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Les intempéries de 2014 : bilan en images Appel de cotisation 2015 Le changement climatique décuple la probabilité des intempéries en Europe Sécurité des exploitations : comportement au feu des écrans www.hortisecur.fr L’assureur spécialisé en horticulture, maraîchage et pépinière vous informe 02/2015 LETTRE AUX SOCIETAIRES

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� Les intempéries de 2014 : bilan en images

� Appel de cotisation 2015

Le changement climatique décuple la probabilité des intempéries en Europe

� Sécurité des exploitations : comportement au feu des écrans

www.hortisecur.fr

L ’ a s s u r e u r s p é c i a l i s é e n h o r t i c u l t u r e , m a r a î c h a g e e t p é p i n i è r e v o u s i n f o r m e

02/2015L E T T R E A U X S O C I E T A I R E S

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SQ Frankreich 24.5

Les orages de grêle d’une force destructrice extrême seront de plus en plus fréquents à l’avenir.

Photo : GV

Le graphique mets bien en évidence l’occur-rence de sept années sur-sinistrées (plus d’in-demnisations versées que de cotisation en-caissées) pour le risque grêle au cours des 10 dernières années.

Cote de sinistre dans la branche grêle entre 2004 et 2014 en France

2 3Lettre aux societaires 2/2015 Lettre aux societaires 2/2015

A p p E L d E C O T I S A T I O n 2 0 1 5

Appel de cotisation 2015

Manfred KlunkePrésident du Directoire

L’année 2014 s’est écoulée à la vitesse de l’éclair. Je vous invite à faire une courte pause et à jeter avec moi un regard rétrospectif sur l’année passée.

À l’échelle mondiale, les conflits furent nombreux. Les mutations du monde islamique et le terrorisme de l’« État islamique » (EI) nous ont très forte-ment touchés sur le plan émotionnel. L’effroyable attaque du 7 janvier 2015 contre la rédaction du magazine « Charlie Hebdo » à Paris nous a plongés dans une profonde consternation. Le conflit entre la Russie et l’Ukraine entraîne des consé-quences économiques qui affectent en particulier aussi le maraîchage.

L’année 2014 avait cependant débuté de manière tout à fait prometteuse. L’hiver fut étonnamment doux. Les serristes purent se réjouir des frais de chauffage réduits. Le démarrage prin-tanier d’ordinaire tellement critique fut plutôt bon et celui de la saison des plantes pour balcons et massifs avait aussi bien débuté. Le marché a ensuite été saturé en raison des conditions climatiques. La Toussaint fut globale-ment une réussite en termes de ventes et de prix. En France, environ 70 nou-veaux adhérents ont rejoint à notre mu-tuelle et nous nous réjouissons de voir le volume des primes progresser de 33 %. Au total, les encaissements de cotisations ont légèrement augmenté à l’échelle européenne.

Les conditions météorologiques ex-trêmes se sont poursuivies en 2014. L’année a débuté sous d’importantes

E d I T O R I A L

Mesdames et Messieurs, Chers sociétaires et amis de notre mutuelle,

pluies accompagnées de premières inondations. En février, le Nord-ouest de la France a connu de fortes tem-pêtes récurrentes. Après l’enregistre-ment de températures records durant le week-end de la Pentecôte, un puissant front orageux, qui a déversé localement des grêlons pouvant atteindre jusqu’à 10 cm de diamètre, a traversé la France et la Belgique avant de s‘évacuer par l‘Allemagne. D’autres orages accompa-gnés de grêle suivirent en juin et juillet. Le 19 septembre, un autre orage géné-rateur de grêlons de grande taille a éga-lement éclaté dans le Sud de la France. Dans les régions méditerranéennes de la France, l’automne fut caractérisé par des périodes de pluie intense suivies d’inondations. De plus, 2014 restera dans les annales comme l’année la plus chaude depuis 1900. Vous trouverez de plus amples informations quant aux événements climatiques de 2014 dans les pages suivantes.

Il ne faut pas compter sur une diminu-tion de ces conditions météorologiques extrêmes. Suite à la publication d’un rapport de l’institut de recherche sur l’impact du changement climatique de Potsdam, la Banque mondiale a égale-ment formulé une mise en garde selon laquelle les conséquences du réchauf-fement de la planète seraient à présent irréversibles. Cela signifie que les évè-nements météorologiques extrêmes vont allez crescendo. Gartenbau-Ver-sicherung doit dès lors tabler sur des sinistres recrudescents en raison de phénomènes naturels comme la grêle, la tempête ou les fortes pluies suivies

d’inondations, et prendre les précau-tions nécessaires. Nous reconstituons pour cela les réserves utilisées en 2013 suites aux tempêtes et averses de grêle. Des excédents de l’année 2014, qui fut globalement favorable à l’échelle européenne, sont utilisés à cet effet. Nous allons aussi poursuivre le déve-loppement de ces réserves à l’avenir. Gartenbau-Versicherung demeurera dès lors un partenaire fiable à vos côtés.

Des nouvelles contributions pour la sécurité des exploitations Par le présent courrier destiné aux ad-hérents, nous publions une contribution supplémentaire pour la sécurité des exploitations (n° 28). Cette publication vous informe quant au comportement au feu de toiles d’écrans thermiques. L’état actuel de la technique ainsi que les normes en vigueur y sont en parti-culier exposés. À cela s’ajoute une liste de contrôle dont l’objectif est de vous aider à minimiser le risque d’incendie au sein de l’entreprise.

D’autres contributions à la sécurité des exploitations sont à présent disponibles en français. Vous découvrirez davan-tage d’informations à ce sujet en page 7.

Je vous souhaite à vous-même, à votre famille ainsi qu’à votre entreprise avant tout une bonne santé physique et fi-nancière pour l’année 2015.

Manfred Klunke

Vous trouverez en annexe au présent courrier votre appel de cotisation 2015. La cotisation annuelle totale de la police figure en haut de la première page. Si vous avez demandé un paiement fractionné, les échéances et les montants partiels sont mentionnés directement à la suite. Le calcul détaillé se trouve sur les pages suivantes. Dans l’hypothèse où des modifications du contrat ont été opérées, l’appel de cotisation s’accompagne également de la nouvelle police d’assurance.

La migration des transactions financières vers l’espace unique de paiement en euros, en anglais Single Euro Payments Area (SEPA) a bien été mise en œuvre début 2014. Pour le règlement par prélèvement SEPA nous prélèverons sur votre compte les sommes indiquées aux dates convenues. Pour les paiements échelonnés, l’appel de cotisation précise les échéances suivantes auxquelles nous procèderons aux autres prélèvements.

Pour le règlement par virement ou par chèque, merci d’utiliser les coordonnées bancaires et le libellé indiqués sur votre appel de cotisation. Pour le paiement échelonné par chèque ou par virement, merci de bien prendre en compte les dates d’échéance indiquées.

Ristournes de cotisation

Des ristournes de cotisation pourront être accordées en 2015 pour certaines branches d’assurance. Il y a toutefois des modifications par rapport à l’année dernière. Pour ces branches d’assurances, les ristournes se décomposent comme suit :

Ces ristournes apparaissent sur l’appel de cotisation et sont décomptées pour réduire d’autant votre cotisation 2015.

Chargements de sécurité

En raison de la recrudescence des dégâts extrêmement importants causés par la grêle en France au cours des dix der-nières années et qui sont à attribuer au changement climatique, la branche d’assurance Grêle nécessite pour la première fois l’application d’un chargement de sécurité de 20 % pour l’assurance HORTISECUR® G. Pour l’assurance des risques accrus liés aux cultures en plein air HORTISECUR® F, le supplément de sécurité actuel augmente pour atteindre 20 %. En ce qui concerne l’assurance des serres au sein de l’assurance des exploitations horticoles (contrats non HORTISECUR®) le supplément de sécurité demeuré constant depuis plusieurs années augmente à 33 %.

Si vous avez des questions ou souhaitez obtenir des conseils, nous vous invitons à vous adresser à notre direction ou à nos délégués régionaux. Vous retrouverez les coordonnées de votre interlocuteur local sur notre site internet à l’adresse www.hortisecur.fr.

� Vol avec effraction 5 % � Dégâts des eaux 18 % � Technique 3 %

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4 5Lettre aux societaires 2/2015 Lettre aux societaires 2/2015

d E S p R é C I p I T A T I O n S R E C O R d E n 2 0 1 4 E n 2 0 1 4 , L A g R ê L E A E n C O R E é T é d é v A S T A T R I C E

Les intempéries accompagnées de fortes précipitations ont conduit à plusieurs reprises à des inondations au cours de l’année 2014. Les pre-mières se sont produites dès le mois de janvier suites aux précipitations hivernales dans le sud de la France. Les températures élevées des eaux de la Méditerranée ont ensuite provo-qué des épisodes pluvieux intenses et répétés durant tout l’automne attei-gnant à certains endroits 300mm de précipitation en 24 heures. Ces préci-pitations extrêmes ont provoqué des inondations. Plusieurs exploitations ont été sinistrées, comme le montre les images

Les premiers orages de grêle dévastateurs ont eu lieu à la Pentecôte avec des grêlons atteignant par endroit dans la région d’Orléans la taille d’une balle de tennis. D’autres orages de grêle se sont ensuite produits en juin et en juillet. Le dernier sinistre provoqué par la grêle a eu lieu le 19 septembre dans le Var. La cote de sinistre pour la grêle en France est, cette année encore, très au-des-sus de la moyenne. Les photos de cette page donnent un aperçu des sinistres subis par nos sociétaires en France.

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6 Lettre aux societaires 2/2015

L I m I T E R L E S d é g â T S p R O v O q U é S p A R L A T E m p ê T E

La tempête a littéralement dévasté ces serres plastique. Outre la destruction des films, l‘ossature a été très endommagée.

Un tunnel arraché du sol par la tempête a été projeté sur une serre voisine provoquant de sérieux dégâts.

¾ Lorsqu’une tempête est annoncée, ne vous fiez en aucun cas unique-ment à la régulation automatique des ouvrants.

¾ Selon la vitesse des bourrasques, il est possible que l’aération automa-tique ne réagisse pas suffisamment vite. Suite à un avis de tempête, observez les conditions météorologiques avec précision et fermez manuellement, à temps et à titre préventif au minimum les aérations situées du côté exposé à la tempête.

¾ Selon la culture en cours, il convient d’envisager une fermeture géné-rale des ouvrants en soirée tout particulièrement en automne.

¾ Vérifiez régulièrement l’absence de tout objet stocké de manière non sécurisée aux abords des serres et susceptible d’être projeté en cas de tempête.

Mesures préventives quand la tempête menace

6 Lettre aux societaires 2/2015 Lettre aux societaires 2/2015 7

S é C U R I T é d E S E X p L O I T A T I O n S

Parution de nouvelles contributions à la sécurité des exploitationsNous vous accompagnons dans la gestion et la réduction des risques de votre exploitation. Les contributions à la sécurité des exploitations sont pu-bliées à intervalles réguliers et font partie de l’implication de notre mutuelle pour minimiser vos risques. Les sujets de nos publications sont liés soit à des sinistres réels soit à des développements techniques ou économiques.

Sur simple demande, nous vous envoyons gratuitement nos conseils pour la sécurité des exploitations. Les documents sont également mis à disposition dès leur parution au format PDF sur notre site Internet : www.hortisecur.fr

En plus de nombreux documents en allemands, nous disposons maintenant de trois documents en français sur les thèmes mentionnés ci-dessous. Les pro-chaines contributions sont déjà en cours d’élaboration.

N° 27 : Les eaux d’irrigations sont une source importante de dissémination des phyto-pathogènes. C’est pour cette raison que l’on observe souvent des systèmes de désinfection des eaux d’irrigation dans les exploitations horticoles et maraichères. Dans cer-tains cas, l’installation peut cependant mettre en danger la production.

N° 24 : Les évaporateurs à soufre sont encore très utilisés comme moyen de protection des cultures. Ils sont cepen-dant occasionnellement à l’origine d’incendies dans des installations de serres. Le document vous présente les conseils à suivre pour limiter ce risque. Il a fait l’objet d’une publication dans le Lien Horticole N° 900 (01.10.2014).

N° 28 Les écrans thermiques ou d’ombrage présents dans toutes les exploitations horticoles modernes d’Europe sont souvent constitués de matériaux synthétiques facilement inflammables et capables de propager rapidement un incendie. Afin d’éviter des dégâts importants, un matériau d’écran monté sur une grande surface doit être difficilement inflammable. Vous trouverez toutes les informations à ce sujet dans les pages 9 à 12.

▲ Un évaporateur à soufre qui déborde peut provoquer un incendie.

Un incendie s’est déclaré le 1er janvier 2015 chez un de nos adhérents dans l’ouest de la France. Grâce à des écrans en partie difficilement inflammables et à l’intervention efficace des pompiers, les dégâts sont restés relativement limités.

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www.hortisecur.fr

S É C U R I T É D E S E X P L O I T A T I O N S

Désinfection des eaux d’irrigation

� Avantages et défauts de différentes méthodes de désinfection

� Checklist : ce qu’il faut prendre en compte

� Sélection de procédés et leurs effets

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S É C U R I T É D E S E X P L O I T A T I O N S

Risque lié aux évaporateurs à soufre

� Les types d’évaporateurs sur le marché

� Les mesures pour la prévention du risque d’incendie

� Réagir vite et bien en cas d’incendie

Parmi les conséquences des forces de la nature ont aussi été observés cette année des sinistres provoqués par la tempête sur des serres verre ou plastique. Les sinistres provoqués par les tempêtes d’hiver et déjà obser-vés en ce début 2015 montrent à quel point il est important pour les horti-culteurs d’anticiper ces phénomènes. En plus de la bonne assurance pour ses serres il est aussi nécessaire de mettre en œuvre certaines mesures préventives comme vous pourrez le lire dans l’encadré.

▲ Installation de traitement aux rayons UV

En plus des dommages aux matériaux de couverture et aux structures, les cultures sont aussi touchées.

Les dommages consécutifs suite aux basses températures conduisent souvent à des pertes de rendement. Les photos montrent des sinistres de nos sociétaires en 2013 et en 2014.

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Lettre aux societaires 2/20158 www.hortisecur.fr

S é C U R I T é d E S E X p L O I T A T I O n S

Comportement au feu d’écrans thermiques et d’ombrage

� Normes

� Liste de contrôle : Minimiser le risque d’incendie

� État de la technique

Le nouveau site Internet de Gartenbau-VersicherungDepuis début décembre, le site Internet de la compagnie d’assurance Garten-bau-Versicherung revêt un nouveau « look », la version française du nouveau site est disponible depuis début février. Outre un concept novateur couplé à un design à la fois moderne et convivial, le site web offre de nombreuses améliora-tions au niveau de l’utilisation quotidienne. Nous répondons ainsi aux attentes croissantes des utilisateurs. Les principales nouveautés sont les suivantes :

�� Utilisation mobile sur smartphone ou tablette facilité grâce à notre site web réactif : tous les éléments de contenu et de navigation s’adaptent à la réso-lution de l’écran de l’appareil mobile utilisé.

�� Graphiques 3D interactifs afin d’illustrer les produits d’assurance

�� Pour nous contacter en cas de question ou de sinistre – les numéros de télé-phone, la recherche de délégué régional ainsi que les formulaires de contact sont à présent tous visibles du premier coup d’œil

Sur www.Hortisecur.fr vous trouverez en outre les brochures, parmi lesquelles les contributions pour la sécurité des exploitations, voir page suivante.

À présent également consul-table de manière simple et claire via tous types d’appa-reils mobiles.

Gartenbau-Versicherung assurance specialisée depuis 20 ans en France

Historique de notre activité en France :

1994 è�Début des activités en Alsace-Lorraine1997 è Société rebaptisée en Gartenbau-Versicherung VVaG2002 è Elargissement des activités à la France entière2003 è Nouveau produit innovant : assurance multirisque

pour les cultures en plein air2009 è�Lancement d‘HORTISECUR® en Allemagne2011 è�Lancement d‘HORTISECUR® en France2012 è�5 conseillers pour les adhérents en France2014 è�Plus de 350 sociétaires en France

Notre société d’assurance est fondée en 1847 à Berlin par des horticulteurs pour les horticulteurs. Principale as-surance “dommages” du secteur en Allemagne, notre activité en France débute en 1994 tout d’abord en Al-sace-Lorraine. Depuis, nous avons augmenté le nombre de nos colla-borateurs à votre service et mettons de plus en plus d’informations à votre disposition en français pour vous aider à la gestion de vos risques d’exploitation.

g A R T E n b A U - v E R S I C h E R U n g E n F R A n C E

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10 11Lettre aux societaires 2/2015 Lettre aux societaires 2/2015

Introduction

L’utilisation d’écrans thermiques, de toiles d’ombrage et de stores intéri-eurs est devenue indispensable dans une exploitation horticole moderne d’Europe. L’évolution des coûts éner-gétiques mais aussi les nouvelles stratégies de gestion climatique et les plans de cultures très stricts exigent l’utilisation flexible d’écrans ther-miques et d’ombrage pour optimiser la réussite des cultures et la viabilité économique.

Le besoin en matériaux modernes présentant les caractéristiques les plus diverses a donné naissance à l’échelle internationale à une offre de toiles aussi vaste que variée. Les ma-tériaux répondent à des exigences contraignantes, surtout en termes de degré d’ombrage, d’économies d’énergie et de régulation de l’humi-dité. En bref, les matériaux d’écran modernes revêtent, en fonction de leur destination, une importance par-ticulière pour la régulation climatique dans des serres de culture et de vente. Outre les qualités nécessaires à la technique de culture appliquée, qui sont essentielles pour l’exploitant, un écran thermique ou d’ombrage doit présenter également certaines

propriétés pour se conformer à la réglementation. Le comportement du matériau en cas d’incendie est la principale. Malheureusement, cette propriété est souvent négligée en rai-son d’un manque de sensibilisation de l’exploitant aux dangers existants.

Les matériaux d’écran montés sur de grandes surfaces peuvent contribuer à la propagation rapide d’un incendie. En outre, la chute de gouttes et de débris enflammés peut mettre le feu à d’autres matériaux combustibles (p. ex. fonds de tables en plastique). L’objectif de la gestion des risques est de prévenir la propagation de l’in-cendie et de limiter ainsi les dégâts. Dans la protection incendie classique, cet objectif est atteint par la création de compartiments d’incendie, par exemple en installant des barrières coupe-feu. Comme des mesures de ce type sont pratiquement impos-sibles dans le secteur de l’horticulture sous serre, cet objectif doit être réa-lisé autrement : afin d’éviter des dé-gâts importants, un matériau d’écran monté sur une grande surface ne doit pas propager un incendie naissant.

À partir de cette expérience, la com-pagnie d’assurances Gartenbau-Versicherung VVaG propose avec le présent article sur la sécurité des ex-

ploitations une représentation simpli-fiée des risques et des bases légales. Elle présente également les innova-tions au niveau du développement de méthodes d’essai (voir point 3, NTA 8825) pour matériaux d’écrans ther-miques et d’ombrage utilisés dans les exploitations horticoles.

Les bases normatives

1. La norme NF P92-507L’Association Française de Normali-sation (AFNOR) assure la reconnais-sance des normes et encadre leur élaboration. La norme applicable au comportement au feu de matériaux de construction a elle aussi été mise au point et décrite par l’AFNOR. Les objets testés sont regroupés dans les classes de matériaux de construction suivantes : M0 (incombustibles), M1 (combustibles et ininflammables), M2 (difficilement inflammables), M3 (moyennement inflammables), M4 (facilement inflammables). Tous les matériaux d’écran disponibles sur le marché sont plus ou moins in-flammables et sont à classer selon les sous-groupes de la norme. Les écrans sont des matériaux souples d’une épaisseur inférieure à 5mm. La norme NF P92-507 fixe les essais à effectuer pour pouvoir classer ce type de matériau. Les critères examinés sont notamment la persistance de l’inflammation, la vitesse de propa-gation de flamme et la présence de gouttes enflammées suite à des tests avec différents sources d’inflamma-tion et différentes inclinaisons.

2. La norme NF EN 13501-1 La norme européenne pour la sécuri-té incendie a été publiée par l’AFNOR tout comme la norme française déjà décrite. Toutefois, son élaboration a eu lieu en Europe au sein du Comité européen de Normalisation (CEN) avec tous les autres organismes de normalisation nationaux. Son objectif est de créer à long terme un paysage normatif uniforme en Europe.

Photographie 1 : Effet positif d’une toile d’ombrage difficilement inflammable sous verre Sécurit (simple vitrage).

C O m p O R T E m E n T A U F E U d ’ é C R A n S T h E R m I q U E S E T d ’ O m b R A g E C O m p O R T E m E n T A U F E U d ’ é C R A n S T h E R m I q U E S E T d ’ O m b R A g E

La norme européenne pour la protec-tion incendie procède à une réparti-tion plus précise des classes de ma-tériaux de construction. Elle prévoit au total 16 différenciations allant de la classe A1 (produits incombustibles) à la classe F (produits facilement inflammables). Cependant, seule la classe B avec ses nombreux sous-groupes est pertinente pour l’éva-luation de matériaux d’écrans. Le fait que la norme européenne évalue et définisse les aspects « chute de gouttes et de débris enflammés » et « production de fumée » de manière plus transparente dans le dispositif d’essai, est à évaluer positivement du point de vue de la gestion des risques. La méthode d’essai prévoit à cet effet différents tests préalables qui se concentrent sur ces questions. Si un écran obtient, par exemple, un certificat d’essai avec le résultat B-s1 (d0), ce résultat signifie que le maté-riau possède outre la propriété princi-pale « auto-extinguible » également la propriété de ne causer qu’une très faible production de fumée (s1) et aucune chute de gouttes et de débris enflammés (d0).

De même que pour la norme NF P92-507, la présence de gouttes enflam-mées est un critère important de classification selon la norme NF EN 13501-1. Les matériaux qui ont obte-nu une classification selon la norme européenne sont admis au regard de la norme française sans tests sup-plémentaires. Un matériau d’écran ayant obtenu un classement euro-péen B-s1,d0 est homologué comme M1 selon la norme française.

1. La convention NTA 8825La Convention Technique Néerlan-daise (NTA) a été mise en place par l’Institut de Normalisation Néerlan-dais (NEN) pour tester le comporte-ment au feu d’écrans thermiques et d’ombrage et leur contribution à la propagation d’un incendie dans des serres. Des essais réalisés avec des toiles tissées ont démontré que

les normes en vigueur ne reflètent qu’imparfaitement le comportement de ces matériaux et leur contribution à la propagation d’un incendie dans le secteur de l’horticulture sous serre. C’est dans cette perspective que la convention NTA 8825 a été spécialement mise au point pour les matériaux d’écrans thermiques et d’ombrage et les films jusqu’à 300 g/m², en collaboration notamment avec des fabricants européens leaders de toiles tissées et des compagnies d’assurance proposant leurs produits aux entreprises horticoles (égale-ment avec la participation de Garten-bau-Versicherung).

Cette méthode d’essai met tout parti-culièrement l’accent sur le caractère auto-extinguible des écrans ther-miques et d’ombrage. Les tests ont lieu dans des conditions proches de la pratique horticole, des montages d’essai monocouche, multicouches et inclinés à des angles de 30° et 90° étant exposés aux flammes. Après évaluation des résultats, les maté-riaux testés sont affectés à l’une des quatre classes suivantes, des recom-mandations étant également don-nées pour le montage :

Classe 1 – convient en tant qu’écran pour plafond et pignon, également plié et sur rouleau. Classe 2 et Classe 3 – convient en tant qu’écran pour plafond et pignon. Classe 4 – convient en tant qu’écran pour plafond.

À l’instar d’autres méthodes d’essai normées, le test selon NTA 8825 éva-lue également la chute de gouttes et de débris enflammés de matériaux d’écrans thermiques et d’ombrage. Les écrans ne provoquant pas la chute de gouttes et de débris enflam-més sont caractérisés par « dr0 », ceux provoquant la chute de gouttes et de débris enflammés par « dr1 ».

La convention NTA 8825 ne fixe pas de seuils pour une production de fu-mée maximale.

Résumé

Les fabricants d’écrans thermiques et d’ombrage qui proposent leurs produits au secteur de l’horticulture livrent des matériaux difficilement inflammables sur la base des normes les plus diverses, matériaux qui per-mettent de réduire à un minimum le risque d’apparition de dégâts impor-tants suite à un incendie dans des exploitations horticoles. Gartenbau-Versicherung VVaG en sa qualité de compagnie d’assurances opérant à l’échelle européenne accepte aussi bien la classification AFNOR men-tionnée ici que les autres méthodes de certification habituellement appli-quées et en vigueur en Europe ainsi que la norme allemande DIN 4102-1.

En cas de questions sur les normes et certifications de matériaux pour écrans thermiques et d’ombrage, les collaborateurs de Gartenbau-Versi-cherung VVaG se feront un plaisir de vous aider. Avant toute construction neuve ou tout remplacement d’écran, veuillez vous adresser à votre inter-locuteur compétent du service exté-rieur ou à la centrale à Wiesbaden. Vous trouverez nos coordonnées au verso du présent article.

Photographie 2 : Incendie naissant sur un éclairage d’assimilation vétuste. La chute de gouttes et de débris enflammés du boîtier plastique est bien visible.

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C O m p O R T E m E n T A U F E U d ’ é C R A n S T h E R m I q U E S E T d ’ O m b R A g E

Liste de contrôleFacteurs minimisant le risque d’incendie dans les exploitations horticoles

¾ Ne pas stocker de matériaux combustibles à proximité immédiate de serres ou de bâtiments. ¾ Entreposer les produits et stocks combustibles dans des locaux sécurisés contre l’incendie

(p. ex. maçonnés) et fermés. ¾ Les salles des machines et chaufferies ne doivent pas être utilisées « abusivement » pour

stocker des matériaux combustibles. ¾ Fermer les portes et fenêtres des salles des machines et des chaufferies. ¾ Vérifier régulièrement l’état technique d’installations et d’appareils électriques

(en particulier les armoires électriques) Dernière vérification le : ________ Prochaine vérification prévue le : ________

¾ Éviter les blocs multiprises afin de prévenir les risques de surcharge. ¾ Éviter l’encrassement de blocs multiprises ! (risque de court-circuit) ¾ Éviter autant que possible les équipements constitués de pièces plastiques combustibles. ¾ Mettre les équipements techniques en conformité avec l’état actuel de la technique.

(p. ex. éclairage d’assimilation avec armatures métalliques au lieu d’armatures plastiques) ¾ Changez les écrans vétustes et en matériaux facilement inflammables.

Type d’écran présent, fabricant Type d’écran prévu, fabricant

Classement de l’écran Classement de l’écran

¾ En cas de renouvellement de la couverture, opter pour une alternative difficilement inflammable. ¾ Protéger les éléments combustibles en cas de travaux à feu nu ou avec projection d’étincelles.� è�Toujours avoir un extincteur à portée de main.

¾ Familiariser les services de pompiers avec l’exploitation, p. ex. dans le cadre d’un exercice.

�Les collaborateurs de Gartenbau-Versicherung VVaG se tiennent à votre disposition sur simple demande pour vous assister dans la gestion individuelle des risques de votre exploitation.

Gartenbau-Versicherung VVaGSuccursale28 rue Schweighaeuser, B.P. 23267006 Strasbourg cedex

Tél. 03 88 60 29 95Fax 03 88 60 45 [email protected]

Gartenbau-Versicherung VVaGVon-Frerichs-Straße 8D-65191 WiesbadenTel. +49 611 / 56 94 0

© Gartenbau-Versicherung 2015

Photos : Archive GV

Sécurité des exploitations No28: David Mittendorf, Christian SenftAlexandre Druhen