

soFiaNe saiDiNé dans le berceau de la musique raï (Sidi Bel Abbès), le chanteur Sofiane Saidi a déjà collaboré avec l’artiste Naab, la chanteuse égyptienne Natacha Atlas ou le légendaire groupe de raï “Raïna raï”. Le 17 novembre au Divan du Monde, il sera accompagné des membres du groupe Ihabz et du guitariste et producteur anglais Tim Wellan. Sofiane présentera en exclusivité pour “Mix ta Race” son premier album “El Morjane” réalisé avec Tim entre Brest, l’Algérie, Paris et Londres…

tim WHeLaNTim est l’un des membres fondateurs du groupe anglais Tranglobal Underground où la chanteuse Natacha Atlas a fait ses débuts. Emblématiques du brassage musical londonien, les TGU sont parmi les premiers à avoir réalisé des expériences sonores improbables entre musiques orientales, électroniques, dub et hip-hop. Tim habite aujourd’hui entre Londres et Paris où il a réalisé le premier album de Sofiane Saidi déjà présenté en exclusivité à l’évènement Mix ta Race #3...

iHabZ“Je suis un métissage. Je suis la rencontre voulue de cultures qui se nourrissent entre elles sans jamais l’admettre. Je suis la simplicité d’un son qui n’a pas de couleur, qui n’a pas de religion. Mes voyages et mes rencontres sont mon pain et mon eau, je suis heureux de cela. Je suis né d’une rencontre inattendue, d’un souffle d’improvisation et de l’amour de “l’autre”. Je suis rock, je suis hip hop, je suis électro, je suis égyptien et l’univers est ma seule limite. Je suis Ihabz et suis multiple.”

Dj cLicKSurnommé DJ tout terrain, véritable tête de pont dans le métissage musical, DJ Click s’est depuis longtemps fait le complice des projets les plus bouillants. Sur scène ou en studio il a collaboré avec Transglobal Underground, Smadj, Les Hamadcha de Fés, Rona Hartner ou les marocains Gnawa Njoum d’Essaouira. Click en explorateur alchimiste, invente un nouveau genre digital folk, produit une musique sans visa, met de l’urbain dans le rural et du vivant dans la mécanique électronique.

aUrore viNotIssue du photo-journalisme, Aurore a collaboré avec l’agence MAGNUM PHOTOS et de nombreuses ONG. De l’Algérie à Bali, en passant par le Congo, le Liban et l’Afrique du Sud, sa série Makeda / Couples Mixtes met en valeur la notion de diversité et de lutte universelle contre les préjugés. Photographe attitrée des évènements Mix ta Race, Aurore présentera en exclusivité le 17 novembre ses séries Makeda prises au Liban et au Congo Brazzaville.

WiLLiam roGUeLoNAprès des études de cinema, William se rend en Syrie et se forme au photo-journalisme sur le terrain. à 23 ans il est déjà mis à l’honneur par le Prix Bayeux Calvados des correspondants de guerre où les Mix Bros l’ont rencontré. Le 17 novembre au Divan du Monde, il projettera en exclusivité sa série de photos sur un jeune chanteur syrien qu’il a suivi à Alep...

exPo / ProjectioNs PHotos / viDeo

exPo De ZeD & vj set mix brosLes Mix Bros projetteront sur les trois écrans du Divan du Monde un mix de vidéos, pochoirs et entrevues réalisés lors de leurs différents voyages dans la Francosphère (Beyrouth, Alger, Bamako, Marseille, Essaouira…). Diffusées pendant les concerts et lors des intermèdes, ces images seront jouées en live afin d’illustrer la musique et plonger les spectateurs dans l’univers “Mix ta Race”.

Le DivaN DU moNDesalle de 500 places au coeur du quartier Pigalle

75 rue des Martyrs, 75018 ParisTel : 01 40 05 66 99Parkings : Versigny ou Square d’AnversMétro : Pigalle ou Anvers

coNtact Presse: Maya Raad / maya@mixtarace.com / 06 21 79 16 27

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