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1 L’unité syndicale Le trimestriel des affiliés de la Centrale Générale FGTB Liège-Huy-Waremme www.cgliege.be Le mot du Président Trimestriel de la Centrale Générale FGTB Liège-Huy-Waremme I octobre - novembre- décembre 2013 Appel à l’Unité de la Gauche ! Dans quelques semaines le dernier volet de la 6ème réforme de l’Etat devrait être voté par le parlement fédéral. A partir de 2015, chaque région et communauté sera « responsabilisée ». Elle disposera d’un budget en relation avec sa capacité contributive, c’est-à-dire en quelque sorte avec sa richesse. En principe, aucune région ou communauté ne devrait perdre au lendemain de la réforme ; cela étant garanti pendant 10 ans à la suite de quoi un mécanisme dégressif se mettra en place. Toutefois, le refinancement de la Région de Bruxelles-Capitale et la participation à l’assainissement des finances publiques et aux pensions des fonctionnaires ne sont pas comptabilisées dans ce mécanisme de transition. Concrètement, cela va sérieusement raboter les budgets escomptés. Selon les estimations du Conseil Economique et Social de Wallonie (CESW), le déficit cumulé de la Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles devrait avoisiner les 650 millionsen 2016, soit l’équivalent du budget nécessaire pour mener les politiques d’emploi transférées ou l’équivalent d’un quart des allocations familiales des seuls Wallons. En 2020, la projection fait état d’un déficit cumulé d’encore 326 millionsqui ne sera évidemment pas permis par les règles européennes. Il va donc falloir trouver une solution. C’est une pilule amère à avaler car les besoins wallons sont immenses. Je citerai quatre exemples pour illustrer ce propos: Premièrement, cela fait plusieurs années que les budgets de nombreux organismes d’intérêt public ne sont plus augmentés, ni même indexés. Leur fonctionnement ne peut indéfiniment être financé par des bouts de chandelles. Deuxièmement, plusieurs communes nouaient déjà difficilement les deux bouts. Les efforts supplémentaires qui leur seront imposés, notamment en matière de pension, ne pourront se solder que par des restructurations de services publics et des licenciements ou par des hausses d’impôt. Troisièmement, le tissu industriel wallon se réduit inlassablement et les restructurations et fermetures se succèdent dans les secteurs les plus traditionnels (acier, verre, machines, ciment…). La compétitivité de ces secteurs est dégradée mais c’est surtout parce qu’ils sont spécialisés dans des productions à faible valeur ajoutée, facilement délocalisables. Des moyens supplémentaires sont nécessaires pour accompagner la transformation de certains secteurs et en lancer de nouveaux notamment via la recherche et le développement, l’investissement et la formation. Quatrièmement, les prix de l’immobilier ne cessent d’augmenter alors que les logements wallons sont parmi les plus vieux et les plus mal isolés du pays. Il devient de plus en plus difficile de se loger décemment. Il faut stimuler la construction et la rénovation de logements sociaux et privés et ce d’autant plus rapidement que la population wallonne est en augmentation. Les quatre enjeux wallons présentés ci-dessus sont loin d’être les seuls et pourtant ils demandent déjà plusieurs milliards d’euros d’effort. Il faudra donc trouver de nouveaux moyens de financement et nous soutiendrons toutes les initiatives qui s’inscrivent dans l’équité fiscale c’est-à-dire le principe de la taxation progressive de tous les revenus. Nous condamnons par ailleurs la politique d’austérité suicidaire imposée par l’Union européenne et réitérons notre opposition au traité européen sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) qui impose des normes encore plus sévères. Toutefois, dans ce cadre que nous n’avons pas souhaité, nous sommes également conscients qu’il faut à tout prix conserver des moyens au niveau fédéral afin de garantir le maintien d’une Sécurité Sociale forte même si cette dernière est écornée par la réforme. Par contre, nous n’accepterons jamais que la Wallonie doive se serrer la ceinture et hypothéquer son avenir pour se conformer à la logique libérale de l’Union au travers de la réduction de la dette publique et la Règle d’or. Les prochaines élections de mai 2014 seront cruciales! Elles concerneront 3 niveaux de pouvoirs : l’Europe, l’Etat fédéral et les Régions et Communautés. Outre les nombreux défis wallons, des enjeux importants pour le monde du travail sont présents à chaque autre niveau de pouvoir avec des visions et des propositions souvent très opposées entre la gauche et la droite. Au niveau fédéral, le MR s’est déjà lancé dans la campagne en promettant, sans disposer des moyens financiers nécessaires, des baisses d’impôts sur les revenus qui bénéficieront surtout aux plus riches. Au niveau européen, seuls les représentants socialistes se battent contre le dumping social dû au détachement temporaire et aux faux indépendants. L’histoire récente des élections allemandes nous montre que si la gauche s’y était présentée unie, elle aurait remporté la majorité. Au lieu de ça, le parti social-démocrate allemand doit désormais se compromettre avec un partenaire de la droite conservatrice pour diriger le pays. Ne commettons pas cette même erreur au niveau belge. Les forces de gauche doivent se présenter unies lors des prochaines élections si on veut éviter d’être gouvernés par la droite au fédéral et à la région. Les conséquences d’un gouvernement de droite seront terribles pour les travailleurs, les allocataires sociaux et les services publics. Notre devoir comme syndicat socialiste est de favoriser un projet de société collectif et solidaire au sein de l’action commune socialiste qui va à contre courant de la logique individualiste qui prédomine notre société. Le Parti Socialiste doit différencier son action au sein du gouvernement, où il doit composer avec la droite de son action comme parti pour mieux prendre en compte les intérêts du monde du travail. Le monde du travail doit résister aux propos démagogiques de la droite qui ont pour objectifs d’opposer les travailleurs entre ceux qui ont un emploi et ceux qui n’en ont pas et ce au seul profit des détenteurs de capitaux. La réalité économique démontre chaque jour que personne n’est à l’abri d’une perte de son emploi. Nous devons exiger une juste redistribution des richesses par une fiscalité progressive sur tous les revenus globalisés, une protection sociale accessible à tous, financée par répartition et des services publics de qualité accessibles à tous. A l’issue du scrutin du 25 mai 2014 et vu les enjeux, Il est impératif que la gauche représentée par le Parti Socialiste reste présente dans les gouvernements au niveau fédéral et des régions. En sachant que toute division des voix de la gauche renforce la droite dans notre scrutin proportionnel, le seul vote utile à gauche est le vote Parti Socialiste. Ensemble, on est plus forts ! Marc Goblet Président Éditeur responsable : Marc Goblet, Place Saint-Paul, 13 - 4000 Liège Belgique - Belgïe P.P. 4099 BRUXELLES X BC10876 P605100 En sachant que toute division des voix de la gauche renforce la droite dans notre scrutin proportionnel, le seul vote utile à gauche est le vote Parti Socialiste !

L’unité syndicale - fgtb-liege.be · L’unité syndicale ... (acier, verre, machines, ciment…). La compétitivité de ces secteurs est dégradée mais c’est surtout parce

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L’unité syndicaleLe trimestriel des affiliés de la Centrale Générale FGTB Liège-Huy-Waremme

www.cglieg

e.be

Le mot du Président

Trimestriel de la Centrale Générale FGTB Liège-Huy-Waremme I octobre - novembre- décembre 2013

Appel à l’Unité de la Gauche !Dans quelques semaines le dernier volet de la 6ème réforme de l’Etat devrait être voté par le parlement fédéral.

A partir de 2015, chaque région et communauté sera « responsabilisée ». Elle disposera d’un budget en relation avec sa capacité contributive, c’est-à-dire en quelque sorte avec sa richesse. En principe, aucune région ou communauté ne devrait perdre au lendemain de la réforme ; cela étant garanti pendant 10 ans à la suite de quoi un mécanisme dégressif se mettra en place. Toutefois, le refinancement de la Région de Bruxelles-Capitale et la participation à l’assainissement des finances publiques et aux pensions des fonctionnaires ne sont pas comptabilisées dans ce mécanisme de transition.

Concrètement, cela va sérieusement raboter les budgets escomptés. Selon les estimations du Conseil Economique et Social de Wallonie (CESW), le déficit cumulé de la Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles devrait avoisiner les 650 millions€ en 2016, soit l’équivalent du budget nécessaire pour mener les politiques d’emploi transférées ou l’équivalent d’un quart des allocations familiales des seuls Wallons. En 2020, la projection fait état d’un déficit cumulé d’encore 326 millions€ qui ne sera évidemment pas permis par les règles européennes. Il va donc falloir trouver une solution.

C’est une pilule amère à avaler car les besoins wallons sont immenses. Je citerai quatre exemples pour illustrer ce propos:

Premièrement, cela fait plusieurs années que les budgets de nombreux organismes d’intérêt public ne sont plus augmentés, ni même indexés. Leur fonctionnement ne peut indéfiniment être financé par des bouts de chandelles.

Deuxièmement, plusieurs communes nouaient déjà difficilement les deux bouts. Les efforts supplémentaires qui leur seront imposés, notamment en matière de pension, ne pourront se solder que par des restructurations de services publics et des licenciements ou par des hausses d’impôt.

Troisièmement, le tissu industriel wallon se réduit inlassablement et les restructurations et fermetures se succèdent dans les secteurs les plus traditionnels (acier, verre, machines, ciment…). La compétitivité de ces secteurs est dégradée mais c’est surtout parce qu’ils sont spécialisés dans des productions à faible valeur ajoutée, facilement délocalisables. Des moyens supplémentaires sont nécessaires pour accompagner la transformation de certains secteurs

et en lancer de nouveaux notamment via la recherche et le développement, l’investissement et la formation.

Quatrièmement, les prix de l’immobilier ne cessent d’augmenter alors que les logements wallons sont parmi les plus vieux et les plus mal isolés du pays. Il devient de plus en plus difficile de se loger décemment. Il faut stimuler la construction et la rénovation de logements sociaux et privés et ce d’autant plus rapidement que la population wallonne est en augmentation.

Les quatre enjeux wallons présentés ci-dessus sont loin d’être les seuls et pourtant ils demandent déjà plusieurs milliards d’euros d’effort. Il faudra donc trouver de nouveaux moyens de financement et nous soutiendrons toutes

les initiatives qui s’inscrivent dans l’équité fiscale c’est-à-dire le principe de la taxation progressive de tous les revenus.

Nous condamnons par ailleurs la politique d’austérité suicidaire imposée par l’Union européenne et réitérons notre opposition au traité européen sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) qui impose des normes encore plus sévères. Toutefois, dans ce cadre que nous n’avons pas souhaité, nous sommes également conscients qu’il faut à tout prix conserver des moyens au niveau fédéral afin de garantir le maintien d’une Sécurité Sociale forte même si cette dernière est écornée par la réforme. Par contre, nous n’accepterons jamais que la Wallonie doive se serrer la ceinture et hypothéquer son avenir pour se conformer à la logique libérale de l’Union au travers de la réduction de la dette publique et la Règle d’or.

Les prochaines élections de mai 2014 seront cruciales! Elles concerneront 3 niveaux de pouvoirs : l’Europe, l’Etat fédéral et les Régions et Communautés. Outre les nombreux défis wallons, des enjeux importants pour le monde du travail sont présents à chaque autre niveau de pouvoir avec des visions et des propositions souvent très opposées entre la gauche et la droite. Au niveau fédéral, le MR s’est déjà lancé dans la campagne en promettant, sans disposer des moyens financiers nécessaires, des baisses d’impôts sur les revenus qui bénéficieront surtout aux plus riches. Au niveau européen, seuls les représentants socialistes se battent contre le dumping social dû au détachement temporaire et aux faux indépendants.

L’histoire récente des élections allemandes nous montre que si la gauche s’y était présentée unie, elle aurait remporté la majorité. Au lieu de ça, le

parti social-démocrate allemand doit désormais se compromettre avec un partenaire de la droite conservatrice pour diriger le pays. Ne commettons pas cette même erreur au niveau belge. Les forces de gauche doivent se présenter unies lors des prochaines élections si on veut éviter d’être gouvernés par la droite au fédéral et à la région. Les conséquences d’un gouvernement de droite seront terribles pour les travailleurs, les allocataires sociaux et les services publics.

Notre devoir comme syndicat socialiste est de favoriser un projet de société collectif et solidaire au sein de l’action commune socialiste qui va à contre courant de la logique individualiste qui prédomine notre société.

Le Parti Socialiste doit différencier son action au sein du gouvernement, où il doit composer avec la droite de son action comme parti pour mieux prendre en compte les intérêts du monde du travail. Le monde du travail doit résister aux propos démagogiques de la droite qui ont pour objectifs d’opposer les travailleurs entre ceux qui ont un emploi et ceux qui n’en ont pas et ce au seul profit des détenteurs de capitaux. La réalité économique démontre chaque jour que personne n’est à l’abri d’une perte de son emploi. Nous devons exiger une juste redistribution des richesses par une fiscalité progressive sur tous les revenus globalisés, une protection sociale accessible à tous, financée par répartition et des services publics de qualité accessibles à tous.

A l’issue du scrutin du 25 mai 2014 et vu les enjeux, Il est impératif que la gauche représentée par le Parti Socialiste reste présente dans les gouvernements au niveau fédéral et des régions. En sachant que toute division des voix de la gauche renforce la droite dans notre scrutin proportionnel, le seul vote utile à gauche est le vote Parti Socialiste.

Ensemble, on est plus forts !

Marc GobletPrésident

Éditeur responsable : Marc Goblet, Place Saint-Paul, 13 - 4000 Liège

Belgique - BelgïeP.P.

4099 BRUXELLES XBC10876

P605100

En sachant que toute division des voix de la gauche renforce la droite dans notre scrutin proportionnel, le seul vote utile à gauche est le vote Parti Socialiste !

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Cristalleries du Val Saint lambert : 5ième faillite !

En effet, non seulement un des deux investisseurs avait la volonté de mettre les moyens nécessaires mais en plus on pouvait compter sur le soutien de la région wallonne par l’intermédiaire de son Ministre de l’économie Jean-Claude Marcourt. Dans le cadre de son projet Crystal Park, la Ville de Seraing apportait également sa contribution.

Objectif qualité

On savait, vu la vétusté de l’outil et plus particulièrement du four, que les premières années seraient difficiles dans la transition de la construction d’une nouvelle usine avec un four adapté à la production.

Le deuxième challenge consistait à augmenter le chiffre d’affaires par le développement du commercial dans les pays attirés par les produits de luxe. La crise économique et financière que nous subissons depuis 2008 n’a pas facilité le développement commercial et n’a pas permis d’atteindre un chiffre d’affaires suffisant pour atteindre l’équilibre financier.

Malgré la restructuration intervenue en 2011, la société a continué de perdre de l’argent.

Le changement de four dans le cadre d’un leasing a été un échec dans le sens où il n’a jamais permis d’atteindre le niveau de qualité du cristal pour assurer la production. Depuis mars 2013, le four n’est plus opérationnel et il a fallu se résoudre à limiter l’activité à la finition des pièces dans le secteur du froid (polissage, taillerie,…).

L’entreprise a dû se résoudre à recourir à la procédure de réorganisation judiciaire dans l’espoir de trouver un repreneur pour transmettre l’entreprise. Au terme de la PRJ, le constat étant qu’il n’y avait pas de candidat pour la reprise, les administrateurs ont dû se résoudre à déposer le bilan avec aveu de faillite.

Celle-ci a été prononcée le 14 octobre 2013 et trois curateurs ont été désignés par le tribunal du commerce. Considérant la faiblesse des commandes et l’absence d’un four, la poursuite de l’activité est rendue impossible et l’ensemble des travailleurs ont étés licenciés. Les curateurs ont repris une employée pour assurer le contact client et l’ouverture du show-room. Les curateurs ont entrepris de solliciter des candidats repreneurs dans le monde entier. A ce jour trois marques d’intérêt se sont manifestées. Il reste un espoir.

Au niveau de la délégation syndicale, c’est également une situation compliquée à gérer: « Seulement deux ans après la dernière restructuration, c’est vraiment difficile à accepter! Surtout que cette fois, nous avons réellement tous perdu notre emploi » nous disent les délégués. « Après tous les moments délicats passés ces dernières années ainsi que tous les efforts qu’ont faits tous les travailleurs du Val, l’annonce de cette faillite était vraiment la goutte d’eau pour beaucoup d’entre-nous ».

Pourtant, l’espoir subsiste « pendant plusieurs semaines, nous avons fait de nombreuses

assemblées à l’usine, afin de garder ce lien entre travailleurs et parce que nous croyons toujours à la reprise de notre Val ».

Il faut dire qu’avec plus de 46 ans de moyenne d’âge, beaucoup avaient l’espoir de faire toute leur carrière là-bas « ils ne s’imaginent pas faire autre chose dans leur vie professionnelle mais la cellule de reconversion fait très bien son travail, elle aide beaucoup, même au niveau mental.. C’est l’occasion de revoir tous les collègues et d’entretenir l’espoir ensemble ».

Point de vue du Président Marc Goblet

« Il est du devoir des forces vives d’examiner toute les pistes possibles pour assurer la continuité de cette entreprise connue dans le monde entier pour la qualité et la beauté de ses produits qui sont des œuvres d’art. Les travailleurs de cette entreprise sont de véritables artistes avec des anciennetés importantes. Leur détermination pour sauver leur entreprise malgré cinq faillites force au respect.

La Centrale Générale FGTB Liège-Huy-Waremme fera tout ce qui est en son pouvoir pour favoriser une reprise des activités. Elle félicite les travailleurs pour leur dignité et leur sens des responsabilités pour sauver leur outil qui constitue leur fierté et leur vie. Il n’est pas concevable que cette entreprise symbolique pour notre région n’ait plus d’avenir »

Suite à la faillite du 4 août 2008 avec poursuite d’activité et la constitution d’une nouvelle société le 18 novembre 2008 par deux investisseurs, tous les espoirs étaient pourtant permis pour la relance de l’entreprise !

Fermeture

Le 22 novembre dernier, la Centrale Générale ainsi que la Centrale Textile - Vêtement - Diamant ont procédé à un Congrès de fusion ! Désormais, les deux forment une seule grande Centrale syndicale de la FGTB.

Cette fusion est liée au déclin de l’industrie du textile et des secteurs apparentés dans notre pays. En raison de la baisse constante du nombre de travailleurs dans ses secteurs industriels, la FGTB Textile-Vêtement-Diamant n’avait plus de perspective de

croissance et sa survie de manière autonome n’était plus une option sûre pour le futur.

Quelque 150 délégués de la FGTB Textile-Vêtement-Diamant se sont réunis en congrès au cours duquel ils ont avalisé l’intégration au sein de la Centrale Générale de la FGTB et la dissolution de leur centrale. Plus tard, la fusion avec la Centrale Générale de la FGTB a été scellée en présence de 400 participants lors d’un congrès de fusion.

La Centrale Générale de la FGTB compte désormais 440.000 ouvrières et ouvriers!

Congrès de fusion : 2 Centrales FGTB s’associent

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Le dumping social ? Une pratique inacceptable !Le 14 octobre, la FGTB Liège-Huy-Waremme lançait une première offensive contre la problématique du «dumping social»! L’objectif ? Dénoncer cette pratique devenue malheureusement de plus en plus populaire auprès de certains employeurs.

C’est à 6h du matin le lundi 14 octobre que 150 militants de la FGTB Liège-Huy-Waremme se sont rendus sur le chantier de la future Tour des Finances de Liège. Ce gros chantier situé dans le quartier des Guillemins verra bientôt une Tour de plus de 100 mètres de haut héberger les nouveaux bureaux du Ministère des Finances.

Ce site n’est malheureusement qu’un exemple parmi tant d’autres. D’autres chantiers souffrent du même mal et pas seulement dans la région liégeoise! Et pas uniquement dans le secteur de la construction non plus!

Vous avez dit «Dumping»?

Il s’agit d’une pratique qui consiste à employer des travailleurs étrangers (habituellement détachés d’Europe de l’Est) à un salaire bien inférieur au salaire habituellement pratiqué en Belgique au détriment du bien-être et de la sécurité des travailleurs pour contourner, de façon plus ou moins délibérée, le droit social en vigueur afin d’en retirer un avantage économique certain et notamment en terme de compétitivité.

Cette pratique se répand de plus en plus! Elle affecte des milliers de travailleurs dans bon

nombre de secteurs (construction, nettoyage, transport,..) mais également nos entreprises. Celles qui jouent le jeu honnêtement ne parviennent plus à concurrencer les prix pratiqués par leurs concurrents.

Mais ne nous trompons pas de cible : ce ne sont pas les travailleurs étrangers qu’il faut incriminer mais bien l’ambiguïté du dispositif de la directive européenne relative au détachement des travailleurs effectuant une tâche dans un autre Etat membre que celui où ils exercent habituellement leur activité professionnelle.

Ce dispositif rend le développement de la fraude sociale de plus en plus attractif pour des entreprises qui n’hésitent plus à occuper des travailleurs étrangers à des

prix défiant toute concurrence sur le sol belge au préjudice des travailleurs sous contrat belge.

Les revendications FGTB

Afin de contrer ce phénomène, la FGTB propose une législation plus efficace :

> Introduire une Limosa pour les travailleurs qui se déclarent indépendants pour détourner la directive sur le détachement.

> Imposer un taux horaire minimum de facturation qui comprend le salaire, les cotisations sociales et fiscales, les frais de déplacement et le logement. Le taux minimum de facturation ne peut en aucun cas être

inférieur au coût du salaire brut d’un travailleur belge pour l’employeur.

> Vérifier que les travailleurs détachés sont logés dans le respect de la dignité humaine. Ce logement doit répondre aux critères de salubrité fixés par les régions.

> Obliger le paiement des salaires sur un compte bancaire pour éviter la fraude.

> Renforcer les contrôles par les diverses inspections.

Lors de notre action d’octobre, la presse est venue constater sur place le problème. Ils ont découvert des travailleurs étrangers (principalement portugais sur ce chantier) pour lesquels des tracts avaient été traduits afin de les rassurer que l’action n’était pas contre eux.

Cette pratique a également été dénoncée par les 3 députés européens socialistes (Marc Tarabella, Frédéric Daerden et Véronique De Keyser) qui avaient également fait le déplacement sur le chantier avec les militants FGTB. D’autres actions concernant cette problématique suivront et toucheront l’ensemble des secteurs qui souffrent du dumping social.

Action

22/01 : Maison du Peuple de Lixhe (Rue de Liège, 61) - 20h - possibilité de restauration au 0496/030.04623/01 : Maison du Peuple de Retinne (Rue Laurent Gilys, 14) - 20h - possibilité de restauration au 0495/69.69.1324/01 : Maison du Peuple de Villers-le-Bouillet (Rue de Waremme, 29) - 20h - pas de restauration25/01 : Maison du Peuple de Herstal (Rue Emile Muraille, 134) - 20h - pas de restauration

Cabaret

Montage de textes et de chansons sur le monde du travail

Rimbaud, Prévert, Vian, Bénabar, Juliette, Reggiani, Miossec, Gainsbourg, Cabrel, Lavilliers…Une redécouverte de textes connus et moins connus. Un texte, une chanson peuvent être un merveilleux miroir des choses de la vie.

Un spectacle qui rend hommage au monde du travail.Un spectacle qui témoigne des peines, des joies et des doutes des travailleurs.Un spectacle qui questionne et qui réjouit.Un spectacle où l’humour flirte avec la tristesse.Un spectacle avec une chouette équipe qui a travaillé pour vous faire passer un agréable moment, en dehors du travail…

Vendredi 15 février 2013Salle Prume - Abbaye de Stavelot à 20h30

Création

Production Festival Paroles d’HommesEn collaboration avec le CC Dison, le CC Stavelot et l’asbl Écoutez-Voir

Interprétation : Patrick Donnay & Sabrina KlinkenbergAccordéon & chœurs : Maurice Blanchy - Claviers & chœurs : Patrick Therer Guitares & chœurs : Carmelo Prestigiacomo Percussions & chœurs : Patrick SchoutersRegard extérieur de Axel De Booseré

« Travailler, pour qui, pour quoi ?! »11/06 : Maison du Peuple de Lixhe (Rue de Liège, 61) - 20h - possibilité de restauration au 0496/030.04612/06 : Maison du Peuple de Retinne (Rue Laurent Gilys, 14) - 20h - possibilité de restauration au 0495/69.69.1313/06 : Maison du Peuple de Villers-le-Bouillet (Rue de Waremme, 29) - 20h - pas de restauration14/06 : Maison du Peuple de Herstal (Rue Emile Muraille, 134) - 20h - pas de restauration

CìNCALI

19/03 : Maison du Peuple de Lixhe (Rue de Liège, 61) - 20h - possibilité de restauration au 0496/030.04620/03 : Maison du Peuple de Retinne (Rue Laurent Gilys, 14) - 20h - possibilité de restauration au 0495/69.69.1321/03 : Maison du Peuple de Villers-le-Bouillet (Rue de Waremme, 29) - 20h - pas de restauration22/03 : Maison du Peuple de Herstal (Rue Emile Muraille, 134) - 20h - pas de restauration

CabaretTravailler, pour qui, pour quoi?

Organisation:Avec lesoutien:

Entrée: 5€/spectacleAbonnement :10€/3soirs

Réservations:04/220.56.85

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Tous les partis politiques parlent d’une simplification fiscale! Du côté de la FGTB on ne peut être d’accord avec les propositions du MR et du CDH. Force est de constater que celles-ci ne visent pas à équilibrer la fiscalité sur les revenus du travail par rapport aux revenus du capital. Leurs préoccupations ne concernent que l’impôt à payer par les PME.

Depuis plusieurs mois, la FGTB de Liège-Huy-Waremme développe une campagne de sensibilisation pour dénoncer l’injustice fiscale concernant le taux de taxation des revenus du travail par rapport aux revenus mobiliers et immobiliers.

La seule réforme fiscale juste repose sur une taxation identique de tous les types de revenus (travail, mobilier, immobilier) et sur la suppression des mécanismes de déductibilité sur tous les revenus dont le recours est essentiellement au profit de ceux qui disposent des moyens pour recourir à l’ingénierie fiscale.

La FGTB Liège-Huy-Waremme appelle le monde politique à mettre en œuvre une réforme fiscale simplifiée et juste qui repose sur :

> La globalisation de tous les revenus ( travail, mobilier, immobilier) et une taxation identique dans le cadre d’une imposition plus progressive qu’actuellement de manière à préserver les bas et moyens revenus. Il est proposé dix tranches d’imposition au lieu de cinq avec un taux minimum de 10% sur la tranche jusque 20.000€/an et un maximum de 60% sur la tranche au-delà de 300.000€/an.

> Pour les entreprises, l’imposition des bénéfices des sociétés sur une base progressive avec un minimum de 10% et un maximum de 33% selon la tranche de revenus et le nombre de travailleurs en rapport du chiffre d’affaires.

> Le recours aux impôts progressifs au détriment des taxes indirectes.

> La baisse de la TVA sur les produits alimentaires et l’énergie.

> Une lutte acharnée contre tous types d’évasions et de fraudes fiscales.

> La levée d’une taxe sur les transactions financières internationales.

> La défiscalisation des frais de déplacements.

En outre , dans le contexte de crise actuelle et pour éviter des mesures d’austérité dans les services publics, la sécurité sociale et l’évolution des salaires, il est demandé le prélèvement d’une contribution unique pour la relance de 1% sur le capital mobilier, dont seraient immunisés 25.000€ pour préserver la petite épargne, et sur le capital immobilier, dont serait immunisés la résidence principale et 25.000€ sur l’ensemble des autres biens immobiliers.

Les représentants des travailleurs, conscients des limites des capacités financières des entreprises dans un secteur majoritairement financé par des interventions publiques fixes, ont axé leur cahier sur des revendications visant à supprimer les abus de certaines entreprises du secteur qui n’ont pour seul raison d’être que l’enrichissement sur le dos des travailleurs et des subventions publiques.

Ainsi, les représentants du secteur, en l’occurrence menés par Federgon, refusent :

1/ d’obliger les employeurs du secteur à proposer des contrats de travail en relation avec les heures réellement prestées, soutenant de la sorte la scandaleuse manœuvre qui consiste à donner des contrats de travail avec un nombre d’heures minimal et faire signer des avenants hebdomadaires au travailleur en fonction des prestations ;2/ de s’engager à mettre fin à la pratique qui consiste à mettre le travailleur en congé sans solde lorsque l’employeur n’a pas de travail à fournir ;

3/ d’améliorer le remboursement des frais de déplacement dans un secteur où la mobilité est un élément essentiel ;

4/ que le temps de remise des titres services soit reconnu comme temps de travail ;

5/ de reconnaitre décemment le temps de déplacement entre les différents clients comme du temps de travail. Actuellement,

les travailleurs du secteur sont payés comme effectuant leurs trajets à une moyenne de 110km/h.

Dans la mesure où les représentants des employeurs du secteur des titres services refusent toute avancée significative sur ces points, la Centrale Générale FGTB Liège-Huy-Waremme

1/ ne s’engagera dans aucune clause de paix sociale dans le secteur ;

2/ incitera ses membres à intenter des actions au tribunal du travail pour faire reconnaitre le temps de remise des titres et le temps de déplacement comme temps de travail dans l’ensemble des entreprises où aucun accord en ce sens n’a été conclu ;

3/ dénoncera à l’Onem tout recours abusif du chômage économique ;

4/ dénoncera auprès de ses membres, les entreprises qui recourent à l’utilisation de sous-contrats horaires et mènera toutes les actions nécessaires afin que les victimes de ce système acquièrent un contrat de travail correspondant aux heures réellement prestées ;

5/ mènera des actions syndicales dans l’ensemble du secteur.

Nous appelons les employeurs de la région à intervenir auprès de Federgon afin de revoir leur position.

Il n’est pas acceptable que l’ensemble du dialogue social soit rompu parce que Federgon préfère soutenir des entreprises qui ont des pratiques honteuses et souillent, par celles-ci, l’ensemble du secteur.

Lettre ouverte aux entreprisesLes négociations dans le secteur des titres services sont dans l’impasse. Les représentants des employeurs refusent toute concession pour améliorer la qualité de l’emploi des 140.000 travailleurs du secteur.

Titres-services Communiqué de presse

Justice Fiscale !

Exposition au BAL

Au travers de quelque 180 affiches et documents (parfois rares), cette exposition porte un regard sur tous les évènements du XXe siècle à propos desquels les groupes et partis se considérant comme communistes (tendance «Moscou», trotskystes, maoïstes...) ont pris position. Elle permet de suivre leurs combats sociaux et politiques dont certains, à plusieurs décennies d’intervalle, sont toujours d’une grande actualité (nationalisation des banques, défense d’une sidérurgie wallonne, lutte pour une fiscalité plus juste…).

Une exposition organisée par le Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches de l’ULB, le CArCoB (Centre des Archives communistes en Belgique), l’IHOES (Institut d’histoire ouvrière, économique et sociale) et le Mundaneum, en collaboration avec les Musées de Liège.

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exposition

+32 (0)4.221.89.11- www.lesmuseesdeliege.be86, Feronstrée, 4000 Liège (entrée par la rue St-Georges)

Une exposition organisée par le Centre des Archives communistes de Belgique (CArCoB), le Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches de l’ULB (CHSG), l’Institut d’histoire ouvrière, économique et sociale (IHOES) et le Mundaneum en collaboration avec les Musées de Liège.

AFFICHES COMMUnIStES En BELGIqUEREGARdS MILItAntS SUR LE XXe SIÈCLE

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25.10.13 > 6.01.14

exposition

+32 (0)4.221.89.11- www.lesmuseesdeliege.be86, Feronstrée, 4000 Liège (entrée par la rue St-Georges)

Une exposition organisée par le Centre des Archives communistes de Belgique (CArCoB), le Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches de l’ULB (CHSG), l’Institut d’histoire ouvrière, économique et sociale (IHOES) et le Mundaneum en collaboration avec les Musées de Liège.

AFFICHES COMMUnIStES En BELGIqUEREGARdS MILItAntS SUR LE XXe SIÈCLE