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Miroir statistique du marché de la viande bio Mai 2018 1. Évolution du marché de la viande bio au niveau suisse 2 1.1 Vente de viande bio 3 1.2 Chiffre d’affaires de la viande bio dans le commerce de détail suisse 4 2. Évolution du nombre d’abattages et des prix à la production 5 2.1 Porcs 6 2.2 Veaux 7 2.3 Bétail d’étal 8 2.4 Vaches 9 2.5 Agneaux 9 2.6 Poulets 10 3. Comparaison des prix à la consommation 11 4. Informations sur la situation du marché 11

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1. Évolution du marché de la viande bio au niveau suisse Selon Proviande, la consommation de viande par habitant s’est élevée à 50 kg en 2017, soit 1.1% moins par rapport à l’année précédente. Avec 44% (22,2 kg), le porc reste la viande la plus vendue. Le poulet, avec 11,8 kg vient en deuxième place, suivi de la viande bœuf (11,0 kg). La consommation de viande de veau continue de baisser de 5,5% (2.6 kg). On peut constater un léger recul de la consommation de viande, seul les viandes de gibier et de chèvre sont restées stables au niveau le plus bas. La part indigène a augmenté de 0,2% pour atteindre environ quatre cinquièmes.

Source : Proviande 1.1 Ventes de viande bio Dans le segment de la viande biologique, le leader est par contre la viande de bœuf. Les quantités de viande de bœuf bio vendues ont légèrement progressé par rapport à des l’années précédentes pour se situer à un nouveau record d’un peu plus de 2'7 mio. kilogramme. Les ventes de viande d’agneau bio sont quasi constantes et restent à un niveau bas. Les quantités de viande de veau bio vendues par le biais du commerce de détails ont de nouveau régressé par rapport à l’année précédente. Les quantités de viande de porc vendues ont aussi légèrement régressé en 2017 ce qui indique que la viande de porc est transformée fréquemment, contrairement au nombre d’abattages. La viande de poulet bio présente toujours une forte croissance.

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Source : OFAG Retail-/panel de consommateurs La proportion biologique des différentes catégories de viande varie considérablement en termes de quantité. La proportion bio de bœuf frais a augmenté :

Part bio de la viande fraîche 2017 Source : Nielsen Suisse, OFAG Retail-/panel de consommateurs

Veau Boeuf Porc Poulet Agneau 3.57% 11.25% 2.60% 2.06% 4.08%

0.0

500.0

1000.0

1500.0

2000.0

2500.0

3000.0

2014 2015 2016 2017

Quantités transformées dans le commerce de détail

Bio Veau

Boeuf

Port

Poulet

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1.2 Chiffre d’affaires de la viande bio dans le commerce de détail suisse Les chiffres d’affaires de la viande et du poisson bio (commerce spécialisé, vente directe et discounters exclus) augmentent continuellement depuis des années et sont avec CHF 237.6 millions, les troisièmes plus grands générateurs de chiffre d’affaires dans le marché biologique.

En 2017, la viande fraîche bio a connu une croissance considérable de 2.3%, ce qui est très bon par rapport au marché de la viande, mais inférieur à la moyenne par rapport au marché biologique. Les produits de charcuterie en qualité biologique ont atteint une part en termes de valeur de 3.7% en 2017.

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2. Évolution du nombre d’abattages et des prix à la production En 2017, beaucoup plus de poulets et de porcs biologiques (+14 %) ont été abattus. Il est réjouissant que plus de vaches biologiques (+10 %) et de bétails d’étal (+3 %) sont passés dans le canal biologique. Les veaux (-11 %) et les agneaux (-18 %) ont enregistré une baisse. Comme il s'agit d'animaux moins nombreux, cela fait relativement peu de différence par rapport à la quantité de viande.

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Source : Bio Suisse

2.1 Porcs La croissance de la production des porcs est conforme aux planifications des commerçants de détail. Au cours de l'été 2017, le marché était encore insuffisamment approvisionné et la demande a été satisfaite à partir de l'automne avec les porcelets de reconversion nés en 2017. En 2017, le prix de référence était de CHF 7.61 en moyenne, c'est-à-dire légèrement au-dessus de CHF 2016 (à 7.58) par kg (franco abattoir). Le prix est indépendant du reste du marché du porc.

0250'000500'000750'000

1'000'0001'250'0001'500'0001'750'0002'000'000

Nombre d'abattages poulet bio

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Source : Proviande 2.2 Veaux La viande de veau est également en baisse dans le segment biologique. Il y a toujours beaucoup de veaux bio durant le premier semestre. La demande est cependant plus importante en automne et en hiver qu’au printemps et en été. Mais les quantités totales ne peuvent pas être augmentées tant que l’offre demeure restreinte en automne. Actuellement, un projet du FiBL est en train de tester l’engraissement des veaux avec vaches nourrices.

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Les prix varient durant l’année conformément aux fluctuations des quantités. Il est primordial de tenir compte des facteurs suivants pour obtenir le prix bio : - Classification (min. classe T, min. couverture de graisse 2) - Âge (max. 180 jours) - Poids (max. 130 kg pour la classe T, max. 140 kg pour la classe T+)

Selon les possibilités de l’exploitation, il peut s’avérer plus judicieux de proposer des remontes pour l’engraissement au pâturage. 2.3 Bétail d’étal L’année dernière, les chiffres d’abattages du bétail d’étal a augmenté de 3%. Le Boeuf de Pâturage bio et le Natura Beef biologiques sont restés stables, Lidl est nouveau sur le marché avec du Bœuf de Pâturage. Le prix indicatif pour le bétail d’étal se situe toujours juste au-dessus du prix AQ ou du prix des vaches. Les prix pour le Natura-Beef Bio ou le Bœuf de Pâturage Bio sont toutefois nettement plus élevés. Ils se composent de la manière suivante:

- Prix AQ + supplément Natura-Beef de CHF 2.30 + supplément bio fixe de 30 centimes - Prix AQ + supplément pour pâture de CHF 1.60 + supplément bio variable allant jusqu’à CHF 1.-

Les remontes d’engraissement pour le programme Bœuf de Pâturage Bio sont très recherchées. Le prix indicatif pour les remontes d’engraissement s’élevait en moyenne à CHF 7.51 pour 2017. Depuis 2013, Il augment d’année en année.

Source : Secteur analyse du marché, OFAG

2.4 Vaches L’offre en vaches est le résultat de l’évolution du marché du lait et de l’élevage de vaches mères. Du fait que les vaches sont en général très recherchées et que des contingents d’importation peuvent être délivrés, les

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vaches bio sont en partie vendues sur les marchés à des commerçants ou des engraisseurs non bio. Au milieu de l'année dernière, le prix indicatif bio a été découplé du reste du marché et la surtaxe biologique a dépassé pour la première fois les 60 à 90 cents habituels.

Source : Proviande Environs 800 vaches de plus sont passées par le canal biologique par rapport à l’année précédente. Les vaches bio sont toutefois très recherchées et les prix sont continuellement bons. Les vaches bio devraient être commercialisées par le biais de commerçants disposant d‘une licence.

Les marchés publics ne paient pas toujours le supplément bio. Les vaches ont encore du potentiel de croissance une fois qu’elles ne donnent plus de lait et ne portent

plus de veau. Un engraissement de finition ne permet pas seulement d’améliorer le poids mais aussi la taxation.

2.5 Agneaux Après l'augmentation du nombre d'abattages en 2016, moins d'agneaux ont déjà été abattus en 2017. Le prix indicatif Bourgeon biologique est moins volatil que les années précédentes.

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Les agneaux bio ne sont pas tous valorisés comme tels et la part commercialisée de manière régionale ou par la vente directe est similaire au taux d'abattage déclaré. C’est spécialement le cas des agneaux provenant de régions excentrées et pendant les périodes avec une très forte offre comme après la saison d’alpage pendant les mois de septembre et d’octobre. Et si les agneaux bio peuvent être valorisés en bio, la valorisation complète dans la filière bio n’est en règle générale pas possible. 2.6 Poulets Le nombre de poulets bio abattus l’année passée a augmenté d’environ un quart. Le nombre d’abattages continue à progresser de manière exponentielle (cf. chapitre 3 «Évolution des abattages et des prix à la production»). Le pronostic de Aviforum (statistique de poussins) prévoit à nouveau une forte hausse en 2018 pour le nombre de poussins biologiques (souches chairs), ce qui correspond à la tendance générale en faveur de la viande de poulet.

L’intégration dans une production contractuelle est impérative si on ne dispose pas d’une propre solution d’abattage et de commercialisation. Les prix à la production sont fixés dans le contrat de production avec Bell ou Micarna et ils tiennent compte des amortissements des poulaillers, des achats de poussins, des prix des aliments etc. Il existe des opportunités pour les producteurs à proximité des abattoirs – aussi pour les fermes en reconversion. 3. Comparaison des prix à la consommation Les différences de prix absolus entre les prix à la consommation des produits biologiques et non biologiques sont plus élevées pour les produits carnés que pour les autres catégories de produits. Ceci est principalement dû au fait qu'il s'agit de produits à prix élevé. En termes de pourcentage, la différence est plus faible que pour les autres produits biologiques.

0200'000400'000600'000800'000

1'000'0001'200'0001'400'0001'600'0001'800'000

2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 Prognose2018

Nombre de poussins bio souches chairs

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La comparaison avec l’année précédente fait ressortir une légère augmentation des prix à la consommation pour la plupart des produits carnés. 4. Informations sur la situation du marché Informations sur le marché et prix de référence : http://www.bioactualites.ch/marche-bio-reboume/marche-bio/marche-viande-bio-generalites/betail-de-

boucherie/prixdereference.html Bio in chiffres – dossier de la conférence media 2017

https://www.bio-suisse.ch/fr/bioinzahlen.php Rapport bio de l’OFAG :

https://www.blw.admin.ch/blw/fr/home/markt/marktbeobachtung/bio.html Informations sur la consommation de viande de Proviande :

https://www.proviande.ch/fr/medias/page/2018/consommation-de-viande-2017-en-suisse.html Interlocutrices pour des renseignements complémentaires sur la situation et l’évolution du marché : Corinne Wälti, cheffe de produits Oeufs, Volaille, Poisson, Insectes, tél. 061 204 66 77, corinne.waelti@bio-suisse.ch Michèle Hürner, cheffe de produit Viande, tél. 061 204 66 43, michele.huerner@bio-suisse.ch Bio Suisse est la principale organisation bio de Suisse et la propriétaire de la marque Bourgeon. Cette organisation faîtière créée en 1981 représente les intérêts de ses 6’423 entreprises agricoles et horticoles Bourgeon, et 923 entreprises agroalimentaires et commerciales ont conclu avec elle un contrat de licence Bourgeon. Le Bourgeon est durable car il offre à nos contemporains une bonne qualité de vie tout en préservant les ressources des générations futures. Ce faisant il remet en équilibre les intérêts de l’homme, de l’animal et de la nature. Et pour que cet équilibre puisse se maintenir durablement, des organismes indépendants contrôlent chaque année l’intégralité de la chaîne de création de valeur ajoutée. www.bio-suisse.ch