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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI ----------- ---------- UNIVERSITE DE BAMAKO Peuple – Un but – Une foi ----------- ---------- FACULTE DE MEDECINE DE PHARMACIE ET D’ODONTOSTOMATOLOGIE ----------- ANNEE ACADEMIQUE : 2005-2006 ThèseN°……. THEME
THESE :
Présentée et soutenue publiquément le …/……/…..2006 Devant la faculté de Médecine de pharmacie et D’odonto-stomatologie du Mali
Par Mme DIARRA FATIMATA MARE Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine (Diplôme d’Etat)
JURY :
Président : Pr Moussa Y Maïga
Membres : Pr Abdoulaye Diallo
Dr Mamadou Singare
Directeur de thèse : Pr Gangaly Diallo
HOSPITALISATIONS POUR TUMEURS MALIGNES ABDOMINALES DE L’ADULTE DANS LE SERVICE
DE CHIRURGIE GENERALE DE L’HOPITAL GABRIEL TOURE
DEDICACES ET
REMERCIEMENTS
2
DEDICACES:Je loue DIEU, Seigneur et maître des univers. Le miséricordieux par essence
et par excellence ; le remercie de nous avoir permis d’élaborer cet ouvrage.
Je lui demande de bien vouloir nous pardonner les erreurs contenues dans
ce travail.
Que la bénédiction de DIEU soit sur notre maître MOHAMED (paix et
bénédiction sur lui) le prophète inculte, sa famille et tous ses compagnons.
Ma dernière prière consiste à louer DIEU le Seigneur des mondes.
Je dédie ce travail :
- A la mémoire de mes chers grands-parents
- Feu Ibrahim Maré
- Feu Mama Tangara
- Feu Assey Mahamane Maïga
- Feue Fatimata Touré
- Feue Djènèba Traoré
- Feue Aoua Traoré
Qui n’ont pu voir le fruit de l’œuvre qu’ils ont entamée, puisque
malheureusement tous durement arrachés à notre affection par la mort.
- A Mon père - Aly Maré
Père, ce travail est le tient pour avoir assuré au prix de mille sacrifices mon
éducation et ma formation. Tu as toujours été soucieux de mes études ; tes
conseils, tes bénédictions, ta disponibilité, ton soutien matériel et moral
m’ont entouré tout au long de mes études. Cher père, je te demande pardon
pour mes caprices que tu as su bien supporter.
Sache que je suis aujourd’hui comme toujours fière d’être ta fille.
Trouve ici l’expression de ma grande affection et reconnaissance pour toi.
- A mes mères- Aminata Tangara
- Kadidia Maiga
3
Braves femmes résignées, qui par leurs bénédictions et conseils m’ont guidée
sur la voie de la persévérance, de la probité, de l’abnégation, de la vertu, du
dévouement et du travail bien fait.
Qu’elles trouvent ici la marque de toute mon affection.
- A mes beaux-parents-Thierno Hady Diarra
- Assa Diallo
Votre accueil, votre soutien et affection m’ont comblé d’espoir.
Vos bénédictions, vos conseils et vos encouragements m’ont fortement
soutenue tout au long de ce travail.
Retrouvez ici l’expression de mon attachement. - A mon époux- Alou Diarra
Fidel époux tu m’impressionnes jour après jour par ta sagesse, ta
générosité, ton intelligence, ton courage et ta gentillesse.
Cher compagnon, ce travail est le fruit de tes multiples sacrifices, de ton
soutien et de tes bénédictions quotidiennes.
Trouve ici mon sincère amour et ma reconnaissance pour toi.
4
REMERCIEMENTS :Il m’est difficile de commencer ce travail sans remercier tous ceux dont les
efforts conjugués m’ont permis t’arriver au terme de ma formation.
Mes remerciements particuliers s’adressent à :
-Tous les enseignants de la Faculté de médecine, de pharmacie et
d’odontostomatologie de l’Université de Bamako.
- Mes maîtres : Dr Touré lassana, Dr Singare Mamadou, Dr Traoré Mahamane, Dr Simpara
Dababou, Dr Kanté lassana
Nous sommes fiers de l’enseignement reçu. C’est l’occasion de vous adresser
nos sincères remerciements et notre profonde gratitude.
- Mes sœurs et frère Mariam Maré, Aoua Maré, Aïssata Maré, Aminata Maré
et Abdoul Karim Maré pour leurs bénédictions, leurs conseils et leurs
encouragements.
Trouvez ici ma grande affection et mes sincères remerciements
- Mes beaux-frères Mahamadou Diagouraga, Adama traoré, Brehima
Djiguiba pour vos soutiens matériels et moraux.
Soyez rassures de ma profonde gratitude.
- Les membres de ma belle-famille pour leurs bénédictions et
encouragements.
Qu’ils trouvent à travers ces lignes mes sincères remerciements.
Mes amis et amies :Mohamed lemine , Issiaka , Kalane Alou , Harouna ,
Cheik S, Cheik T S, Yacouba , Bouacar , Djibi , Fatoumata S, Bintou ,
Rokiatou , Gogo, Djénéba , Aïssata D, Fayla , Aïssata T, Habi Safi, Oumou,
Awa , Fatoumata B, Salimata , Ramata, Sogoré, Coumba.
Trouvez à travers ce modeste travail la marque de mes sincères amitiés.
Nos aînés :
Dr Bouba, Dr Dieffaga, Dr Madiassa, Dr Issa, Dr Yousouf, Dr Kaerembé,
Tany, Moussa.
Pour votre disponibilité et vos conseils précieux.
5
Nos cadets :Aîssata coumba Coulibaly, Amadou Camara, Moussa Konaté, Yacouba
Ouattara , Moussa Samaké, Moumine Sanogo, Lassana Diabira, Alou
Bagayogo, Amadou Bogolan, Boubacar Camara, Moussa Diassana, Josseph
Noranbo, Dramane Koïta, Bakan Dafanga. pour leur bonne collaboration
La promotion :Soulemane, Brehema, Bacary, Oumar T, Oumar C, Djoumé, Yacinte, Aballo
Fanta, Hourreratou et Cheik pour votre bonne coloration et votre esprit
d’équipe.
- Monsieur Maïga, Awa, Sarah et Zoumana pour leur disponibilité.
- Tout le personnel de la bibliothèque de la F.M.P.O.S. des services de
chirurgie générale et pédiatrique et des urgences chirurgicales de l’ H.G.T.
pour leur bonne collaboration et leur disponibilité.
6
A notre maître et président du jury.Professeur Moussa Yousoufa Maïga .
Professeur d’université
Chef de service de médécine à l’hôpital Gabriel touré.
Chargé de cours d’hépato-gastro-entérologie à la faculté de médécine, de
pharmacie et d’odonto-stomatologie
Cher maître
Vous nous faites un grand honneur en acceptant de présider ce jury.
Votre abord facile, votre richesse scientifique, votre grande expérience
scientifique font de vous un maître respecté et admirable.
Veuillez agréer cher maître, l’expression de notre plus grand respect et notre
profonde gratitude.
7
A notre maître et juge Professeur Adoulaye DialloProfesseur en anesthésiologie et réanimation de la faculté de médecine, de
pharmacie et d’odonto-stomatologie
Chef de service d’anesthésie et réanimation
Médecin colonel des forces et l’armée du Mali
Cher maître
Nous avons été séduit par votre sagesse, vos capacités pédagogiques, votre
grande expérience médicale. Votre abord facile, votre rigueur scientifique
font de vous un modèle de maître admirable et admiré.
Trouvez ici cher maître l’expression de notre plus grand respect et
attachement indéfectible.
8
A notre maître et jugeDocteur Mamadou SingaréSpécialiste en chirurgie générale,
Membre du comité syndical des travailleurs de l’hôpital Gabriel Touré,
Personne ressource de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odonto-
stomatologie auprès du professeur Gangaly Diallo.
Nous nous réjouissons de vous compter parmi les membres de cet honorable
jury.
Cher maître
Votre humilité, votre richesse scientifique, votre rigueur dans le travail bien
fait, votre disponibilité, votre esprit et méthode d’organisation ont forcé
notre admiration.
Veuillez croire, cher maître, en l’expression de notre très sincère
reconnaissance et notre attachement indéfectible.
9
A notre maître et directeur de thèse.Professeur Gangaly Diallo, médecin colonel.Maître de conférences agrégé en chirurgie viscérale.
Chirurgien des Forces Armées du Mali.
Chef de service de la chirurgie générale de l’hôpital Gabriel Touré.
Médecin chef de la gendarmerie.
Deuxième assesseur à la Faculté de médecine, de pharmacie et
d’odontostomatologie.
Cher maître,
Nous sommes très honorés de la confiance que vous nous avez fait en nous
confiant ce travail.
Malgré vos multiples sollicitations vous avez initié et diriger ce travail.
Nous avons été impressionnés par vos qualités intellectuelles, votre capacité
pédagogique votre immense richesse scientifique et votre grande expérience
scientifique.
Votre modestie, votre gentillesse, votre générosité, votre disponibilité et
votre amour du travail bien fait font de vous un maître respecté et
admirable.
Cher maître, nous sommes d’une grande fierté d’avoir été votre élève.
Veuillez agréer, cher maître, l’expression de notre profonde reconnaissance
et de nos sincères remerciements.
10
LES ABREVIATIONSA.L.A.T. = Alamine aminotransférase Anapath. = Anatomie pathologie
A.S.A.T. = Asparate aminotransférase
A.S.A. = American society of anesthesiologyst
C.E.S. = Certificats d’études specialisées
Cm = Centimètre
E.C.B.U = Examen cytobactériogique des urinesF.M.P.O.S. = Faculté de médecine de pharmacie et d’odontostomatologie.
F.O.G.D. = Fibroscopie oeso-gastroduodenale
g = gramme
H.T.A. = hypertension artérielle
Kg = Kilogramme
ml = millilitre
mg = milligramme
NFS = Numération formule sanguine
N = Effectif
T.O.G.D.= Transit oeso-gastroduodenale
T.C.K.= Temps de cephaline kaolin
T.P.= Temps de prothrombine
11
SOMMAIRE :
Administration de la F.M.P.O.S.
Dédicaces et Remerciements
Remerciements aux membres du Jury
Pages
I. INTRODUCTION ET OBJECTIFS.…………………..…. 13
II. GENERALITES……………………………………….… 16
III. METHODOLOGIE……………………………………… 69
IV. RESULTATS……………………………………………. 74
V. COMMENTAIRES ET DISCUSSION………………. 113
VI. CONCLUSION ET RECOMMENDATIONS………… 155
VII. BIBLIOGRAPHIE…………………………………… 158
VIII. ANNEXES…………………………………………… 175
12
INTRODUCTION
13
I-INTRODUCTION
.
Les affections cancéreuses abdominales sont très fréquentes et graves car
elles sont diagnostiquées tardivement. Elles ont le souvent une issue
fatale lorsqu’ un traitement n’est pas effectué à temps [1].
En 2001 la prévalence des cancers était de 10 millions de personnes
dans le monde : 4,4 millions en Asie dont 2,5 millions en l’Asie Orientale
qui a le taux le plus élevé. L’Europe comptait 2,8 millions de cas,
l’Amérique du Nord 1,4 millions et l’Afrique 627000 cas [2].
Les cancers de l’abdomen ont occupé une grande place parmi les autres
cancers.
En Europe le cancer colorectal et le cancer de l’estomac ont été classés
parmi les quatre grandes causes de mortalité par cancer (cancers du
poumon, du colon-rectum, du sein et l’estomac.) [3]. Au Danemark en
1993 les cancers de l’abdomen ont représenté 28% de l’ensemble des
cancers et Le taux de survie à 5 ans de ces cancers de l’abdomen était de
5% [4].
En Italie Ferretti trouve entre 1986 et 1997 ; 72614 cas de cancer de
l’abdomen et 62313 cas de décès suite à cette affection[5].
Au Mali en 1996 les cancers de l’abdomen représentaient environ 40% de
l’ensemble des cancers[6].
Dans le monde de nombreuses études effectuées sur les tumeurs
malignes de l’abdomen ont montré que ces cancers par leur fréquence et
leur gravité constituent un réel problème de santé publique dans
14
1
plusieurs continents [ 6; 7; 8; 9; 10 ; 11 ; 12 ; 13 ; 14 ; 15 ; 16 ; 17 ; 18 ;
19 ; 20 ; 21].
Au Mali des études antérieures ont montré que les tumeurs malignes du
foie sont au premier rang des cancers digestifs suivies de celles de
l’estomac. [6 ; 22]. Plusieurs autres études porté sur cette pathologie tant
sur le plan épidémiologique que sur le plan thérapeutique
[20 ;21 ;22 ;23].
Dans notre service aucune étude n’a encore porté sur les tumeurs
malignes abdominales de l’adulte. Pour combler cette lacune que nous
avons entrepris ce travail. Nos objectifs étaient
Objectif général :
-Etudier les tumeurs malignes abdominales de l’adulte dans le service de
chirurgie générale de l’hôpital Gabriel Touré.
Objectifs spécifiques :
-Déterminer la fréquence hospitalière des tumeurs malignes
abdominales de l’adulte dans le service de chirurgie générale.
-Décrire les aspects cliniques et thérapeutiques.
-Analyser les suites à court, moyen et long termes.
-Evaluer le coût de la prise en charge.
15
GENERALITES
16
II- GENERALITES
A - RAPPELS ANATOMIQUES1- Anatomie topographique de l’abdomen [24,25,26]1.1. Les repères abdominaux :L’abdomen représente la partie sous-diaphragmatique du tronc. Il est limité
à la partie inférieure par le détroit supérieur qui le sépare du petit bassin et
comprend des repères osseux, musculaires et cutanés (schéma 1).
1.1.1. Les repères osseux : L’abdomen est limité :
- en arrière par le rachis qui s’étend de la 12 ème vertèbre dorsale (D12) à
la 5ème vertèbre lombaire (L5) ;
- une partie supérieure limitée par la partie inférieure de la cage
thoracique avec l’appendice xyphoïde sur la ligne médiane antérieure
et latéralement les rebords costaux ;
- une partie inférieure : le bassin avec les deux os iliaques (les deux
épines iliaques antéro-supérieures) réunis en avant par la symphyse
pubienne et articulés en arrière avec le sacrum.
-
1.1.2. Les repères musculaires et cutanés : Les muscles sont représentés essentiellement par :
- Les muscles grands droits,
- Les muscles grands et petits obliques,
- Les muscles transverses,
- Les muscles pyramidaux (qui sont inconstants),
Quant aux repères cutanés il sont représentés par le sillon médian
antérieur : la verticale xypho-pubienne passant par l’ombilic et qui
17
correspond à la ligne blanche aponévrotique séparant les deux muscles
grands droits. De chaque côté on a les muscles larges (grands obliques,
petits obliques et le transverse) et leurs aponévroses.
A partir de ces repères (surtout cutanés : sillon médian antérieur, l’ombilic,
le pli inguinal), on divise l’abdomen :
- En quatre quadrants par deux lignes perpendiculaires se croisant à
l’ombilic : supérieur droit, inférieur droit, supérieur gauche et inférieur
gauche.
- En neuf secteurs ou divisions cliniques dont trois impaires et médians
et trois autres paires et latéraux (schéma 2).
• Les régions impaires :
Elles sont étagées de haut en bas sur la ligne médiane :- la région épigastrique ou creux épigastrique,
-la région ombilicale,
-la région hypogastrique ou sus-pubienne.
• Les régions paires et latérales :
-les hypochondres droit et gauche,
-les flancs droit et gauche,
-les fosses iliaques droite et gauche.
Cette division de la paroi antéro-latérale de l’abdomen est importante en
exploration clinique et radiologique pour repérer le siège des différentes
lésions abdominales. Aussi à ces divisions cliniques de l’abdomen
correspondent des loges viscérales (tableau I).
18
Schéma 1 : Topographie générale de la cavité abdominale [24]
19
Schéma 2 : Division clinique de la paroi antéro-latérale de l’abdomen [25,26]:
1 : la région épigastrique
2 : la région ombilicale
3 : la région hypogastrique
20
4 : les hypochondres droit et gauche
5 : Les flancs droit et gauche
6 : les fosses iliaques droite et gauche
Tableau I: Les neuf régions de la paroi antero-latérale de l’abdomen et les
loges viscérales correspondantes [24,25,26] :
REGIONS LOGES VISCERALESEpigastre ou région coeliaque - Pancréas
- Petite courbure de l’estomacRégion ombilicale ou mésogastre - Estomac
- Colon transverse
- Anses grêlesRégion hypogastrique + région
pelvienne
- Anses grêles- Utérus- Ovaires
- Prostate- Vessie- RectumHypochondre droit ou loge hépatique
ou région sous-phrénique droit
- Foie
- Vésicule biliaire
- Arrière cavité des épiploon (ACE)Hypochondre gauche ou loge sous-
phrénique gauche ou péri-splénique
- Fond et grande courbure de
l’estomac
- RateFlanc droit - Côlon ascendantFlanc gauche - Angle splénique des côlons
- Côlon descendant Fosse iliaque droite - Cæcum – AppendiceFosse iliaque gauche - Côlon sigmoïde 1.2. Les Plans de la cavité abdominale [24,25,26]La cavité abdominale peut être divisée en deux plans anatomiques distincts
dans le sens antéro-postérieur :
- un plan antérieur correspondant à la cavité péritonéale,
- un plan postérieur ou rétro-péritonéal.
21
1.2.1. la cavité péritonéale :C’est une cavité virtuelle délimitée en avant par le péritoine pariétal
antérieur, en arrière par le péritoine pariétal postérieur. Le méso-côlon
transverse divise la cavité péritonéale en deux étages (Schéma 3) :
. un étage sus-mésocolique,
. un étage sous-mésocolique.
• Etage sus-mésocolique (schéma 4) :
Il est thoraco-abdominal et comporte cinq loges qui sont :
. les loges inter-hépato-diaphragmatiques droite et gauche,
. la loge sous-hépatique,
. la loge péri-splénique,
. l’arrière cavité des épiploons (ACE).
L’arrière cavité des épiploons, nommée la bourse omentale abdominale
occupe essentiellement la loge sous phrénique gauche. Elle comporte deux
parties séparées par le foramen de Bursae et Omentalis.
A droite la bourse du petit épiploon communique avec la grande cavité par
l’hiatus de Winslow.
A gauche la bourse du grand épiploon ou arrière cavité proprement dite
comprend la poche rétro-gastrique en haut et la partie supérieure de la
poche épiploïque en bas.
• Etage sous-mésocolique (schéma 5) :
Il est divisé en deux parties par la racine du mésentère et communique
largement en bas avec le petit bassin par l’intermédiaire de ces différentes
loges qui sont :
- la gouttière pariéto-colique droite,
22
- la loge mesentério-colique droite,
- et la gouttière pariéto-colique gauche.
En pathologie abdominale, la fréquence des collections localisées à l’étage
sous-mésocolique s’explique par le fait des adhérences inflammatoires qui
peuvent venir fermer les différentes communications à son niveau. Les
différentes organes contenus dans les étages sus et sous-méso-coliques sont
rappelés dans le tableau II
Tableau II : Les organes correspondants aux étages sus et sous-
mesocoliques de la cavité péritonéale [25,26]
ETAGES ORGANES ABRITESEtage sus-mésocolique - Foie
- Vésicule biliaire
- Voie biliaire principale
- Rate
- Œsophage abdominal
- Estomac
- Les deux premières parties du
duodénum
- Le pancréas Etage sous-mésocolique - Côlons
- Anses grêles
- Les deux dernières portions du
duodénum
23
Schéma 3 : Les étages de la cavité abdominale [24]
24
Schéma 4 : Coupe horizontale de l’abdomen passant en L1 (étage sus-
mésocolique) [24]
25
Schéma 5 : Coupe horizontale de l’abdomen passant en L4 (étage sous-
mésocolique) [24]
26
1.2.2. Le plan rétro-péritonéal [24, 27, 28]Il se trouve en arrière de la cavité péritonéale. Ses limites sont :
- en haut, le diaphragme,
- en arrière les muscles psoas et le carré des lombes.
- Latéralement les muscles pariétaux (de dedans en dehors : le fascia
tranversalis, le transverse, le petit et le grand oblique )
- En bas le détroit supérieur forme la limite avec l’espace sous-
péritonéal pelvien mais en fait les vaisseaux iliaques en sont la limite
précise.
Les organes rétro-péritonéaux sont rappelés dans le tableau III.
Tableau III : Le contenu des espaces rétro-péritonéaux [25,26]
LES ESPACES RETROPERITONEAUX ORGANES ABRITESEspace rétro-péritonéal postérieur - Tissu conjonctif
- Graisse
- Muscles psoas
- Nerfs et éléments
sympathiques dépendant du
rachisEspaces péri-rénaux droit et gauche
(communiquent avec les fosses iliaques)
- Surrénales
- Reins
- Aorte
- Veine cave inférieure (VCI)
- Chaîne des ganglions
lymphatiquesEspace para-rénal antérieur - Côlons ascendant et
descendant
- Duodénum
- Pancréas
- Veine porte
27
Cette description classique doit être complétée surtout sur le plan
radiologique par les données des travaux de Morton Meyerez qui subdivisent
le plan rétro-péritonéal en trois espaces d’avant en arrière (Schéma 6)
. l’espace para-rénal antérieur qui s’étend du péritoine pariétal
postérieur au feuillet antérieur du fascia rénal.
. l’espace péri-rénal (loge rénale), limité par les feuillets antérieur et
postérieur (Gerota) du fascia rénal.
. l’espace para-rénal postérieur, s’étend du feuillet postérieur de
l’espace péri-rénal au fascia transversalis.
Schéma 6 : Coupe horizontale de l’abdomen : les espaces rétro-péritonéaux
[25,26].
28
1.3. Les territoires vasculaires viscéraux de l’abdomen [24,25,26]
La vascularisation des viscères abdominaux est faite d’une part par les
branches du tronc coeliaque qui naît de la face antérieure de l’aorte
abdominale au niveau de la 12ème vertèbre dorsale (D12) ; d’autre part par les
artères mésentériques : supérieure et inférieure.
Les veines dépendent toutes de la veine porte. Quant aux lymphatiques ils
sont satellites des veines et convergent d’une part vers le confluent gastro-
hépato-intestinal, d’autre part vers le confluent gastro-spléno-colique (voir
tableau 4)
Tableau IV : La vascularisation de la cavité péritonéale [25,26]
CAVITE PERITONEALE ARTERES VISCERESEtage sus-mésocolique Tronc cœliaque
• Ses branches
- Artère coronaire
stomachique
- Artère splénique
- Artère hépatique
Estomac
Rate
Foie
Etage sous-mésocolique • Artère mésentérique
supérieure
- Branches droites
- Branches gauches
* Artère mésentérique
inférieure
Anses grêles
Côlon ascendant
Colon gauche
Haut rectum
29
B-SEMIOLOGIE DE L’ABDOMEN NORMAL[29]L’examen physique de l’abdomen ne se conçoit que dans le cadre d’un
examen général. Il exige certaines conditions :
- Le patient doit avoir le tronc entièrement dévêtu sans avoir froid.
- Il doit être étendu sur un lit résistant, la tête à plat, les jambes
légèrement fléchies, les 2 mains étendues bien à plat sur le plan du lit,
respirant calmement.
Le médecin placé à droite du malade doit avoir les membres supérieurs demi
fléchis à la hauteur du plan de l’abdomen.
Inspection :Il faut la faire débout et couché à jour frisant.
Elle peut déjà recueillir des signes de valeur :
+ l’état des téguments
+ l’état de la paroi
+ les mouvements de l’abdomen au cours de la respiration
+ le volume et la forme de l’abdomen.
Il peut exister une distension abdominale :
. soit globale ou en rapport avec une tumeur, un météorisme, une
ascite,
. soit localisée provoquant une asymétrie qui peut être due à :
- une tumeur
- une hypertrophie d’un organe (foie, rate, rein, utérus, ovaire),
- un météorisme localisé (ballonnement sous ombilical).
Palpation :La palpation est le temps essentiel de l’examen physique de l’abdomen.
1°) Technique :
30
La palpation s’effectue avec les 2 mains réchauffées placées à plat sur
l’abdomen avec douceur, de la pulpe des doigts.
Après avoir fait préciser la zone la plus sensible, il faut commencer la palpation par la région la plus éloignée de celle-ci et finir par elle après un trajet circulaire, on n’omettra aucun secteur abdominal.
La palpation devra être superficielle pour la paroi, puis profonde (points
douloureux, tumeur ) et bimanuelle pour les tumeurs volumineuses de
l’abdomen (une main placée de chaque coté de la tumeur).
Pour les zones sous-costales, le patient devra respirer à fond, les organes
mobiles à la respiration (foie, vésicule, rate, reins) seront ainsi plus
accessibles lors de l’inspiration.
2°) Résultats : On appréciera la résistance de la paroi qui est normalement souple et
dépressive, une défense, une contracture.
- palpation des organes abdominaux et recherche de déformations
pathologiques :
- empâtement profond
- tumeur dont il faudra s’efforcer de préciser les caractères :
- Siège
- Dimensions
- Limites
- Consistance
- Surface
- Sensibilité
- Mobilité
- Dépendance ou non avec un organe ou avec la paroi abdominale :
lorsque la paroi se contracte (mise en position assise) et devient ainsi
plus dure : une tumeur rétro-péritonéale devient plus difficile à palper
31
ou cesse d’être perceptible alors qu’une tumeur intra péritonéale
persiste.
- Rechercher les points douloureux comme le point appendiculaire,
vésiculaire, urétéral.
- Terminer par mesurer les tumeurs et les reporter sur un schéma
Percussion :On pratique habituellement la percussion médiate en percutant la face
dorsale du médius gauche intimement appliquée sur la paroi avec les
quatres derniers doigts de la main droite recourbée en crochet.
Normalement les régions sonores sont :
- L’espace de Traube au niveau des fausses côtes gauches (grosse
tubérosité gastrique).
- Le flanc droit et la fosse iliaque droite (cæcum et colon ascendant)
- La région péri ombilicale (grêle).
Les régions parfois mates :
- sus ombilicale si l’estomac est plein
- sous pelvienne si la vessie est pleine ou en cas d’un utérus gravide.
Anormalement : on peut avoir :
Une hyper sonorité globale (météorisme)
- une matité
. fixe en cas de tumeur, d’hypertrophie hépatique et splénique où la
percussion permet de bien repérer la limite supérieure (rétro costale).
. déclive et mobile en cas d’ascite.
- On peut avoir une disparition de la matité préhépatique recherchée
en position demi assise traduisant la présence d’un
pneumopéritoine.
L’auscultation :
32
Permet parfois de percevoir un souffle en cas de tumeur d’origine vasculaire.
Les touchers pelviens :Ils doivent systématiquement terminer tout examen de l’abdomen. Le
toucher rectal se fait avec l’index protégé par un doigtier et lubrifié. Il doit
être doux et progressif. En cas de lésion anale il est parfois nécessaire de
faire une anesthésie locale.
Le patient est placé :Soit en décubitus dorsal, cuisses fortement fléchies sur le bassin.
Soit en position genu-pectorale.
Le doigtier introduit, on demandera au malade de pousser.
On associera au TR le palper abdominal et éventuellement le toucher vaginal
chez la femme.
La marge de l’anus sera examinée avec le TR et l’inspection. Le doigtier doit
parcourir d’une façon circulaire la surface de la muqueuse ano-rectale :
apprécier la sensibilité et la souplesse de la paroi.
Etant donné que la cavité péritonéale s’étend jusque dans le bassin, il est
toujours nécessaire de palper les tumeurs de la partie basse de l’abdomen
au-dessus et en dessous du détroit supérieur. Dans ce but on préfère la
position gynécologique pour le TV et le TR car les tumeurs de la cavité
abdominale tendent à tomber sur le doigt du praticien et deviennent ainsi
plus accessibles que dans les autres positions. Chez la femme il est
recommandé de faire d’abord le TV puis le TR.
Le TV permet de savoir si la tumeur est solidaire au corps de l’utérus ou pas
(la mobilisation du col utérin entraîne le corps de l’utérus et vis versa).
33
C – RAPPELS SUR UNE TUMEUR MALIGNEUne tumeur est dite maligne (carcinome et sarcome), lorsqu’elle est
formée de cellules dégénérées, qui se reproduisent de manière irrégulière
et très rapide. La tumeur s’amplifie sans être nettement délimitée et
infeste d’autres organes (infiltration ou croissance par infiltration).
Il s’y produit des tumeurs secondaires que l’on appelle métastases. Ces
dernières continuent à croître même si la tumeur initiale a été enlevée
depuis longtemps lors d’une intervention chirurgicale.
Les tumeurs malignes se divisent selon leur type histologique en
carcinomes ou cancers épithéliaux ou épithéliomas et en sarcomes
lesquels sont d’origine conjonctive.
Carcinome et cancer sont des termes utilisés dans le langage quotidien
pour désigner tous les types de cancer, même les sarcomes.
Les premiers symptômes qui font penser à un cancer d’un organe
déterminé de l’abdomen ne sont pas toujours des symptômes précoces.
Au contraire, la tumeur peut être déjà à un stade très avancé lorsqu’elle
se fait remarquer pour la première fois par la personne concernée.
En principe chaque symptôme se rapportant à un organe peut, mais ce
n’est pas obligatoire être une indication de cancer.
A un stade avancé et au stade final de l’affection cancéreuse, il se produit
des signes généraux d’une grande gravité: perte massive de poids, pâleur
et fatigue à cause de l’anémie, perte d’appétit, fièvre, sueurs nocturnes.[3]
34
D- CANCERS DE L’ESTOMAC ET DU DUODENUM [22, 30,31]
1-Types :On distingue 2 types de cancer de l’estomac :
• Les cancers développés à partir des cellules épithéliales (couche de
cellules formant la muqueuse de l’estomac, au contact direct du bol
alimentaire).Ils représentent 85 à 95% des cancers de l’estomac ;
• les sarcomes mésenchymateux (cancers développés à partir des
cellules formant la paroi de l’estomac). Ils représentent 5 à 15% des
cancers de l’estomac.
2- Causes et facteurs de risqueLe cancer de l’estomac entraîne le décès de 10 000 personnes en France
chaque année.
Il touche surtout les hommes de plus de 70 ans.
Sa répartition géographique permet de distinguer des pays à haut risque
(Japon, Chili, Finlande, Autriche) et des pays à risque moyen (France,
Grande-Bretagne).
Les facteurs de risque de ce cancer sont multiples :
• Les états précancéreux (gastrite atrophique par inflammation de
l’estomac) ;
• L’alimentation (l’importante consommation de poissons fumés au
Japon explique partiellement la fréquence importante de ce cancer
dans ce pays) ;
• L’alcool et le tabac n’ont pas été incriminés dans la genèse du cancer
de l’estomac.
35
3-Clinique :
Les signes généraux :
• Amaigrissement ;
• Asthénie;
• Fièvre inexpliquée ;
Les signes fonctionnels :Les signes évoquant le cancer de l’estomac sont très nombreux et variés.
Les symptômes peuvent être :
• Perte de l’appétit ;
• Troubles digestifs avec vomissements ;
• Dégoût de la viande et du tabac ;
• Douleur .
Tous ces signes ne sont pas spécifiques de la maladie.
Les signes physiques :A un stade avancé de la maladie, le médecin retrouve à la palpation de
l’abdomen une tumeur épigastrique (en regard de l’estomac ; des ganglions
au dessus de la clavicule ou au creux de l’aisselle sont possibles.
4- Examens paracliniques :• La fibroscopie gasro-duodénale est l’examen de choix pour le
diagnostic. L’introduction d’un fibroscope permet de visualiser au
mieux l’ensemble de l’estomac et de réaliser des prélèvements des
lésions suspectes (berges d’une lésion ulcérée). Ces prélèvements sont
envoyés au laboratoire d’anatomo-pathologie et feront l’objet d’une
analyse permettant le diagnostic ;
• La radiographie de l’estomac et du duodénum a longtemps été utilisée
pour étayer le diagnostic de cancer de l’estomac. Elle permettait de
mettre en évidence des images évocatrices de cancer sous une forme
bourgeonnante, ulcérée ou infiltrante. Cependant, ces images
36
n’apparaissent qu’après une longue évolution de la maladie expliquant
la disparition de la prescription de cet examen.
Le dosage de l’antigène carcino-embryonnaire (protéine pouvant être
présente dans certaines maladies) n’a aucune valeur pour le diagnostic de
cancer de l’estomac. Cependant, le dosage de cette protéine peut être
intéressant après ablation chirurgicale de l’estomac : des taux élevés après
l’intervention chirurgicale permettent d’envisager la récidive ou la
persistance de tissu cancéreux.
• L’echographie abdominale recherche une localisation secondaire,un
épanchement péritonéal,des adénopathies profondes.
• La radiographie du thorax recherche des métastases pulmonaires.
• L’hémogramme retrouve le plus souvent une anémie microcytaire
5- Evolution de la maladieA un stade avancé de la maladie, de graves complications peuvent survenir :
• Hémorragies digestives ;
• Sténose (obstacle au niveau de l’estomac) ;
• Plus rarement perforation de l’estomac ;
• Phlébites.
Le pronostic de ce cancer dépend de l’envahissement des cellules tumorales
dans la paroi de l’estomac, aux ganglions régionaux et aux organes
avoisinants. Il est habituellement mauvais et ne peut être amélioré que si le
diagnostic est fait précocement.
6-Classification T.N. M.T0 : pas de tumeur évident.
Tis : carcinome in situ ou intra-muqueux.
T1 : envahissement de la lamina propria ou de la sous-muqueuse.
T2 : envahissement de la musculeuse ou de la sous-séreuse.
T3 : envahissement de la séreuse (péritoine viscéral).
T4 : envahissement des structures et organes voisins.
N0 : pas d’envahissement ganglionnaire.
37
N1 : envahissement de moins de 6 ganglions.
N2 : envahissement de 7 à 15 ganglions.
N3 : envahissement de plus de15 ganglions.
M0 : pas de métastase à distance.
M1 : présence de métastase à distance ou envahissement de ganglions
lymphatiques, hépatiques, rétro-pancréatique, mésentériques ou para-
aortique.
Stade 0 : Tis N0 M0
Stade IA : T1 N0 M0
Stade IB : T1 N1M0 ou T2 N0 M0
Stade II : T2 N2 M0 ou T2 N1M0 ou T3 N0 MO
Stade IIIA : T2 N2 M0 ou T3 N1M0 T4N0 M0
Stade IIIB : T3 N2 M0.
Stade IV : T4 N1 MO ou T1N3 MO ou T2 N3 MO ou T3 N3 M0 ou T4 N2 MO
ou T4 N3 MO ou TNM1
7- Diagnostic différentiel
Essentiellement l’ulcère de l’estomac : toute symptomatologie digestive
évoquant une douleur d’un ulcère de l’estomac doit faire l’objet d’une
fibroscopie gastrique afin de réaliser des prélèvements confirmant le
diagnostic de cancer ou d’ulcère de l’estomac.
8-Traitement
8-1-Buts.
- Curatif :Exérèse de la tumeur, exérèse ganglionnaire.
- Palliatif :Dérivations pour permettre l’alimentation.
8-2-Les moyens.
8-2-1-Chirurgie curatif avec curage ganglionnaire :
-Une gastrectomie partielle avec anastomose gastroduodénale.
38
-Une oesogastrectomie polaire supérieur.
-Une gastrectomie totale.
-Une gastrectomie totale élargie.
Une oesogastrectomie totale élargie.
8-2-2-Chirurgie palliatif :
Les exérèses incomplètes : Gastrectomies palliatives effectuées pour éviter
les sténoses ou en cas d’hémorragie.
Les interventions laissant en place une tumeur inextirpable :
Gastroentérostomie réalisée en cas de tumeur sténosante de l’antre ; ou
jéjunostomie d’alimentation.
La radiothérapie et la chimiothérapie n’ont pas prouvé leur efficacité.
8-3-Indication :
-Cancer gastrique limité sans métastase : Exérèse chirurgicale et curage des
ganglions proximaux.
Cancer gastrique avec métastases : gastro-entérostomie, jéjunostomie,
traitement symptomatique.
39
E- LES CANCERS DU CÔLON ET DU RECTUM [22,32]
1- Épidémiologie
Ce sont les plus fréquents des cancers digestifs chez les non-fumeurs en
France, en Europe de l’ouest et en Amérique du Nord.
• On dépiste chaque année 25 000 nouveaux cas en France ;
• Le cancer du côlon et du rectum touche en Europe 20 à 35
personnes pour 100 000 habitants.
2- Causes et facteurs de risque
Une meilleure connaissance des facteurs prédisposants aux cancers
rectocoliques (constitutionnels ou acquis), devrait permettre d’améliorer leur
prévention et rendre leur dépistage plus précoce.
Il existe en effet une prédisposition familiale aux cancers du côlon dans
certains cas. Les polyposes rectocoliques ont fait l’objet d’études très
poussées : dans la polypose rectocolique familiale le risque de transformation
cancéreuse est de 100 % chez les sujets de plus de 40 ans.
Le cancer colique familial sans polypose est moins connu (syndrome de
lunch). Il est caractérisé par l’âge jeune du sujet, la forte proportion de
cancers du côlon droit, l’association fréquente à un cancer génital chez la
femme.
La rectocolite hémorragique favorise le développement des cancers
rectocoliques . La maladie de Crohn dégénère beaucoup plus rarement . Les
études épidémiologiques ont montré qu’une alimentation riche en fibres et
en légumes verts réduit le risque de développer un cancer colique. Au
contraire, un apport calorique élevé, une vie sédentaire et un excès de poids
sont des facteurs de risque. Les matières grasses animales, les viandes
grasses, certaines hydrates de carbone favoriseraient ces cancers, mais ces
données doivent être confirmées.
40
3-La classification
3-1-La classification de Dukes/Asler-coller.Stade A : La tumeur a envahi la muqueuse et la sous muqueuse.
Stade B : *B1 : la tumeur a envahi la musculeuse.
*B2 : la tumeur a envahi la séreuse sans toucher les organes
adjacents.
Stade C : *C1 :la tumeur a atteint les ganglions proximaux.
*C2 :la tumeur a atteint les ganglions distaux.
Stade D : la tumeur a fait des métastases.
3-2-La classification T.N.M.T : Tumeur primaire T0 : La tumeur primaire n’est pas évidente.
Tis : carcinome in situ
T1 : La tumeur a envahi la sous muqueuse.
T2 : La tumeur a envahi la musculeuse propre
T 3 : La tumeur a envahi la sous-séreuse ou les tissus péricoliques non
péritonéalisés.
T4 : La tumeur a envahi le péritoine viscéral ou les organes voisins.
Tx : La tumeur primaire ne peut pas être estimée.
N : Nodules lymphatiques régionaux.
N0 : pas de métastases lymphatiques.
N1 :Métastases dans 1 à 2 nodules lymphatiques péricoliques
N2 :Métastases dans 4 ou plus nodules lymphatiques péricoliques
N3 :Métastases dans tous les nodules du tronc vasculaires correspond.
Nx : L’atteinte des nodules lymphatiques régionaux ne peut pas être estimée.
M : Métastase à distance.
M0 : pas de métastase à distance.
M1 : présence de métastase à distance.
Mx : La présence de métastase à distance ne peut être estimée.
Stadification :
41
Stade 0 : Tis N0 M0
Stade 1 : T1 N0 M0 ou T2 N0 M0
Stade 2: T3 N0 M0 ou T4 N0 M0
Stade 3 : Any T Any N0 M0 ou Any T N2, N3 M0
Stade4 : Any T Any N M1
NB: Any = Tout
4- Les cancers du côlon
4- 1- Les signes de la maladie Les signes révélateurs du cancer colique sont le plus souvent banals :
• Des douleurs à type de coliques intestinales intermittentes avec
ballonnement pouvant durer 1 à 2 jours et suivies d’une débâcle
diarrhéique fétide (syndrome de koenig) ;
• Des sensations de flatulence, pesanteur, ballonnement abdominal ;
• L’alternance de diarrhée et de constipation ;
• Une altération de l’état général (fatigue, manque d’appétit,
notamment pour les viandes, amaigrissement, petite fièvre) ;
• Une anémie hypochrome (traduisant un saignement occulte) ;
• Des traces de sang noir dans les selles (melæna) ;
• Des émissions de sang rouge ou de mucus pendant ou après les
selles….
L’hémorragie rectale est un signe d’alerte très important. La recherche de
sang dans les selles peut se faire au moyen de l’hémoculture. Le papier
réactif permet de déceler des quantités minimes de sang dans les selles.
Trois selles doivent être examinées pour pouvoir tirer une conclusion de cet
examen. On dispose au moyen d’une spatule une particule de selle fraîche
sur le disque de papier. La révélation est faite quelques heures ou jours plus
tard avec 2 ou 3 gouttes d’une solution alcoolique d’eau oxygénée. Une
réaction positive entraîne une coloration bleue ou bleu-verte en moins de 30
secondes.
Le régime sans viande n’est pas nécessaire étant donné le seuil de sensibilité
du test. Il faut par contre exclure :
42
• L’aspirine et les aliments riches en peroxydases (radis, navet,
sardine, saumon, ananas, banane) sources de faux positifs ;
• La vitamine C, source de faux négatifs.
Un examen par Hémoculture est recommandé chez certains sujets, et devant
des symptômes évocateurs, voire dans toute la population après cinquante
ans selon certains avis.
4-2- Evolution de la maladie
Dans la moitié des cas, les cancers coliques ne sont reconnus qu’à l’occasion d’une complication :1. Occlusion intestinale aiguë par obstruction installée
progressivement avec coliques. C’est un accident qui survient en général après plusieurs crises de subocclusion suivies de débâcles diarrhéiques ou après une période de constipation prolongée. L’occlusion se manifeste par des vomissements, un arrêt des matières et des gaz et un ballonnement abdominal ;
• Suppuration néoplasique : évoluant vers l’abcès autour de la
tumeur ;
• Péritonite par perforation du côlon ;
• Fistulisation dans un organe creux contigu : vessie…
La tumeur va s’étendre
• D’abord localement : peau, anses de l’intestin grêle, vessie ;
• Ensuite dans les organes lymphatiques ;
• Enfin à distance : métastases (localisations secondaires)
hépatiques, péritonéales (ascite), pulmonaires, cérébrales ….
4-3- Examens et analyses complémentaires
43
La coloscopie et la rectoscopie avec biopsies, la sigmoïdoscopie à fibres optiques soupes permettent d’affirmer le diagnostic en visualisant la tumeur et en permettant des prélèvements (biopsie). L’examen radiologique par lavement baryté en double contraste après lavements évacuateurs permet de voir les lésions typiques du cancer : images de rétrécissement ou de lacune.
4- 4 - Diagnostic différentiel :• Un fécalome ;
• Une tumeur bénigne ;
• Une maladie de Crohn ;
• Une sigmoïdite ;
• Une endométriose.
4- 5-Traitement Le seul traitement des cancers du côlon est l’ablation chirurgicale.
L’intervention emporte la tumeur et les voies lymphatiques de drainage.
Selon les cas, le chirurgien pratique :
• L’ablation du côlon gauche avec ses vaisseaux et lymphatiques :
hémicolectomie gauche ;
• L’ablation du côlon droit : hémicolectomie droite,
• L’ablation du côlon transverse : colectomie intermédiaire.
La continuité du trajet digestif est assurée par anastomose immédiate ou
dans un second temps opératoire. Si c’est un second temps le patient aura
pendant quelques temps un anus artificiel.
Dans d’autres cas, le chirurgien pratique une colectomie segmentaire.
La chimiothérapie complète parfois le traitement.
Quand l’exérèse de la tumeur est impossible, le chirurgien pratique une
dérivation externe ou interne.
Tout traitement chirurgical doit commencer par une préparation intensive et
capitale, tant du côlon que du malade lui-même.
• Régime dans résidus ;
44
• Rééquilibration hydro-électrolytique ;
• Vitaminothérapie.
Le malade doit être averti avant l’opération de la possibilité d’un anus
artificiel temporaire ou définitif. Des complications post-opératoires sont
possibles dominées par le risque de fistules.
Le régime sans résidus supprime tous les aliments apportant de la cellulose
qui augmente le bol fécal et forme un lest important. Il vise à assurer la
vacuité de l’intestin et la propreté du côlon.
Il sert surtout à préparer l’intestin à subir :
-Certains examens : lavement baryté, coloscopie;
-Une intervention chirurgicale (colectomie) ;
-Le régime supprime totalement tous les fruits et toutes les céréales
complètes.
L’alimentation se compose uniquement de :
• Fromage à pâte cuite, type gruyère, Hollande etc…..
• Viande maigre de première catégorie entière ou hachée si trop
fibreuse (veau, bœuf, poulet, poisson, jambon) ;
• Céréales (pâtes, riz, semoule, tapioca) ;
• Biscottes et biscuits ;
• Compotes homogénéisées à base de coing, pomme, banane gelée de
fruits, pâtes de fruits ;
• Sucre, beurre et huile crue sans excès ;
• Boissons, eau naturelle et minérale non gazeuse, café, thé léger,
infusions, bouillons de légumes et de fruits.
Ce régime doit être de courte durée car il est lassant pour le patient et
déséquilibré (hyperglucidique, carencé en vitamine C et fibres végétales).
4-6- Pronostic
45
Il dépend de l’extension du cancer (classification de Dukes), qui sera précisée
par les biopsies : le pronostic est d’autant meilleur que le cancer est
diagnostiqué à un stade localisé.
5-Cancers du rectum
5 – 1 - Les signes de la maladie Bien que siégeant dans une cavité facilement accessible, le cancer du rectum
n’est souvent découvert qu’à un stade avancé.
Les signes révélateurs peuvent réaliser un véritable syndrome rectal :
• Evacuation de glaires mucopurulentes parfois striées de sang ;
• Epreintes, ténesme rectal, sensations de "faux besoins"
d’exonération ;
• Rectorragies de sang rouge enrobant les selles.
D’autres signes peuvent orienter le médecin vers le petit bassin :
• Une dysurie chez l’homme ;
• Des tiraillements pelviens faisant évoquer une pathologie
gynécologique chez la femme.
D’autres symptômes orientent vers l’intestin :
• Une constipation, une diarrhée ou l’alternance des deux ;
• Des douleurs coliques iliaques gauches ;
• Un ballonnement ……
Parfois, les symptômes sont beaucoup plus vagues :
• Asthénie, amaigrissement, anorexie, fièvre…
D’autre fois, le cancer est découvert fortuitement par le toucher rectal.
C’est le toucher rectal (TR) qui permet le diagnostic, il permet de palper le
cancer sous forme d’un bourrelet saillant, induré, limitant un cratère ou
bien sous forme d’une masse arrondie, irrégulière, granuleuse, indurée et
friable. Le saignement au contact du doigt est évocateur.
46
5 - 2 - Examens et analyses complémentaires La rectoscopie confirme le diagnostic et permet de pratiquer des biopsies
simples et indolores.
Le lavement baryté en double contraste permet de voir la lésion et surtout de
rechercher une autre localisation colique. La coloscopie est préférable si elle
est possible.
Dès que le diagnostic du cancer du rectum est posé, le médecin doit faire le
bilan de l’extension du cancer :
• Locale : par rapport à la marge de l’anus ;
• Régionale : uretère, prostate, vessie, (urographie intraveineuse,
,cystoscopie, tomodensitométrie abdomino-pelvienne) ;
• Générale ( ;Métastase) : Foie (échographie), péritoine, poumons
(radiographie), ganglion de Troisier (creux sus-claviculaire gauche).
Le dosage de l’antigène carino-embryonnaire est surtout utile dans la
surveillance postopératoire.
5 - 3 - Evolution de la maladie Les complications du cancer du rectum sont rarement révélatrices :
occlusion intestinale basse, péritonite par perforation colique en amont.
5– 4 – Diagnostic différentielBien que le cancer soit l’affection rectale la plus fréquente, toutes les lésions
rectales indurées ou ulcéreuses ne sont pas cancéreuses.
• L’endométriose rectale chez la femme ;
• Le rétrécissement inflammatoire de la maladie de Nicolas Favre ;
• L’ulcère simple du rectum ;
47
• Les rectites (microbiennes, parasitaires, Crohn, rectocolite
hémorragique).
Devant des saignements rectaux, il faut cependant toujours évoquer le
cancer du rectum.
5 - 5 - Traitement
Le traitement curatif du cancer du rectum est l’exérèse chirurgicale large
avec ou sans conservation du sphincter anal.
Les interventions supprimant le sphincter sont l’amputation du rectum par
voie abdomino-périnéale. La conséquence en est l’anus artificiel abdominal
(colostomie définitive). Cette intervention est pratiquée lorsque la tumeur est
basse (proche de l’anus).
En cas de cancer haut (situé plus de 12 cm de l’orifice anal) : le chirurgien
peut pratiquer la résection du rectum et rétablir la continuité coloanale.
La radiothérapie de contact donne de bons résultats dans les petits cancers
bas situés. La radiothérapie postopératoire réduit les récidives locales.
La chimiothérapie est parfois associée.
5 – 6- Evolution de la maladie
L’intervention sur le rectum est souvent source de gêne et de complications.
L’anus artificiel nécessite un appareillage et une adaptation du patient, il est
fréquemment le siège de petites complications locales.
L’exérèse des tissus péri-rectaux engendre assez souvent des troubles
urinaires (rétention d’urine ou incontinence) et génitaux.
La mortalité opératoire est faible.
48
F – CANCERS DU PANCREAS [9, 33]
L’incidence du cancer du pancréas semble avoir augmenté au cours des
dernières décennies dans les pays occidentaux. La prévalence est de
10 cas pour 100 000 personnes dans les pays occidentaux. En 1995
c’était la septième cause de décès par cancer chez l’homme (après le
poumon, la prostate, le colon, VADS, Œsophage, Estomac) et la
cinquième chez la femme (après le sein, le colon, le poumon et l’ovaire)
[9]. Le pronostic reste péjoratif avec une survie à 5 ans de 20 % après
exérèse proche. Le seul traitement dont l’efficacité est reconnue réside
dans l’exérèse chirurgicale pancréatique. L’exérèse d’une tumeur de la
tête du pancréas nécessite la réalisation d’une DPC
(duodénopancréatectomie céphalique) dont la mortalité a beaucoup
baissé au cours de la dernière décennie pour devenir inférieure à 5 %.
Les traitements palliatifs sont importants à connaître en raison de l’état
souvent avancé de ces cancers au moment du diagnostic et du rôle de ces
traitements dans l’amélioration significative de la qualité de la survie.
1- Tableau clinique 1-2-Anamnèse
49
Les premiers symptômes de cancer pancréatique sont vagues et non
spécifiques. Le plus souvent il s’agit de douleurs abdominales parfois à
irradiation dorsale pouvant faire errer le diagnostic (rhumatologie).
Cette douleur s’accompagne très souvent d’une perte de poids, d’une
anorexie, de nausées, parfois de diarrhées. Dans les localisations
céphaliques proches de la voie biliaire principale, un sub-ictère ou un
ictère obstructif apparaît progressivement.
Il est classique d’opposer les cancers de la tête qui se manifestent
essentiellement par l’apparition d’un ictère obstructif dû à la
compression du cholédoque rétro-pancréatique, s’accompagnant d’une
hépatomégalie et d’une vésicule distendue palpable dans environ ¼
des cas (signe de Courvoisier Terrier) et les cancers du corps qui sont
avant tout douloureux par infiltration du plexus solaire et les cancers
de la queue, qui du fait de leur long silence, aboutissent à une tumeur
palpable souvent très évoluée au moment du diagnostic. La loi de
Courvoisier-Terrier oppose la vésicule palpable d’un ictère obstructif
dû à un cancer du pancréas à une vésicule lithiasique non palpable en
cas d’ictère obstructif par migration lithiasique. Dans ce dernier cas,
l’ictère est volontiers douloureux et fébrile.
Douleur
Elle est présente 9 fois sur 10 et constitue le premier symptôme chez plus
des 2/3 des patients. Elle siège dans la région épigastrique mais peut
également être dorsale. Ces douleurs sont en général secondaire à la mise
sous tension des canaux pancréatiques situés en amont de la tumeur, mais
peuvent également s’expliquer par un envahissement des filets nerveux péri-
pancréatiques.
Amaigrissement et anorexie La perte de poids souvent précoce et importante ne s’explique pas
uniquement par les modifications de la sécrétion exocrine du pancréas.
50
Troubles de la glycorégulation Une intolérance au glucose est présente chez près de 80 % des malades
présentant un cancer du pancréas. Environs 40 % des patients porteurs
d’un cancer du pancréas présentent un diabète évoluant depuis 2ans. Ce
diabète ou prédisposition diabétique n’est pas en rapport avec une
destruction des îlots de langerhans mais plutôt avec une diminution et un
retard dans la libération d’insuline en réponse à une charge glucidique.
Troubles psychiques Il s’agit avant tout d’un syndrome dépressif qui est retrouvé chez les ¾ des
patients ayant un cancer du pancréas.
Thrombophlébite (signe de Trousseau)Un tableau de thrombophlébite migratrice était considéré comme un signe
d’appel mais de telles manifestations de thrombose veineuse se rencontrent
dans de nombreuses autres affections tumorales ou non tumorales et ne
jouent qu’un faible rôle dans le diagnostic d’un cancer du pancréas.
Cholestase Une Cholestase sans ictère est présente chez 90 % des patients atteints d’un
cancer de la tête du pancréas contre 6 % seulement lors d’une localisation
corporéo-caudale. Classiquement l’ictère en rapport avec un cancer du
pancréas se traduit par un ictère progressif, indolore et afébrile s’opposant
aux ictères obstructifs d’origine lithiasique qui sont variables en intensité,
fébriles et douloureux.
Poussée de pancréatite Une poussée de pancréatite aiguë est parfois la première et unique
manifestation d’un cancer pancréatique : 15 % des cancers du pancréas se
manifestent par une poussée initiale de pancréatite aiguë.
Le manque de spécificité de la plupart des symptômes rassure souvent le
malade et désoriente le médecin, ce qui aboutit à d’importants retards
diagnostiques.
51
1-3- Examen physique
Dans la plupart des cas, l’examen clinique est normal en dehors de la
palpation d’une grosse vésicule en cas d’ictère obstructif et/ou, d’une masse
épigastrique.
2- Examens paracliniquesLes examens biologiques habituels sont peu utiles au diagnostic car il n’y a
pas de test spécifique pour un diagnostic précoce du cancer du pancréas.
Leur seul intérêt réside dans la mise en évidence d’une cholestase, du
retentissement du cancer sur l’état nutritionnel, du retentissement de la
stase biliaire sur les fonctions hépatiques.
Marqueurs tumoraux
A l’heure actuelle, aucun marqueur ne permet un diagnostic précoce, mais
certains d’entre eux ont un intérêt dans la surveillance d’un cancer traité.
Les marqueurs tumoraux habituellement recherchés dans le cancer du
pancréas sont l’antigène carcino-embryonnaire (ACE), le CA 19-9, plus
rarement l’alphafoetoprotéine (AFP). D’autres substances tels que l’antigène
onco-fœtal sont peu utilisées en clinique. La sensibilité et la spécificité de ces
marqueurs sont faibles et ne permettent pas un diagnostic précoce du
cancer du pancréas. En revanche, l’élévation du taux des marqueurs est
souvent corrélée avec le volume tumoral qui est de mauvais pronostic ;
l’évolution du taux des marqueurs est un élément utile dans la surveillance
des malades traités et parmi les différents marqueurs proposés le plus utile
actuellement est l CA 19-9.
Explorations morphologiques et bilan d’extension L’échographie est généralement le premier examen réalisé. Il est peu
performant pour le diagnostic des tumeurs du pancréas et c’est
incontestablement le scanner pancréatique qui est le meilleur examen pour
diagnostiquer les tumeurs du pancréas. Néanmoins, cet examen peut
52
méconnaître des tumeurs de petite taille, inférieures à 2 cm. Le scanner
pancréatique met en évidence outre la tumeur une distension fréquente du
canal de Wirsung, la présence éventuelle d’adénopathies péri-pancréatiques
suspectes de métastases et enfin l’existence éventuelle métastases
hépatiques. En revanche, la carcinose péritonéale est peu visible au scanner,
du moins au début.
La radiographie pulmonaire Recherchera d’éventuelles métastases pulmonaires ou pleurales. Le scanner
thoracique a une sensibilité supérieure à la radiographie pulmonaire pour le
diagnostic de métastases pulmonaires.
L’IRM est un examen plus long et plus coûteux qui n’apporte pas de
performance particulière par rapport au scanner en dehors d’appareils de
dernière génération qui permettent à la fois de visualiser le pancréas, le
Wirsung, les voies biliaires et les vaisseaux péri-pancréatiques à la recherche
d’une invasion tumorale, par exemple de l’axe veineux mésentérico-portal.
L’échoendoscopie est une méthode de plus en plus utilisée pour explorer
les voies biliaires et la tête du pancréas. Cette méthode, comme
l’échographie, permet de diagnostiquer de petites tumeurs et de réaliser des
pontions diagnostiques. Cet examen a le meilleur taux de détection pour les
tumeurs pancréatiques inférieures à 20 mm. Il renseigne également sur la
présence d’adénopathies suspectes, ainsi que sur l’envahissement vasculaire
éventuel.
La cholangio-pancréatographie rétrograde par voie endoscopique est un
examen plus invasif pouvant être à l’origine d’échecs et de complications ; les
échecs par impossibilité de cathétériser la papille, surtout lorsque la tumeur
siège à ce niveau, sont évalués à 10 %. Les complications, très rares entre
des mains entraînées, sont surtout représentées par des accidents septiques.
Cet examen permet de mettre en évidence une sténose complète du canal de
Wirsung qui se présente parfois soit sous forme d’un stop brutal, soit sous
forme d’un effilement progressif du Wirsung proximal. Un aspect particulier
53
est réalisé par une dilatation kystique du Wirsung contenant de nombreuses
images lacunaires et correspondant à une tumeur intra-canalaire du
pancréas. Les modifications de la pancréatographie sont toutefois non
spécifiques et les pancréatites chroniques avec obstruction peuvent simuler
un cancer. Il ne faut pas oublier qu’une pancréatite chronique peut coexister
dans près de 5 % des cas avec un petit cancer.
Cholangiographie trans-hépatique Elle est utilisée plus rarement, mais particulièrement dans les cas d’ictère
obstructif avec dilatation de la voie biliaire, elle permet éventuellement la
mise en place d’un drainage biliaire décompressif.
L’angiographie cœliaque et mésentérique supérieure Est une technique invasive qui n’a qu’un intérêt technique pour le chirurgien
avant l’intervention afin de vérifier l’absence d’envahissement vasculaire ou
de visualiser la topographie de cet envahissement. Elle permet également de
mettre en évidence des anomalies de la distribution artérielle hépatique ou la
présence d’un ligament arqué autour du tronc cœliaque (intérêt technique
avant la réalisation d’une duodénopancréatectomie céphalique).
La laparoscopieElle n’a aucune utilité dans le diagnostic de cancer pancréatique, mais
permet de préciser son extension. Elle permet notamment de diagnostiquer
une carcinose péritonéale ou de petites métastases hépatiques
superficielles non visibles en imagerie radiologique.
En réalité, cette laparoscopie pré-opératoire ne semble véritablement utile
que dans environ 15 % des cas. Elle permet alors d’éviter une
laparotomie inutile.
3-Facteurs pronosticsLa connaissance des facteurs pronostiques aidera à la décision
thérapeutique.
Sur le plan clinique, si les phénomènes douloureux sont considérés comme
étant de mauvais pronostic, compte tenu du probable envahissement postérieur
54
de la tumeur, c’est surtout l’âge qui doit être pris en considération quant à la
mortalité opératoire après résection pancréatique. En effet, les patients de plus
de 75 ou 80 ans ont une mortalité opératoire significativement plus élevée,
notamment en présence de défaillance viscérale associée.
- Sur le plan biologique, le taux de bilirubine n’est pas un facteur
de gravité habituel pour les tumeurs de la tête du pancréas.
L’existence d’une insuffisance rénale est en revanche péjorative et
doit être corrigée en pré-opératoire.
- Les caractéristiques propres de la tumeur (T) (taille), de
l’envahissement ganglionnaire (N) et métastatique (M) sont des
éléments essentiels à prendre en considération avant la réalisation
d’une exérèse pancréatique. La taille de la tumeur intervient
directement dans la survie. En effet, les tumeurs de moins de 2 cm
(N-,M) bénéficient de taux de survies à 5 ans de l’ordre de 30 à 40
%, alors que celles de plus de 4 cm (N-,M-) ont une médiane de
survie plus faible voisine de 18 mois.
L’envahissement des organes de voisinage, particulièrement de l’axe
mésentérico-porte est relativement fréquent mais ne constitue plus une
contre-indication formelle à l’exérèse, car le segment veineux envahi peut
être réséqué en monobloc avec la tumeur dans un certain nombre de cas.
L’envahissement ganglionnaire est également un facteur de mauvais
pronostic, ne contre-indiquant cependant pas une exérèse pancréatique dès
lors que les adénopathies métastatiques restent juxta-tumorales. La
présence de métastases à distance incluant les ganglions des distaux
constitue pour certains une contre-indication à un geste d’exérèse
pancréatique.
Classification T.N.M.Tumeur (T)
Tx : renseignements insuffisants pour classer la tumeur primitive
Tis : carcinome in situ
T2 : tumeur limitée au pancréas < 2 cm dans son plus grand diamètre
55
T2 : tumeur limitée au pancréas>2 cm dans son plus grand diamètre
T 3 : tumeur étendue à l’un des organes suivants : duodénum, voie biliaire
principale, tissu péripancréatique
T4 : tumeur étendue à l’un des organes suivants :estomac, rate, colon, gros
vaisseaux adjacents (veine porte, tronc cœliaque, artère et veine
mésentériques supérieures et artère hépatique commune).
Nodule (N)
Nx : renseignement insuffisant pour classer les adénopathies régionales
N0 :pas de métastase ganglionnaire régionale
N1 : envahissement des ganglions lymphatiques régionaux (N1a : un seul
ganglion, N1b :plusieurs ganglions)
Stadification :
Stade I : T1ou T2 , N0, MO
Stade II : T3, N0 , M0
Stade III : T1 ou T2 ou T3, N1 M0
Stade IV :M1quel que soit T et N
Le type histologique a une influence sur le pronostic en sachant que les
cancers de plus mauvais pronostic sont les adénocarcinomes canalaires
observés dans près de 90 % des cas. Dans ce groupe, les formes mucineuses
ou colloïdes seraient néanmoins de meilleur pronostic. Mais ce sont les
tumeurs kystiques mucineuses (cystadénocarcinome mucineux) qui ont le
pronostic le plus favorable lorsqu’une résection pancréatique curative peut
être réalisée. La fréquence des atteintes multifocales est également un
élément à prendre en considération dans le pronostic et le traitement. Ces
lésions multifocales sont rencontrées chez 15 % des patients et imposent un
contrôle histologique per-opératoire de la tranche de section pancréatique
ainsi qu’un contrôle échographie post-opératoire du pancréas maintenu en
place. En cas d’atteinte multifocale une pancréatectomie totale mérite d’être
envisagée.
4-Les moyens thérapeutiques
56
4-1-Chirurgie à visé curative -la duodénopancréatectomie céphalique (DPC)Cette intervention classique pour le traitement curatif des tumeurs de la tête
du pancréas, réalise une exérèse de la voie biliaire principale et de la lame
rétro-portale.
Certains éléments méritent d’être précisés sur le plan carcinologique :
• la fréquence de l’envahissement de la tranche de section
pancréatique voisine de 10 %, commande la réalisation
systématique d’un examen extemporané de celle-ci.
• Le curage des premiers relais ganglionnaires paraît licite au plan
de la stadification de la tumeur ; les adénopathies à distance, à
savoir celles du pédicule hépatique, du tronc cœliaque et de l’artère
mésentérique supérieure doivent être considérées comme des
métastases et entraîne une aggravation du pronostic.
• L’exérèse de la lame rétro-pancréatique fait partie intégrante de
la DPC pour cancer. Son exérèse complète nécessite un abord direct
de l’artère mésentérique supérieure.
-duodénopancréatectomie totale (DPT)duodenopancreatectomie totale de principe a pu être sur le plan
cancérologique du fait de la fréquence de l’envahissement de la tranche de
section et de la multifocalité de certains cancers du pancréas, mettant par
ailleurs à l’abri des fistules pancréatiques post-opératoires. En revanche, le
diabète constant après DPT peut être responsable d’accidents
hypoglycémiques sévères. C’est pourquoi, l’indication de la DPT doit rester
une exception et paraît surtout applicable aux patients présentant une
tumeur multifocale et/ou un diabète insulino-dépendant en pré-opératoire.
-la splénopancrétectomie gauche ou corporo-caudaleCette intervention comporte l’exérèse de la rate et de la queue du pancréas.
L’exérèse pancréatique peut être poussée vers l’isthme du pancréas. Elle est
indiquée en cas de cancer du corps ou de la queue du pancréas.
-les pancréatectomies régionalesLes pancréastectomies régionales associent une DPC ou une DPT à des
exérèses ganglionnaires élargies avec des résections vasculaires.
57
Ces interventions augmentent le taux de résécabilité et portent un meilleur
confort de survie que les méthodes palliatives. Elles sont réservées à des
centres spécialisés afin de ne pas être grevées d’une lourde morbidité et
d’une mortalité trop élevée.
4-2-La chirurgie palliative Ces interventions chirurgicales ont pour objet de traiter les effets délétères
de l’ictère à savoir essentiellement le prurit, mais aussi de maintenir un
transit digestif (en palliant une éventuelle compression duodénale) et enfin
de soulager les douleurs.
Elles comportent dans tous les cas une dérivation biliaire et souvent une
dérivation digestive.
La dérivation biliaire utilise préférentiellement la voie biliaire principale.
Elle consiste soit en une anastomose cholédoco-duodénale latéro-latérale,
soit, plus souvent, en une anastomose cholédoco-jéjunale sur anse en Y.
La dérivation digestive fait appel à une gastro-entéro-anastomose. Elle
court-circuite une sténose duodénale. Elle mérite d’être réalisée de principe
afin d’éviter une sténose duodénale ultérieure liée à l’évolution locale de la
tumeur.
Les splanchnicectomies chirurgicales ont pour but de sectionner le nerf
splanchnique, situé en profondeur au contact de l’aorte ; elles sont réalisées
soit par voie chirurgicale au cours de la laparotomie, soit par thoracospie.
Les neurolyses chimiques per-opératoires utilisant de l’alcool absolu donnent
des résultats analogues.
4-3-Les traitements complementaires Radiothérapie-chimiothérapieA l’heure actuelle, le traitement adjuvant des tumeurs réséquées à visée
curative du pancréas qui associe radiothérapie et chimiothérapie à base de 5
FU et Gemcitabine a donné des résultats positifs car doublant la médiane de
survie.
De même, les associations radio-chimiothérapie (à base de 5 FU) dans les
formes inextirpables sans métastases à distance sont bien supportées,
allongent la médiane de survie en diminuant parfois les douleurs et
améliorent la qualité de vie.
58
5-Indications thérapeutiques Elles dépendent de l’état du malade et du stade de la tumeur.
une intervention chirurgicale peut être envisagée
- la tumeur est localisée (absence de carcinose et de métastase
hépatique) et paraît résécable : une duodénopancrétectomie
céphalique avec curage ganglionnaire et examen extemporané de la
tranche de section pancréatique est realisée en présence d’une
tumeur de la tête. Une splénopancréatectomie gauche en présence
d’une tumeur de la queue ou de l’isthme du pancréas. Une
pancréatectomie régionale n’est pas faite de principe, mais en
fonction de l’atteinte ganglionnaire et/ou vasculaire. Une DPT n’est
pratiquée que de manière exceptionnelle.
- La tumeur est localisée mais non résécable : une double
dérivation (biolio-digestive à type d’anastomose cholédoco-
duodénale latéro-latérale ou cholédoco-jéjunale sur anse en Y) et
digestive (gastro-entéro-anastomose) est réalisée en présence d’une
tumeur de la tête. Un traitement radio-chimiothérapique adjuvant
est proposé après exérèse à visée curative ; le même traitement est
également proposé en cas de non résécabilité à titre palliatif.
- La tumeur est évoluée et présente une extension loco-régionale
contre-indiquant une exérèse (thrombose porte) et/ou des
métastases hépatiques : un traitement chirurgical ne sera proposé
qu’en présence d’un ictère avec prurit et/ou de signes de sténose
duodénale. Une double dérivation sera alors pratiquée. Un
traitement radiochimiothérapeutique à visée antalgique sera
proposé en l’absence de métastase viscérales.
59
G-CANCERS DU FOIE [11, 34]
1-Types Carcinome hépatocellulaire (CHC)
Variations d’incidence liées à l’infection par les virus VHB et
VHC, la présence d’une cirrhose, des substances toxiques
(Aflatoxine B1)
Carcinome fibrolamellaire : rare, atteint plutôt la femme
Hépatoblastome : apparaît surtout chez l’enfant
Angiosarcome
2-Clinique des cancers du foie 2.1 Forme type : CHC
Circonstances de découverte : Douleurs de l’hypochondre droit
Altération de l’état général avec amaigrissement et asthénie
Découverte systématique chez un patient, porteur d’une cirrhose
Décompensation d’une cirrhose sous-jacente
2.2. Diagnostic positif Examen clinique :
• Hépatomégalie irrégulière, volumineuse, nodulaire, sensible,
parfois soufflante
60
Examens biologiques :
• L’alpha-foeto-protéine : augmentée dans 60 à 95 %des CHC (>
20 ng/ml) Taux supérieur ou égal à 500 ng/ml spécifiques de
CHC
• Autres marqueurs peu utiles
Examens morphologiques :
• L’échographique abdominale : méthode plus spécifique que
sensible : la lésion est hypoéchochogène, hyperéchogène ou
mixte, unique ou multiple, à contours nets ou mal définis. Les
formes les plus fréquentes sont la forme infiltrante isoéchogène,
la forme nodulaire de petite taille hypoéchogène et la forme
nodulaire de grande taille hyperéchogène avec en son sein des
zones hypoéchogènes. Ces aspects ne sont pas spécifiques du
CHC. Seule en fait la découverte d’un thrombus porta,
visualisable lorsqu’il atteint les grosses bronches portes permet
d’évoquer le diagnostic.
• La tomodensitométrie (TDM) réalisée selon le mode hélicoïdal
montre avant injection, une lésion hypodense ou rarement
isodense. L’injection met en évidence le caractère
hypervascularisé de la tumeur qui prend rapidement le produit
de contraste.
• L’artériographie avec injection intra-artérielle hépatique d’une
émulsion de lipiodol suivie 15 jours plus tard d’un examen
tomodensitométrique. Le lipiodol injecté par voie artérielle
hépatique a comme particularité de se fixer au niveau du tissu
tumoral et d’y rester plusieurs semaines à haute concentration.
• L’IRM avec injection de ferrite montre des nodules vides de fer.
• La ponction biopsique échoguidée à l’aguille fine apporte une
certitude diagnostique dans 60 à 90 % des cas. Elle est indiquée
dès qu’un doute persiste quant à la nature de la tumeur.
• Classification D’0KUDA
61
CLASSIFICATION D’OKUDA Critères en points 0 1Envahissement du foie par la tumeur <50% >50%Ascite absente présenteAlbuminémie >30g/l <30g/lBilirubinémie <30mmol/l >30mmol/l
StadesStade I O pointStadeII 1-2 pointsStadeIII 3-4 points
• Classification T.N. M.
T : Tumeur primitive
T1 : tumeur unique < 2 cm ,sans envahissement vasculaire
T2 : tumeur unique < 2 cm, avec envahissement vasculaire ou
tumeur multiples < 2 cm, dans un lobe uniquement sans
envahissement vasculaire ou tumeur unique > 2 cm, sans
envahissement vasculaire.
T3 : tumeur unique > 2 cm avec envahissement vasculaire ou
tumeur multiples < 2 cm dans un lobe uniquement, avec
envahissement vasculaire.
T4 : tumeurs multiples dans les deux lobes ou envahissement d’une
branche majeure de la veine porte ou d’une veine sus-hépatique ou
envahissement d’un organe de voisinage (sauf la vésicule biliaire),
tumeur rompue dans le péritoine
N : Ganglions
Nx : pas de donnée suffisante
N0 : pas d’atteinte des ganglions régionaux
N1 : atteinte des ganglions régionaux
M : Métastases
Mx : pas de donnée suffisante
M0 : pas de métastase
M1 : atteinte métastasique
• Difficultés diagnostiques :
62
• CHC de petite taille pour lesquels l’alpha-foeto-protéine peut être
normale, la biopsie échoguidée difficile et les techniques
d’imagerie mises en défaut.
• Nodules de régénération, dits "trop visibles" sur foie cirrhotique
dont on sait qu’ils font le lit du cancer.
• Formes infiltrantes pour lesquelles l’imagerie peut être prise en
défaut et qui relèvent de la biopsie hépatique échoguidée.
2.3 Diagnostic différentiel
• Tumeurs bénignes
• Adénome : femme prenant des contraceptifs
absence le plus souvent de symptômes
échographie = lésion hypoéchogène
scanner = hypodense ou isodense, opacification massive après
injection
traitement = arrêt des contraceptifs, exérèse chirurgicale
• Hyperplasie nodulaire focale :
Absence de symptômes
Echographie zone hypo ou hyperéchogène bien limitée
Scanner : zone hypo ou isodence
IRM : cicatrice centrale hyperintense en T2 +++Traitement : arrêt des contraceptifs, surveillance, exérèse
chirurgicale si doute diagnostique.
• Angiomes :
échographie = zone hyperéchogène bien délimitée mais moins
nette si de grand volume
scanner avec injection : hypodense, opacifications de la
périphérie vers le centre
IRM = permet le diagnostic des angiomes atypiques
• Kystes :
Absence de symptômes
Anéchogène en échographie.
63
3. Traitement
Il se discute en fonction de l’évaluation pré-thérapeutique ayant comporté le
bilan d’extension et l’appréciation du terrain (classification de Child Pugh et
d’Okuda)
Le traitement médical :
• La chimiothérapie par voie générale ou le traitement hormonal
sont très décevants
• La chimiolipioembolisation. Le lipiodol injecté par voie artérielle
hépatique se fixe pour plus de 75 % au niveau du foie et persiste
plusieurs semaines au niveau de la tumeur. Il peut être associé
à différentes substances cytotoxiques comme l’adriamycine.
couplée à l’enbolisatiion cette technique permet de réduire le
volume tumoral chez plus de 50 % des patients. La
chimiolipioembolisaion peut être renouvelée tous les deux mois.
Elle s’adresse aux patients n’ayant pas d’insuffisance
hépatocellulaire ni de thrombose portale. Elle necessite une
surveillance clinique et biologique stricte. L’efficacité n’est pas
prouvée.
• L’injection intratumorale d’Ethanol répétée plusieurs fois au sein
d’un CHC peut permettre une destruction de la lésion, en
particulier lorsque le CHC à une petite taille inférieure à 5 cm,
est visible en échographie, est accessible à la ponction et de
localisation non imédiatement sous-capsulaire. 5 à 10 cc
d’ethanol sont injectés et répétés tous les 2 à 4 jours (ou un gros
volume en une fois).
Le traitement chirurgical
• En cas de CHC sur cirrhose, seuls sont opérables les CHC de
petite taille et d’extension intra-hépatique limitée, non
compliqués de thrombose portable, sans métastases et chez un
64
patient n’ayant pas d’insuffisance hépatocellulaire (Child Pugh A
et Okuda I), ce qui représente actuellement moins de 10 % des
CHC. Les principaux facteurs influençant la survie sont le stade
de Pugh, la taille de la tumeur et son caractère encapsulé ou
non. Le risque de récidive est important (+ de 50 % à 3 ans).
• La place de la transplantation hépatique dans le traitement des
CHC reste à définir compte-tenu du risque de récidive qui
semble important à 3 ans. Les indications de la transplantation
semblent pratiquement les mêmes que celles de la résection.
Les CHC sur foie sain sont rares, permettant de réaliser une
large hépatectomie ou une transplantation.
Le traitement préventif
• Prevention primaire : vaccination contre l’hépatite B des sujets à
risque, de l’environnement familial, identification chez les
donneurs de sang des porteurs du VHC, lutte contre
l’alcoolisme, dépistage et traitement de l’hémochromatose
génétique.
• Prévention secondaire : dépistage précoce du CHC chez les
patients porteurs d’une hépatopathie chronique par le dosage
systématique de l'alpha-foeto-proteine et pratique d’une
échographie hépatique tous les 6 mois.
Malgré l’ensemble de ces thérapeutiques et les mesures de
prévention, le pronostic du CHC reste redoutable avec survie
rarement supérieure à 12 mois.
65
H-TUMEURS MALIGNES OVARIENNES GERMINALES [15]
Définition
Les tumeurs germinales de l’ovaire représentent 15 à 20 % de toutes les
tumeurs ovariennes. Ce sont des néoplasmes à croissance rapide qui se
développent à partir des cellules germinales primordiales issues de la gonade
embryonnaire et qui peuvent atteindre des dimensions importantes en peu
de temps.
Environ 95% des tumeurs germinales sont représentées par des tératomes
kystiques bénins et posent peu de problèmes diagnostiques. Les 5%
restants constituent les tumeurs germinales malignes et sont à l’origine des
principales difficultés diagnostiques rencontrées, particulièrement les
tumeurs associant plusieurs groupes histologiques.
On distingue deux groupes histologiques : les dysgerminomes (45%)
(équivalents aux séminomes testiculaires) et les tumeurs non
dysgerminomateuses (non séminomateuses). Ces derniers regroupent :
- les tumeurs vitellines ou tumeurs du sinus endodermique (20%) ;
- les tératomes (20%) classés en trois grades selon l’extension du
contingent neuroectodermique immature (la tendance actuelle serait
de regrouper les grades II et III) ;
- les rares carcinomes embryonnaires purs (<5%) ;
- les choriocarcinomes purs ;
- les tumeurs composites (10%) (composées de tératome mature et
immature et/ou de tumeur vitelline, de carcinome embryonnaire
66
associés à une composante majoritairement dysgerminomateuse)
(Scully, 1979).
Fréquence
Les tumeurs germinales malignes représentent 5% des tumeurs de l’ovaire.
Leur incidence annuelle en France est de 0.5 pour 100 000 femmes, et on
peut estimer le nombre de nouveaux cas à une centaine par an.
Etiologie
Les tumeurs malignes ovariennes germinales sont liées à l’existence d’une
caractéristique cytogénétique commune à toutes les tumeurs germinales
ovariennes, testiculaires ou extra gonadiques de l’adulte et de l’enfant : la
présence d’un isochromosome du bras court du chromosome 12 [i(12p)], qui
n’est retrouvé dans aucun autre type de cancer.
Méthodes diagnostiques Le diagnostic, suspecte à l’examen clinique, repose sur la mise en évidence
par échographie pelvienne ou endo-vaginale d’une volumineuse masse
ovarienne responsable de pesanteur pelvienne. Pour certains sous-types
histologiques, notamment le carcinome embryonnaire, des signes de puberté
précoces sont parfois le motif de consultation.
Mais c’est le geste chirurgical initial (la laparotomie) qui permet d’établir le
diagnostic. Ce dernier peut également être posé grâce au dosage des
marqueurs tumoraux suivants :
-L’hormone chorionique gonadotrophine (HCG) : il est possible d’observer
une élévation modérée de l’HCG dans un dysgerminome.
-L’alpha-foetoprotéine (αFp) : son taux est élévé dans les tumeurs mixtes et
n’est jamais augmenté dans les dysgerminomes.
67
-L’enzyme lactodéshydrogenase (LDH): son dosage présente un intérêt
notamment pour les dysgerminomes où son taux est très souvent
augmenté
Évolution de la maladieLe dosage des marqueurs tumoraux HCG, LDH et aFP présente aussi un
intérêt pour le pronostic et le suivi de l’évolution de la maladie. Même si leur
valeur pronostique n’est pas clairement établie, l’augmentation de leur taux
signifie la rechute tumorale. Bien que la spécificité de ces marqueurs soit
très élevée, leur sensibilité n’est pas absolue car il existe des évolutions
cliniques en l’absence d’augmentation des marqueurs tumoraux. L’age des
patientes (au-delà de 22 ans) est aussi décrit comme facteur pronostique à
prendre en compte.
D’autres marqueurs tumoraux ont été évalués (CA 125, CA 19-9, NSE,
Angiotensine, MCSF). Cependant leur dosage n’a été effectué que sur un
nombre réduit de patientes, ce qui ne permet pas jusqu’à présent de définir
leur intérêt hors essai thérapeutique .
Plusieurs études ont tenté d’identifier les facteurs pronostiques capables
d’établir le risque métastatique.
Ainsi la taille de la tumeur (supérieure à 10 cm), le type histologique (sinus
endodermique, choriocarcinome) et le grade histologique élevé (pour les
tératomes immatures), sont des facteurs pronostiques fréquemment décrits.
Un résidu tumoral après chirurgie paraît être un facteur pronostic
déterminant.
Prise en charge chirurgicale Le geste chirurgical initial est primordial dans les tumeurs rares ovariennes
puisqu’il permet le diagnostic, le bilan d’extension de la maladie et le premier
acte thérapeutique.
Bien que beaucoup de patientes aient subi une intervention chirurgicale
initiale comportant une exérèse maximale des masses tumorales
(hystérectomie totale avec annexectomie bilatérale, omentectomie,
exploration abdominale complète et curage ganglionnaire), un certain
68
nombre ont bénéficié d’une chirurgie conservatrice (conservant l’ovaire
controlatéral et l’utérus) associée à une exploration abdominale complète.
METHODOLOGIE
69
III - METHODOLOGIE1) Type et période d’étude :
Il s’agit d’une étude rétrospective allant de janvier 1999 à décembre 2003 et prospective allant de janvier 2004 à décembre 2004 soit une période totale de 6 ans.
2 - Cadre d’étude :
2-1. Situation géographique :
Le C.H.U Gabriel Touré est situé dans le quartier administratif de la ville de
Bamako, en commune III.
Le cadre de notre étude se situe au niveau du :
-Service de chirurgie générale localisé dans le Pavillon Benitieni Fofana.
-Service des urgences chirurgicales (S.U.C) au sud-ouest.
2-2. Les locaux :
-Le service de chirurgie générale
Il comprend :
• Une unité de chirurgie générale avec 32 lits d’hospitalisation.
Ce service partage en commun avec les autres services de chirurgie ; un bloc
opératoire de 3 salles d’opératoire pour les interventions réglées.
Le bloc comprend en outre une salle de stérilisation et une salle de réveil.
70
-Le Service des urgences chirurgicales
Formé de 3 secteurs :
• Un secteur d’accueil tri avec 8 tables d’examen clinique
• Un secteur comprenant :
Une salle de déchoquage avec 2 lits.
Une salle de stérilisation.
• Un secteur de réanimation de 2 salles avec 8 lits au total.
Un bloc opératoire de 3 salles d’opératoire pour les interventions d’urgence.
Une salle de suture
2-3 Personnel de ces services
Il est formé du personnel médical et paramédical et du personnel d’appui.
-Au niveau de la chirurgie générale
-le personnel médical
il comprend 5 médecins tous des spécialistes dont
Un professeur en chirurgie viscérale qui est le chef du service, 4 chirurgiens
généralistes.
-Le personnel paramédical
Il est au nombre de 9, parmi eux on dénombre : 1 technicien supérieur de
santé (TSS), 4 techniciens de santé (TS) 1 seul agent technique de santé
(ATS), 3 aide- soignants (AS).
-Le personnel d’appui
Ici on dénombre 2 techniciens de surface.
Le personnel administratif
Une secrétaire de direction
Par ailleurs on retrouve au niveau de ce service les médecin en formation au
C.E.S (Certificat d’études spéciales), les étudiants de la FMPOS ( Faculté de
Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie) de L’ESS (Ecole Secondaire
de la Santé), et d’EIPC (Ecole des Infirmiers du Premier Cycle), et les
stagiaires des différentes écoles de santé de Bamako.
Au niveau du service des urgences chirurgicales.
- Le personnel médical
- Il comprend 3 médecins spécialistes et 6 médecins généralistes.
- Le personnel paramédical
71
- Il se compose de 3 techniciens supérieurs de santé (TSS) et 26
techniciens de santé.
- Le personnel d’appui
Il se compose de 9 techniciens surface.
Le personnel administratif
Composé d’un gestionnaire et d’un secrétaire de direction.
Tout ce monde est étoffé par des étudiants de la FMPOS, de l’ESS, de
l’EIPC, et différentes écoles de santé de Bamako.
3 - Les PatientsIl s’agit de patients d’âge supérieur à 14 ans hospitalisés pour tumeur
maligne abdominale.
3-1 Critère d’inclusion- Age supérieur à 14 ans
- Tumeur retrouvée à l’examen physique ou à l’échographie ou au
scanner ou à l’endoscopie et confirmée par l’histologie et ou par la
cytologie ou a défaut par la généralisation du cancer.
3-2 Critères de non-inclusion-Les tumeurs bénignes abdominales
-Les patients d’âge inférieur ou égale à 14 ans.
-Les tumeurs de l’ œsophage.
4 - Méthode 4 -1- Elaboration de questionnaire : le questionnaire est constitué de
données sur l’état civil, la clinique, la parclinique, le traitement,
l’évolution de la maladie et le coût de la prise en charge.
4 – 2 – Les phases de l’étude 4 – 2 – 1 - Phase rétrospective : les données ont été retrouvées à partir
72
des dossiers classés dans les archives.
4 – 2 – 2 - Phase prospective : a été très intéressante car nous avons
eu a examiné nous même nos patients. - A l’Interrogatoire : nous avons recherché le motif de consultation, la
durée d’évolution de la maladie, les facteurs de risque et les signes
fonctionnels.
- A Examen physique : nous avons recherché la tumeur et ces
caractéristiques, les ganglions et les autres signes associés.
-Examens paracliniques : ont consisté à réaliser :
Une endoscopie digestive haute et basse avec biopsie pour confirmer le
type de cancer.
L’échographie et le scanner abdominale pour visualiser la tumeur et
rechercher des localisations secondaires.
La radio pulmonaire pour détecter les localisations secondaires.
La NFS pour préciser le type d’anémie
L’ALAT, l’ASAT, a la recherche d’une cytolyse hépatique, la bilirubine et
la phosphatase alcaline pour rechercher les signes de cholestase.
L’ Alpha foeto-proteine a la rechercher de l’existence d’un cancer primitif
du foie ainsi que la lypasémie et l’amylasémie pour la recherche d’un
cancer de pancréas.
La créatininémie, la glycémie, le groupe, le rhésus le TP, le TCK ainsi que
la NFS sont des examens demandés par les anesthésistes et reanimateurs
5 - Une prise en charge thérapeutique : le traitement a été soit curatif,
soit palliatif et dans certains cas nous avons procédé pour une abstention
thérapeutique.
L’ Alpha foeto-proteine a la recherché de l’existence d’un cancer
6 - Suivi des patients :les rendez-vous a l’hôpital, les visites à domicile
ou de personnes contacts ont permis le suivi des malades à 6 mois à
12mois, à 24 mois, et à 60 mois
7- Support de l’enquête-Fiche d’enquête
-Registre de compte rendu opératoire
73
-Micro ordinateur sur logiciel Epi-Info 6.0.
RESULTATS
74
IV- RESULTES
A -RESULTATS GLOBAUX
1-Epidémiologie :
1-1-Frequence :
Pendant la période d’étude nous avons recensé dans notre service:
-27201 consultations parmi lesquelles 273 cas de tumeurs malignes
abdominales soit 1%.
- 9751hospitalisations parmi lesquelles 152 cas de tumeurs malignes
abdominales soit 1,6%.
-5712 patients opérés parmi lesquels 117 cas tumeurs malignes
abdominales soit 2%.
75
Tableau I : Répartition des patients selon le siège anatomique.
Siège Effectif Pourcentage (%)Estomac 90 59,2
Colon 17 11,2Rectum 13 8,5
Recto-sigmoïde 1 0,7Pancréas 22 14,5
Foie 4 2,6Ovaire 5 3,3Total 152 100
Effectif
EstomacColonRectumRecto-sigmoïdePancréasFoieOvaire
76
Tableau II : Répartition des patients selon l’âge.
05
101520253035404550
20 - 30 31 - 40 41 - 50 51 - 60 61 -70 71-80 ³80
EffectifPourcentage ( %)
L’âge moyen a été de 54,4±14 avec des extrêmes de 28 et 83 ans
77
Tableau III : Répartition des patients selon le sexe.
Sexe Effectif Pourcentage (%)
Masculin 86 56,6Féminin 66 43,4Total 152 100
Effectif
MasculinFéminin
Age ( année ) Effectif Pourcentage ( %)
20 - 30 4 2,631 - 40 12 841 - 50 22 14,551 - 60 47 30,961 -70 42 27,671-80 21 13,8
≥80 4 2,6Total 152 100
78
Le sexe ratio a été de 1,3 en faveur des hommes.
Tableau IV : Répartition des patients selon l’ethnie.
Ethnie Effectif Pourcentage (%)Bambara 53 34,9Malinké 18 11,9Peuhl 19 12,5
Sorrhaï 9 5,9Soninké 21 13,8Senoufo 4 2,6
Bobo 6 3,9Minianka 7 4,6
Dogon 6 3,9Maure 3 2Bozo 5 3,3Wolof 1 0,7Total 152 100
Tableau V: Répartition des patients selon la provenance.
La région de Kidal n’a pas été représentée.
Tableau VI : Répartition des patients selon la nationalité.
Nationalité Effectif Pourcentage (%)Malienne 150 98,6
Mauritanienne 1 0,7Sénégalaise 1 0,7
Total 152 100
Provenance Effectif Pourcentage (%)Bamako 57 37,5Kayes 21 13,8
Koulikoro 15 9,9Sikasso 13 8,6Segou 18 11,8Mopti 20 13,1Gao 7 4,6
Tombouctou 1 0,7Total 152 100
79
Tableau VII : Répartition des patients selon les principales activités.
Principales activités Effectif Pourcentage (%)Fonctionnaire 22 14,5Commerçant 27 17,8Cultivateur 48 31,6
Ouvrier 2 1,3Ménagère 47 30,9
Elève /Etudiant 6 3,9Total 152 100
Tableau VIII: Répartition des patients selon le mode de recrutement.
Mode de recrutement Effectif Pourcentage (%)Consultation normale 146 96,1
Urgence 6 3,9Total 152 100
Les patients reçus à l’urgence étaient dans un tableau de syndrome occlusif suite à une tumeur colique ou rectale.
Tableau IX : Répartition des patients selon la durée d’hospitalisation.
Durée d’hospitalisation (jour)
Effectif Pourcentage (%)
1-15 82 53,916-30 68 44,731-45 1 0,746-60 1 0,7Total 152 100
La durée d’hospitalisation moyenne a été de 24±7 jours avec des extrêmes de 4 à 60 jours
80
Tableau X : Répartition des patients selon le motif de consultation.
Motif de consultation Effectif Pourcentage (%)Vomissements et
douleurs abdominales75 49,4
Masse et douleurs abdominales
13 8,6
Masse abdominale 4 2,6Douleurs abdominales 17 11,2
Vomissements 9 5,9Rectorragie 6 3,9Douleurs et
augmentation du volume de l’abdomen
5 3,3
Rectorragie et douleurs abdominales
9 5,9
Dysphagie et vomissements
5 3,3
Dysphagie 2 1,3Ictère et prurit 7 4,6
Total 152 100
Tableau XI : Répartition des patients selon la durée d’évolution de la maladie.
Durée d’évolution de la maladie (mois)
Effectif Pourcentage (%)
0-5 29 19,16-10 52 34,211-15 57 37,516-20 14 9,2Total 152 100
La durée d’évolution de la maladie se définie comme le temps qui s’étend entre le premier signe de la maladie jusqu’au jour de consultation du patient.La durée moyenne d’évolution a été de 13±9 mois avec des extrêmes de 1à 19 mois
81
1-2-Les antécédents du patient
Tableau XII : Répartition des patients selon les antécédents médicaux.
Antécédents médicaux Effectif Pourcentage (%)U.G.D. 31 20,4
Sans antécédents 95 62,5H.T.A. 9 5,9
Gastrite chronique 7 4,6Diabète 6 3,9Autres 4 2,7
Autres : 1 asthme, 1 polypose rectocolique, 1 lymphome, 1 Rectocolite hémorragique.
Tableau XIII : Répartition des patients selon les antécédents chirurgicaux.
Antécédents chirurgicaux
Effectif Pourcentage(%)
Sans antécédents 143 94,1Hémorroïdectomie 3 2
Autres 6 3,9
Autres :2 colostomies, 2 Tumorectomies, 1 Ovariectomie, 1 gastrectomie.
1-3-Les facteurs de risque
Tableau XIV: Répartition des patients selon les facteurs de risque.
Facteurs de risque Effectif Pourcentage(%)Poisson fumé 40 26,4
Tabac 26 17,1Recto-colite
hémorragique2 1,3
Polypose rectocolique 2 1,3Hépatite viral B 2 1,3
Alcool 2 1,3Sans facteurs de risque 84 55,3
82
2-Clinique
Tableau XV: Répartition des patients selon les signes fonctionnels.
Signes digestifs Effectif Pourcentage (%)Douleurs abdominales 120 78,9
Vomissements 81 53,3Diarrhée 2 1,3
Constipation 17 11,2Alternance diarrhée et
constipation4 2,6
Arrêt des matières et des gaz
6 3,9
Ballonnements 9 5,9Masse abdominale 27 17,8
Dysphagie 7 4,6Rectorragie 15 9,9
Prurit et ictère 15 9,9
Tableau XVI : Répartition des patients selon les autres signes fonctionnels.
Autres signes Effectif Pourcentage(%)Dysurie 4 2,6Dyspnée 3 2
Toux 6 3,9
La dysurie a été retrouvée dans les cas des tumeurs rectales, , la dyspnée dans les cas des ovariennes et qui présentaient une ascite abondante et la toux chez les patients qui avaient des métastases et ou des infections pulmonaires.
Tableau XVII: Répartition des patients selon l’état général.
Etat général Effectif Pourcentage (%)Bon 70 46,1
Passable 49 32,2Altéré 33 21,7Total 152 100
83
Tableau XVIII : Répartition des patients selon l’état des conjonctives.
Conjonctives Effectif Pourcentage (%)Coloration normale 110 72,4
Pâles 27 17,8Ictériques 15 9,8
Total 152 100
Tableau XIX: Répartition des patients selon la température.
Température (°) Effectif Pourcentage (%)37-37.5 146 96,1
Plus de 37.5 6 3,9Total 152 100
La fièvre se définie comme une élévation de la température au-dessus de 37° le matin et au-dessus de 37,5° le soir vers 17 heures
Tableau XX: Répartition des patients selon la T.A.systolique.
T.A.systolique( mmHg) Effectif Pourcentage (%)1 30-100 130 85,5
Moins 100 18 11,9Plus de 130 4 2,6
Total 152 100 Tableau XXI : Répartition des patients selon la T.A. diastolique.
T.A. diastolique (mmHg) Effectif Pourcentage (%)80-60 126 82,9
Moins de 60 20 13,2Plus de 80 6 3,9
Total 152 100
L’hypertension se définie comme une T.A.systolique ≥14 et ou une T.A diastolique ≥9.L’hypotension : si la T.A.systolique est.< 10 et ou la T.A. diastolique < 6
84
Tableau XXII : Répartition des patients selon l’examen physique de l’abdomen.
Abdomen Effectif Pourcentage (%)Forme normale 136 89,5
Voussure 16 10,5Respire bien 140 92,1Respire mal 12 7,9
C.V.C 18 11,8Souple 139 91,4
Distendu 13 8,6Douleur à la palpation 21 13,8
Grosse vésicule palpable
5 3,3
Palpation d’une tumeur 35 23,1Tympanisme diffus 6 3,9
Matité diffuse 4 2,6
Tableau XXIII: Répartition des patients selon le T.R..
T.R. Effectif Pourcentage (%)Normal 139 91,4
Présence de tumeur 13 8,6Total 152 100
Tableau XXIV: Répartition des patients selon les autres signes physiques.
Autres signes physiques
Effectif Pourcentage (%)
Dyspnée 13 8,6Tachycardie 5 3,3
Râles 5 3,3Souffle 2 1,3
A.D.P. axillaires 24 15,8A.D.P. inguinales 42 27,6
85
3-Complications
Tableau XXV :Répartition des patients selon les lésions de complication.
Lésions de complication
Effectif Pourcentage (%)
Ascite 16 10,5Hépatomégalie 16 10,5
O.M.I 11 7,2Occlusion 6 3,9
4-Examens complémentaires
Tableau XXVI: Répartition des patients selon la glycémie.
Glycémie(mmol /l) Effectif Pourcentage (%)4.10-6.10 129 84,9
Moins de 4.10 15 9,9Plus de 6.10 2 1,3
Non faite 6 3,9Total 152 100
La glycémie normale : 4,10 - 6,10 mmol /l.- 2 patients seulement avaient une glycémie > 6,10 mmol /l.
Tableau XXVII: Répartition des patients selon la créatininémie.
Créatininémie (mmol/l) Effectif Pourcentage (%)50-130 140 92,2
Plus de130 6 3,9Non faite 6 3,9
Total 152 100
La créatininémie normale : 50-130 mmol/l.6 patients seulement avaient une créatininémie > 130 mmol /l Tableau XXVIII: Répartition des patients selon l’alpha foeto-proteine.
Alpha foeto-proteine (ng/l)
Effectif Pourcentage (%)
Inférieur à10 6 3,9Supérieur à 10 39 25,7
Non fait 107 70,4Total 152 100
Alpha foeto-proteine normale :inférieure à 10 ng/l
86
Tableau XXIX: Répartition des patients selon le groupe sanguin.
Groupe Effectif Pourcentage (%)A 40 26,3B 38 25
AB 35 23O 39 25,7
Total 152 100
Tableau XXX: Répartition des patients selon le rhésus.
Rhésus Effectif Pourcentage (%)Positif 118 77,6Négatif 34 22,4Total 152 100
Tableau XXXI: Répartition des patients selon le taux d’hémoglobine.
Hémoglobine ( dg /l) Effectif Pourcentage (%)12-16 98 64,5
Inférieur à 12 54 35,5Total 152 100
Le taux normal d’hémoglobine :12-16 dg/l
Tableau XXXII: Répartition des patients selon le taux des globules blancs.
Globule blanc.1000(mm 3)
Effectif Pourcentage (%)
4-10 141 92,8Supérieur 10 6 3,9
Non fait 5 3,3Total 152 100
Le taux normal des globules blancs : 4-10.1000/mm 3
Tableau XXXIII: Répartition des patients selon la radiographie pulmonaire de face.
Radio pulmonaire Effectif Pourcentage (%)Normale 143 94,1
Localisation secondaire 5 3,3Non faite 4 2,6
Total 152 100
87
Tableau XXXIV: Répartition des patients selon la classification A.S.A.
A.S.A. Effectif Pourcentage (%)I 101 66,4II 38 25III 8 5,3IV 5 3,3
Total 152 100
5-LE Traitement
Tableau XXXV: Répartition des patients selon le traitement chirurgical.
Traitement chirurgical Effectif Pourcentage (%)Fait 117 77
Non fait 35 33Total 152 100
Tableau XXXVI: Répartition des patients selon le but du traitement.
But Effectif Pourcentage (%)Curatif 37 31,6Palliatif 70 59,9
Abstention 10 8,5Total 117 100
Tableau XXXVII : Répartition des patients selon la durée de l’intervention en minutes.
Durée de l’intervention(min)
Effectif Pourcentage (%)
1-60 53 45,361-120 27 23,1121-180 32 27,3
Plus de 180 5 4,3Total 117 100
La durée moyenne de l’intervention a été de 221±18 min avec des extrêmes de 20 min et 420 min
88
6-Evolution
Tableau XXXVIII: Répartition des patients selon les suites opératoires.
Suites opératoiresEffectif
Pourcentage (%)
Simples 103 88Suppuration pariétale 2 1,7
Fistule digestive 4 3,4Eviscération 1 0,9
Décès 7 6Total 117 100
Taux de mortalité =6%
Taux de morbidité =6%
Tableau XXXIX: Répartition des patients selon le de taux survie
Survie àEffectif Pourcentage (%)
6 mois 74 63,212mois(1an) 43 36,824mois(2ans) 19 16,260mois(5ans) 7 6
7-Les patients non opérés
Tableau XL: Répartition des patients non opérés selon la pathologie
Pathologie Effectif Pourcentage (%)Tumeur maligne de
l’estomac21 60
Tumeur maligne du pancréas
5 14,3
Tumeur maligne du colon
2 5,7
Tumeur maligne du rectum
2 5,7
Tumeur maligne du foie 3 8,6Tumeur maligne
ovarienne2 5,7
Total 35 100
Pour les patients non opérés le diagnostic de tumeur maligne a été retenu par rapport aux :-Résultats de la biopsie faite à la F.O.G.D. et à l’anorectoscopie.
89
-Résultats de la cytoponction de la tumeur -La présence des métastases au niveau pulmonaire, hépatique, cérébral, péritonéal à la radiographie et à l’échographie.L’envahissement des organes de voisinage à l’échographie et au scanner.
8 – Le coût Le coût moyen de la prise en charge s’est élevé à 158745 F CFA avec des extrêmes de 40200F CFA à 452250F CFA.
90
B-1-ESTOMAC:
1-Epidémiologie:
Tableau XLI: Répartition des patients selon l’âge.
Age (années) Effectif Pourcentage(%)20-30 0 031-40 5 5,641-50 10 11,151-60 25 27,861-70 29 32,271-80 18 20
≥81 3 3,3Total 90 100
L’âge moyen a été de 58,2±11,4 avec des extrêmes de 33 et 83 ans
Tableau XLII: Répartition des patients selon le sexe.
Sexe Effectif Pourcentage(%)Masculin 54 60Féminin 36 40Total 90 100
Le sexe ratio a été de 1,5 en faveur des hommes.
Tableau XLIII: Répartition des patients selon le motif de consultation.
Motif de consultation Effectif Pourcentage(%)Vomissements et
douleurs abdominales54 60
Masse et douleurs abdominales
13 14,4
Douleurs abdominales 9 10Vomissements 7 7,8Dysphagie et vomissements
5 5,6
Dysphagie 2 2,2Total 90 100
Les douleurs et la masse étaient épigastriques.
91
Tableau XLIV: Répartition des patients selon la durée d’évolution de la maladie.
Durée d’évolution de la maladie (mois)
Effectif Pourcentage(%)
1-5 6 6,66-10 21 23,311-15 52 57,816-20 11 12,2Total 90 100
La durée moyenne d’évolution a été de 12±7 mois avec des extrêmes de 1et 18 mois.2-Clinique
Tableau XLV: Répartition des patients selon les signes fonctionnels.
Signes fonctionnels Effectif Pourcentage(%)Douleurs abdominales 76 84,44
Masse abdominale 9 10,00Dysphagie 7 7,78Dyspepsie 48 53,33
Vomissements 66 73,33Amaigrissement 68 75,6
Constipation 8 8,89Toux 2 2,22
Tableau XLVI: Répartition des patients selon l’état général.
Etat général Effectif Pourcentage(%)Bon 38 42,2
Passable 26 28,9Altéré 26 28,9Total 90 100
Tableau XLVII: Répartition des patients selon les caractéristiques de la tumeur.
Tumeur Effectif Pourcentage(%)Epigastrique 24 100
Indolore 16 66,7Douloureuse 8 33,3
Ferme 24 1006-12 cm de diamètre 24 100
La tumeur a été palpable dans 24 cas soit 26,7%
92
Tableau XLVIII: Répartition des patients selon les lésions de complication.
Lésions de complication
Effectif Pourcentage(%)
Ascite 5 35,7Hépatomégalie 6 42,9
0.M.I 3 21,4Total 14 100
3-Examens paracliniques :
TableauXLIX: Répartition des patients selon l’aspect endoscopique de la tumeur
Endoscopie Effectif Pourcentage (%)Bourgeonnante 33 36,7
Ulcérée 7 7,8Ulcéro-bourgeonnante 48 53,3
Linite 2 2,2Total 90 100
Tableau L: Répartition des patients selon la localisation secondaire à l’échographie.
Localisation secondaire
Effectif Pourcentage(%)
Hépatique 18 21%Péritonéale 6 7%
Absente 62 72%Total 86 100
86 Patients ont fait l’échographie soit 95,6%
4-La localisation :
Tableau LI: Répartition des patients selon la localisation du cancer.
Localisation Effectif Pourcentage (%)Cardia 7 7,8Fundus 5 5,6Antre 76 84,4Autres 2 2,2Total 90 100
Autres :linites 2(2,2%) : cancer occupant presque tout l’estomac.
93
5-Traitement:
Tableau LII: Répartition des patients selon le but du traitement.
But du traitementEffectif
Pourcentage(%)
Curatif 17 26Palliatif 45 63,8
Laparotomie(Abstention) 7 10,2Total 69 100
69 patients sur 90 ont été opérables soit, 76,7% des patients
Tableau LIII: Répartition des patients selon la technique opératoire
Technique opératoireEffectif
Pourcentage(%)
G.E.A. 37 5 3,6Gastrectomie 20 29
Gastrostomie d’alimentation 5 7,2Laparotomie (abstention) 7 10,2
Total 69 100
6-Classification (T.N.M .) :
94
Tableau LIV: Répartition des patients selon la tumeur primitive dans la classification T.N.M..
T (Tumeur)Effectif
Pourcentage(%)
T1 0 0T2 9 13T3 16 23,2T4 44 63,8
Total 69 100
N(Nodule) Effectif Pourcentage(%)N0 0 0N1 29 42N2 40 58
Total 69 100
M(Métastase) Effectif Pourcentage(%)M0 57 82,6M1 12 17,4
Total 69 100
Tableau XIII: Répartition des patients selon le stade de la tumeur primitive dans la classification T.N.M..
Stade Effectif Pourcentage(%)Stade I 0 0Stade II 8 11,6Stade III 13 18,8Stade IV 48 69,6
Total 69 100
7-Histologie:
95
Tableau LV: Répartition des patients selon les resultats de l’anatomie pathologique.
Les résultats anatomie pathologique. Effectif
Pourcentage (%)
A.D.C. de l’estomac 83 92,2Angiosarcome de Kaposi
de l’estomac3 3,3
Leiomyosarcome de l’estomac
4 4,5
Total 90 100
8-Evolution:
Tableau LVI: Répartition des patients selon les suites opératoires
Suites opératoires Effectif Pourcentage(%)Simples 62 89,9
Suppuration pariétale 1 1,4Fistule digestive 2 1,9
Eviscération 1 1,4Décès 3 4,4Total 69 100
Le taux de mortalité=5,8.Le taux de morbidité=4,3.
Tableau LVII: Répartition des patients opérés selon le taux de survie global.
Survie à Effectif Pourcentage(%)6 mois 42 60,9
12 mois (1ans) 25 36,224 mois (2ans) 8 11,660 mois (5ans) 3 4,3
B-2-COLORECTAL
1-Epidémiologie :
96
Tableau LVIII: Répartition des patients selon l’âge.
Age (années) Effectif Pourcentage (%)20-30 3 9,731-40 7 22,541-50 9 29,151-60 8 25,861-70 3 9,770-80 1 3,2
≥80 0 0Total 31 100
L’âge moyen a été 49,2±18 avec des extrêmes de 26 et 74ans.
Tableau LIX : Répartition des patients selon le sexe.
Sexe Effectif Pourcentage (%)Masculin 18 58,1Féminin 13 41,9Total 31 100
Le sexe ratio a été de 1,4 en faveur des hommes.
Tableau LX: Répartition des patients selon le mode de recrutement.
Mode de recrutement Effectif Pourcentage (%)Consultation normale 25 80,6
Urgence 6 19,4Total 31 100
6 de nos patients ont été reçus dans un tableau de syndrome occlusif.
Tableau LXI: Répartition des patients selon le motif de consultation.
Motif de consultation Effectif Pourcentage (%)Rectorragie et douleurs 9 29,1
97
abdominalesDouleurs abdominales et
vomissements16 51,6
Rectorragie 6 19,3Total 31 100
Tableau LXII: Répartition des patients selon la durée d’évolution de la maladie.
Durée d’évolution (mois)
Effectif Pourcentage (%)
1-5 5 16,16-10 18 58,111-15 5 16,116-20 3 9,7Total 31 100
La durée moyenne d’évolution a été de 14±8 avec des extrêmes de 1 et 20 mois.
Comme antécédent un patient avait la polypose recto-colique et un autre avait la recto-colite hémorragique.
2-Clinique :
Tableau LXIII: Répartition des patients selon l’état général.
Etat général Effectif Pourcentage (%)Bon 20 64,5
Passable 8 25,8Altéré 3 9,7Total 31 100
Tableau LXIV: Répartition des patients selon les signes fonctionnels.
Signes fonctionnels EffectifPourcentage (%)
Douleurs abdominales 25 80,6
98
Vomissements 8 25,8Alternance diarrhée et
constipation4 12,9
Amaigrissement 8 25,8Ballonnement 9 29,1
Rectorragie 15 48,4Arrêt des matières et des
gaz6 19,3
Diarrhée 2 6,5Constipation 7 22,6
Méléna 2 6,5
Tableau LXV: Répartition des patients selon les caractéristiques de la tumeur dans le cancer du colon.
Caractéristique de la tumeur
Effectif Pourcentage (%)
F.I.D 2 33,3F.I.G. 2 33,3
Flanc gauche 1 16,7Ombilicale 1 16,7
Douloureuse 3 50Indolore 2 33,3
Dure 6 1006-12 cm 2 33,3
1-5 4 66,7
La tumeur a été palpable dans 6 cas, soit 19,4%
Tableau LXVI: Répartition des patients selon les lésions de complication.
Lésions de complication Effectif
Pourcentage (%)
Occlusion 6 19,3Hépatomégalie 4 12,9
O.M.I. 5 16,1Absence de lésions de
complication16 51,7
Total 31 100
3-Examens paracliniques : Tableau LXVII: Répartition des patients selon la localisation au lavement
baryté.
Lavement baryté Effectif Pourcentage (%)
99
Tumeur du colon ascendant
4 19
Tumeur du colon descendant
5 23,8
Tumeur du colon transverse
3 14,3
Tumeur recto-sigmoïdienne
1 4,8
Tumeur rectale 8 38,1Total 21 100
Tableau LXVIII: Répartition des patients selon la colonoscopie.
colonoscopie Effectif Pourcentage (%)Bourgeonnante 2 18,2
Ulcérée 6 54,5Ulcéro-bourgeonnante 2 18,2
Sténosante 1 9,1Total 11 100
Les patients atteints de tumeur rectale n’ont pas bénéficié la colonoscopie.
Nous nous sommes limités à l’anorectoscopie et au lavement baryté pour voir
si il n’y a de localisation colique.
L’anorectoscopie a retrouvé 13 tumeurs rectales dont 8 formes ulcérées soit
61,5% et 5 formes ulcéro-bourgeonnante soit 38,5%
L’échographie abdominale :elle a permis de détecter chez nos patients 17 tumeurs colorectales soit (70,8%), 4 cas de métastases hépatiques soit 12,9% sur 24 échographies effectuées
4-Traitement :
Tableau LXIX: Répartition des patients selon le but du traitement.
100
But du traitementEffectif
Pourcentage (%)
Curatif 14 51,9Palliatif 13 48,1Total 27 100
27 patients sur 31 ont été opérés, soit un taux d’opérabilité de 87,1%
Tableau LXX: Répartition des patients selon la technique opératoire.
Technique opératoire Effectif Pourcentage (%)Hémicolectomie droite 4 14,8
Hémicolectomie gauche 5 18,5Dérivation interne 2 7,4
Colostomie 11 40,8Résection segmentaire
du colon transverse3 11,1
Anastomose colorectale 2 7,4Total 27 100
5-Localisation :
Tableau LXXI: Répartition des patients selon la localisation de la tumeur.
Localisations Effectif Pourcentage(%)Colon droit 9 29
Colon gauche 8 25,8Jonction recto-sigmoïdienne
1 3,2
Rectum 13 42Total 31 100
6 – La classification (Dukes etT.N.M.)
Tableau LXXII: Répartition des patients selon la classification de Dukes.
101
Dukes Effectif Pourcentage(%)A 0 0B 6 22,2C 13 48,2D 8 29,6
Total 27 100
Tableau LXXIII: Répartition des patients selon la classification T.N.M.
T (Tumeur) Effectif Pourcentage(%)T1 0 0T2 0 0T 3 16 59,3T4 11 40,7
Total 27 100
N(Nodule) Effectif Pourcentage(%)N0 6 22,2N1 3 11,1N2 12 44,5N3 6 22,2
Total 27 100
M(Métastase) Effectif Pourcentage(%)M0 19 70,4M1 8 29,6
Total 27 100
Tableau LXXIV: Répartition des patients selon le stade de la tumeur
primitive dans la classification T.N.M.
Stade Effectif Pourcentage(%)Stade I 0 0Stade II 6 22,2Stade III 13 48,2Stade IV 8 29,6
Total 27 100
7-Histologie :
Tableau LXXV: La répartition des patients selon l’histologie.
102
Histologie Effectif Pourcentage (%)
A.D.C. du colon 16 51,6Sarcome du colon 1 3,2
Fibrosarcome du rectum 1 3,2A.D.C.du rectum 13 42
Total 31 100
8-Evolution :
Tableau LXXVI: Répartition des patients selon les suites opératoires.
Suites opératoires Effectif Pourcentage (%)Simples 22 81,5Fistule 2 7,4
Eviscération 0 0Suppuration 1 3,7
Décès 2 7,4Total 27 100
Taux de mortalité =7,4%
Taux de morbidité =11,1%
Tableau LXXVII: Répartition des patients selon le taux survie.
Survie à Effectif Pourcentage (%)6 mois 17 63
12mois(1an) 12 44,424mois(2ans) 7 25,960mois(5ans) 4 14,8
B-3-PANCREAS
1-Epidémiologie :
Tableau LXXVIII : Répartition des patients selon l’âge
103
Age(années) Effectif Pourcentage(%)50-60 11 5061-70 8 36,471-80 2 9,1
≥80 1 4,5Total 22 100
L’âge moyen a été de 56,3±6,2 avec des extrêmes de 50 et 81ans
Tableau LXXIX: Répartition des patients selon le sexe.
Sexe Effectif Pourcentage (%)Masculin 12 54,5Féminin 10 45,5Total 22 100
Le sexe ratio a été de 1,2 en faveur des hommes.
Tableau LXXX : Répartition des patients selon le motif de consultation.
Motif consultation Effectif Pourcentage (%)Douleurs abdominales
et vomissements5 22,7
Masse abdominale 4 18,2Ictère et prurit 7 31,8
Douleurs abdominales 4 18,2Vomissements 2 9,1
Total 22 100
Tableau LXXXI: Répartition des patients selon la durée d’évolution de la maladie.
Durée d’évolution (mois)
Effectif Pourcentage (%)
1-5 14 63,66-9 8 36,4
104
Total 22 100
La durée moyenne d’évolution a été de 5,8±4,3 avec des extrêmes de 1et 9 mois. 2-Clinique :
Tableau LXXXII: Répartition des patients selon les signes fonctionnels.
Signes fonctionnels Effectif Pourcentage (%)Douleurs abdominales 10 45,5
Vomissements 7 31,8Constipation 2 9,1
Ictère et prurit 15 68,2
Tableau LXXXIII: Répartition des patients selon l’état général.
Etat général Effectif Pourcentage (%)Bon 8 36,4
Passable 12 54,5Altéré 2 9,1Total 22 100
Tableau LXXXIV: Répartition des patients selon les caractéristiques de la tumeur.
Tumeur Effectif Pourcentage(%)Epigastrique 13 100
Indolore 8 61,5Douloureuse 5 38,5
Ferme 4 30,8Dure 9 69,2
6-12 cm de diamètre 13 100
La tumeur a été palpable chez 13 patients.
Tableau LXXXV: Répartition des patients selon le signe de Courvoisier Terrier.
Signe de Courvoisier Terrier
Effectif Pourcentage(%)
Hépatomégalie 2 9,1Ictère et prurit 15 68,2
105
Grosse vésicule palpable
5 22,7
3-Examens paracliniques :
Tableau LXXXVI: Répartition des patients selon la localisation secondaire à l’échographie.
Localisation secondaire
Effectif Pourcentage(%)
Nodule hépatique 2 9,1Ascite 3 13,6
Absente 17 77,3Total 22 100
Tableau LXXXVII: Répartition des patients selon la localisation secondaire au scanner.
Localisation secondaire
Effectif Pourcentage(%)
Nodule hépatique 2 11,1Ascite 4 22,2
Absente 12 66,7Total 18 100
4 patients n’ont pas fait le scanner
Tableau LXXXVIII: Répartition des patients selon la bilirubine totale.Bilirubine totale
(µmol /l)Effectif Pourcentage (%)
Inférieure à 17 4 18,2Supérieure à17 18 81,8
Total 22 100
La bilirubine totale normale : inférieure à 17µmol /l
Tableau LXXXIX: Répartition des patients selon la bilirubine conjuguée.
Bilirubine conjuguée(µmol /l)
Effectif Pourcentage (%)
Inférieure à 5 4 18,2Supérieure à 5 18 81,8
Total 22 100 La bilirubine conjuguée normale : inférieure à 5µmol /l
106
Tableau XC: Répartition des patients selon l’amylasémie.
Amylasémie(UI/l) Effectif Pourcentage (%)10-45 4 18,2
Supérieure à 45 18 81,8Total 22 100
L’amylasémie normale : 10-45 UI/l
Tableau XCI: Répartition des patients selon la lipasémie.
Lipasémie(UI/l) Effectif Pourcentage (%)Inférieure à 160 4 18,2
Supérieure à 160 18 81,8Total 22 100
La lipasémie normale : Inférieure à 160UI/l
Tableau XCII: Répartition des patients selon l’A.L.A.T.
A.L.A.T.(UI/l) Effectif Pourcentage (%)Inférieure à 40 5 22,7
Supérieure à 40 17 77,3Total 22 100
A.L.A.T.normale : inférieure à 40UI/l
Tableau XCIII: Répartition des patients selon l’A.S.A.T.
A.S.A.T.(UI/l) Effectif Pourcentage (%)Inférieure à 35 5 22,7
Supérieure à 35 17 77,3Total 22 100
A.S.A.T.normale : inférieure à 35UI/l
4-Traitement :
107
Tableau XCIV: Répartition des patients selon la technique opératoire.
17 Patients étaient opérables soit 77,3% et 5 patients non opérables soit 22,7%.
Technique opératoire Effectif Pourcentage (%)D.P.C 4 23,5
Anastomose bilio-digestive
13 76,5
Total 17 100
Les 4 D.P.C. ont été réalisées à but curatif.
Les 13 anastomoses bilio-digestives à but palliatif.
5-Classification :
Tableau XCV: Répartition des patients selon la tumeur primitive dans la classification T.N.M.
T(tumeur) Effectif Pourcentage (%)T1 0 0T2 5 29,4T3 12 70,6T4 0 0
108
Total 17 100
N(nodule) Effectif Pourcentage (%)N0 0 0N1 17 100
Total 17 100
M (métastase) Effectif Pourcentage (%)M0 14 82,4M1 3 17,6
Total 17 100
Tableau XCVI: Répartition des patients selon le stade de la tumeur dans la classification T.N.M.
Stade Effectif Pourcentage (%)I 0 0II 0 0III 14 82,4IV 3 17.6
Total 17 100
6-Histologie :
Tableau XCVII: Répartition des patients selon l’histologie
Histologie Effectif Pourcentage (%)Adénocarcinome 15 88,2
Liposarcome 2 11,8Total 17 100
7-Evolution :
Tableau XCVIII: Répartition des patients selon les suites opératoires.
Evolution à 1mois Effectif Pourcentage (%)Favorable 15 88,2
décès 2 11,8Total 17 100
Le taux morbidité post-opératoire=0%Le taux mortalité post-opératoire=11,8%
109
Tableau XCIX: Répartition des patients selon le taux de survie.
Survie à Effectif Pourcentage (%)6 mois 14 82,4
12 mois (1an) 4 23,524 mois (2ans) 2 11,836 mois (3ans) 0 060 mois (5ans) 0 0
Tableau C: Répartition des patients selon le taux de survie après D.P.C..
Survie après D.P.C.à Effectif Pourcentage (%)6 mois 3 75
12 mois (1an) 3 7524 mois (2ans) 2 5036 mois (3ans) 0 0
B-4-FOIE
Nous avons eu 4 cas de tumeurs malignes du foie soit 2,6% des cancers de l’abdomen. L’âge moyen des patients était de 55,6 ans±4,7 avec des extrêmes allant 49 à 60 ans et le sexe ratio=1.
Les signes comme : la douleur de l’hypochondre droit, l’alteration de l’état général, l’amaigrissement, l’asthénie, la palpation d’une masse dure au niveau de l’hypochondre droit ont été retrouvés chez tous nos patients.
110
La cytoponction demandée chez les quatre patients a montré un carcinome hépato-cellulaire chez chacun.
Après avoir effectué les bilans d’extension sur les quatre patients une seule était opérable, en per-opératoire nous avons trouvé une grande extension hépatique du cancer et aucun geste n’a été fait.
Les suites opératoires ont été simples, la biopsie effectuée a montre un carcinome hépato-céllulaire. La patiente ( opérée en décembre 2003) est décédée en janvier 2006 dans un tableau de cancer généralisé . Les trois patients non opérés sont tous décédés avant 6 mois.
B-5-OVAIRES
Nous avons eu 5 cas de cancer ovarien soit 3,3% des cancers de l’abdomen.
L’âge moyen des patientes était 52,2 ans ±17, 3 avec des extrêmes allant de 28 à 60 ans.
Les signes comme : douleur abdominale, augmentation du volume de l’abdomen, ascite, ont été retrouvés chez toutes nos patientes.
111
Un trouble de cycle et une stérilité secondaire ont été retrouvés chez une patiente de 28 ans.
Le taux d’opérabilité était 60%(3 patientes sur 5)
On a effectué une ovariectomie gauche et deux abstentions thérapeutiques. L’histologie effectuée chez les patientes opérées a montre des adénocarcinomes de l’ovaire
Parmi nos trois patientes opérées deux sont décédées (l’une des deux patientes a survécu 4 mois et l’autre 8mois). Deux ans plus tard la patiente ayant subi une ovariectomie a présenté une récidive et elle fut adressée au service d’hématologie pour une chimiothérapie et depuis nous l’avons perdue de vu.
Les deux patientes non opérées nous les avons perdues de vue.
112
COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
113
V- COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
Notre étude est rétrospective et prospective s’étendant de janvier 1999 à
décembre 2004. Elle a porté sur 152 patients.
Les problèmes rencontrés ont été :
- les difficultés de collecte des données sur la période rétrospective, certains
dossiers furent égarés dans les archives, ce qui a beaucoup limité notre
échantillonnage
- les difficultés d’avoir les résultats d’un bilan complet dû aux moyens
limités de la plupart de patients
-la déperdition des patients
Parmi nos 152 patients 117 ont été opérés et la malignité de la tumeur a été
histologiquement confirmée chez 142 patients soit 93,4%, ce taux est
comparable à celui rapporté dans la littérature [35 ; 36].
La prédominance masculine des cancers de l’abdomen a été rapportée par de
nombreux auteurs[37 ; 38 ; 39 ; 40 ; 41]. Selon ces même auteurs, les
cancers de l’abdomen seraient relativement rares avant 50 ans. Ainsi, dans
notre étude, 70,3% des patients avaient l’âge compris entre 50 et 80 ans.
Le cancer de l’estomac a été la plus représentée avec environ 60% sur
l’ensemble des cancers de l’abdomen. Cette prédominance a été retrouvée
par Koumaré en 1997[6]et par N’Diaye en 2000 [22] .
Les cancers de l’abdomen sont en général diagnostiqués tardivement, ce qui
*fait la gravité de cette pathologie surtout en Afrique où la majorité des
traitements sont palliatifs et la survie à 5 ans reste faible : 6% dans notre
série.
114
A-CANCER DE L’ESTOMAC
1EPIDEMIOLOGIE
1- 1- Fréquence Tableau CI: Fréquence par rapport aux autres cancers dans différents pays
PAYS Pourcentage(%)Japon [42] 22,7U.S.A [42] 5,8France [42] 3,1Mali [42] 14,8
Bien que son incidence ait diminué depuis plusieurs années dans presque
toutes les régions du monde, le cancer de l’estomac reste un cancer fréquent
et grave[43].
1-2-Age
Tableau CII : L’âge et les auteurs.
Auteurs Effectif Age moyen TestKrstev, 2005, Pologne, [44] 443 63,8 Chi2 = 1,2
P = 0,2Mise, 2005, Croatie, [45] 86 60 Chi2 = 0,1
P = 0,7Ayité, 2002,Togo [46] 63 52,6 Chi2 = 0,4
P = 0,5Thong-Ngam, 2001, Thaïlande, [47]
119 60,2 = 0,2P = 0,6
Traoré, 2001, Mali, [48] 162 53,1 Chi2 = 0,5P =0,4
N’Diaye, 2000, Mali, [22] 65 55,2 = 0,09P = 0,7
Notre série 90 58,2
Le cancer de l’estomac est rare avant 50 ans, la moyenne d’âge au moment
du diagnostic est de 70 ans[43].
Notre âge moyen de 58,2 ans n’est pas statistiquement différent de ceux
retrouvés par les autres auteurs[22 ; 44 ; 45 ; 46 ; 48].
115
1- 3-Sexe
Tableau CIII: Le sexe ratio et les auteurs.
Auteurs Effectif Sexe ratio :homme /femme
Test
Mise, 2005, Croatie, [45] 86 2,5 P = 0,9Krstev, 2005, Pologne, [44] 443 1,8 P = 0,9Ayité, 2002,Togo, [46] 63 1,7 ?Sophie, 2001, France, [49] 7505 1,7 P = 0,9Thong-Ngam, 2001,
Thaïlande, [47]
119 1,5 P = 0,8
N’Diaye, 2000, Mali, [22] 65 1,4 ?Notre série 90 1,5
Le cancer de l’estomac est 2 à 3 fois plus fréquent chez les hommes avec un
sexe ratio entre 2 et 3,5 [43].
Dans plusieurs études comme la nôtre, les hommes ont été plus représentés
que les femmes [22 ; 44 ; 45 ; 46 ; 47 ; 49].
1- 4- Durée d’évolution de la maladie
Tableau CIV : La durée d’évolution de la maladie et les auteurs.
Auteurs Effectif Durée d’évolution de la maladie
Test
116
(mois)Kamel, 2004,
Jordanie, [50]
201 10,1 Chi2 = 0,09
P = 0,8Maconi G, 2003,
Italie, [51]
92 4,2 Chi2 = 2,9
P = 0,08Thong-Ngam,
2001, Thaïlande,
[47]
119 5 Chi2 = 2,7
P = 0,1
Sacko, 2001,
Mali, [52]
36 13 P = 0,9
Notre série 90 12
Malgré le développement de l’endoscopie digestive, le diagnostic du cancer de
l’estomac reste en général tardif.
Notre durée d’évolution moyenne de la maladie de 12 mois est comparable à
celle des autres auteurs[50 ;51 ;52].
2- Clinique 2-1- Epigastralgie
Tableau CV : L’épigastralgie et les auteurs.
Auteurs Effectif Pourcentage (%) TestKamel, 2004, Jordanie,
[50]
144/201 71,6 Chi2 = 5,5
P = 0,01
117
Seony-Ho, 2004, Corée,
[53]
423/612 69,1 Chi2 = 8,9
P = 0,002Maconie, 2003, Italie,
[51]
59/92 64,1 Chi2 = 9,8
P = 0,05Ayité, 2002, Togo, [46] 45/63 71,4 Chi2 = 3,8
P = 0,05Traoré, 2001, Mali, [48] 154/162 95,1 Chi2 = 8,2
P = 0,004Ndiaye, 2000, Mali, [22] 64/65 98,5 Chi2 = 8,4
P = 0,003Notre série 85/90 84,4
L’épigastralgie est l’un des signes le plus fréquemment retrouvé dans le
cancer de l’estomac [5]. Elle pose un problème de diagnostic différentiel car
elle représente un signe capital dans l’ulcère gastro-duodenal [30]. Il serait
souhaitable de demander une fibroscopie devant toute épigastralgie.
La fréquence de l’épigastralgie dans notre étude est de 84,4% et oscille entre
71,6 et 98,5 dans les autres études [22 ; 46 ; 48 ; 50 ; 51 ; 53].
2- 2-Vomissements
Tableau CVI: Les vomissements et les auteurs.
Auteurs Effectif Pourcentage (%) TestKamel, 2004, Jordanie,
[50]
96/201 47,8 Chi2 = 16,4
P = 10-6
Seony-Ho, 2004, Corée,
[53]
17/612 2,8 Chi2 = 374,7
P = 10-6
Maconie, 2003, Italie, [51] 28/92 30,4 Chi2 = 33,5
118
P =10-6
Traoré, 2001, Mali, [48] 134/162 82,7 Chi2 = 3,11
P = 0,08N’Diaye, 2000, Mali, [22] 54/65 83,1 Chi2 = 2,05
P = 0,2Notre série 66/90 73,3
Les vomissement sont évocateurs du cancer de l’estomac mais non
spécifiques de cette maladie [30]. Cependant ils apparaissent plus fréquents
dans les séries maliennes[22 ; 48] que dans les autres séries [50 ; 51 ;53].
3- 3- Dysphagie
Tableau CVII : La dysphagie et les auteurs.
Auteurs Effectif Pourcentage (%) TestKamel, 2004, Jordanie,
[50]
44/201 21,9 Chi2 = 8,6
P = 0,003Maconie, 2003, Italie,
[51]
7/92 7,6 Chi2 = 10-6
P = 0,9Traoré, 2001, Mali, [48] 10/162 6,2 Chi2 = 0,24
P= 0,6N’Diaye, 2000, Mali,
[22]
5/65 7,7 Chi2 = 10-6
P = 0,9Foffi, 1999, Côte 4/36 11,1 P = 0,8
119
d’ivoire, [54]Notre série 7/90 7,7
La dysphagie est généralement retrouvée quand la tumeur siège au niveau
du cardia.
Notre taux de 7,7% de dysphagie se rapproche de ceux des autres auteurs
[22 ; 48 ;51 ;54]mais inférieur aux 21,9% de Kamel [50]. Cette différence
pourrait s’expliquer par une fréquence plus élevée du cancer de cardia dans
la série de Kamel que dans les autres séries.
2- 4- Dyspepsie
Tableau CVIII : La Dyspepsie et Les auteurs.
Auteurs Effectif Pourcentage (%) TestKamel, 2004,
Jordanie, [50]
98/201 48,8 Chi2 = 0,6
P = 0,5Seony-Ho, 2004,
Corée, [53]
423/612 69,1 Chi2= 2
P = 0,2Maconie, 2003,
Italie, [51]
54/92 58,7 Chi2 = 0,6
P = 0,5Notre série 48/90 53,3
La dyspepsie a été présente à 50% environ dans toutes les séries[50 ; 51 ;
53].
2- 5- Amaigrissement
120
Tableau CIX : L’amaigrissement et les auteurs.
Auteurs Effectif Pourcentage (%) TestKamel, 2004,
Jordanie, [50]
130/201 64,7 Chi2 = 3,4
P = 0,06Seony-Ho, 2004,
Corée, [53]
11/612 1,8 Chi2 = 427
P = 10-6
Traoré, 2001,
Mali, [48]
127/162 78,3 Chi2 = 0,3
P = 0,6N’Diaye, 2000,
Mali, [22]
59/63 90,8 Chi2 = 4,6
P = 0,03Notre série 68/90 75,6
L’amaigrissement étant l’un des signes le plus fréquemment retrouvé dans le
cancer de l’estomac[5], le taux de 1,8% de Seony-Ho [53] est nettement
inférieur à ceux retrouvés dans les autres séries,[22 ; 48 ; 50 ] cela pourrait
s’expliquer par le diagnostic précoce de cancer de l’estomac dans sa série.
6- Masse épigastrique
Tableau CX : La palpation d’une masse épigastrique et les auteurs.
Auteurs Effectif Pourcentage (%) TestKamel, 2004,
Jordanie, [50]
62/201 30,8
P = 0,47Karayub, 1993,
Burundi,[55]
6/53 11,3
P = 0,29Traoré, 2001,
Mali, [48]
56/162 34,6
P = 0,20Sacko, 2001,
Mali, [52]
9/36 26,0
P = 0,85Notre série 24/90 26,7
La palpation d’une masse épigastrique explique un stade avancé de la
maladie [30]. Le taux de palpation de masse retrouvé varie entre 26 et
30,8% selon les auteurs [48 ; 50 ; 52 ; 55].
121
3-Examens paracliniques 3-1- Aspects endoscopiquesTableau CXI: Les aspects endoscopiques et les auteurs
Auteurs /Endoscopie
Bourgeonnant Ulcéré Ulcéro-bourgeonant
Linite
Ayité, 2002,Togo,
[46] N=63
- 14(22%)
P=0,10
32(50%) P= -
Traoré, 2001,
Mali, [48] N=153
66(43,1%)
P=0,32
10(6%)
P=0,57
85(55,5%)
P=0,74
1(0,6%)
P=0,64 Koffi, 1999, Côte
d’ivoire, [54] N=36
7(19,4%)
P=0,60
- 16(44,4%)
P=0, 37
-
Notre série N=90 33(36,7%) 7(7,8%) 48(53,3%) 2(2,2%)
La fibroscopie gastro-duodénale est l’examen de choix pour le diagnostic de
cancer gastrique[30]. Selon les auteurs[48 ; 54 ; 63] près de la moitié des
aspects endoscopiques était ulcero-bourgeonante , par contre le taux des
linites retrouvées reste très faible.
3- 2- Les métastases décelées à l’échographieTableau CXII: Les métastases décelées à l’échographie abdominale et les
auteurs
122
Auteurs/Echographie Hépatique AsciteTraoré, 2001, Mali,
[48] N=111
13(12,9%) P=0,12 2(2%) P=0,14
Koffi, 1999, Côte
d’ivoire, [54] = N=36
6(16,6%) P=0,91 1(2,7%) P=0,62
Notre série N=90 18(21%) 6(7%)
L’échographie fait partie du bilan d’extension[5], La localisation hépatique a
été la plus représentée selon les auteurs[48 ;54].
4-Le taux d’opérabilité
Tableau CXIII: Le taux d’opérabilité et les auteurs
Auteurs/Opérabilité Fréquence Pourcentage(%) TestSeony-Ho, 2004,
Corée, [53]
612/612 100 P=10-6
Ayité, 2002,Togo,
[46]
29/63 46 P=10-6
Thong-Ngam, 2001,
Thaïlande, [47]
70/119 59 P=0,006
N’Diaye, 2000, Mali,
[22]
38/65 58,5 P=0,01
Koffi, 1999, Côte
d’ivoire, [54]
20/36 55 P=0,19
Notre série 69/90 77
Le bilan d’opérabilité repose essentiellement sur l’examen clinique, les
bilans d’extension [5]. A cause des progrès énormes dans le dépistage
précoce du cancer de l’estomac [53], le 100% de taux d’opérabilité de Seony-
Ho, 2004, Corée, [53] n’est point surprenant et il reste fortement supérieur à
celui retrouvé par les autres auteurs[22 ; 46 ; 47 ;54].
123
5-Traitement
5-1- But du traitement
Tableau CXIV: Le but du traitement et les auteurs
Auteurs/But du traitement
Curatif Palliatif Abstention
Kamel, 2004,
Jordanie, [50]
N= 177
82(46,3%) P=10-6 95(53,7%) P=015
Seony-Ho, 2004,
Corée, [53]
N=612
535(87,4%)
P=10-6
77(12,6%) P=10-6
Ayité,
2002,Togo, [46]
N=29
9(32%) P=0,6 15(51,7%) P=027
Thong-Ngam,
2001,
Thaïlande, [47]
N=70
57(81,4%) P=10-6 13(18,6%) P=10-6
Traoré, 2001,
Mali, [48]
N=160
19(11,9%)
P=0,004
104(65) P=086 37(23,1%)
P=0,02
Notre série N=69 18(26) 44(63,8) 7(10,2%)
124
Le traitement de référence demeure la chirurgie curative[5].
Malheureusement, le taux de chirurgie curative en Afrique reste médiocre, il
varie entre 32% et 11,9% [46 ; 48] ; il est nettement inférieur à celui retrouvé
par les auteurs des pays industrialisés (46,3% à 87,4%) [47 ; 50 ; 53]. Cela
traduirait toujours que la majorité de nos patients sont reçus à un stade
tardif.
5- 1-Technique chirurgicale
Tableau CXV: La technique chirurgicale et les auteurs.
Auteurs /Technique
Gastrectomie G.E.A. Gastrotomie d’alimentation
Laparotomies (abstention)
Kamel, 2004,
Jordanie, [50] N=
177
82(46,3%)
P=0,01
95(53,7%
) P=0,99
- -
Seony-Ho, 2004,
Corée, [53] N=612
535(87,4%)
P=10-6
77(12,6%
) P=10-6
- -
Ayité, 2002,Togo,
[46] N=29
9(32%)
P=0,84
15(51,7%
) P=0,86
- -
Thong-Ngam, 2001,
Thaïlande, [47] N=70
57(81,4%)
P=10-6
13(18,6%
) P=10-6
- -
Traoré, 2001, Mali,
[48] N=160
41(25,6%)
P=0,52
79(49,4%
) P=0,56
3(1,3%) P=0,50 37(23,1%)
P=0,02Jonhson, 2000,
Ethiopie, [56] N=96
42(44%)
P=0,53
- - -
Notre série N=69 20(29%) 37(53,6%) 5(7,2%) 7(10,2%)
Notre taux de 29% de gastrectomie est comparable à celui des auteurs
africains[46 ; 48 ;56] mais inférieur à celui des autres auteurs des pays
industrualisés[47 ; 50 ;53]. Cette différence serait due au fait qu’en afrique
la plupart des malades opérés présentent un stade avancé de la maladie.
125
4- Localisation
Tableau CXVI: La localisation du cancer de l’estomac et les auteurs.
Auteurs /Siège Cardia Fundus Antre Autres Mise, 2005,
Croatie, [45]
N=86
13(15%)
P=0,13
32(37%)
P=10-6
41(48%)
P=10-6
-
Seony-Ho, 2004,
Corée, [53]
N=610
62(10,2%)
P=0,48
200(32,8%)
P=10-6
254(41,6%)
P=10-6
94(15,4%)
P=0,41
Kamel, 2004,
Jordanie, [50] N=
176
31(17,6%)
P=0,03
59(33,5%)
P=10-6
86(48,9%)
P=10-6
-
Thong-Ngam,
2001, Thaïlande,
[47] N=119
18(15,1%)
P=0,11
38(31,9%)
P=10-6
48(40,3%)
P=10-6
4(3,4%)
P=0,94
Traoré, 2001,
Mali, [48] N=160
12(7,5%)
P=0,94
5(3,1%)
P=0,55
132(82,5%)
P=0,69
3(1,9%)
P=0,60Koffi ,1999 Côte
d’Ivoire [54] N=36
1(2,8%)
P=0,53
4(11,1%)
P=0,48
28(77,8%)
P=0,37
3(8,3%)
P=0,78Notre série N=90 7(7,8%) 5(5,6%) 76(84,4%) 2(2,2%)
P=0,28
La localisation antrale a été la plus dominante chez tous nos auteurs avec
un taux compris entre 77,8% et 84,4% dans les séries africaines[48 ; 54]. Par
contre dans les autres séries[45 ;47 ;50 ;53] ce taux reste inférieur à 50%.
126
7-Stadification T.N.M.
Tableau CXVII: La stadadification T.N.M. et les auteurs
Stade /Auteurs Stade I Stade II Stade III Stade IVSeony-Ho,
2004, Corée,
[53] N=612
330(54%)
P=10-6
83(13,6%)
P=0,64
89(14,5%)
P=0,34
110(18,0%)
P=10-6
Kamel, 2004,
Jordanie, [50]
N=177
15(8,5%)
P=0,08
41(23,2%)
P=0,04
60(33,9%)
P=0,02
53(29,9%)
P=10-6
Thong-Ngam,
2001,
Thaïlande, [47]
N=119
0% 7(5,9%)
P=0,16
11(9,2%)
P=0,05
82(68,9%)
P=0,91
Traoré, 2001,
Mali, [48]
N=160
8(5,0%)
P=0,36
17(10,6%)
P=0,82
37(23,1%)
P=0,53
98(61,3%)
P=0,32
Notre série
N=69
(0%) 8(11,6%) 13(18,8%) 48(69,5%)
Le stade I est rare dans certaines séries[48 ; 50] voire inexistant dans
d’autres [47] ; mais dans la série coréenne[53] plus de la moitié des patients
sont de stade I. Ceci nous prouve l’importance incontestable du dépistage
précoce.
Kamel a eu 8 cas de stade X
127
8-Histologie :
Tableau CXVIII: L’histologie et les auteurs.
Histologie/Auteurs
Adénocarcinome Leiomyosarcome
Angiosarcome de Kaposi
Mise, 2005,
Croatie, [45] N=86
73(85%) P=0,13 -
Seony-Ho, 2004,
Corée, [53] N=590
480(96,4%)
P=0,11
- -
Kamel, 2004,
Jordanie, [50]
N=177
87,5 P=0,25 -
Ayité, 2002,Togo,
[46] N=29
63(87,3%) P=0,54 - -
Thong-Ngam,
2001, Thaïlande,
[47] N=119
109(91,6%)
P=0,87
-
Traoré, 2001, Mali,
[48] N=160
140(87,5%)
P=0,25
- -
Johnson, 2000,
Ethiopie, [56] N=96
89,0 P= 0,40 - -
Notre série N=90 83(92,22%) 4(4,44%) 3(3,33%)
L’adénocarcinome est le type histologique le plus fréquemment retrouvé par
les auteurs[45 ; 47 ; 48 ; 50 ; 53 ; 56] conformément aux données de la
littérature[30] avec une fréquence allant de 85% à 96,4%. Par ailleurs les
auteurs ont retrouvé d’autres types de cancer:
Mise a trouvé 13 lymphomes malins de l’estomac (15%)[45].
Seong Ho a trouvé 90 tumeurs carcinoïdes (16%) et 20 cancers colloïdes
(3,7%)[53).
Kamel a trouvé 16 lymphomes malins de l’estomac (8%), 5 tumeurs
carcinoïdes (2,5%) et 4 cancers colloïdes (2%) [50].
Trong-Ngam a trouvé 4 lymphomes malins de l’estomac (3,4%)[47].
Dans notre série nous avons eu 4 leiomyosarcomes (4,4%) et 3
angiosarcomes de Kaposi (3,3%).
128
9-Evolution : 9- 1- Mortalité et morbiditéTableau CXIX: La morbidité opératoire et les auteurs
Auteurs/Morbidité Fréquence Pourcentage(%) Test Kamel, 2004,
Jordanie, [50]
45/177 25,4 P=0,008
Traoré, 2001, Mali,
[48]
12 /160 7,5 P=0,49
Glehen, 2000,
France, [57]
87/350 25 P=0,006
Koffi ,1999, Côte
d’Ivoire, [54]
1/20 5 P=0,79
Notre série 4/69 5,7
Tableau CXX:La mortalité opératoire et les auteurs
Auteurs/Mortalité Fréquence Pourcentage(%) Test Kamel, 2004,
Jordanie, [50]
8/177 4,5 0,78
129
Traoré, 2001, Mali,
[48]
11/160 6,9 0,67
Glehen, 2000,
France, [57]
35/350 10 0,14
Pseulin,2000,France,
[58]
4/205 2 0,52
Koffi ,1999, Côte
d’Ivoire, [54]
1/20 5 ?
Notre série 3/69 4,3
La morbidité et la mortalité seraient plus importantes chez les patients
ayant bénéficié d’une chirurgie large surtout en cas de spléno-
pancréatectomie associée[5] . Cependant malgré notre faible taux de large
chirurgie en Afrique, notre taux de mortalité rejoint celui des autres auteurs
[50 ; 57 ; 58]. Cette situation pourrait s’expliquer par le taux élevé des
stades avancés dans les séries africaines[48 ; 54].
9- 2-SurvieTableau CXXI: Le taux de survie des patients et les auteurs.
Auteurs/Survie 6mois 1an 5anSeony-Ho, 2004,
Corée, [53]
N=612
460(70%) P=10-6
130
Kamel, 2004,
Jordanie, [50]
N=201
43(21%) P=10-6
Maconi, 2003,
Italie [51] N=92
70(76% ) à
45 (49%) P=10-6
Ayité,
2002,Togo, [46]
N=63
- 4(7%) -
Traoré, 2001,
Mali, [48]
N=160
4(2,5%) P=0,99
Notre série N=90 42(60,9) 25(36,2 ) 3(3,3%)
Le pronostic de cancer de l’estomac est sombre, le seul garant d’un meilleur
pronostic est le dépistage précoce[30].
Notre taux survie en Afrique fortement inférieur à celui des Européens et des
Asiatiques avec p=10-6 cela s’expliquerait par l’absence de programme de
dépistage précoce dans notre continent.
B-CANCER COLORECTAL
Le cancer du colon et du rectum se rejoint sur plusieurs points mais ils
ont chacun leur particularité.
1- Caractères communs à toutes les localisations :[22]
131
Les signes d’appel cliniques sont communs à l’ensemble des cancers côlo-
rectaux et s’accompagnent d’une altération de l’état général plus ou
moins marquée.
-Les troubles de transit.-L’hémorragie digestive basse.-Les douleurs abdominales-Des complications : occlusion intestinale aiguë, perforations diastasiques ou tumorales, hémorragie abondante, métastases.
2- Caractères particuliers : [22]
2-1-Cancer du colon droit : Il se situe le plus souvent au niveau de la partie large de l’anse. Il est très
souvent latent et infecté. Il se traduit généralement par une altération de
l’état général, un état sub-fébrile et une anémie que par des symptômes
occlusifs.
L’examen physique peut trouver à la palpation du flanc droit un masse
ferme, mobile.
2-2Cancer du colon gauche :
Il est habituellement sténosant, se révélant par des troubles de transit
avec constipation, des crises occlusives résolutives ou une occlusion
aiguë. Dans le cancer du sigmoïde, les touchers pelviens permettent
parfois de retrouver une tumeur prolabée dans le cul-de-sac de Douglas
ou de percevoir des nodules de carcinose péritonéale.
2-3-Cancer du rectum : Les rectorragies sont les signes révélateurs les plus fréquents. Elles
accompagnent les selles ou sont émises isolément. Elles peuvent
s’associer à des émissions glaireuses, fréquentes et impérieuses. Un
syndrome rectal (épreintes, ténesmes et faux besoins) témoigne déjà d’une
tumeur à un stade avancé . L’existence de douleur dans la région
périnéale ou sacrée est le signe d’envahissement pelvien. Dans les formes
132
basses (inférieur à 8-10 cm de l’orifice anal), le diagnostic est évoqué au
toucher rectal : il permet de percevoir la tumeur dure, saignant au
contact (doigtier ramenant du sang). Le T.R. est complété par la
rectoscopie avec biopsies pour l’histologie.
3-Epidémiologie
3-1-Fréquence
Tableau CXXII : La fréquence par rapport aux autres cancers
Pays Pourcentage(%)Japon [42] 15,4U.S.A [42] 14,7France [42] 13,8Italie [42] 13,1
Amérique latine [42] 2,3Zimbabwe [42] 3,2
Mali [42] 3,8
Le cancer colorectal constitue en France, comme dans la plupart des pays
développés un problème majeur de Santé Publique[59]. Il représente le
cancer digestif le plus fréquent chez les non fumeurs en France, en
Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord.[32]. Dans notre service, il
occupe la 2ème position des cancers de l’abdomen (après le cancer
l’estomac).
3-2- Age
Tableau CXXIII: L’âge et les auteurs
Auteurs Effectif Age moyen TestHong-Zhi , 2004,
Chine, [60]
22 48 Chi2=0,01
P=0,9MC Fariane, 2004,
Inde, [61]
147 65,5 Chi2= 3,12
P=0,07Farhoud, 2002, 320 58 Chi2=1,1
133
Portugal,[62] P=0,2Sule, 2001,
Nigeria, [63]
144 44,3 Chi2=0,16
P=0,7H.Cong, 2000,
France, [19]
34060 69,3 Chi2=6,4
P=0,01N’Garial , 1995,
Mali, [21]
96 47,5 Chi2=0,02
P=0,9Notre série 31 49,2
L’incidence du cancer colorectal augmente de manière significative entre 40
et 45 ans et continue à croître en doublant à chaque décade successive[64].
Les malades semblent être plus âgés en France (69, 3 ans, Cong, 2000)
[19]qu’en Afrique (44,2 à 49,2 ans,) [21 ; 63]. Les pays occidentaux en
général ont une population plus vieille qu’au Mali. En France selon
A.M.Bovier, (2000) le cancer colorectal serait rare avant 50 ans. Par contre,
19 patients (61,3%) de notre série avaient un âge inférieur ou égal à 50 ans.
3-3-Sexe
Tableau CXXIV: Le sexe et les auteurs
Auteurs Effectif Sexe ratioHong-Zhi , 2004,
Chine, [60]
22 2,7 En faveur des
hommesJae-Gahb,
2004, Corée, [65]
26 2,3 En faveur des
hommesMC Fariane, 2004,
Inde, [61]
147 1,4 En faveur des
femmesToader, 2002,
Roumanie,[18]
117 1,4 En faveur des
hommes
134
Farhoud, 2002,
Portugal,[62]
320 1,6 En faveur des
femmesSule, 2001,
Nigeria, [63]
144 1,5 En faveur des
hommesN’Diaye, 2001,
Mali, [22]
19 2,8 En faveur des
hommesH.Cong, 2000,
France, [19]
34060 1,2 En faveur des
hommesNotre série 31 1,4 En faveur des
hommes
Dans la grande majorité des études ainsi que dans la littérature [60, 65,
18, 63, 22, 19, 64] le cancer colorectal survient plus fréquemment chez
l’homme que chez la femme. Nous avons retrouvé seulement 2 études [61,
62], dans lesquelles les femmes sont plus nombreuses que les hommes.
Cette différence est sûrement fonction de leur situation géographique,
car le sexe ratio varie souvent selon la situation géographique[64].
3-4 –Facteurs favorisants.
Tableau CXXV: Les facteurs favorisants et les auteurs
135
Facteurs
favorisants /au
teurs
Kam MH, 2004,
Singapour,[66] N=
39
Samaké, 2000,
Mali,
[67] N=33
Peingnini, 1997,
Madagascar,[68] N=66
Padounou, 1995, Benin, [69] N=10
Notre
Polypose recto-
colique
4(10,3%) 1(3%) 4(6,1%) 1(10%) 1(3,2%)
Recto-colite
hémorragique
- 1(3%) - 3(30%) 1(3,2%)
La recto-colite hémorragique et la Polypose colique sont des facteurs de
risque classiques du Cancer Colorectal [32]. Elles sont été retrouvées
dans plusieurs études[66 ; 67 ;68 ; 69].
136
4-Clinique
4-1-Signes
Tableau CXXVI: Les signes cliniques et les auteurs
Auteurs/signes Douleur abdominale
Rectorragie Troubles du transit
MC Fariane,
2004, Inde, [61]
N=147
91(61,9%)
P=0,05
74(50,3%)
P=0,8
77(52,4%)
P=0,3
Panzuto, 2003,
Italie, [70]
N=280
223(79,6%)
P=0,9 167(59,6%)
253(90%)
P=10-6
Toader, 2002,
Roumanie,[18]
N=117
18(15,4%)
P=10-6
56(47,9%)
P=0,2
24(20,5%)
P=0,01N’Diaye, 2001,
Mali, [22] N=19
19(100%)
P=0,1
16(84,2%)
P=0,01
11(57,9%)
P=0,3Notre série
N=31
25(80,6%) 15(48,4%) 13(41,9%)
En cas de cancer colorectal on trouve en général 3 principaux signes: Les troubles de transit, l’hémorragie intestinale, la douleur abdominale. Les
troubles du transit alertent rarement le patient, ils se manifestent sous
forme de diarrhée, de constipation ou d’alternance de diarrhée et de
constipation, La douleur abdominale aussi est un signe très fréquent mais
banal ; c’est une douleur intermittente de lutte avec distension, puis cède
avec une débâcle diarrhéique. Quant à la rectorragie il s’agit d’un signe
précis qui le plus souvent alerte le patient [64].
Dans notre série comme chez d’autres auteurs [61, 70, 18, 22] ces trois
principaux signes ont été retrouvés à des taux différents.
4-2-Complications
137
Tableau CXXVII: L’occlusion et les auteurs
AuteursOcclusion
Pourcentage Test
Nemes, 2004,
Roumanie, [71]
N=77
2329,9 Chi=1,24, P= 0,26
N’Garial , 1995,
Mali, [21] N=96
33 34,6 Chi=2,48, P= 0,11
Samaké, 2000,
Mali, [67] N=33
7 21,2 Chi=0,03, P= 0,85
Notre série N=31 6 19,4
L’occlusion intestinale est la principale complication, elle s’installe
progressivement après plusieurs crises subocclusives suivies de débâcles
diarrhéiques et une période de constipation prolongée [32]
Environ 15% des cancers du colon sont compliqués d’occlusion, plus
fréquente chez le sujet âgé. [6] Ce taux varie de 19,4 à 34,6% dans les
différentes séries[71, 21, 67].
5- Examens complémentaires :
5-1-La colonoscopie :
Elle reste le meilleur examen et permet de poser le diagnostic de cancer du
colon (visualisation, biopsie) ; elle permet la recherche de lésions associées et
l’exérèse des adénomes. Elle visualise la totalité du colon dans 95% des
cas[6].
A Madagascar Pegnini et al. ont trouvé 40 cas de tumeur colique sur 14000
colonoscopies effectuées dans le centre hospitalier de Soaviadriana à
Antananarivo[68].
Au Sénégal sur 1500 coloscopies réalisées à l’hopital principal de Dakar,
Pegnini et al. ont retrouvé 71 cas de cancer colorectal [72].
En Roumanie, Toader trouve en 2002 ; 117 cas de cancer colorectal à la
colonoscopie [18]. Toujours en 2002 Jun Wan en Chine trouve sur 2196
coloscopies, 1740 cas de cancer colorectal soit 79,2%[73]. Au Mali Samaké
138
a eu 9 tumeurs coliques sur 305 colonoscopies effectuées à l’Hôpital du
point G [67].
5-2-Lavement baryté :
IL ne doit pas être utilisé en première intention, sauf en cas d’occlusion
(lavement aux hydrosolubles)
Dans notre série il a été effectué chez 21 patients sur 31 soit 67,7%. Ces 21 lavements barytés ont objectivé 12 tumeurs coliques, 8 tumeurs rectales et 1 tumeur rectosigmoïdienne.
Samaké a eu 11 tumeurs coliques sur11 lavements barytés .
Padonou et al. ont effectué le lavement baryté chez 2 patients qui ont
objectivé 2 tumeurs coliques.
5-3-Echographie abdominale :
Elle fait partie des bilans d’extension[6]. Elle a permis de détecter chez nos
patients 17 tumeurs colorectales soit (70,8%), 4 cas métastases hépatiques
soit 12,9% sur 24 échographies effectuées.
Dans l’étude de Samaké l’échographie a été effectuée chez 16 patients sur 33
soit 48,5% et a détecté 8 tumeurs coliques et 1cas de métastases
hépatiques.[67]
Chez Richardson l’échographie a permis de détecter 45 tumeurs coliqsues
sur 54 échographies effectuées chez les patients porteur de cancer
colorectal.[74]
6-Localisation:
Tableau CXXVIII: La localisation de la tumeur et les auteurs
139
Localisation /AuteursColon droit Colon gauche Rectum
Hong-Zhi , 2004,
Chine, [60], N=22
9(41%) P= 0,37 7(32%) P=0,63 6(27%) P=0,27
MC Fariane, 2004,
Inde, [61] N=147
42(28,5%)
P=0,96
56(38,1%)
P=0,20
34(23,1%)
P=0,03Nemes, 2004,
Roumanie, [71] N=77
18(23,4) P=0,53 39(50,6%)
P=0,01
20(26%) P=0,10
Farhoud, 2002,
Portugal,[62] N=320
73(22,8%)
P=0,43
130(40,6%)
P=0,11
117(36,6%)
P=0,55N’Diaye, 2001, Mali,
[22]N=19
3(15,8%) 3(15,8%) 12(63,1%)
N’Garial , 1995, Mali,
[21] N= 96
16(16,7%)
P=0,13
14(14,6%)
P=0,15
66(68,8%)
P= 0,007
Notre série 9(29%) 8(25,8%) 13(42%)
Chez plusieurs auteurs africains[21 ; 22] la localisation rectale a été la plus
répresentée .Notre taux de 44% de localisation rectale se rapproche surtout
de celles des autres auteurs [60 ; 61 ; 62 ;71] au lieu des africains ; cette
différence pourrait s’expliquer par la taille de notre échantillonnage.
Nous avons 1cas (3,2%) de tumeur de la jonction recto-sigmoïdienne.
N’Diaye[22] également a eu 1cas(5,3%) de tumeur de la jonction recto-
sigmmoïdienne
7-Le taux d’opérabilité :
Tableau CXXIX: Le taux d’opérabilité et les auteurs
Opérabilité/Auteurs Fréquence Pourcentage(%) TestRault A, 2005,
France, [75]
20/22 91 0,99
Kam MH, 2004, 38/39 97,4 0,22
140
Singapour, [66]Nemes, 2004,
Roumanie, [71]
76/77 98,7 0,04
Hong-Zhi , 2004,
Chine, [60]
22/22 100 0,22
Toader, 2002,
Roumanie,[18]
117/117 100 ?
N’Garial , 1995, Mali,
[21]
38/96 39,6 10-6
Notre série 27/31 87,1
Le bilan d’opérabilité commence par une évaluation clinique et paraclinique
de l’extension du cancer, tout en sachant que la dernière décision sera prise
en per-opératoire [32].
Notre taux d’opérabilité se rapproche de celui des autres auteurs[18 ; 60 ;
66 ;71 ;75], mais diffère fortement de celui de N’Garial[22], ceci pourrait
s’expliquer par l’amélioration du diagnostic au Mali.
8-Traitement :
Tableau CXXX: Le traitement et les auteurs
Auteurs /Traitement Curatif Palliatif
Kam MH, 2004,
Singapour, [66] N=39
29(76,3%) P=10-6 9(23,7%) P=10-6
Nemes, 2004,
Roumanie, [71] N=76
41(53,9%) P=0,03 35(46,5%) P=0,06
Toader, 2002, 83(71%) P=10-6 34(29%) P=10-6
141
Roumanie,[18] N=117N’Diaye, 2001, Mali,
N=14
3(21,4%) P=0,67 11(78,6%) P=0,06
Notre série N= 27 9(33,3%) 18(66,7%)
La qualité du traitement chirurgical influence non seulement la morbidité et
la mortalité mais également le risque de récidive locale et la survie.[6]
Notre taux de traitement curatif au Mali est inférieur a celui des pays
industrialisés[18 ; 66 ; 71].
9- Stadification T.N.M ET Dukes :
Tableau CXXXI: La stadification (T.N.M.) et les auteurs
Auteurs Stade I Stade II Stade III Stade IVNemes, 2004,
Roumanie, [71]
N=77
0% 7(10%)
P=0,18
52(67%)
P=0,63
18(23%)
P=0,78
N’Garial , 1995,
Mali, [21] N= 46
0% 9(19,6%)
P=0,73
21(45,6%)
P=0,81
16(34,2%)
P=0,52Notre série 0% 6(22,2%) 13(48,2%) 8(29,6%)
142
Tableau CXXXII: La classification de Dukes et les auteurs
Auteurs Dukes A Dukes B Dukes C Dukes DGoh KL, 2005,
Malaisie, [78]
N=154
7(5%) 64(42%) P= 23(15%)
P=10-6
60(39%)
P=0,17
MC Fariane,
2004, Inde, [61]
N=147
8(5,4%) 50(34%)
P=0,22
53(36,1%)
P=0,20
-
Ayyub MI, 2002,
Arabie Saoudite,
[79] N=166
- 62(38,8%)
P=0,09
61(38,1%)
P=0,28
-
N’Garial , 1995,
Mali, [21] N= 46
1(2,2%) P= 11(23,9%)
P=0,89
19(41, 3%)
P=0,54
15(23,6%)
P=0,85Notre série 0% 6(22,2%) 13(48,2%) 8(29,6%)
Dans les séries le stade I ou A est retrouvé à des taux faibles ; B, C et D ou
II, III et IV ont un taux élevé, ceci prouve que les patients consultent
tardivement [21 ; 61 ; 78 ; 79].
10-Histologie :
Tableau CXXXIII: L’histologie et les auteurs
Auteur /Anatomopathologie Adénocarcinome Autres
Hong-Zhi , 2004, Chine,
[60], N=22
20(91%) P=0,68 2(9%) de Mucoïde
adénocarcinomeAyyub MI, 2002, Arabie
Saoudite, [79] N=166
137(82,5%) P=0,28 -
Yang L, 2003, Chine, [80]
N=2037
1450(71,2%) P=0,02 -
N’Garial , 1995, Mali, [21]
N= 96
95(98,4%) P=0,2 1(1,6%) de Sarcome
Notre série N=31 28(90,3%) 1(3,2%) de Sarcome
et 1(3,2%) de
Fibrosarcome
143
L’adénocarcinome est le type de cancer le plus fréquemment retrouvé[64],
cette prédominance a été retrouvée par l’ensemble des auteurs[21 ;60 ; 80].
11-Evolution : 11- 1- Mortalité et morbidité Tableau CXXXIV: La morbidité et les auteurs
Auteur/Morbidité Fréquence Pourcentage(%) TestRault A, 2005,
France, [75]
5/20 25 P=0,39
Schlachta, 2000,
[76]
34/188 29 P=0,05
Samaké, 2001,
Mali, [67]
2/27 7,4 P=1
Notre série 3/27 11,1
Tableau CXXXV: La mortalité et les auteurs
Auteur/Mortalité Fréquence Pourcentage TestZmora, 2003, [77] 5/297 1.6 P= ?Schlachta, 2000, 3/188 2 P= ?
144
[76]Samaké, 2001,
Mali, [67]
2/27 7,4 P=0,60
Notre série 2/27 7,4
Notre traitement chirurgical du cancer colorectal est grevé d’une mortalité de 7,4% et d’une morbidité de 11,1%. Ces chiffres sont comparables aux données récentes de la littérature et de certaines études [67, 75, 76, 77].
11-2- SurvieTableau CXXXVI: Les Survie à 5 ans et les auteurs
Auteurs Survie à 5ans TestHong-Zhi , 2004, Chine,
[60], N=22
15(71,1%) 10-6
Law, 2004, Hong-Kong,
[81] N=563
419(74,5%) 10-6
Farhoud, 2002,
Portugal,[62] N=320
231(72,1%) 10-6
N’Garial , 1995, Mali,
[21] N= 96
9(9,3%) 0,81
Notre série 4(13%)
Le pronostic est bien plus favorable quand les cancers sont dépistés à un
stade présymptomatique[64]. Notre taux de survie au Mali reste très inférieur
à celui des autres auteurs retrouvés dans les pays industrialisés
[60 ;62 ;80] ; cette différence pourrait s’expliquer par le développement des
moyens de dépistage précoce dans ces pays qu’au Mali.
145
C- LE PANCREAS
1-Epidémiologie
1-1-Fréquence
Tableau CXXXVII : Fréquence par rapport aux autres cancers
Pays Pourcentage(%)U.S.A. 1,9[42]Italie 3 [42]
France 2,4 [42]Japon 3 [42]
Zimbabwe 1,8 [42]Mali 0,9 [42]
Les cancers du pancréas représentent 10% des cancers digestifs dans le monde. Les variations d’incidence d’une région du monde à l’autre sont peu
marquées.
146
C’est un cancer un peu fréquent, pour les deux sexes, au Japon, en Europe du nord, en Amérique du nord et du sud et au Canada. Il est rare dans les pays du Moyen-Orient, d’Afrique, et surtout en Inde [82].
Au Mali ce cancer est de plus en plus fréquent. Dans notre service de 1999
à 2004 c’est-à-dire en 6 ans, nous avons recensé 22 cas de cancer du
pancréas.
1-2-AgeTableau CXXXVIII : L’âge et les auteurs
Auteurs Effectif Age moyenH Lefvre, 2002,
Calvados[82]
799 69,6
Ayité, 2002,
Togo [83]
15 49,4
Pierre-Edouar, 2000,
France, [84]
135 65,6
Notre série 22 56,3
Le risque de cancer du pancréas apparaîtrait à partir de 20ans, il reste faible jusqu'à 50 ans, puis augmente régulièrement avec l’âge[82]. L’apparition du cancer du pancréas chez le sujet d’âge aux environs de 55 ans [86] a été observé dans plusieurs séries[82, 83,84,].
1-3-SexeTableau CXXXVIII : Le Sexe et les auteurs
Auteurs Effectif Sexe ratioH Lefvre, 2002,
Calvados[82]
799 1,2
Ayité, 2002, 15 2
147
Togo [83]Pierre-Edouar, 2000,
France, [84]
135 1,3
Notre série 22 1,2
La prédominance masculine a été retrouvée par l’ensemble des auteurs[82 ; 83 ; 84].
2-Clinique
Tableau CXXXIX : Les signes cliniques et les auteurs
Auteur/Signes cliniques
Douleur abdominale
Ictère Grosse vésicule
Hépatomégalie
Ayité, 2002,
Togo [83] N=15
13/15 10/15 - -
Pierre-Edouar,
2000, France,
[84]N= 135
72/135 - - -
Takongmo,
1994,
Cameroun [86]
N=14
11/14 11/14 11/14
Berrada, 1990,
Maroc [87]
N=46
46/46 28/46 38/46
Notre serie 10/22 15/22 5/22 2/22
Les premiers symptômes au cours d’un cancer du pancréas sont vagues et
non spécifiques. Le plus souvent il s’agit de douleur abdominale, perte de
poids, nausées, parfois diarrhées.
Mais les localisations céphaliques qui sont les plus fréquentes, se
manifestent essentiellement par l’apparition d’un ictère obstructif d’une
hépatomégalie, d’une vésicule distendue palpable dans environ ¼ des cas
148
(signe de Courvoisier Terrier) [9]. Le signe de Courvoisier Terrier a été
retrouvé chez 5 patients dans notre série.
3- Traitement
Tableau CXL : Le traitement et les auteurs
Auteurs/Traitement DPC DérivationAyité, 2002, Togo [83]
N=15
0 12/15
H Lefvre, 2002,
Calvados[82]
87 /488 401 /488
Notre série4/17 13/17
Le cancer du pancréas est généralement diagnostiquè à un stade tardif ce
qui fait que la majorité des patients n’ont bénéficié que d’un traitement
palliatif.
4- StadeTableau CXLI : Le stade et les auteurs.
Auteurs/Stade Stade I+II Stade III+ IVShimizu, 2005, Japon
[88] N=16
12/16 4/16
Merkel, 2004,
Allemagne [89] N= 105
105/105 0
Notre série N= 17 0 17/17
Tous les patients de notre série ont été reçus au stade III et IV, par contre chez les autres auteurs[88 ; 89] il y’a plus de stades I et II que de
149
stade III et IV, cela met en évidence leur performance dans le diagnostic de cancer du pancréas.
5-HistologieTableau CXLII : L’histologie et les auteurs
Auteurs/ histologie Adénocarcinome LiposarcomeShimizu, 2005, Japon
[88] N=16
100/100 0
Merkel, 2004,
Allemagne [89] N= 105
100/100 0
Ayité, 2002, Togo [83]
N=15
12/15 _
Notre série 15/17 2/17
Classiquement l’adénocarcinome est le type histologique le plus
fréquemment retrouvé. Dans notre série nous avons eu 2 cas de
liposarcomes chez des patients qui étaient a un stade très avancé. Le
traitement s’est limité à une simple dérivation bilio-digestive.
150
6-Survie
Tableau CXLIII: La survie et les auteurs
Auteurs/Survie
Ayité, 2002,
Togo [83]
N=15
H Lefvre,
2002,
Calvados[82]
Hirata,
1997,
Japon[90]
Notre série
6 mois - - - 14/171 an 3/15 - - 4/172 ans 0 34/488 - 2/173 ans - - 445/1001 05 ans 0 17/488 103/1001 0
Le pronostic du cancer du pancréas reste sombre. En Europe, la survie
relative à 5 ans pour la période 1985-1989 variait entre 1 et 9% [9]. Dans les
série africaine la survie ne dépasse pas les 2 ans.
Le développement de traitements curatifs adjuvants ou de traitements
palliatifs plus efficaces représente, à court terme, le seul moyen de faire
évoluer le problème que pose le cancer du pancréas. La survie de nos
patients même après exérèse n’a pas dépassé 2ans.
151
Résumé :
Ce travail a pour objectif d’étudier les tumeurs malignes de l’abdomen
chez l’adulte.
Il s’agit d’une étude prospective et retroprospective de 152 cas de tumeur
maligne de l’abdomen hospitalisés dans le service de chirurgie générale
du C.H.U. Gabriel Touré sur une période de 5 ans, allant de janvier 1999
à décembre 2004.
Ces tumeurs malignes représentent 1,6% des patients hospitalisés dans
notre service. Ce taux sous-estime la fréquence des tumeurs malignes de
l’abdomen car la malignité de plusieurs tumeurs n’a pas été confirmée.
La moyenne d’âge était de 54,4 ans avec des extrêmes allant de 28 à 83
ans.
Les patients se répartissaient en 86 hommes et 66 femmes ( sexe ratio =
1,3).
Les organes les plus fréquemment atteints ont été : l’estomac (59,2%), le
pancréas (14,5%), le colon (11, 2%), le rectum (8,6%), le recto-sigmoïdien
(0,7%), l’ovaire (3, 3%), le foie (2,6%). Les tumeurs malignes étaient
fréquemment observées dans les couches sociales défavorisées 63,8%
( cultivateurs, ouvriers, ménagères). Le tableau clinique était dominé par :
les douleurs abdominales(78,9%), les vomissements (53,3%), la masse
abdominale (17,8%), l’altération de l’état générale (21,7%).L’histologie qui
est l’examen de confirmation à été réalisée chez 142 patients (93,4%), et
la cytologie a été réalisée chez 4 patients (2,8%).L’adénocarcinome a été la
lésion microscopique la plus rencontrée (81,6%).Le taux d’opérabilité était
de 77% ; l’intervention a constitué dans 31,6% des cas à un traitement
curatif et dans 59,9% à un traitement palliatif. Le taux de mortalité post
opératoire était de 6% et celui de la morbidité était également de 6%. La
152
survie à 6mois était de 63,2% ; à 1 an 36,8% ; à 2ans 16,2% et à 5ans
6%.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
153
VI- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
L’amélioration du plateau technique en Afrique à contribuer au diagnostic
de plus en plus fréquent des tumeurs malignes de l’abdomen. La
ressemblance de ces signes avec ceux des parasitoses intestinales, qui
sont endémiques dans nos régions serait entre autre à l’origine des
retards de diagnostic.
Une étude épidémiologie des causes et facteurs de risque serait
nécessaire pour mettre en œuvre des mesures de prévention et de
dépistage afin d’améliorer le pronostic de ces affections.
RECOMMANDATIONS:
Aux personnels socio-sanitaires :
-Elaborer un programme de dépistage précoce des cancers de l’abdomen.
-Systématiser un bilan de cancer de l’abdomen devant toutes
symptomatologies susceptibles d’être un cancer de l’abdomen.
-Référer à temps les patients à une structure spécialisée.
Aux populations :
-Eviter l’automédication.
-Faire une consultation médicale devant toutes symptomatologies
abdominale
Aux autorités :
-Former le personnel de santé.
154
- Sensibiliser la population sur les questions sanitaires.
-Organiser le système de référence.
-Promouvoir une politique de sécurité sociale.
-Créer un centre de cancérologie
Mots-clés : Cancers – Abdomen – Epidémiologie – Diagnostic – Chirurgie
– Pronostic.
155
BIBLIOGRAPHIE
156
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FICHE SIGNALITIQUENom : MARE
Prénom : Fatimata
Année : 2005-2006
Ville : Bamako
Pays d’origine : Mali
Secteur d’intérêt : Chirurgie viscérale.
Titre de la thèse : Hospitalisations pour tumeurs malignes abdominales de
l’adulte dans le service de chirurgie générale de l’hôpital Gabriel Touré
Résumé :Ce travail a pour objectif d’étudier les tumeurs malignes de l’abdomen chez l’adulte
hospitalisées dans le service de chirurgie générale de l’hôpital Gabriel Touré.
Il s’agit d’une étude prospective et retroprospective de 152 cas de tumeur maligne de
l’abdomen hospitalisés dans le service de chirurgie générale du C.H.U. Gabriel Touré sur une
période de 5 ans, allant de janvier 1999 à décembre 2004.
Ces tumeurs malignes représentent 1,6% des patients hospitalisés dans notre service. Ce
taux sous-estime la fréquence des tumeurs malignes de l’abdomen car plusieurs tumeurs
n’ont pas été confirmées.
La moyenne d’âge était de 54,4 ans avec des extrêmes allant de 28 à 83 ans.
Les patients se répartissaient en 86 hommes et 66 femmes ( sexe ratio = 1,3).
Les organes les plus fréquemment atteints ont été : l’estomac (59,2%), le pancréas (14,5%), le
colon (11, 2%), le rectum (8,6%), le recto-sigmoïde (0,7%), l’ovaire (3, 3%), le foie (2,6%).
Les tumeurs malignes étaient fréquemment observées dans les couches sociales défavorisées
63,8% ( cultivateurs, ouvriers, ménagères). Le tableau clinique était dominé par : les douleurs
abdominales(78,9%), les vomissements (53,3%), la masse abdominale (17,8%), l’altération de
l’état général (21,7%).L’histologie qui est l’examen de confirmation à été réalisée chez 142
patients (93,4%), et la cytologie a été réalisée chez 4 patients (2,8%).L’adénocarcinome a été
la lésion microscopique la plus rencontrée (81,6%).Le taux d’opérabilité était de 77% ;
l’intervention a constitué dans 31,6% des cas à un traitement curatif et dans 59,9% à un
traitement palliatif. Le taux de mortalité post-opératoire était de 6% et celui de la morbidité
était également de 6%. La survie à 6mois était de 63,2% ; à 1an 36,8% ; à 2ans 16,2% et à
5ans 6%.
Mots-clés : Cancers – Abdomen – Epidémiologie – Diagnostic – Chirurgie – Pronostic.
172
ANNEXES
173
FICHE D’ENQUETE
1- N° de fiche……………………………………………………………….…/ /
174
I-IDENTIFICATION DU MALADE
2- N °du dossier……………………………………………………………... ./ /
3- Date de consultation…… ……….…..…………………………………….../ /
4-Nom et prénoms....……….…..…………………………………..../ /
5-Age..………………………………………………….…………………….../ /
6-Sexe………….…………………………………………………………….../ /
1=Masculin 2Féminin
7-Ethnie……………………………………………………../___/
1=Bambara 2=Malinké 3=Peuhl
4=Sonrhaï 5=Soninké 6=Sénoufo
7=Bobo 8=Minianka 9=Touareg
10=Dogon 11=Autres 99=Indéterminée
7a= Si autres à préciser………………………………………………………/ /
8-Situation matrimoniale ……………………………………………………. / /
1=Célibataire 2=Marié(e) monogame 3=Marié(e) polygame
4=Divorcé(e) 5= veuf (ve) 6= Autres
9=Indéterminée
8a- Si autres à préciser…………………………………………………….…../ /
9-Contact à BAMAKO……………………………………………………../ /
10-Provenance……………………………………………............................./ /
1=KAYES 2=KOULIKORO 3=SIKASSO
4=SEGOU 5=MOPTI 6=GAO
7=TOMBOUCTOU 8=KIDAL 9=BAMAKO
10=autres 99=Indéterminée
10a- Si autres à préciser………………………………………………..……/ /
11-Nationalité………………………………………………………………/ /
1=Malienne 2=Autres 9=Indéterminée
11-a Si autres à préciser……………………………………………………./ /
175
12-Principale activité…………………………………………………….…/ /
1=Fonctionnaire 2 =Commerçant(e) 3= Cultivateur
4= Ouvrier 5=ménagère 6=Elève/Etudiant
7=Autres 9=Indéterminée
12a- Si autres à préciser…………………………………………..………./ /
13-Adressé(e) par……………………………………………………….../ /
1=Venu(e) de lui-même 2=Medecin 3=Infirmier(e)
4=Autres 9=Indéterminé
13a – Si autres à préciser…………………………………………………./ /
14-Mode de recrutement………..………………..…………………….…/ /
1=Urgence 2=Consultation normale
3=Autres 9=Indéterminé
14a – Si autres à préciser…………………………………………………./ /
15-Date d’entrée…………………………………………………………./ /
16-Date de sortie …………………………………………………………/ /
17-Durée hospitalisation…………………………………………………./ /
II- CLINIQUE
18-Motif de consultation…………………………………………………. / /
1=Masse abdominale 2=Douleurs abdominales
3= Douleurs abdominales et vomissements 4=Dysphagie
5=Vomissements 6= Douleurs et masse abdominales
7=Rectorragie 8=Douleurs et augmentation du volume de l’abdomen
9=Dysphagie et vomissements 10=Ictère et prurit
11= Rectorragie et douleur abdominale
12=Autres 99=Indéterminé
18a- Si autres à préciser…………………………………………..…………./ /
19-Durée d’évolution de la maladie …………………………………..….…/ /
176
SIGNE FONCTIONNEL20-Signes digestifs………………………………………………………..…/ /
1=Dysphagie 2=Douleurs abdominales 3=Vomissements
4=Masse abdominale 5=Arrêt des matières et des gaz 6=Constipation
7=Diarrhée 8=Alternance diarrhée et constipation
9=Rectorragie 10=Ballonnements 11=Prurit et ictère
12=Autres 99=Indéterminés
20a- Si autres à préciser…………………………………………..……….../ /
21-Signes urinaires…………………………………………………………/ /
1=Non 2=Dysurie 3=Hématurie
4=Autres 9=Indéterminés
21a- Si autres à préciser…………………………………………....………./ /
22-Signes respiratoires……………………………………………………../ /
1=Non 2=Toux 3=Dyspnée
4=Autres 9=Indéterminés
22a- Si autres à préciser…………………………………………....………./ /
23-Signe Cardio-Vasculaires ………………………………………….…/ /
1=Non 2=Palpitations 3=Dyspnée
4=Autres 9=Indéterminés
23a- Si autres à préciser…………………………………………....………./ /
24- Signes neurologiques ……………………………………………….…/ /
1=Non 2=Convulsion 3=Paraplégie
4=Autres 9=Indéterminés
24a- Si autres à préciser…………………………………………....………./ /
ANTECEDENTS DU MALADE
25-Medicaux………………………………………………………………../ /
1=Polypose 2=Drépanocytose
3=Ulcère gasdro-duodenale 4=Amibiase hépatique
177
5=Hépatite virale 6=HTA
7=Rectocolite hémorragique 8=Diabète
9=Autres 99=Indéterminés
25a – Si autres à préciser……………………………………………..…./ /
27-Chirurgicaux…………………………………………………….……/ /
1=Gastrectomie 2=Appendicectomie 3=Colostomie
4=Inguinotomie 5=Hémorroïdectomie
6=Autres 9=Indéterminés
26a- Si autres à préciser…………………………………………....……./ /
27-Familiaux………………………………………… ………………..…./ /
1=Antécédents de tumeur dans la famille 2=Hépatite virale
3=Amibiase hépatique 4=Autres 9=Indéterminés
27a – Si autres à préciser………………………………………………..…/ /
28-Habitudes alimentaires à base de…………………………………..…../ /
1=Céréales 2=Viandes 3=Poissons frais
4=Poissons fumés 5=Lait
6=Autres 9=Indéterminées
28a- Si autres à préciser…………………………………………....………./ /
SIGNES GENERAUX29- Etat Général……………………………………………………………../ /
1=Bon 2=Passable 3= Altéré
4=Autres 9=Indéterminé
29a- Si autres à préciser…………………………………………..…………./ /
30-Conjonctives………………………………..……………………….……/ /
1=coloration normale 2=Pâles 3=Ictérique
4=Autres 9=Indéterminées
30a- Si autres à préciser…………………………………………....…..……./ /
31-Pouls /min………………………………………………………….……./ /
178
1= 50 – 100 2=Moins de 50 3=Plus de100
4=Autres 9=Indéterminé
31a- Si autres à préciser……………………………………….…....………./ /
32-Temperature en degré………………..……………………………….…/ /
1=36, 5_37,5 2=<36,5 3=>37,5
4=Autres 9=Indéterminée
32a- si autres à préciser…………………………………………....………./ /
33-T.A.systolique(mmHg) ………………………………………………/ /
1=100-130 2=<100 3=>130
4=Autres 9=Indéterminée
33a - Si autres à préciser…………………………………………....………./ /
34-T.A.diastolique(mmHg) …………………………….…………………./ /
1=60-80 2=<60 3=>80
4=Autres 9=Indéterminée
34a - Si autres à préciser………………………………………....…………./ /
35-Poids en Kg…………………………………………….…………………../ /
36-Taille en Cm…………………………………………….……...…………../ /
SIGNES PHYSIQUESABDOMEN
*INSPECTION
37-Forme………………………………………………………………………/ /
1=Normale 2= Voussure
3=Autres 9=Indéterminée
37a - Si autres à préciser………………………………………....…………../ /
38a-Respiration……………………………………………./___/
1=Abdominale 2=Thoraco-abdominale 3=Thoracique
4=Autres 9=Indéterminée
38a - Si autres à préciser…………………………………………....………./ /
39-Circulation collatérale………………………………………………….. / /
179
1=Oui 2=Non
3=Autres 9=Indéterminée
39a - Si autres à préciser…………………………………..……....………./ /
*PALPATION
40-Douleur ……………………………………………………………….. / /
1=Généralisée 2=Epigastrique
4=Autres 9=Indéterminée
40a - Si autres à préciser…………………………………………....………./ /
41-Souple………………………………………………………………….... / /
1=Oui 2=Non
3=Autres 9=Indéterminée
41a - Si autres à préciser……………………………………..……....………./ /
42-Contracture…………..….……………………………………………….. / /
1=Oui 2=Non
3=Autres 9=Indéterminée
42a - Si autres à préciser…………………………………..……....………./ /
43-Défense………………………………………………….. / /
1=Oui 2=Non
3=Autres 9=Indéterminée
43a - Si autres à préciser…………………………………..……....………./ /
44-Distention……………………………………..……………………….. / /
1=Oui 2=Non
3=Autres 9=Indéterminée
44a - Si autres à préciser…………………………………..……....………./ /
45-Tuméfaction…………………………………………………………….. / /
1=Oui 2=Non
3=Autres 9=Indéterminée
45a - Si autres à préciser…………………………………..……....…………./ /
CARACTERISTIQUE DE LA TUMEUR
180
46-Siége……………………………………………….…………………….../ /
1=Région épigastrique 2Région ombilicale 3=Région hypogastrique
4=Hyponchondre droit 5=Flanc droit 6=Fosse iliaque droite
7=Hyponchondre gauche 8=Flanc gauche 9=Fosse iliaque gauche
10=Autres 99=Indéterminé
46a - Si autres à préciser…………………………………..……....…………./ /
47-Sensibilité…………………………………………………………………../ /
1=Indolore 2=Sensible 3=Douloureuse
4=Autres 9=Indéterminée
47a - Si autres à préciser…………………………………..……....…………./ /
48-Consistance………………………………………………………………../ /
1=Molle 2=Ferme 3=Dure
4=Autres 9=Indéterminée
48a - Si autres à préciser…………………………………..……....…………./ /
49-Surface ……………………………………………………………………/ /
1=Lisse 2=Granitée 3=Bossélée 4=Poylobée
5=Autres 9=Indéterminée
49a - Si autres à préciser…………………………………..……....…………./ /
50-Contours………………………………………………………………..…/ /
1=Nets 2=Irréguliers 3=Diffus
4=Autres 9=Indéterminés
50a - Si autres à préciser…………………………………..……....…………./ /
51-Taille en Cm………………………………………………………………./ /
52-Mobilité …………………………………………………………………./ /
1=Oui 2=Non
3=Autres 9=Indéterminée
52a - Si autres à préciser…………………………………..……....………./ /
*53-PERCUSSION………………………………………………………../ /
1=Normale 2=Matité diffuse 3=Tympanisme diffus
181
4=Autres 9=Indéterminée
53a - Si autres à préciser…………………………………..……....………./ /
*54-AUSCULTATION……………………………………………………./ /
1=Gargouillement 2=Silence 3=Souffle
4=Autres 9=Indéterminée
54a - Si autres à préciser…………………………………..……....………./ /
55-Lesions de complication……………………………………………..…/ /
1=Ascite 2=Hépatomégalie 3=O.M.I.
4=Occlusion
5=Autres 9=Indéterminées
55a - Si autres à préciser…………………………………..……....………./ /
TOUCHER RECTAL56-Marge anale……………………………………………………………./ /
1=Propre 2=Sale 3=Bourélet hémorroïdaire
4=Tumefaction
5=Autres 9=Indéterminée
56a - Si autres à préciser…………………………………..……....………./ /
57-Indroduction du doigt…………………………………………………../ /
1=Indolore 2=Douloureux
3=Autres 9=Indéterminée
57a - Si autres à préciser…………………………………..……....………./ /
58-Sphincter anal…………………………………………………….……./ /
1=Tonique 2=Non tonique
3=Autres 9=Indéterminé
58a - Si autres à préciser…………………………………..……....………./ /
59-Ampoule Rectale…………………………………………………….…/ /
1=Vide 2=Remplie de selles 3=Presence de glaires
4=Presence de sang 5=Presence de Tumeur
6=Autres 9=Indéterminée
182
59a - Si autres à préciser…………………………………..……....…………../ /
60-Douglas……………………………………………………………………./ /
1=Indolore 2=Douloureux
4=Autres 9=Indéterminé
60a - Si autres à préciser…………………………………..……....…………./ /
AUTRES APPAREILS
61-Aires ganglionnaires.………………………………………………………/ /
1=Libres 2=Adénopathies axillaires 3= Adénopathies inguinales
4=Ganglion de Troisier 4=Autres 9=Indéterminées
61a - Si autres à préciser…………………………………..……....…………./ /
62-Inspection du thorax………………………………………………………/ /
1=Thorax harmonieux 2=Deformé 3=Autres 9=Indéterminée
62a - Si autres à préciser…………………………………..……....…………./ /
63Auscultation pulmonaire………………………………………….………../ /
1=Normale 2=Râles 3=Souffle
4=Autres 9=Indéterminée
63a - Si autres à préciser………………………………..……....…………./ /
64-Auscultation cardiaque………………………………………………../ /
1=Normale 2=Souffle 3=Autres 9=Indéterminée
64a - Si autres à préciser………………………………..……....…………./ /
65-Conscience…………………………………………………………….../ /
1=Claire 2=Trouble 3=Coma 4=Autres 9=Indéterminée
65a - Si autres à préciser…………………………………..……....…………./ /
III- EXAMENS COMPLEMENTAIRES
183
A-Biologie66-SellesP.O.K……………………………………………………….………../ /1=Normales 2=Kystes 3=Œuf 4=Parasites 5=Autres 9= Indéterminées66a - Si autres à préciser………………………………..……..…...…………./ / 67-E.C.B.U……..………………………………………………..…..………../ / 1=Normal 2=Kystes 3=Parasites 4=Bactéries=>100.000 /mm3 5=Autres 9=Indéterminné 67a - Si autres à préciser…………………………………..……....…………./ / 68-Glycémie (mmol/l)…………………….…………………………………./ / 1=4,10 à 6,10 2=<4,10 3= >6,10 4=Autres 9=Indéterminée 68a-Si autres à préciser………………………………………………………/ / 69-Azotemie(mmol/l)………………………………………………………../ /1=2,50à7 ,50 2=<2 ,50 3= >7,50 4=Autres 9=Indéterminée 69a-Si autres à préciser…………………………………………..……………/ / 70-Alpa Foeto-proteïne (ng /l)……………………………………………..../ /1=<10 2= >10 3=Autres 5=Indéterminée 70a-Si autres à préciser………………………………………………………/ / 71-Bilirubine libre (µmol /l)1=5-17 2=>17 3=< 5 4=Autres 9=Indéterminée 71a-Si autres à préciser………………………………………………………/ / 72-Bilirubine conjuguée(µmol/l) ………………………….…………………/ /1=≤5 2= >5 4=Autres 9=Indéterminée 72a-Si autres à préciser………………………………………………………/ / 73=Amylasémie (UI/l ) ………………………………………………….…/ /1=10-45 2= <10 3= > 45 4=Autres 9=Indéterminée 73a-Si autres à préciser………………………………………………………/ / 73=Lipasémie (UI/l ) ……………………………………………………..…/ /1= <160 2= > 160 3=Autres 9=Indéterminée 73a-Si autres à préciser………………………………………………………/ / 74-Phosphatases acides(UI/l)………………………………………………./ /1=<10 2=>10 3=Autres 9=Indéterminé 74a-Si autres à préciser………………………………………………………/ / 75-Phosphatases alcalines( UI/l)……………………………………………./ /1=21-100 2=<21 3=>100 4=Autres 9=Indéterminé 75a-Si autres à préciser………………………………………………………/ / IONOGRAMMES (mEq/1)
184
76-Sodium………………………………………………………….…….…./ /1=135-148 2<=135 3= >148 4=Autres 9=Indéterminé 76a-Si autres à préciser………………………………………………..…/ / 77-Potassium……………………………………….……………..…..…/ /1=3,5-4,9 2= <3,5 3=>4,9 4=Autres 9=Indéterminé 77a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 78-Bicarbonate……………………………………………………….…./ /1=25-28 2=<25 3=> 28 4=Autres 9=Indéterminé 78a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 79-Autres ionogrammes………………………………………………..…/ / TRANSAMINASES (UI/l)80-ALAT………………………………………………………………….…/ /1=≤40 2= >40 3=Autres 9=Indéterminé 80a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 81-ASAT…………………………………………………………….……/ /1=≤35 2=>35 3 =Autres 9=Indéterminé 81a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 82-Groupe………………………………………….………………………/ /1=A 2= B 3= O 4=AB 9=Indéterminé 82a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 83-Rhésus…………………………………………………………………./ /1=Positif 2=Négatif 9=Indéterminé 83a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / NFS84-GlobulesRouges(106/mm3 )……………………………………………/ /1=3,6 - 5 ,2 2=< 3,6 3=>5,2 4=Autres 9=Indéterminés 84a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 85-Globules Blancs(103/mm3)………………………………………………/ /1=5 à 10 2= <5 3= >10 4=Autres 9=Indéterminés 85a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 86-Hémoglobine(g/dl)……………………………………………………/ /1=16 à 12 2=<12 3=>16 4=Autres 9=Indéterminé 86a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 87-Hématocrite(%)………………………………………………………/ /1=35-50 2=<35 3=>50 4=Autres 9=Indéterminé 87a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ /
122-Plaquettes(/mm3)……………………………………………………./ /1=150-400 2=<150 3= >400 4=Autres 9=Indéterminés 88a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 89-Neutrophiles(%)…………………………………………………….…/ /1=45-70 2=<45 3=>70 4=Autres 9=Indéterminés 89a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ /
185
90-Eosinophiles(%)……………………………………………………… / /1=1-3 2=<1 3=>3 4=Autres 9=Indéterminé 90a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 91-Basophiles(%)………………………………………………………...…/ /1=0-0,5 2= > 0,5 3=Autres 9=Indéterminés 91a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 92-Monocytes(%)………………………………………………………..…/ /1=3-7 2=<3 3=>7 4=Autres 9=Indéterminés 92a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 93-Lymphocytes(%)………………………………………………………../ /1=20-40 2=<20 3=>40 4=Autres 9=Indéterminés 93a-Si autres à préciser……………………………………….……….……/ / 94-VGM(µ)………………………………………………………………../ /1=80-100 2=<80 3=>140 4=Autres 9=Indéterminé 94a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 95-CCMH(g/dl)……………………………………………..……………../ /1=32-36 2=<32 3=>36 4=Autres 9=Indéterminé 95a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 96-TCMH(pg)……………………………………………………………./ /1=27-32 2=<27 3=>32 4=Autres 9=Indéterminé 96a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 97-TCK(séconde)…………………………………………………………../ /1=50-70 2=<50 3=> 70 4=Autres 9=Indéterminé 96a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 97-TP(%)…………………………………………………………………../ /1=100-60 2=< 60 3=>100 4=Autres 9=Indéterminé 97a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / B-Imagerie98-Aspesct de la tumeur à la FOGD…………………………………………./ /1=Bourgeonnant 2=Ulcéré 3=Ucéro-bourgennant 4 =Infiltrant 5=Autres 9=Indéterminé 98a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 99-Aspesct de la tumeur à la colonoscopie………………………………./ /1=Bourgeonnant 2=Ulcéré 3=Ucéro-bourgennant 4 =Infiltrant 5=Sténosant 6=Autres 9=Indéterminé 99a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 100-Aspect de la tumeur à l’ anorectoscopie……………………………./ /1=Bourgeonnant 2=Ulcéré 3=Ucéro-bourgennant 4 =Infiltrant 5=Sténosant 6=Autres 9=Indéterminé 100a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ /
186
101-Siege de la tumeur à l’echographie……………………………………./ /1=Estomac 2= Colon 3= rectum 4= Pancréas 5=Foie6=Ovaire 7=Autres 9=Indéterminé 101a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 102-Métastases décelées à l’echographie……………………………………./ /1=Hépatiques 2= péritonéales 3=Autres 9=Indéterminés 102a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 103-Siege de la tumeur au scanner……………………………………./ /1=Estomac 2= Colon 3= rectum 4= Pancréas 5=Foie6=Ovaire 7=Autres 9=Indéterminé 103a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 104-Métastases décelées au scanner……………………………………./ /1=Hépatiques 2= péritonéales 3=Autres 9=Indéterminés 104a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ /105-Lavement baryté………………………………………………………./ /106-TOGD…………………………………………………………………./ / 107-ASP……………………………………………………………………/ /1=Normal 2=Calcifications 3=Niveaux hydro-aériques4=Autres 9=Indéterminé 107a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 108-Radiographie pulmonnaire……………………………………………./ /1=Présence de métastases pulmonaires 2= Pas de métastases 4=Autres 9=Indéterminé 108a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / C- Anatomie pathologique109Histologie…………………………………………………………….../ /110Cytologie………………………………………………………………./ /111-Autres examens ………………………………………………………../ /112-Classification ASA……………………………………………………. / /1=ASA I 2=ASA II 3=ASA III 4=ASA IV 5=ASA V6=Autres 9=Indéterminée 112a-Si autres à préciser……………………………………..……………/ / 113-Opérabilité……………………………………………………………/ /1=Opérable 2= Non opérable 3=Autres 9=Indéterminée 113a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / TRAITEMENT114-But du traitement……………………………………………………./ /1=Curatif 2=Palliatif 3=Autres 9=Indéterminé 114a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 115-Voies d’abord……………………………………………………..……./ /1.Laparotomie sus- ombilicale2.Thoraco phréno-laparotomie3.Incision de Mac Burney
187
4.Laparotomie sous-ombilicale5.Incision oblique6.Incision paralléle au rebord costal7.Incision traversale8=Laparotomie xipho-pubienne9.Incision latérale10.Incision pfannenstiel 11=Autres 99=Indéterminée 115a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 116-Technique chirurgicale…………………………………………………/ /1=Gastrectomie 2=G.E.A 3=Gastrostomie d’alimentation 4=Hémicolectomie 5=Résection segmentaire du colon transverse 6=Résection du sigmoïde 7= dérivation interne 8=Colostomie 9= Anastomose colorectale 10= Amputation abdomino-périnéale 11=DPC11=dérivation biliodigestive 12= Ovariectomie 13=Hépatectomie Tumorectomie 14=Abstention 4=Autres 9=Indéterminé 116a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 117.Durée de l’intervention(mm)……………………………………..……./ / 118.Anapath…………………………………………………..………….…/ /1=Oui 2=Non118aSi oui-résultat……………………………………………..…………../ / Classification TNM119-Tumeur primitive(T)…………………………………………………./ /1=T0 : Pas de tumeur primitive retrouvée2=Tis :Epihtélioma pré invasif(cancer in situ)3=T1 :Petite tumeur noninfiltrante4=T2 :Tumeur n’atteignant pas les limites de l’organe5=T3 :Tumeur atteignant les limites de l’organe6=T4 :Tumeur dépassant les limites de l’organe 7=TX :Conditions minimales requises non remplies pour classerla tumeur primitive 8=Autres 9=Indéterminée 119a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 120-Adénopathies régionales(N)……………………………………………/ /1=N0 :Pas d’adénopathies régionales retrouvées2=N1 :Adénopathies homo latérales mobiles 3=N2 :Adénopathies controlatérales ou bilatérales mobiles4=N3 :Adénopathies fixes5=Nx :Conditions minimales réquises non remplies pour classer les adénopathies régionales. 6=Autres 9=Indéterminées 120a-Si autres à préciser…………………………………….…………/ /
121 Métastases(M)………………………………………………………../ /
188
1=M0 :Pas de métastases retrouvées 2=M+ :Presence de métastases3=Autres 9=Indéterminés 121a-Si autres à préciser………….……………………….……………/ / 122-Diagnostic retenu……………………….…………………………/ /123-Complication per-opératoire………..……………………………../ /1=Aucune 2=Hémorragie 3= Décès 5=Autres 9=Indéterminée 123a-Si autres à préciser……………………………………..……………/ / 124-Chimiothérapie post opératoire…………………………..…………./ /1=Oui 2=Non125-Suites opératoires………………………….……..……………………/ /1=Simples 2=Abcès de paroi 3=Eventration4=Fistule 5=Hémorragie 6=Occlusion7=Décès 8=Autres 9=Indéterminées 125a-Si autres à préciser……………………………………….……………/ / 126-Suivi à 1 mois……………………………………………………….…/ /1 =Evolution favorable 2=Evolution défavorable 3=Autres 9=Indéterminé 126a-Si défavorable pour quoi ?……………………………….……………/ / 127-Suivi à 6 mois……………………………………………………….…/ /1 =Evolution favorable 2=Evolution défavorable 3=Autres 9=Indéterminé 127a-Si défavorable pour quoi ?……………………………….……………/ / 128-Suivi à 12 mois……………………………………………………….…/ /1 =Evolution favorable 2=Evolution défavorable 3=Autres 9=Indéterminé 128a-Si défavorable pour quoi ?……………………………….……………/ / 129-Suivi à 24 mois……………………………………………………….…/ /1 =Evolution favorable 2=Evolution défavorable 3=Autres 9=Indéterminé 129a-Si défavorable pour quoi ?……………………………….……………/ / 130-Suivi à 36 mois……………………………………………………….…/ /1 =Evolution favorable 2=Evolution défavorable 3=Autres 9=Indéterminé 130a-Si défavorable pour quoi ?……………………………….……………/ /
131-Suivi à 60 mois……………………………………………………….…/ /1 =Evolution favorable 2=Evolution défavorable 3=Autres 9=Indéterminé 131a-Si défavorable pour quoi ?……………………………….……………/ /
189
VIII-FRAIS
154-Consultation……………………………………….fCFA155- Examens complémentaires……………………….fCFA156-Hospitalisation …………………………………….fCFA
157-Médicaments………………………………….fCFA 158Anesthésie……………………………………….fCFA159Opération………………………………………fCFA160-Coût total………………………………………fCFA
190
SERMENT D’HIPOCRATE
En présence des maîtres de cette Faculté, de mes chers condisciples, devant
l’effigie d’Hippocrate, je jure, au nom de l’être Suprême, d’être fidèle aux lois
de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine.
Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au-
dessus de mon travail, je ne participerai à aucun partage clandestin d’honoraires.
Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma
langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à
corrompre les mœurs ni à favoriser le crime.
Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, de race, de
parti ou de classe sociale viennent s’interposer entre mon devoir et mon patient.
Je garderai le respect absolu de la vie humaine dès sa conception.
Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes connaissances
médicales contre l’humanité.
Respectueux et reconnaissant envers mes Maîtres, je rendrai à leurs enfants
l’instruction que j’ai reçue de leur père.
Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.
Que je sois couvert d’opprobre et méprisé si j’y manque.
Je le jure
191