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Missions - ASF...d ’ Aviation Sans Frontières , les colis doivent d’abord répondre à des condi-tions de poids (8 kilos), et les trois dimen-sions ne doivent pas excéder 1 mètre

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S o m m a i re

M I S S I O N S

Darfour :Le biland’une mission . . . . . . . . . . . . . . . . 3

Vol A S F 0 3 1pour A g a d e z . . .u n AT R humanitaire . . . . . . 4

Les Enfants de L’ A ï r . . . . . 6

Le baromètre . . . . . . . . . . . . . . . . 7

M E S S A G E R I EM E D I C A L E

Au top niveaude la sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . 8

C O N V O YA G E S

S.O.S. A m e r i c a n . . . . . . . . . 1 0

Jamais sansmon pot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 0

Un C e s s n aà tout faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 0

B R E V E S

Opération Asie . . . . . . . . . . . . 11

Bon à savoir . . . . . . . . . . . . . . . . 11

Vous voulez nousaider ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

Les débuts d’année sont traditionnellement l’occasion derevenir sur le passé récent et de parler de projets futurs. Jeme plierai avec d’autant plus de plaisir à cet exercice

qu’Aviation Sans Frontières fêtera en mars prochain son vingt-cinquième anniversaire et que nous ne manquons ni de projets,ni de sujets de réflexion sur l’avenir.

➤ 25 ans, dans la vie d’un homme c’est une étape qui marque.Pour Aviation Sans Frontières, ces mêmes années auront étémises à profit pour développer et consolider nos activités : plusde 1 000enfants, en urgence de soins, convoyés en 2004 ; prèsde 5 000 colis de médicaments acheminés dans le mondeentier ; quelque 850 personnes handicapées ou socialementisolées qui ont découvert l’aéronautique et le plaisir de voler. Et,pour faire bonne mesure, nos avions légers ont sillonné tout aulong de l’année des zones difficilement accessibles qui vont duCongo à la République Centrafricaine, du Darfour au Sénégal.

➤ Ces résultats, nous les avons obtenus grâce à l’infatigableprésence de nos bénévoles sur nos différents sites et, bienentendu, grâce à la fidèle générosité de nos donateurs.Nous avons même eu la joie d’accueillir en 2004, de nouveauxpartenaires qui, s’ils ne sont pas connectés directement aumonde de l’aéronautique, ont cependant été sensibles à nosactions. L’accompagnement permanent de nos sponsors nouspermet d’être présents là où l’on a besoin de nous. Et chacunsait combien sont nombreux les terrains où l’aide humanitaireest indispensable pour sauver, guérir ou simplement prévenir.

➤ Grâce à vous, nous sommes devenus, en 25 ans, un solidemaillon de la chaîne humanitaire que de nombreuses associa-tions ont tressée avec nous. Le travail accompli avec nos par-tenaires – Coopi, Terre des Hommes, Médecins Sans Fron-tières, Mécénat Chirurgie Cardiaque, La Chaîne de l’espoir,l’Unicef et tant d’autres – est une réalité qui fait notre quotidien.

➤ Mais le monde de l’humanitaire a changé et changera enco-re. Des notions – impensables au début d’ASF – d’études demarché, d’appels d’offres, de montage de dossiers de subven-tions sont apparues. Il existe désormais un vrai professionnalis-me de l’humanitaire qu’il nous a fallu prendre en compte et quiva nous obliger à modifier encore nos habitudes et à remettreen cause nos certitudes. S’adapter sans renier un passé dont nous pouvons être fiers :voilà le challenge des prochaines années !

➤ A toutes et à tous, à vos familles et amis, je présente mesvœux les plus chaleureux, pour qu’ils vous accompagnent toutau long de cette année de nos 25 ans.

Jean-Claude GERINPrésident d’ASF France

la lettreBulletin d’information d’Aviation Sans Frontières

Orly Fret 768 – 94398 Orly Aérogare Cedex

Tél. : 01 49 75 74 37Fax : 01 49 75 74 33

E-mail : [email protected] Internet : www.asf-fr.org

Directeur de la publication : Jean-Claude GérinComité de rédaction : Arlette Blum, Marie-Catherine Gonnet, Christiane Laborie, Gérard Oriol

Conception et réalisation technique : Jean-Charles AudionCrédit photos : Y. Arthus-Bertrand - C. Gaucherand - Ph. Noiret - G. Oriol - B. Samy - ASF - DR

Imprimé par Imprim Plus – 7, allée de l’Industrie – 91560 Crosne

MissionsEdito

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N° 57printemps 2005 Avoir 25 ans

en 2005 !

«Début avril, j’avais étéalerté par un méde-cin italien décrivant

la situation dramatique due àl’arrivée massive dans la provin-ce du Ouadaï de réfugiés enprovenance du Darfour voisin.En liaison avec C o o p i, une ONGitalienne, A S F a alors déclenchéune mission, faisant en sorte

Le Soudan, géant africain auxneuf frontières, n’a connu que

onze ans de paix depuis son indé-pendance en 1955. La guerre civiletrouve son origine dans l’opposi -tion entre un Nord dominant,arabe et musulman, et un Sud noirafricain, chrétien et animiste.Depuis 2003, le conflit s’est durcidans la région du Darfour, au sud-ouest du pays, où les milicesarabes “Janjaweed”, armées par legouvernement, ont poussé sur lesroutes plus d’un million de per-sonnes en une seule année. Prèsde deux cent mille se sont réfu-giées au Tchad. Aujourd’hui, lesguerres civiles sontbeaucoup plus fré-quentes que lesconflits entrenations. Depuis1990, cinquante-cinq des cinquante-neuf conflits enre-gistrés dans lemonde se sont pro-duits à l'intérieurmême d'un pays,impliquant ainsidirectement la popu-lation civile. Plus dedeux millions d'en-fants ont été tués aucours de ces combatset vingt millions dépla-cés. Villages incendiés, pillages,viols, meurtres et destruction sys -tématique des moyens de subsis -tance… les populations sont d’au-tant plus démunies face à ces vio-lences qu’elles émanent de leurpropre gouvernement.

Isabelle DELANNOY

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Débutée le 22 juillet dernier, la mission avion qui opérait dans l’est du Tchad, limitrophe de la pro-vince du Darfour soudanais, vient de se terminer. Claude Gaucherand, le pilote qui est resté là-bastrois mois après avoir convoyé, de Marseille à N’Djaména, un Cessna 182 immatriculé F-BJRI, vientde rentrer en France. Il raconte l’expérience qu’il a vécue.

DARFOUR :on n’a pas chômé !

que tout soit en place avant ledébut de la saison des pluiesc a r, pendant cette période,l’avion reste avec l’âne le seulmoyen de transport utilisable. Enraison de problèmes techniques,

ce n’est que le 17 juillet queMarc Daoudi et moi-mêmeavons décollé de Marignane ;quatre jours et vingt et uneheures de vol après, nous nousposions à N’Djaména. Le lende-

DES CHIFFRES...– 191 vols effectués– 93 heures et 31 minutes de

vols– 43 évacuations sanitaires

réalisées– 355 passagers transportés

(y compris les évacuationssanitaires)

– 4 900 litres de carburantconsommés

– 10 700 kilos de fret acheminés– une seule avarie (sur un

cylindre)– un seul incident sans gravité

(dû à des projections de cail-loux sur les extrémités depales d’hélice)

ganismes internationaux, ainsiqu’à des officiels tchadiens depasser d’un camp à l’autre pourles besoins de leur travail.

Utile, cet avion ? Mieux,n é c e s s a i r e ! Faisant sans délaice que les appareils plus lourdsne pouvaient faire, offrant enplus l’opportunité appréciée deprendre la mesure du problèmeen voyant les camps d’en haut.Pour nombre de mes passa-gers, ce fut l’occasion – heureu-se – de découvrir Aviation SansF r o n t i è r e s.

Le 20 octobre, je rentrai enFrance, riche d’une expériencehumaine exceptionnelle, et toutprêt à repartir.

Claude GAUCHERAND

main matin, la mission commen-ç a i t : cap sur Goz Beïda, à septcents kilomètres à l’est.

Du travail et des vols, il y en ae u : deux par jour en moyenne,de quatre heures parfois, le plussouvent de douze ou quinzeminutes, toujours avec le mini-mum de carburant pour privilé-gier la charge utile. En dépit desviolents orages, rares ont été lesmoments difficiles, d’autant queles relations entre tous lesacteurs étaient excellentes. Jeu-nes ou moins jeunes, hommesou femmes, Noirs ou Blancs,membres des ONG ou des orga-nismes onusiens, tous œu-vraient pour une même la cause,celle des réfugiés :assurer leur survie,pourvoir aux condi-tions sanitaires –a p p r o v i s i o n n e m e n ten eau et en savon,vaccination de1 5 0 0 0 enfants – etpermettre ainsi deprévenir ou d’en-rayer les épidémiesde rougeole, d’hé-patite E et de cholé-ra, organiser la sco-larisation et la vieq u o t i d i e n n e .

Gestionnaire del’avion et responsable des ques-tions de santé des camps deDjabal et de Goz Amir – qui ac-cueillent respectivement 15 0 0 0et 20 0 0 0 réfugiés – distants dequarante kilomètres et desservispar les pistes de Goz Beïda etde Koukou, C o o p i travaille ensymbiose avec I n t e r s o s, autreONG italienne en charge de l’or-ganisation de ces camps.

Naturellement, l’avion servaiten priorité aux évacuations sani-taires. Mais ambulance ou taxi-brousse, il a été le lien constam-ment disponible et utilisablesans procédure fastidieuse, per-mettant aux membres des ONG,du Haut Commissariat auxRéfugiés et aux personnels d’or-

■ Depuis 1990, Yann Arthus-Bertrand a survoléune centaine de pays. Ses photographies aériennes, indissociables destextes qui les accompagnent, invitent chacun à réfléchir à l'évolution de laTerre et au devenir de ses habitants. Un constat en images et en mots pourprendre conscience que nous sommes tous individuellement responsablesde notre planète, et décider ensemble de ce que nous lèguerons aux géné-rations futures.Le livre La Terre vue du ciel est paru aux Editions de La Martinière.www.yannarthusbertrand.org

Camps de réfugiéssoudanais de GozAmer (12°00’N -21°23’E) et deBredjing (13°28’N -21°42’E) près de lafrontière soudanien-ne (Tchad).

LA TERREVUE DU CIEL,un portraitaérien denotre planète

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Messagerie médicale

Comme on le voit, rien n’est laissé auh a s a r d .

Auparavant, l’association donatrice auraréservé, en fonction de la destination, uncréneau sur le planning. Cette réservationpermet d’assurer le départ des colis dans lasemaine qui suit leur réception à A S F.

Ceux-ci sont ensuite livrés à Roissy-CDG,tous les départs se faisant à partir de cetaéroport. Avant chaque vol, un bénévoled ’A S F prépare les documents d’accompa-gnement, dont l’accusé de réception quidevra nous être retourné par le destinataire.

Tous livrés aux magasins d’Orlyd ’Aviation Sans Frontières, les colisdoivent d’abord répondre à des condi-

tions de poids (8 kilos), et les trois dimen-sions ne doivent pas excéder 1 mètre car ilsvoyagent avec les bagages des équipages.Ils doivent être également accompagnésd’un certain nombre de documents : attesta-tion d’aide humanitaire visée par la mairie oule commissariat de police, attestation dedonation, liste récapitulative du contenu desc o l i s .

A la suite de quoi démarre un certainnombre de vérifications. Après celle descoordonnées de l’expéditeur et du destina-taire, on passe au colis lui-même : pas demédicaments prohibés ou non autorisés –comme les tranquillisants à forte dose, lespsychotropes, la morphine… –, pas deboîtes ou de bouteilles entamées, date depéremption égale à la date de réception àdestination + 6 mois au minimum.

Puis ils sont remis directement aux équi-pages d’Air France, une fois obtenu l’accorddu commandant de bord. Lequel peut trèsbien demander qu’on lui présente les docu-m e n t s .

Les paquets sont ensuite passés auxr a y o n s X et on appose un stick de sécuritésur chacun d’eux. Notre intervention imposeque nous accompagnions chaque colis jus-qu’à l’avion, ce qui nous amène à utiliser lanavette équipage du vol concerné.

Retour ensuite à la PPV (bureau de la pré-paration des vols) pour envoyer au chef

Les dons de médicaments ou de petit maté-riel médical sont une étape nécessaire duprocessus d’intervention humanitaire. Est-ilbesoin de préciser qu’ils doivent présentertoutes les garanties ? Facile à dire, difficileà appliquer. La Messagerie médicaled’Aviation Sans Frontières est le maillontransporteur. Recevant des colis de médica-ments de la part d’associations autorisées, ellepourrait très bien se réfugier derrière cette cautionet se cantonner à l’action logistique qui est la sienne.Son éthique l’oblige cependant à aller plus loin. Pourquoien est-elle arrivée à s’investir autant dans ce domaine et quels sont lesgarde-fous qu’elle a mis en place ? Comment fonctionne aujourd’hui laMessagerie médicale ? Visite guidée d’une organisation draconienne…

Au to p

Les médica-ments sonttriés, vérifiés,répertoriés.

Des colisprêts à partir.

Les colis sont achemi-nés jusqu’à l’avion par

un bénévole avec lanavette équipage.

L’ecalede desti-

nation estprévenuepar télex

du départdes colis.

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d’escale Air France de l’aéroport d’arrivée untélex qui l’informera du départ du colis. Etv o i l à ! « Elémentaire, mon cher Wa t s o n ! »

Pas si élémentaire que cela, en réalité !Car notre produit doit être comme la femmede César : IR-RE-PRO-CHA-BLE. Notrecontrat de confiance avec Air France n o u soblige à ouvrir et vérifier tout ce qui est expé-dié. Soit une moyenne de 30 colis par jour.

Les médicaments sont des denrées rareset coûteuses dans les pays que nous aidonset nous nous devons d’être particulièrementvigilants sur leur utilisation, une fois arrivés àdestination. Conséquence : nous exigeonsque les points de destination présentent unevéritable structure médicale, à l’exclusiondes particuliers. Quand bien même appar-tiendraient-ils à une profession médicale. Lamême règle s’applique aux expéditeurs.

D’autant que, depuis quelque temps, nousavons rencontré quelques problèmes dansplusieurs pays : disparition de colis, prélève-ments, réclamations… La raison principaleétant la vente des médicaments sur les mar-chés parallèles.

Ces dysfonctionnements ontamené Aviation Sans Frontiè-

r e s à se rendre sur place, neserait-ce que pour com-prendre. Il semblerait que,devant l’affluence de donsde médicaments prove-nant d’associations nonagréées, les services dedouanes de certainspays africains aient reçudes consignes.

Une raison supplémentaire de conservernotre professionnalisme et de continuer àappliquer nos procédures de rigueur.

Ainsi, dans la plupart des escales, unreprésentant A S F est la seule personnehabilitée à retirer les colis à l’aéroport, àcharge pour les destinataires de les récupé-rer chez notre correspondant au jour etheure fixés à l’avance. A terme, toutes lesescales auront un correspondant A S F.

péditions – une baisse sensible de l’activité.Il n’y a cependant pas de quoi s’alarmer etcette tendance s’explique facilement :● les associations ont des difficultés crois-santes pour récupérer des médicaments nonu t i l i s é s ;● certaines associations “marginales” ont dumal à appliquer ces procédures rigou-r e u s e s ;● l’ouverture et le contrôle de tous les colisgénèrent un travail important (conditionne-ment, tri, emballage, courrier…).

Depuis la mise en place de cette procédu-re, l’“évaporation” des colis a été maîtrisée etpermet en outre un contrôle des destina-t a i r e s ; ceux-ci doivent obligatoirement, aumoment du retrait, indiquer le numéro dubordereau d’envoi de leur colis. Une formali-té rendue possible grâce à la liaison expédi-teur-destinataire, indispensable pour obtenirce numéro.

Chaque vendredi après-midi, l’associationexpéditrice téléphone à A S F pour connaîtreles coordonnées de départ et le numéro dece bordereau d’envoi. Une contrainte sup-plémentaire pour nos bénévoles qui, le ven-dredi matin, programment tous les colisreçus dans la semaine afin d’être en mesurede fournir les renseignements demandés.

Et lorsqu’il s’agit de missions ponctuellesou à l’occasion de missions de distributionde lait, nous faisons systématiquement le“tour de popotes”, histoire de vérifier lesstructures des destinataires.

Ace jour, et après une année d’applicationde ces nouvelles mesures, il est indéniableque nous avons constaté – en nombre d’ex-

Mais cette baisse reste malgré tout positi-v e : mieux vaut en effet expédier moins decolis mais être assuré que ce qui part est autop niveau. Différentes autorités locales sou-lignaient de façon récurrente le danger desquantités considérables de médicaments(arrivant parfois par containers entiers) qui,de ce fait, devenaient généralement incon-t r ô l a b l e s .

De façon délibérée, nous avons donc pri-vilégié des expéditions moins importantes,mais que l’on peut gérer et maîtriser. Neserait-ce que pour préserver ce bel et grandoutil humanitaire que nous avons mis au ser-vice des plus démunis.

Cette exigence de qualité, c’est égalementune façon de valoriser le travail de tous nosbénévoles, obscurs et sans-grade, qui oeu-vrent dans les sous-sols et les coursives deRoissy-CDG. Sait-on, par exemple, quechaque “mise à bord” représente unemoyenne de 4 à 5 heures de présence ?

Que ferait-on également sans les équi-pages d’Air France, pilotes, hôtesses et ste-wards confondus, qui, en plus de leur travail

et de leurs responsabilités respectives,acceptent de se charger de nos colis ?

Autre chiffre significatif : ce sont 3 ou4 bénévoles qui “sévissent” chaque jour queDieu fait, jours fériés compris, sur la platefor-me de Roissy. Car pour le malade qui souff r eet attends son remède, il n’y a ni dimanchesni fêtes…

Et si un colis n’est certes pas un produitnoble, le dévouement de tous ces gens enest un. A n’en point douter !

Claude GIRAUD

p niveau de la sécurité

Aux quatre coins du monde,Aviation Sans Frontières vienten aide aux plus défavorisés.

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Vous voulez nous aider ?… Vos amis nous intéressent !

Brèves

Bulletin à découper et à retourner à :AVIATION SANS FRONTIERES

Orly Fret 768 - 94398 Orly Aérogare Cedex

Je souhaite :❑ adhérer à Aviation Sans Frontières et vous adresseun chèque de 35 euros à l’ordre d’ASF en règlement dema cotisation pour l’année en cours.❑ faire un don pour vous aider à développer vos activi-tés et vous adresse un chèque de….............….. eurosà l’ordre d’ASF.

Nom : ….............…..….............…..….............…..........Prénom : .............…..….............…..….............….........Adresse : .............…..….............…..….............….........Code Postal : .............…..….............…..….............…...Ville : .............…..….............…..….............…...............Téléphone : .............…..….............…..….............…......E-mail : .............…..….............…..….............…...........Profession : .............…..….............…..….............….....Comment avez-vous connu ASF : .............…..…........................…..….............…..….............….........................

Association reconnue d’utilité publique.Un reçu fiscal vous sera envoyé par courrier.

➤ Comment ?Vous êtes près de trois milleadhérents et donateurs. Sichacun d’entre vous fait l’ef -fort de contacter ses relationspersonnelles, c’est un vasteréseau d’entraide qui pourrase mettre en place au seulbénéfice de notre association.

Les locaux de l’association étant situés dans la zone de fret d’Orly, vous nous rejoindrez plus facile -ment si vous résidez dans le sud de Paris ou dans une commune proche d’Orly.

➤ Quelques pistes….Nous recherchons plus particulièrement, dans le cadre dubénévolat :– des journalistes retraités, disposant si possible des GP,pour participer à la rédaction de la Lettre d’ASF ;– des infirmières disposant des GP pour les convoyages ;– des formateurs à l’utilisation des logiciels informatiquesde base, Word et Excel essentiellement, et, plus particu-lièrement pour la Com, un spécialiste de Powerpoint pour

apprendre à réaliser et animer les présentations ;– pour le bureau “pilotes” et le bureau “convoyages”,des volontaires pour aller récupérer à Paris, en milieu dejournée, généralement dans les ambassades ou lesconsulats, des visas pour, ensuite, les rapporter à Orlyou les remettre directement au convoyeurs, pilotes oumécaniciens qui en ont besoin ;– des bénévoles pour des tâches administrativesdiverses, pour s’occuper, par exemple, de la gestiondes objets de la boutique…

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L’Asie appelle au secours■ Face aux tragiques évènements qui ont frappé l’Asie du Sud-Estle lendemain du jour de Noël, A S F ne pouvait pas rester les brascroisés. Dès l’annonce de la catastrophe, nous avons donc mobi-lisé tous nos moyens.Et plutôt que de nous disperser, nous avonsdécidé de cibler notre action sur un pays : le Sri Lanka.Dans les premières heures du drame, nous avons été contactés parl’ambassade de ce pays qui nous demandait d’envoyer dans lesmeilleurs délais :– deux millions de des tablettes de purification d’eau,– des médicaments (paracétamol, antibiotiques…),– des injections intraveineuses (saline et dextrose).Notre problème se résume à deux verbes : acheter et acheminer.Pour l’acheminement, nous sommes à la fois en relation avec la com-pagnie Air Sri Lanka, E A D S – dont les différentes branches du groupenous proposent plusieurs possibilités qui vont de l'utilisation d'un aviontrès gros porteur B é l u g a à l'emploi d'hélicoptères déjà en service danscertains pays limitrophes – et avec notre consœur allemande L O G(Luftfahrt ohne Grenzen, traduction allemande d’A S F). Dans ce pays ene ffet, des cargos civils et militaires ont été mis en place au départ deFrancfort. Qui plus est, toujours au départ de Francfort, la L u f t h a n s a ades vols réguliers à destination de Colombo.Parallèlement, la direction d’AT R nous a offert une charge de deux fois2 , 8 tonnes de fret à bord de deux avions qui partiront de Toulouse à lami-janvier à destination de Bangalore, en Inde. L’avionneur est tout dis-posé à allonger le vol pour acheminer cette aide humanitaire le plus prèspossible de Colombo, sous réserve que ce soit “politiquement” possibleet que la compagnie cliente, Air Deccan, donne son accord. Au cascontraire, la destination finale serait sans doute Madras, une ville pastrop éloignée du Sri Lanka.Si le volet “acheminement” devrait donc pouvoir se régler facilement, lapartie “achat”, elle, ne dépend plus maintenant que de votre générosité.Même si certains de nos “sponsors” habituels, E A D S par exemple, nousont fait parvenir un gros chèque, même s’ils sont prêts à remettre éven-tuellement la main à la poche, même si les fabricants acceptent, par soli-darité, de vendre leurs produits pratiquement au prix de revient, cesmédicaments coûtent très cher. Nous avons besoin de vous pourrépondre aux besoins immenses de tous ces gens en détresse. A u s s i ,nous vous demandons de nous envoyer d’urgence vos dons, parchèque à A S F “Opération Asie”, Orly Fret 768, 94398 Orly A é r o g a r eCedex, ou, grâce à la Caisse d’épargne, directement par Internet (paie-ment sécurisé) à l’adresse www. a s f - f r. o r g / d o n _ l i g n / d o n _ l i g n . h t m .Soyez assurés que vos dons n’iront pas, comme on l’a vu souvent, seperdre “dans la nature”. Notre interlocuteur au Sri Lanka sera le minis-tère de la Santé qui recevra directement les médicaments, et les distri-buera ensuite lui-même auprès des sinistrés. Qui comptent sur vous !

● En raison de l’actualité, nousavons été dans l’obligation dereporter la publication d’un certainnombre d’informations – opérationde partenariat avec la F N A C, nou-velles des délégations régionales…– à la prochaine Lettre d’ASF.Nous vous demandons de bien vou-loir nous en excuser.

Le rideause lève !■ Le dimanche 17 a v r i lprochain, la compagniethéâtrale Les 7 de la Citéjouera en matinée au profitd ’Aviation Sans Frontières.Au programme, “Chat enpoche”, la pièce deGeorges Feydeau. Notezdès à présent cette datedans vos agendas et appe-lez A S F au 04 4 9 7 5 7 4 3 7pour de plus amples infor-mations et réserver vosplaces, le règlement se fai-sant ensuite par chèque àl’ordre d’A S F.

La cotisation,ça assure !■ Voici venir le temps desvœux et des étrennes… etcelui de payer à A S F s acotisation, qui, cette annéeencore, reste fixée à3 5 euros. Est-il besoin derappeler qu’elle est uneaide précieuse pour fairefonctionner notre associa-t i o n ? Elle permet, en outre,à nos bénévoles et à tousceux qui vont sur le terraind’être couverts par uneassurance. Il est doncimpératif, pour ceux-là, dese mettre en règle le plusrapidement possible.Naturellement, cette cotisa-tion (ainsi que tous lesdons que vous nous adres-sez) est déductible d’impôt,et peut même, si vous lesouhaitez, être versée parprélèvement automatique.

La générositése met à table…■ Chacune d’entre elles, A i rF r a n c e, A m a d e u s, D a s s a u l tAv i a t i o n, E A D S, H e r t z, H o l i d a y sa u t o, L a s t m i n u t e . c o m, S a b r e,S e r v a i r et SIACI A s s u r a n c e s,des sociétés particulièrementreprésentatives de l’aéronau-tique française et des servicesqui lui sont associés, avait réglé5 0 0 0 euros pour une table dehuit couverts, pour le dînerdonné au profit d’A S F l e1 0 décembre dernier à l’hôtelBristol, à Paris. Etaient là égale-ment quelques associations quinous sont étroitement liées,comme Terre des Hommes o uC o o p i, de même que Ya n nArthus-Bertrand, notre parrain,de retour du Darfour. Inutile depréciser que cette soirée a étéparticulièrement animée aupoint que, souvent, le brouhahades conversations a couvert laharpe de Vassilia Fauconneau.Quant au succès de cette mani-festation, il n’est besoin que deciter le mail que nous avonsreçu deux jours plus tard deBrigitte Revellin-Falcoz :« Bravo pour la si belle réussitede cette soirée de bienfaisancequi avait le ton juste, la bonnem e s u r e . »

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