21

Maktub - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782290035733.pdf · DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Maktub - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782290035733.pdf · DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me
Page 2: Maktub - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782290035733.pdf · DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me
Page 3: Maktub - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782290035733.pdf · DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me

MAKTUB

Page 4: Maktub - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782290035733.pdf · DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me

DU MÊME AUTEUR

L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994Sur le bord de la rivière Piedra je me suis assise et j’ai pleuré,

Éditions Anne Carrière, 1995Le Pèlerin de Compostelle, Éditions Anne Carrière, 1996La Cinquième Montagne, Éditions Anne Carrière, 1998Manuel du guerrier de la lumière, Éditions Anne Carrière,

1998Conversations avec Paolo Coelho, Éditions Anne Carrière,

1999Le Démon et Mademoiselle Prym, Éditions Anne Carrière,

2001Onze Minutes, Éditions Anne Carrière, 2003Maktub, Éditions Anne Carrière, 2004Le Zahir, Flammarion, 2005Comme le fleuve qui coule, Flammarion, 2006La Sorcière de Portobello, Flammarion, 2007La Solitude du vainqueur, Flammarion, 2009Brida, Flammarion, 2010Aleph, Flammarion, 2011Le Manuscrit retrouvé, Flammarion, 2013Adultère, Flammarion, 2014

Page 5: Maktub - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782290035733.pdf · DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me

Paulo COELHO

MAKTUB

Traduit du portugais (Brésil)par Françoise Marchand-Sauvagnargues

Flammarion

Page 6: Maktub - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782290035733.pdf · DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me

Titre original :MAKTUB

http://paulocoelhoblog.com« Cette édition est publiée avec l’accord

de Sant Jordi Asociados, Agencia Literaria,S.L.U., Barcelone, Espagne. »

© Paulo Coelho, 1994 (tous droits réservés)Pour la traduction française :

© Éditions J’ai Lu, 2011ISBN : 978-2-2900-3573-3

Page 7: Maktub - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782290035733.pdf · DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me

Pour Nhá Chica, Patrícia Casé,Edinho et Alcino Leite Neto.

« Je te loue, Père, Seigneur du cielet de la terre, d’avoir caché cela auxsages et aux intelligents, et de l’avoirrévélé aux tout-petits. »

Luc, 10, 21

Page 8: Maktub - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782290035733.pdf · DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me
Page 9: Maktub - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782290035733.pdf · DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me

Note de l’auteur

Maktub n’est pas un recueil de conseils, maisun échange d’expériences.

Ce livre est en grande partie composé desenseignements que m’a prodigués mon maîtreau cours des onze longues années où nous noussommes fréquentés. D’autres textes sont desrécits qui m’ont été rapportés par des amis, oudes gens qui, bien que je ne les aie croisés qu’unefois, m’ont laissé un message inoubliable. Enfin,on peut y retrouver la trace des livres que j’ailus, ainsi que les histoires qui, selon les termesdu jésuite Anthony Mello, appartiennent à l’héri-tage spirituel de l’humanité.

Maktub est né d’une proposition que m’a faiteau téléphone Alcino Leite Neto, directeur ducahier Illustrada de la Folha de São Paulo. Je metrouvais alors aux États-Unis et je l’ai acceptéesans savoir au préalable ce que j’allais écrire,mais le défi était stimulant et j’ai décidé de lerelever. Vivre, c’est courir des risques.

Voyant le travail que me donnait cette rubri-que, je faillis renoncer. En outre, comme jedevais me rendre à l’étranger pour la promotionde mes livres, cet effort quotidien devint unetorture. Pourtant, les signes me pressaient decontinuer : une lettre de lecteur me parvenait,un ami faisait un commentaire, un autre me

9

Page 10: Maktub - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782290035733.pdf · DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me

montrait les pages découpées et rangées dansson portefeuille.

Lentement, j’appris à écrire de façon objectiveet directe. Je fus obligé de relire des textes dontj’avais toujours reporté une nouvelle lecture, etle plaisir de ces retrouvailles fut immense. Je memis à noter plus soigneusement les propos demon maître. Enfin, je trouvai peu à peu danstout ce qui se passait autour de moi une raisond’écrire Maktub, et cela m’enrichit à tel pointqu’aujourd’hui je ne regrette pas cette tâche quo-tidienne.

J’ai sélectionné, dans ce volume, des textespubliés dans la Folha de São Paulo entre le 10juin 1993 et le 11 juin 1994. Les pages relativesau guerrier de la lumière n’en font pas partie,elles ont été publiées dans le Manuel du guerrierde la lumière.

Dans la préface de l’un de ses livres, AnthonyMello écrit : « Ma tâche a été simplement celledu tisserand ; je ne peux m’attribuer les qualitésdu coton et du lin. »

Moi non plus.

Paulo COELHO

Page 11: Maktub - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782290035733.pdf · DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me

LE VOYAGEUR est assis dans la forêt, un tas denotes sur les genoux, et il regarde l’humbledemeure qui se dresse devant lui. Il se souvientd’y être déjà venu avec des amis. À l’époque, ilavait simplement remarqué que le style de cettemaison s’apparentait à celui d’un architectecatalan ayant vécu très longtemps auparavant,et qui n’avait probablement jamais mis les piedsdans cet endroit. La maison se trouve près deCabo Frio, dans l’État de Rio de Janeiro, et elleest entièrement faite de débris de verre.

En 1899, son premier propriétaire, Gabriel,vit en rêve un ange qui lui suggéra : « Construisune maison au moyen de tessons. » Gabriel semit à collectionner les carreaux brisés, lesassiettes, les bibelots et les bouteilles cassés.« Chaque morceau devient beauté », disait-il deson ouvrage. Pendant quarante ans, les habi-tants du voisinage affirmèrent que cet hommeétait fou, mais plus tard des touristes découvri-rent sa maison et en parlèrent autour d’eux.Gabriel devint un génie. Puis la nouveautépassa, et il retourna à l’anonymat. Cependant, ilcontinua de construire. À l’âge de quatre-vingt-treize ans, il posa son dernier débris de verre…et mourut.

Le voyageur allume une cigarette qu’il fumeen silence. Il ne pense plus aujourd’hui à la res-semblance qu’il avait décelée entre la maison deGabriel et l’architecture d’Antonio Gaudí. Ilregarde les morceaux de verre et songe à sa pro-pre vie. Comme toute existence, elle est faite desfragments de tout ce qui lui est arrivé. Cependant,

11

Page 12: Maktub - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782290035733.pdf · DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me

à un certain moment, ces éléments ont com-mencé à prendre forme.

Et le voyageur, voyant les papiers sur sesgenoux, se rappelle son passé. Il y a là des mor-ceaux de sa vie : les situations qu’il a vécues, desextraits de livres qu’il n’a pas oubliés, les ensei-gnements de son maître, des histoires que luiont contées un jour ses amis. Il y a aussi desréflexions sur son époque et sur les rêves de sagénération.

De même que Gabriel a vu en rêve un ange eta bâti la maison qui se dresse maintenantdevant ses yeux, le voyageur s’efforce de mettreen ordre ses papiers pour comprendre sa propreconstruction spirituelle. Il se souvient que,lorsqu’il était enfant, il a lu un livre de MalbaTahan intitulé Maktub, et il pense : « Peut-êtredevrais-je faire la même chose. »

Page 13: Maktub - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782290035733.pdf · DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me

LE MAÎTRE DIT :« Lorsque nous sentons qu’est venue l’heure du

changement, nous nous repassons inconsciem-ment le film de tous les échecs que nous avonsconnus jusque-là.

« Et, bien sûr, à mesure que nous vieillissons,la part des moments difficiles l’emporte. Mais,en même temps, l’expérience nous a donné lesmoyens de surmonter ces échecs et de trouverle chemin qui nous permet d’aller plus loin. Ilnous faut aussi insérer cette cassette-ci dansnotre magnétoscope mental.

« Si nous ne regardons que le film de noséchecs, nous resterons paralysés. Si nous neregardons que le film de notre expérience, nousfinirons par nous croire plus sages que nous nele sommes en réalité.

« Nous avons besoin des deux cassettes. »

Page 14: Maktub - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782290035733.pdf · DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me

IMAGINEZ une chenille. Elle passe la plus grandepartie de son existence à regarder d’en bas lesoiseaux voler, et s’indigne de son propre destinet de sa forme. « Je suis la plus méprisabledes créatures, pense-t-elle, laide, répugnante,condamnée à ramper sur la terre. »

Un jour, cependant, la Nature lui demande detisser un cocon. La voilà effrayée : jamais ellen’a tissé de cocon. Croyant être en train de bâtirsa tombe, elle se prépare à mourir. Bien quemalheureuse du sort qui était le sien jusque-là,elle se plaint encore à Dieu : « Au moment où jem’étais enfin habituée, Seigneur, vous me retirezle peu que je possède ! » Désespérée, elles’enferme dans son cocon et attend la fin.

Quelques jours plus tard, elle constate qu’elles’est transformée en un superbe papillon. Ellepeut voler dans le ciel et les hommes l’admirent.Elle s’étonne du sens de la vie et des desseins deDieu.

Page 15: Maktub - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782290035733.pdf · DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me

UN ÉTRANGER se rendit au monastère de Scetaet demanda à rencontrer le père supérieur.

« Je veux rendre ma vie meilleure, déclara-t-il,mais je ne peux m’empêcher d’avoir des penséescoupables. »

Le père supérieur remarqua que dehors levent soufflait très fort, et il dit au visiteur :

« Il fait très chaud ici. Pourriez-vous attraperun peu de vent dehors et le faire entrer dans lapièce pour la rafraîchir ?

— C’est impossible.— De la même manière, il est impossible de

ne pas avoir de pensées qui offensent Dieu,répondit l’abbé. Mais si vous savez dire non à latentation, elles ne vous feront aucun mal. »

Page 16: Maktub - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782290035733.pdf · DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me

LE MAÎTRE DIT :« Si vous avez une décision à prendre, il vaut

mieux aller de l’avant et supporter les consé-quences de vos actes. On ne peut pas savoir àl’avance quelles seront ces conséquences. Lesarts divinatoires ont été inventés pour aider leshommes, en aucun cas pour prévoir l’avenir. Ilssont d’excellents conseillers mais de trèsmauvais prophètes. Dans la prière que Jésusnous a enseignée, il est dit : “Que Ta Volonté soitfaite.” Lorsque cette volonté nous laisse entre-voir un problème, elle propose aussi la solution.

« Si les arts divinatoires permettaient de pré-dire l’avenir, tous les devins seraient riches,mariés et heureux. »

Page 17: Maktub - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782290035733.pdf · DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me

LE DISCIPLE s’approcha de son maître :« Pendant des années, j’ai cherché l’illumina-

tion et je sens que je suis sur le point de la ren-contrer. Je veux savoir quelle est la prochaineétape.

— Comment subvenez-vous à vos besoins ?demanda le maître.

— Je n’ai pas encore appris à subvenir à mesbesoins, mon père et ma mère m’entretiennent.Mais ce n’est là qu’un détail.

— La prochaine étape consiste à regarder lesoleil pendant une demi-minute », répondit lemaître.

Le disciple obéit.Le maître lui demanda alors de décrire le

champ qui les entourait.« Je ne le vois pas, l’éclat du soleil a troublé

ma vision.— Un homme qui ne cherche que la lumière

et se dérobe à ses responsabilités ne rencontrerajamais l’illumination. Un homme qui garde lesyeux fixés sur le soleil finit par devenir aveugle »,expliqua le maître.

Page 18: Maktub - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782290035733.pdf · DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me

UN HOMME se promenait dans une vallée desPyrénées lorsqu’il rencontra un vieux berger. Illui proposa de partager son repas, puis il restaun long moment en sa compagnie, et ils parlè-rent de la vie.

L’homme affirmait que celui qui croyait enDieu devait reconnaître qu’il n’était pas libre,puisque Dieu gouvernait chacun de ses pas.

Alors, le berger l’entraîna jusqu’à un défilé oùl’on entendait très nettement les sons que ren-voyait l’écho.

« La vie, ce sont ces parois, et le destin est lecri que pousse chacun de nous, expliqua le ber-ger. Tout ce que nous faisons est porté jusqu’àSon cœur, et nous sera rendu de la mêmemanière. »

« Dieu agit comme l’écho de nos actes. »

Page 19: Maktub - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782290035733.pdf · DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me

MAKTUB signifie « c’est écrit ». Pour les Arabes,« c’est écrit » n’est pas une bonne traduction,car, bien que tout soit déjà écrit, Dieu est miséri-cordieux et Il n’use Son stylo et Son encre quepour nous venir en aide.

Le voyageur se trouve à New York. Il s’estréveillé tardivement et, lorsqu’il sort de l’hôtel,il découvre que la police a embarqué sa voiture.Il arrive en retard à son rendez-vous, le déjeunerse prolonge plus que nécessaire, et il pense àl’amende qu’il va devoir payer, qui va lui coûterune fortune.

Soudain, il songe au dollar qu’il a trouvé laveille. Il imagine une relation surnaturelle entrece billet et les événements de la matinée. « Quisait si je n’ai pas ramassé ce billet avant que celuià qui il était destiné ne le trouve ? Peut-être ai-jeenlevé ce dollar du chemin d’une personne quien avait besoin. Peut-être ai-je interféré dans cequi était écrit. »

Il éprouve le besoin de se débarrasser du bil-let. À cet instant, il aperçoit un mendiant assispar terre et le lui tend.

« Un moment, s’exclama ce dernier. Je suispoète. Pour vous remercier, je vais vous lire unpoème.

— Alors, qu’il soit court, car je suis pressé »,répond le voyageur.

Le mendiant rétorque :« Si vous êtes toujours en vie, c’est que vous

n’êtes pas encore arrivé là où vous deviez arri-ver. »

Page 20: Maktub - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782290035733.pdf · DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me

LES MOINES ZEN, quand ils veulent méditer,s’assoient devant un rocher : « Maintenant jevais attendre que ce rocher grandisse un peu »,pensent-ils.

Le maître dit :« Tout, autour de nous, change sans cesse.

Chaque jour, le soleil illumine un monde nou-veau. Ce que nous appelons routine est remplid’occasions nouvelles, mais nous ne savons pasvoir que chaque jour est différent du précédent.

« Aujourd’hui, quelque part, un trésor vousattend. Ce peut être un petit sourire, ce peut êtreune grande conquête, peu importe. La vie estfaite de petits et de grands miracles. Rien n’estennuyeux, car tout change constamment.L’ennui n’est pas dans le monde, mais dans lamanière dont nous voyons le monde.

« Comme l’a écrit le poète T. S. Eliot : Parcou-rir les routes / rentrer à la maison / et voir toutcomme si c’était la première fois. »

Page 21: Maktub - excerpts.numilog.comexcerpts.numilog.com/books/9782290035733.pdf · DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me

Ô Marie conçue sans péché priez pour nousqui avons recours à Vous Amen