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4 ème EDITION 2017 REPUBLIQUE DU BENIN MINISTERE DE LA SANTE PROGRAMME NATIONAL CONTRE LA TUBERCULOSE DU PROGRAMME NATIONAL CONTRE LA TUBERCULOSE GUIDE Direction Nationale de la Santé Publique

MINISTERE DE LA SANTE Direction Nationale de la Santé Publique · LA TUBERCULOSE GUIDE Direction Nationale de la Santé Publique. Edition. 4ème BENIN, PNT Guide - 1 - ... changements

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4ème EDITION 2017

REPUBLIQUE DU BENIN

MINISTERE DE LA SANTE

PROGRAMME NATIONAL CONTRE LA TUBERCULOSE

DU PROGRAMME NATIONAL

CONTRE

LA TUBERCULOSE

GUIDE

Direction Nationale de la Santé Publique

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 1 -

Guide PNT, 4ème Edition. 1

PREFACE

Le premier guide du Programme National contre la Tuberculose (PNT) a été élaboré

en 1986 et a constitué un important document dans la structuration du programme

qui était encore dans sa première décennie d’existence. La force de ce guide était

qu’il avait été élaboré avec le concours de tous les acteurs tant nationaux

qu’internationaux et prenait en compte les spécificités de notre pays. Ce précieux

document a permis au PNT de standardiser tous les aspects liés à la lutte

antituberculeuse. Il constituait entre autre le document de référence à tous les

niveaux de la pyramide sanitaire, et en tant que tel servait de boussole à toute action

pour la maîtrise de l’endémie tuberculeuse. Malgré le contexte difficile, les acteurs

tant au niveau central qu’au niveau périphérique en passant par le niveau

départemental ont rivalisé d’ardeur pour obtenir des résultats satisfaisants appréciés

par tous au plan national, régional et international.

Avec l’évolution des connaissances et des pratiques en matière de lutte contre la

tuberculose, la première révision de ce guide est intervenue en 1996, puis une

deuxième en 2006. Cette dernière a eu lieu dans un contexte où les ressources

étaient devenues plus disponibles avec les différents rounds du Fonds Mondial (FM)

depuis 2002. En effet, l’apport du FM a été essentiel pour permettre la mise en place

d’interventions plus audacieuses et offensives contre la tuberculose dans le cadre

général des différentes stratégies de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à

savoir : « Stratégie DOTS », « STOP-TB ». Les partenaires traditionnels notamment

l’Union et la Ligue Pulmonaire Suisse, l’OMS-Bénin ont continué à appuyer le PNT.

C’est le lieu pour moi de remercier toutes ces institutions grâce auxquels le PNT a pu

améliorer ses performances. Dix ans après la dernière révision, de nombreux

changements sont intervenus dans la lutte contre la tuberculose. D’abord, un

nouveau cadre de notification de la tuberculose a été publié en 2013 par l’OMS. Ce

document, tenant compte des nouvelles techniques de diagnostic notamment le

Xpert MTB/RIF (GeneXpert), a introduit une nouvelle nomenclature pour la

notification des cas. Ensuite, l’OMS a publié un nouveau document de stratégie

intitulé « END TB STRATEGY » qui fixe et définit de nouvelles cibles et interventions

allant dans le sens de l’éradication de la tuberculose à l’horizon 2035. Au vu de tous

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 2 -Guide PNT, 4ème Edition. 2

ces changements, une nouvelle révision du document de référence s’impose. Ce

nouveau document est le fruit d’un travail de la coordination du PNT en collaboration

avec les acteurs à tous les niveaux avec le soutien de nos partenaires. Je voudrais

donc inviter tous les agents des Centres de dépistage et de Traitement (CDT), des

Services Départementaux de la Santé Publique et de la Médecine Traditionnelle

(SDSPMT), de la Direction Nationale de la Santé Publique et tous les autres agents

à quelque niveau que ce soit à s’appuyer sur le nouveau guide pour une lutte efficace

contre la tuberculose dans notre pays.

ALASSANE SEIDOU, Ministre de la Santé.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 3 -

Guide PNT, 4ème Edition. 3

Table des matières

LISTE DES ACRONYMES ..................................................................................... 6

INTRODUCTION .................................................................................................... 7

I. PRESENTATION GENERALE ..................................................................... 8

1.1. Importance et évolution du problème de la tuberculose en République du Bénin ................................................................................................................. 8

1.2. But et objectifs du programme .................................................................. 9

1.3. Structure du PNT : Organisation et fonctionnement ............................. 10

1.3.1. Au ministère de la santé : niveau central ................................................ 11

1.3.2. Au niveau des départements : niveau intermédiaire ............................... 11

1.3.3. Au niveau des Hôpitaux de zone et des Centres de santé : Niveau périphérique ........................................................................................................ 12

II. ASPECTS TECHNIQUES ........................................................................... 14

2.1. Le bacille et sa transmission .................................................................... 14

2.2. Le dépistage et le diagnostic de la tuberculose ....................................... 14

2.2.1. Stratégies de dépistage ............................................................................ 14

2.2.2. Diagnostic de la tuberculose ..................................................................... 15

2.2.2.1. Les examens bactériologiques ........................................................... 15

2.2.2.2. La Radiographie du thorax .................................................................. 17

2.2.2.3. Démarche diagnostique ....................................................................... 18

III. INVESTIGATION AUTOUR DES CAS ........................................................ 23

IV. TRAITEMENT DE LA TUBERCULOSE ...................................................... 24

4.1. Les principes de la chimiothérapie ........................................................... 24

4.2. Les antituberculeux utilisés dans le cadre du PNT .................................. 25

4.3. Les différents régimes thérapeutiques antituberculeux .......................... 26

4.3.1. Traitement des cas de TB pharmaco-sensibles ....................................... 26

4.3.1.1. Traitement des nouveaux cas ............................................................. 26

4.3.1.2. Cas déjà traités ..................................................................................... 27

4.3.2. Traitement des cas de TB pharmaco-résistante ...................................... 29

4.4. Communication avec le malade avant traitement .................................... 29

4.5. Prise en charge et suivi du malade pendant la phase intensive ............. 30

4.6. Prise en charge et suivi du malade pendant la phase de continuation .. 31

4.7. La surveillance au cours du traitement .................................................... 32

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 4 -Guide PNT, 4ème Edition. 4

4.8. Les effets secondaires des médicaments ................................................ 34

4.9. La surveillance après traitement ............................................................... 34

4.10. Gestion des patients en cas de refus de traitement .............................. 34

V. GESTION DE CAS SPECIFIQUES : grossesse, insuffisance rénale, diabète, hépatites ................................................................................................ 35

5.1. Tuberculose et grossesse ......................................................................... 35

5.2. Tuberculose et Insuffisance rénale ........................................................... 35

5.3. Tuberculose et diabète .............................................................................. 35

5.4. Tuberculose et Troubles hépatiques ........................................................ 36

VI. GESTION DE LA TUBERCULOSE EN MILIEU CARCERAL ...................... 36

6.1. Dépistage des cas de tuberculose en milieu carcéral ........................... 36

6.2. Prise en charge thérapeutique ................................................................. 36

VII. PREVENTION DE LA TUBERCULOSE ...................................................... 37

7.1. Dépistage-Traitement des cas de tuberculose bacillifère .................... 37

7.1.1. Objectif du couple dépistage-traitement ................................................. 37

7.1.2. Groupes à risque ....................................................................................... 38

7.1.3. Acteurs du dépistage et actions à mener ............................................... 38

7.2. Chimioprophylaxie à l’isoniazide .............................................................. 39

7.3. Vaccination BCG ........................................................................................ 40

VIII. TUBERCULOSE ET VIH ............................................................................. 40

8.1.1. TB au stade initial du VIH : ........................................................................ 41

8.1.2. TB au stade évolué du déficit immunitaire ............................................... 41

8.2. Dépistage .................................................................................................... 42

8.2.1. Dépistage de l’infection à VIH chez les tuberculeux : .............................. 42

8.2.2. Dépistage de la TB chez la PVVIH ............................................................. 42

8.3. Prise en charge des malades co-infectés TB/VIH .................................... 43

8.3.1. Que faire devant un patient co-infecté qui n’a jamais été mis sous antirétroviraux (ARV) ? ....................................................................................... 43

8.3.2. Que faire devant un malade PVVIH déjà sous ARV au moment du diagnostic de la TB ? ........................................................................................... 44

8.3.3. Prise charge par les ARV et anti TB .......................................................... 45

8.3.4. Quel suivi pour le patient coinfecté ? ....................................................... 45

IX. La Tuberculose chez l’enfant .................................................................... 47

9.1. Particularités diagnostiques..................................................................... 47

9.2. TRAITEMENT DE LA TB CHEZ L’ENFANT ................................................ 47

X. Commande des médicaments et des produits de laboratoire ................ 48

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 5 - Guide PNT, 4ème Edition. 5

XI. Le système d'information .......................................................................... 49 11.1. Evaluation du dépistage ............................................................................ 50 11.2. Evaluation du traitement (analyse de cohorte) ........................................ 50 XII. LA RECHERCHE OPERATIONNELLE ....................................................... 52 Conclusion ........................................................................................................... 53 ANNEXES ................................................................................................................ i ANNEXE I : GLOSSAIRE ....................................................................................... i ANNEXE II: Bactériologie ...................................................................................... iii ANNEXE III : Gestion des effets indésirables des médicaments antituberculeux ................. iv ANNEXE IV : Outils de collecte des données ..................................................... vii

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 6 -

Guide PNT, 4ème Edition. 6

LISTE DES ACRONYMES

BAAR : Bacille Acido-Alcoolo-Résistant

BK : Bacille de Koch

CDT : Centre de Diagnostic et de Traitement

CNHU-PPC : Centre National Hospitalier Universitaire de Pneumo-

Phtisiologie

DDS : Direction Départementale de la Santé

IEC : Information-Education-Communication

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PSLS : Programme Santé de Lutte contre le SIDA

SDSPMT : Service Départemental de la Santé Publique et de la

Médecine

TB : Tuberculose

TB-MR : Tuberculose Multirésistante

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 7 -

Guide PNT, 4ème Edition. 7

INTRODUCTION

Tous les dix ans, le Programme National contre la Tuberculose (PNT) du Bénin

révise son guide technique. Ce guide est le document de référence qui résume les

choix stratégiques au plan national et les interventions pouvant contribuer à lutter

efficacement contre la maladie. Ainsi, après les éditions de 1986, 1996 et celle de

2006, la présente édition, la quatrième, vient à point nommé au vu des avancées

intervenues dans le diagnostic de la tuberculose. En outre, la tuberculose chez les

groupes à risque notamment les enfants, les personnes vivant avec le VIH

(PVVIH), les diabétiques, les personnes privées de liberté est devenue une priorité

à part entière pour le PNT. De nouveaux outils prenant en compte les définitions

révisées de l’OMS ont été déployés sur le terrain en 2015, de même que les outils

concernant la chimioprophylaxie chez les enfants de moins de cinq ans et la prise

en charge de la tuberculose chez l’enfant. Enfin de nouvelles directives ont été

retenues dans le cadre de la coinfection TB/VIH. Tous ces éléments ont rendu

nécessaire l’actualisation du guide afin de s’aligner sur les nouvelles

recommandations des instances internationales. Outre la prise en compte de ces

recommandations, les choix faits dans ce document s’alignent sur la vision de

l’OMS qui est de « Mettre fin à la tuberculose d’ici 2035 » et dont les trois piliers

sont les suivants : i)développer la portée et la couverture des interventions pour

les soins et la prévention de la tuberculose, en mettant fortement l’accent sur des

approches intégrées, centrées sur les patients et ayant un fort impact ; ii)obtenir

tous les bénéfices des politiques et systèmes de santé et de développement, en

engageant un éventail bien plus grand de collaborateurs auprès des

gouvernements, des partenaires, des communautés et du secteur privé ;

iii)rechercher des nouvelles connaissances et innovations scientifiques pouvant

changer radicalement la prévention et les soins de la tuberculose.

Le présent guide aborde tous les aspects liés à l’organisation du programme et

aux aspects techniques de diagnostic et de prise en charge de la maladie.

Ce guide élaboré par une équipe du PNT a été validé par l’ensemble des acteurs

impliqués dans la lutte contre la tuberculose.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 8 -

Guide PNT, 4ème Edition. 8

I. PRESENTATION GENERALE

1.1. Importance et évolution du problème de la tuberculose en République du Bénin

La tuberculose demeure un problème de santé publique au Bénin. Le taux de

notification des cas de tuberculose toutes formes s’est établi à 39 cas pour 100

000 habitants au niveau national entre 2006 et 2015. Le nombre de cas

présumés de tuberculose dont les échantillons ont été examinés dans le réseau

de microscopie a connu une évolution en dents de scie et s’est globalement

accru de 17% au cours des 5 dernières années passant de 19 806 en 2011 à

23 099 en 2015.

Sur la période de 2006-2015, le nombre de cas de tuberculose toutes formes et

de nouveaux cas TPB+ évoluent parallèlement. On note globalement une

stabilisation autour de 3 000 pour les nouveaux cas TPB+ et de 4 000 pour

l’ensemble des formes de tuberculose.

En 2015, 4092 cas de tuberculose toutes formes confondues ont été dépistés

au Bénin contre 3977 en 2014, soit une augmentation de 3%. Parmi eux, Le

nombre total de nouveaux cas et rechutes, incluant les TPB- et les TEP, était

de 3985 cas, soit 97% de l'ensemble des cas notifiés. Les tranches d’âges les

plus représentées étaient : 35-44 ans pour les hommes et 25-34 ans pour les

femmes. Ces deux tranches représentent des proportions respectives de 23%

et 26% de l’ensemble des cas incidents de tuberculose notifiés. Pour les 3 402

cas de TPB+ dépistés en 2015, 1 115 enfants de moins de 5 ans contacts de

ces patients ont reçu le traitement préventif par l’INH (TPI) au plan national. En

2015, la proportion de patients tuberculeux testés pour le VIH a été de 98%

chez les cas de tuberculose toutes formes avec une séroprévalence du VIH de

15%.

Le nombre de cas de TB/MR dépistés connait globalement une évolution

croissante depuis 2007 en dépit des baisses observées en 2008 et 2011. En

2015, 19 patients éligibles au traitement TB/MR ont été mis sous le régime court

de 9 mois.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 9 - Guide PNT, 4ème Edition. 9

Dans la cohorte des 3 080 nouveaux cas de Tuberculose Pulmonaire à

Microscopie positive (TPM+) mis sous traitement en 2014, le taux de succès

thérapeutique obtenu a été de 89%, le taux de décès de 5%, le taux d’échec de

2% et le taux de perdu de vue de 3%. La proportion de patients co-infectés

TB/VIH mis sous Antirétroviraux (ARV) et sous Cotrimoxazole (CTM) en 2014 a

été respectivement de 92% et de 99%.

Selon les estimations de l’OMS, le taux de mortalité due à la tuberculose au

Bénin a globalement baissé de 2000 à 2014 en passant de 19 à 9,8 cas pour

100 000 habitants, soit une diminution globale de 18%. Les taux de prévalence

et d’incidence de la tuberculose ont également diminué globalement au cours

de la même période de 15% et 13% respectivement.

L’un des principaux problèmes auxquels est confronté le PNT depuis de

nombreuses années est le sous-dépistage des cas. En effet selon les

estimations de l’OMS, le Bénin ne dépiste chaque année que 60% des cas de

tuberculose attendus.

Dans les années à venir, le programme se fixe deux principales priorités:

- Accroître la détection des cas de tuberculose au sein des populations en

général et plus particulièrement au sein des groupes vulnérables (PVVIH,

Diabétiques, Population carcérale, Enfants de moins de 15 ans, Femmes

enceintes, Populations des bidonvilles ayant un accès limité aux soins, etc.)

- Mobiliser plus de ressources auprès du Gouvernement et des Partenaires

Techniques et Financiers (PTF) dont le Fonds Mondial afin de poursuivre la

mise en œuvre des interventions essentielles pour renforcer la réponse

nationale face à la tuberculose.

1.2. But et objectifs du programme

Le but du PNT est de réduire la transmission des bacilles au sein des

populations à un niveau tel que la tuberculose cesse d’être un problème de

santé publique.

De façon plus spécifique, le PNT du Bénin, par ses diverses activités, vise à

réduire de 50 % l’incidence de la tuberculose d’ici 2035 par rapport à 2013.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 10 -Guide PNT, 4ème Edition. 10

Pour atteindre ce but, le PNT se donne pour objectifs de :

- Améliorer l’accessibilité géographique au dépistage et au traitement

antituberculeux ;

- Prévenir activement la transmission de la tuberculose à travers diverses

activités de sensibilisation et de formation des acteurs de la société civile

et des agents de santé ;

- Veiller au respect strict des directives du PNT par les agents de santé à

tous les niveaux de la pyramide sanitaire en maintenant les supervisions

périodiques des activités menées au niveau périphérique et

intermédiaire ;

- Promouvoir la recherche en matière de lutte antituberculeuse.

1.3. Structure du PNT : Organisation et fonctionnement

La structure du PNT est calquée sur la structure organisationnelle

pyramidale du Ministère de la Santé à trois niveaux : central, intermédiaire et

périphérique. La mise en œuvre du programme au sein du Ministère de la Santé

se fait selon l’organigramme ci-après :

Centre National Hospitalier Universitaire de Pneumo-Phtisiologie (CNHU/PP)

Hôpital de Zone

Centre de Santé de Commune

Centre Santé Commune

Niveau Périphérique

(Directeur de l’Hôpital de

Zone, Médecin-chef

Niveau Intermédiaire

(Médecin-chef SDSPMT)

Niveau Central

(Médecin-Chef Coordonnateur)

Direction Départementale de la Santé (DDS)

CENTRE DE DEPISTAGE ET DE TRAITEMENT

(C.D.T)

SERVICE DEPARTEMENTAL DE LA SANTE PUBLIQUE ET DE LA MEDECINE TRADITIONNELLE

(S.D.S.P.M.T.)

PROGRAMME NATIONAL CONTRE LA TUBERCULOSE

(P.N.T)

DIRECTION NATIONALE DE LA SANTE PUBLIQUE

(D.N.S.P)

MINISTERE DE LA SANTE (M.S)

chef Centre Santé Commune

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 11 - Guide PNT, 4ème Edition. 11

1.3.1. Au ministère de la santé : niveau central

Le PNT est dirigé par un Coordonnateur National (CN) qui est placé sous

l’autorité du Directeur National de la Santé Publique (DNSP). Le CN dirige

l’équipe de coordination et est responsable de la gestion au quotidien de

l'ensemble du programme. Il est aidé dans ses tâches par un coordonnateur

adjoint.

Par ailleurs, il a été mis sur pied par décret N°245 du 19/04/2017, le Conseil

National de lutte contre le VIH, le paludisme, la tuberculose, les IST et les

épidémies (CNLS-TP) qui constitue un cadre institutionnel de coordination

multisectorielle des programmes de lutte contre les maladies prioritaires au

Bénin.

Le médecin-chef du laboratoire de référence des mycobactéries est membre

de l'équipe de coordination du programme et est particulièrement chargé de

l’organisation, du fonctionnement, de la supervision et de toutes les activités

de laboratoire y compris le contrôle de qualité du réseau de microscopie.

Le bureau de la coordination du Programme est situé à Cotonou dans

l’enceinte du Centre National Hospitalier Universitaire de Pneumo-phtisiologie

de Cotonou (CNHU/PPC).

1.3.2. Au niveau des départements : niveau intermédiaire

Le niveau intermédiaire est représenté par les Directions Départementales de

la Santé (DDS) au sein desquelles se trouvent les Services Départementaux

de la Santé Publique et de la Médecine Traditionnelle (SDSPMT) qui sont les

répondants directs du Programme au niveau intermédiaire. Ces services

s’occupent de l’approvisionnement des Centres de Dépistage et de Traitement

(CDT) de la tuberculose en consommables en réactifs et médicaments

antituberculeux fournis par le niveau central. Ils sont aussi chargés de faciliter

la communication entre la coordination du PNT et les CDT.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 12 -Guide PNT, 4ème Edition. 12

1.3.3. Au niveau des Hôpitaux de zone et des Centres de santé : Niveau

périphérique

Le Bénin dispose de 67 CDT au niveau desquels les patients tuberculeux sont

diagnostiqués, mis sous traitement et suivis jusqu’au terme de la prise en

charge. La liste des CDT est annexée au présent guide

Le responsable de l'application des directives du PNT est le médecin-chef de la

structure qui abrite le CDT. Il supervise le personnel du CDT dans la mise en

œuvre des activités.

Dans chaque CDT se trouvent :

- le laboratoire pour la bacilloscopie

- le stock de médicaments et de matériel du PNT.

- Les outils (registres, cartes de malades, fiches de rapports) pour la

gestion au quotidien des patients

Le médecin-chef de la formation sanitaire où il y a un CDT :

- Organise le dépistage dans sa commune ;

- Décide des mises sous traitement ;

- S'assure que :

• les régimes du PNT sont bien prescrits et bien suivis ;

• la prise des médicaments durant la phase intensive du traitement est

directement observée ;

• les visites de contrôle avec bacilloscopie sont faites aux dates

demandées ;

• Tous les enfants contacts de patients dépistés bacillifères âgés de

moins de 5ans qui sont apparemment sains reçoivent le Traitement

Préventif à l’Isoniazide ;

• Chaque enfant dépisté tuberculeux bactériologiquement confirmé ou

cliniquement diagnostiqué dans l’hôpital abritant le CDT ou dans la

zone sanitaire est inscrit dans le registre de la tuberculose ;

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 13 -

Guide PNT, 4ème Edition. 13

• s'assurer que les patients à risque de TBMR sont bien dépistés et

que les cas de TBMR sont référés à un centre de prise en charge

TBMR

- Vérifie que le registre de la tuberculose et celui du laboratoire sont bien

tenus à jour et que les fiches d'observation et de traitement sont

correctement remplies ;

- Vérifie que tous les malades pour lesquels on a trouvé des bacilles au

laboratoire sont bien mis sous traitement dans son CDT ou ont été

référés vers un autre CDT ;

- Adresse régulièrement les rapports trimestriels au SDSPMT ;

- assure la liaison pour l'éducation sanitaire avec les comités de santé

des villages et les radios communautaires qui aideront à éduquer à la

fois les malades et l'ensemble de la collectivité.

Le médecin-chef du CDT est aidé dans ces différentes tâches par un infirmier

point focal, identifié par le médecin et le coordonnateur de zone. Il est

important de souligner que tous les infirmiers, sages-femmes, techniciens de

laboratoire, aides-soignants et autres agents qui travaillent dans un centre de

santé doté d’un CDT sont considérés comme personnel du CDT et doivent

s’impliquer activement dans le dépistage, la prise en charge et le suivi des

patients.

Depuis 2016, toutes les structures de santé non CDT qu’elles soient

publiques, confessionnelles ou privées peuvent être considérées comme des

centres collaborateurs sur lesquels le PNT s’appuie de façon ponctuelle en

cas de besoins. Le personnel de ces centres est en particulier responsable de

l'identification des cas présumés de tuberculose et de leur référence vers les

CDT. Ce personnel participe également à la relance des malades irréguliers et

peut être chargé de la supervision de la prise des médicaments par les

malades au cours de la phase intensive de traitement.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 14 -Guide PNT, 4ème Edition. 14

II. ASPECTS TECHNIQUES

2.1. Le bacille et sa transmission

La tuberculose est une maladie infectieuse causée par des bacilles du complexe

Mycobacterium tuberculosis encore appelés Bacilles de Koch ou BK.

Le BK possède l'aptitude particulière de conserver une coloration donnée malgré

l'action combinée de l'alcool et de l'acide (bacille acido-alcoolo-résistant). Cette

propriété est utilisée pour mettre en évidence le bacille sur les frottis

d'expectoration (bacilloscopie).

Dans plus de 80% des cas, la tuberculose attaque les poumons. La source

d'infection est essentiellement représentée par l'adulte malade, porteur d'une

tuberculose pulmonaire "bacillifère" à microscopie positive. C'est en toussant, en

parlant, en crachant que ce sujet infecte son entourage. La transmission est

presque toujours directe, de l'homme malade au sujet réceptif, par voie aérienne,

du fait des bacilles contenus dans les gouttelettes émises par le patient et qui

restent en suspension dans l'air.

2.2. Le dépistage et le diagnostic de la tuberculose

2.2.1. Stratégies de dépistage

La méthode qui offre les meilleures perspectives de rendement en nombre de cas

dépistés est l'examen des malades qui se présentent spontanément dans une

formation sanitaire (dépistage passif) en raison d’une toux qui dure depuis plus

de deux semaines. D’autres symptômes accompagnent souvent la toux :

expectoration teintée de sang, douleurs thoraciques, fièvre, amaigrissement, etc.

Il est donc primordial pour le PNT de diffuser les informations permettant d'assurer

une meilleure connaissance de la part de la population et des professionnels de

santé sur l'importance de consulter pour des symptômes respiratoires durables

(toux).

A côté du dépistage passif, il est possible de faire du dépistage actif. Cela suppose

d’aller vers les cas présumés de tuberculose dans leurs communautés ou lieux

d’habitation afin de réaliser des investigations pour le diagnostic de cette maladie.

Cette stratégie peut se faire soit par dépistage de masse soit par examen de

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 15 - Guide PNT, 4ème Edition. 15

sujets présentant un risque élevé de développer la maladie (sujets-contacts

symptomatiques vivant au foyer des tuberculeux bacillifères, sujet infecté par le

VIH, enfants de moins de 5 ans, personnes privées de liberté, diabétiques,

femmes enceintes). Dans tous les cas, le dépistage actif est onéreux et souvent

au-delà des possibilités des programmes de lutte contre la tuberculose dans les

pays à ressources limitées.

Il est essentiel pour le PNT du Benin d’assurer un dépistage précoce des cas de

tuberculose notamment au sein des populations à risque. Une attention

particulière doit être accordée à ces groupes à risque même en l’absence de

symptômes typiques évocateurs de tuberculose rapportés par le malade.

Il est également important de tout faire pour éviter les retards diagnostiques. Pour

ce faire, il faut :

- améliorer l’accessibilité des populations aux structures de soins antituberculeux en veillant à la gratuité des examens de dépistage dans

les CDT et en organisant la collecte des crachats des structures

périphériques vers les CDT;

- informer suffisamment les populations sur les signes évocateurs de

la tuberculose et les sensibiliser pour qu’ils s’orientent très tôt vers les

structures de soins ;

- Veiller à la réalisation et l’obtention sans délai des résultats des investigations appropriées pour tout patient présentant des signes

(cliniques ou radiographiques) évocateurs d’une tuberculose.

2.2.2. Diagnostic de la tuberculose

2.2.2.1. Les examens bactériologiques

La bacilloscopie

L'examen microscopique positif de l'expectoration demeure le meilleur moyen

d'affirmer un diagnostic de tuberculose pulmonaire dans notre contexte.

Chaque fois qu'une tuberculose est suspectée, deux échantillons de crachat

doivent être prélevés dont un nécessairement au réveil et envoyés pour examen

direct au microscope.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 16 -Guide PNT, 4ème Edition. 16

Les deux échantillons seront prélevés en 2 jours de la manière suivante :

- Lors de la première entrevue avec le malade: un échantillon est prélevé

immédiatement sur place après un effort de toux et un raclement de la

gorge;

- Le deuxième jour : un récipient est donné au malade pour recueillir un

échantillon le lendemain au réveil.

Il faut insister auprès du patient afin qu’il fournisse des échantillons de bonne

qualité.

Si le premier échantillon est positif à l'examen direct et si le malade ne se présente

pas à la seconde entrevue, on doit le rechercher immédiatement pour éviter la

propagation de l'infection dans la population. Pour ce faire, il est important de

prendre avec précision l’adresse du domicile et les numéros de téléphone du

patient lors du premier contact. Il peut être utile d’avoir également le contact

téléphonique de l’un de ses proches.

La positivité d’un seul prélèvement suffit pour mettre le malade sous

traitement.

Le GeneXpert

Il s’agit d’un test de biologie moléculaire qui permet de détecter en moins de deux

heures la présence d’ADN de Mycobacterium tuberculosis dans les échantillons

et de dépister la résistance à la rifampicine.

Ce test peut être réalisé actuellement au Laboratoire de Référence des

Mycobactéries (LRM) et dans les laboratoires intermédiaires. Dans l’avenir, la

décentralisation sera poursuivie vers les CDT.

La culture

La culture est l’examen de référence pour le diagnostic de la tuberculose.

Toutefois elle n’est pas demandée en routine à cause du temps relativement long

pour obtenir les résultats (entre 2 et 6 semaines en fonction du milieu de culture

utilisé) et de l’impossibilité de la réaliser partout sur le territoire. Cette méthode qui

est actuellement réservé au LRM a des indications précises. Ce test sera bientôt

disponible au laboratoire intermédiaire de Parakou.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 17 - Guide PNT, 4ème Edition. 17

Place des autres examens biologiques dans le diagnostic de la

tuberculose

L’Intra Dermo-Réaction à la Tuberculine (IDRt) a une valeur limitée en pratique

clinique. Ce test permet d’objectiver une hypersensibilité aux protéines du

bacille tuberculeux. Un résultat négatif n’exclut pas une TB car plusieurs

pathologies (l‘infection VIH par exemple) peuvent entraîner une suppression de

la réaction tuberculinique.

Certains tests comme la Vitesse de Sédimentation (VS) ne sont pas utiles

pour le diagnostic de la tuberculose.

2.2.2.2. La Radiographie du thorax

La Radiographie du thorax (RxT) est un outil d’imagerie qui permet une

identification rapide des lésions pulmonaires. Longtemps considérée comme un

examen sans grand intérêt pour le diagnostic de la tuberculose notamment dans

les pays à ressources limitées, la RxT est reconnue aujourd’hui comme un outil

essentiel pour l’atteinte des cibles fixées par la stratégie End TB de l’OMS. Certes,

il n’existe pas d’images spécifiques de la tuberculose, mais cet outil peut aider

dans la démarche diagnostique dans de nombreuses situations. Les

recommandations de l’OMS pour l’utilisation de la RxT dans le diagnostic de la TB

peuvent être résumées comme suit :

- dépistage de la TB active : la RxT a une meilleure sensibilité que le

dépistage basé sur les symptômes ;

- images radiographiques anormales : tous les patients ayant des images

radiographiques suggestives de TB doivent bénéficier des tests

bactériologiques ;

- diagnostic de la TB chez l’enfant : la RxT est un très bon outil pour le

diagnostic de la tuberculose (pulmonaire ou extra pulmonaire) chez l’enfant

et devrait être faite à chaque fois que le plateau technique le permet ;

- diagnostic de la TB chez le sujet infecté par le VIH : la RxT reste le

moyen diagnostique le plus performant pour les cas de tuberculose

cliniquement diagnostiqué. Ces cas sont assez fréquents chez les

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 18 -Guide PNT, 4ème Edition. 18

personnes vivant avec le VIH y compris celles qui ont peu ou pas de

symptômes.

Dans le cadre du PNT, le médecin aura recours à cet outil à chaque fois qu’il le

jugera nécessaire et lorsque le plateau technique le permet.

2.2.2.3. Démarche diagnostique

On parle de cas de tuberculose confirmé bactériologiquement lorsque la

positivité de l’échantillon biologique a été établie par examen microscopique de

frottis, culture ou GeneXpert.

Un cas de tuberculose diagnostiqué cliniquement désigne un sujet qui ne

remplit pas les critères de confirmation bactériologique, mais chez qui la forme

évolutive a été diagnostiquée par un médecin, lequel a décidé de mettre en

place un traitement antituberculeux complet. Cette définition englobe les cas de

tuberculose pulmonaire ou extrapulmonaire diagnostiqués sur la base de signes

ou symptômes cliniques, d’anomalies radiographiques ou d’une histologie

évocatrice. Les cas diagnostiqués cliniquement dont la positivité bactériologique

est établie par la suite (avant ou après la mise en route du traitement) doivent

être reclassés avec les cas confirmés bactériologiquement.

Les cas confirmés bactériologiquement ou diagnostiqués cliniquement peuvent

être pulmonaires ou extrapulmonaires.

Diagnostic de la tuberculose pulmonaire bactériologiquement

positive (TPB+)

Le diagnostic de TPB+ peut être posé avec les résultats de la bacilloscopie, et/ou

du test GeneXpert et/ou de la culture. L’algorithme 1 décrit entre autres les

situations dans lesquelles le GeneXpert sera systématiquement demandé.

L’algorithme 2 décrit la conduite à tenir en fonction des résultats du GeneXpert.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 19 - Guide PNT, 4ème Edition. 19

Diagnostic de la tuberculose pulmonaire bactériologiquement

négative (TPB-)

Lorsque les examens bactériologiques sont négatifs, le médecin doit effectuer une

nouvelle évaluation clinique. Cette évaluation peut l’amener à la suite d’une

démarche rigoureuse guidée par l’histoire clinique, les images radiographiques ou

d’autres examens à poser un diagnostic de tuberculose pulmonaire

bactériologiquement négative ou cliniquement diagnostiquée.

Classiquement, devant des examens bactériologiques négatifs chez un cas

présumé de tuberculose, il faut prescrire une antibiothérapie non spécifique

(Amoxicilline 3g/jour chez l’adulte) pendant 15 jours (délai indicatif). Si la

symptomatologie persiste toujours, le médecin peut compléter son bilan avec une

radiographie du thorax, une IDR si possible, et/ou refaire d’autres examens

bactériologiques. Si les signes radiologiques sont suggestifs et que les signes

cliniques demeurent compatibles avec la tuberculose, le diagnostic de TPB- peut

être posé. Ceci est du ressort exclusif du médecin.

La prescription de quinolones est proscrite chez les cas présumés de

tuberculose

Diagnostic de la tuberculose extrapulmonaire

Certains signes peuvent amener à suspecter une tuberculose extrapulmonaire. Il

s’agit de : amaigrissement, sueurs nocturnes, fièvre évoluant depuis 2 semaines

ou plus. Les autres signes sont fonction des organes atteints. Les organes les

plus fréquemment atteints sont : les ganglions, la plèvre, le péritoine, le péricarde,

le système nerveux (méningite tuberculeuse), les os notamment la colonne

vertébrale (mal de Pott).

L’adénopathie tuberculeuse intra thoracique (médiastinale et/ou hilaire) et

l’épanchement pleural tuberculeux, sans anomalie radiographique des

poumons, constituent des cas de tuberculose extrapulmonaire.

Des formes disséminées de tuberculose peuvent survenir surtout chez les

patients immunodéprimés et les enfants. Ces formes sont graves et souvent

fatales. Lorsqu’on suspecte une forme disséminée de tuberculose, il vaut mieux

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 20 -Guide PNT, 4ème Edition. 20

démarrer le traitement antituberculeux le plus rapidement possible sans forcément

attendre la preuve bactériologique. Les TEP sont plus fréquentes chez les PVVIH.

Les investigations suivantes peuvent être effectuées là où elles sont disponibles :

- examens échographiques en cas de suspicion de TB abdominale

(adénopathies, ascite) ou péricardite

- GeneXpert/culture de tissu ou de liquide obtenu par ponction à l’aiguille

fine ou par biopsie.

Tout patient diagnostiqué à la fois avec une tuberculose extra-pulmonaire

et une tuberculose pulmonaire sera classé comme un cas de tuberculose

pulmonaire.

Tout cas de miliaire tuberculeuse doit être considéré comme une

tuberculose pulmonaire.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 21 - Guide PNT, 4ème Edition. 21

Cas présumés de tuberculose

BACILLOSCOPIE ET TEST GENEXPERT si : PVVIH, enfant, diabétique, femme

enceinte, antécédent de tuberculose, contact de TB-MR

BACILLOSCOPIE SEULE si autres catégories de patients

Bacilloscopie + Bacilloscopie -

Traiter avec 2ERHZ/4RH (à réviser en fonction du résultat GeneXpert : algorithme 2)

Décider de la conduite à tenir selon le résultat du GeneXpert (algorithme 2)

Bacilloscopie -

Bacilloscopie +

Nouvelle évaluation clinique par le médecin pour conduite à tenir

Traiter avec 2ERHZ/4RH

Algorithme 1 : diagnostic bactériologique de la tuberculose

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 22 -Guide PNT, 4ème Edition. 22

Patients soumis au test GeneXpert MTB/RIF (voir algorithme 1)

MTB non détecté MTB détecté, RR non détecté

MTB détecté, RR détecté

MTB détecté, Rifampicine indéterminé

Erreur ou test invalide

Nouvelle évaluation clinique

par le médecin

Traiter avec 2ERHZ/4RH

Traiter avec 2ERHZ/4RH

Répéter le test Xpert MTB/RIF et envisager la suite en fonction des résultats

Répéter le test GeneXpert et envisager la suite en fonction des résultats

Cas déjà traités et contact TB-MR

Orienter vers un site de prise en

charge de la TB-MR

Nouveaux cas

Répéter le test GeneXpert

MTB détecté, RR détecté

MTB détecté, RR non détecté

MTB non détecté/ Indéterminée

/erreur ou invalide

Nouvelle évaluation clinique par le médecin

Répéter les tests au besoin

Traiter avec régime 2ERHZ/4RH

Algorithme 2 : diagnostic de la tuberculose basé sur le GeneXpert MTB/RIF

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 23 - Guide PNT, 4ème Edition. 23

III. INVESTIGATION AUTOUR DES CAS

Les personnes de l'entourage proches des malades porteurs de tuberculose

contagieuse sont les plus exposées au risque d'infection tuberculeuse.

Lorsqu'elles ont été infectées, c'est dans la période qui suit immédiatement

l'infection qu'elles ont le plus grand risque de développer une tuberculose

maladie. Ces deux éléments fondamentaux de l'épidémiologie et de l'histoire

naturelle de la tuberculose justifient la priorité du dépistage de la tuberculose-

maladie dans l'entourage d'un malade dont la tuberculose a été récemment

diagnostiquée.

Dans le cadre du PNT du Bénin, l’objectif est de dépister et de traiter

précocement les cas de tuberculose maladie (adultes et enfants) et de prévenir

la maladie chez les enfants sains de 0-5ans en vue d’une rupture de la chaine

de transmission. Les investigations doivent commencer le plutôt possible après

la détection du cas.

L’encadré 1 résume les recommandations à suivre pour les investigations.

autour des cas :

1- Les investigations autour des cas doivent être menées pour les contacts étroits lorsque les cas index ont les caractéristiques suivantes : a- TB pulmonaire bactériologiquement confirmée b- TB multirésistante ou ultrarésistante

2- Il est recommandé de réaliser l’investigation des cas pour tous les contacts étroits de tous les cas index avec tuberculose pulmonaire (bactériologiquement confirmés ou non) en plus des cas pris en compte par le point 1

3- Pour les investigations autour des cas, une évaluation clinique doit être systématiquement réalisée pour : a- Tout contact présentant des signes présomptifs de tuberculose b- Tout enfant de moins de 5 ans c- Toute personne connue pour avoir une immunodépression (notamment PVVIH)

4- Tous les contacts présentant des signes présomptifs de TB doivent bénéficier au moins d’une bacilloscopie. Pour les contacts PVVIH, enfants de moins de 5 ans, ou les contacts de cas TB-MR ou XDR, il faut systématiquement réaliser un examen GeneXpert.

5- Il est systématiquement recommandé de proposer le test VIH à tout contact d’un cas index 6- Les enfants de moins de 5 ans, contacts étroits de cas de tuberculose pulmonaire

bactériologiquement confirmée, chez qui une TB maladie a été exclue après évaluation clinique, seront mis sous chimioprophylaxie INH selon les recommandations de l’OMS.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 24 -Guide PNT, 4ème Edition. 24

Les malades qui doivent obligatoirement bénéficier de l’investigation autour des

cas sont :

- Les patients ayant une tuberculose pulmonaire bactériologiquement

diagnostiquée

- Les patients ayant une tuberculose multi résistante

Dans le cadre du PNT, l’investigation des contacts étroits notamment des personnes vivant sous le même toit reste la priorité.

IV. TRAITEMENT DE LA TUBERCULOSE

Le seul traitement efficace de la tuberculose est la chimiothérapie. Elle

permet de:

- stériliser la source d'infection ;

- arrêter la transmission de la tuberculose dans la communauté ;

- guérir le malade.

4.1. Les principes de la chimiothérapie

Les principes de la chimiothérapie sont les suivants:

- les antituberculeux sont toujours prescrits en association: un

antituberculeux n'est jamais prescrit seul (monothérapie) car il risquerait

de devenir inefficace du fait de l'apparition d'une résistance par sélection

de bacilles mutants résistants ;

- les régimes sont standardisés, c'est à dire que les associations

d'antituberculeux employées sont toujours les mêmes sur l’ensemble du

territoire national ; cette standardisation du traitement facilite aussi la

gestion des médicaments et leur prescription ;

- les régimes comportent toujours deux phases: une phase initiale intensive

de 2 mois avec 4 antituberculeux et une phase de continuation de 4 mois

où le malade reçoit 2 antituberculeux ;

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 25 - Guide PNT, 4ème Edition. 25

- la phase initiale intensive des régimes doit être strictement supervisée,

c'est à dire que le malade doit avaler les médicaments devant le

soignant ;

- le traitement doit être pris de façon régulière jusqu'à son terme; il faut

soutenir le malade pour obtenir une bonne observance ;

- le malade bacillifère doit être surveillé sur le plan bactériologique pendant

toute la durée du traitement ;

- l'hospitalisation n’est pas systématique. Elle peut être indiquée pour les

cas compliqués et les patients qui ne peuvent pas suivre la phase initiale

(prise supervisée) en ambulatoire.

- les médicaments antituberculeux sont gratuits dans le cadre du PNT ;

- les médicaments doivent être pris le matin à jeun et le malade peut

s’alimenter, une heure plus tard.

4.2. Les antituberculeux utilisés dans le cadre du PNT

Le PNT utilise 4 antituberculeux de première ligne :

- Isoniazide ou INH (symbole H), posologie 5 mg/kg/jour ;

- Rifampicine (symbole R), posologie 10 mg/kg/jour ;

- Pyrazinamide (symbole Z), posologie 25 mg/kg/jour ;

- Ethambutol (symbole E), posologie 15 mg/kg/jour.

Ces antituberculeux sont utilisés pour certains d'entre eux en associations de

doses fixes. Il s'agit des spécialités suivantes :

- {ERHZ}: association d’éthambutol, rifampicine, isoniazide et

pyrazinamide

- {RH}: association de rifampicine et d'isoniazide

- {RHZ}: association de rifampicine, isoniazide, pyrazinamide

La Streptomycine ne fait plus partie du régime de traitement de la

Tuberculose.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 26 -Guide PNT, 4ème Edition. 26

Les combinaisons disponibles dans le cadre du PNT sont:

Pour les adultes

- {ERHZ}: E 275 mg + R 150 mg + H 75 mg + Z 400 mg

- {RH} comprimé : R 150 mg + H 75 mg

Pour les enfants

- {RHZ}: R 75 mg + H 50 mg + Z 150 mg

- {RH}: R 75 mg + H 50 mg

- E comprimé de 100 mg

- H comprimés de 100 mg

4.3. Les différents régimes thérapeutiques antituberculeux

On distingue deux grands types de régime :

- le régime des cas de TB pharmaco-sensibles

- le régime des cas de TB pharmaco-résistantes

4.3.1. Traitement des cas de TB pharmaco-sensibles

4.3.1.1. Traitement des nouveaux cas

Les nouveaux patients n’ont jamais reçu de traitement

antituberculeux ou suivent un tel traitement depuis moins d’un

mois.

Le régime de 6 mois 2{ERHZ}/4{RH} est appliqué systématiquement aux

nouveaux cas de malades tuberculeux (TPB+, TPB-, TEP). On observera

directement la prise des médicaments pendant les 2 mois de la phase intensive

(soit en hospitalisation, soit en ambulatoire).

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 27 - Guide PNT, 4ème Edition. 27

Pour les adultes

Tableau 1 : Régime thérapeutique (2ERHZ/4RH) et posologie des

médicaments

Tous les jours Tous les jours

pendant 2 mois du 3ème au 6ème mois Poids {ERHZ} {RH} plus de 55 kg 4 4

40 à 55 kg 3 3

25 à 39 kg 2 2

N.B. : Réajuster les doses en fonction de l’évolution du poids du malade qui est

à surveiller.

Pour les cas spécifiques de méningite tuberculeuse et de tuberculose

osseuse, il est recommandé de faire 12 mois de traitement (2 mois de ERHZ

et 10 mois de RH).

Cette décision devra être prise après une concertation pluridisciplinaire (au

besoin consulter le niveau intermédiaire ou le niveau central).

Pour les enfants (Voir chapitre TB chez l’enfant)

4.3.1.2. Cas déjà traités

Les patients déjà traités ont reçu dans le passé un traitement antituberculeux

pendant un mois ou plus. Ils sont classés selon le résultat thérapeutique de leur

traitement antérieur. On distingue :

- les cas de rechute : malades traités antérieurement pour une tuberculose

qui ont été déclaré « guéri » ou « traitement terminé » et sont aujourd’hui

diagnostiqués comme présentant un épisode récurrent de tuberculose

bactériologiquement confirmée.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 28 -Guide PNT, 4ème Edition. 28

- Les cas d’échec : patients sous traitement dont les frottis sont positifs à

la fin du 5ème ou du 6ème mois.

- Les cas de reprise après abandon : malades qui ont pris un traitement

antituberculeux pendant au moins un mois, qui ont interrompu leur

traitement pendant au moins 2 mois consécutifs et qui reviennent avec

des symptômes et un examen bactériologique positif.

- Les autres cas de retraitement cliniquement diagnostiqué : patients

traités auparavant pour une tuberculose et chez qui un cas de TB

pulmonaire non bactériologiquement confirmée (TPB-) ou de tuberculose

extra-pulmonaire (TEP) est maintenant diagnostiqué. Ces cas sont rares.

Les cas déjà traités ont un haut risque d'expectorer des bacilles tuberculeux

résistants et c'est pourquoi ils doivent faire l’objet de recherche des bacilles

résistants à la rifampicine par GeneXpert avant leur traitement.

Si cette recherche est positive, ils seront classés dans la catégorie des malades

à bacilles multi-résistants et recevront le traitement de la tuberculose

multirésistante. Si la recherche est négative, ils seront maintenus dans la

catégorie des TB sensibles.

Les cas de retraitement avec des souches sensibles (résultat GeneXpert)

sont maintenant traités avec le même régime que les nouveaux. Il faut

néanmoins au préalable s’assurer que ces patients ne sont pas porteurs de

souches pharmaco-résistantes.

Dès que le diagnostic de cas de retraitement est posé, le responsable CDT

doit immédiatement convoyer l’échantillon de crachat vers le laboratoire le plus proche capable de réaliser le test GeneXpert (laboratoires

départementaux situés dans les chefs-lieux de département) et de s’assurer de récupérer le résultat dès que possible.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 29 - Guide PNT, 4ème Edition. 29

4.3.2. Traitement des cas de TB pharmaco-résistante

Les patients TB-MR reçoivent un régime spécial (confère guide TB-MR).

4.4. Communication avec le malade avant traitement

A quelques exceptions près, les régimes thérapeutiques utilisés dans le PNT

guériront tous les cas de tuberculose, à condition que les médicaments soient

administrés pendant une durée suffisante et soient pris régulièrement. Il faut

s'inquiéter des effets secondaires et en tenir compte dans la communication.

Même mineurs, ces effets peuvent être désagréables et entrainer une prise

irrégulière voire l'arrêt du traitement.

Un entretien prolongé avec le malade est très important au début de la

thérapeutique. Il est souhaitable que cet entretien ait lieu en présence d’un

membre de sa famille ou d’un garant qui sera chargé de le soutenir pendant toute

la durée du traitement.

Il faut questionner le malade pour savoir s'il a déjà été traité pour tuberculose car

dans ce cas, il est indispensable d’écarter la possibilité d’une TB-MR en réalisant

un examen GeneXpert sur les échantillons du patient.

Il faut expliquer au malade comment va se dérouler son traitement et l'importance

pour son succès d'une bonne observance et d'une surveillance régulière. On

insistera en particulier sur :

- la nature de la maladie

- le mode de contamination

- la durée du traitement et sa gratuité.

Il est important au cours de cet entretien de dédramatiser la maladie et

de rassurer le malade par rapport à la guérison si le traitement est

correctement pris.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 30 -Guide PNT, 4ème Edition. 30

Il faut également :

- vérifier que c’est bien dans le CDT où le diagnostic vient d’être fait que le

malade sera suivi, sinon identifier lequel et préparer le formulaire de

référence ;

- identifier là où le traitement directement observé de la phase intensive

sera effectué, s’il est nécessaire ou non de l’hospitaliser à cet effet.

Il est important d’entretenir le patient sur :

- le déroulement de la phase de continuation

- les risques de transmission dans son entourage et d’incurabilité en cas

d’abandon du traitement ;

- les différents examens bactériologiques de contrôle ;

- la relation avec le VIH et l’intérêt de se faire tester.

On évoquera d'emblée avec lui ce qui peut poser problème et on essaiera de

trouver une solution pratique.

Si le malade doit être suivi dans un CDT différent de celui où le diagnostic vient

d’être fait, le malade ne doit pas être enregistré dans le Registre de la Tuberculose

là où il a été diagnostiqué, mais on inscrira le nom du CDT où il sera référé dans

la colonne « Référé vers CDT » du Registre du Laboratoire.

4.5. Prise en charge et suivi du malade pendant la phase intensive

Après entretien avec le malade, le lieu de la prise en charge pendant la phase

intensive du traitement (traitement obligatoirement directement observé [TDO] par

un soignant), est décidée. Cela peut être :

- l’hospitalisation dans le CDT

- le traitement en ambulatoire dans le CDT

- le traitement en ambulatoire dans un autre CDT, ou une autre formation

sanitaire satellite qui n’est pas un CDT.

Si le malade est hospitalisé, il est nourri et hébergé gratuitement.

Si le malade vient en ambulatoire tous les matins au CDT, il faut fixer l’heure et

préciser les modalités pour le week-end. Ce malade bénéficiera d’un appui

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 31 - Guide PNT, 4ème Edition. 31

alimentaire selon le programme de distribution des vivres observé dans le CDT

de prise en charge. Il est important que le soignant observe lui-même ses

engagements vis-à-vis de son malade.

Si le malade doit recevoir son TDO dans une formation sanitaire autre que le CDT,

le responsable du CDT contactera l’infirmier qui sera chargé du suivi du malade

et lui remettra sur place les médicaments de la phase intensive. Il est

indispensable que le responsable du CDT vérifie au cours de visites périodiques

si les directives sur le TDO sont bien respectées et que les patients sont satisfaits

du déroulement de leur traitement.

En aucun cas, les médicaments ne seront remis en mains propres au

malade.

La responsabilité finale du bon suivi du malade, quel que soit le choix retenu,

incombe à l’infirmier point focal sous la supervision du médecin-chef du CDT qui

doit en permanence s’assurer que toutes les dispositions sont prises pour que le

malade prenne régulièrement ses médicaments.

NB : Dans l’architecture actuelle des structures de prise en charge de la TB mise

en œuvre par le PNT, il n’existe plus de Centre de Traitement Directement

Observé (CTDO) comme par le passé. Toute structure sanitaire (publique, privée

ou confessionnelle) peut être considérée comme un centre collaborateur et être

sollicitée en cas de besoin pour la prise supervisée pendant la phase intensive. Il

appartient aux responsables des CDT de prendre contact avec les responsables

de la structure en question afin de leur expliquer ce qu’on attend d’eux. Le CDT

doit veiller à ce que le malade lui soit retourné à la fin de la phase intensive pour

le contrôle bactériologique du 2ème mois et la poursuite du traitement.

4.6. Prise en charge et suivi du malade pendant la phase de continuation

En phase de continuation, les médicaments sont remis en mains propres au

malade par l’infirmier point focal du CDT.

A la fin de la phase intensive de traitement, les médicaments (en blisters) sont

donnés pour 45 jours au maximum, puis à nouveau pour 45 jours.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 32 -Guide PNT, 4ème Edition. 32

A la fin du 5ème mois, un contrôle bacilloscopique est réalisé et, s’il est négatif, les

médicaments sont remis pour 1 mois.

Un dernier contrôle bacilloscopique est réalisé à la fin du 6ème mois de traitement.

Par expérience, au Bénin, on sait que la plupart des malades qui interrompent leur

traitement avant la fin, le font pendant la phase de continuation. Il est donc

fondamental de s’entretenir régulièrement avec le malade et de rappeler les points

de discussion décrits dans le chapitre précédent.

Un malade qui ne se présente pas au rendez-vous après une semaine doit

impérativement être recherché à son domicile, d’où la nécessité de prendre

l’adresse précise du malade avec numéros de téléphone – et de son garant –

avant le démarrage du traitement.

La particularité du suivi des malades multi résistants tant en phase intensive qu’en

phase de continuation est consignée dans le guide de prise en charge de la TB-

MR.

4.7. La surveillance au cours du traitement

L'examen qui permet le mieux de juger des résultats du traitement est l'examen

bacilloscopique périodique de l'expectoration. Les échantillons

d'expectorations doivent être examinés au microscope à la fin du 2ème, 5ème

et du 6ème mois du traitement pour tous les cas de tuberculose pulmonaire

à microscopie positive.

Dès le début de la thérapeutique, le soignant détermine la date du contrôle

bactériologique suivant et la marque au crayon sur la fiche de traitement pour

prévenir le patient suffisamment tôt et organiser le contrôle aux dates prévues.

A chacun de ces contrôles, un seul frottis suffit s’il est négatif.

- En cas de positivité à la fin du 2ème mois, il faut inscrire ce résultat dans

le Registre de la Tuberculose et passer à la phase de continuation.

- En cas de bacilloscopie positive à la fin du 5ème ou du 6ème mois, il faut

confirmer par un deuxième échantillon positif. Si on trouve 2 examens

positifs, il s'agit d'un échec.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 33 - Guide PNT, 4ème Edition. 33

Il n’est pas recommandé d’utiliser le GeneXpert pour les contrôles bactériologiques quelle que soit la technique utilisée pour le

diagnostic initial.

La régularité du traitement est un élément essentiel pour la guérison du malade.

D'une manière générale, si le patient manque des jours de traitement, on prolonge

son traitement d'un nombre de jours égal à ceux où il n'a pas pris son traitement.

Si l'interruption a duré plus de 2 mois, il faut faire deux (2) échantillons de crachat

pour recherche de BAAR:

- si le résultat est positif, il faut envoyer le crachat du patient pour examen

GeneXpert. Si la souche est sensible à la rifampicine, le patient est

réenregistré dans la catégorie "Reprise de traitement" et remis sous un

traitement complet. Par contre, si la souche est résistante à la rifampicine,

le malade sera pris en charge avec un régime de TB-MR dans l’une des

unités dédiées à ce type de traitement (voir Guide TB-MR Edition 2016).

Ce patient sera classé « Perdu de vue » dans l’analyse de cohorte pour

le traitement initial.

- si le résultat est négatif, il y a 2 possibilités :

• soit le patient est revenu avant la fin théorique de son traitement:

dans ce cas, on prolonge son traitement jusqu'à ce qu'il ait pris 6

mois ;

• soit le patient revient après la fin théorique de son traitement, on ne

reprend pas le traitement antituberculeux ; on lui donne si nécessaire

une antibiothérapie non spécifique et on renouvellera les recherches

de BAAR si l'état clinique ne s'améliore pas. Au besoin, on peut

l’orienter vers un médecin pour envisager d’autres diagnostics. Le

résultat du traitement de ce patient sera classé de la façon suivante :

o S’il revient avant l’analyse de cohorte, il est déclaré « Guéri » ;

o S’il revient après l’analyse de cohorte, il a déjà été déclaré

« Perdu de vue » et son statut reste inchangé.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 34 -Guide PNT, 4ème Edition. 34

4.8. Les effets secondaires des médicaments

Au cours du traitement, on doit être attentif à d'éventuels effets secondaires des

médicaments. Bien que rares, certains peuvent être très graves et entraîner l’arrêt

ou le changement d’antituberculeux.

Quelques appareils doivent être particulièrement surveillés:

- l'appareil digestif: intolérance digestive (diarrhée, nausées,

vomissements, gastralgies etc.) qui disparaît souvent sous traitement

symptomatique;

- le système nerveux: paresthésies, céphalées, troubles de la marche,

vertiges, troubles de l'humeur et du comportement (vérifier les posologies

prescrites et la prise concomitante d’autres médicaments) ;

- les organes des sens, particulièrement la vue et l'audition ;

- la peau et les muqueuses: ictère, purpura et signes hémorragiques,

anémie, dermatose traduisant une allergie parfois grave qui commande

l’arrêt définitif de la molécule en cause.

Les principaux effets secondaires et la méthode pour surveiller et prévenir leur

apparition sont détaillés en Annexe III.

4.9. La surveillance après traitement

Les rechutes sont rares quand les malades vont jusqu'au bout de la

chimiothérapie prescrite. Il n'est donc pas nécessaire de les suivre quand ils ont

terminé leur traitement et sont déclarés guéris.

Cependant, on leur dira de se présenter pour un examen si les symptômes

réapparaissent. La particularité du suivi chez les malades multi résistants est

décrite dans le guide TB-MR.

4.10. Gestion des patients en cas de refus de traitement

La grande majorité des malades acceptent le traitement lorsque l’on prend le

temps de leur expliquer clairement leur maladie et les modalités de leur

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 35 - Guide PNT, 4ème Edition. 35

traitement. Dans certains cas exceptionnels, le patient peut manifester une

opposition pour la mise sous traitement. Il appartient à l’équipe soignante avec

le médecin-chef d’identifier les raisons pour lesquelles le patient refuse le

traitement et d’y apporter des solutions. Au besoin, l’équipe du CDT peut

contacter le Service Départemental de la Santé Publique et de la Médecine

Traditionnelle (SDSPMT) ou la Coordination du PNT pour avoir de l’aide.

V. GESTION DE CAS SPECIFIQUES : grossesse, insuffisance rénale,

diabète, hépatites

5.1. Tuberculose et grossesse

Les médicaments actuellement utilisés pour le traitement de première ligne n’ont

aucune contre-indication pour la grossesse.

5.2. Tuberculose et Insuffisance rénale

Chez le patient en insuffisance rénale avec clairance de la créatinine > 30

ml/min, le traitement antituberculeux standard est recommandé. Chez le patient

avec clairance <30 ml/min, il est recommandé de réduire la posologie de

l’éthambutol (7-10 mg/kg), de réduire celle du pyrazinamide (15 mg/kg) et de

l’isoniazide (3-4 mg/kg).

Chez le patient dialysé : il est recommandé d’administrer le traitement, après

chaque séance de dialyse. L’éthambutol ne sera utilisé que chez les sujets

bacillifères, à la posologie de 10 mg/kg après chaque dialyse. La posologie

unitaire de rifampicine et de pyrazinamide est inchangée, la posologie unitaire

d’isoniazide est de 3-4 mg/kg.

Dans tous les cas, il faut prendre l’avis du néphrologue.

5.3. Tuberculose et diabète

Le traitement antituberculeux est le même que chez les patients non diabétiques

mais la glycémie doit être équilibrée et suivie. Il ne faut pas hésiter à collaborer

avec un spécialiste du diabète en cas de besoin.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 36 -Guide PNT, 4ème Edition. 36

5.4. Tuberculose et troubles hépatiques

Plusieurs causes peuvent entraîner des troubles hépatiques chez un malade

tuberculeux: consommation excessive d’alcool, hépatite B ou C, atteinte du foie

par le BK, toxicité médicamenteuse des antituberculeux. Il convient donc, avant

d’incriminer les antituberculeux, d’exclure les autres causes.

Lorsque l’hépatite n’est pas grave, il faut administrer le traitement aux doses

habituelles et surveiller les ALAT une fois par semaine.

Si le patient présente des ALAT > 3 fois les valeurs normales, ou une insuffisance

hépatique sévère, il faut arrêter les antituberculeux et discuter de la réintroduction

avec les spécialistes.

VI. GESTION DE LA TUBERCULOSE EN MILIEU CARCERAL

6.1. Dépistage des cas de tuberculose en milieu carcéral

Les professionnels de santé dans les prisons doivent veiller à l’identification des

signes évocateurs de tuberculose et sensibiliser les prisonniers pour qu’ils

consultent en cas de symptômes respiratoires durables notamment la toux de

plus de deux semaines. Par ailleurs, il est important :

- d’examiner tout nouveau détenu à l’entrée à la recherche de signes

évocateurs de TB

- d’examiner des sujets-contacts symptomatiques vivant dans la même

cellule qu’un tuberculeux bacillifère nouvellement diagnostiqué,

- de réaliser des examens bactériologiques aux patients qui ont bénéficié

d’un examen de radiographie pulmonaire pour une raison quelconque, et

dont l'image fait suspecter une étiologie tuberculeuse.

6.2. Prise en charge thérapeutique

Lors de la visite médicale à l’admission dans une cellule de tout nouveau

détenu, l’infirmier devra interroger ce dernier à la recherche d’antécédents de

tuberculose et d’une séropositivité au VIH. Il devra donc s’informer sur un

éventuel traitement antituberculeux et/ou par les ARV dès la décision de sa

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 37 - Guide PNT, 4ème Edition. 37

détention. Le cas échéant, il devra veiller à la poursuite de ces traitements en

collaboration avec le CDT et/ou le centre de prise en charge du VIH.

Les médicaments doivent être administrés en prise supervisée à l’intérieur de

la prison et dans la mesure du possible pendant toute la durée du traitement.

Durant sa détention, le patient réside en un lieu fixe et cela facilite la mise en

application du traitement directement observé.

Ainsi, l’administration des médicaments antituberculeux sera assurée par

l’infirmier de la prison, chaque jour, tôt le matin et à jeun.

Le personnel soignant de la prison doit s’enquérir régulièrement de la situation

carcérale du patient (l’évolution de son dossier au plan juridique), en vue d’un

bon suivi post-carcéral en collaboration avec le CDT de sa localité.

VII. PREVENTION DE LA TUBERCULOSE

7.1. Dépistage-Traitement des cas de tuberculose bacillifère

Le moyen de prévention le plus efficace est le couple dépistage précoce et

traitement des cas de tuberculose pulmonaire bacillifère.

7.1.1. Objectif du couple dépistage-traitement

L’objectif du couple dépistage-traitement est de rompre la chaine de

transmission de la tuberculose au sein de la communauté en raccourcissant la

période de contagiosité du patient. Il s’agit de la réduction de l’incidence de

l’infection tuberculeuse et par conséquent de la tuberculose maladie. Un

dépistage précoce et un traitement adéquat permettent également de :

- Eviter l’évolution défavorable de la maladie vers le décès

- Eviter la survenue des séquelles de tuberculose

- Réduire les conséquences socio-économiques de la tuberculose

Les groupes à risque doivent faire l’objet d’une attention particulière dans le

cadre du dépistage.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 38 -Guide PNT, 4ème Edition. 38

7.1.2. Groupes à risque

Ce sont des groupes au sein desquels la prévalence ou l’incidence de la

tuberculose est significativement plus élevée que celle de la population

générale. Ceci est dû parfois à des facteurs d’immunodéficience qui peuvent

être acquis ou congénitaux, transitoires ou permanents. On les retrouve dans :

- la communauté : contacts d’un cas de tuberculose, zones géographiques

à forte prévalence de tuberculose, bidonvilles, régions enclavées, « sans

domicile fixe », nomades;

- les centres de santé :

• patients déjà traités pour tuberculose ;

• patients vivants avec le VIH ou venus pour le dépistage de VIH ;

• Tousseurs chroniques ;

• Fumeurs ;

• Cas de malnutrition ;

• Diabétiques ou insuffisants rénaux ;

• Patients prenant un traitement immunosuppresseur ou une

corticothérapie au long cours ;

• Femmes enceintes ;

• Les enfants de moins de cinq ans contact de tuberculose.

- Certaines institutions résidentielles : personnes privées de liberté

(prisonniers) ; centres d’hébergement, garnisons

- Les immigrants et refugiés

- Les professionnels de la santé.

7.1.3. Acteurs du dépistage et actions à mener

Professionnels de santé :

Dans le cas d’un dépistage passif, parmi les patients venus en consultation,

l’agent de santé doit :

- procéder à l’identification rapide des cas potentiels ou connus de

tuberculose contagieuse ;

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 39 - Guide PNT, 4ème Edition. 39

- séparer et traiter ces cas au plus vite grâce au triage ;

- donner priorité aux enfants de moins de cinq ans et aux femmes enceintes ;

- assurer une éducation sanitaire à propos de la transmission de la TB, sans

stigmatiser les patients tuberculeux, en formant les consultants sur la bonne

hygiène de la toux (se protéger les narines et la bouche quand on tousse

ou éternue avec un mouchoir en tissu de préférence, éviter de cracher par

terre).

- Une fois le diagnostic de tuberculose confirmé chez un patient, l’agent de

santé se doit de conduire l’investigation autour des cas comme indiqué

dans le chapitre III.

Les professionnels de santé sont encouragés à organiser des séances de

dépistage actif dans leurs communautés lorsque les moyens sont

disponibles.

- Populations et acteurs de la Société civile (ONG, religieux, chefferies

traditionnelles, prêtres des couvents, radios communautaires, relais

communautaires): sensibiliser la population sur l’hygiène de la toux, les

exhorter à consulter spontanément en cas de toux chronique et participer

à l’identification et l’orientation des cas présumés dans la communauté.

7.2. Chimioprophylaxie à l’isoniazide

Lorsqu’un cas de tuberculose bacillifère est dépisté, il faut réaliser l’investigation

dans l’entourage (voir chapitre III), et notamment s’enquérir de la présence dans

l’entourage d’enfants de moins de 5 ans. Ces enfants doivent être examinés afin

d’exclure une tuberculose évolutive chez eux. Les enfants indemnes de

tuberculose sont mis sous isoniazide à la posologie de 10 mg/Kg/jour pendant 6

mois et enregistrés dans le registre de chimioprophylaxie. Le tableau 2 précise le

nombre de comprimés d’INH à donner par tranche de poids. Il faut suivre les

enfants régulièrement, les peser et adapter la posologie en fonction de la prise de

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 40 -Guide PNT, 4ème Edition. 40

poids, et inciter les parents à revenir consulter en cas de symptômes évocateurs

de TB (voir guide TB de l’enfant).

Tableau 2: Nombre de comprimés d’INH par tranche de poids

7.3. Vaccination BCG

Le BCG protège les enfants de moins de 5 ans contre les formes graves de

tuberculose à savoir : la méningite tuberculeuse et la miliaire tuberculeuses. Il est

recommandé à la naissance ou au cours du premier mois de vie.

VIII. TUBERCULOSE ET VIH

Lorsque la protection donnée par le système immunitaire diminue à cause de

l'infection à VIH, les bacilles qui étaient quiescents dans l'organisme d'un individu

se multiplient, entraînant la tuberculose-maladie. Il s’agit de la co-infection TB/VIH.

Au Bénin, la prévalence du VIH au sein des patients tuberculeux était de 15% en

2015. Le diagnostic de la co-infection doit être précoce et ses traitements initiés

le plus tôt possible.

Poids (kg) Nombre de comprimés

H100

4 – 7 0,5

8 – 11 1

12 – 15 1,5

16 – 24 2

25 et plus Remplacer H 100 mg par H 300 mg

A défaut donner 3 cp d’INH 100mg

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 41 -

Guide PNT, 4ème Edition. 41

8.1. Problèmes diagnostiques de la tuberculose associée au VIH

La TB peut être présente à tous les stades de l’infection VIH. Aussi, son diagnostic

devrait être précoce et son traitement sans délai. Toutefois, le diagnostic de

certitude de TB chez le PVVIH s’avère difficile dans certains cas.

8.1.1. TB au stade initial du VIH :

On observe un tableau clinique habituel de TB du sujet non déprimé :

- majorité de TPB+

- signes fonctionnels : toux qui dure 2-3 semaines

- BAAR dans les crachats : positivité comparable à celle des malades non

immunodéprimés

- radiographie des poumons: Images habituelles de TB : cavernes, infiltrats,

nodules, lésions complexes

8.1.2. TB au stade évolué du déficit immunitaire

- diminution de la sensibilité de la bacilloscopie : degré de positivité faible

(TPB+), résultat négatif fréquent (TPB -);

- présentation atypique (formes extra-pulmonaires : ganglions, plèvre,

péritoine, os, méninges, péricarde, miliaire…);

- lésions radiographiques : caractère diffus et bilatéral des opacités, atteinte

des bases pulmonaires, miliaire, adénopathie médiastinale, épanchement

liquidien pleural, voire radiographie sub-normale ;

- syndrome de restitution immune : apparition de tuberculose dans les

semaines qui suivent l’instauration du traitement ARV, CD4 en

augmentation et charge virale en baisse.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 42 -

Guide PNT, 4ème Edition. 42

8.2. Dépistage

8.2.1. Dépistage de l’infection à VIH chez les tuberculeux :

Le dépistage du VIH chez le patient tuberculeux se fait selon les normes et

procédures du Programme Santé de Lutte contre le SIDA (PSLS). Le test est

systématiquement proposé à tout patient chez qui le diagnostic de tuberculose est

posé.

Le counseling fait partie intégrante de la démarche de dépistage de l’infection à

VIH. Il comporte trois étapes (le counseling pré-test, le counseling post-test et le

suivi) et exige le respect de la confidentialité et du consentement éclairé du

patient. Ce dépistage se fait dans tous les CDT.

8.2.2. Dépistage de la TB chez la PVVIH

De façon générale, la démarche diagnostique de la tuberculose chez la PVVIH

est la même que chez la personne séronégative.

Le principal signe d’appel est la toux. Les différentes formes de tuberculose

pulmonaires et extra pulmonaires, ont en commun plusieurs symptômes : fièvre à

prédominance nocturne, sueurs, anorexie, asthénie, amaigrissement.

Le diagnostic repose sur la recherche des BAAR dans les expectorations et le

GeneXpert dans tout prélèvement accessible au niveau d’un site infectieux.

Toute PVVIH présentant des signes présomptifs de tuberculose doit être orientée

dans un centre habilité pour le dépistage de la tuberculose.

A chaque consultation de suivi de l’infection VIH, il faut systématiquement

rechercher les signes présomptifs de la tuberculose. Si les signes sont

retrouvés, il faut systématiquement demander une bacilloscopie et un test

GeneXpert

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 43 - Guide PNT, 4ème Edition. 43

8.3. Prise en charge des malades co-infectés TB/VIH

Tout patient TB/VIH doit bénéficier de la prise en charge médicale, psychologique

et nutritionnelle des deux pathologies. Les patients tuberculeux séronégatifs et

séropositifs au VIH reçoivent le même traitement antituberculeux.

8.3.1. Que faire devant un patient co-infecté qui n’a jamais été mis sous antirétroviraux (ARV)?

Il faut :

1. interroger et examiner le patient. Faire un examen complet même en

l’absence de plaintes

2. éduquer le patient par rapport au traitement et obtenir son consentement

3. s’assurer de l’absence de maladies psychiatriques graves pouvant

compromettre l’observance du traitement ;

4. Classer selon l’OMS :

a. TB pulmonaire (sans autres infections opportunistes classant au

stade IV) correspond au Stade III,

b. TEP correspond au Stade IV.

5. Faire un bilan pré-thérapeutique (NFS, plaquettes, transaminases

ASAT/ALAT, créatinémie, glycémie ou glycosurie à jeun, test biologique

de grossesse [TBG]) ; La numération des CD4 n’est plus un préalable

pour la mise sous ARV. Toutefois en cas d’accessibilité facile, il faut en

faire la demande.

6. Démarrer immédiatement le traitement antituberculeux.

7. Associer au traitement antituberculeux celui des autres infections

opportunistes retrouvées en tenant compte des interactions potentielles

avec les antituberculeux ;

8. Mettre sous CTM (pour prévention des IO si taux de CD4 < 500

cellules/mm3), à raison de :

a. 30 mg/kg de poids par jour pour les moins de 10 kg ;

b. 1 comprimé de 480 mg par jour pour les personnes dont le poids

est compris entre 10 et 25 kg ;

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 44 -Guide PNT, 4ème Edition. 44

c. 2 comprimés de 480 mg (ou 1 comprimé de 960 mg) par jour pour

les plus de 25 kg

d. tenir compte d’éventuelles anomalies biologiques dans le choix et

l’initiation des ARV

9. Tenir compte d’éventuelles anomalies biologiques dans le choix et

l’initiation des ARV :

o Hb < 7g/dl ou plaquettes < 75.000G/l ou polynucléaires neutrophiles

<500G/l : éviter l’AZT

o Créatinémie > 15 mg/l : prendre avis du médecin

o Transaminases (ALAT/ASAT) > 3 fois la normale : démarrer les ARV

et contrôler les transaminases à J15. Si tendance à l’augmentation,

référer.

8.3.2. Que faire devant un malade PVVIH déjà sous ARV au moment du

diagnostic de la TB ?

- S’assurer de l’observance du patient au traitement par ARV ;

- S’assurer de la tolérance aux ARV ;

- Faire l’IEC (Information Education Communication) pour le traitement

antituberculeux ;

- Si son protocole ARV contient un inhibiteur de la protéase (IP), substituer

l’IP par l’efavirenz (EFV) ou abacavir (ABC).

- Entrer en contact avec le site PSLS où il est suivi.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 45 - Guide PNT, 4ème Edition. 45

8.3.3. Prise charge par les ARV et anti TB

Situations ARV Anti-TB

VIH1 TDF+ (3TC ou FTC) +EFV 2ERHZ/4RH

Autres

alternatives

AZT+ 3TC +TDF

AZT+ 3TC +ABC

TDF= tenofovir ; 3TC=lamivudine ; EFV=efavirenz ; AZT=zidovudine ;

ABC=abacavir ; L=lopinavir ; r=ritonavir

NB : En cas de co-prescription d'un traitement ARV avec LPV/r et d'un traitement

antituberculeux comportant la Rifampicine, il convient de renforcer LPV/r par du

Ritonavir. Le Ritonavir cp 100mg sera prescrit à raison de 1cp matin et soir. La

posologie du LPV/r 200 mg/50 mg reste inchangée : 2cp matin et soir. En cas de

non disponibilité du RTV, doubler la dose de LVP/r.

Pour les cas TB-MR, il faut donner le régime de traitement antituberculeux

correspondant (Cf. Guide de prise en charge des TB/MR).

8.3.4. Quel suivi pour le patient coinfecté ?

Pour la TB : même suivi que chez le séronégatif avec contrôle BAAR

à 2ème, 5ème et 6ème mois.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 46 -Guide PNT, 4ème Edition. 46

Pour l’infection VIH :

Rubriques Type de bilan M 0 J 15 Mois 1 Mois 5 Mois 6

Suivi clinique X X X X X

Bilans

biologiques

NFS X X X

ALAT X X X

CREATININEMIE X X X

GLYCEMIE X

LIPASEMIE X

CHOL X

CD4 X X

CHARGE

VIRALE

X

NFS= numération formule sanguine ; CHOL= Cholestérolémie

En cas de traitement antirétroviral et antituberculeux simultanés, il faudra être

particulièrement attentif aux interactions et réactions médicamenteuses.

Le traitement ARV devra être instauré au plus tard deux semaines après

le début du traitement antituberculeux.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 47 - Guide PNT, 4ème Edition. 47

IX. La Tuberculose chez l’enfant

9.1. Particularités diagnostiques

Le diagnostic de la TB-maladie chez l’enfant s’appuie avant tout sur un

interrogatoire minutieux et un bon examen physique. Les examens

paracliniques apportent la confirmation du diagnostic. Certaines anomalies

cliniques sont suggestives de la maladie.

D’une façon générale, il faut évoquer une TB-maladie chez l’enfant chaque fois

qu’on est en présence de l’une et ou l’autre des manifestations suivantes, en

particulier les 4 premières :

- Toux persistante (> 2 semaines)

- Fièvre persistante (> 2 semaines)

- Perte ou stagnation de poids

- Apathie, diminution de l’envie de jouer ou baisse du rendement

scolaire

- Syndrome d’épanchement pleural liquidien

- Pneumonie sévère

- Respiration sifflante asymétrique persistante malgré des

bronchodilatateurs

- Polyadénopathies

- Syndrome méningé progressif

- Distension abdominale

- Gibbosité ou autre tuméfaction/déformation ostéo-articulaire

- ou toute autre manifestation trainante ou inhabituelle.

9.2. TRAITEMENT DE LA TB CHEZ L’ENFANT

- Tous les enfants diagnostiqués avec une tuberculose, que ce soit

nouveaux cas ou cas déjà traités doivent être traités selon le protocole :

2 (RHZ)E / 4 RH

- Les enfants atteints d’une méningite tuberculeuse ou d’une TB ostéo-

articulaire sont traités pendant douze mois selon le protocole 2 (RHZ)E/

10 RH. La phase de continuation est prolongée pendant dix mois.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 48 -Guide PNT, 4ème Edition. 48

Tableau 3: Posologie du traitement de la tuberculose chez l’enfant

Poids (kgs) Nombre de comprimés Phase intensive Phase de

continuation RHZ E RH

75 / 50 / 150 100 75 / 50 4 – 7 1 1 1 8 – 11 2 2 2 12 – 15 3 2 3 16 – 24 4 3 4 25 et plus Passer à la formulation adulte

Il est primordial de mettre les enfants de moins de 5 ans contacts de cas

bacillifères et chez qui une tuberculose évolutive a été écartée, sous

chimioprophylaxie INH à 10 mg/Kg/jour pendant 6 mois. Ces enfants doivent

être inscrits dans le registre INH et suivis jusqu’au terme de cette chimioprophylaxie.

Le guide de prise en charge de la TB chez l’enfant présente tous les détails en

rapport à la prise en charge de la TB pédiatrique et peut être consulté en cas de

besoin.

X. Commande des médicaments et des produits de laboratoire

Pour assurer un approvisionnement régulier et suffisant des CDT en

médicaments antituberculeux, la fiche de commande de médicament doit être

remplie chaque trimestre et jointe aux rapports sur le dépistage et l’analyse de

cohorte. Le remplissage de ladite fiche doit tenir compte des besoins en

médicaments pour l’ensemble des cas notifiés dans le registre lors du trimestre

précédent. Une synthèse des besoins est faite au niveau départemental pour la

commande des besoins en médicaments pour le département et elle doit prévoir

un stock de sécurité de 3 mois. Au niveau central, la commande de

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 49 - Guide PNT, 4ème Edition. 49

médicaments pour l’ensemble du pays sera effectuée une fois par an en

prévoyant un stock de sécurité de 6 mois en plus de la consommation annuelle.

L’approvisionnement en produits de laboratoire est assuré par le LRM en

collaboration avec les laboratoires intermédiaires.

XI. Le système d'information

Le système d'information peut se définir comme la collecte et l'analyse continues

et régulières des informations sur les activités du programme.

Toutes les structures sanitaires prenant en charge des tuberculeux dans le cadre

du programme sont impliquées.

L'outil fondamental pour collecter les informations du PNT est le Registre de la

Tuberculose. Sa tenue nécessite une très grande attention de la part de l'infirmier

et du médecin.

L'exploitation ultérieure de ce registre permet d'obtenir des renseignements sur

l'incidence des cas de tuberculose dépistés, l'efficacité des traitements, le taux de

« Perdus de vue », le taux de létalité, la réalisation de la sérologie VIH, etc... .

Toutes ces données sont précieuses pour l'évaluation des résultats du PNT.

Tous les supports de données (registres, carte de malade, fiche de traitement)

doivent être remplis et tenus à jour au fur et à mesure.

Les rapports doivent être soigneusement établis, sans erreur, de façon régulière

et ponctuelle, par un personnel compétent. L'information demandée est compilée

dans des rapports trimestriels et adressée à la Coordination Nationale (CN) et à

la Direction Départementale de la Santé. La CN fournit un rapport détaillé à la

Direction de la Programmation et de la Prospective (DPP) pour être utilisé dans le

Système National d'Information et de Gestion Sanitaires (SNIGS) via la Direction

Nationale de la Santé Publique et de la Médecine Traditionnelle.

Les statisticiens des zones sanitaires sont chargés, à partir des rapports validés

par le PNT, de nourrir l’entrepôt de données District Health Information System

(DHIS2) qui est la nouvelle plateforme commune pour la gestion de l’information

sanitaire dans l’ensemble du système de santé.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 50 -Guide PNT, 4ème Edition. 50

utilisé dansle Système National d'Information et de Gestion Sanitaires (SNIGS)

via laDirection Nationale de la Santé Publique et de la Médecine Traditionnelle.

Les statisticiens des zones sanitaires sont chargés, à partir des rapports validés

par le PNT, de nourrir l’entrepôt de données District Health Information System

(DHIS2) qui est la nouvelle plateforme commune pour la gestion de l’information

sanitaire dans l’ensemble du système de santé.

11.1. Evaluation du dépistage

Elle porte sur le nombre de cas de TB diagnostiqués au cours d’un trimestre. On

distinguera les TPB+ (nouveaux, rechute, échec, reprise après abandon), les

TPB-, les TEP et les cas « autres ».Les cas chez qui il a été diagnostiqué une

TBMR d’après un test GeneXpert sont inscrits dans le registre et sont

comptabilisés dans le rapport de dépistage, qu’ils aient ou non commencé le

traitement au CDT avant d’être transférés vers un centre de prise en charge de

la TBMR.

Les effectifs déclarés sont fournis selon la classe d'âge et le sexe pour les cas

incidents (nouveaux cas TPB+, TPB- et TEP, et rechutes). Les "Venus de" ne

sont pas comptabilisés.

Pour évaluer le dépistage, l'infirmier ou le médecin utilise son Registre de

Tuberculose qui est le document principal sur lequel s'appuie la surveillance

épidémiologique et remplit un rapport trimestriel de dépistage (voir annexe).

11.2. Evaluation du traitement (analyse de cohorte)

Le rapport trimestriel concernant les résultats du traitement des cas de

tuberculose s'appelle "analyse de cohorte". Cette analyse est capitale pour

apprécier la qualité du traitement et donc l'efficacité du programme.

Une cohorte est un groupe de malades dépistés pendant une période définie

(trimestre) et qui sont suivis jusqu'au moment prévu pour l'achèvement du

traitement.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 51 - Guide PNT, 4ème Edition. 51

Guérison patient ayant pris tout son traitement et qui a 2 frottis négatifs

successifs dont le dernier est réalisé à la fin du 6ème mois de

traitement.

Traitement terminé patient qui a reçu tout son traitement mais pour lequel on n'a

pas de résultat de bacilloscopie à la fin de ce traitement.

Echec patient à microscopie positive à la fin du 5ème ou du 6ème mois

de traitement pour les nouveaux cas et retraitements.

Décès malade qui meurt à n'importe quel moment entre le dépistage

et la fin prévue du traitement, même s'il n'a pas commencé le

traitement et quelle que soit la cause du décès.

Perdu de vue cas d'un malade en cours de traitement qui, le jour de l’analyse

de cohorte, est perdu de vue par le PNT depuis au moins 2

mois.

Non évalué Patient tuberculeux à qui aucun résultat thérapeutique n’a

été attribué. Cette catégorie inclut les cas transférés à une

autre unité de traitement (« transferts sortants ») et ceux

dont les résultats sont inconnus de l’unité chargée de la

notification.

Le « succès thérapeutique » est défini par la somme de « Guéris » et des

« Traitements terminés ».

Un patient « référé » est un tuberculeux qui vient d’être dépisté et qui est envoyé

dans un autre CDT que celui qui l’a diagnostiqué pour y commencer son

traitement. Il n’est pas inscrit dans le Registre de la Tuberculose du CDT qui a fait

le diagnostic, mais uniquement dans celui du CDT où il est référé. De plus, on

inscrit dans la colonne « Référé vers CDT » du Registre du laboratoire où a été

fait le diagnostic, le CDT vers où il a été référé.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 52 -Guide PNT, 4ème Edition. 52

Le malade ne peut être comptabilisé que dans une seule de ces 6 catégories, la

première dans laquelle il a été répertorié.

L'analyse de cohorte est effectuée pour tous les cas dépistés sauf les cas de

TBRR ou TBMR qui font l’objet d’une analyse et d’un rapport séparés (voir Guide

TBMR).

Les "Venus de" ne sont pas analysés.

Ce rapport trimestriel est extrêmement important pour le PNT car il permet de

mesurer les progrès réalisés par rapport à l'objectif premier du programme qui est

d'atteindre un taux de succès thérapeutique d’au moins 90%.

XII. LA RECHERCHE OPERATIONNELLE

La recherche opérationnelle (RO) est un des volets clés de la stratégie « End

TB » de l’OMS. Ce volet doit être présent dans tous les domaines de la lutte

antituberculeuse.

La RO permet au PNT d’identifier des questions pertinentes de recherche eu

égard aux problèmes rencontrés, de déterminer les solutions les plus adaptées

à notre contexte. Ces solutions seront ensuite mises en œuvre, puis évaluées

et peuvent aussi déboucher sur d’autres questions de recherche. Le PNT fait

l’option de s’engager résolument dans cette direction et de continuer à initier

des projets de recherche opérationnelle au plan national ou participer à des

projets internationaux visant à améliorer la lutte contre la tuberculose au Bénin.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 53 -

Guide PNT, 4ème Edition.

53

Conclusion

Le guide du PNT est le document de référence sur lequel s’appuie la lutte contre

la tuberculose au Bénin. Cette nouvelle édition prend en compte les orientations

de la stratégie « End TB », les nouvelles techniques de diagnostic de

même que la nouvelle nomenclature en vigueur pour la lutte contre la tuberculose.

Ainsi l’ancienne terminologie « tuberculose pulmonaire à microscopie positive,

TPM+ » est remplacée par « Tuberculose Pulmonaire bactériologiquement

confirmé, TPB+ ». Le test GeneXpert est maintenant intégré à l’arsenal diagnostic

de la tuberculose et est systématiquement indiqué pour les populations les à

risque (PVVIH, enfants, diabétiques, femmes enceintes), aux contacts des cas

TB-MR et aux cas antérieurement traités.

Le système de notification et de rapportage a été également adapté aux nouvelles

recommandations de l’OMS.

En somme, ce guide fournira de précieux repères aux praticiens et acteurs à tous

les niveaux pour le diagnostic et la prise en charge des cas. Il permet de

pérenniser la standardisation des soins antituberculeux sur toute l’étendue du

territoire, gage d’une lutte efficace contre la tuberculose.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 54 -

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 55 -

ANNEXES

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 56 -

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 57 -- i -

Guide PNT, 4ème Edition. i

ANNEXES

ANNEXE I : GLOSSAIRE

i. Cas présumé de tuberculose : patient qui présente une toux

évoluant depuis deux semaines; ce terme remplace l’ancienne

dénomination « cas suspects de tuberculose »

ii. Infection tuberculeuse latente (ITL)

Présence de bacilles tuberculeux dans l’organisme sans signe

clinique ni radiologique de maladie. Les infections tuberculeuses

latentes ne sont jamais contagieuses. Elles se traduisent par une

réaction à l’IDR ou par un résultat positif au test de libération de

l’interféron gamma (IGRA).

iii. Tuberculose maladie ou active

Présence de signes cliniques et/ou radiographiques de maladie, dus

à une multiplication du bacille tuberculeux insuffisamment contrôlé

par le système immunitaire. Elle se déclare dans les suites

immédiates d’une infection tuberculeuse ou par réactivation d’une

infection restée jusque - là latente (ITL).

iv. Bacillifère : cas de tuberculose pulmonaire à microscopie positive

v. Cas source : personne à l’origine de l’infection du ou des cas

secondaires ou des contacts. Le cas source correspond souvent mais

pas toujours au cas index.

vi. Cas index : patient atteint de tuberculose maladie à l’origine du

signalement.

vii. Sujet contact : personne qui a inhalé un volume d’air probablement

contaminé par une personne souffrant de tuberculose contagieuse.

On distingue :

- les contacts étroits (premier cercle): personnes vivant sous le

même toit, personnes proches (collègues, amis, soignants) qui ont

passé un temps prolongé autour du cas index notamment en

partageant un même espace limité « bulle » de 2 mètres de

diamètre au quotidien (même bureau, chambre en foyer, hôpital,

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 58 -- ii -

Guide PNT, 4ème Edition. ii

cellule, etc.). Par convention la période concernée est de 3 mois

avant le diagnostic, elle peut être allongée en cas de signes

respiratoires plus anciens.

- Les contacts réguliers ou occasionnels (deuxième cercle):

Personnes ayant fréquenté le cas index, mais moins longtemps et

de manière moins rapprochée : amis, famille ne vivant pas sous le

même toit, collègues, camarades de classe, etc.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 59 -- iii - Guide PNT, 4ème Edition. iii

ANNEXE II: Bactériologie

Les objectifs du service de bactériologie du PNT sont, premièrement, le diagnostic

des cas et, deuxièmement, le contrôle de l'efficacité du traitement.

L'examen direct de l'expectoration (examen microscopique ou bacilloscopie) est

actuellement le moyen le plus disponible dans tous les centres de dépistage et de

traitement pour établir le diagnostic de la tuberculose.. De plus en plus, des

centres de dépistage et de traitement sont dotés de l’appareil GeneXpert qui

permet non seulement le diagnostic de la tuberculose mais également la détection

de la résistance des bacilles tuberculeux à la rifampicine. Cet examen est utilisé

en priorité pour les groupes à risque de TBMR (cas de retraitement, contact MDR)

et les groupes à risque élevé de TB (personnes vivant avec le VIH, diabétiques,

femmes enceintes, enfants)

Le Laboratoire de Référence des Mycobactéries (LRM) est situé dans l'enceinte

du CNHPP de Cotonou. Il est chargé de la standardisation des techniques de

laboratoire, de la formation des techniciens de laboratoire et du contrôle de qualité

des examens bactériologiques réalisés dans les centres de dépistage et de

traitement. Par ailleurs, il pratique des examens spécialisés (cultures, tests de

sensibilité, examens de biologie moléculaire) dans le cadre d'enquêtes menées

par le programme ou pour la prise en charge des malades TBMR et de certains

malades spécifiques. Un système de contrôle de qualité est en place pour les

différents examens de laboratoire réalisés dans le programme.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 60 -- iv -Guide PNT, 4ème Edition. iv

ANNEXE III : Gestion des effets indésirables des médicaments antituberculeux

Il convient de diviser les effets indésirables des médicaments antituberculeux en

deux catégories : les effets majeurs et les effets mineurs.

Les effets secondaires mineurs ne provoquent qu'un inconfort relativement faible

mais qui peut être suffisant pour que le patient, de lui-même, arrête son traitement

si l'on n'y porte pas attention. Ils répondent souvent à un traitement

symptomatique simple; il arrive qu'ils persistent durant toute la durée d'exposition

aux médicaments.

Les effets secondaires majeurs peuvent constituer un grave danger pour la santé

du malade; ils impliquent l'arrêt absolu et immédiat du produit incriminé.

1. L'isoniazide

Parmi les réactions mineures, on peut citer les troubles gastro-intestinaux

(nausées, vomissements, diarrhée). Les anti-acides sont parfois indiqués.

On ne rencontre que très rarement des signes de neurotoxicité, à savoir une

névrite périphérique et/ou un état confusionnel dû à l'isoniazide. Ces réactions

peuvent être traitées par la pyridoxine (10 mg par jour) ou par une préparation du

complexe vitaminique B contenant de la pyridoxine.

L’isoniazide peut entrainer une hépatite médicamenteuse dans 0,5 % des cas. Si

l'on suspecte une hépatite (ou en cas d'ictère : yeux jaunes, vomissements), il faut

arrêter le traitement et adresser immédiatement le malade au médecin qui

décidera des mesures à prendre.

2. L'éthambutol

L'éthambutol peut occasionner des troubles de la vue: diminution de l'acuité

visuelle, vision trouble, daltonisme. Cependant, la toxicité oculaire est liée à la

dose et se produit rarement lorsque l'éthambutol est administré à la dose

quotidienne de 15 à 20 mg/kg de poids corporel.

La vision redevient généralement normale dans les quelques semaines qui

suivent l'arrêt du médicament.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 61 -- v - Guide PNT, 4ème Edition. v

3. La rifampicine

L'hépatite est une des réactions majeures à la rifampicine mais elle est rare. Si

une hépatite apparaît, il faut adresser le malade à un médecin.

Les réactions mineures observées au cours des traitements contenant de la

rifampicine sont:

- un syndrome cutané qui consiste en rougeurs et/ou démangeaisons, avec ou

sans éruption. Elles affectent plus particulièrement le visage et le cuir chevelu et

s'accompagnent souvent de rougeur des yeux et de larmoiement

- un "syndrome grippal" se manifestant par des accès de fièvre, des

frissons, un malaise, des maux de tête, des douleurs articulaires,

ces dernières étant parfois très fortes.

- un syndrome abdominal qui consiste en douleurs et nausées parfois

accompagnées de vomissements ou, plus rarement, de diarrhée.

- Ces réactions mineures à la rifampicine nécessitent généralement

un traitement symptomatique.

Deux effets indésirables rares mais graves, peuvent apparaître:

- un syndrome respiratoire, avec essoufflement, rarement associé à

un collapsus et à un choc. Dans de tels cas, l'arrêt de la prise de

médicament et l'hospitalisation immédiate sont nécessaires pour un

traitement approprié ;

- un purpura thrombopénique et d'autres réactions rares, telles

qu'une anémie hémolytique aiguë, un choc et une insuffisance

rénale. Si de telles réactions surviennent, la rifampicine doit

immédiatement être arrêtée et ne jamais être administrée de

nouveau. L'hospitalisation immédiate est obligatoire.

4. Le pyrazinamide

Les effets secondaires principaux du pyrazinamide sont les douleurs articulaires

et plus rarement l’hépatite. Il est conseillé de traiter ces douleurs articulaires avec

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 62 -- vi -

Guide PNT, 4ème Edition. vi

de l’ibuprofène 600 mg 3 fois/jour (+ repos articulaire). Des accès de "goutte"

peuvent être observés.

On peut par ailleurs observer des réactions d'hypersensibilité (fièvre et éruption

cutanée) qui imposent l’arrêt du traitement et le transfert vers un centre spécialisé.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 63 -- vii -Guide PNT BENIN, 4ème Edition.

Guide PNT, 4ème Edition. vii

ANNEXE IV : Outils de collecte des données

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 64 -- viii -Guide PNT BENIN, 4ème Edition.

Guide PNT, 4ème Edition. 8

REPUBLIQUE DU BENIN *********

PROGRAMME NATIONAL CONTRE LA TUBERCULOSE *********

DEMANDE D’EXAMENS BACTERIOLOGIQUES POUR LA TUBERCULOSE *********

Malade adressé par : _____________________ Date : ________________

Nom du malade : _______________________ Age : ____Sexe : M □ F □

Adresse:__________________________________________

_______________________Téléphone____________________________

Type d’échantillon : Expectoration □ Autre (Préciser) □: __________ Raison de l’examen : Diagnostic □ Suivi □ Malade MDR : Oui □ Non □ Si suivi : N° TB : ___Mois de suivi : 2ème mois □ 5ème mois □ 6ème mois □ Autre (Préciser) □_ Examen demandé Microscopie □ Xpert MTB/RIF □ Culture □ Autre (Préciser) □_______________ Demandeur:

Nom : _________________________________________________________

Téléphone : ________________________________________________________

Signature : __________________________________________________________

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Microscopie No de laboratoire ________________________

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*M. tuberculosis * : Positif, Négatif, Indéterminé, Erreur, Invalide **Résistance à la Rifampicine : Oui, Non, Indéterminé , Erreur, Invalide

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Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 65 -- ix -Guide PNT BENIN, 4ème Edition.

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Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 70 -- xiv -Guide PNT BENIN, 4ème Edition.

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Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 71 -- xv -Guide PNT BENIN, 4ème Edition.

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Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 75 -- xix -Guide PNT BENIN, 4ème Edition.

Guide PNT, 4ème Edition. xix

Equipe de rédaction

- Pr ANAGONOU Severin, Coordonnateur PNT

- Pr ADE Gabriel, Coordonnateur adjoint PNT

- MCA AFFOLABI Dissou, Biologiste au Laboratoire de Référence des

Mycobactéries

- MCA AGODOKPESSI Gildas, Pneumologue au PNT, Faculté des Sciences de

la Santé (FSS)

- Dr WACHINOU Ablo Prudence, Pneumologue au PNT, FSS

- Dr AWANOU Bérénice, Pneumologue au PNT

- Dr ADJOBIMEY, Médecin du travail au PNT

- Dr CAPO-CHICHI Diane, Médecin Epidémiologiste au PNT

- Dr TOUNDOH Narcisse, Médecin au PNT

- Dr ADJIBODE Omer, Médecin au PNT

Equipe de validation

- M. BEKOU Wilfried, PNT

- M. AHLEOUN Jacques, Association des Anciens Patients Tuberculeux

(ASSAP-TB)

- Mme SAGBO Lucette, CDT Djougou

- M. YAHANNON Martial Rodrigue, DDS Borgou

- Dr OBOLLI JOB Emmanuel, Chef SDSPMT Borgou-Alibori

- MCA ALAO Maroufou Jules, Pédiatre, CHU HOMEL, FSS

- Dr CAPO-CHICHI Diane, Epidémiologiste, PNT

- Dr SINTONDJI Franck, Chef SDSPMT Atlantique-Littoral

- MCA AGODOKPESSI Gildas, Pneumologue au PNT, FSS

- Dr AGBODANDE Anthelme, Interniste, CNHU Hubert K. Maga, FSS

- Dr TOUNDOH Narcisse, Médecin Généraliste PNT

- M. SASSE William, Ingénieur biomédical, CDT Abomey-Calavi

- Mme ZODOME Pélagie, Technicienne de laboratoire, CDT Allada

- M. AVAHOUN Valentin, Epidémiologiste, DDS Littoral

- Pr AGE Gabriel, Coordonnateur adjoint PNT, FSS

- Pr ANAGONOU Séverin, Coordonnateur PNT, FSS

- Dr ALPOGAN Richepin, Chef SDSPMT Mono-Couffo

- M. ARABA Benjamin, Infirmier SDSPMT Ouémé-Plateau

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 76 -- xx -Guide PNT BENIN, 4ème Edition.

Guide PNT, 4ème Edition. xx

- Dr TOKANNOU Séverin, Chef SDSPMT Ouémé-Plateau

- ESSE Marius, Epidémiologiste PNT

- Dr KOUCHADE Valentin, Pneumologue, PNT

- Dr ADJOBIMEY Mènonli, Médecin du travail, PNT, FSS

- M. ASSOGBAKPE Raoul, Infirmier SDSPMT Zou-Collines

- Dr BATONON Achille Chef SDSPMT Zou/Collines

- HOUNTOHOTEGBE Edouard, Infirmier SDSPMT Mono-Couffo

- SESSOU HINSON Fidélia, Administrateur de l’action sociale, CNLS-TP

- MCA AFFOLABI Dissou, Biologiste, chef adjoint LRM, FSS

- Dr GOUNDOTE Aimé, Médecin Direction Nationale de la Santé Publique

- Dr WACHINOU Ablo Prudence, Pneumologue au PNT, FSS

Equipe de relecture

- GNINAFON Martin, Pneumologue, ex-coordonnateur PNT Bénin

- Dr WACHINOU Ablo Prudence, Pneumologue au PNT, FSS

- Dr ADE Serge, Pneumologue, Faculté de Médecine, Université de Parakou

- Dr SCHWOEBEL Valérie, Programme Manager Afrique Francophone, L’Union

- Dr KASSA Ferdinand, Médecin Epidémiologiste, personne-ressource

- Dr AHOUADA Carin, Médecin interniste

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 77 -- xxi -Guide PNT BENIN, 4ème Edition.

Guide PNT BENIN, 4ème Edition. - 78 -

GUIDE PNT 2017