RESULTATS DE L’ INDICE DES PRIX A LA

CONSOMMATION DU MOIS DE JUIN 2011 Année XIII Numéro VI JUILLET2011

BULLETIN DE L’IPC DU MOIS DE JUILLET 2011

Ministère de l ’Économie , des Finances e t de l ’ Industr ie e t Chargé de la Planif icat ion

Ministère de l ’Économie , des Finances et de l ’Industr ie et Chargé de la Planif ication

Direction de la Statistique et des Études Démographiques

Graphique 1 : Évolution des indices des principales fonctions et de l’indice global

L’indice des prix à la consommation du mois de juin 2011 affiche une inflation de +0,6% contre +0,5% en mai et

avril 2011 indiquant la poursuite de la tendance à la hausse des prix. Au deuxième trimestre de l'année les prix sont

en hausse de +1,5% contre +1,3% au premier trimestre.

L’inflation mensuelle, s'explique principalement par celle du niveau des prix des types de consommation " Produits

alimentaires, boissons et tabac"(+0,5%), "Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles" (+1,4%),

"santé" (+1,1%) et les autres biens et services. (+0,7%).

En effet, le type de consommation Produits alimentaires, boissons et tabac ", a enregistré une hausse de + 1,9% en

liaison avec l’augmentation des prix des viandes (+7,3%), des huiles (+4,6%), des sucres +1,4% et les sels et épices

(+4,8%).

En juin 2011, les prix de la fonction "Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles" a enregistré une hausse

de +1,3% due au prix du pétrole lampant malgré la subvention depuis avril 2011 et une baisse de produits pétroliers.

Observé au niveau de la fonction transport (-0,4%)

En glissement annuel, le taux d'inflation s'est établi à +4,4% en juin contre +5,2% en mai et+4,9% en avril

indiquant ainsi un léger repli de l’inflation. Le taux d'inflation moyen annuel, calculé sur la base des douze

derniers mois, s'est établi à +4,2% en juin 2011.

Au niveau international, les prix des produits alimentaires restent élevés et l’indice des prix alimentaires de la Ban-

que mondiale reste proche de son record de 2008. Un tel constat incite à suivre de près la situation de l’inflation, pas

seulement concernant l’évolution des prix internationaux, mais surtout concernant d’une part les prix des produits de

base quotidiens (alimentation et Énergie) sur les marchés intérieurs et d’autre part les facteurs déterminant l’accès à

l’alimentation. rappelons que la crise de 2008 n’est pas imputable seulement à la flambée des prix alimentaires mais

aussi à celle du pétrole et donc de l’essence, du gasoil et kérosène. Sans atteindre les niveaux de 2008; la hausse

continue des produits pétroliers laisse craindre une nouvelle envolée avec les conséquences que nous connaissons.

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ENSEMBLE

Produits alimentaires, boissons, tabac

Transports

Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles

Présentation

ANNÉE XI I I ,NUMÉRO VI

tion et de l’accueil réservée à ses agents enquê-

teurs. Définition L'Indice des Prix à la Consom-

mation (IPC) est une mesure permettant de suivre

dans le temps l'évolution des prix des biens et ser-

vices couramment utilisées ou consommées. Ces

produits incluent les aliments, le logement, les

meubles, l'habillement, les transports et les loisirs.

L'année de référence utilisée est mars avril 1999;

l'indice a alors la valeur 100. Une augmentation de

cet indice est désignée par le terme inflation. Une

diminution de cet indice est désigné par le terme

déflation. Le taux d'inflation constitue donc la va-

riation positive de l'IPC. Évidemment, le panier de

biens et services sur lequel on base nos calculs

change avec le temps dû aux changements des

habitudes de consommation. Généralement, si dans

un pays l'IPC connait de fortes variations positives

et que les salaires sont inchangés, le pouvoir

d'achat diminue. Inversement, si les salaires aug-

mentent plus que les prix, le pouvoir d'achat

connaît une augmentation.

PAGE 2 B U L L E T I N D E L’ I P C D U M OI S D E J U I L L E T 2 0 1 1

BULLETIN

DU MOIS DE JUILLET

2011

Directeur de publication :

IDRISS ALI SOULTAN

Rédacteur en chef et

responsable de l’indice :

IDRISS ALI SOULTAN

Collecte des prix :

IBRAHIM SOULTAN

HASNA A. COUBECHE

Analyse par fonctions

Indice des prix à la consommation à Djibouti Ville:

Résultat du mois de juin 2011

l'inflation mensuelle s'est établie à +0,6% en juin 2011 contre +0,5% en mai 2011. Cette évolution s'explique princi-

palement par celle du niveau des prix des "des produits alimentaires" +5,6%, "Articles d’habillement et articles

chaussants" (+1%), "Logement, eau électricité, gaz et autres combustibles" (+1,3%) et "santé" (+1,1%). En glisse-

ment annuel, les prix ont crû de +4,4%.

Cette évolution du mois s’explique principalement par un fort renchérissement des "produits alimentaires, boissons et ta-

bacs ". En effet, les prix des "produits alimentaires, boissons et tabacs" se sont appréciés de +5,6% (dont +6,7% pour les

produits alimentaires) par rapport au mois de mai dernier. Cette évolution est liée principalement à l’accroissement des

prix des "viandes" (+7,3 %), des "huiles"(+4,6%), des "épices et sels" (+4,5%) et des "sucres" » (+1,4 %). Les baisses des

fruits et légumes et surtout du khat (-1%) n’ont pas pu inverser l’orientation haussière de la fonction. En glissement an-

nuel, les prix de la fonction "Produits alimentaires, boissons et tabacs" ont fortement augmenté affichant +5,6% prin-

cipalement du aux prix du poste "produits alimentaires" qui a enregistré une croissance de +6,,7%.

L’indice des prix de la fonction "Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles" a connu une hausse mensuelle

de +1,4% contre +1,3% ,mai 2011. Cette hausse des prix est imputable aux postes "Combustibles liquides" (kérosène)

(+4,1% en juin ,+7,8% en mai et une baisse de –6,8% en avril), les loyers bruts ont augmenté de +1,8% en juin. Pourtant

le pétrole lampant a fait l’objet d’une subvention en avril qui n’a pas été respectée par les détaillants.

En glissement annuel, les prix de la fonction "Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles" ont accusé une

hausse de +5,3%.

L’indice des prix de la fonction "Transports" a connu une baisse de -0,4% sur un mois due principalement aux prix

des hydrocarbures sur les marchés internationaux. Les carburants ont affiché une diminution de –2,3% dont –1,7% de l’es-

sence supercarburant et –2,6% du gasoil. Comparativement au même mois de l’année écoulée les prix sont en hausse de

+1%.

Au niveau international, les prix des produits alimentaires restent élevés et l’indice des prix alimentaires de la Banque

mondiale reste proche de son record de 2008. Un tel constat incite à suivre de près la situation de l’inflation, pas seulement

concernant l’évolution des prix internationaux, mais surtout concernant d’une part les prix des produits de base quotidiens

(alimentation et Énergie) sur les marchés intérieurs et d’autre part les facteurs déterminant l’accès à l’alimentation. rappe-

lons que la crise de 2008 n’est pas imputable seulement à la flambée des prix alimentaires mais aussi à celle du pétrole et

donc de l’essence, du gasoil et kérosène. Sans atteindre les niveaux de 2008; la hausse continue des produits pétroliers

laisse craindre une nouvelle envolée avec les conséquences que nous connaissons. Des mesures pour limiter la hausse des

prix des produits importés sur leurs marchés intérieurs pour protéger les consommateurs doivent êtres prises. Des mesures

telles que la réduction des taxes à l’importation, le relâchement de stocks, la substitution par des produits similaires de

moindre qualité permettent d’atténuer les effets d’une hausse des prix des produits importés. Encore faut -il que nous dis-

posions des marges de manœuvre pour prendre de telles mesures. Or celles -ci ont été en partie exploitées lors de la crise

de 2008 et n’ont pas été complètement reconstituées. Par exemple, les taxes sur les importations n’ont pas été complète-

ment réinstaurées après avoir été supprimées en 2008 ; on ne dispose pas d’informations fiables sur les niveaux de stocks,

en particulier chez les commerçants ; la qualité des produits a déjà baissé depuis 2008 et la marge de manœuvre pour trou-

ver des substituts de plus bas de gamme est réduite. A défaut de pouvoir atténuer les prix sur les marchés intérieurs, il ne

reste que la mise en œuvre des filets de sécurité pour soutenir l’accès des plus vulnérables aux produits de base.

La Direction des Statistiques et des Études Démogra-

phiques communique les résultats de l’indice des prix

à la consommation (IPC) du mois de juin 2011 pour

la ville de Djibouti.

Rappelons que l’IPC a été mis en place en mai 1999

dans le cadre du suivi régulier des activités économi-

ques. Il est destinée à informer les autorités nationales,

les opérateurs économiques et monétaires de Djibouti

ainsi que les institutions internationale.

La DISED est chargée de collecter les prix de détails

pratiqués sur les marchés. Les prix font l’objet non de

surveillance mais d’observation, tâche primordiale

dans les études de l’activité économique. L’observa-

tion des prix n’est donc pas un contrôle des prix.

La DISED a observé des refus de répondre aux ques-

tionnaires sur les prix et tient à informer les commer-

çants que la Loi N° 196/AN/81 sur la coordination,

l'obligation et le secret en matière de statistique les

obligent à répondre. La DISED tient à remercier les

commerçants ou revendeurs de leur bonne collabora-

Graphique 2 : Variations des indices des fonctions (%)

Notes méthodologiques

L’indice des prix à la consommation (IPC) de Djibouti est un indice de type Laspeyres qui couvre la consommation des mé-

nages au sens de la Comptabilité Nationale. La population de référence est constituée de l’ensemble des ménages résidant

dans la ville de Djibouti.

Les biens et services achetés par les ménages sont classés en strates homogènes selon leur fonction de consommation. Cette

classification internationale est fine et a été adaptée aux réalités djiboutiennes. Elle permet d’affecter un bien ou un service

donné de façon unique dans une strate bien précise.

Le panier de la ménagère comprend 223 variétés qui sont suivies dans 163 points d’observation répartis sur l’ensemble de

l’agglomération. L’ensemble des types de points de vente est concerné : Marchés, échoppes dans la rue, supermarchés, pres-

tataires de services publics et privés, etc. Plus de 2200 relevés de prix sont effectués chaque mois. La période de base cor-

respond aux mois de mars et avril 1999 durant laquelle l’ensemble des produits ont été suivis.

Les pondérations de cet indice proviennent des résultats de l’enquête Djiboutienne Auprès des ménages (EDAM) de 1996 et

de l’Enquête Budget consommation réalisée en 1986.

La collecte des prix est effectuée régulièrement tous les mois selon un calendrier et un échantillon de dates d’observation

établies qui restent invariables. Elle se caractérise principalement par les achats des produits vendus en unité non standard

sur les marchés.Le traitement informatique des données (saisie, apurement et calcul ) est effectué avec une feuille de calcul

PAGE 4 B U L L E T I N D E L’ I P C D U M OI S D E J U I L L E T 2 0 1 1 ANNÉE XI I I ,NUMÉRO VI

Tableau 2: Les prix de quelques produits en franc Djibouti Désignations

des produits Unité

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Sucre cristali-sé

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Riz Belam kg 160 140 160 160 160 160 160 150 150 150 140 160 160 160 160 160 160 160

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Spaghetti 500g 150 130 140 140 140 140 140 140 140 140 140 140 140 140 140 140 140 140

Farine de blé Française

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Sucre cristalli-sé

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Kérosène 1 L 160 160 160 160 160 160 160 160 160 170 170 180 170 180 200 180 220 200

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Variation Juin 2011 / Mai 2011

Variation mai 2011 / Avril 2011

PAGE 3 B U L L E T I N D E L’ I P C D U M OI S D E J U I L L E T 2 0 1 1 ANNÉE XI I I ,NUMÉRO VI

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