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Les études de FranceAgriMer
>>> lait
Facteurs de compétitivitésur le marché mondial des produits laitiers
Veille concurrentielle 2018 (données 2016)
> septembre 2018
2/ Facteurs de compétitivité sur le marché mondial des produits laitiers > ÉDITION septembre 2018. © FranceAgriMer
Éditorial P. 3
Contexte P. 4
Axe 1 : Macro-économie P. 8
Axe 2 : Maîtrise des facteurs naturels et durabilité des ressources P. 11
Axe 3 : Potentiel de production P. 15
Axe 4 : Organisation des filières P. 20
Axe 5 : Maîtrise technique de la fabrication des produits P. 24
Axe 6 : Portefeuille de marchés P. 26
Axe 7 : Capacité des opérateurs à conquérir les marchés P. 31
Conclusions pour l'année 2016 P. 35
Sommaire
LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2018 / LAIT. /3
Analyser le contexte concurrentiel international et comprendre les forces et faiblesses des filières laitières dans le monde, tel est l’objet du travail de veille concurrentielle réalisé depuis 2015 par FranceAgriMer. Mis à jour régulièrement, il rend possible les comparaisons avec les années précédentes, mettant ainsi en lumière les grandes tendances et les évolutions que connaissent les filières laitières sur le marché mondial.
La démarche suivie pour réaliser cette évaluation comparative de la compétitivité repose sur une approche globale et méthodique avec l’examen de sept axes de compétitivité des filières laitières des dix principaux pays concurrents sur le marché mondial des produits laitiers. Les résultats de l’étude 2018, basée sur les données de l’année 2016 (dernières données disponibles), sont présentés dans ce document et clôturent les quatre premières années de veille.
La filière laitière est caractérisée par l’importance des échanges sur le marché mondial, sur lequel quelques grands producteurs et exportateurs de produits laitiers sont en concurrence directe. La filière laitière française possède d’incontestables atouts et une forte présence internationale mais sa position par rapport à ses concurrents mérite d’être précisée et suivie au fil des années.
Quels sont les écarts entre les différents concurrents en 2016 ? Comment la France se positionne-t-elle cette année-ci ? Quelles sont les évolutions notables par rapport aux deux années précédentes ? Autant de questions auxquelles le lecteur trouvera ici des éléments de réponse.
Cette publication présente de façon synthétique les données recueillies et les analyses qui en résultent pour permettre aux opérateurs, comme aux décideurs publics, de mieux comprendre les atouts et faiblesse des filières concurrentes sur le marché mondial. Elle a pour objet de contribuer à les aider à se positionner individuellement et collectivement sur un marché de plus en plus ouvert et concurrentiel.
Mylène Testut-Neves
Éditorial
Analyser le contexte concurrentiel international pour comprendre les marchés mondiaux
4/ Facteurs de compétitivité sur le marché mondial des produits laitiers > ÉDITION septembre 2018. © FranceAgriMer
ContexteCe document présente les principales conclusions du quatrième volet de la veille concurrentielle internatio-nale lait de vache. Il met notamment l’accent sur les facteurs disruptifs et les changements fondamentaux par rapport à la veille de l’année dernière. Réalisée par Business France pour le compte de FranceAgriMer, la veille actuelle se concentre sur les données de l’année 2016.
Pour rappel, l’objectif est de comparer, année après année, les facteurs de compétitivité des filières laitières de la France et de ses principaux concurrents.
Dans cette démarche, dix pays ont été retenus, identiques à ceux des trois années précédentes, pour assurer une continuité de l’analyse : quatre pays tiers – Nouvelle-Zélande, Australie, États-Unis, Brésil – et six pays de l’Union européenne : France, Allemagne, Pays-Bas, Irlande, Royaume-Uni, Pologne. Pays laitiers incontournables sur l’échiquier international, ils représentent 35 % de la production mondiale de lait de vache et près des deux tiers des échanges, commerce intra-UE compris.
Le Brésil, au fort potentiel laitier, a été retenu car son déficit commercial en produits laitiers s’était large-ment réduit en 2014 et le pays semblait promis à un bel avenir en tant qu’acteur du commerce international pour les produits laitiers. Cette veille permet de mettre en avant les forces et faiblesses de sa filière laitière.
La Pologne, un des six grands pays laitiers européens, est en plein développement de sa filière laitière et intervient de plus en plus dans les échanges internationaux. Son industrie laitière est aujourd’hui capable de proposer une offre attractive sur les marchés internationaux. Ses exportations laitières ont très fortement progressé au cours des cinq dernières années.
Quant au Royaume-Uni, il augmente sensiblement sa production laitière et ses deux leaders Müller Milch et Arla Foods tirent sa filière laitière vers le haut.
Les autres pays sont de longue date les premiers acteurs de l’approvisionnement en produits laitiers du marché mondial.
Concernant les débouchés cibles, onze zones porteuses ont été retenues : elles représentent au sein de chaque continent des marchés significatifs et en développement. Il s’agit du Nigéria, de la Côte d’Ivoire et de l’Algérie pour l’Afrique, des Émirats Arabes Unis pour la zone Proche-Moyen Orient, du Venezuela et des États-Unis pour l’Amérique, du Japon, de la Chine et de l’Indonésie pour l’Asie et de la Russie et de l’Union européenne pour l’Europe.
Ce sont les mêmes zones depuis quatre ans ; elles ont absorbé plus des 90 % du commerce mondial de produits laitiers, commerce intra-UE compris.
La compétitivité de chacun des pays exportateurs est mesurée grâce à 42 indicateurs répartis sur 7 axes : macroéconomie, maîtrise des facteurs naturels et durabilité des ressources, potentiel de production lai-tière, organisation des filières, maîtrise technologique de la fabrication des produits, portefeuille des mar-chés et capacité des opérateurs à conquérir les marchés.
Au total, les pays obtiennent une note sur 1 000, reflétant leur niveau de compétitivité sur le marché mon-dial.
LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2018 / LAIT. /5
> LA PLACE DE LA FRANCE DANS LE COMMERCE MONDIAL
Deuxième producteur de lait de vache de l’Union européenne derrière l’Allemagne, la France a collecté 24,7 millions de tonnes de lait en 2016. Le secteur laitier est l’un des plus dynamiques de l’agro-alimentaire hexagonal. C’était, en 2016, le second poste à l’export après les vins et spiritueux. La filière a connu un solde commercial bénéficiaire de 3,4 milliards d’euros en 2016.
Après l’euphorie qui a duré jusqu’au début de l’année 2014, le secteur laitier mondial a connu un cinglant revers de tendance suite à la mise en place de l’embargo russe à l’été 2014, à la baisse des achats chinois au second semestre 2014 et la fin des quotas au printemps 2015. En 2015, la crise démarre ; les cours mondiaux des produits laitiers subissent une baisse ininterrompue pour passer à l’été 2015 en-dessous des plus bas niveaux constatés lors de la crise laitière de 2009.
En 2016, le monde laitier est en situation de surproduction ; l’année est qualifiée de noire pour l’amont de la filière. Les éleveurs laitiers des grandes zones laitières que sont l’Union européenne, la Nouvelle-Zélande, l’Australie et les États-Unis connaissent de grandes difficultés. Dans certains pays européens, le prix du lait au producteur ne couvre pas les coûts d’alimentation. Le modèle de production fondé sur les volumes à tout prix est remis en cause.
Fin 2016, la collecte baisse pour la première fois en France comme chez ses voisins européens. Aux antipodes, en Nouvelle-Zélande et en Australie, c’est également le cas.
Évolution de la production mondiale de lait de vache (millions tonnes) et du commerce mondial de produits laitiers (milliards USD)
ProductionExportations dont exportations des 10 pays de la veille
Production de lait de vache
(millions tonnes)Commerce de produits laitiers
(milliards USD)
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dont exportations des 10 pays de la veille Exportations Production
493
29,0 31,2 30,3
37,744,6
47,5 50,2
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85,7 84,2
96,3102,9
20,0 21,6 20,5 24,8 29,1 30,6 32,4 42,4 48,3 37,9 45,9 55,8 54,1 62,6
500 512520 530
546 563575 587
592 603617 630
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67,7 51,3
79,1
675 679
77,3
49,9
Sources : FAO et GTA
6/ Facteurs de compétitivité sur le marché mondial des produits laitiers > ÉDITION septembre 2018. © FranceAgriMer
Autres 35,5 %
Nouvelle-Zélande 11,8 %
Pays-Bas 12,3 %
France 9,7 %
États-Unis 6,1 %
Irlande 4,8%
Pologne 2,5 %
Australie 2,6 %
Royaume-Uni 2,3 %
Allemagne 12,2 %
Brésil 0,3 %
Si les exportations mondiales de produits laitiers ont fortement reculé en valeur en 2015 (- 23 %) puis encore en 2016 (- 2,3 %), en volume, elles se sont maintenues et, sur le long terme, elles restent toutefois en hausse.
Les échanges mondiaux de produits laitiers ont été multipliés par 2,5 depuis 2000 alors que la production progressait de 38 %. Ils progressent nettement plus vite que la production et représentent environ 8,5 à 9 % de la production mondiale (hors commerce intra-UE). La part des dix pays de la veille dans le commerce mondial était de 64 % en 2016.
Part des 10 pays de la veille dans le commerce mondial de produits laitiers en 2016 (total : 77,4 milliards USD)
Source : GTA
La France représente en 2016 près de 10 % des exportations mondiales de produits laitiers ; c’est le quatrième exportateur mondial derrière les Pays-Bas, l’Allemagne et la Nouvelle-Zélande. Sa place dans les échanges mondiaux est restée stable depuis quatre ans, autour de 10 %.
Malgré une année 2016 difficile en termes de production, d’équilibre de la filière amont, de cours mondiaux des matières premières laitières, la France, dotée à la fois de commodités, d’ingrédients à haute technicité et d’une large gamme de PGC, a su garder sa place de fournisseur important du marché mondial. Si les trésoreries des éleveurs étaient extrêmement dégradées en 2016, les producteurs semblent avoir conservé leur potentiel de production ; les cessations laitières ont été modérées et le cheptel s’est maintenu.
Dans la continuité des précédentes veilles, ce nouveau volet étudie la position de la France par rapport à ses concurrents néo-zélandais, allemands, néerlandais et autres grands pays exportateurs mondiaux de produits laitiers.
LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2018 / LAIT. /7
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Cet axe regroupe les facteurs socio-économiques exté-rieurs à la filière mais ayant des conséquences sur sa com-pétitivité : part de l’agroalimentaire dans le PIB et dans l’export, croissance de la population, coût du travail, évolu-tion de la parité monétaire, performance globale multimo-dale et nombre de conteneurs.
Sur cet axe, deux indicateurs ont évolué par rapport à la der-nière veille : l’évaluation de la monnaie par rapport au dollar USD et l’évolution de la population. Les autres indicateurs sont restés stables.
> L’annonce du Brexit a affaibli la livre sterling
Si la parité monétaire vis-à-vis du dollar USD de la plupart des pays de la veille est restée stable pour la période 2014-2016, deux pays ont vu leur monnaie fortement évoluer : le Royaume-Uni d’abord et dans une moindre mesure l’Aus-tralie.
Suite à l’annonce du Brexit à l’été 2016, la livre sterling a plongé, ce qui améliore la compétitivité du Royaume-Uni sur le marché mondial. Pour notre veille, ceci permet au Royaume-Uni de gagner dix points sur cet indicateur et de passer sur cet axe 1, de l’avant dernière place au 4e rang.
Quant au dollar australien, il s’est moins dévalué qu’au cours des deux dernières périodes étudiées ce qui affecte la com-pétitivité de l’Australie au plan international et la fait sortir du podium pour se placer au 6e rang de cet axe.
Les pays de la zone euro ont continué à profiter de la déva-luation de la devise européenne par rapport au billet vert de l’ordre de 16,7 % sur 2014-16 ce qui a très peu changé par rapport à 2013-15.
8e France 24 pts
1er axe de compétitivité Macroéconomie1)
axe sur 60 pts
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Nouvelle-Zélande32 pts
Brésil43 pts
Pays-Bas30 pts
Évaluation de la monnaie par rapport à l’USD – 2014 à 2016
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Source : Business France d’après www.fxtop.com
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- 32,2 %
- 20,1 %- 17,8 % - 17,6 % - 16,7 % - 16,7 % - 16,7 % - 16,7 %
-16,0 %
2012-20142013-20152014-2016
8/ Facteurs de compétitivité sur le marché mondial des produits laitiers > ÉDITION septembre 2018. © FranceAgriMer
> Seule la Pologne voit sa population déclinerÀ l’exception de la Pologne, l’ensemble des pays de la veille voient leur population augmenter ce qui est bénéfique pour la filière laitière, portée par le marché intérieur et incitée à la fabrication de produits laitiers et notamment de laits infantiles, produits à haute valeur ajoutée.
La Pologne est un pays à très basse fécondité, comme l’Espagne et l’Italie. Sa population est en léger déclin depuis quelques années.
L’Allemagne a accueilli depuis 2015 près de un million de migrants ce qui a fait progresser sa population plus rapidement qu’à l’accoutumée, son taux de fécondité étant un des plus bas d’Europe.
La Nouvelle-Zélande et l’Australie sont les pays qui voient leur population le plus progresser. Toutefois, le taux de progres-sion ralentit en Australie alors qu’il s’accélère en Nouvelle-Zélande. L’Irlande et le Royaume-Uni sont également sur des tendances d’accélération de la croissance de leur population.
Évolution de la population – 2014 à 2016
-0,5%
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2,8 %
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0,9 % 0,9 %
- 0,2 %
Source : Business France d’après Banque Mondiale
LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2018 / LAIT. /9
● Le Brésil reste de loin premier, comme au cours des trois dernières veilles.● L’Australie, deuxième du classement depuis trois ans, sort du podium en raison de la moindre dévaluation de sa mon-
naie par rapport au dollar sur la période 2014-16.
● Les Pays-Bas très performants d’un point de vue logistique et stockage, intègrent le podium pour la première fois.● La France recule de deux places par rapport à 2015 et retrouve sa position de 2013 et 2014.● Le Royaume-Uni gagne 5 places.
Axe n°1 : Macroéconomie
Forces Faiblesses
• Fort poids de l’agriculture dans l’économie
• Dévaluation marquée du real par rapport au dollar
• Infrastructures (routes, ports) peu perfomantes, procédures administratives complexes et peu efficaces
• Économie exportatrice très orientée vers l’AA, notamment de la filière laitière
• Une compétitivité logistique parmi les plus faibles
• Dégradation des infrastructures
1
3
2
8
• Infrastructures logistiques et portuaires très performantes, adaptées à l’export
• Population qui stagne
• Infrastructures portuaires et procédures performantes
• Deuxième taux de croissance de la population le plus élevé en Europe
• Coût du travail élevé
Source : Veille concurrentielle FranceAgriMer 2018
10/ Facteurs de compétitivité sur le marché mondial des produits laitiers > ÉDITION septembre 2018. © FranceAgriMer
2e axe de compétitivitéMaîtrise des facteurs naturels et durabilité des ressources
2)Cet axe a pour but de mettre en évidence les facteurs naturels susceptibles d’affecter la compétitivité des filières laitières, ainsi que les adaptations opérées pour faire face à ces contraintes. Dix variables ont été retenues pour ca-ractériser le climat (pluviométrie et incidents climatiques handicapants), la surface agricole (SAU et prix du foncier), la maîtrise sanitaire (évitement de la diffusion de nouvelles maladies, gestion des maladies d’élevage, gestion des ma-ladies à enjeux commerciaux) et la stabilité des bassins de production (pression environnementale, pression sociétale et tension sur la production).
Pour les trois indicateurs concernant la maîtrise sanitaire, les dispositifs en place s’inscrivent par nature sur le long terme et les constats diffèrent peu des années précé-dentes : la notation est identique à celle de 2015. Il en est de même pour l’évaluation de la stabilité des bassins de pro-duction via les pressions sociétales qui pèsent sur l’amont de la production. Par ailleurs, la SAU est stable et le prix du foncier est globalement en légère augmentation, ce qui influence peu le classement.
Les évolutions sur cet axe par rapport à la dernière veille concernent les facteurs climatiques.
> Des conditions humides en Europe et en Australie font reculer la production
Un printemps humide en Europe a handicapé la récolte four-ragère fin 2016 ce qui a eu une incidence négative sur la collecte. Le cheptel n’a cependant pas diminué et l’outil de production a pu être préservé.
Quant à l’Australie, elle a subi de fortes précipitations en septembre 2016 conduisant à des inondations dans l’état du Victoria et à une baisse de la production de lait. La santé financière des éleveurs en a également pâti.
axe sur 190 pts
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France143 pts
Irlande146 pts
Allemagne128 pts
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201420152016
Source : Business France d’après centres météorologiques nationaux (Met Office, Météo France, Deutscher Wetterdienst, etc.)
Pluviométrie – 2014 à 2016
1 4571 299
1 203
868 839 810752
619 563463
mm
LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2018 / LAIT. /11
Malgré ces précipitations excessives qui ont handicapé la production fourragère, une pluviométrie importante est un facteur positif pour l’élevage laitier.
> Printemps austral très pluvieux en Nouvelle-Zélande, sécheresse dans le sud du Brésil, sécheresse en Australie fin 2015-début 2016 aboutissent à des réformes importantes de vaches laitières
Les États-Unis avaient connu 8 épisodes de sécheresse entre 2006 et 2015, le nombre d’incidents climatiques handica-pants dans ce pays est passé de 8 à 7. Si les États-Unis ont connu de bonnes conditions climatiques en 2016, cela n’a pas été le cas des autres pays tiers de la veille.
La production laitière néo-zélandaise a été perturbée en 2016/17 par des précipitations excessives au printemps austral, notamment sur l’île du Nord, durant le pic saisonnier de collecte. Elles ont affecté les rendements laitiers du fait notam-ment de la difficile production d’ensilage de maïs. Son nombre d’incidents climatiques handicapants passe de 2 à 3 sur la période 2007 à 2016.
Quant à l’Australie, elle a connu une forte sécheresse fin 2015-début 2016 qui a influencé négativement la production laitière : au moment où les prix du lait étaient déjà bas, les éleveurs ont dû réformer de nombreuses vaches. Sur la période 2007-2016, le pays reste à 4 incidents climatiques handicapants : 2009, 2013, 2014 et 2016.
En 2016, le Brésil a connu une sécheresse sévère dans le sud du pays qui concentre la majorité de la production laitière ; cela a affecté sa collecte, en recul de 4 % par rapport à 2015. Sur la période, le nombre d’incidents est de 4 : 2007, 2012, 2014 et 2016.
En Europe, sur 2007-2016 les incidents climatiques ont eu un impact modéré, sauf en Pologne qui a pâti d’une séche-resse en 2015 aboutissant à une baisse de son cheptel laitier.
Incidents climatiques handicapants – 2007-2016
Source : Business France d’après sources locales
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12/ Facteurs de compétitivité sur le marché mondial des produits laitiers > ÉDITION septembre 2018. © FranceAgriMer
Source : Veille concurrentielle FranceAgriMer 2018
● Cette année, le trio de tête est le même qu’en 2015 et la France, l’Irlande et l’Allemagne font partie du trio de tête depuis 4 ans.
● L’Irlande devient n°1 en 2015 grâce à l’amélioration de sa maîtrise des risques sanitaires.● L’ensemble du classement est le même que pour la dernière veille.
Axe n°2 : Durabilité des ressources
Forces Faiblesses
• Pluviométrie importante• Peu d'incidents climatiques
handicapants• Stabilité des bassins de production• Maîtrise sanitaire
• Prix du foncier relativement élevé• SAU plus limitée
• Peu d'incidents climatiques handicapants
• Prix du foncier parmi les plus bas en Europe
• Maîtrise sanitaire
• Faible pluviométrie
• Peu d'incidents climatiques handicapants
• Maîtrise sanitaire
• Pressions environnementale et sociétale élevées
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LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2018 / LAIT. /13
3e axe de compétitivité Potentiel de production laitière3)
Le potentiel de production laitière est analysé via six indi-cateurs portant sur les caractéristiques de la production, l’autonomie alimentaire et l’endettement des éleveurs.
C’est l’axe de la veille qui a subi les changements les plus profonds.
Si la production annuelle de lait, les taux butyriques et pro-téiques, la part de l’herbe dans la ration et l’endettement des éleveurs sont stables par rapport à la dernière veille ba-sée sur les données de 2015, la marge sur coût alimentaire et l’évolution de la production laitière sur deux ans ont été totalement bouleversées en un an.
> Totale révolution pour la marge sur coût alimentaire
La marge sur coût alimentaire (prix du lait payé au produc-teur moins coût alimentaire) est l’indicateur qui possède le plus fort coefficient dans la veille. Cette année, le classe-ment a été fortement chamboulé : le Brésil arrive premier alors qu’il était 9e l’an dernier !
Les grands exportateurs - l’Europe, la Nouvelle-Zélande et l’Australie - ont été touchés de plein fouet par la mauvaise conjoncture mondiale et ont vu leur prix du lait baisser for-tement. Aux États-Unis et au Brésil, fortement ancrés sur leur marché intérieur, le prix est resté relativement stable.
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2016 28,52 26,73 31,85 26,75 26,80 24,73 32,26 33,74 27,04 23,48
Prix du lait au producteur en 2013 et 2016 €/ 100 kg
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Marge sur coût alimentaire – 2014 à 2016
Source : Business France d’après WDS et IFCN
Source : WDS (World Dairy Situation)
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14/ Facteurs de compétitivité sur le marché mondial des produits laitiers > ÉDITION septembre 2018. © FranceAgriMer
Comme le coût alimentaire a globalement peu varié pour l’ensemble des pays par rapport à 2015, le Brésil et les États-Unis se retrouvent en tête de peloton. L’Irlande, 1ère l’an dernier sur cet indicateur, conserve malgré tout un bon classe-ment, même si son prix du lait a baissé, grâce à son système de production fondé sur le pâturage et à son coût alimentaire plus faible que les autres pays.
Pays-Bas, France, Royaume-Uni et Australie, en bonne position en 2015, l’an dernier reculent vers la queue de peloton.
Les écarts entre les pays sont par ailleurs moins importants que l’an dernier.
> La production laitière baisse pour la première foisSuite à deux années de crise et de baisse du prix du lait, la production laitière diminue pour la première fois dans certains pays. En France, la mauvaise récolte de fourrages a induit un ralentissement de la collecte. Dans ce pays, l’évolution mesu-rée sur deux ans (2016 par rapport à 2014) est négative C’est aussi le cas au Royaume-Uni.
En Australie, la baisse est plus marquée encore avec une baisse du cheptel laitier due à une augmentation du nombre de réformes de vaches laitières. En Nouvelle-Zélande, le cheptel s’est redressé en 2016 après le repli de 2015, mais sur deux ans la production est en baisse. Le Brésil a aussi connu un recul de sa production laitière en 2016 en raison de la séche-resse sévère qui a touché le sud du pays.
En revanche, aux États-Unis, la collecte reste en hausse : légère progression en début d’année et dynamisme, même, au second semestre.
L’Irlande et les Pays-Bas continuent à miser sur un développement de la consommation de produits laitiers à l’échelle mondiale et à s’inscrire dans une hausse de la production sans maîtrise des volumes. Cependant, pour des raisons environ-nementales, les Pays-Bas devraient voir leur collecte reculer dans les prochaines années. Fin 2016, le pays a été retoqué par la Commission européenne en raison de ses rejets de phosphates.
Évolution de la production de lait de vache sur deux ans (%) – 2014-2016
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Source : Business France d’après WDS
LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2018 / LAIT. /15
● Irlande, Brésil et États-Unis sont les trois premiers du classement en 2016 (contre Irlande, France, Nouvelle-Zélande l’année précédente).
● Le Brésil et les États-Unis se hissent aux 2e et 3e marches du podium grâce à la stabilité de leur marge sur coût ali-mentaire. Ils étaient respectivement en 7e et 9e positions l’année dernière.
● La France, deuxième l’an dernier, est reléguée en sixième position. La Nouvelle-Zélande quitte le podium pour la 4e place.
● Le Royaume-Uni passe de la 4e à la dernière place à cause de la chute de sa marge sur coût alimentaire.● La Pologne gagne trois places, passant du 8e au 5e rang.
Source : Veille concurrentielle FranceAgriMer 2018
Axe n°3 : Potentiel de production laitière
Forces Faiblesses
• Explosion de la production laitière suite à la fin des quotas
• Coûts de l'alimentation faible + part de l'herbe dans la ration élevée : marge sur coût alimentaire élevée
• Production laitière la plus faible
• Prix du lait stable en 2016 et marge sur coût alimentaire la plus élevée
• Volume de production de lait : 3e producteur mondial de lait de vache
• Production en baisse en 2016
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• Prix du lait stable en raison de la force du marché intérieur
• Deuxième producteur mondial de lait derrière l’Inde, premier producteur mondial de lait de vache
• Faible autonomie alimentaire des éleveurs
• Second producteur de lait de vache de l'UE
• Recul de la collecte au second semestre 2016
• Autonomie alimentaire et endettement dans la moyenne
6
16/ Facteurs de compétitivité sur le marché mondial des produits laitiers > ÉDITION septembre 2018. © FranceAgriMer
L’axe 4 évalue l’efficacité de l’organisation de la filière en s’appuyant sur le poids du lait dans la filière agricole, l’ex-cellence de la recherche laitière, la concentration du tissu industriel et la performance des entreprises dans le classe-ment mondial.
Sur cet axe, les données ont très peu changé par rapport à la veille précédente.
L’organisation du réseau des chercheurs dans le domaine laitier met du temps à se construire et est une donnée structurelle d’une filière laitière ; elle n’a pas évolué au cours des quatre dernières veilles. La performance des entreprises dans le classement mondial est rigoureusement identique à celle de l’an dernier. Le poids des produits laitiers dans les exportations agro-alimentaires est en recul en Nouvelle-Zélande ; pour les autres pays, il est stable.
Seule la concentration du tissu industriel évolue légère-ment.
> Concentration en légère baisse pour la Nouvelle-Zélande et les Pays-Bas
Les pays dont le tissu industriel est concentré avec un lea-der laitier fort, Fonterra en Nouvelle-Zélande et Friesland-Campina aux Pays-Bas, voient leur leader perdre légèrement du terrain. Les éleveurs tendent à se tourner vers d’autres transformateurs. Le phénomène s’accentuera encore pour les années qui suivent : 2017 et 2018. En Australie aussi, la part des trois premiers est en baisse en raison de la perte de terrain de Fonterra.
En France, la part des trois premiers collecteurs – Lactalis, Sodiaal, Elvir / Eurial (Agrial et Senagral) - dans la collecte est passée au-dessus de la barre des 50 %. La concentra-tion du tissu industriel allemand est plus faible que celle des aux autres pays.
4e axe de compétitivité Organisation des filières4)
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Concentration du tissu industriel (% du lait collecté par les 3 leaders) – 2014 à 2016
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Source : Business France d'après CNIEL, rapports d'activité, interprofessions
LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2018 / LAIT. /17
Dans l’ensemble des pays étudiés, les trois premières entreprises collectant du lait sont les mêmes que pour la précédente veille.
Rang Entreprise Pays CA lait (milliards USD)
2016 2015 20141 Lactalis France 19,1 18,9 21,9
2 Nestlé Suisse 14,6 15,2 18,3
3 DFA États-Unis 13,5 13,8 17,9
4 FrieslandCampina Pays-Bas 12,2 12,2 15,0
5 Danone France 11,9 12,3 14,8
6 Fonterra N-Zélande 11,6 14,3 18,7
7 Arla Foods Danemark 10,6 11,4 14,1
8 Yili Chine 9,1 9,6 8,8
9 Saputo Canada 8,5 8,6 9,4
10 Mengniu Chine 8,1 7,8 8,1
11 Dean Foods États-Unis 7,7 8,1 9,5
12 Meiji Dairies Japon 6,7 5,9 6,2
13 DMK Allemagne 5,6 5,1 7,2
14 Kraft Heinz États-Unis 5,6 4,1 4,1
15 Morinaga Milk Industry Japon 5,5 5,0 5,4
16 Sodiaal France 5,3 5,6 7,2
17 Schreiber États-Unis 5,0 5,0 5,0
18 Müler Allemagne 4,9 5,6 4,9
19 Savencia France 4,9 4,9 6,1
20 Megmilk Snow Brand Japon 4,7 4,1 4,3
21 Agropur Canada 4,5 4,7 4,3
22 Glanbia Plc Irlande 4,1 4,1 4,7
23 Amul Inde 4,1 3,6 3,4
24 Land O’Lakes États-Unis 3,8 4,0 5,1
25 General Mills États-Unis 3,7 3,7 3,7
Source : CNIEL
Classement des 25 leaders laitiers mondiaux en 2016
18/ Facteurs de compétitivité sur le marché mondial des produits laitiers > ÉDITION septembre 2018. © FranceAgriMer
● Le podium reste inchangé depuis 2013 et le classement est le même cette année que pour les trois précédentes veilles.
● Les notes sont quasiment inchangées par rapport à l’an dernier.● La Nouvelle-Zélande est toujours de loin leader grâce d’une part au poids, même en légère baisse, des produits laitiers
dans les exportations et d’autre part à la concentration de son tissu industriel.
Axe n°4 : Organisation des filières
Forces Faiblesses
• Forte concentration de la filière laitière, moteur des exports agroalimentaires
• Un seul leader laitier dans le top 25 mondial
• 4 leaders laitiers dans le top 25• Excellence de la recherche laitière
• Concentration de la filière plus faible que dans certains pays concurrents
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3
2
• Forte concentration de la filière laitière• Excellence de la recherche laitière
• Un seul leader laitier dans le top 25 mondial
Source : Veille concurrentielle FranceAgriMer 2018
LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2018 / LAIT. /19
201420152016
1,10
5e axe de compétitivité Maîtrise technique 5)
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La maîtrise technique de la fabrication des produits laitiers est évaluée sous l’angle de la régularité de la production, l’importance du marché domestique, le dynamisme de la consommation des produits laitiers sur le marché intérieur et la polyvalence de l’offre.
Par rapport à la précédente veille, deux critères sont rigou-reusement inchangés : la polyvalence de l’offre et la dyna-mique de la consommation de produits laitiers. La part de la collecte consommée sur le marché intérieur est relative-ment stable.
La saisonnalité de la production laitière évolue, en revanche, légèrement.
> Une production néo-zélandaise moins irrégulière
Hormis l’Irlande et la Nouvelle-Zélande, l’ensemble des pays de la veille ont réussi à maîtriser la régularité de la produc-tion laitière pour faire face aux besoins de l’industrie et à lisser le pic de production printanier grâce à la programma-tion des vêlages tout au long de l’année et à la maîtrise de l’alimentation.
Pour l’Irlande et la Nouvelle-Zélande, dont le modèle de pro-duction est fondé sur le pâturage, le pic de production est encore marqué. Le ratio entre le mois le plus fort et le mois le plus faible est toujours supérieur à 20 pour la Nouvelle-Zélande mais affiche une baisse, le pays s’orientant vers une production de moins en moins irrégulière.
Pour l’Irlande, le ratio tourne autour de 6 depuis quatre ans.
Pour la France, l’utilisation de l’ensilage de maïs a permis de lisser la production tout au long de l’année.
Saisonnalité de la production laitière – 2014 à 2016
Source : BusinessFrance d’après Eurostat, USDA, IBGE, Dairy Australia et DCANZ
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%
20/ Facteurs de compétitivité sur le marché mondial des produits laitiers > ÉDITION septembre 2018. © FranceAgriMer
Axe n°5 : Maîtrise technique
Forces Faiblesses
• Très forte polyvalence de l’offre• Meilleure lissage de la production au
long de l'année
• Consommation de produits laitiers atone
• Force de son marché intérieur• Maîtrise de la régularité de la
production
• Faible polyvalence en termes d'offre en produits laitiers
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2
• Gamme de produits laitiers de grande consommation étoffée
• Régularité de la production
• Consommation de produits laitiers atone
Source : Veille concurrentielle FranceAgriMer 2018
En 2016, le ratio était de 1,26 entre pic et creux de production (il est en hausse), contre 1,10 aux États-Unis (industrialisa-tion de l’élevage laitier) et 1,14 à 1,22 pour ses voisins européens.
● Le podium est inchangé.● Le Brésil cède la 7e place à l’Australie dont la production est plus régulière ; les deux pays restent toutefois au coude à
coude.
● Les autres pays du classement restent à la même place que dans la précédente veille : l’axe 5 fait preuve d’une grande stabilité.
● La Pologne et les États-Unis se démarquent de leurs concurrents par une consommation plus dynamique que dans les autres pays.
LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2018 / LAIT. /21
L’axe 6, portefeuille de marchés, évalue la performance à l’export des filières laitières des pays de la veille : valeur des exportations, balance commerciale, dynamisme à l’export, présence sur les 11 grands marchés porteurs, diversité des portefeuilles marchés et concentration des marchés clients (hors zones de libre-échange).
Le classement global évolue peu sur cet axe, par rapport à la dernière veille. Deux indicateurs sont détaillés ici : la valeur export et la concentration des portefeuilles marché.
> Les Pays-Bas talonnent l’Allemagne et la Nouvelle-Zélande pour la place de premier exportateur mondial de produits laitiers
En 2016, les Pays-Bas ont devancé l’Allemagne et la Nou-velle-Zélande et sont devenus les premiers exportateurs mondiaux de produits laitiers en valeur, ce qui leur permet de réduire leur retard sur la période 2014-2016 (valeur moyenne des exportations).
L’Allemagne et la Nouvelle-Zélande sont les deux pays étu-diés qui ont le plus souffert de la baisse des cours. Pour les autres pays, la baisse des exportations est encore peu sen-sible sur trois ans. Le Brésil est au contraire en progression.
La France est toujours 4e exportateur mondial de produits laitiers loin devant les États-Unis
6)6e axe de compétitivité Portefeuille des marchés à l'exportaxe sur 200 pts
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Source : BusinessFrance d’après GTA
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Moyenne sur trois ans des exportations de produits laitiers en valeur – 2014-2016
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3 840
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314
millions US$
22/ Facteurs de compétitivité sur le marché mondial des produits laitiers > ÉDITION septembre 2018. © FranceAgriMer
> Les débouchés du Royaume-Uni se concentrent, ceux du Brésil se diversifientCet indicateur mesure le poids des 3 premiers marchés dans les exportations (sans tenir compte des zones de libre-échange, telles l’UE ou l’ALENA, auxquelles le pays pourrait appartenir) et donc le risque qu’encourt le pays exportateur si ses marchés cibles sont concentrés. En effet, plus les débouchés export sont concentrés, plus le risque est élevé pour le pays exportateur.
Le Brésil qui connaît une très forte concentration de ses marchés export - il dépend très fortement du Venezuela qui absorbe la moitié de ses exportations laitières – voit ses exportations se diversifier en 2016. Il reste cependant dernier du classement sur cet indicateur. Les débouchés de l’Australie se diversifient également et le pays gagne une place.
Quant au Royaume-Uni, il voit ses marchés se concentrer. Ses trois premiers clients hors-UE : la Chine, les États-Unis et les Émirats Arabes Unis, représentent 16 % de ses exportations. Ses ventes vers la Chine ont notamment augmenté de 77 %.
L’Irlande, également, montre une concentration de ses marchés en 2016 : ses trois premiers pays tiers clients sont la Chine, Hong Kong et l’Arabie Saoudite.
La Pologne a en revanche diversifié ses marchés export depuis la mise en place de l’embargo russe et se positionne sur l’Asie et le Moyen-Orient.
Part des trois premiers clients dans les exports, hors zones de libre-échange
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Source : BusinessFrance d’après GTA
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LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2018 / LAIT. /23
● Le podium est inchangé par rapport à la dernière veille.● Le Royaume-Uni cède sa 7e place aux États-Unis et le Brésil sa 9e place à l’Australie.● En 2016, comme au cours des trois dernières veilles, 4 pays apparaissent nettement en tête : ce sont l’Allemagne, les
Pays-Bas, la France et la Nouvelle-Zélande, les quatre premiers exportateurs mondiaux de produits laitiers.
● Ces 4 pays sont leaders en ce qui concerne l’ouverture sur le monde et la diversification des débouchés.● Brésil et Australie figurent nettement en queue de peloton depuis quatre ans.
Axe n°6 : Portefeuille des marchés à l'export
Forces Faiblesses
• Exportations de produits laitiers• Présence sur les grands marchés
porteurs• Dynamisme à l'export
• Diversité du portefeuille de marchés• Balance commerciale des produits
laitiers• Présence sur les marchés porteurs
1
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• Présence sur les grands marchés porteurs
• Diversité du portefeuille de marchés• Dynamisme à l'export
Source : Veille concurrentielle FranceAgriMer 2018
24/ Facteurs de compétitivité sur le marché mondial des produits laitiers > ÉDITION septembre 2018. © FranceAgriMer
Ce dernier axe se concentre sur la capacité des opérateurs à conquérir les marchés et s’appuie sur 5 critères : les implan-tations industrielles des trois leaders laitiers sur les zones porteuses, la diversité des implantations à l’étranger, les investissements dans l’industrie laitière locale, les Accords de Libre Échange (ALE) avec les zones porteuses ainsi que leur diversité.
Trois indicateurs sont restés strictement identiques à la veille précédente : la diversité des implantations indus-trielles des leaders laitiers à l’étranger, ainsi que les deux indicateurs sur les accords de libre-échange. Les investis-sements dans l’industrie laitière locale sont en baisse dans l’ensemble des pays et le classement n’évolue que légère-ment.
Sont détaillées ici les implantations industrielles des trois leaders sur les onze zones porteuses.
> Implantations industrielles françaises toujours de loin les plus diversifiées
Par rapport à la précédente veille, deux pays ont vu le nombre des zones porteuses sur lesquelles leurs leaders laitiers sont implantées évoluer : la Nouvelle-Zélande et les États-Unis.
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7)7e axe de compétitivité Capacité des opérateurs à conquérir les marchésaxe sur 150 pts
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Implantations industrielles de leaders sur les zones porteuses
Source : BusinessFrance d’après rapports d’activité des groupes laitiers
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LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2018 / LAIT. /25
Aux États-Unis, les trois premiers leaders en 2016 étaient DFA, Dean Foods et Kraft Heinz. DFA et Dean Foods sont implan-tés uniquement aux États-Unis. Quant à Kraft Heinz son activité laitière est uniquement implantée au Canada et aux États-Unis. Kraft Heinz avait récupéré en 2015 l’activité fromagère de l’ancien groupe Kraft Foods en Amérique du Nord. Kraft Foods s’était lui-même scindé en deux en 2012 : Mondelez (qui a repris l’activité fromagère hors Amérique du Nord) et Kraft.
En 2015, le trio de tête américain était : DFA, Dean Foods et Schreiber qui était implanté en Europe (Portugal, Bulgarie, République tchèque, Slovaquie et Espagne) après son rachat d’usines Danone.
Pour la Nouvelle-Zélande, Fonterra est implantée dans quatre zones porteuses : au Venezuela via DPA, dans l’UE (Pays-Bas, Royaume-Uni, Lituanie), en Chine (via sa joint-venture avec Beingmate) et en Indonésie où elle possède une usine de blending et de conditionnement.
La France via ses trois leaders (Lactalis, Danone, Sodiaal) est toujours implantée dans chacune des onze zones porteuses : Algérie, Nigéria, Côte d’Ivoire, Chine, Indonésie, Japon, Émirats Arabes Unis, Venezuela, États-Unis, Russie et Union euro-péenne.
Le groupe FrieslandCampina est présent aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne, au Nigéria, en Indonésie, en Russie et, depuis 2014, en Chine (participation au capital de Huishan Dairy) et en Côte d’Ivoire (acquisition de la filiale laitière du groupe Olam).
Glanbia, groupe irlandais, possède des sites de production aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Irlande, en Allemagne et en Chine, donc dans 3 des zones porteuses.
ETATS-UNIS
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CHINE
NIGERIA
COTE D’IVOIRE
Source : Business France
INDONESIE
VENEZUELA
ALGERIE
EMIRATS ARABES UNIS
RUSSIE
UNION EUROPEENNE
Implantations industrielles des 3 leaders de chaque pays étudié dans les zones porteuses en 2016 Implantations industrielles des 3 leaders de chaque pays étudié dans les zones porteuses en 2016
26/ Facteurs de compétitivité sur le marché mondial des produits laitiers > ÉDITION septembre 2018. © FranceAgriMer
● Les Pays-Bas accèdent à la 3e place du podium et détrônent l’Australie qui passe 4e.● Le reste du classement est inchangé.
Axe n°7 : Capacité des opérateurs à conquérir les marchés
Forces Faiblesses
• Implantations industrielles des 3 leaders sur les zones porteuses
• Diversité des implantations industrielles à l'étranger
• Investissements dans l'industrie laitière locale
• ALE sur les marchés porteurs
• Diversité des ALE• Investissements dans l'industrie laitière
locale
• Implantations industrielles des 3 leaders sur les zones porteuses
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• Implantations industrielles de Friesland-Campina fortement internationalisées
• ALE sur les marchés porteurs
Source : Veille concurrentielle FranceAgriMer 2018
LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2018 / LAIT. /27
La veille de cette année se situe dans un contexte où la plupart des pays étudiés souffrent pour la seconde année consécutive de la crise : ralentissement des échanges mon-diaux, baisse du prix du lait à la production, baisse des cours mondiaux des produits et ingrédients laitiers et recul de la collecte en Europe et en Océanie en 2016.
> La première moitié du classement est stable
Malgré une conjoncture qui change radicalement par rap-port à l’avant embargo russe, le classement évolue peu. Le podium reste le même que l’an dernier : France, Nouvelle-Zélande et Irlande. La première moitié du classement est également stable. Les choses changent mais lentement, du fait de la relative inertie d’une industrie laitière.
> L’Irlande talonne la Nouvelle-ZélandeL’écart se resserre toutefois entre la Nouvelle-Zélande et l’Irlande. Le modèle néozélandais, fondé sur une exporta-tion de 95 % de sa collecte, est en perte de vitesse et la Nouvelle-Zélande souffre davantage que les autres pays en raison de sa sensibilité vis-à-vis des cours mondiaux. En 2016, sa production a chuté à cause de précipitations excessives au printemps austral.
total sur 1 000 pts
Classement final
Sour
ce :
Veill
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griM
er 2
018
Nouvelle-Zélande
France
Irlande
2 1 3
583 pts
644 pts
577 pts
Axe 1 - Macroéconomie
Axe 4 - Organisation des filières
Axe 7 - Capacité à conquérir les marchés
Axe 2 - Durabilité des ressoucres
Axe 5 - Maîtrise technique
Axe 3 - Potentiel de production
Axe 6 - Portefeuille des marchés
Source : Veille concurrentielle FranceAgriMer 2018
Royaume-Uni
Brésil
Australie
Pologne
États-Unis
Allemagne
Pays-Bas
Irlande
Nouvelle-Zélande
France
0 100 200 300 400 500 600 700
France
Nouvelle-Zélande
Irlande
Pays-Bas
Allemagne
États-Unis
Pologne
Australie
Brésil
Royaume-Uni
Axe 1 - Macroéconomie Axe 2 - Durabilité des ressources Axe 3 - Potentiel de productionAxe 4 - Organisation des filières Axe 5 - Maîtrise technique Axe 6 - Portefeuille des marchésAxe 7 - Capacité à conquérir les marchés
0 100 200 300 400 500 600 700
29 81 41 41 75
43
28
29
17
27
30
22
32
111
94
88
110
79
128
103
146
125
24
137
61
92
42
64
144
84
143
34
77
58
64
74
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93
72 81
10
30
57
58
68
53
37
8 37
58
92
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158
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99
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69 145
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66
82
63
57
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80
48
30 33
16
11
28/ Facteurs de compétitivité sur le marché mondial des produits laitiers > ÉDITION septembre 2018. © FranceAgriMer
L’Irlande reste en troisième position mais talonne la Nouvelle-Zélande de près. Sa politique reste d’aller vers un accroisse-ment de la production malgré la mauvaise conjoncture mondiale. En 2016, le pays connaît une hausse de collecte de 4,4 % et une augmentation de son cheptel laitier. La progression a certes ralenti mais l’évolution demeure positive. Ses coûts de production figurent parmi les plus faibles d’Europe.
Les Pays-Bas touchés de plein fouet par les contraintes environnementales (phosphates) sont limités dans le développe-ment de leur production. Leur force réside dans leur activité de négoce et leur aptitude à exporter grâce à des infrastruc-tures logistiques et portuaires performantes et notamment un faible coût de stockage des produits laitiers. Ils restent cette année à la quatrième place.
Après la suppression des quotas, l’Allemagne est partie sur une politique du tout libéralisme et de hausse des volumes mais elle a été fortement touchée par la mauvaise conjoncture internationale et par la forte baisse du prix du lait au producteur, proche de son plus bas niveau jamais atteint. En 2016, sa collecte affiche un léger recul sur l’année et le nombre de cessa-tions s’est accéléré. Elle reste au cinquième rang du classement.
> La Pologne, les États-Unis et le Brésil progressent d’une placeLa Pologne continue sa progression et arrive à la septième place. Caractérisée par une palette de produits orientés vers l’entrée de gamme, l’industrie laitière polonaise s’améliore petit à petit et le pays continue à miser sur une augmentation de ses volumes de production de lait.
Les États-Unis progressent d’une place pour s’installer à la sixième place. Grâce à la force de leur marché autochtone, le prix du lait a peu baissé aux États-Unis et le pays a finalement été moins touché que les autres par la mauvaise conjoncture internationale. Sa marge sur coût alimentaire – indicateur qui présente le plus fort poids dans la veille – a beaucoup moins baissé que celle des autres pays étudiés. En 2016, la production laitière a continué à progresser grâce à un prix du lait incitatif pour les éleveurs.
Le Brésil gagne une place et s’améliore dans l’organisation de sa filière laitière. Comme aux Etats-Unis, le prix du lait payé aux producteurs est resté stable, ce qui lui a permis d’augmenter sa marge sur coût alimentaire. Le Brésil s’améliore petit à petit dans l’organisation de sa filière laitière. En 2016, il arrive à la neuvième place du classement devançant ainsi le Royaume-Uni.
Le Royaume-Uni, qui était porté par la saine émulation entre ses deux leaders Arla et Müller Milch, était sur une bonne dynamique. Le pays reste toutefois déficitaire en produits laitiers et en 2016 ses éleveurs ont fortement levé le pied, abou-tissant à une baisse de production. Il arrive cette année en dernière place de la veille.
Quant à l’Australie, elle recule de deux places pour retrouver la huitième position qu’elle occupait en 2014. Sa production laitière a chuté en 2016 suite à une forte sécheresse fin 2015-début 2016 puis une baisse brutale du prix du lait qui a conduit les éleveurs à réformer une partie de leur cheptel.
La France reste donc en tête du classement en 2016, malgré une nouvelle baisse du prix du lait, un recul de la collecte, une diminution du cheptel et une baisse de son excédent commercial. Au second semestre, la mauvaise qualité des fourrages a engendré une perte de rendement. L’année 2016 aura été une année très difficile pour la filière, en particulier l’amont. La France a souffert mais moins que les autres pays, en particulier l’Océanie qui a été fortement frappée par la chute des marchés laitiers.
LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2018 / LAIT. /29
> Bilan 2014 à 2016
Source : Veille Concurrentielle FranceAgriMer 2018
637669
644658
610583
526
588 577562585
559545523 539
401422
452
353
399 406
357
431
387346 333
383389 384
331
0
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France Nouvelle-Zélande Irlande Pays-Bas Allemagne États-Unis Pologne Australie Brésil Royaume-Uni
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France Nouvelle-Zélande Irlande Pays-Bas Allemagne États-Unis Pologne Australie Brésil Royaume-Uni
2014 2015 2016
30/ Facteurs de compétitivité sur le marché mondial des produits laitiers > ÉDITION septembre 2018. © FranceAgriMer
Notes :
LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2018 / LAIT. /31
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