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Lettre d’Information SFT – N° 3 2005 – Page 1 N° 3/2005 Éditorial ISSN 1164-9364 LETTRE D’INFORMATION S OCIÉTÉ F RANÇAISE DES T RADUCTEURS SFT – 22 rue des Martyrs – 75009 PARIS – Tél. : 01 48 78 43 32 – Fax : 01 44 53 01 14 – Courriel : [email protected] Permanence téléphonique les lundi, mardi, jeudi de 14 h à 17 h – Bureau ouvert au public le mercredi de 14 h à 17 h Site Internet : http://www.sft.fr A près les vacances d’été, s’ouvre une période de travail intense pour les membres du Comité directeur et pour le secrétariat. En effet, les deux grandes manifestations annuelles, la JMT et l’AG, ont lieu à la fin de l’année, mais il faut aussi établir le rapport financier, le budget et le rap- port moral. Un ensemble de tâches à réaliser dans un délai bien précis, sans pour autant négliger le reste. Difficile de ne pas tirer son chapeau lorsqu’on se trouve en première ligne pour apprécier cette activité. En réalité, tout ce travail n’est rien d’autre que l’aboutissement de ce qui a été entrepris en amont. Ce qui compte lors du dernier tri- mestre, c’est de le mettre en forme pour le présenter à vous tous - fin septembre pour la JMT, début décembre pour l’AG. Après trois ans de travail avec les différents comités qui se sont succédés, je sais que tout sera fait à temps, même si de l’extérieur on ne perçoit pas forcement l’effort que cela représente. C’est bien pour cette raison d’ailleurs que je vous en parle. Une superbe Journée mondiale de la traduction d’abord, construite autour du thème choisi par la FIT : Traduction et droits humains. Vous avez été nombreux à nous manifester votre satisfaction concernant cette journée, ce qui est la meilleure réponse que nous pouvions espérer. Merci Bernhard, Chris et Muriel d’avoir su gérer si bien toutes les angoisses de dernière minute pour nous offrir un colloque où tout s’est déroulé à merveille. Le prochain rendez-vous est l’assemblée générale. Y étiez-vous l’année dernière ? En notant la date dès aujourd’hui sur votre agenda, vous arriverez certainement à vous libérer le 3 décembre et viendrez prendre part à ce moment fort de la vie associative pour exprimer votre point de vue, statuer sur notre action et notre gestion, rencontrer les collègues, faire connaissance avec ceux que vous ne connaissez pas. Le travail est déjà bien avancé pour vous proposer une journée intéressante et agréable. Au plaisir de vous retrouver nombreux le 3 décembre ! María Lebret-Sánchez Présidente Sommaire : Éditorial ............................................ p. 1 Comité directeur .......................... p. 2 Échos des commissions ................ p. 3 UNAPL—FIF-PL ........................... p. 5 Échos des régions .......................... p. 7 Vie de la SFT ................................. p. 8 FIT ..................................................... p. 9 Lu pour vous ................................ p. 12 Courrier des lecteurs .................. p. 13 Annonces ....................................... p. 18 Nécrologie ..................................... p. 18 Nouveaux adhérents ................ p. 19 SFT

LETTRE D’INFORMATION - SFT · Traduction et interprétation : convergences et divergences cognitives, par Daniel Gile De la distinction entre synonymes : étude de cas en anglais

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Page 1: LETTRE D’INFORMATION - SFT · Traduction et interprétation : convergences et divergences cognitives, par Daniel Gile De la distinction entre synonymes : étude de cas en anglais

Lettre d’Information SFT – N° 3 2005 – Page 1

N° 3/2005

Éditorial

ISSN 1164-9364

LETTRE D’INFORMATION

S OCIÉTÉ F RANÇAISE DES T RADUCTEURS

SFT – 22 rue des Martyrs – 75009 PARIS – Tél. : 01 48 78 43 32 – Fax : 01 44 53 01 14 – Courriel : [email protected] Permanence téléphonique les lundi, mardi, jeudi de 14 h à 17 h – Bureau ouvert au public le mercredi de 14 h à 17 h

Site Internet : http://www.sft.fr

A près les vacances d’été, s’ouvre une période de travail intense pour les membres du Comité directeur et pour le secrétariat. En effet, les deux grandes manifestations annuelles, la JMT et l’AG, ont lieu à la fin de l’année,

mais il faut aussi établir le rapport financier, le budget et le rap-port moral. Un ensemble de tâches à réaliser dans un délai bien précis, sans pour autant négliger le reste. Difficile de ne pas tirer son chapeau lorsqu’on se trouve en première ligne pour apprécier cette activité. En réalité, tout ce travail n’est rien d’autre que l’aboutissement de ce qui a été entrepris en amont. Ce qui compte lors du dernier tri-mestre, c’est de le mettre en forme pour le présenter à vous tous - fin septembre pour la JMT, début décembre pour l’AG. Après trois ans de travail avec les différents comités qui se sont succédés, je sais que tout sera fait à temps, même si de l’extérieur on ne perçoit pas forcement l’effort que cela représente. C’est bien pour cette raison d’ailleurs que je vous en parle. Une superbe Journée mondiale de la traduction d’abord, construite autour du thème choisi par la FIT : Traduction et droits humains. Vous avez été nombreux à nous manifester votre satisfaction concernant cette journée, ce qui est la meilleure réponse que nous pouvions espérer. Merci Bernhard, Chris et Muriel d’avoir su gérer si bien toutes les angoisses de dernière minute pour nous offrir un colloque où tout s’est déroulé à merveille. Le prochain rendez-vous est l’assemblée générale. Y étiez-vous l’année dernière ? En notant la date dès aujourd’hui sur votre agenda, vous arriverez certainement à vous libérer le 3 décembre et viendrez prendre part à ce moment fort de la vie associative pour exprimer votre point de vue, statuer sur notre action et notre gestion, rencontrer les collègues, faire connaissance avec ceux que vous ne connaissez pas. Le travail est déjà bien avancé pour vous proposer une journée intéressante et agréable. Au plaisir de vous retrouver nombreux le 3 décembre !

María Lebret-Sánchez Présidente

Sommaire :

Éditorial ............................................ p. 1

Comité directeur .......................... p. 2

Échos des commissions ................ p. 3

UNAPL—FIF-PL ........................... p. 5

Échos des régions .......................... p. 7

Vie de la SFT ................................. p. 8

FIT ..................................................... p. 9

Lu pour vous ................................ p. 12

Courrier des lecteurs .................. p. 13

Annonces ....................................... p. 18

Nécrologie ..................................... p. 18

Nouveaux adhérents ................ p. 19

SFT

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Lettre d’Information SFT – N° 3 2005 – Page 2

SFT – COMITÉ DIRECTEUR 2005

María Lebret-Sánchez .....................................Présidente

Chris Durban Vice-présidente

Christophe Villard ................................ Secrétaire général

Sabine Colombe ................................................ Trésorière

Dominique Martin ........................... Responsable Libéraux

Christophe Villard ............................ Responsable Salariés

Muriel Valenta ............. Responsable Traducteurs d’édition

Rupert Swyer ............................ Secrétaire général adjoint

Nicholas Marks .......................... Secrétaire général adjoint

Bernahard Lorenz ..................................... Trésorier adjoint

UNAPL María Lebret-Sánchez

FIF-PL María Lebret-Sánchez

Déléguée auprès de la FIT Marie Lemasson

Conseil de l'ÉSIT Florence Herbulot (hC) Freddie Plassard (hC)

AGESSA Florence Herbulot (hC)

- Adhésions ................................................................................ D. Martin, M. Valenta, C. Villard

- Annuaire .......................................................................................................... Sabine Colombe

- Assistance juridique et arbitrage ......................................................... Marie-Christine Garcin

- Assurance complémentaire / RCP ...................................................... Marie-Christine Garcin

- Communication Interne . Lettre d’Information ......................................................................................... Rupert Swyer . Traduire ......................................................................................................... Muriel Valenta . Site Internet .................................................................... Sabine Colombe, Xavier Pitel (hC)

- Communication Externe ................................................................................ Bernhard Lorenz . Presse, salons professionnels, relations avec les CCI, JMT ..... Chris Durban, Muriel Valenta

- Droits d’auteur ........................................................................................ Freddie Plassard (hC) (Nicholas Marks a donné sa démission du Comité directeur le 5 septembre 2005.)

- Experts ..................................................................................................... María Lebret-Sánchez

- Formations ........................................................................................................... Chris Durban Dominique Martin, Vassiliki Chatziangelou, Nicholas Marks

- Interprètes ............................................................................................. Marie-Christine Garcin

- Multilinguisme ................................................................................................ Marie Lemasson

- Norme CEN ..................................................................... Jackie Reuss (hC), Dominique Martin

- Prix P.F. Caillé .................................................. Florence Herbulot (hC), María Lebret-Sánchez

- Régions .......................................................................................................... Dominique Martin

- Salariés ......................................................................................................... Christophe Villard

- Statistiques, Études de marché ........................................................................... Rupert Swyer

REPRÉSENTANTES MEMBRES DU BUREAU

RESEAUX

Réseau franco-allemand Sabine Colombe

Réseau franco-anglais (en projet)

Réseau franco-espagnol (en projet)

COMMISSIONS Responsables

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Lettre d’Information SFT – N° 3 2005 – Page 3

Cette manifestation a été dirigée de mains de maître par Sheryl HINKKANEN, membre du Conseil de la FIT, sous l’égide de l’association finlandaise de traducteurs (SKTL).

C’est bien entendu un événement international de premier plan : 50 associations membres de la FIT étaient présentes ou représentées. L’ordre du jour a comporté les points habituels :

Ratification des admissions et exclusions de membres de la FIT Modification des statuts de la FIT Rapports des différents Centre régionaux, Comités de la FIT et des sociétés membres Présentation des candidats et élection des membres du Conseil pour un nouveau mandat de trois ans. Départ de la présidente sortante Betty Cohen (Canada), remplacée par Peter Krawutschke (États-Unis), ancien trésorier. (cf. FitFlash joint pour connaître la composition du nouveau Conseil).

Je souhaite attirer l’attention sur les deux événements marquants de ce Congrès.

Il y a eu d’abord, le lancement de la première carte d’identité internationale des traducteurs, vendue 25 dollars ou 20 euros, valable deux ans, dont le renouvellement sera moins cher ! Je communiquerai ultérieurement les modalités à suivre pour se la procurer.

Il convient de mettre en évidence ensuite la présence inattendue de l’Irakien, Ali Salah, fondateur de la Société pour la Protection des Droits de l’homme des traducteurs irakiens. Il a prononcé un discours édifiant sur la condition des traducteurs et interprètes dans son pays et les risques que courent ceux qui n’ont pas été (encore) assas-sinés, ainsi que leurs familles. Cent ont déjà été tués. Ali aide les membres de son association à survivre, à se cacher ou à fuir. Je vous invite vivement à lire ce texte dans le prochain numéro de Translatio (à partir du site de la FIT www.fit-ift.org).

Ali Salah a pu également s’exprimer lors de la conférence de presse, en présence de deux journalistes de la presse locale, d’un journaliste radio et d’un représentant de l’Agence de presse finlandaise, Betty Cohen, de représentants de SKTL, et des deux conférenciers principaux du Congrès : Neville Alexander, pédagogue et linguiste d’Afrique du Sud et Heikki E. Mattila, professeur de linguistique juridique comparée à l’Université de Laponie. Tous ont vanté les méri-tes de la traduction qui permet aux individus de mieux connaître leurs droits.

Dès le premier jour du Congrès, commencé dès 6h30 du matin, une radio finlandaise a annoncé l’ouverture de cet événement international majeur !

Cela fait désormais trois ans que j’ai l’honneur de représenter la SFT au Conseil de la FIT. J’ai proposé ma candida-ture pour un nouveau mandat. J’ai été réélue avec 33 voix sur 36. Le Conseil de la FIT m’a confiée la rédaction en chef de la revue interne de la FIT, Translatio, dont l’abonnement est gratuit. Il est possible de la télécharger à partir du site de la FIT.

J’ai eu le plaisir de retrouver quelques membres éminents de la SFT : Florence Herbulot, Huguette Brusick (toutes les deux faisant partie de la délégation SFT au Congrès statutaire), Jacky Reuss, Elena de la Fuente, Berit Mickelson et Joao Esteves-Ferreira…

Marie Lemasson [email protected]

En direct du CongrèsEn direct du Congrès

Marie Lemasson a participé au Congrès de Tampere. Elle relate ici les moments qui lui ont semblé les plus importants dans la partie statutaire. Elle reviendra ultérieurement sur la

partie ouverte.

Les grands axes de cette journée étaient :

Multilinguisme : la marque de fabrique de l’UE Illustration avec la traduction de l’acquis communautaire État des lieux un an après l’élargissement Multilinguisme : pourquoi et comment ? Que peuvent apporter le langage contrôlé, la standardisation et le partage des données terminologiques ? L’étrange langue (Jean Portante, écrivain et traducteur)

Délégation FIT Échos des commissions

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Lettre d’Information SFT – N° 3 2005 – Page 4

LLa troisième a troisième «« Journée de la Traduction Professionnelle de LyonJournée de la Traduction Professionnelle de Lyon » » dans le N° 206 de «dans le N° 206 de « TraduireTraduire »»

Le numéro 206 de « Traduire » rassemble les interventions de la « Journée de la Traduction Professionnelle » or-ganisée par la Délégation Rhône-Alpes de la SFT. Au sommaire de ce numéro, en cours de parution :

Les techniques linguistiques au service des terminologues, par Frédérique Second, Caroline Hagège, Mike Niemaz, Gilbert Rondeau, Claude Roux (Xerox Research Center Europe)

Pourquoi un nouvel outil de TAO ? par Yves Champollion Similis : un logiciel d’aide à la traduction au service des professionnels, par Emmanuel Planas Heurs et malheurs de la communication transculturelle, ou quand la pub se tire une balle dans le pied, par Florence Herbulot

Traduction et interprétation : convergences et divergences cognitives, par Daniel Gile De la distinction entre synonymes : étude de cas en anglais et en français dans le domaine médical, par Amélie Depierre

Sans oublier la Rétrospective, par Maurice Voituriez

Le numéro 207 paraîtra en décembre. Il sera consacré à la cuisine en traduction. Il nous emmènera au Maroc, en Grèce, en Pologne et au Brésil.

Muriel Valenta Pour le comité de rédaction de « Traduire »

[email protected] * Abonnement à la revue « TRADUIRE » pour 2005 : 40 euros TTC par an pour la France pour 4 numéros (tarif adhérents SFT). Tarifs pour l’étranger sur demande. Possibilité d’achat au numéro (23 euros pour le numéro 206). Pour tout renseignement : www.sft.fr, ou [email protected]

Commission Traduire

C ette année 2005 pourrait être qualifiée en quelque sorte d’« Année du Traduc-

teur Salarié » de par les différents points qui ont été abordés, si ce n’est traités, tout au long de cette année ! A commencer par le « Point Salariés » ayant fait l’objet d’une présentation détaillée au titre du premier sujet à l’ordre du jour du Comité directeur de février, ce qui n’avait pas été le cas depuis bien longtemps nous semble-t-il. Un projet de Charte du Traducteur salarié dans son environnement professionnel a ensuite été conçu, éla-boré et exposé lors d’une réunion suivante du Comité qui a approuvé la Charte dans son esprit et proposé des modifications sur le fond. Le document pourra être diffu-sé à nos adhérents salariés, tout comme être affiché sur notre site.

Un message a également été adressé – au cours du premier trimestre - à l’ensemble de nos adhérents sala-riés concernant la mise en place d’une hot line profes-sionnelle – par l’intermédiaire de l’organisme de conseil Finaxim – destinée à répondre à leur diverses attentes et interrogations : cette proposition a toutefois été abandonnée dans la mesure où elle n’a pas semblé être indispensable à leurs yeux …

Une enquête détaillée – calquée sur celle adressée l’an dernier aux seuls adhérents de la SFT – a été en-

voyée aux anciens élèves de l’ESIT devenus traducteurs salariés : les résultats de cette enquête sont en cours de dépouillement et devraient être connus avant la fin de cette année.

Un autre projet important – qui me tient particulière-ment à cœur - a été initié et fera très certainement l’ob-jet du comité directeur d’octobre 2005, pour être finali-sé, dans toute la mesure du possible, avant l’appel à co-tisation pour l’année 2006 : il s’agit de l’adoption du principe de modulation de la cotisation applicable aux adhérents salariés, selon que leur employeur prend ou non en charge leur cotisation. Les modalités d’applica-tion pratiques n’ont toutefois pas encore été définies.

Un dernier message – attirant l’attention de nos adhé-rents salariés sur les données statistiques INSEE traitant de la situation des traducteurs et disponibles sur le site Internet de l’organisme – a été plus récemment envoyé par le secrétariat. Ce message figure par ailleurs sur la page d’accueil du site de la SFT avec un accès direct au site de l’INSEE.

Signalons cette année encore une progression régu-lière du nombre d’adhérents salariés, à raison d’une moyenne de 2 à 3 adhésions par mois. Rappelons enfin que vos diverses demandes de ren-seignements transmises par courrier, courriel ou par téléphone, ont comme l’an passé fait l’objet d’un traite-ment au cas par cas le plus satisfaisant possible …

Christophe Villard Responsable de la Commission Salariés

Échos des commissions

Commission Salariés

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Lettre d’Information SFT – N° 3 2005 – Page 5

UNAPL – FIF-PL 2e UNIVERSITÉ D’ÉTÉ DE L’UNAPL, 2e UNIVERSITÉ D’ÉTÉ DE L’UNAPL,

du 16 au 18 septembre 2005du 16 au 18 septembre 2005 L’Université d’Été de l’UNAPL est une rencontre annuelle, due à l’initiative de son président Claude Maffioli. Cette ren-contre se propose de réaffirmer la place des professions libérales dans la société selon deux axes : - d’une part, l’UNAPL se doit d’être un creuset de réflexion et une force de proposition pour ses mandants et les décideurs

politiques ; - d’autre part, l’UNAPL, qui est une grande famille couvrant tout l’Hexagone et est présente dans différentes structures,

doit développer un esprit de corps. Cette rencontre s’adresse aux responsables de l’UNAPL : - les Membres du Bureau - les Présidents des Organisations Membres - les Présidents des UNAPL régionales et départementales - les Présidents des ARAPL - les Membres du Conseil de Gestion du FIF-PL - les Membres du Collège patronal de l’OPCA-PL Elle consiste en trois jours d’étude et de réflexion autour d’un programme défini au préalable, et auxquels ont participé Sa-bine Colombe et María Lebret-Sánchez au nom de la SFT. Pour sa deuxième édition, l’Université d’Été de l’UNAPL présentait le programme suivant : Ateliers

Retraites : problèmes en suspens. Importantes compensations vers les caisses des salariés et des caisses des professions libérales entre elles. La raison en est une structure des cotisants très peu homogène entre les différentes caisses. Il faut rester vigilant et présent dans les négociations.

ACOSS / URSSAF : offres de services. L’URSSAF collecte 70 % des cotisations sociales. Difficulté de suivre les codes NAF. Projets : aider la création d’entreprises, chèque emploi-service, chèque-emploi TPE au 01.01.06 (document unique à l’embauche, déclaration mensuelle ; le bulletin de paie arrivera chez l’employeur au début du mois).

Activité des professions libérales, service public et économie sociale : au centre du débat, la déformation de la concur-rence par l'apparition d'associations, de mutuelles et autres prestataires soutenus par des subventions, notamment, mais pas uniquement, dans le secteur juridique (médiation…).

Fiscalité des professions libérales : quel avenir ? Le taux d’imposition descend depuis 1980. Projets : fusion des BIC et BNC, vers un IS pour tous ? Réforme de l’IR : intégration de l’abattement de 20 % : comment remplacer cette intégration ? L’État est favorable à la retenue à la source, mais il y a des « freins » techniques : l’impôt français est compliqué. Taxe professionnelle : vers 3,5 % de la valeur ajoutée.

Évaluation des pratiques professionnelles, accréditation et certification. Démarche Qualité : mesurer les écarts entre ce que l’on fait, ce que l’on croit faire et ce que l’on doit faire. La qualité a un coût, mais la non-qualité est encore plus chère. Comment éviter de se trouver soumis au pouvoir des autorités d’évaluation ?

Transmission de l’entreprise libérale : la loi sur le tutorat exclut les professions libérales et se limite à l'artisanat et au commerce. Il faut renouveler les efforts pour offrir les mêmes conditions aux professions libérales.

Tables rondes

Rôle des seniors dans la société actuelle, avec la participation des représentants des partenaires sociaux. Notamment, règle des 4A : Anticiper au mieux la deuxième partie de la vie professionnelle avec la formation ; Aménager les fins de carrière en offrant des possibilités ; Aider à l’embauche des seniors ; Arrêter de considérer que les seniors ne font plus partie du monde du travail.

Directives européennes, avec la participation de députés européens et de représentants de la Commission européenne. Analyse de l’échec de la Directive « Bolkestein » : erreurs dans le contenu, instrumentalisation au moment des élections, manque d’information. Conclusion : faire analyser pour les professions réglementées. Souhait : la réglementation pro-tège les consommateurs et non pas les professionnels.

Clôture, en séance plénière P r é s e n t a t i o n d e s c o m p t e s r e n d u s d e s r a p p o r t e u r s d e s d i f f é r e n t s a t e l i e r s . Intervention de Monsieur Renaud Dutreuil, Ministre des PME, du Commerce, de l’Artisanat et des Professions Libérales.

Les ateliers sont animés par des personnalités comme le président et le directeur de la CNAVPL, des responsables de l’URS-SAF et d’autres organismes de gestion, des députés européens et des membres de la Commission européenne, des journa-listes, etc.

L’intérêt de participer à cette rencontre est double. D’abord, elle offre la possibilité de recueillir des informations dans les groupes de travail. Ces ateliers sont en effet très techniques, très riches en informations, et aussi en échanges. De plus, la participation de spécialistes du domaine concerné permet d’approfondir les sujets.

D’autre part, c’est l’occasion de discuter avec les responsables de toutes les professions libérales représentées, comme la SFT, au sein de l’UNAPL et du FIF-PL ; de découvrir ce que nous avons en commun dans notre exercice, dans nos préoccupa-

(Suite page 6)

UNAPL— FIF-PL

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Lettre d’Information SFT – N° 3 2005 – Page 6

(Suite de la page 5)

tions ; de mieux connaître les diverses professions.

Pour présenter la SFT et le métier de traducteur, Sabine et moi avons :

- distribué environ 150 CD-ROM de notre annuaire, des brochures de la SFT et Faire les bon choix. C’était un moment idéal pour faire connaître notre métier et la SFT. Nos supports de communication sont très appréciés des responsables des autres organisations professionnelles ;

- échangé un certain nombre de coordonnées, notamment pour préparer des manifestations et des formations ; - participé à un dîner organisé par un responsable du FIF-PL, avec des présidents des syndicats d’avocats, psychologues,

chambre de notaires, pharmaciens. Le thème "imposé" par notre hôte était la lecture de la brochure Faire les bons choix, présentée à tous comme un modèle de communication vers les clients pour parler de notre profession ;

- pris contact avec le responsable de la publication L’Entreprise libérale, afin de publier prochainement un article rédac-tionnel sur notre profession ;

- établi des relations avec des responsables régionaux ; - proposé notre participation à la création d’une Commission sur les retraites des professions libérales à l'UNAPL, com-

mission qui n’existe pas pour l’instant.

Le bilan est très positif. Depuis notre adhésion à l’UNAPL, nous avons été présents à presque toutes les réunions qui ont été convoquées. L’année dernière, au cours de la première Université d’Été, nous avons commencé à faire connaître notre pro-fession. Pour cette deuxième édition, la SFT et les traducteurs faisaient vraiment partie des débats et des échanges.

Les actes seront publiés dans le prochain numéro de la publication L’Entreprise libérale, à laquelle vous pouvez vous abon-ner sur le site de l’UNAPL, http://www.unapl.org/ ou en écrivant directement à l’UNAPL, 46 bd de la Tour Maubourg, 75343 Paris Cedex 07. Abonnement annuel : 16 euros

Sabine Colombe - [email protected] María Lebret-Sánchez - [email protected]

L e FIF-PL (Fonds interprofessionnel de formation des profes-sions libérales) prend en charge nos formations lorsqu’el-

les sont organisées par un organisme agréé, et nous rem-bourse en fonction des plafonds et de certains critères.

Comme je vous le disais dans la LI précédente, l’adhésion à l’UNAPL nous a permis de devenir administrateurs du FIF-PL, notamment au sein de la Section technique. Mais savez-vous comment cela fonctionne ? D’où viennent ces fonds ? Comment ils sont gérés ?

Le FIF-PL a été créé à l’initiative de l’UNAPL en 1993. D’après ses statuts, il est né de deux constats :

- « D’une part, l’intérêt de la formation en raison de l’évolution des techniques, de la nécessaire sécurité qu’est en droit d’attendre le public des professions caractérisées par un niveau de compétence souvent garanti par un titre protégé.

- D’autre part, la loi n° 91-1405 du 31.12.1991, qui imposait aux travailleurs non salariés, dont font partie les profession-nels libéraux, le financement de la formation par le biais d’un organisme visant à mutualiser leurs contributions ».

Toujours d’après les statuts du FIF-PL, son objet social principal est de : « Mobiliser et gérer les ressources financières au service de la formation des professionnels libéraux ».

Administration Le FIF-PL est administré par un Conseil de Gestion, composé d’un représentant de chaque syndicat adhérent. Il se réunit au moins deux fois par an pour décider des orientations généra-les. Il comprend un Bureau, élu pour deux ans, qui prend tou-tes les décisions de gestion. Le Conseil de Gestion a mis en place les quatre sections professionnelles : Cadre de vie, Juri-dique, Santé et Technique. Nous faisons partie de la Section technique.

La Section est composée des représentants de chacune des professions concernées en fonction de sa représentation à l’U-NAPL. Elle comprend également un Bureau. Sa mission est de préparer le projet de plan de formation, en fonction des besoins exprimés par chacune des professions. Par ailleurs, c’est au sein des réunions de la Section que les représentants de chaque

profession expriment leurs besoins, orientations, thèmes prio-ritaires de formation, prennent des décisions concernant le taux de remboursement si besoin, et réalisent d’autres actes de gestion.

Mutualiser les contributions Avec les charges du 4e trimestre de l’URSSAF, nous payons la contribution FAF (fonds d’assurance formation), qui s’élevait à 45 euros en 2004. L’URSSAF collecte cette contribution et la reverse vers le mois d’août au FIF-PL, où elle est ventilée par code NAF. Ce sont les ressources du FIF-PL. On arrive ainsi à connaître le montant alloué à chaque profession (code 748-F pour nous), qui servira à rembourser les formations. Les rem-boursements sont effectués toujours par rapport à la collecte de l’année N-1.

Les plafonds Les remboursements tiennent compte des plafonds annuels par professionnel, ils sont fixés pour permettre au plus grand nom-bre de bénéficier des ressources. Pour 2005, nos plafonds sont : 800 euros pour les formations prioritaires, dont 500 euros pour les autres formations prioritaires et 150 euros pour les autres formations en relation avec l’exercice professionnel.

Certaines professions utilisent entièrement leur collecte, voire d’avantage. On parle alors de professions très consommatri-ces, ce qui est une très bonne chose en soi, parce que le but est d’épuiser la collecte en remboursant des formations. C’est l’objet même du FIF-PL. En revanche, d’autres professions ne consomment pas entièrement leurs ressources, et celles-ci sont affectées en fin d’année à un fonds de mutualisation général, qui est reparti de nouveau entre tous les codes NAF.

Où en sommes-nous pour notre profession ? En 2005, mi-septembre, nous avons un solde créditeur qui représente un tiers de la collecte 2004. On peut en déduire facilement que les traducteurs, et les autres professionnels de ce code 748-F, ne sont pas très consommateurs en formation.

Mais nous pouvons le devenir ! María Lebret-Sánchez [email protected]

FIFFIF--PLPL

UNAPL— FIF-PL

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Lettre d’Information SFT – N° 3 2005 – Page 7

CComment se constituer une clientèleomment se constituer une clientèle ou les judicieux conseils de ou les judicieux conseils de Chris DurbanChris Durban

C ’est avec un grand plaisir que Chris Durban a été accueilli à Poitiers le 21 mai pour apprendre quelques secrets sur comment trouver de bons clients. En plus de douze membres de la SFT, dont certains venus des régions limitrophes, six

non-membres et trois étudiants et demandeurs d’emploi étaient présents.

Une rencontre qui a permis de faire le plein d’idées et d’anecdotes bien ciblées à méditer. Voici en guise de rapport quel-ques phrases et mots-clés pêle-mêle, qui devraient inciter à assister à une des conférences de Chris Durban (1) :

Il y a des clients intéressants qui ont été “ brûlés ” par des expériences malheureuses avec des non-spécialistes qui ont livré des projets “ ratés ” - ces clients-là ne connaissent pas l’existence de bons traducteurs. Ils ne savent pas que le bon traducteur relit avec attention le texte source et peut souvent l’améliorer.

Oui – ne répondez pas “ oui, mais ” : cela repousse le client, réagissez plutôt en disant “ tiens, oui, pourquoi pas…. ” En revanche, il faut savoir dire “ non ” et refuser tout ce qui est en dehors de son domaine. (Sous-traiter peut être une solution, mais c'est plutôt angoissant, car on ne maîtrise pas la qualité.)

Choisir son segment – il n’y a pas un seul marché mais une multitude de segments. Il faut bien vous positionner sur votre propre segment – que vous avez pris soin d’identifier en fonction de vos goûts et de vos capacités – pour que le client pense à vous quand il en a besoin. Si l’on ne se spécialise pas, ce que l’on fait reste superficiel, et ne permet pas de de-mander des tarifs intéressants. Il y a bien sûr des segments sans intérêt – par exemple le courrier commercial, dont une bonne secrétaire bilingue peut très probablement se charger, ou le tourisme, où il n’y a pas de budgets suffisants. Il faut délaisser ces segments-là.

Mais comment trouver les segments intéressants ? En lisant la même presse économique que les clients. Donc cela veut dire Les Echos, par exemple, et l’équivalent dans sa propre langue. Ne lisez pas tout, mais plutôt de travers pour dépis-ter les tendances, les projets importants dont on parle longtemps à l'avance. Cette lecture permet de prendre des contacts, de se former et d’être beaucoup plus crédible en étant proactif.

Dernier mot clé : “ proximité ”. Jusqu’à l’arrivée de l’internet, la proximité physique était importante dans la relation avec les clients. Les clients qui ne sont intéressés que par le prix peuvent être moins “ fidèles ” maintenant, et faire faire leurs traductions en Inde, au Maghreb, etc. En ce qui concerne les autres clients, ceux qui peuvent être sensibles à notre valeur ajoutée, il faut les rencontrer, leur montrer qu’on est “ présent ”, même si l'on est loin physiquement. Traîner là où sont les clients, aller aux mêmes manifestations qu'eux, et le leur rappeler. Les visiter dans leurs bureaux.

Exemples : avant d’aller à un salon, se documenter sur les sociétés à visiter et une fois sur un stand, demander de la do-cumentation (“ pour préparer un glossaire ”), démarrer une conversation là-dessus. Lors d’un congrès, préparer une bonne question, et le moment venu, se lever, s’identifier, poser la question qui va attirer l’attention sur le fait qu’on connaît le secteur et qu’on suit les affaires — et que l’on est traducteur. Se glisser dans le monde des clients, parler de ce qui les intéresse. Et quand on a la commande, poser au client des questions sur le texte, pour développer une colla-boration; les bons clients ne cherchent que cela. A l’ère de l’internet, la proximité est d’être proche des préoccupations des clients.

Alors méditer les mots-clés – oui, non, segment et proximité.

Bien sûr, après ces quelques heures passionnantes, nous nous sommes retrouvés le midi autour d’une table pour un déjeu-ner sympathique.

David Poppleton (1) La SFT organise régulièrement des ateliers « Réussir son installation comme traducteur libéral » et « Recherche de clientèle ». Pour les dates, consulter www.sft.fr puis « formations ».

Échos des régions

Suite de la rubrique précédente :

UNAPL UNAPL –– Commission des affaires européennes Commission des affaires européennes et internationaleset internationales

Jeudi 29 septembre 2005 - Réunion de la Commission des affaires européennes et internationales de l'UNAPL, prési-dée par le vice-président délégué de l'UNAPL.

Dans cette réunion, il a été question, entre autres, de la Direc-tive sur les services (Bolkestein) et de la Directive relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles (adoptée par le Conseil le 6 juin 2005), qui donne une définition des professions libérales : « Toute profession exercée sur la base de qualifications professionnelles appropriées, à titre person-nel, sous sa propre responsabilité et de façon professionnelle-ment indépendante, en offrant des services intellectuels et conceptuels dans l’intérêt du client et du public ».

Nous avons également parlé de la représentation des profes-sions libérales au sein de l'UE, par l'intermédiaire du CEPLIS (voir http://www.unapl.org/article.php3?id_article=17 ou le site du CEPLIS http://www.ceplis.org/ ).

Avec la présidente de la Fédération des conservateurs-restaurateurs, nous avons posé la question de la représenta-tion des professions non réglementées au sein du CEPLIS. Nous devrions avoir des propositions dans quelques jours concernant l'appui de l'UNAPL pour obtenir cette représentati-vité puisqu'il suffit qu'un État membre de l'UE le demande.

María Lebret-Sánchez [email protected]

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Lettre d’Information SFT – N° 3 2005 – Page 8

JJournée Mondiale de la Traduction 2005ournée Mondiale de la Traduction 2005

L ’édition 2005 de la Journée Mondiale de la Traduction (JMT), placée sous le thème « Traduction et Droits Humains » a été un bien joli succès. Conçue cette année comme un coup de projecteur sur

l’importance du facteur humain, incarné par le traducteur ou l’interprète, dans le processus de communication, la journée a été rythmée par plusieurs tables rondes.

Une première table ronde a réuni des journalistes de la presse écrite (La Cha-rente Libre, The Christian Science Monitor et Le Figaro). Georges MALBRUNOT, qui a pu se libérer à la dernière minute, nous a parlé avec une grande franchise de

son expérience en Irak, et il a évoqué toute la complexité de la situation des interprètes/fixeurs et les ris-ques qu'ils courent. Me René von WALLENBERG, Avocat au Barreau des Hauts-de-Seine et Mme Asuman PLOUHINEC, responsable d’origine turque de l’Association Dauphinoise pour l’Accueil des Travailleurs Etrangers (ADATE), ont débattu du rôle du traducteur dans le contexte du droit des justiciables. Une table ronde placée sous le signe de l’interculturalité nous a donné un bon aperçu de l’importance de la traduc- tion au sein de l’heb-domadaire Courrier International (Danielle RENON) et de la diversité du tra-vail au Ministère des Affaires Étrangères (Isabelle ESPA- LIEU). La table ronde sur les traducteurs persécutés dans le monde a été l’occa- sion pour la SFT de renouer des contacts prometteurs avec l’Association des Traducteurs Littérai-res de France (ATLF) – dont la présidente Jacqueline LA- HANA est également intervenue au nom du Conseil Européen des Associations de Traducteurs Litté-raires (CEATL) aux côtés de Catherine FRANÇOIS, repré- sentante de la Fédéra-tion Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH). Pour clore cette journée, nous avons eu le privilège d'un dialogue haut en couleurs entre Jac-queline LAHANA et Nathalie RENEVIER de la SFT (délégation Rhône-Alpes) sur le thème du droit au res-pect de son travail.

La Journée Mondiale de la Traduction s’est déroulée dans un cadre propice à des échanges fructueux entre les participants et les intervenants et entre participants, et elle a permis, comme l’ont signalé plusieurs courriels, aux traducteurs « souvent seuls devant leur écran de PC» d’échanger et de voir que leur métier était d’une richesse inouïe.

Bernhard Lorenz Chris Durban

Muriel Valenta

Vie de la SFT

UUne nouvelle Directrice ne nouvelle Directrice de l’Interprétation de Conférence à l’ISITde l’Interprétation de Conférence à l’ISIT

Sarah BORDES, a pris ses nouvelles fonctions le 1er septembre 2005. Elle succède à Oscar LARRAURI.

Diplômée de l’ISIT, en traduction et en interprétation de conférence, Sarah BORDES a exercé comme interprète free-lance de 1986 à 1997 avant d’intégrer à cette même date le Service Commun d’Interprétation de Conférence (SCIC) de la Commission Européenne de Bruxelles.

De retour à Paris en 2001, elle exerce de nouveau en indépendant aussi bien sur le marché privé (grands cabinets d’avocats, banques, congrès médicaux…) que pour les institutionnels (Ministère de l’Économie et de Finances, Minis-tère de la Justice, BIT, Commission Européenne, OCDE…). Elle a rejoint l’équipe d’enseignants de la filière interpré-tation de l’ISIT en 2002 pour y enseigner l’interprétation de conférence d’anglais vers le français.

Membre actif de l’AIIC (Association Internationale des Interprètes de Conférence) depuis 1991, elle fait partie de la cellule Relations Publiques de la région France qui a pour vocation de développer la notoriété de la profession et de l’association qui la représente.

[email protected]

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Lettre d’Information SFT – N° 3 2005 – Page 9

FIT ÉVÈNEMENT

Un rendezUn rendez--vous finnois très réussivous finnois très réussi

Le Congrès triennal de la FIT s’est déroulé en août à Tampere en Finlande. Il a été notamment marqué par deux moments forts :

le lancement de la carte d’identité internationale des traducteurs et le témoignage émouvant de l’Irakien Ali Salah.

Le Congrès mondial triennal de la FIT, regroupant l’assemblée statutaire des délégués des organismes membres de la FIT et une session ouverte à tous, s’est déroulé du 2 au 7 août à Tampere en Finlande. 667 participants et 56 accompagnateurs en provenance de 61 pays étaient inscrits au Congrès ouvert.

Le Congrès a élu le nouveau conseil d’administration de la FIT pour la période 2005–2008. Il est ainsi composé :

Président : M. Peter Krawutschke (États-Unis). Vice-présidents : Mme Bente Christensen (Norvège) ; M. Youyi Huang (Chine) ; Mme Miriam Lee (Irlande). Trésorière : Mme Anne Verbeke (Suède). Secrétaire générale : Mme Sheryl Hinkkanen (Finlande).

M. Hasan Bahri Anamur (Turquie), Mme Marion Boers (Afrique du Sud), M. An-drew Evans (Royaume-Uni), Mme Lynn Hoggard (États-Unis), Mme Marie Lemasson (France), Mme Ocksue Park (Corée du Sud), M. Juliang Qiu (Chine), Mme Natália Rózsa (Allemagne), Mme Nicole Sévigny (Canada), Mme Helen Sla-tyer (Australie), Mme Graciela Steinberg (Argentine).

Il a été ensuite décidé de confier à l’Association des Traducteurs de Chine (TAC) la mission d’accueillir le XVIIIe Congrès mondial de la FIT qui aura lieu à Shanghai, en principe, du 2 au 7 août 2008.

La vente des cartes d’identité de la FIT (voir ci-après) a commencé durant le Congrès à Tampere. Des informations seront données prochainement sur les moyens mis en œuvre pour commander cette carte.

Par ailleurs, l’ouvrage FIT OVER FIFTY YEARS 1953 – 2003, traduction anglaise du livre CINQUANTE ANS DE LA FIT 1953 – 2003 de René Haeseryn, a été présenté en primeur lors du Congrès. La traduction est l’œuvre de Marion Boers d’Afrique du Sud.

Les prix de la FIT ont été ensuite décernés aux lauréats suivants :

Médaille Pierre-François Caillé : Dr Etilvia María Arjona Tseng (Panama)

Prix Astrid Lindgren : M. Wolf Harranth (Autriche)

Prix Aurore boréale – Fiction : M. Gregory Rabassa (États-Unis)

Prix Aurore boréale – Non fiction : M. Knut Johansen (Norvège)

Meilleur site Web : ITI (Royaume-Uni)

Médaille Karel Capek : Dr Christa Rothmeier (Autriche)

Meilleur magazine : ITI Bulletin (Royaume-Uni)

L’Épingle d’or de la FIT : Betty Cohen

Signalons enfin que le Bureau se retrouvera au siège de la FIT à Montréal au Canada du 4 au 6 novembre. Cette réunion coïncidera avec la 28e Conférence annuelle de l’ALTA qui se déroulera sous les auspices de l’Association des traducteurs et traductrices littéraires du Canada à Montréal.

Rappelons également que la Journée mondiale de la traduction arrive à grands pas. Le thème de cette année est Traduction et droits humains. On peut trouver le communiqué de presse sur le site Web de la FIT : http://www.fit-ift.org/fr/dechar.php

Sheryl Hinkkanen (Traduit par Communications Dico)

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Lettre d’Information SFT – N° 3 2005 – Page 10

EEn direct du Congrèsn direct du Congrès

Marie Lemasson a participé au Congrès de Tampere. Elle relate ici les moments qui lui ont semblé les plus importants dans la partie statutaire.

Elle reviendra ultérieurement sur la partie ouverte. C ette manifestation a été dirigée de mains de maître par Sheryl HINKKANEN, membre du Conseil de la FIT,

sous l’égide de l’association finlandaise de traducteurs (SKTL). C’est bien entendu un événement international de premier plan : 50 associations membres de la FIT étaient présentes ou représentées. L’ordre du jour a comporté les points habituels :

Ratification des admissions et exclusions de membres de la FIT

Modification des statuts de la FIT

Rapports des différents Centre régionaux, Comités de la FIT et des sociétés membres

Présentation des candidats et élection des membres du Conseil pour un nouveau mandat de trois ans. Départ de la présidente sortante Betty Cohen (Canada), remplacée par Peter Krawutschke (États-Unis), ancien trésorier. (cf. FitFlash joint pour connaître la composition du nouveau Conseil).

Je souhaite attirer l’attention sur les deux événements marquants de ce Congrès.

Il y a eu d’abord, le lancement de la première carte d’identité internationale des traducteurs, vendue 25 dollars ou 20 euros, valable deux ans, dont le renouvellement sera moins cher ! Je communiquerai ultérieure-ment les modalités à suivre pour se la procurer.

Il convient de mettre en évidence ensuite la présence inattendue de l’Irakien, Ali Salah, fondateur de la Société pour la Protection des Droits de l’homme des traducteurs irakiens. Il a prononcé un discours édifiant sur la condition des tra- ducteurs et interprètes dans son pays et les ris- ques que courent ceux qui n’ont pas été (encore) assassinés, ainsi que leurs familles. Cent ont dé- jà été tués. Ali aide les membres de son associa- tion à survivre, à se ca-cher ou à fuir. Je vous in- vite vivement à lire ce texte dans le prochain nu- méro de Translatio (à partir du site de la FIT www.fit-ift.org).

Ali Salah a pu égale- ment s’exprimer lors de la conférence de presse, en présence de deux journalistes de la presse locale, d’un journaliste radio et d’un représentant de l’Agence de presse finlandaise, Betty Cohen, de représentants de SKTL, et des deux confé- renciers principaux du Congrès : Neville Alexan- der, pédagogue et lin-guiste d’Afrique du Sud et Heikki E. Mattila, pro-fesseur de linguistique ju- ridique comparée à l’U-niversité de Laponie. Tous ont vanté les mérites de la traduction qui permet aux individus de mieux connaître leurs droits.

Dès le premier jour du Congrès, commencé dès 6h30 du matin, une radio finlandaise a annoncé l’ouver-ture de cet événement international majeur !

Cela fait désormais trois ans que j’ai l’honneur de représenter la SFT au Conseil de la FIT. J’ai proposé ma candidature pour un nouveau mandat. J’ai été réélue avec 33 voix sur 36. Le Conseil de la FIT m’a confiée la rédaction en chef de la revue interne de la FIT, Translatio, dont l’abonnement est gratuit. Il est possible de la télécharger à partir du site de la FIT.

J’ai eu le plaisir de retrouver quelques membres éminents de la SFT : Florence Herbulot, Huguette Brusick (toutes les deux faisant partie de la délégation SFT au Congrès statutaire), Jacky Reuss, Elena de la Fuente, Berit Mickelson et Joao Esteves-Ferreira…

Marie Lemasson [email protected]

FIT

légende: Quelques membres de la SFT (Jackie Reuss, Florence Herbulot, Joao Esteves Ferreira, Huguette Brusick et Marie Le-

masson) présents au XVIIème Congrès mondial de la FIT à Tam-pere (Finlande) début août 2005.

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Lettre d’Information SFT – N° 3 2005 – Page 11

L e Centre régional Europe de la FIT avait décidé de consa-crer la plus grande partie de la première journée du Congrès à la qualité. Fort heureusement, Anne Verbeke,

qui présidait cette matinée, avait également participé au groupe de travail relatif à la norme de qualité du Comité européen de normalisation (CEN) et était donc parfaitement à même d’ani-mer cette discussion.

Haut fonctionnaire de l’Union européenne

Le premier intervenant fut le Finlandais Karl-Johan Lönnroth, Directeur général de la Direction générale de la tra-duction. Il fit une présentation générale de la vision européenne, communautaire en fait, de la qualité.

M. Lönnroth expliqua en détail le processus d’assurance qualité utilisé pour les traductions de l’UE, ainsi que le fonction-nement et les défis de la Direction générale, dont il a récemment pris la tête. Il décrivit également la situation résultant de l’élar-gissement de l’UE ainsi que les ramifications du marché com-munautaire de la traduction. En effet, le nombre important de langues a conduit l’UE à établir des priorités en matière de tra-vaux de traduction et à adopter de nouvelles mesures adminis-tratives afin de gérer les besoins en traduction résultant du vo-lume considérable de textes traités.

Les traducteurs impliqués dans les travaux externalisés par l’UE (le terme utilisé par l’UE, avons-nous appris à cette occa-sion, est bien « externaliser » et non « sous-traiter ») savent à quel point elle est exigeante en matière de qualité. Il est intéres-sant de noter que l’accent est actuellement mis sur le texte source, à savoir que l’on reconnaît effectivement que la qualité d’une traduction dépend largement de la qualité du texte source confié au traducteur. Cela n’est pas nouveau pour les traducteurs professionnels ; la plupart d’entre eux accueilleront d’ailleurs cette initiative comme la volonté réelle d’améliorer la qualité à tous les stades du processus. En réponse à une question de l’assistance, M. Lönnroth identifia les autorités nationales des États membres comme les clients du service de traduction de l’UE ; les traductions servent en effet à répondre à leurs besoins législatifs, administratifs et autres. Il semble évident qu’un texte source clair transformé en une traduction claire par l’intermédiaire d’un processus d’excel-lente qualité bénéficiera aussi aux utilisateurs finals, qui ne sont ni plus ni moins que les citoyens de l’Union.

Norme CEN

Après le déjeuner, la session s’est poursuivie par une pré-sentation de la nouvelle norme CEN.

Jacqueline Reuss, traductrice indépendante représen-tant la Société française des traducteurs, a présidé le groupe mi-roir français de la Task Force Services de traduction du CEN. Elle commença par expliquer en quoi elle trouvait cette norme nécessaire, dans quelle mesure les centaines d’heures de travail et les efforts déployés en valaient la peine et pourquoi les traduc-teurs indépendants, généralement considérés comme « quantité négligeable » de l’équation, n’avaient pas à en avoir peur. C o m m e Jacqueline le fit parfaitement remarquer, il fut décidé, dès le début, que le processus décrit dans la nouvelle norme serait ré-digé de manière à s’appliquer au freelance autonome comme à une grosse agence de traduction. Cela se reflète d’ailleurs dans la terminologie : la norme fait référence à un prestataire de servi-

ces de traduction (PST), qui peut aussi bien être un individu qu’une société employant des centaines de traducteurs. De même, dès le début, l’équipe du CEN mit l’accent sur le proces-sus relatif au service plutôt que sur une hypothétique définition d’une « bonne » traduction.

Le deuxième intervenant fut Alfredo Spagna, également membre du groupe de travail du CEN et président du groupe miroir finlandais, notamment chargé du chapitre concernant les relations client-PST. En tant que président de l’Association fin-landaise des sociétés de traduction ainsi que de l’EUATC (Fédération européenne de sociétés de traduction), le point de vue d’Alfredo était clairement celui d’une société de traduction. Cependant, il expliqua que celui-ci ne différait pas tellement de celui d’un indépendant, au moins dans le contexte du CEN. Tous les participants s’évertuèrent à rédiger une norme destinée à améliorer le statut et le professionnalisme des traducteurs, ainsi que la qualité des services de traduction.

La troisième intervenante, Beatriz Bonnet, insista sur le projet de norme de qualité américain. Beatriz est chargée des questions de qualité au sein de l’American Translators’ Associa-tion (ATA). Elle était, à ce titre, observateur dans le groupe de travail du CEN et donc capable de comparer les deux normes, y compris leur historique.

La dernière contribution de cette session fut celle d’Alexander Tsemahman, gérant d’une agence de traduction basée à Moscou. Dans son entreprise, l’assurance de la qualité repose bien plus sur les traductions elles-mêmes que sur les pro-cessus de service décrits dans les normes européenne et améri-caine. À tel point que les exemples qu’il a cités rappelaient le système d’évaluation des traductions en vigueur dans les lycées finlandais dans les années 1970, où les traducteurs étaient notés en fonction des erreurs commises. Il s’agit là clairement d’une approche totalement différente de la qualité, plus « normative » que le concept qui sous-tend la norme CEN, selon lequel le PST décrit très précisément à son client le déroulement de la presta-tion de service puis s’efforce ensuite de fournir la prestation conformément à cette description.

Nous entendîmes également le point de vue chinois en ma-tière de qualité, grâce à Youyi Huang. Étonnamment, la situa-tion en Chine dont la population dépasse largement le milliard d’habitants, est très similaire au marché de la traduction finlan-dais. Il n’y a tout simplement pas suffisamment de traducteurs de langue maternelle chinoise pour couvrir tous les besoins en traduction vers les autres langues, ce qui signifie que les révi-seurs jouent en Chine un rôle important dans le processus de qualité, comme c’est le cas en Finlande.

Une situation déconcertante

Le programme de fin de journée prévoyait un débat d’ex-perts animé par la présidente sortante de la FIT, Betty Cohen. Les intervenants précédents avaient été invités à participer et avaient volontiers accepté. Cependant, la session fut victime d’un changement de dernière minute. Pour finir, il n’y eut pas de véritable débat d’experts puisque Mme Cohen refusa de leur laisser la parole au motif que… justement ils étaient experts ! Elle présenta alors sa vision personnelle d’une norme de qualité universelle, qu’elle appela « une norme pour les traducteurs par les traducteurs ». Reste à déterminer qui rédigera une telle norme et, en fait, quel en sera l’objectif.

(Suite page 13)

Qualité, Normalisation, CertificationQualité, Normalisation, Certification Lors du FIT 2005, il a été tenté de mieux définir ce que pouvait être la norme de qualité pour les traducteurs. Le débat a souligné la difficulté d’y parvenir

et a débouché sur une confusion, plutôt que sur des solutions.

FIT

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Lettre d’Information SFT – N° 3 2005 – Page 12

Lu pour vous AAccords parfaits ccords parfaits de Jeande Jean--Pierre Pierre Colignon et Colignon et Jacques DecourtJacques Decourt Ah ! Ce maudit problème de l’accord des participes passés ! Et les mots composés ? Doit-on écrire des crédits-bails ou des crédits-baux ? Des grattes-ciels ou des gratte-ciel ? Et les noms de bateaux : faut-il dire le Bretagne ou la Bretagne ?

Le principe de cet ouvrage est de rappeler – ou de faire connaître – les principales rè-gles d’accord de la langue fran-çaise. Des explications simples, illustrées d’exemples, permet-tent de passer en revue toutes les notions essentielles de l’accord du nom, de l’adjectif, du verbe… et du très redouté participe passé. * Victoire-Éditions, n°14 dans la Collection Métier Journaliste 14 €, 104 pages Parution : octobre 2005

Barbarismes et Barbarismes et compagnie compagnie de Michel Voirolde Michel Voirol

« Si j’étais chargé de gouverner, dit Confucius, je commencerais par rétablir le sens des mots ».

C’est ce que prétend faire ce texte consacré aux barbarismes, c'est-à-dire ces mots employés n’importe comment, dans leur sens et à contresens, tous les jours dans tous les quotidiens, tous les hebdos, toutes les radios et toutes les télés. Des mots qui divaguent, qui ont perdu la tête et qui ne savent plus eux-mêmes ce qu’ils veulent dire.

Ce petit dictionnaire de barbarismes comprend cinq cents mots et soixante-quinze expressions. * Victoire-Éditions, n°15 dans la Collection Métier Journaliste 12 €, 88 pages Parution : octobre 2005

AAbrégé du code brégé du code typographique à typographique à l’usage de la pressel’usage de la presse L’orthographe ne sert à rien – sauf si l’on comprend mieux ce dont il s’agit lorsque l’on écrit « tonneau d’eau » plutôt que « tonodo ». Il en est de même des règles typographiques qui n’ont d’autre but que de faciliter la lisibilité d’un texte. Or, aujourd’hui, ce ne sont plus des typographes haute-ment qualifiés qui composent les textes dans la presse et dans l’édition, mais les secrétaires d’édition, les auteurs, les journa-listes… ou les traducteurs ! Ce petit livre leur fournira de nombreux exemples, parfaite-ment classés et illustrés, de toutes les règles de base de la présentation typographique : l’usage de l’italique, l’emploi des lettres capitales, la manière d’écrire les nombres, les abréviations, la ponctuation, la division des mots et des phrases. * Victoire-Éditions, n°10 dans la Collection Métier Journaliste 13 €, 104 pages

« L'Algérie aujourd'hui, un pays qui gagne » Cet ouvrage a été conçu et réalisé par le professeur A. Bénachenhou, ministre de l’économie et des finances. C’est certainement, à l’heure actuelle, le meilleur document d’information et d’analyse sur l’économie algérienne et sur les réformes économiques et sociales entreprises par les autorités au cours de ces dernières années. Ce livre comporte de nombreux graphiques et plusieurs photographies. Il a été traduit en anglais, en arabe et en espagnol.

Prix : 18 euros | Format : 18 cm x 23 cm ISBN : 2-84951-000-9 «Today’s Algeria; a successful country» (en anglais) Prix : 18 euros | Format : 18 cm x 23 cm ISBN : 2-84951-004-1 Traductrice : Schehrazade Mered « Al Djazaair al youm balad naadjih » (en arabe) Prix : 18 euros Format : 18 cm x 23 cm Traducteur : Yacine Benachenhou ISBN : 2-84951-002-5

« Argelia hoy, un país que gana » (en espagnol) Prix : 18 euros | Format : 18 cm x 23 cm ISBN : 2-84951-001-7 Traducteur : Bachir Baghli

« Algérie : la modernisation maîtrisée » Cet ouvrage constitue une référence utile pour l’analyse de la situation économique, sociale et politique de l’Algérie. Prix : 18 euros | Format : 14 cm x 20 cm ISBN : 2-84951-005-X « Asranat ad Djazaair. Hassiila wa afaaq » (en arabe) Prix : 18 euros | Format : 17cm x 22cm Traducteur : Yacine Benachenhou ISBN : 2-84951-006-8 * On peut se procurer ces ouvrages à l'adresse suivante : Yacine Benachenhou 37, rue de Grenelle 75007 Paris - France

Bibliothèque MéditerranéenneBibliothèque Méditerranéenne

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Lettre d’Information SFT – N° 3 2005 – Page 13

(Suite de la page 11) L’une des forces de la norme CEN en cours de finalisation est précisément qu’elle émane des traducteurs eux-mêmes. Le groupe de travail comprenait des traducteurs et des représen-tants de sociétés de traduction, assistés de professionnels du secteur de la normalisation qui ont apporté leur aide précieuse à la rédaction d’une norme destinée à répondre aux exigences normatives en vigueur, et à la clarification des concepts et idées.

Hélas, la volonté d’énoncer des idées claires manqua cruel-lement au cours de cette discussion finale. La modératrice elle-même embrouilla les esprits en donnant plusieurs significations au terme « certification », ce qui dérouta l’assistance. Pour être clair, la « certification » peut correspondre à une forme d’accré-ditation ou d’agrément des traducteurs à des fins officielles. Il s’agit d’un vaste sujet, complexe, d’un grand intérêt pour les tra-ducteurs dits « officiels », quel que soit le terme utilisé dans les cercles juridiques ou officiels des différents pays. Or la « certification » dont il était question lors de cette session de la FIT concernait au contraire la conformité à des normes, à savoir la reconnaissance officielle accordée par un organisme certifica-teur après audit. Une telle procédure est susceptible d’être déve-loppée pour la future norme CEN mais ne saurait en aucun cas être obligatoire pour ceux qui souhaitent travailler en conformi-té avec la norme. Le public avait donc de quoi être déconcerté.

N’ayez pas peur !

Les craintes exprimées par les indépendants et les sociétés unipersonnelles semblent graviter principalement autour des clients exigeant la formule « norme + certification », ce qui au-rait pour conséquence que les « grosses agences de traduction récolteraient tous les contrats ». C’est sans prendre en compte l’avantage fondamental de la norme CEN. En tant que descrip-tion d’un processus de service, elle permet à tous les types de prestataires de services de traduction de concevoir leur propre processus particulier destiné à garantir la qualité. Pour « être conforme à la norme CEN », les PST n’auront besoin que d’ana-lyser leur propre processus, en décrire les aspects fondamentaux au client et fournir la traduction sur la base de la promesse faite, cette promesse étant le contrat signé avec le client.

À la lumière de cet historique, le slogan de Mme Cohen, « une norme pour les traducteurs par les traducteurs », n’a servi qu’à jeter un peu plus la confusion parmi les partici-pants. Ceux qui avaient attentivement écouté les interventions précédentes auront compris que la norme CEN constitue un moyen flexible et rationnel de travailler, dont tous les traduc-teurs peuvent tirer parti, à quelque échelle que ce soit.

Liisa Laakso-Tammisto (Traduit par Sandrine Constant-Scagnetto)

Courrier des lecteurs ÉCONOMIE

TraduireTraduire : un service qui a une valeur marchande: un service qui a une valeur marchande

Dominique Jonkers nous livre ses réflexions politiquement incorrectes d’un traducteur accidentel. Il évoque la responsabilité individuelle de

celui qui est indépendant.

N e croyez pas que je vais vous parler de la responsabilité civile du traducteur à l’égard de son donneur d’ordre : je

n’ai aucune compétence dans ce domaine.

La responsabilité que j’évoque est la responsabilité morale du traducteur dans son rapport à la profession et dans son rapport au marché de la traduction. J’éclaire cette responsabilité de quelques réflexions propres à ce métier auquel je suis venu par hasard, mais que j’ai appris à beaucoup aimer.

La relation traducteur-client, une relation fiduciaire La traduction, métier de service, a de nombreux handicaps. L’un d’entre eux, et non des moindres, est que l’acheteur ne voit pas la marchandise avant de l'acheter. Pas d’étal, pas de catalogue, pas de photos. A peine est-il pos-sible de définir le degré de finition (de « qualité ») souhaité.

Par la force des choses, l’acheteur est contraint de faire confiance au vendeur. Lorsqu’il reçoit le produit, c’est trop tard : la traduction est li-vrée, le contrat rempli, le règlement, dû. Pour créer cette confiance, le traducteur doit convaincre. Com-prendre le besoin du client, débattre, expliquer, négocier. Et tenir ses promesses.

Deuxième handicap : dans de nombreux cas, le client ne peut pas vérifier lui-même la qualité du travail fourni. Parce qu'il ne maîtrise pas lui-même la langue ciblée. Lorsqu’il constate que la qualité n’est pas au rendez-vous, il est trop tard.

Troisième handicap : la traduction est un métier protéiforme, divers, obscur, peu spectaculaire. Le grand public le mécon-naît. Or le client final, bien souvent, fait partie du grand public. Il connaît rarement le métier et ses contraintes. Il a donc néces-sairement des attentes et des idées préconçues qu’il convient de canaliser.

Nous avons donc le privilège de vendre à des gens qui ne sa-vent pas ce qu’ils achètent. Nous proposons un service quasi-

ment impossible à décrire. Ils ne peuvent en évaluer la qualité qu’a posteriori. Ça commence mal !

Le traducteur, un commerçant qui s’ignore Bien sûr, les traducteurs ne sont pas des commerçants. Cela va de soi. Mais la traduction est pourtant une activité économique censée nourrir son homme.

Certains traducteurs l’ignorent encore, mais ils ne sont pas immunisés contre les effets des lois économiques. Comme le boulanger, le plombier, mais aussi comme la multi-nationale de l’agro-alimentaire ou du pétrole, le traducteur doit réfléchir à son approche commerciale du marché.

Réfléchir à son projet d’entreprise. Se fixer un plan marketing. Définir une stratégie. Prendre sa propre réalité en mains et ne pas se laisser imposer celle d’intervenants plus pugnaces. Trouver ce que les Américains appellent une USP : Unique Selling Proposition. Cette caractéristique si particulière qu’elle vous rend unique, qu’elle vous fait ressortir du lot, qu’elle dis-sout votre anonymat, cet ennemi du traducteur ! Les meilleurs plans marketing sont ceux qui tiennent sur un carton à bière : simples, brefs, efficaces.

Au préalable, il faut prendre sa destinée en mains. Combien de traducteurs se contentent-ils d’attendre que le client vienne à eux… ?

Le traducteur diplômé, fruit d’une formation dépassée Jusqu’à l’ère Internet, les contraintes de proximité géographi-que fournissaient au traducteur une protection extrêmement commode à l’égard de la concurrence.

Quel client parisien aurait eu l’idée de mettre en concurrence un traducteur de Londres, de New York et de Bombay pour une traduction ? Les seules armes nécessaires pour trouver un tra-

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(Suite de la page 13) ducteur à Bruxelles étaient le bottin. Et de la patience. Nul n’aurait jamais pensé créer un groupe multinational d’agences de traduction.

Le traducteur n’avait aucun intérêt à se spécialiser. Au contraire, ses compétences de généraliste, sa capacité à sauter d’un sujet à l’autre étaient garantes de sa réussite profession-nelle.

Voilà qui est désormais terminé. C’est une des causes des diffi-cultés de nombreux confrères aujourd’hui : ils n’ont pas pu se préparer à ce basculement spectaculaire du marché.

En supprimant la contrainte géographique, Internet a fonda-mentalement modifié le marché. Nous le vivons tous au quoti-dien. Aujourd’hui, le client avisé peut mettre le monde entier en concurrence. Il peut trouver à l’autre bout de la planète LE traducteur qui lui convient. Soit parce qu’il est le moins cher, soit parce qu’il est le meilleur.

Personnellement, je préférerais figurer parmi les seconds que parmi les premiers. D’autant que ceux-ci seront moins nom-breux que ceux-là.

La mondialisation, à la fois mythe et réalité : réalité parce qu’un traducteur peut désormais s’installer sur une île déserte et tra-vailler malgré tout. Mythe parce que la composante culturelle de la traduction constitue un frein important aux délocalisa-tions. Délocaliser une aciérie en Chine, oui. Mais des traduc-tions ?

Qu’on le veuille ou non, la traduction est un marché. Fragmenté. Extrêmement fragmenté. Malgré moi, j’en arrive à parler DU marché de la traduction. C’est bien « un » marché puisqu’il y a rencontre de l’offre et de la demande. Mais bien loin d’être monolithique, ce marché compte une multiplicité de segments. Qu’il s’agisse de traduction ou de confiture, le client a le choix : de (hélas) l’infâme mélasse faite à la va-vite au fait-main. Sur ce marché, des acheteurs, des producteurs-vendeurs, et des intermédiaires.

Parmi les acheteurs, des particuliers, des grandes entreprises ou des administrations publiques. Ils sont généralement extrê-mement mal informés des contraintes de la traduction.

Les seuls qui sont aptes à fournir cette information sont les tra-ducteurs eux-mêmes. Ils négligent trop souvent de le faire.

Parmi les intermédiaires figurent les négociants purs, qui considèrent la traduction comme un produit de base, dont le prix suit une hypothétique courbe « de marché ». Beaucoup de ces intermédiaires n’apportent qu’une (relative) valeur ajoutée commerciale, administrative et logistique. Ils tirent adroite-ment parti du déficit entrepreneurial commun à bon nombre de traducteurs.

Certains traducteurs pratiquent leur activité comme un art : la composante économique de leur métier leur semble se-condaire, voire à la limite du dégradant. D’autres traduisent comme certains acteurs tournent des na-vets de série B : vite, le nez dans le guidon, pour encaisser le cachet puis passer à la suite. Une course à l’alimentaire. D’autres enfin sont conscients qu’ils fournissent un service qui doit répondre à un besoin pour un prix donné et organisent leur activité en conséquence : définition du besoin, définition du service correspondant, négociation des conditions (délais, tarifs...).

Jean de la Fontaine, cet ennemi Qui d’entre nous peut se targuer d’avoir un carnet de comman-des bien rempli, lui assurant deux, quatre, six semaines de tra-vail - à un tarif qui lui convient ? Qui de nous n’a jamais connu cette angoissante période où le téléphone ne sonne pas, pendant un jour, puis deux, puis trois ?

Ni vous, probablement… ni moi. Et ce fichu renard et ses grappes trop vertes, qu’il a eu tort de mépriser, viennent en permanence nous tarauder la cons-cience et, pire, la confiance. Prenons donc la traduction qu’on nous propose, nul ne sait de quoi demain sera fait. Et tant pis pour le tarif.

C’est très humain Il n’y a qu’un seul remède. Celui d’avoir la conviction profonde que le téléphone recommence toujours à sonner. Que s’il reste silencieux quelques jours, c’est l’occasion de remettre de l'or-dre dans sa collection de timbres - ou de refaire un peu de prospection.

Mais pas de baisser les prix.

La traduction, un produit de base ? « Produit de base » : pâle traduction du terme anglais « commodity ». Je vous en livre une définition parmi d’autres, trouvée sur Internet (www.mastercardbusiness.com/mcbizdocs/smallbiz/finguide/glossary.html )

« A product or resource that is traded primarily on the basis of price, and not on differences in quality or features. Exam-ples include precious metals, many agricultural products, fuels, and minerals. Manufactured goods are said to be com-modity goods if purchasing decisions are made almost solely on the price of the product. »

J’insiste sur ce point : « (… ) si les décisions d’achat se fondent presque exclusivement sur le prix du produit. »

Dans une vie antérieure 1, j’ai appris que la définition de « produit de base » était subordonnée à une condition : la fon-gibilité.

L’or, le pétrole, l’acier, le cuivre sont des matières faciles à référencer et donc parfaitement fongibles (ou interchangea-bles). Ainsi, tous les négociants du monde savent qu’ils peuvent acheter du « light sweet crude » ou du Brent sur les marchés internationaux, à un prix facile à identifier puisque coté. Les caractéristiques chimiques du pétrole étant connues (teneur en soufre, en octane, etc.) et sa fongibilité étant totale, il ne reste à s’entendre que sur des détails tels que la quantité, la date de livraison et le prix.

De même, des analyses chimiques permettent de déterminer la teneur en métal de chaque lingot de cuivre. La provenance du lingot et le savoir-faire du producteur n’ont aucune impor-tance, puisque, par définition, le lingot est fongible, donc par-faitement interchangeable. Les seuls éléments soumis à négo-ciation sont le volume, la date de livraison et le prix.

Ça vous rappelle quelque chose ?

Trop souvent, dans le monde de la traduction, le débat sur la définition exacte du produit, ses caractéristiques, son proces-sus de production, la compétence du traducteur, passe à la trappe.

Pour des raisons obscures, de nombreux traducteurs ont appa-remment admis – contre tout sens commun – que leurs traduc-tions étaient des produits de base. Tout comme le pétrole, les fèves de soja, le jus d’orange concentré ou les fleurs, dont ils devaient accepter comme une donnée un prix coté quelque part loin d’eux.

Je plaide pour un réveil collectif !

Mais où donc est la responsabilité du traducteur ? J’entends souvent des collègues se plaindre des prix pratiqués sur « le marché ». Or contrairement à une idée reçue extrêmement surprenante et répandue chez les traducteurs, le marché n’est pas une enti-té extérieure à eux-mêmes. Il n’y a pas d’un côté chaque tra-ducteur et de l’autre « le marché », nécessairement glauque et hostile puisqu’il pousse les prix à la baisse.

Courrier des lecteurs

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(Suite de la page 14) Nous sommes TOUS des acteurs du marché. C’est notamment par notre action collective, par notre prise de conscience col-lective de nos qualités, mais surtout de notre responsabilité individuelle à l’égard de la profession, que se forme le mar-ché.

La traduction sera une activité rentable le jour où chaque tra-ducteur décide, individuellement, pour lui-même, de refuser de travailler au rabais. Tant pis si d’autres le font. La traduction sera un métier respecté le jour où chaque traduc-teur décide, individuellement, de se donner les moyens de travailler dans de bonnes conditions. Cela veut dire refuser les textes pour lesquels il n’est pas compétent, refuser les délais trop courts, etc. Tant pis si d’autres ne le font pas.

Pour les traducteurs spécialisés, cela signifie également main-tenir constamment un niveau de tarifs supérieur à celui des traducteurs non spécialisés, sous peine de cannibaliser leur segment de marché. C’est leur intérêt, mais c’est aussi une obligation morale.

Comment faire ? Tout se passe entre nos deux oreilles. C’est une question de décision personnelle, de représentation mentale de soi-même et de son métier. Une question de fierté personnelle.

Voici quelques exemples tirés de mon expérience person-nelle, en vrac.

je continue de me former ; je me spécialise ; je m’inscris à une formation à la négociation, quitte à forcer un tantinet ma nature introvertie ; je réfléchis au type de service que je veux vendre : quels clients, quelle spécialisation, quelle Unique Selling Proposi-tion ; je me fixe un objectif de rentabilité. Je fixe mes tarifs de

référence en fonction de mes désirs ou de mes besoins, et non en fonction d’un hypothétique « cours de marché » ; lorsqu’un client souhaite appliquer un tarif inférieur à mon tarif de référence, je négocie. J’explique, j’informe, je tente de l’améliorer – ou je propose un service moins poin-tu. En toute transparence ; si mon tarif de référence est vraiment trop éloigné des ta-rifs qu’on me propose, j’étudie ce qu’il faut changer à mon action marketing : proposer une langue source supplémen-taire (quitte à l’apprendre), proposer une spécialisation, virer ce client et en trouver d’autres, m’adresser à des clients directs et refuser les agences, etc. ; si je manque de travail, j’accepte mais en me promettant de faire mieux la prochaine fois, et en avertissant le client que ceci n’est pas mon tarif de référence, que je lui fais donc une fleur ; très politiquement incorrect mais absolument indispensa-ble : je fais preuve d’un minimum d’orgueil. Mais du mini-mum strictement nécessaire pour asseoir la confiance en soi. Le client reste le roi. Mais c’est moi l’empereur ; je suis au moins l’égal de mon client. Je n’ai pas besoin de lui – en tout cas pas plus que lui a besoin de moi. Si je considère que le client m’est supérieur, par exemple, parce qu’il s’agit d’une multinationale et que je ne suis « qu’un pauvre petit traducteur tout seul », j’ai perdu.

C’est à dessein que j’utilise la première personne du singulier. Parce que si je n’applique pas moi-même ces préceptes, il n’y a aucune raison que d’autres les appliquent. Après tout, je fais partie du marché. Chacune de mes décisions agit sur le marché, donne forme au marché. Et non le contraire.

Dominique Jonkers 1 J’étais banquier avant de devenir traducteur

Courrier des lecteurs ÉCONOMIE

Modèles choisisModèles choisis

S’il est un sujet sur lequel tous les traducteurs ont un avis, c’est bien le prix des traductions. La grande diversité qui semble régner à ce sujet pose question :

y a-t-il un marché de la traduction, ou plusieurs ? Réponse de Paul Florian Valet.

O n m’a appris récemment un proverbe russe : « Sur un marché, il y a toujours deux imbéciles : celui qui de-

mande trop, et celui qui ne demande pas assez ». A l’aune de ce proverbe, je peux me demander si je suis en général plu-tôt un imbécile par modestie ou par prétention ?

Si intéressant soit-il, ce proverbe ne répond pas aux ques-tions courantes : quel est le bon prix ? Comment le déterminer ? Il me semble que les théories modernes de la gestion des entreprises peuvent compléter utile-ment les proverbes, même russes.

Des prix, et des coûts La culture économique ambiante semble parfois tolérer la confusion entre les no-tions de prix, de coût et de valeur, appli-quées aux prestations de services de tra-duction.

Les comptables et les financiers ont tendance à privilégier les coûts. Pour eux, on établirait un prix de vente en appliquant un taux de marge à un coût de revient, afin de faire un bénéfice.

Dans la traduction, cette approche convient bien à une factu-ration au temps passé. Mais en dehors de cas banalisés, qui peut prévoir un coût de revient avant d’avoir réalisé le tra-vail ? Cette approche est donc en concurrence avec celle du prix de marché, avec son côté concurrentiel rassurant.

Certains commerciaux ne jurent précisément que par les prix de marché. Au-dessus de ce prix unique de marché, on risque de ne pas avoir de client, et au-dessous on laisse filer inconsi-dérément de l’argent. Ce serait donc le seul prix acceptable.

N’est-ce pas le discours de certains profes-sionnels, indépendants ou agences, qui ne jurent que par le prix au mot ? Cela débou-che parfois sur une vraie désinformation de la clientèle à qui l’on fait croire qu’il doit y avoir un prix prédéterminé fixe et non révi-sable, sur lequel tout le monde doit donc

s’aligner. Ce qui peut nous mener à la prestation à perte, si

(Suite page 16)

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(Suite de la page 15) l’on n’y prend garde.

Ces deux approches doivent se compléter, chez le chef d’en-treprise. Pour survivre, il faut avoir des clients d’une part, et faire un bénéfice d’autre part.

Ce qui veut dire pour nous, me semble-t-il, que le prix au mot ne doit être donné, s’il doit être donné, qu’à titre indicatif, sous réserve des difficultés rencontrées, surtout s’il s’agit du « prix du marché ». Nous faisons souvent bien autre chose que traduire, y compris pour traduire.

Par exemple, j’ai reçu à réviser la traduction de l’anglais vers le français d'un plan comptable qui comprenait 1 800 comp-tes. Le traducteur, qui ne connaissait pas la comptabilité, avait proposé à sa cliente un prix au mot défiant toute concur-rence. Découvrant la spécialisation de la tâche, il avait cher-ché un comptable connaissant l’anglais. Et il en avait trouvé un, excité par l’idée de montrer, en dehors de ses heures de bureau, qu’il avait appris l’anglais. Le moment venu de re-mettre le travail au client, le traducteur m'avait contacté pour que j’en fasse la révision.

Or, la tâche ne consistait pas qu’à traduire. Pour des raisons informatiques, chaque compte en langue source comprenait un intitulé contracté en 20 espaces au plus, et un intitulé dé-veloppé sur 60 espaces ; il fallait respecter ces contraintes dans la traduction. Ce plan de comptes concernait une socié-té internationale comprenant une vingtaine de succursales dans divers pays, la subdivision des comptes était assez im-portante. Le travail consistait donc à inventer beaucoup de contractions de termes, voire d’acronymes. Traduire l’équi-valent anglais de : « Ventes - ABZ Royaume-Uni – Agence Lon-dres », sur 20 caractères est l’enfance de l’art. Mais traduire « Dotation aux amortissements et aux provisions – Charges financières – Belgique - Agence de Louvain » en 20 caractères devient plus difficile, sachant qu’il faut prévoir 19 autres ex-pressions analogues avec d’infimes variations. Pourquoi pas, par exemple : DAP-CF-B-LOUVAIN ?

Or, il avait fallu résoudre auparavant la difficulté des 20 comptes précédents, qui commençaient tous par : « Dotation aux amortissements et aux provisions – Charges d’exploita-tion – Pays Y -Agence de XXX». Pourquoi pas : DAP-CE-B-LOUVAIN ?

Et l’on découvre ensuite qu’il reste à traduire, dans la seule rubrique Dotation aux amortissements et aux provisions, 20 comptes « Dotation aux amortissements et aux provisions – Charges exceptionnelles – Pays Y – Agence de XXX ». Va-t-on traduire par DAP-CE-B-LOUVAIN ? Non, c’est déjà pris.

Il faut donc faire des contractions provisoires, attendre la fin de la liste, et revoir en boucle l’ensemble, à chaque difficulté, à chaque doublon. Travail dont la durée est imprévisible. Le parcours de santé linguistique tourne au marathon.

Le comptable qui m’avait précédé sur ce travail avait fait de louables efforts au début ; au bout de 1 200 comptes, il avait apparemment faibli... De façon d’autant plus compréhensible qu’en réalité les intitulés de comptes s’avé-raient, à mi-parcours, ne pas être uni-quement en anglais, mais en trois lan-gues autres que le français !

La facturation classique au mot traduit, à prix non révisable, n’a ici aucun sens. Le donneur d'ordre de révision m’a finalement laissé le soin de facturer directe-ment mes frais au client, après avoir prévenu ce dernier. J’i-magine que ce traducteur, après avoir payé le comptable, a dû laisser sa chemise dans ce contrat. Je pourrais citer d’au-tres exemples, où pour s’en sortir financièrement, il faut mul-

tiplier par dix le prix au mot de l’agence la plus élitiste.

Les sciences du management ont fait avancer la réflexion et la pratique dans le domaine de l’élaboration des prix.

Prix psychologique et analyse de la valeur Le marketing a fait faire des progrès à l’élaboration des prix, en étudiant ce que pensent les clients des prix. On sait maintenant que les clients ne se sou-cient pas des coûts de revient. Ils sont prêts à acheter ou pas à un prix déter-miné, qui est ce qu’on appelle le « prix psychologique », que l’on peut calculer par enquête d'opinion et calcul statisti-que ; c’est ce qui se fait dans la grande consommation. C’est ainsi que sont dé-terminés les prix de nos automobiles, par exemple.

Dans la traduction, il est probable que le client final n'a qu'une idée vague de la somme qu'il est prêt à payer pour obtenir une traduction. Il me semble souvent pris par l'ur-gence, et parfois entretenu dans l’idée qu’il y aurait des prix de marché fixes et au mot. Je suis presque certain que la plu-part de nos clients ne se sont jamais entendus poser la ques-tion commerciale de base : « Combien voulez-vous mettre pour cette traduction ? » J’ai même entendu le contraire. Un entrepreneur honnête avait réservé deux jours du travail d’un traducteur scrupu-leux, en vue d’une traduction éventuelle. Mais le donneur d'ordre ne s'était finalement pas manifesté pendant ces deux jours. L’entrepreneur voulait indemniser le traducteur, pour avoir immobilisé son potentiel. Le traducteur n’imaginait pas d’autre attitude que de refuser cette indemnisation, au motif qu'il n'avait finalement rien produit. Peut-on être moins à l’é-coute du client que cela ? Doit-on entendre les récriminations du client et rester sourd à ses satisfactions ?

À côté du marketing, une méthodologie, l’analyse de la va-leur 1, permet d’élaborer un produit ou un service à vendre, puis de le réaliser au moindre coût. Tout d’abord, on étudie pour cela les fonctions qu’attend le client du service concer-né. Ensuite, on réalise ces fonctions au moindre coût sans nuire à la qualité attendue. Seul le client utilisateur de la traduction peut estimer la valeur d'utilisation de la traduction pour lui. Mais il ne nous est pas interdit de chercher à la connaître, si nous en avons les moyens. L’AFNOR a édité une norme à ce sujet 2.

En combinant les deux approches du prix psychologique et de l’analyse de la valeur, on peut déterminer au mieux les attentes du client, autant pour les fonctions qu’il attend de la traduction que pour le prix qu’il est prêt à la payer. Ces mé-thodes sont centrées sur l'écoute a priori, systématique et mé-thodique du client, alors que l’approche par le coût de revient comme l’approche par le prix de marché ne tiennent compte que de données extérieures au client.

Le prix psychologique et l’analyse de la valeur ont de plus le mérite de nous faire comprendre et admettre comment l’on peut faire des super-bénéfices, notamment quand les clients sont prêts à payer un bien ou un service beaucoup plus cher que le coût de revient de ce dernier. C’est souvent le cas pour des nouveaux produits ou services, ou encore pour des biens ou services de prestige.

Ne faut-il pas faire des super-bénéfices de temps en temps pour se développer, se lancer sur un nouveau marché ou compenser les éventuelles pertes réalisées sur certains dos-siers ?

Ces approches ont aussi le mérite de nous faire comprendre pourquoi et comment on doit supprimer des fonctions inutiles,

(Suite page 17)

Courrier des lecteurs

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Lettre d’Information SFT – N° 3 2005 – Page 17

(Suite de la page 16) que l’on peut donner parfois au service fourni alors que le client ne les a pas demandées et qu'il n’en a pas besoin.

Entreprises de traduction : modèles imposés ou modèles choisis ? Il me semble que la traduction pratique peu ces approches. Peut-être parce que beaucoup n'ont pas de contact direct avec le client final. Passer par une agence pour obtenir des ordres de traduction a le mérite de la simplicité, mais aussi l'inconvénient de ne rien connaître des valeurs d'usage, ni des moyens du client initial. On voit donc qu’il y a une notion de « modèle d’entreprise » à considérer pour relativiser la question des prix et des marchés. Tout le monde ne parle pas du même point de vue. Celui qui ne recherche que des clients directs a forcément une structure de coûts et des prix différents de celui qui ne vit que dans l'ombre d'une agence de traduction locale.

C’est pourquoi, si l’on n’est pas satisfait de nos rapports prix / coûts, il faut les analyser et avoir une réflexion stratégique pour nous demander quel modèle d’entreprise nous pouvons et voulons suivre, voire inventer. Le prix n’est alors qu’un élé-ment de l’ensemble que constitue ce modèle d’entreprise. Un prix n’a guère de cohérence intrinsèque, alors qu’un modèle d’entreprise doit être cohérent. On peut augmenter un tarif pour faire comme tout le monde. Si l’on change de modèle il n’y a pas que le tarif qui doit changer.

J’ai rencontré en province un traducteur étranger qui me di-sait qu'il était impossible de vendre des traductions à plus de 8 ou 9 centimes du mot. Ce traducteur se lais-sait imposer un prix, et à partir de là un modèle d'en-treprise de sous-traitance. Il se mettait sans doute dans la pire des situations. En effet, avec un prix bas, imposé par un client quasiment unique, il se condamnait à vivre difficilement de son métier, tout en prenant le risque de voir son client unique disparaître ou faillir.

On pourrait énumérer sans doute une foultitude d’autres modèles d’entre-prises de traduction, des plus nobles aux plus caricaturaux. Je n’en citerai qu’un autre : l’imprimeur qui adjoint la traduction comme prestation com-plémentaire à ses services. J’en ai connu un qui ne jurait que par l’im-primerie, la qualité des papiers et la quadrichromie. Il pouvait aller jus-qu’à concéder qu’une belle photo-graphie valait quelque chose. Comme il ne connaissait que l’édition publicitaire, il n’avait jamais ren-contré un auteur de sa vie. La traduction technique lui parais-sait une « fonction » mineure dans la gamme de ses services. Dans l'étude de son prix pour son client, il ne voyait de vraie valeur ajoutée que dans l'impression. Il lui était impensable de mettre plus de 10 centimes au mot pour une traduction. Toutefois, il faisait barrage entre le traducteur et le donneur d'ordre initial, car il entendait garder la main sur l'ensemble. Et il ne répondait jamais à la moindre question technique du traducteur concernant la traduction pendant la traduction.

À côté de cela, il me semble que l’on peut, avec le temps, choisir son modèle d’entreprise personnelle de traduction. On gagne certainement mieux sa vie et de façon plus satisfai-

sante en augmentant ses degrés de liberté professionnelle. Choisir ses domaines de spécialité permet d’optimiser ses dépenses de documentation et de formation continue. Choisir ses clients permet d’éviter les mauvais payeurs et de réaliser des travaux intéressants. Et ainsi de suite. Il est sans doute plus facile de vendre un modèle choisi d’entreprise de tra-duction que de vendre un modèle « subi ». Et des modèles choisis, il y en a sans doute autant dans la traduction que dans d’autres métiers.

Mais pour mettre un peu de rationalité du côté de nos coûts et de nos prix, à défaut de devenir tous des champions du mar-keting, nous pouvons peut-être tirer au moins une leçon de l’histoire récente du monde de la traduction.

La traduction et le « prix d’externalisation » De grandes entreprises ont externalisé leurs services de tra-duction, il y a quelques années. Elles l’ont fait suite à une ana-lyse de la valeur et dans un calcul stratégique. La traduction n’était pas leur coeur de métier. Il était plus économique pour elles de payer des traducteurs en free-lance que d'en avoir la charge fixe.

Nous avons donc au moins ce point de repère pour faire un « prix minimum ».

Il me semble qu’il faut partir pour cela du coût horaire d’une personne capable de faire les travaux qui nous sont deman-dés, qui serait salariée à plein temps dans l’entreprise concer-née. À partir de ce coût, on peut élaborer un prix minimum de prestation, qui doit englober le salaire et les charges que je viens d’évoquer, plus un taux de frais généraux, et enfin un taux de frais commerciaux pour constitution et renouvellement de clientèle, coût spécifique du professionnel indépendant.

Ce repère devrait nous permettre :

de rester au moins dans un rapport de prix que le donneur d'ordre initial lui-même ne peut qu'admettre, puisqu'il l'a voulu en externalisant son service de traduction, et

sans tomber à un niveau de prix qui relè-verait plus du travail à perte ou de l'éco-nomie subventionnée.

Conclusion

Un judicieux cocktail de ces diverses approches peut nous permettre d’avoir globalement une communica-tion plus efficace en tant que profession, et d’éliminer des erreurs de gestion et d’approche commerciale.

Je voudrais citer pour conclure Philip Kotler, éminent spécialiste international du marketing : « Trois forces s’allient pour accentuer la pression à la baisse des prix : la modernisation, l’hyper-concurrence et Internet, qui sont en train de transformer les marchés et les entreprises. (..) Face à ces tendan-ces macro-économiques, le défi du marketing est

de réussir à maintenir les prix et la rentabilité à un ni-veau acceptable. Pour cela, la stratégie à adopter semble reposer sur une meilleure segmentation, des marques plus fortes et une gestion irréprochable de la relation client. »,

Paul Florian Valet

1 Cf. « Analyse de la valeur », par Jacques Lachnitt, Que sais-je ? 2 « Le cahier des charges fonctionnel », AFNOR. 3 Cf. Rubrique Prix in « Les clés du marketing », par Philip Kotler, 2003 (pour la version originale).

Courrier des lecteurs

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Lettre d’Information SFT – N° 3 2005 – Page 18

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AAu revoir Mme Le Flochu revoir Mme Le Floch Pour les membres qui la connaissaient, il est inutile de rappeler qui est Mme Le Floch mais j’aimerais l’évoquer pour celles et ceux qui n’étaient pas parmi nous. En 1997, quand je me suis vue obligée de prendre la présidence de la SFT au pied levé, il nous a fallu trouver de toute urgence un commissaire aux comptes, la situation financière étant fort problé-matique suite à des indélicatesses.

Mon expert comptable m’a alors indiqué Mme le Floch, son ancienne patronne. Contactée, cette dernière a accepté la mission après s’être assurée le plein respect de son impartialité.

Toutes les personnes présentes lors de ces assemblées générales se souviendront de sa forte personnalité et de sa ténacité. En grande partie grâce à son aide, la SFT, sous les présidences de Maurice Morvillez puis de Suzanne Boizard aidés de Martine Lissandre, a vu ses finances s’assainir, se redresser et se rétablir, passant de moins 300 000 FRF à plus 500 000 FRF. Le nombre des ses adhérents, tombé à environ 630 en 97, était de 817 membres au départ de Suzanne en 2001.

Fidélité, ténacité, impartialité, intégrité, courage, fougue, générosité, bienveillance, tels sont les qualités que tout un chacun ne peut que lui reconnaître. Nous nous souviendrons tous de son mot « Ce n’est quand même pas le Crédit Lyonnais ! » qui a calmé les esprits et rétabli le calme quand c’était nécessaire. Encore un grand merci à une très grande dame et à un cœur si généreux qui a su faire le bien dans son entourage personnel et professionnel.

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Lettre d’Information SFT – N° 3 2005 – Page 19

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Mlle EKLUND Natalia France 01 43 70 23 86 06 75 48 64 23 [email protected]

M. ESPINOSA GADEA Angel Espagne +34 965 206 769 +34 651 513 341 [email protected]

Mlle FERRY Catherine Challenge & Co France 01 30 64 72 39 [email protected]

Mme GALICHER-ROE Corina Australie +61 7 3115 9232 0405 08 3656 [email protected]

Mlle GARDÈRE Hélène France 01 55 73 26 48 06 21 25 32 03 [email protected]

Mme GEORG Marie-Céline France 03 88 71 41 19 [email protected]

M. GUTH Gérard France 01 47 36 76 89 06 66 59 65 55 [email protected]

M. LA VIA Charles A & C Int. Linguistic Consultants France 04 66 21 51 97 06 86 97 96 28 [email protected]

Mme LAROUZIÈRE Patricia PLCOM France 04 91 25 81 88 06 23 36 53 48 [email protected]

Mlle LATOURTE Juliette France 01 48 78 21 27 06 62 73 51 99 [email protected]

Mlle LATTANZI Catia Italie +39 02 2940 290 +39 33 9658 375 [email protected]

M. LEVINE Jonathan France 01 45 89 90 82 06 32 66 29 20 [email protected]

M. LOGNUL Philippe Vice & Versa Translation CY SPRL Belgique +32 4 234 8000 +32 495 36 16 1 [email protected]

Mlle LOGUE Amélie NEW FREELANCE France 06 61 96 46 99 06 61 96 46 99 [email protected]

Mlle MANTILLERI Lucie Au Coeur Des Mots France 04 50 69 64 76 [email protected]

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Mme McCOLLIN-LISSANDRE Janine France 01 43 02 17 46 06 11 78 02 37 [email protected]

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Mlle NICOLAS Marion C'EST-A-DIRE TRADUCTION France 04 66 51 40 12 06 10 66 27 69 [email protected]

M. PINASA Jean-Christophe France 04 50 46 07 69 06 87 67 18 50 [email protected]

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Lettre d’Information SFT – N° 3 2005 – Page 20

La Lettre d’Information est destinée aux adhérents de la SFT. Reproduction interdite sans l’autorisation écrite du Comité Directeur.

LETTRE D’INFORMATION

Société Française des Traducteurs 22 rue des Martyrs 75009 PARIS

Directrice de la publication : María A. Lebret-Sánchez Rédaction : Rupert Swyer

Composition : Carmen Alegría-Ballón Dépôt légal : Octobre 2005

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