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Linux-53-06-2009

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  • ditorialAu cur de la programmationJava et C++

    www.lpmagazine.org

    Et nous voil en priode de pluie et de temprature basse. L'automne est bien installe avec ses pluies et brumes matinales. Pour gayer vos soires dautomne et dhiver, nous avons prpar un dossier spcial sur la programmation. Nous allons nous concentrer dans ce dossier sur les langages Java et C++. En effet, Java est un langage de programmation informatique qui offre de nombreuses possibilits de dveloppement d'applications. Grce son efficacit, scurit et portabilit de la plate-forme, Java est devenu le langage de prdilection des dveloppeurs. Je vous recom- mande l'article Java, problmes de performace qui vous prsentera les stratgies dployer lorsqu'un problme apparat dans une application. Dcouvrez JavaFX, technologie qui augmente la puissance de Java ! Dans l'article de Pascal Barbier Dbuter avec JavaFX, vous allez appren-dre, entre autres, dvelopper les interfaces utilisateur et crer des effets graphiques. ne pas manquer l'article sur le langage C++ qui traitera essentiellement de la programmation gnrique.

    Pour ceux qui veillent la scurit de leurs donnes, je vous conseille vivement l'article de Rgis Senet Chiffrement des donnes avec EncFS. Vous allez apprendre comment garder la confidentialit de vos donnes grce EncFS, un gestionnaire de chiffrement des donnes efficace et simple d'utilisation. L'article du mme auteur La mise en place d'un pot de miel avec Honeyd vous montrera comment se protger efficacement contre les pirates informatiques. Il montrera

    comment tendre un pige aux hackers grce un projet libre et gratuit Honeyd.

    Dans la section Pratique, dcouvrez l'article Oracle dans la cour des pingouins qui vous montrera comment installer Oracle 11g sur un systme Linux et vous guidera dans la cration d'une base de donnes.

    Dans ce numro, nous avons prpar galement une rubrique ddie aux entreprises. Dcouvrez les capacits et les fonctionnalits qu'offre OpenERP : gestion des stocks, gestion de la relation client ou la comptabilit ! Cet ERP (Progiciel de gestion intgr en franais) deviendra le facteur cl de succs de votre entreprise. Je vous recom-mande galement la lecture de l'article sur l'utilisation des logiciels libres en entreprise de Philippe Scoffoni. Vous allez srement appr-cier l'article plein de conseils pour la mise en place de logiciels libres en entreprise.

    A loccasion de Nol qui approche, je vous prsente mes meilleurs voeux. Joyeux Nol et Bonne Anne 2010 !

    Bonne lecture tous !

    Au cur de la programmation Java et C++

    Aneta MazurRdactrice en chef

    [email protected]

  • Linux+ 6/2009

    Dans ce numro

    Actus

    Actus Julien Rosal

    MandrivaFabrice Facorat

    DebianJulien Rosal

    Dossier

    Comment utiliser les logiciels libres en entreprisePhilippe Scoffoni

    Les logiciels Open Source remplaceront-ils les logiciels propritaires ? Existe-t-il des logiciles Open Source pour tous les besoins de l'entre- prise ? Cet article ddi essentiellement aux solutions Open Source en entreprise vous expliquera leurs avantages ainsi que leur mise en place. Un article plein de conseils pour ceux qui souhaitent raliser un projet Open Source.

    Dveloppement d'application RCP Pascal Barbier

    La performance de l'interface utilisateur de la plateforme Eclipse permet de dvelopper rapidement des applications portables. Cet article vous expliquera l'architecture de la platforme Eclipse et les principes du dvelo-ppement d'une application portable base sur RCP.

    Sommaire

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    Programmation

    Dbuter avec JavaFXPascal Barbier

    Dcouvrez JavaFX ! Cet article vous montrera les principes de la tech-nologie JavaFX, la portabilit multiplatforme et surtout la cration des interfaces utilisateur et d'effets graphiques.

    Java, problmes de performance Marcin Kalas

    Rencontrez-vous souvent des problmes lis la performance de vos applications ? Marre de devoir rdemarrer l'application qui reste sans rponse ? Cet article vous prsentera les stratgies et outils dployer si un problme apparat dans une application. Vous allez apprendre galement comment diagnostiquer les problmes lis la performance et trouver la solution.

    Programmation Gnrique C++ Robert Nowak

    Le C++, langage de programmation est le 3me langage le plus utilis dans le monde entier. Tout le monde peut l'utiliser sans besoin de payer ou demander une autorisation. Cet article traitera essentiellement de la pro-grammation gnrique C++. Vous allez connatre entre autres l'utilisation des classes de traits ou apprendre slectionner un algorithme lors d'une compilation.

    Scurit

    La mise en place d'un pot de miel avec HoneydRgis Senet

    Peut-on se protger efficacemment contre les pirates informatiques ? Le

    programme Honeypot vous montrera que l'on peut aller plus loin : tendre un pige aux hackers. Grce cet article, vous allez apprendre installer et configurer Honeyd afin de vous en servir facilement.

    ProFTPd, MySQL, TLS la scurit des tranfertsRgis Senet

    La mise en place d'un serveur FTP stable et scuris relve parfois d'un exploit. L'article de Rgis Senet vous montrera comment installer ProF-TPd, un serveur FTP complet. Vous allez connatre galement les faibles-ses du protocole FTP et les moyens pour les palier.

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  • www.lpmagazine.org

    Chiffrement des donnes avec EncFSRgis Senet

    Comment assurer la confidentialit de vos donnes ? Vous trouve-rez la rponse dans cet article qui vous montrera comment chiffrer efficacement vos donnes grce l' EncFS. Dcouvrez la simplicit

    d'utilisation et les nombreux avantages d'EncFS.

    Programmation Java et C++Dossier

    Avec SVN, ne perdez plus rien Adel Safi

    La gestion des diffrentes versions d'un document devient un gest invitable lorsque vous tes un dveloppeur. Cet article vous montrera comment utiliser SVN, un outil incontournable pour grer les diff-rentes verions d'un fichier.

    Sommaire

    Pratique

    Oracle dans la cour des pingouins Jonathan Fussner

    De nos jours, les bases de donnes sont omniprsentes que ce soit derrire des logiciels ou en application directe. Cet article prsente l'installation d'Oracle 11g sur un systme Linux. Apprenez installer Oracle 11g et crer votre base de donnes.

    Rvision de code avec Eclipse et JupiterAdel Safi

    Pour fournir un logiciel de qualit, il faut produire un code source de qualit. La revue de code permet d'identifier les erreurs avant la

    relecture du code par un dveloppeur expriment. L'auteur de cet article vous prsentera le processus de revue de code travers Jupiter, plugin pour Eclipse.

    Entreprise

    Dployez OpenERP Jonathan Fussner

    Dcouvrez les capacits et les functionnalits d'OpenERP ! Cette solution informatique vous aidera grer l'ensemble de processus oprationnels d'une entreprise. Au menu entre autres : la Gestion d'activit, Gestion des Ressources Humaines ou encore Gestion Financire.

    Fiche Technique

    Jeux Laurent Derosier

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  • news Section dirige par : Julien Rosal [email protected]

    Actus

    Linux+ 6/2009

    NEWS

    De la libert est venue l'lganceLinux Mint se dclare ouvertement driv d'Ubuntu, une distribution reprsen-tative d'un mouvement Linux qui tient dmontrer que son systme est mme de rpondre prsent une utilisation du PC comme outil multimdia sans connaissance informatique pralable. Mais l'utilisateur qui veut quitter Windows est habitu voir tout fonctionner sur base du principe click and run . Linux Mint a dcid de faciliter la transition de Windows vers Linux en incorporant ces lments ds l'installation. Linux Mint n'est-il qu'un Ubuntu modifi ? Non. D'abord c'est une main tendue vers les Windoziens en leur montrant qu'autre chose est possible mme le libre. Ensuite, des outils trs pratiques (Mint Install, Mint Menu...) qui apportent une aide immdiate trs prise. Enfin un soin apport au design nous dmontre que l'lgance n'est pas absente de la banquise. Site officiel http://www.linuxmint.comCommunaut francophone http://www.linuxmint-fr.org

    TrahisonLa nouvelle PS3 devrait sortir dbut septem-bre, elle aura une taille et un poids rduit, une consommation lectrique amoindrie et un prix qui devrait tre revu la baisse (enfin!). Que de bonnes nouvelles ! Enfin il y a quand mme une ombre au tableau car Sony a dclar ceci : "Le nouveau systme PS3 va se concentrer sur la mise disposi-tion de jeux et autre contenu de loisir, et les utilisateurs n'auront pas la possibilit d'y installer d'autres systmes d'exploitation". L'aventure Linux sur PS3 devrait donc pren-dre fin avec la PS3 Slim, une triste nouvelle pour tous ceux qui s'taient investis dans le dveloppement de logiciels autour du pro-cesseur Cell. Il semblerait mme que la mise jour du firmware des PS3 "original" suppri-merait galement la possibilit d'installation de Linux. Une vritable trahison de la part de Sony envers la communaut du libre qui supprime encore une fois un atout prcieux de sa console.

    Frag donf ! Vous tes amateur de FPS, vous aimez frager toute la journe, tirer, exploser, dcouper, dtruire sont des mots courant pour vous... Alors soyez heureux car Quake vient enfin d'tre port sous Linux. Une bonne nouvelle qui fait suite une promesse d'id Software, ce dernier avait promis le portage de Quake live sous MacOS et sous Linux et bien c'est chose faite. Il est rare qu'un diteur tienne ce genre de promesse alors saluons cette initiative qui devrait faire le bonheur de bon nombre de gamers. Quake Live est totale-ment gratuit, il est compos de pas moins de 40 niveaux et se base trs largement sur Quake III Arena. Le jeux est trs simplement accessible via un navigateur web, donc la simplicit est de rigueur pour ce jeux et c'est tant mieux, l'important c'est le fun et le frag.

    IE dans le viseurDcidment il n'y a pas un mois o le monde des navigateurs ne fait pas par- ler de lui. Mais non il ne s'agit pas de classi-que la voile ou de tour du monde et encore moins de la coupe de l'America. Il s'agit de

    navigateur internet, vous savez c'est ce que

    vous utilisez tout les jours pour lire vos mails ou pour regarder des sites pas toujours trs

    avouables. Ok je vois que l'on s'est compris.Pendant de longues annes c'est Internet

    Explorer qui a domin le march des navi-gateurs. Microsoft est assez malin et avait

    russit imposer, par le biais de FrontPage,

    des sites web non conformes aux normes du W3C (World Wide Web Consortium). Quel

    intrt me direz vous ? Et bien, tout simple-ment, ces sites ne pouvaient tre lus que par Internet Explorer 6. D'ailleurs certains sites ont encore le logo ou le label "Optimis pour

    Internet Explorer".Ce mode de fonctionnement de Microsoft

    a contribu l'mergence de nouveaux navi-gateurs tels que Firefox qui respectent mieux

    les normes W3C. Le problme c'est que beau- coup d'utilisateurs continuent utiliser IE6 et donc les sites doivent tenir compte des sp- cificits de ce navigateur. Ce qui veux dire inclu- re des lignes de code pour que le site ne s'affi-che pas en "vrac". Pour de petits sites, ce genre

    de maintenance est tout fait jouable, mais pour des sites importants cela demande un gros

    effort et surtout normment de travail en plus.IE6 est tout de mme sorti en 2001, cela

    fait donc 8 ans que ce navigateur est en fonc-tion, soit une ternit en informatique. IE6 est devenu le cauchemar des dveloppeurs avec notamment un comportement plus qu'alatoire en ce qui concerne le JavaScript et un support incomplet des CSS (voir tout les gros bugs de

    IE6 sur cette page : http://www.sitepoint.com/blogs/2009/04/14/10-cool-things-well-be-able-to-do-once-ie6-is-dead/).

    En fvrier 2009, un mouvement d'origine

    norvgienne a dcid de faire la peau ce

    navigateur obsolte (http://www.wired.com/epicenter/2009/02/norwegian-websi/). Le prin- cipe est simple, il suffit de ne plus supporter IE6 mais surtout de l'afficher publiquement sur le site. Ce mouvement commence a prendre de l'ampleur et des bandeaux commencent ap- paratre sur les sites web invitant les utilisa-teurs mettre jour leur navigateur ou tout

    simplement en les avertissant que leur navi-gateur ne permet pas un affichage correct de

    la page. Le phnomne ne touche pas de petits

    sites, bien au contraire, des sites importants sont concerns tels que Youtube, Facebook, Twitter, Gmail, Dailymotion, Okrut... Bref, les jours de IE6 sont compts. Un plugin Word- Press a mme t cr pour avertir les utilisa- teurs d'IE6 que leur navigateur est obsolte (http://www.incerteza.org/blog/projetos/shock- inglybig-ie6-warning/).

    Plus tonnant encore, la campagne norv-gienne contre IE6 est trs largement soutenue

    par... Microsoft... Vous savez Microsoft, la petit entreprise familiale qui a cre IE6... Tout cela bien entendu dans le but de promouvoir IE7 qui est, il faut l'avouer, un peu mieux en ce qui concerne les normes W3C.

    La disparition de IE6 va tout de mme prendre du temps, car bon nombre d'entrepri-ses, d'coles ou les administrations utilisent des applications faites pour IE6 (les intranet par exemple). Cela va demander beaucoup de travail et donc d'argent pour migrer ses applica- tions vers des standards plus propres. Une en- qute a, d'ailleurs, t faite pour comprendre pourquoi les gens utilisait IE6 (http://blog. digg.com/?p=878). Il apparat de faon viden- te que c'est le monde du travail qui soutient grandement IE6.

    Microsoft d'ailleurs ne brusque pas vrai-ment les entreprises sur ce terrain car XP SP3 est encore livr avec IE6. Une faon encore de maintenir son influence et empcher tout

    basculement vers un autre systme d'exploi-tation.

    Il faudra certainement du temps pour radiquer IE6, esprons seulement que les sites ddis IE6 disparaitront au plus vite pour que justement les linuxiens puissent pleinement profiter d'internet sans payer les

    "conneries" de Microsoft. Mais si vous vou- lez vous amuser installer IE sur votre Linux, sachez que c'est possible, allez faire un petit tour a cette adresse : http://www.tatanka.com.br/

    ies4linux pour faire tourner IE sous Linux

  • Actusnews

    www.lpmagazine.org

    Section dirige par : Julien Rosal [email protected]

    NEWS

    Visa pour Linuxa c'est la classe, imaginez-vous : vous tes au restaurant avec votre petite amie, arrive le moment de l'addition et vous lui dites "laisse c'est pour moi, je suis infor-maticien". Une phrase qui pourrait sembler ridicule si ce n'est que votre carte visa est l'effigie de Tux. Depuis peu, une carte Visa Platinium avec tux en logo est dispo-nible. Cette carte est clairement faite pour soutenir la fondation Linux car celle-ci recevra 50$ l'ouverture d'un compte et touchera un pourcentage des achats effec-tus par ses clients. Une excellente nouvelle mais qui malheureusement ne concerne que les Etats Unis, mais la fondation Linux assure que ce genre de carte devrait faire son apparition prochainement dans d'autre pays. Esprons que les pingouins passeront par la France.

    XtremLa solution de stockage en ligne XtremFS vient de passer en version 1.0. Cette solu-tion est europenne et permet plusieurs utilisateurs d'utiliser un disque virtuel. Seul contrainte : avoir internet, vous avouerez que cette contrainte devient drisoire de nos jours. XtremFS fonctionne comme un Raid 0 mais au lieu de disque, c'est plusieurs ser-veurs qui composent ce raid, autre avantage vos donnes sont dupliques sur plusieurs serveurs, ce qui garantit une plus grande scurit en cas de plantage d'un serveur. Ce projet a t command par la commission europenne et a t dvelopp sous licence GPLv2, et de grands groupes tels que la Caisse des dpts et consignations, l'Inria, EDF ou encore EADS ont particip ce projet. La solution est sduisante et volue trs vite alors ne manquez pas le train : http://www.xtreemfs.org/.

    Dangereuse PommeSuite des incidents tranges qui se sont produits sur des iPhone, la commission europenne a demand des comptes Ap-ple. Rappelons tout de mme qu'un iPhone a vu son cran se fissurer de toute part, tan-dis que d'autres ont tout simplement vu leur iPhone exploser suite une surchauffe de la batterie. Apple a rpondu qu'il s'agissait de cas isols et qu'il ne considrait pas qu'il y ai un problme gnral. Nanmoins la firme la pomme dcide de poursuivre les tests et surtout de trouver les causes de "ces cas isols". Ce genre de problme pourrait vite couter cher Apple car la com-mission europenne ne rigole pas avec ce genre de chose et si les cas d'iPhone dange-reux venaient se multiplier et bien Apple devrait tout simplement retirer ses iPhone et ses iPod des rayons de nos supermarchs. Alors attention si on vous vend un iPhone c'est peut tre un pige ;) Respectons tout de mme ces pauvres produits qui se sont suicids car ils n'avaient pas Linux comme systme d'exploitation.

    40 ans de succsD ans le paysage informatique, il existe un systme d'exploitation qui a 40 ans de recul, vous voyez de qui je veux parler : Unix bien entendu. Ce papy de l'informati-que continue sa route tranquillement et con-serve une image trs apprcie dans le monde

    de l'entreprise. 40 ans c'est un bel anniversaire et il est normal de revenir sur le systme qui a inspir Linus Torvalds.

    Tout ce passe en 1969, l'homme marche sur la lune pour la premire fois mais Ken Thom- pson s'en fiche royalement car il vient de

    dvelopper le premier OS mono-utilisateur : le New Ken's System. C'est cet OS qui est la premire version d'Unix. Ce systme a t ins-tall sur un mini ordinateur DEC PDP-7 (http:// fr.wikipedia.org/wiki/PDP-7).

    En ce qui concerne le nom Unix pro- prement dit, Wikipedia nous claire quelque peu : le nom Unics fut suggr par Brian Ker- nighan suite un jeu de mot latin avec Multics;

    "Multi- car Multics faisait la mme chose de plusieurs faons alors qu'Unics faisait chaque chose d'une seule faon". Ce nom fut par la suite contract en Unix (pour au final tre d-pos sous le nom UNIX par AT&T), cependant personne ne se souvient de qui est l'origine de

    la modification du " cs" en "x".

    Unix fut crit l'origine en langage d'as-semblage mais il fut rcrit en langage C en

    1971. le langage C a d'ailleurs t invent pour

    Unix. Deux ans plus tard, en 1973, l'entreprise AT&T qui possdait les laboratoires Bell qui avaient mis au point Unix, dcida de "donner" le code source de leur OS aux universits moyennant une licence au prix drisoire.

    C'est l que les choses se compliquent... Arriv l'universit, le succs fut immdiat et AT&T commena voir qu'il y avait moyen de gagner beaucoup d'argent. La sortie de la

    version 7 interdisait aux universits d'utiliser le code source d'Unix. Ce fut donc partir de la version 6 que les clones d'Unix ont commenc pulluler et notamment la branche BSD (Be-

    rkeley Software Distribution) qui a donn des systmes d'exploitation assez connus comme FreeBSD, NetBSD, OpenBSD et peut tre plus tonnant : MacOS...

    Et oui la marque la pomme est un driv d'Unix, autant dire que c'est un cousin de Li- nux. Vous avouerez qu'Unix continue bien se porter au vu du nombre de iPod ou de iPhone qui sont vendus travers le monde ;)

    Les distribution BSD (version 6) taient plus rserves un monde universitaire mais a n'est pas pour autant que la version 7 d'Unix fut tombe aux oubliettes. De grosses socits

    telles qu'IBM ou Sun par exemple ont com- menc customiser leur Unix pour crer des solutions serveur rpondant aux attentes du monde de l'entreprise. Ainsi des systmes tels que AIX, HP-UX ou UnixWare ont commenc voir le jour. En 1985, un professeur amri- cain domicili aux Pays-Bas, Andrew S. Tanen- baum, a dvelopp un OS bas sur Unix V6 qui se voulait minimal, il fut d'ailleurs bap-tis Minix. Pourquoi je mets l'accent sur cette distribution particulirement ? Et bien tout sim-plement car en 1991, un petit gars du nom de Linus Torvalds s'inspira de se systme pour cre un OS, ou plutt un embryon d'OS qui de- vait devenir Linux. Attention Linux ne contient aucune ligne de code d'Unix, c'est un systme

    qui a t totalement rcrit mais qui s'inspire grandement d'Unix.

    Nous sommes en 2009 et Unix est toujours l, c'est le systme d'exploitation qui a le plus de recul. C'est l'OS qui a le plus inspir toute notre informatique moderne, mme Microsoft s'est inspir des grands principes d'Unix.

    En revanche le futur d'Unix ne semble plus vraiment trs rose, un sondage de Gartner

    Group montre qu'Unix est en dclin depuis plu-sieurs annes et cela cause de Windows et Li- nux. Nanmoins ce dclin devrait tre long car

    beaucoup d'entreprises sont encore dpendan-tes de leur architecture Unix. Selon ce mme sondage, prs de 50% des entreprises utilisant

    Unix ont dclar : "Unix est une plateforme essentielle pour nous et le restera indfiniment".

    Des paroles qui montrent bien qu'Unix est vraiment sans conteste le systme qui bnficie

    de la plus grande stabilit et le plus grand recul

    pour ce qui est de la monte en charge. Mme

    si Linux est un systme surprenant, il faut bien avouer qu'Unix a un pass assez glorieux et qui

    force le respect. Souhaitons juste que Linux souffle aussi un jour ses 40 bougies...Les hritiers d'Unix

  • mandriva Section dirige par : Fabrice Facorat [email protected]

    Actus

    Linux+ 6/2009

    Disponibilit de la Mandriva Flash 2009 SpringSuite la sortie de la Mandirva 2009 Spring, la Mandriva Flash 2009 Spring est aussi disponible. Cette version, base sur la Mandriva 2009 Spring, uti-lise une cl USB de 8Go et est fournie avec des logiciels commerciaux tels que Skype.http://store.mandriva.com/product_info.php?products_id=407

    Intgration de PlymouthPour la Mandriva 2010, Plymouth sera utilis en lieu et place de Splashy pour grer l'affichage lors du dmarrage du systme. Plymouth offre de nombreuses fonctionnalits telles que le support de Kernel Mode Settings, la possibilit d'utiliser des plugins pour les thmes, etc Frederic Crozat sur son blog en a profit pour expliquer les diffrents types de gestionnaires de dmarrage utiliss sous Mandriva, et les possibilits offertes par Plymouth.http://blog.crozat.net/2009/08/boot-splash-evolution-in-mandriva-linux.html

    MIB Live Educational 2009.1La communaut des utilisateurs de MIB (Mandriva Italia Backports) met disposition MIB Live Educational 2009.1. Ce DVD, bas sur la Mandriva 2009.1 Spring, utilise l'environnement GNOME et contient un large chantillon de logiciels ducatifs, ainsi que toutes les mises jour de Mandriva jusqu'au mois d'aot.http://mib.pianetalinux.org/mib/fr/mib-news/31-mib/412-mib-live-educational-20091.html

    Les nouveauts venir de la Mandriva 2010.0La Mandriva 2010.0 est prvue pour No-vembre 2009. Cette version apportera de nombreuses amliorations et de nouveaux outils Mandriva seront disponibles pour les utilisateurs. Cette version continuera de met-tre l'accent sur la scurit. Nous allons donc voir dcouvrir 2 outils qui sont en cours de dveloppement pour la Mandriva 2010.

    Netprofile 2 : gestionnaire de profils rseauxDepuis pas mal de temps dj, Mandriva Li- nux disposait d'un outil permettant de grer les profils rseaux : draknetprofile. Cet outil

    permettait de sauvegarder les informations rseaux, et les services lancs au dmarrage afin de pouvoir les restaurer ultrieurement.

    On pouvait ainsi imaginer le cas simple d'un profil rseau professionnel avec les services

    ncessaires et la configuration rseau lorsque

    l'on est dans son entreprise ( authentification

    rseau, pare-feu ), et celui d'un profil rseau

    personnel avec ses propres paramtres.Cependant au fil du temps, cet outil ne

    fut plus maintenu, et il comportait de plus de nombreuses limitations. Pour la Mandriva 2010, Eugeni Dodonov a pour mission la rcriture du gestionnaire de profils rseaux,

    et de rendre celui-ci facilement extensible. Cette nouvelle version supporte les fonction-nalits suivantes :

    une architecture modulaire permettant d'ajouter des fonctionnalits via un sys-tme de plugins,

    un outil en ligne de commande portable sur toutes les distributions (netprofile),

    une interface graphique spcifique Man- driva pour le grer (draknetprofile),

    le support des profils rseaux au sein de

    l'applet rseau de Mandriva.

    Pour ajouter un nouveau profil rseau, c'est

    simple. Tout d'abord il convient de lancer draknetprofile via le centre de Contrle Man- driva dans la section Rseau & Internet . Une fois ceci-fait, il suffit de crer un nou-veau profil rseau et de lui donner un nom.

    Ensuite, il suffit de configurer vos diffrents

    paramtres rseaux. Selon les plugins que vous aurez activs, vous pourrez alors sauve- garder les paramtres des connexions rseaux,

    du pare-feu, des proxies, et ainsi de suite. chaque fois que vous allez configurer un

    lment, il vous sera rappeler pour quel profil

    rseau ces modifications seront appliques.

    Pour basculer d'un profil l'autre, on peut

    utiliser l'applet rseau de Mandriva (Clic droit ->Paramtres->Profil), ou alors utiliser le menu de gestion des profils rseaux qui s'affichera au

    dmarrage du systme.

    Tomoyo-GUILa Mandriva 2010 marque un tournant au ni- veau du support de solutions avances de s-curit, notamment avec le support du systme de TOMOYO Linux. Celui-ci a t intgr au noyau 2.6.30, et pour la Mandriva 2010.0, une interface graphique sera propose. Tomoyo est une implmentation MAC (Mandatory Access Control) pour Linux. En cela il a pour but d'of-frir les mmes possibilits de restrictions que SELinux, mais en se basant sur les noms des fichiers, et non plus sur les attributs associs

    aux fichiers : cela permet de simplifier la prise

    en main et la gestion de TOMOYO. Cepen-dant TOMOYO Linux, bien que plus simple prendre en main que SELinux, ne dispose toujours pas d'une interface graphique simple d'utilisation pour le configurer. Avec la Man-driva 2010.0, ce problme devrait tre rgl grce Tomoyo GUI.

    Pour tester Tomoyo GUI, il convient d'ins- taller le paquetage tomoyo-gui, puis de red-marrer votre ordinateur afin que le support de

    tomoyo soit activ. Ensuite il faut gnrer les fichiers de configuration par dfaut de TO-MOYO avec la commande suivante :

    /usr/lib/ccs/init_policy.sh file-

    only-profile

    Une fois ceci fait, vous pouvez alors lancer to- moyo-gui. Vous aurez alors la possibilit de dfinir les restrictions par domaines. Tout d'a- bord, le mieux consiste passer en mode ap-prentissage afin de connatre la liste des accs

    du domaine. Ensuite, il vous suffira d'appliquer

    vos restrictions. Pour que ces restrictions soient respectes, vous devrez passer le domaine dans le mode contraignant ( enforcing mode ).

    Vous pourrez avoir plus d'informations sur TOMOYOP et ses possibilits sur le site du projet : http://tomoyo.sourceforge.jp/

    Intgration de Plymouth

  • Actusdebian

    www.lpmagazine.org

    Section dirige par : Julien Rosal [email protected]

    Debian est une distribution Linux mais c'est surtout une norme machine com- pose de bnvoles runis dans un systme ex-trmement dmocratique. La moindre dcision doit tre dbattue avec la communaut pour avoir une distribution qui reflte au mieux le

    visage de tous les dveloppeurs. Une fois cela dit, vous imaginez bien qu'une dcision prise en comit restreint peut vite crer une pol-mique.

    La dcision (ou plutt l'ide) coupable est la suivante : Debian a dcid de rguler la sortie de ces versions. Ainsi tous les deux ans, en dcembre, la version de Debian sera gele pour permettre une sortie en dbut d'anne sui- vante. Cela permettra aux utilisateurs de se baser sur des plannings connus l'avance.

    Une ide qui a mis le feu aux poudres et les mailings-liste de Debian ont commenc se gonfler de posts polmiques. Selon Pierre

    Habouzit, membre de la "Release Team", il s'agit bien d'une ide, le dbat reste ouvert et il n'est pas question de "passer en force". Ce mme Pierre Habouzit explique d'ailleurs comment

    cette ide est arrive dans une des runions de la "Release Team" : "Pendant une runion de la release team Cambridge il y a quelques se- maines, l'quipe est arrive la conclusion qu'il fallait rflchir selon deux axes : une re- lease base sur une priode de freeze une date connue l'avance et une ventuelle syn- chronisation avec la version LTS (Long Time Support) d'Ubuntu pour donner plus de traction. On voulait voir si les gens du projet taient d'accord. C'est toujours discut".

    Ubuntu n'est pas tranger la mauvaise comprhension de la communaut de Debian sur ce sujet. En effet, Mark Shuttleworth, le

    fondateur d'Ubuntu, a entendu l'ide de la "Release Team" et l'a publiquement rvle comme s'il s'agissait d'une dcision dfinitive.

    Debian est une communaut trs parti-culire qui refuse toute forme de pouvoir, ds qu'une dcision est prise sans l'avis "global" des membres de la communaut il y a forc-ment des dchirements. Le dbat reste ouvert mais la "Release Team" semble vraiment vouloir se battre pour ce projet : "Les termes de notre annonce en ricochet sont encore trop forts. Ce n'est pas un fait accompli, mais la release team va se battre pour cette ide car ce serait plus lisible pour les gens de l'ext-rieur d'avoir un planning connu l'avance" explique Pierre Habouzit.

    ia32-libsVous aviez certainement remarqu que les packages ia32-libs et ia32-libs-gtk avaient disparu des dpts Debian et cela au profit d'un autre package : ia32-apt-get. Et bien cela est termin, les deux packages qui avaient disparu retrouvent leur place et c'est tant mieux car ia32-apt-get avait beaucoup de dfaut et bon nombre de systmes se sont vus inutilisables aprs sont utilisa-tion. Les packages ia32-libs et ia32-libs-gtk permettent d'installer des applications 32 bits sur les architectures amd64, ce n'est certes pas parfait mais il faut bien avouer que a dpanne bien. Debian ne perd pas de vue que ces packages ne sont pas une solution en soi et travaille sur un support "multiarch" qui permettra d'installer les package debain 32bits directement sur votre architecture 64bits et cela en utilisant la puissance d'apt et de ses drivs. Une bonne nou-velle qui permettra de patienter jusqu' ce que toutes les applications soient disponibles en 64 bits... C'est pas encore gagn.

    Happy BirthdayLe temps passe vite, Debian devient cha-que jour de moins en moins jeune et le 16 aot dernier Debian a souffl sa 16me bougie. Un anniversaire qui montre que Debian n'est pas une distribution anecdotique, elle a russi traverser les ages ce qui est assez impressionnant vu les moyens financiers quasi nuls dont elle disposait l'poque. Remercions tous les bnvoles qui ont russi faire de Debian la distribution qu'elle est aujourd'hui. Petit dtail, amusant, Debian est n 16 ans exactement aprs la mort du King... Elvis Presley bien entendu... Je savais bien que le King n'tait pas mort, il a juste chang de mtier pour devenir dveloppeur Linux, enfin tout s'claire.

    PureOSlightChaque jour une distribution Linux voit le jour et beaucoup sont bases sur Debian. PureOSLight n'chappe pas la rgle et sort la premire version de son OS (en version bta pour le moment). Cette distribution se base sur Debian Squeeze (version testing) et intgre les dernires versions des grand noms du logiciel libre. Cela permet d'avoir une distribution en Live qui est lgre et parfaitement fonctionnelle pour la plupart de vos besoins de tous les jours. Bref c'est une distribution glisser dans sa poche, en plus c'est du Debian, que demander de plus, euh non je voulais dire "what else ?". Pour la tlcharger : http://www.pureos.org/.

    Ce qui a rellement choqu c'est que les membres de Debian ont appris la nouvelle par des personnes extrieures (dont Mark Shuttleworth). Sur le fond, le dbat donnera

    certainement raison la "Release Team" mais les formes n'y taient pas, la procdure a t court-circuite.

    Un autre petit problme consiste mettre en parallle les distributions Debian et Ubuntu. Les relations entre ses deux distributions ont toujours t tendues et le simple fait d'voquer une possible synchronisation des sorties des versions LTS (Long Time Support) et des

    versions Stable de Debian irrite beaucoup de

    dveloppeurs.Le dbat risque d'tre houleux comme

    l'explique Pierre Habouzit : "Il va y avoir des discussions sur les mailing-lists. Oui, des gens vont rler et il va y avoir de l'opposition. Les releases de Debian, c'est un mythe et ce chan- gement serait un gros truc. Certains sont aller- giques la synchronisation avec Ubuntu car historiquement les relations sont difficiles.

    Certains ont de vrais arguments".Il semblerait qu'un des principes de base

    de Debian commence vaciller : "une nou-velle version sort quand elle est prte". Un principe qui est certes trs sage mais qui ne correspond pas aux attentes des utilisateurs toujours en recherche de dernires versions de logiciels et cela mme au dtriment de la stabilit de leur systme.

    La dmocratie n'est pas morte chez De-bian comme le souligne Pierre Habouzit : "Si

    la majorit est contre, on s'arrte l. Si on ne

    parvient pas un consensus, il y aura un rf-rendum". Une tat d'esprit qui fait plaisir, les dbats d'ides sont importants dans un projet comme Debian et malgr les polmiques, le projet continue avancer sereinement. Affaire suivre...

    Democratie.deb

    Squeeze devrait tre la prochaine version de Debian

  • 10 Linux+ 6/2009

    Sur le DVDDVD

    Fedora (ex Fedora Core) est l'une des distributions GNU/Linux les plus po-pulaires. Parraine par la socit nord-am-ricaine Red Hat (qui dite une distribution GNU/Linux du mme nom), Fedora utilise le systme de paquetage (paquage) RPM. La distribution Red Hat se destine ouvertement aux entreprises tandis que Fedora vise clai-rement le grand public. Fedora propose donc uniquement des paquetages open-source et sans support. Toutefois, le fait qu'il n'existe aucune assistance officielle pour l'utilisateur

    particulier ne pose aucun problme puisqu'il existe une trs forte communaut Fedora mme de vous aider (forums, Wiki, docu-mentation, etc...).

    La Fedora sort avec une compatibilit pour les processeurs i386 (et suprieurs), x86_64.

    Il existe 2 solutions pour installer la Fedora 11 :

    via un DVD contenant GNOME et KDE ou, via un Live CD utilisant GNOME ou KDE.

    Dans ces deux cas de figure, le mode d'instal-lation demeure quasiment identique ( peu de dtails prs).

    Initialisation de l'installationVous devez avoir pralablement rgl le BIOS de votre machine pour pouvoir dmar-rer avec le lecteur / graveur de CD / DVD. Ce paramtrage est fonction de votre BIOS ;

    renseignez-vous donc auparavant sur la pro-cdure. D'autre part, restez vigilant lors de cette tape afin de ne pas drgl le BIOS

    ce qui pourrait ensuite nuire au dmarrage de l'ordinateur.

    Dmarrez sur le DVD ou le CD puis :

    si vous utilisez le DVD, choisissez la premire option : Install or upgrade an existing system. Cliquez sur Next (Suivant) (Figure 1) afin de valider le test du DVD

    Installer Fedora 11 Leonidas

    (afin d'en vrifier l'intgrit). Un DVD l'intgrit corrompue conduira invi-tablement un chec de l'installation. Cette tape de test du mdia peut ce-pendant tre saute si vous tes certain de son tat (test dj effectu), d'autant qu'elle dure 2 3 minutes,

    si vous utilisez le Live CD cliquez sur l'icne Install to Hard Drive (ou Installer sur le disque dur) situe sur le bureau.

    Cliquez sur Next (Suivant) ce qui vous per-mettra de slectionner :

    la langue puis le clavier avec une instal-lation par DVD,

    le clavier en installant via le Live CD.

    Au sujet du choix du clavier, prfrez le La-tin-9 qui vous donnera plus de possibilit que le Latin 1 (intgration du signe notamment)

    (Figure 2).Dsormais, les deux modes d'installation

    sont identiques.

    Activation du rseauLe priphrique rseau est paramtr auto-matiquement si vous tes connect en mode ethernet mais si vous tes en mode USB, il se peut que les pilotes ncessaires ne soient pas prsent sur le DVD. Vous pouvez aussi activer le rseau en mode manuel (nom du domaine, passerelle, DNS primaire et secon-daire). Cliquez ensuite sur Suivant.Figure 1. Choix du clavier

    Figure 2. Choix du type de partitionnement

  • 11www.lpmagazine.org

    Sur le DVDDVD

    Fuseau horaireUn mappemonde permet de slectionner le fuseau horaire. Il suffit de cliquer sur l'un des

    points jaunes. A moins que vous ne vouliez choisir dans une liste choix (fort longue). Si l'horloge doit tre mise l'heure automatique-ment, validez l'option Horloge systme en UTC mais la machine devra tre alors connecte sur internet. Cliquez ensuite sur Suivant.

    Mot de passe administrateurDans un systme GNU/Linux, l'administrateur s'appelle root. C'est le moment d'entrer son mot de passe et de le confirmer. Pour rappel, puis-que l'administrateur a tous les droits :

    ne vous connectez jamais graphiquement en mode administrateur,

    n'utilisez le mode root que pour les opra-tions de maintenance (pas de bureautique, d'internet...),

    ne laissez pas traner le mot de passe administrateur et changez-le ds que quel-qu'un l'aura dcouvert,

    choisissez un mot de passe assez long, avec des chiffres et des lettres en proscrivant les dates de naissance et les noms de vos pro- ches (vraiment trop classique comme choix !).

    Cliquez ensuite sur Suivant.

    PartitionnementCliquez sur Suivant pour parvenir l'tape du choix des partitions. Une fentre vous montre alors les diffrents disques durs utilisables (Figure 3). C'est donc ici que nous allons par-titionner (si les partitions ne sont pas encore cres). Quatre choix s'offrent dans le menu droulant en haut de la fentre :

    Utiliser la totalit du disque, Remplacement du systme Linux existants, Rduire la taille du systme actuel, Utiliser l'espace disque, Crer un partitionnement personnalis.

    Pour les quatre premires options, vous res-terez vigilant lors de la slection des disques durs voulu afin de ne pas perdre vos prcieu-ses donnes. Cliquez ensuite sur Suivant.

    Nous allons maintenant crer et monter nos partitions de faon personnalise. Par mon- ter les partitions, comprenez dfinir leur place dans le systme. Si vous avez choisi l'option du partitionnement personnalis, c'est ici mme que nous allons crer les partitions. Pour crer une partition partir d'un espace vide, cliquez sur l'espace libre puis sur le bouton Nouveau

    et vous pourrez dfinir, outre son point de

    montage et son systme de fichier, sa taille en

    dfinissant le cylindre de dpart et celui d'ar-rive. Vous pouvez aussi dtruire une parti-tion existante via le bouton Supprimer afin de librer de l'espace car il est impossible de re-dimensionner une partition existante. Si vous dtruisez une partition, soyez sr de ce que vous faites ! Finalement, cet installateur Ana-conda permet de crer vos partitions avec bien peu d'ergonomie et de souplesse. Mieux vaut donc partitionner pralablement avec GParted

    Live CD, GParted tant une application open source (et gratuite) qui sait grer, outre les sys-tmes de fichiers GNU/Linux, les systmes de

    fichiers Windows Fat32 et NTFS.Pour monter une partition, cliquez sur la

    partition voulue puis sur le bouton Modifier et dfinissez le point de montage (Figure 4).

    Vous spcifierez aussi si vous dsirez formater et dans quel systme de fichier (Formater com-me) ou ne pas formater. La partition swap est dtecte et monte automatiquement si elle existe dj.

    Figure 3. Slection des partitions

    Figure 4. Choix du type de partition

  • 12 Linux+ 6/2009

    Sur le DVDDVD

    Prcisons que, gnralement, un systme GNU/Linux se dcompose en plusieurs par-titions :

    Partition swap : systme de fichier Linux Swap : change de donne en compl- ment de la mmoire RAM : obligatoire : jusqu' 1 Go,

    Partition / (racine) : systme de fichier Ext4 (sous Fedora) : contient le systme : obligatoire : une installation complte du DVD prend environ 9 Go,

    Partition /home : systme de fichier Ext3 ou Ext4 (sous Fedora) : contient les donnes utilisateurs : recommande : se- lon vos besoins,

    Partition /usr : systme de fichier Ext3 ou Ext4 (sous Fedora) : contient les ap- plications non administratives au for-mat RPM : optionnelle : 5 9 Go pour ne pas tre l'troit ventuellement mais cet espace pourra alors venir en rduc-tion de la partition racine,

    Partition /usr/local : systme de fichier Ext3 ou Ext4 (sous Fedora) : contient les applications non administratives compi-les par l'utilisateur d'aprs les sources : optionnelle : selon les besoins mais cet espace pourra alors venir en rduction de la partition racine,

    Partition /tmp : systme de fichier Ext3 ou Ext4 (sous Fedora) : contient les fi-chiers temporaires : optionnelle,

    Partition /boot : systme de fichier Ext3 (sous Fedora) : contient les fichiers n-cessaires au dmarrage : optionnelle sa- chant que 100 Mo devraient suffire.

    C'est galement dans cette fentre que vous pourrez monter vos partitions Windows en

    systme de fichier Fat32. On monte ces par-titions dans /mnt/votre_partition.

    Attention : si vous installez depuis un LiveCD, vous obtiendrez un message d'er-reur critique (impossible de continuer sans revenir en arrire pour corriger la cause) si la partition racine (/) n'est pas formate en Ext4 ! Le format de fichier Ext4 est le nouveau

    choix par dfaut de Fedora 11. Cependant, la version actuelle du chargeur GRUB n'est pas compatible avec l'Ext4 et il faut donc crer galement et obligatoirement une partition /boot au format Ext3 sous peine de ne pou-voir dmarrer Fedora. C'est pourquoi si vous choisissez de remplacer un systme Linux existant, l'installateur proposera un nouveau partitionnement incluant une partition racine (/) en Ext4 et une partition boot (/boot) en

    Ext3, outre la partition de swap. L'installa-tion par DVD ne pose pas ce problme. Par prudence, continuez utiliser le format Ext4 pour la partition Home (/home).

    Sachez cependant (et par exprience !) que vous ne pourrez installer Fedora si l'un de vos disques durs possde plus de 15 parti- tions. De mme, il est possible que vous de-viez abandonner provisoirement le montage de vos partitions Windows afin de russir

    votre installation.Si vous adoptez un partitionnement par

    dfaut, l'installateur Anaconda utilisera le schma suivant :

    /boot, / (racine), swap.

    Si vous avez dfini vos partitions, vous pou-vez cliquez sur Suivant. Si vous avez deman-d le formatage des partitions, une deman- de de confirmation vous sera affiche (tant

    mieux !). Validez par Ecrire les modificati- ons sur le disque ou abandonnez avec Reve-nir en arrire.

    BOREL Thierry

    Figure 5. Le choix par dfaut avec la partition racine en Ext4 et la partition boot en Ext3

    Figure 6. Derniers rglages post-installation

    Projet Fedora : http://fedoraproject.org

    Site Fedora Francophone : www.fedora-fr.org

    Communaut Planet Fedora Fran-cophone : http://planet.fedora-fr.org

    Documentation : http://doc.fedora-fr.org/wiki/Accueil

    GRUB : http://doc.fedora-fr.org/wiki/GRUB_:_Les_bases_pour_Fedora

    Windows XP et Fedora : http://doc.fedora-fr.org/wiki/Dual_boot_Windows_XP_-_Fedora

    Tlcharger Fedora : http://doc.fedora-fr.org/wiki/Tlcharger_Fedora

    Liste d'applications : http://doc.fedora-fr.org/wiki/Liste_de_logiciels

    Yum : http://doc.fedora-fr.org/wiki/YUM_:_Configuration_du_gestionnaire_de_paquets

    Sur le rseau

  • 10 Linux+ 5/2009

    Sur le DVDDVD

    Sil vous est impossible de lire le DVD alors quil na pas de dfaut apparent, essayez de le lire dans un autre lecteur.

    6/2009

    Pour tout problme concernant le DVD, crivez-nous ladresse : [email protected]

  • DossierLogiciels Libres

    14 Linux+ 6/2009

    linux

    @so

    ftwar

    e.co

    m.p

    l

    C ommenons par dfinir ce qu'est un logiciel open source. Avant cela, il est important d'voquer les logiciels libres. Ces derniers ont t dfinis par Richard Stallman fonda-teur de la Free Foundation Software et rpondent des

    rgles au nombre de quatre :

    Libert 0 : La libert d'excuter le programme pour

    tous les usages ;

    Libert 1 : La libert d'tudier le fonctionnement du

    programme ce qui suppose l'accs au code source ;

    Libert 2 : La libert de redistribuer des copies ce

    qui comprend la libert de vendre des copies ;

    Libert 3 : La libert d'amliorer le programme et de publier ses amliorations ce qui suppose, l encore,

    l'accs au code source.

    On voit en ces rgles le caractre idologique qui sous-

    tend le logiciel libre. Richard Stallman a galement rdig

    une licence destine faire respecter ces rgles pour tout

    logiciel qui l'utiliserait : la licence publique gnrale GNU

    connue aussi sous lacronyme GPL. Mais bien souvent,

    idologie et monde des affaires ne vont pas de pairs.

    C'est alors qu'est apparu le terme open source avec

    la volont de mettre en avant la mthode de dveloppe-ment plutt que la finalit philosophique ou politique. Il

    s'agissait aussi de lever l'ambigut du terme anglais Free qui signifie aussi Gratuit et ainsi rappeler aux utilisateurs qu'un logiciel a un cot. Un organisme a t cr : l'Open

    Source Initiative qui a valid un certain nombre de licen-

    Comment utiliser des logiciels open source en entrepriseLes logiciels open source sont en train d'envahir les entreprises grande vitesse. Tous les compartiments du systme d'information de l'entreprise sont concerns, des services rseau aux logiciels de gestion. Mais qui sont-ils ? D'o viennent-ils et comment les met-on en place ? Autant de questions sur lesquelles nous allons nous pencher dans cet article.

    Philippe Scoffoni

    Le principe des logiciels open source et les avantages que l'on peut tirer de leur utilisation en entreprise.

    Cet article explique...

    Connaissance des bases de l'informatique et des rseaux.

    Ce qu'il faut savoir...

  • DossierLogiciels Libres

    15www.lpmagazine.org

    ces tout comme l'a fait la Free Foundation

    Software. Dans la pratique, un logiciel dont la

    licence est libre au sens de la Free Foundation

    Software est galement open source, mais il

    peut arriver qu'une licence open source ne

    soit pas libre, mais c'est plutt rare.

    Bien qu'il existe une relle divergence

    d'opinions entre les deux communauts, dans

    la pratique cela ne les empche pas de colla-borer et de travailler ensemble, car elles par-tagent le mme mode de fonctionnement bas

    sur l'ouverture du code et la collaboration.

    Topologie des logiciels open sourceDans cette partie, nous allons expliquer la

    topologie des logiciels Open Source. Com-menons par les logiciels communautaires.

    Les logiciels communautairesIl s'agit de logiciels dont le dveloppement,

    la maintenance et la documentation sont

    raliss par une communaut de personnes

    lies entre elles par l'intrt commun qu'elles

    partagent pour celui-ci. Les petits projets sont

    en gnral ports par quelques personnes qui

    assurent la coordination des dveloppements

    et la gestion des sources de l'application sans

    qu'il existe de relles structures juridiques.

    Lorsque les projets prennent une ampleur

    un peu plus consquente, la communaut adop- te souvent la forme d'une organisation but non lucratif pour structurer son fonctionne-ment. Il s'agit souvent de fondations. Parmi les

    plus clbres, on peut citer la fondation Apache

    ou encore la fondation Mozilla qui gre le d- veloppement du navigateur web Firefox ou

    encore le client de messagerie Thunderbird.

    Les logiciels de socits commercialesL'organisation classique qui sous-tend les

    logiciels propritaires repose en gnral sur

    des socits commerciales. Certains projets

    de logiciels open source ont galement choisi

    ds leur origine ou au cours de leur volution

    d'adopter ce statut. L'objectif est de financer

    le dveloppement du logiciel open source en

    vendant des prestations de services autour de celui-ci ou bien grce des investisseurs pri-vs. C'est un modle qui est en passe de de-venir prdominant dans le secteur du logiciel

    open source pour les entreprises.

    On assiste galement une vague de ra-chat de ces diteurs open source depuis quel-ques annes par les grands noms historiques

    de l'informatique. Ainsi, ORACLE a rachet

    rcemment SUN et tous les logiciels open

    source dits par ce dernier dont le moteur de

    base de donnes MySQL ou encore la suite

    bureautique Open Office.

    Existe-t-il des logiciels open source pour tous les besoins de l'entreprise ?Mme s'il est toujours possible de trouver un

    exemple de domaine logiciel ou l'open source

    est peu prsent, il n'en demeure pas moins vrai

    qu'ils savent aujourd'hui rpondre la quasi-

    totalit des besoins d'une entreprise.

    Pour l'infrastructure, les solutions pour

    monter un rseau local avec tous les services

    de base existent et sont parfaitement matures et

    robustes : gestion de la couche rseau (adressa-ge IP, gestion des noms de machines), partage

    de fichiers, d'imprimante, authentification.

    On trouve bien sr des systmes d'exploi-tation complets pour les ordinateurs de bureau

    avec tous les outils classiques comme les trai-tements de textes, tableur, gestionnaire de base

    de donnes, client de messagerie, navigateur

    web, etc...

    Viennent ensuite les logiciels mtiers :

    Des ERP (Enterprise Resource Planning

    ou Progiciel de gestion intgr) qui

    prennent en charge la gestion commer-ciale, gestion des stocks, la facturation,

    la comptabilit, la paie.

    Des CRM (Customer Relationship Mana- gement ou Gestion de la Relation Client)

    souvent coupls avec les logiciels prc- dents.

    Des GED (gestion lectronique de docu-ment).

    Et toute sorte de programme rpondant des besoins moins gnraux...

    Y-a-t-il des risques les utiliser ?Dans une tude de novembre 2008, le Gartner

    Group pointe du doigt les entreprises en les ac-cusant de ne pas mesurer les risques inhrents

    lutilisation des logiciels open source en en-vironnement critique. En cause la multiplicit

    des licences de ces logiciels et le peu datten-tion que leur accorderaient les entreprises

    prenant le risque de se voir attaquer pour des

    problmes dutilisation illicites de brevets.

    On se souviendra que Microsoft avait ac-cus lopen source de violer 235 de ces bre-vets, ainsi que des menaces de procs suite l'accord pass entre Novell et Microsoft.

    Ces affaires ont marqu les esprits.

    Dans le cadre dune utilisation pour des besoins internes y compris dans des applica-tions critiques comme la messagerie, lopen

    source ne prsente que peu voir pas de ris-ques juridiques. Il en va autrement lorsque

    lon utilise ces mmes logiciels dans le cadre

    de solutions mises disposition de tiers. Ce

    sont donc principalement les diteurs de logi-ciels ou de services utilisant des briques open

    source qui doivent faire preuve de vigilance.

    Les conseils dun bon juriste ne sont donc pas

    carter bien au contraire.

    Bien entendu, le rappel du Gartner Group

    de la ncessit dune gouvernance propre aux

    logiciels open source est justifie. Elle est ce-pendant tout aussi ncessaire que pour les lo-giciels propritaires dont les licences peuvent

    galement comporter des risques juridiques.

    Quels sont les freins l'adop-tion couramment avancs ?Le Forrester Research a publi une tude r-vlant les deux principaux freins ladoption

    du logiciel open source :

    La scurit,

    Le support logiciel,

    Il semblerait donc quil y ait toujours un im-portant dficit de communication auprs des

    entreprises sur le modle open source et son

    fonctionnement. quoi cela peut-il tenir ?

    Lopen source ou le Logiciel Libre nest-il vu

    que comme un rducteur de cot ? Probable-ment.

    Il est vident que la comprhension que

    peut avoir une entreprise de lopen source

    ne peut se construire en un seul jour. Lopen

    source est bien trop souvent valu sur les

    mmes critres que les logiciels propritaires

    masquant ainsi leurs avantages.

    Revenons aux points prcdents. Les

    logiciels open source sont-ils moins srs que

    les logiciels propritaires?

    Tout dabord, la question en elle-mme

    na que peu de sens. Un logiciel reste un logi-ciel. Un dveloppeur a tout autant de chance

    de faire un code peu scuris dans les deux

    modles. La diffrence rside dans louvertu-re du code qui permettra un audit ais par des

    tiers externes. Un logiciel propritaire devra

    faire appel un prestataire pour cela.

    Il serait prfrable de mettre plus en

    avant le mode de conception et damliora-tion centr sur lutilisateur ou plutt le con-tributeur. Il sagit comme lexplique Bernard

    Stiegler dans une rcente interview, dun

    basculement entre deux modles conomi-ques : on est pass dun processus hirar-chique, produit par le haut pour redescendre

    vers les applications, l innovation ascen-

  • 16 Linux+ 6/2009

    DossierLogiciels Libres

    dante . Lopen source rpond bien cette dfinition.

    Une autre mtaphore exprimant cette dif- frence est celle d'Eric Raymond l'un des fonda- teurs du mouvement open source qui a intitul

    son ouvrage phare : La cathdrale et le bazar

    en rfrence aux logiciels propritaires et open

    source. N'allez cependant pas croire qu'il n'y

    a pas d'organisation ni de chef dans un projet

    open source. Il existe une organisation souvent

    tout aussi stricte que dans les projets tradition-nels. Cette rupture avec des logiques tradition-nelles et accepte depuis des annes pourrait

    tre lorigine de cette incomprhension par les

    entreprises du modle de lopen source.

    En ce qui concerne le support, les soci-ts de services sont capables de proposer des

    tierces maintenances pour toutes les solutions

    open source avec lavantage pour lentreprise

    de pouvoir changer de prestataire plus sim-plement.

    Les arguments en faveur des logiciels open sourceVoici une rapide synthse des arguments en

    faveur des logiciels open source.

    Respect des standards ouvertsCest une des forces des logiciels libres et open

    source. Les protocoles et formats de donnes

    quils utilisent sont ouverts donc documents.

    Pas dobscurs formats qui vous empcheront lavenir de changer de solutions.

    InteroprabilitCe point rejoint le prcdent. Les protocoles

    et formats ouverts permettent aux logiciels

    open source de communiquer entre eux plus

    facilement. Vous pouvez ainsi construire des

    solutions en additionnant les briques tout en

    gardant des flux cohrents ou changer facile-ment de logiciel sans devoir convertir toutes

    vos donnes au nouveau format.

    FlexibilitLouverture du code permet denvisager des

    modifications afin de personnaliser un logiciel

    open source. Cependant, il faut penser les

    volutions de faon ce quelles puissent tre

    reverses dans le logiciel. Lavantage est en-suite de voir ce dveloppement maintenu par la

    communaut. La participation au projet reste un

    point important pour les entreprises, mme si au

    premier abord cela ne semble pas vident.

    ScuritToujours grce louverture du code, des

    corrections de scurit peuvent tre propo-

    ses rapidement par nimporte quel membre

    de la communaut associe au logiciel.

    PrennitDeux cas distinguer : les logiciels issus de

    communauts et ceux des diteurs commer-ciaux. Dans le premier cas la prennit est lie

    la diffusion du logiciel et limportance de sa

    communaut offrant le potentiel dune relve

    en cas de dfaillance dun des membres actifs.

    Pour les diteurs open source la question

    est un peu plus dlicate. Sans communaut

    les paulant, la prennit peut se poser dans les

    mmes termes que les diteurs propritaires. De

    plus, la concentration des logiciels open source

    dans les mains de quelques gros diteurs com-merciaux accentue encore cette problmatique.

    En effet dans ce modle les dveloppeurs sont

    en gnral rmunrs par la socit. Si la socit

    dcide d'arrter les dveloppements, il y a une

    rupture possible dans la continuit de service.

    Cependant, c'est un aspect qu'il faut nua- ncer, car bien souvent ces grands diteurs sont lis avec leurs clients par des contrats de main- tenance qui les obligent fournir au moins des

    correctifs pour une priode donne. Enfin der-nier argument et pas des moindres, la licence

    open source permet potentiellement une

    autre socit de reprendre tout ou partie du

    logiciel son compte.

    Matrise du Systme d'Informations de lentrepriseConsquence des points noncs prcdem-ment, vous matrisez davantage les volu-tions de votre SI.

    Les arguments cits peuvent aussi sappli-quer des solutions propritaires, mais il est

    plus rare de les voir cumuler tous ces avan-tages en mme temps dautant que certains

    comme louverture du code restent spcifiques

    aux logiciels open source.

    Comment construire son projet open sourceDans labsolu, la conduite dun projet open

    source ne diffre gure de celle dun projet

    mettant en uvre des outils propritaires.

    Vous n'chapperez donc aucune des phases

    classiques de recueil des besoins, danalyse,

    de recherche de solutions et de vrification

    de ladquation du logiciel au besoin.

    Car ne nous y trompons pas, choisir un

    logiciel open source juste parce quil est open

    source sans sassurer de son adquation aux

    besoins est un bon moyen de faire chouer

    un projet. Il peut y avoir des situations o un

    logiciel propritaire sera mieux adapt.

    Les aspects budgtaires et choix des prestations d'accompagnementLe volet budgtaire doit tre tout particu-lirement soign surtout si vous tes amen comparer des solutions propritaires et open

    source. Il faut montrer et mettre en vidence

    les diffrences qui existent dans la structure

    des cots entre ces deux solutions. Cest sou-vent le chapitre qui est le plus pluch lorsque

    lon en arrive au stade de la dcision mme

    sil nest pas le seul critre.

    Pour une solution open source, le poste

    licence est en gnral nul. Je dis en gnral,

    car certaines solutions open source ont un

    cot de licence lorsque lon souhaite les uti-liser des fins commerciales ou encore dis-poser de certaines fonctions avances. Citons

    par exemple la base de donnes MySQL.

    Viennent ensuite les prestations . Si vous

    dcidez de prendre en charge la mise en

    uvre, assurez-vous den avoir rellement

    les comptences et ne vous contentez pas

    des tutoriels que vous pourriez avoir trouvs

    sur Internet pour faire baisser le cot de votre

    projet.

    Nhsitez pas intgrer des cots de for- mation que ce soit pour vous ou pour les utili- sateurs surtout si vous touchez aux outils qui

    leur sont mis disposition. Dautant que ces

    formations peuvent passer sur le budget cor-respondant dans votre socit et amliorer de

    cette faon le cot final.

    Les conomies ralises sur les licences

    doivent vous permettre de vous faire accom-pagner techniquement alors, faites appel une Socit de Service en Logiciel Libre (SSLL

    ou SS2L).

    Il s'agit de Socit de Services en Ing-nierie Informatique (SSII) qui se sont spcia-lises dans les logiciels libres ou open source.

    Cependant, les SSII classiques proposent de

    plus en plus des prestations autour des logi-ciels open source.

    Finissons par les cots de maintenance.

    L encore deux solutions : vous l'assurez en

    interne ou vous souscrivez un contrat de sup-port auprs de lditeur du logiciel open sour-ce. Ils le proposent tous aujourdhui. Dans

    le cas des logiciels communautaires, vous

    pouvez aussi faire appel une SSLL pour cela.

    En rsum, ne faites pas dconomie sur

    les prestations. Cest un point mettre en

    avant : plus de service grce aux conomies

    sur les licences, pour un projet en principe

    mieux accompagn donc aux chances de

    succs optimal. Ce nest pas une garantie,

    mais cest mieux que de partir avec un d-

  • 17www.lpmagazine.org

    DossierLogiciels Libres

    ficit en assistance parce que les licences ont

    dvor tout le budget.

    La prsentation budgtaire doit au final

    montrer une comparaison des cots sur au

    moins trois ans voire cinq ans, car cest l

    aussi que les solutions open source se distin-guent surtout si vous prvoyez une extension

    du primtre de dploiement de votre appli-cation dans les annes qui suivent.

    Participer au mouvement des logiciels open sourceLes entreprises peuvent aussi participer, on dit

    plutt contribuer au dveloppement d'un lo-giciel open source. Soit directement en pro- posant les modifications apportes un logi- ciel la communaut ou l'diteur qui le

    maintient. Soit en demandant explicitement

    au prestataire de faire cette opration.

    Agir ainsi est se donner une possibilit

    de profiter de ce que l'on peut appeler une

    externalit positive. En effet si la commu-naut accepte d'intgrer vos modifications

    dans le logiciel, vous bnficiez de fait d'une

    maintenance gratuite et prenne de votre investissement. C'est donc un point qui doit aussi tre intgr dans les spcifications d'un projet open source. Comment faire en sorte que le dveloppement que je m'apprte ra- liser soit ensuite intgr au logiciel. Bien sr ce n'est pas toujours possible, il peut s'agir de modifications lies votre infrastructure informatique et qui de fait n'intresseront personne d'autre.

    La meilleure solution est toujours d'in- terroger la communaut des utilisateurs pour avoir leur avis sur la fonctionnalit que vous souhaitez dvelopper. Ainsi en anticipant

    cette possibilit vous vous donnez la possi- bilit d'amliorer le retour sur investisse-ment.

    Une dmarche qui n'est d'ailleurs par

    toujours facile, car bien souvent elle peut

    dclencher la crainte de voir un avantage

    concurrentiel potentiel rutilis par la con-currence. Dans ce cas il est possible de diff-rer le reversement du code source dvelopp

    la communaut.

    ConclusionComme nous venons de le voir la mise en pla-ce de logiciels open source rpond bien sou-vent aux mmes rgles et bonnes pratiques

    que celles de leurs homologues propritaires.

    La couverture fonctionnelle de ces derniers

    est extrmement large. Ils offrent aux entre-prises une opportunit pour amliorer leur

    comptitivit grce leur trs bon retour sur

    investissement. Il est d'ailleurs important de

    noter que les grands industriels de l'conomie

    numrique que sont Amazon ou Google uti-lisent massivement les logiciels open source.

    Mme Microsoft, figure emblmatique du

    logiciel propritaire commence reconnatre ce modle des vertus et publie de plus en

    plus de codes sous licence open source.

    Les logiciels open source remplaceront-

    ils les logiciels propritaires ? Probablement

    pas. Mais un mixte des deux modles va

    continuer d'exister. Nous assistons actuelle- ment un r-quilibrage des parts de mar-chs qui n'est pas encore fini.

    Cet article est mis disposition sous

    contrat Creative Commons paternit et par- tage des conditions initiales lidentique ver- sion 3.0 France.

    http://www.journaldunet.com/solutions/dossiers/libre/sommaire.shtml Le Journal du Net : Dossier Logiciels Libres / Open source

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Open_source Wikipdia : Open source

    http://www.opensource.org/ Open source Initiative

    http://www.fsf.org/ Free Software Fundation

    http://www.osalt.com/ Trouver une alternative open source un logiciel propritaire

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Eric_Ste-ven_Raymond Wikipdia : Eric Raymond

    http://seddisoft.kelio.org/cathedrale-bazar.htm La Cathdrale et le Bazar : traduction franaise

    Sur Internet

    Philippe Scoffoni est responsable infor- matique. Son exprience d'une quinzaine d'annes acquise en socit de services et dans son poste actuel lui a permis de se confronter une grande diversit d'en- vironnements techniques. Il a dcouvert les logiciels open source il y a maintenant plus de 6 ans et a pu de nombreuses reprises les mettre en uvre que ce soit titre personnel ou dans le cadre de son activit professionnelle.

    propos de l'auteur

  • ProgrammationProgrammation Java

    18 Linux+ 6/2009

    linux

    @so

    ftwar

    e.co

    m.p

    l

    Avant de commencer dvelopper des inter-faces avec JavaFX, il nous faut installer le Framework. Plusieurs possibilits soffrent ladresse : http://javafx.com/downloads. Cette page propose le tlchargement dun plugin JavaFX pour NetBean, celui pour Eclipse ainsi que les add-ons pour les logiciels de dessin Illustrator et Photoshop. Pour ma part, je conseille aux dbutants de tlcharger le SDK qui propose lensemble complet doutils pour dmarrer avec la technologie. Il ne faudra quun JDK 1.6 pour travailler. En effet le SDK contient : les librairies et leurs sources, le compilateur et ses outils, lexcutif pour Win-dows, un mulateur de tlphone portable, la documenta-tion et des exemples.

    Pour aller plus loin, linstallation de lenvironnement de dveloppement Netbean ou dEclipse avec le plugin JavaFX permettront daugmenter la productivit. Dans le cadre de cet article, je nutiliserai que le SDK.

    Plongeons maintenant dans la syntaxe de ce nouveau langage. Avec un diteur de texte quelconque, plaons les lignes suivantes dans un fichier dont lextension devra

    obligatoirement tre .fx. Attention ; le nom du fichier

    deviendra le nom de la classe Java gnre par le compila-teur. Si le code doit gnrer plusieurs classes (gestionnai-res d'vnements par exemple), les autres classes seront automatiquement nommes en utilisant le nom du fichier

    source suivi du signe $ et d'un suffixe.

    Pour crer une fentre dinterface utilisateur, nous utilisons un objet Stage (voir listing 1).

    Pour compiler le code ainsi rdig, nous lanons la commande :

    javafxc Prog.fx

    Dbuter avec JavaFXLe but initial de la technologie JavaFX est de simplifier la conception dapplications avec des interfaces riches et de permettre leur distribution facile sur de nombreuses plateformes connectes : tlphones portables, PC sous Windows, Linux ou Mac-OS. Nous allons montrer dans cet article lavantage de la simplicit pour le dveloppeur, la portabilit multiplateforme, les capacits offertes en effets graphiques et en animations et enfin la souplesse procure par la possibilit dinterfacer toutes les technologies Java existantes.

    Pascal Barbier

    Les principes de la technologie JavaFX. Sa mise en uvre pour raliser des interfaces

    utilisateur. La cration d'effets graphiques et d'animations. Le dploiement multi-plateforme.

    Cet article explique...

  • ProgrammationProgrammation Java

    19www.lpmagazine.org

    Pour lancer le programme, nous utilisons lexcutif javafx :

    javafx Prog

    Allons un peu plus loin et plaons dans cette fentre quelques contrles. Pour cela, nous allons placer une scne dans la fentre. La scne reprsente lespace utile de la fe-ntre. Dans cette scne, nous allons utiliser un lment VBox pour disposer des lments les uns au dessous des autres. En haut, un la-bel, au milieu un bouton et en bas un second bouton. Ajoutons une variable compteur de type entier. Cette variable est lie llment label. Cette liaison permet au label daf- ficher en permanence et automatiquement la valeur de la variable. Les deux boutons sont caractriss par une fonction de traitement qui modifie la valeur de la variable. Voici le code, et le rsultat (cf. Listing 2). Voici le code (cf Liting 2), et le rsultat (cf. Figure 1).

    Le principe gnral du langage apparat ici clairement. Jai dcrit la disposition des lments graphiques. Je nai, aucun moment, dfini les procdures et dtails de la mise en

    uvre de cette interface graphique. JavaFx est un langage plutt dclaratif. Le databin-ding permet de saffranchir galement de dtails rptitifs dans le traitement des inter-faces utilisateur.

    Une autre caractristique intressante du langage est sa portabilit. En effet, nous ve-nons en quelques lignes de raliser une petite application de type Desktop. C'est--dire une application qui sexcute sur un poste de tra-vail de type PC dans une interface utilisateur graphique. Pour installer cette application dans un tlphone portable dot dun ex-cutif JavaFX, il suffit dutiliser la commande

    javafxpackager pour crer un package de dploiement :

    javafxpackager -src rep -appClass Prog -p mobile

    Attention, le rpertoire rep sera entirement explor et tous les fichiers source dextension

    fx seront compils et intgrs dans le pac-kage. La commande gnre un rpertoire dist dans lequel on trouvera deux fichiers : un jar

    et un jad. Ces fichiers doivent tre dploys

    sur le portable. Pour simplifier le dvelop-pement, Sun nous fournit un mulateur de portable (cf. Figure 2). Pour excuter notre application dans cet environnement, il faut lancer la commande :

    emulator -Xdescriptor:dist/Prog.jad

    Des effets sans effortsUne des caractristiques les plus intressantes de JavaFx est la facilit de mise en uvre def-fets graphiques plus ou moins sophistiqus. Pour exemple, un simple dgrad de couleur va donner un peu de relief notre fentre lapparence bien plate (cf. Listing 3).

    Ici leffet est un dgrad vertical qui donne une apparence cylindrique. Les coordonnes sont donnes en relatif la taille de la fentre grce des valeurs comprises entre 0 et 1. La valeur 0 est en haut ou gauche, la valeur 1 en bas ou droite de la fentre. La proprit stops fournit un tableau de deux ou plusieurs valeurs de couleur ainsi que leur position re-lative dans le dgrad. Ici jai choisi de placer du bleu au dbut et la fin du dgrad (posi-tions 0 et 1) et le gris au milieu de ce dgrad (position 0.5). L'interpolation des couleurs est ralise automatiquement par l'environ-nement excutif.

    Pour obtenir un autre effet, lexemple qui suit utilise un dgrad radial qui donne un rendu sphrique (cf Figure 4).

    Un autre effet de base, trs pris, est lom- bre. Plusieurs possibilits soffrent au desi-gner pour cela. Ici jai choisi leffet DropS-hadow qui dessine une sorte de halo autour du bouton (cf. Figure 5). Cet effet est plus efficace sur un fond clair et uni.

    Button {text:"Augmente" action:function(){compteur++} effect:DropShadow{radius:10} }

    JavaFX propose en standard un grand nom- bre d'autres effets graphiques. En particulier

    des traitements simples ou sophistiqus d'ima- ges tels que la rotation, l'agrandissement ou le rtrcissement, les dformations diverses... Tous ces effets sont appliqus par une simple description des oprations souhaites, comme dans l'exemple prcdent. Sur le mme princi- pe, les animations vont complter la palette d'outils mis disposition du dveloppeur d'interfaces utilisateur riches.

    Cration d'animationsJavaFX permet facilement d'ajouter des ani-mations dans les applications. Pour aborder simplement ce sujet, j'ai choisi d'afficher un

    petit rectangle qui va grandir et rtrcir rgu-lirement. Je commence par crer une varia-ble rect de type Rectangle et une scne qui contient ce rectangle. L'animation est cons-titue d'une variable de type TimeLine qui comporte des KeyFrame. Chaque KeyFrame

    Figure 1. Une interface simple

    Figure 2. Application JavaFx dans un tlphone

    Pour comprendre cet article vous devrez connatre.

    La syntaxe de Java. Les grands principes des interfaces

    homme-machine (IHM) graphiques.

    Ce qu'il faut savoir...

    Figure 3. Effet cylindre (gradient)

    Figure 4. Effet sphrique (gradient)

    Figure 5. Ombre sur un bouton

  • 20 Linux+ 6/2009

    ProgrammationProgrammation Java

    est une tape de l'animation. Elle est d-finie par une date dans l'animation et une

    action applique cette tape. Ici, l'action est de changer la taille du carr. L'attribut autoReverse dtermine si la squence est re-prise dans le mme sens ou en sens inverse chaque fois. L'attribut repeatCount dfinit

    le nombre de rptitions (cf. Listing 5).Cette animation ne brille pas par sa flui-

    dit. Je pourrais ajouter des KeyFrame inter-

    mdiaires pour amliorer la situation mais le code va rapidement grossir inutilement. Heu-reusement, JavaFX a prvu un mcanisme d'interpolation. Le code qui suit reprend les deux tapes prcdentes mais la notation => demande l'excutif de crer une interpola-tion de valeurs. J'ai galement profit de cette

    seconde version pour montrer une notation plus concise pour dfinir les KeyFrames sim-ples (la notation at; cf.Listing 6).

    Intgration de toutes les technologies JavaArriv ce stade, on pourrait imaginer que JavaFX est un tout nouveau langage : nou-velle syntaxe, nouvelle commande de com-pilation, nouvelle commande d'excution. Pourtant, en examinant les fichiers crs par

    le compilateur Javafxc, on aperoit des fi-chiers bien familiers : le compilateur gnre des fichiers class, au mme format que leurs

    anctres gnrs par notre bon vieux compi-lateur javac. Mais alors, pourquoi n'utilise-t-on pas la commande java.exe ou javaw.exe pour excuter l'application ainsi construite ? Pour bnficier d'un nouvel environnement

    excutif qui intgre toutes ces technolo-gies graphiques. Partant de ce constat, il parat vident que la compatibilit avec les autres librairies Java pouvait tre faci-lement conserve. C'est ce qu'a prvu Sun. Heureusement d'ailleurs car en parcourant rapidement la documentation de l'API de JavaFX, on constate que la syntaxe est trs limite.

    Pour utiliser une classe d'une librairie Java traditionnelle, il suffit dans le code

    d'en importer la classe. Par exemple, si je veux afficher un texte sur la console, je peux

    appeler la mthode println de l'objet out dclar statique dans la classe System (en fait cette mthode est dconseille car elle ne fonctionnera que sur certaines platefor-mes disposant d'une console. Un TVSet ou un tlphone portable n'offriront pas cette fonctionnalit. ce propos, il existe une classe javafx.lang.FX qui donne accs, comme en java la classe System, au systme d'ex- ploitation. Voici le code pour utiliser la m- thode println :

    import java.lang.System;System.out.println(err_mess);

    ConclusionCe bref article ne peut remplacer une for-mation complte ou les documentations de l'diteur. Si vous voulez explorer les possi-bilits de cette nouvelle technologie, je vous conseille d'aller visiter le site Internet de Sun : http://javafx.com. En examinant de prs cette nouvelle technologie d'interface utili-sateur, on s'aperoit qu'elle a visiblement t conue pour concurrencer les Flex et au- tres Silverlight. Le langage de script parat plutt vieillot dans sa conception, compar des langages plus modernes comme Action Script 3. Toutefois, il faut reconnatre qu'il reste assez simple et donc rapidement as-

    Listing 1. Cration d'une fentre

    import javafx.stage.Stage;Stage { title: "Contrles JavaFX"}

    Listing 2. Code pour une fentre avec quelques contrles

    import javafx.stage.Stage;import javafx.scene.Scene;import javafx.scene.control.*;import javafx.scene.layout.*; var compteur : Integer;Stage { title: "JavaFX" scene: Scene { width: 100 height: 100 content: VBox { translateX: 20 translateY: 10 spacing: 10 content: [ Label { text: bind compteur.toString() } Button {text: "Augmente" action: function() { compteur++ } } Button {text: "Diminue" action: function() { compteur-- } } ]} }}

    Listing 3. Crer un effet de dgrad vertical

    fill: LinearGradient { startX: 0 startY: 0 endX: 0 endY: 1 stops: [ Stop { offset: 0.0 color: Color.BLUE}, Stop { offset: 0.5 color: Color.DARKGRAY }, Stop { offset: 1.0 color: Color.BLUE}, ]}

    Listing 4. Effet dgrad sphrique

    fill: RadialGradient { centerX: 0.5 centerY: 0.5 stops: [ Stop { offset: 0.0 color: Color.rgb(150,150,150) }, Stop { offset: 1.0 color: Color.rgb(30,30,30)}, ] }

  • 21www.lpmagazine.org

    ProgrammationProgrammation Java

    similable, contrairement ses concurrents. Pour le dveloppeur Java traditionnel, il pr-sente l'norme intrt de faire disparatre une grande quantit de code rptitif et fastidieux li au traitement des interfaces utilisateur trs graphiques (traitement de l'image, anima-tions). Pour des actions plus procdurales et moins graphique anim, il est toutefois plus prudent de se rabattre sur le bon vieux code Java. Pour le moment, les deux mondes (Java et JavaFX) s'ignorent plutt. Certes des progrs ont t faits dans les plugins pour NetBean et pour Eclipse mais cela reste gran-dement amliorer. Gageons que Sun saura faire le ncessaire dans les annes venir pour rendre ce nouvel environnement de d-veloppement d'interfaces utilisateur riches un environnement incontournable.

    Listing 5. Animation

    import javafx.stage.Stage;import javafx.scene.Scene;import javafx.scene.paint.*;import javafx.scene.shape.*;import javafx.animation.*; var rect = Rectangle {x: 50,y: 50,height:50,fill: Color.GREEN};

    var anim = Timeline { repeatCount: Timeline.INDEFINITE; autoReverse: true; keyFrames: [ KeyFrame { time: 0s; action: function():Void { rect.width=30; } } KeyFrame { time: 1s; action: function():Void { rect.width=50; } } ]}anim.playFromStart();

    Stage { title: "JavaFX" scene: Scene { width: 150 height: 150 content: rect; }}

    Listing 6. Animation avec interpolation

    import javafx.stage.Stage;import javafx.scene.Scene;import javafx.scene.paint.*;import javafx.scene.shape.*;import javafx.animation.*; var rect = Rectangle {x: 50,y: 50,height:30,fill: Color.GREEN};

    var anim = Timeline { repeatCount: Timeline.INDEFINITE; autoReverse: true; keyFrames: [ at(0s) { rect.width=>30 } at(1s) { rect.width=>50 } ]}anim.playFromStart();

    Stage { title: "JavaFX" scene: Scene { width: 150 height: 150 content: rect; }}

    http://javafx.com Le site officiel de Sun

    http://java.developpez.com/faq/javafx Quelques rponses trs utiles aux premires questions qu'on se pose quand on utilise JavaFX

    http://www.sun.com/software/javafx Une prsentation (en Anglais) de JavaFX

    http://java.sun.com/javafx Le site de ressources des dveloppeurs JavaFX.

    http://java-javafx-iipt.blogspot.com Un blog plein de ressources.

    http://www.javafx.fr Un site Franais qui, on l'espre, continuera s'enrichir.

    Sur le Net

    L'auteur est formateur en informatique depuis plus de 25 ans. Ses principaux domaines d'intervention sont les sys-tmes (Unix, Linux et Windows), les rseaux, les langages et les bases de donnes. Il forme surtout des person-nels techniques dans les grandes en-treprises franaises et trangres. Il est galement consultant sur des projets de dveloppement et assure le support technique d'une quipe de dveloppeurs en Roumanie.

    propos de l'auteur

  • ProgrammationJava, problmes de performance

    22 Linux+ 6/2009

    Garbage Collector optimisation des paramtres de la gestion de la pileGarbage collector est responsable du processus de la ges- tion automatique de la mmoire. Parmi ses tches se trouvent l'allocation et la libration de mmoire derrire les objets auxquels les rfrences n'existent plus dans le code de l'application lance (et la garantie que les objets utiliss par l'application resteront dans la mmoire). La gestion de la m-moire est une tche complexe et peut avoir un impact con- sidrable sur la performance de l'application. cause d'une configuration incorrecte des paramtres du garbage col-lector, la machine virtuelle peut passer la plupart de temps grer la mmoire et non excuter le code de votre applica-tion. Heureusement, le cas contraire est galement possible : grce une configuration correcte, il est possible d'augmen-ter considrablement la performance de votre application.

    Afin d'valuer la performance du garbage collector, il est possible d'utiliser les mtriques suivantes :

    dbit relation de la dure, exprime en pour cents, pendant laquelle la machine virtuelle excutera le

    code de l'application, par rapport la dure totale du travail du programme. Le dbit ne doit pas tre infrieur 98 % pour une application dont les- paramtres de la pile sont configurs correcte- ment ;

    Java problmes de performanceMme une application trs bien crite peut donner une mauvaise impression un utilisateur si elle a des problmes lis la performance. Les longues priodes sans rponse de la part du programme ou la ncessit de redmarrer l'application au bout de quelques heures de travail peuvent dcourager l'utilisateur. Cet article prsente les outils et les stratgies utiliser lorsque ce type de problme apparat dans votre application.

    Marcin Kalas

    Comment identifier les symptmes des problmes lis la performance dans une machine virtuelle Java ;

    Quelles donnes diagnostiques sont indispensa-bles pour rsoudre un problme donn ;

    Comment collecter les informations diagnostiques indispensables ;

    Quels outils utiliser pour diagnostiquer un problme ;

    Comment rsoudre un problme et vrifier la solution implmente.

    Cet article explique

  • ProgrammationJava, problmes de performance

    23www.lpmagazine.org

    dure de la pause dure pendant la-quelle la machine virtuelle Java n'ex-cute pas le code de l'application et est charge de grer la mmoire ;

    dure entre chaque cycle conscutif du garbage collector ;

    frquence des cycles du garbage collec-tor ;

    taille de la pile.

    N'oubliez pas que la performance de votre ap-plication doit toujours tre value du point de vue de l'utilisateur. De son point de vue, les exigences peuvent concerner une dure minimale de la pause, un dbit maximal ou les deux. En ce qui concerne les applications de fentres, la dure de la pause constitue un paramtre critique. De longs cycles de travail du garbage collector peuvent avoir un impact dsavantageux sur le confort du travail de l'utilisateur qui peut tre irrit par l'absence d'une rponse rapide de la part de l'application ou par le fait qu'elle plante (dans le cas des cycles suprieurs 1[s]). Dans les applications JEE, le dbit de l'application (autrement dit le nombre maximal de tran-sactions que le systme est capable de grer en une second) constitue le facteur le plus important.

    Symptmes d'un choix incorrect des paramtres du garbage collectorLes problmes relatifs un choix incorrect des paramtres du travail du garbage col-lector entranent avant tout la baisse de la performance de l'application. Parmi les pa-ramtres critiques se trouvent notamment : taille maximale et minimale de la pile, stratgie du garbage collector ainsi que taille de toutes les zones de la pile dans le cas des stratgies utilisant les gnrations. Le travail de l'application peut se terminer par une exception OutOfMemoryError ou bien le processus de la gestion de la mmoire s'excutera plus longtemps que

    le code de l'application dans les situations extrmes (en pratique le dbit infrieur 90 % signifie un travail incorrect du

    garbage collector). Parmi les symptmes les plus importants d'un choix incorrect des paramtres du garbage collector se trouvent :

    baisse de la performance de l'applica-tion aprs un travail prolong ( cause d'un choix incorrect de la taille de chaque zone de la pile, dans le cas des stratgies du garbage collector qui utili- sent les gnrations, les piles peuvent tre remplies rapidement lors du travail de l'application et les cycles du gar-bage collector seront plus longs et plus frquents) ;

    augmentation de la performance de l'application aprs le redmarrage de la machine virtuelle (un redmarrage de la machine virtuelle peut par exemple supprimer la fragmentation de la pile) ;

    dure ressentie par l'utilisateur pendant laquelle l'application ne rpond pas ses commandes (potentiellement longs cy-cles du garbage collector) ;

    analyse des logs verbose:gc indique que le dbit est infrieur 90 %.

    Collecter les donnes diagnostiquesAfin d'valuer la performance du garbage collector, il faut collecter les logs verbose:gc. Ils fournissent toutes les informations indispensables l'analyse.

    Malheureusement, le format de ces logs n'est pas standard et ils sont diffrents non seulement dans les implmentations diffren- tes de la machine virtuelle mais aussi dans les versions conscutives. Il est possible d'acti-ver les logs verbose:gc au moyen de l'option -verbose:gc transmise la machine vir-tuelle Java lors du dmarrage de l'applica-tion (cette option active les logs verbose:gc sur la machine virtuelle d'IBM et de Sun). titre d'exemple, pour collecter les logs

    Listing 1. Logs verbose:gc gnrs par la machine virtuelle IBM (stratgie par dfaut du garbage collector)

    Comment compiler et lancer une application Java ;

    Comment la machine virtuelle Java gre la mmoire ;

    Comment collecter les informations relatives l'utilisation du processeur, de la mmoire, des ressources disque, de la mmoire swap.

    Ce qu'il faut savoir

  • 24 Linux+ 6/2009

    ProgrammationJava, problmes de performance

    verbose:gc, il faut lancer votre application de manire suivante :

    java -verbose:gc MyJavaApplication

    L'emplacement des logs verbose:gc dpend de l'implmentation de la machine virtuelle. Java fourni par Sun redirige par dfaut les logs verbose:gc la sortie standard. Dans le cas de la machine virtuelle d'IBM, les logs verbose:gc seront redirigs au flux standard

    d'erreurs. Nous recommandons toutefois d'enregistrer les logs dans un fichier concret (il faut alors s'assurer que le disque contient un espace suffisant pour enregistrer les fi-chiers). Il est possible de le faire sur la machine virtuelle de Sun au moyen d'une option supplmentaire -Xloggc:gcLogFile.log. En ce qui concerne la machine IBM, vous obtiendrez le mme rsultat grce l'option -Xverbosegclog:gcLogFile.log. Il est possible de transmettre des paramtres sup-plmentaires avec l'option -verbose:gc ; ces paramtres permettent d'obtenir des infor-mations plus dtailles relatives au proces-sus de la gestion de la mmoire. Il faut tou-jours s'assurer que les logs contiennent une trace du temps de chaque cycle du garbage collector ainsi que l'information relative l'occupation de toutes les zones de la pile (c'est particulirement important lorsque la pile est divise en plusieurs gnrations).

    Interprtation des logs verbose:gcLes logs verbose:gc contiennent toutes les informations relatives au processus de la ges-tion automatique de la mmoire. Pour les ana-lyser, nous utilisons principalement les outils spcialiss (par exemple, IBM Garbage Col-lection and Memory Visualizer) qui permet-tent non seulement d'effectuer une analyse graphique mais qui contiennent aussi un rap-port gnral avec les conseils concernant les paramtres de la pile. Nous recommandons toutefois de faire connaissance du format de ces logs et des options supplmentaires qui peuvent faciliter l'analyse.

    SUN JVMIl est ncessaire de transmettre l'option -XX:+PrintGCDetails et -XX:+PrintGCTimeS-tamps avec l'option -verbose:gc. Cette dmarche vous permettra d'obtenir des infor-mations supplmentaires relatives la taille de toutes les zones de la pile (avant et aprs la fin du cycle), la taille totale de la pile et la

    taille des objets copis entre les gnrations diverses. De plus, les logs contiennent une trace du temps du cycle et la dure de l'excu-tion de toutes les phases.

    Dans la version 5.0, la pile est divise en trois