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Pour toutes questions concernant votre soutien, Marion DELAMARCHE, responsable du parrainage Tel : +33 (0)1 58 10 74 96 • Mail : [email protected] Mission MANCHAY [Pérou] Mechtilde & Tanneguy de BARMON Professeur pour enfants porteurs de handicaps Coordinateur de projet environnemental FIDESCO • 91 bd Auguste Blanqui • 75013 Paris • France Date : Novembre 2017 RAPPORT de MISSION N° 1

Mission MANCHAY Pérou] - fidesco.fr · RAPPORT de MISSION • N° 1 • Vue depuis la route principale de Manchay ... D’ailleurs, quelques chants en Quechua sont chantés lors

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Pour toutes questions concernant votre soutien, Marion DELAMARCHE, responsable du parrainage Tel : +33 (0)1 58 10 74 96 • Mail : [email protected]

Mission MANCHAY

[Pérou]

Mechtilde & Tanneguy de BARMON

Professeur pour enfants porteurs de

handicaps • Coordinateur de projet

environnemental

FIDESCO • 91 bd Auguste Blanqui • 75013 Paris • France

Date : Novembre 2017

RAPPORT de MISSION • N° 1 •

Vue depuis la route principale de Manchay

Après plusieurs mois de préparations nous voilà sur le terrain.

Notre désir de mission nous a amené à exprimer, in fine, un engagement définitif pour la mission. Après notre

affectation connue, les préparatifs et démarches en tout genre ont été denses pour arriver au jour du départ.

Sans l’aide de donateurs, nous ne pourrions pas partir pour ces deux années. Nous remercions chaleureusement

les soutiens et donateurs qui se sont exprimés en faveur de notre projet et de notre mission !

Voilà pour nous le moment de vous relater les débuts de cette mission et notre arrivée au Pérou à travers ces

quelques pages.

Notre préparation au départ s’est terminée par une semaine à Paray-le-Monial en Bourgogne, ce fut un moment

important pour revenir à l’essentiel et se recentrer sur la mission afin de gonfler les voiles.

Lors de la messe d’envoi pour clôturer ce temps, le Père Daniel Ange nous a notamment transmis ceci : « C’est le

Cœur de Jésus que vous allez entendre battre dans le cœur de ces peuples, qui sont confiés à votre cœur, à votre

âme. »

Une mission nous est confiée, à nous de nous donner.

NUEVO MUNDO

Nous avons été accueillis à l’aéroport par la famille

de volontaires Fidesco qui est à Lima ; Ambroise,

Cécile et leurs quatre filles. Après notre première

nuit passée dans la capitale grâce à l’accueil de Mgr

Tomasi, évêque auxiliaire de Lima, nous voilà en

route pour Manchay !

Quel dépaysement sur la route. Après le centre

urbain de Lima, nous traversons La Molina, un

quartier résidentiel aisé. Les montagnes

environnantes sont déjà perceptibles. Ensuite, toute

la route vers Manchay est bordée d’habitations ou

d’artisans. Le contraste de niveau de vie est visible.

L’ascension s’accentue en épingle à cheveux

à partir de la limite administrative de

Manchay. Nous arrivons à la « Portada » de

Manchay (la façade). Derrière nous, un

panorama sur une partie de l’agglomération

de Lima est visible.

Manchay s’est construite sur une route

principale qui descend depuis la Portada vers

le Rio Lurin (fleuve Lurin) et les terres

cultivées. Les montagnes sont massives et le

paysage est composé de pierres et de rochers. Les

multiples vallons sont habités jusqu’aux mi-pentes

des montagnes. L’endroit est aride et sec. La roche

et la poussière dominent. Les habitations ne

semblent pas achevées et sont rarement avec plus

d’un étage. Nous atteignons le quartier de Collanac,

notre logement se situe sur la route principale. Côté

rue se trouve l’ « asilo », un accueil de jour pour

personnes âgées ainsi que des logements

d’étudiantes. Un mélange des générations qui nous a

tout de suite beaucoup séduit. Nous sommes dans

l’arrière-cour.

Oriol porté traditionnellement par Elena avec l’étoffe locale

Inscriptions murales à l’entrée de Manchay

Lors de ces premiers jours sur le sol péruvien, nous

avons eu la chance d’être épaulés dans les premières

démarches par le couple de volontaire de Lima. Cela

nous a permis, pour être honnête, un

« atterrissage » plus serein.

Dans notre quotidien, nous nous déplaçons en bus.

Nous sommes par exemple à deux heures de

transport du centre de Lima et à quelques dizaines

de minutes de nos travails respectifs.

Dès le premier jour nous avons pu rencontrer notre

partenaire local, le padre José qui a gentiment pris le

temps de nous saluer et de nous souhaiter

« bienvenidos ». Lors de ces premières semaines,

plusieurs manchaynos (habitants de Manchay) sont

venus nous saluer. Nous avons été touchés par cet

accueil.

Nous avons la chance d’avoir Elena pour garder Oriol

lorsque nous travaillons. Il l’a tout de suite adoptée.

Il fait ses premiers pas !

MANCHAY – TIERRA NOBLE Y GENEROSA ABIERTA A LA ESPERANZA

Manchay est située au Sud-Est de Lima dans le

district de Pachacamac. Les origines de la ville

remontent aux années 80. Les premiers habitants

sont des paysans de la montagne (la sierra) du

centre et du sud du Pérou qui fuient la pauvreté et la

guérilla menée par le Sentier Lumineux (El Sendero

Luminoso), groupe révolutionnaire terroriste. C’est

ce qu’on appelle ici un « Pueblo Joven »

(littéralement village jeune).

Aujourd’hui la ville compte plus de 100 000

habitants avec une population plutôt jeune. Le

recensement national, qui a eu lieu le 22 octobre

dernier, permettra sans doute d’avoir plus de

précisions sur la population. En effet, la ville de

Manchay est en perpétuelle agrandissement avec la

construction de cabanons sur les nombreux flancs de

montagne. Nous pouvons l’observer quasiment

quotidiennement sur nos parcours familiers.

Les trois quarts n’ont aucun titre de propriété. Les

nouveaux arrivants sont la cible de trafiquants leurs

vendant des terrains qu’ils se sont auto-appropriés.

S’ils veulent le conserver, ils doivent rapidement

l’occuper en construisant une baraque de fortune

faite de bois et de tôles. C’est ce qu’on appelle les

invasions, ces milliers de petites cabanes dont nous

vous parlions précédemment. Ces habitants sont

appelés des « invasores » et leur présence est

parfois à l’origine de conflits qui peuvent être

Vue sur la ville depuis la plantation de l’Instituto Trentino Juan Pablo II

Procession en l’honneur de Virgen del Rosario devant l’église principale de la ville

violents, avec le voisinage « légal ». La police

procède à des démolitions afin de dissuader les

nouveaux arrivants.

Près de 90% des habitations n’ont pas accès à l’eau

courante mais se font livrer l’eau par des camions

citernes : les porteurs d’eau. Cependant, sous

l’impulsion du Padre José, le curé de la paroisse, de

plus en plus de lieux sont connectés au réseau d’eau

de la ville.

Une grande partie des habitants ont un emploi

précaire. Beaucoup de gens sont pauvres mais

personne ne songe à mendier sans rendre un

service. De temps à autre devant chez nous, des

personnes vont reboucher les trous qui se sont

formés dans la route à l’aide de sable et de gravas et

en contrepartie vont demander un peu d’argent aux

automobilistes. Des femmes sont assises à même le

trottoir, un pèse personne devant elles, et proposent

aux passants de contrôler leur poids pour 0,20 soles.

Il existe aussi un nombre incalculable de petits

marchands ambulants qui proposent tout un tas de

produits divers : l’un des ustensiles de cuisine en

bois, l’autre quelques vêtements, ou encore des

friandises.

En plus des magasins, petits magasins en général

assez spécialisés sur un type de produit (par

exemples fruits, légumes, épicerie, produits laitiers,

poulets, boissons, …), il y a de nombreux autres

marchands, installés sur le trottoir, ou à l’arrière de

leur moto-tricycle, qui vendent ces mêmes produits.

Le dimanche, plus particulièrement, les rues sont

envahies par des vendeurs ambulants et tout un tas

de petits métiers qui témoignent de l’imagination et

de la débrouillardise des péruviens.

LA VIE PAROISSIALE

La paroisse El Espiritu Santu est dynamique et de

nombreux évènements ont déjà émaillé notre

arrivée. Dès notre première messe nous avons pu

nous rendre compte de la

ferveur de la population. A

la fin de chaque messe par

exemple une procession

spontanée s’avance vers

l’autel pour se faire bénir.

Certains apportent des

objets religieux pour les

faire bénir.

La première semaine

d’octobre a eu lieu à

Manchay une semaine de

festivités en l’honneur de la

Sainte patronne de Manchay : Virgen del Rosario.

Cela fait vingt ans cette année que Manchay s’est

mis sous le patronat de Notre-Dame du Rosaire. Une

grande neuvaine est organisée où les messes

quotidiennes sont précédées du chapelet et

clôturées par des feux d’artifices. Une procession de

nuit s’est déroulée dans la ville. Une messe en plein

air a eu lieu sur la place centrale de Manchay. Le

cardinal Juan Luis Cipriani, primat du Pérou et le

nonce apostolique étaient présents.

La messe s’est clôturée par une procession avec la

statue de Virgen del Rosario trônant sur un char

recouvert de fleurs et porté par des paroissiens.

Cette procession a fait le tour de la place en foulant

les 52 « alfombras » (tapis) réalisés dans la nuit avec

fleurs et sciures colorées. Un déjeuner a été offert

par la paroisse à plus de 3 000 personnes grâce à des

donateurs.

Cet évènement fut une occasion pour mobiliser les

manchaynos à la venue en janvier del Papa Francisco

al Perú ! La venue papale tant attendue portera

notamment sur l’unité et l’espérance : Unidos por la

Esperanza.

NOS DECOUVERTES

Poco a poco. Nous devons à présent parler cette

nouvelle langue qu’aucun de nous deux n’avait

pratiqué jusqu’à maintenant ! Sacré challenge mais

poco a poco et l’immersion aidant nous avançons

dans l’apprentissage. Même si cela ne fut pas facile

lors de ces premières semaines nous ne perdons pas

espoir. D’ailleurs, quelques chants en Quechua sont

chantés lors de certaines messes.

Ruidos. Marqués de prime abord par les paysages,

nous avons été ensuite surpris par le bruit ambiant

dès les premières heures du jour. Les livreurs d’eau

font retentir leurs klaxons stridents pour annoncer

leur passage. Les autres klaxons permettent aux

différents véhicules commerciaux de se frayer un

chemin tout en appâtant le potentiel client, les

moto-taxis et autobus sont en tête.

Terremotos. Lors des quelques séismes que nous

avons déjà pu ressentir, nous n’en menons pas large,

notamment pendant notre sommeil… Là encore,

nous sommes vraiment petits sur cette terre.

Leçon de civisme dans les transports en communs.

En effet, que les bus soient bondés ou non, les

manchaynos n’hésitent pas à se lever pour laisser

leur place aux personnes âgées, parents avec

enfants … C’est systématique, pas besoin de

quémander une place !

Mercado. En l’absence de supermarchés à Manchay

nous goûtons les joies des différents marchés,

commerces ambulants, vendeurs de rue. Cela nous

permet de rencontrer les manchaynos dans leur

quotidien, d’en savoir davantage leurs us et

coutumes. Mais aussi de nouvelles saveurs qui

enchantent nos papilles.

Que bonito. Oriol ne passe pas inaperçu en tant que

« gringito » (petit blanc) et les personnes s’esclaffent

d’un « que lindo » (qu’il est mignon) en le voyant.

Cela nous facilite beaucoup le dialogue là où nous

allons.

La classe après la procession du Señor de los Milagros

Monseigneur Adriano Tomasi Travaglia, évêque auxiliaire de Lima. Monseigneur est Italien, franciscain et au Pérou depuis 1968. Il est vicaire pastoral de la communauté chinoise de Lima. Son ministère est également consacré à l’éducation des enfants et des jeunes. Il a travaillé pendant trente-quatre ans au Colegio Peruano Chino Juan XXIII de Lima.

Padre José Chuquillanqui Yamamoto, curé de la paroisse El Spiritu Santo de Manchay. Padre José œuvre pour aider les habitants de Manchay à sortir de la misère. Il est curé de la paroisse depuis une vingtaine d’année. Il est à l’origine de la fondation de sept écoles maternelles, de deux colegios (primaire et collège) dont celui où travaille Mechtilde, de deux maisons médicales, d’une polyclinique, d’une maison de retraite de jour et d’un institut technologique (Instituto Trentino).

Voilà presque deux mois que j’ai passé le pas de

porte de la classe. Quel accueil chaleureux j’ai pu

recevoir de la part des enfants ! Par leur joie et leur

gentillesse, ceux sont eux qui me montraient

l’exemple.

Avant d’aller plus loin laissez-moi vous présenter en

quelques mots l’Escuela Especial ainsi que

l’établissement dans lequel elle se trouve.

L’Escuela Especial fait partie du groupe

scolaire Virgen del Rosario. Elle a été mise

en place il y a une dizaine d’année pour

accueillir les enfants porteurs de handicaps.

Le colegio, lui, a été créé il y a une vingtaine

d’années. Les niveaux vont de la maternelle,

classes ouvertes depuis un an, jusqu’au

secondaire. L’école se situe dans le centre

de Manchay, jouxtant l’église principale de

la ville.

La classe de cette année est constituée de 13 élèves

allant de 7 à 13 ans. Les enfants se prénomment

Anjali, Brenda, Maria-Belén, Rulesby, Steisy, Antoño,

Angel, Ariel, Carlos, Gerardo, José, Luis et Miguel. Ils

habitent à Manchay excepté quelques-uns qui

Moment de lecture avec Ariel

Avec les enfants lors de la fête du printemps

viennent des environs. Les handicaps portés sont

l’autisme, la trisomie et le retard mental.

L’année scolaire commence début mars et se

termine fin décembre. J’arrive donc en fin d’année

scolaire. Deux maîtresses, Ana et Aranxta, les

accompagnent depuis maintenant

presque deux ans. Ces dernières

travaillaient auparavant dans des

classes de maternelle.

Les locaux dans lesquels nous nous

trouvons sont récents. Ils ont été

construits il y a environ un an en

même temps que ceux des classes

de maternelle qui côtoient notre

classe.

Depuis mon arrivée les festivités à

l’école se succèdent et sont

nombreuses :

La semana de la Biblia : cette fête fut

un bon support pédagogique pour

leur parler de la Bible. Un concours

de décoration de la classe a eu lieu et les religieuses

du colegio sont venues pour évaluer chaque classe.

Nous avons d’ailleurs eu un prix !

Fête de la Sainte Patronne de Manchay : là aussi

différents concours auxquels les enfants ont

participé. Le défilé en vêtements recyclés avec

comme participants Steisy et Gerardo et le concours

des talents durant lequel Antoño et Anjali ont dansé

la valse avec Angel dans le rôle du violoniste. Le tout

devant environ mille élèves !

Señor de los Milagros (Seigneur des Miracles) : à

cette occasion une procession autour de la place

centrale de Manchay a eu lieu avec nos élèves et

ceux de maternelle. Quatre de nos élèves ont porté

le char sur lequel se trouvait le tableau du Señor de

los Milagros entouré de fleurs.

En parallèle, je découvre le fonctionnement de

l’école et de la classe. Ce temps est également riche

car je fais la connaissance des enfants, du corps

enseignant. En outre, les élèves ne sont pas toujours

au complet et lorsque les effectifs sont réduits cela

me permet d’avoir plus de temps à consacrer à

chaque enfant. Il est important d’être pleinement

avec eux et les encourager tout en posant un regard

bienveillant et plein d’amour.

L’Instituto Trentino Juan Pablo II

Vue de la plantation de l’instituto

« SI QUIERES PROMOVER LA PAZ, PROTEGE LA CREACION »

« Si tu veux construire la paix, protège la création »

Tous les visiteurs sont accueillis sur le site de

Manchay Verde par ces mots de Benoît XVI. Ils

résument parfaitement tout le sens de ce projet

lancé il y a neuf ans. Je fais désormais partie d’une

longue lignée de volontaires qui se relaie pour faire

vivre cette intuition.

Deux jours par semaine, je travaille avec un autre

volontaire Fidesco, Ambroise. Il habite à Lima et y

est présent depuis un an.

Le projet a été initié par l’archidiocèse de Lima et il

est plus particulièrement porté par Monseigneur

Tomasi, évêque auxiliaire de Lima et le padre José,

curé de Manchay.

Manchay Verde a trois objectifs principaux :

- Faire croitre des plantations d’arbres à l’aide

d’une irrigation qui emploie des eaux usées,

- Eduquer et sensibiliser aux problématiques

environnementales,

- Evangéliser sur les thèmes

environnementaux et notamment à l’aide de

l’encyclique « Laudato Si ».

LES PLANTATIONS

La plantation principale est située à l’Instituto

Trentino Juan Pablo II, institut de formations

supérieures de 400 élèves répartis sur quatre cursus,

informatique, agro-alimentaire, administration des

entreprises et dessin graphique.

Il s’agit du plus gros site du projet et le plus

complexe en termes de traitement. Près de 2 000

arbres sont plantés sur environ 6 hectares. Le

principe consiste à récupérer les eaux usées

provenant des cuisines ainsi que des sanitaires dans

des fosses septiques (pozo septico). Ces eaux sont

ensuite envoyées dans un bassin d’oxygénation

(laguna) à mi-hauteur de la colline (cerro). Ensuite

les eaux sont pompées pour être traitées dans un

bassin de phytoépuration (humedal)

au sommet du cerro. Ce bassin est

composé de graviers de différents

calibres et de roseaux qui épurent les

eaux. Une fois épurées, les eaux

rejoignent des cuves en vue de

l’irrigation. Les différentes zones de la

plantation sont irriguées par gravité à

l’aide de trois cuves de 2 500 litres et

une cuve de 9 000 litres.

Au travail pour la mise en place de l’irrigation

Groupe de collégiens de Manchay, lors d’une visite

Mon travail consiste notamment à gérer le système

de traitement des eaux et d’irrigation. Il s’agit de

maintenir l’ensemble du système en bon état de

fonctionnement (maintenance des pompes,

nettoyages des bassins, etc.), d’arroser les arbres et

arbustes (ouverture et fermeture des vannes

d’irrigation de chaque zone, réparation des fuites et

des gouttes à gouttes, etc.), d’entretenir la

plantation en tant que telle (soins des végétaux,

tailles et désherbages), de proposer des pistes

d’améliorations.

Notre site est également équipé d’une pépinière

(vivero) dont le but, à terme, est de fournir

l’ensemble des arbres et plants nécessaires au projet

de Manchay Verde.

Les autres sites du projet sont

également situés à Manchay : le colegio

Víctor Raúl Haya de la Torre, le colegio

Virgen del Rosario, le colegio San

Francisco de Asis.

Le premier site, la plantation au colegio

Víctor Raúl de la Torre date de 2014. Sur

ce site, les eaux des lavabos sont

récupérées et directement envoyées

après filtration à la plantation à l’aide

d’une pompe munie d’un

programmateur. Les arbres plantés sont

au nombre de 80.

Le deuxième site, la plantation du colegio Virgen del

Rosario est située à l’arrière de l’établissement où

travaille Mechtilde. Le cerro surplombe la cour

centrale du colegio. Cette fois, ce sont uniquement

les eaux de cuisine qui sont traitées par un bac à

graisse et une fosse septique avant d’être envoyées

dans le cerro pour l’arrosage qui est entièrement

automatisé. Actuellement l’irrigation avec le

système actuel est à l’arrêt à cause d’un problème

de configuration à l’arrière des cuisines. J’ai à cœur

que le site fonctionne de manière autonome le plus

rapidement possible.

Le troisième site, le colegio San Fransisco de Asis est

en fonctionnement depuis un peu moins d’une

année. Ce sont 150 arbres qui sont plantés par

l’APAFA (Association des parents d’élèves) et le

colegio. Les eaux des lavabos alimentent le système

d’irrigation mis en place par Manchay Verde.

Les actions pour faire avancer le projet ne manquent

pas et certaines d’entre elles ont été mise en

œuvre :

- Remplacement des roseaux de l’humedal,

- Elaboration d’un inventaire détaillé de la

plantation de l’instituto,

- Extension de la plantation de l’instituto avec

de nouveaux sujets,

- Renforcement de la dimension pédagogique

du projet à l’aide de panneaux didactiques,

- Augmentation de la production au sein de

notre vivero.

Afin de sensibiliser les enfants et adultes aux

plantations de Manchay Verde, des visites et

participations concrètes sont organisées. Ces

journées se nomment Nuestras Manos por Manchay

Verde. En octobre, un groupe de volontaires de Lima

est venu pour planter des arbres à l’instituto.

L’alfombra Manchay Verde avant le passage de la procession

Lors de la fête en l’honneur de Virgen del Rosario,

évoquée ci-dessus, Manchay Verde s’est inscrit au

concours d’« alfombras » (tapis) en vue de la

procession du dimanche matin.

Avec l’aide d’un groupe d’étudiants de l’instituto

nous avons pu réaliser ce parterre de sciures

teintées de quatre mètres sur sept. Cela représentait

notamment le logo de Manchay Verde. Une nuit a

été nécessaire pour sa réalisation. Ce fut une belle

réussite et un moment de partage avec les étudiants

dans cette tradition qui se perpétue. En effet, des

personnes de tous âges se sont rassemblées sur la

place durant les heures de la nuit, pour concourir

avec leur association ou institution, afin de créer des

parterres magnifiques. Ils sont porteurs de

messages, au service du beau et du sacré.

CONCURSO INTER-ESCOLAR MEDIO AMBIANTAL

Ce concours (CIMA) comporte 3 phases :

- le concours de recyclage : il consiste à

demander aux élèves de collecter du papier (blanc,

couleurs, journaux), du plastique (bouteilles,

bidons…), des cartons de chez eux ou de leur école.

Un ramassage et une pesée sont effectués tous les

mois avec un des membres de l’association des

recycleurs de Manchay avec qui nous avons un

partenariat. L'argent du recyclage est donné à l’école

pour ses projets internes.

- les olympiades sur le thème de

l’environnement : différents jeux avec les groupes

d’élèves représentants leurs écoles.

- le concours de maquette : il se base sur la

capacité des élèves à retranscrire un système de

traitement ou autre et de l’expliquer.

Les colegios participants à ce jour sont les suivants :

Víctor Raúl Haya de la Torre, José Maria Arguedas,

San Francisco de Asis, Roxanita Castro Witting, José

Carlos Mariátegui, Virgen del Rosario, Mi Nuevo

Perú, Santisisma Virgen Inmaculada, Señor de los

Milagros et Santa Rosa de Collanac.

Le concours 2017 en est à sa troisième phase. Le

concours de recyclage touche à sa fin, les colegios

ont encore quelques semaines pour se départager et

augmenter le tonnage récolté. Les olympiades ont

eu lieu au mois d’août et ont été remportées par le

Colegio Señor de los Milagros.

Durant le mois de novembre se déroule le concours

de maquette. Cette année, les élèves doivent

réaliser une maquette du système de traitement de

l’instituto. Pour ce faire, ils ont visité l’installation et

sont repartis avec des données techniques et des

photos. Au moment où j’écris ces lignes, nous

n’avons pas encore évalué les maquettes qui seront

rendus très prochainement.

Voilà maintenant plusieurs semaines que nous sommes à Manchay. Les nombreuses découvertes et

dépaysements nous donnent l’impression d’avoir beaucoup vécu. Beaucoup de sourires rencontrés nous

transmettent un peu de la joie qui habite les Péruviens ! Nous mesurons la chance de vivre ces moments.

Pourtant nous devons encore faire preuve d’abandon et d’humilité pour trouver notre juste place au milieu de ces

hommes et femmes que nous sommes venus servir. Nous comptons sur vos prières.

Donnez-nous des nouvelles ! Nous les lisons avec joie.

A bientôt pour d’autres nouvelles et d’ici là, nous vous souhaitons une bonne entrée en Avent, ainsi qu’à vos

familles !

Photo de couverture : A notre arrivée à Manchay, devant l’asilo où nous habitons.

En ce moment, à travers le monde, 150 volontaires Fidesco travaillent pour des projets de développement auprès des populations défavorisées : accueil de personnes handicapées, création de centres de formation, gestion d’œuvres sociales, orthophonie, médecine, construction, ... Pour mener tous ces projets, former les volontaires avant leur départ, assurer le coût de leur mission (vol, assurances, mutuelles, etc.), Fidesco s’appuie à 80% sur la générosité de donateurs.

Nous vous proposons de partager notre mission en nous parrainant ! Comment ? Soutenez Fidesco soit par un don ponctuel, soit par un parrainage, c’est-à-dire un don de 15 euros (ou plus) par mois (ou 375 euros de manière ponctuelle) ; et 66% de votre don est déductible des impôts. Nous vous engageons à envoyer à nos parrains notre rapport de mission tous les trois mois pour partager avec vous notre quotidien et l’avancée de nos projets. De nouveau, un grand MERCI pour votre soutien et pour nos parrains : rendez-vous dans 3 mois pour notre prochain rapport ! Si vous avez des questions concernant votre soutien, n’hésitez pas à joindre : Marion DELAMARCHE au +33 (0)1 58 10 74 96 ou par mail : [email protected]