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LOLITA MONGA CIE -
Association Compagnie Lolita Monga – Adresse administrative : 75, Chemin des Orangers – Sans-Souci - 97 411 BDN Saint-Paul
N° SIRET 820 122 158 00018 - Code APE: 9001Z P: 06 92 65 37 37 [email protected]
Création 2019 Cie Lolita Monga « Des Ravines »
CP : Laurent Zitte
LOLITA MONGA CIE -
Association Compagnie Lolita Monga – Adresse administrative : 75, Chemin des Orangers – Sans-Souci - 97 411 BDN Saint-Paul
N° SIRET 820 122 158 00018 - Code APE: 9001Z P: 06 92 65 37 37 [email protected]
« DES RAVINES » La Réunion/ la réunion, sera le thème la saison prochaine d'un marronnage théâtral, d'une fantaisie historique, d'une fugue du jeu d'acteur, d'une fraternité à réinventer, d'une éruption langagière, d'une pièce de Lolita Monga jouée par une troupe représentant l'humaine diversité, tous malades, tous docteurs, tous accoucheurs d'un monde en secousses... » Laurent Fréchuret, metteur en scène.
ans ma généalogie j’ai des hommes qui ont eu des enfants tout seuls ! ans ma généalogie j’ai une femme qui s’apelle « Loto » ça veut dire « sale », un homme
qui s’appelle « Errant » , un autre « Minerai noir » !
ans mon pays, tout est inscrit dans le paysage, dans la toponymie. ans la lave, on distingue des formes dans la roche : Tiens un tigre , une sirène avec une
mitraillette, un aigle monté sur une Harley, c’est Dante ! C’est le volcan qui a créé ça , on est mort avec la mer rouge des cadavres des esclaves, et on est vivant par le feu du volcan. On dit que nous sommes nés des « égarés de la mer », ces navigateurs en chemin sur la route des indes, on dit qu’en 1654 Antoine Couillard dit « le taureau » débarque du navire « l’Ours » à l’île de la Réunion avec 5 vaches, des cochons, un taureau, de la volaille, des plants de tabac et 13 compagnons dont 10 malgaches, mais pas de femmes. Trois de ces malgaches vont partir « marron » dans les montagnes. On dit que les premiers habitants étaient alcoliques et querelleurs, d’autres racontent que l’île contrairement à l’histoire officielle était déjà peuplée par le peuple d’Hanuman et qu’au 6ème siècle les navigateurs arabes avaient vu lors de leur passage au large de l’île, une femme de grande beauté regardant dans leur direction… On raconte aussi que l’île était un paradis terrestre, « Le jour parut et nous avançâmes dans l'île où plusieurs cochons et cabris se présentèrent devant nous; nous en tuâmes autant que nous voulûmes. Diverses sortes d'oiseaux s'approchèrent de nous, mais si familiers que quelques-uns venaient même se poser sur nos épaules. Le bas de la rivière était couvert d'oies et de poules d'eau, et le fond rempli de poissons. Nous eûmes abondamment de tout et à notre choix, puisqu'une houssine ( petit bâton) suffisait pour abattre les perroquets et autres oiseaux, que l'on pouvait arrêter les cochons et les cabris à la course, et que les oies (les solitaires de Bourbon) et les poules d'eau se laissaient aborder presque à les prendre à la main ».
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Association Compagnie Lolita Monga – Adresse administrative : 75, Chemin des Orangers – Sans-Souci - 97 411 BDN Saint-Paul
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ujourd’hui serions-nous comme ces oiseaux si facile à souker ? ujourd’hui les maux du passé sont tatoués en nous, ils prennent la forme de syndromes
uniquement présents dans l’océan Indien et portant les doux noms de : Tête vide, Syndrome de Ravine, Tourette, Larsen, Enfants de la lune… « Île Soufrans”… Île de la Réunion… Sous la France qui te couvre de ses bras, où de ses ailes… Île en souffrance d’un avenir qui se dérobe ». Que de la souffrance humaine il y en ait eu ici, nul ne saurait en douter. Qu’il y en existe toujours peut paraître une évidence plénière, même au touriste, quand il sait ouvrir un tout petit peu les yeux, les îles de paradis, ont souvent été des enfers ; les utopies des navigateurs ou des philosophes ont souvent créé des bagnes et des colonies pénitentiaires. Elles ont souvent dérobé aux indigènes leurs richesses naturelles pour construire des paradis artificiels et les vendre à l’encan. Les peuples des îles n’ont été que bien rarement heureux, ils nous enseignent les murmures du présent, les ressacs de l’histoire et s’ils furent heureux, ce serait plutôt dans les fantasmes de voyageurs nantis et nostalgiques d’un paradis perdu… Une épopée se dessinne avec en filigramme l’histoire extraordinaire et fantasmée de l’île et 5 comédiens devenant tour à tour les corps de l’île et de multiples personnages : « Efferalgan » et son mal de tête chronique, « Mare à poule d’eau » la mère intranquille, « L’homme du petit trou » qui a perdu les mots, « Heva » l’errante, « Problème » qui ne peut plus regarder le soleil en face, « Salazie » à la recherche de son nom, « Ravine » atteint de vomissements, « Caïn » le malfondé etc… êtres descendants d’esclaves marqués dans l’inconscient historique d’une lettre écarlate. Ils s’évanouissent et renaissent sans cesse. Ils partent à la recherche d’une guérison en consultant psychiatre, vétérinaire, voyante, historien, linguiste etc, qui font l’expertise d’un monde à l’envers. Notre projet est un chant pour une île qui n’existe pas. Alors nous Marronons sur les « somin granwa » de la parole retrouvée sans deviner où cela nous mènera, nous qui ne serons jamais que des larrons perdus au royaume de ce monde. L.MONGA « Don Quichotte : Souvent d’étranges fantasmes me traversent quand j’écoute et j’accompagne mes patients. J’observe leur visage, leur regard, la langue de leur corps et je les imagine : je les imagine ailleurs dans une belle maison, gagnant leur vie, allant au spectacle, lisant des livres avec – comme on dit encore – « la vie devant eux. » … Et non le fénoir, nous les psy, ces chevaliers à la triste figure sont on le sait les enfants de Don Quichotte, des rêveurs amoureux d’une dulcinéidéologie. » Jean françois Reverzy psychiatre à l’île de la Réunion
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« Avoir le sens de l’espace si vide et si plein. Peu d’éléments de décor, une scène et des arrières plans nus, et, tout à coup, c’est la plénitude des mots des poètes et du jeu des acteurs sur ce rectangle appelé scène qui habite, à volonté, un radeau, une île, une ville, une planète. " L.Fréchuret Périodes de répétitions et diffusion - Première Période de répétition du 1 au 9 mars 2019
- Deuxième période de répétition du13 avril au 10 mai ( première le 10 mai) Toutes les répétitions auront lieu à la Cité des Arts
- Diffusion mai, Juin 2019 dernière semaine de septembre 2019, du 1 au 19 octobre 2019.
LÉKIP TEXTE : LOLITA MONGA MISE EN SCÈNE : LAURENT FRÉCHURET ASSISTANT À LA MISE EN SCÈNE : OLIVIER CORISTA JEU : FANNY TURPIN, JUDITH PROFIL, LOLITA MONGA, FLORIENT JOUSSE, FLORENT VOISIN, CRÉDIT PHOTOS : LAURENT ZITTE LUMIÈRES : VALÉRIE FOURY CHARGÉE DE DIFFUSION : GWENOLA KERMABON ADMINISTRATEUR : LIONEL PANNETIER Production Compagnie Lolita Monga, compagnie conventionnée par le Ministère de la Culture, avec l’aide de la Région Réunion, Le Conseil Départemental de la Réunion, la Cité Des Arts.
Contact Diffusion
Gwenola Kermabon - 0692 923 107 -
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Laurent Fréchuret metteur en scène commence à faire du théâtre à l’âge de 12 ans, au collège et au lycée, puis il intègre des compagnies professionnelles où il est comédien, auteur, metteur en scène, photographe. EN 1994, Il fonde sa compagnie, le THÉÂTRE DE L’INCENDIE, avec pour projet “Le poème et les voix humaines” et porte à la scène Beckett, Lewis Carroll, Copi, Cioran, Dario Fo, Valletti, Burroughs, Bond, Pasolini, Bernard Noël, Cocteau, Artaud, Genet, etc. En neuf ans, une vingtaine de créations verront le jour et partiront en tournées régionales puis nationales et internationales.
EN 2000, il est lauréat de la Villa Médicis hors les murs, et grâce à une bourse de l’AFAA, va à New-York et Tanger pour mener une recherche sur l’auteur William Burroughs
DE 1998 À 2004, il est, avec sa compagnie, artiste en résidence au Théâtre de Villefranche-sur-Saône.Il expérimente de façon concrète de nouvelles relations au public à travers les «Chantiers théâtraux», qui réunissent dans un même projet tout un éventail social de la population et des artistes, comédiens, danseurs, cinéastes et musiciens.. DE 2004 À 2012, il est à la direction du Théâtre de Sartrouville et des Yvelines - Centre Dramatique National.
Très attaché à la transmission, il anime régulièrement des temps de formation à destination d’artistes professionnels, dans le cadre de stages AFDAS, en collaboration avec “Les Chantiers Nomades”, à l’invitation d’écoles ou de centres de formation, l’Académie Fratellini à Saint-Denis, le Théâtre de Carouge à Genève, La Brèche à Cherbourg… Pour lui, le théâtre est un espace d’invention et de partage, un art collectif qui permet chaque fois de renouveler le dialogue public et “de vivre et d’inventer ensemble”.
Lolita Monga Auteur, metteur en scène, comédienne, directrice du Centre Dramatique de l’océan Indien pendant 10 ans (2007/2017), elle vient de remonter sa compagnie : CIE lolita Monga. Son écriture est ancrée dans la vie réunionnaise, elle n’hésite pas à malaxer les langues pour trouver le dire de soi à l’autre. Une langue flamboyante d’une grande invention poétique, qui mêle créole et français.
Loin de tout folklorisme, elle témoigne de la réalité de son pays et du monde avec un regard nouveau et courageux. Comédienne, elle joue dans de nombreux spectacles. Elle a mis en scène ses derniers textes, Paradise en 2011, Samdi soir pou oublié en 2012, Majorettes en 2013, et Onoma, la montagne en 2014, Notre Dame D’Haïti en 2017, récente création du Centre Dramatique de l’océan Indien et avec sa compagnie : La Fugue, An lèr piton, Mononoké Fanahy, qui font partie du cycle de création sur le thème du marronnage contemporain.
Elle a bénéficié à plusieurs reprise d’aides à l’écriture (ministère de la culture, CNL, CNT) et de résidences d’auteur (Limoges, CNL, CDN Montluçon, « les auteurs vivants ne sont pas tous morts » : La Fabrique de Guéret, Centre Dramatique National de Limoges, Scène conventionnée de Bellac, Scène nationale d’Aubusson ; Hôpital de Noth etc. Elle est lauréate du prix des journées des auteurs de Lyon ( 2011). Elle est publiée aux Editions Grand -Océan, Editions Théâtrales, Editions K et dans de nombreuses revues.
