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L 'ETA T DE VÉGÉTA TION 9 A NS APRÈS L 'INCE NDIE D 'UN REBOISEMENT DE P INUS HALEP ENSIS EN ANDALO USIE OR IENTALE par Thomas MAY* Situation géographique et conditions de l'incendie La Sierra de Lujar est sit uée dans la chaîne côtière de la Cordillère Bétique, dans le sud de la province de Gran a da (voir Carte 1 ). Le sous-sol géologique est formé par des calcaires du triassique moyen et supérieur qui surtout au pied de la montagne en beaucoup d'endroits sont couverts par des éboulis de pente décomposés. Sur ces subs- trats, se sont développés des litho- sols, des rhégosols et des terres rouges, en fonction des différentes conditions géomorphologiques. Par endroits, on observe la présence de croûtes calcaires, évoluées dans des conditions climatiques du passé. Le climat est méditerranéen avec des précipitations annuelles moyennes allant de 500 et 600 mm dans les parties basses, à 400-500 au-dessus du niveau de la mer, et à plus de 800 mm au sommet, qui s'élève a 1 842 (Benavente Her- rera 1985). Une grande partie de la pente septentrionale a été reboisée en basses et moyennes altitudes usqu'à 1000 environ) avec Pinus halepensis, dans la majorité des endroits dans les années 1940 et 1950. Le 18 juillet 1978, cette planta- tion forestière a été entièrement détruite par un incendie. Bien qu'il y avait des versions d'après lesquel- les il s'agirait d'un accident, il parait fort probable que la forêt ait été incendiée intentionnellement : d'après les témoignages des voisins, il y a eu au moins trois départs de feu. Les conditions météorologiques étaient favorables à l'extension du * Diplomé de bi ologie Estaci6n experimental de zonas aridas (C.S .I.C.) E - 04001 ALMERIA Espagne forêt méditerranéenne, t. I n" 2, 1987 feu : bien que dans la station plu- viométrique voisine de Vélez Be- naudalla aient été enregistrés 56,2 mm pendant les mois de mai et juin 1978, la dernière pluie avant l'incendie, qui était de 1 1 ,5 mm, eut lieu le 28 juin, soit 21 jours avant l'éclatement du feu. A ces condi- tions de sécheresse estivale s'ajou- tait un vent très fort. Apparemment, dans des endroits avec un substrat non ou peu M. : Motril O. : 6rgiva G. : Ria Guadalfeo consolidé, il y eu une érosion li- néaire très forte. Des sentie rs, qui d'après des photographies aérien- nes étaient complètement intacts avant l'incendie (première moitié de 1978), sont actuellement coupés par des sillons d'érosion de jusqu'à 2 et 3 de profondeur. Des pistes fo- restières, qui ne montrent aucun dégât dans les photographies aé- riennes, sont par endroits couvertes par des éboulis de pierres, ou bien partiellement empo rtées pa r l'eau. Carte 1 . - Situation géographique 1 39

L'ETAT DE LA VÉGÉTATION 9 ANS APRÈS L'INCENDIE...Etat de la régénération de la végétation Pour détecter et valoriser l'état actuel de la végétation qui est en train de

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L 'ETAT DE LA VÉGÉTATION 9 ANS APRÈS L 'INCENDIE D 'UN REBOISEMENT DE PINUS HALEPENS I S EN ANDALO USIE ORIENTALE par Thomas MA Y*

Situation géographique et conditions de l 'incendie La Sierra de Lujar est située dans

la chaîne côtière de la Cordillère Bétique, dans le sud de la province de Gran a da (voir Carte 1 ) . Le sous-sol géologique est formé par des calcaires du triassique moyen et supérieur qui surtout au pied de la montagne en beaucoup d'endroits sont couverts par des éboulis de pente décomposés. Sur ces subs­trats, se sont développés des litho­sols, des rhégosols et des terres rouges, en fonction des différentes conditions géomorphologiques. Par endroits, on observe la présence de croûtes calcaires, évoluées dans des conditions climatiques du passé.

Le climat est méditerranéen avec des précipitations annuelles moyennes allant de 500 et 600 mm dans les parties basses, à 400-500 rn au-dessus du niveau de la mer, et à plus de 800 mm au sommet, qui s 'élève a 1 842 rn (Benavente Her­rera 1 985) . Une grande partie de la pente septentrionale a été reboisée en basses et moyennes altitudes (jusqu'à 1 000 rn environ) avec Pinus halepensis, dans la majorité des endroits dans les années 1 940 et 1 950.

Le 1 8 juillet 1 978 , cette planta­tion forestière a été entièrement détruite par un incendie. Bien qu'il y avait des versions d'après lesquel­les i l s 'agirait d'un accident, i l parait fort probable que la forêt ait été incendiée intentionnellement : d'après les témoignages des voisins, i l y a eu au moins trois départs de feu. Les conditions météorologiques étaient favorables à l 'extension du

* Diplomé de biologie Estaci6n experimental de zonas aridas (C.S . I .C .) E - 0400 1 ALMERIA Espagne

forêt méditerranéenne, t. IX, n" 2, 1987

feu : b ien que dans la station plu­viométrique voisine de Vélez Be­naudalla aient été enregistrés 56,2 mm pendant les mois de mai et juin 1 978 , la dernière pluie avant l ' incendie, qui était de 1 1 ,5 mm, eut lieu le 28 juin, soit 2 1 jours avant l 'éclatement du feu . A ces condi­tions de sécheresse estivale s 'ajou­tait un vent très fort.

Apparemment, dans des endroits avec un substrat non ou peu

M . : M otril O. : 6 rgiva G. : Ria Guadalfeo

consolidé, i l y eu une érosion l i ­néaire très forte. Des sentiers, qui d'après des photographies aérien­nes étaient complètement intacts avant l' incendie (première moitié de 1 978), sont actuellement coupés par des sillons d'érosion de jusqu'à 2 et 3 rn de profondeur. Des pistes fo­restières, qui ne montrent aucun dégât dans les photographies aé­riennes, sont par endroits couvertes par des éboulis de pierres, ou bien partiellement emportées par l 'eau.

Carte 1 . - Situation géographique

1 39

Etat de la régénération de la végétation

Pour détecter et valoriser l 'état actuel de la végétation qui est en train de se régénérer, on a d'abord déterminé, d'après les photogra­phies aériennes de 1 978, les zones où i l y avait une forêt dense avant l ' incendie. En avril 1 987, dans ces zones ont été faits des inventaires de végétation, d'après la méthode de Braun-Blanquet, mais sans considérer la sociabilité des espè­ces. De plus on a estimé la couver­ture totale de la végétation et la couverture de la litière. Chaque parcelle d'inventaire comprenait un carré de 5 x 5 rn, dans lequel ont été comptées les plantes de P. halepen­sis qui ont poussé après le feu. Finalement, il a été déterminé de quelles espèces la litière est princi­palement composée (voir tableau 1).

On observe une prédominance de quatre espèces qui ne manquent dans aucun inventaire : Pinus hale­pensis, Ulex parviflorus, Cistus albi­dus et Brachypodium ramosum (voir tableau I l). Bien sûr, pour savoir avec certitude dans quelle mesure il s 'agit d'un effet du feu, il aurait fallu prendre des inventaires « té­moins » . Etant donné que le feu de juillet 1 978 avait détruit pratique­ment toute la forêt, et que la végéta­tion qu'il y avait avant l ' incendie dans les parcelles étudiées n'est pas connue, cela n'a pas été possible.

Néanmoins, on peut faire quel­ques observations.

Comme il n'est pas de reboise­ment dans la région ou l 'on puisse trouver Ulex parviflorus et Cistus a/bidus en abondance dans nos in­ventaires, les deux espèces peuvent se considérer comme « pyrophytes à moyen terme », de même que Pinus halepensis, qui ne montre aucun signe de régénération spon­tanée dans les reboisements de la région, tandis que dans nos parcel­les étudiées i l s'est reproduit de manière très forte. Apparemment, ces trois espèces qui ont développé une stratégie de reproduction par semences, après le feu, ont des facilités pour profiter des incendies, a moyen terme, en colonisant les surfaces vides qui sont apparu.

Les autres espèces de majeures fréquences et abondances, en géné­ral, sont aussi des espèces qui se reproduisent par semis après le feu (voir tableau I I). Par contre, des espèces qui constituent les restes de la végétation potentielle de la zone, comme Pistacia /entiscus, Rhamnus

1 40

N !! de

l ' inventai re

A l t i tude ( m )

1 2 3 4 5 6 7 + 8 9 1 0 1 1

( 0 )

I n c l inat i on

Exp o s i t i o n

N !! d e P i nus

4�0 480 4 8 0 5 1 0 500 490 4 5 0 2 5 2 1 2 1 2 8 2 4 3 5 3 7 W S W W W NW N E NE

2 5 7 1 0 8 7 8 1 9

490 6 1 0 6 2 0 5 80 3 5 3 1 3 1 2 8 N N NE NW

1 6 2 8 1 1 5 1 L i t i è re :

C . alb i dus

P . hal eppens i s

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l ' i nvent a i re

A l t i tude ( m )

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I nc l inat i on

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N !! de P i nu s

L i t i è r e :

5 80 600 2 7 3 3 NE NW

4 5 1 3

5 9 0 5 8 0 6 4 0 5 3 0 5 6 0 4 6 0 5 30 5 6 0 5 7 0 2 9 3 0 2 5 2 8 2 3 37 34 3 7 3 2 W NW NE N E NE NW N N N

1 0 47 3 3 1 2 2 3 40 2 0 45 5 5

C . al b i dus

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Rosm . off i c .

C . monspe l .

H a l i m . atr .

C . c l us i i

U . parvi fl o r .

+ + +

+ +

+

+ + + + + +

+ + + +

+

+

Tableau 1 : Données orographiques des parcelles d'inventaires, nombres de pins régénérés et composition de la litière

lycioides, Quercus coccifera et Juni­perus oxycedrus, s 'avèrent capables de se régénérer, mais ne profitent pas du feu. I l faut signaler que ces espèces dans le sous-bois des reboi­sements de la région, ne sont pas très fréquentes non plus. I l s 'agit d'espèces avec une grande capacité de régénération végétative, mais apparemment d'une capacité faible ou nulle de propagation par germi­nation, après incendie.

En ce qui concerne la couverture de la végétation, les pourcentages parviennent à des valeurs de 70 à 90, neuf ans après l 'incendie. I l parait donc invraisemblable qu'au­jourd'hui i l y ait encore des taux importants d'érosion du sol, dans

l 'ancienne surface de reboisement. Les traces impressionnantes d'éro­sion, mentionnées plus haut, sont par conséquent probablement des effets des premières années après l ' incendie.

La litière, par contre, pour le moment ne couvre qu'une surface relativement faible. En analysant sa composition par espèces, on ob­serve qu'elle est composée dans la plupart des cas de feuilles de Cistus albidus et, en mesure plus faible, de Pinus halepensis. D'autres cistacées et Rosmarinus officinalis jouent aussi un certain rôle. Ulex parviflo­rus, qui en général est en assez grande abondance, ne contribue presque pas a la litière.

NS! de

l ' invent ai re 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 0 1 1 1 2 1 3 1 4 1 5 1 6 1 7 1 8 1 9 2 02 1 2 2 G P i nus 1 4 4 1 3 2 1 1 1 1 1 1 1 2 3 1 3 2 1 1 2 4

hal eppens i s

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2 2 3 3 3 2 1 1 1 2 3 2 2 2 2 1 3 3 2 2 2

G/V Brachyp o d i um 1 1 2 2 2 4 2 1 1 1 2 2 3 1 3 1 1 1 1 1 2 ramo sum

G Ro sma r i nu s 1 1 2 1 o ffi c i nal i s

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D an s mo i n s de 6 i nvent ai r e s e t en faib l e s abondan c e s on é t é

trouvé e s : E l ae o s e l i num t e nu i fo l i um ( V? ) , Rhamnus lyc i o i d e s ( V ) ,

Quercus c o c c i fe r a ( V ) , J un i p e ru s oxyc e d rus ( V ) , S t i p a t e n ac i s s i ­

m a ( V ) , Phagna l o n s ax at i l e ( V ) , Thap s i a vi l l o s a ( V ) , G e n i s t a um­

b e l l ata ( V ) , He l i c hrysum s t o e ch a s ( V ) , Fumana thym i fo l i a ( G ? ) ,

Ne o t t i n e a macu l a t a ( V ) , Fumana e r i c i o i de s ( G ? ) , Sature j a obova­

ta ( V ) , Phl omi s lychni t i s ( V ) , D a c tyl i s g l ome rat a ( V? ) , C arex

h al l e r i an a ( V ) , Me l i c a m i nuta ( V ? ) , Vi o l a arb o r e s c e n s ( V ) , S c o r ­

z onera gram i n i fol i a ( G ? ) , P o l yg a l a rup e s t ri s ( V ) , C a r l i na c o rym­

b o s a ( V ) , Be l l i s s i l ve s t r i s ( V? ) .

G : ré génerat i on p ar g e rm i nat i on de s s emenc e s

V : ré géne r at i o n de man i è re v é g é t a t i ve

Tableau I I : Espèces et abondances

Cette dernière remarque s'expli­que facilement du fait que dans le genre Ulex les feuilles se sont trans­formées en épines qui restent sur les pousses. Arrivés à un certain âge, cependant, les Ulex commencent à se sécher à partir de la base, et des parties de pousses sèches qui se cassent et tombent contribuent à la litière. Les Ulex dans nos parcelles d'inventaires, en général, ne parais­sent pas encore avoir atteint l 'âge nécessaire pour ce processus, dans les conditions d'environnement qui règnent, bien qu'on en observe un certain nombre qui commencent à se sécher.

Dans le seul cas où nous avons

trouvé une litière d' Ulex, beaucoup de plantes de cette espèce ont été coupées par mesure sylvicole, pour dégager les plantes de Pinus hale­pensis. Ce même traitement avait lieu aussi dans deux autres cas (signalés avec « + >> dans les ta­bleaux), et l 'abondance relative­ment grande de Pinus dans ces inventaires pourrait indiquer une certaine concurrence entre cette espèce et Ulex.

Reste à signaler la présence en général faible des herbacées, à part Brachypodium ramosum, espèce fré­quente tant dans les reboisements de la région que dans nos parcelles d'inventaires.

Considérations finales A la différence de la forêt natu­

relle de Pinus halepensis incendiée, étudiée par Trabaud ( 1 983), dans le cas présent d'un reboisement artifi­ciel de la même espèce il ne parait pas y avoir de retour parfait à l 'état antérieur. La grande abondance de Ulex parviflorus et Cistus albidus qui ne s 'observe pas dans les reboise­ments de la région et qui ne parait pas diminuer de manière spontanée jusqu'au moment, est d'une impor­tance écologique et sylvicole, étant donné que Ulex parviflorus est une espèce dangereuse en ce qui concerne les incendies : Valette, Clément et Delabraze ( 1 979) classi­fient l 'ajonc épineux comme espèce très inflammable par ses sommités basales sèches. Casai, Basanta et Garcia ( 1 984) interprètent cette ca­ractéristique pour d'autres espèces du genre Ulex comme adaptation au feu, et dans ce sens l 'ajonc épineux est aussi en même temps pyrophyte et pyrogène.

L'invasion ou bien l 'extension de Ulex parviflorus dans les surfaces incendiées parait être un problème plutôt à moyen terme quand les ajoncs épineux auront continués à se sécher et les pins régénérés au­ront aussi accumulé suffisamment de matière organique sèche pour être considérés a leur tour comme espèce très inflammable. Les pro­cessus de dégradation du sol, par contre, paraissent avoir lieu surtout dans les premières années après l ' incendie, de même que les mesures de conservation des sols et de régé­nération artificielle de la végétation, si elles n'interviennent pas dans un court délai après l ' incendie, ne peuvent pas beaucoup aider à em­pêcher la dégradation du potentiel de production biologique du sol , causée par les incendies.

T.M.

Bibliographie

Benavente Herrera J., 1 985 . - Las aguas subterraneas en la Costa del Sol de Granada. Universidad de Granada, 336 pp.

Casai M., Basanta M., Garcia F., 1 984. - La regeneraci6n de los montes incendiados en Galicia. Monografias de la Universidad de Santiago de Compostela, 99, 1 1 3 pp.

1 4 1

Trabaud L., 1983 . - Recovery of Pinus halepensis Mill . wood1ands after wildfire. DFG-Symposion Feuerôko-1ogie, Freiburger Waldschutz-Ab­handlungen, 4 : 1 96-2 1 0.

Valette J .C. , Clément A., Delabraze 0., 1 979. - Inflammabilité d'es­pèces méditeranéennes. Document No 79-3, Station de sylvicul­ture méditerranéenne, Avignon (I .N.R.A.).

RÉSUMÉ

L 'auteur décrit l 'état de la vege­tation, 9 ans après un incendie qui eut lieu dans un reboisement artificiel de Pinus halepensis dans le versant nord d 'une montagne côtière de la province de Granada (Andalousie orientale). On observe une très forte présence d 'arbustes qui après le feu se reproduisent par semis, de même qu 'une présence importante de P. halepensis . L 'abondance de certaines espèces parait être beaucoup plus grande qu 'avant le feu.

La couverture de la végétation en général est assez bonne, 9 ans après le feu, et l 'érosion forte des premières années parait être freinée. La pré­sence forte des Ulex parviflorus comme espèce très inflammable est considérée comme un problème éco­logique et sylvicole.

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SUMMARY

This paper describes the states of the vegetation, 9 years after a wild fire which happened in an artificial reafforestation of Pinus halepensis on the northern side of a coastal mountain in the province of Granada (eastern Andalucia). An important population of shrubs coming from seeds (and also of Aleppo pines) can be observed.

The abundance of sorne species seems to be more important than before the fire. The caver of the soif by the vegetation is quite good 9 years after the fire. The erosion, important during the first years, seems to be stopped. The high presence of Ulex parviflorus as a very burnable spe­cies is considered as an ecological and sylvicultural difficulty.

RIASSUNTO

L 'au tore descrive lo stato della vegetazione, 9 anni dopo un incendia che é accaduto, in un rimboschimento artificiale du Pinus halepensis, sui pendi settentrionali di una montagna vicina alle coste della provincia di Granada (Andalucia orientale). Si puo osservare una presenza impor­tantissima di arbusti che, dopo il fuoco si riproduscono per semi, e anche una importante presenza di Pini di Alep po. L 'abondanza di certe specie sembra molto piit importante che prima del incendia.

La copertura della vegetazione è genera/mente abbastanza buona 9 anni dopo l 'incendia e l 'erosione, importante a l 'inizio viene ralentata.

L 'importante colonisazio�e di Ulex parvifloris, specie molto in­fiammabile viene considerate come un problema ecologico e selvicoltu­rale.