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BCU 101 – mai 2004 page 11 LITTERATURE AU CYCLE 3 DES COLLEGUES AYANT PARTICIPE A DIFFERENTS STAGES ET AUX ANIMATIONS PEDAGOGIQUES VOUS OFFRENT FICHES PEDAGOGIQUES ET COMPTES RENDUS… …POUR VOUS DONNER DES PISTES ET VOUS COMMUNIQUER LEUR ENTHOUSIASME ! Vous trouverez, pages suivantes : Des fiches qui proposent des séquences pédagogiques sur différentes œuvres .............................................................................................. 13 (les pages indiquées sont celles du document d’application « littérature au cycle 3 ») « Une histoire à quatre voix » d’Anthony Browne ............... (album – niveau 1-2 - p 14) « L’abominable histoire de la poule » de Christian Oster .... (roman – niveau 1-2 - p 50) ...................................................................................................................................... « Le Hollandais sans peine » de Marie Aude Murail .............. (roman – niveau 1 - p 50) « Verte » de Marie Desplechin ................................................ (roman – niveau 2 - p 44) « Little Lou » de Jean Claverie ................................................ (album – niveau 2 - p 42) « L’enfant Océan » de Jean Claude Mourlevat......................... (roman - niveau 3 - p 50) ...................................................................................................................................... « Tirez pas sur le scarabée » de Paul Shipton .......................... (roman – niveau 3 - p 54) Des comptes rendus de séquences menées en classe .............................................. 29 « Une histoire à quatre voix » d’Anthony Browne ............. (album – niveau 1-2 – p 14) « La princesse de neige » de P Nottet et S Girel...................... (album – niveau 2 - p 19) « Journal d’un chat assassin » de Anne Fine ........................... (roman – niveau 2 - p 45) « La petite sirène » de Hans Christian Andersen ..................... (conte – niveau 3 – p 25) « Poésie : un auteur, Jacques Prévert » Des outils et des pistes d’organisation ..................................................................... 39 - Lecture à haute voix : fiche d’évaluation critériée et propositions pédagogiques - Des propositions pour organiser, selon les nouveaux programmes, les différents domaines de la maîtrise de la langue.

litterature - cycle 3 - Site de l'académie de Grenoble · emprunter, il est nécessaire de lire pour soi avant de lire avec les élèves .Je peux vous assurer que vous y trouverez

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BCU 101 – mai 2004 page 11

LITTERATURE AU CYCLE 3

DES COLLEGUES AYANT PARTICIPE A DIFFERENTS STAGES ET AUXANIMATIONS PEDAGOGIQUES VOUS OFFRENT FICHES PEDAGOGIQUESET COMPTES RENDUS…

…POUR VOUS DONNER DES PISTES ET VOUS COMMUNIQUER LEURENTHOUSIASME !

Vous trouverez, pages suivantes :

Des fiches qui proposent des séquences pédagogiquessur différentes œuvres .............................................................................................. 13

(les pages indiquées sont celles du document d’application « littérature au cycle 3 »)

« Une histoire à quatre voix » d’Anthony Browne............... (album – niveau 1-2 - p 14)« L’abominable histoire de la poule » de Christian Oster ....(roman – niveau 1-2 - p 50)

......................................................................................................................................« Le Hollandais sans peine » de Marie Aude Murail .............. (roman – niveau 1 - p 50)« Verte » de Marie Desplechin ................................................ (roman – niveau 2 - p 44)« Little Lou » de Jean Claverie................................................ (album – niveau 2 - p 42)« L’enfant Océan » de Jean Claude Mourlevat......................... (roman - niveau 3 - p 50)

......................................................................................................................................« Tirez pas sur le scarabée » de Paul Shipton.......................... (roman – niveau 3 - p 54)

Des comptes rendus de séquences menées en classe .............................................. 29

« Une histoire à quatre voix » d’Anthony Browne ............. (album – niveau 1-2 – p 14)« La princesse de neige » de P Nottet et S Girel...................... (album – niveau 2 - p 19)« Journal d’un chat assassin » de Anne Fine ........................... (roman – niveau 2 - p 45) « La petite sirène » de Hans Christian Andersen..................... (conte – niveau 3 – p 25)« Poésie : un auteur, Jacques Prévert »

Des outils et des pistes d’organisation ..................................................................... 39

- Lecture à haute voix : fiche d’évaluation critériée et propositions pédagogiques- Des propositions pour organiser, selon les nouveaux programmes, les différents

domaines de la maîtrise de la langue.

page 12 BCU 101 – mai 2004

Je suis à la disposition des collègues qui veulent de l’aide, des précisions, des idées…

Pour mémoire, je rappelle les titres des documents qui vous aideront à réfléchir surles objectifs et la mise en œuvre des séquences de littérature :

- document d’application des programmes « littérature auc cycle 3 »- document d’application des programmes « lire et écrire au cycle 3 »- BCU n° 100 : résumé des programmes 2002

La quasi-totalité des livres listés dans le document d’application « littérature » sont ici,au bureau de l’IEN, et peuvent être prêtés sur simple demande. N’hésitez pas à enemprunter, il est nécessaire de lire pour soi avant de lire avec les élèves .Je peux vousassurer que vous y trouverez du plaisir car c’est un choix de qualité.

DANS LE PROCHAIN B.C.U., D’AUTRES FICHES ET COMPTES RENDUS

M. Pajean

BCU 101 – mai 2004 page 13

DES FICHES QUI PROPOSENT DES SEQUENCES PEDAGOGIQUESSUR DIFFERENTES ŒUVRES

UNE HISTOIRE A QUATRE VOIXStéphanie Ferrier – Val d’Isère (stage AEM janvier 2004)

Objectifs :ü Retrouver les personnages principaux d’un récit et les relations qu’ils entretiennent.ü Travailler sur le point de vue au niveau de l’image et du texte.ü Caractériser le registre de langue des personnages d’un récit.ü Reconstituer chronologiquement l’histoire.

Lecture de l’albumL’enseignant lit l’album et laisse réagir et discuter les élèves : ce qu’ils ont compris ou pas, les

questions qu’ils se posent.On précise que l’objectif des séances suivantes est de clarifier l’histoire.

Point de vue et personnagesü Justification du titre

Phase de discussion :- Pourquoi l’auteur a-t-il choisi ce titre ?- Pourquoi « histoire » au singulier et « quatre voix » ?

ü Découverte des personnages et mise en relation- Identification des personnages

4 groupes de travail : un par « voix ».Consigne : chercher pour chaque voix qui est le narrateur et quels personnages de l’histoire il

évoque.Répondre en utilisant un schéma commun.

Exemple :Voix 1

Narrateur : mère de Charles Victoria notre labrador de pure race.

Une fillette qui avait très mauvais genre Charles, notre fils

L’autre chien : un vulgaire bâtard, misérable corniaud,sale bête

Mise en commun :- Présentation du schéma par un élève.- Rapprochement des dénominations des personnages dans les 4 voix.- Expliquer pourquoi chaque narrateur ne rencontre pas chaque « voix ».

page 14 BCU 101 – mai 2004

- Expliquer les différentes dénominations des personnages dans chaque voix et les comparer.Exemple :Voix 4 : un garçon, une mauviette, Charlie.Voix 1 : Charles, notre fils.Voix 2 et 3 : absence du garçon.

- Mise en relation des personnagesLes schémas sont complétés après une relecture et la mise en commun notamment le nom despersonnages. Faire remarquer que le nom des personnages reflète leur appartenance sociale.

Question : combien y a-t-il de familles ? On les reconstitue.

- Liens affectifsOn complète les constellations par les signes suivants :+ : ils s’aiment bien.- : ils ne s’aiment pas.0 : ils ne se voient pas, ne manifestent pas d’intérêt les uns pour les autres.Mise en commun et justification des choix.

ü Caractérisation des personnages par leur niveau de langue4 groupes, chacun travaillant sur un extrait du texte.

Consigne : caractériser le niveau social du personnage, justifier.La mère : la page du poulet.Le père : la consultation des offres d’emploi.Le fils : le toboggan.La fille : quand elle considère le garçon comme une mauviette.

Tableau outil :Choix de mots ou

expressionsTemps des verbes Typographie Connecteurs

(niveau de langue)

Reconstruction de l’histoireü Représentation des lieux

Relecture du texte en repérant les lieux. En commun, on dresse le plan des lieux.ü Compréhension implicite

Clivages des classes sociales, etc…

Les illustrationsElles caractérisent elles aussi les personnages et traduisent les 4 points de vue. Phase orale.

Pistes d’écritureEcrire un 5ème point de vue, une autre situation, d’autres personnages, d’autres lieux….

BCU 101 – mai 2004 page 15

L’ABOMINABLE HISTOIRE DE LA POULE auteur : C. OSTER Editeur : MOUCHE ECOLE DES LOISIRSNombre d’exemplaires nécessaires : 1 Critères de choix : le journal intime, le point de vue

Evelyne Vaillaut – conseillère pédagogique de Maurienne

références Propositions d’activités Autres livres en réseau

Extrait n°1P 9 à 15

⌧lecture du maître à hautevoix�Lecture silencieuse�Résumé partiel�Lecture à haute voix par

les enfants

⌧compréhension� interprétation� mise en voix⌧ écriture� mise en réseau

• Dégager les caractéristiques des 2 animaux• Faire anticiper à partir de la phrase « et puis, il y avait

autre chose, mais il est trop tôt pour le dire ………….• Exemple à continuer à inventer sur le modèle de la page

13-14 :« L’avantage des questions, sans réponse, n’est-ce pas,

c’est qu’on peut continuer à se les poser sans crainte des’ennuyer. »

� structure� auteur� genre� personnage� thèmetitre : ……………….……………………..……………………..

Extrait n°2P 15 à 26

� lecture du maître à hautevoix� Lecture silencieuse� Résumé partiel⌧ Lecture à haute voix par

les enfants

� compréhension� interprétation⌧ mise en voix⌧ écriture� mise en réseau

• Dire à 2 le dialogue entre le cochon et la poule• Repérer en surlignant les paroles des 2 animaux• Mimer la scène• Ecriture d’une suite possible : « le lendemain on ne

revit plus le cochon »

� structure� auteur� genre� personnage� thèmetitre : ……………….……………………..……………………..

Extrait n°3P26 à 33

� lecture du maître à hautevoix� Lecture silencieuse� Résumé partiel⌧ Lecture à haute voix par

les enfants

⌧compréhension⌧ interprétation⌧ mise en voix� écriture� mise en réseau

• Mettre en voix le dialogue entre la cane et la poule• Compréhension : le lendemain on ne revit pas la cane »

qu’est – elle devenue ?

� structure� auteur� genre� personnage� thèmetitre : ……………….……………………..……………………..

Extrait n°4P33.à 39

� lecture du maître à hautevoix⌧Lecture silencieuse� Résumé partiel� Lecture à haute voix par

les enfants

⌧compréhension� interprétation� mise en voix� écriture� mise en réseau

« Je n’ai pas envie de finir comme le cochon et la cane » queveut dire le mouton ?« Le mouton qui n’avait pas un petit pois à la place du

cerveau » expliquer cette expressionPourquoi le fermier ne tue pas Maud ?à le statut des différents personnages, le rôle de la poule

� structure� auteur� genre⌧ personnage� thèmetitre : « Les musiciens de la

ville de Brême » (le choix de viedes animaux)

page 16 BCU 101 – mai 2004

Extrait n°5P39 à 48

⌧ lecture du maître àhaute voix

� Lecture silencieuse� Résumé partiel� Lecture à haute voix par

les enfants

� compréhension� interprétation� mise en voix� écriture⌧ mise en réseau

Mise en réseau autour des animaux « méchants »Question autour de l’abominableLe statut de la poule dans les différents contesLecture du texte « un loup trop gourmand »Mise en réseau sur le thème de la manipulation

� structure� auteur� genre� personnage⌧ thème : manipulationtitres : « le petit chaperon

rouge », « la chèvre et ses septchevreaux » (par le déguisement)

« Le chat botté », « la fille duroi et la grenouille » (par lemensonge)

« Le corbeau et le renard »,« le chat botté » (par la flatterie)

Réactions des élèves :L’avantage des animaux sans crainte, n’est-ce pas, c’est qu’on peut continuer à les chasser sans avoir peurL’avantage des voitures sans moteur, n’est-ce pas, c’est qu’on peut continuer à rouler sans polluerL’avantage des avions sans gouvernail, n’est-ce pas, c’est qu’on peut continuer à voler sans pilote

Suites inventées par les élèves lorsqu’on arrête la lecture à « Le lendemain on ne revit plus le cochon. »

Le lendemain on ne revit plus le cochon.Ses copains le cherchaient partout et ils sont allés voir le fermier et Claude dit :-Il se repose dit le fermier-Tu as enlevé la cravate ? dit Maud-Oui, je l’ai enlevée dit le fermier.Quand Norbert se réveilla, le fermier lui donna à manger. Après avoir fini son repas, il alla rejoindre ses amis.Il leur dit :-Je ne mettrai plus jamais de cravate !

BCU 101 – mai 2004 page 17

Le lendemain on ne revit plus le cochon.Tout le monde était inquiet pour Norbert le cochon et ils dirent tous : « Nous allons à sa recherche ».. Ils partirent et se firent des idées et tout le

monde avait la peur dans les yeux et ils partirent quand même.Ils trouvèrent en route des indices : des cravates et des costumes. Ensuite, ils allèrent plus loin et ils trouvèrent de nouveaux indices. Dans une

ruelle, les animaux demandèrent aux gens où il y avait d’autres indices. Les gens ne répondirent pas. La poule trouva une cravate et un costume aubout de la ruelle.

Ils voyaient trouble et ils étaient fatigués. Ils s’assirent sur un banc et là ils trouvèrent d’autres indices et ça allait jusqu’à la maison et dans lamaison il y avait des choses horribles, tout le monde était effrayé et se cachait derrière tout le monde. Maud la poule trouva une porte là où il y avaitNorbert

-Les amis, détachez- moi !Ils partirent rapidement.-Tu vas tout nous raconter, dit Maud.Et ils appelèrent la police et les deux voleurs de cochons élégants étaient arrêtés et ils passèrent 4 ans en prison et tout le monde était joyeux de se

revoir.

Le lendemain on ne revit pas le cochon.Le cochon était dans un grosse cage. Soudain la cane vit arriver un gros camion blanc. C’était comme le camion de la boucherie. Alors le camion

s’arrêta devant la ferme. Le fermier dit bonjour au chauffeur. Le monsieur dit :-Bonjour monsieur, vous êtes le fermier ?-Oui, oui lui répondit-il.-Je voudrais prendre votre cochon.-Vous me le ramènerez dans 2 ou 3 jours. Je vais le chercher dit le fermier.-Entendu dit le chauffeur.La cane vit Norbert monter dans le camion alors elle laissa son baladeur par terre et courut vers les autres. Elle leur raconta tout. Et tous les

animaux se posèrent la même question, ils s’écrièrent :-Où est Norbert ?-Je n’en sais rien …-Bon on va attendre un ou deux jours dit la poule.Trois jours plus tard le cochon revint et en fin de compte, il était allé voir sa famille parce qu’un cochon élégant est obligé d’aller voir sa famille.Tous les animaux se retrouvèrent et furent très heureux.

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LE HOLLANDAIS SANS PEINEBrigitte Boirard (école de Moûtiers) et Cathy Lapeyre (école de Seez mat)

Auteur : Marie-Aude MurailIllustrateur : Michel GayEdition : Mouche de l’Ecole des LoisirsGenre : Roman

Le livre n’étant pas divisé en chapitres, nous avons choisi de le « partager » en trois.Première partie : pages 11 à 24.Deuxième partie : pages 26 à 44 (ligne 5).Troisième partie : pages 44 (ligne 6) à 56.

Première séquence : Présentation du livre et lecture par le maître de la première partie.Travail écrit de l’élève : Imagine la suite (comment communiquer quand on ne parle pas la

même langue ?)

Deuxième séquence : Partager la deuxième partie de la façon suivante :Pages 26 et 27 -28, 29, 30 -31, 32, 33 -34 et 35 –36 et 37 –38, 40, 41 -42, 43, 44 jusqu’à

la ligne 5 : 7 parties. (on peut faire plus). Faire 7 groupes parmi les élèves. Donner à chaque élève d’un même groupe la même

partie du livre photocopiée. Lecture silencieuse de l’élève.Reconstitution du puzzle avec débat (pourquoi je pense avoir la suite…). Puis un des

élèves du groupe lit son texte à voix haute.

Troisième séquence : Lecture à haute voix du maître.Débat : Jean-Charles est-il vraiment doué pour les langues ?

Atelier de lecture : Donner une liste de mots inventés par Jean-Charles. Quelle languesont-ils censés représenter ? (Donner la photocopie du texte de référence). Quelle en est latraduction ?

Atelier d’écriture : Comme Jean-Charles, invente des mots. Classe-les par ordrealphabétique en donnant leur traduction. Puis envoie un message à un de tes camarades (avecle dictionnaire) en lui demandant de le décrypter.

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TITRE VERTE Marie Desplechin Ecole des LoisirsMyriam Audric (Val Thorens) – Sylvie Babkoff et Dominique Demagny (St Martin de Belleville)

GENRE Roman fantastiqueTHEME /

VALEURLe monde de la sorcellerie de nos jours – amitié – relations familiales - humour

LONGUEUR / DENSITE Long (180 pages) découpé en 5 chapitres

PRESENTATIONDU LIVRE

ELEMENTSVISUELS

ORGANISATIONNELS

Organisé en 5 chapitres titrés, eux-mêmes découpés en 6 sous-chapitres sans titre

UNIVERS DEREFERENCE Sorcellerie de nos jours

PERSONNAGES

4 personnages principaux :Verte, fille unique d’une famille(uniquement féminine) de sorcières, qui rejette la sorcellerie et quirêve de vivre « normalement » : la mère qui l’aime et qui poursuit lebut de passer ses pouvoirs à sa fille; la grand-mère qui hésite et quifait le tampon entre la mère et la fille ; Soufi, le copain de Verte.

Le père de Verte, seulement présent à la fin du livre, c’est aussil’entraîneur de Soufi.

EVENEMENTS /INTRIGUE

Attente des pouvoirs de Verte ; recherche du père( indiceslointains tout au long du livre)

L’UNIVERSIMAGINAIRE

CHANGEMENTSDE LIEU Peu de changements (maison – école – ville)

CONSTRUCTIONDU RECIT /

CHRONOLOGIE

Points de vue des 4 personnages principaux :chronologie sur quelques semaines

IMPLICITE Relations inter - générations

STYLE Ton humoristique

LA MANIEREDONT LES CHOSESSONT RACONTEES

DENSITEECRITURE Vocabulaire facile

SITUATIOND’ENONCIATION

NARRATEUR /POINT DE VUE

Chaque personnage parle à la 1ère personne – chaque point devue est nettement marqué (chapitres)

MISE ENRESEAU

Une histoire à quatre voix / L’enfant océan (point de vue)Harry Potter, la sorcière Camomille, Pélagie (sorcellerie)

PISTESD’ECRITURE

Entrée dans le livre : séparer la classe en 4 groupes ; donner à chacun un point de vue (1chapitre)

Mettre en relation les 4 restitutionsDébat : recomposer les portraits de chaque personnage (ou d’un seul)Puis les écrire

AUTRES PISTESPEDAGOGIQUES

Imaginer ce que produit l’ombre bleue (après lecture partielle)Séparer les éléments du réel et de l’imaginaire.Résumer le livre : réécriture de la trame de l’histoire.Nombreux extraits du livre se prêtent facilement à une lecture théâtralisée.

page 20 BCU 101 – mai 2004

LITTLE LOU Auteur : JEAN CLAVERIE Editeur : GALLIMARD folio cadetNombre d’exemplaires nécessaires : 7 Critères de choix : le jazz, la société américaine, la précocité

Evelyne Vaillaut – conseillère pédagogique de Maurienne

références Propositions d’activités Autres oeuvres enréseau

1ère séanceLa 1ère decouverture :Observation

� compréhension� interprétation

• Comparaison des deux illustrations : faire le lien entre les deux illustrations : dans le Ol’enfant écoute bercé par l’harmonica à découverte initiatique ; l’enfant devient musicien(précocité) à évolution

Emission d’hypothèses sur le contenu du livre• Observation de l’illustration centrale il est assis sur un livre, habit de concertiste à précocité• Ecoute d’un morceau de musique « ragtime » pour montre que le piano est à l’origine du jazz• Comparaison entre 2 versions d’un même morceau (changement d’instruments)

« Le génie » de YolondaCarol Fenner (neuf école desloisirs) à Une jeune afroaméricaine découvre que sonfrère est un génie de lamusique« The entertainer Scott

Joplin » ; version piano etversion Orphéon Célesta

Extrait n°1

P 1.à 13

⌧ lecture dumaître à hautevoix� Lecturesilencieuse� Résumé partiel� Lecture àhaute voix par lesenfants

⌧compréhension⌧ interprétation� mise en voix� écriture� mise en réseau

• Travail sur l’implicite en mettant en relation texte et illustration1. P- 6 relier illustration agrandie et le nom des 2 personnages Onc Sonny et papa2. P-7 travail sur l’illustration : le cœur, que va-t-il se passer ?3. P-9 illustration en lien avec la phrase : « se présenter au révérend Pickett »4. P-11 la femme enceinte que va-t-il se passer ?

• Travail sur le contexte historique et géographique, dans les année 20, les noirs vont du sudvers le nord pour trouver du travail

• Explicitation de phrase et expressions :5. la fête au loyer6. « personne n’était riche mais personne n’était tout à fait malheureux, la musiquede Slim y était pour quelque chose »

=> malgré la misère la musique permet de supporter la vie à Ecoute de 2 morceaux de musique : un vieux blues triste et un morceau de piano bar enjoué7. « Dès mon arrivée moi aussi j’ai commencé à chanter »

• Comment Lou a-t-il pu connaître cette histoire puisqu’il n’était pas né ? à notion degénérations

Faire prendre conscience que de la page 1 à 12 cela ne concerne pas la vie de LOU• Utilisation d’objets sonores et de bruits de bouche, instruments pas chers (kazoo) , la

musique de jazz est au départ une musique « de pauvres » ; écouter les paroles, l’humour, lebruit reproduit à la fin du morceau.

� structure� auteur� genre� personnage� thèmetitre : « La grande lascive »Orphéon Célesta

BCU 101 – mai 2004 page 21

Extrait n°2P 14 à 20

AgrandirL’illustrationP 15

� lecture dumaître à hautevoix� Lecture

silencieuse� Résumé

partiel⌧ Lecture à

haute voix parles enfants

⌧ compréhension⌧ interprétation� mise en voix� écriture� mise en réseau

• P15 : Travail sur l’illustration qui reprend celle de la 1ère de couverture dans le titre.Le père n’est pas musicien, « harmonica » il s’agit d ‘une référence culturelle.

• P14 et 15 : Little Lou a envie de jouer de la musique, comment accompagne-t-il son père ? legramophone ?

• P16 et 17 : A l’église que font les gens ?On joue de la musique dans les églises -> révérendAutre référence culturelle : l’église, la religion et la musique.

• Pourquoi la mère de Lou trouve que pasteur c’est un bon job ?• Que faut–il que l’enfant apprenne pour devenir pasteur ?• Est-ce la même chose dans la religion catholique ?• « Je reconnais que Miss Blandish a réussi à ne pas trop me dégoûter de l’ivoire » P18 qu’est-

ce que cela veut dire ?à travail sur l’implicite : les touches blanches du piano.

• Où habitait Miss Blandish, est-ce le même quartier ? à opposition lieu de vie et musique• Tri de musique : histoire de la musique à opposition musique savante / musique de rue dans

un 1er temps puis dans un 2ème temps reprise par les gens de la rue (les deux musiques ne sontpas étanches, liens, on a besoin de la musique savante pour jouer de la musique)

• Travail sur l’illustration de la page 19 référence culturelle : Little Lou assis sur l’œuvre deBach, le portrait de Bach qui l’observe, les doubles croches à connaissance du solfège

• P20 « C’était pas révérend que je voulais faire plus tard »à hypothèse sur ce que veut faire Lou ?

� structure� auteur� genre� personnage⌧ thèmetitre : Mozart matricule de

Benny Goodman (clarinettistede jazz) à comparer avec unextrait de concerto de Mozartpour clarinette joué par unmusicien classique.

Extrait n°3P22 à 30

⌧ lecture dumaître à hautevoix� Lecture

silencieuse� Résumé

partiel� Lecture à

haute voix par lesenfants

⌧ compréhension⌧ interprétation� mise en voix� écriture⌧ mise en réseau

• Travail sur la complémentarité texte /image• Qu’arrive-t-il à Slim ? p 22-23• Travail de compréhension de l’implicite « le quartier perdit sa joie et moi beaucoup plus »• P24- 25 : Est-ce le même style de musique que Slim , qu’en pensez-vous ? (il joue avec les

pieds)• P26 et 27 : les différents pianos (différence entre piano à queue et piano droit : marteau plus

précis car cordes horizontales, caisse de résonance et cordes plus longues donc possibilitéd’avoir des notes plus graves)

• Que devient le piano de Slim ?• « A partir de ce moment là, ce fut le défilé des pianistes » Pourquoi ? (jouer sur un beau

piano)• P 28- 29 : A votre avis que devient le Bird Nest ? différence entre bar et boîte de nuit,

référence aux années 30 et à la prohibition (alcool , clandestin)• Ecoute d’un extrait avec une formation plus importante (trio piano-basse-batterie + un soliste

au saxophone) qui est caractéristique des ensembles jouant en boîte de nuit

� structure� auteur� genre� personnage⌧ thèmetitre : « Round Midnight »

par Thelenious Monk(L’alphabet du jazz)

page 22 BCU 101 – mai 2004

Extrait n°4P31.à 43BD

� lecture dumaître à hautevoix⌧ Lecture

silencieuse� Résumé

partiel� Lecture à

haute voix par lesenfants

⌧ compréhension⌧interprétation� mise en voix� écriture⌧mise en réseau

Lecture silencieuse de la BD puis travail de groupe• Travail sur le vocabulaire argotique : rechercher tous les termes d’argot dans la BD.• P32 : Est-ce les mêmes boîtes dans les différents quartiers ? P 32• Qu’est-ce que le pianiste sait à votre avis ?• Qu’arrive-t-il au pianiste ? aux gangsters ?• Que fait Little Lou ? àtravail sur les personnages• Ecoute d’un morceau de musique où un pianiste se fait tuer (épisode avec le piano du

bastringue) et repérer les sons qui ne sont pas faits par des instruments (sifflet, téléphone,klaxon..)

� structure� auteur⌧ genre (BD)� personnage⌧ thème (films sur la

prohibition des années 30 auxUSA)titre : « Black Bottom » de

Spike Jones (Saga jazz)

Extrait n°5P 44 à la fin

⌧ Lecture àhaute voix parles enfants

⌧compréhension

• Est-ce que Lou réalise son rêve ?• Pourquoi Doc avait dit : « Solo de main gauche pendant trois semaines »• P52 : où se trouvent Carter et ses sbires ? Que font-ils ?• P50- 51 : illustration « les deux files » à discrimination raciale• Ecoute d’un morceau de Memphis Slim• Le succès du jazz à « toute la ville était au Variety Jazz• Mise en réseau avec les autres livres de Jean Claverie : « La batterie de Théophile, L’art

des bises et L’art de lire ».• Lecture de la biographie de Memphis Slim et lecture de la dédicace.

⌧ auteur : Jean Claverie⌧ Un morceau de Memphis

Slim : « Lonesome Travelerl’alphabet du jazz ».⌧ thème : la musique :« Trémolo » – Tomi Ungerer

– L’école des Loisirs« La leçon de Tuba » –

Barlett et Monique Félix –Milan« Musique » – Claude

Boujon – l’école des Loisirs« Catfish Blues » – Gérard

Herzhaft – Seuil« Le roi du jazz » – Alain

Gerber – Bayard Poche

BCU 101 – mai 2004 page 23

L’ENFANT OCEANJean Claude Mourlevat Pocket jeunesse chez Pocket junior

Hugues Miraglio – école de Tignes – stage AEM

Séance 1 :Objectifs :

-Créer une attente à partir du paratexte ;-Repérer la situation initiale ;-Identifier la narratrice du chap. 1.

Présentation de la couverture :?« D’après vous :- A quel genre littéraire appartient ce livre ?- Que va-t-il se passer dans cette histoire ? »? Mise en commun des différentes propositions pour les amener à réfléchir sur la façon dont

ils choisissent les livres d’après le paratexte.

Ecoute active de la lecture du 1er chap. par le maître :Ne pas lire le titre du chap.Consigne : « Ecoutez le 1er chap. en vous demandant qui est le narrateur. »Déroulement :- 1ère lecture jusqu’à « Chez Perrault. »(p.12) : à l’oral« D’après vous, quel est le « métier de dingue » exercé par le narrateur ?( ? noter les hyp. au

tableau).Le narrateur est-il un homme ou une femme ? » ( aucun indice décelable à l’oral. Un seul à

l’écrit :p.11, « je me suis concentrée… ») ? « Comment pourrait-on le savoir ? » (indicesorthographiques, culturels ou info explicite).

- Lecture de la fin du chap. :? S’assurer que les élèves ont repéré la phrase p.13 : « …je m’appelle Nathalie Josse, je suis

assistante sociale. »( Qu’est-ce qu’une assistante sociale ? Pourquoi dit-elle que c’est un métierde dingue ?).

Echange oral :§ De qui parle-t-elle ?§ Quel âge a-t-il ?§ A quoi ressemble-t-il ?§ Que va-t-il lui arriver ? (p.16 : « Mais il n’y a pas eu de lendemain »).

Bilan :- Synthèse collective du contenu :C’est l’histoire d’un enfant, Yann Doutreleau, qu’une assistante sociale ramène chez lui un

jour d’école parce qu’elle était inquiète à son sujet. Cet enfant ressemble à un enfant de 2 ansalors qu’il en a 10, semble muet. C’est le dernier d’une fratrie de sept.

- Point méthode : ce qu’il faut faire pour identifier le narrateurExple : Quand l’histoire est racontée à la 1ère personne du singulier, le narrateur est un des

personnages de l’histoire. Celle-ci est racontée de son point de vue.Il peut être le héros, un personnage secondaire ou un témoin.? point méthode évolutif au cours de la lecture.

page 24 BCU 101 – mai 2004

4. Distribution des livres pour faire remarquer que le titre du chap. fournissait le nom dunarrateur, son âge et sa profession.

Séance 2 : Etude du chap. 2 (4p.) en ½ classe.GROUPE 1Matériel : (qui accompagnera la lecture du livre)§ Fiche permettant de lister tous les personnages narrateurs (âge + profession) pour faire

ressortir les notions de protagonistes et de témoins.§ Un livre par élève.Déroulement : DUREE : ½ heure

1. Lecture silencieuse (10 min maxi) (les bons lecteurs peuvent lire à voix haute la findu texte aux élèves en difficulté).

2. Par gr. de 3 ou 4 :« En vue de résumer ce chap. à ceux qui n’ont pas le livre et qui sont en train de travailler en

autonomie, répondez aux questions suivantes :§ Par rapport à la structure de l’histoire, à quelle partie appartient ce chap ?§ Qui est le narrateur ?§ Que remarquez-vous à propos de son langage ?§ Que dit-il à propos de Yann ?§ Comment les enfants sont-ils traités dans la famille Doutreleau ? Les parents font-ils des

différences ?? Faire remarquer que « je » désigne la mère.3. Mise en commun pour s’assurer de la compréhension puis rédaction collective du

résumé pour l’autre gr.Exple : Dans ce chap., la narratrice est Marthe Doutreleau, 40 ans, la mère de Yann. Elle

raconte, de son point de vue, la scène décrite par l’assistante sociale. Elle décrit Yann en insistantsur ses différences. Elle parle de Yann comme d’une bête et raconte que le père le tape, lemaltraite (il a jeté son cartable dans un puit). + Faire référence au registre de langage de lanarratrice.

4. Lecture du résumé à l’autre gr.5. Lecture par l’enseignant du chap. 3 ? Bilan par rapport à la structure du récit :

situation initiale.

Séance 3 : chap.4GROUPE 2

Même dispositif que pour séance 2.Questionnement :§ Qui raconte?§ Comment Yann communique-t-il avec les autres ?§ Quels sont les rapports de Yann avec ses parents ? (Facultatif)§ Que s’est-il passé en pleine nuit ?

Résumé : Découverte de l’événement perturbateur du récit : en pleine nuit, Yann surprendune conversation de ses parents et apprend qu’ils veulent faire du mal à leurs enfants. Il convaincses frères de fuir. Tous suivent Yann à deux heures du matin sous la pluie.

BCU 101 – mai 2004 page 25

Séance 4 : chap. 5GROUPE 1

Questionnement :§ Qui raconte ?§ Quel rôle joue le narrateur dans la fuite des enfants ?§ Le narrateur a-t-il l’air gentil ou méchant ? Pourquoi ?§ A qui s’adresse-t-il ? (Facultatif)? p. 33 : « … vous qui causez si bien » (journalistes ? avocats ?)Résumé : Un routier, Daniel Sanz, 48 ans, prend en stop les enfants qui font du stop sous la

pluie. Il parcourt une cinquantaine de km avant d’aller voir des gendarmes pour leur confier lesenfants. Persuadé qu’ils dorment, ils se rend dans une gendarmerie. Quand il revient,accompagné d’un gendarme, ils ont disparu.

Ecriture : Décrire cette scène du point de vue d’un des deux jumeaux de 11 ans.

ð Les chap. 6, 7, 8, 9, 10 sont lus ou résumés par l’enseignant.

Séance 5 : chap. 11GROUPE 2

Questionnement :§ Qui est le narrateur ?§ Quand raconte-t-il cette histoire ?§ Le narrateur a-t-il l’air gentil ou méchant ?Résumé : Une boulangère, Michèle Moulin, raconte qu’elle a donné 2 baguettes aux 2 aînés

(elle le déduit d’après ce qu’elle a lu dans le journal). Ils lui avaient demandé du pain en luiannonçant qu’ils n’avaient pas de quoi payer. Puis elle fait référence au dénouement del’histoire: les gendarmes ont retrouvé les enfants. Comme l’assistante sociale, elle laisse entendreque Yann est mort (…p.62 : « … maintenant qu’il n’est plus là. »).

Point méthode : Parmi les protagonistes d’une histoire, certains aident le héros.

ð les chap. 12, 13, 14 sont lus ou résumés par l’enseignant ou lus à voix haute par desélèves.

Séance 6 : chap. 15GROUPE 1

Questionnement :§ Qui est le narrateur ?§ Qui est Nathalie Josse ?§ A quel conte célèbre le narrateur fait-il référence ? A quels personnages de ce conte

identifie-t-il les personnages du roman ?§ Que déduit le narrateur ?

page 26 BCU 101 – mai 2004

Résumé : Le narrateur fait le rapprochement entre l’histoire des Doutreleau et celle du PetitPoucet. Puis, après avoir parlé les Doutreleau, il comprend (grâce au parallèle avec Le PetitPoucet) que Yann a sûrement entendu son père dire qu’il les tuerait sans comprendre qu’il parlaitdes chatons.

Point méthode : Pour faire des inférences, il faut utiliser les informations du texte et faireappel à sa culture.

=>Lire Le Petit Poucet puis émission d’hypothèses sur ce qui va se passer dans la 2ème partie.

La 2e partie peut être lue selon la même dynamique.

TIREZ PAS SUR LE SCARABEE ! auteur : Paul ShiptonCollection : Livre de Poche Jeunesse « Policier » Editeur : Hachette Jeunesse

Géraldine Gerlier – école de Moûtiers

Renseignements divers :

Longueur :184 pages20 chapitresune dizaine d’illustrations

Densité :récit dense par le grand nombre de personnages et de péripéties à niv. de lecture : 3

Personnages : ce sont tous des insectes personnifiés.

Narrateur : Bug Muldoon, le scarabée détective privé

Ambiance : des films polars américains en noir et blanc où la grande ville américaine estramenée à l’échelle du Jardin avec différents quartiers plus ou moins malfamés. Chez lespersonnages, on retrouve les stéréotypes du polar : le détective privé blasé (le scarabée), sesindics plus ou moins véreux (un mouche accro au glucose…), la belle journaliste qui s’associe audétective (une sauterelle), les bandes organisées (fourmis et guêpes), le tueur à gage (l’araignée),la drogue (le sucre)…

Vocabulaire : désabusé, il contribue énormément à l’atmosphère du polar.Ex : « Mes pattes me faisaient un mal de chien – toutes les six – et je commençais à en avoir

ma claque de cette affaire »« Il faut bien gagner sa croûte. Et puis, il faut que je vous raconte comment je m’étais

embarqué dans cette galère. »

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Entrer dans l’œuvre :Comme ce livre est assez complexe par la quantité de personnages et la rapidité avec laquelle

les événements s’enchaînent, il est utile de noter au fur et à mesure de la lecture, sur un paperboard, les renseignements, les évènements, les hypothèses que l’on peut faire. Ce paper boardrestera affiché en permanence jusqu’à la fin de la lecture.

- Observation de la couverture :Indices sur le genre policier (policier, titre, illustration : cible, scarabée en imperméable et

chapeau….)Hypothèse : Qui est le scarabée ?

- Observation de la 4ème de couverture :On y retrouve des éléments généraux du genre policier :Nom du détective, objet de l’enquête…On y trouve aussi les caractéristiques spécifiques de ce roman :Types de personnages : des insectesNarrateur : le détective (écriture au « je »)Question à débattre : « A votre avis, pourquoi Bug se retrouve-t-il avec tout ce monde sur le

dos ?(à mettre en relation avec le rabat de la 1ère de couverture avec les noms et dessins des

personnages)à noter les hypothèses sur le paperboard

Observation du rabat de la 1ère de couverture (dessins et noms des personnages) :

Question à débattre : « D’après ce qu’on a déjà lu, et d’après cette page, peut-on déjàrepérer des truands, et des personnages qui vont aider l’enquête ? »à noter les hypothèses sur le paperboard

Modalités pour les autres séances :

Pour chaque chapitre :- Noter les nouveaux personnages importants dans la colonne « ennemis de Bug » ou « alliés

de Bug » du paperboard ;- Lister les évènements principaux (environ un par chapitre)- A la fin de la lecture ou du résumé du chapitre, revenir sur le titre du chapitre et voir avec

eux s’il est à prendre au sens littéral ou au sens figuré (ex : chap. 14 : « Muldoon se fait unetoile »)

chap. 1 et 2 : Lecture par le maîtrechap. 3 : Résumé par les élèveschap. 4 : Lecture à voix haute par les élèves (chaque élève fait un personnage : dialogues)chap. 5 : résumé par les élèveschap. 6 et 7 : lecture à voix haute par les élèveschap. 8 et 9 : lecture silencieuse puis résumé à l’oral (voir pistes d’écriture)

page 28 BCU 101 – mai 2004

chap. 10 : résumé par le maîtrechap. 11 : lecture à vois haute par les élèveschap. 12 : lecture à voix haute par le maîtrechap. 13 : lecture à vois haute par les élèveschap. 14 et 15 : résumé par les élèveschap. 16 : lecture à voix haute par les élèveschap. 17 : résumé par les élèveschap. 18, 19, 20 , épilogue : lecture par le maître

Piste pour débat :

Fin chap. 2 :« Pourquoi Bug ne dit-il pas la vérité aux frères d’Eddie ?Et vous, préféreriez-vous qu’on vous dise la vérité même si elle est très dure à entendre ou

préféreriez-vous qu’on vous mente pour vous protéger ?Qu’auriez-vous fait à la place de Bug ? »

Pistes d’écriture :

- Réécrire un passage comme si le détective était un être humain et pas un insecte.

- Donner le chapitre 8 à lire jusqu’à : « Peut-être voulait-elle juste se débarrasser de BugMuldoon ? » et le début du chapitre 9 jusqu’à : « mes jambes s’agitèrent dans l’air sansrésultat. » et demander d’imaginer le passage manquant.

- Demander d’imaginer le chapitre 15 (en donnant à lire les chapitres 14 et 16)

- Chapitre 16 : lire jusqu’à « Où étiez-vous passé ?» : demander d’écrire le récit de Bug etClarissa pour expliquer à Velma, Jake et Léopold ce qui leur est arrivé.

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DES COMPTES RENDUS DE SEQUENCES MENEES EN CLASSE

UNE HISTOIRE A QUATRE VOIX Anthony Browne KaléidoscopeBrigitte Boirard – école de Moûtiers

Les textes des 4 voix de l’album, distribués aux groupes :

C’était l’heure d’emmener Victoria,notre labrador de pure race, et Charles,notre fils, faire leur promenade matinale.

Nous entrâmes dans le parc,et je libérai Victoria de sa laisse,quand brusquement,un vulgaire bâtard surgit etcommença à l’importuner.Je le chassai, mais le misérablecorniaud se mit à poursuivreVictoria à travers tout le parc.

Je lui ordonnai de partir, mais la sale bête m’ignoraComplètement. « Assieds-toi », dis-je à Charles.« Ici ».Je réfléchissais au menu du déjeuner - j’avais un jolireste de poulet, je pouvais le servir

agrémenté d’une salade, ou bien décongelerl’un de mes délicieux potages -, lorsque jeremarquaitout à coup que Charles avait disparu !Mon dieu ! Où était-il passé ?

Tant d’horribles individusRôdent dans le parc de nos jours !J’ai crié son nomPendant une éternité.

Puis je l’ai vu en pleineConversation avec une filletteQui avait très mauvais genre.« Charles, viens ici.Immédiatement ! » ai-je dit.« Et viens ici, je te prie, Victoria. »

Nous sommes rentrés à la maison.

J’avais besoin de prendre l’air,alors moi et Réglisse,on a emmené le chien au parc.

Il adore le parc. J’aimerais bienavoir la moitié de son énergie.

Je me suis installé sur un bancet j’ai consulté les offres d’emploi.

Je sais que c’est une perte de temps,mais on a tous besoind’un petit fond d’espoir, non ?

Puis ce fut l’heure de rentrer.Réglisse m’a bien remonté le moral.On a bavardé gaiement tout le longdu chemin.

J’étais une fois de plustout seul dans ma chambre.Je m’ennuyais, comme d’habitude.Puis Maman a dit que c’étaitl’heure de notre promenade.

Il y avait dans le parc un chien très gentilet Victoria s’amusait beaucoup.Elle avait de la chance, elle.

« Ca te dirait de venir fairedu toboggan ? » demanda une voix.C’était une fille, malheureusement,mais j’y suis quand même allé.Elle était géniale au toboggan.Elle allait vraiment vite.J’étais impressionné.

Les deux chiens faisaient la coursecomme deux vieux amis.

La fille a ôté son manteaupour jouer à se balancer,alors j’ai fait la même chose.

Je grimpe bien aux arbreset je lui ai montré comments’y prendre. Elle m’a ditqu’elle s’appelait Réglisse –drôle de nom, je sais,mais elle est vraiment sympa.Puis Maman nous a surprisen train de parler etj’ai dû rentrer à la maison.

Peut-être que Réglisse sera là la prochaine fois ?

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Papa n’avait vraiment pas le moral,alors j’ai été contente qu’il proposed’emmener Albert au parc.

Albert est toujours extrêmement impatientqu’on le détache. Il est allé droit versune magnifique chienne et a reniflé son derrière(il fait toujours ça). Bien sûr, elle s’en fichait,la chienne, mais sa maîtresse était hyper fâchée,la pauvre pomme.

J’ai finalement parlé à un garçonsur un banc. J’ai d’abord cru quec’était une mauviette, mais en fait non.On a joué à la basculeet il n’était pas très bavard,mais ensuite, il est devenu plus cool.

On a attrapé un fou rirequand on a vu Albertprendre un bain.Puis on a tous jouédans le kiosque etj’étais vraiment vraiment heureuse.

Charlie a cueilli une fleuret me l’a donnée.Puis sa maman l’a appeléet il a dû partir.Il avait l’air triste.

En arrivant à la maison, j’ai mis la fleurdans un peu d’eau,et j’ai préparé une tasse de thé pour papa.

Première séance :Par groupe de 4 ou 5 enfants :

Je donne un texte à lire qui correspond à la voix d’un personnage (textes ci-dessus). Je ne disrien sur la provenance de ces textes.

Lecture et discussion par groupes à réfléchir aux questions suivantes :1) Où se situe l’histoire ?2) Qui est le narrateur ?3) Quels sont les indices qui te permettent de dire qui est le narrateur ?4) Quels sont les personnages de l’histoire ?

Collectivement : discussionRéponse de la question 1 : dans le parc (tout le monde a la même réponse)Réponse de la question 2 et 3 : chaque groupe présente son narrateur et les indices qui ont

permis de le trouver.Réponse de la question 4 : chacun donne ses personnages et les enfants se rendent comptent

qu’ils ont des liens entre eux : qui est enfant de qui ? qui est le chien de qui ? Ca permet de voirsi personne ne s’est trompé à la question 2 et 3.

On parle aussi du caractère de chacun.

Deuxième séance :La maîtresse lit le livre et montre les illustrations :

Avez-vous imaginé de tels personnages ? Pourquoi une histoire à quatre voix ?Distribution des quatre textes à chaque enfant :

On écrit le titre, l’auteur, le titre de chaque chapitre, etc…

Troisième séance et quatrième séance : Trouver avec les enfants une situation de tous les jours et chercher quatre narrateurs

possibles.Chaque enfant choisit un narrateur et raconte son histoire.

Correction des textes et création de plusieurs histoires à quatre voix

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Deux des histoires inventées par les élèves :

Démarche : les élèves d’une équipe se mettent d’accord sur le sujet, les différentspersonnages, les péripéties puis chacun écrit l’histoire du point de vue de son personnage.

Demandez à vos élèves de retrouver qui est le narrateur pour chaque version.

Histoire à quatre voix : A la plage (Ophélie, Ozlem, Marine, Laura)

Aujourd’hui, avec ma fille, je vais à la plage pour pique-niquer. Ronron notre chaton nous accompagne.Annie ne voulait pas le laisser seul.

En arrivant à la plage, Annie a reconnu un petit copain de son école : Nicolas. Elle lui a présentéRonron. Quand son copain a voulu aller nager, il s’est aperçu qu’il avait mis un slip à la place dumaillot… Ca m’a intriguée. Son père est devenu tout rouge de colère. Le pauvre Nicolas !

Après tout l’après-midi de baignade, on a dû partir.

Aujourd’hui nous allons à la plage avec maman et Ronron pour pique niquer. Je ne voulais pas laisser mon chatRonron tout seul dans la maison.

En arrivant là bas, j’ai reconnu mon ami Nicolas. Je lui ai présenté Ronron notre chaton. Pendant ce temps,maman préparait les serviettes et le pique nique et elle ouvrit le parasol.

Je me suis baignée avec Nicolas, mais il n’avait pas de maillot de bain. Ca a intrigué maman et le père deNicolas. Mais il s’est quand même baigné.

Ronron s’est échappé mais on l’a rattrapé. Et puis on a du rentrer.

Aujourd’hui samedi 12juin je vais partir à la plage, avec Nicolas.Je vais préparer les boissons et le goûter. Nous sommes enfin partis. Ca fait quelques minutes et nous

voilà arrivés à la plage.

Nicolas semble pressé d’aller se baigner. J’espère qu’il va penser à enlever ses vêtements avantd’aller se baigner.

Mais pourquoi tout le monde rigole ? Je regardai Nicolas perdu entre ces gens qui rigolent. Je regardaiNicolas et il n’avait pas mis de maillot. Qu’est ce qu’il a mis ? Un …un …un slip ! Nicolas a voulu aller vite eta mis un slip ! Un slip ! J’avais envie de l’étrangler.

Je voyais Nicolas jouer avec une copine. Il a l’air de bien s’amuser avec sa copine. Je me demandecomment elle s’appelle ? Je me mis à lire mon livre.

Les heures passaient. Il est 5 heures de l’après-midi et il est l’heure de rentrer. Nous voilà partis pour lamaison.

Aujourd’hui samedi 12 juin je vais aller à la plage, avec papa. Vite, vite, il faut que je me prépare, papa ne va pastarder à partir.

Nous sommes enfin partis. Cela fait quelques minutes que nous sommes arrivés. Et je suis pressé d’aller mebaigner. Il faut que je pense à enlever mes habits. Me voilà en maillot de bain. Mais pourquoi tout le monde rigole ?Mais qu’est ce qui se passe ? Qu’est ce qu’ils ont à me regarder ?

J’ai regardé mon maillot de bain et… ce n’est pas un maillot de bain, c’est un slip. C’est pas vrai ! j’ai mis unslip !

Je viens de rencontrer ma copine Annie. Je m’amuse bien avec ma copine Annie. Elle est très bonne pour nager.Les heures passent. Il est cinq heures de l’après midi, et il faut rentrer. Nous voilà partis pour la maison.

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Histoire à cinq voix : la course d’orientation (Jaouad, William, Tamer,Alexandre, Cyrielle)

Ma maîtresse Béatrice organise une course d’orientation dans la forêt, et donne à Arnaud età moi une boussole et une carte. Arnaud préfère prendre ses affaires dans son cartable et moidans mes poches. Il part dans un chemin et moi dans un autre.

Je vois un écureuil et j’essaie de l’attraper. Il va d’arbre en arbre. Grâce à l’écureuil, je gagnela course alors qu’Arnaud cherchait sur sa boussole la sortie de la forêt.

Une heure plus tard, il arrive. La maîtresse remet les prix.

Ma maîtresse a organisé une course d’orientation dans la forêt pour les élèves de ma classe.La maîtresse me donne un plan et une boussole et je décide de les mettre dans mon

cartable. Je prends un chemin et je m’amuse avec mon cartable : je le lance, il tombe par terre,je recommence. Quand j’ai lancé mon cartable, j’ai vu un écureuil et Mélanie qui le suivait.L’écureuil allait très vite et Mélanie arrivait à le suivre.

C’était l’heure de rentrer. J’ai couru très vite derrière eux pour arriver à côté des autres. Jesuis arrivé le dernier. La maîtresse m’attendait pour donner les prix. Je n’ai rien gagné parceque je jouais avec mon cartable.

J’avais organisé une course d’orientation dans la forêt et je donnais lematériel qu’il fallait : boussole, plan, à mes élèves. Ensuite ils sontpartis pour la course d’orientation.

Je pris un raccourci pour aller à la fin de la course et je vis Mélanie quisemblait suivre un écureuil. Peu après je vis un cartable par terre et Arnaudqui s’ennuyait.

L’écureuil ramena Mélanie gagnante de la course d’orientation et je lui remisle prix. Arnaud, lui, est arrivé bon dernier !

Béatrice organisa une course d’orientation dans la forêt. Arnaud me prit pour ranger sa boussole etsa carte.

On partit et Arnaud commença à me lancer en l’air. De temps en temps je tombais par terre. C’étaitamusant mais en volant je vis un écureuil se faire poursuivre par Mélanie dans les arbres. Mélaniearriva avant Arnaud et moi.

Béatrice remit les prix. Arnaud fut bon dernier. J’étais tout sale, bon pour la poubelle.

Béatrice la maîtresse avait organisé une course d’orientation dans une forêt. Il y avait un garçon quis’appelait Arnaud, qui voulait prendre un cartable. Dedans, il y avait des affaires : une carte et uneboussole.

Ils commencèrent à courir et Arnaud lançait son cartable en l’air pour s’amuser. La petite fille Mélaniem’a vu et elle s’est approchée de moi en m’effrayant. Je sautais d’arbre en arbre, mais Mélanie mepoursuivait toujours. Je me disais qu’elle voulait m’attraper. Je ne m’arrêtais pas de sauter et j’étaisfatigué, mais elle me suivait toujours.

Tout à coup, on vit la fin de la course, Mélanie arrêta de me suivre, se précipita, heureuse, à l’arrivée.Arnaud jouait toujours avec son cartable et sifflait. Et moi… je suis rentré !

BCU 101 – mai 2004 page 33

LA PRINCESSE DE NEIGETexte de Pascal Nottet Illustrations de Stéphane Girel Editions Pastel Ecole des Loisirs

1ère séance :Présentation du livre

Etude des pages 3 à 9 :

1. Lecture du texte par la maîtresse

2. Echange oral :

1 - On remarque qu’il n’y a que du dialogue et que les personnages ne sont pas nommés.ð Questions débattues pour clarifier la situation d’énonciation : Combien y a-t-il de

personnages ? Qui sont-ils ? Qui parle ? Quand ?On s’aide des illustrations pour découvrir qu’il y a deux personnages « humains » : Abel et sa

maman et deux personnages « marionnettes » : Abel et le capitaine (on découvrira plus tard quele capitaine représente sans doute le papa d’Abel).

2 – On remarque aussi qu’il y a deux écritures différentes : droite et italique. La premièrepour les personnages humains et la deuxième pour les personnages marionnettes.

Nous le prenons en compte comme une aide à la compréhension de l’histoire.

3 – pages 8 et 9, il n’y a pas de texte. Pourquoi ? (personne ne parle !)ð Atelier d’écriture : Les personnages ne parlent pas mais ils pensent ! « Que pensent-

ils ? » (chaque élève dispose d’une photocopie des illustrations de ces pages).

2ème séance :Etude des pages 10 à 19

Un groupe de 4 élèves prépare la lecture du texte pour le lire à la classe (répartition des rôles :Abel, sa maman, son papa, Alys).

Les illustrations peuvent être montrées avant, pendant ou après la lecture du texte.Il m’a semblé utile de lire le texte plusieurs fois : on fait de nouvelles découvertes à chaque

fois.Nous nous sommes arrêtés plus longuement à la page 14 pour débattre de la question : « Que

fait Abel ? »

3 ème séance :Etude des pages 20 à 30

Lecture du texte par les élèves ou par le maître.Lecture des illustrations :On remarque en comparant p 23 et p 24 que les personnages Abel et le jeune marin / Alys et

la Princesse de neige se confondent totalement.

page 34 BCU 101 – mai 2004

La grande illustration p 28-29 a soulevé une grande question : « La péniche « vole »,pourquoi ? »

Nous finissons par faire le rapprochement entre le texte p 27 : « Largue les amarres, hisse lesvoiles. Que les vents s’y engouffrent et nous emportent à la mer ! » et cette péniche qui « vole »emportée par les vents.

P 30, on voit les roses trémères, Alys à sa fenêtre, qui attend Abel.Débat : « Abel reviendra-t-il ? »

Regret d’un élève : il faudrait « la princesse de neige - tome 2 » pour connaître la suite.Proposition d’un autre élève : « On pourrait l’écrire cette suite et même l’illustrer ! »

Autre idée pour un atelier d’écriture :« Trouve un titre pour chacune des parties. »

Remarque :Je n’ai pas exploité la partie documentaire (sur le transport fluvial) située à la fin de l’histoire.

L’album reste à la disposition des élèves qui veulent la découvrir individuellement.

Quelques textes d’élèves pour accompagner les illustrations des pages 8 et 9 :

« Oh ! Une belle fille me regarde. Elle est bizarre… Qu’elle est belle ! On diraitune princesse, mais elle est à vélo, les princesses n’ont pas de vélo. »

« Elle est partie, elle habite dans une belle maison. Je vais partir aussi. Elle m’aregardé de façon bizarre. Pourquoi ? Est-ce que je lui plais ?

Mehdi

« J’aimerais tellement connaître son prénom, elle est si belle. Je voudrais tellementdes amis, non pas des marionnettes. »

« - Des garçons comme ça, on n’en voit pas tous les jours ! »« - Bon maintenant c’est l’heure ; je ne l’oublierai jamais. »

Hakim

« - Quelle belle fille ! C’est que je traverse tous les canaux et que je vais bientôtpartir. Quel beau vélo ! »

« - Tiens, moi qui habite ici depuis longtemps, je n’avais jamais vu ce garçon, enplus il est très beau ! »

« - J’espère que maman ne va pas remarquer mon retard. Je me demande ce qu’onmange demain, j’espère qu’on ira aux courses… »

« - Brrrr ! Qu’il fait froid ! Tiens, je n’entends plus Abel ! »Lucas

BCU 101 – mai 2004 page 35

JOURNAL D’UN CHAT ASSASSINAnne Fine, Ecole des Loisirs

Patrice Billet – école de Bozel

Objectifs :- Lire une oeuvre en classe- Comprendre le mode d’énonciation à la 1ère personne- Réécrire une partie d’oeuvre en changeant le point de vue- Réaliser un résumé de l’histoire à partir des illustrations

8 séances :

1ère s à lecture magistrale + lecture individuelle silencieuse des élèves2ème s à lecture silencieuse individuelle des élèves3ème s à lecture à haute voix des élèves (par groupes)4ème s à production d’écrit : anticipation sur la suite de l’histoire5ème s à lecture magistrale (vérification des hypothèses de la s. 4)6ème s à production d’écrit : le chat Tuffy est emmené chez le vétérinaire7ème s à 2ème jet8ème s à lecture individuelle du résumé (Tuffy chez le vétérinaire) + lecture individuelle de la

situation finale

Séance 1 : 45’

- Travail sur la couverture : titre à quel va être le mode d’énonciation ? Qui va raconterl’histoire ? Pourquoi ?

- Lecture magistrale à débat interprétatif :• qui raconte l’histoire ?• quels sont les personnages de l’histoire ? quels sont leurs rôles ? (l’oiseau victime / Ellie,

petite fille propriétaire du chat / Tuffy, chat assassin narrateur / le père d’Ellie / la mèred’Ellie). à Paper Board.

• trame du chapitre : citer les actions du chapitre dans l’ordre. Quand cela se passe-t-il ?• débat collectif : « Que pensez-vous de l’attitude du chat ? Est-il honnête ? Est-ce qu’il

raconte réellement ce qui s’est passé ? »

- Lecture silencieuse des chapitres 1 et 2, « LUNDI » et « MARDI »

Séance 2 : p. 20 à 25, 45’

- Lecture silencieuse à travail sur le point de vue : le chat a-t-il tué la souris ? Que dit lechat à son propos ? (il prétend que ce n’est pas lui mais peut-être de la mort aux rats ou unevoiture.) Le justifier par rapport au texte.

- Ecriture : Ellie raconte la mort de la souris. Quand ? Où ? Comment ? (10 à 15 lignes).

page 36 BCU 101 – mai 2004

Séance 3 : p. 26 à 39, 60’

- Lecture à haute voix. Travail par groupes. 4 groupes qui ont chacun une partie du texte :• p. 27 et 28.• p. 30-31-32• p. 33-34-35 (jusqu’à « J’ai pris... pour les regarder)• p. 35 (de « quand ils en ont eu fini...)-36-37-38-39.

- Ecoute des groupes à lecture dans le désordre. (2-1-4-3 par exemple).• Demander si la lecture a été faite dans l’ordre à non

- Oral collectif : remettre les parties dans l’ordre.

Séance 4 : p. 26 à 39, 50’

- Résumé de la partie précédente orale et collective, guidé par le maître.- Copie du résumé par les élèves.- Essai d’anticipation : pourquoi la famille a-t-elle nettoyé Thumper ? Que vont-ils faire ? à

recueil des idées à l’oral et écriture du vocabulaire au tableau puis production d’écritsindividuelle.

Séance 5 : p. 40 à 48 + p. 49 à 52, 40’

- Vérification des hypothèses de la partie précédente par lecture magistrale àquestionnement oral.• Qu’a décidé de faire la famille ?• Qui raconte ? Au début : Tuffy. Au milieu : les amis de Tuffy. A la fin : Tuffy.

- Au brouillon : retrouver tous les personnages du chapitre à liste du paper board à agrandir.

Séance 6 : inventer et écrire, 30’

Consigne : « Samedi, le père d’Ellie emmène Tuffy chez le vétérinaire. Raconte pourquoi il l’emmène et comment ça se passe. »

Séance 7 : 2ème jet, 45’

- Production : 2ème jet.- Lecture magistrale de la partie « samedi » p. 53 à 69

Séance 8 : p. 70 à 78, 45’

- Lecture individuelle silencieuse de la situation finale.- Recueil des sentiments sur la culpabilité du chat sur les « meurtres »- Réalisation par groupe d’une affiche : remettre des illustrations du livre dans l’ordre de

l’histoire, les coller sur un panneau en vue d’un affichage.

BCU 101 – mai 2004 page 37

LA PETITE SIRÈNE - Hans Christian AndersenSylvie Babkoff – école de St Martin de Belleville

ACTIVITÉS MENÉES AUTOUR DE CE CONTE

Avant la lecture :Recherche sur le net de biographies d’Andersen (on trouve de nombreux sites avec l’intégrale

des contes les plus connus en prime). On insistera sur le succès des contes qui, au départ, ont étéécrits rapidement et sans intention d’édition.

Expression écrite :Arrivé au passage « le tour de la cinquième arriva », on relit et on commente le passage de

l’expérience de la 3ème sœur et on demande aux élèves d’écrire l’expérience de la 5ème sœur.Ils devront faire une description de son aventure et donner leurs impressions en utilisant des

verbes au passé (ce qui permet de les étudier en ORL à partir des verbes les plus courants parmiceux utilisés par les enfants).

Débat interprétatif :Par groupes de 4, prise de notes sur : les traits physiques , le caractère de la petite sirène et ses

relations avec les autres personnages.Mise en commun des différentes notes au tableau.Débat sur les aspects qui connotent religieusement ce conte en justifiant par le contexte

historique.Dictée à l’adulte pour synthétiser le contenu du débat. On donnera une fiche aux élèves qui

peut éventuellement servir d’évaluation du suivi et de la compréhension.

Prolongements :Lecture par l’enseignant de « la petite fille aux allumettes » et mise à disposition pour lecture

libre d’autres contes d’Andersen.

Déroulement de la lecture avec ma classe :

Entrée dans le livre par une lecture à haute voix de l’enseignant jusqu’à : « la plus curieuse,c’était certes la plus jeune ». Commentaires oraux sur cette introduction.

Lecture silencieuse jusqu’à : « le tour de la cinquième arriva ». Restitution orale. Lancementde l’expression écrite.

Lecture par l’enseignant du passage de la sorcière des mers choisi pour son côté théâtral.Lecture à haute voix des élèves du reste des paragraphes. Auparavant, la lecture est

préparée, chaque enfant se voyant un paragraphe à travailler). Evaluation grâce à la fichecritériée. Restitution orale.

Lecture du dénouement et explication par l’enseignant (la fin est difficile à comprendre).

Trace écrite : Celle-ci est rassemblée dans un petit dossier et comprend :

- Une première de couverture réalisée en arts plastiques- Une biographie sommaire de H.C.Andersen- La fiche produite en dictée à l’adulte.

page 38 BCU 101 – mai 2004

POÉSIE : UN AUTEUR JACQUES PRÉVERTSylvie Babkoff – école de St Martin de Belleville

Voici les étapes d’une démarche simple et active qui emmène bien les élèves sur le chemin dela culture poétique et du plaisir d’interpréter des poèmes.

Recherche personnelle à la maison, à la bibliothèque municipale et dans la BCD :Qui est Jacques Prévert ? Quels sont les réalisations importantes de son œuvre ?

Mise en commun et trace écrite succincte :On insiste sur la variété de son œuvre : poésie mais aussi contes, films… => écoute d’extraits

de « Contes pour enfants pas sages » (cassette-livre de chez Folio Junior)Centrage sur une partie de son œuvre poétique : « Paroles » :

Les élèves sont par 2 ou 3, lisent et choisissent un poème en vue de l’interpréter ensemble à laclasse.Préparation de l’interprétation à haute voix :

Découverte ou réactivation des critères de réussite d’une lecture ou d’une diction.Interprétations :

Les spectateurs ont chacun un critère à observer.Evaluation :

Le degré de réussite à chaque critère est enregistré et celui à améliorer en priorité est repéré.Choix d’un poème plus long pour une interprétation collective, ici « Inventaire » :

On découvre que ce poème répond à une logique de construction insoupçonnée au départ parles enfants.Entraînement puis interprétation.

Remarque :Ces diverses interprétations prendront tout leur sens et seront valorisées si les élèves les

présentent à une autre classe. On peut alors travailler de manière plus recherchée la« théatralisation ». La mémorisation n’est pas obligatoire.

Production d’écrit :Chaque élève écrit son propre « Inventaire ».

Poèmes extraits de « Paroles », favoris des élèves :- Page d’écriture- Chasse à l’enfant- L’accent grave- Chanson des escargots qui vont à l’enterrement

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DES OUTILS ET DES PISTES PÉDAGOGIQUESMichèle Pajean – conseillère pédagogique

LECTURE A HAUTE VOIX – MISE EN VOIX DES TEXTES

Document sur la lecture à haute voix :Voir le chapitre portant ce nom au début du document d’application « lire et écrire au

cycle 3 » p 9, 10, 11.

Un impératif :

Préparer sa lecture à haute voixpar une lecture silencieuse éventuellement complétée par quelques éclaircissements sur le sens.

Quatre directions en classe :

Atelier de lecture à haute voix spécifique pour les enfants qui ont encore besoinde l’aide du maître pour travailler les compétences telles que « prononcer correctement tous lessons », « lire de manière liée en segmentant correctement », « respecter et interpréter laponctuation ». Un temps d’atelier « dirigé » est programmé plusieurs fois par semaine tant quec’est nécessaire et uniquement pour les enfants qui en ont besoin. Un guidage qui va aller ens’allégeant et une quantité de lecture suffisante leur seront vraiment bénéfiques.

Permettre aux enfants et notamment à ceux en difficulté,de lire ou relire à mi-voix les consignes, ce qu’ils ont écrit… les aide très souvent à progresser.De façon plus générale, penser à lire et à faire lire à haute voix les supports écrits aide àl’apprentissage (de même que l’inverse, penser aux traces écrites qui viennent fixer, mêmeprovisoirement, la réflexion en cours --> paper-board, brouillon).

Penser à programmer régulièrement des moments pour une « lecture à haute voix decommunication ».Un ou des enfants lisent aux autres un texte que ceux-ci n’ont pas, pour les informer, pour leplaisir…

La mise en voix de textes non mémorisés :• Seul mais aussi à plusieurs (partage du texte et des émotions, interactions, reprises,

tuilages, solos, tutti…)• Des poèmes mais aussi des textes narratifs et des textes de théâtre (ex vécus : chanson

de Brel, exercices de style de R.Queneau et « Déménager » de G Perec)• Sensibiliser les enfants au jeu vocal (timbre, intensité, rythme, hauteur) très proche de

celui chanté.• Sensibiliser les enfants aux paramètres non vocaux (mimiques, gestes, postures,

mouvements, déplacements). C’est une lecture dite « théâtralisée », on met enévidence les paramètres de la communication qui met en jeu tout le corps. On peututiliser un ou deux accessoires qui suggèrent la situation (une chaise, un objet, unchapeau…)

page 40 BCU 101 – mai 2004

• On créera un espace scénique et un espace spectateurs et on utilisera un rituel dedébut et de fin. On amènera les enfants spectateurs à une attitude d’écoute et derespect.

N.B. : Les programmes de 2002 précisent que certains de ces textes seront mémorisés (unedizaine par an environ). On notera que les mises en œuvre évoquées ci-dessus permettent demémoriser les textes d’une manière active.

Les ouvrages de poésie de la liste :

Les recueils concernant un auteur :En avoir un exemplaire pour la classe suffit. On fera un choix de plusieurs poèmes représentantdifférentes périodes de création du poète. L’objectif est de sensibiliser les enfants à l’œuvrepoétique d’un auteur en faisant ressortir le style, les liens mais aussi les différences entre lespoèmes choisis. Comme on le ferait avec un artiste en musique ou en arts visuels.

Les anthologies :Constituées selon un thème, elles permettent de prendre conscience de la diversité des styles àtravers plusieurs langues et cultures.

D’autres supports sont bien sûr possibles tout en gardant cette idée d’ensemble de poèmesplutôt que d’un seul.

Le cahier de poésie qui suit l’élève tout au long du cycle sera un recueil de poèmes dontcertains ont été mémorisés, d’autres mis en voix, d’autres choisis à titre personnel par l’élève. Lemoment poésie est un bain axé sur le plaisir d’écouter, de dire, de lire, d’écrire de la poésie.

Les ouvrages de théâtre :

Le stage a permis de lire aussi ces ouvrages-là et un petit choix de textes qui ont plu estcommuniqué à tout le groupe avec l’idée de se lancer selon ses affinités mais au moins sur uneœuvre dans l’année.

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EVALUER LA LECTURE A HAUTE VOIX(proposition illustrant les indications du doc d’application « lire et écrire au cycle 3 p 9, 10, 11) :

On découvre les critères d’une lecture à haute voix réussie avec les enfants et ceux-ci leurservent de guide pour leur préparation puis sont utilisés, à raison d’un par élève, par les auditeurspour porter une appréciation sur la lecture entendue.

Les critères ci-dessous tiennent lieu de référentiel pour le maître.

littérature : fiche d’observation critériée pour l’évaluation de la lecture à haute voix(fiche maître)

COMPETENCES

NOMSdes élèves

1 / articule bien2 / prononcebien

adopte le bonrythme (lecturecoulée et pastrop rapide)

lit suffisammentfort

prend encompte laponctuation etles liaisons

prend encompte 1/cequ'a vouluexprimerl'auteur2/son projet*

essaie de leverles yeux le plussouvent possible

Pour renseigner ces tableaux, on utilise des feux vert, orange, rouge.Lorsqu’il y a 1/ 2/, on écrit ces chiffres de la couleur correspondante.

Littérature : fiche d’autoévaluation individuelle,c’est la fiche citée dans le compte rendu sur la poésie de Sylvie Babkoff

DATE(SUPPORT...)

1 / J’articulebien2 / Je prononcebien

J’adopte le bonrythme (lecturecoulée et pastrop rapide)

Je lissuffisammentfort..

Je sais prendreen comptela ponctuationet les liaisons .

Je prends enompte : 1/ cequ'a vouluexprimerl'auteur2/ mon projet*

J'essaie de leverles yeux versmon auditoire leplus souventpossible.

......................

..................1Ο 2Ο Ο Ο Ο 1Ο 2Ο Ο

ce que je doisaméliorer

......................

..................1Ο 2Ο Ο Ο Ο 1Ο 2Ο Ο

ce que je doisaméliorer

N.B. : Je peux donner ces fiches en format word sur simple demande.

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PROPOSITION POUR ORGANISER LES DIFFÉRENTS DOMAINES DE LA MAÎTRISE DELA LANGUE AU VU DES NOUVEAUX PROGRAMMES

Des questions que vous vous posez… des réponses pour vous aider

Au premier abord, on éprouve une certaine inquiétude à lire les programmes de 2002. On yperd ses repères habituels et les questions et remarques affluent :

Où trouver le temps de « caser » la littérature ?2H30 hebdomadaire seulement pour l’observation réfléchie de la langue !10 livres de littérature par année du cycle c’est trop !Et les questionnaires de lecture silencieuse, que deviennent-ils ?Que devient notre organisation basée sur les différents types d’écrits ?…

Où trouver le temps de « caser » la littérature ?

L’organigramme ci-après rappelle les différentes entrées couvertes par la littérature. Ons’aperçoit :

- qu’on y trouve 6 genres différents à la poésie y est – les albums offrent une duréed’activités plus courte

- que tout le travail de lecture silencieuse et à haute voix est là- que l’expression écrite à propos du récit, de la poésie, du théâtre est comprise- que les aspects « grammaire de texte » et « activités d’entraînement sur la langue » font

partie de ce volet sous l’appellation « ateliers de lecture »…Ainsi c’est au cours de ces ateliers de lecture que l’on va travailler sur des points de languequi ne prennent du sens que s’ils sont manipulés dans de petits textes : les pronoms serontintégrés à un travail d’identification des chaînes référentielles de reprises, les marquesorthographiques et grammaticales sont comprises comme des éléments visibles del’identification de personnages ETC

Donc « la littérature au cycle 3 » n’est pas un domaine qui est rajouté mais une mise en valeurde tout un pan des activités habituelles et une recentration de l’expression écrite sur les textesnarratifs, ce qui est légitime au vu de leur complexité.

2H30 hebdomadaires seulement pour l’observation réfléchie de la langue (O.R.L.) !

- Les remarques ci-dessus nous rassurent quant-à cet horaire qui nous paraissait insuffisant.- Les séances O.R.L. seront des temps forts axés sur l’émergence de règles de

fonctionnement de la langue en vue d’améliorer la lecture et l’écriture des élèves (undocument d’application devrait arriver bientôt).

- Les nouveaux programmes appuient fortement sur l’efficacité très relative des exercicessystématiques en tant que principale activité sur la langue.

- L’équilibre sera obtenu grâce à une souplesse possible entre les « ateliers de lecture » etles séances « d’O.R.L. »

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10 livres de littérature par année du cycle c’est trop !

- Quand on a lu que la séquence autour d’une œuvre :- s’articule en combinant « lecture silencieuse des élèves », « lecture à haute

voix du maître », « lecture à haute voix des élèves », « résumés »- s’organise au maximum sur deux semaines- ne consiste pas en une étude de l’œuvre,

- Quand on s’est aperçu que parmi les œuvres proposées, il y en a de très courtes,- Quand on se souvient que cela concerne albums, romans, contes, bande dessinée, poésie et

théâtre et qu’on peut s’organiser sur le cycle,- Quand on se met à plusieurs pour faire des commandes groupées…

on commence à entrevoir que c’est un nombre possible ou tout du moins « approchable ».

Et les questionnaires de lecture silencieuse, que deviennent-ils ?

Ils étaient encore appelés « questionnaires de compréhension » et pourtant, point n’est besoinde creuser beaucoup pour reconnaître qu’ils étaient d’une efficacité plus que faible pour faireprogresser les élèves dans leur « apprendre à comprendre ».

Ils sont donc, sinon évincés des activités, tout du moins relégués au rang d’évaluation oud’activité de « délestage ». Ils sont avantageusement remplacés par les moments de « débatsinterprétatifs » au cours desquels les élèves vont échanger « sur ce qu’ils ont compris » enjustifiant leurs réponses ainsi que sur « comment ils s’y sont pris » pour comprendre.

On y aborde différents axes du lire-écrire, on développe des stratégies efficaces de lecture,comme par exemple l’identification du sens d’un mot grâce au contexte (meilleure quel’utilisation du dictionnaire qui coupe la lecture et qui est hésitante car pas maîtrisée par lesélèves), l’appel à ses propres connaissances du monde pour comprendre car tout le sens d’untexte n’est pas donné par les mots écrits…

Que devient notre organisation basée sur les différents types d’écrits ?

10 œuvres par an et deux semaines maximum par œuvre peuvent être programmées de façonintercalée avec des quizaines « sans œuvre » et donc organisées autour des autres types d’écritscités dans les nouveaux programmes : écrits descriptifs, écrits explicatifs et écrits injonctifs.

On travaillera en relation avec les études de découverte du monde de manière à donner dusens à ces productions.

Vous trouverez, pages suivantes :

- un organigramme rassemblant l’ensemble des activités de littérature (à partir descommentaires du document d’application).

- des propositions pour préparer sa classe à moyen terme.

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LIRE EN LITTERATURE

Lecture orale de l’enseignant

Lecture orale des élèves

Lecture silencieuse des élèves

PARLER EN LITTERATURE

Comprendre

Interpréter

Mise en voix

Restituer

Résumer

LITTERATURE

(--> être capable de lire seul un livrede 100 p en fin de CM2)

albumscontes

romanspoésie

bandes dessinéesthéâtre

10 ouvrages par an ( 1 ouvrage <15 j)

ECRIRE EN LITTERATURE

Ecrits pour structurer sa pensée

Projets d’écriture

Ecrits anthologiques

ATELIERS DE LECTURE

(articulés avec les résultats aux évaluations CE2)

moments de travail sur des extraits de textes, jeuxlittéraires, visant des objectifs du domaine de lastructuration de la langue :

è la reconnaissance des mots = vocabulaire,lecture à haute voix

è la reconnaissance des structures syntaxiques

è le traitement des substituts des noms

è l’interprétation des connecteurs

LES TEXTES NE SONT EXTRAITS DU LIVREEN COURS QUE SI C’EST « FLAGRANT »à sinon ils sont pris dans des manuels

BCU 101 – mai 2004 page 47

DES PROPOSITIONS POUR PREPARER SA CLASSE A MOYEN TERME

Quelques principes qui permettent de s’organiser :

Dans une classe à plusieurs cours :

On jouera sur les deux possibilités suivantes :

- Tous les élèves de cycle 3 lisent la même œuvre et selon le cours, approfondissent plus oumoins dans les activités.

Exemple :« Verte » (réseau sur le point de vue) / « L’abominable histoire de la poule » (réseau sur le

système des personnages) / « La reine des fourmis a disparu » (réseau policier) / « Little Lou »(réseau histoire et musique)

- A partir d’une même entrée « réseau », les CM et les CE2 lisent deux livres différents.Exemples :

- Réseau « point de vue »Les CE2 et CM1 lisent « Une histoire à quatre voix » et les CM2 lisent « L’enfant océan »- Réseau « forme journal intime »Les CE2 lisent « Journal d’un chat assassin » et les CM lisent « Le type ».

Les achats des livres :

On aura intérêt à grouper les achats en s’accordant entre collègues d’un même secteurgéographique.

Le nombre d’exemplaires à acheter :

1 exemplaire pour la classe suffit pour les livres de poésie (recueils, anthologies), lescontes (courts) et pour certains albums (très grand format).

1 exemplaire pour 2 élèves est à prévoir pour les romans (lecture par demi-classe), lesalbums petits format, les B.D.

Les deux possibilités sont valables pour le théâtre, selon le projet que l’on a.

Gardons la répartition habituelle sur l’année scolaire :

Interprétation souple des programmes qui préconisent « 15 jours maximum pour uneœuvre ».

On divise cette année en 5 périodes inter-vacances d’une durée moyenne de 6 semaines. Onpartage ces 6 semaines en 2 cycles de 3 semaines. Cela laisse une marge de 5 semaines environmais c’est indispensable à la régulation des activités programmées.

page 48 BCU 101 – mai 2004

Une œuvre va donc être abordée dans chacune des périodes de 3 semaines. Pour garderl’équilibre général « textes littéraires – autres types de textes – découverte du monde », onprogrammera une œuvre longue sur 3 semaines et un œuvre courte sur les 3 autressemaines.

En général, cela revient, pour chaque période inter-vacances, à coupler un roman et un autregenre (album, poésie, contes, B.D.). Attention, le théâtre peut, selon le projet, prendre la teneurd’un roman…

Exemple :

Période « rentrée – toussaint » :

3 premières semaines : lecture de « Verte », un roman. Les séances de lecture, expressionécrite, débats interprétatifs… seront distribuées tout au long des 3 semaines.

3 semaines suivantes : lecture de « La petite sirène », un conte. Les séances, en nombreresreint, seront distribuées sur une seule des 3 semaines. Les 2 autres semaines se déroulerontautour d’un autre type de texte (informatif, injonctif, descriptif…) en lien avec les activités dedécouverte du monde.

Organisons l’année scolaire par quinzaines, comme le préconisent les programmes 2002 :

Voir pages suivantes une proposition sous forme de tableau.

N.B. : Ces tableaux sont tout à fait transposables aux périodes de 3 semaines.

Ces tableaux mettent en évidence également, une propositiond’organisation cohérente des différents domaines de la maîtrise de la langue.

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PROPOSITION DE PROGRAMMATION SUR DEUX SEMAINES AVEC LECTURE D’ŒUVRE LITTERAIRESEMAINE 1 SEMAINE 2

expressionécrite

Les enfants écrivent en rapport avec l’œuvre(écrits de travail et projet d’écriture)

lectureLECTURE D’UNE ŒUVRE LITTERAIRE (différentes modalités : lecture à haute voix maître et

élèves, lecture silencieuse élèves, résumés, restitution orale)+ ateliers de lecture à haute voix

langage oral Débats d’interprétation (en relation avec l’œuvre ou à partir d’autres extraits)et / ou Débat philosophique sur les valeurs portées par l’oeuvre

grammaire *** temps fort réactivation, entraînement par exercices courts

conjugaison pas de leçon – questionnement lié à la production d’écrit *** temps fort

orthographe En ateliers de lecture différenciés : selon priorité de chaque élève

vocabulaire en lien avec l’œuvre (axe « augmenter le vocabulaire disponible »)

découvertedumonde / EPS

Points concernant le « lire dire écrire » Points concernant le « lire dire écrire »

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EXEMPLE POUR DEUX SEMAINES SANS LECTURE D’ŒUVRE LITTERAIRE

SEMAINE 3 SEMAINE 4

expression écrite Production de textes explicatifs, descriptifs, injonctifs en relation avec les disciplines de « l’après-midi » /jeux littéraires sur une compétence ORL

lecture ateliers de lecture – écriture (activités sur un point de langue des textes)lecture-plaisir libre

langage oral Raconter / Dire des poèmes… Lecture / Présentation des écrits produits

grammaire Compétence en lien avec le type de texte produit ou les jeux littéraires(ex : texte descriptif --> manipuler les différentes expansions du nom)

conjugaisonréactivation, entraînement par exercices courts en rapport avec l’étude des deux semaines précédentes

et Compétence en lien avec le type de texte produit ou les jeux littéraires(ex : texte explicatif --> trouver le présent des verbes réguliers)

orthographe *** temps fort : travail sur une famille orthographiqueréactivation, entraînement par exs. courts

et compétences en lien avec les erreurs des élèvessur le type de texte en cours

vocabulaire travail sur un axe de structuration du voc. comme les famillesde mots, la formation des mots… réactivation, entraînement par exercices courts

découvertedu monde / EPS

Points concernant le « lire dire écrire » En complémentarité avec les activités de maîtrise de la langue

(voc spécifique, schémas, recherche doc…)

La couleur n’étant pas possible dans ce BCU… j’ai mis en italique les activités en relation.