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L'or de l'enfance

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Couronne de Sonnets...

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Couronne de sonnets

Écrire un sonnet « Maître » (en principe avec acrostiche dédié à sa muse) puis quatorze autres à partir de ce dernier.

*Le premier sonnet commence par le premier vers du sonnet maître et se termine par son deuxième.

*Le deuxième sonnet commencera par le deuxième vers du sonnet maître et se terminera par son troisième et ainsi de suite jusqu’à boucler la boucle par un quatorzième sonnet commençant par le quatorzième vers du sonnet maître et se terminant par son premier.

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L’or de l’enfance – Maître - 15/15

La mer pose en douceur sur le sable d’antanAu creux du bol moiré de mille coquillagesUn chant de ses jusants pour former maquillages,Rire aux souvenirs fous d’une âme cabestan.

En sa voile d’hiver un souffle d’harmattanMaille le tendre aux pas de nos lointains sillagesOù s’immisce l’éclat de nouveaux babillagesNés au derme du cœur pour ton corps argentan.

Tamiser le destin pour un doux réceptacleRêvant que l’horizon donne son grand spectacle,Et qu’un soleil palabre en orangé disert…

Sur l’au-delà du temps, d’espace ou de distanceOù le ciel s’amoncelle entre miel et désertRespirer l’amour vrai ne vit que par l’enfance.

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La mer pose en douceur sur le sable d’antanUn flux d’insouciance où l’instant s’évaporeEn nouvel indigo qui lentement dévoreL’horizon grisonnant que chatouillait l’autan

D’un safrané d’été, la mémoire flottantEn percluse amnésie à l’écume d’aurore,Allume le foyer d’un ancien sémaphorePour guider notre élan vers un rêve envoûtant

C’est comme un filament du sourire de LuneQui joue à l’océan ses éclats à la brune…Comme un réveil charnel au souffle ébouriffant.

Quand le retour d’aimer caresse nos rivages,Le souvenir rené mire nos cœurs d’enfantsAu creux du bol moiré de mille coquillages

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Au creux du bol moiré de mille coquillagesLa chanson de l’amer a quitté le décorCar s’en vient me conter le plaisant de l’accordL’aria de la vie en mêlant nos sillages

Le regain de mes jours huile l’accastillageLe futur s’amoncelle en quantité d’encorL’espoir est de retour pour battre son recordSur la peau d’un trésor prêt à mon doux pillage

De la chercher souvent dans les bras de l’ivresseL’on trouve le néant, la peur et la détresseMais brille au fond des yeux le sentiment vainqueur

Après bien des tourments, des erreurs d’aiguillagesL’océan dans ses yeux tambourine en mon cœurUn chant de ses jusants pour former maquillages

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Un chant de ses jusants pour former maquillagesAux lèvres gourmandise "emprises" de désirQui sortent de l’écrin pour s’épandre et rosir,Revêtir d’un lapé les plus purs habillages

Le ressac de l’envie accoste les mouillagesEt le navire ailé prône le doux gésirEn naufrages divins sur un banc de plaisirDansent les corps gourmets aux cris de nos treillages

Jamais je n’avais su garder le mât gloutonQu’en empoignant ta poupe à son ferme pontonEt chavirer le temps en esquivant sa flèche

Je retiens du passé ce foyer persistantPour chauffer l’avenir, lui donner peau de pêcheRire aux souvenirs fous d’une âme cabestan.

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Rire aux souvenirs fous d’une âme cabestanQu’un lien tisse en retour vers une onde soyeuse ;Ces grains intermittents ; seconde précieuseQue le sable léger ruisselle en protestant

Une dune à l’envers nous précise l’instantEt rayonne au safran d’une saison joyeuseSur un ancien serment d’émotion pieuseUn angélique feu affronte un cours de temps

Comme un tendre frisson d’enlacement divinÀ l’automne de vie où le bleu se dit vainJe retrouve en tes lieux mon univers magique

L’esquif de notre amour arbore en son mitan,Pour le cap insomnie à l’air aromatique,En sa voile d’hiver un souffle d’harmattan

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En sa voile d’hiver un souffle d’harmattanDe sa suave haleine expire sur nos poresUn nouveau goût d’ailleurs ceint d’anciennes auroresOù s’éveillait repu le bonheur d’être enfant

La brise en ta contrée, en mon pays ; l’autanTransportent nos baisers vers des jours indoloresSoulevant dans les cieux les grains multicoloresDe sable d’une envie à l’effet subsistant

L’attente ne vit plus en immense souffranceCar mon esprit se noie en toute délivranceDans le réel émoi de ton nimbé velours

Bientôt au clairsemé de nos déshabillagesNaîtra le fil d’aimer pour qu’un unique entourMaille le tendre aux pas de nos lointains sillages

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Maille le tendre aux pas de nos lointains sillages !Qu’il attrape en ses rets la symphonie au soirEt prodigue en mon cœur un tam-tam suspensoirAu rythme de la nuit pour d’infinis voyages

Tresse l’étreinte en valse errante d’estivage !Sur la piste d’accords au parquet de messeoirProtégés dans l’obscur nos ventres en pressoirD'une ivresse invités mêleront leur breuvage

Un cœur et deux prénoms au sein d’un pin siègentSur le trône avenir que nos anges protègentEt se gardent alors d’un sourire en appeaux

Nos serments enfantins ne sont plus des miragesCar existe un jardin aux faîtes de nos peauxOù s’immisce l’éclat de nouveaux babillages

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Où s’immisce l’éclat de nouveaux babillagesUn soleil au zénith se perçoit feu-folletUn cyclone géant se sent un peu molletFace au brûlant maelström vrillant nos effeuillages

Qu’il est bleu de penser à nos appareillagesQuand les flots de baisers sur nos coques collaientDans le ciel d’un nous-deux les âmes décollaientEn équipant nos peaux pour de nouveaux mouillages

L’étreinte se languit au puits d’être sans toiAttisant le brasier de ce désir pantoisMon âtre se console au feu réminiscence

Dans l’isolé du lit mon souvenir t’attendAux regains de l’envie habillant l’éminenceNés au derme du cœur pour ton corps argentan.

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Nés au derme du cœur pour ton corps argentanAlors que l’air du temps se voulait à l’erranceLes sentiments s’enfuient en tendre connivenceEt le gris de la vie appelle un long printemps

Lors je peux désormais en ces jours hésitantsToucher d’un souvenir l’Eden de ta présencePuis distinguer le pin… Puis sentir sa fragrance !Voir sa sève couler sur nos lettres d’enfants

Je ressens notre accord comme un chant de baleineQui imprègne mon sang de son aria reineÉlevant le frisson de pores à rebours

Du sable et d’océan s’accomplit le miracleDe revêtir le pur tant que pourront nos joursTamiser le destin pour un doux réceptacle

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Tamiser le destin pour un doux réceptacleUn cocon, quand le corps s’allonge sur le ventHarmonise l’enfin de mon rêve estivantCrevant l’esprit nigaud à générer l’obstacle

Reprendre en funambule un vœu que vivre tacleCe coucher de regard oublié si souventPour l’aveugle avenir au banal éprouvantSur le fond de bonheur que la mémoire racle

Taire le plus longtemps nos deux soifs curieuses…De palabres posés en joutes furieusesNous remontons le temps plus vite que l’éclair

Il n’est aucun besoin de consulter l’oracleJe vais sur ce chemin au paysage clairRêvant que l’horizon donne son grand spectacle

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Rêvant que l’horizon donne son grand spectacleEn cet espoir ténu je camoufle en secretD’enlacer ton regard d’un voyage concretPuis dévorer ton corps à l’enchanté cénacle

L’onirique est de jour, puisque la nuit renâcleÀ déposer son voile en délice discretJ’attends le souvenir que la marelle ancrait,Remettre les grains d’or que le sablier bâcle

Lors que l’illusion se brisait aux récifsEn de vagues souhaits aux assauts oppressifsTu reviens dans mes yeux allumer tes aurores

Je fantasme à l’ivresse en ton paradis airQuand le frisson du soir nous caresse les poresEt qu’un soleil palabre en orangé disert

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Et qu’un soleil palabre en orangé disert !Et que l’aube se pointe en famélique brume !Absorbant la vallée ou fondant le bitumeQu’importe l’élément ! Je quitte le désert

Mon ventre en perdition prend le feu d’un laserMon présent se souvient l’aménité d’écumeQui portait ce cadeau de mon réel posthumeÉliminé du rêve en décharges Tazer

Des sentiments déchus aux amours bidonvillesSur les traces d’humeurs de mes serments servilesJe vomis par l’enfant l’adulte pèlerin

Danse mon âme d’homme en son cœur en partanceLa valse ad libitum d’un infini sereinSur l’au-delà du temps, d’espace ou de distance

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Sur l’au-delà du temps, d’espace ou de distanceL’amour brode à la foi son fil ombilicalEn tisserand d‘Éther au métier musicalÉlabore la vie, affine l’alliance

Il s’abreuve des cris d’une belle naissanceChus des élans figés au douillet tropicalDepuis que deux prénoms dans un cœur corticalCoulent en passion prévoyant jouissance

L’histoire inventera le reste d’avenirL’intemporel galant du tendre appartenirEt sous le dôme bleu : notre dernière trace

Boréale d’aimer dans ses organdis airsDécide de nuée entre chaleur et glace Où le ciel s’amoncelle entre miel et déserts

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Où le ciel s’amoncelle entre miel et désertIl existe un sommet que peut gravir mon âmeQuand l’azuré s‘allie aux fumets d’une flammeOeuvrant au firmament d’un liquoreux geyser

Dans cet endroit discret où jambes et bras ErrentSe pâme la suée aux brumes de hammamAccompagnant les chants ; délicieux ramdam,La frénésie aux cœurs que pulsions génèrent

Un point de non-retour lorsque fond sur la langueLe sirupeux dessert de banane et de mangueQue nous offre la vie au plus fort de l’accord

Mais il est un jardin nu de concupiscenceQuand le tendre s’éprend au loin du feu des corpsRespirer l’amour vrai ne vit que par l’enfance.

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Respirer l’amour vrai ne vit que par l’enfanceMême au bout du chemin l’on reste encor gaminCar c’est ce bout de beau qui nous prend par la mainLorsque de trop de pleurs le souffle devient rance

De l’émotion pure à fleur d’insoucianceLa pupille étoilée au rire adamantin,Et l’âme dans le vent jouant au serpentinDans le sillage blanc de l’or de l’innocence

Quand viendra mon hiver pour t’aimer à ma finSur la peau d’un baiser, par son grain Extra finJe graverai l’Éther d'immortelle mémoire

Viens près de moi trésor au rivage chantant !Pour la photographie et notre belle histoireLa mer pose en douceur sur le sable d’antan