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MAÎTRED'OEUVRE
Les toituresen pente
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Table des matières11-------Introduction 3
Historique 4
Terminologie 6
Les composantes d'une toiture 7
L'isolation et la ventilation 12
L'inspection 16
L'entretien 17
La réparation 18
La réfection 21
Introduction
1.4 silhouette de nosquartiers anciens estnotamment caractériséepar une multitude debâtiments à la toitureInclinée dont leparement est en généralmétal/lque.
-0s quartiers anciens de Québec offrentun inventaire presque complet de formesde toitureset de techniques de recouvrementléguées par la tradition. Ces toits aux formesvariées contribuent fortement à façonnerla silhouette de la ville. On doit leur bon état àla qualité de la conception des couverturesmétalliques et. en particulier, à leur grandeétanchéité.
Laplupart des maisons traditionnelles denosquartiersanciens, sans êtreclassées monuments historiques, ont une valeur architecturaleliée à leur caractère. C'est ce caractère quitémoigne de l'époque dont ces maisons sontissues et qui contribue à formerl'ensemble exceptionnel qu'est le Vieux-Québec.
Pour affirmer ce caractère et préserver"authenticité de notre architecture urbaine, ilimporte de conserver les toitures et les couvertures traditionnelles. Cetobjectif nepourracependant êtreatteintquesinosgestes de restauration sontguidés paruneconnaissance suffisante destechniques utilisées par lesmaîtresartisans qui les ont conçues et fait évoluer.
HistoriqueI!---------:...---~métal fit son apparition à Québec
comme matériau de couverture vers 1740. Ildevait connaître unegrande vague de popularité à la suite de l'adoption de règlementsobligeant l'utilisation de matériaux ignifuges pourle recouvrement des toitures des bâtimentsconstruits en milieu urbain.
Les changements apportés à la formedes toituressont étroitement liés à l'évolutiondestechniquesutilisées danslaconstructiondescouvertures métalliques. L'amélioration del'étanchéité deces couvertures apermisdeconcevoir des toitures aux pentes de moins enmoinsabruptes. Cette évolution a aussi été influencée par des facteurs d'ordre culturel quiexpliquent la persistance de certaines formeset l'apparition de nouvelles.
Avant 1850
Les plusanciennestoituresont des versants fortement inclinés qui dénotent une origine française. Lestoitsà deux versantsétaienttrèspopulairesdanslesannées 1700, étantplusfaciles à construire et moins susceptibles depropager l'incendie que les toits en pavillonou en mansarde. Les toits en mansarde furentd'ailleurs interdits en milieu urbain par desordonnances promulguées en 1721 et en 1727.En effet.on lesconsidérait commeétant dangereux parceque leurscombles étaient habitableset que leur structure était construite avec unequantité de boisdépassant largementcelle utilisée dans la construction d'autres types detoits. La couverture dont le motif est la « tôleà lacanadienne» estfréquemment associée auxtoitsà deux versants.Cette technique de recouvrement métallique aconnu une grande popularité entre 1800et 1850. Letoit enmansarde futtoutefois réhabilité dès 1850.
Trois formes de toiture traditionnelle:Al le toit en pavl/lonBI le toit à deux versantsCl le toit mansardé..
Après 1850
Vers 1860, la couverture en «tôle à baguettes D connut d'importantes améliorations.De nouveaux modes d'assemblage assurantunemeilleure étanchéitéetunerapiditédeposepermettaient alors à cette technique de supplanter graduellement cellede la «tôle à la canadienne D. Cest également à cetteépoquequele toit mansardé fut perfectionnéafin d'éliminersa lourde charpente. Dès lors, il devint courantd'utiliser les deux techniques en même tempspour couvrir les toits mansardés. On utilisaitdonc la «tôle à baguettesD pour couvrir le terrasson et la «tôle à la canadienne D pour lebrisis.
III
Une autre technique, la tôle pincée ouà joints debout. fut aussi utilisée durant cettemême période. En effet. on l'utilisait au mêmetitre que lesautrestechniques pour couvrir lestoitures à deux versants et celles en pavillonou enmansarde. Latechniquede la tôlegaufréefut élaborée pourréaliser desdétails complexesou desmotifsornementaux; cependant. son utilisation est demeurée plutôt limitée.
Enfin, le perfectionnement des techniquesdepose du bitume et destechniquesdeconstruction de la couverture multi-couchesdevait permettre, dès 1860, l'apparition despremiers toits en terrasse. À partir de 188 5, ilsremplacèrent lestoitsen mansarde tout enconservant le brisisqui caractérisait ces derniers.Peuà peu, le brisis fit place auparapet ouvragé.
Rue bordée d'édifices àtoit en pente oumansardé.
al Sablièreb] Entraitcl Mit rondl Cheminéeel Coupe-feufI Corbeaug) Entraith) Poinçoni) Iambe de forceil Pontage
k] LucarneIl Couverture en
« tôle à baguettes"rn) Gouttièren) Mur rampant0) Cornichep) Soffiteq) Combler) Étage
Terminologie
Les composantes d'une toiture
-0toiture est composée de plusieurséléments jouant des rôles précis. On peut lesregrouper en deux catégories fonctionnelles:d'une part. la charpente et le pontage qui encomposent la structure, d'autre part, la couverture quiprotège les espaces intérieurs contreles intempéries et l'isolation thermique qui diminue les pertes d'énergie calorifique.
III
La charpente et le pontage
Lacharpente estengénéral une série defermes plus ou moins espacées selon l'époque.Elle donne autoit sa forme, délimite unespaceintérieur habitable ou non Ile comble) et soutient le pontage et la couverture.
Le pontage, c'est le revêtement de boisposé surla charpente; il forme une surface surlaquelle est clouée la couverture. Unpontagede planches, jointives ou ernbouvetées. contribue aucontreventement de la toiture, c'està-direqu'il affermit la charpente et "aideàbienrésister aux poussées des vents latéraux.
Denos jours, onconstruit le pontage destoitures avec du contreplaqué. Le même matériau sertégalement à renforcer et aplanir unvieux pontage de planches. Comme la ventilation de lacouvertureest toujourssouhaitable,on peutménager un espaceentre j'ancien pontage et le nouveauen posant cedernier surunlattage. Ainsi. on assure toute la sous-face dela couverture d'une ventilation adéquate, solution particulièrement intéressante dans le casoù les combles sont habités et isolés.
Pontage ancien renforcéa) chevron6) com6lec) pontage ancien en planchesdl fournuee) nouveau pontage en contre-plaqué~ papier de constructiong) solin métalliqueh) gouttière1) soffite1) modl/lon
La couverture
Tous les types decouvertureontencommun un double rôle qui est de rendre le toitétanche et d'en définir l'apparence extérieure.
Chaque technique de couverture traditionnelle estcaractérisée par un patronet desmatériaux spécifiques et comprend des éléments décoratifs qui lui sontpropres. Ainsi. lechoix d'une technique détermine celui desmotifs d'agencement. celui de la texture du revêtement. l'esthétique généralede la couvertureet parfois même la couleur.
Comme nous l'avons vu déjà, les techniques traditionnelles de recouvrement sontassociées à desformesspécifiques de toit. Lerespect de cette association contribueàdéfinirle caractère d'unbâtiment. voire sa fonction ouson prestige.
A
B
Patron de :Al « tôle à la canadienne •BI « tôle à baguettes .Cltôle pincéeDltôle gaufrée
c
Les lucarnesal Rôles traditionnelsÀ l'origine, lescombles desmaisons an
ciennes étaient peu habités et servaient habituellement degrenier. Pourleséclairer, on perçait des fenêtres de pignon sur les murs latéraux, Lorsque lesmurs étaient mitoyens, il fallaitaménager desfenêtres detoit. leslucarnes. Servant aussi d'accès au grenier, ces ouverturesétaient fréquemment pourvues d'un palan oud'une poulie qui permettait d'y hisser descharges. Avec la densification urbaine, lescombles furentpeuà peurécupérés et utilisésà des fins d'habitation de sorte qu'à compterde 1820, l'usage de la lucarne s'est répandupour devenirun des traits caractéristiques del'architecture québécoise du XIxe siècle,
ml
b) Principaux typesLes lucarnes reprennent. en général. la
formeet lapentedu toit et sonthabituellementdisposées de façon symétrique ou dans l'alignementdesouvertures de la façade, Leur formea évoluéavec celledes toitures et leur traitement architectural s'accorde avec l'ensembledu bâtiment. Lesmodèles à pignon et à croupesontlesplus anciens et lesplus répandus, Avant1850, on construisait desmodèles de lucarnesen«chien assis» ou«à toit arrondi» surles toitsenpavillon, C'est dans lesannées qui suivirentqu'apparurent d'autres types de lucarnes auxformes lesplusvariées qui caractérisèrent l'architecture victorienne.
LesprlndpallX types deluarmes sont:
AI luarme cl pIgnon sanssaI/lie
BI luarme clcroupeCI luarme cl pIgnon
avec avant-toItDIluarme cl frontonEl luarme cl toIt arrondIF)luarme en drlen assis
Les cornichesTousles types de toitures traditionnelles
incorporent la corniche,qui va de l'avant-toitstictement fonctionnel aux larges couronnements moulurés. C'est entre 1850 et 1925 queles architectes et les constructeurs ont introduitcet élément décoratif.
Lacorniche peutprendre unemultitudedeformes. mais onendistingue deux catégoriessur les toits en pente : la corniche à simplesoffite ou à caissons et lacorniche architravéeou à frise (simple ou avec appliques).
L'utilisationdes corniches à simple soffiteremonteraitau milieu du XIX· siècle. Ces corniches dont l'ornementation reste dépouillée seretrouvent enbordure des toitsà deux versantsou de ceux en pavillon. Dans le dernierquartdecesiècle. l'architecture victorienne, caractérisée par l'abondance de son ornementation.enrichit lacorniche eny ajoutant l'architrave ausommet du mur pour former un véritable entablement. Certains modèles incorporèrentalors plusieurs appliques telles que lesmodillons, les consoles, les guirlandes, et d'autreseurent une frise moulurée ou constituée decaissons.
abc
Corniche d simple soffiteal chevronbl pontagecl sablièredl avant-toit
Corniche archltravéeal cornichebl frisecl architrave
a
b
c
1
L'isolation et la ventilation
Le réglage desmouvements d'air
-0 toiture couvre le bâtiment maisdoit permettre de régler les mouvements d'airqui circulent entre l'intérieur et l'extérieur dece bâtiment. Autrefois, on assurait ce réglagededeux façons qui sont encore aujourd'hui fondamentales : la ventilation et l'isolation, Unebonne conjugaison de leur action respectiveévitela condensation de j'humidité à l'intérieurdu bâtiment. unphénomène susceptible d'êtreaussi nocifquel'infiltration d'eau, et assure unerésistance prolongée de la couverture, le confort desoccupants ainsi quel'économie d'utilisation et d'entretien du bâtiment.
La convexion de l'air chaud
En hiver, l'air à j'intérieur d'un bâtimentest en général plus humide que celui de l'extérieur. Par convexion naturelle, l'air chauds'élèveet s'échappe des matériaux de la couverture. Lorsqu'il entreencontact avec lessurfaces froidesde la couverture, comme le revêtement métallique parexemple, l'humiditéqu'iltransporte sechangeen eau, De plus, l'actioncombinée du rayonnement solaire et de l'airchaud emprisonné dans lescomblesfait fondrela neige accumulée surla partie haute desversants. L'eauruisselante gèlelorsqu'elle atteintles parties froides situées en bordure du toit.Elleformele plussouvent un barrage de glacequi favorise la remontée d'eau sous le matériaude couverture et provoque des infiltrationsdommageables.
Formation d'une digue de glace au-dessllS del'avant-toit,
Les"ertes de clialeUT dans l'entre-toitet l'adlonsolaire font fondre la neige auumulée en liaut deversant. L'eau ruisselle et gèle au contad del'avant-toit"IIIS froid, formant ainsi un barrage.
al comble (cliaud) d) eaubl avant-toit (froid) el barrage de glacecl neige
Le rôle de l'isolant Tableau 1Les résistances thermiques minimales recommandées
Autrefois, les résidus tels que lasciure de bois ou le mâchefer servaient dematériauxd'isolation, Il existe aujourd'hui desmatériaux efficaces spécialement conçus à cettefin. Ilscontribuent à diminuer le tauxd'humiditédansl'entre-toitainsiquelafontedeneige dansla partie inférieure des versants. De plus, partemps chaud, l'isolationprotège contrela chaleur les pièces sous lescombles qui sont souventsoumises àde longues heures d'insolationardente pendant la belle saison.
Le pare-vapeurL'isolation permetde ralentir le mouve
ment de l'air chaud vers l'extérieur du bâtiment.Néanmoins, on doit toujours placer un parevapeur (feuil de polyéthylène 6 mm ou feuild'aluminium) du côté chaud de J'isolant. c'està-dire ducôtéintérieur. pouréviter lacondensation de l'eaudans j'isolantqui diminuerait sonefficacité et pourrait même le détruire à longterme.
Pour isoler unetoiture, il existe plusieurssolutions valables sur le plan énergétique. Ondevrait cependant choisir celle qui permettrade conserver l'aspect original de la toiture etde sa couverture.
Deux façons d'isoler un versant de toit
1. Isolation par l'Intérieur, entraînant la construction d'un nouveau revêtement Intérieura) Isolant flexibleb) pare-vapeurc) finition Intérieuredl ventilation
2. Isolation par /'extérieur. sous le nouveau pontage, entraînant des modifications à lacornichea) pare-vapeurb) Isolant rigidec) fourruredl pontage de contre-plaqué
Parties exposéesde la structure• Plafonds• Toits (isolation suivant
la pente du toit)• Murs
Minimum recommandé(isolant seulement)RSI 4,9 (R 28)RSI 3,5 (R 20)
RSI 2,1 (R 12)
Différentes mMfwdesde ventilation du toitpar convexion naturellede l'air.
a) isolanth) clochetonc) cflatièredl faîtage
Tableau 2La résistance thermique des matéri aux isolants
Matériaux
Laine minérale• en vrac• en matelas• en panneauPerlite• en vracFibre de verre• en panneauPanneau de polystyrène• moulé sous pression (bleu)• expansé (blanc)
Résistance thermiquepar 2,5 cm d'épaisseur(1 pouce)
RSi 3.70 (R 21.0)RSi 3.12 (R 17.7)RSi 2.94 (R 16,7)
RSi 2.78 (R 15,8)
RSi 4.17 (R 23,7)
RSi 5.00 (R 28.4)RSi 4.00 (R 22,7)
Le rôle de la ventilation
Une bonne ventilation sous la couvertureestfondamentale. Elle permet d'évacuer l'humidité qui s'accumule dans le comble et qui. siellesecondensait. pourrait abîmer la structureet leséléments de la toiture. Conjuguée à unebonne isolation, la ventilation garde la couverture suffisamment froide pour empêcher laformation d'unedigue de glace surle bord dutoit qui bloquerait l'écoulement normal deseaux de fonte et pourrait provoquer des infiltrations. C'est d'ailleurs souvent à tort que j'onimpute ces infiltrations à des fissures de la couverture. Il fautdoncbiencomprendre touslesfacteurs quipeuvent influer surunecouvertureavant d'entreprendre des réparations qui pourraient s'avérer inutiles.
l1li
Méthodes de ventilation
Denombreuses méthodesontétémisesau point pour ventiler les combles et la couverture des anciens bâtiments. À l'origine onne perçait que quelques ouvertures sous lesavant-toits. Onenvint petit à petit à concevoircertains artifices architecturaux permettant J'aération tels que les lucarnes en chatière et lesclochetons à claire-voix. En plusd'assurer unemeilleure ventilation des combles, ils se sontavérés des éléments déterminants de l'architecture des bâtiments parleurremarquable intégration. En ce sens, il est important de lesmettre en valeur.
Fort bel exemple de lucarne en ,liatlère.Mals aulourd'futi, cette forme de lucarne. garniede douves, sert d la ventilation des combles.
L' inspection
1/ est important de vérifier "état des matériaux de la toiture.
-0nspection sertà recueillir touslesrenseignements qui permettront aupropriétaired'évaluer l'étatde sa toiture et de décider. s'ily a lieu, de la nature des travaux à effectuer.Touteévaluation sérieuse tiendracompte nonseulement de la partie extérieure de la couverture, mais aussi de sa structure et de sonpontage,
Si l'inspection révèle desproblèmes, lepropriétaireaura à prendre unesérie de décisions importantes, Avant d'entreprendre destravaux, il devra identifierlesmodifications lesplus appropriées, Cela signifie qu'il lui faudradéterminer si lestravaux envisagés sont proportionnels aux problèmes découverts, s'ils assurent le respect du caractère traditionnel dubâtimentet enfin, il devra tenir compte de lasomme d'argent qu'il est prêt à investir. Éléments
Tableau 3L'inspection
Symptômes
Examen visuelOn peut faire uneévaluation assez pré
cise de l'état d'une toiture à partir du combleou du grenier et depuis les fenêtres des lucarnes, Dans le comble, on doit régulièrementvérifier l'état dessablières et du pontage lorsqu'ils sont visibles, Ainsi. il sera possible dedéceler toutetrace depourriture ouautre tachesuspecte surlespièces debois. Si detelssymptômes sontdécouverts, ondevra fort probablement réparer ou changer le revêtement de latoiture ou les solins longeant les lucarnes, lescheminées ou les murs rampants.
a)Charpente et pontage examinésà partir de l'intérieur descombles
b] Éléments de couverture(revêtement. solins,gouttières et lucarnes, etc.)examinés de l'extérieur
• taches ou cernes dus à l'humidité• traces d'infiltration• pièces de bois rompues• pièces de bois désassemblées• pièces manquantes• réparations mal effectuées• pourriture• présence d'eau• visibilité du dessous du revête-
ment de toiture (pontage défectueux)• filets de lumière à travers la
couverture
• taches de rouille dues à l'usurede la couche de protection
• joints défectueux• pièces détachées• réparations mal effectuées• perforations• taches de rouille dues à l'action
galvanique de matériaux incompatibles mis en contact
L'entretien
Conservation de la toiture
-0scouvertures, et e~ ~articulier I~scouvertures métalliques, sontgeneralement resistantes. Leur durabilité peut être prolongéede plusieurs années pardestravaux d'entretienrelativement peucoûteux (peinture, rapiéçage.changement dessolins) . Sicela estpossible, lescouvertures originalesou du moinsanci~nnesdevraient être réparées et conservées. A ceteffet. on peut consulter les guides techniquesn° 2 (Les toitures en • tôle à la canadienne s)ou n° 3 (Les toituresen. tôle à baguettes s)dela collection Maître d'oeuvre.
Composantes secondairesde la toitureUnsoin particulierdoit êtreapportéà la
conservation et à la restauration desélémentssecondaires. qu'ils soient fonctionnelsou décoratifs. Ainsi. lorsque destravaux de réparationssont entrepris, il fauts'assurer que l'on respecteralescheminées et leurs mitrons, les lucarnesavec leur ornementation, les lanternons et lesornements de faîtage, etc.
Tableau 4L'entretien
Travaux Fréquence Endroits Techniques etproduits
• Nettoyage Chaque année al l'espace du eaucomble
b] revêtement detoiture
• Consolidation Tous les 3 ans a) assemblage de remplacementdes fixations la charpente des attaches
b) gouttiêres et brisées par deéléments décora- nouvelles faitestifs extérieurs de mêmes
matériaux
• Peinture Tous les 5 ans al revêtement de peinture àtoiture métal- l'huilelique
b] gouttières
11II
La réparation
~peut arriverque despièces de lacharpente cèdent. pourrissent ouqueles assemblages sedisloquent. Dans de tels cas, on devrait faire appel à des professionnelsafinqu'ilsse livrent à une inspection approfondie de lacharpente permettant d'enévaluer l'état gén éral. de découvrir l'origine des défauts et de déterminer lesmeilleures corrections à apporter.
La charpenteSelon le degré de détérioration des
pièces de la charpente, il est possible de lesréparer. soit en fixant de chaque côté de lapièce de bois des renforts métalliques, soit enremplaçant la section défectueuse par un assemblage à mi-bois,
Dans le premier cas, les renforts métalliquesdoivent êtresuffisamment longsde manière à ceque lesboulons ou les tire-fond quiles fixent soient enfoncés dans le bois sain etrépartis sur une assez grande surface de lapièce.
Les plaques métalliques consolident lesassemblagesou renforcent les pièces défectueuses
al tirant à la base de l'arbalétrlerbl plaque de renforcement de l'assemblage
de l'entraitcl étrierde poln~n
dl plaque de renforcement de "arbalétrierel tirant de sablière
Dans le deuxième cas, le remplacementd'une section de l'entrait. de l'arbalétrier, dupoinçon ou de lasablière doit êtreexécuté pardes personnes compétentes. Cette méthode estcelle qui permet le mieux de conserver la charpente ancienne. À titre d'exemple, voici lesétapes recommandées pour la reprise d'unesection d'arbalétrier :
• éliminer toute charge inutile sur la ferme àréparer;
• installerdessupports demanière à éviter toutaffaissement de la ferme;
• marquer l'endroit de coupe sur l'arbalétrierdéficient; l'endroit choisi doit être suffisamment éloigné dupoint derupture, dans leboisencore sain, et le plus loinpossible des pointsd'assemblage avec les autres pièces de lacharpente;
• tailler dans du boisneufla nouvelle pièce ety façonner d'abord les tenons ou mortaisesnécessairesà la réinsertion dans lacharpenteet. ensuite, l'assemblage à mi-bois biseautéqui permettra son boulonnage avec l'arbalétrier;
• couper la section endommagée de l'arbalétrier selon le profil de la nouvelle pièce;
• si nécessaire, soulever l'arbalétrier afin dele remettre dans le même alignement quelesautres;
• placer lanouvelle pièce, coller et boulonner;• cheviller l'arbalétrier ou les assemblages
inclus dans la reprise;
• retirer les supports temporaires.
Enture à mi-boisdont la longueur
doit égaler 4 à 5 foisl'épaisseur de la pièœ
Les pièces de la ferme qld ont le plus souvent besoinde réparation sont souvent les arbalétriers etles entralts
al arbalétrierbl entrait
Le pontage
Lorsque l'on refait le revêtement de latoi ture , il arrive souvent de découvrir qu'unepartie du pontage est pourrie. Il importe alorsde refaire la partie endommagée,d'une part afind'éviter l'affaissement du pontage et. d'autrepart. pour assurer une bonne prise aux clousqui serviront à fixer le revêtement de la toiture.
Un wntre-plaqué peut être placé sur le pontageexistant et assurer ainsi une meilleure prise auxclous servant à fixer le revêtement de la toiture.
a)ancien pontageb)wntre·plaqué 1/2 po. ou 5/8 po.c)papier de wnstrudion 45 lbsdl solin métallique de départe)bande d'égout métalliquehpapier de construction 15 lbsg) wuverture métallique
La réfection
Expertise
~ant des'engager auprès d'un entrepreneur, lepropriétaire consciencieux se renseignera sur les techniques de restauration etprendra, selon l'envergure du projet. !'avisd'experts indépendants. Leurs conseils aidentsouvent le propriétaire à planifier et à mieuxévaluer lescoûts, permettant ainsi de réaliserdes économies à long terme,
11II
Envergure des travauxDanscertains cas, l'importance des répa
rations et des coûts qui s'y rattachent justifiele remplacement total de nombreuses piècesde la charpente ou du revêtement de la couverture. Lepropriétairedevraitalorsbien comprendre l'envergure destravaux à effectuer etleurinfluence surl'aspect du bâtiment. Il ne fautpas perdre de vue que le changement d'unecouverture entraîneà tout le moinsle déplacement desaccessoires et deséléments décoratifs. Même si ce changement s'inscrit dans unprojet de rénovation plus vaste visant à améliorer la qualité des espaces ou le rendementénergétique du bâtiment. il fautprévoir la réinsertion et la réparation de tout élément jugéintéressant.
1
Remplacement de lacouvertureLatoituretraditionnelle et sa couverture
contribuent largement à la définitiondu caractèred'un bâtiment ancien. Par conséquent, ondevraitreprendre lescaractéristiques d'originelorsqu'il faut remplacer la charpente d'unetoiture ou le revêtement métallique.
Ces interventions de grande enverguredevronttoutefois êtreapprouvées pardespersonnes compétentes telles qu'un ingénieur ouun architecte ayant déjà travaillé dans le domaine de la restauration.
Lors des travaux deréfection, 1/ est Important de reprendre lescaractéristiques de latoiture d'origine, "est-àdire la pente, le nombrede versants, le revêtement, etc.
____notes _ BIBLIOGRAPHIE
LESSARD, Michel. lA maison traditionnelle auQuébec, Montréa l. Les Édit ions del'Homme, 1974.
LESSARD, Michel. MARQUIS, Huguette , Encyclopédie de la maison québécoise, Mo ntréal.les Éditions de l'Homme, 1972.
LEONIDOFF, Georges, GUIDON, Vianney,GAGNON, Paul. Comment restaurer une maisontraditionnelle, Québec, Ministère desAffa ires culturelles, 1979.
SAINT-LOUIS, Denis, Toitures et corniches traditionnelles, Cahier technique n° 2, Québec,Ville de Québec, Service de l'urbani sme,Division du Vieux-Québec et du patrimoine ,1984.
Les toitures en penteI~~-
.:. Comment sont~elles construites ?
.:. Quel est leur principe de fonctionnement?
.:. Pourquoi fauHI les ventiler ?
.:. Peut~on mieux les isoler?
.:. Comment les inspecter, les entretenir,les réparer ?
Voilà autant de questions auxquellesce guide simple et abondamment illustrévient répondre.
Bon travail !
Production: Service de l'urbanisme,en collaborationavec le Servicedes communications
Réalisation: Divisiondu Vleux-Ou ébecet du patrimoine
Direction généraie: Michel Bonnette
Coordinationde l'édition: Lise Bertrand
Henriette Thériault
Recherche: Denis St-Louis
Rédaction des textes: LouisMartin
Collaboration technique : Michel BergeronJean-Guy Boivin
iUustration: Michel Bergeron
Correction linguistique: Point. à la ligne
Conceptionet réalisation graphique: Norman Dupuis
Photographiede la page couverture: Jacques Lessard
Cette publication de la Ville de Québec a été réaliséegrâce à la participation du ministère des Affaires culturellesduQuébec et del'Office deplanification etdedéveloppement du Québec, dans le cadre de l'Entente sur lamise envaleur desbiens culturelsde laVilledeQuébec.
DËPOT LËGAL : 2' trimestre 1988
ISBN 2-920860-12-7
2300-8814
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