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M A G • Études : Où s’inscrire en septembre ? • Focus Travailler à l’étranger • Help ! Comment réussir sa rentrée ? #01 Bimestriel - septembre - octobre 2014 - 1,10 lavoixletudiant.com Les métiers du numérique © 2014 Ankama Games. Tous droits réservés.

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MAG

• Études :Où s’inscrire en septembre ?

• FocusTravailler à l’étranger

• Help !Comment réussir sa rentrée ?

#01 Bimestriel - septembre - octobre 2014 - 1,10 €

lavoixletudiant.com

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2 / LAVOIX-L’ETUDIANT MAG / N#1 SEPTEMBRE/OCTOBRE 2014

NEWSTexteS : STÉPHANIE MORELLI

NOUVEAUÀ L’EPSI

L’EPSI (Lille) ouvre une nouvelle for-mation, pour les bac+4, spécialiséedans la planification des ressources del’entreprise (ERP), en partenariat avecSAP leader mondial sur le marché deslogiciels d’entreprise. www.epsi.fr ■

GÉNIECULINAIRE

La nouvelle licence pro industrie agro-alimentaire : gestion, production etR&D, spécialité génie culinaire et pro-cédés agroalimentaire forme de futurstechniciens et assistants R&D et desconsultants culinaires, pour répondreaux besoins d’innovation des entre-prises du secteur. Cette formation, trèsoriginale, est délivrée, en contrat deprofessionnalisation, à Boulogne-sur-Mer (Ulco et PFI), ainsi qu’au Touquet(lycée hôtelier). ■

ÉDITONouvelle rentrée,nouveau ministre !36 ans seulement et de plus une femme, pourtenir l’un des plus importants ministères, voilàune preuve que notre société évolue ! Qu’espé-rer ? Que l’université Lille-Nord de France dé-croche enfin l’IDEX (Initiatives d’excellence) etsoit ainsi reconnue et pour la qualité de ses en-seignements supérieurs tant au sein des univer-sités qu’au sein des grandes écoles et pour sarecherche.Que nos grandes écoles régionalessoient aidées pour continuer à former 10% desingénieurs de France ? Que les lycées aient lesmoyens de leurs ambitions ? Que la sélections’affirme plutôt qu’elle ne se cache ? Que lamixité sociale poursuive son développement ?

A vous, Madame Vallaud-Belkacem , notre ré-gion a besoin d’être soutenue pour performerl’éducation de ses jeunes !

Prune Richmond

QUOI DE NEUF ?SOMMAIREQUOI DE NEUF 2-5VOTRE AVIS SUR LES ANNÉES FAC ! 6ALTERNANCE : CAP VERS L’EMPLOI ! 8-9OÙ S’INSCRIRE EN SEPTEMBRE ? 10TEST : ÊTES VOUS FAIT(E)POUR LA PRÉPA ? 12

HELP : ETUDIANT, MODE D’EMPLOI 14FOCUS : TRAVAILLER À L’ÉTRANGER 15SE FORMER À L'ÉCONOMIE SOCIALEET SOLIDAIRE 16

LES MÉTIERS DU NUMÉRIQUE 18-19À TESTER ! 20ILS S’ENGAGENT :ERIC, MILITANT POLITIQUE 21

WEB 22C’EST DANS L’AIR 23

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Bimestriel d’information sur les études - 24, Façade de l’Esplanade - 59000 Lille Tél. 03 20 63 67 17.

Directeur de la publication : Prune Richmond • Directrice de la rédaction : Prune Richmond •Rédaction : Khadija Abouchan, Stéphanie Morelli, Marion Amsellem • Maquette : Audrey Liagre,Mathieu Pype • Publicité : Flavie Descamps, Nathalie Jarzebowski, Sylvie Beauvois, NatachaDeborde, Corinne Maurier, Charlotte Denorme • ISSN N° : 2275-5721 • Principaux associés : La Voix du Nord, Groupe l'Express Roularta • Imprimerie : Imprimerie Léonce Deprez - Ruitz •Abonnement : 6,60€ - (un an : 6 numéros). Toute reproduction des images ou textes est interditesans autorisation préalable. Dépôt légal à parution

A savoir

A 36 ans, Najat Vallaud-Belkacem devient la pre-mière femme ministre de l’Education nationale,de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Nouveau Ministre

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ENACTUSLes étudiants de l’IESEG ont remporté, face à qua-rante autres équipes, le concours national Enactus(projets autour de l’entrepreneuriat social). Ils dé-fendront les couleurs de la France à Pékin lors del’Enactus world cup (octobre) à laquelle participenttrois mille étudiants du monde entier ! ■

MAISON POURLA SCIENCE

La maison de la science, ouverte en cetterentrée, permet aux enseignants du secon-daire de venir mettre «la main à la pâte»(du nom de la fondation instigatrice), et seformer à d’autres manières d’enseigner lessciences. Trois cents enseignants forméscette année, des antennes sur toute la ré-gion, des partenariats nombreux : univer-sités et écoles de l’Académie, mais aussiCentre historique minier de Lewarde, Fo-rum des sciences de Lille, Nausicaa à Bou-logne, Coupole d’Helfaut… «Nous avonspour mission de former nos enseignantstout au long de la vie. Nos sites, Villeneuved’Ascq, Arras, Gravelines,… accueillent desateliers», dixit Patrick Pelayo, directeur del’ESPE. ■

LAVOIX-L’ETUDIANT MAG / N#1 SEPTEMBRE/OCTOBRE 2014 / 3

En chiffres

des diplômés de DUT à Lille 1ont poursuivi leurs études dansle supérieur, 62% pour unelongue durée (3 ans), et seuls16% n’ont rempilé que pour uneannée.

84%

A savoir

KIENZ, école privée créée en1965 (Marcq-en-Baroeul), dé-pose le bilan. Elle proposait desformations du CAP au bac+3 àprès de deux cents élèves.

FermetureKienz

«Je confirme madécision de quittermes fonctions de

directeur à l'issue dela prochaine année

universitaire.»Pierre Mathiot, directeur de Sciences Po Lille,

sur sa page Facebook, suite aux révélationsde notre site : www.lavoixletudiant.com

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4 / LAVOIX-L’ETUDIANT MAG / N#1 SEPTEMBRE/OCTOBRE 2014

NEWSTexteS : STÉPHANIE MORELLI

NOUVEAU DOYENIoannis Panoussis succède à Alexis Massart à ladirection de la Faculté Libre de Droit. Il développe,depuis 2006 à l’Université Catholique de Lille, lesformations à l’international : création de la licenceeuropéenne de droit, ouverture de l’Internationaland European Law School, lancement, cet été,d’une Transatlantic Summer School, nombreuxpartenariats universitaires. En parallèle, IoannisPanoussis a enseigné au sein de Sciences PoLille, EDHEC ou encore IESEG. ■

LILLIADC’est le joli nom donné au futur learningcenter de Lille 1, qui sort de terre ac-tuellement, avec la bibliothèque aucœur de ce projet XXL. Le bâtimentrevisité sera agrémenté d’un lieu vi-trine, l’Xperium, où les doctorants pour-ront exposer leurs recherches, ainsique d’un complexe pour les confé-rences, des espaces de travail, deslieux de restauration, des espacesverts… ■

ARCHI BIEN !Sur toute l’année scolaire 2014/15,l’école nationale supérieure d’archi-tecture et de paysage de Lille pro-pose un cycle de conférences excep-tionnel, sur le thème «formes etformats», pour interroger des projetsd’architecture ou de paysage. RemKoolhaas, Daniel Buren et PatrickBouchain... : des architectes, paysa-gistes, designers et plasticiens de re-nom interviendront, prenez date !www.lille.archi.fr ■

Septembre• SALON DE LA RENTRÉE :

le 10 septembre à Lille Grand Palais de9h30/18h. Toutes les infos pour trouverune formation en septembre et bienpréparer sa vie étudiante. *

• SALON DES 1 000 EMPLOIS :le 10 septembre à Lille Grand Palais de9h30/18h. Des centaines d’offres d’em-ploi à pourvoir à tous les niveaux dequalification. *

Octobre• SALON SANTÉ EN NORD : le 8octobre les Halls de la Filature à Saint-André lez Lille de 8h30/17h30. Recrute-

ments, formations, prévention dans le sec-teur de la santé. *

• SALON DES MÉTIERSDU NUMÉRIQUE : le 8 octobre lesHalls de la Filature à Saint-André lezLille de 8h30/17h30. Se former au numé-rique pour être performant demain. *

• SALON DES GRANDESÉCOLES : le 11 octobre au NouveauSiècle à Lille de 9h à 18h. Réussir sesconcours, tests et examens. *

• ECOLES DU SECTEUR SOCIALET PARAMÉDICAL : Pour une ins-cription dans ces écoles l’année pro-chaine, les dossiers d’inscription aux

concours sont à retirer et compléterentre octobre et décembre.

Novembre/Décembre• SALONS DE L’ETUDIANT ET

DE LA FORMATION :• CALAIS * : le samedi 15 novembre de

9h à 18h au Forum Gambetta à Calais.• VALENCIENNES * : le vendredi 21 no-

vembre de 8h30 à 17h30 à la salle Vau-ban à Valenciennes.

• ARRAS * : le vendredi 28 novembre de8h30 à 17h30 à Artois Expo à Arras.

• DUNKERQUE * : le vendredi 5 décembrede 13h30 à 18h et le samedi 6 décembrede 9h30 à 18h.

* Infos et invitations : lavoixletudiant.com

AGENDA

© Auer Weber / VIZE.

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LAVOIX-L’ETUDIANT MAG / N#1 SEPTEMBRE/OCTOBRE 2014 / 5

DÉMÉNAGEMENTLes futurs bâtiments du Rectorat à Euralille, où tra-vailleront 800 personnes dans des locaux agréableset haute qualité environnementale ! Travaux prévusde 2015 à 2017. ■

CLASSEMENTRésultat du classement mondial du Finan-cial Times des programmes en finance :SKEMA se maintient à la 10ème place sur45 écoles et universités internationales sé-lectionnées (contre 40 l’an dernier). Quantà l'EDHEC, l’école lilloise devient 3ème mon-diale dans le classement des masters enfinance, passant devant l’ESSEC et Insti-tuto de Empresa. C’est le 2ème classementconsécutif du FT (après les formations surmesure pour dirigeants) où l'EDHEC est2ème école française derrière HEC. ■

Les 12 000 étudiants, dont 3 400 en PACES,y sont actuellement trop à l’étroit : la fac demédecine va doubler sa superficie. La pre-mière pierre est posée sur une réserve fon-cière juste à côté du bâtiment actuel, 15 000m² de nouveaux locaux sortiront de terre pourla rentrée 2016. 35M€, nouvel amphi, nou-velle salle d’examen, en espérant que la do-tation en personnel faisant cruellement défautà la fac lilloise suivra ! ■

❚ Est-il possible de deveniringénieur en énergiesrenouvelables avec un bacSTI2D ? (Jules)

Oui ! Certaines écoles d’ingénieurssont accessibles soit directementaprès le bac (avec un très bon dossier)ou à bac + 2 : après une prépa TSI parexemple. Ou même un BTS ou DUT,des passerelles existent ensuite pourintégrer une école d’ingénieurs, ouune licence pro à l’université.

❚ En terminale ST2S, quelleorientation pour êtreéducatrice de jeunesenfants ? (Célia)

Vous devrez obtenir un diplôme d’étatd’éducateur de jeunes enfants, pré-paré en école (Centre régional de for-mation des professionnels de la petiteenfance). Attention aux délais pourl’inscription au concours ! Vous pou-vez également envisager une prépa (ilen existe dans des établissements pu-blics, donc gratuites). www.crfpe.fr

❚ CV sur plusieurs pages ?(Ayem)

C’est possible, à condition qu’il soitclair, hiérarchisé et cohérent. Néan-moins, pour un jeune diplômé, le CV enune page reste préférable, un CV plusfourni est plutôt réservé aux personnesavec 10 ans d’expérience et plus...

Vos questions :www.lavoixletudiant.com/forum/

RETROUVEZ TOUTEL’ACTUALITÉ ÉTUDIANTE

avec nos journalistesTOUS LES MERCREDIS :

COURRIERDES LECTEURS

UN LUNDI SUR DEUX :

UN MERCREDI SUR DEUX :

AGRANDISSEMENT

© Escudié-Fermaut Architecture / SCAU / S. Clause

© Eiffage et les cabinets d’architectes : ANAA Architecteset Agence MAES Architectex

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MICRO-TROTTOIRTexteS : CÉLINE DELBEQUE

VOTRE AVIS SUR : les années fac !D’ÉLÈVE VOUS PASSEZ AUSTATUT D’ÉTUDIANT, ENTREEXCITATION ETAPPRÉHENSION, VOICI VOSIMPRESSIONS SUR LEMONDE DU SUPÉRIEUR !

Myrtille, 19 ans, Facultélibre de médecine de Lille«Quand j’ai passé mon bac, je savais déjàque l’année qui allait suivre serait difficile.Je suis partie avec des a priori : on nous apar exemple fait croire qu’il fallait tellementtravailler que certains n’avaient plus letemps de se laver... ! C’est vrai qu’en mé-decine, la première année est compliquée.Personnellement, je me levais à 7h du ma-tin et me couchais à 23h, pour avoir letemps de finir mes révisions. Mais on arrivetoujours à prendre du temps pour soi, faireun peu de sport ou voir ses amis une foispar semaine. Au final, au niveau de la viesociale, ça s’est mieux passé que je nel’aurais cru. Par contre, il faut vraiment s’ac-crocher au niveau de la masse de travail !»

Zoé, 19 ans, prépa littéraireà Faidherbe«Le système entre le lycée et la prépa litté-raire ne change pas beaucoup. J’ai toujoursun emploi du temps, un carnet d’absence…J’ai pratiquement les mêmes matières qu’enbac littéraire, mais l’exigence académiquen’est pas la même ! Il faut être le meilleur,et j’ai tout de suite ressenti une compétitionqu’il n’y avait pas au lycée. D’ailleurs, j’avaisbeaucoup d’appréhension avant d’arriveren prépa : on m’avait dit que j’allais forte-ment ressentir la compétition. Au final, lespréparationnaires sont plutôt solidaires etla concurrence fait place à la complicité».

Camille, 18 ans,prépa intégrée à l’ICAM«Au niveau des cours, je n’ai pas vu degrands changements entre les études su-périeures et le lycée. Je suis en prépa inté-grée, donc je suis des cours magistrauxavec des horaires fixes. La seule différenceest peut-être le nombre d’élèves (environ50 par classes), et le travail personnel àfournir. Avant d’arriver à l’ICAM, j’ai entendubeaucoup de choses sur l’ambiance qu’il ya au sein de l’école, et je n’ai pas été déçue! La semaine, j’habite au cœur du campus,et la vie étudiante est vraiment cool. Je neregrette pas du tout l’orientation que j’aichoisie : l’école et les gens me plaisent,j’aime les cours et le fait d’apprendre deschoses plus concrètes qu’au lycée.»

Aurélien, 21 ans, Faculté dessciences du sport et del’éducation physique«La plus grande différence entre la prépaet le lycée, c’est certainement l’attentiondes étudiants en cours. Au lycée, les jeunessont le plus souvent présents en cours pourobtenir leur bac, et personne ne semblevraiment intéressé par ce que racontent lesprofs… Ici, les élèves suivent leur passion.Avant d’entrer en première année, j’appré-hendais les emplois du temps et la massede travail, mais je me rends compte avecle recul que c’est bien moins difficile quece à quoi je m’attendais. C’est un concours,il faut être meilleur que les autres, et c’estparfois plus facile que ce qu’on ne pourraitcroire !»

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ALTERNANCE : cap vers l’emploi !CONSIDÉRÉE DÉSORMAIS COMME UNE VOIE D’EXCELLENCE, LAFILIÈRE OFFRE UN LARGE CHOIX DE FORMATIONS DU BAC+2 AUDIPLÔME D’INGÉNIEUR.

ÉTUDESTexteS : Khadija abouchan

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Le modèle AllemandMalgré un léger repli ces deux dernières années(- 8%), l’alternance reste une solution alternativeau chômage des jeunes (environ 22%). Pourpreuve, lors de la conférence sociale en juilletdernier, le gouvernement a réaffirmé sa volontéde former 500 000 apprentis d'ici 2017. Pour y ar-river, plusieurs dispositifs pour inciter les entre-

prises à accueillir desapprentis devraientvoir le jour. Outre cesaides, la France sou-haite aussi s’inspirerdu modèle allemand etde son système d’en-seignement «dual».

L'Allemagne qui compte par ailleurs l’un des tauxde chômage chez les jeunes les plus bas d’Eu-rope (7,7 %). Le pays de Goethe est en effet, «Le»modèle européen en matière d'apprentissage.Si l'on compare avec le système français, les ap-prentis allemands font un cursus de trois anscontre un an et demi en France. Surtout, il estnettement plus valorisé. Pour preuve, 60% des

jeunes Allemands de moins de 20 ans choisissentcette voie et peuvent récupérer ensuite l'ensei-gnement général. Jugé comme une voie d'excel-lence, l’alternance outre-Rhin séduit plus de 1,5million de jeunes !

Apprentissage ouprofessionnalisation ? Le contrat d’apprentissage est le plus ancien etle plus utilisé des dispositifs. Destiné aux jeunesde 16 à 25 ans, ce contrat mène à la majorité desdiplômes : CAP, master, titre inscrit au Réper-toire national des certifications professionnelles(durée : 1 à 3 ans). Le contrat de professionna-lisation privilégie les formations répondant auxbesoins des secteurs d’activité, soit près de200 branches professionnelles. Destiné aux 18 à25 ans, le CP peut être aussi accordé aux de-mandeurs d’emploi (sans limite d’âge) (durée :6 à 12 mois). La rémunération des deux contratsest de 25 % du SMIC à 100% du salaire minimumconventionnel.

“Plus de la moitiéd’entre eux intègre leurentreprise d’accueil.”

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EN SAVOIR PLUS

En chiffres

des contrats concernent lesbac + 2, avec une dominantepour les métiers du commerce(BTS Management des unitéscommerciales et DUT Tech-nique de commercialisation).

60 %

“C’était lacerise sur legâteau”

«J’ai toujours été attiré par le domaine énergétique, mais jen’étais pas fait pour suivre un cursus long et théorique»avoue Remy. Son DUT Génie Electrique et InformatiqueIndustrielle en poche, il apprend qu’une école d’ingénieurspropose justement la formation de ses rêves… en alter-nance ! «La filière de spécialisation Génie Energétique duBâtiment proposée par l'ESIEE correspondait à ce que jerecherchais. La possibilité de suivre ce diplôme en appren-tissage était la cerise sur le gâteau» reconnaît Rémy.Toujours en mission au sein de son entreprise d’accueil etprochainement diplômé, on lui a déjà proposé un CDI !

Remy, 23 ans 5e année à l’ESIEE Amiens

Un projet Se former en alternance relève au-jourd’hui d’un choix et d’un engage-ment. Il est donc indispensable d’affi-ner un véritable projet de formation.Pour cela il convient de s’interroger surle diplôme préparé, le niveau de quali-fication visé et le métier envisagé. Unefois cette première étape réalisée, lechoix du centre de formation se fera na-turellement. Des milliers d’organismesexistent sur le marché. De nombreuxétablissements, publics comme privés,préparent à des diplômes ou à des qua-lifications en alternance. Méfiez-vousparticulièrement des publicités vouspromettant à la fois formation et emploi.Si un établissement de formation peuteffectivement vous met-tre en relation avec desentreprises, son rôle est,d’abord, de vous assurerune bonne préparation àun diplôme ou à une qua-lification que vous aurezchoisi.

Choisir unorganismeLes centres de formation d’apprentis(CFA) ne se consacrent qu’à la formationde jeunes menant à l’obtention d’un di-plôme, et sont soumis au contrôle péda-gogique de l’Education nationale. Vousévitez ainsi les mauvaises surprises.Quant aux contrats de professionnali-sation, soyez vigilants ! En effet, desorganismes de formation privés prépa-rent également à des diplômes d’Etat

(notamment des BTS), sans pour autantfaire l’objet d’un contrôle systéma-tique. Avant de vous engager, exigez laliste des cours, les horaires précis consa-crés à chaque matière, demandez à visi-ter les locaux (salles de cours, informa-tique, laboratoires de langue) afind’évaluer l’environnement dans lequelvous allez étudier, et vérifiez la cohé-rence du programme en fonction du di-plôme préparé. Toutefois trouver son en-treprise en contrat pro est souvent pluslaborieux car les frais de formations peu-vent être à la charge de l’entreprise.

Un emploi à la cléSouvent utilisée comme un moyen de

pré-recruter, la forma-tion en alternance apour objectif de concluresur une embauche.D’après une étude duCEREQ, on constate queplus le niveau de qualifi-cation des apprentis estélevé, plus leur tauxd’insertion profession-nelle est important. Onremarque également,

que la grande majorité des entreprisesassimilent le temps passé dans leurslocaux à une longue période d’essai. Etça marche, puisqu’en moyenne, plus dela moitié d’entre eux intègre leur entre-prise d’accueil. Dans le cas contraire, sa-chez que l’alternance vous offre tout demême, l’opportunité d’acquérir uneréelle expérience professionnelle etnon quelques mois de stages. Un atoutnon négligeable sur un CV.

“Plus de lamoitié d’entre

eux sontrecrutés”

LAVOIX-L’ETUDIANT MAG / N#1 SEPTEMBRE/OCTOBRE 2014 / 9

CFA du supérieurLes CFA de l’enseignement supérieur assu-rent la coordination entre les apprentis, lesétablissements d’enseignement supérieur etles entreprises. Dans la région, Formasup,représente plus de 3 700 apprentis du DUTau diplôme d’ingénieurs. En Picardie, l’IRFA-APISUP compte plus de 1200 apprentis.www.formasup-npc.org www.irfa-apisup.fr

Boursede l'apprentissage La quête d’un contrat en alternance s’ap-parente à une véritable recherche d’emploi.Elle doit commencer 6 à 12 mois avant ledébut de la formation. Inutile d’envoyer descentaines de CV «à l'aveuglette», il fautd’abord défricher très en amont le «marché»que vous allez prospecter. La CCI RégionNord de France propose une «Bourse» surson site www.lille-apprentissage.com

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ÉTUDESTexteS : CECILE DONY

Lille 1 :03 23 33 72 30, www.univ-lille1.fr. Jusqu’au14/09 pour les préinscriptions des bacheliers,et au 28/09 pour les M1. Les dossiers doiventêtre envoyés avant le 15/10.

Lille 2 : 03 20 96 43 43, www.univ-lille2.fr. Jusqu’au10/09 pour la capacité en droit (accessiblesans le bac). Une dérogation est désormaisrequise pour s’inscrire dans les autres for-mations.

Lille 3 : 03 20 41 60 35, www.univ-lille3.fr.Jusqu’au 19/09 selon les cursus.

Université Catholique :03 20 13 40 00,www.univ-catholille.fr

Université d’Artois : 03 21 60 37 00, www.univ-artois.fr. Jusqu’au3/10, admissions au préalable.

ULCO : 03 28 23 73 73, www.univ-littoral.fr. Jusqu’au17/10.

UPJV :03 22 82 73 00, www.u-picardie.fr. Selon lecursus et le niveau d’étude, les inscriptionspeuvent se faire jusqu’aux 10 et 16 octobre.

UVHC : 03 27 51 10 06 ; www.univ-valenciennes.fr/Jusqu’au 15/10 selon les cursus.

EN SAVOIR PLUSinscriptions sur apbLa procédure complémentaire de la plate-forme admission postbac (APB) anticipeles retards et les déceptions aux admis-sions en restant opérationnelle jusqu’au15 septembre. Toutefois, le processuss’accélère : une fois une proposition d’ad-mission faite par un établissement, lecandidat ne dispose que de vingt-quatreheures pour accepter ou refuser. Les ad-missions en classes préparatoires, IUT etBTS des lycées publics s’avèrent souventclôturées en juin mais les élèves peuventtenter leur chance au cas par cas.

Les universités restent en revanche ou-vertes aux inscriptions en septembre. Ce-pendant, quelques cursus sélectifs ou trèspopulaires affichent déjà complets. Par ail-leurs, si les études en commerce, financeet management vous intéressent, il esttoujours temps de s’inscrire au concoursTeam ou au concours National Prism.

Autant que possible, les démarches sontà effectuer rapidement car les échéances

arrivent vite. De plus, les cours commen-cent dès septembre et le retard dans lechoix d’une inscription implique aussi unretard dans le suivi pédagogique. En re-vanche, il ne faut pas agir à la hâte pourêtre sûr de son choix et prendre le tempsde constituer son dossier de candidature.

Partir à l’étranger ?Si jamais aucune formation ne convientdans ces derniers délais, tout n’est pasperdu pour autant. Il est toujours possiblede tirer le meilleur parti et de profiter dece moment pour partir à l’étranger ou devous impliquer dans des associations.Ainsi, vous pouvez postuler comme jeunefille ou jeune homme au pair, vous inves-tir dans des chantiers internationaux ...Ces quelques mois permettent de pren-dre du recul tout en améliorant ou en ap-prenant une nouvelle langue. Pas la peinede partir loin cependant : les associationsde proximité et caritatives accueillenttoujours les bonnes volontés. En plus d’yêtre utile, on y acquiert des qualificationsnon négligeables.

Certains programmes en alternance ou en apprentissage acceptent les personnes moti-vées, même non diplômées. D’autre part, il est possible de préparer un équivalent dubac au sein des facultés : le Diplôme d’Accès aux Études Universitaires. Ce diplôme,accessible aux candidats déscolarisés depuis au moins deux ans, est reconnu par lesétablissements d’enseignement supérieur et par le monde du travail. L’Université deValenciennes et du Hainaut-Cambrésis précise par ailleurs que les cours ont le plussouvent lieu le soir ou le samedi, ce qui permet aux élèves de travailler dans la journéeen parallèle.

Les possibilités sans le Bac

ALORS QUE SEPTEMBRE SONNE LA RENTRÉESCOLAIRE, DES SOLUTIONS EXISTENT POUR LESINSCRIPTIONS DES RETARDATAIRES.

OÙ S’INSCRIREen septembre ?

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TESTTexteS : Khadija abouchan

ÊTES - VOUSFAIT ( E ) POUR la prépa ?LES CLASSES PRÉPARATOIRES AUX GRANDESÉCOLES SONT RÉPUTÉES SÉLECTIVES ETEXIGEANTES. ALORS, VRAIMENT MOTIVÉ ?

DÉCOUVRIR VOTRE PROFIL !Vous souhaitez connaître la filière ou le métier qui vouscorrespond ? Découvrez d’autres tests d’orientation.www.lavoixletudiant.com - www.letudiant.fr

De vos années lycée, vous voussouviendrez avant tout :● Des cours qui vous ont passionnés▲ Des profs toujours prêts à vous venir

en aide▲ Des projets extrascolaires menés

avec la classe

En dehors du lycée ● Vous suivez des cours de musique et

pratiquez un sport ▲ Vous n’avez pas le temps de vous in-

vestir dans une activité extrascolaire■ Votre activité préférée : sortir avec les

potes

«Cuber» signifie ■ Faire des exercices de géométrie

dans l’espace● Redoubler sa deuxième année de

prépa▲ Evaluer

A la fin des prépa économiques etscientifiques, les concours sont ▲ Un éprouvant marathon● Un moyen de répartition entre les diffé-

rentes écoles plus que de la sélection■ Ultra sélectifs

Vous arrivez à obtenir de bonnesnotes ▲ En travaillant beaucoup ■ Difficilement● Sans trop vous fouler

Quand vous entendez «coursthéoriques», vous vous dîtes ● «Cool !» ■ «Au secours !»▲ «Faut bien en passer par là !»

Un de vos camarades de classeréussit le bac avec mentiontrès bien, vous vous dîtes ● «C’est mérité !»■ «Que de sacrifices pour en arriver là !»▲ «Je n’arriverai jamais à faire comme

lui !»

Une «colle», c’est : ■ Une question à laquelle je ne sais pas

répondre

● Une interrogation orale▲ Un ustensile pour joindre deux

choses

La prépa, c’est : ■ L’enfer ● Un challenge▲ Une étape vers les grandes écoles

On dit de vous que vous êtes ● Bosseur ▲ Anxieux■ Déterminé

Vous avez une mauvaise note,vous vous dîtes ■ «C’est la vie» ● «Je ferai mieux la prochaine fois»▲ «Je suis dégoûté(e)»

Pour réussir en prépa,il faut il faut avant tout ■ Etre le premier de sa classe ● Savoir s’organiser▲ Avoir l’esprit de compétition

Majorité de ● Vous avez le profil «prépa» Très bon élève, vous avez une forte capacité de travail. Résistant austress, la compétition ne vous fait pas peur ! En prépa vous étudierezentre cinq et dix matières à raison d’une trentaine d’heures de courspar semaine. A cela s’ajoute presque autant de travail personnel etles fameuses «colles»… l’objectif étant de vous préparer aux concours.

Majorité de ▲ Pourquoi pas, mais gare au stress !Vous êtes un bon élève et le travail ne vous fait pas peur. Attendez-

vous cependant à un rythme plus intense. Si les concours vous fontun peu perdre vos moyens, mieux faut réfléchir à deux fois avant devous engager.

Vous avez une majorité de ■ Passez votre chemin !A moins de changer radicalement votre méthode de travail, la classeprépa n’est pas adaptée à votre profil. Si vous avez un bon niveauscolaire, vous devriez envisager une grande école postbac ou tenterles admissions parallèles après un bac+2/3.

VOTRE PROFIL

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HELPTexteS : STÉPHANIE MORELLI

ETUDIANT :mode d’emploiC’EST LA RENTRÉE : METTONS TOUTES LES CHANCES DENOTRE CÔTÉ POUR RÉUSSIR CETTE NOUVELLE ANNÉE !

1/ RentréeArriver à l’heure en tenue soignée, sansstress, détendu mais sans non plus êtresnob ou indolent, voilà comment réussir sarentrée et faire bonne impression aux profs,et aux futurs copains de fac (les meilleurs !)

2/ TravailDès les premiers cours, mettre en actionsa matière grise, pour ne pas se laisserdistancer !

3/ OrganisationFaire des fiches, réviser en groupe, travail-ler régulièrement, s’accorder des pauses,bref : s’or-ga-ni-ser, pour ne pas se laisserdéborder !

4/ SantéBeaucoup d’étudiants la néglige, pourtant,il faut en prendre soin : des consultations àmoindre coût existent, notamment dans lesservices santé des universités.

5/ LoisirsSports, sorties, croquez à pleines dents lavie étudiante, en veillant à ne pas faire d’ex-cès nocifs et dangereux... Et souvenez-vous : le bizutage n’est en aucun cas unpassage obligé !

5 CONSEILS

Attention, à l’arrivée dans le supérieur, fi-nis les vieux réflexes de lycéens, le ba-chotage, apprendre pour apprendre :désormais, les professeurs demandent àleurs étudiants d’apprendre pour com-prendre, de faire émerger des capacitésd’analyse et de réflexion. Il faudra d’ail-leurs fournir beaucoup de travail per-sonnel, ne pas hésiter à effectuer des re-cherches, mais aussi des travaux degroupe : là encore un nouvel apprentis-sage ! Dès le premier jour, un travail régu-lier, voilà LE conseil des étudiants admisen année supérieure (voir enquête :ofip.univ-lille1.fr).

Et pour ceux qui seraient largués, lesécoles et universités proposent des tu-teurs, étudiants et profs délivrantconseils, cours de rattrapage, éclaircisse-ments. À réclamer dès les premierssignes d’incompréhension ! Attention :en médecine, ce tutorat gratuit affichevite complet, il ne faut pas traîner pours’inscrire !

Vie pratiqueCôté logement, si vous avez besoin decalme pour travailler, mieux vaut opterpour la résidence étudiante(www.adele.org) ! Si au contraire vouscraignez la solitude, foncez en coloc(www.appartager.com/ www.coloca-tion.fr) ! Attention à bien fixer tout desuite les règles de savoir-vivre avec voscolocataires... Entre deux, calme et com-pagnie se retrouvent dans les colocationsintergénérationnelles (www.generation-setcultures.fr).

Et puis, il faudra aussi veiller à se déten-dre, faire du sport dans les clubs étu-diants, à moindre coût. Les musées de larégion proposent des tarifs réduits, lesuniversités ont des programmes culturelsbien remplis, spectacles, expositions, etmême une salle de cinéma à Lille 3(www.kino-cine.com) ! Et pourquoi pass’engager dans une asso ? Pour mener unprojet à bien, rencontrer d’autres per-sonnes, un plus pour le CV...

En chiffres

des étudiants arrivent à l’uni-versité par défaut (69% car1er choix sélectif, 21% pour rai-sons financières, 8% à cause dutransport) : 23% des L1 pensentse réorienter. Un conseil :contactez les services d’orien-tation, très compétents, de vo-tre université !

30%

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TRAVAILLER À L’ÉTRANGER UNE EXPÉRIENCE TENTÉE PAR DE NOMBREUXJEUNES DIPLÔMÉS : ATTENTION À NE PASDÉCHANTER À L’ARRIVÉE !

«J’ai choisi Peugeot car c’est uneentreprise du CAC 40, avec desfiliales à l’étranger, et autant d’oppor-tunités. Je déconseille de partir àl’aventure : tu finis barman ! Au Brésil,les gens ne sont pas en train de t’at-tendre. Ou alors, il faut avoir de l’ordans les mains, peintre, cuisinier,pâtissier... Mais avec ton bac+5 enpoche, tu n’as aucune expérience !Attention : ce ne sont pas desvacances, tu dois vivre dans le pays,découvrir une culture, des mentalitésdifférentes. Quand tu arrives, tu esseul face aux autres, dans une villeinconnue, les premiers mois ne sontpas évidents : mieux vaut bien maîtri-ser la langue avant de partir.»

Stellio Lestienne, premieremploi au Brésil

“Partir àl’étranger,ça s’anticipe !”

Se documenterTitulaire d’un M1 marketing internationalà l’Ulco et d’un M2 commerce internationalà Lille 1, Mona Floch effectue actuellementun volontariat international en entreprise(VIE) dans le Kent, pour promouvoir le tou-risme à Dunkerque, employée à la fois parl’office du tourisme dunkerquois et la com-pagnie de ferries DFDS Seaways : «atten-tion au pays visé : il peut faire rêver sur lepapier, mais les conditions de vie surplace peuvent différer de ce à quoi l’ons’attendait ! Il faut bien se documenter.Je conseille de ne pas se lancer sur unposte si le pays ne nous correspond pas,et inversement.» À chacun de trouver lacohérence entre son profil, son projetprofessionnel, et ses envies de décou-verte ! L’entretien d’embauche doit servirà préparer ses arrières, c’est le momentde poser des questions : à quoi corres-pond le poste, quelles seront les tâches àeffectuer, l’ambiance de l’entreprise...

S’organiserSi possible, mieux vaut arriver au moinsdeux semaines avant le début ducontrat pour effectuer les démarches

préalables, quitte à loger à l’hôtel, en au-berge de jeunesse, ou moins onéreux etpropice à la rencontre : en couchsurfingou airbnb. Une semaine avant de com-mencer, Mona visite les appartements re-pérés sur internet... Et déchante : «surplace, les offres ne correspondaient pasdu tout aux annonces postées en ligne !»

S’adapterUn temps d’adaptation sera nécessaire àl’arrivée, pour appréhender la culture dupays. «Par exemple, si en France, on vou-voie ses supérieurs, ce n’est pas le cas enGrande-Bretagne ; l’écriture de mail m’aun peu désarçonnée, je ne savais pascomment m’adresser à mes supérieurs ! Àl’inverse, sur l’aspect vestimentaire, lesBritanniques sont tirés à quatre épingles,pas question de venir en jean. J’ai dû in-vestir dans des tenues adaptées !», sesouvient Mona. Autre conseil : partir tra-vailler à l’étranger requiert un bon niveaude langue, contrairement au départ pourétudes. Vocabulaire du secteur de l’entre-prise, mais également capacité à nouerdes discussions avec ses collègues, «si-non, l’intégration sera très difficile !»

Post-doc à l’étranger, passage obligé«La première question posée lors de l’inscription au concours CNRS porte sur ce post-doc àl’étranger. C’est vraiment un passage obligé aujourd’hui, lorsqu’avant, c’était un plus...», constateJulien Chapuis, chercheur au labo épidémiologie et santé publique (Pasteur), étudiant l’interactionentre les gènes et la maladie d’Alzheimer, parti après son doctorat (post-doc) à New-York. «Lespostes Inserm et CNRS étant très bouchés, les chercheurs se rabattent donc sur ceux de maîtresde conférence, pour lesquels, du coup, là aussi il faut avoir fait un post-doc à l’étranger : le niveaudes candidats explose !» De nombreux chercheurs français font d’ailleurs le choix de poursuivre àl’étranger, les salaires étant souvent plus intéressants que dans l’Hexagone...Retrouvez les témoignages de Mona, Stellio et Julien en intégralitésur www.lavoixletudiant.com

L’INFO EN PLUS

LAVOIX-L’ETUDIANT MAG / N#1 SEPTEMBRE/OCTOBRE 2014 / 15

FOCUSTexteS : STÉPHANIE MORELLI

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FILIÈRESTexteS : Khadija abouchan

Valenciennespionnière C’est en 1995 qu’est né à Valenciennes, leDESS «Développement local, entrepreneu-riat et économie solidaire» (aujourd’hui Mas-ter professionnel Développement Local, En-trepreneuriat et Economie Solidaire). «Noussommes partis du constat qu’il y avaitun manque de porteurs de projets dansle Valenciennois. L’idée était de créer undiplôme axé sur l’économie sociale et so-lidaire, le développement local et l’inser-tion par l’activité économique» expliqueLaurent Gardin, responsable de la filière.Depuis sa création, la formation compte prèsde 400 diplômés. Parmi eux la sénatrice duNord et ancienne secrétaire d'état chargéede la solidarité, Valérie Létard.

L’essor de la financesolidaire La finance solidaire a pour vocation de sou-tenir la création de projets sociaux, envi-ronnementaux ou solidaires. Elle repré-sente 6,02 milliards d’euros investis.... En2013, les financements solidaires ont sou-tenu près de 2 300 entreprises et généré22 000 emplois, dont 6 000 concernaientdes personnes précaires. En plein expan-sion, l’association Finansol estime que lesrecrutements de jeunes diplômés dans lesecteur devrait être multiplié par deux dansles prochaines années.

EN SAVOIR PLUS

Les fondementsde l’ESSConcilier les principes d’une économie demarché avec les exigences de la solida-rité, telle est la vocation de l'économie so-ciale et solidaire (ESS). Selon l'Observa-toire de l'ESS, le secteur emploie plus de2,4 millions de personnes, représente10% des salariés et 9,2% des entreprisesen France. Entre 2000 et 2010, les entre-prises de l’ESS ont créé 23% d’emploissupplémentaires contre 7% en moyennedans l’économie française. Le dynamismedu secteur s’explique en partie par la di-versité de ses métiers. De l’action socialeaux activités financières et d’assurance,en passant par les coopératives (agricoles,artisanales, commerciales…), les salariésde l’ESS exercent des fonctions tradi-tionnelles mais avec des compétencesspécifiques. A noter qu’avec les 600 000départs à la retraite prévus d’ici cinq anset l’adoption cet été d’une loi sur ce su-jet…des places seront à prendre !

Des formationsà tous les niveauxSi les métiers de l’ESS sont accessibles àtous niveaux de qualification, il existe ce-pendant des formations spécialisées, no-tamment dans le supérieur. On dénom-bre plus d’une centaine de cursus debac+2 à bac+5, soit cinq fois plus quedans les années 1990. Au programme :économie (fonctions sociale et écono-mique de l'entreprise sociale, demande definancement et relations avec les finan-ceurs, évaluation et pilotage stratégique),droit (statut des organisations et des ac-teurs, fiscalité appliquée, droit comparé),gestion (analyse financière, gestion desressources humaines) et gestion de pro-jets. Si la majorité des universités de la ré-gion (Lille1, Lille2, Lille3, la Catho,l’ULCO…) et des écoles (IRTS, EESTS, IAELille, Sciences Po, CNAM …) proposentd’excellents cursus dans ce domaine,c’est à l’université de Valenciennes quel’on doit l’une des toutes premières for-mations du genre en France !

«Après une maîtrise en Droit Public, je souhaitais changerd’orientation professionnelle et travailler sur le terrain. Le Masteren économie sociale de Valenciennes m'a paru être la formationidoine pour y parvenir. J’ai eu l’opportunité d’y rencontrer des pro-fessionnels très impliqués dans la solidarité… ces échangesm’ont permis d’enrichir ma vision de l’entrepreneuriat social.Après une expérience au Burkina Faso dans le cadre du stage,j’ai intégré une ONG française sur place. Je garde un très bonsouvenir de ces enseignants, qui nous ont transmis la passion del’économie sociale et solidaire ».

Sylvain, 25 ans, Coordinateur de projet

PLUS QU’UNE TENDANCE, DE NOMBREUX JEUNESASPIRENT À EXERCER UN MÉTIER COMBINANTENGAGEMENT SOCIAL ET INITIATIVE ÉCONOMIQUE…

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En chiffres

Avec plus de 30% des salariésde plus de 50 ans, les départsmassifs à la retraite et le renou-vellement des emplois dans unavenir proche sont une réellepréoccupation pour le secteur.

50 ans

SE FORMER À l'économiesociale et solidaire

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8 octobre 2014 • Halls de la Filature, Saint-André lez Lille

S’informer sur les études et lesmétiers du numériqueregroupés en 4 pôles :- Design- E-commerce- Programmation- Communication digitale

S’informer sur lesformations et les emploisdu secteur santé etparamédical. Tout savoirsur la prévention.

Le rdv des élèves de terminales, de classes prépas commercialesou scientifiques et candidats aux admissions parallèles.

Invitations à télécharger sur lavoixletudiant.com

11 octobre 2014Nouveau siècle - Lille

Etre informé pour

faire le bon choix

... AGENDA

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18 / LAVOIX-L’ETUDIANT MAG / N#1 SEPTEMBRE/OCTOBRE 2014

PLUS DE 35 000 RECRUTEMENTS ATTENDUS EN 2014 :LE NUMÉRIQUE RESTE LE PLUS GROS POURVOYEURD’EMPLOI CADRES EN FRANCE !

MÉTIERSTexteS : stÉphanie Morelli

EN CHIFFRESChiffre d’affaires 2013 : 49,2 mds €. Croissancepour 2014 : +1,1%. +2,2% pour l’édition de logi-ciels (20% du secteur), +1,2% pour conseil et ser-vices informatiques (60%), -0,5% pour le conseilen technologie (20%). Le secteur compte 27,1% demoins de 30 ans (versus 21,7% pour l’ensemble del’économie), 93,6% de CDI (vs 68,1%), 69% de ca-dres (vs 16%). Rémunération brute moyenne :47,4 K€ (vs 32,8 K€), les diplômés bac+2 débutent

à 2 500€ bruts mensuels,3 000 pour un informaticienbac+3 (d’où l’intérêt de la li-cence après BTS ou DUT !).Seule ombre au tableau :27,1% de femmes seulementdans le secteur (vs 46,5%), «unvrai vivier de compétences,

nous menons des actions en directions des étu-diantes, via Femmes du numérique», détaille Vé-ronique Torner du Syntec numérique (syndicat del’industrie numérique en France).

PROFILSMieux vaut opter pour un bac+3 pour amorcer sacarrière, en n’hésitant pas à se spécialiser. Les en-treprises de services numériques et les éditeurs delogiciels, particulièrement avides en recrutement,cherchent des ingénieurs spécialisés en dévelop-pement, en intégration, et des spécialistes sys-

tèmes ou réseaux. La maîtrise de l’anglais ? Indis-pensable !

SECTEURS EN TENSIONLes prévisions de créations d’emploi en 2014 : 69%dans les entreprises de services numériques, par-ticulièrement friandes de jeunes diplômés, 68%pour le conseil en technologie, et 45% dans l’édi-tion de logiciels. Un secteur en émergence : lesSMAC’s (social, mobile, analytics, cloud et sécu-rité). Les entreprises du numérique rencontrent deréelles difficultés de recrutement, plus particuliè-rement en simulation, calcul, sécurité, architec-ture, et conduite et gestion de projets.

DENSE TISSU DE FORMATION«Nous avons des écoles de formation assez extra-ordinaires dans le Nord-Pas de Calais, et la volontédes institutions d’en faire une région phare dans ledomaine du numérique», se réjouit BertrandTierny, directeur développement Syntec numé-rique. Tous les ingrédients sont réunis, d’Euratech-nologies à la plaine images, en passant par OVH,Ankama... Selon un sondage TNS Sofres Inria, 75%des Français estiment que l’enseignement numé-rique devrait être proposé avant la terminale, àtous les élèves. Face à la pénurie d’informaticiens,Véronique Torner s’interroge : «Pourquoi pas ap-prendre le code dès la primaire ?»

“Les filles,il y a des placesà prendre ! ”

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MULTI- FACETTES,les métiersdu numérique !

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Comment devient-on développeur ?«Pas besoin de connaître l’informatique au préalable pour intégrer une formation», rassure Jérôme Merlet, qui a particulièrementapprécié son école, qui proposait beaucoup de pratique, l’une des clés en informatique. Autres qualités nécessaires ? «Être dé-brouillard, l’école apprend les bases, il faut aller plus loin, chercher par soi-même. Et être passionné, se mettre à jourrégulièrement. » Avoir de la logique également, «des maths un peu différentes du lycée». Spécialiste des langages informatiques,de la programmation, le développeur, après avoir analysé les besoins des utilisateurs, construit des programmes, applications,logiciels sur mesure, les teste et en propose la documentation technique. Il existe de nombreuses formations, à partir de bac+2 :BTS, DUT ou licence pro informatique. Mais également des formations universitaires en informatique, avec spécialisations endéveloppement, réseaux, logiciels, jusqu’au doctorat (recrutements en majorité de bac+2 à +5), Lille 1, Artois, ULCO et UVHCproposant des parcours particulièrement intéressants. Les écoles d’ingénieurs ne sont pas en reste avec des spécialisationsdans le domaine. Quelques exemples : Mines Douai, IG2I Lens, EIL Côte d’Opale, Ensiame Valenciennes, Telecom Lille...

ÉTUDES...

“On ne faitjamais la mêmechose !”

Visite chez Ankama, à Roubaix : cinq cents sala-riés se pressent dans cette ancienne usine,locaux spacieux et lumineux, agrémentés d’une

sympathique cafétéria, d’un espace détente et mêmed’une librairie : BD et mangas, jeux de plateaux, et, biensûr, les jeux vidéos, dont l’incontournable et mondiale-ment connu Dofus. Sur lequel, justement, travailleJérôme Merlet, notre développeur serveur junior.

Avant d’en arriver là, il intègre supinfo, école d’informa-tique, après un bac S. «Au départ, je voulais faire uneprépa maths, travailler dans l’enseignement, mais j’avaispeur que cela soit trop répétitif : dans l’informatique et ledéveloppement, on a toujours de nouveaux projets !»

Diplômé en 2012, Jérôme rejoint directement Ankama,«mon rêve !» Ni lui, ni ses camarades de promo n’ont dedifficultés à trouver du travail, «encore aujourd’hui sur lesréseaux sociaux professionnels, des propositions tom-bent régulièrement.» Mais pour l’instant, pas questionpour Jérôme de quitter son antre roubaisienne, où ilœuvre en coulisses : il fait du code, crée des logiciels,«pour que l’existant continue de fonctionner et d’êtreaccessible ! Pour moi, c’est comme un jeu de stratégie,trouver des solutions aux problèmes !» Un travaild’équipes, celle des joueurs, celle des serveurs, lesgame designers, «toutes les fonctionnalités doivent s’ac-corder. Une bonne ambiance de travail !» Ce qui luiplait ? «Le côté création, énormément de réflexion, et larecherche permanente d’optimisation.»

Jérôme Merlet, développeurserveur junior / DOFUS

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BONS PLANSTexteS : CECILE DONY

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À partager...Si vous avez des «Bons Plans»que vous souhaitez partagerN’hésitez pasà nous les envoyer par mail :[email protected]

...À écouterRetrouvez notrechronique«conseils etastuces»en direct sur :

Un mercredi sur deux à 17h00www.mycontact.fr

Si vous hésitez à passer le permis à cause du prix de la formation, lepermis solidaire est peut-être la solution. Il permet de réviser le codede la route sur internet grâce à un programme équivalent à ceux dis-ponibles en école. Le prix est lui différent car la facture varie entre50 et 90€. De plus, il n’y a pas besoin de se déplacer pour les heuresde code. Une convocation officielle de la sous-préfecture est envoyéeà la fin de votre formation. Libre à vous, une fois le sésame théoriqueen poche, de passer la partie pratique dans une école agréée.http://lepermissolidaire.com/

L’association franco-britannique Franglish organise gratuite-ment des speed-dating linguistiques chaque semaine. Échangezpendant sept minutes en français, puis sept dans la langue deShakespeare avec d’autres jeunes, souvent étrangers. Si vous ar-rivez tout juste à Lille, c’est aussi l’occasion de découvrir un en-droit convivial et de nouvelles têtes.http://www.lille.franglish.eu/en/language-exchange-lille

Le permis solidaire

How do you do ?

à tester !CONSO, BUDGET, LOISIRS, DÉTENTE, VOYAGES...RETROUVEZ TOUS LES CONSEILS ET BONS PLANSPOUR MIEUX VIVRE SA VIE ÉTUDIANTE.

Cycles Get Lost Si vous profitez des pistes cyclables de la métropole Lilloise maisque vous n'êtes pas fin bricoleur, n'hésitez pas à vous rendre chezCycles Get Lost. Boutique, atelier et café, ce lieu de partage a ouvertses portes en avril. Apportez votre bolide en besoin de réparationset attendez la fin de l'opération avec un café et un cookie. Vous ytrouverez aussi des vélos remis à neufs prêts à la vente, des acces-soires, des livres… Rendez-vous rue de Cambrai pour des conseilsautour du vélo par une équipe d’experts. Roulez jeunesse !https://www.facebook.com/GetLostCycles

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ÉRIC, “Militant politique”25 000 JEUNES SERAIENT ACTUELLEMENT ENGAGÉSAUPRÈS DU FRONT NATIONAL DE LA JEUNESSE. NOUS AVONS RENCONTRÉ L’UN D’ENTRE EUX :ÉRIC, 21 ANS ET ÉTUDIANT DANS UNE GRANDE ÉCOLEDE COMMERCE LILLOISE.

Avez-vous toujours étémilitant au Front National ?Au départ, j'étais un sympathi-sant UMP (Union pour un Mouve-ment Populaire). J'y étais à causedes valeurs gaullistes : souverai-neté nationale et populaire, travail,devoir... J'ai commencé à être poli-tisé en 2007, au moment de la cam-pagne présidentielle. Au fur et àmesure du mandat de Nicolas Sar-kozy, je me suis rendu compte queces valeurs n'étaient pas réellement

appli-quées.Déçu, ledéclicvers leFrontNationals'est fait

en 2008 : le traité de Lisbonne a étéadopté par voie parlementaire mal-gré le refus au référendum de 2005.Les détenteurs du pouvoir ont ba-foué le principe de souveraineté po-pulaire. Dès lors, la seule solutionpolitique ne pouvait venir que duFN pour moi.

Que signifie être militantd'un parti politique ?Cette année a été particulière-ment riche en raison des élections

municipales et européennes. Celasignifie aller distribuer des tracts,participer à des meetings, rédigerdes communiqués de presse... J'aianimé une conférence sur la sortiede l'euro, thème de mon mémoirede fin d’études. Toutefois, le plusimportant reste le travail sur le ter-rain, pour rencontrer toutes lesfranges de la population et doncmieux comprendre le fonctionne-ment de la société.

Jean-Marie Le Pen estsouvent à l’origine depolémiques, commelorsqu’il évoque «la fournéedes artistes» anti-FN en juindernier. Qu’est-ce que cela révèledes valeurs du parti ?Les réactions des cadres duparti à propos de cette phrase polé-mique du président d’honneur duFN montrent que nous voulons êtreclivant sur le fond, pas sur la forme.Des personnalités médiatiques sul-fureuses comme Eric Zemmour nesont pas représentatives du FN,contrairement à d’autres, comme legéopolitologue Alain Chauprade.Cependant, voter FN, c’est émettreun vote transgressif, notamment

pour les jeunes. Une des explica-tions possible est la diabolisationde notre parti par d’autres « pa-roisses ». Une autre vient du faitque nous avons une vision diffé-rente de nos parents : nous avonsplus de recul sur les conséquencesdu fonctionnement du monde ac-tuel. Je ne crois pas, par exemple,que nous soyons les gagnants de lamondialisation. Cela nous estconfirmé par les chiffres du chô-mage et traduit par le rejet de l’Eu-rope. Précisons d’ailleurs, à proposde la polémique sur les forts tauxd’absence des députés FN au parle-ment européen, que la Nation resteprioritaire pour nos élus. Ils s’occu-pent donc avant tout des affaireslocales et nationales.

Envisagez-vous un avenirprofessionnel dans lapolitique ?Pour l'instant, je veux finir mesétudes, mais je vais bien sûr conti-nuer à militer. Je suis parallèle-ment très impliqué dans une asso-ciation d’entreprenariat social. Ilfaudra m’interroger de nouveaudans cinq ans pour savoir si monparcours professionnel s’est épa-noui en politique !

LAVOIX-L’ETUDIANT MAG / N#1 SEPTEMBRE/OCTOBRE 2014 / 21

ILS S’ENGAGENTTexteS : CECILE DONY

“Voter FN, c’est émettreun vote transgressif,notamment pour lesjeunes.”

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actuNeed SportyL’appli «Need Sporty» est un réseau social pour spor-tifs sur téléphones mobiles. Elle permet de retrouverautour de soi, grâce à la géolocalisation, des parte-naires sportifs pour un tennis le dimanche, ou pourun match de foot improvisé. Parfait si vous ne voulezpas faire votre footing tout seul.

Assassin's Creed Unity De la prise de la Bastille à l’exécution de Louis XVI,plongez au cœur de la Révolution Française, et par-ticipez aux évènements qui ont marqué l’Histoire.L’édition Bastille d’Assassin’s Creed Unity offre ungraphisme exceptionnel ! Les joueurs pourront ex-plorer la ville sur plusieurs niveaux (églises, cata-combes, égouts…).

WEBTexteS : Khadija abouchan

LE PLAGIAT A ENVAHI LES FACS. POUR ENDIGUERCE PHÉNOMÈNE, LES ENSEIGNANTS UTILISENTDES LOGICIELS SOPHISTIQUÉS.

Stop «bullying»Avec plus de 5 millions de vue, la vidéo chocd’un jeune américain est une tribune contre lebullying. Pour tester la réaction de ses cama-rades, il met en scène des étudiants en situationde harcèlement. Ceux qui réagissent ne sontpas ceux auxquels on s'attendait…

https://www.youtube.com/watch?v=EisZTB4ZQxY

Caméra cachée «Cam Clash» est le buzz du moment. Cette«caméra cachée» d’un nouveau genre, testedans des espaces publics, la réaction des gensface aux discriminations du quotidien : misogy-nie, racisme, homophobie, handicap...tout ypasse !

http://www.france4.fr/emissions/cam-clash

Un phénomèneinquiétantAvec l’avènement d'Internet, le «copier-coller» est devenu la forme de plagiat laplus courante chez les étudiants. Pour-tant, les étudiants ne semblent pas tou-jours distinguer la frontière qui séparel’inspiration du plagiat. «Je ne pensepas que les étudiants ont clairementconscience qu’ils enfreignent les rè-gles en recopiant des textes, en effet,depuis le secondaire on leur demandede rechercher des informations sur in-ternet pour nourrir leurs devoirs et ex-posés. Résultat, ils conservent desmauvaises habitudes une fois à la fac»constate un enseignant de Lettres mo-dernes à Lille 3. Où s’arrête l’inspira-tion et quand commence le plagiat ?

Comment lutter ?La recrudescence des cas de plagiat acontraint la communauté ensei-gnante à s'équiper de logiciels «anti-plagiat». Pour Rémi Bachelet, Maîtrede conférences à Centrale Lille et spé-cialiste de la question, ces outils sontcertes efficaces mais ils ont aussi leurslimites. Ils peuvent facilement repérerle «plagiat basique», un «copier col-ler» issu à 100% d'Internet. En re-vanche, ces logiciels sont incapablesde détecter les fraudeurs qui ont eul’idée de paraphraser ou de traduireun document étranger. Selon lui, rienne remplacera l’œil aiguisé d’un ensei-gnant ou un engagement moral del’Etudiant (signature d’une charte an-tiplagiat).

Un logicielanti plagiat

BLOG

Camille, ex-khâgneuse raconte surson blog ses deux années en prépa.Cernes, café et vaines tentatives pourgarder le moral...Bienvenue dans leJournal d'une Hypokhâgneuse ! hypokhagne.over-blog.com

Le Journald'une élève

on aliké !

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Les éditionsAlbin Michelet La Voix-L'Étudiantvous offrent10 ex de ce livre

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CULTURETexteS : Khadija abouchan

C’EST DANS L’AIR

LU - VU - ENTENDU...À GAGNER

Les

5 / 9 et 6 / 9Concert

Évènement de la rentrée, Patrick Bruel clôturera satournée française au stade Pierre Mauroy pendantla Braderie de Lille. L’occasion pour lui de fêter surscène, avec quelques «guests», les 25 ans de son cé-lèbre album, vendu à plus de trois millions d’exem-plaires, «Alors regarde». Si ses succès ont bercétoute une génération…son public semble de plus enplus jeune ! www.veroneproductions.com

Le

30 / 10Spectacle

En 2006, Louis Chédid et Pierre-Dominique Bur-gaud signent l’album Le Soldat Rose. C’est l'histoired'un enfant, Joseph, lassé du monde des adultes,qui décide de se réfugier dans un grand magasinpour vivre avec les jouets. L’engouement suscitépar le projet est tel, que l’idée d’adapter ce contemusical prend rapidement vie. Huit années plustard, le soldat est de retour. Au Zénith de Lille.

AGENDA

Diana KrallLe neuvième album de la chan-teuse et pianiste de jazz est en-fin dans les bacs. Dans ce nouvelopus, la divine canadienne sem-ble très inspirée par la scène popde la fin des années 60. En té-moigne, la superbe reprise de«California Dreamin» de TheMamas & The Papas.

Cut, Saison 1 Enceinte à 16 ans, Laura a quittéLa Réunion pour tourner lapage. A 33 ans, cette mère céli-bataire vit à Montpellier, avecson fils Jules. La visite surprisedu grand-père paternel de Jules,risque de mettre en péril leur re-lation fusionnelle. Distribué parUniversal Pictures Video.

Mon année SalingerJoanna, fraîchement embau-chée dans une agence littéraireà New York découvre bientôtque la tâche la plus délicate deson travail consiste à répondrepar une lettre-type aux innom-brables lettres de fans adres-sées à un certain Jerry...De Joanna Smith-Rakoff.

Asaf Avidan Depuis ses débuts, Asaf Avidanenchaîne les succès. Rares sontles artistes capables de procurerune si forte émotion en concert.Sa voix éraillée, un mélange deJanis Joplin et de Jeff Buckley,fait de lui un ovni dans le paysagemusical actuel.Dimanche 21 septembre auColisée de Roubaix

TAL Révélée grâce à l'album «Le Droitde Rêver» et plébiscitée avec sondeuxième opus «À l'Infini» (2013),la chanteuse sera en concertdans toute la France !Samedi 27 septembre auxArènes de Valenciennes

Gilberto GilGrande figure de la musique bré-silienne, Gilberto Gil sera pour lapremière fois en concert dans larégion. À la fois chanteur, guita-riste et auteur-compositeur, il futégalement ministre de la Culturedu Brésil de 2003 à 2008. Samedi 11 octobre au ThéâtreSébastopol de Lille.

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