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Les propriétés de la Parole de Dieu (4)
Genèse 1 : 1-‐8
1:1 Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. 2 La terre était informe et vide; il y avait
des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. 3 Dieu dit, Que la lumière soit! Et la lumière fut. 4 Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. 5 Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin, ce fut le premier jour. 6 Dieu dit, Qu’il y ait une étendue entre
les eaux, et qu’elle sépare les eaux d’avec les eaux. 7 Et Dieu fit l’étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l’étendue d’avec les eaux qui sont au-dessus de l’étendue. Et cela fut ainsi. 8 Dieu appela l’étendue ciel. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin, ce fut le second jour.
« Au commencement : Dieu ! ». Si le tout premier mot de la Bible est commencement, ce n’est pas un hasard. En effet, s’il n’y a pas de commencement, il n’y a pas de vie. Toute histoire a un commencement, et l’histoire par excellence commence par le don de la vie. Le principe affirmé ici par le tout 1er mot de la Bible, la Genèse − qui veut d’ailleurs dire commencement – est que : « Seule la vie peut donner la vie »… Qui peut faire naitre un commencement si ce n’est la vie ? Ce principe régit encore l’univers aujourd’hui : Si vous êtes là devant moi en ce beau dimanche, c’est parce que vos parents étaient vivants lorsqu’ils vous ont faits et qu’ils vous ont transmis la vie. Le texte de la création relaté dans la Genèse n’est pas là pour nous expliquer le cosmos, mais pour nous dire Dieu et la vie qu’il crée, qu’il transmet. Car posons-‐nous la question : d’où vient la vie ? Pour la Bible, la réponse est claire : c’est Dieu qui l’a donnée parce qu’il était le seul Etre à la posséder en Lui-‐même et donc le seul à pouvoir la transmettre. L’apôtre Paul le dira d’une magnifique manière :
1 Timothée 6 :16 16 qui seul possède l’immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n’a vu ni ne peut voir, à qui appartiennent l’honneur et la puissance éternelle. Amen! Le terme grec qui est traduit ici par « immortalité » est le terme « athanasia » et il signifie l’absence totale de mort. Ce que Paul nous dit donc ici, c’est que Dieu est le seul être à posséder en lui-‐même, par nature, l’immortalité. Cela va peut-‐être vous surprendre, mais en réfléchissant à tout ça, une pensée m’est venue. Un des grand succès cinématographiques des trois dernières années, surtout aux yeux des ados, c’est la série « twilight ». Des films qui mettent en scène des vampires et des loups garous. C’est dans les vieilles casseroles qu’on fait la meilleure soupe. Le principe de la « vampirisation » c’est que la personne mordue vit éternellement, que le vampire transmet la vie à sa victime, que la mort peut transmettre la vie. Pourtant, lorsqu’on y réfléchit, c’est quelqu’un qui est éternellement mort, le vampire, qui transmet non pas la vie éternelle, puisqu’il est mort, mais bien la mort éternelle. Et la mort éternelle ça s’appelle l’enfer ; et l’enfer ce n’est rien d’autre que l’absence de Dieu. C’était ma parenthèse pour les ados.
Reprenons nos versets dans la Genèse : Genèse 1 : 1-‐8
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Chaque jour de création est rythmé par une petite musique, par une parole ; au début de chaque jour, avant que la chose soit créée, il est écrit : « Dieu dit ». La Parole de Dieu est donc présentée ici comme étant le véhicule, le moyen dont Dieu se sert pour créer. Dans le texte de la Genèse, tout vient à la vie par la Parole de Dieu. C’est en méditant le texte de la Genèse et en contemplant la création qui l’entoure que le roi David a écrit :
Psaume 33 : 8
8 Que toute la terre craigne l’Eternel! Que tous les habitants du monde tremblent devant lui! La Parole de Dieu, au commencement des temps, a donc donné vie au monde sensible, à tout ce qui nous entoure. La Parole de Dieu est donc une parole qui donne la vie. Si Dieu amène à la vie par sa Parole, on peut toutefois se demander si la vie physique, si l’existence physique est la seule vie qui soit ? Ou pour le dire autrement : « Est-‐ce que le fait de vivre, de respirer suffit à dire que l’on est en vie ? ». Est-‐ce qu’avoir le mouvement et l’être suffit pour décréter que nous sommes en vie ? Etes-‐vous si sûr de l’être ? La vie physique est-‐elle la vie avec un grand V. Pour la Bible et pour Jésus, la réponse est clairement non !
Matthieu 4 : 4
4 Jésus répondit, Il est écrit, L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Jésus reprend ici un texte du livre du Deutéronome (8 : 3) qu’il cite. Jésus dit d’ailleurs : « Il est écrit ». Et que nous dit-‐il ? Que la vie humaine ne peut pas se concevoir uniquement sur un plan purement biologique : « J’ai faim, je mange, je bois, je dors, je fais des trucs, je vais à l’école, je vais au travail, je fonde une famille…et accessoirement, je meurs… ». Ben oui, si la vie n’est qu’une expérience de respiration intensive, alors la vie n’est, quelque part, « qu’une maladie grave dont nous finissons tous par mourir un jour ». C’est souvent difficile, surtout à notre époque où tout va beaucoup trop vite, où on n’a plus le temps pour rien, en particulier pour ce qui est vraiment important, de prendre conscience que vivre ce n’est pas seulement être en vie. Un homme, ce pourrait être n’importe lequel d’entre nous, une nuit, est allé voir Jésus… Il avait des questions… Qui n’en a pas ???!!!
Jean 3 : 1-‐12
3:1 Mais il y eut un homme d’entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs, 2 qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit, Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui. 3 Jésus lui répondit, En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. 4 Nicodème lui dit, Comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître? 5 Jésus répondit, En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. 6 Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est Esprit. 7 Ne t’étonne pas que je t’aie dit, Il faut que vous naissiez de nouveau. 8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. 9 Nicodème lui dit, Comment cela peut-il se faire? 10 Jésus lui répondit, Tu es le docteur d’Israël, et tu ne sais pas ces choses! 11 En vérité,
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en vérité, je te le dis, nous disons ce que nous savons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu; et vous ne recevez pas notre témoignage. 12 Si vous ne croyez pas quand je vous ai parlé des choses terrestres, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses célestes? Cela ne vous saute peut-‐être pas aux yeux à première lecture, mais le problème de Nicodème, c’est qu’il croit qu’il est vivant ! Son cœur bat, ses jambes l’ont porté jusqu’à Jésus, il respire, il a un bon boulot, il enseigne l’AT au peuple juif, c’est donc loin d’être un imbécile, il parle, il parle même peut-‐être très bien, il est donc vivant ! En fait, d’une manière très subtile et en même temps provocante et directe, Jésus va tenter de faire comprendre à « son visiteur du soir » qu’il n’est peut-‐être pas si vivant que ça ! Cela ne doit pas nous étonner. L’apôtre Jean, un des douze disciples de Jésus nous dit dans le début de son Evangile :
Jean 1 : 1-‐ 5 ; 10-‐14 1:1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. 2 Elle était au commencement avec Dieu. 3 Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. 4 En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. 5 La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. 10 Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a point connue. 11 Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue. 12 Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, 13 non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. 14 Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. Ce que Jean a compris et ce qu’il nous dit c’est que Jésus est la Parole de Dieu fait homme. Cette même Parole qui a créé le monde. Et que ce Jésus, s’il n’est pas Dieu le Père, il est pourtant bien Dieu, le Fils. Voilà pourquoi Jésus va faire réfléchir Nicodème sur son véritable état de « vivant ». Parce que, la Parole de vie a une particularité : c’est de dire à l’homme s’il est mort ou vivant. Lorsque vous êtes en face de quelqu’un qui est mort, vous le savez ; et vous le savez parce que tout ce que vous êtes et ce que vous expérimentez vous dit que ce cadavre n’est pas en vie. Pourtant, il a toujours les mêmes traits, c’est toujours un être humain. Mais il est mort. C’est ce que Jésus dit à Nicodème : « Tu es mort ». Pas physiquement bien sûr, puisque toutes ses fonctions vitales fonctionnent. Non, notre ami Nicodème est mort spirituellement, il est mort dans sa relation à Dieu. En fait, voici les trois choses que Nicodème croit en arrivant chez Jésus : • Il pense qu’il est vivant • Il pense qu’il connait Dieu • Il pense que Jésus est un enseignant envoyé par Dieu Je tiens à préciser que par rapport à beaucoup d’hommes et de femmes aujourd’hui, ce n’est déjà pas si mal. Pour le 1er point, Nicodème est pareil à la grande majorité des gens et ce même si dans son cas, il est un responsable religieux. La religion n’a jamais donné la vie à personne. Il est comme tous ceux qui se disent : « Du moment que je suis en bonne santé, que j’ai du pognon, que l’on m’aime ; en résumé, tant que je peux profiter de la vie, c’est bon. Ça prouve que je suis vivant ». Et pourtant, malgré toutes ces évidences de vie, de nos vies, Jésus dit à Nicodème et donc aussi quelque part à nous : « Tu dois naitre de nouveau ». A quoi bon naitre si on est déjà vivant ? Nicodème ne comprend pas : « Comment un homme peut-‐il naitre quand il est vieux ? Peut-‐il entrer pour une seconde fois dans le ventre de sa mère et naitre ? « Le ventre de sa mère »…Comment naitre quand on existe déjà ? C’est la question qu’il pose. Nicodème ne croit que ce qu’il voit. Il tient toute sa connaissance du monde sensible, de ce qui l’entoure. Sans le dire vraiment, le récit nous dit que Nicodème est une sorte de matérialiste, même si son matérialisme est teinté de religiosité. Il croit par exemple que Dieu est enfermé dans cette petite boite qu’on appelle le temple et qui se trouve à Jérusalem. Comme aujourd’hui les religions enferment
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Dieu dans leurs croyances tout en continuant de proclamer que Dieu a créé leur religion. Et voilà que face aux croyances de Nicodème, Jésus dit que Dieu est comme le vent, invisible. Ce qui démontre en passant que quelque chose peut exister même si on ne la voit pas. Dieu est invisible à l’œil nu, mais on peut voir les effets de sa Présence, comme on peut voir les effets du vent dans les branches d’arbres. Vous vous souvenez des trois choses dont Nicodème est persuadé avant sa rencontre avec Jésus :
• Il pense qu’il est vivant, mais en fait il est mort • Il pense qu’il connait Dieu, mais en fait il ne le connait pas. Il « pratique » une religion • Il pense que Jésus est un enseignant envoyé par Dieu
Jésus est bien plus que ça. Tout comme il ne voit pas Dieu, il ne voit pas Jésus non plus. Il pense qu’il est un homme de Dieu, rien de plus. C’est pour ça que Jésus lui parle des effets du vent. Parce que si on peut déduire l’existence du vent à partir de son effet sur les branches des arbres et dire ainsi : le vent existe, on peut de la même manière déduire que tous les signes, les miracles, les guérisons opérés par Jésus manifeste que Dieu existe, qu’il est à l’œuvre et que Jésus est plus qu’un homme. Mais Nicodème ne comprend pas… L’homme ne comprend pas… Jésus va donc donner le remède à cet aveuglement : naitre de nouveau. Naitre de l’Esprit de Dieu. On ne peut pas discerner Dieu, le voir dans son action si on n’est pas né de Dieu. C’est le seul moyen d’entrer dans le royaume. Notre responsabilité, et là il faut prendre Nicodème comme exemple, c’est de chercher Dieu. De poser des questions, d’écouter les réponses et Jésus nous promet une chose : « Qui cherche trouve, et à celui qui frappe, on ouvrira ». Ne faisons pas, comme beaucoup aujourd’hui, de la non recherche de Dieu une nouvelle philosophie, prétextant que Dieu n’est pas « connaissable », qu’on ne peut rien savoir de Lui. Ce n’est pas l’avis de Jésus. Et parce qu’il a réfléchi à ce que Jésus lui a dit, Nicodème est venu à la lumière. Nicodème est devenu un disciple de Christ (Jean 19 : 39), un citoyen du royaume de Dieu. Son regard a changé. Dieu a tout créé par sa Parole, sa Parole s’est faite homme en la personne de Jésus et cette Parole est une parole de vie. Il nous reste une dernière chose à dire, et c’est Paul, encore lui, qui va nous y aider :
Philippiens 2 : 16
16 portant la parole de vie; et je pourrai me glorifier, au jour de Christ, de n’avoir pas couru en vain ni travaillé en vain. Cette Parole de vie, qui donne la vie, est toujours là. Elle se trouve aujourd’hui dans le cœur de ceux qui croient en Jésus-‐Christ. C’est un privilège merveilleux mais c’est aussi une responsabilité. Nous sommes en effet supposés, nous chrétiens qui portons cette Parole, être des flambeaux, des lumières. Si Nicodème a posé des questions à Jésus, c’est qu’il avait vu, au travers de la vie de Christ, la lumière de Dieu. Aujourd’hui encore, les paroles humaines transmettent la vie ou la mort. Des pédopsychiatres ont publié une étude dans laquelle ils affirment que lorsqu’on dit à un enfant quelque chose de négatif sur lui-‐même, du style : « T’es nul, tu ne vaux rien, j’aurais mieux fait de me casser une jambe plutôt que de te mettre au monde », il faut en moyenne quatre paroles positives derrière pour contrebalancer la première parole de mort. Qu’est ce qui fait qu’une parole peut être meurtrière pour quelqu’un ? La personnalité et la trajectoire de vie de la personne à qui on adresse cette parole ? En partie. On peut bien sûr blesser quelqu’un en appuyant où ça fait mal, même sans le savoir. Mais ce qui rendra surtout une parole destructrice c’est le cœur et la personnalité de celui ou celle qui la prononce. On pourrait dire que ce que vous dites manifeste ce que vous êtes. On peut tuer avec des mots et c’est malheureusement une évidence, mais aucune parole de destruction ne devrait sortir de la bouche d’un homme ou d’une femme qui est habité par le St Esprit. Ecoutons ce que dit Jacques à ce propos :
Jacques 3 : 9-‐12
9 Par elle nous bénissons le Seigneur notre Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l’image de Dieu. 10 De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Il ne faut pas, mes frères, qu’il en soit ainsi. 11 La source fait-elle jaillir par la même ouverture l’eau douce et l’eau amère? 12 Un figuier, mes frères, peut-il produire des olives, ou une vigne des figues? De l’eau salée ne peut pas non plus produire de l’eau douce. Il faut que notre parole soit alimentée par la source d’eau vive, par la Présence de Dieu et la Parole de Vie en nous. Je vous laisse avec le souhait que Paul adresse à l’église de Colosses car c’est aussi mon souhait pour vous et pour moi :
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Colossiens 4 : 6 6 Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment il faut répondre à chacun. Que votre parole soit pleine de douceur, de miséricorde, d’amour et dise quelque chose de la Grâce et de l’amour de Dieu. Et qu’elle soit salée, pleine de goût, pleine de vie.