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LES PECHEURS DU DELTR CENTRRL : RCCES RUX MOYENSDE PRODUCTION PRR LE BIRIS DU SYSTEME D'ENCRDREMENT
Bréhima KRSSIBO
INTRODUCTION
Ce travaiL vise à donner un aperçude L'organisation structureLLe desactivités haLieutiques du DeLta CentraL à travers Les différents organismes d'encadrement. IL ne s'agit pastant de critiquer ces organismes qued'évaLuer L'impact de leur action surle monde pêcheur; de mesurer Le cheminparcouru et ce qui reste à faire, touten souLignant les mérites et Les insuffisances.
Le Delta est en train de vivre unepériode critique de son histoire etles pêcheurs se heurtent à de gravesproblèmes qui entravent c~nsidéra
blement leur action; au nombre deceux-ci iL y a les difficultés d'approvisionnement en produits vivrierset en matèriel de pêche qui conditionnent l'accès aux ressources halieutiques.
- L'Etat par le canal des organismesd'encadrement vise surtout à élever leniveau de vie des pêcheurs en améliorant leur connaissance technique dansLe domaine de la production, lestransformations et La commercialisation des ressources piscicoles.
- Les commerçants demeurent Lespartenaires obligés du pêcheur pourson ravitaillement en matérieL depêche mais très souvent aussi enproduits vivriers et le monopole estpréjudiciable à l'épanouissement de cedernier.
En faciLitant l'accès aux moyens deproduction par l'octroi du crédit
bancaire, Les organismes d'encadrementavaient pour objectif de dégager Lespêcheurs de L'étau des commerçants.Les résuLtats ont-iLs été probants?L'encadrement est-iL à même de jouerconvenabLement son rôle face auxnomoreuses difficultés inhérentes à lasociété de pêcheurs, extrêmementcomplexe et soumise à de multiplescontraintes.
L'enquête nous permet de clarifierces questions en y apportant deséléments de réponse.
1 1 L'ENCRDREMENT
Les deux principaux organesd'encadrement des pêcheurs du Deltasont l'Opération Pêche Mopti et laDirectiQn Régionale de l'RctionCoopérative, tout deux basés à Mopti.
'1 1 LES ORGRNISMES D'ENCRDREMENT
1" 1 L'OPERRTION PECHE MOPTI (OPM)
Créée en 1972 et placée sous latutelle de la Direction Nationale desEaux et Forêts, elle relève duMinistère des Ressources Naturelles etde l'Elevage.
Organisme à caractère public, ellevise à travers ses actions <encadre-ment technique, vulgarisation,alphabétisation, formation, etc.)l'autopromotion des pêcheurs.
Son action d'encadrement s'étenddésormais sur 3 secteurs qui sont:Diafarabé, Mopti et Rkka au lieu de 6précédemment, les secteurs de Dioro,
KRSSIBO B. RCCES RUX MOYENS DE PRODUCTION1 \
( ORSTOM \1 Centre Documentation 1
.'" MmnrEllIER /
page 7-1
Diré et Gao, ayant été abandonnésdepuis 1985.
Ces 3 secteurs ont été couverts parl'enquête cadre et les résultatsacquis nous permettent de nous faireune idée exacte du degré d'encadrementdes pêcheurs du delta, surtout en ceQui concerne L'accès aux moyens deproduction.
~vec La restructuration de L'OPM,un des principaux objectifs a été lacréation des ~ssociations ViLlageoises(~V) au sein du monde pêcheur pour unencadrement effectif et surtout pourl'accès aux crédits BND~ initiés en1984-1985 en vue de la dotation despêcheurs en matériels performants etpeu onéreux.
1121 L'~CTION COOPERRTIVE
ELLe est représentée par sadirection nationale sise è Bamako.Créée des les premières années del'indépendance et placée sous latuteLle du Ministère de La Production(agricuLture), son action vise leregroupement du monde ruraL en groupements associatifs (coopératives, tonvilLageois, etc.) et è réaLiser ètravers les organismes son actiond'encadrement.
ELLe supervise toutes Les coopéra
tives agricoles, de consommationpastoraLes, de transports fluviaux etde pêche sur l'ensemble du territoirenationaL.
Sur le plan régionaL, elle estreprésentée par une direction régionale (D.R.~.C.), au niveau de chaquecercLe par Le Centre de ContrOLe etd'~ssistance pour le DéveLoppement dumouvement coopératif (C.~.C.) et danschaque arrondissement par une fédération de groupements ruraux (F.G.R.).
L'OPM et la DR~C exercent leuraction d'encadrement è travers cesdifférents réseaux structurés è l'aidede techniciens formés è cet effet.Cependant, L'encadrement technique,loin de présenter une répartitionhomogène, semble accuser des dispari-
.tés importantes au niveau des principales zones (strates) considérées parl'enquête cadre.
Le taux de ménages permanent nonencadrés est assez élevé 47 ~ maisinférieur au taux global d'encadrementQui s'élève è 53\ pour l'ensemble desorganismes d'encadrement.
R partir des données d'enquête, lesménages temporaires semblent être plusencadrés Que Les permanents (61\contre 53\).
tdd'T1au : aux enca remen..
par type de ménage Ménages Ménages( \ en données brutes) permanents temporaires
( somme en colonne) n=1123 n=539
pas d'encadrement 47 39
encadrement :_c.oopérative ou groupement 18 27
opération pêche seulement 11 7OPM + Coop. et groupement 23 25
52 61
Table
12 1 REP~RTITION GEOGRRPHIgUE DESENC~DRE5
Pour Les ménages temporaires, si
L'on excepte le Nord dunaire (un seuLménage enquêté), une zone seuLementaccuse un pourcentage inférieur à 50\: La pLaine centraLe (31~).
page 7-2 RCCES RUX MOYENS DE PRODUCTION - KRSSIBO B.
La zone de l'Ouest Diaka avec untaux de 83~ a le plus fort pourcentagede ménages temporaires encadrés alorsqu'elle accuse un taux d'encadrementinférieur ~ la moyenne, soit 45~ pour
les ménages permanents. Il en est demême pour la zone aval qui passe d'untaux d'encadrement de 46~ pour lesménages permanents ~ 67~ pour lesménages temporaires.
Tableau 2 Répartition géographique de:l'encadrement des pêcheurs(\ en données brutes, en ligne)
-
1 1
Ménages permanents Ménages temporaires(n=1123) (n=539)
Strates non encadrés .encadrés non encadrés encadrés
Niger amont 25,7 74,3 21 ,1 78,9Djenneri 36,5 63,5 25 75Môp'ti 42,1 57,9 42,2 57,8Ouest Diaka 55,4 44,6 16,7 83,3Plaine centrale 62,6 37,4 63,2 30,8Lacs 48,5 51,5 38,5 61,5Niger aval 53,7 46,3 33,3 66,7Nord dunaire 89,3 10,1 (100) (0)
Sur le cours des fleuves, on notede l'amont vers l'aval, une évolutiondes proportions de ménages encadrés.Les ménages temporaires des régions duNiger amont (79~) et du Djenneri (75~)
apparaissent comme les plus encadrés.La zone de Mopti présente le mêmepourcentage d'encadrement pour lesménages permanents et les ménagestemporaires. Dans la région des lacsle taux d'encadrement des ménagestemporaires (62~) devient supérieur ~
celui des ménages permanents (52~ ).
Les autres zones Niger amont, Djenneri, Mopti et les lacs accusent unepermanence dans l'encadrement despermanents et des migrants car ellessont englobées dans les principauxsecteurs d'encadrement que sontDiafarabé, Mopti, Youvarou pour lacoopérative des pêcheurs et Diafarabé,Mopti, ~kka pour l'Opération Pêche etplusieurs migrants appartiennent soit~ une coopérative, soit ~ une aisociatian villageoise au village d'originequi peut être situé dans l'aired'encadrement de l 'OPM. La zoneNord dunaire présente, depuis lasuppression du secteur d'encadrement
de Diré, le plus faible taux d'encadrement (10~ pour les permanents). Laplaine centrale se dlstingue égalementpar son sous-encadrement, 37~ pour lesménages permanents et seulement 31~
pour les ménages temporaires.
13 1 ENCRDREMENT ET ETHNIE
Sur un effectif de 1123 ménagespermanents enquêtés, les Bozo représentent 55,9~, les Somono 6~, lesSonrai 6,1~ et les autres ethnies(Rimaibe, Bambara, Marka, etc.) 30~.
Les Somono accusent le plus fort tauxd'encadrement 83~ contre 66~ aux Bozotandis que les autres ethnies accusentun taux d'encadrement inférieur ~ lamoyenne : 47~ pour les Marka, 25~ pourles Bambara, 12~ pour les Rimaïbe et27~ pour les Sonraï.
Cependant, au niveau des ménagestemporaires, la tendance s'inverseentre Bozo - auxquels on a ajouté lesSorko et les Somono, 61~ pour lesdeux premiers contre 39~ pour lesderniers, tandis que les autres
·ethnies bénéficient d'un taux d'enca.drement supérieur ~ la moyenne : 72~.
KRSSIBO B. RCCES RUX MOYENS DE PRODUCTION page 7-3
Ceci po~~nt s'expLiquer par LeursimpLe présence au sein des zonesencadrées par L'OPM et La coopérationsans Qu'iLs bénéficient réeLLement desprestations de ces services dans Ledomaine de La pêche.
Les Bozo accusent un taux supérieurè La moyenne chez Les permanents aussibien que chez Les temporaires. LesSomono Qui ont Le pLus fort tauxd'encadrement au niveau des ménagespermanents soit 83.3 voient ce taux
Tableau 3 Taux d'encadrement en fonction des ethnies
-
1
Ménages permanents
1
Ménages temporaires(n=1123) (n=539)
Ethnie Pas encadrement Ethnie Pas d'en- enca-d'encadrement cadrement drement
Bozo 33,8 66.2 Bozo/Sorko 38.6 61,2Somono 16,7 63,3 Somono 60,7 39,3Sonraï 72.5 27 ,5 PêcheursRimaïbé 86,1 11,9 secondaires 26,1 71,9Bambara 74.7 25,3
non1préCi5é
Marka 53,S 46,5Rutres 60,7 39,3 20 80
et, d'une façon générale, Les compareraux .crédi ts commerçants (CC) et auxachats au comptant pour nous faire uneidée cbjective de la situation.
tomber èraires cetaux desjouissentpermanent
39,3 chez Les ménages tempoQui est de Loin inférieur autemporaires Bozo. Les Bozo
donc d'un encadrementdans tous les milieux.
22 1 REPARTITIONCREDIT
GEOGRRPHIQUE OU
2 1 L'ACCES AU CREDIT 221 MENAGES PERMANENTS
21 1 LE CREDIT EN GENERAL
Le second volet important concerneL'accès aux moyens de production parLe crédit Qu'iL soit contracté auprèsd'un commerçant .ou d'une banque, enl'occurence la 8NDR.~
Le système d'allocation de créditbancaire aux pêcheurs a été le chevalde batailLe de tous les organismesd'encadrement et surtout l'OPM Qui acréé è cet effet des RssociationsVillageoises (RV). L'octroi de cescrédits s'est effectué dans desconditions très difficiles, la BNDR adistribué plus d'une centaine demillions de francs CFR; nous allonsvoir La répartition de ces crédits surle deLta, Le nombre de bénéficiaires
67\ de permanents niant pas euaccès au crédit et ont effectué leursachats au comptant, 21\ ont bénéficiéd'un crédit auprès des commerçants(CC) et 9\ d'un crédit bancaire (C8).
Les bénéficiaires de crédits (CC et(8) totalisent 29\ soit moins de lamoitié des acheteurs au comptant(67\). Ceci suggére que les possibilités d'emprunt ont été nettementinsuffisantes par rapport aux besoinsdes pêcheurs.
Les ménages de la région amont setrouvent au premier rang des non bénéficiaires de crédits avec 21\ viennentensuite les ménages du Djenneri 19\,de Mopti 16\ et du Nord 13\ puis ceuxdes autres strates avec une moyenne de7,5\.
page 7-4
"""
RCCES RUX MOYENS DE PROOUCTION KRSSIBD 8.
La région de Mopti est de Loin Lamieux dotée en crédits bancaires aLorsque c'est dans La zone Lacustre que LeCC est Le pLus pratiqué.
222/ MENAGES TEMPORAIRES
Les ménages temporaires prennentpLus de crédit que Les ménages permanents, 45~ des achats sont effectués àcrédit contre 29~ seuLement chez Lespermanents.
La région des Lacs parait priviLégiée, 61~ des CC et 51~ des CB, eLLeoccupe Le 1er rang.
La zone de Mopti représente unepart importante des CB (23~). Le Djen-
neri ne draine que très peu decrédits.
~ussi bien chez Les temporaires que.chez Les permanents, Le crédit commer-
! ~ant est pLus important que Le CB, 21~
de CC contre 9~ de CB chez Les permanents; 37~ de CC contre 8~ de CB chezLes temporaires.
D'un autre côté, Les temporairesont contracté pLus de dettes auprèsdes commer~ants que Les permanents,37~ contre 21~ chez Les ménages permanents; tandis que Le pourcentage en
.CB est à peu près Le même pour Lesdeux, 9~ chez Les ménages permanentscontre 8~ chez Les ménages temporaires.
TabLeau 3R Répartition géographique du crédit pour Les ménages permanents(N = 1123)(~ en données brutes, en Ligne)
ZONES - . amont Djenn. Mopti Diaka Centre Lac ~vaL Nord~ par zone 20,7 14 ,9 18 6,6 8,8 11,9 8,5 10,6
pas crédit 20,9 18,7 18 6,1 7,5 7,7 7,7 13,4(achat aucomptant)n=755167 ,2~
crédit 19,1 4,3 14,8 6,1 15,7 24,8 10,9 4,3corrmer~ant
n=230120,5~
crédit 19 11 30 14 6 14 2 4banquen=10018,9~
Pour Le Djenneri, à part Les ~v signaLées précédemment, Les autres pêcheurs affiLiés à La coopérative deDjenné n'ont pas eu de prêt à cause deLa Léthargie de cet organisme devenuinsoLvabLe même auprès des commer~ants
suite à des difficuLtés structureLLesqui ont entravé son fonctionnementcorrect.
23 / CREDIT/ENCRDREMENT
231 / MENAGES PERMANENTS
53~ des achats comptant sont Le faitde ménages non encadrés. Les créditsbancaires sont pris en très grandemajorité (89~) par Les ménagesencadrés. Ceci est égaLement vrai,mais dans une moindre mesure, pour Lescrédits commer~ants (55~).
Les zones les plus encadrées: Nigeramont 74~, Djenneri 64~, Mopti 58~ etLacs 52 ont recueiLLi La majorité desCB,. soit Mopti 30~ des CB, L'amont19~, Les Lacs 14~ et Le Djenneri 11~.
KASSIBO B. - ACCES RUX MOYENS DE PRODUCTION page 7-5
Tableau 3B : Répartition géographique du crédit pour les ménages temporaires(N = 539)(\ en données brutes, en ligne)
ZONES amont Ojenn. Mopti Diaka Centre Lac Rval Nord\ par zone 7 , 1 2,2 15,4 5,6 9,6 51,6 8,3 0,2
pas crédit 8,6 3,1 17 , 1 5,1 10,3 45,5 9,9 0,3(achat aucomptant)n=292f54,2\
crédit 4,5 1,0 11,5 6,0 8,5 61,0 7,5 0cOlffilerçantn::=200f37,1\
crédit 7,0 2,3 23,3 7,0 7,0 51,2 2,3 0banquen=43f 6\
25 1 LES PRETS CORESPONSABILISES DELA BNDA
années 60, plusieursété faites par la
de La coopérative deet par la BNOR.~
Les zones les moins encadrés : Nord10\ d'encadrement, Plaine centrale37\, Oiaka 45\, Niger aval 46\ n'ontperçu Que peu de CB soit 4\ des CBpour le Nord, 6\ pour la plainecentraLe, 4\ pour le Diaka et 2\ pourl'avaL.
232 1 MENA6ES TEMPORAIRES
Chez les ménages temporaires 54\n'ont pas contracté de crédit contre45\ de bénéficiaires. Parmi cesderniers, 37\ ont eu un CC et seuLement 8\ un CB. Là encore, les créditsbancaires sont surtout Le fait desménages encadrés (79\).
24 1 CREDITS ANTERIEURS
(il s'agit de crédits antérieurs à1966>'
64\ des ménages permanents n'en ontpas bénéficié contre 46\ des ménagestemporaires.
En ce Qui concerne le tréditantérieur commerçant (CRC), il estpLus important Que Le crédit antérieurbancaire (CRB) 26\ contre 9\ chez lespermanents et 44\ contre 9\ chez lestemporai ~5.
Les CRB ont été pris en majorité(90\) par des encadrés, Que ce soitpour Les ménages permanents outemporaires.
IL apparaît donc Que malgré lessommes distribuées par la BND~ en 86,une majorité écrasante de pêcheurs ontcontinué a contracter des dettes
'auprès des commerçants et ce pourcentage englobe même une part notoire deceux Qui ont bénéfici~ de prêtsbancaires. Est-ce à dire que lemontant distribué était nettementinsuffisant?
Le souci principaL de tous lesorganismes d'encadrement et despêcheurs eux-mêmes a été de libérerces derniers de L'emprise combienaliénante des commerçants en ce Quiconcerne Leur dotation en matériel depêche et leur approvisionnement encéréales.
Depuis lestentatives ontF.F .E.:a auprèsMopti, par l'DPM
page 7-6 ACCES AUX MOYENS DE PRODUCTION KI=lSSIBO B.
Tableau 4R Crédits d'encadrement obtenus récemmentLigne)
données brutes, \ en
1 Il,
Il 1Ménages permanents (n=1123) Ménages temporaires (n=539)
pas pas enca-crédit d'encadrement encadrement crédit d'encadremt drement
47\ 52\ 39\ 61\--------------- --------------- ------------- ----------- ----------- --------pas crédit 52,8 47,2 pas crédit 37,7 62,3{achat au (achat aucomptant) comptant)
n=755 n=29267,2\ 54,2
crédit 44 ,8 55,2 . (CC) 45,0 55,0commerçant n=100
(CC) 37 ,1n=23020,5\
crédit banque 11,0 89,0 (CS) 20,9 79,1(CS) n=43n=100 88,9\
251 1 L'OPERRTION PECHE MOPTI
2511 1 Le secteu~ de Mopti
Soit un totaL de 24.970.500 CFRpour Le secteur de Mopti.
IL comprend 19 RV, 16 parmi ceLLesci ont bénéficié en 1986 ue prêt BNDRpour une vaLeur de 18.73.000 CFR enmatérieL de pêche.
secteursDiafarabé
un à unétudier
troisMopti,passeret y
ELLe superviseprincipaux qui sontet Rkka, nous aLLonsces trois secteursL'action de La SNDR.
Deux associations viLLageoises ontbénéficié de prêts assimiLés auprèsdes commerçants pour une vaLeur de6.297.500 CFRj iL s'agit de L'RV deBarigondaga = 1.297.500 et ceLLe deM'Bouna = 5.000.000 CFR.
Ces organismes se chargeaient enaccord avec Les souscripteurs regroupés au sein des RV ou des coopérativesde superviser avec La BNDR touteL'opérati-on-, depuis La constï'tutiondes dossiers jusqu'à L'octroi du prêt,L'enLèvement de L'équivaLent enmatérieL chez Les commerçants choisispar La banque et La distribution.
Devant Les effets désastreux de Lasécheresse et La situation critiquedes pêcheurs démunis de moyens deproduction, suite à des étudeshêtivement menées auprès des pêcheursau sujet de L'aLLocation de créditsd'équipement, La BNDR est arrivée surLa pLace et a commencé à octroyer desprêts aux pêcheurs regroupés encoopératives ou en associationsviLLageoises. La nouveauté duprocessus, c'est que Les prêts étaientparrainés soit par L'OPM pour Les RVsoit par L'action coopérative pour Lescoopératives.
KRSSIBO B. RCCES RUX MOYENS DE PRODUCTION page 7-7
Tableau 4B Crédits d'encadrement acquis antérieurement (~en données brutes,en Ligne) CRC = Crédit ~ntérieur Commerçant,
CRB = Crédit ~ntérieur Banque
1 1
Ménages permanents (n=1123) Ménages temporaires (n=539)
crédit pas crédit pas enca-antérieur d'encadrement encadrement antérieur d'encadremt drement
47~ 52~ 39~ 61~
pas crédit 56,S 43,S pas crédit 38,1 61,9antériel!.C . antérieur(achat au n=247comptant ant.) 45,8n=722/64,3~
crédit ant. 38,4 61,6 {(~() 45,4 . 54,6commerçant n=238
{(RC) 44,2n=294/26,2~
crédit ant. 9,8 90,2 {(RB) 10,2 89,8banque n=49
{(RB) 9,1n=102/9,1~
, Nom des ~v Il Montant1
Sahona 3.115.000Mopti-Hindé 1.600.000Mounadaga 435.000Bintedaga 1.000.000Togueré-Modi-Daga 1.500.000Ouméré 700.000Satamadji-daga 1.000.000Severi-daga 1.000.000Patina 1.100.000Koana 785.000Kotaga 1.400.000Koubi-daga 500.000Koubi-viL Lage 563.500Sensé 1.025.000KakoLodaga 2.150'.000Kebozo 1.800.000
TOT~L 19.673.500
Tableau 5 Prêt BNDR secteur de Mopti(OPM)
2512 1 Le secteur de Diafarabé
Dans ce secteur, 6 ~v ont bénéficiéd'un montant de 9.330.000 [F~ de Lapart de La BND~ pour La campagne 8687 dans L'Ouest Diaka.
La modicité reLative de ce prêt estdue à La circonspection des encadreursOPMqui ont tenu compte de pLusieursfacteurs pour dégrossir Les montantsexhorbitants exprimés par Les pêcheurs, teLs que La capacité maximumd'endettement par rapport aux tauxd'investissement, Le montant deL'investissement antérieur et LafaibLe capacité de remboursement.
En pLus de cet effort dépLoyé parLa BND~ et L'OPM, cette dernière, envue de satisfaire Les demandes de
·pêcheurs, intervint auprès descommerçants pour L'octroi de prêtsassimiLés (tabLeau 7).
page 7-8 RCCES AUX MOYENS OE PRODUCTION KRSSIBO B.
,
Tableau 6 TabLeau des prêts BNOR dans Le secteur de Diafarabé
--Rssociat ions Rdhérents vaL. du prêt Rpport échéances
Ouro GaLLo 24 1.587.000 159.000 1.570.800
Toguéré Coumbé 43 2.872.000 288.000 2.842.400
M'Bonga 23 496.000 446.000 490.600
Pinga 73 1.544.000 1.389.000 1.525.900
Barikédaga 35 2.103.000 1.892.000 2.081.200
Baratono 11 728.000 655.000 720.500
TOHlL 209 9.330.000 4.829.000 9.233.400
Tableau 7 : TabLeau des préts aSSimiLés dans Le secteur de Diafarabé Est<Djennéri). N : nombre d'adhérents.
Rssoc. viLLage N Montants
Kabio 17 1.471.000Kombaka 14 750.000Sofaraba 19 1.375.000Para Bozo 18 9.960.000Sofara 25 1.045.000Kouff adagadian 15 550.000
TOTRL 108 15.150.500
IL est remarquabLe qu'en comparantLes deux tabLeaux, Les CC assimiLésont été pLus importants au niveau des6 RV du Djenneri situés sur Le Banique des 6 de La zone du Diaka.
Pour un besoin de 18.945.500exprimé par Les pêcheurs du Djenneri,15.151.500 ont été distribués pourLeur équivaLent en argent, soit undégrossissement de 3.794.000 équivaLent è peu prés un peu moins du tiersde La sorrrne gLobaLe attri.buée è ceuxdu Oiaka Le montant avoisine 81 deceLui aLLoué par La BNDR aux 16 RV dusecteur de Mopti.
Les commercants ont été pLusgénéreux que La banque dans L'aLLoca-
tian des crédits co-responsabiLisés<prèts assimiLés).
2513 1 Le secteur de R~ka
Rvec L'instauration des viLLagespiLotes, Le secteur Rkka a bénéficiéde 85 è 87 de deux séries de prêtsBNDR. En 85-86, 3 RV piLotes ontbénéficié de CB d'un montant de34.267.500 CFR en 2 phases
3 RV du secteur Rkka ont bénéficié
Tableau 8 TabLeau des prèts BNDRdans Le secteur de Rkka
Rssoc. ViLLage Montants
Guidio Sari 1.000.000Rmbia-Habé 1.000.000Rwa 1.000.000Sah 1.500.000Banadji 3.000.000<campement) .Konnadaga 3.500.000Kromedji 2.500.000Debari Thioka 1.000.000Kéritogo 4.500.000Sébi 1.000.000
TOTRL 20.000.000
KRSSIBO B.
- .
RCCES RUX MOYENS DE PRODUCTION page 7-9
de 14.267.500 - en 84/65; il s'agit deK~r~togo, Gourao et S~bi.
Pour la campagne 66-87, dix RV ontpu b~n~ficier de prêts 8NDR dans lesecteur RKKR et (une de prêt assimil~)
d'une valeur totale de 20.000.000 deCS (tableau 8).
tion Pêche (Mopti/Diafarab~/Rkka)
Mopti pour la coop~rative des pêcheursde Mopti, Diafarab~ et Youwarou. Nous
, allons ~tudier s~par~ment leur actionet essayer d'en tirer un bilan globalen ce qui concerne leur rapport à laBNDR et à l'encadrement.
252 1 LES COOPERRTIVES DES PECHEURS
PRETS RSSIMILES
Soit un montant de 47.389.000 CFR auniveau des 3 secteurs DPM.
Le montant octroy~ par la BNDR auxtrois secteurs de l'OPM lors de lacampagne 86-67 se répartit de lamanière suivante
,
la FFE, ilun montantmarque un~quipement
de la BNDREn ce qui
Sa p~riode de d~clin a commencé en82, date de retrait de la F.F.E. quilui avait procur~ son second souffleaprès l'inertie des années 68 à 74marqu~es par le d~part d'une partieimportante de ses membres et laconcurrence avec l'OPM cré~e depuis1972.
Depuis 1958, date de sa fondation,elle a connu des fortunes diverses, sapériode faste correspond à celle de sacollaboration avec la FondationFriedich Ebert qui a joué un rôle depremier plan dans sa réorganisationstructurelle, l'octroi de prêts et lamise au point de prestations socialespour l'am~lioration du niveau de viedes pêcheurs sur le plan sanitaire,culturel, ~conomique technique etsocial.
2521 1 La cooD~ratiYe des p~cheurs
de Mopti (CPM)
Rctuellement elle regroupe 8 zones,chacune englobant 6 à 11 villages.Les zones sont: Kadial, Kakanyan,N'garvey, Gomina, Konna-daga, N'gomi,Koubaye, Sind~gu~
De 1975 à 82, p~riode d'assistancede -la FFE à la CPM, 3863 pêcheursr~partis sur 76 bases ont ~t~ régulièrement dot~s en matériel de pêchepour 31.025.000 FCFR (filets, ralingues, hame~ons, panoplie légère) soitun quota individuel de 25.000 CFR. Leremboursement se faisait 50\ enespèces et 50\ en nature sur 6 moisd'~ch~ances.
R la date du retrait de-restait 83\ d'impay~s, soitde 25.760.457 CFR. Cecicoup d'arrêt au prêtjusqu'à l'entr~e en licelors de la campagne 84/85.
1.000.0001.560.000 en plusdes 3 Mes.
20.000.000 (19.699.000)18.902.0008.487.000
80\ du montant des prêts devraientêtre remboursés le 31 mars 87, date dela première ~chéance et les 20\restants en fin septembre 87; les~ch~ances de la campagne active nefurent point respectées, celles de lacampagne morte non plus, actuellementle recouvrement des cr~ances estdevenu le principal objectif de laBNDR qui a suspendu tous les prêts auxpêcheurs. Le problème du cr~dit et deson remboursement fera l'objetd'~tudes ultérieures sp~cifiques.
Il vaudrait mieux parler decoop~ratives au pluriel car, depuisl'~chec de la tentative de fusion descoop~ratives en 1966 en une seuled~nomm~e ·Union des Coop~ratives·· dontle siège devait résider à Mopti, 3grandes coop~ratives autonomesexistent de nos jours et leur siègecorrespond en gros aux trois principaux chef-lieu de secteurs de l'Op~ra-
Banadji villageBanadji campement
RKKR =MOPTI =DIRFRRRBE =
page 7-10 RCCES RUX MOYENS DE PRODUCTION KRSSIBO B.
concerne Le d~rnier prêt 8ND~ Qui nousintéresse dans Le cadre de cette étudeparce Que portant sur Les (8 : 86/87La Banque a distribué 106.480.000 (F~
è La (PM.
2522 1 la coopérative de Oiafarabé
Fondée en 1966, eLLe regroupe èprésent 12 bases Qui sont Diafarabé,Darou, TiLembeya, Nouh peuL, Nouhbozo,Kodaga, Dia-Kéra, Dia-bozo,Doweti, DakaweLi, Lahourou et Tamara.De 1978 è 83, eLLe a bénéficié deL'action de La FFE notamment de Ladistribution des produits P~M.
La 8ND~ a octroyé è La coopérativede Diafarabéen 1984 = 5 miLLions pour L'équipementqui ont été soLdésen 1965 = 17.159.500 pour L'équipementen 1966 = 4.000.000 pour La commerciaLisation, ajoutés par La coopérativeau frais d'équipement
Soit un totaL de 26.159.500 (F~ quiont été -f'épartis entre 1078 membres(24.266 par individu).
En outre, 28 sennes4 ont étéacquises et iL y a une répartition de10 cartons d'hameçons (30.000 (F~) parpersonne pour Les bénéficiaires.
2523 1 la coopérative de Youwarou
ELLe comprend 704 adhérents è peuprès répartis entre 10 bases qui sont:Youwarou, ~kka, Sirakourou, ~mbiri,
Koriotoro, Enguem, ~oré, Sia, Gongona,DiagueL.
En 1985, 4 bases ont bénéficié de 4. miLLions de La part de La BND~, ce
sont Youwarou, Sirakourou, ~kka,
~mbiri.
En 1986, 34.704.500 (F~ ont étéaLLoués è La coopérative.Pour ~ouvoir en bénéficier, La coopé
rative a d~mandé Le concours d'ungrand commerçant d'engins de pêche deMopti pour soLder Le prêt antérieur de1985 soit 4.000.000 (F~ dont 4 basesétaient redevabLes et avancer en mêmetemps Les 10\ d'accompte nécessaire audébLocage du prêt soit 3.807.128 (F~.
~u moment de La Livraison desengins aux pêcheurs, Le commerçant aenLevé La vaLeur correspondante, soit7.807.128 et Leur a Livré Le reste enmatérieL de pêche.
Lors de La distribution du matérieL, étant donné La faibLe QuantitéLivrée par Le commerçant, Le prix desengins a été majoré et réparti uniformément sur L'ensembLe des bénéficiaires seLon Les besoins exprimés, sanstenir compte de L'endettement des 4bases.
PLusieurs probLèmes ont surgi ausein de La coopérative è cause decette situation Litigieuse tendant àfaire payer par L'ensembLe du groupeLes arriérés de QueLques uns.
TabLeau 9 Situation des prêt~ 8ND~ aux 3 coopératives è La phase initiaLe,en 1986.
(oopérativ N Nbre Montant toto ~pport Prêts Echéancesbase pêcheu investissemt personneL BND~
Diafarabé 12 714 22.405.045 2.250.045 20.000.000 22.220.000
Mopti 26 674 118.263.660 11.843.660 106.420.000 117.062.000
Youwarou 10 296 38.071.285 3.807.128 34.203.500 37.629.350----------- ---- ------ ------------ ------------ ------------- -------------
TOT~L 48 1684 178.739.990 17.900.833 160.623.500 176.911.350
Source DR~(/Mopti - Rapport annueL d'activités 1985
KRSSIBO B. RCCES RUX MOYENS OE PROOUCTION page 7-11
- .
26 CONCLUSION
Lors de La campagne 86, La 8ND~ adonc distribué 47.389.000 aux troissecteurs OPM répartis entre 1337adhérents de 31 RV (soit 35.444 CF~
par personne). ~u 31 décembre 1987,iL Y a eu 45\ de taux de remboursementet 48\ de L'échéance initiaLe.
Les coopératives ont bénéficié pourLa même campagne 86-87 de 160.828.500CFA de prêt équipement et devaitrembourser un montant de 176.911.350 èL'échéance. Cette somme a été aLLouéeè 1654 adhérents répartis entre ~bases (soit 95.421 ,44 CF~ par personne). ELLes ont bénéficié en mêmetemps de 37.152.000 CF~ de prêt pourL'approvisionnement en céréaLes.Pour Les coopératives et Les ~v, La8ND~ a débLoqué une somme gLobaLe de208.217.500 CF~ entre 3191 membres,soit une moyenne de 65.251 CF~ parindividu.
sont énormes par rapport aux ~v etc'est pourquoi Les premières éprouventd'énormes difficuLtés a soLder Leurdette.
Les ~V n'ont eu que 29,2 du montantaccordé aux coopératives, ce qui tendè démontrer Le surendettement desadhérents de ces dernières. Cependant,en considérant d'une part La répartition moyenne du crédit (55.252 F CF~)
et Le faibLe taux de remboursementconfinant è L'insoLvabiLité desdébiteurs, et d'autre part Le revenuannueL des pêcheurs du DeLta CentraL,iL y a Lieu de se poser des questionssur La répartition judicieuse desprèts, surtout au niveau des coopératives de pêcheurs et du contrôLe duprocessus par Les organismes encadreurs.
3 1 LES ENGINS
Les sommes aLLouées aux coopératives
~ La date de La première échéance,c'est-è-dire Le 31 mars 1967, Lasituation gLobaLe des impayés des 3coopératives s'éLevait encore è155.206.456 CF~. ~ La deuxièmeéchéance, La situation généraLe nevaLait pas mieux et La 8ND~ a dOreporter Les échéances pour un anencore. Nous étudierons en détaiL LeprobLème des prêts 8ND~ aux pêcheurset L'impasse créée en ce Qui concerneL'incapacité de ses derniers è LessoLder, dans un rapport Qui sortirabientôt. La présentation de ceschiffres avait pour but d'appréhenderLa somme gLobale de crédit banqueoctroyée aux pêcheurs du deLta Lors deLa campagne 86-87 sur LaqueLLe notreenquête a porté, en combinant Leschiffres et Les secteurs d'entadrement, on se fera une idée exacte de Larépartition géographique du crédit etde son importance numérique.
31 1 INTRODUCTION
L'usage de L'épervier a été défenduen 5è région depuis La "conventionrégionaLe sur La pêche en 5è région M
de 1972 en son articLe 6.
LocaLe sur La pêchede Mopti du 28-30
préconise dans ses
La conventiondans Le cercLeoctobre 1987
D'une manière généraLe, pour Lesachats d'engins aussi bien au comptantqu'è crédit, L'enquête a portéessentieLLement sur Le dernier enginacheté par Le ménage. Nous avonsporté notre choix sur Les enginsstratégiques surnommés engins a
-probLèmes dont L'utiLisation devientde pLus en pLus confLictueLLe dans LedeLta entre Les pêcheurs eux-mêmes etQui font objet de prohibition de Lapart de L'administration.
Ces engins sont Le xubiséu oubirijo, L'épervier et La senne; èceLa, nous avons ajouté Les fiLetsmaiLLants et Les fiLets è deux mains ècause de Leur expansion è travers tout
·ledeLta.
500 miLLions de CF~
pêcheurs par La banque,ont pu être distribuésdes opérations.
Sur Lesdestinés auxseuLs 41,58avant L'arrêt
- .page 7-12 ACCES AUX MOYENS DE PRODUCTION KASSIBO B.
résoLutions.
Rrticle 10L'usage de La senne est interdit
sur toute L'étendue du cercLe dupremier avriL au 31 juiLLet
L'usage. de L'épervier est formeLLement interdit.
Rrticle 12La pratique du "keep aLL" (i.e.
birijo ou xubiséu) est formeLLementinterdite sur toute L'étendue ducercLe.
Ces interdictions ont été approuvées par Les conventions LocaLes depLusieurs autres cercLes de Mopti(Youwarou, Douentza, Djenné, Ténenkou)et même Niafunké. Il V a donc interdiction permanente de l'~pervier
depuis 1972. Ce Qui n'empêche pas saprofusion dans Le deLta - ainsi Que duxubiséu, et interdiction de La sennedurant L'étiage, c'est-à-dire principaLement Lors des pêches coLLectives,interdiction du durankoro dans sapratique appâtée dite Lagos.
Vu Les investissements consentispar Les pêcheurs, Les déLais d'amortissement d'engins aussi onéreux QueLes sennes, La régLementation préconisant La destruction des engins prisLors d'une infraction a-t-eLLe unechance de réussir, La répressionviendra-t-eLLe à bout de L'obstinationdes pêcheurs ?
Ceci ne reLève pas à proprementparLer de notre compétence, nousaLLons essayer de dénombrer Le nombrede ces différents engins, voir QueLssont Les pLus achetés, où et par Qui,etc ..
32 1 REPRRTITION GEOGRRPHIQUE DESRCHRTS D'ENGINS DE PECHE
322 1 LE XUBISEU
(n = 32 => MP; n = 15 => MT) est ungenre de petite senne, apparu iL y aune dizaine d'années. PLus maniabLeQue La senne (iL n'exige Que 2 à 3individus pour sa manipulation) il estcependant très prenant. Vu laconjoncture actueLLe, on comprendl'engouement des pêcheurs pour cetengin miracuLeux dont Le pouvoir dedestruction est considérabLe& car audire des pêcheurs eux-mêmes, Là où ilpasse, iL n'existe pLus un seuLpoisson, pas même un alevin 1
3221 1 M~nages permanents
Sur Les 32 achats dénombrés parL'enquête pour Les ménages permanents,47\ appartiennent à L'amont contre 34\à La pLaine centraLe. Les zones deMopti et du Diaka représentent le mêmepourcentage d'achat (9\). Le Ojenneridont Les pêcheurs sont très hostiLes àcet engin, Les zones lacustres, d'avalet du Nord n'en ont pas acheté.
3222 1 M~nages temporaires
Le centre et Le Oiaka avec respectivement 33\ et 40\ des 45 achatsdénombrés prédominent sur toutes Lesautres zones. L'amont représente lemême pourcentage Que Les lacs: 13,3.
Le Ojenneri, Mopti, L'aval et LeNord n'ont pas effectué d'achat.Les zones de prédilection pour cetengin sont L'amont et la pLainecentraLe pour Les ménages permanents,Le Diaka et La plaine centraLe pourles ménages temporaires. Les zonesLes pLus hostiLes sont Le Ojenneri,
. Les Lacs, L'avaL et Le Nord pour lespermanents et Le même Ojenneri, Mopti,L'aval et Le Nord pour les temporaires.
321 LES SENNES 323 1 L'EPERVIER
(n = 7) pour Les ménages permanentsln = 16 pour Les ménages temporaires. Ces nombres trop faibLes nepermettent pas une anaLyse de Larépartition géographique.
3231 1 M~nages permaments (n = 24)
L'amont est La zone de prédiLectionde l'épervier (47\ des achats). LeOjenneri représente 19\ des achats,
KRSSIBO B. RCCES RUX MOYENS DE PRODUCTION page 7-13
Tableau 10R Répartition géographique des achats d'engins pour Les ménagespermanents(\ en données brutes, en Ligne>
achat d'1engin ~MO DJE MOPTI DI~ CEN L~( ~V~ NORn=1123 20,7\ 14 ,9\ 18\ 6,6\ 8,8\ 11,9\ 8,5\ 10,6\
pas d'achat 30,3\ 9,1 6,1 0 0 12,1 30,3 12,1n=33 2,9\
achat SEN 28,6 0 0 0 14 ,3 0 14 ,3 42,9n=7 0,6\
XUB 46,9 0 9,4 9,4 . 34,4 0 0 0n=32 2,8\
EPE 47,4 19,3 10,5 7 5,3 5,3 5,3 0n=57 5,1\
FM~ 20,5 12,8 19,1 7 7,7 13,5 9,6 9,9n=586 52\
~UT 25,4 10,6 22,8 7,9 11,6 12,2 3,7 5,8n=189 16,8\
F2M 5 26,5 16,4 5 7,8 11 ,4 8,2 19,6n=219 19,5\
Tableau 108 Répartition géographique des achats d'engins pour Les ménagestemporaires (\ en données brutes en Ligne>
achat desengins ~MO DJE MOPTI DI~ CEN L~( ~v~ NOR
7 , 1\ 2,2\ 15,4\ 5,6\ 9,6\ 51,6\ 5,3\ 0,2\
pas d'achat 0 0 9,1 0 0 27,3 63,6 0n=11 2\
achat SEN 6,3 0 0 0 12,5 56,3 25 0n=16 3\
XUB 13,3 0 0 40 33,3 13,3 0 0n=15 2,8\
EPE 16,7 0 8,3 12,5 16,7 45,8 0 0n=24 4,5\
FM~ 6,4 2,6 16,5 4,6 7,2 55 7 ,5 0,3n=389 72,2\
~UT 7,1 2,4 19 3,6 15,5 46,4 6 0n=84 15,6\
page 7-H RCCES RUX MOYENS DE PRODUCTION KRSSI80 B.
Mopti 11~ et chacune des autres zonesmoins de 10~.
Le Bani comme Le Diaka sont desfLeuves dont Le Lit s'asséche partieLLement à L'étiage pour donner naissance à des biefs isoLés, ce quientrave La circuLation des pirogues.L'épervier devient un engin stratégique pour Les ménages permanents restéssur pLace. IL est donc étonnant queLe Diaka ne représente pas davantaged'achats d'éperviers.
3232 1 Ménages temporaires (n = 57)
La tendance s'inverse chez Lesménages temporaires et suivant Leszones. 46\ des 24 éperviers ont étéachetés dans La zone Lacustre tandisque L'amont et La pLaine centraLereprésentent 17\ des achats. Lepourcentage éLevé d'achat d'épervierreLevant de La zone Lacustre estcertainement Le fait des migrantsvenus de L'amont, du Djenneri et deMopti qui représentent une grandepartie des achats chez Les permanents.L'épervier même Là où son usage estdéfendu fait partie de La panopLie dumigrant dés qu'iL quitte son terroircar c'est L'engin de La pitancequotidienne.
324 1 FILETS HRILLRNTS
(n = 586 pour Les ménages permanentset n = 389 pour Les ménages temporaires)
Le nombre éLevé de fiLets (52\ desderniers achats) témoigne de sa grandepopuLarité parmi Les pêcheurs vu Lamodicité de son prix variant entre 30et 40.000 CFl=1.
3241 1 Ménages permanents- .
Les achats se répartissent équitabLement dans Les strates, en proportion de La composition géographi~ue deL'échantilLon.
3242 1 Ménages temporaires
La même remarque est vaLabLe au
niveau des ménages temporaires. IL n'ya donc pas de tendance nettes dans Larépartition géographique des achats defiLets maiLLants.
325 1 RUTRES ENGINS
Pour Les autres engins qui sont aunombre de 189 engins achetés par Lesménages permanents et 84\ par Lestemporaires, nous entendons Lesdurankoros, papoLos, swanyas, gangas,harpons, diénés, etc. qui viennentcompLéter La panopLie des pêcheurs.25\ se trouvent dans L'amont et 23\dans La zone de Mopti pour Les ménagespermanents tandis que 46% se trouventdans Les Lacs, 16\ dans La zone deMopti et 16\ au centre pour Lestemporaires.
326 1 CONCLUSION
l=1utrement dit, on achète plus dansl'amont pour les ménages permanents etplus dans la zone lacustre pour lesménages temporaires. Pour Les enginsà probLème, L'amont et Le centre sontLe berceau du xubiseu pour Les ménagespermanents, Le Diaka et Le centre Ledemeurent pour Les ménages temporaires.
La zone de prédiLection de L'épervier est L'amont suivi de Loin par LeDjenneri pour Les ménages permanents,Les Lacs occupent Le premier rang pourLes ménages temporaires.
Parmi Les derniers engins achetés,Le tabLeau ci-dessous nous donne Larépartition des achats.
Tableau 11 : Dernier engin acheté (\en données brutes, en coLonne)
MP MTEngins n=1123 n=539
Filets maiLLants 52,2 72,2Filets à 2 mains 19,5 -l=1utres 16,8 15,6Epervier 5,1 4,5Xubiseu 2,8 2,6Senne 0,6 3
KRSSIBO B. RC(ES RUX MOYENS DE PRODUCTION page 7-15
Les fiLets maiLLants ont été LespLus fréquents derniers achats aussibien par Les permanents que par Lestemporair~s, avec cependant unpourcentage pLus important chez cesderniers: 72.
Les filets à deux mains d'un coûtde 2500 CFR à peu près sont L'engin dupauvre, utiLisés surtout par Lespêcheurs secondaires lors des pêchescoLLectives des mares, chenaux etfLeuves aussi bien que par Lespêcheurs primaires.
Pour Les autres engins principaLement les palangres et les nasse, Leurachat est assez important parmi lespêcheurs. L'épervier occupe uneposition confortabLe par rapport auxubiseu et l'achat des deux estconstant chez les deux catégories deménages enquêtés (MP et MT).
La senne occupe le dernier rang àcause de son coût prohibitif de500.000 à 1,5 M. IL faut remarquerque La senne n'est jamais achetée d'unseuL coup, les pêcheurs ajoutent aufiLet existant une ou deux baLLesseLon Leur possibiLité jusqu'àatteindre au bout de queLques annéesles dimensions vouLues. Certainespièces pLus vieiLles Que d'autrespeuvent être rempLacées par desnouveLLes. PLusieurs combinaisonssont possibLes. Le xubiseu etL'épervier demeurent cantonnés dansdes zones spécifiques (voir supra) etne sembLent pas être acceptés dansd'autres où L'opposition à leurutiLisation est forte.
33 1 REPRRTITION GEOGRRPHIQUE ETETHNIQUE DES ENGINS POSSEDES
Le dernier chapitre tend à mettreen évidence La possession des enginsdont certains que nous avons a~peLés
engins à probLème (épervier, senne,xubiseu) feront L'objet de notreattentionj iL nous permettra aussi demettre en corréLation le dernier enginacheté avec Les possessions d'une
façon généraLe de ces engins par Lesdifférentes ethnies, Leur répartitiondans Le deLta.
331 1 REPRRTITION GEOGRRPHIQUE DESENGINS POSSEOES
3311 1 SENNE
33111 1 Ménages permanents (n =72)
L'amont est Le pLus gros possesseurde senne 25\ contre 0\ dans Le Diaka,Le Nord détient 18\ et Les Lacs 15\.
33112 1 Ménages temporaires(n = 79)
Pour Les temporaires, c'estL'inverse, La majorité des sennes sonttrouvées dans Les Lacs (44\) et L'avaL(31\). Ceci s'explique par Le fLuxmigratoire qui draine pLus de 80\ demigrants d'amont vers les Lacs maisaussi de L'avaL vers Les Lacs (mouvement en tenailLe caractéristique dumouvement migratoire où Les Lacs entant que déversoir deviennent Le pointde convergence des migrants à La poursuite du poisson.
En jetant un rapide coup d'oeiL surLe tabLeau d'achat du dernier engin,on constate une certaine concordanceentre dernier engin acheté et enginpossédé.
Pour Les ménages temporaires, onremarque
taux taux ded'achat possession
sennes 3\ 1Sxubiseu 3 11épervier S 3maiLLants 72 84
332 1 REPRRTITION ETHNIQUE DES ENGINSPOSSEDES
3321 1 MENRGES PERMANENTS
Ru niveau des ménages permanents,61\ des sennes sont possédées par Les
page ]-16
-'
RCCES RUX MOYENS DE PRODUCTION KRSSIBO B.
, bozo contre 26\ par Les somono et 7\par Les songhay.
90\ des xubiseu sont possédés parLes bozo contre 56 par Les somono. ILen est de même pourL'épervier, 83\ possédés par Les Bozo:contre 8\ par Les somono;Les paLangres, 85\ possédés par Les.Bozo contre 3\ par Les somono;Les fiLets maiLLants, 73\ possédés par·
Les Bozo contre 3\ par Les somono.
3322 1 MENRGES TEMPORRIRES
Pour Les ménages temporaires, 72\des sennes sont possédées par des bozocontre 17\ par desSomono.
Les paLangres appartiennet enmajorité aux Bozo (94\), iL en est demême pour Les maiLLants : 88\.
Tableau 12R . Répartition géographique des engins possédés par Les ménagespermanents (\ en données brutes, en Ligne)
n=1123engins I=IMO OJE MOP. 011=1 CEN LI=IC I=IVR NORpossédés 20,7\ 14,9\ 18,O~ 5,6\ 8,8\ 11,9\ 8,5'Jo 10,5\
SEN n = 72 25 11 ,1 9,7 0 9,7 15,3 11,1 18,16 \
XUB n = 125 36 4 11,2 16 24,8 4 0 411 \
-EPE n = 386 41,7 14 ,5 21 4,1 3,6 4,4 4 ,4 6,234 \
PI=IL-J)· = 510 22,5 10,8 20,8 6,9 12,4 12,5 7,3 6,945 \
FMI=I n = 728 22,9 13,2 18,4 6 9,9 12,5 7,8 9,265 \
4 1 CONCLUSION GENERRLE
Ce travaiL nous a permis decLarifier Le probLème de L'accès despêcheurs du OeLta CentraL aux moyensde production et Le rôLe joué par Lesorganismes d'encadrement à cet égard.
Une des premières constatationsdemeure que, maLgré Les effortsméritoires 9ccompLis par L'encadrement, beaucoup reste à faire pourextirper Les pêcheurs des griffes descommerçants omnipotents.
Les sommes distribuées par La BNOI=I
se sont montrées insuffisantes àcouvrir Les besoins exprimés par Lespêcheurs et parmi ceux-ci une partimportante de ceux qui ont bénéficiéde crédits bancaires ont eu recoursaux commerçants pour des prètscompLémentaires et pLus de La moitiédes ménages ont effectué des achats aucomptant.
L'enveLoppe distribuée par Labanque a été pLus favorabLe auxcoopérateurs Qu'aux adhérents des I=IVsi on se réfère aux montants desquotas individueLs au sein des deuxorganismes considérés.
L'effort de La BNOR a été Limitépar Le faibLe taux de remboursement
KASSIBO B. ACCES AUX MOYENS DE PROOUCTION page 7-17
TabLeau 12b Répartition géographique des engins possédés par les ménagestemporaires .(\ en données brutes ,. en lignes)
,
n=539engins RMO DJE MOP. DIR CEN LRC RV~ NORpossédés 7 ,1\ 2,2\ 15,4\ 5,6\ 9,6\ 51,6\ 8,3\ 0,2\
SEN n = 79 3,8 1,3 5,1 2,5 11 ,4 44,3 31 ,5 014,7
XUB n = 50 8,3 0 13,3 20 23,3 25 10 011,1
,
EPE n = 178 18 2,8 16,9 9 9 37,1 6,7 0,633
PRL n = 313 7,7 2,6 15,3' 5,1 8,6 53,7 6,7 0,358,1
FMR n = 454 7,3 2,5 16,5 4,4 9,3 52,4 7,3 0,284,2
TabLeau 13 : Répartition ethnique des engins possédés(\ en donn~e~ brute~, en ligne)
ETHNIES
Engin~ 628 80 91 43 151 69po~~éd~~ BOZ SOM BRM l'IRR RII1 SONn=1123 ~,'9\ 8\ 8,1\ 3,8\ 13,4\ 6,1\
SEN n= 72 61,1 26,4 0 0 0 6,96,4
XUB n=125 90,4 5,6 0 0 0 0,811,1
EPE n=386 82,9 7,8 1,6 18 0,8 2,334,3
PRL n=510 84,5 2,7 1,4 1,4 2,9 4,145,4
FMR n=728 72,5 11 2,3 2,2 4,8 4,964,8
~=
n=32Engin~ Non n=469 0:28possédé~ pè(heur~ BOZ 5011n:539 5,9\ 87\ 5,2\
-- --SEN n= 79 6,3 72,2 ,5,514,7
----XUB n= 60 5 86,7 8,311,1
EPE n=178 6,2 85,4 6,733
-----PRL n=313 3,5 93,9 1,658,1
--FMR n=454 4,8 88,3 5,584,2
page 1-18 RCCES RUX MOYENS DE PRODUCTION KRSSIBO B.
pLus faciLes àencadrer, à L'instarViLLageoises mises en
,
..
des débiteurs surtout au niveau descoopératives et toutes Les échéancesont été dépassées sans que La banquepuisse entrer dans ses droits.
Il y -"il'L ieu de poser des questionssur La finaLité des prèts bancairesLorsqu'iLs s'adressent à des acteursd'une économie de cueiLLette devenuequeLque peu aLéatoire, adeptes demigrations permanentes et peu ouvertsaux pratiques modernes de .crédit etd'épargne.
Pour reLancer Le processus entamépar La banque, de sérieuses étudessocio-économiques portant sur L'accu-muLation du capitaL, La capacitéd'endettement maximum, L'usagejudicieux des prèts, doivent êtreentreprises pour cerner d'une façonobjective ce monde "fLuctuant etirrationneL" qu'est ceLui des pêcheurspour Le profane.
L'expansion progressive des enginsteLs que La senne, L'épervier, Lexubiseu dont L'usage a été Limitévoire même prohibé par L'état tend àprouver que Les organismes d'encadre-ment (DRRC, OPM) n'exercent aucuncontrôLe sur Les commerçants quiintroduisent ces matérieLs dans LeDeLta, ni sur Les encadrés pour Lechoix, L'acquisition ou La confectiond'engins correspondant à La régLementation.
La têche de La DRRC et de L'OPM estimmense quand on songe aux muLtipLesdifficuLtés des acteurs d'un secteurde production en pLeine mutation.
La DRRC est-eLLe en mesure desuperviser toutes Les coopératives depêcheurs, d'artisans, d'éLeveurs, detransporteurs fLuviaux sur L'étenduede La région? Les trois coopérativesde Mopti, Diafarabé et Rkka sembLentéchapper à son emprise et cettesituation est à L'origine de bien desconfLits, tout particuLièrement dansLe domaine de L'octroi, de La répartition et du recouvrement des· prétsbancaires.
L'une des priorités serait probabLement une décentraLisation effectivedes coopératives et Leur éclatement en
bases autonomescontrôLer et àdes RssociationspLace par L'OPM.
L'OPM et La DRRC se doivent decoLLaborer étroitement pour L'éradication de certaines pratiques quifavorisent L'accès au crédit bancairemais qui grêvent ensuite Le remboursement teLLe Que L'accumuLation desdettes et Le payement de L'accomptepar Les commerçants.
En effet, L'une des conditions deLa banque pour L'octroi d'un nouveauprèt est Le soLde du prêt antérieur;poussé par Le besoin de se procurer denouveaux engins, Les pêcheurs ontrecours aux commerçants pour soLder LereLiquat de L'ancien crédit, puis cesont ces derniers, d'une façongénéraLe qui Leur avancent Le montantde L'acompte versé à La banque. IL enrésuLte pour Le pêcheur une accumuLation de dettes et une diminution dumatérieL acquis puisqu'au moment de Ladistribution, Les commerçants déduisent tous Les frais.
De La part de La banque et desorganismes encadreurs, iL y a Lieu decontrôLer La réguLarité des processusd'aLLocation depuis L'amont jusqu'aurecQuvrement totaL de La dette, carcontrairement aux résuLtats escomptés,Les commerçants, qui se sont encoreimpLiqués davantage dans Le système,en sont Les pLus gros bénéficiaires.
L'une des dernières difficuLtés estLa reLance du prèt bancaire (indispensabLe au pêcheur dans cette phaseaigüe de La crise) qui est bLoquée parLe non remboursement des dettescontractées. En appLiquant LespénaLités dues au non respect deséchéances, La banque aggrave encore Lasituation des pêcheurs, de moins enmoins soLvabLes du fait de L'accroîssement constant des intérêts sur Lescapitaux non remboursés. La situationressembLe étrangement à ceLLe dutonneau des Danaïdes.
Des mesures pLus sereines doiventêtre envisagées qui ne peuvent êtretrouvées dans Le cadre étroit du
. systéme bancaire, adapté au contexted'une société stabLe et moderne maiscomplètement désarmé devant Le
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comportement d'agents voués aunomadisme Qui appLiquent Les régLespratiquées avec Les commer~ants
(endettement permanent par cumuL deprèts jusqu'au remboursement finaLavec report successif des échéances).
En fait Le pêcheur ne connait pasbien La banque et La banque ne saitpas bien avec Qui eLLe a affaire et decette ignorance, mieux, de cetteincompréhension découLe La situationactueLLe.
Pour ce Qui est du crédit bancaire(Qui équivaut a pLus du tiers descrédits commer~ants pour L'ensembLedes pêcheurs enquêtés) de nouveLLesdispositions s'avèrent nécessairespour réduire effectivement L'emprisedes commer~ants d'engins Qui restentactueLLement Les maîtres du jeu. Laconstitution d'un organisme decommerciaLisation du matérieL depêche, géré par Les intéressés eux-
- .
NOTES
mêmes, sous La vigiLanCf' des organismes d'encadrement, s'avère pLus Que
. jamais nécessaire. IL pourrait exercersont contrôLe en amont, ~ur L'importation des engins r0gLementaires,souLager Les pêcheurs en Leur accordant de meiLLeures conditions devente, coLLaborer avec Lil BNDR pour Larépartition des crédits pt exercer uneaction en avaL pour Les recouvrementsè La source.
Pour une meiLLeure gestion dupatrimoine halieutique du DeLtaCentraL, L'action répressive doittoujours être précédée par Le Lent etdifficiLe travaiL d'explication et decompréhension réciproque en vued'amener progressivement Les pêcheursè une meiLLeure appréhension desprobLèmes et ceci dans L( sens de Leurintérêt, même si ceL, devait seréaLiser au prix de certains sacrifices.
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•
1. Banque NationaLe pour Le DéveLoppement de L'RgricuLture.
2. F.F.E. Fondation Friedrich Ebert.
3. Voir à ce sujetdeLta centraL".
mon rapport sur "Le probLème de surencadrement des pêcheurs duProjet DeLta CentraL du Niger.
4. Notons que La très grande senne est partieLLement agrandie en ajoutant chaquefois une à 2 baLLes et Qu'eLLe est rarement achetée au comptant.
5. Litt. on L'appeLLe birijo en bamanan, i.e. fiLet qui recouvre Le poisson pourL'asphyxier.
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