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Martillac 19-29 j uin 2007 SESSION INTERNATIONALE FORMATION DE BASE

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Martillac 19-29 juin 2007

SESSION INTERNATIONALE

FORMATION DE BASE

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Une fois de plus, Martillac se remplit de rires, de salutations, dans la joie de la rencontre. Quelques-unes viennent pour la première fois, d’autres ne sont pas revenues depuis plusieurs années. Lentement la salle jusque-là en silence se remplit de vie. Les avis pratiques, le partage de quelques tâches vont faciliter le fonctionnement du groupe. Margaret salue rapidement les participantes leur disant sa joie de les rencontrer, et rappelant dès le début qu’elles ont été envoyées à cette session pour procurer la meilleure formation possible aux personnes qui viennent à nous et, pour qu’il en soit ainsi, elle souligne l’importance de l’ouverture au monde et de la participation de toutes et de chacune à cette rencontre. Une prière simple rassemble en ce lieu les participantes : « c’est une terre sacrée, une terre de rencontre, une terre de Dieu. » Toutes et chacune sont invitées à s’unir dans un même sentiment, à se convertir en terre qui accueille chaque personne… chaque culture avec sa richesse et ses différentes expressions, avec le désir d’avoir toujours le cœur ouvert à l’accueil et à la relation »… Les cœurs et les esprits s’ouvrent à l’action de grâces et à la louange pour la création, pour les dons de Dieu, pour ce monde, le nôtre, que Dieu aime et que nous devons aimer, avec ses ombres et ses lumières, avec ses peines et ses joies, avec ses guerres et ses désirs de paix. Sous un cadre de la Sainte-Famille qui présidera à cette réunion, les participantes placent trois symboles : La Bible : comme étoile qui oriente et guide le chemin. Les Constitutions qui expriment le désir de vivre pour Dieu seul avec Jésus, Marie et Joseph. L’argile qui représente les formatrices et les personnes en formation et le désir de se laisser modeler et transformer par Jésus L’eau : pour continuer à modeler l’argile et la rendre souple. Les fleurs : symbole de la variété des cultures et du désir de vivre en harmonie avec toute la création Alors chaque participante se présente simplement en disant son nom et la mission qui lui a été confiée. Le chant final : « nous sommes compagnes de voyage, nous partageons le même pain et la même vie » nous parle de ce qui va caractériser ces dix jours de réunion. Ensuite Adela introduit un moment d’intériorisation en invitant chacune à s’écouter elle-même, à écouter le monde qui l’entoure, les autres, à la lumière de la foi et du charisme. Elle fait allusion au passage évangélique de la Samaritaine. Elle encourage ensuite chacune à un partage avec la personne à côté d’elle pour terminer par une mise en commun, expression des désirs profonds, des craintes, des attentes et des questions qui habitent l’intérieur de chacune. On respire une atmosphère imprégnée d’une grande diversité de cultures et de pays qui donne le ton à la prière et au partage.

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Dès le début, on note dans l’assemblée une convergence de désirs, d’inquiétudes, de peurs, de questions, d’attentes. Un mot de Jacintha met fin à cette journée : elle exprime un merci pour ce partage en toute simplicité, des sentiments, des préoccupations, des défis, des attentes que chacune porte en son cœur.

Mercredi 20 Adela ouvre cette nouvelle journée par quelques mots préparant le groupe à la contemplation du rêve de Dieu pour le monde sur la mission qui leur a été confiée comme une invitation de Dieu pour que dans leur rôle, elles prolongent son œuvre de création et continuent à former, à laisser grandir la vie…Il nous veut passionnées pour Lui et pour l’humanité. Un montage intitulé « Et l’AMOUR, un rêve … » introduit lentement le groupe à une contemplation profonde de l’Amour manifesté dans la création et se termine par la définition de cette session comme « un temps de rencontre avec Dieu, de silence, de partage de notre diversité culturelle, une invitation à approfondir ensemble la mission Sainte-Famille, à CHOISIR LA VIE. » Ce thème qui est celui du Chapitre sera le fil conducteur et la motivation profonde de cette rencontre. OUVERTURE OFFICIELLE DE

LA RENCONTRE Margaret s’adresse à nouveau au groupe. C’est une vraie conférence où elle donne les objectifs et les lignes maîtresses de notre formation de base. Elle commence par définir le but de la rencontre : « ensemble formatrices et conseillères générales, approfondir notre mission Sainte-Famille à la lumière de nos expériences multicuturelles, de notre désir et de notre vision pour ce monde en mutation. »

Elle parle ensuite de la nécessité d’être attentives aux signes des temps pour discerner les réponses aux appels de l’Esprit qui nous dirige : « pour nous, choisir la vie signifie répondre à l’appel à nous laisser renouveler et revivifier, désireuses de vivre notre spiritualité et notre mission avec crédibilité et dynamisme pour le Royaume de Dieu. » Elle insiste sur l’importance de la formation, de la qualité de l’accompagnement et du discernement de la vocation en citant divers passages des écrits du Fondateur :

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« On ne recevra dans l’Institut, aucun de ces sujets qui, par leur caractère difficile ou par leur peu de charité, deviendraient un obstacle à l’union des esprits et des cœurs » (textes choisis 288) « Le désir et la nécessité de favoriser l’unité d’esprit et de coeur continuent à être un critère important pour aujourd’hui et sont liés à la capacité de relations personnelles de la jeune pour vivre notre mission. » Et Margaret poursuit en faisant écho aux paroles du Fondateur pour insister sur cet aspect si important pour nous aujourd’hui : « Notre fondateur ne cherchait pas le nombre ; il était convaincu qu’une vocation est donnée par Dieu et que seules celles qui paraissent vraiment appelées par Dieu seront acceptées. C’est le premier critère de discernement. Il est essentiel » Elle signale comme points à retenir :

• Aider la jeune à une rencontre personnelle avec Jésus

• L’aider à mettre Dieu au centre de sa vie

• La mettre en chemin et l’aider à développer une manière contemplative de considérer le monde, les personnes et les évènements à la lumière de la foi.

Elle signale comme problème de la vie religieuse actuelle l’affaiblissement de la foi dû à la négligence quant aux deux piliers importants de notre vie : la suite de Jésus Christ et l’immersion dans la Parole de Dieu. Elle souligne ensuite l’importance d’une formation qui soit holistique, intégrale, contextualisée et recouvre les quatre fidélités :

• Fidélité à Jésus et à l’évangile • Fidélité à l’Eglise et à sa

mission

• Fidélité à la vie religieuse et au charisme de l’Institut

• Fidélité à l’humanité et aux signes des temps

Une formation pour la mission, pour une vie multiculturelle et un engagement multiculturel pour la mission. Citant le Congrès de la vie consacrée, elle insiste : « Un des plus grands dons que la vie religieuse peut offrir au monde d’aujourd’hui c’est le témoignage de communautés internationales… cela rend toujours plus nécessaire une communion pluricentrale et interculturelle. Nous avons à apprendre le nouvel art de l’ecclésiologie de communion. Alors nous posons la question : quelle conscience de cette perspective apparaît dans les nouvelles structures de gouvernement, de formation, dans l’expérience pastorale, dans le langage culturel et spirituel ? (Congrès international VC n° 97) Elle cite le séminaire de SEDOS de cette année dont le thème fut l’ « Interculturalisme » défini comme « le cœur de la mission ».Elle attire l’attention de l’assemblée sur ce thème en signalant les éléments essentiels dans la formation interculturelle de base et continue :

• Qualité de choix et processus de discernement

• Formation à la conscience de soi-même et à l’acceptation

• Formation à une saine estime de soi-même

• Formation à l’interdépendance mutuelle et au don total de soi ;

• Orientation/exposition à la vie en congrégation

• Créer un environnement « inclusif »

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• Puissance du témoignage • Conversion personnelle et

collective Pour rendre possible la vie interculturelle, Margaret incite les participantes à :« aider chacune à apprécier sa propre valeur, à connaître et estimer son identité culturelle, à comprendre ses aspects positifs et négatifs… à faire bon accueil à la multiculturalité. C’est inhérent à notre mission. C’est nécessaire à l’intégration dans un Institut multicuturel tel que le nôtre. » Elle pose ensuite une série de questions au groupe pour aider à

approfondit le thème, pour continuer à attirer l’attention des participantes sur l’appartenance. « Si nous voulons réellement marquer une différence dans un monde en mutation, dans notre formation nous devons être attentives et nous assurer que chacune comprend son rôle de membre et a la capacité de vivre cela avec responsabilité, amour et conviction… Quand elles ont assumé leur rôle de membre, elles développent progressivement la capacité de vivre notre mission de l’intérieur, à tous moments. Nous devons les aider à

intérioriser et comprendre que cela ne leur est pas imposé par leurs formatrices ou d’autres. C’est leur réalité et elle est librement choisie. Cela vaut également pour nous toutes. Nous savons que notre identité, ce que nous sommes et ce que nous faisons, est toujours influencée par notre mission. Nous devons choisir encore et toujours d’être guidées par notre mission. Nous avons besoin d’être convaincues que la mission dont nous parlons est la mission de Jésus et que nous sommes les instruments de cette mission. C’est le travail de Dieu. Nous avons besoin aussi d’agir en tenant compte de l’ensemble, d’être

attentives à prendre nos décisions à partir de notre option comme membre de la Sainte-Famille dont les limites sont définies par la mission. » Se référant à une conférence du père Thomas Hughes SVD aux supérieurs majeurs, Margaret affirme quelque chose d’une importance vitale pour nous : « Pour être fidèles nous avons toujours besoin de repenser ou

de réinventer notre identité, de revenir à nos racines, à la raison de notre existence. Nous avons besoin de courage pour marcher fréquemment dans l’obscurité, confiants en la présence de Dieu – expérience difficile que seul peut entreprendre celui ou celle qui a une expérience profonde de Dieu. L’alternative est de nous mettre au service de la société dominante et par là, d’assurer nos finances, nos œuvres et probablement nos effectifs, tout en courant le risque de devenir une vie religieuse qui passe pour vivante, mais qui est morte (cf. Ap 3,1). C’est un risque réel, parce que le monde approuvera

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toujours une Église, une vie religieuse qui ne l’interpelle pas mais sert ses intérêts. » Elle termine en citant un passage de Vita Consecrata de Jean Paul II qui résume le travail de cette session : « L’objectif central de la démarche de formation est la préparation de la personne à la consécration totale d’elle-même à Dieu dans la suite de Jésus-christ, au service de la mission. La formation est une démarche vitale qui amène à se convertir au Verbe de Dieu jusque dans la profondeur de l’être et, en même temps, à apprendre l’art de chercher les signes de Dieu au milieu des réalités du monde » (VC n° 65 et 69) Elle rappelle enfin, une fois de plus, le thème du prochain chapitre qui est comme le fil conducteur de tout ce temps de préparation immédiate : « Puissiez-vous

apprécier ce temps ensemble et puissions-nous nous aider mutuellement à améliorer la qualité de notre formation pour le bien de notre mission dans le monde d’aujourd’hui et répondre ainsi à l’appel de « choisir la vie » pour que nous et celles qui suivront puissent vivre … en réalisant le rêve de Dieu, la mission de Dieu : « que tous soient UN » Après un temps d’intériorisation, chaque participante partage avec sa voisine ce qui a attiré son attention, ce qui l’a enrichie ou ce qui lui a posé question. Margaret s’adresse à l’assemblée en reconnaissant l’action de l’Esprit dans le partage qui vient d’avoir lieu et l’appel à changer, à lâcher prise, à ne pas craindre que le Seigneur nous dirige, et elle termine en remerciant toutes et chacune pour ce partage.

L’après-midi, Hyacintha lance au groupe la question suivante :

Quel type de formation pour la mission Sainte-Famille ? Et elle invite les participantes à partager, d’abord deux par deux et ensuite avec toute l’assemblée, un événement vécu qui a permis de faire l’expérience de l’interculturalité. Quelques points communs expriment les exigences de la vie dans une ambiance interculturelle :

• La nécessité de faire le vide en soi pour être ouverte à la nouveauté qui se présente en la considérant comme une richesse. Laisser de côté les préjugés pour nous ouvrir à la considération de la nouveauté qui nous enrichit.

• Etre capable d’accepter et de respecter les différences, d’entrer dans un contexte nouveau.

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• L’interculturalité est à la fois une richesse et un défi, c’est un chemin de purification qui exige autodiscipline, écoute.

On avait demandé aux participantes de choisir avec leurs équipes respectives de formation, 4 défis que leur présentait la formation de base dans leur propre pays. A ce moment Geneviève les invite à mettre en commun les défis choisis. On procède par pays. Elles se réunissent ensuite par groupes de 4 ou 5 pour choisir 3 ou 4 défis et un ou deux points forts sur lesquels il faudra insister dans la formation. Vient ensuite un partage riche et varié. A la fin, Geneviève résume ainsi les grandes lignes de cet échange :

• La situation ethnique, politique et sociale du pays de la candidate influe sur le processus de formation. C’est important de discerner les motivations qui l’animent ; il est essentiel de maintenir vivant chez les jeunes, le charisme, la spiritualité et la mission.

• Dans la formation le rôle de la communauté est essentiel mais il ne faut pas perdre

de vue le rôle de l’accompagnatrice. Il est nécessaire de former des communautés formatrices. Il n’est pas facile de trouver des communautés susceptibles d’accueillir les jeunes.

Quelques questions posées dans l’assemblée : Comment intégrer une jeune dans une communauté où il y a de grandes différences d’âge ? Pourquoi les jeunes qui entrent avec enthousiasme le perdent-elles en chemin ? A la fin du travail de l’après-midi l’assemblée est invitée à unir ses prières à celles de la province de Grande Bretagne et Irlande pour une sœur gravement malade. Le groupe est d’accord pour s’unir à la province et réciter tous les jours ensemble, dans les différentes langues, la prière pour la canonisation du Fondateur.

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Jeudi 21 Le thème central de cette troisième journée de la réunion est :

Le processus de transformation

Adela présente le travail, en donnant à l’assemblée une grille qui peut être utilisée dans tout processus d’évaluation. Elle invite les sœurs à évaluer le processus de formation pas seulement celui de leur propre pays mais en considérant le système que nous avons dans l’Institut. Elle explique ensuite comment utiliser cette grille. En terminant elle laisse à l’assemblée deux questions qui orienteront la réflexion personnelle.

• En considérant tout le processus, sur quoi devons-nous mettre l’accent pour qu’on réalise la transformation nécessaire et qu’on ait des sœurs qui soient de vrais membres de la Sainte-Famille

• Que manque-t-il ou que renforcer dans notre

processus de formation ?

La réflexion personnelle terminée, les sœurs se retrouvent par groupes linguistiques. En fin d’après-midi a lieu une réunion à la salle et les participantes partagent librement leurs sentiments, leurs questions, leurs réactions.

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Les participantes commencent la journée en invoquant le Saint Esprit, maître et guide de toute transformation. Elles s’unissent dans la louange pour les recherches, les espoirs et les désirs de tous les hommes. Deux textes pour éclairer le chemin : un de l’Ancien Testament (Jér 20,7 – 9) et un autre du Fondateur (Textes choisis 322) Les différents groupes linguistiques mettent en commun le résumé de leur réflexion. Synthèse riche, les idées abondent. Geneviève les regroupe en 4 points principaux :

Expérience de Dieu : d’une importance vitale dans la formation. Elle suppose l’intégration du mystère pascal dans la vie concrète. La vie sacramentelle et spécialement l’Eucharistie. L’ascèse nécessaire pour que se fasse cette expérience de Dieu et l’intégration des différents éléments. Et avec tout cela le discernement des motivations des jeunes.

Croissance de la personne

Former des personnes adultes Comment aider à assumer l’histoire personnelle ? Comment regarder et traiter les

blessures ? Pourquoi ne parvenons-nous pas à traiter les jeunes sœurs comme des personnes adultes et non comme des enfants ?

Sens de l’appartenance

Former les sœurs à l’esprit de Dieu seul et pour la mission. On n’a presque pas fait mention de la conscience d’appartenir à une famille avec

cinq vocations.

Communauté Nous formons les jeunes pour la mission dans un contexte déterminé. Il faut entrer en contact avec ce contexte. Le témoignage communautaire est d’une importance vitale.

Vendredi 22

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Commentaires

• Il est très important de connaître le contexte d’où viennent les jeunes et de discerner leurs motivations.

• Elles ont besoin d’être aidées à développer une vie de prière fondée sur la Parole et l’expérience personnelle de Dieu ; il est nécessaire qu’elles découvrent la trace de Dieu dans leur histoire personnelle et dans le monde ; qu’elles soient conscientes qu’elles viennent pour Quelqu’un. Qu’elles parviennent à une option radicale de suite du Christ dans ce qu’Il a vécu et surtout dans son désir de communion.

• Il est d’une importance vitale de découvrir les images de Dieu que nous pouvons avoir, incluant les dévotions, la religiosité populaire qu’il ne faut pas ignorer mais purifier.

• Peut-être avons-nous à insister sur l’importance dans la vie quotidienne du mystère pascal, de l’expérience de Dieu … Ils se vivent dans la vie de tous les jours…

• On a beaucoup parlé de considérer les blessures. Il convient de les traiter avant le noviciat mais ce n’est pas toujours possible car parfois elles se perçoivent au cours du processus.

Quelques questions soulevées dans l’assemblée :

Peut-on en même temps poursuivre le discernement de la vocation et traiter les blessures ? Doit-on garder la personne quand nous nous rendons compte que ses blessures seront cause de sérieuses difficultés pour vivre la vie religieuse ?

Il faut aider les personnes autant que possible et devant l’impossible les orienter vers un autre style de vie. C’est important de parvenir à voir ce qui se passe dans la personne ; certaines vivent comme réfugiées en elles-mêmes. Quelques-unes se laissent aider, d’autres non. Il faut de la transparence dans le dialogue d’accompagnement et tenir compte de la capacité de la personne à assumer ses blessures. L’après-midi six groupes sont formés et chacun reçoit un texte pour travailler. Tous ces textes se rapportent à l’interculturalité. Voici les différents thèmes :

1. Multiculturalité et interculturalité 2. Interculturalité et charisme 3. Conditions pour vivre, dans l’union, l’interculturalité 4. Tensions et conflits 5. Processus de découverte et de détachement 6. Engagement pour la justice, la paix et l’intégrité de la création

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Chaque texte inclut quelques questions pour orienter la réflexion. On a demandé à chaque groupe de formuler deux principes relatifs au thème du travail. Les échanges des groupes ont été particulièrement importants ainsi que celui en assemblée. Voici les points importants :

Multiculturalité Il est important que les formatrices soient au clair sur leur propre identité pour pouvoir aider les jeunes à valoriser la leur. Il faut être consciente des valeurs de sa culture. Etre ouverte aux défis que posent les autres cultures.

L’interculturalité est un chemin que nous avons à parcourir pour pouvoir établir une relation et avancer ensemble en laissant tomber les préjugés pour parvenir à une acceptation mutuelle. Il faut que dès le début les jeunes entrent dans l’internationalité, dans l’acceptation de toutes les cultures.

Multiculturalité et charisme Il faut être attentives à ne pas emprisonner le charisme dans une culture déterminée. S’il en était ainsi, le charisme perdrait de sa force ; ce ne serait plus le nôtre. Notre cœur doit être habité par toute la Famille même là où tous les groupes ne sont pas présents. Nous devons être conscientes que notre point de référence c’est l’appel ; c’est un charisme de communion qui nous unit. Valoriser et pénétrer les différentes cultures est un élément essentiel si nous voulons former des religieuses Sainte-Famille.

Pour vivre ensemble l’interculturalité Il faut aller à l’autre convaincues que l’interculturalité est une richesse. Accepter sans conditions. Etre ouverte pour donner et recevoir.

Il est nécessaire de reconnaître nos peurs, notre suffisance, notre mentalité qui ne bouge pas, le confort que nous transmet la fausse sécurité, l’ignorance des autres réalités, les préjugés. Pour pouvoir nous unir dans un projet commun, nous avons besoin d’avoir un regard positif, de vivre l’empathie, le pardon donné et reçu. Pour vivre ensemble il est nécessaire de connaître sa propre identité pour que l’autre ne soit pas une menace et que nous puissions nous laisser construire par lui. Il faut être attentives à ne pas absolutiser ce qui nous est propre et à pouvoir accueillir les personnes ; nous risquons de penser que la personne qui nous approche vient sans rien, que nous devons tout lui donner. Il ne s’agit pas de cela mais bien de cheminer ensemble. Vivre ensemble l’interculturalité exige une conversion continue. Nous ne pouvons pas rester seulement à l’intérieur de la Famille ; les jeunes vont travailler avec des personnes différentes. Les formatrices doivent favoriser l’interculturalité et la multiculturalité,

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pour aider à vivre librement dans d’autres contextes culturels.

Conflits et tensions Deux éléments font partie de la vie d’un groupe. Chaque culture est une histoire sacrée. Il est indispensable de travailler nos relations. Il faut solutionner les conflits pour ne pas dresser des murs entre les unes et les autres.

Processus de découverte et de détachement Au fur et à mesure que nous découvrons les valeurs de la nouveauté qui nous est offerte, nous nous détachons librement de

ce qui nous empêche de découvrir le trésor qui se présente et nous créons un espace en nous-mêmes ; notre propre identité s’affirmera et nous serons capables d’aider les jeunes à comprendre qu’elles doivent opter librement, donnant le témoignage d’une mentalité interculturelle.

Engagement pour la justice, la paix et l’intégrité de la création Vivre l’évangile et sa puissance de libération qui nous appelle à la conversion et nous presse de nous engager pour être la voix des sans voix, protéger la création et vivre l’éthique « du juste assez ».

Margaret remercie les soeurs pour la mission qu’elles assurent dans l’Institut et les invite à partager ce qu’elles reçoivent dans la session. Après un bref résumé de la journée, Adela invite l’assemblée à entrer dans un silence priant « à l’écoute du cœur, pour prendre conscience de ce qui nous habite, de ce qui trouve écho à la fin du jour, en intériorisant le vécu ». Les sœurs après quelques minutes sont invitées à un partage par un mot ou une courte phrase. Ouverture. Amour inconditionnel. Regard positif. Contemplation de la Trinité, Dieu relation. Admiration de la beauté et de la force du charisme. Pauvreté pour accueillir la nouveauté, le différent. Liberté dans le détachement. Expérience de Dieu : toi en moi et moi en toi. Amour inclusif. Un cœur qui écoute. Reconnaissance. Disponibilité. La lecture de quelques paragraphes de la Déclaration de 1995, repris dans les sessions de formation de base de 1996 et 1998 termine cette journée si riche, si pleine et si intensément vécue.

« Le processus d’INCULTURATION exige de chacune de nous de développer une attitude contemplative pour découvrir Dieu à l’œuvre dans les personnes, les évènements et le monde La contemplation est le premier pas vers la MISSION. C’est une invitation à vivre personnellement et communautairement la suite du Christ dans un esprit de kénose (Phil 2, 5 – 8) L’Esprit Saint nous précède et est à l’œuvre dans chaque culture. Il est présent dans le dialogue interreligieux et interculturel. Dieu est l’unique absolu. Toute culture est relative. Dans les personnes des milieux où nous nous trouvons, nous discernons les valeurs du Royaume pour faire de ces Nous faisons preuve de liberté pour avoir un sens critique face à nos comportements, nos habitudes, nos structures, et nous nous laissons interpeller par ceux qui nous entourent. Notre propre culture Sainte-Famille est appelée aussi à entrer dans un processus de conversion et de croissance ».

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Samedi 23 Un geste significatif dans la prière du matin ouvre cette nouvelle journée. Une des participantes vient du fond de la salle portant entre ses mains une bougie allumée, symbole de l’Esprit. Elle la présente à chacune qui tend les mains vers la flamme et les porte à son front montrant par ce geste qu’elle accueille en elle la lumière de l’Esprit. Une musique de fond douce contribue à créer une ambiance de prière. Cette journée portera sur une réflexion priante sur deux textes : Gen 24 et Ruth 1 Avant l’assemblée, Geneviève introduit le groupe dans la prière en proposant 3 figures de femmes de la Bible qui peuvent éclairer la réflexion réalisée les jours précédents et celle qui va suivre. Voici quelques courts extraits de cette introduction : Trois femmes : Noémi, Ruth et Rebecca. Elles font preuve d’une attitude responsable et mûre pour consacrer librement leur vie à un projet différent de leurs propres plans. Les trois ressentent l’invitation à vivre une option radicale. Chacune doit se lever, quitter le lieu où elle se trouve et partir. Noémi décide de quitter Moab et de retourner dans son pays natal, de revenir à ses anciennes habitudes non par nostalgie, ni crainte du futur, mais parce qu’elle a résolu de changer de vie et d’affronter sa situation. Ruth décide d’accompagner sa belle-mère laisse sa patrie et devient étrangère. Rebecca décide de partir avec un inconnu pour se marier avec un autre inconnu en terre étrangère. Les trois sont des femmes de foi, simples, vulnérables, assumant le combat quotidien et marquées par leur culture. Elles ont un idéal, sont profondément motivées et capables d’une option radicale nous pouvons nous demander : quelle est la force intérieure qui les pousse ? Pour Noémi c’est la foi en Dieu qui n’abandonne pas son peuple et la

nécessité de pain qui la poussent à se mettre en chemin. Elle croit que la main de Dieu est sur elle. Ruth reste ferme dans sa décision de ne pas abandonner sa belle-mère. C’est la solidarité qui unit ces deux femmes de générations différentes.

Rebecca se sent poussée par une force intérieure qui l’aide à dire « oui, je veux ». Elle prend une décision libre, personnelle, tout à fait indépendante. Elle veut ouvrir une brèche qui lui permette de trouver ce qu’elle cherche. Elle cherche l’amour et elle choisit la vie. Aucune des trois n’est centrée sur elle-même et elles se sentent comme investies d’une mission au service de la vie qui les

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dépasse. Elles savent où se situent leurs priorités et leurs valeurs. Les motivations de ces trois femmes, même si elles ne sont pas parfaitement claires, leur servent pour entreprendre la marche. En chacune il y a une recherche qui les conduit à s’élancer vers l’inconnu sans autre certitude que celle de leur foi en Dieu. Leur expérience de foi est fondamentale. De semblables décisions ne se prennent pas sans discernement. Ruth, par son attitude, nous montre le chemin d’une vraie consécration qui transforme radicalement la vie (Const. Art 9) Chacune a son histoire personnelle qui l’a façonnée et Dieu lui a parlé à travers

ses propres expériences et les différentes médiations. Chez les trois femmes il y a disposition au changement, à la transformation. Ces options ne se font pas une fois pour toutes ; elles se renouvellent dans la fidélité au quotidien, dans les options prises jour après jour. Nous ne pouvons pas épuiser la lecture de ces textes ; ils rejoignent notre expérience personnelle et de groupe. Chacune est appelée à partager ses déductions et enrichir ainsi la lecture… en ouvrant les Ecritures comme Jésus avec les disciples d’Emmaüs. Notre regard va au-delà et nous pouvons pressentir la présence de Quelqu’un qui accompagne notre marche.

Toute la matinée est consacrée à la prière et à l’échange en groupe.. L’après-midi les participantes se réunissent pour partager la réflexion personnelle et de groupe. L’assemblée commence par une expression spontanée et personnelle du vécu ; vient ensuite le rapport du travail de groupe. En voici quelques lignes :

♦ Les textes nous ont aidées à voir jusqu’à quel point nous sommes motivées pour pouvoir cheminer dans l’obscurité. C’est une leçon de discernement même dans les petites choses de chaque jour.

♦ Malgré la différence d’âge, l’important c’est d’écouter et d’être attentives

à l’expérience de Dieu des personnes. Toutes nous devons vivre une expérience de Dieu pour être capables de tout laisser pour Lui conne l’a fait Ruth.

♦ Nous avons été impressionnées par la liberté que peut donner une

souffrance bien vécue, liberté qui donne la possibilité d’opter. ♦ Ces femmes se mettent en chemin. La force de la motivation les fait

partir. Importance de maintenir la motivation. ♦ Ces femmes que nous présente la Bible sont audacieuses, avec leur

histoire personnelle ; au moment d’opter, elles dépassent l’humain. ♦ Ces récits sont reflet de notre Dieu seul vécu jusqu’à l’héroïsme.

♦ Les textes nous parlent de liberté et de détachement pour prendre une

décision. Nous devons vivre l’accompagnement dans la liberté et le détachement.

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♦ Se détacher de tout et en même temps accepter les médiations. Ce doit être notre attitude comme formatrices.

♦ Ces femmes ont pris le temps… nous ne devons pas nous précipiter dans

les prises de décision. ♦ Rébecca laisse sa famille et entre dans une autre. Elle prend elle-même la

décision et part. Dieu déplace ceux qu’il appelle. Cela nous parle de la question des relations avec la famille.

On rappelle que nos Constitutions nous demandent une relecture de notre vie à la lumière de la Parole. Dans les évènements, importants ou ordinaires, prenons –nous le temps d’en référer à la Parole ? Laisser la Parole nous habiter non seulement personnellement mais comme communauté. Après l’assemblée un temps est proposé aux sœurs pour intégrer ce qui a été vécu dans cette première phase de la session. Ce temps d’intégration commence par une heure de prière personnelle. Suit une réunion à l’Ile pour un partage libre en groupes linguistiques autour du texte de l’Exode 16, 4 – 5. La journée se termine près de la statue du Fondateur pour la récitation de la prière à l’intention de Sr Joséphine Kemp.

Lundi 25

Quatre thèmes seront au centre de cette journée : le rôle,

le contexte, le système et la personne.

jour libre

Dimanche 24

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Les participantes vont à la salle pour un moment de prière par lequel débute la journée. Les différents textes de la prière préparent la réflexion du jour. L’assemblée est invitée à présenter au Seigneur le Pakistan où une calamité naturelle a fauché des centaines de vie. Le groupe s’unit aussi à la peine de Regina, une sœur du Lesotho, qui participe à la session et vient de recevoir aujourd’hui la nouvelle de la mort de son frère. Geneviève présente le travail en commençant par une démarche qui propose aux participantes de se souvenir d’une expérience dans laquelle elles se sont senties capables de vivre leur rôle. Elles doivent se demander ce qu’elles ont vécu alors. Le soir elles réfléchiront de nouveau sur cette expérience à la lumière du vécu d’aujourd’hui. Elle donne un outil de travail pour réfléchir sur la manière d’assumer le rôle confié, un schéma avec quatre points importants qui permettent de transformer l’expérience en action à travers le rôle. CONTEXTE Toute expérience se vit dans un contexte. Regarder et comprendre le contexte est un élément essentiel qui permettra de développer le rôle dans la formation. Il est important de donner aux personnes en formation des moyens d’analyser la réalité dans laquelle elles vivent. Aider les personnes à chercher une formation solide, à développer l’esprit critique, à regarder le monde à la lumière de la foi. Le sens prophétique de notre vie comme sœurs de la Sainte-Famille nous appelle à présenter une alternative qui va contre la nature en témoignant que la communion

est possible… nous sommes appelées à prendre des positions courageuses en faveur de ceux que la société exclut. Le contexte change et il faut être à jour pour intégrer les nouveaux paradigmes. Nous agissons parfois comme si le contexte était statique. Le contexte ne peut se réduire au lieu où l’on vit ; nous devons donner de l’ampleur à notre vision car notre propre réalité n’est qu’une partie

du TOUT qu’est le cosmos, du TOUT qu’est l’organisation à laquelle j’appartiens,

du TOUT qu’est la Formation Sainte-Famille. Il est important pour une formatrice de garder une vue systémique, d’avoir conscience que ma petite réalité n’est qu’un reflet du TOUT et est en connexion avec le TOUT. Bien qu’il y ait des différences nous pouvons trouver des aspects communs. Ce que nous vivons a un impact sur les autres lieux où l’Institut est présent. Cela touche la responsabilité commune comme membre de la Sainte-Famille. On ne peut isoler ce qui se passe dans la formation de la vie de l’ensemble de l’organisation. TOUT est lié et cet impact transcende notre propre réalité d’institut. Il touche toute la famille de P.B.Noailles, ce que

nous sommes dans l’Église et dans la société ; il exprime quelque chose de notre relation à Dieu et à l’univers entier. Dans le contexte entre aussi notre réalité multiculturelle et la différence que nous voulons marquer comme sœurs de la Sainte-Famille à partir de notre mission commune qui est essentiellement une mission de communion. On peut souligner que pour nous, Famille internationale, ce qui a rapport à l’interculturalité ne peut être négocié, non seulement à cause du contexte, mais aussi à cause de la différence que nous voulons marquer dans ce contexte comme Famille de P.B. Noailles.

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A la fin de l’exposé on propose un temps bref de partage spontané puis une réflexion en groupes linguistiques qui sera rapportée à l’assemblée. Voici quelques points importants du partage :

• Le Fondateur s’est situé dans le contexte de son époque. Il est important d’être conscientes de ce qui se passe autour de nous, d’être attentives à tout intégrer dans le contexte.

• Importance à donner à la multiculturalité, la vivre et la faire vivre durant toute la formation.

• Nous avons besoin de discerner pour ne pas laisser de côté l’essentiel.

• Il est plus important d’accompagner que de défendre ; il faut orienter vers la liberté.

LA PERSONNE Quand nous parlons de personne nous ne nous référons pas à l’individu. L’individu est centre, il réfère tout à lui-même, il n’est pas ouvert aux autres, il est séparé. La personne est toujours en relation, en lien avec les autres. Nous sommes créés à l’image de Dieu et Dieu est RELATION, COMMUNION. Nous sommes toutes en lien, en interrelations au-delà de ce que nous pouvons imaginer. Chaque personne est unique et son expérience de Dieu, de relations avec les autres et avec le cosmos est aussi unique : nous avons une place spécifique dans l’univers. Personne ne peut occuper notre place et quand nous-mêmes ne l’occupons pas, tout l’univers en pâtit parce qu’il lui manque cette énergie qui est en nous et nous provoquons un manque d’harmonie.

Parfois nous voulons que tout le monde soit d’accord et pense pareil mais cette uniformité n’a rien à voir avec la communion. Il nous en coûte beaucoup de percevoir nos différences comme une richesse… La communion nous pousse à aller au-delà de nos différences et à les intégrer pour que surgisse quelque chose de nouveau. Le plus important dans la personne est LE DESIR ; c’est ce qui la meut. Et notre désir est en relation avec notre foi. Nous devons nous interroger sur tous nos désirs, sur la source des énergies qui nous dynamisent, sur la culture de notre propre intériorité ; l’expérience clarifie ma relation à Dieu et aux autres. Toutes ces questions sont essentielles pour pouvoir accueillir et vivre le rôle sachant que mon rôle est lié à d’autres rôles.

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LE SYSTEME Chacune nous avons une vision différente de l’organisation aussi est-il important de nous demander de temps en temps :

Quelle est ma vision du système, de l’organisation à laquelle j’appartiens ?

Le but de notre organisation est-il clair pour moi ?

Chacune a répondu librement à l’appel de Jésus à le suivre dans la Sainte-Famille. Nous venons d’endroits différents, de diverses cultures, nous avons des expériences différentes mais en prononçant nos vœux, nous nous sommes converties en membres d’une même famille. Nous avons accepté de mettre en commun nos dons et nos limites, nos idées, nos sentiments, nos forces et notre vulnérabilité dans une communauté de personnes qui ont choisi de vivre le même chemin. Nous faisons partie comme membres d’une Famille, d’un institut qui a un but, une raison d’être, une mission (cf. Const. Article 4) La mission commune Sainte-Famille est-elle ce qui motive, unifie, clarifie, ma raison d’être et de vivre ? Si mon appartenance, si la mission ne sont pas claires pour moi, il me sera impossible d’assumer mon rôle de formatrice, parce que la mission qui m’est confiée vient de l’objectif de l’organisation. Le rôle est au service de la mission. Après un partage, on échange brièvement sur la question suivante :

Qu’ont provoqué en moi ces idées ?

Quelques échos des échanges :

• Les jeunes qui arrivent viennent avec leur expérience et doivent avoir la possibilité de s’intégrer.

• Les nouveaux membres du système doivent en assumer la finalité.

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• Notre identité se forme par le système. Si elle n’est pas claire nous pouvons la détourner. Nous devons la connaître pour bien la transmettre.

• La jeune doit faire son choix à l’intérieur du nouveau système. Si nous ne vivons pas authentiquement nous pouvons changer la couleur du système. C’est une grande responsabilité.

• Il y a une profonde relation entre le système et le contexte. Si notre identité n’est pas claire elle peut se diluer car dans un même contexte il peut y avoir beaucoup d’identités et beaucoup de systèmes.

• Il y a des choses qui ne sont pas négociables et pourtant parfois nous perdons beaucoup d’énergies pour des choses qui ne sont pas importantes.

LE ROLE Nous avons toutes l’expérience de vivre dans un contexte et un système. Le rôle se trouve à l’intersection : contexte, personne, système. Le rôle de formatrice sert l’objectif du système. L’objectif global de la formation est : « Favoriser en chaque personne la prise de conscience de l’appel et de l’action de Dieu dans son histoire. L’initier à une nouvelle forme de vie pour une croissance continue jusqu’à l’unification progressive de sa vie qui lui permette, à travers les différentes étapes de la formation de base, de vérifier l’authenticité de l’appel pour

répondre à sa vocation de sœur de la Sainte-Famille aujourd’hui ». Le rôle de formatrice n’est pas seulement ce qui se fait pour réaliser cet objectif ou ce qui se dit. Dans ce rôle toute la personne est impliquée. Si les aspects essentiels de la vie ne sont pas intégrés, si les objectifs ne sont pas clairs, si n’est pas claire la manière de réaliser la tâche qui favorise la relation pour potentialiser les possibilités des jeunes, le rôle de formatrice s’en ressentira. De l’authenticité de la vie de consacrée et de l’appartenance surgira la qualité pour vivre le rôle.

Quelques échos du partage sur le thème

• La vérification de l’objectif de la formation ne se fait pas seulement à travers la parole ; toute la personne est impliquée dans la réalisation de l’objectif. Il faut accueillir ce rôle de l’intérieur.

• C’est pendant les étapes de formation qu’est vérifié l’appel à être sœur de la

Sainte-Famille. • Le rôle de la formatrice n’est pas seulement de signaler ce qui ne va pas ; il

faut le regarder comme une collaboration au plan de Dieu pour que les jeunes progressent.

• Il est important que la formatrice veille à son « être de membre » parce que

nous ne pouvons pas donner ce que nous n’avons pas.

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• Dans la formation il est primordial d’être conscientes des sentiments, autant chez la formatrice que chez la personne accompagnée, et de voir leur influence sur le comportement et la relation.

• Tous les membres de la communauté formatrice sont impliqués dans la formation mais le rôle de la formatrice et de la communauté doit être clair.

Après une pause, Geneviève propose une réflexion paisible et priante sur un texte du livre des Nombres, chapitre 13 et 14, en partant du rôle des formatrices pour détecter les aspects du rôle qu’éclaire ce texte.

Quelques points intéressants du partage de la réflexion

et de la prière :

Moïse se sent appelé par Dieu pour une mission. Il a des convictions claires par rapport à la tâche qui lui incombe, aussi il est capable d’orienter le peuple.

On observe dans les personnages la nostalgie de ce qu’on a laissé et la peur de

l’inconnu.

Nous, comme les explorateurs de cette terre nous avons à rendre compte de notre mission.

Dans le texte on lit la difficulté d’affronter les obstacles, la tentation d’abandonner,

de prendre le chemin le plus facile, de négocier ce qui n’est pas négociable.

Comme pour Moïse et les autres personnages du texte, lorsque Dieu nous confie une mission, il donne le nécessaire pour s’en acquitter.

Dans le texte on cite les noms et les tribus des personnes envoyées. Nous autres

aussi nous sommes envoyées en mission avec notre nom, notre histoire, notre identité.

Il faut pouvoir discerner le projet de Dieu et l’accomplir jour après jour.

Le chapitre 14 parle de difficultés, de souffrance. Nous aussi, nous éprouvons nos

résistances, la tentation de retourner en arrière ; certainement il nous en coûte de mourir à ce qui est nôtre, à ce que nous connaissons.

Moïse, médiateur en étroite communion avec Dieu pour pouvoir communiquer le

message de Dieu et interpeller le peuple : cela me fait comprendre la nécessité d’une communion profonde avec Dieu.

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En lien avec ce texte LES PRINCIPES DE LA GOUVERNANCE sont présentés au groupe à la fin de l’échange : Les formatrices sont des responsables.

La gouvernance est fondée sur l’objectif : la Promesse comme objectif entre Dieu et Israël (Nb 13,2)

La responsable essaie de travailler dans la réalité : Moïse veut connaître la situation telle qu’elle se présente (Nb 13, 17 – 20)

Le risque de la responsable est d’être repoussée : le peuple menace de repousser les responsables : (Nb 14,10)

Une responsable animée par la foi n’accuse pas les personnes sous sa responsabilité. Elle s’identifie à elles et à leur nature humaine : Moïse intercède auprès de Dieu pour le peuple (Nb 14,5 – 19)

Une responsable animée par la foi rend capable, elle n’agit pas à la place de l’autre : Caleb dit aux gens qu’ils sont très capables d’agir (Nb 13,30 ; 14,7 – 9)

La gouvernance implique de choisir entre les nécessités des membres et l’objectif (cf. la tension de Moïse tout au long de l’histoire (Nb 13 - 14)

La gouvernance implique de « faire avec » la peur des membres : les gens ont peur et Caleb essaie de les calmer (Nb 13,31 – 14,9)

Ainsi s’achève cette journée dense et riche en contenu.

Mardi 26 La prière de ce jour est un texte intitulé « les béatitudes selon les Constitutions » accompagné d’un beau diaporama très suggestif. C’est un parcours des articles de notre « Livre de vie » à la lumière des béatitudes : 23 raisons d’être heureuses de notre appel. Un moment d’intériorisation et de partage libre terminé par le chant : « me voici Seigneur » qui pourrait être comme un écho de la réponse murmurée dans le cœur des participantes. Pour commencer le travail du jour on leur distribue une liste des motivations qui peuvent animer les jeunes dans l’option pour la vie consacrée. Il est demandé de les numéroter par ordre d’importance. Puis l’assemblée est invitée à réfléchir sur les difficultés rencontrées à partir de la question :

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Quelles ont été les difficultés rencontrées dans le

discernement d’une vocation ? Lacunes, doutes, incertitudes, préoccupations, questions sont tour à tour exprimés. Le partage indique des convergences. Cette mise en commun est une manière d’introduire le thème suivant :

Le discernement : pour quoi ? Dans quel but ? Comment ?

Le texte commence par une introduction qui situe le discernement dans le processus de formation invitant à découvrir parmi les signes donnés par la personne en discernement :

L’option fondamentale qui l’habite Les attitudes qu’elle manifeste Les aptitudes qui permettent d’éclairer et de confirmer la possibilité d’un appel pour la Sainte-Famille.

L’option fondamentale

C’est elle qui donne sens et oriente la vie de la personne, qui attire et dynamise tout l’être et pousse à prendre un autre style de vie. La jeune devra voir si son option fondamentale va dans la direction de notre institut. Mais elle n’est pas la seule à discerner. L’Institut le fait aussi.

Les attitudes L’option fondamentale se vit au quotidien dans des attitudes et des actions concrètes. Vérifier si ces attitudes et ces actions répondent à l’option, tel est le rôle du discernement. Il s’agit de découvrir peu à peu quelques attitudes qui confirment l’appel de la personne à la vie dans la Sainte-Famille, si on la voit heureuse de vivre le charisme, si elle se réalise comme femme et développe ses possibilités.

Il est fondamental de voir si la personne est mue par la foi ou par des motifs purement humains, compte tenu que la foi concerne la totalité de la personne et de sa vie. A travers son vécu, il faudra voir si elle agit à partir de l’intérieur en essayant de répondre avec vérité et authenticité.

Aptitudes Pour vivre une vie religieuse certaines aptitudes qui favorisent la manière de vivre le charisme sont nécessaires : la capacité d’avoir des relations, d’aller à la rencontre des autres, le sens apostolique, la capacité de vivre en groupe. Il est important aussi de découvrir les signes qui indiquent la possibilité pour la personne de vivre épanouie dans la vie religieuse.

Le discernement L’important dans le discernement est de chercher constamment si

Dieu est le centre, l’horizon de la vie

comme il le fut pour Jésus, Marie et Joseph et les premières communautés chrétiennes.

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L’option fondamentale doit être discernée à partir des diverses motions qu’exprime la personne dans sa vie quotidienne, dans les différents évènements, les différentes circonstances de son histoire… tout peut être passage de Dieu dans sa vie… Savoir lire ce passage et découvrir son message est une clé du discernement. Voici quelques points sur lesquels il faut porter l’attention :

• L’ouverture de la personne pour entrer en elle-même et se poser des questions.

• Tenir compte des données de son histoire personnelle : relations, manière de considérer les choses, l’aspect affectif, la capacité de vivre

en communauté, d’établir des relations, d’affronter des conflits.

• Son image ou ses images de Dieu. • Son attitude de recherche de la

volonté de Dieu inséparable du projet de Jésus pour le Règne… Cela suppose la liberté intérieure, l’absence d’option préétablie pour pouvoir vivre dans une attitude d’humilité et de confiance.

• Une personne capable de se décentrer d’elle-même, de vivre pour les autres.

• Ses motivations. • Ses possibilités humaines –

intellectuelles - affectives

Les motivations

Conscientes : l’intention droite

Nous devons supposer chez la jeune une intention droite, une volonté de suivre Jésus comme le tout de sa vie mais nous ne pouvons pas négliger de nous poser une question à ce sujet. L’intention droite est indispensable sinon la vocation devient l’entrée dans une structure ou une impulsion momentanée. Il ne suffit pas de savoir ce que veut quelqu’un mais pour quoi il le veut.

Inconscientes Il peut y avoir dans la personne des motivations inconscientes qui se déguisent sous certaines options apparemment nobles, par exemple la peur de la sexualité ou un échec qui amènent la personne à choisir le célibat ; la soif de pouvoir et de domination peut se cacher sous un plus grand service des plus pauvres. Ces motivations conscientes et inconscientes coexistent. Il y a influence réciproque au point que les poussées

inconscientes peuvent déterminer ou contaminer les motivations conscientes.

Quelques–unes des motivations inconscientes dues surtout au manque de maturité personnelle • L’impossibilité de dialoguer sur ses

propres motivations en reconnaissant leur possible ambiguïté

• Les motivations exclusivement spirituelles ignorant les autres aspects de la personne.

• Les motivations qui paraissent justifier une nécessité de compensation

• Les motivations de type spirituel en contradiction avec la vie concrète

• Les motivations exhaustives et très détaillées

• Les motivations dérivées de l’absence d’attrait pour autre chose

• Camoufler la paresse, l’immaturité affective, la nécessité de sécurité, l’absence d’initiative sous l’apparence de docilité, de don total, de vouloir vivre avec les pauvres ou en communauté. Ces expressions peuvent être dans ce cas ambiguës et idéalistes.

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Il y a certains signes qui indiquent des motivations de ce type : • Une vie vécue dans un état de

confusion, d’insatisfaction, avec des moments d’euphorie.

• Trouble quand la personne est en contact avec d’autres formes de vie, d’autres personnes, d’autres ambiances auxquelles elle a renoncé. Duplicité de vie.

• Se montrer indécise devant de nouveaux engagements ou garder une attitude agressive.

• Etre fermée sur soi-même, insensible aux problèmes des autres, insécurisée, ayant peur du futur, triste…

• Se réfugier dans des idées et des arguments, nécessitant de tout justifier.

On ne doit pas se faire un monde des motivations inconscientes ; il est

inévitable que le comportement des jeunes et le nôtre soit influencé par des éléments inconscients qui ne signifient pas que la conduite et la vocation ne sont pas authentiques. L’important c’est d’en prendre conscience peu à peu pour qu’ils ne dominent pas le comportement de la personne. Dans la formation, il est essentiel d’avoir des idées claires sur ce qui est fondamental et comment y arriver… parfois nous oublions que l’essentiel c’est l’expérience de Dieu qui donne son sens à la vie vécue à partir de notre charisme. La consécration religieuse est consécration de l’amour avec les caractéristiques propres de l’amour vrai : totalité du don, exclusivité de la personne aimée, désintérêt absolu pour être à son service.

L’après-midi, Winie invite le groupe à appliquer tout ce qui a été approfondi antérieurement à des situations réelles et concrètes. On donne à chaque sœur une série de documents qui traitent de 8 cas concrets de personnes en discernement de vocation. On les invite à réfléchir personnellement et en groupe l’après-midi même et une partie de la matinée suivante à partir de trois questions :

Quels sont les points qui nous touchent et nous posent un défi ? Que nous enseignent ces histoires ? Que nous faut-il changer ?

On leur conseille de se centrer sur notre réalité, sur leurs motivations et réactions.

?

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Mercredi 27 A 11heures, les participantes remplissent la salle, prêtes à partager le travail de l’après-midi précédent. Après un approfondissement personnel et en groupe des 8 cas proposés, chaque groupe a répondu à partir de situations concrètes aux trois questions posées la veille. Les inquiétudes, les défis, les lumières et les points à changer ou à renforcer sont convergents mais certains ont trouvé un écho spécial dans l’assemblée. Les points qui touchent ou sont un défi :

• Favoriser l’expérience de Dieu en la référant à l’engagement chrétien de la personne et à sa vie sacramentelle.

• Accompagner avec humilité, douceur, amabilité, chaleur humaine pour contribuer à l’ouverture et à la transparence de la jeune.

• Importance de personnaliser la formation en donnant plus d’attention à la qualité qu’à la quantité. Que la formation tienne compte de tous les niveaux de la personne. Parfois nous oublions la dimension affective et la situation face aux biens.

• Avoir des critères de discernement clairs. • Importance de la phase antécédente, discernement des motivations et

connaissance de la candidate. • Nécessité pour l’accompagnante d’être accompagnée et de continuer

sa formation. Les points éclairés

• Accompagner à partir de la vie pour que tous les niveaux soient objet de discernement.

• Savoir écouter les sentiments, prêter attention à ce qui se vit et se dit • Quand un doute persiste, savoir prendre une décision pour le bien

des personnes et de l’Institut. • Il faut former pour la vie religieuse Sainte-Famille, donc que notre

identité soit claire. • Nous devons connaître assez clairement durant le temps du premier

contact le contexte de vie de la personne, son histoire de vie, ses relations.

• La maturité est importante pour pouvoir faire une option libre. • Dans la communauté de formation il faut que les rôles soient bien

définis et respectés. • Ne pas encourager les personnes à passer à l’étape suivante sans un

sérieux discernement préalable.

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• Dès le début il faut faire connaître les cinq vocations de la Famille pour que la personne puisse discerner librement.

Que devons-nous changer ?

• Donner la priorité au rôle de formatrice • Réviser la pastorale des vocations. • Dans l’accompagnement nous rappeler toujours que « nous foulons

une terre sacrée ». • Prendre au sérieux sa propre formation continue, voir la nécessité

d’être accompagnée. • Témoigner par sa propre vie. • Responsabiliser dans la formation les membres de la communauté

formatrice. Autres commentaires • Quant aux doutes : nous devons donner un minimum de temps à la personne et essayer

d’être claires en nous-mêmes. Il faut apprendre à poser les questions au bon moment. Il faut voir l’ouverture de la personne pour accueillir les remises en question.

• Motivations dans la promotion des vocations : il faut qu’elles soient claires et

centrées sur l’essentiel. Parfois nous pouvons commettre des erreurs en imitant les méthodes des autres, tomber dans une concurrence entre congrégations ou vouloir attirer les meilleures. Il faut bien tenir compte de ce qui se fait au prénoviciat : préparer les jeunes à faire une option claire et libre. Nous devons avoir un esprit ouvert, accueillir les jeunes et leur ouvrir des chemins. Si on les oriente bien, elles n’auront pas le sentiment d’un échec ni d’un renvoi.

• L’affectivité : il est important d’intégrer tous les niveaux de la personne et donc

l’affectivité. C’est un thème que nous touchons parfois avec réserve ou peur. Peut-être nous-mêmes nous n’avons pas intégré notre affectivité et parfois ce sont les personnes que nous accompagnons qui nous aident à cheminer et à nous poser des questions. Faire une lecture de la vie à la fin de la journée peut nous donner des pistes pour travailler, le premier travail étant celui que nous devons faire sur nous-mêmes comme formatrices. N’ayons pas peur d’affronter le thème de l’affectivité, essentiel pour la vie.

Le soir, Geneviève introduit l’étape suivante : le travail sur les vœux. Elle attire l’attention de l’assemblée sur la transformation qui marque le monde actuel et la nécessité urgente pour la vie religieuse de se situer de manière à affronter le monde actuel plein d’espérances et de défis. Elle les invite à aller à nos racines pour poursuivre la mission qui nous est confiée.

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On distribue un document dont le contenu est une synthèse de la manière de voir les vœux et la vie religieuse les 50 dernières années. Il permet de voir l’évolution. Le travail proposé est une réflexion personnelle et de groupe pour exprimer d’une manière synthétique la vision de la vie religieuse Sainte-Famille aujourd’hui. La réflexion porte sur :

• Les vœux dans leur ensemble • La pauvreté • La chasteté • L’obéissance • La vie communautaire

Jeudi 28 Le thème de la prière « prends-moi dans ton amour » rejoint celui qui sera au centre de la journée : les vœux. La journée commence par un temps de contemplation de la beauté de l’amour de Dieu qui entoure tout, pénètre tout, et par une interrogation :

Quelle est l’image de Dieu qui me dynamisera aujourd’hui ? Fortifiées par ce temps de contemplation gratuite de la beauté en nous et autour de nous, les sœurs par groupe mettent en commun leur vision de la vie religieuse Sainte-Famille aujourd’hui. La synthèse présente beaucoup de convergence et de richesse. Nous transmettons ici les points de convergence

La vie religieuse Sainte-Famille aujourd’hui Les vœux Les vœux unifient la vie C’est une option radicale pour « Dieu seul », expérience fondatrice. Leur raison d’être : la mission commune, la mission du Christ. Ils mènent à la passion pour le Christ et pour l’humanité C’est une forme de relation avec Dieu et avec les autres ; une manière d’être et de vivre qui interpelle les modèles proposés aujourd’hui par la société. Par eux nous vivons les valeurs Sainte-Famille qui interpellent le monde d’aujourd’hui.

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La pauvreté Elle nous fait vivre l’interdépendance plus que l’individualisme. Un style de vie simple : l’éthique du « juste assez » pour pouvoir partager. Elle nous invite à l’option pour les pauvres, les plus vulnérables pour partager les biens, les dons et les talents. A l’ouverture et à la recherche avec d’autres d’un monde nouveau. La pauvreté, chemin de liberté, crée un espace pour reconnaître la dignité humaine. Engagement pour travailler avec d’autres sur les structures qui déshumanisent. Respect de la création : les biens appartiennent à tous. Confiance dans la Providence, abandon. Circulation des biens pour la mission. Responsabilité par rapport au budget personnel et communautaire. Utiliser les nouveaux modes de communication en les mettant au service de la vie et de la mission. La chasteté Un amour de Dieu qui affirme que tout être est appelé à une vie en plénitude. Un amour qui nous pousse à vivre pour Dieu et pour son règne, qui nous confère un regard contemplatif sur le monde et la création, regard qui maintient le cœur ouvert. Un amour fécond qui sait donner et recevoir. Un amour inclusif, universel qui crée la communion et nous rend capables de vivre les relations dans la liberté. Une vie d’amour donné et reçu qui est un cri en faveur de l’humanité. Elle exige une vie équilibrée. Elle exige de bien comprendre la sexualité et de l’intégrer. Elle cherche sa force dans l’Eucharistie.

L’obéissance Recherche de ce que Dieu veut pour moi, pour toute la Famille ; discernement. Une foi dans les médiations : écoute, dialogue. Disponibilité pour la mission et interdépendance. Un être à l’écoute des évènements, des signes des temps. Disponibilité pour répondre aux nouveaux besoins, à ce qui naît : une vie qui s’ajuste à la volonté de Dieu. Elle nous invite à vivre la coresponsabilité dans la liberté. Elle nous pousse à vivre le mystère pascal. A être créatives et audacieuses pour donner des réponses en cherchant le bien de la mission commune. Dimension communautaire des vœux Les vœux se vivent en communauté. La communauté témoigne que la communion est possible. Symbole de communion et d’accueil des différences au service du Royaume.

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La communauté est mission, au service de la mission. C’est elle qui évangélise par sa dimension prophétique Elle doit être ouverte aux besoins du monde. C’est un lieu où l’on vit les valeurs évangéliques de pardon, de réconciliation, de fraternité. C’est le lieu qui nous permet d’être authentiques et d’exprimer notre appartenance. On a besoin de communautés où se vivent des relations centrées sur le cœur. Que ce soit un lieu de partage où l’on s’aide mutuellement à grandir. Des communautés ouvertes à tous, flexibles, insérées. Quelques convictions par rapport aux vœux

Les vœux sont pour la mission. Notre congrégation nous invite à participer à la mission du Christ et cela exige créativité, abandon et passion.

Les vœux forment un tout fortement lié, nous ne pouvons pas les séparer. Le discernement doit être une attitude de vie. C’est un moyen de nous libérer de

nos tendances et de nos contradictions. Les vœux, pour nous Sœurs de la Sainte-Famille, se résument en « n’aimer, ne

chercher, ne vouloir que Dieu seul ». Cet esprit donne tout son sens à notre consécration.

Une matinée intense et riche s’achève par un moment pour intégrer tout le vécu. Dans la soirée est au programme un forum où les participantes mettront en commun les questions qui auraient pu rester pendantes et les réponses qu’elles-mêmes y apporteraient. Un travail en groupe pour formuler les questions prépare le forum et l’assemblée où elles seront posées. En voici quelques-unes :

Qu’entendons-nous par communauté formatrice ? Le prénoviciat, le noviciat et la période de vœux temporaires se vivent dans une communauté. Cette dernière a une place importante dans la vie quotidienne et ses membres doivent se sentir acteurs dans la formation, ayant quelque chose à communiquer. Ils ont à appuyer, à soutenir, à aider les personnes en formation qui sont membres à part entière de la communauté. Avec la formatrice, les sœurs devraient former une équipe de formation sans oublier la différence de rôle entre la communauté et la formatrice.

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Nous avons parlé d’une formation située dans un contexte. Comment avoir une formation commune à partir des différentes cultures ? Ne serait-il pas bon d’avoir une équipe internationale ? Les orientations pour la formation de base donnent les principes de la formation. Nous avons là tous les éléments qui doivent être adaptés aux différentes cultures en référence à ceux qui sont synthétisés et définis dans la déclaration sur l’inculturation. Si on pense qu’il convient d’avoir une équipe internationale ; on peut présenter ce vœu au Chapitre.

Quelles initiatives prendre pour actualiser la multiculturalité, l’interculturalité dans la formation ? En différents endroits, Afrique du Sud, Paraguay, Sri Lanka, il y a des expériences de noviciats interculturels. Comment respecter l’expérience culturelle de chaque personne ? Nous devons apprendre à vivre en groupes interethniques et cela peut entraîner des conflits. Quelles places concéder aux particularités culturelles ? Il y a plus de questions que de réponses.

Comment créer un climat qui favorise l’expérience de Dieu ? Nous devons nous demander : comment alimentons-nous notre expérience de Dieu ? A quel moment ? Dans la pastorale des vocations on organise des journées de retraite. Plus qu’un climat, c’est une pédagogie qui est nécessaire car l’expérience de Dieu est progressive. L’enracinement dans la Parole est important. La vie sacramentelle et la prière aident.

La première année du noviciat est une année « canonique ». Les novices peuvent-elles avoir un engagement apostolique durant ce temps ? Il faut penser l’objectif de la formation. Il s’agit de former des femmes passionnées, données à la mission. La première année est considérée comme une année de retraite pour faire une expérience profonde de Jésus. La seconde année, on concède une place plus grande à l’apostolat. Quelle continuité apporter entre les deux années pour que la première ne soit pas une rupture par rapport à la seconde ?

L’absence de vocations dans quelques pays n’est-elle pas une invitation à chercher ensemble ? Où rencontrer les jeunes ? Il ne faut pas succomber de suite à la tentation de renoncer ? Sommes-nous capables de trouver un autre style, de vivre d’une autre manière la vie consacrée Sainte-Famille ? Sommes-nous capables de former des communautés où les personnes puissent développer ce qu’elles portent en elles ? Sommes-nous ouvertes pour chercher, discerner ce que nous pouvons offrir ? On est devant le problème de l’engagement définitif des personnes : en général on préfère un engagement à court terme et beaucoup sont engagées dans des activités de type humanitaire.

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Dans le contexte de l ’interculturalité qui inclut tous les niveaux de la vie, comment vivre le dialogue interreligieux, la dimension oecuménique ? Comment intégrer cet aspect de la formation ? Les expériences des différents pays sont partagées. Au Brésil : la conférence des religieux organise pour les personnes en formation, des rencontres sur l’œcuménisme et le dialogue interreligieux et des visites dans les lieux de culte d’autres religions. Au Pakistan et en Inde : on vit dans un contexte majoritairement musulman. On propose aux personnes en formation des cycles de conférences sur ce thème et aussi des livres pour aider à faire face aux défis présentés par ce contexte. Dans le programme de la formation de base on inclut l’étude des différentes religions. Il y a aussi la possibilité de participer à des activités œcuméniques. Un temps pour intégrer le vécu termine cette journée très pleine, au contenu très dense. Des sentiments d’adoration et d’action de grâces sont exprimés à Dieu qui nous précède et nous suit et dont la présence accompagne visiblement le groupe.

Adela introduit la prière en mettant l’accent sur l’expérience de miséricorde et d’amour infini de Dieu qu’ont vécue St Pierre, St Paul et notre Fondateur. Notre Dieu ne s’arrête pas à nos chutes et à nos infidélités. Il nous invite incessamment à marcher. Un diaporama intitulé « Un appel à la fidélité créative » invite les participantes à ouvrir leur cœur à la beauté et à l’actualité du charisme de P.B. Noailles par des textes significatifs de notre spiritualité.

Après un moment de silence c’est le partage des sentiments de reconnaissance, de louange pour le charisme, pour la vie du Fondateur pour le don de la Famille ; le partage de désirs de vivre à fond la spiritualité, d’incarner dans la vie le charisme en sollicitant l’intercession de Jésus, Marie, Joseph, du Fondateur et des sœurs qui nous ont précédées. C’est dans ce climat que chacune est invitée à intégrer le vécu de la session, à entrer en elle-même, en silence pour contempler ce qui a été confirmé, les

Vendredi 29

Fête de Saint Pierre

et Saint Paul et

de notre Fondateur

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questions qui demeurent, les points à approfondir. Suit une réunion à la salle où Geneviève, recueillant ce qui a été vécu, clôture officiellement cette rencontre de formation. Voici quelques extraits pour donner la couleur de ces paroles de clôture : « Nous parvenons à la fin de cette session, du chemin parcouru ensemble. Nous nous sentons plus unies, plus en lien les unes avec les autres et nous voulons nous enrichir réciproquement en accueillant notre diversité, en nous sentant porteuses de valeurs communes et responsables d’une même mission…Une session est un moment qui ne prend pas fin ici. Nous partons enrichies et nous avons à communiquer l’appel reçu… nous n’avons pas épuisé le thème. La formation exige un retour permanent, c’est un processus de recherche constante des sources de notre charisme et un discernement continuel pour répondre fidèlement… sans perdre de vue la fin de la FORMATION. » Notre tâche de formatrices implique que nous prenions notre rôle au sérieux en toute responsabilité et que le processus de transformation soit clair pour nous pour que la formation que nous donnons soit adéquate et réponde aux besoins d’aujourd’hui. Cela exige de notre part une recherche constante en dialogue avec les conseils, les équipes de formation et plus largement avec toutes les sœurs ; de la souplesse pour nous adapter aux mentalités qui changent ; un enthousiasme qui croit que l’Esprit est toujours à l’œuvre aujourd’hui comme hier et que notre charisme est encore un don que nous devons offrir. Notre vie religieuse pour être féconde ne doit pas se replier sur elle-même et nécessite de regarder Dieu et le monde… Nous aussi nous devons diriger notre regard vers le monde, vers ce monde que Dieu a tant aimé qu’il lui a donné son propre Fils…Aimer le monde, ce n’est pas seulement aimer tous les êtres humains

mais toute la création dont nous sommes une petite partie ; c’est nous ouvrir au mystère de la vie qui nous dépasse, c’est choisir la vie et apporter notre petit grain de sable dans une création inachevée et en évolution continuelle. Formatrices, nous avons un lieu privilégié pour collaborer avec le potier et aider l’argile fragile à prendre forme, mais nous savons aussi que cette argile est sacrée, pleine de surprises et de mystère. Stimuler le processus de croissance d’une personne, l’aider à s’interroger à la lumière de la foi, à vérifier si le choix qu’elle a fait lui convient, l’aider à être acteur de sa propre vie, un membre de la Sainte-Famille exige de notre part beaucoup de discernement, de clarté dans les motivations. C’est tout un art qui exige patience pour écouter… imagination pour entrer dans ce monde unique et différent de la personne, sagesse pour l’amener à découvrir librement son propre chemin. Cela n’est possible que si, comme formatrices, nous marchons avec le Seigneur, acceptant de nous poser des questions et de nous faire accompagner… » « Nous avons pris davantage conscience que l’interculturalité se situe au cœur même de notre charisme. Pour nous y ouvrir nous devons accepter le défi de laisser de côté ce qui est familier et commode pour aller vers l’inconnu, ce qui exige du détachement. Dans la déclaration de 1995 sur l’inculturation nous affirmons : « Nous faisons preuve de liberté pour avoir un sens critique face à nos manières de vivre, nos habitudes, nos structures et nous nous laissons interpeller par ceux qui nous entourent. Notre propre culture Sainte-Famille est appelée aussi à

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entrer dans un processus de conversion et de croissance. » Parlant de la consécration qui nous invite à participer à la mission du Christ « qui n’avait où reposer sa tête », Geneviève cite la Déclaration de l’Union des Supérieures Majeures au Congrès de la vie religieuse. Elle invite l’assemblée à rendre grâces pour la mission reçue en en rappelant les

exigences pour terminer avec des paroles qui les résument : « Comme Marie soyons des artisans du Règne de Dieu. Laissons-nous détacher en convertissant nos cœurs et nos mentalités. Elargissons l’espace de notre tente. Construisons sans cesse une spiritualité de communion d’où jailliront espérance et vie pour l’humanité et pour toute la création. »

Célébration de l’envoi Après l’invitation à créer une ambiance de silence et de prière, au son d’une musique douce, 4 sœurs représentant les 4 continents avancent tenant chacune une cruche qu’elles déposent près du portrait du Fondateur, autour du cierge pascal allumé. Quelques paroles donnent le sens de ces symboles : Après la lecture du dialogue de Jésus avec la Samaritaine (Jn 4,7.15-27-30) les participantes sont invitées à un rituel de la lumière par ces paroles : « Le contact avec le Christ au bord du puits a renouvelé nos cœurs. Sa lumière nous fascine, nous nous approchons pour qu’Il illumine nos cœurs et nous envoie sur tous les chemins du monde. » Elles s’approchent des cruches d’où elles retirent une petite bougie qu’elles allument au cierge pascal, symbole de la lumière du Christ au milieu du groupe et elles retournent à

leur place en gardant la bougie allumée. Alors suit un partage libre de ce qu’a signifié ce geste pour elles : « Cette lumière me rappelle que nous cheminons ensemble et que Dieu marche avec nous et nous donne espérance et force pour vivre notre mission. » Je sens que Jésus, par sa lumière, m’a donné confiance pour m’abandonner entre ses mains et vivre l’esprit de famille que P.B.Noailles nous a laissé. »

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« Cette lumière m’engage à vivre une vie enracinée en Christ et ouverte aux signes des temps. » « La lumière reçue fortifie mon cœur et me pousse à la transmettre dans ma mission et mes relations, éclairant ainsi la vie des autres. » « Cette lumière allume en mon cœur le feu de la passion pour notre charisme, pour vivre la vie Sainte-Famille et me remplit de joie en me sentant soeur de la Sainte-Famille. » « Je me suis laissé éclairer par sa lumière et je désire qu’Il soit de plus en plus le centre de ma vie. » « Aide-nous à nous laisser éclairer toujours plus par toi surtout quand nous sommes en contact avec les personnes en formation pour transmettre la lumière que tu nous montres. » « Je rends grâces pour la lumière reçue en demandant à Jésus qu’Il me donne d’en prendre soin pour pouvoir la partager et faire de l’humanité une seule famille, la grande famille des frères et des sœurs assis à une même table. » A la fin de ce partage Jacinta donne au groupe la bénédiction du Fondateur mettant ainsi fin par des paroles de lui à ce rite d’envoi. (voir les textes choisis et le rituel) Le matin suivant a lieu une eucharistie significative de la dimension internationale. Les différents pays et cultures ont eu l’occasion de partager leurs expressions de prière diverses. Maintenant chacune dans une procession d’entrée place une fleur dans un vase déposé sur l’autel, des fleurs variées, harmonieusement assemblées pour dire une fois de plus notre charisme d’unité dans la diversité, de multiculturalité que nous voulons vivre dans une harmonieuse interculturalité. C’est par un repas fraternel et festif que se termine cette journée si pleine, riche et profonde.