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Livre blancAude Dellacherie, Michel DiazDirecteurs associés
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L’Industrialisation du Blended Learning
Octobre 2010
Livre blanc Aude Dellacherie, Michel Diaz
Directeurs associés
© F!faur
TABLE DES MATIERES Introduc3on 3
Quelques rappels 4
Trois dimensions de la forma.on 4
Défini.ons 4
Probléma3ques du Blended Learning 7
Promesses du Blended Learning 7
Probléma.ques 8
Industrialiser le Blended Learning 10
Industrialiser les process 11
Concep.on et produc.on des médias 11
Assemblage des Parcours de Forma.on 14
Diffusion de l’offre 17
Retour d’expérience 20
Vers le Blended Learning 2.0 ? 20
Limites de l’industrialisa.on 21
Organisa3on Forma3on et RH 22
Forma.on et process RH 22
Organisa.on du Département Forma.on 22
Ques.on de plateforme 23
Retour sur les bénéfices aJendus 25
Nouvelles offres, nouveaux clients 25
Recyclage et mutualisa.on 25
Un financement mieux garan. 25
Conclusion 26
A propos 27
A propos de Fēfaur 27
A propos du Livre Blanc 27
L’industrialisa,on du Blended LearningLivre Blanc Fēfaur
Octobre 2010
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Introduc)onCe Livre Blanc traite de l’industrialisa=on du Blended Learning dans le monde de l'entreprise.
Il s’appuie sur la riche expérience de Fēfaur, premier cabinet d’études et de conseil eLearning indépendant sur le marché français et l'un des leaders européens, en ma=ère de gouvernance et de Schéma Directeur eLearning.
Les entreprises et organisa=ons qui font confiance à Fēfaur s’intéressent à "ce qui marche" : un disposi=f Blended Learning efficient, adapté à la diversité de leurs projets de forma=on, conçu et mis en oeuvre dans la meilleure économie de moyens.
Ce nouveau Livre Blanc n'a pas voca=on à faire le tour d'une ques=on inépuisable, mais à proposer une informa=on u=le aux Départements Forma=on.
Nous espérons qu'il vous inspirera des pistes d’ac=on dans la mise en oeuvre d'une approche si promeTeuse pour l'entreprise.
Aude Dellacherie et Michel Diaz
Directeurs associés, Fēfaur ; coauteurs du Livre Blanc
L’industrialisa,on du Blended LearningLivre Blanc Fēfaur
Octobre 2010
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Quelques rappelsDans ce qui suit, nous rappelons quelques no=ons u=les à notre exposé.
Trois dimensions de la forma.onLa forma=on peut se jouer dans les registres suivants :
− Présen.el (face à face pédagogique) ou distanciel : le formateur et les apprenants sont réunis dans le même lieu physique (la salle de forma=on, un bureau…) ou bien la forma=on se fait à distance, le plus souvent en ligne ;
− Synchrone ou asynchrone : le formateur et l’apprenant échangent en direct ou non ; cet échange peut s’opérer dans le cadre d’une forma=on présen=elle (laquelle est nécessairement synchrone) ou à distance ;
− Formel ou informel : l’appren=ssage est planifié, organisé (formel) ou non.
Quelques exemples :
− Une classe virtuelle est une modalité distancielle, synchrone et formelle : elle réunit (dans un espace virtuel) un animateur et des par=cipants qui se trouvent chacun dans des lieux physiques différents, ceTe réunion est synchrone (les par=cipants sont « présents »), elle est formelle puisque planifiée et nécessitant une inscrip=on préalable ;
− Un forum est une modalité distancielle, asynchrone car les ques=ons reçoivent en général une réponse différée, informelle car on peut accéder librement au forum dès lors qu’on a ouvert un compte u=lisateur ;
− Un module eLearning est une modalité distancielle et asynchrone : l’apprenant se connecte au module via son navigateur pour s’autoformer hors la média=on d’un formateur / tuteur au moment où il le souhaite ; il est le plus souvent formel (nécessitant une inscrip=on à un parcours de forma=on spécifique), il peut être informel dans l’entreprise qui laisse ses modules en libre accès aux apprenants.
Défini.ons
Média de forma)on
Nous avons plusieurs fois u=lisé le terme « modalité » dans ce qui précède ; nous u=liserons indifféremment « modalité » ou, de préférence, « média » pour désigner chacune des diverses façons de transmeTre des connaissances1, des compétences (voire des comportements : compétences comportementales).
Dans ceTe op=que, la forma=on « tradi=onnelle » (présen=elle, synchrone et formelle) est un média.
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1 On pourra par la suite u3liser le terme «connaissance» comme un terme générique pour connaissance ou compétence.
On peut étendre le classement des médias commencé ci-‐dessus, par exemple :
Média Présentiel / Distanciel Synchrone / async. Formel / Inform.
Face à face pédagogique Présentiel Synchrone Formel
eLearning Distanciel Asynchrone Formel
Evaluation Présentiel / Distanciel Synchrone / async. Formel / Inform.
Classe virtuelle / Web meeting Distanciel Synchrone Formel
On the job training / coaching Présentiel / Distanciel Synchrone Formel / Inform.
Tutorat Distanciel Synchrone / async. Formel / Inform.
Document (livre, pdf) Distanciel Asynchrone Informel
Podcast, videocast, Webinar en différé
Distanciel Asynchrone Informel
Serious Game Distanciel Asynchrone Formel
Webinar Distanciel Synchrone Formel
Blog, Wiki Distanciel Asynchrone Informel
Forum Distanciel Asynchrone Informel
Chat Distanciel Synchrone Informel
Le classement ci-‐dessus con=ent une part d’arbitraire : par exemple des médias consommés en distanciel (documents, podcasts, videocasts…) peuvent être u=lisés dans le cadre d’un face à face pédagogique.
Blended LearningNous entendons par «Blended Learning» une approche de forma=on combinant des médias présen=el ou distanciel, synchrone ou asynchrone, formel ou informel, en vue de répondre à une probléma=que spécifique de développement des compétences 2.
Un disposi=f Blended Learning produit des "Parcours de Forma=on Individualisés" (plus simplement "Parcours de Forma=on") qu'un apprenant peut ou doit suivre avec une marge de liberté plus ou moins grande pour aTeindre son objec=f.
Blended Learning ou forma,on mixte : querelle séman,que ?
On retrouve le déplacement qui existe entre les termes «learning» (massivement u=lisé dans le monde anglo saxon) et «forma=on» (d’usage fréquent en France), traduisant respec=vement une orienta=on apprenant et une orienta=on process forma=on.
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2 Les formateurs présen3els faisaient du «blended» bien avant l’émergence du eLearning : entre3ens préalables apprenants, démonstra3ons, séquences « magistrales », mises en pra3que individuelle ou collec3ve, évalua3ons forma3ves, somma3ves, assistance téléphonique post-‐forma3on…
Un disposi=f centré sur l’apprenant sera plus volon=ers distanciel et informel qu’un disposi=f centré sur le process forma=on -‐ ce qui peut expliquer pour par=e l’avance prise par les entreprises anglo-‐saxonnes dans la mise en œuvre de communautés de pra=que, d’appren=ssage… plus généralement ce que l’on appelle « social learning », « informal learning »…
eLearning
Le terme « eLearning » désigne le plus souvent un contenu plus ou moins interac=f sur lequel l’apprenant se forme seul en ligne (distanciel, asynchrone).
La lecture de documents en ligne (de type PDF) est parfois qualifiée de "eReading".
La défini=on que nous avons donnée du eLearning est suffisamment large pour inclure le Serious Game. Ce qui va toutefois dis=nguer le eLearning "classique" du Serious Game, c'est la puissance d'interac=vité et de simula=on du second.
Parcours de forma)on Individuel / Individualisé
Un Parcours de Forma=on Individuel (ou Individualisé) – on dira souvent « Parcours de Forma=on, par la suite -‐ est cons=tué d’un ensemble de médias qui vont être u=lisés par l’apprenant, avec une marge de liberté plus ou moins importante, pour aTeindre son objec=f d’acquisi=on de connaissances.
CeTe défini=on ne préjuge pas de la nature distancielle ou asynchrone des médias u=lisés : la no=on / métaphore de parcours de forma=on préexiste à l’Internet.
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Probléma)ques du Blended LearningLe Blended Learning est supposé cons=tuer un heureux compromis entre le eLearning (dont l’intégra=on dans l’entreprise française est parfois délicate) et la forma=on présen=elle (qui ne suffit plus à répondre seule aux enjeux).
Dans ce qui suit, nous rappelons ce que les Départements Forma=on peuvent aTendre du Blended Learning, et plusieurs des obstacles qu’ils ont à franchir pour réussir dans leur projet Blended Learning.
Promesses du Blended LearningOp=misa=on des coûts et renforcement de la forma=on, meilleure recevabilité par les entreprises et les apprenants, meilleure ar=cula=on avec l’existant… Conjuguant les avantages du eLearning et de la forma=on tradi=onnelle, le Blended Learning offre un poten=el décidément très aTrac=f pour les entreprises.
Op)misa)on des coûts et renforcement de la forma)on
Le Blended Learning semble en mesure de résoudre le conflit entre forma=on présen=elle et eLearning.
Un conflit dont les termes sont économiques et pédagogiques :
− On aTribue souvent une efficacité plus grande à la forma=on présen=elle ;
− On admet que le eLearning permet de réduire les coûts d’exploita=on (ra=o : coût / apprenant pour un nombre élevé d’apprenants).
Le Blended Learning est paré d’une double vertu :
− Une op=misa=on des coûts provenant de l’u=lisa=on du eLearning, sous réserve qu’il s’accompagne d’une réduc=on de la durée du présen=el ;
− Une efficacité pédagogique intacte, voire renforcée, provenant notamment du main=en d’une forma=on présen=elle allégée de la transmission d’informa=ons / connaissances, et se concentrant sur les compétences à transmeTre.
Apprenants et entreprises peuvent ainsi « gagner sur les 2 tableaux ».
Une meilleure recevabilité dans les entreprises françaises
On parle beaucoup de Blended Learning (ou de forma=on mixte) sur le marché français, car il est plus facile, grâce au main=en d’une part de forma=on présen=elle, d’intégrer le eLearning dans les entreprises françaises s’il se présente comme encapsulé dans un disposi=f Blended Learning.
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On peut l’expliquer par diverses raisons, notamment :
− Culturelle / historique : la culture forma=on con=nue française, consensuelle, partenariale… la Loi de 1971 donnant un puissant coup d’envoi aux modalités de forma=on disponibles à l’époque ; un modèle qui reproduit par=ellement celui de l’école / université ;
− Réglementaire / économique : une défini=on restric=ve des dépenses éligibles à la forma=on, les contraintes posées par les OPCA dans le financement de la forma=on ;
− Terrain connu : un disposi=f Blended Learning est plus facile à accepter par les salariés habitués à la forma=on présen=elle (ce qui pourrait changer avec le passage de témoin entre généra=ons).
Capitalisa)on / reengineering du plan de forma)on
L’approche Blended Learning permet en théorie de refondre plus facilement le Plan de Forma=on existant que si le Département Forma=on visait d’emblée un disposi=f essen=ellement eLearning.
Ce reengineering semble en effet plus simple à mener si le résultat visé peut conserver une part du présen=el (qui était le média prépondérant, voire le seul, du plan de forma=on avant reengineering).
Probléma.quesLe Blended Learning cumule les obstacles cumulés du présen=el, du eLearning… et du Blended Learning.
Délai de mise sur marché
Quid de la capacité du eLearning à permeTre la « mise sur marché » d’une forma=on dans un délai très écourté ? Cet avantage n’est-‐il pas dégradé dans une solu=on Blended Learning intégrant du présen=el ?
Probléma)que technique et organisa)onnelle
Les « aspects techniques » con=nuent de poser problème 3 (largeur insuffisante de la bande passante, capacité des postes apprenants…). Idem de l’organisa=on de l’autoforma=on en ligne au poste de travail : condi=ons physiques, ar=cula=on temps de travail / temps de forma=on, management…
A ces obstacles de mise en oeuvre du eLearning s’ajoute la nécessité de disposer d’une plateforme LMS capable de dispenser des Parcours de Forma=on Blended Learning et de prendre en compte les process RH amont ou aval.
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3 Cf. L’étude Blended Learning et Tutorat (Hiver 2009) réalisée par Fēfaur auprès des plus grandes entreprises françaises.
Probléma)que économique
Le coût du Blended Learning est supérieur à celui du seul eLearning, compte tenu du main=en d’ac=vités présen=elles.
De plus, les coûts et ROI du Blended Learning sont perçus comme rela=vement complexes à analyser, car obéissant à une logique composée :
− Inves=ssement / amor=ssement : plateforme LMS (si acquisi=on) et contenus eLearning sur mesure ;
− Exploita=on (modèle connu des Départements Forma=on) : plateforme LMS (si abonnement), salles et équipement de forma=on, coûts salariaux apprenants et formateurs, achat de services…
Probléma)que apprenant
On sait que le eLearning requiert une réelle capacité des apprenants à s’autoformer (autonomie, responsabilité) – capacité qui dépend des profils / généalogies d’appren=ssage.
De plus, l’apprenant peut être dérouté par la mul=plicité des médias inclus dans son parcours Blended Learning et la rela=ve autonomie dont il dispose pour le parcourir.
Design pédagogique
L’étude Fēfaur « Blended Learning et tutorat » men=onnée en note désignait aussi la difficulté de concep=on pédagogique du Blended Learning comme un obstacle important au développement de ceTe approche :
− Comment choisir les médias en fonc=on de leur contribu=on / valeur ajoutée dans la probléma=que de forma=on donnée ?
− Comment ar=culer et meTre en cohérence les divers médias entrant dans le Blended Learning ? Comment assurer un « con=nuum » ?
− …
Organisa)on du Département Forma)on
Dans le droit fil des réflexions précédentes, les Départements Forma=on sont encore à la recherche de la meilleure organisa=on pour concevoir, meTre en oeuvre et exploiter un disposi=f Blended Learning dans l’entreprise : compétences, sous-‐traitance, recrutement, organigramme ?
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Industrialiser le Blended LearningCes probléma=ques peuvent trouver leur solu=on dans le cadre d’une approche industrialisée du Blended Learning permeTant d’obtenir des Parcours de Forma=on de qualité élevée et régulière (standardisa=on), dont la « fabrica=on » et la diffusion seront op=misées.
Des parcours de forma)on individualisés
Le paradoxe n'est qu'apparent : c'est bien l'industrialisa.on du Blended Learning qui peut garan.r la possibilité de parcours de forma.on hautement individualisés4 tout en permeFant à l'entreprise de réaliser d'importantes économies.
Comme nous le verrons plus loin, un disposi=f industrialisé permet de créer un grand nombre de médias et de ressources traitant de théma=ques / objec=fs de forma=on de plus en plus fins ; il permet aussi de procéder tout aussi rapidement à de mul=ples agencements adaptés aux besoins les plus individuels.
La plateforme LMS jouera un grand rôle, en par=culier dans sa capacité à intégrer les profils d'appren=ssage et les niveaux de compétences requis de chaque apprenant.
Entreprises concernées
Le projet d’industrialiser l'approche Blended Learning vaut à l’évidence pour les grandes entreprises qui ont d’importants volumes de forma=on.
L’analyse de leur Plan de Forma=on et des possibilités de reengineering de celui-‐ci permet de =rer un bilan prévisionnel coûts / bénéfices de la démarche et de décider de son opportunité (modèle d’analyse Fēfaur).
Les PME sont suscep=bles elles aussi de =rer par= d’une approche Blended Learning industrialisée, qui répond bien aux moindres ressources et à leur besoin d’une offre RH professionnelle.
Champ d’industrialisa)on
Il importe de dis=nguer entre ce qui est industrialisable ou non dans l’approche Blended Learning.
Par industrialisa=on, on entend l’industrialisa.on des process suivants :
− Concep=on et produc=on des médias ;
− Assemblage des médias dans les Parcours de Forma=on ;
− Diffusion des Parcours de Forma=on (industrialisa=on par=elle) ;
− Retour d’expérience et améliora=on con=nue.
On rappellera que le désir d’apprendre et ce qui ressort des subjec=vités (apprenants, formateur) dans le cadre d’une forma=on présen=elle, par exemple, ne sont évidemment pas industrialisables !
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4 Cf. la no3on de mesure industrielle, plus loin.
Industrialiser les processL’industrialisa=on du Blended Learning, ce sera donc essen=ellement celle des process de concep=on / produc=on des médias, d’assemblage de ceux-‐ci et de diffusion auprès des clients internes (voire externes).
Par souci de clarté, nous avons dis=ngué le process d’assemblage des médias de celui de leur concep=on / produc=on unitaire. En pra=que, les 2 process sont largement dépendants.
Concep.on et produc.on des médiasL’industrialisa=on de ce process passe par la défini=on de normes aTachées à chaque type de médias et l’élabora=on / mise en oeuvre d’un process de concep=on / produc=on normalisé.
Nous en donnons ci-‐dessous 2 exemples qui peuvent déboucher sur une généralisa=on.
Exemple 1 : eLearning sur mesure
Le module eLearning sur mesure est un exemple d’autant plus u=le qu’il cons=tue encore l’essen=el de la dépense eLearning dans l’entreprise5.
Un tel module est le livrable d’un projet dont le process global est le suivant :
− Expression du besoin, rédac=on du cahier des charges, consulta=on des fournisseurs, choix du fournisseur ;
− Objec=va=on des contenus, écriture du synopsis, réalisa=on du StoryBoard, choix graphiques et ergonomiques, recueil du matériel mul=média existant ;
− Produc=on informa=que, tests ;
− Récep=on, déploiement.
Ce process emprunte sa structure générale à celui d’un projet informa=que (réalisa=on d’un logiciel).
Normalisa,on du livrable
Un module eLearning sur mesure est souvent cons=tué d’une trentaine à une cinquantaine d’écrans successifs, à l’iden=té visuelle de l’entreprise, qui visent les buts suivants :
− Apport d’informa=ons / connaissances ;
− Mise en pra=que des connaissances proposées ;
− Evalua=on des connaissances acquises (forma=ve et/ou somma=ve).
Apport de connaissances, mise en pra=que et évalua=on cons=tuant les « Ac=vités Pédagogiques ».
Un module dure en général entre 10 et 30’ ; il con=ent des indica=ons préalables (descrip=on de l’environnement d’appren=ssage) qui permeTent à l’apprenant de s’y retrouver ; il peut être ponctué de boucles qui condi=onnent le suivi par l’apprenant…
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5 Cf. l’étude Fēfaur « L’Offre Professionnelle eLearning en France » (sept.2010)
On comprend l’intérêt de l’entreprise à définir et meTre en oeuvre une descrip=on générale / normalisa=on de ses modules eLearning : durée (minimum, maximum, moyenne), ac=vités pédagogiques (temps moyen dédié à chacune dans le module), nombre d’écrans…
Un module se caractérise aussi par une ergonomie, des choix de naviga=on… qui pourront se voir appliquer des normes générales (l’ergonomie Web est une discipline souvent méconnue des entreprises), posant par exemple la ques=on de la mascoTe ou de l’avatar, etc.
Il ne s’agit pas de standardiser à outrance, au risque de lasser les apprenants amenés à suivre de nombreux modules, mais de construire plusieurs modèles (templates).
Ges,on de projet
Industrialiser le process de concep=on et de produc=on des modules eLearning sur mesure consiste notamment à :
− Iden=fier les divers acteurs à impliquer (internes / externes) ;
− Elaborer les modèles de documents qui seront u=lisés, notamment le cahier des charges et ses annexes techniques, les synopsis et StoryBoard qui sont des livrables intermédiaires importants et spécifiques aux ac=vités eLearning, les bons de récep=on…
− Définir les instances (groupe projet , comité de pilotage) d’un projet, leurs ac=vités, planning…
− Disposer d’un tableau de bord des indicateurs du projet…
Plus généralement, c’est meTre en œuvre ce que l’on appelle le Plan d’Assurance Qualité (PAQ) : une pra=que loin d’être généralisée dans le Département Forma=on, alors qu’elle permet de réduire considérablement les risques qui pèsent sur la qualité, les délais et les coûts d’un projet de eLearning sur mesure et a for.ori de Serious Game.
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L’entreprise peut s’inspirer de méthodes existantes pour améliorer ses process de ges=on de projet (ADDIE, Agile…) ou faire appel à une société de conseil 6.
Banque des médias / ressources
L’entreprise dispose souvent d’un patrimoine de médias / ressources important :
− Les cours (séquences, support papier, PPT…) qui sont dispensés dans le cadre de son Plan de Forma=on ;
− Le patrimoine de modules eLearning existant, que ces modules soient sur mesure réalisés dans l'entreprise ou à l'extérieur ou sur étagère7 ;
− Les éléments présents sur l’Intranet ;
− Les ressources gérées dans les Départements Marke=ng ou Communica=on (images, videocasts, logos, textes…) ;
− Les mul=ples "job aids" u=lisés de façon informelle aux postes de travail ;
− …
Certaines de ces ressources sont inaccessibles, voire inconnues de la majorité des collaborateurs et des managers.
Pourtant l’entreprise a tout à gagner dans une bonne ges=on de ce patrimoine : l’u=lisa=on des ressources existantes permet de gagner du temps et d’économiser les deniers… sauf si le coût de la recherche interne est supérieur (faute de l’organisa=on nécessaire) à celui de la recréa=on de la ressource.
L’industrialisa=on du Blended Learning est condi=onnée par la ges=on de ce patrimoine (un chan=er à part en=ère pour l’entreprise) et la possibilité d’y retrouver rapidement (grâce au moteur de recherche disponible sur la plateforme LMS) tout type de média ou de ressource pouvant entrer dans un Parcours de Forma=on à venir.
L’entreprise peut saisir la chance qui lui est offerte par la mise en place d’un disposi=f Blended Learning pour entreprendre ceTe démarche de capitalisa=on des médias / ressources.
Exemple 2 : Forma)on présen)elle
Les Départements Forma=on qui n’ont pas encore mis en œuvre le eLearning ou le Blended Learning peuvent néanmoins ini=er une démarche qui s’apparente à ce que l’on vient de voir, démarche que nombre d’entreprises et de formateurs appliquent parfois depuis longtemps.
Le formateur présen=el est souvent le concepteur du cours qu’il donne (au moins dans le cas des forma=ons mé=ers sur mesure, sur des sujets dont il est expert).
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6 Fēfaur accompagne les entreprises dans ce champ (transfert / adapta3on de son modèle de ges3on de projet eLearning).
7 Ce point est d'importance et impose aux plateformes LMS de pouvoir diffuser tout type de contenus sur mesure ou sur étagère (no3on d'indépendance des contenus) -‐ Cf. Le Livre Blanc Fēfaur "Le eLearning dans les entreprises françaises" (Novembre 2009) pour un rappel des différents types de contenus.
Si l’on en reste au seul process de concep=on générale de la forma=on, la démarche est en général la suivante, pour simplifier :
− réalisa=on d’une fiche programme (résumé du programme, modalités pédagogiques, documenta=on pédagogique pour les apprenants, durée) à par=r de l’expression des besoins (popula=on cible, objec=fs de la forma=on), valida=on ;
− découpage en séquences / unités pédagogiques d’une durée d’1h30 chacune (4 séquences par jour), chacune étant dotée de ses objec=fs pédagogiques propres, modalités / ac=vités pédagogiques, documenta=on… Ces 4 séquences peuvent être découpées en séquences plus fines, etc.
Un formateur qui connaît parfaitement son sujet et qui possède une grande expérience de l’anima=on pensera pouvoir s’affranchir de ce process… Ce ne sera pas forcément au bénéfice de la qualité et de la régularité de sa presta=on…
Nous n’avons pas besoin d’aller plus loin (produc=on du manuel du formateur, de la documenta=on apprenant, etc.) pour nous convaincre qu’il existe une vraie possibilité de normaliser en par=e les process de concep=on / produc=on8 du média «forma=on présen=elle».
Généralisa)on
Quelque que soit le média à concevoir et produire, il est possible d’en spécifier la descrip=on générale, en appliquant les principes men=onnés ci-‐dessus, avec une marge de manœuvre suffisante (templates) qui permeTra d’adapter le modèle de chaque média aux besoins spécifiques de forma=on et de maintenir l’intérêt des apprenants.
Il sera tout aussi possible de normaliser le process de concep=on / produc=on de tout type de média 9, y compris de ce que l’on appelle les «rich media» (pouvant intégrer texte, image, son, vidéo, etc.).
Signalons ici l’aTen=on toute par=culière que l’entreprise globale devra apporter à la traduc=on des divers médias u=lisés dans son disposi=f Blended Learning dans l’ensemble des langues déployées… S’il y a une ac=vité qui gagne à être industrialisée, c’est bien celle de «localisa=on».
Assemblage des Parcours de Forma.on
Choisir et assembler les médias
Le nombre et la diversité des médias qui peuvent entrer dans un Parcours de Forma=on Blended Learning nécessite que l’entreprise fasse le choix d’un nombre restreint de médias (dont elle pourra compléter la liste au fur et à mesure qu’elle développera sa maîtrise du Blended Learning).
Confirmée par nombre d’études, l’expérience montre que c’est bien la démarche adoptée par les entreprises dans leur stratégie Blended Learning.
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8 Il en va autrement sur le process d’anima3on à proprement parler.
9 Notons en par3culier le degré d'avancement significa3f de l'industrialisa3on du tutorat grâce à l'u3lisa3on des plateformes LMS (automa3sa3on des relances apprenants à par3r d'échéances préenregistrées, etc.)
Cf. l’étude de Bryan Chapman (Chapman Alliance, USA) auprès d’environ 4,000 professionnels de la forma=on appartenant à 249 entreprises de tous les secteurs d’ac=vité (sept. 2010) : le Blended Learning, c’est d’abord un assemblage de eLearning (Self-‐paced eLearning…) et de forma=on présen=elle (Classroom session – ILT10…).
Blended Learning Components Radar chart showing components most frequently used as part of a blended learning course (across all respondents)
Critères de choix
Parmi les principaux critères de choix, notons la capacité à transmeTre principalement de l’informa=on / connaissance ou des compétences.
Par exemple : le eLearning est bien adapté à transmeTre de l’informa=on et la connaissance ; il l’est moins pour transmeTre des compétences (défaut d’interac=vité, de socialisa=on des connaissances acquises) ; en revanche la forma=on présen=elle est un média adapté à la construc=on de compétences.
Pour une probléma=que de forma=on donnée, le choix résultera aussi de la prise en compte du cahier des charges de forma=on.
Illustra=on :
La forma=on (au lancement d’un nouveau produit) de 5,000 vendeurs sous une semaine au plus et dans plusieurs pays européens, ceTe forma=on appelle une solu=on sans présen=el formel ; par exemple : un parcours cons=tué de module(s) eLearning avec une séance de Q/R lors des réunions commerciales hebdomadaires, une évalua=on finale et un entre=en avec le manager
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10 Instructor-‐Led Training (formateur présen3el).
commercial pour complément de forma=on si le score n’est pas aTeint, complété par des «jobs aids».
Modèles de Parcours de Forma)on
De même que les entreprises sont conduites à choisir un nombre restreint de médias, un disposi=f Blended Learning industrialisé doit s’appuyer sur un nombre restreint de Parcours de Forma=on types.
Pour une forma=on de courte durée, le schéma le plus courant11 est le suivant : eLearning + quiz (pré posi=onnement, apport d’informa=ons / connaissances) > regroupement présen=el (construc=on de compétences) > eLearning (entre=en, compléments). Le formateur peut être amené à assurer un tutorat dans le cadre de cet assemblage ; un certain nombre d’autres ressources peuvent être laissées en libre accès sur la plateforme LMS.
Pour une forma=on de plus longue durée (intégra=on des nouveaux entrants), le schéma précédent peut se chaîner.
La diversité des médias et des assemblages militent pour une approche plus riche.
Certaines entreprises disposent de programmes blended contenant jusqu'à 60 composants représentant des médias variés (documents, formulaires, tests, eLearning, présen=el,
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11 Qui n’en est pas pour autant très courant, les entreprises étant loin d’avoir généralisé le Blended Learning
évalua=ons, aTesta=ons, etc.) pour des parcours types 12 qui seront ensuite facilement clonés/adaptés à chaque division/mé=er pour y incorporer des éléments locaux.
Process
Il faut toutefois noter que la nature du besoin de forma=on condi=onne le choix du modèle de Parcours de Forma=on (parcours de conformité, parcours mé=er, parcours d'intégra=on…).
C'est notamment le cas des Parcours de Forma=on portant sur la conformité réglementaire où l'on trouvera souvent l'agencement suivant : elearning13 > présen=el pour couvrir les points les plus délicats > test pour prouver que l'ensemble des personnes concernées ont compris/mémorisé l'ensemble des poli=ques et des règles de conformité. Ces Parcours de Forma=on sont en général bien formalisés, compte tenu des enjeux (capacité du salarié à tenir son poste dans des secteurs réglementés (santé, sécurité, etc.), responsabilité de l’entreprise, etc.).
Diffusion de l’offreL’industrialisa=on du Blended Learning dans l’entreprise suppose un process de diffusion parfaitement rôdé.
La réalisa=on de ce process n’est pas des plus simples.
Il peut être difficile à décrire lorsque la fonc=on forma=on est elle-‐même mal procédurée.
Par ailleurs, comme nous l’avons men=onné plus haut, les obstacles techniques à sa mise en œuvre pra=que con=nuent d’exister dans beaucoup d’entreprises (largeur insuffisante de la bande passante, capacité insuffisante des postes apprenants).
S’il n’entre pas dans le champ du présent Livre Blanc de traiter de ceTe ques=on, il importe de rappeler que le meilleur disposi=f reste suspendu aux condi=ons techniques et organisa=onnelles de la diffusion des Parcours de Forma=on.
La nécessité d’une plateforme LMS performante
La plateforme LMS14 est l’ou=l essen=el qui permeTra de diffuser les Parcours de Forma=on et de les contextualiser dans l’ensemble des autres process RH de l’entreprise.
Support des médias et indépendance des contenus
Elle doit bien entendu pouvoir supporter la diffusion de tous les types de médias pouvant entrer dans un disposi=f Blended Learning, notamment des classes virtuelles (Webex, LiveMee=ng, Adobe Connect…) ou les communautés en ligne, et non pas seulement la vision restreinte (quoique déjà efficace) « eLearning + présen=el » du Blended Learning.
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12 Exemple "new to bank" ou "new to manager" ou "new to xyz role", etc.
13 Un nombre croissant d’entreprise demande à leurs salariés d’aJester qu’ils ont suivis les modules eLearning requis, avant de pouvoir entrer en forma3on présen3elle, laquelle devient une sorte de « récompense ».
14 Cf. L'étude "Benchmark LMS Fēfaur" édi3on 2010.
A ce propos, il importe que la plateforme LMS soit indépendante des contenus eLearning (support des standards) et qu’elle puisse en conséquence héberger des contenus sur mesure ou sur étagère de toute provenance… Une démarche industrialisée implique en effet qu’il y aura des contenus de tout horizon (à court ou à long terme).
Support des process
Elle doit aussi posséder les fonc=onnalités pour dérouler les étapes du process général ci-‐dessous :
Phase prépara=on :
− Traduc=on du Plan de Forma=on en Parcours de Forma=on Blended Learning (résultant du reengineering du plan et/ou de la créa=on de nouveaux thèmes directement conçus dans le format Blended Learning) ;
− Etablissement du catalogue des Parcours de Forma=on ;
Phase exploita=on :
− Traitement des demandes d'inscrip=on aux Parcours de Forma=on (ce qui est le cas le plus fréquent, les entreprises offrant moins souvent les divers médias en libre accès) ;
− Distribu=on des Parcours de Forma=on : il s’agit d’amener directement l’offre aux apprenants 15 – ce qui vaut pour les médias de nature distancielle (synchrone et asynchrone) et pour la forma=on présen=elle ;
− Repor=ng business et légal.
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15 Dans une vision «push», mais la plateforme doit pouvoir aussi gérer le «pull» : la possibilité offerte aux apprenants d’accéder de leur propre chef à différentes ressources au moment où ils en ont besoin en situa3on de travail.
Notons aussi l'importance par=culière que revêt un moteur puissant et flexible16 de ges=on automa=que des emails et des workflows d'approba=on, dans le cadre d'un disposi=f industrialisé.
Intégra,on SIRH
La plateforme doit être aussi capable d’être finement interfacée avec le SIRH de l’entreprise, pour prendre en compte les principaux process RH dont la forma=on ne saurait être séparée (nous traiterons de ce point plus loin).
Une démarche d’industrialisa=on du blended learning n’est réellement complète que si elle permet d’actualiser simplement les informa=ons concernant les collaborateurs (ne serait-‐ce que leur email) ou les données organisa=onnelles (site/géographie, centre de coûts, divisions, rela=on collaborateur-‐manager, etc.).
En effet :
− La richesse et la qualité de ces informa=ons permeTent de mieux distribuer / cibler les Parcours de Forma=on et de mieux automa=ser les process en fonc=on de critères (par exemple assigna=on automa=que d’un cursus spécifique aux managers de la division A pour la France et l’Espagne le jour où ils viennent d’être renseignés comme managers).
− Le temps passé à la mise à jour de ces informa=ons peut devenir important dans un process trop manuel et réduire en conséquence l’efficacité de l’ini=a=ve par une charge de travail de main=en des données à faible valeur ajoutée.
Les plateformes LMS proposent en général plusieurs schémas de recueil / synchronisa=on des données :
− Ges=on directe dans la plateforme par l’administrateur ;
− Importa=on automa=sée via une interface (voire plusieurs pour les entreprises avec plusieurs systèmes sources) ;
− Importa=on via des ou=ls de téléchargement de fichiers excel ;
− Les collaborateurs peuvent aussi s’auto-‐enregistrer et être responsables du main=en de leurs données.
Dans les déploiements plus abou=s, l’interfaçage LMS -‐ SIRH est bi-‐direc=onnel afin que le SIRH puisse s’alimenter des données cons=tuées dans le LMS : l’industrialisa=on du disposi=f en est renforcée.
À noter que les interfaces précédentes viennent s’ajouter à d’autres types d’interfaces tout aussi importantes :
− Single-‐Sign-‐On (SSO) ou enregistrement automa=que pour éviter la capture de mots de passe au client ;
− Chargements de données historiques/futures ;
− Intégra=ons avec ou=ls de classes virtuelles ;
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16 Par objet de forma3on, division / site / etc.
− Autres intégra=ons (entrantes ou sortants) selon les besoins spécifiques d’un projet.
Enfin, on remarquera que la puissance et les bénéfices de ces interfaces augmentent en propor=on avec le niveau de déploiement fonc=onnel de la plateforme LMS (eLearning > présen=el > ges=on des talents).
Support du Mobile Learning
De nombreuses études montrent la forte croissance du «mobile learning». De fait les apprenants vont u=liser toujours plus leur smartphone (Blackberry, iPhone…) comme support pour se former.
La plateforme LMS doit être prête à la diffusion de médias sur ces mobiles, et à la bonne cohérence d’ensemble (capacité à synchroniser les données On/Off line).
Retour d’expérienceL’innova=on que propose un disposi=f Blended Learning implique la mise en place d’un process d’évalua=on / retour d’expérience professionnel.
Le Département Forma=on évaluera régulièrement le niveau de sa=sfac=on des apprenants ainsi que les connaissances acquises «à chaud», et «à froid» (plusieurs semaines ou mois après la fin du Parcours de Forma=on). L’u=lisa=on de ces 3 niveaux inspirés du modèle d’évalua=on de Kirkpatrick serait déjà un bon début… Rappelons que ce process d'évalua=on peut être automa=sé par la plateforme LMS.
L’évalua=on permeTra de revenir sur les divers composants du modèle Blended Learning : spécificités des médias, process (concep=on, produc=on, assemblage, diffusion).
Remarque : le retour d’expérience commencera bien évidemment avec les projets pilotes nécessaires avant la généralisa=on progressive du Blended Learning.
Vers le Blended Learning 2.0 ?Les disposi=fs Blended Learning vont progressivement prendre en compte les nouveaux médias que sont les classes virtuelles, les tests, les documents à lire préalablement au suivi des principaux médias du parcours, voire les approches de l'appren=ssage informel supportées par le Web 2.017.
La complexité de ces approches n’est pas d’ordre technique (d’ores et déjà certaines plateformes LMS supportent les disposi=fs d'appren=ssage informel) : elle =ent surtout à la culture et à l'organisa=on de l'entreprise.
Les bénéfices en sont poten=ellement élevés en terme de capitalisa=on des compétences, de réac=vité à une probléma=que client ou marché, de capacité d'innova=on, de mobilisa=on de l'intelligence collec=ve.
Cependant l'industrialisa=on du Blended Learning pourrait trouver là une limite, dans l’intérêt très rela=f de «pister» tout ce qui relèverait des appren=ssages informels.
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17 Voire aussi les futures avancées du Web séman3que.
Limites de l’industrialisa.onNous avons évoqué une première limite de l’industrialisa=on du Blended Learning : l’heureuse impossibilité où elle se trouve de jouer avec les subjec=vités. Notons toutefois qu’il existe des leviers d’ac=on existant dans ce domaine18.
Signalons à présent deux limites qui touchent à la percep=on de l’apprenant lui-‐même (consommateur final des produits / Parcours de Forma=on du disposi=f Blended Learning) :
− D’abord la mul=plicité des médias u=lisés peut entraîner une perte de sens / sen=ment d’arbitraire chez l’apprenant ;
− Ensuite, la volonté de standardisa=on que semble sous-‐tendre le projet d’industrialiser le Blended Learning peut déboucher paresseusement sur des médias et des Parcours de Forma=on qui finissent par lasser les apprenants. La concep=on du disposi=f devra avoir pris en compte ce risque très en amont.
Il est possible de "négocier" avec ces limites :
− Industrialisa=on et individualisa=on peuvent faire bon ménage dans une visée de «mesure industrielle» qui meTrait l'apprenant19 au centre du disposi=f Blended Learning ;
− la réflexion doit porter sur la qualité de la concep=on pédagogique des médias et Parcours de Forma=on ;
− Les plateformes LMS offrent en général la possibilité de "designer" des interfaces u=lisateurs intui=ves, simples voire ludiques à u=liser, engageantes, qui prennent en compte les chartes graphiques de l'entreprise.
− Rappelons la nécessité de communiquer largement autour d'un tel disposi=f. Les acteurs doivent être iden=fiés. Le plan de sensibilisa=on / communica=on doit être adapté aux divers rôles (conduite du changement).
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18 Cf. par exemple «Affec3ve Context Theory» (Nick Shackleton) ou encore la no3on de «Embodied Cogni3on».
19 L'apprenant adulte souhaite être impliqué dans les décisions concernant sa forma3on / évalua3on et préfère une approche pédagogique fondée sur l’expérimenta3on / droit à l’erreur / résolu3on de problème ainsi que des contenus en prise directe avec son travail (Cf. Knowles, source : Kern).
Organisa)on Forma)on et RHL'efficacité du Blended Learning sera d'autant plus grande que ses process seront ar=culés avec les autres process RH de l’entreprise, ce qui suppose une organisa=on Forma=on et RH décloisonnée.
Forma.on et process RHLes process du domaine forma=on doivent être ar=culés avec tout ou par=e de ce que l’on appelle la ges=on du capital humain ou la «ges=on des talents» (recrutement, mobilité, ges=on de la performance, ges=on et développement des compétences, plans de succession, plans de rémunéra=on…).
Les plateformes de «talent management system» permeTent aux entreprises de meTre en oeuvre une stratégie de compétences alignée sur le business, et d’avoir une vue globale sur les process impliqués dans les ac=vités men=onnées ci-‐dessus.
Un exemple d’ar=cula=on parmi beaucoup d’autres : les Parcours de Forma=on Blended Learning devront être en cohérence avec les plans de développement individuels sor=s du process de ges=on des performances individuelles (comblement des écarts entre les compétences aTendues et constatées). Plus généralement, le disposi=f forma=on doit être adossé aux Référen=els Emplois et Compétences qui décrivent les compétences mises en oeuvre dans les différents postes de l'entreprise.
On pourrait tout aussi bien meTre en évidence la rela=on qui doit exister entre recrutement, intégra=on et Parcours de Forma=on, etc.
L'entreprise peut démarrer dans le Blended Learning sans en passer immédiatement par ceTe intégra=on dans l'ensemble des process RH. Même ainsi, le disposi=f pourra rendre de nombreux services.
Rapidement en revanche, au fur et à mesure où l'entreprise progressera, l'ar=cula=on Blended Learning / process RH se fera d'autant plus ressen=r que les gains en deviendront plus évidents. Par exemple, l’interfaçage du disposi=f avec le SIRH permeTra d’intégrer directement toute la structure de l’organisa=on (et tous ses changements à venir) dans la plateforme LMS, offrant des possibilités de ciblage (automa=que / dynamique ou non / one-‐=me) plus précis.
Organisa.on du Département Forma.onL’approche Blended Learning suppose de décloisonner le Département Forma=on, qui fonc=onne encore souvent en « silos » (au moins dans les grandes entreprises). En par=culier Responsables Forma=on et eLearning doivent travailler de conserve de façon qu’un disposi=f Blended Learning cohérent puisse émerger.
Le Blended Learning étant un levier important d’op=misa=on et de renforcement de la forma=on, l’équipe en charge du Blended Learning est clairement logée au Département Forma=on.
La concep=on pédagogique d’un disposi=f Blended Learning industrialisé, et plus généralement la produc=on et la diffusion de Parcours de Forma=on suppose sans doute un «maître»… comme
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il en faut un pour concevoir les grands mélanges de thé ! Nous appellerons "Architecte Blended Learning" le concepteur d'un tel disposi=f par analogie avec l'Architecte SI dans le domaine des Systèmes d’Informa=on. CeTe fonc=on reste largement à créer.
Le Formateur con=nuera d'avoir un rôle clé dans le disposi=f Blended Learning. Il ne s’agit pas, en effet, qu'il renonce à sa fonc=on d’anima=on ; au contraire, son rôle s’enrichit des mul=ples autres média=ons rendues possibles par l’u=lisa=on de médias variés et la nécessité d’accompagner les apprenants, ainsi que de son interven=on dans la concep=on des Parcours de Forma=on (même si la MOE générale en est assurée par l’Architecte Blended Learning).
La prépara=on, l’organisa=on et l’exploita=on d’un disposi=f Blended Learning nécessitent l’interven=on de diverses compétences. Il faudra pourtant luTer contre une division trop stricte du travail : le projet Blended Learning suppose la mobilisa=on d’une intelligence collec=ve.
Quant à la plateforme LMS, le Département Forma=on en assurera naturellement l’administra=on fonc=onnelle -‐ ce qui est une tâche parfaitement abordable dès lors que la plateforme a été paramétrée. CeTe administra=on peut encore être simplifiée dans le cas où l’entreprise s’est abonnée à un service complet (mode SaaS).
La vision précédente n’est pas centralisatrice à outrance : dans le cas d’une grande entreprise globale disposant de plusieurs réseaux de correspondants forma=on (mé=er x zone), une par=e des compétences peuvent évidemment être situées dans les mé=ers ou dans les zones, sous réserve que l’intégrité du disposi=f Blended Learning soit globalement respectée.
Ques.on de plateformeDans le contexte que nous venons de décrire, la ques=on de la plateforme LMS devient cruciale.
La plateforme ne doit en effet pas seulement supporter les Parcours de Forma=on Blended Learning, elle doit aussi s’engager dans la ges=on des talents de l'entreprise.
Les plateformes LMS réduites au coeur fonc=onnel historique -‐ support des médias, ges=on des parcours, diffusion, tracking, repor=ng -‐ doivent évoluer. La réussite de fournisseurs qui, à l'instar de Cornerstone OnDemand, ont intégré na=vement la ges=on de la forma=on et celle du capital humain, voire le support des communautés de pra=que et d’appren=ssage, témoigne d'une demande croissante des entreprises en la ma=ère. En témoignent aussi (liste non exhaus=ve) les récentes acquisi=ons de learn.com (LMS) par Taleo (Talent Management System) et de So�scape (Talent Management System) par SumTotal (LMS), ou les inves=ssements de Syfadis dans une suite logicielle intégrant plateforme LMS et ges=on des compétences.
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La plateforme LMS doit par ailleurs s’adapter à la nouvelle organisa=on du Département Forma=on.
En par=culier, elle doit prendre en compte un double mouvement / organisa=on : la centralisa=on d’un certain nombre de process clés permeTant une vision globale (corporate) et la décentralisa=on de fonc=ons qui doivent être traitées au niveau local. On conçoit qu’une telle plateforme doit posséder une souplesse de paramétrage supérieure, dans la mesure où le degré d’avancement peut différer sensiblement entre les divers réseaux forma=on qui coexistent dans une grande entreprise.
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Retour sur les bénéfices aSendusNous avons noté plusieurs avantages que l'entreprise peut obtenir d’un disposi=f Blended Learning industrialisé.
Pour faire bonne mesure, alors que nous touchons à la fin de notre exposé, men=onnons 3 autres avantages qui viennent renforcer performance et perspec=ves des Départements Forma=on…
Nouvelles offres, nouveaux clientsL'industrialisa=on du Blended Learning débouche sur une offre (produits, services) de grande qualité, comparable aux offres de forma=on du marché concurren=el, largement affranchie de la distance et des fuseaux horaires, souvent pensée mul=lingue.
CeTe offre peut intéresser les clients externes du Département Forma=on : fournisseurs, réseaux de distribu=on, partenaires, clients (B2B, voire B2C). Elle peut générer des revenus significa=fs à un moment où la Direc=on de l'entreprise demande à son Département Forma=on de contribuer au business et à la «boTom line»… The Sky is the limit.
Recyclage et mutualisa.onLes médias et ressources créés dans le cadre d’un Parcours de Forma=on, les «grains pédagogiques» ou «learning objects» pourront progressivement être réu=lisés dans le cadre d'autres parcours.
CeTe mutualisa=on peut considérablement diminuer les coûts de concep=on et de réalisa=on de médias / ressources à terme. Elle permet aussi aux Départements Forma=on de meTre de nouvelles offres de forma=on rapidement sur le marché, voire d’adopter une démarche proac=ve consistant à proposer des maqueTes de Parcours de Forma=on pour répondre à des besoins non encore parfaitement explicités par les opéra=onnels.
CeTe mutualisa=on cons=tue un véritable recyclage qui permet d’économiser le temps des concepteurs pédagogiques et des experts de contenus. De fait, l’industrialisa=on du disposi=f Blended Learning est un bon angle d’aTaque de la délicate ques=on du Knowledge Management : les grains pédagogiques encapsulent des connaissances qu’ils ont voca=on à transmeTre dans le cadre des Parcours de Forma=on.
Un financement mieux garan.Malgré la circulaire de la DGFPE du 20 juillet 2001 autorisant le financement du eLearning sous certaines condi=ons, les Départements Forma=on con=nuent de se poser des ques=ons, notamment quand il s’agit de demander un financement à leur OPCA.
Le financement semble acquis (quand il y a encore de l’argent dans la caisse) si l'entreprise peut prouver la tangibilité de l’ac=on de forma=on, ce qui suppose notamment un accompagnement humain de l'apprenant dans sa forma=on.
Le Blended Learning cons=tue de ce point une preuve incontestable, d'autant plus recevable par les OPCA qu'il intègre le média présen=el.
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Conclusion1. Le Blended Learning présente le double avantage de renforcer l’efficacité du disposi=f de
forma=on et d’en op=miser les coûts.
2. CeTe performance suppose que l’entreprise ait une approche industrialisée de son Blended Learning, qui lui permeTra de «fabriquer» et de diffuser dans des délais écourtés des Parcours de Forma=on Individualisés d’une qualité élevée et régulière.
3. Les PME sont autant concernées que les grandes entreprises ; le Blended Learning répond à leurs moindres ressources comme à leur besoin d’une offre RH professionnelle.
4. L’industrialisa=on du Blended Learning, c’est celle de ses principaux process : réalisa=on unitaire des médias (modalités pédagogiques), assemblage et diffusion des Parcours de Forma=on, retour d’expérience. En complément, l’entreprise pourra définir des standards pour les médias et les Parcours de Forma=on ; ces standards devront être suffisamment souples pour éviter l’effet de lassitude des apprenants.
5. La plateforme LMS est au coeur de toute stratégie d’industrialisa=on. C’est elle qui garan=t le support de tout type de média, y compris le média «forma=on présen=elle», l’assemblage des Parcours de Forma=on Blended Learning, l’efficacité et la simplicité de leur diffusion. C’est elle qui permet d’assurer la cohérence entre la forma=on et la ges=on des talents, grâce à la prise en compte de l’ensemble des process RH impactés.
6. La mise en oeuvre d’un disposi=f Blended Learning industrialisé nécessite une organisa=on nouvelle et décloisonnée du Département Forma=on, qui puisse prendre en compte ses nouvelles missions.
7. Une industrialisa=on réussie du Blended Learning débouche sur d’importants bénéfices pour l’entreprise et ses salariés, et sur une légi=mité renforcée du Département Forma=on comme garant d’une nouvelle offre de services aux clients internes ou externes.
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A propos
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Fēfaur conseille et accompagne les entreprises et les organismes de forma=on dans la défini=on et la mise en œuvre de leur stratégie eLearning.
Fēfaur publie le «Benchmark LMS Fēfaur», étude compara=ve des principales plateformes LMS commercialisées sur le marché français, à laquelle sont abonnées de nombreuses entreprises. Fēfaur assiste les entreprises et les organismes de forma=on dans l'expression des besoins, le choix et la mise en œuvre de leur plateforme LMS.
Fēfaur publie des études économiques et techniques sur l'offre et la demande eLearning, qui font autorité sur le marché français.
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