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La phrase et ses constituants 147 © Magnard, 2006 RÉCAPITULONS L’élève peut maintenant reprendre la liste des classes de mots variables : les noms, les verbes, les adjectifs qualificatifs, les déterminants, les pro- noms. Pour les classes de mots invariables, reste à faire correspondre aux définitions mises en place grâce aux questions 4, 5 et 6 les mots exacts : – les prépositions, qui introduisent un groupe nomi- nal – les conjonctions de coordination, qui relient deux mots ou groupes de mots sur le même plan – l’adverbe « parfois », qui nuance l’ensemble de la phrase. Ces mots ne peuvent changer de forme, c’est pour- quoi ces classes de mots sont dites invariables. MANIPULONS Identifier Les mots appartenant à la classe de mots variables sont : – avançait, ressemblait : verbes – sa, la : déterminants – confortable : adjectif qualificatif – l’, lui : pronoms Les mots appartenant à la classe de mots inva- riables sont : – Gary Wilson : nom propre – à travers, dans, à : prépositions – exactement, comment : adverbes – et : conjonction de coordination 1. joie : nom / joyeusement : adverbe / réjoui : adjectif qualificatif ou participe passé du verbe employé comme objectif / se réjouir : verbe 2. briller : verbe / brillant : adjectif qualificatif (Il recouvrit sa toile d’un vernis brillant.) ou nom (Elle portait au doigt un magnifique brillant.) / brillance : nom / brillamment : adverbe 3. patient : adjectif qualificatif (C’était un enfant très patient.) ou nom (De nombreux patients atten- 2 1 La phrase et ses constituants 147 Les outils de la langue 1 La phrase et ses constituants RÉFLÉCHISSONS 1. L’élève dispose de connaissances réelles, même s’il se sent souvent perdu dans ce qu’il considère comme la jungle des classes grammaticales. C’est pourquoi on lui propose des exemples sur lesquels s’appuyer, pour faciliter ce premier travail de tri. Cet exercice à faire collectivement permettra aux élèves d’échanger les « trucs » sur lesquels ils s’appuient pour identifier ces classes grammaticales. Noms : hiver, forêt, France, gémissement Verbes : vint, voyais, fuir Adjectifs qualificatifs : sombre, petit, rapide Déterminants : un, la, mon Pronoms : j’, qui 2. Ces classes de mots sont toutes des classes de mots variables : – les noms communs peuvent se mettre au pluriel, mais pas le nom propre – les verbes ont des formes de singulier et de pluriel, mais pas à tous les modes (l’infinitif par exemple) – les adjectifs qualificatifs peuvent changer de genre et de nombre – les déterminants existent au singulier et au plu- riel, au féminin et au masculin – les pronoms existent au singulier et au pluriel (je / nous), même si pour le pronom relatif « qui » ces différences ne sont pas visibles. 3. Tous les mots en bleu sont invariables. 4. Parmi ces mots invariables, « dans une forêt », « pour guide », « entre les cimes » introduisent un groupe nominal. « Parfois » nuance l’ensemble de la phrase et « et » relie la proposition à celle qui la précède. 5. D’autres mots invariables servent à relier des éléments mis sur le même plan, comme « et ». 6. « Parce que » sert également à enchaîner des éléments dans la phrase, mais fait dépendre un élément d’un autre. Les classes de mots p. 278-279 1

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La phrase et ses constituants 147© Magnard, 2006

RÉCAPITULONS

◗ L’élève peut maintenant reprendre la liste desclasses de mots variables : les noms, les verbes,les adjectifs qualificatifs, les déterminants, les pro-noms. ◗ Pour les classes de mots invariables, reste à fairecorrespondre aux définitions mises en place grâceaux questions 4, 5 et 6 les mots exacts : – les prépositions, qui introduisent un groupe nomi-nal– les conjonctions de coordination, qui relient deuxmots ou groupes de mots sur le même plan– l’adverbe « parfois », qui nuance l’ensemble de laphrase. Ces mots ne peuvent changer de forme, c’est pour-quoi ces classes de mots sont dites invariables.

MANIPULONS

Identifier

• Les mots appartenant à la classe de motsvariables sont : – avançait, ressemblait : verbes– sa, la : déterminants– confortable : adjectif qualificatif– l’, lui : pronoms• Les mots appartenant à la classe de mots inva-riables sont : – Gary Wilson : nom propre– à travers, dans, à : prépositions– exactement, comment : adverbes– et : conjonction de coordination

1. joie : nom / joyeusement : adverbe / réjoui :adjectif qualificatif ou participe passé du verbeemployé comme objectif / se réjouir : verbe2. briller : verbe / brillant : adjectif qualificatif (Ilrecouvrit sa toile d’un vernis brillant.) ou nom (Elleportait au doigt un magnifique brillant.) / brillance :nom / brillamment : adverbe3. patient : adjectif qualificatif (C’était un enfanttrès patient.) ou nom (De nombreux patients atten-

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Les outils de la langue

1 La phrase et ses constituants

RÉFLÉCHISSONS

1. L’élève dispose de connaissances réelles, mêmes’il se sent souvent perdu dans ce qu’il considèrecomme la jungle des classes grammaticales. C’estpourquoi on lui propose des exemples sur lesquelss’appuyer, pour faciliter ce premier travail de tri. Cetexercice à faire collectivement permettra aux élèvesd’échanger les « trucs » sur lesquels ils s’appuientpour identifier ces classes grammaticales. Noms : hiver, forêt, France, gémissementVerbes : vint, voyais, fuirAdjectifs qualificatifs : sombre, petit, rapideDéterminants : un, la, monPronoms : j’, qui

2. Ces classes de mots sont toutes des classes demots variables : – les noms communs peuvent se mettre au pluriel,mais pas le nom propre– les verbes ont des formes de singulier et de pluriel,mais pas à tous les modes (l’infinitif par exemple)– les adjectifs qualificatifs peuvent changer degenre et de nombre – les déterminants existent au singulier et au plu-riel, au féminin et au masculin– les pronoms existent au singulier et au pluriel (je / nous), même si pour le pronom relatif « qui »ces différences ne sont pas visibles.

3. Tous les mots en bleu sont invariables.

4. Parmi ces mots invariables, « dans une forêt »,« pour guide », « entre les cimes » introduisent ungroupe nominal. « Parfois » nuance l’ensemble de laphrase et « et » relie la proposition à celle qui laprécède.

5. D’autres mots invariables servent à relier deséléments mis sur le même plan, comme « et ».

6. « Parce que » sert également à enchaîner deséléments dans la phrase, mais fait dépendre unélément d’un autre.

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daient le docteur Étienne.) / patiemment : adverbe/ patienter : verbe / impatience : nom4. lisiblement : adverbe / relire : verbe / lecture :nom / lisible : adjectif qualificatif5. perfection : nom / parfaire : verbe / parfaite-ment : adverbe / parfait : adjectif qualificatif (Tu esun parfait crétin.) ou nom (J’ai choisi un parfait dansla vitrine de la pâtisserie.)

Tous les mots qui se terminent par « -ment » nesont pas des adverbes !1. firmament – 3. grondement – 6. piétinement –7. vêtement : ce sont des noms, puisqu’ils peuventêtre précédés d’un déterminant.2. calmement – 4. prudemment – 5. récemment –8. spontanément : ce sont des adverbes, puisqu’ilspeuvent nuancer le sens de la phrase.

Les homonymes posent problème mais permet-tent également de vérifier que l’élève a compris lescaractéristiques de chaque classe grammaticale.1. a. « cause » est un nom – b. « à cause de » estune préposition – c. « cause » est une forme duverbe causer2. a. « fort » est un nom – b. « fort » est un adver-be – c. « fort » est un adjectif qualificatif3. a. « court » est une forme du verbe courir –b. « court » est un adjectif qualificatif4. a. « car » est un nom – b. « car » est une conjonc-tion de coordination5. a. « sort » est une forme du verbe sortir –b. « sort » est un nom

1. à ce bruit / dans sa tanière 2. en fâcheuse posture / sur sa queue / dans laglace3. par la glace4. vers la bête5. avec rage / sur le loup / du loup6. pendant ce temps / d’un coup furieux. 7. pour s’enfuir / aux fesses8. en haut du tertre 9. sans tarder / à toute vitesse / jusqu’au bois

Un pronom remplace, le plus souvent un nom, etun nom généralement placé avant lui. Ainsi, Il, l’, luiremplacent Didier, y remplace la forêt, leur remplaceles trois créatures. Mais les et ils sont mis pour lesloups garous, nom qui n’apparaît que plus tard, contri-buant à l’étrangeté du texte.Un pronom peut aussi reprendre une idée expriméeprécédemment, comme dans le cas de en : Didierest certain qu’ils sont trois / Il s’est aperçu la nuitprécédente que les trois créatures n’étaient pasaussi rapides que lui.

1. Elle entra et elle se trouva brutalement faceà son ennemi.7

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2. Il sursauta car il ne s’attendait pas à cette ren-contre. 3. Il chercha des yeux une arme mais n’en trouvapas. 4. Alors elle s’avança car elle espérait bien cettefois prendre l’avantage. 5. Il hésita ou eut peur ; il perdit ainsi une précieu-se seconde qui lui coûta la vie.6. En rengainant son arme, elle sourit : elle étaitdonc désormais vengée. 7. Soudain un doute la prit. L’homme n’était pasvenu seul ; or, elle n’avait croisé personne en par-courant les salles du château. Que faire ? Elle n’osait plus ni repartir ni rester là.

Transformer

1. modifiable – 2. mangeable, immangeable – 3.blâmable – 4. accessible, inaccessible – 5. visible,invisible – 6. lavable, délavé – 7. exigeant, exigible– 8. abordable, inabordable – 9. compréhensif,compréhensible, incompréhensible – 10. vaincu,invaincu, invincible, vainqueur, victorieux

1. docilement – 2. immensément – 3. vraiment– 4. constamment – 5. nullement – 6. intelligemment– 7. lourdement – 8. confusément – 9. imprudemment– 10. savamment – 11. évidemment – 12. lentement– 13. méchamment – 14. violemment – 15. désespé-rément

1. Tu connais mes nièces Apolline et Camille ?Je suis allé chez elles pour Noël. 2. Medhi a décidé de nous accompagner. C’est uncharmant compagnon de voyage. 3. Olivier a mis toute la vaisselle dans des cartonspour le déménagement. Et il les a fait tomber dansl’escalier. / Il a fait tomber ceux-ci dans l’escalier. 4. J’ai averti mes parents que j’avais eu de bonsrésultats en physique. Cela leur a fait plaisir.5. Emma adore mon cake aux olives. Je lui en aidonné trois parts. 6. « Prête-moi ta règle. – Non, j’en ai besoin, tu n’as qu’à sortir la tienne. »

Vers la rédaction

Après un travail individuel, on pourra constituerun texte collectif en utilisant les meilleures proposi-tions des élèves. On pourra alors leur faire dégagerdes critères de choix : ligne directrice pour créer uneffet précis (cf. travail sur la description, p. 50), voca-bulaire subjectif pour faire apparaître le point de vuede l’énonciateur ou le point de vue interne…Par exemple, en confrontant ces deux versions : ◗ La mère de Jane vivait dans une jolie ferme duSuffolk et, deux fois par an, en été et à Noël, ils

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allaient en train à Pye Hall, tout près du charmantvillage d’Earl Soham. Le trajet durait deux petitesheures.– N’est-ce pas ravissant ? avait dit la mère de Garyen descendant du taxi confortable qui les avaitamenés de la gare.Un couple de corbeaux débonnaires les survola etalla se poser dans un vaste champ.Gary avait fait une moue approbatrice. Il chassavigoureusement de la main une mouche taquine quile harcelait et continua d’avancer.◗ La mère de Jane vivait dans une ferme délabrée duSuffolk et, deux fois par an, en été et à Noël, ilsallaient en train à Pye Hall, tout près du sinistre villa-ge d’Earl Soham. Le trajet durait deux interminablesheures.– N’est-ce pas ravissant ? avait dit la mère de Garyen descendant du taxi bringuebalant qui les avaitamenés de la gare.Un couple de corbeaux inquiétants les survola et allase poser dans un champ boueux.Gary avait fait une moue boudeuse. Il chassa vigou-reusement de la main une mouche agressive qui leharcelait et continua d’avancer.

Jean de Léry débarque au Brésil en 1557 ; ilraconte que, chez un peuple brésilien, les guerrierstuent leurs prisonniers pour que la communautémange leur chair. Les femmes frottent et ébouillan-tent le corps mort jusqu’à ce qu’il soit aussi blancqu’un cochon de lait prêt à rôtir. Quand il est prêt pourla cuisson, on le découpe et on installe les morceauxsur des grils de bois. Comme elles adorent cetteviande, les femmes poussent les hommes du villageà ramener toujours plus de prisonniers. Si on y réflé-chit bien, nous dit Jean de Léry, cette pratique abomi-nable ressemble aux massacres commis en Franceau nom de la religion, le jour de la Saint-Barthélemy.

1. Je suis tout à fait / complètement / partiel-lement d’accord avec toi. 2. Il en est tout à fait / à peu près certain. 3. Nous avons parfaitement / entièrement / par-tiellement / bien rangé notre chambre. 4. Il a certainement / probablement / bien / mal/ parfaitement compris ce que tu voulais lui dire. 5. Elle avait certainement / vraiment hâte d’enfinir avec cet exercice de grammaire. 6. Il apportera probablement / certainement debonnes nouvelles. 7. Rémi et Karim ne se sentaient même pas vrai-ment / très fatigués après cette longue promenade. 8. Nolwen a complètement / entièrement recou-vert les murs de sa chambre de posters.

Écriture Les adverbes et les prépositionsproposés serviront à structurer l’écriture du texte14

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descriptif. Pour en améliorer la précision, on deman-dera aux élèves d’évoquer pour chaque objet sacouleur, sa forme, sa matière, et les sens parlesquels on peut l’appréhender (par exemple letoucher avec le bois rugueux et la paille piquante dela chaise…).

MANIPULONS

1. ces pneus – 2. les tribunaux – 3. des régals– 4. certains chacals – 5. des bals – 6. nos baux –7. des chances – 8. les étourdis – 9. des panneaux– 10. des nez – 11. vos coqs – 12. leurs stocks – 13.des minimums (ou des minima) – 14. les râteaux –15. des hiboux – 16. des alouettes – 17. desvégétaux – 18. mes chansons – 19. des harmonicas– 20. des scanners – 21. les portails – 22. des offres– 23. des soldes – 24. des caps Remarque sur le pluriel des noms empruntés :L’arrêté du 6/12/1990 préconise l’intégrationmorphologique (des trémolos), mais la langue sou-tenue maintient parfois le pluriel ancien ou étran-ger : des minima sociaux, des lieder.

1. un semis de fleurs – 2. un ami d’enfance – 3. un prix net – 4. un avis de recherche – 5. un proposobscur – 6. un vœu sincère – 7. un époux amoureux– 8. un billet nominal – 9. un puits profond – 10. unlacis et des entrelacs (mot qui s’emploie surtout aupluriel) – 11. un roux lumineux – 12. un poids lourd

1. des coffres-forts – 2. des passe-partout – 3. des gentlemen-cambrioleurs – 4. des arcs-en-ciel– 5. des attrape-nigauds – 6. des arrière-boutiques –7. des avant-scènes – 8. des porte-avions – 9. desnouveau-nés (nouveau est considéré comme unadverbe) – 10. des tire-bouchons – 11. des tire-fesses– 12. le porte-à-porte, ne se met pas au pluriel commel’indique « le » – 13. des pied-à-terre – 14. desramasse-miettes – 15. des porte-voixRemarque sur le singulier et le pluriel des nomscomposés comportant un trait d’union (Journal offi-ciel 6/12/1990) : • Les noms composés d’un verbe et d’un nom sui-vent la règle des mots simples, et prennent lamarque du pluriel seulement quand ils sont au plu-riel, cette marque est portée sur le second élément.Exemples : un pèse-lettre, des pèse-lettres, un cure-dent, des cure-dents, un perce-neige, des perce-nei-ges, un garde-meuble, des garde-meubles (sans dis-

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Le pluriel des noms p. 282-2832

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tinguer s’il s’agit d’homme ou de lieu), un abat-jour,des abat-jours.• Il en va de même des noms composés d’une pré-position et d’un nom. Exemples : un après-midi, desaprès-midis, un après-ski, des après-skis, un sans-abri, des sans-abris.• Cependant, quand l’élément nominal prend unemajuscule ou quand il est précédé d’un article sin-gulier, il ne prend pas de marque de pluriel. Exemples : des prie-Dieu, des trompe-l’œil, destrompe-la-mort

1. Les cirques installent des chapiteaux.2. Les toits des immeubles s’ornent de bonshom-mes de neige aux nez rouges.3. Les marabouts sont des oiseaux d’Afrique sin-guliers.4. Les délais d’acheminement des courriers pos-taux n’ont guère changé depuis dix ans.5. Les rouges-gorges disputent la terrasse aux moi-neaux.6. Abandonnés sous la pluie, les matériels (= instruments, outils) rouillent. 7. Pour la troisième fois, les généraux refont lestotaux et concluent que les matériaux (= fournitu-res de construction) vont manquer.

1. vos neveux adorés – 2. quels fléaux mondiaux !– 3. des festivals annuels – 4. des héros malheureux– 5. ces signaux convenus – 6. de banals débris –7. quels lieux merveilleux – 8. des paris stupides –9. des aveux spontanés – 10. des boyaux rétrécis –11. des idéaux anciens – 12. ses vieux amis – 13.des radis amers – 14. des cailloux bleus – 15. desrécifs orange – 16. ses éternels rivaux – 17. lesnouveaux épouvantails – 18. des studios meublés

De gauche à droite : un pneu, des pneus / un rail,des rails / un manteau, des manteaux / un éventail,des éventails / un œuf, des œufs / un monsieur, desmessieurs / un landau, des landaus / un pou, des poux/ un loup, des loups / un nez, des nez / un clown, desclowns / un rideau, des rideaux / un œil, des yeux /un chou, des choux

1. a. un couturier, un coiffeur, un élève – b. unsculpteur sur pierre2. a. un restaurateur – b. un agriculteur3. a. un opticien – b. un astronome4. a. un professeur – b. un garde-chasse, un orni-thologue5. a. un employé de guichet de banque – b. un ven-deur de vêtements6. a. Colombine ! le domino est un masque – b. unanimateur, un vendeur de jeux

Dans mon couffin d’enfant, j’ai mis mes dents delait, mes premiers chagrins, le goût du pain, mes8

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meilleurs copains, le jardin de mon grand-père…Dans mon sac d’ado, j’ai rangé mes rêves debateaux, mes passes de pro, mes vieux polos, mesnouveaux dicos, mes amis loyaux, les fraisesHaribo, les petits boulots Et puis j’ai pris le trainPour aller plus loinÀ l’arrivée, dans ma valise de vie, j’espère trouverdes Élise toutes jolies, encore d’autres amis… etpuis… je ne sais pas trop, je suis encore si petit…(Texte d’un élève de 13 ans.)

RÉFLÉCHISSONS

1. « Enfants » est le mot le plus important du groupe« les enfants ».« Incendie » est le mot le plus important du groupe« L’incendie, qui n’était pas encore entré dans lasalle de la bibliothèque ».« Splendeurs » est le mot le plus important du grou-pe « Toutes les splendeurs de l’incendie ».« Fumée » est le mot le plus important du groupe« dans la fumée difforme, superbement sombre etvermeille ». « Enfants », « incendie », « splendeurs », « fumée »sont des noms. Ces groupes de mots, dont le mot leplus important est un nom, sont donc des groupesnominaux.

2. Le groupe nominal contient d’autres éléments quece nom central : des déterminants, comme « les » et« toutes ».

3. Les mots soulignés servent aussi à préciser cenom noyau.

4. Il s’agit de : – adjectifs qualificatifs : « difforme », « sombre » et« vermeille »– un nom : « de l’incendie »– une proposition subordonnée relative : « qui n’étaitpas encore entré dans la salle de la bibliothèque ».Si les élèves ne savent pas nommer encore cetteproposition, on peut les amener à remarquer quece groupe est structuré autour d’un verbe conjugué.

RÉCAPITULONS

◗ L’élève peut maintenant formuler une premièredéfinition : un groupe nominal s’organise autourd’un nom noyau.◗ Ce nom est accompagné d’un déterminant et

Le groupe nominal p. 284-2853

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peut être complété par différents éléments appelésexpansions du nom parce qu’ils dépendent de cenom sur lequel ils apportent des précisions. ◗ Ces expansions du nom peuvent être des adjec-tifs qualificatifs, des compléments du nom ou uneproposition subordonnée relative.

MANIPULONS

1. un paysan qui marchait à mon côté. 2. sous une immense rafale / avec un gémisse-ment de souffrance.3. Des cris aigus de femmes 4. Un vieil homme à cheveux blancs, à l’œil fou,5. Deux grands gaillards qui portaient une hache.

On pourra demander aux élèves d’identifier le typede l’expansion qu’ils suppriment.1. Un canapé dressait sa forme dans le salon. 2. Une fenêtre laissait filtrer l’air.3. Une porte grinçait sinistrement.4. Le bureau contenait un tiroir.5. Derrière la porte était accroché un manteau.

livide : expansion du nom « jour » / adjectif quali-ficatif sinistre : expansion du nom « désordre » / adjectifqualificatif de safran : expansion du nom « murs » / complé-ment du nom. jaune : expansion du nom « chambre » / adjectifqualificatif. seul : expansion du nom «morceau » / adjectif qua-lificatif qui tenait presque toute la pièce : expansion dunom « natte » ou « morceau » / proposition subor-donnée relative ronde : expansion du nom « table » / adjectif quali-ficatifdu milieu : expansion du nom « table » / complé-ment du nom de nuit : expansion du nom « table » / complémentdu nom large : expansion du nom « tache » / adjectif quali-ficatifde sang : expansion du nom « tache » / complé-ment du nomqui provenait [...] de la blessure au front de MlleStangerson : expansion du nom « tache » / propo-sition subordonnée relative Les exercices précédents ont permis aux élèves devérifier combien l’écriture gagne en précision grâceaux expansions du nom. À eux maintenant de leréinvestir en produisant leurs propres textes ; dansun premier temps, en injectant des expansions du

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nom dans un texte, dans un deuxième temps, enproposant un texte descriptif.

Il faudra veiller à ce que les élèves ne proposentpas que des adjectifs qualificatifs ; on leur rappelleraaussi que ces expansions ne sont pas là gratuite-ment, mais doivent apporter des précisions, des infor-mations au lecteur ou contribuer à créer le climat dutexte, son atmosphère. Par exemple : La forêt épaisse / tranquille / touffue/ ombreuse / de chênes / aux ombres mouvantes /qui semblait endormie / qui lui servait désormais derefuge / que nulle vie ne semblait habiter…Un cri terrible / inhumain / déchirant / qui le fit fris-sonner / de bête… À partir des propositions des élèves, on pourra éla-borer un texte collectif en prenant en compte pourchaque nom plusieurs expansions, si possible denature différente. Ainsi, ils pourront constater l’écartavec le texte de départ de cet exercice et combien lagrammaire est ici un outil au service de l’écriture.

Écriture On pourra rappeler aux élèves avantqu’ils n’écrivent individuellement que :– ils peuvent structurer ce texte descriptif grâce àdes indices de lieu (plus loin, derrière, au-dessus,sous mes pieds…) – ce paysage, comme toute description, peut sedécomposer en différents éléments (mer, vagues,écume, ciel, nuages, soleil, sable, cailloux, coquilla-ges…)– décrire, c’est évoquer ce que l’on voit, mais aussice que l’on entend, ce que l’on sent, ce que l’ongoûte, ce que l’on touche (du doigt… ou du pied). À eux maintenant de proposer un premier texte, sicourt soit-il, pour contribuer là encore à la mise enplace d’un texte collectif qui pourra servir de sup-port pour les exemples de la leçon.

RÉFLÉCHISSONS

1. a. Les verbes décrivent un procès qui s’inscrit dansle temps. Les formes verbales varient selon le mode,le temps et la personne.b. « veux » et « voudrions » sont deux formes duverbe « vouloir ». Elles présentent des différencesde radical (veu-/ voudr-). voudr- est le radical dufutur (et du conditionnel). -x et -ons précisent lespersonnes (je ou tu / nous), la terminaison -ionsqui est celle de l’imparfait est aussi celle du condi-tionnel.

Le verbe : voix, modes et tempsp. 286-287

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2. ◗ Vous voudriez poser à votre fils quelques ques-tions.L’infinitif ne varie pas.◗ Vous vous demandiez combien de temps on vousgarderait ici, pensant et repensant à ce qui étaitarrivé. Le participe de varie pas.◗ Participe et infinitif ne changent pas lorsque l’onchange de personne, ce sont des modes imper-sonnels.

3. La forme verbale « entrons » n’a pas de pronomsujet, c’est un impératif. « pourrons » est un indica-tif futur.

4. L’infinitif de « s’était assis » est « s’asseoir ». Lepronom personnel réfléchi représente Gary.S’étonner, se lasser, s’isoler… sont des exemplesde ce type de construction. Les élèves ont souventdes difficultés à chercher le sens d’un verbe pro-nominal dans le dictionnaire. Cette question peutpermettre de vérifier leur habileté : chercher leverbe puis l’indication « pron. ».

5. « Il » sujet de la voix passive « est suspecté », « lespoliciers » sujet de la voix active « suspectent ». Lespoliciers ne constituent pas le sujet grammatical dansla phrase 1.

6. « a eu lieu » : passé composé« avait fait », « s’était assis », « était arrivé » : plus-que-parfait. Ces temps composés formés d’un auxiliaire et d’unparticipe marquent que l’action est achevée etqu’elle s’est déroulée avant « se demandait ».

RÉCAPITULONS

◗ La conjugaison est l’ensemble des formes d’unverbe (des flexions, des variations). Les flexionscorrespondent à des différences de mode, detemps, de personne.◗ Comme dans la plupart des textes, on trouve prin-cipalement le mode indicatif mais aussi du condi-tionnel et de l’impératif. Le subjonctif est le modepersonnel qui manque.Infinitif et participe ne varient pas en fonction despersonnes. ◗ La voix pronominale : un pronom (me, te, se,nous, vous, se) et une forme verbale.La voix passive : l’auxiliaire être + le verbe (donc aumoins deux éléments)La différence entre la voix active et passive est unequestion de sens : l’agent est le sujet grammaticaldans la voix active.

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MANIPULONS

Distinguer les voix

1. exposer, voix passive, indicatif futur2. arriver, voix active, indicatif passé composé3. s’apercevoir, voix active, indicatif passé compo-sé / oublier, voix passive, indicatif passé composé4. exposer, voix active, indicatif passé composé /décider, voix active, indicatif passé composé /décorer, voix passive, conditionnel présent (futur dupassé)5. retrouver, voix passive, indicatif passé composé/ repartir, voix active, indicatif passé composé6. consterner, voix passive, indicatif passé simple /blesser, voix passive, indicatif passé simple7. être, voix active, indicatif passé composé

1. Voix passive : le tribunal est acteur, il a prisla décision.2. Voix pronominale : « il » s’est forcé lui-même. 3. Voix active : c’est la mère qui a eu le derniermot. 4. Voix active : c’est le traître qui a dénoncé.5. Voix pronominale : c’est « je » qui a fourni lesefforts 6. Voix passive : c’est le conseil municipal qui œuv-rera 7. Voix active : « il » est celui qui bat. 8. Voix pronimale : les deux personnes ont agisimultanément et réciproquement.9. Voix passive : c’est Strasbourg qui a tout fait.10. Voix active : « elle » agit. 11. Voix passive : on ne sait précisément qui a prisla décision d’admission. 12. Voix pronominale : action mutuelle des « ils ».

Identifier les modes

A] 1. infinitif – 2. participe – 3. impératif – 4. indi-catif – 5. conditionnel – 6. participeB] Remarque : « avoir » est tantôt employé commeauxiliaire, tantôt comme verbe, ce qui compliquel’exercice. On peut faire identifier, dans le cas del’auxiliaire, d’abord le mode de l’auxiliaire, ensuitefaire remarquer le mode et le temps de la formeverbale complète ; ainsi les élèves se souviendrontque c’est l’auxiliaire qui porte les marques demode 1. conditionnel présent pour « avoir » donc condi-tionnel passé pour « manquer » – 2. indicatif –3. impératif – 4. subjonctif – 5. participe – 6. indi-catif présent pour « avoir », donc indicatif passécomposé pour « placer »

Impératif présent : 1. venez – 5. hurle – 7. chante Indicatif présent : 3. vous venez – 4. je hurle –8. cette chorale chante. – 9. elle chante

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Subjonctif présent : 2. que vous veniez – 6. qu’ilhurle – 10. qu’elle chante

1. saurions : savoir / nous / conditionnelprésent2. changiez : changer / vous / indicatif imparfaitou subjonctif présent3. descends : descendre / je ou tu, indicatif pré-sent / ou 2e personne du singulier, impératif pré-sent 4. prend : prendre / il / indicatif présent 5. rit : rire / il / indicatif présent ou indicatif passésimple6. épie : épier / je, indicatif présent / ou 1re per-sonne, impératif présent / ou je, il, subjonctif pré-sent 7. transformons : transformer / nous, indicatif pré-sent / ou 1re personne du pluriel, impératif présent 8. ayons : avoir / nous, indicatif ou subjonctif pré-sent / ou 1re personne du pluriel, impératif 9. aie : avoir / je, subjonctif présent / ou 2e per-sonne du singulier, impératif 10. soient : être / ils / subjonctif présent 11. trouvais : trouver / je ou tu / indicatif imparfait12. devina : deviner / il / indicatif passé simple13. apprit : apprendre / il / indicatif passé simple 14. apprirent : apprendre / ils / indicatif passésimple15. pris : prendre / je ou tu, indicatif passé simple/ ou participe passé16. éteindre : infinitif présent

Cet exercice apparemment rébarbatif permet devérifier que les élèves sauront chercher une formeverbale dans le dictionnaire.En passant (passer, participe présent) devant unemaison qu’il avait remarquée (remarquer, indica-tif plus-que-parfait) pendant le jour et sur laquel-le la lune donnait (donner, indicatif imparfait) enplein, il vit (voir, indicatif passé simple), dans unétat d’intégrité parfaite, un portique dont il avaitcherché (chercher, indicatif plus-que-parfait) àrétablir l’ordonnance […]. Cette restaurationétrange, faite (faire, participe passé) de l’après-midi au soir par un architecte inconnu, tourmen-tait (tourmenter, indicatif imparfait) beaucoupOctavien, sûr d’avoir vu (voir, infinitif passé)cette maison le jour même dans un fâcheux étatde ruine. Le mystérieux reconstructeur avait tra-vaillé (travailler, indicatif plus-que-parfait) bienvite, car les habitations voisines avaient (avoir,indicatif imparfait) le même aspect récent etneuf ; tous les piliers étaient coiffés (coiffer, passifindicatif imparfait) de leurs chapiteaux ; pas unepierre, pas une brique, pas une pellicule de stuc,pas une écaille de peinture ne manquaient

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(manquer, indicatif imparfait) aux parois luisan-tes des façades, et par l’interstice des péristyles onentrevoyait (entrevoir, indicatif imparfait), autourdu bassin de marbre du cavædium, des lauriersroses et blancs, des myrtes et des grenadiers. Tousles historiens s’étaient trompés (se tromper, indi-catif plus-que-parfait). L’éruption n’avait pas eulieu, (avoir lieu, indicatif plus-que-parfait) oubien l’aiguille du temps avait reculé (reculer indi-catif plus-que-parfait) de vingt heures séculairessur le cadran de l’éternité.

Théophile Gautier, Arria Marcella.

La transformation passive

a. Les deux phrases à la voix passive sont :« Peut-être avait-il été enlevé ? » / « Les oiseauxétaient effrayés par une silhouette dressée aumilieu du champ et appuyée sur un piquet. »b. Dans le texte, les COD de nature différente sontsignalés ainsi : les GN sont soulignés, les proposi-tions sont en italiques et les pronoms en gras.On ne trouva aucune trace de Gary. Les gendar-mes pensèrent qu’il était peut-être monté dansune voiture avec un étranger. Peut-être avait-il étéenlevé ? Mais personne n’avait rien vu.– C’est comme si la campagne l’avait avalé, fitremarquer un gendarme.Finalement, les forces de l’ordre cessèrent lesrecherches. Gary assista à leur départ. Il vit samère sortir de Pye Hall avec sa valise et monterdans le taxi qui la conduirait à la gare d’Ipswich,d’où elle prendrait le train pour Londres. Il seréjouit qu’elle eût la décence de pleurer, de mon-trer son chagrin. Mais il ne put s’empêcher denoter qu’elle avait l’air moins fatigué et moinsmalade qu’à son arrivée.Jane Wilson ne vit pas Gary. Dans le taxi, elle seretourna pour dire au revoir à sa mère et à PyeHall. Elle observa qu’il n’y avait plus un seul cor-beau dans le champ. Et elle comprit pourquoi.Les oiseaux étaient effrayés par une silhouettedressée au milieu du champ et appuyée sur unpiquet.

Anthony Horowitz, Peur, © Hachette Livre.

Remarque : « Pourquoi » est une proposition carelle sous-entend « pourquoi il n’y avait pas un seulcorbeau dans le champ ».c. Aucune trace de Gary ne fut retrouvée. / C’estcomme s’il avait été avalé par la campagne.

1. L’eau est miraculeusement absorbée par cetteéponge révolutionnaire.8

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2. Les champs seront bientôt inondés par la Loiredébordante.3. Tu es aimé de Rodrigue, Chimène.4. Au dernier moment, il fut retenu par une poignepuissante.5. Les romans d’espionnage étaient particulière-ment appréciés de lui.6. Les métiers d’art sont encouragés par ce nou-veau concours.7. Il ne supportait pas d’avoir été rejeté par les au-tres. Que les autres l’aient rejeté était mal suppor-té de lui.8. Cette sortie a été votée par le conseil d’admi-nistration mardi dernier.9. Il est admiré, adoré de tous.Remarque à propos de l’emploi de « de » ou « par » :En langue classique, « de » était la préposition laplus fréquente (en concurrence avec « à » dans « Ilest mangé aux mites »).Aujourd’hui, la règle est l’emploi de « par ».Cependant, « de » reste employé pour les verbesexprimant un sentiment (aimer, apprécier, estimer,admirer…), les verbes impliquant une opérationintellectuelle (connaître, oublier…) ou des verbesde localisation (précéder, suivre).

Reconnaître le complément d’agent

Les phrases à la voix passive sont les phrases2, 3, 4 :2. Les empreintes l’ont prouvé. – 3. Des plates-bandes entourent le perron. – 4. Les assurancesl’estiment actuellement.Les autres groupes soulignés sont des CC demoyen. On peut ajouter une autre phrase : Il aéchoué par paresse. (CC de cause).

Voix active : 1. Il a loué la maison à desétudiants. – 4. Dès qu’il a pris la parole, j’ai été prisde fou-rire. – 5. Les visiteurs de la nuit sont entrésdans la maison. – 6. Nous avons entré les nouvellesdonnées dans l’ordinateur. – 8. Les voisins ontemmené notre fils en vacances.Voix passive : 2. La maison est louée depuis deuxsemaines par un guitariste. – 3. Le lac est pris parles glaces. – 7. Tous les meubles sont emmenéspar les déménageurs.

Conjuguer les temps composés

1. Dès qu’il aura descendu l’escalier, les photo-graphes se jetteront sur lui et nous ne pourrons plusl’approcher. – 2. Le chat était descendu dans la couren sautant par la fenêtre, mais il ne pouvait plusremonter. – 3. Ce joueur s’est forcé à tenir la raquettede la main gauche pour améliorer son jeu. – 4. Quandl’enfant se fut remise de sa frayeur, elle réalisa que

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l’ombre qui bougeait était celle d’un autre. – 5. Elleavait débuté sa carrière au théâtre mais, depuis2000, elle se consacrait au cinéma. On a appris sadisparition hier. – 6. Ne t’inquiète pas s’ils ne sontpas arrivés, ils auront emprunté un autre chemin. –7. Nous avons appris la nouvelle et nous sommesvenu(e)s immédiatement.

1. Nous aurions préféré – 2. il est parti – 3. quevous soyez venus – 4. sois arrivé – 5. ayant pensé– 6. avoir vu – 7. vous aurez retenu – 8. que vous ayezmis – 9. j’eus habillé – 10. soyez parti(e)s – 11. nousavions voulu – 12. il aurait fait – 13. tu auras appelé– 14. il aurait mesuré – 15. avoir demandé – 16. j’aioublié – 17. tu étais sorti(e) – 18. ils se serontsouvenus.Il est utile de faire identifier les temps composésmanipulés :Indicatif passé composé : 2, 16 – futur antérieur :7, 13, 18 – plus-que-parfait : 11, 17 – passé anté-rieur : 9 / Conditionnel passé : 1, 12, 14 / Infinitifpassé : 6,15 / Impératif passé : 4, 10 / Subjonctifpassé : 3, 8 / Participe passé : 5

1. il a rangé – 2. il est allé – 3. il a fini – 4. il afui – 5. il a cru – 6. il a voulu – 7. il a pu – 8. il a lu– 9. il est venu – 10. il a su – 11. il a vécu – 12. ila tenu – 13. il a vu – 14. il a conclu – 15. il a écrit– 16. il a mis – 17. il a pris – 18. il a offert – 19. ila craint – 20. il est mort

RÉFLÉCHISSONS

1. Dans ce passage, on peut relever cinq sortes depoints :– points (.) aux lignes 2, 3, 4, 12, 13, 14, 15 et 16– points d’interrogation (?) aux lignes 2 et 11– points d’exclamation (!) aux lignes 4, 6, 9 et 10– deux points (:) aux lignes 5 et 8– points de suspension (…) à la ligne 10

2. a. Les phrases suivantes contiennent une infor-mation :« Les chameaux, eux, persistaient […] cris. » (l. 1-2), « Le regard d’Ousmane se figea sur le sable. Unsursaut. Son poignard vola. » (l. 2-3), « Il eut ungeste de colère […] de soulagement » (l. 5), « Puis,comme s’il répondait […] d’une voix courroucée »(l. 7-8), « Ousmane descendit […] l’arme. Son visa-ge était fermé […] conscient. » (l. 12-13).

Types et formes de phrasesp. 290-293

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Les phrases « La vipère appartient au désert, dit-ild’un ton radouci. » (l. 14) et « Il inscrit des signesdans le sable, et tu dois les respecter. » (l. 15-16)expriment des faits présentés comme véritablespar un des personnages.b. « Détestaient-ils donc ce que les hommes lesobligeaient à faire ? » (l. 2), « – Veux-tu donc nousporter malheur ? » (l. 11) sont des phrases quiposent des questions.c. Des ordres sont exprimés dans les phrases :« Arrête ! » (l. 4) et « N’offense pas le désert àl’heure du départ. » (l. 15)d. « Tu l’as manquée ! » (l. 6) exprime le soulage-ment.« Ce n’est pas parce que tu as un poignard, que tudois t’en servir ! » (l. 9) exprime le reproche.« Mais… c’était une vipère ! » (l. 10) exprime l’étonnement.

3. On trouve une négation dans deux phrases :« Ce n’est pas parce que tu as un poignard, que tudois t’en servir ! » (l. 9) /« N’offense pas le désert à l’heure du départ. »(l. 14-15)

RÉCAPITULONS

◗ Une phrase déclarative se termine par un point.Une phrase interrogative, par un point d’interroga-tion. Une phrase exclamative, par un point d’exclama-tion. Une phrase impérative peut se terminer par unpoint ou un point d’exclamation.◗ Des phrases et leurs contraires :Il arrivera à terminer son travail ce soir → Il n’arri-vera pas à terminer son travail ce soir.Tout le monde en parle → Personne n’en parle.

MANIPULONS

Repérer

Phrase déclarative : 1Phrases interrogatives : 2, 3, 5, 9, 11Phrases exclamatives : 4, 8,Phrases impératives : 6, 7, 10

Phrases déclaratives : 1, 3, 5

Phrases impératives : 2, 3, 4, 6, 7, 8Phrases exclamatives : 1, 5, 9

Toutes les phrases de cet exercice contiennentun ou des verbes à l’infinitif.Phrases déclaratives : 2, 6Phrases impératives : 1, 3, 4, 5, 7, 8

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Les phrases négatives sont signalées enitaliques, au contraire des phrases déclaratives. Je pars demain pour un mois. J’ai prévu toutes lesétapes de mon voyage. Je ne pense pas avoir négli-gé des détails trop importants. Cependant, toutesles circonstances imprévisibles m’attendent. On nepeut pas tout planifier. L’un des plaisirs du voyageréside justement dans les surprises, les rencontres.Il faut savoir s’adapter aux circonstances. Je ne suisni pressé, ni obligé de respecter mon itinéraire.

1. soulagement – 2. compassion – 3. reproche– 4. douleur – 5. souhait, espoir – 6. surprise, admi-ration – 7. étonnement, indignation – 8. admiration– 9. souffrance – 10. étonnement, surprise, plaisir

Les phrases interrogatives sont : Qui a pu apporter ici une pelle et une pioche ?(interrogation partielle)Pourquoi y a-t-il de la terre fraîche là-dessus ?(interrogation partielle)Qui a apporté des outils ici ? (interrogation partielle)Où sont ces gens ? (interrogation partielle)As-tu entendu quelqu’un ? (interrogation totale)Enterrer le magot ici pour qu’on vienne et qu’on voitla terre fraîchement remuée ? (interrogation totale)Tu veux dire au n° 1 ? (interrogation totale).

Utiliser

1. Votre travail est-il long ? / Est-ce que votretravail est long ? – 2. Serez-vous là cette semaine ?/ Est-ce que vous serez là cette semaine ? – 3. Lerepas a-t-il été long ? / Est-ce que le repas a été long ?– 4. Est-ce en hiver que les nuits durent le plus long-temps ? / Est-ce que c’est en hiver que les nuitsdurent le plus longtemps ? – 5. La réunion s’est-elledéroulée dans le gymnase ? / Est-ce que la réunions’est déroulée dans le gymnase ? – 6. Les aventu-riers ont-ils fini leur voyage en avion ? / Est-ce queles aventuriers ont fini leur voyage en avion ?

1. Combien de temps restera-t-il encore auCanada ? / Rentrera-t-il bientôt du Canada ? / Oùsera-t-il l’année prochaine ? – 2. Depuis quand lechien est-il attaché à cet arbre ? / Où le chien est-ilattaché depuis ce matin ? – 3. Quand la voiture s’est-elle arrêtée devant la maison ? / Á quelle heureprécise la voiture s’est-elle arrêtée devant la maison? / Où la voiture s’est-elle arrêtée à midi pile ? / Qu’afait la voiture à midi pile ? – 4. D’où le cuisinier sort-il le pot de crème fraîche ? / Qui sort le pot de crèmefraîche du réfrigérateur ? / Qu’est-ce que le cuisiniersort du réfrigérateur ?

1. Es-tu prête ? – 2. À quelle heure êtes-voussortis ? – 3. Où est-il reparti ? – 4. Qui te l’a révélé ?10

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– 5. Quand a-t-elle fait ce gâteau ? – 6. Comment est-il venu vous voir ? – 7. Qui a écrit Les Fourberies deScapin ? – 8. Où les parents du Petit Poucet ont-ilscherché à le perdre ? – 9. Grâce à quoi Ulysse a-t-ilpu triompher du Cyclope ? – 10. Quand la légende duGraal est-elle née ? – 11. Comment ChristopheColomb a-t-il découvert l’Amérique ?

1. Il n’ira pas voir le match. – 2. Le printemps nesera pas là tout de suite. / Le printemps ne sera làque plus tard. – 3. Aucun des candidats n’est brillant.– 4. Le bateau ne suit pas la côte. – 5. Les oiseauxmigrateurs ne sont pas près de revenir en Europe. –6. Le silence n’est pas total dans la salle.

1. Personne ne le croit. – 2. Il ne reste rien aufond de l’assiette. – 3. Il n’y a jamais personne dansles couloirs. – 4. Ne vous reste-t-il plus d’argent ? –5. Il travaille peu.

1. Je déteste les brocolis. – 2. Ce travail estimpossible pour toi. – 3. Il est toujours à l’heure. –4. Un tel retard est anormal. – 5. Ce jeu de cartesest incomplet. – 6. Faire le tour de la maison estinutile pour entrer dans le jardin.

1. N’allez-vous pas travailler avec vos camara-des ? – 2. N’avez-vous pas fini de vous chamailler ?– 3. Ne reprendrez-vous pas votre entraînement ? –4. Ne pouvons-nous pas commencer ? – 5. Nepréparez-vous pas le repas ? – 6. Ne termineras-tupas ton livre avant demain ? – 7. Ne répéteras-tu pasavant le spectacle ? – 8. Ne crois-tu pas qu’il a raison ?– 9. Ne changeras-tu pas de voiture cette année ?

Écriture L’exercice commence par une obser-vation de l’extrait de L’Île au trésor et d’un repéragedes types de phrases employés. On y trouve :– cinq phrases interrogatives, dont deux interro-négatives, l’une étant constituée seulement de« Non ? »– une phrase exclamative– cinq phrases déclaratives, dont une négative. Les phrases du dialogue sont introduites par unedéclarative, comme la première phrase de l’extrait,ou par des incises : « me répondit-il », « lui dis-je »,« répéta-t-il », « fut ma réponse », « s’écria-t-il », « luirépondis-je ». Une phrase déclarative renseigne sur la voix de« l’être bizarre » : « Et sa voix était rauque et étran-ge comme le grincement d’une serrure rouillée. »Le texte attendu doit commencer par une ou deuxphrases pour situer les personnages et introduireleur dialogue. Le dialogue devra respecter le nom-bre de phrases de chaque type.

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Écriture Cet exercice doit commencer par unecourte analyse du poème de Queneau qui permettraaux élèves de voir qu’il est construit sur le modèled’une recette de cuisine, que le choix des « ingré-dients » est en cohérence avec le titre et que le tonest humoristique. Le professeur pourra faire préparer l’écriture encommençant par un repérage des termes (verbes,noms) utilisés dans le poème et qui sont employésdans les recettes de cuisine. Il peut aussi fairefaire une recherche sur le « ingrédients » cor-respondant aux thèmes choisis par les élèves et,enfin, faire revoir la conjugaison de l’impératif.

RÉFLÉCHISSONS

1. La majuscule marque le début d’une phrase, lepoint (., !, …, ?) en marque la fin.

2. Même si spontanément les élèves mentionnent leverbe comme un élément indispensable à la phrase,le texte en violet, qui commence par une majusculeet se termine par un point, permet de rappeler qu’iln’en est rien : s’il est bien une phrase, c’est parcequ’il a du sens. Sa particularité est justement de nepas comporter de verbe conjugué.

3. La première phrase du texte comporte deuxverbes conjugués (avait / pouvait), la deuxième encomporte deux également (avait entrepris / avaitdéployé), la troisième, un seul (s’arrête).

4. Puisque la phrase en orange comporte deuxverbes conjugués, elle comporte deux propositions.Celles-ci sont reliées par « et », une conjonction decoordination.

5. La phrase en bleu comporte deux verbes conjugués(a / divaguent), donc deux propositions : [Elle n’ad’yeux que pour trois ou quatre vaches] [qui divaguentpaisiblement dans le pré].La deuxième ne peut pas être employée seule, ellecomplète la première (plus exactement le mot« vache ») à laquelle elle est reliée par un pronomrelatif : « qui ».

6. Ces deux propositions sont simplement « posées »l’une à côté de l’autre et reliées par un simple signede ponctuation.

De la phrase simple à la phrase complexe p. 294-297

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RÉCAPITULONS

◗ Une phrase non verbale ne contient pas de verbeconjugué. Une phrase verbale est construite autourd’au moins un verbe conjugué. On demandera aux élè-ves de proposer des phrases non verbales couram-ment employées (Attention ! Silence. Pourquoi moi ?)◗ Trois phrases verbales du texte sont constituéesd’une seule proposition parce qu’elle ne contien-nent qu’un verbe conjugué. Les élèves déduirontfacilement qu’on les appelle phrases simples :« Soudain il s’arrête. » (l. 5), « À quelque distance,il aperçoit un tableau charmant. » (l. 4-5), « Elle nele voit pas. » (l. 7)Les phrases qui comportent plusieurs propositionssont donc des phrases complexes : « Ce matin-làl’aire du Muguet avait des couleurs si riantes sousle jeune soleil que l’autoroute pouvait paraître encomparaison un enfer de bruit et de béton. » (l. 1-3), « Gaston avait entrepris de faire le ménage dansla cabine et avait déployé toute une panoplie dechiffons, plumeaux, balayettes et produits d’entre-tien sous l’œil ironique de Pierre » (l. 3-5), « Elle n’ad’yeux que pour trois ou quatre vaches qui diva-guent paisiblement dans le pré. » (l. 7-8).◗ On insistera sur le sens des mots :– juxtaposition : juste posées l’une à côté de l’autre– coordination : existence d’une conjonction decoordination entre les propositions– subordination : une proposition sous les ordresd’une autre dont elle dépend.

MANIPULONS

Phrases verbale et phrase non verbale

Phrases verbales : 2 (envoie), 5 (venez, parlez),6 (dites), 7 (est), 8 (voudrais, répétiez, est)Phrases non verbales : 1, 3, 4, 9

1. D’étranges bruits ont été entendus dans la nuitchez les Gantemouflon. 2. On a procédé à des condamnations en série à lacour du roi Ubu. 3. Le valet Truffaldin s’est comporté curieusement. 4. Une fâcheuse nouvelle vient compromettrel’amour de Silvio et Clarice. 5. Sabine imagine de bons plans. 6. Sganarelle sait pratiquer l’art du mensonge etdu déguisement.

Il s’agit d’imaginer des titres de journaux possi-bles, il faudra donc faire le sacrifice de certainséléments de ces phrases et travailler sur un voca-bulaire « accrocheur »…1. Réunion des chevaliers du roi Arthur autour de laTable ronde

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2. Les exigences de Perceval3. Étrange phénomène géologique4. Graves accusations contre le roi Arthur !5. Difficile mission donnée par la voix aux cheva-liers de la Table ronde6. Les espoirs de Perceval.

Phrase simple et phrase complexe

Il s’agit surtout de rappeler la méthode et devérifier que les élèves identifient les verbes conjugués. Il monte ensuite sur son cheval, réclame deux lan-ces qu’on lui tend, prend un écu à chaque bras(phrase complexe). Ses armes sont entièrementvermeilles (phrase simple). Tous se signent, émer-veillés de le voir emporter deux écus (phrase sim-ple). Trubert sort par la porte de la ville et arriveau sentier avec grand-peur de faire la culbute, carson cheval est vif et gras et gros et vigoureux(phrase complexe). Trubert serre les jambes(phrase simple). Il pique le cheval des éperons(phrase simple). Sitôt qu’il les sent, celui-ci fait unbond de trente pieds en avant (phrase complexe).

Douin de Lavesne, Trubert, © Stock.

Ce texte montre bien aux élèves qu’il s’agit làencore de faire des choix quand on écrit, que la gram-maire est un outil au service de l’écriture, et qu’écrirec’est chercher à produire des effets sur son lecteur. a. Ce long texte n’est constitué que de trois phra-ses complexes. b. [Il se vautrait toujours dans la fange], [semâchurait le nez], [se barbouillait la figure], [écu-lait ses souliers], [bayait souvent aux mouches],[aimait à courir après les papillons] [sur lesquelsrégnait son père]. [Il pissait sur ses chaussures],[chiait dans sa chemise], [se mouchait sur sa man-che], [morvait dans sa soupe], [pataugeait n’im-porte où], [buvait dans sa pantoufle], [et se frot-tait d’ordinaire le ventre avec un panier]. [Il aigui-sait ses dents sur un sabot], [se lavait les mainsdans le potage], [se peignait avec un gobelet],[s’asseyait le cul à terre entre deux chaises], [secouvrait d’un sac mouillé], [buvait en mangeantsa soupe], [mangeait sa fouace sans pain], [mor-dait en riant], [riait en mordant].

François Rabelais, Gargantua, © Casterman.

c. Par l’accumulation des propositions, l’auteurcrée un effet comique, en donnant vie à un person-nage dont les bêtises sont sans limites.

Réécriture On respectera les choix des élèves(juxtaposition, coordination, subordination), en lesinviatnt à respecter les nuances entre « : » et « ; ».On veillera aussi à ce qu’ils aient recours à la subor-

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dination, souvent plus difficile pour eux à maitriser.Par exemple : Tout d’un coup, je pars en avant et jepousse un cri : je n’ai pas vu le ravin. Je dévale à platventre comme une luge, sans pouvoir m’arrêter,dans un nuage poudreux, jusqu’à ce que je mecogne contre une racine, si bien que je suis un peuétourdi. J’ai de la neige dans la bouche et aussi lesoreilles ; mes vêtements sont tout blancs. [...] Je cli-gne des yeux : je ne connais pas cet endroit puisqueje n’y suis jamais venu avant.

Juxtaposition, coordination,subordination

1. [Il a décidé de partir], [puisqu’elle ne venaitpas.] / Les propositions sont reliées par « puisque ». 2. [De nouvelles maladies apparaissent] : [les cher-cheurs ont du pain sur la planche.] / Les proposi-tions sont reliées par le « : ».3. [La langue de Molière est parfois difficile à com-prendre], [car le français utilisé est celui du XVIIe siè-cle.] / Les propositions sont reliées par la conjonc-tion de coordination « car ». 4. [Aimé Césaire, [dont les ancêtres étaient escla-ves aux Antilles], est l’un des plus grands poètesfrançais.] Les deux propositions sont reliées par« dont ».5. [Gorgibus est un imbécile], [il a facilement crules mensonges de Sganarelle.] Les propositionssont reliées par la virgule.6. [Marco Polo est allé jusqu’en Chine], [il a doncfait découvrir aux Européens les pâtes et la pou-dre.] Les propositions sont reliées par la conjonc-tion de coordination « donc », même si celle-ci n’estpas placée juste entre elles. Il s’agit dans un premier temps uniquement decette délimitation et de l’identification de l’élémentlien. On peut ensuite demander aux élèves dereconnaître la juxtaposition, la coordination, la sub-ordination, en revenant sur le rapport hiérarchiséentre les propositions dans ce cas de figure.

1. Il faisait fort froid cet hiver-là, l’eau du lac avaitdonc gelé. 2. Ysengrin vit un seau sur le lac, alors il décida del’attacher à sa queue pour pêcher. 3. Renart avait compris quel risque couraitYsengrin mais / pourtant / or il ne l’en avertit pas. 4. Renart s’installa derrière un buisson car il vou-lait observer ce qui arriverait. 5. Ysengrin réagirait-il à temps ou se laisserait-ilemprisonner dans la glace ? 6. Des paysans arrivèrent et ils étaient ravis depouvoir s’attaquer impunément au loup. 7. Ysengrin ne put s’enfuir car sa queue était prisedans la glace.

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1. Ma mère veut acheter un ordinateur qu’elleinstallera dans sa chambre. 2. Comme les grêlons s’abattirent sur les champs,les récoltes furent détruites. / Les grêlons s’abat-tirent sur les champs, si bien que les récoltesfurent détruites. / Quand les grêlons s’abattirentsur les champs, les récoltes furent détruites.3. Il entendit un bruit de pas derrière lui si bienqu’il sursauta. / Quand il entendit un bruit de pasderrière lui, il sursauta. 4. Comme tu manges trop de sucre, tu risques dedevenir obèse. Tu manges trop de sucre, si bienque tu risques de devenir obèse.5. Quand son ennemi s’approcha, il lui fit face cou-rageusement. 6. Alors que Pierre n’aime pas le risque, il a choisiun métier dangereux. 7. En haut des pistes, les skieurs, qui sont trèsconcentrés, s’élancent à une vitesse prodigieuse.Quand les skieurs s’élancent à une vitesse prodi-gieuse en haut des pistes, ils sont très concentrés.8. Il parcourait du regard les montagnes du HautAtlas où il rêvait de passer ses prochaines vacan-ces.

1. Quand il se retrouva à l’air libre, il respiraprofondément. 2. Son rire méchant lui fit comprendre que le char-me était rompu.3. On lui parlait là d’un sentiment qu’elle n’avaitjamais éprouvé.4. À mesure que le train avançait, il réalisait demieux en mieux son bonheur d’être en vacances. 5. Comme il se rapprochait, il se mit à fouiller dansses poches pour retrouver l’adresse exacte. 6. Elle se retrouva face à une femme dont elle nedistingua pas le visage.7. Lorsqu’on ouvre la porte, on découvre un pay-sage de rêve.8. Si j’avais dû habiter là, je serais devenu fou. 9. Elle ne voulait pas étendre le linge blanc dehorsparce qu’il faisait clair de lune.

Écriture L’exercice porte sur la subordinationparce que c’est ce que les élèves utilisent le moinsspontanément. On pourra commencer par constituercollectivement une liste de mots subordonnants,pronoms relatifs et conjonctions de subordination.On laissera d’abord les élèves travailler seuls. Pourconstituer collectivement un texte, le groupe sefixera des choix d’écriture : narrateur je ou il, récitau présent ou au passé.

Écriture Il ne s’agit pas uniquement de repren-dre les phrases non verbales en y injectant un verbe :le choix d’écriture entraîne des modifications, doncdes inventions.

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Attention : cette leçon de morphologie verbale ren-voie nécessairement à un point d’orthographegrammaticale, l’accord du verbe avec le sujet dansle cas de « le premier gros homme qui passe ».

1. Louis et Michel commencent à manger. –2. Marie et Leila courent pour échapper au danger.– 3. Tom et toi appelez à l’aide. – 4. Le chien aboie.– 5. Justine et Laurence rougissent. – 6. Emmanuellecomprend. – 7. Les animaux se battent. – 8. Ce soir,il fait tellement froid que nous gelons. – 9. Rachid etmoi avançons prudemment.Attention : il importe de rappeler les terminaisonsdes verbes en -eler et de faire noter les exceptionscomme « geler » dont la conjugaison diffère de« appeler ».

1. L’enfant crie (1er groupe) de joie ; on lui a offertle vélo de ses rêves. – 2. Lucien appuie (1er groupe)sur l’interrupteur pour illuminer la pièce. – 3. Ma mèreconduit (3e groupe) avec prudence. – 4. Ma sœur teprie (1er groupe) de l’excuser, elle ne pourra pas venirce soir. – 5. Cyril a réussi son examen, il obtient(3e groupe) plein de félicitations. – 6. Mon ami croit(3e groupe) que tu as tort.Attention : rappeler aux élèves la différence entreles verbes du 2e groupe en -ir (-issons) et les ver-bes du 3e groupe en -ir.

1. On veut sortir. – 2. Tu ne peux pas me ledonner. – 3. Je ne vaux rien. – 4. Ce manteau vaut-il cher ? – 5. Je veux et ordonne.

1. L’enfant assemble les différentes pièces dupuzzle. – 2. Le professeur distribue les copies. –3. Nous commençons le match dans une heure. –4. Mon frère et moi rangeons notre chambre –5. Guenièvre essaie/essaye sa nouvelle robe. –6. Les joueurs se placent au milieu du terrain.

Réécriture Les hérissons, chez nous autreshommes, n’ont pas la réputation qu’ils méritent. Parcequ’ils se mettent en boule dès qu’ils se sentent endanger, parce que en hérissons qu’ils sont, ils héris-sent alors les piquants dont la nature les ontpourvus, ils sont devenus les symboles des inso-ciables et des grincheux.

Réécriture Enfin j’aperçois Philippe qui accourtvers moi. Comme il a changé ! Je ne peux retenir uneexclamation en le considérant de près. Son teint esthâlé ; on lui voit un duvet doré sur les joues ; et, quand

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2 La conjugaison du verbe

RÉFLÉCHISSONS

1. Au singuliera. On ajoute au radical ou base verbale, pour for-mer le présent, les terminaisons :– -e, -es, -e pour les verbes du 1er groupe – -s, -s, -t pour le verbes des 2e et 3e groupes.b. Pour les verbes en « -dre » (et non « -indre »), ona une 3e personne en -d.Pour « pouvoir », on a les terminaisons -x, -x,-t.

2. Au pluriela. On ajoute les terminaisons -ons, -ez, et -ent auradical ou base pour former les formes verbales duprésent.b. Pour les verbes en « -cer », la cédille se placedevant -ons. Quant aux verbes en « -ger », on insé-re un -e devant la terminaison de la 1re personnepluriel afin de conserver le son /j/.c. Pour les verbes du 2e groupe, la voyelle -i précèdeles terminaisons au singulier, faisant partie du radi-cal ; au pluriel, on trouve avant les terminaisons -iss(2 bases verbales pour les verbes du 2e groupe).d. Pour les verbes en « -indre », on a au singulier lesterminaisons -s, -s, -t alors que les verbes en « -dre »se terminent en -ds, -ds, -d : les verbes en « -dre »perdent le -d dans leur conjugaison. Ce -d appartientà la base verbale mais, comme la succession deslettres -dt est impossible en français, le -t est tombé.

3. Les terminaisons plus rares se trouvent parexemple pour les verbes « pouvoir », « valoir » et« vouloir » (au singulier on a -x, -x, -t), mais égalementle verbe « vaincre » (-cs, -cs, -c) ; « faire », « être » et« dire » utilisent la terminaison -tes à la 2e personnedu pluriel ; « faire », « être » et « avoir » utilisent laterminaison -ont à la 3e personne du pluriel.

MANIPULONS

Je descends dans la ville. Je ne m’arrête pas auMartouret parce que ma mèrea mère peut me voirdes fenêtres de notre appartement, perché là-hautau dernier étage d’une maison qui est la plus hautede la ville. Je fais le sage et le pressé en passant surle marché ; mis, dans la rue Porte-Aiguière, jem’abrite derrière le gros homme qui passe etj’entre dans la cour de l’auberge du Cheval-Blanc.

Jules Vallès, L’Enfant.

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L’indicatif présent p. 298-2997

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il rit, des fossettes se creusent profondément,laissant ensuite de petites lignes sur la peau.

RÉFLÉCHISSONS

Le texte figure dans le chapitre poésie, p. 208.

1. Au vers 1, le verbe « copier » est un indicatif futurà valeur d’ordre. La comparaison vous copiez /vous copierez met en évidence le « -r », caractéris-tique du radical de futur.

2. L’utilisation de « nous » peut suffire à trancherentre le conditionnel (« nous pourrions ») et l’indi-catif futur (« nous copierons » / « nous n’écoute-rons pas » / « nous ne nous battrons pas »).

3. Les terminaisons de conditionnel présent sontutilisées aussi à l’indicatif imparfait.

4. Cette phrase déclarative dans laquelle le futur avaleur d’ordre peut être remplacée par une phraseimpérative : « copiez deux cent fois le verbe… »

5. « Il me dit qu’il n’écoutera pas la leçon. »Cette manipulation montre que « écouterait » estun futur du passé. On distingue donc le condition-nel mode et le conditionnel temps.

RÉCAPITULONS

◗ Le radical commun du futur et du conditionnel estcaractérisé par un -r. On peut rappeler aux élèvesque, dans de nombreux cas, l’infinitif permet detrouver le radical de futur : il partir/a. Pour d’autresverbes, la deuxième personne du pluriel du présentde l’indicatif donne la base à laquelle il convientd’ajouter un -r (vous devez (dev-) / il devra). Seulesles terminaisons les distinguent, le conditionnel uti-lise les terminaisons de l’indicatif imparfait.◗ Dans le texte, les élèves ont rencontré la valeurtemporelle du futur « je n’écouterai pas » : il situeles événements dans l’avenir par rapport aumoment de l’énonciation. Ils ont aussi rencontréune des valeurs modales du futur, le futur injonctif(utilisé surtout à la deuxième personne), « vous mecopierez ».◗ Dans le poème, la subordonnée hypothétiquesous-entendue (« si on battait la campagne »)entraîne l’utilisation de conditionnel mode (« Onpourrait casser un nid »). La dernière manipulation(question 5) montre que le conditionnel est aussi

L’indicatif futur et le conditionnelp. 300-301

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un temps, le futur du passé, dans une subordonnéeintroduite par un passé composé, un passé simple,un imparfait. Cet usage est fréquent dans le récit.

MANIPULONS

1. il parlera / il parlerait – 2. il trouera / il troue-rait – 3. il offrira / il offrirait – 4. il oubliera / il oublie-rait – 5. il partira / il partirait – 6. il finira / il finirait– 7. il apprendra / il apprendrait – 8. il craindra / ilcraindrait – 9. il tiendra / il tiendrait – 10. il voudra/ il voudrait – 11. il saura / il saurait – 12. il sera /il serait – 13. il aura / il auraitLes seules formes qui peuvent troubler les élèvessont les verbes avec un « e » muet et les radicauxmodifiés.

1. mourir – 2. acquérir– 3. venir – 4. tenir –5. savoir – 6. envoyer – 7. échouer – 8. appuyer –9. aller – 10. voir – 11. devoir – 12. falloir – 13. valoir– 14. s’asseoir – 15. naître – 16. boire – 17. résoudre

1. je m’associerais / nous nous associerions –2. je remuerais / nous remuerions – 3. j’éternuerais/ nous éternuerions – 4. je prierais / nous prierions– 5. je crierais / nous crierions – 6. je me méfierais/ nous nous méfierions – 7. j’oublierais / nous oublie-rions – 8. je dévierais / nous dévierions – 9. jemuerais / nous muerions – 10. je refluerais / nousrefluerions – 11. je déjouerais / nous déjouerions –12. je louerais / nous louerions

1. je finirai – 2. tu décevras – 3. il saluera –4. nous déplacerons – 5. vous rangerez – 6. ils détrui-ront – 7. tu sauteras – 8. il abordera – 9. vous rirez– 10. j’imaginerai – 11. nous appellerons – 12. ilscèderont

1. je dévalerais – 2. tu obstruerais – 3. il ronge-rait – 4. nous évacuerions – 5. vous attendriez – 6. ilscourraient – 7. nous espérerions – 8. il nierait – 9.je mentirais – 10. vous substitueriez – 11. tu lance-rais – 12. ils exauceraient

1. Je serais (conditionnel présent) toi, je n’irais(conditionnel présent) pas narguer ce chien ! 2. Quand tu arriveras (indicatif futur), téléphone-moi. 3. Vous n’oublierez (indicatif futur) pas de m’attend-re à 13 heures sous le hall, nous allons au cinéma. 4. Sauriez-vous (conditionnel présent) où se trouvela rue des Mésanges ? S’ils mettaient des plans àl’entrée des cités, on se perdrait (conditionnel pré-sent) moins. 5. Si tu ne te lèves pas, je t’arracherai (indicatiffutur) l’oreiller et la couette.

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6. Nous voudrions (conditionnel présent) une tablepour cinq personnes. 7. Ce film vous emballera (indicatif futur), je retour-nerais (conditionnel présent) bien le voir, tellementil m’a plu. 8. Quand je vous ferai (indicatif futur) signe, il fau-dra (indicatif futur) sauter. Ne vous inquiétez pas, jene vous laisserais (conditionnel présent) pas vousjeter dans le vide si le matériel n’était pas vérifiétous les jours.

1. Les experts pensaient que la croissance repar-tirait (conditionnel temps) au dernier trimestre maisils se sont trompés, ils annoncent aujourd’hui que lescréations d’emplois resteront (indicatif futur) stables.2. Si les naïfs élisaient un roi, tu serais (condition-nel mode) choisi. 3. Selon les journaux, la police aurait élucidé(conditionnel mode) le mystère de la disparition desplaques d’égout. 4. Nos petits-enfants riront (indicatif futur) bienquand ils verront (indicatif futur) dans les journauxque certains affirmaient que l’an 2000 verrait(conditionnel temps) le pays paralysé par une panneinformatique. 5. Si tu me posais la question directement, je tedirais (conditionnel mode) que tu n’as aucune chan-ce de réussir.

Écriture Ce court exercice d’écriture a pourobjectif de faire utiliser le conditionnel présent, maisil peut aussi donner lieu à une réflexion constructiveet citoyenne !

Écriture Le séjour de ski peut être remplacé partout autre événement enthousiasmant qui se prêteau futur d’anticipation. On peut exiger dix verbes diffé-rents.

RÉFLÉCHISSONS

1. se fit : se faire – couvrit : couvrir – roula : rouler– se répercuta : se répercuter – put : pouvoir

2. Verbes du 1er groupe : rouler / se répercuterVerbes du 3e groupe : se faire / couvrir / pouvoir.Ces verbes sont au passé simple de l’indicatif.

3. Contrairement à l’information donnée par laquestion, le 2e groupe des verbes n’est pas pré-sent dans cet extrait. Pour le 1er groupe, la terminaison à la 3e personnedu singulier est : -a.

L’indicatif passé simple p. 302-3039

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Pour le 3e groupe, les terminaisons sont -it et -ut.

4. La conjugaison du verbe « faire » présente plu-sieurs radicaux : fai-, fi- (passé simple), fer-, fa-La conjugaison du verbe « pouvoir » présente lesradicaux suivants : peu-, pouv-, pu- (passé simple),pour-, pui-.

5. Passé simple de « venir » : je vins, tu vins, il vint,nous vînmes, vous vîntes, ils vinrent.Passé simple de « tenir » : je tins, tu tins, il tint,nous tînmes, vous tîntes, ils tinrent.

RÉCAPITULONS

◗ parler : je parlai, tu parlas, il parla, nous parlâ-mes, vous parlâtes, ils parlèrentfinir : je finis, tu finis, il finit, nous finîmes, vous finî-tes, ils finirentlire : je lus, tu lus, il lut, nous lûmes, vous lûtes, ilslurentPour le verbe « parler », c’est la voyelle « a » quicaractérise sa conjugaison au passé simple. Pourle verbe « finir » c’est la voyelle « i » et pour le verbe« lire », c’est la voyelle « u ».◗ voyelle « a » : chanter, regarder, jouer, parier, louer,visiter… et tous les verbes du premier groupe.voyelle « i » : grossir, mincir, adoucir, définir, bâtir,subir, coudre, faire, peindre, écrire.voyelle « u » : relire, conclure, boire, vivre, disparaî-tre, déplaire, croire, résoudre.

MANIPULONS

Verbe du 1er groupe : 3. chercher.Verbe du 2e groupe : 14. avertirVerbes du 3e groupe : 1. partir – 2. vendre – 4. sor-tir – 5. écrire – 6. peindre – 7. surprendre – 8. voir– 9. faire – 10. mourir – 11. attendre – 12. courir –13. plaire

poussèrent / pousser / 1er groupe – s’éveilla /s’éveiller / 1er groupe – crut / croire / 3e groupe –se débattit / se débattre / 3e groupe – s’évada /s’évader / 1er groupe – se jura / se jurer / 1er groupe– chanta / chanter / 1er groupe – varia / varier /1er groupe – enguirlanda / enguirlander / 1er groupe– devint / devenir / 3e groupe

1. j’envoyai, il envoya, ils envoyèrent – 2. je confiai,il confia, ils confièrent – 3. je naquis, il naquit, ilsnaquirent – 4. je m’assis, il s’assit, ils s’assirent –5. je parvins, il parvint, ils parvinrent – 6. je retins,il retint, ils retinrent – 7. je peignis, il peignit, il peigni-rent – 8. j’atteignis, il atteignit, ils atteignirent

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Terminaisons en -ai, -as, -a, -âmes, -âtes, -èrent : 2. alerter : j’alertai, tu alertas, il alerta, nous aler-tâmes, vous alertâtes, ils alertèrent6. aller : j’allai, tu allas, il alla, nous allâmes, vousallâtes, ils allèrentTerminaisons en -is, -is, -it, -îmes, -îtes, -irent :1. prendre : je pris, tu pris, il prit, nous prîmes, vousprîtes, ils prirent3. voir : je vis, tu vis, il vit, nous vîmes, vous vîtes,ils virent4. battre : je battis, tu battis, il battit, nous battî-mes, vous battîtes, ils battirent5. sortir : je sortis, tu sortis, il sortit, nous sortî-mes, vous sortîtes, ils sortirent8. mentir : je mentis, tu mentis, il mentit, nousmentîmes, vous mentîtes, ils mentirentTerminaisons en -us, -us, -ut, -ûmes, -ûtes, -urent : 7. avoir : j’eus, tu eus, il eut, nous eûmes, vouseûtes, ils eurent9. lire : je lus, tu lus, il lut, nous lûmes, vous lûtes,ils lurent10. moudre : je moulus, tu moulus, il moulut, nousmoulûmes, vous moulûtes, ils moulurent11. vivre : je vécus, tu vécus, il vécut, nous vécû-mes, vous vécûtes, ils vécurent12. plaire : je plus, tu plus, il plut, nous plûmes,vous plûtes, ils plurent

1. Tous les soirs, il finit (présent) son travail à18 heures.2. Il resta absent pendant de longues années puisfinit (passé simple) par rentrer dans son village.3. Aujourd’hui, Jeanne choisit (présent) sa nouvellevoiture et laisse l’ancienne à une amie.4. Elle prit son temps et choisit (passé simple) dene pas partir le vendredi soir.5. Le chien de ma fille grandit (présent) et com-mence à mieux obéir.6. L’objet se rapprocha, grandit (passé simple) etfinit (passé simple) par toucher terre.

1. Ils remplirent leurs arrosoirs au robinet.2. Les chats dévorèrent la souris qu’ils venaientd’attraper.3. Les garçons grimpèrent très vite, sortirent leurchapeau de leur sac et reprirent l’ascension.4. Les peintres enduisirent la toile de peinture blan-che et parurent satisfaits de leur préparation.5. En revenant de la ville, ils s’aperçurent que leursvéhicules avaient été rayés.

Il allait parvenir à l’air libre quand l’ours, avecla rapidité d’un rocher lancé par une catapulte, sejeta sur lui. Tout se produisit en même temps. Jordiasséna un coup de branche enflammée sur lemuseau de son agresseur, il y eut une explosiond’étincelles qui tomba dans la fourrure, un cri. Un

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4 cri effroyable. L’animal se dressa sur ses pattes dederrière. Il était si grand que le crâne frôlait leplafond de la caverne.Ses pattes de devant s’ouvrirent comme deuxbras, se refermèrent sur Jordi. Cette fois ce futl’homme qui hurla dans l’étreinte mortelle. Surses reins, de longs traits sanglants éclatèrent.Grillot se rua comme un fou, il ramassa un tisonavec l’espoir insensé d’en frapper le géant à latête.

J.-C. Noguès, Le Vœu du paon.

Écriture Tout de suite, l’élève doit prendre encompte la situation : un lieu désert, du brouillard, l’at-tente de plusieurs personnages et le surgissementde l’homme attendu hors du brouillard qui recouvrela lande.La suite imaginée par Conan Doyle est la suivante :

Quand il se retrouva dans la nuit claire, illuminéed’étoiles, il regarda autour de lui. Puis il nousdépassa rapidement et s’engagea sur la longuecôte derrière nous. Pendant qu’il marchait, iljetait de fréquents regards par-dessus son épaule,comme un homme inquiet.« Attention ! cria Holmes qui arma son revolver.Attention ! Le voilà ! »De quelque part au cœur de ce brouillard ram-pant résonna un petit bruit de pas précipités, ner-veux. Le nuage se trouvait à une cinquantaine demètres de l’endroit où nous étions retranchés ;tous les trois, nous le fixions désespérément, nousdemandant quelle horreur allait en surgir. J’étaisau coude à coude avec Holmes, et je lui jetai uncoup d’œil : son visage était livide, mais exultant ;ses yeux luisaient comme ceux d’un loup, quand,tout à coup, ils immobilisèrent leur regard, s’ar-rondirent, et ses lèvres s’écartèrent de stupéfac-tion. […] C’était un chien, un chien énorme, noircomme du charbon, mais un chien comme jamaisn’en avaient vu des yeux de mortel.

A. Conan Doyle, Le Chien des Baskerville.

RÉFLÉCHISSONS

1. Les verbes soulignés ont comme terminaisons : -ait et -ais. Les élèves reconnaîtront certainementl’imparfait, un temps qui leur pose peu de problèmes.

2. La terminaison -ai indique qu’il ne s’agit pasd’un imparfait.

L’indicatif imparfait p. 304-30510

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3. « Le père d’Albert commençait à murmurer ». Onattirera l’attention des élèves sur la cédille.

4. Les terminaisons de l’indicatif imparfait sont : -ais / -ais / -ait / -ions / -iez / -aient.

MANIPULONS

Il s’agit avant tout de faire la différence entreimparfait et passé simple, imparfait et plus-que-parfait. À peine âgé de six mois, j’étais un poulain efflan-qué et tout en pattes, qui jamais ne s’était écartéde sa mère de plus de quelques mètres. Ce jour-là,dans l’horrible brouhaha de l’enceinte où avaitlieu la vente aux enchères, on nous sépara et je nedevais jamais la revoir. [...]« Il est pas mal pour trois guinées, pas vrai ?Alors, on pète le feu, hein, petit ? Pas mal dutout. »La voix était bourrue et rendue pâteuse par l’al-cool ; de toute évidence, c’était celle de mon pro-priétaire, je ne l’appellerai pas mon maître : il n’ya qu’un seul homme qui ait jamais été mon maître.Mon propriétaire, donc, avait une corde à la main: il était en train d’escalader l’enclos, suivi de troisou quatre de ses amis. [...] Pas un homme ne m’a-vait touché jusqu’à présent et je reculai à leurapproche, jusqu’au moment où je sentis derrièremoi les barres de l’enclos et ne pus aller plus loin.

M. Morpurgo, Cheval de guerre.

La terminaison d’imparfait apparaît dans lesformes verbales : 4. nous croyions – 6. je courais –9. j’oubliais – 11. il apprenait – 13. nous rentrions– 16. il voudrait – 17. tu répondais – 20. je me prome-naisOn fera relever les formes verbales composées :L’auxiliaire à l’imparfait permet de reconnaître leplus-que-parfait : 2. tu étais venu – 7. ils avaientpensé. L’auxiliaire au conditionnel permet de reconnaîtrele conditionnel passé : 14. nous aurions mangé –18. elle aurait commencéReste pour les élèves à identifier d’après leurs ter-minaisons les autres temps verbaux, en s’aidantdes tableaux pages 374 à 377 : présent : 1. nous croyonspassé simple : 3. j’oubliai – 5. il alluma – 15. onremarquafutur : 8. vous tomberez / conditionnel présent : 10. je courrais – 12. ilapprendraitimpératif présent : 19. prenez

1. je faisais, il faisait – 2. je prenais, il prenait –3. j’allais, il allait – 4. j’étais, il était – 5. j’ouvrais, il3

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ouvrait – 6. j’apercevais, il apercevait – 7. je décidais,il décidait – 8. je disais, il disait – 9. je finissais, ilfinissait – 10. je perçais, il perçait – 11. je distinguais,il distinguait – 12. je prolongeais, il prolongeait

Après la conjugaison systématique de l’exerciceprécédent, il s’agit d’attirer l’attention des élèves surcertaines difficultés (notamment pour les verbes en-cer, -ger, -ier).1. Tu menaçais de ne pas jouer dans ces condi-tions. – 2. Il songeait à repartir. – 3. Il remplaçaitle délégué. – 4. Nous appréciions leur gentillesse.– 5. Nous jouions au basket. – 6. Nous payionsnotre place. – 7. Nous remplacions notre garde-robe. – 8. Nous oubliions de refermer la porte. – 9.Vous travailliez souvent tard. – 10. Vous employiezun vocabulaire précis. – 11. Vous criiez son nompour le rappeler.

Réécriture On était dans les derniers jours dedécembre 1366. Il faisait un froid de loup. Le vent,surtout, était insupportable. Il profitait de la largevallée taillée dans les montagnes pour prendre dela vitesse et balayait le Rhône de son haleine glacée.Même en se rencognant entre les sacs de blé, au fonddu bateau, on n’arrivait pas à échapper à samorsure. Les rives étaient blanches de givre et lechâteau, là-haut, qui surveillait à la fois le fleuve etle port de Roquemaure, semblait transi.

D’après É. Brisou-Pellen, L’Herbe du Diable.

et Écriture Il s’agit bien sûr de maîtriser main-tenant la conjugaison de l’imparfait en situation d’écri-ture. On pourra éventuellement utiliser ces exercesd’écriture pour faire le lien avec le chapitre 28 sur lesvaleurs des temps imparfait et passé simple. Onrappellera que la consigne de l’imparfait n’exclut pasla présence d’autres temps, notamment le plus-que-parfait. Pour l’exercice 6, on pourra suggérer aux élèves dedécrire le corps, la pièce, les traces du passage del’assassin, les traces d’une lutte avec l’assassin,les traces d’une infraction… Pour l’exercice 7, on proposera aux élèves soit dedécrire une rue tranquille, pour créer une ruptureavec l’action qui suit, soit de décrire une rue inquié-tante, pour annoncer le danger, les sensibilisantainsi aux rôles des descriptions.

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RÉFLÉCHISSONS

1. Verbes qui donnent un conseil : « Prends garde »(l. 3)Verbes qui donnent un ordre : « Laisse-moi faire »(l. 5), « Retire-toi » (l. 7)Verbes qui formulent une invitation : « Allons, mafille, venez chez moi » (l. 8)

2. Les infinitifs de ces verbes sont respective-ment : prendre, laisser, retirer, aller et venir.

3. Le sujet de ces verbes à l’impératif présent n’estpas exprimé.

4. Prends : 2e personne du singulierLaisse : 2e personne du singulierRetire-toi : 2e personne du singulierAllons : 1re personne du plurielVenez : 2e personne du pluriel

RÉCAPITULONS

◗ présent de l’indicatifje prends, tu prends, il prend, nous prenons, vousprenez, ils prennentje laisse, tu laisses, il laisse, nous laissons, vouslaissez, ils laissentje vais, tu vas, il va, nous allons, vous allez, ils vontimpératif présentprends, prenons, prenezlaisse, laissons, laissezva, allons, allez.◗ Points communs : mêmes terminaisons au pré-sent de l’indicatif et à l’impératif présent pour leverbe « prendre » aux 2e du singulier, 1re et 2e per-sonnes du pluriel, pour les verbes « laisser » et« aller » aux 1re et 2e personnes du pluriel. Différences : pas de « s » à la 2e personne du sin-gulier à l’impératif présent pour les verbes « lais-ser » et « aller ».

MANIPULONS

a. et b. Les verbes au présent de l’indicatif sonten italiques et ceux au présent de l’impératif en gras.« Cueille des fraises dans les bois et emporte-lesà tes amis. », dit la mère à son jeune fils. Ce der-nier part tôt le matin et je l’accompagne. « Dis-moi,où trouve-t-on des fraises ? Es-tu certain que nousen trouverons ? » « Fais-moi confiance et regardebien où tu mets les pieds ! Tu risques de marchersur ces petits fruits ! »

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L’indicatif présent p. 306-30711 Indicatif présent1. je parle, tu parles, il parle, nous parlons, vousparlez, ils parlent2. je livre, tu livres, il livre, nous livrons, vous livrez,ils livrent3. je peins, tu peins, il peint, nous peignons, vouspeignez, ils peignent4. j’attends, tu attends, il attend, nous attendons,vous attendez, ils attendent5. je me tais, tu te tais, il se tait, nous nous tai-sons, vous vous taisez, ils se taisent6. je tiens, tu tiens, il tient, nous tenons, voustenez, ils tiennent7. j’écris, tu écris, il écrit, nous écrivons, vous écri-vez, ils écriventImpératif présent1. parle, parlons, parlez2. livre, livrons, livrez3. peins, peignons, peignez4. attends, attendons, attendez5. tais-toi, taisons-nous, taisez-vous6. tiens, tenons, tenez7. écris, écrivons, écrivez

1. Recommence cet exercice. – 2. Faites le tourde la ville en un quart d’heure. – 3. Ne sors pasencore le gâteau du four. – 4. Craignons de manquernotre train. – 5. Sache que cette conversation estsérieuse. – 6. Parlez-lui-en. – 7. Allons-y à pied. –8. Éteignez la lampe en sortant. – 9. Sois courageux !

2e personne du singulierMélange les pommes, le sucre, les épices et lamoitié des noix. Répartis ce mélange dans 6 petitsmoules en aluminium d’environ 10 cm de diamètreet 4 cm de profondeur.Mélange la farine, le sucre et le sel, puis incorpo-re du bout des doigts le beurre pour obtenir unmélange grumeleux. Incorpore le jaune d’œuf et lereste des noix. Si nécessaire, ajoute un peu d’eaupour que la pâte soit liée.Sépare la pâte en six morceaux et donne-leur laforme d’un cercle de 15 cm de diamètre. Pose-lessur les moules et fais-les bien adhérer sur lesbords des moules. Fais une fente au centre de cha-cun.Fais cuire 40 minutes. Sers froid ou chaud.1re personne du plurielMélangeons les pommes, le sucre, les épices et lamoitié des noix. Répartissons ce mélange dans6 petits moules en aluminium d’environ 10 cm dediamètre et 4 cm de profondeur.Mélangeons la farine, le sucre et le sel, puis incor-porons du bout des doigts le beurre pour obtenir unmélange grumeleux. Incorporons le jaune d’œuf etle reste des noix. Si nécessaire, ajoutons un peud’eau pour que la pâte soit liée.

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Séparons la pâte en six morceaux et donnons-leurla forme d’un cercle de 15 cm de diamètre. Posons-les sur les moules et faisons-les bien adhérer surles bords des moules. Faisons une fente au centrede chacun.Faisons cuire 40 minutes. Servons froid ou chaud.

2e personne du singulier1. Prends le train pour te rendre à Rennes. –2. Écoute ce morceau de musique avant de com-mencer à l’étudier. – 3. Recouds ta robe. – 4. Va àl’école avec ton frère. – 5. Tais-toi pendant qu’ilparle. – 6. Vois ce problème avant qu’il ne soit troptard. – 7. Retournes-y avant que le magasin ne soitfermé. – 8. Essaie de t’en souvenir. – 9. Sois pru-dent avec ce bolide ! 1re personne du pluriel1. Prenons le train pour nous rendre à Rennes. –2. Écoutons ce morceau de musique avant de com-mencer à l’étudier. – 3. Recousons notre robe. –4. Allons à l’école avec notre frère. – 5. Taisons-nouspendant qu’il parle. – 6. Voyons ce problème avantqu’il ne soit trop tard. – 7. Retournons-y avant quele magasin ne soit fermé. – 8. Essayons de nousen souvenir.– 9. Soyons prudents avec ce bolide.

1. N’entrez pas – 2. Arrêtez-vous ! – 3. N’allez passur cette plage avec un chien, même tenu en laisse.– 4. Ne fumez pas. – 5. Mettez votre clignotant avantde tourner. – 6. Ne stationnez pas ici. – 7. Frappezavant d’entrer.

Écriture a. Écoute bien la personne qui t’indiquela classe dans laquelle tu seras.Range soigneusement tous les documents qui teseront distribués.Prends l’habitude de te mettre en rang avant d’en-trer en cours et de te calmer.Choisis bien ton voisin de table, sinon gare auxpunitions pour bavardage !Note bien tout ce que le professeur principal te ditde noter.Repère soigneusement les différentes salles danslesquelles tu auras cours pour ne pas t’égarer dansles couloirs et arriver en retard.Prends l’habitude de noter précisément le travail àfaire à la maison sur ton cahier de textes. Appends tes leçons et fais régulièrement tesdevoirs tous les jours.Chaque professeur a des exigences, habitue-toi àles prendre en compte si tu veux réussir !Amuse-toi avec tes camarades mais, en cours, soiscalme, sinon gare aux punitions !Quand tu ne comprends pas quelque chose, évited’interrompre le professeur : lève le doigt etattends qu’il t’interroge.b. N’arrive jamais en retard.

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Ne crie pas dans les couloirs.Ne joue pas au ballon dans les couloirs.Ne te chamaille pas en cours avec tes camarades.Ne prends pas la parole sans y être autorisé et lais-se parler les autres.Ne réponds pas grossièrement aux professeurs.Ne perturbe pas le travail des autres par des bavar-dages.N’oublie pas tes livres et classeurs à la maison.N’invente pas des prétextes pour éviter de faire tontravail.Ne sors pas du collège sans autorisation.

Le mode subjonctif est très fréquent en françaisdans les propositions subordonnées, il est doncutile que les élèves le reconnaissent et sachentl’opposer au mode indicatif. Un aperçu plus géné-ral des modes figure dans la leçon 4.

RÉFLÉCHISSONS

1. a. Watson dit que le docteur Mortimer est « unmédecin d’âge mûr » (l. 1).b. Le mode employé est l’indicatif présent dans laproposition subordonnée.c. Watson suppose que le docteur Mortimer est unmédecin de campagne ; c’est un fait possible, fruitde son raisonnement, il utilise le subjonctif pré-sent.

2. On peut remplacer « porte » par « prenne ». Cettesubstitution permet de comprendre que porte estun subjonctif présent et non un indicatif.

RÉCAPITULONS

◗ (que) je sois, tu sois, il soit, nous soyons, voussoyez, ils soient. À noter que penser « que » aide les élèves à conju-guer. Par ailleurs, nombreux sont les élèves quiajoutent un « i » derrière le « y » ; il suffit de leurrappeler que, jusqu’au Moyen Âge, « i » et « y »étaient deux graphies de la même lettre. Le « y »est aussi la transposition d’un « u » grec dans lesmots savants.◗ Le mode subjonctif est employé pour marquer uneinterprétation de celui qui parle.

Le subjonctif présent p. 308-30912

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MANIPULONS

1. g. savoir, sache (je, il) – 2. a. pouvoir, puisse(je, il) – 3. e. prendre, prenne (je, il) – 4. j. rire, rie (je,il) – 5. b. faire, fasse (je, il) – 6. h. suivre, suive (je,il) – 7. d. retenir, retienne (je, il) – 8. i. éteindre, éteigne(je, il) – 9. c. mourir, meure (je, il) – 10. f. sortir, sorte(je, il) En complément, il est intéressant de faire identifierla personne et de comparer avec l’indicatif présent.

1. qu’il ait – 2. qu’il soit – 3. qu’il offre – 4. qu’ilcoure – 5. qu’il accueille – 6. qu’il nie – 7. qu’il défi-nisse – 8. qu’il parle – 9. qu’il soutienne – 10. qu’ildétruise – 11. qu’il veuille – 12. qu’il détaille –13. qu’il prenne – 14. qu’il fournisse – 15. qu’ilapprenne – 16. qu’il joue – 17. qu’il boive – 18. qu’ilcuise – 19. qu’il sursaute – 20. qu’il aboie

1. Je n’aime pas que tu sois dehors après19 heures. 2. Il ne faut pas que vous mettiez vos polos rougesavec le blanc de peur qu’ils ne déteignent. À moinsque vous n’aimiez les jeans roses, bien sûr…3. Les agriculteurs redoutent que la sécheresse nese prolonge et que les réserves soient insuffisan-tes pour arroser cet été.4. Le patron veut que tu viennes le voir à l’atelier,il faut qu’il voie si le poste te convient.5. J’ai coupé mes cheveux, il se peut que vous neme reconnaissiez pas !6. Je ne suis pas sûre que nous ayons raison deprendre à gauche, j’ai peur que nous ne trouvionspas de pont dans cette direction.

1. Qu’il monte vite, le bébé est né ! (subjonctif,ordre)2. Monte l’attendre, il n’est pas encore prêt. (impé-ratif, ordre)3. Es-tu sûr que ce film sorte demain ? (subjonctif,interprétation, incertitude)4. Je veux que vous relisiez encore votre texte,vous avez oublié de corriger la ponctuation. (sub-jonctif, volonté de celui qui parle)5. Quels romans lisiez-vous, quand vous aviez notreâge ? (indicatif imparfait, fait réel passé)6. Dépêchez-vous, non que vous soyez en retard,mais on vous attend pour la surprise. (subjonctif,atténuation, marque de politesse par l’expressiond’un doute personnel)7. Soyez les bienvenus. (impératif, ordre)8. Je ne crois pas que tu rates ton train en partanttout de suite. (subjonctif, interprétation, doute)9. Ne dis pas que tu rates tout, ta tarte était déli-cieuse. (indicatif, fait établi)

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1. Tu cours vite mais il faut que tu coures plusvite encore si tu veux remporter la course. 2. Elle rit tout le temps.J’ai bien peur qu’elle ne rie tout le temps.3. Quand ils partent, tu me rejoins. Avant qu’ils nepartent, je dois leur parler. 4. On met des panneaux mais les clients se trom-pent toujours de guichet. Bien qu’on mette despanneaux, les clients se trompent toujours de gui-chet. 5. Voilà mon numéro pour que vous puissiezm’appeler. Vous pouvez m’appeler ? Voilà monnuméro.6. Que vous est-il arrivé pour que vous fassiez latête ? Vous faites la tête ? Que vous est-il arrivé ? 7. Elle attend que vous l’invitiez. Elle pense quevous l’évitez.

EXERCICES SUPPLÉMENTAIRES

Complétez ces phrases par ai, aie, aies, ait,aient, est, es. Veillez à accorder le verbe avec sonsujet. Les réponses sont signalées en italiques.1. J’… bien peur que tu n’aies plus le temps dedescendre du train, il roule, tu … obligé de veniravec moi ! (ai, es)2. N’… pas peur, ce chien n’est pas méchant, ilaboie parce qu’il sait que tu … le propriétaire d’unchat. (aie, es)3. Le professeur d’EPS a demandé que tous lesélèves … leurs affaires de piscine demain. (aient)4. J’ai entendu dire que c’… toi l’élève qui … char-gé de prendre les inscriptions pour le club de jeuxvideos. (est, es)5. Il est hors de question que tu … un lecteur MP3de ce prix pour ton anniversaire, à moins que tesgrands-parents n’… l’intention de te donner de l’ar-gent. (aies, aient)6. Il se peut que le train … du retard, un câble …tombé sur les voies. (ait, est)

Vous êtes chargé de guider un candidat dans uneépreuve à travers un parcours d’obstacles. Commeil ne vous entend pas, vous devez transmettre vosdirectives par un intermédiaire en employant lesubjonctif d’ordre ou de défense. Donnez dix consi-gnes en employant des verbes différents. Exemple : Qu’il se méfie. Qu’il n’aille pas trop vite, ilrisque de rater la porte…

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La fiche 3 sur le groupe nominal (p. 284-285 dumanuel) a défini les trois types d’expansion dunom. On a choisi, pour approfondir ces notions, detraiter d’une part l’adjectif épithète et le complé-ment du nom (fiche 13), d’autre part la propositionsubordonnée relative (fiche15), qui présentent pourl’élève des difficultés différentes.

RÉFLÉCHISSONS

1. « de chasse » complète « une veste » – « de mêmeétoffe » complète « une culotte » – « à semelles min-ces » complète « souliers » – « de coutil moulant »complète « guêtres » – « adroits » complète « chas-seurs » – « de loisir » complète « moments » – « dela chasse » complète « départ » et « retour »

2. Ces mots ou expressions apportent des préci-sions, des informations sur ces noms. On peutdonc dire qu’ils les qualifient.

3. « Adroits » est un adjectif qualificatif, pour lereste ce sont des GN.

4. Dans le GN « des chasseurs adroits », l’adjectif« adroits » est placé à côté du nom « chasseur ».Dans le GN « deux femmes, assises auprès de lui »(l. 7), le participe « assises », utilisé comme adjec-tif, est séparé du nom femme par une virgule.

RÉCAPITULONS

◗ Les élèves déduiront de leurs précédentes obser-vations que « adroits » est un adjectif qualificatifépithète (on leur indiquera que « épithète » signifieétymologiquement « placé à côté ») et que les GNqui complètent un autre nom sont des complé-ments du nom.Les élèves pourront repérer dans le texte :– d’autres adjectifs épithètes : « vert » (l. 1), « verts» (l. 2), « minces » (l. 3), « déguisée » (l. 8). – d’autres compléments du nom : « en coutil vert »(l. l. 1), « à boutons verts » (l. 1-2).◗ Reste l’apposition, identifiée à travers l’exemplede « assises » comme une épithète détachée.

Les fonctions par rapport au nom :épithète, apposition, complémentdu nom p. 310-313

13 MANIPULONS

Distinguer les expansions

« La fameuse allée des ifs » : le nom « allée » estcomplété par l’adjectif qualificatif épithète « fameuse »et par le complément du nom « des ifs ».« Le témoignage de Barrymore » : le nom « témoi-gnage » est complété par le complément du nom« de Barrymore ».« pour sa promenade nocturne » : le nom « prome-nade » est complété par l’adjectif épithète « noctur-ne ». « la porte du manoir » : le nom « porte » est com-plétée par le complément du nom « du manoir ».« à la recherche de son maître » : le nom « recher-che » est complété par le complément du nom « deson maître ».« les empreintes de pas de sir Charles » : le nom« empreintes » est complété par le complément dunom « de pas ». « à l’extrémité de l’allée » : le nom « extrémité » estcomplété par le complément du nom « allée ».« le corps de son maître » : le nom « corps » est com-plété par le complément du nom « de son maître ».

Cet exercice a pour objectif d’introduire la notiond’apposition. On pourra consolider les connaissan-ces des élèves à partir de cet exercice : une foisrepérés les adjectifs qualificatifs épithètes et lescompléments du nom, on fera remarquer le rapportd’identité entre le nom noyau et les groupes en grasapposés, et le fait qu’ils sont séparés de ce nom parune virgule, au sein du groupe nominal.En gras sont signalés les noms complétés et en ita-liques les expansions.1. Seul (adj. épithète) le cri monotone des aigles(cp. du nom)2. Les oiseaux, grives, cailles, pluviers, mésanges,(apposition) s’étaient tu. 3. Un vent tiède (adj. épithète) remuait les bruyè-res. 4. La sebkha, fond de lac salé (apposition), prenddes airs de banquise. 5. Il contemplait un paysage familier pour lui, lescimes déchiquetées de l’Atlas (apposition).6. La montagne semblait bizarrement plantée aufond d’un vallon désert (cp. du nom).7. La nuit était venue brutalement, précédée d’ungrand (adj. épithète) coup de vent (cp. du nom).8. La flamme de la lampe dessinait dans la nuit

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3 La phrase : fonctions et accords

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des ombres étranges, chimères, dragons, elfes vire-voltants (apposition).9. Les ergs, dunes de sables (apposition), sont fré-quents dans le désert du Sahara (cp. du nom).

Approfondir l’adjectif épithète

Orthographe On pourra prendre en compteégalement les épithètes détachées, ou appositions,puisque la question de l’accord s’y pose de la mêmefaçon.« Petit et gros, brusque et leste » s’accordent avec« Michu » auquel ils sont apposés.« Calme » s’accorde avec « caractère ».« blanche, injectée » de sang, « ramassée » s’ac-cordent avec « face ». « rouges, crépus » s’accordent avec « cheveux ».« sinistre » s’accorde avec « expression ».« jaunâtres et clairs » s’accordent avec « ses yeux ».« intérieure » s’accorde avec « profondeur ».« Fixes, lumineux et rigides » s’accordent avec« ses yeux », auquel ils sont apposés.« constante » s’accorde avec « l’opposition ».« glaciale » s’accorde avec « impression ».

1. un moulin ancien : un vieux moulin. / un ancienmoulin : un bâtiment qui avait auparavant servi demoulin2. un brave homme : un homme gentil / un hommebrave : un homme courageux 3. un certain mépris : un peu de mépris / unmépris certain : un mépris très clair4. une curieuse femme : une étrange femme / unefemme curieuse : une femme qui veut tout savoir5. le pauvre homme : un homme malheureux, àplaindre / un homme pauvre : un homme sansargent. 6. un triste personnage : un homme peu recom-mandable / un personnage triste : un personnagesans gaieté 7. le même jour : à une date identique / le jourmême : aussitôt8. un seul élève : un unique élève / un élève seul :un élève solitaire

Approfondir le complément du nom

a. et b. En gras est indiqué le nom noyau et enitaliques le complément du nom qui qualifie ce nomnoyau.1. Rejet massif de Bush – 2. Augmentation de laviolence scolaire – 3. Hausse du prix du pétrole – 4.Révocation du juge Renard – 5. Un nouveau roi duCambodge – 6. Nouveaux attentats des indépen-dantistes corses – 7. Recul de la France –8. Espoirs de paix

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Orthographe1. Il n’était jamais monté sur des patins à glace,mais avait l’habitude des patins à roulettes.2. Ce produit protège efficacement contre les piqû-res d’insectes / d’insecte.3. Il s’était fabriqué une hutte de paille.4. Il était allongé sous un entassement de cartons.5. Elle a cassé sa monture de lunettes.6. C’était vraiment un manque de chance.7. Sa proposition a entraîné une vraie levée de bou-cliers.

1. Les jeune acteurs montaient pour la premièrefois sur une scène de théâtre. / On entendait chezles voisins (un tout jeune couple) des cris, des bruitsde vaisselles cassée, bref, une vraie scène deménage. 2. Mon grand-père, qui était menuisier, portait tou-jours un bleu de travail. / Je trouve le bleu deBresse plus crémeux que le bleu des Causses ;mais je préfère le saint-nectaire.3. Pour ouvrir la porte, le cambrioleur avait utiliséun pied-de-biche. / Le gamin, du plus loin qu’il aper-çut la vieille dame se mit à lui tirer la langue et luifaire des pieds de nez.4. Pour mesurer leur force, ils s’installèrent au bar,remontèrent leurs manches, et s’affrontèrent dansun interminable bras de fer. / Un bras de mer sépa-re la France de l’Angleterre.5. Une bretelle d’autoroute permettait de rejoindrele village. / Mon oncle détestait les ceintures etportait toujours d’étonnantes bretelles de pantalon.6. Les révolutions de la Terre sont étudiées par lesastro-physiciens. / La révolution des mœurs a per-mis la pilule, le pacs. / La révolution de 1789 amis fin à la monarchie absolue.

Vers la rédaction

1. la race des félins – 2. le climat des tropiques– 3. les transports par chemin de fer – 4. une planted’eau – 5. une tenue d’été – 6. une vie de province– 7. la navigation sur fleuves et sur mer – 8. lepaysage de campagne – 9. la vie des hommes

1. un journal mensuel – 2. une boucherie cheva-line – 3. une plante aquatique – 4. un parc animalier– 5. une file de voitures interminable – 6. un animalnocturne – 7. un élève germaniste

1. le réchauffement climatique – 2. la circulationurbaine – 3. une décision municipale – 4. la voûtecéleste – 5. le repos dominical – 6. une fête familiale– 7. un chèque bancaire – 8. un document adminis-tratif – 9. une randonnée pédestre – 10. une randon-née équestre – 11. l’accord parental

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Garin fut réveillé par des chants d’oiseaux, bruitfort doux à ses oreilles, et, comme le sol sentait lejonc, il crut un instant qu’on était au printemps, sasaison préférée, et qu’il avait passé la nuit à la belleétoile. Il ouvrit les yeux. Il était couché sur une nattede jonc posée sur un carrelage vert, couchage desplus sommaires. Il s’en souvenait maintenant : ilavait dormi dans un coin de la chambre du papeInnocent VI ! Pas seul, d’ailleurs, car il y avait auprèsde lui deux valets - qui, eux, avaient droit à desmatelas, luxe plutôt rare.

D’après É. Brisou-Pellen, L’Herbe du diable.

On ferra remarquer un cas d’apposition pas encoreobservé dans ce chapitre : le pape Innocent VI, oùl’on retrouve le rapport d’identité entre les deuxéléments mais où l’apposition n’est pas séparéedu nom par une virgule. On demandera aux élèvesde trouver d’autres appositions du même type.

Cet exercice suppose que les élèves connaissentles noms pour lesquels il s’agit d’imaginer des appo-sitions.1. Renart, un ingénieux goupil / le héros de récitsmédiévaux / un animal rusé, imagine fréquem-ment de vilains tours contre son compère Ysengrin. 2. Il aimait à parcourir le désert, immense plainede sable.3. Grâce à sa bravoure, Yvain, le Chevalier au lion,réussit à obtenir l’amour de sa Dame. 4. Chacun des chevaliers de la Table ronde souhai-tait s’asseoir sur le siège périlleux, siège interditpar Merlin. 5. Marco Polo raconta dans le Livre des Merveillesqu’il était allé jusqu’en Chine, contrée lointaine etjusqu’alors inexplorée par les Occidentaux.6. Watson, un médecin un peu naïf mais coura-geux, secondait de son mieux Sherlock Holmes. 7. Molière, l’auteur des Fourberies de Scapin,consacra sa vie au théâtre.

Écriture Là encore, comme dans toutes lesdescriptions, on incitera les élèves à structurer ladescription en situant les éléments dans l’espace(d’abord, plus loin, à côté de …, derrière, sur… voir p.54-55 du manuel) et à utiliser d’autres sens que lavue (des références aux bruits, aux odeurs s’impo-sent ici, voir p. 56-57 du manuel). On leur rappelleraqu’ils peuvent choisir le temps de cette description(présent ou passé) et le narrateur (« je » ou « il »). Onpourra ensuite leur proposer d’échanger leurs texteset de choisir, pour une mise en place collective, cequi leur apparaît comme les meilleurs passages deleurs camarades.

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RÉFLÉCHISSONS

1. Tous les mots en gras sont des adjectifs qualifi-catifs.« Grands » qualifie « citronniers » – « belle » et« argentée » qualifient « écorce » – « Vertes » qualifie« de feuilles » – « petites » qualifie « fleurs » –« Jolis petits » et « ovales, verts, jaunes ou rouges »qualifient « ballons ».Ils forment des groupes nominaux.

2. a. « De jolis petits ballons ovales verts » devient« un joli petit ballon ovale ».b. Les adjectifs qualificatifs s’accordent en nombreavec le nom qu’ils qualifient.

3. Les mots soulignés apportent des précisions decouleur. Bien que qualifiants des noms au pluriel, ilsne prennent pas eux-mêmes la marque du pluriel.

4. Le participe passé « couvertes » est employécomme adjectif. Il s’accorde avec « leurs bran-ches », sujet du verbe « étaient » qui sépare lesdeux termes.

MANIPULONS

« haute » complète « lande » – « lourds » complète« les nuages » – « baissée » complète « tête » –« humides » complète « les herbes » – « glacés »complète « pieds » – « gourds » complète « doigts »– « douloureux » complète « reins » – « pesantes »complète « épaules »

A] « énorme » s’accorde avec « élan » dont il estépithète.« basse » s’accorde avec « branche » dont il est épi-thète.« suspendue » s’accorde avec « elle » dont il estépithète détachée.« rapide » s’accorde avec « ascension » dont il estépithète.« immobile » s’accorde avec « elle » dont il est attri-but.« grande » s’accorde avec « attention » dont il estépithète.B] « haute et étroite » et « gothique » s’accordentavec « fenêtre » dont ils sont épithètes.« fermé » s’accorde avec « corridor » dont il est épi-thète.« faite » s’accorde avec « fenêtre dont il est attri-but.

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Accorder l’adjectif qualificatifp. 314-315

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« coloriés » s’accorde avec « verres » dont il est épi-thète.« dominant » s’accorde avec « ton » dont il est épi-thète.« occidentale » s’accorde avec « extrémité » dont ilest épithète. « tendue » s’accorde avec « celle » dont il est attribut.« profond » s’accorde avec « bleu » dont il est épi-thète.« ornée » et « tendue » s’accordent avec « pièce »dont ils sont attributs.« pourpres » s’accorde avec « carreaux » dont il estattribut.C] « glacé » s’accorde avec « silence » dont il estépithète.« lointain » s’accorde avec « hurlement » dont il estépithète.« dénudés » s’accorde avec « arbres » dont il estépithète.« lointaine » et « argentée » s’accordent avec « lune» dont ils sont épithètes détachées.« clair » s’accorde avec « ciel » dont il est épithète.« froide » s’accorde avec « nuit » dont il est attribut.

1. La température de cette nuit sera positive. –2. Elle s’est montrée très inventive dans sonexposé. – 3. Cette personne est sérieuse et réfléchie.– 4. Ils ont fait une promenade matinale dans lamontagne. – 5. Cette pierre précieuse a été remar-quablement taillée. – 6. L’enfant est capricieuse etrefuse de manger à table. – 7. Il souffle une légèrebrise sur la mer aujourd’hui. – 8. C’est une maisonancienne mais en très bon état. – 9. Le détective atrouvé une trace suspecte sur le rebord de lafenêtre. – 10. La rivière est belle sous le soleil. –11. Elle est restée muette de surprise. – 12. La soiréeétait fraîche et j’ai pris froid. – 13. Le rhume est unemaladie bénigne.

1. Il a acheté un sac de bonbons fourrés. – 2. Ilpossède des voitures de course puissantes. – 3. Ellese sert toujours de fourchettes et de cuillers argen-tées. – 4. Sur la mer agitée, les planches à voilerapides étaient nombreuses. – 5. Le vent a déplacédes tas de feuilles mortes. – 6. La brosse à dentsverte que j’ai achetée il y a deux jours est déjà usée.

1. matinal, matinale, matinaux, matinales –2. terrestre, terrestre, terrestres – 3. nocturne,nocturne, nocturnes – 4. enfantin, enfantine, enfan-tins, enfantines – 5. libre, libre, libres – 6. monta-gneux, montagneuse, montagneux, montagneuses –7. fluvial, fluviale, fluviaux, fluviales – 8. forestier, fores-tière, forestiers, forestières – 9. herbeux, herbeuse,herbeux, herbeuses – 10. réel, réelle, réels, réelles– 11. franc, franche, francs, franches – 12. méritant,méritante, méritants, méritantes

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1. f. Elle a gardé les jambes croisées toute la soirée.2. a. Notre retour de la sortie a été matinal.3. b. De la fenêtre ouverte sortait une mélodieplaintive jouée au violon.4. g. L’orchestre joue un air entraînant pour tenterd’animer la fête.5. h. Elle a su s’entourer d’amies sérieuses quil’ont beaucoup aidée.6. j. Mathilde est vraiment une gentille petite fille !7. c. Elle a sorti un gâteau cuit à point et qui déga-geait une odeur puissante de chocolat. 8. d. Il est fatigué par des voyages continuels entrel’Europe et l’Afrique9. e. Il s’ennuyait dans cette réunion et il a réussià faire rapidement une sortie discrète.10. i. Cette classe difficile et agitée a la chanced’avoir un professeur de physique patient.

Écriture Le travail d’écriture pourra être précédépar une recherche de vocabulaire :– des noms correspondant aux choix des élèves (lamer, la montagne, la campagne, la ville, une rue, unmagasin, une maison, une pièce de la maison…)– des adjectifs nécessaires pour caractériser ceslieux.L’accord des adjectifs qualificatifs est le point surlequel les élèves devront porter une grande attention.

RÉFLÉCHISSONS

1. « que diffusait la sève » complète « des essen-ces légères » – « qui feutraient l’humus gras » com-plète « des feuilles tombées » – « où se mêlaientun relent de suie froide et des fumets vivants d’é-table et de porcherie » complète « une autreodeur ».Chacun des noms complétés est placé avant legroupe en couleur.

2. Ces groupes en couleur sont introduits par« que », « qui » et « où ». Ce sont des pronoms.

3. Chacun de ces groupes est organisé autour d’unverbe conjugué : « diffusait », « feutraient », « semêlaient ». Un groupe de mots organisé autourd’un verbe conjugué est une proposition.

4. « les odeurs de la nuit » peut devenir : « lesodeurs que diffusait la nuit ».

5. « un lactaire mou qui suintait » peut devenir « unlactaire mou et suintant ».

Les fonctions par rapport au nom :la proposition subordonnée relative p. 316-319

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RÉCAPITULONS

◗ Les élèves savent déjà (voir fiche 3 sur le groupenominal, p. 284-85 du manuel) qu’un nom peut êtrecomplété par : un adjectif qualificatif épithète, uncomplément du nom, une proposition subordonnéerelative (les questions 4 et 5 le leur ont rappelé).◗ L’observation des subordonnées relatives dutexte leur permet de dire qu’il s’agit de groupes demots organisés autour d’un verbe conjugué, intro-duits par un pronom (appelé pronom relatif) et quicomplètent un nom placé avant dans la phrase. (Onrappellera que ante signifie « devant », « avant » enlatin pour expliquer le terme antécédent). ◗ « qui roulait en grelottant » (l. 8) et «qui suintait »(l. 9) sont deux autres propositions subordonnéesrelatives.

MANIPULONS

Identifier

« petite » est une expansion du nom « pièce ». « de poussière » est une expansion du nom « cou-che »« piteux » est une expansion du nom « état ». « qui devait servir de lit » est une expansion du nom« paillasse ». « humble » et « sur laquelle était posée une assiet-te » sont des expansions du nom « table ».« des mouches » est une expansion du nom « bour-donnement ». « sur lequel étaient posés des papiers troués, ron-gés par le temps » est une expansion du nom« bureau ». Parmi ces expansions, il s’agit d’identifier cellesqui sont organisées autour d’un verbe conjugué :« sur laquelle était posée une assiette » et « surlequel étaient posés des papiers troués, rongéspar le temps ». Ce sont des propositions subor-données relatives.

1. « que tous les marins redoutent tant voir »complète le nom « vagues » 2. « que déchiraient des éclairs » complète le nom« nuages » 3. « sous lequel gisait le capitaine » complète lenom « gouvernail » 4. « qui ne tarderait pas céder » complète le nom« bastingage »5. « qui hurlait de rage » complète le nom « vent ». 6. « dont les gémissements hantent encore monesprit après toutes ces années » complète le nom« vent ». 7. « en haut duquel se tenait courageusement lavigie » complète le nom « mât »

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8. « qu’elles faisaient claquer » complète le nom« portes »9. « qui secouaient rudement la coque » complètele nom « coups »10. « à laquelle il tenait tant » complète le nom «cargaison »

Cet exercice reprend la même consigne que leprécédent, en l’approfondissant ; les mots « formesimple et forme composée » n’ont pas encore étédéfinis. On demandera aux élèves d’en proposer unedéfinition après l’observation du relevé qu’ils aurontfait sur les phrases de l’exercice.1. La chambre était éclairée par une belle lampequi clignotait.2. Il avait installé dans la cuisine un grand fauteuildans lequel les invités s’installaient volontiers.3. Une fenêtre dont les battants claquaient sousle vent laissait filtrer un air glacial.4. La lettre sur laquelle l’adresse s’était effacéene parvint jamais à son destinataire.5. Devant elle, se dressait une muraille sur laquel-le avait poussé un rideau de lierre.6. Elle était très fière de la jupe qu’elle avait cou-sue elle-même. 7. Les zoos dans lesquels sa grand-mère s’obsti-nait à l’emmener lui paraissaient sinistres. 8. Elle n’aimait pas cette commode ancienne dontles tiroirs fermaient mal.9. Le bureau où il avait caché le document secretavait manifestement été fouillé.Les pronoms relatifs rencontrés sont donc :– « qui », « dont », « qu’ », « où » pour les formessimples – « dans lequel », « sur laquelle », « dans lesquels »pour les formes composées.

Manipuler

Orthographe En gras est indiqué le verbeconjugué de la proposition relative et en italiques l’an-técédent de cette proposition.1. Les hommes qui s’étaient rassemblés là atten-daient fébrilement sa venue. 2. Le chien qui aboie réveille les voisins. 3. Les dessins qui ornent les parois de la grottedatent de l’époque préhistorique.4. J’ai hâte de retrouver mon frère et ma cousinequi arrivent demain par le même train.5. Dans le hall de la gare, on entend mal les voixqui annoncent l’arrivée des trains. 6. Je connais un élève qui souhaite devenir pompier.

1. Elle monta dans une voiture de sport qui fitl’admiration de tous. 2. Il était persuadé de parler avec des martiensque personne ne pouvait voir.

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3. Elle lui remit une copie qu’elle avait remplie avecsoin. 4. Des rides marquaient ses mains écorchées dontles ongles rongés contenaient une couche de cras-se répugnante. 5. Il ouvrit une large bouche à laquelle / danslaquelle il manquait les dents de devant. 6. Il portait une veste usagée dont les manchesétaient arrachées. 7. Sa longue barbe noire dissimulait sa bouchedans laquelle les dents se chevauchaient. 8. Une chouette dont le hululement terrorisait lafillette s’était installée sous les toits. 9. La nouvelle qu’il m’a annoncée m’a vraimentréjoui. 10. La personne qui m’a annoncé cette nouvelleétait ravie pour moi.

Orthographe 1. Les enfants avec lesquels (accord avec l’anté-cédent « enfants ») il fait du théâtre sont devenusses amis. 2. Les cartes avec lesquelles (accord avec l’anté-cédent « cartes ») il voulait jouer étaient truquées. 3. L’homme auquel (accord avec l’antécédent« homme ») je me suis adressé n’a pas su merépondre. 4. Les couvertures sous lesquelles (accord avecl’antécédent « couvertures ») il s’était enfoui leréchauffèrent vite. 5. Les cartons sous lesquels (accord avec l’anté-cédent « cartons ») il s’était enfoui ne le proté-geaient pas du froid. 6. Je ne comprenais pas les raisons pour lesquel-les (accord avec l’antécédent « raisons ») il meposait cette question.7. Je ne comprenais pas les motifs pour lesquels(accord avec l’antécédent « motifs ») il me posaitcette question.

Il s’agit dans cet exercice d’un travail sur l’ex-pression, la syntaxe, mais aussi d’un travail d’or-thographe. On s’attachera donc régulièrement àexpliquer l’accord du pronom relatif de formecomposée avec l’antécédent. 1. Le sentier sur lequel il s’était engagé était assezglissant. 2. Il invita les amis avec lesquels il voulait faire cevoyage. 3. Elle cherchait les outils avec lesquels / grâceauxquels / à l’aide desquels elle pourrait monterce meuble. 4. Son chien, pour lequel il ferait n’importe quoi,est pourtant une bête abominable.5. Nous avons pu constater la gentillesse aveclaquelle elle lui a répondu. 6. Les bancs sur lesquels vous êtes assis viennentd’être repeints.

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7. La pile de livres sur laquelle / contre laquelle /à côté de laquelle il posa le dictionnaire s’écroulaaussitôt. 8. Choisissez des délégués auxquels vous pouvezaccorder votre confiance. 9. Il installa deux cartes sur lesquelles il posa la3e en équilibre.10. Il rencontra deux amis auxquels il raconta sonaventure.11. Le train dans lequel il est monté est arrivé avec10 minutes d’avance.

Sherlock Homes, qui d’ordinaire se levait trèstard, excepté dans ces occasions assez fréquentes oùil veillait toute la nuit, était attablé devant son petitdéjeuner. J’étais debout sur le tapis du foyer et jeramassais la canne que notre visiteur avait oubliéela veille au soir. C’était une belle et forte canne enbois, avec une tête ronde, de celles dont on dit quece sont des « permissions de minuit ». Juste au-dessous du pommeau, il y avait un bel anneaud’argent, large de presque un pouce, sur lequel étaitgravé « À James Mortimer M.R.C.S. de ses amis duC.C.H. », avec la date « 1884 ». C’était bien la sortede canne que portait autrefois le médecin defamille, une canne pleine de dignité, solide etrassurante.

A. Conan Doyle, Le Chien des Baskerville.

1. L’oiseau dont le plumage était d’un beau terrede Sienne était très grand. 2. Sur la table devant laquelle Julia était assise setrouvait un petit miroir. 3. Un domestique qui s’était jusque-là tenu à l’écarts’approcha pour lui tendre un message.4. Un coup de harpon atteignit le gigantesque ani-mal que nous poursuivions depuis une heure. 5. Nous avons assisté à une conférence qui m’apassionné. 6. Nous avons assisté à une conférence pendantlaquelle je me suis ennuyé. 7. Julien a pris l’avion qui transportait l’équipe deFrance de hand-ball. 8. Depuis deux ans, je n’ai pas revu ma cousine àlaquelle je pense souvent. 9. Ce livre que tu as aimé ne m’a pas plu du tout. 10. J’ai été voir ce film dont tu m’as parlé avecenthousiasme. Pour les exercices 10 à 13, l’objectif est de tra-vailler la qualité de l’expression et non plus,comme précédemment, de vérifier que les élèvesont compris ce que c’était. On rappellera donc qu’iln’est pas question de proposer une propositionsubordonnée relative juste pour qu’il y en ait une,là où un simple adjectif qualificatif suffirait (parexemple je découvris un petit jardin et non je décou-vris un jardin qui était petit).

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1. On m’a offert une magnifique poupée dont lesyeux s’ouvraient et se fermaient. 2. Le désert que nous avions pour mission de tra-verser s’étendait devant nous. 3. Yvain qui cheminait depuis des jours dans laforêt entendit alors les gémissements d’un lion. 4. Sherlock Holmes mettait des heures à recueilliret observer les indices à partir desquels il selivrait ensuite à d’implacables déductions.5. Renart vola les jambons de son cousin Ysengrinauquel il jouait chaque fois des tours cruels. 6. Il s’engagea dans une ruelle obscure danslaquelle l’attendait son mystérieux adversaire.7. Claude Roy a écrit de nombreux poèmes quiévoquent principalement les thèmes de l’amour,de la nature, de l’enfance, de l’engagement, de laliberté.

Cet exercice permet d’approfondir le précédent.

La difficulté des élèves n’est pas tant de rédigerune subordonnée relative liée à un antécédent quede les insérer dans une phrase complexe bienconstruite.1. J’observais de vieilles gravures sur lesquelles onapercevait un marin. 2. L’odeur qui se dégageait du plat me parut abo-minable.3. Je cherchai longtemps le nom de ce petit village,dont je ne parvenais pas à me souvenir.4. Le message radio grâce auquel Camille et Karimpurent échapper à cet accident leur annonçaitqu’ils devaient ralentir.5. La chaussure dans laquelle sont dissimulés desmicrofilms a l’air, à première vue, d’un soulier trèsordinaire.6. La petit fille avance silencieusement au côté desa mère dont elle tient fermement la main.7. Le microfilm que je t’ai confié doit parvenir del’autre côté de la frontière avant demain.8. Les secrets que je t’ai confiés ne doivent êtrerapportés à personne d’autre.9. Il visitèrent les maisons que leurs occupantsavaient désertées.

Écriture Si les élèves sont en difficulté, on pourraleur proposer comme pistes d’évoquer l’épée, le criou les paroles du lion, la tenue des différentsanimaux, l’expression de leur visage, l’époque de cettescène…

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RÉFLÉCHISSONS

1. « Jim Hawkins » est le sujet de « découvrit » – « letrésor d’un ancien pirate » est le sujet de « se trou-vait » – « Jim » est le sujet de « découvrit » – « l’é-quipage » est le sujet de « comprenait » – « les pira-tes » est le sujet de « tentèrent » – « ils » est le sujetde « n’hésitèrent pas » – « qui » est le sujet de« résistaient » – « Silver » est le sujet de « sauva »– « tu » est le sujet de « aideras » – « il » est le sujetde « demanda » – « Jim » est le sujet de « répondit »Le sujet commande l’accord du verbe.

2. Le sujet est, le plus fréquemment placé avant leverbe. Il est placé après dans les phrases interro-gatives, dans les propositions incises, souventdans les propositions relatives (quand le pronomrelatif n’est pas sujet).

3. « Toi et moi » peuvent être remplacés par « nous ».Le verbe s’accorde avec son sujet.

4. « sa découverte » est le sujet de « parut » – « lechef » est le sujet de « était » – « ils » est le sujetde « semblaient » – « ils » est le sujet de « devinrent ». « importante » qualifie « sa découverte » – « LongJohn Silver » permet de donner une identité au« chef » – « les plus forts » qualifie « ils », c’est-à-dire « les pirates » – « des associés sincères »donne la nouvelle identité, le nouveau statut de« ils », c’est-à-dire Jim et Silver.Ce sont des verbes qui relient les mots en violet àleurs sujets : « parut », « était », « semblaient »,« devinrent ».

5. a. Dans « Jim remercia Silver. », il y a deux per-sonnages : Jim et Silver. La fonction de Silver estCOD de remercia.b. Dans « Son sauveur se nommait Silver. », il y aun seul personnage : Silver. Ce nom donne uneidentité, un nom à « son sauveur ».

RÉCAPITULONS

◗ Le sujet peut être placé avant ou après le sujet.◗ Le sujet commande l’accord du verbe.◗ Un verbe sépare le sujet de son attribut. L’attributdu sujet permet d’identifier ou de qualifier le sujet.◗ Un attribut du sujet renvoie à la même personneque le sujet tandis qu’un COD renvoie à une per-sonne ou une chose différente.

Les fonctions par rapport au verbe : sujet, attribut du sujetp. 320-323

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MANIPULONS

Le sujet

1. À Noël, c’est Merlin qui est allé à Camelot.2. C’est toi qui chantes faux.3. Ce sont le professeur de mathématiques et leprofesseur de musique qui ont accompagné les élè-ves au musée.4. Ce sont Lionel et Sylvie qui font le guet devant lasalle de permanence.5. Ce sont eux qui sont allés rendre les livres à labibliothèque.6. Pendant le week-end, ce sont les enfants quifont la cuisine et ce sont les parents qui dégustent.

1. « Merlin » : nom propre, sujet de « présenta »2. « toute son admiration » : groupe nominal, sujetde « se lisait »3. « Le roi » : nom commun, sujet de « attend » et« Merlin » : nom propre, sujet de « dit »4. « Chercher la bonne solution » : groupe infinitif,sujet de « amusait »5. « Les uns et les autres » : pronom indéfini, sujetde « furent »6. « Tes roses » : nom commun, sujet de « sont » et« les miennes » : pronom possessif, sujet de« sont »7. « Que vous ne soyez pas venue » : propositionsubordonnée, sujet de « a contrarié »8. « des plats variés » : groupe nominal, sujet de« étaient installés »9. « vous » : pronom personnel, sujet de « auriezdit » ; « cela » : pronom démonstratif, sujet de « arri-ve » et « je » : pronom personnel, sujet de « n’au-rais pas cru »10. « vous » : pronom personnel, sujet de « avez lu »11. « Qui » : pronom relatif, sujet de « veut » et« Qui veut voyager loin » : proposition relative, sujetde « ménage »

« de frêles graminées » : sujet inversé de « pous-saient ». La phrase commence par un complémentcirconstanciel.« il » : sujet inversé de « décida ».« je » : sujet inversé de « ai tuée ». La phrase estinterrogative.« Arthur » : sujet de « demanda ». Le verbe estintroducteur de paroles.« Merlin » : sujet de « dit ». Proposition incise.« le bruit de conversations très animées » : sujetde « provenait ». La phrase commence par un com-plément circonstanciel de lieu.« tous les Hobbits » : sujet de « se pressaient ». Laphrase commence par un complément circonstan-ciel de lieu.

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« Les vraies difficultés » : sujet de « commen-cent ». La phrase commence par un complémentcirconstanciel de lieu.

Conjugaison 1. Je vais à la piscine tous lesvendredis. – 2. Les phares de la voiture parvenaientà trouer l’épais brouillard qui recouvrait la plaine. –3. Tu prendras ton médicament avant le déjeuner. –4. À la sortie du virage, nous aperçûmes un chevreuilqui traversait la route en bondissant. – 5. Le vent,la neige et le verglas ont contrarié nos projets devoyage. – 6. Ma mère et moi avons participé à cechampionnat. – 7. Ton frère et toi ne sortirez pas cesoir.

Conjugaison Ils n’avaient plus qu’à s’installerpour la nuit là où ils étaient ; ils n’osèrent mêmepas chercher à terre des bribes de nourriture decrainte d’être de nouveau séparés. Mais ils n’étaientpas étendus depuis bien longtemps et Bilbocommençait juste à s’assoupir, quand Dori, qui étaitle premier à monter la garde, murmura assezfort : « Les lumières ressortent là-bas, et il y en aplus que jamais. » Ils bondirent tous. Et là, pas très loin, se voyaientquantité de lumières clignotantes ; ils enten-daient très nettement les voix et les rires. Quand ils furent près, Thorin dit : « Il ne faut passe précipiter en avant, cette fois. »

J. R. Tolkien, Bilbo le Hobbit.

Les derniers rayons du jour arrivant par lafenêtre, dont les rideaux venaient d’être relevés,éclairaient en plein son visage, et nous pouvons diredu moins comment elle était faite. C’était une rieuse,une de ces douces filles dont la gaieté rayonne si bienqu’elle suffit toute seule à la joie d’une famille.Chacun de ses traits semblait fait pour le plaisir :son front d’enfant, son nez aux belles narines roses,sa bouche dont le sourire montrait la parurenacrée. Mais ses yeux rêvaient, de grands yeux d’unbleu sombre, dont les cils semblaient une longuefrange de soie. Sans le regard pensif de ses beauxyeux, à peine lui eussiez-vous donné l’âge d’aimer.Elle était grande, sa taille était un peu trop frêle.

P. Féval, Le Bossu.

Certes, ces îles étaient apparemment désertes.Mais cela ne valait-il pas mieux que si elles avaientété peuplées de cannibales ? En outre, elles parais-saient assez accueillantes avec leur(s) belle(s)plage(s) au nord, des prairies très humides et sansdoute marécageuses à l’est, leur(s) grande(s) forêt(s)à l’ouest, et, en leur centre, ce(s) massif(s) rocheux.

D’après M. Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage.

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L’attribut du sujet

1. « des pilotes de grande classe » attribut dusujet « Rachid et son frère ». Le verbe qui les relie est« sont ».2. « des fruits splendides » attribut du sujet « Lesarbres ». Le verbe qui les relie est « portent ».3. « pleines de promeneurs » attribut du sujet « Lesrues ». Le verbe qui les relie est « étaient ».4. « très pluvieux » attribut du sujet « Le temps ».Le verbe qui les relie est « devient ».5. « de fleurs » attribut du sujet « le pré ». Le verbequi les relie est « se couvre ».6. « basse » attribut du sujet « La rivière ». Le verbequi les relie est « reste ». 7. « fatigué » attribut du sujet « Ton frère ». Leverbe qui les relie est « paraît ».

1. « son jardin » : COD de « regarda » / « triste » :attribut du sujet « il » – 2. « des arbustes » : COD de« ai planté » / « de grands arbres » : attribut du sujet« qui » – 3. « un feu d’artifice » : COD de « ai vu » /« splendide » : attribut du sujet « qui » – 4. « très inté-ressant » : attribut du sujet « ce livre » / « des idéesnouvelles » : COD de « présente » – 5. « satisfai-sante » : attribut du sujet « la solution d’Éric » / « meill-eure » : attribut du sujet « celle de Fatima ».

« assez riches » : adjectif qualificatif, attribut dusujet « qui » – « peu cultivé » : participe passéemployé comme adjectif, attribut du sujet « le pays »– excellents » : adjectif qualificatif, attribut dessujets « le beurre et les fromages » – « être marin » :groupe infinitif, attribut du sujet « c’ » (mis pour « uneidée en tête ») – « jeune » : adjectif qualificatif,attribut du sujet « son oncle » – « patron de navire » :groupe nominal, attribut du sujet « il ».

1. Le chien paraît tout jeune. – 2. Soyezprudents, le sentier est dangereux. – 3. Le châteauque vous voyez s’appelle « la grande forteresse ». –4. Cette publicité est un vrai mensonge. – 5. Lesélèves semblent vraiment intéressés. – 6. Le petitPaul est devenu un grand garçon. – 7. Ce chanteurbien connu passe pour un homme sans scrupules.

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RÉFLÉCHISSONS

1. « son père » est le sujet de « avait doté » –« Merlin » est le sujet de « connaissait » – « qui » pro-nom relatif dont l’antécédent est « le jeune cheva-lier » est le sujet de « parut » – « tu » est le sujet de« t’appelles » – « Merlin » est le sujet de « demanda »– « Toi et moi » est le sujet de « permettrons » Le verbe s’accorde en personne et en nombre avecson sujet.

2. Le sujet peut être un nom (« Merlin ») ou un GN(« son père » ou « le jeune chevalier »), un pronom(« qui », pronom relatif ; « tu », « toi et moi », pro-noms personnels).Le sujet est inversé dans les interrogatives et dansles incises.

3. L’antécédent de « qui » est « un jeune chevalier »,un GN au singulier, ce qui explique l’accord du verbe« parut », conjugué à la 3e personne du singulier.

4. « Toi et moi » pourraient se remplacer par « nous »,ce qui explique l’accord du verbe « permettrons ».

5. « avait doté » : plus-que-parfait de l’indicatif. Laterminaison apparaît sur l’auxiliaire.

RÉCAPITULONS

◗ Le sujet impose au verbe un accord en personneet en nombre. Pour reconnaître le sujet, on pose laquestion « qui fait l’action ? ».

MANIPULONS

a. et b. 1. Ils chantent. – 2. Ils sont bleus. – 3. Ilsfont la course. – 4. Il traverse la route.

Gauvain et Arthur se promenaient sans la forêtde Brocéliande. Ils rencontrèrent un bûcheron quiportait sur son dos un gros fagot de branchages. Lemanant semblait épuisé.« Pouvons-nous vous aider ? demanda le roi.– Sire, répondit-il, je vous remercie bien. Mon far-deau est très lourd et j’ai encore bien du chemin àparcourir avant d’être arrivé chez moi. »Aussitôt Gauvain sauta à terre, déchargea le pau-vre hère de son fardeau. Il remonta vivement enselle, installa les branchages sur le col du cheval etfit monter le paysan sur la croupe. « Ne m’attendezpas, Sire, je n’en ai guère pour longtemps, je vousrejoindrai à Camelot. »

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Accorder le sujet et le verbep. 324-325

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Il importe seulement que les élèves inventent desphrases dans lesquelles le groupe :1. « toi et moi » entraîne un verbe conjugué à la1re personne du pluriel.2. « vous et nous » entraîne un verbe conjugué à la1re personne du pluriel.3. 4. 5. « Elle et lui », « elle et eux » comme« Christine et Pierre » entraînent un verbe à la3e personne pluriel.6. « Hélène et moi » entraîne un verbe à la 1re per-sonne du pluriel.7. « Nora et toi », un verbe à la 2e personne du plu-riel.

1. Lancelot et moi irons à Camelot. – 2. Keu etvous irez en Irlande. – 3. Toi et moi avons évoqué nossouvenirs. – 4. Vous, Guenièvre et Gauvain partirezdès demain. – 5. Vous, moi et mon père avons finile récit. – 6. Arthur et moi protégeons le château.

1. Je vais à la piscine tous les vendredis. – 2. Lesphares de la voiture ne parvenaient pas à trouerl’épais brouillard qui recouvrait la route. – 3. Tuprendras ton médicament avant le déjeuner. – 4. Àla sortie du tournant, nous avons aperçu la maisonde Sylvie. – 5. Sortirent alors un chat, un chien et unlapin bleu. – 6. Le vent, la neige et le verglas contra-riaient nos projets de voyage.

1. Beaucoup de skieurs descendent la piste. –2. Beaucoup d’eau ruisselle dans ce chemin. – 3. Plusd’un hôtel affiche complet. – 4. Un souffle, une ombre,un rien, tout lui donne la fièvre. – 5. Pierre, Marcelet moi allons au cinéma. – 6. Toi et moi partons endébut de matinée. – 7. Merlin reçoit les messagersqui doivent le ramener auprès du roi. – 8. Toi et moisommes amis, nous ne pouvons pas perdre. –9. Beaucoup de monde arrive à la fête. – 10. On partce soir en vacances. – 11. Les résultats de l’enquêtestupéfient l’opinion publique.Attention avec le pronom sujet « on » : les élèveshésitent en dictée quand ils entendent « on chan-te », considérant que « on » peut être remplacé par« nous » : ils écrivent donc le verbe au pluriel.D’autant plus que dans « On est arrivés plus tôtque prévu », le participe est au pluriel avec l’emploiabusif de « on » pour « nous ».

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Remarque importante : Dans la grammaire tradi-tionnelle, certains compléments prépositionnelssont considérés comme des compléments circons-tanciels. Cependant, à la suite de la grammaire deRiegel, Pellat et Rioul (Grammaire méthodique dufrançais, éditions PUF), qui à l’heure actuelle estune grammaire de référence à l’université, cetteleçon considère que notamment dans les exemplessuivants les groupes en italiques sont des complé-ments d’objet : Il va à Paris, la fenêtre donne sur lacour, il a passé deux semaines à l’hôpital.

RÉFLÉCHISSONS

Le roman dont est tiré ce texte figure en lecturepersonnelle, séquence 4 page 132

1. En gras est indiqué le complément d’objet.« Il portait un tablier de cuir épais. » : COD duverbe « porter ».« Il s’adressa de nouveau à la fille. » : COI du verbe« s’adresser ».« Jordane ne répondit pas. » : verbe sans complé-ment.Aucun des deux compléments ne peut être suppri-mé, ce sont des compléments essentiels.

2. a. « Ordonne » a deux compléments : « leur »(COI) et « de s’en aller » (COD). b. « leur » reprend « aux loups » qui est introduit parla préposition « à ».

3. « Garin voyait parfaitement » : « voir » est cons-truit absolument, c’est-à-dire sans complémentd’objet. La phrase signifie que Garin avait unebonne vue.« Garin voyait parfaitement l’homme qui avait pris laparole » : Garin avait une bonne vision de l’homme,« voir » est construit avec un complément d’objetdirect.Le texte se prête aussi au repérage de la voix pas-sive pour les verbes admettant un COD. On peutdemander aux élèves d’effectuer la transformationde la voix passive à la voix active, ce qui est impos-sible pour la phrase 3, sans complément d’agent àmoins de suppléer cette absence par un pronomindéfini. 1. Garin fut réveillé par un bruit sec.2. Jordane est soupçonnée par les villageois d’atti-rer les loups.3. Un chien a été égorgé cette nuit.

Les fonctions par rapport auverbe : les compléments d’objetp. 326-329

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RÉCAPITULONS

◗ Il ouvrit brusquement les yeux (COD du verbe« ouvrir »).que (COD du verbe « dire ») dis-tu de cela (COI,deuxième complément COS du verbe « dire »).une des femmes intervint (verbe sans complé-ment).Si tu sais parler (COD du verbe « savoir ») auxloups (COI du verbe « parler »)Je ne sais pas leur parler (COI de parler) Tu connais leur langage (COD du verbe « connaître »)Enfin, dans la forme pronominale « se tenait », onpeut mentionner que « se » renvoie à Garin.

MANIPULONS

Reconnaître COD et COI

1. J’ignorais que tu avais un frère jumeau. → CODdu verbe « ignorer », proposition 2. Les journalistes interrogent le public qui sort dutribunal. → COD du verbe « interroger », GN3. Je te l’avais bien dit ! → COD du verbe « dire »,pronom4. Le chien veut sortir, il gratte devant la porte. →COD du verbe « vouloir », verbe à l’infinitif5. Quel âge as-tu ? → COD du verbe avoir, GN 6. Donnez-moi vos brouillons, je les annoterai pourjeudi. → COD du verbe « donner », GN / COD duverbe « annoter », pronom7. Peux-tu me dire comment cet animal est entrédans ta chambre ? → COD du verbe « pouvoir »,groupe infinitif / COD du verbe « dire », proposition8. Recevrez-vous un correspondant au mois d’avril ?→ COD du verbe « recevoir », GN9. Les cétacés mangent essentiellement du planc-ton. → COD du verbe « manger », GN 10. Ce perroquet répète tout ce qu’on dit, c’est undésastre ! → COD du verbe « répéter », groupe pro-nominal11. Va acheter du pain et n’oublie pas de ramenerla monnaie. → COD du verbe « acheter » / COD duverbe « oublier », groupe infinitif / COD du verbe« ramener », GN12. As-tu compris ce que le professeur de mathé-matiques nous a expliqué ? → COD du verbe« comprendre », proposition / COI du verbe « expli-quer », pronom13. Les paysans doivent des corvées et desimpôts à leur seigneur qui en retour doit les proté-ger. → COD du verbe « devoir », GN / COD du verbe« devoir », groupe infinitif / COD du verbe » protéger »,pronom

Cet exercice ne distingue pas les COI des COS.1. Le nouveau directeur a demandé aux employés2

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de se rassembler à dix heures dans la salle deréunion. → COI du verbe « demander », GN / COI de« demander », groupe infinitif2. Le collège participera au cross vendredi pro-chain. → COI du verbe « participer », GN3. Ne nous laisse pas tomber, nous comptons surtoi. → COI du verbe « compter », pronom4. Vous penserez à rapporter au plus vite votreautorisation de sortie signée. → COI du verbe« penser », groupe infinitif 5. Les fleurs n’ont pas survécu à la sécheresse. →COI du verbe « survivre », GN 6. À qui vouliez-vous parler ? → COI du verbe « par-ler », pronom7. Il est arrivé à m’énerver, moi qui aspirais à unejournée calme. → COI du verbe « arriver », groupeinfinitif / COI du verbe « aspirer », GN 8. Seuls les plus âgés se souvenaient que la terrepouvait trembler. → COI du verbe « se souvenir »,proposition9. Nous n’aurons qu’à nous adresser à un pas-sant. → COI du verbe « s’adresser », GN ; « avoirà » est considéré comme locution) 10. Je ne peux pas sortir, mes parents assistent àune réunion, ils m’ont interdit de bouger pendantleur absence. → COI du verbe « assister », GN /COI du verbe « interdire », pronom / COI du verbe« interdire », groupe infinitifIls tiennent à ce que je sois là à leur retour. → COIdu verbe « tenir », proposition

A] 1. Cet acteur joue mal. → verbe sanscomplément / sens : « est un mauvais acteur »2. Il joue de la trompette. → jouer + COI / sens :« pratiquer un instrument »3. Ils jouent dehors. → verbe sans complément /sens : « s’amuser »4. À cet instant, il joue sa vie. → verbe + COD /sens « exposer à un risque » 5. L’espion se joua de ses poursuivants avecmaestria. → verbe pronominal + complément pré-positionnel, c’est-à-dire un groupe introduit par unepréposition. / sens : « tromper »B] 1. La caravane publicitaire tourne autour de laplace et disparaît au coin de la rue. → verbe + COI/ sens : « faire le tour de » 2. Ce réalisateur s’est engagé à tourner les neuf épi-sodes de la série. → verbe + COD / sens : « filmer » 3. Si tu vois que les choses tournent mal, sauve-toi et va te réfugier chez ta grand-mère. → expres-sion verbale « tourner mal » / sens : « dégénérer »C] 1. Il pensait s’esquiver discrètement mais sonpatron le repère à cet instant et fonce vers lui. →verbe + COD / sens : « espérer, projeter de » 2. Je penserai à toi et je t’écrirai quand je serai surmon île paradisiaque. → verbe + COI / sens :« avoir une pensée pour »

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3. Ne le dérangez pas, il pense… → verbe sanscomplément / sens : « réfléchir » 4. Que pensez-vous des Chroniques de Narnia ? →verbe + COI / sens : « exprimer un avis, porter unjugement »D] 1. J’ai appris que la nouvelle zone commercialen’ouvrirait qu’en 2007. → verbe + COD / sens :« prendre connaissance d’une information »2. J’ai beaucoup appris lors de mon stage. → verbesans complément d’objet / sens : « acquérir desconnaissances » 3. J’ai appris à nager sur le dos. → verbe + COI /sens : « effectuer un apprentissage »

Distinguer COI et complémentscirconstanciels

1. Il est tombé à plusieurs reprises (CC). – 2. Ilest tombé des nues (COI) en apprenant la nouvelle.– 3. Il est tombé sur un ami d’enfance (COI) en sortantdu métro. – 4. Ils parlent de son avenir (COI). – 5. Ilsparlent ensemble depuis un quart d’heure (CC). –6. Vous avez changé de vêtements (COI). – 7. Vousavez changé en peu de temps (CC). – 8. Il croit qu’ilcompte pour du beurre (COI). – 9. Il compte son argentpour s’acheter des bonbons (CC). – 10. Il a sauté dejoie (CC) en me voyant. – 11. Il m’a sauté au cou(COI).

1. N’oublie pas de parler de la fête (COI) à tonfrère (COS). – 2. Échangez vos copies (COD) avec vosvoisins (COS). – 3. Il m’ (COD) a chargé de te trans-mettre son bonjour (COS). – 4. Sa mère est furieuse,il lui (COS) a caché une mauvaise note (COD). –5. Mes grands-parents m’ (COD) ont invité à passertrois jours avec eux à la mer (COS). – 6. Au festivald’Angoulême, les dessinateurs signaient des auto-graphes (COD) à leurs lecteurs COS. – 7. Matt m’(COS) a prêté une combinaison de ski (COD) parce queje n’en avais pas. – 8. La mairie a promis de consul-ter les riverains (COD) sur le futur tracé de l’autoroute(COS). – 9. As-tu dit à ta mère (COS) que tu rentraisavec moi (COD)? – 10. J’ai présenté mon nouveauprojet (COD) à mon éditeur (COS).

Remplacer COD et COI par un pronom

1. Cléo en veut encore – 2. L’enquête n’a pu lesétablir. – 3. Caché dans le grenier, l’enfant l’entendit.– 4. Les loups l’espèrent. – 5. Le lieutenant se ledemandait. – 6. Le chat les voit s’envoler, ils l’ont senti.– 7. L’as-tu donnée à ton frère ? – 8. J’en entendsencore ! – 9. Le vent les disperse sur le trottoir.

1. Je l’ai mise à laver. – 2. Les as-tu rangées ?– 3. Elle ne l’a pas compris. – 4. Vous les avez mal7

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lavés. – 5. Il les a tous essayés.– 6. Le vent les a tousbalayés. – 7. Les oiseaux les ont picorées. – 8. C’estvotre attitude qui l’a provoquée. – 9. Je l’ai perdue.– 10. Les syndicats les ont refusées.

l’ : Gary, COD du verbe « apercevoir »(de ) lui : Gary, COI du verbe « se moquer »il : Gary, sujet du verbe « devoir »l’ : Gary,COD du verbe « éviter »lui : Gary, COI du verbe « convenir (à) »leur : les autres enfants, COI du verbe « piquer (à) »les : les autres enfants, COD du verbe « terroriser »ça : la peur, COD du verbe « adorer »

1. Fred le leur a annoncé. – 2. Le verglas les ya contraints. – 3. Elle le lui a confié. – 4. La policeles y a autorisés. – 5. Le ministre le leur a annoncé.

Employer COD et COI

1. Le bâtiment qui abrite le conservatoire appar-tenait autrefois à l’archevêché. – 2. Ces chausset-tes colorées sortent de l’ordinaire, je vais lesacheter. – 3. Je serai en retard, je suis tombée surun ami en sortant du travail. – 4. Sers-toi de ton courssi tu ne te souviens pas de la démarche. – 5. C’estun magicien, il danse avec les chevaux. – 6. Vous déci-derez de la suite à donner à cette enquête. –7. Quelles mesures proposez-vous pour lutter contrele chômage ? – 8. Vous passerez encore par de rudesépreuves au cours de votre existence. – 9. Arrêtez detourner autour du pot, il est évident que vous courezaprès les honneurs. – 10. On ne va quand même passe méfier de nos voisins.

On peut, dans un deuxième temps, contrôler avecun dictionnaire que tous les emplois du verbe sontrépertoriés, ou, dans les classes plus malhabiles,partir du dictionnaire, repérer les constructions et lesexemples, faire fabriquer un nouvel exemple.1. Le bateau arrive. (intr., sans complément) Laballe arrive sur moi. Il arrive à jongler avec trois bal-les ! (trans. indirect, COI).2. La lecture vous distraira de votre ennui. (COD,COS)3. Il m’a demandé de le lui rendre demain. (COD,COS)4. Le journaliste ajouta qu’il reviendrait sur le sujetle lendemain. (COD)5. Le vent se lève. (Construction pronominale). Ilsont levé les bras en signe de victoire. (COD). Lessemences lèvent. (sans complément)6. Il a dégagé la balle en touche. (COD) Le ciels’est dégagé. (construction pronominale)7. Il a loué une maison. (COD) On a loué son cou-rage. (COD)

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8. La Seine déborde. (sans complément). Il débor-de d’enthousiasme (COI).9. Le vétérinaire a sauvé le chien d’une mort cer-taine. (COD, COS) Il s’est sauvé.10. Il court vite. (sans complément). Il court lesvingt-quatre heures du Mans. (COD) Il court aprèsla gloire. (COI)11. L’ogre dévora les enfants. (COD)12. Il a aligné les strikes. (COD)13. La CPE a autorisé les élèves à aller au foyer.(COD, COS)14. Quand elle a le trac, elle bégaye. (Sans com-plément)15. L’avion décolle. (Sans complément.) Le voisinva décoller le papier peint. (COD)16. Le jardinier libère les coccinelles. (COD)17. Nous nous affolons inutilement. (constructionpronominale) L’orage affole les chevaux. (COD)

1. Il attend de toi que tu reprennes son rôle authéâtre.2. Je sais tout de lui.3. Cette femme m’a donné de bons conseils.4. Leurs travaux m’ont privée de sommeil.5. Remplis la baignoire de glace.6. J’ai reçu une invitation pour toi.7. Il a confié le colis à un compatriote qui rentraitau pays.8. Ses efforts ont permis à Léo de progresser, ilpasse sans problème !9. Le dentiste veut m’arracher deux dents desagesse, c’est sûr, je vais déguster !10. Les journalistes ont informé la nouvelle direc-tion de leur intention de démissionner.11. Il est interdit de jeter de la nourriture aux ani-maux.12. Avez-vous donné à vos parents l’autorisation desortie pour le pique-nique ?

Écriture Ce roman fait l’objet dans la séquence 4d’une lecture personnelle (p. 132-133 du manuel).Cet exercice peut accompagner la présentation duroman avec la lecture de l’image de couverture.

EXERCICES SUPPLÉMENTAIRES

Dans le texte suivant, relevez les COD desverbes en gras (les réponses sont en italique).Les ténèbres étaient profondes. Je ne voyais riendevant moi, ni autour de moi, et toute la bran-chure des arbres entrechoqués emplissait la nuitd’une rumeur incessante. Enfin, j’aperçus unelumière, et bientôt mon compagnon heurtait uneporte. Des cris aigus de femmes nous répondirent.Puis, une voix d’homme, une voix étranglée,demanda : « Qui va là ? ». Mon guide se nomma.

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Nous entrâmes. Ce fut un inoubliable tableau.Un vieil homme à cheveux blancs, à l’œil fou, lefusil chargé dans la main, nous attendait deboutau milieu de la cuisine, tandis que deux grandsgaillards, armés de haches, gardaient la porte. Jedistinguai dans les coins sombres deux femmes àgenoux, le visage caché contre le mur.

Maupassant, La Peur

Dans chaque groupe de phrases, comment leverbe est-il construit ? Quels sens différents prend-il selon la construction ?A] 1. Ce polyglotte parle couramment quatre lan-gues. – 2. La municipalité parle de rouvrir le foyeret de le transformer en salle de répétitions.B] 1. Il m’a répondu de me mêler de mes affaires !– 2. Tu me réponds ? C’est inadmissible. –3. Laissez-le entrer, je réponds de lui.

RÉFLÉCHISSONS

1. Il s’agit des verbes « contrôler », « mentionner »,« assurer », « remarquer », « voir » conjugués à destemps composés. Ils sont donc formés chacund’un auxiliaire (« avoir pour » « ai » / « a » ; « être »pour « ont été ») et du participe passé du verbe.

2. Le participe passé « mentionnés » porte lamarque du masculin pluriel, parce qu’il s’accordeavec « les faits ». On rappellera qu’employé avecl’auxiliaire « être » le participe passé s’accordegénéralement avec le sujet.

3. a et b. Les élèves observeront dans ces phrasesque le participe porte une marque d’accord.Employé sans auxiliaire (5. « Les traces de pasremarquées »), comme un adjectif. qualificatif épi-thète, il s’accorde avec le nom qu’il qualifie. Employé avec l’auxiliaire « être » (3. « Les tracesde pas furent remarquées »), il s’accorde avec lesujet.Employé avec l’auxiliaire « avoir » :– la phrase 2. « La gouvernante a remarqué…. »permet de rappeler que ce n’est jamais avec lesujet que le participe passé s’accorde.– la phrase 4. « Les traces de pas que le médecinavait remarquées », le participe passé s’accordeavec le COD quand celui-ci précède le participepassé employé avec l’auxiliaire avoir.

Accorder le participe passép. 330-331

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RÉCAPITULONS

◗ À partir de ces observations, les élèves peuventformuler la règle : – employé sans auxiliaire, le participe passé s’ac-corde avec le nom complété, comme un adjectifqualificatif – employé avec l’auxiliaire « être », le participepassé s’accorde avec le sujet (on laisse de côté en5e les subtilités de l’accord du participe des verbespronominaux ; on se contentera de mentionnerque c’est généralement le cas, mais que parfoisune autre règle s’applique) – employé avec l’auxiliaire « avoir », le participepassé ne s’accorde jamais avec le sujet ; il s’ac-corde avec le COD si celui-ci est placé devant leparticipe. ◗ Reste que en 5e, connaître cette règle est difficileà appliquer, tant les élèves ont parfois du mal àidentifier un COD. C’est pourquoi on suggère deleur indiquer l’astuce suivante (qui ne vaut paspour le participe passé employé sans auxiliaire) :si, au moment où on écrit le participe passé, onsait « ce qui est », + le participe passé, on accordeavec cet élément. Si on ne le sait pas, on ne faitpas l’accord, quel que soit l’auxiliaire. 1. Le médecin a remarqué : on ne sait pas « ce quiest remarqué » → pas d’accord. 2. La gouvernante a remarqué : on ne sait pas « cequi est remarqué » → pas d’accord 3. Les traces de pas furent remarquées : on sait« ce qui est remarqué » : « les traces » → accordavec ce mot 4. Les traces de pas que le médecin avait remar-quées : on sait « ce qui est remarqué » : « les tra-ces » → accord avec ce mot 5. Les traces de pas remarquées par le médecin :on sait « ce qui est remarqué » : « les traces » →accord avec ce mot

MANIPULONS

1. accrochés – 2. pratiquée – 3 détaché / jetées.– 4. arrivée / poussé / précipité / resté

Cet exercice est l’occasion d’évoquer le problèmede l’orthographe finale du participe passé (-i, -is, -it).1. mis – 2. trouvé – 3. vu – 4. fini – 5. trahi –6. écrit – 7. détruit – 8. fait – 9. pu – 10. eu –11. été – 12. appris – 13. perdu – 14. construit

1. « reçue » s’accorde avec « la lettre » (auxilia-ire avoir + pas d’accord avec le sujet / accord avecle COD placé devant OU au moment où on écrit« reçue », on sait ce qui est reçu : « la lettre ») 2. « noté » ne s’accorde avec rien (auxiliaire avoir +

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pas d’accord avec le sujet / le COD n’est pas placédevant OU au moment où on écrit « noté » on nesait pas ce qui est noté) 3. « enlevé » ne s’accorde avec rien (auxiliaire avoir+ pas d’accord avec le sujet / pas de COD placédevant OU au moment où on écrit « enlevé » on nesait pas ce qui est enlevé)« emprisonnée » s’accorde avec « une femme »(auxiliaire avoir + pas d’accord avec le sujet /accord avec le COD « que » mis pour « une femme »OU au moment où on écrit « emprisonnée », on saitqui est emprisonné.4. « échappée » s’accorde avec « elle » (On signale-ra qu’il s’agit d’un cas particulier, celui des verbespronominaux ; ici il y a bien accord avec le sujet,OU au moment où on écrit « échappée », on sait cequi est échappé. « retrouvée » s’accorde avec « elle » (auxiliaire être/ accord avec le sujet, OU au moment où on écrit« retrouvée » on sait ce qui est retrouvé.5. « poursuivie » s’accorde avec « l’ » pronom mispour « une femme » (auxiliaire avoir + pas d’accordavec le sujet / accord avec le COD « l’ » placédevant OU au moment où on écrit « poursuivie », onsait ce qui est poursuivi)« attaqué » et « tué » s’accordent avec « l’ », pro-nom mis pour « Hugo Baskerville » (auxiliaire avoir+ pas d’accord avec le sujet / accord avec le COD« l’ » placé devant OU au moment où on écrit « atta-qué » et « tué », on sait ce qui est tué et ce qui estattaqué)6. « entraîné » ne s’accorde avec rien (auxiliaireavoir + pas d’accord avec le sujet / pas de CODplacé devant OU au moment où on écrit « entraî-né », on ne sait pas ce qui est entraîné)

En italiques est indiqué le nom qualifié par lesparticipes passés (en gras).1. Yvain et Gauvain cheminaient, perdus dans leurspensées. – 2. Il arriva à la fontaine magique évo-quée par le paysan. – 3. Une fois arrosée par l’eaude la fontaine, la pierre magique déclenchait unetempête. – 4. Agitées par le vent, les branches del’arbre bruissaient étrangement. – 5. Alerté par leséclairs, un chevalier noir surgit devant Yvain. – 6. Ilmourut des blessures reçues lors de ce combat.

Le but de l’exercice est d’habituer les élèves àl’astuce signalée en début de leçon. 1. Mes parents m’ont donné → à ce moment-là, jene sais pas ce qui est donné donc aucun accord –2. Elles ont proposé → à ce moment-là, je ne saispas ce qui est proposé donc aucun accord – 3. Tacopie n’a pas encore été corrigée → à ce moment-là, je sais ce qui n’est pas corrigé : « ta copie » – 4.Elle s’est enfermée → à ce moment-là, je sais cequi est enfermé : « elle » – 5. a. Je leur ai donné →

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à ce moment-là, je ne sais pas ce qui est donnédonc aucun accord / b. tous les renseignementsqu’ils m’ont demandés → à ce moment-là, je saisce qui est demandé : « les renseignements » – 6. a.Le coup de téléphone qu’elle a reçu → à cemoment-là, je sais ce qui est reçu : « le coup detéléphone » / b. Le coup de téléphone qu’elle areçu l’a dérangée → à ce moment-là, je sais ce quiest dérangé : « elle » – 7. Nous avons tous les troisvendu → à ce moment-là, je ne sais pas ce qui estvendu donc aucun accord – 8. a. Dès qu’elle a eudéveloppé → à ce moment-là, je ne sais pas cequi est développé donc aucun accord / b. Dèsqu’elle a eu développé ses photos de vacanceselle les a montrées → à ce moment-là, je sais cequi est montré, « les photos de vacances » – 9. Lesparoles de cette chanson sont connues → à cemoment-là, je sais ce qui est connu : « les parolesde la chanson » – 10. Chloé les a vus / vues → àce moment-là, je sais ce qui est vu : « les » (mas-culin pluriel ou féminin pluriel)

1. Lou est un garçon – 2. Lou est une fille – 3. Jene sais pas quel est le sexe de Lou

1. Je l’avais observée longuement. → « observée »s’accorde avec « l’ », on sait donc que ce pronomreprend un nom féminin – 2. Je suis né à Paris. →« né » s’accorde avec « je », on sait donc que le narra-teur est un homme – 3. Dominique est préparée àcette épreuve. → « préparée » s’accorde avec« Dominique », on sait donc qu’ici le prénom estféminin – 4. Nous les avons remerciés chaleureu-sement. → « remerciés » s’accorde avec « les », onsait donc que ce pronom désigne un groupe masculin(ou mixte) – 5. Je suis rentrée hier. → « rentrée » s’ac-corde avec « je », on sait donc que le narrateur estféminin – 6. Dès qu’il l’a entendue, il l’a détestée.→ « entendue » et « détestée » s’accordent avec « l’ »,on sait donc que ce pronom renvoie à un nom féminin– 7. Je vous ai appelé car je voulais que vous soyezprévenu très vite. → « appelé » et « prévenu » s’ac-cordent avec « vous », on sait donc que ce « vous »est de politesse, et qu’il désigne un individu masculin– 8. Je vous ai appelées car je voulais que vous soyezprévenues très vite → « appelées » et « prévenues »s’accordent avec « vous », on sait donc que lepronom désigne un groupe féminin. – 9. L’annoncede ton retour m’a réjouie. → « réjouie » s’accordeavec « m’ », on sait donc que le narrateur estféminin

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RÉFLÉCHISSONS

1. La version 1 a bien du sens.

2. a. Ces éléments répondent aux questions :– quand : « à la tombée du jour », « alors qu’onallait se séparer » – où : « loin des leurs », « à la cuisse et au corps » – comment : « avec trop d’imprudence », « grave-ment ».Ces indications précisent l’action et contribuent

donc à clarifier le sens.b. On aurait pu écrire : « Mais les chevaliers s’exposent au danger à latombée du jour, alors qu’on allait se séparer… »« …loin des leurs, avec trop d’imprudence, les che-valiers s’exposent au danger… » « …le quatrième est blessé gravement à la cuisseet au corps ».c. Ces compléments sont :– des GN : « à la tombée du jour », « loin des leurs »,« avec trop d’imprudence », « à la cuisse et au corps »– une proposition subordonnée : « alors qu’on allaitse séparer » – un adverbe : « gravement.

3. Les deux phrases ont exactement le même sens.Dans la première, la proposition subordonnée engras donne une explication. Dans la deuxième, elleindique le résultat de l’action. On introduira doncque la cause (l’explication) et la conséquence (lerésultat) sont des notions complémentaires.

RÉCAPITULONS

◗ Les élèves disposent maintenant d’élémentspour proposer une définition des C.C. : ils appor-tent des précisions à la phrase, même si, généra-lement, ils ne sont pas indispensables au sens. ◗ Il existe différentes sortes de C.C. : les C.C. detemps qui répondent à la question « quand », lesC.C. de lieu qui répondent à la question « où », lesC.C. de manière qui répondent à la question « com-ment ».◗ À partir des propositions des élèves, on pourraélargir le champ des C.C. : par exemple, Le dragonfonça sur lui pour le tuer (C.C. de but).

Les fonctions par rapport à la phrase : les complémentscirconstanciels p. 332-335

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MANIPULONS

Distinguer les C.C.

1. « Farouchement », « sans céder un seul piedde terrain » : C.C. de manière « En plein visage » : C.C. de lieu « que l’un ne céderait à l’autre à aucun prix unpouce de terrain » : on pourra introduire la notionde CC de conséquence, en indiquant qu’il exprimele résultat de l’action2. « sous la coiffe », « jusqu’à la cervelle » : C.C. delieu (on notera que la question « où » n’est pas laseule (ex. : jusqu’où)« si bien que des fragments ensanglantés en rou-gissaient les mailles du brillant haubert » : C.C. deconséquence 3. « dans ses pensées », « dans une forêt profon-de » : C.C. de lieu« lorsqu’il entendit […] un cri de douleur perçant » :C.C. de temps « au cœur du bois » : C.C. de lieu« Quand il y fut parvenu » : C.C. de temps« dans une clairière » : C.C. de lieu« par la queue » : C.C. de moyen (on rappellera ladifférence moyen / manière, qui répondent tousdeux à la question « comment ? »)« Avec son épée affilée » : C.C. de moyen « qu’il le découpe et le met en pièces » : C.C. deconséquence « parce que la tête du serpent perfide y était accro-chée » : cette fois-ci il s’agit de l’explication : C.C.de cause

Les classes grammaticales rencontrées sont pluslarges que celles précisées dans l’énoncéC.C. de temps– GN : « Le lendemain », « vers minuit », « En cemoment »– proposition : « comme je passais la porte » (prop.subordonnée)– adverbe : « hier au soir » (locution adverbiale),immédiatement– gérondif : « en rentrant » C.C. de lieu– GN : « à ma sonnette où je l’ai mise hier au soiren rentrant », « à ma porte », « à votre cordon desonnette » – pronom ou groupe pronominal : « chez lui »

A] C.C. de temps : « soudain »C.C. de lieu : « à trois brasses de l’animal », « surleurs dames », « en arrière »C.C. de manière : « prudemment », « à demi »,« avec force », « sans doute »On signalera que « d’une main exercée » est unC.C. de moyen, pas de manière.

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B] C.C. de temps : « Après avoir nagé », « Moins dedix minutes après »C.C. de lieu : « sous les eaux », « sur le quai », « àIrkoutsk », « Au palais du gouverneur », « à l’entréede ce palais »C.C. de manière: « avec Nadia », « Au milieu de laconfusion générale »On signalera que « avec Nadia » est un C.C. d’ac-compagnement, « bien que leurs vêtements fus-sent trempés » un C.C. d’opposition, « au milieu dela confusion générale » un C.C. de cause.

« que les habitants du bois passèrent à coté delui sans le reconnaître » : C.C. de conséquence « Lorsqu’il gagna la plaine » : C.C. de temps« au clair de midi », « après déjeuner » : C.C. detemps « avec orgueil » : C.C. de manière « pour le début de l’après-midi » : C.C. de temps« sur toute la plaine » : C.C. de lieu« sur des commérages de vieille pie » : on accepteraC.C. de cause ou C.C. de manière « En arrivant à la maison » : C.C. de temps« au carreau » : C.C. de lieu « sur le pas de la porte » : C.C. de lieu. « longuement, et plus tendrement » : C.C. de manière

Vers l’écriture

Ces trois exercices ont pour but de montrer aux élè-ves combien les C.C. peuvent enrichir leurs textesen rédaction, notamment en nuançant grâce auxadverbes.

1. Le poulain Joey fut séparé de sa mère rapi-dement / cruellement / dès ses premiers jours /sans qu’il puisse rien faire pour s’y opposer.2. Un paysan alcoolique l’acheta sans réfléchir /sans hésiter / durant une vente aux enchères /quelques jours plus tard.3. Il apprit à labourer en quelques semaines /grâce au fils du propriétaire.4. Il fut revendu à l’armée anglaise au bout dequelques années / quand la guerre éclata/ bruta-lement / si bien qu’il quitta l’Angleterre / parcequ’il était robuste et bien dressé.5. Son nouveau propriétaire, le capitaine Nicholls,mourut au combat.

On proposera aux élèves de travailler indivi-duellement, puis de faire circuler leurs textes dansla classe pour que chacun note les idées qui luiplaisent dans les versions des autres camarades. Onconstituera au final un texte collectif au tableau, àpartir de ces choix.

Écriture On pourra laisser chaque élève choisirle sujet de son choix, écrire son texte, lire à voix haute,7

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et vérifier la clarté des informations aux réactions deson auditoire. Ou, au contraire, fixer collectivementun thème commun, en rapport avec une sortie collec-tive, et comparer ensuite différents traitements d’unmême événement et travailler sur la précision desinformations apportées par les C.C.

Écriture On est là dans du discours narratif. Onincitera encore une fois les élèves à échanger leurstextes, à formuler des remarques et des conseils auxauteurs des textes lus, à choisir les versions qu’ilspréfèrent. On leur demandera ensuite de lire à voixhaute les versions choisies pour analyser les raisonsde ces choix et leur pertinence.

Approfondissement : cause et conséquence On a choisi de faire manipuler des C.C. de cause etde conséquence et non de travailler sur la relationde cause et de conséquence, exprimée à travers lacoordination, la juxtaposition, l’apposition ou lessubordonnées relatives. Si les exemples des élè-ves ou leurs questions amènent ces notions, on enparlera brièvement, mais il nous a semblé que leurcomplexité les destinait davantage aux élèves de4e et assurément de 3e.

Avant de faire identifier les propositions, on ferarappeler la définition de la proposition : un groupe demots organisés autour d’un verbe conjugué. Les C.C.de cause sont :1. par avarice – 2. Puisque son père veut lui impo-ser un mari – 3. Étant donné sa naïveté et sa bêti-se – 4. parce qu’il porte un bel habit et parle latin– 5. sous prétexte de lui faire respirer un air pluspur – 6. de l’avoir aidé – 7. Comme Gorgibus l’aaperçu sans son déguisement de médecin Les C.C. de cause des phrases 2 et 4 sont des pro-positions subordonnées.

Les C.C. de conséquence sont :1. que tous ceux qui se trouvaient là eurent l’im-pression que le monde s’engouffrait dans l’abîme –2. si bien que le roi céda – 3. qu’on ne voyait plusni branche ni feuille – 4. qu’ils se ravissent desflots de sang

1. conséquence – 2. cause – 3. conséquence –4. conséquence – 5. cause – 6. conséquence

Écriture Renart a si gravement offensé la femme d’Ysengrinqu’aucune peine ne saurait effacer sa faute(conséquence)Renart doit être condamné en raisons de ses nom-breux méfaits (cause)Cet individu est un tel menteur que je me refuse àl’interroger plus longtemps (conséquence)

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Renart a bien des excuses parce qu’il mène unevie difficile (cause)Ysengrin a perdu sa queue par sa seule bêtise(cause)Renart vole des anguilles parce que la faim l’ypousse (cause)Brichemer a tant souffert que ses gémissementsont rempli les murs du palais (conséquence)

EXERCICES SUPPLÉMENTAIRES

Repérez les C.C. de manière. Indiquez à quelleclasse grammaticale ils appartiennent. Remplacez-les par un adverbe C.C. de manière.1. Il s’introduisit en silence dans l’appartementdésert.2. Par miracle, l’opération a réussi.3. Elle conduit toujours avec prudence.4. Il lui répondit avec le plus grand calme.5. Par bonheur, les pompiers parvinrent à sauverles occupants de l’appartement en flammes.6. Les invités rirent avec une réelle spontanéité enapercevant les plats brûlés.7. Ils ont accepté de nous aider avec une grandegentillesse.8. Nous les avons salués en leur manifestant notreaffection.

Indiquez si les indices de lieu et de temps souli-gnés sont ou non des compléments circonstanciels.1. Cette matinée d’automne s’annonçait froide.2. En automne, il avait l’habitude de faire de lon-gues promenades dans les bois. 3. Six heures était une bonne heure pour se lever :la campagne était encore silencieuse.4. Il observa la route durcie par le gel.5. Elle aimait ce temps sec et glacial.

Même consigne.Le premier coup de messe… Les cloches sur levillage endormi… Quand il était gosse, Maigretne se levait pas si tôt… Il attendait le deuxièmecoup, à six heures moins un quart, parce qu’en cetemps-là il n’avait pas besoin de se raser… Est-ceque seulement il se débarbouillait ?On ne lui apportait pas l’eau chaude… Il arrivaitque l’eau fût gelée dans le broc… Peu après sessouliers sonnaient sur la route durcie…Maintenant, tandis qu’il s’habillait, il entendaitMarie Tatin qui allait et venait dans la salle del’auberge, secouait la grille du poêle, entrecho-quait la vaisselle, tournait le moulin à café.Il endossa son veston, son pardessus. Avant de sor-tir, il prit dans son portefeuille un papier épingléd’un paillon administratif qui portait la mention :« Police municipale de Moulins.

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« Transmis à toutes fins utiles à la police judiciai-re de Paris. »Puis une feuille quadrillée. Une écriture appli-quée :« Je vous annonce qu’un crime sera commis à l’é-glise de Saint-Fiacre pendant la première messedu jour des Morts. »

Georges Simenon, L’Affaire Saint-Fiacre (1959).

Lisez cette fable de La Fontaine, puis répondezaux questions.Le Loup et le ChienUn Loup n’avait que les os et la peau,Tant les chiens faisaient bonne garde.Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que

beau,Gras, poli, qui s’était fourvoyé par mégarde.L’attaquer, le mettre en quartiers,Sire Loup l’eût fait volontiers ;Mais il fallait livrer bataille,Et le mâtin était de tailleÀ se défendre hardiment.Le Loup donc l’aborde humblement,Entre en propos, et lui fait complimentSur son embonpoint, qu’il admire.« Il ne tiendra qu’à vous, beau sire,D’être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.Quittez les bois, vous ferez bien :Vos pareils y sont misérables,Cancres, hères, et pauvres diables,Dont la condition est de mourir de faim.Car quoi ? rien d’assuré ! point de franche lippée !Tout à la pointe de l’épée !Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin. »Le Loup reprit : « Que me faudra-t-il faire ?Presque rien, dit le Chien : donner la chasse aux

gensPortant bâtons et mendiants ;Flatter ceux du logis, à son maître complaire :Moyennant quoi votre salaireSera force reliefs de toutes les façons,Os de poulets, os de pigeons,Sans parler de mainte caresse. »Le Loup déjà se forge une félicitéQui le fait pleurer de tendresse.Chemin faisant, il vit le col du chien pelé.« Qu’est-ce là, lui dit-il ? – Rien. – Quoi ? rien ?– Peu de chose.Mais encor ? – Le collier dont je suis attachéDe ce que vous voyez est peut-être la cause.– Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pasOù vous voulez ? – Pas toujours ; mais

qu’importe ?– Il importe si bien, que de tous vos repasJe ne veux en aucune sorte,

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Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. »Cela dit, maître Loup s’enfuit et court encor.

J. de La Fontaine, Fables.a. Pourquoi le loup est-il si maigre ?b. Pourquoi le dogue s’est-il perdu ? c. Comment le loup s’adresse-t-il au chien ?Pourquoi ce ton ?d. De quelle manière le chien tente-t-il de convain-cre le loup de le suivre ?e. À quel moment le loup aperçoit-il le cou duchien ?f. Quelle conséquence cette découverte a-t-ellesur son choix ?g. Repérez les C.C. du texte que vous avez utiliséspour répondre.

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1. La progression chronologique

RÉFLÉCHISSONS

Texte 1

1. Les mots ou expressions qui situent les événe-ments les uns par rapport aux autres sont :– « Lorsque » : conjonction de subordination.– « tout d’abord », « peu après », « un peu après », «ensuite » : ce sont des adverbes.

2. Ces repères temporels introduisent les actionssuccessives suivantes : « ils atteignirent », « ilshésitèrent », « ils s’enhardirent », « ils examinè-rent », « L’idée leur vint de monter au premier étage ».

3. Les verbes qui indiquent des actions sont aupassé simple de l’indicatif.

Texte 2

4. Ordre dans lequel les actions sont racontées : – « j’ai quitté Le Caire »– « m’ont empêché de sentir la fatigue »– « nous approchons »

5. —––– passé composé —––– présent —–––>

RÉCAPITULONS

◗ Les repères temporels (conjonctions de subordi-nation, adverbes…) et les temps verbaux permet-tent de repérer l’ordre chronologique des actionsrapportées dans un texte.◗ Conjonctions de subordination : quand, lorsque,comme, alors que, avant que, dès que, depuis que,au moment où,Adverbes : demain, hier, maintenant, alors, enfin,ensuite, puis, après, soudain, tout à coup,Groupes nominaux : ce soir-là, dimanche soir, quin-ze jours plus tard, le mercredi, 10 mai, pendant unesemaine, vers minuit…

MANIPULONS

Les repères temporels sont : « dès que », « quand »,« dès qu’ », « puis », « et ».

1. « depuis la veille »2

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La progression du texte p. 336-34121 —––– était entré—––– sortit —–––>2. « puis », « ensuite »—––– se rassemblèrent —––– quittèrent —––– se dirigè-rent —–––>3. « alors que », « et que »—––– -jouaient —–––>se préparaitcommençait à tomber4. « tôt le matin », « ensuite », « puis enfin »—––– se préparer—––– -réserver—––– se rendre —–––>

Hier : —––– avais commencé —–––>Aujourd’hui : —––– a été —––– ai pris —––– faisait—––– aiterminé —–––>ai attendun’est pas venue

Demain—––– -viendra —–––>

1. Tout était calme dans la rue, soudain un bruiteffrayant sortit d’une maison. – 2. Il est trèsappliqué, en général, mais, de temps en temps / toutà coup / parfois, il devient rêveur et oublie detravailler. – 3. Le chien s’élança sur le petit chat aumoment même où ce dernier quittait son coussin. –4. La jeune fille lisait, seule dans sa chambre, la veilleune amie lui avait prêté un roman passionnant et elledevait le lui rendre le lendemain. – 5. Si la neigetombe, nous pourrons prendre nos skis, monter entéléphérique et ensuite nous pourrons descendredans la vallée. – 6. Ils avançaient sur un sentier demontagne et devaient arriver au refuge avant midi,puis ils se reposeraient pour être en forme le lende-main.

Le 5 avril au matin, il décide de faire halte. Enfin !– Nous sommes tous épuisés. Dormons quelquesheures pour reprendre des forces !Henson et les Esquimaux ne se font pas prier.Dans leurs igloos construits en hâte, les aventu-riers se laissent tomber sur le sol et s’endormentdans leurs vêtements trempés de sueur.Peu avant minuit, la petite troupe repart. Le cielest pâle et la glace d’un blanc crayeux. Le vent esttombé.Après six heures de marche intensive, Pearyordonne un nouvel arrêt.Le dernier avant le pôle ! Les hommes dévorentune ration alimentaire et font chauffer du thé, surle fourneau. Pendant ce temps-là, les chiens sereposent. Puis la troupe reprend sa route, sans dor-mir, portée par l’impatience. La victoire est désor-mais à portée de la main.

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Le jeune louveteau s’éloigna de son abri, un jouroù sa mère était sortie, et s’égara.Il mit plusieurs heures à retrouver les lieux fami-liers.Oubliant sa mésaventure, après deux jours derepos, il s’aventura de nouveau hors de la caverne.Il rencontra dans cette nouvelle sortie la belettedont il avait, avec la louve, mangé la mère.Il ne se perdit pas cette fois et, par le même che-min, lorsqu’il se sentit fatigué, s’en revint à latanière pour y dormir. Désormais, chaque jour le vit dehors à rôder et élar-gir le cercle de ses courses.

Écriture Lucky Luke a installé une corde tendueentre deux arbres, il détend cette corde et la laissetraîner sur le sol. Le cavalier indien qui descend laforte pente à toute vitesse n’a pas le temps de freinerson cheval lorsqu’il voit la corde que Lucky Luke atendue de nouveau. On imagine aisément la suite,la chute du cavalier et la joie de Lucky !

Écriture On peut imaginer un violent oragesurprenant les invités au début de la fête. On peutaussi imaginer l’arrivée inattendue et violente d’untroupeau de jeunes bovins échappés d’une pâture etqui vient envahir le jardin. L’imagination des élèves peut les amener à inven-ter des situations cocasses, surprenantes et qui,racontées en employant des repères temporels etles temps du passé convenables, permettront auxlecteurs de leur texte de comprendre l’enchaîne-ment entre le début et la fin proposés.

Écriture Le texte attendu peut être écrit auprésent de narration. Les repères temporels lexicaux(conjonctions de subordination, adverbes, groupesnominaux), le passé composé et le futur permettrontde situer les actions du récit.Si le texte est écrit aux temps du passé, l’emploide repères temporels accompagnera celui de l’im-parfait, du passé simple, du plus-que-parfait et dufutur dans le passé.

2. La progression thématique

RÉFLÉCHISSONS

Texte 1

1. Dans le texte 1, on parle du « marquis »

2. On apprend qu’il « n’avait plus qu’à s’en aller ».

3. Le thème des autres phrases est le mêmepuisque le pronom personnel « il » qui remplace « lemarquis » est présent.

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6 Texte 2

4. 1re phrase : thème L’escalier par où Halmalo[…] fugitifs / propos se terminait […] par un étroitcouloir voûté2e phrase : thème Ce couloir / propos s’ouvrait surune profonde fissure du sol3e phrase : thème Cette fissure […] aux regards /propos serpentait sous […] impénétrables.

Texte 3

5. Le thème de la première phrase est « l’oiseau ». Celui de la 2e est « à part la tête et les épaules,son plumage ». Celui de la 3e est « l’élégante queue fourchue ».Les thèmes de la 2e phrase et celui de la 3e énu-mèrent des parties du corps de « l’oiseau » qui estle thème de la 1re phrase.

RÉCAPITULONS

◗ Le texte 2 correspond au schéma de gauche. Le texte 3 correspond à celui de droite.

MANIPULONS

Les sujets de chaque thème sont en italiques :1re phrase : Le soleil – 2e phrase : Les skieurs –3e phrase : Des cris et des rires – 4e phrase :Partout, des taches multicolores – 5e phrase :Suspendues aux câbles des remontées méca-niques, […] des formes emmitouflées – 6e phrase :Un groupe de skieurs débutants – 7e phrase : Puis,ils

A] Thèmes : 1re phrase : Il – 2e phrase : La largeurde ses épaules – 3e phrase : Sa figure, plutôt rondeet gaie – 4e phrase : Ses cheveux bruns – 5e phrase :Ils – 6e phrase : De petits yeux ronds couleur d’acier– 7e phrase : Son habit de drap bleu foncé –8e phrase : Ses bas blancs bien tirés. On remarque deux types de progression dans cetextrait : la progression éclatée pour tout le textesauf entre les phrases 4 et 5 où la progression està thème constant.

B] Thèmes : 1re phrase : Il – 2e phrase : Ils –3e phrase : et tous – 4e phrase : les uns – 5e phra-se : mais beaucoup d’entre eux – 6e phrase :Certains – 7e phrase : d’autres – 8e phrase :D’autres encore Les deux premières phrases sont à thème constant.La 2e et la 3e phrase sont à thème linéaire.Toutes les autres phrases sont liées par leurs thè-mes aux trois premières phrases : il s’agit d’uneprogression à thème éclaté.

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A] Progression linéaire, le propos de chaquephrase devenant le thème de la suivante. B] Progression à thème éclaté, les thèmes « seseaux », « ses rives », « sa profondeur » ayant un rap-port de sens avec le thème de la première phrase,« le lac ».C] Progression à thème constant au début dutexte. Le thème de chaque phrase est le même :« la jeune fille », repris par le pronom personnel« elle ». Puis, à partir de la 4e phrase, le thème aun rapport avec le propos de la 3e phrase. La pro-gression est à thème éclaté.

et Écriture Tous les exercicesd’écriture doivent permettre la production de textesorganisés. La progression thématique amène lesélèves à réfléchir sur la cohérence des thèmes et desinformations que leurs textes contiennent. On peutles associer à un travail de vocabulaire – hyperony-mes, hyponymes, désignation précise des élémentsd’une description pour la progression à thèmeéclaté, synonymes, nominalisation pour la progres-sion linéaire – puis, à un travail de grammaire sur lessubstituts lexicaux et grammaticaux pour la progres-sion à thème constant.

RÉFLÉCHISSONS

1. Les quatre personnages dont il est questiondans cet extrait sont : « Akaruio » (l. 1), « Waïma »(l. 2), « le condor » (l. 4) et « Hugo » (l. 7-13).

2. Akaruio : « son père adoptif » (l. 4), « il » (l. 7),« lui » (l. 8), « le vieil Indien » (l. 10)Waïma : « lui » (l. 3), « l’enfant » (l. 5, 10, 13), « les »(l. 6 « Waïma et l’oiseau ») Le condor : « l’oiseau » (l. 6), « les » (l. 6 « Waïmaet l’oiseau »)Hugo : « l’homme blanc » (l. 8), « lui » (l. 9).

3. « son père adoptif », « le vieil Indien », « l’hommeblanc » sont des groupes nominaux. « l’enfant », « l’oiseau » sont des noms.« il », « lui », « les » sont des pronoms personnels.

4. a. Les pronoms personnels n’apportent aucuneinformation supplémentaire sur les personnages.b. Les noms et groupes nominaux, eux, apportentdes informations supplémentaires.

5. « Les » représente l’enfant et le condor.

Les reprises nominales et pronominales p. 342-345

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12 RÉCAPITULONS

◗ Un mot ou un groupe de mots peut être reprisd’une phrase à l’autre soit par une reprise prono-minale, soit par une reprise nominale.◗ Les pronoms permettent d’éviter la répétitionmais n’apportent aucune information supplémen-taire.◗ Les noms, les groupes nominaux évitent la répé-tition et apportent des informations supplémentai-res.

MANIPULONS

Identifier, classer

Kent :– reprises pronominales : « il » (2 fois)– reprise nominale : « e vieil avare »Cardegee :– reprises pronominales : « le » (2 fois), « l’ » – reprises nominales : « le malheureux matelot »,« ce dernier »

Son père, le vieux Michel Strogoff :– reprise nominale : « le redoutable chasseur sibé-rien »Sa mère, Maria Strogoff :– pas de reprise.Son fils Michel :– reprises nominales : « Michel Strogoff », « l’en-fant »– reprise pronominale : « il »

1. « Il » et « lui » remplacent un chien. – 2. « Lesuns » remplace certains des meilleurs concurrents,« Les autres », le reste des meilleurs concurrents. –3. « Tous » remplace les meilleurs concurrents, « le »remplace rire et nous amuser toute la soirée. – 4. « Eux »,« ils », « ils », « eux » remplacent les employés.

1. « Ils » et « les » : pronoms personnels quiremplaçent « les canards et les oies sauvages »« eux » : pronom personnel qui remplaçe « les habi-tants du village ».2. « lesquelles » : pronom relatif qui remplace « lespistes »« Certaines » et « d’autres »: pronoms indéfinis quiremplacent « des voitures »« elles » : pronom personnel qui remplace « les voi-tures »3. « Cela » : pronom démonstratif qui remplace« avaient construit un énorme château de sable »« ils » : pronom personnel qui remplace « lesenfants »« leur » : pronom personnel, remplace leursparents.

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1. « Cet accident » remplace « le train a déraillésur le passage à niveau ». 2. « Ces bulbes » remplace « des tulipes, des cro-cus, et des jacinthes ». C’est un hyperonyme.3. « Cette construction » remplace « la maisonconstruite au bord de la falaise ». C’est un synony-me.4. « Cette petite ménagerie » remplace « troischats, deux chiens et des poissons ». C’est unhyperonyme.5. « La Ville lumière » remplace Paris. C’est unepériphrase.6. « Ces légumes » remplace « des haricots verts,des pommes de terre, des endives et des épi-nards ». C’est un hyperonyme.

Transformer

1. Ce groupe s’agite beaucoup. Cette agitationdérange les visiteurs de l’exposition. 2. L’élève a été puni injustement alors qu’il ne par-lait pas. Cette injustice a été dénoncée par tousses camarades.3. Sa mère lui a fait observer qu’il arrivait bien tardpour le dîner. Cette observation l’a fâché et il estmonté dans sa chambre sans dire un mot. 4. Antoine a perdu sa montre dans les vestiaires dela salle de sports. Cette perte le dérange beaucoupet risque de causer des retards.5. Il a entrepris un long périple autour du monde. Ilpréparait cette entreprise depuis deux ans.

Réécriture Il arriva un soir. L’homme portait deslunettes noires, était vêtu d’un imperméable fatiguédans lequel cet inconnu dissimulait sa hautesilhouette. L’étranger demanda où se trouvait l’Hôteldes Voyageurs mais cet étrange personnage n’écoutapas la réponse. L’énergumène brandit alors unephotographie en noir et blanc et hurla : « Vousconnaissez ? »

Écriture Le voyageur marchait depuis de longuesheures. Il était précédé par le chien qui tirait un légertraîneau et n’hésitait jamais devant la piste à suivre.L’infatigable marcheur avait déjà parcouru vingt kilo-mètres mais le garçon courageux et son compagnondevaient encore en parcourir presque autant avant leprochain arrêt. Le temps qui, jusque-là, avait été favo-rable menaçait de se dégrader. Le jeune homme fitune halte pour examiner le ciel. L’animal fidèles’arrêta, lui aussi, attendant patiemment le momentde reprendre sa course.Après quelques minutes, cet aventurier et le huskys’élancèrent à nouveau sur l’immense plaine ennei-gée.

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5 Écriture Les reprises choisies doivent toutesproduire le même effet : l’animal a des qualités quifont qu’il plaît à celui qui le décrit.

Écriture En fonction du début choisi et de la suiteimaginée, les reprises nominales contribueront àproduire soit l’inquiétude, soit l’admiration, soitencore la surprise ou la peur…

Pour cet exercice, le professeur pourra rappelerle travail sur les progressions thématiques etproposer aux élèves d’utiliser, par exemple, laprogression à thème éclaté. Un rappel sur lesrepères spatiaux (voir pages 54-55) aidera lesélèves à situer les différents éléments du tableau.

RÉFLÉCHISSONS

1. Les mots en couleur insistent sur l’aspect chao-tique, sinistré du lieu. Le mot « ruines », résume cetaspect.

2. Les mots en italiques « tombés », « disparue »,« autrefois » ajoutent l’idée d’un passé qui n’existeplus, détruit. Le mot « ancien » appartient au mêmechamp lexical.

3. Les mots « à perte de vue » (l. 5), « sans fin »(l. 7-8) peuvent être groupés autour du mot « abîme ».Ce champ lexical insiste sur l’idée d’immensité.

4. Ces réseaux de mots cherchent à produire uneimpression de désordre, de destruction, d’aban-don, et celle de se trouver devant un tableausaisissant par ses dimensions et son étrangeté.

MANIPULONS

1. la forêt – 2. la mer – 3. un village

1. sport – 2. école, collège – 3. vacances –4. chaleur, canicule – 5. maladie

1. gourmandise : bonbons, odeurs alléchantes,déguster, goûter, le fumet, un plat tentant…2. nuit : sombre, lune, étoiles, rues désertes, fraî-cheur, obscurité, ombres…3. froid : vent, mains glacées, hiver, pôles, neige,glaçons, montagne…4. spectacle : théâtre, acteurs, lumières, musique,spectateurs, applaudissements, rires…

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La cohérence lexicale :les champs lexicaux p. 346-347

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5. curiosité : voir, découvrir, chercher, suivre, épier,secret…

Champ lexical de l’orage : « tonna », « le ton-nerre », « gronda », « ses roulements », « les éclairs »,« de feu », « la foudre », « les grondements »

Dans ce passage on peut repérer le champ lexical :– de l’étroitesse : « la gorge », « se rétrécit »,« étouffé par les rochers », « sentiers »– du malaise : « se débat », « étouffé », « il n’enpeut plus », « l’inconnu »– de l’eau : « le torrent », « cascades », « unebrume », « la rive gauche », « le lac »

Dans cet extrait, on trouve le champ lexical de :– la lumière, la couleur : « la lune », « azurée », «neige », « bleuâtre », « gerbes de lumière », « pro-fondes ténèbres », « brillante », « constellations »– la douceur : « une brise », « sa fraîche haleine »,« paisiblement », « reposait », « velouté » – la nature : « le coucher du soleil », « la lune »,« l’horizon », « l’orient », « l’astre », « le ciel », « lesnues », « la cime de hautes montagnes », « laneige », « des arbres », « les forêts », « la rivière »,« le bois », « les constellations de la nuit »

a. Le champ lexical dominant de cet extrait estcelui des bruits :« les bruits », « les bruits », « harmonie », « sons »,« orgue », « entends », « sons », « silence », « musi-que », « plaintes », « murmures », « langage », « note »,« voix », « mugissement », « chants », « glas », « tin-tement »

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b. Un autre champ lexical lui est associé : celui dela tristesse :« plaintes », « chants monotones », « des glas »,« funèbre »

Écriture Champ lexical :– de la neige : blancheur, flocons, recouvre, glissa-des, poudreuse, fraîche, boules, jeux, froid…– du sport : ski, luge, surf, pistes, téléskis, remon-tées mécaniques, hors piste, refuge, descente,efforts…

Écriture Champ lexical :– du grand nombre, de l’espace important : vaste,labyrinthique, nombreux, multiples, l’accumulation,long, sans fin, une succession, en enfilade, super-posé, immense…– de l’ancien : vieux, vieillot, moyenâgeux, antique,usé, défraîchi…

Écriture Champ lexical pour :– une impression favorable : aimable, souriant, decontact facile, intéressant, intelligent, plein d’i-dées, à l’allure décidée, franc…– pour une impression défavorable : froid, sour-nois, fuyant, l’air prétentieux, triste, la mine renfro-gnée, l’air renfermé…

Écriture Champ lexical :– du mystère : secret, voilé, brumeux, dominé parl’ombre…– de la peur : angoissant, menaçant, inhabité,fermé…– de l’admiration : attirant, lumineux, envoûtant,contrasté, impressionnant…

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On peut définir l’énonciation comme l’acte indivi-duel de création par lequel un locuteur met en fonc-tionnement la langue : un échange linguistique meten jeu un locuteur et un destinataire (ou allocutai-re) dans une situation particulière. « L’étude de l’é-nonciation se présente donc comme une problé-matique des “traces” dans l’énoncé de l’acte deproduction » : la plupart des énoncés comptentquelques éléments qui réfléchissent l’acte d’énon-ciation et qui n’ont de sens que compte tenu desprotagonistes et de la situation. Ces éléments dits« embrayeurs » sont les pronoms personnels de 1re

et 2e personnes, sachant que « je » désigne celuiqui parle et « tu » celui à qui « je » s’adresse. À partles indices de personne, d’autres éléments ancrentle discours dans la situation en référence à l’espa-ce (ici) et au temps (maintenant) (voir Arrivé, Gadet,Galmiche, La Grammaire d’aujourd’hui).

RÉFLÉCHISSONS

1. « La 206 est-elle disponible ? » est un énoncéqui peut se comprendre différemment. On peut imaginer qu’il s’agit de la salle 206 dansun collège : un professeur demande au conseillerd’éducation s’il peut occuper cette salle. Mais la 206 peut désigner une voiture : dans cecas-là, cet énoncé peut être prononcé par unhomme souhaitant louer ou acheter une voiture dela marque Peugeot et demandant à l’agence ou auconcessionnaire si ce modèle est disponible.

2. Les différences d’interprétation résident dans lemanque d’éléments permettant de désigner le locu-teur, le destinataire et les circonstances de ceténoncé.

RÉCAPITULONS

◗ La connaissance de l’énonciateur, du destinatai-re, du lieu, du moment où est prononcée la phraseainsi que l’intention de celui qui la prononce sontles éléments qui permettent de donner un sensparticulier à une phrase. ◗ Des phrases comme « on a eu chaud », « je suisperdu » peuvent avoir des sens différents : la pre-mière peut exprimer soit la peur, soit une tempéra-

La situation d’énonciationp. 348-349

24 ture élevée, la seconde la désorientation physiquede quelqu’un ou le fait qu’il ne comprend rien à unexercice, par exemple.

MANIPULONS

1. Voulez-vous jouer avec moi ? → Un enfantdemande à d’autres enfants dans un parc s’ilspeuvent jouer avec lui. / Un musicien ou un acteurde théâtre demandent à d’autres artistes de montersur scène pour jouer un morceau ou une pièce.2. Ça me fait une belle jambe. → Une femme vientd’acheter une nouvelle paire de chaussures et affir-me que celles-ci lui affinent la silhouette. / (fam)Un enfant répond insolemment à ses parents enaffirmant que leurs propos ne l’intéressent pas lemoins du monde.3. Elle est toute rouge. → Blanche-Neige avant decroquer dans la pomme offerte par la sorcièreaurait pu affirmer que le fruit était rouge. / Unemère constate que sa fille a de la température.4. C’est lui ! → Dans une classe après un mauvaiscoup, un délateur zélé accuse le coupable. / Dansla rue, une adolescente se retourne sur son chan-teur préféré qu’elle vient de croiser et exprime sasurprise à l’amie qui l’accompagne.5. Les carottes sont cuites ! → Une cuisinière,devant ses fourneaux, est en train de cuire descarottes. / Des soldats, sur le front, se rendentcompte que la victoire s’éloigne.6. Belle pêche ! → Au sens propre, un pêcheur apris nombre de poissons. Un témoin affirme « bellepêche ! » / Un chaland est attiré par des étals defruits.7. Alors, tu te mets à table ! → Un parent appelleson enfant pour le dîner. / Un policier parle à untruand afin qu’il avoue ses méfaits

1. un agent de police à un automobiliste, devantun accident de la route2. un metteur en scène à des figurants devantentrer en scène, sur un plateau de tournage3. un enseignant à un élève, sur le bulletin trimestriel4. un patient à son médecin traitant dans le cabi-net médical après une auscultation5. l’employé de la SNCF dans un haut-parleur auxusagers, dans une gare6. le procureur à un témoin appelé à la barre, dansun tribunal7. un serveur à un client dans un restaurant, aprèsque le client a fini son plat principal

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5 Du texte au discours

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8. un commerçant à un client, dans un magasin, aumoment de payer un achat avec de la monnaie9. un parent à des enfants, à l’occasion de recom-mandations avant que les enfants ne partent pourune expédition dangereuse10. le guichetier d’un musée à un client, dans unmusée11. la présentatrice météo, à la télévision, aux télé-spectateurs lors du bulletin météo

Texte A Énonciateur : Garou-GarouDestinataire : le directeur de la prisonLieu : cellule de la prisonMoment : jour de l’évasion, avant la nuit (momentassez flou)Intention : lettre pour prévenir de son évasionDans ce texte, il y a cependant deux niveaux deréponse selon qu’on considère l’énoncé produit parGarou-Garou (la lettre) ou l’énoncé produit parM. Aymé (la nouvelle). Dans le deuxième cas, l’é-nonciateur est Marcel Aymé, le destinataire le lec-teur, le moment de l’énonciation 1943 (même si ladate d’écriture de la nouvelle peut différer de saparution), le lieu de l’énonciation est inconnu.Texte BÉnonciateur : le présentateur de journal téléDestinataire : les téléspectateursLieu : à la télé, en direct (mais aucune précision)Moment : le 20 juillet, le soirIntention : pour annoncer la mort d’une chamelledu cirque ZTexte CÉnonciateur : GertrudeDestinataire : PierreLieu : sous un arbreMoment : une heure après l’incident relatéIntention : pour annoncer la nouvelle, Chloé a avaléun escargot vivant

1. d. – 2. a. – 3. b. – 4. c.

a. L’auteur de cet énoncé est Michael Morpugo,l’auteur de Robin des bois. Son destinataire est lelecteur. L’auteur écrit chez lui.b. Les personnages évoqués sont Much et Robinqui se parlent et évoquent le shérif de Nottingham.Much demande à Robin des bois la possibilité dependre le shérif. c. Le récit est rédigé à la 3e personne avec un nar-rateur omniscient.

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RÉFLÉCHISSONS

Document 11. L’émetteur est inconnu ; il s’adresse à M. deBougainville. Il s’agit d’une expédition à venir. Onne sait pas la date de celle-ci, ni le lieu… La situa-tion d’énonciation n’est pas donnée complètementdans les paroles des personnages, les costumespeuvent nous aider sur à préciser l’époque.

2. L’émetteur n’a pas besoin de préciser la datecar les deux personnages sont en face l’un del’autre, donc partagent « le moment » où l’énoncéest prononcé : il s’agit d’un énoncé ancré dans lasituation d’énonciation.

3. Le temps de référence est le présent d’énoncia-tion ou d’actualité.

4. Les autres temps employés sont utilisés en réfé-rence au système du présent : on trouve du futur« mènerez » et du passé composé passif « a étéconfiée ».

Document 25. Le narrateur a besoin de préciser les personna-ges, la date et le lieu des événements pour que lelecteur comprenne l’énoncé dans la mesure oùl’auteur et le lecteur ne partagent pas la mêmesituation de communication : on dit que l’énoncéest coupé de la situation de communication.

6. Les faits ne se déroulent pas au moment del’écriture du texte : l’auteur publie son texte en1999 et il fait référence à une expédition de 1766.

7. Les temps utilisés dans le passage sont lestemps de référence de la narration : une alternan-ce de passé simple et d’imparfait.

8. Le plus-que-parfait exprime l’antériorité.

RÉCAPITULONS

◗ Le document 1 correspond à un système destemps organisé autour d’un présent d’énonciation.◗ Le document 2 correspond à un système destemps organisé autour d’un temps du passé.◗ Sur l’axe temporel, on aura dans l’ordre : doc. 1……..a été confiée…… je suis certain….. mènerezdoc. 2……avait souhaité….. appareilla…. entra…… ter-minait

Énonciation et temps verbauxp. 350-351

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MANIPULONS

a. et b. A]Énonciateur : un propriétaireDestinataire : tu = un bergerLieu : Ici ; là-basTemps : ce soirÉnoncé : Ancré (l’énonciateur et le destinataire par-tagent la situation d’énonciation)Système des temps verbaux : « as » ; « dois » = pré-sent / « apportera », « rentreras », « sauras » =futur (postériorité par rapport au présent)B]Énonciateur : un narrateurDestinataire : un lecteurLieu : LascauxTemps : 12 septembre 1940Énoncé : Coupé (l’énonciateur et le destinataire nepartagent pas la même situation d’énonciation)Système des temps verbaux : « était », « pouvait »,« était » = imparfait / « découvriraient» = condition-nel (postériorité par rapport à l’imparfait)

Réécriture Il s’agira d’écrire une lettre et demettre en évidence ses caractéristiques formelles : – les lieu et date à gauche (14 octobre 1810 desAçores),– l’en-tête (à choisir),– des indices de temps et de lieu propres à l’énon-cé ancré (ici = Les Açores, aujourd’hui = le jour dela découverte des nouvelles terres…). Le temps de référence sera le présent d’énoncia-tion. L’émetteur, Mac Collon, écrit à la première per-sonne à un destinataire représenté dans le corpsde la lettre par les indices de la 2e personne.L’élève devra insérer une signature, voire un post-scriptum et adapter le ton de l’émetteur à son des-tinataire et à la visée de son énoncé.L’exercice permettra de revoir les caractéristiquesde la lettre.

Écriture La transformation du télégramme en récitentraîne des changements en ce qui concerne lesystème des temps (passé simple/imparfait), desindices de personne (récit à la 3e personne, héroïne= Latifa), de lieu (lieu précis à la place de « ici ») etde temps (« demain » devient « le « lendemain »). Lanarration insiste sur une situation particulière : l’hé-roïne est bloquée dans un cadre précis à cause d’unetempête.

Écriture L’exercice permet aux élèves de réinvestirce qu’ils ont appris sur le dialogue inséré dans lanarration (ponctuation, verbes introducteurs variés).Le dialogue met en présence Ysengrin et Renart etessaie de garder les caractéristiques des deuxanimaux (la ruse de Renart et la naïveté d’Ysengrin).

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Le temps de référence dans le dialogue est le pré-sent d’énonciation : le passé composé seraemployé pour exprimer une antériorité et le futursimple une postériorité.

RÉFLÉCHISSONS

1. On trouve une progression temporelle dans l’ex-trait 2. Comme indices temporels, on peut ainsirelever « un matin », « deux heures plus tard ». Lestemps dominants de ce passage sont le passé sim-ple (« fit », « fîmes », « chassèrent », « repartîmes »,« atteignîmes ») et l’imparfait (« avait », « frôlions »,« pensions », « devait »). Le passe simple estemployé pour les actions successives de premierplan du héros alors que l’imparfait est employépour les actions d’arrière-plan (voir fiche 28,p. 358-359 du manuel). L’auteur dans ce texte veutnous raconter l’aventure des héros.

2. C’est dans l’extrait 3 qu’on trouve le plus d’élé-ments qui nous permettent d’imaginer le paysage. Ils’agit d’une présentation de lieu rendue par des réfé-rences sensorielles grâce à l’emploi des adjectifstels que « multicolores » ou « irisée » pour la vue,« rêches » pour le toucher. Les indices spatiauxcomme « au bord du petit cours d’eau » permettentde situer les éléments du paysage les uns par rap-port aux autres. On trouve enfin une comparaison« comme des phoques » qui rend le destinataire dutexte plus réceptif à la présentation des malards, quiarrive dès lors à se représenter cet animal inconnu.L’auteur dans ce texte vise à présenter, à décrire unlieu et des animaux dans leur élément naturel.

3. On trouve des mots à caractère technique ouscientifique essentiellement dans l’extrait 1, dansla mesure où l’auteur cherche à informer son des-tinataire (allusions à des dates officielles, à deslois, et des mots plus « techniques » comme « abo-rigènes », « hydrographique ». Ce sera a priori letexte le plus difficile à comprendre pour les élèves :l’usage du dictionnaire pourra être un outil efficace.Le texte pourrait répondre en fait à la questionimplicite qui serait : « Pourquoi le Charlay et leYukon sont-ils dans une réserve fédérale ? ». Quantau temps dominant du passage, on trouve le pré-sent de vérité générale.

4. C’est dans l’extrait 4 que l’auteur défend sonpoint de vue. Pour lui, il faut défendre le mondesauvage. Il donne successivement pour cela diffé-rents arguments :

Les formes de discours p. 352-35526

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– d’une part, les terres sauvages préservent descomplexes relations biologiques – d’autre part, le monde sauvage représente unpatrimoine héréditaire indispensable à la résistan-ce des plantes et des animaux– enfin, nous avons l’obligation morale et la respon-sabilité historique de garantir aux animaux unendroit où ils soient en sécurité.

5. Il existe donc quatre formes de discours : l’ex-trait 1 est explicatif, l’extrait 2 est narratif, l’ex-trait 3 est descriptif et l’extrait 4 est argumentatif.

6. Dans la mesure où ces quatre extraits appartien-nent au même récit de voyages, on peut en déduirequ’on trouve, dans une même œuvre, plusieurstypes de discours, selon la visée voulue par l’auteur.

RÉCAPITULONS

◗ Discours narratif : ordre chronologique, temps durécit…Discours descriptif : indices spatiaux, situation deséléments les uns par rapport aux autres…Discours explicatif : vocabulaire technique, apportedes renseignements…Discours argumentatif : défense d’un point de vue,enchaînement d’arguments…

MANIPULONS

L’extrait 1 est essentiellement descriptif : on trouvedes indices spatiaux (« auprès de la station desfiacres »…), des indications sensorielles comme desréférences aux couleurs (« vert », « rouges », « blanches»). Le temps employé est l’imparfait de description. L’extrait 2 est plutôt narratif : on trouve desconnecteurs chronologiques (« puis »), les tempsemployés sont le passé simple (« je revins ») etl’imparfait (« avait »). Le passage raconte lesactions successives d’un héros, le narrateur.

Dans l’extrait 1, on peut relever du discoursnarratif et du discours descriptif dans la deuxièmepartie du passage. Pour le narratif, on constate qu’ontrouve du passé simple (« ouvrit ») et de l’imparfait(« connaissait »), des connecteurs temporels (« et lafit asseoir »). Pour le descriptif, on peut relever l’emploide l’imparfait de description (« c’était »), l’abon-dance des adjectifs épithètes (« belles », « busqué »,« traînante »), des couleurs (« châtains », « blonde »),ainsi que des connecteurs spatiaux comme « à côté ».Dans l’extrait 2, on trouve mêlés les discours expli-catif et argumentatif. Le vocabulaire « technique »(comme « itacolumite » ou « gypse »), le présent devérité générale et l’emploi des articles définis « les

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étoiles » permettent de repérer que ce texte vise àdéfinir et à informer le lecteur. De plus, le passageest extrait de L’Encyclopédie Larousse. Cependant,l’extrait vise également à convaincre le destinatai-re en s’opposant à une idée répandue selon laquel-le les étoiles filantes seraient des étoiles. On trou-ve ainsi des connecteurs logiques (« cependant »)et des exemples concrets pour étayer la démons-tration.

Dans cet exercice, on demande à l’élève d’insérerdes passages descriptifs en utilisant les caractéris-tiques de ce type de discours mises en évidencepréalablement : on pourrait ainsi trouver une présen-tation des instruments utilisés par le savant, puis unportrait du visage de la créature. Enfin, on pourraittrouver des phrases décrivant le mouvement desmembres avec l’emploi par exemple de comparaisons,et une présentation en pied du monstre.

L’exercice 4 doit faire alterner discours narratifet discours descriptif en mettant en évidence un bonemploi des temps, des connecteurs différents selonle discours (temporels/spatiaux…)

a. Les deux personnages de la fable sont le petitpoisson et le pêcheur : le pêcheur a attrapé le poissonet le met dans sa gibecière.b. Les paroles du pêcheur : vers 3-5,15-18.Les paroles du poisson : vers 7-14.c. Le poisson voudrait être relâché par le pêcheur ;ses arguments sont :– je suis trop petit pour faire autre chose qu’une« demi-bouchée »– attendez que je grossisse– vous y gagnerez de l’argent– vous ne pouvez faire un plat qu’avec cent pois-sons de ma taille– ce plat ne vaudra pas grand-chosed. Le pêcheur décide de manger le poisson. Sonargument consiste à dire qu’il préfère manger cequ’il a plutôt qu’espérer mieux sans certitude del’obtenir.e. vers 4 : les deux points peuvent être remplacéspar « donc ». Le rapport introduit entre les deuxvers est un rapport de cause à conséquence.vers 9 : les deux points peuvent être remplacés par« puisque ». Le rapport de conséquence à causeest introduit ici.

Les deux formes de discours présentes dans l’ex-trait sont l’argumentatif et l’explicatif : Lucy donne sonopinion et cherche à prouver qu’il s’agit de ladémarche à suivre (connecteur logique comme « étantdonné », présence d’une première personne). Maisl’extrait présente également des caractéristiques dudiscours explicatif en donnant des informations sur

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le simulateur d’incendie (vocabulaire technique,présent de vérité générale).

L’affiche publicitaire se présente comme undiscours argumentatif dans la mesure où elle permetde convaincre le spectateur/lecteur qu’il faut acheterdes livres de cette maison d’édition. Seuls des argu-ments étayés d’exemples concrets, en l’occurrencedes chiffres et des statistiques, peuvent être despreuves conformes à la visée du créateur de l’affiche.De plus, on a l’intervention d’une première personne(nous) et des phrases exclamatives qui montrent quel’énonciateur donne son avis et exprime ses senti-ments.

RÉFLÉCHISSONS

1. Le récit commence avec une alternance impar-fait/passé simple : c’est un récit au passé.

2. Dans le vers 4, on trouve du présent de l’indica-tif alors qu’on attendait du passé simple puisqu’ils’agit d’une action de premier plan : l’emploi duprésent de l’indicatif rend plus vivante l’attitude dela grenouille, la rend plus actuelle.

3. Dans la morale, le présent est utilisé. Il s’agit d’unprésent de vérité générale qui exprime quelque chosede vrai en tout temps et en tout lieu.

4. Dans le dialogue, le présent est le temps employé :ce temps correspond à un énoncé ancré dans la situa-tion d’énonciation, au moment où l’on parle.

RÉCAPITULONS

◗ présent d’énonciation : v. 6-7 et 9 – présent devérité générale : v. 11-14 – présent de narration :v. 4

MANIPULONS

1. vérité générale – 2. énonciation –3. habitude/répétition – 4. vérité générale – 5. futurproche – 6. vérité générale – 7. énonciation –8. narration – 9. vérité générale

Mon guide s’installa au volant, je m’assis près delui. La voiture bondit. La brousse s’ouvrait et se refer-mait sans cesse autour de notre course… Il n’y avait que

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Les valeurs des temps : le présent p. 356-357

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des fourrés, des arbres immenses, des champs deronces, des buissons aux dards aigus entre lesquels monguide, conduit par je ne savais/sais quels repères,faisait glisser, voler, virer sa voiture. Il me sembla quenous tournions indéfiniment sur nos propres traces. Etnous roulions toujours et, à chaque instant, changeaientle cap, la beauté, le mystère. Enfin cette jungle s’ouvritsur un grand espace libre.La forme « sais » pourrait rester telle quelle car ils’agit d’un fait relaté au moment où le narrateurrédige le texte.

v. 1 « mangent » : présent de vérité généralev. 7 « passe » : présent de narrationv. 8 « fait » et « accourt » : présent de narrationv. 13 « riez » : présent d’énonciationv. 14 « est » : présent d’énonciationv. 16 « êtes » : présent d’énonciation

RÉFLÉCHISSONS

1. Les verbes en rouge sont au passé simple ; lesverbes en bleu à l’imparfait

2. Les passages où les verbes sont en rouge met-tent en scène les actions successives des deuxpersonnages, tandis que les passages où les ver-bes sont en bleu dressent le décor, l’arrière-plan,permettent une description.

RÉCAPITULONS

◗ Dans un récit au passé, on utilise essentielle-ment l’imparfait et le passé simple.◗ Le passé simple met en place la chronologie desactions des personnages.◗ L’imparfait installe le cadre dans lequel vont sedérouler les actions (description des lieux, des per-sonnages…).

MANIPULONS

a. La femme était assise à la porte du bungalowet se balançait sur son fauteuil à bascule. Elle s’éven-tait avec l’ourlet de son tablier.Elle se leva et s’approcha de l’embrasure de laporte d’où elle scruta la prairie blonde. Le soleilplongeait derrière l’horizon

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Les valeurs des temps : l’imparfait et le passé simplep. 358-359

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b. On pourrait mettre tout à l’imparfait. On auraitalors une description. On pourrait dire « se balan-ça » et « s’éventa » : les actions commenceraientalors dès le deuxième verbe.

Harry eut alors l’impression qu’un Filet duDiable le clouait sur place. Il ne parvenait plus àremuer le moindre muscle. Pétrifié, il regardaQuirell lever les bras et commencer à défaire sonturban. Bientôt le turban tomba et la tête deQuirell parut étrangement petite. Puis il pivota surses talons.Harry aurait voulu crier, mais il était incapabled’émettre le moindre son. Derrière la tête deQuirell, au lieu de son crâne, il y avait un visage,le visage le plus terrifiant qu’Harry eût jamais vu.Il était d’une blancheur de craie avec des yeuxrouges flamboyants et des fentes en guise de nari-nes comme sur la tête d’un serpent.

J.K. Rowling, Harry Potter à l’école des sorciers.

Écriture L’élève peut insérer une description dupaysage qui s’offre à la vue de Jonathan après« devant lui » ou une description de Luna, la stationde l’espace, à la fin du passage.

Réécriture Quelque part dans le lointain, j’en-tendis un cri. Un oiseau, ou quelque chose d’autre…Peut-être… Mon cœur battait vite ; il m’avait sembléentendre un bruit. Je sentis que j’allais pleurer pourde bon. C’était encore pire que quand la maîtressenous faisait passer au tableau pour une leçonqu’on n’avait pas apprise. J’étais sûr qu’il y avait quel-qu’un de caché par là, et qui me regardait, de derrièreun fourré. Une seconde, il m’avait semblé qu’unegrande ombre se déplaçait tout au fond, là-bas, avecun sac sur le dos…

Réécriture À quatre heures du matin, on entenditun grand bruit dans les écuries. Grimaud avait vouluréveiller les garçons d’écurie, et les garçons d’écuriel’avaient battu. Quand on ouvrit la fenêtre, on vit lepauvre garçon sans connaissance, la tête fendue d’uncoup de manche à fourche.Planchet descendit dans la cour et voulut seller leschevaux ; les chevaux étaient fourbus. Celui deMousqueton seul, qui avait voyagé sans maîtrependant cinq ou six heures la veille, aurait pu conti-nuer la route ; mais, par erreur inconcevable, le chi-rurgien vétérinaire, qu’on avait envoyé chercher, àce qu’il paraît, pour saigner le cheval de l’hôte,avait saigné celui de Mouqueton.Les temps composés signalent ici des actionsantérieures à la situation d’énonciation dont letemps verbal est le passé simple.

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2 Cette leçon peut être complétée par l’étude desverbes introducteurs de paroles (p. 91 du manuel).Ces manipulations prépareront l’écriture d’un dia-logue (voir parcours d’écrit, p. 93 du manuel).

RÉFLÉCHISSONS

« Il n’y a personne, Joachim ? » a demandéClotaire. Joachim a répondu qu’il ne voyait rien.Alors, Clotaire s’est levé et il a dit qu’il allait fairemanger son livre d’arithmétique à Agnan qui acrié : « Non ! J’ai des lunettes ! – Tu vas les man-ger aussi ! » a dit Clotaire, qui voulait absolu-ment qu’Agnan mange quelque chose. MaisGeoffroy a dit qu’il ne fallait pas perdre de tempsavec des bêtises, qu’on ferait mieux de jouer à laballe.

Sempé et Goscinny, Le Petit Nicolas.

1. a. Les personnages sont Joachim, Agnan,Clotaire, Geoffroy (qui prennent la parole) et tousles autres élèves de la classe (qui restent muets).

2. En gras sont indiquées les phrases qui rappor-tent les paroles telles qu’elles ont été prononcées(voir ci-dessus). a. Les paroles rapportées directement sont signa-lées par les guillemets et, lorsque deux répliquess’enchaînent, par un tiret, pour signaler le change-ment de locuteur.b. Les verbes sont au présent d’énonciation. Onpeut signaler aussi la ponctuation, points d’interro-gation et d’exclamation, plus fréquents dans lesparoles rapportées directement.c. Celui qui parle est représenté par « je », celuiauquel il s’adresse est représenté par « tu ».d. Les verbes introducteurs de paroles sont : « ademandé », « a crié » (qui induisent une ponctua-tion particulière), « a dit ».

3. Les paroles de Geoffroy et de Clotaire rappor-tées indirectement sont signalées en italiques (voirci-dessus). a. Ce sont les verbes introducteurs de parole quiindiquent que des paroles ont été prononcées : « arépondu », « a dit », « a dit ».b. Les paroles rapportées indirectement figurentdans une subordonnée introduite par « que », lespersonnages sont représentés par « il », les verbessont conjugués aux temps du récit, ici imparfait etfutur du passé.

Les paroles rapportées directementet indirectement p. 360-363

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RÉCAPITULONS

◗ Les paroles rapportées directement :– sont introduites par des guillemets ou des tirets– les pronoms de première et deuxième personnesreprésentent respectivement le locuteur et l’inter-locuteur– les temps des verbes sont organisés par rapportau présent d’énonciation– les propos peuvent comporter des marques d’o-ral telles que lettres élidées, points de suspension,syntaxe et vocabulaire familiers.Les paroles rapportées indirectement sont prisesen charge par le narrateur avec temps et pronomsdu récit. Les verbes de paroles introduisent unesubordonnée (que, si).◗ Ce sont les paroles rapportées directement quirestituent le mieux ces variations de l’oral grâce àla ponctuation notamment.◗ Ordinairement, on va à la ligne et on utilise le tiretpour marquer une nouvelle prise de parole.

MANIPULONS

Identifier paroles rapportées directementet indirectement

1. « Par où est passé le Père Noël ? s’étonnela petite fille, il n’y a pas de cheminée ». → parolesrapportées directement.2. « Fera-t-il beau demain ? » se demandent lesvacanciers. → paroles rapportées directement.3. Franck répète que décidément personne ne lecomprend. → paroles rapportées indirectement4. Vos amis assurent que vous avez eu raison. →paroles rapportées indirectement5. Le professeur ne cesse de nous répéter : « Lisez! Lisez ». → paroles rapportées directement.6. Les médecins nous conseillent de ne pas fumer.→ paroles rapportées indirectement

D’abord, Gaspard n’entendit que le vent légerqui soufflait dans les arbres. Puis un murmure devoix lui parvint. C’était Fernande qui bavardait avecle cuisinier.– Moi, je les ai vus arriver, disait le cuisinier, ilsmenaient cet enfant comme si ç’avait été un mal-faiteur.– Mais alors, répondit la servante, vous avez puconstater qu’il portait de beaux habits et qu’ilappartient à une bonne famille. Je vous le répètepour la dixième fois, le père a exigé qu’on l’en-ferme à double tour et qu’on monte la garde pourqu’il ne s’échappe pas. M. Berrèque a téléphoné,vous pensez bien, et le père lui a répondu cela.Melle Berlicaut me l’a bien seriné : “Si jamais vous

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entendez un bruit dans la maison, courez et faitesmoi le plaisir de veiller jusqu’à minuit.” Voilà cequ’elle m’a dit et elle m’a tout expliqué.

D’après André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais.

« Moi, je les ai vus arriver », « ils menaient cetenfant comme si ç’avait été un criminel » : parolesprononcées par le cuisinier et adressées àFernande.« Mais alors », « vous avez pu constater […] minuit »constitue la réponse de Fernande, la servante aucuisinier à qui elle rapporte les paroles queMlle Berlicaut lui a adressées « Si jamais vousentendez […] minuit. » Ce sont les verbes de paroles et leurs sujets, lespropositions incises en gras dans le texte qui per-mettent d’identifier la prise de parole et les interlo-cuteurs.Le texte évoque aussi la conversation téléphoniqueentre le père et monsieur Berrèque et rapporteindirectement les paroles du père : « le père aexigé qu’on l’enferme à double tour et qu’on montela garde pour qu’il ne s’échappe pas. »

Choisir de rapporter directement les paroles

Les paroles rapportées directement sont signa-lées par :– les verbes introducteurs de parole– les guillemets et les tirets– la ponctuation, points de suspension, d’interro-gation, d’exclamation– les pronoms « je » et « vous »– l’utilisation du présent.Lorsque c’est maît’Belhomme qui s’exprime, onremarque :– les lettres supprimées « un’ bête »– les négations incomplètes « j’sais point », le choixde « (ne) point » à la place de « ne pas »– les mots déformés : « ben », « eune bête »– des tournures syntaxiques relâchées : « qui m’aentré d’dans ».Toutefois, le curé ne procède par systématique-ment à l’inversion dans les interrogatives (Vousavez donc bien mal aux dents ? »). On peut estimerqu’avec « un’ bête », le curé reprend en écho lesparoles de maît’Belhomme.Maît’Belhomme est un paysan. Sa façon de parlerle caractérise mais son langage reste compréhen-sible : c’est un faux parler paysan, qui pourtantprête à sourire.Certaines paroles sont rapportées indirectement :« Poiret voulait que ce fût une araignée, l’instituteurque ce fût une chenille. Il avait vu ça une fois déjà àCampemuret, dans l’Orne, où il était resté six ans. »« Le prêtre demanda une cuvette, une serviette et

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un verre d’eau ; et il chargea l’instituteur de tenirbien inclinée la tête du patient ; puis dès que le liqui-de aurait pénétré dans le canal, de la renverser brus-quement. »

Le texte comporte essentiellement des parolesrapportées directement et un passage de parolesrapportées indirectement : « J’ai répondu qu’ilsétaient seulement séparés parce que Madame T.refuse le divorce, sa religion le lui interdit. »Les deux personnages sont deux jeunes filles. Ondevine leur relative jeunesse dans le thème de l’o-béissance et de la dépendance aux parents.Souabe paraît plus dégourdie que la narratrice, ellequestionne, donne des explications. Elle emploieaussi des expressions plus familières : « quandleur mec se tire ». Cependant, les principales carac-téristiques de la langue orale sont les reprisesinsistantes (« Ton père, tu le vois »), l’absence d’in-version dans les interrogations (« Pourquoi tu medemandes ça ? »).Autrement dit, le texte sonne comme une conver-sation entre deux jeunes filles sans recourir à desexpressions relâchées que la narratrice, qui reçoitune sévère éducation catholique et que sa mèretend à garder cloîtrée, méconnaît.

Transposer

1. paroles rapportées indirectement → « Je neviendrai pas », a répondu Sabine.2. paroles rapportées indirectement → « Vous m’a-vez rendu un grand service », a reconnu Xavier.3. paroles rapportées indirectement → « J’aifaim ! » s’écria-t-elle.4. paroles rapportées indirectement → « Je veuxgagner cette course, je la gagnerai ! » se répétait lechampion.5. paroles rapportées indirectement → « Il estrecommandé de tailler les rosiers en mars », nousa conseillé le vendeur. / « Je vous conseille detailler vos rosiers en mars », nous a dit le vendeur.6. paroles rapportées indirectement → J’ai deman-dé à Paulo :« Tu viendras au concert ? (Viendras-tuau concert ?)– Non, je ne peux pas, je pars ce soir et je ne rent-re qu’après-demain », m’a-t-il répondu.7. paroles rapportées directement → Il bredouillaitqu’il ne l’avait pas fait exprès en se tortillantdevant le principal.8. paroles rapportées directement → Il s’écriaqu’ils avaient gagné.9. paroles rapportées directement → La gourman-de déclara que les chocolats étaient exquis.10. paroles rapportées directement → Le voleurnous ordonna de nous coucher, de ne pas bouger,et il ajouta qu’ils étaient armés.

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1. « Où vous trouviez-vous au moment desfaits ? » a demandé le détective aux employés.2. « Comment faire pour récupérer mes clés ?, jeme le demande ».3. « Quel est le chemin le plus court ? voilà leurquestion. »4. « Pourquoi la circulation est-elle encore déviée ? »5. « Quand les vacances commencent-elles ? »6. « Qui a sonné ?, va voir, s’il te plaît. »7. La femme de ménage m’a demandé : « En avez-vous encore pour longtemps ? À quelle heure puis-je nettoyer le bureau ? » / « À quelle heure croyez-vous que nous ayons fini ? Qu’est-ce que je dis à lafemme de ménage ? »8. « Combien de temps nous reste-t-il avant la son-nerie ? Dis-le moi, s’il te plaît. »

1. « Je ne suis pas d’accord, je ne veux pas,laissez-moi tranquille ! » a hurlé Fathie.2. « Je me sens en pleine forme ! » déclara-t-elle.3. « Je vous assure que je suis passé au feu oran-ge… », a déclaré l’automobiliste.– Non, vous n’avez pas respecté le feu, je vous l’af-firme », a rétorqué l’agent.4. « Mmm, j’ai mal, j’ai mal, gémissait-il, vous êtesinsensibles ! »5. « Suivez-moi », a-t-il exigé.– Non, on ne te suivra pas, on en a assez que tu teprennes pour le chef », lui avons-nous répondu.6. « Aide-moi à réviser le contrôle, je t’en prie », m’ademandé Camille.– Je ferai mon possible », ai-je répondu.Dans un second temps, on peut approfondir encherchant des façons plus expressives de rendrecompte des paroles ; par exemple pour la dernièrephrase : « Aide-moi, je t’en suppliiie !– D’accord, j’vais essayer… »

1. Il leur a ordonné de sortir. – 2. Il a assuré qu’ilviendrait. – 3. Il expliqua qu’il n’avait pas terminé sonexercice. – 4. Le professeur nous a demandé si nousavions terminé. – 5. Damien prétendit qu’il me l’avaitrendu la veille. – 6. Il a enjoint son frère d’avanceret de cesser de se montrer si peureux.

Varier types de phrases et ponctuationdans les paroles rapportées directement

1. ordonner – 3. enjoindre – 8. interdire : phraseimpérative. Un point d’exclamation ajoutera de la viru-lence à l’ordre ou à l’interdiction.2. s’exclamer – 7. hurler – 10. s’indigner : unephrase exclamative soulignera le ton.11. s’étonner. Il peut être suivi d’une phrase inter-rogative ou exclamative suivant le contexte.4. répondre – 5. affirmer – 9. rétorquer : on s’at-tend à trouver une phrase déclarative. « rétorquer »

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(répondre vivement) peut se distinguer par unephrase exclamative.12. féliciter. On peut employer une phrase déclara-tive ou une phrase exclamative à la suite du verbe.

RÉFLÉCHISSONS

Vous pouvez retrouver le texte dans le chapitre 3« lire un roman policier » à la page 76 du manuel.

1. Les deux personnages principaux sont des ado-lescents, comme l’indiquent certaines expressionscaractéristiques : « c’était clair » (l. 3), « les keufs »(l. 11). D’autres expressions du registre familierrappellent qu’il s’agit d’un policier destiné à la jeu-nesse : « le genre louche » (l. 2-3), « trente-sixièmedessous », (l. 5), « trouille » (l. 8), ainsi que l’utili-sation du « on » pour « nous ».

2. S’adressant l’un à l’autre, entre familiers, ils uti-lisent un niveau de langage dit familier reconnais-sable à son vocabulaire (« type », l. 1, « et en plusvoilà les keufs », l. 11), à sa syntaxe (« je le senspas », l. 10-11).

3. Toutefois, le texte présente aussi des passagesqui appartiennent à un niveau de langage courant :« Surtout, il ne fallait pas qu’il nous voie » (l. 2), « Ila ouvert le hublot d’une machine et il a jetéquelque chose dedans. » (l. 9-10). Ce mélange estcaractéristique du genre policier et plus générale-ment de la littérature qui mime le réel tout en res-tant accessible au plus grand nombre.

MANIPULONS

1. Jeunes gens, auriez-vous l’obligeance de vouspresser (de hâter le pas) que nous puissions aller nousrestaurer au plus vite ? / Les jeunes (les gars, lesmecs), vous vous magnez pour aller becqueter ?2. Monsieur, ce pourrait-il que vous puissiez dispo-ser d’un laps de temps suffisant pour nous servir(nous apporter nos commandes, nous donner enfinà manger) ? / Eh ! mec, tu te grouilles de nousapporter à bouffer ?3. Alors le pt’tit type se jette sur le balèze et luibalance une énorme baffe qui lui explose lesesgourdes. / Alors, le plus petit se rue sur sonimposant adversaire et lui assène un formidablesoufflet qui lui engourdit les oreilles.4. Bonjour, je suis étudiant et je suis à la recherched’un stage pour valider mon année. Pourrais-je

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Les niveaux de langage p. 364-36530

vous envoyer mon CV ? Oui ? ah, je vous remercie,Monsieur, mon ami m’avait dit que vous étiez bien-veillant.) / B’jour (salut), j’suis étudiant et je cher-che un stage, j’peux vous (t’) envoyer mon CV ?Le mélange des deux surprend et attire l’attention(1,2), amuse volontairement (3) ou involontaire-ment (4).

1. Où est le CD ? Où le CD est-il ? – 2. Que fais-tu ? – 3. As-tu vu comment il fallait faire (procéder) ? –4. À quel numéro ton ami habite-t-il ? – 5. Où cesenfants vont-ils ? – 6. Quelqu’un peut-il m’aider ? –7. Avez-vous l’heure ? – 8. Combien de tempsavons-nous ? (De combien de temps disposons-nous ?)Dans tous les cas, l’inversion s’impose. « Est-ceque » est moins soutenu, la reprise par le pronomest plus soutenue (5).

1. Un guide, une hôtesse de palais des congrèsà un chef d’État, un chef d’entreprise, un touriste. →Je suis désolée que mes explications insuffisantesvous aient égaré / Je suis désolée si mes explicationsinsuffisantes vous ont égaré. 2. Un collègue à un autre devant la machine àcafé ; un lycéen à un ami devant un automate → Cedistributeur est hors service, n’introduis pas depièce, tu vas la perdre. 3. Le commandant de bord à ses passagers, unhôte à ses invités. → Asseyez-vous. / Installez-vous. / Prenez place.4. Un collégien excédé par l’insistance d’un condis-ciple qui veut lui soutirer un travail, qui veut absolu-ment lui raconter une anecdote ; une mère defamille fatiguée à son enfant capricieux → Cesse dem’importuner ! / Laisse-moi tranquille ! / Je ne veuxpas t’écouter. / Tes histoires ne m’intéressent pas.5. La phrase se prête à de multiples interpréta-tions, elle peut signifier une admiration ou une dés-approbation. Un journaliste à un aventurier qui selance dans une transatlantique en solitaire →« Quel courage ! » / un personnage qui possèdequelque notoriété à un paparazzi → « Vous nemanquez pas de toupet ! »6. Un patient à son médecin, un collègue à un autre→ Je suis extrêmement fatigué. / Je suis épuisé. 7. Un homme politique à un opposant à son projetrefusé par l’Assemblée nationale, un principal à unélève qui a contrevenu au règlement intérieur →Vous réaliserez que vous avez commis une erreur.Je tiendrai compte de votre attitude. Vous serezpuni. 8. Un frère bienveillant à un jeune frère exaspérantpour l’alerter sur de possibles représailles paren-tales → Arrête-toi, tu vas être puni / un professeurinfiniment las à un élève turbulent. → Arrête-toi ouje prends une sanction.

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1. ennuyer : courant : agacer, tracasser ;soutenu : importuner, fâcher ; familier : enquiquiner,embêter, barber ; vulgaire : emmerder, faire chier –2. un lit : soutenu : une couche (littéraire), ungrabat (vieilli, mauvais lit) ; familier : un paddock, unpageot, un plumard, un pieu – 3. une maladresse :familier : une bourde, une gaffe, une boulette ;soutenu : une bévue, un impair – 4. se dépêcher :courant : se presser ; familier : se grouiller, semanier (ou se magner) ; soutenu : se hâter – 5. unmédecin généraliste : familier : un toubib ; soutenu :un omnipraticien (terme rencontré sur une ordon-nance)

Extrait 1 Texte littéraire dans lequel domine un langage sou-tenu :– le vocabulaire : « avatar », « dissolution », « saga-ce », « contrée »– l’utilisation du passé simple– la syntaxe : insistance par rejet en tête de phra-se, négation complète (« jamais peste ne fut sifatale », « son avatar c’était le sang ».Extrait 2 Texte de roman policier qui offre un mélange de lan-gage courant et de langage plus familier, dans lesdialogues essentiellement :– syntaxe : négation incomplète « on pourrait pas »,« je comprends rien » « compte pas », l’utilisationdu « on » pour le « nous », l’interrogation introduitepar « qu’est-ce que »– vocabulaire : mot abrégé « prof » pour professeur,« coller », la forme « ça préférée à « cela ».

EXERCICE SUPPLÉMENTAIRE

Imaginez une suite à l’extrait proposé dans le« Réfléchissons » : la narratrice et son ami doiventeffectuer une déposition auprès de la police.Rédigez leur témoignage.La situation (déposition officielle devant la police)implique d’utiliser un mélange de langage courantet soutenu. « Un homme inconnu s’est avancé versnous, nous avons décidé de rester cachés car sonattitude ne nous inspirait pas confiance. Il a ouvertle hublot d’une machine à laver et a jeté à l’inté-rieur un objet que nous n’avons pas pu identifier.Ensuite, il s’est interrompu, aux aguets, avant desaisir une grosse pierre pour détruire l’objet enfrappant dessus. C’est à ce moment-là que nousavons entendu la sirène de la voiture de police etque l’homme s’est enfui. »

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RÉFLÉCHISSONS

1. Le mot « oiseaux » englobe les trois termes.

2. « Animaux » englobe les quatre termes. On peutaussi signaler que « bruit » englobe « voix » et « cri »,que « forêt » englobe « ramure, feuille, cime, arbre ».

3. « Cette grandiose nature sauvage » (l. 15) résumele contenu du texte.

4. a. Le mot « paquebot » est remplacé par « navire »(l. 9) puis par « transaltlantique » (l. 13). « Navire »(comme « bateau ») est le terme le plus général.« Paquebot » et « transatlantique » insistent sur lataille, « transatlantique » signifie « qui relie l’Europeà l’Amérique ».b. « troubler » (l. 14) et « déranger » (l. 15) qui sesuivent dans le texte sont synonymes. « défiler »(l. 1) et « passer » (l. 4) également. En outre, on peut signaler les adjectifs « criard »(l. 3) et « jacassant » (l. 4).

5. Le navire « remonte » (l. 1) le fleuve de l’embou-chure à la source ; l’antonyme serait « descendre »le fleuve.

RÉCAPITULONS

◗ Des synonymes sont des mots de sens proche.Ils peuvent servir de substituts (paquebot, navire),insister (troubler, déranger) ou préciser (cri, voix).◗ Hyper signifie « au-dessus », un hyperonyme estdonc un terme englobant, plus général, qui créeune catégorie plus grande. Selon le modèle despoupées russes, un hyperonyme peut, à son tour,être englobé dans une surcatégorie.◗ Les mots de sens contraire sont des antonymes.Les préfixes qui servent à former des antonymessont : dis-, dé-, in-…

MANIPULONS

Repérer les relations de sens dans untexte

a. Le texte oppose les Indiens et les hommesblancs. Quand les hommes blancs arrivent, lesIndiens « s’enfuient » (verbe antonyme d’« arriver ».b. Les hommes blancs se livrent à la destruction età l’abattage de la forêt.

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Les relations lexicales : antonymes, synonymes, hyperonymes p. 366-369

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c. « Destruction » s’oppose à « implantation » et« naissance », qui sont synonymes.d. Pour les Indiens, la nature est leur hôte, elle doitrester sauvage. Pour les hommes blancs, la natureest à leur service, elle doit être domestiquée aumoyen de la culture.

Le texte oppose la campagne et la lande. – « carrés verts » / « colline grise et noire »– « carrés », « courbe basse », « pâturages ondu-lants » / « s’élevait », « collines déchiquetées »– « paisible et ensoleillée » / « triste », « étrange »,« noire », « sinistres »– « champs », « maisons » / rien– conclusion : univers domestiqué et rassurant /monde sauvage, fantastique, lieu de danger

Le texte figure dans la séquence 1 du manuel(p. 16).Le personnage perçoit des sons, des bruits : « gron-dement », « pas », « hoquet », « sonnerie », « voix »,et les verbes de perception comme « entendre »,« écouter ».Autres sons : craquement, claquement, bourdonne-ment, cri, murmure, aboiement, gloussement, rire,sifflement, chuintement, mélodie…À noter qu’il est parfois difficile de distinguer lebruit de sa source : par exemple hoquet et rire.

Préciser le sens d’un mot

1. synonyme : transparente, limpide / antonyme :opaque, trouble – 2. synonyme : évident, manifeste/ antonyme : douteux, incertain – 3. synonyme : pâle/ antonyme : foncée – 4. synonyme : précise,compréhensible, intelligible / antonyme : embrouillée– 5. synonyme : liquide, inconsistante / antonyme :épaisse – 6. synonyme : lumineuse, ensoleillée /antonyme : sombre

Choisir un synonyme

1. Provoquer : a. causer, susciter – b. exciter,énerver – c. engendrer, amener, occasionner2. Lier : a. attacher, immobiliser, ligoter – b. rappro-cher, unir – c. engager – d. enchaîner, relier3. Choisir : a. se décider pour, retenir, sélectionner– b. élire, désigner – c. déterminer, décider, fixer

Cet exercice est assez délicat. Il sera fractionnéavec bénéfice en plusieurs séances. On peut dansun premier temps compiler les définitions (celles-ciproviennent du Trésor de la langue française infor-matisé http://atilf.atilf.fr/) et demander aux élèvesles nuances, les différences qu’ils remarquent. Letravail peut dans un deuxième temps porter sur lesexemples d’emploi soit donnés soit à trouver. Sur une

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troisième série, on demandera les définitions refor-mulées, sur la quatrième série définitions etexemples.Cet exercice répété donne souvent de bons résul-tats, ne serait-ce que parce que les élèves acquiè-rent le réflexe de consulter un dictionnaire pour pré-ciser le sens d’un mot. Ils apprécient aussi de seconstituer des ressources de mots à réutiliser lors-qu’ils rédigent.1. blague : propos ou actes destinés à amuserquelqu’un ou à s’amuser à ses dépens – farce :plaisanterie bouffonne, voire grossière, que l’on ditou fait pour divertir les autres mais, plus souvent,pour s’amuser à leurs dépens – sottise : conduitedéraisonnable, bêtise – tour : action habile etrusée commise au détriment de quelqu’un – piège :ruse, artifice pour tromper, traquenard – entourlou-pe : mauvais tour destiné à prendre avantage surquelqu’un, crasse« blague » et « farce » insistent sur le comique dumauvais tour.« tour », « piège », « entourloupe » dénotent unevolonté de nuire.« entourloupe » est familier.2. ami : personne à laquelle on est attaché, quimérite notre confiance – copain : camarade declasse, de loisirs…, souvent de la même généra-tion – camarade : personne à qui on est lié par desactivités communes – allié : personne qui, par sym-pathie, communauté d’idées, d’intérêts... apporteson soutien, son concours – condisciple : compa-gnon d’études3. bagarre : querelle avec échange de coups pro-voquant une mêlée – querelle : différend passion-né, discussion où les adversaires s’opposent vive-ment – rixe : querelle violente entre deux ou plu-sieurs personnes, accompagnée de coups et d’in-jures – altercation : dispute vive et généralementbrève, survenant entre deux ou plusieurs person-nes – accrochage : violente dispute, altercation –baston : mot familier, bagarre générale – lutte :combat verbal ou physique, opposition vive pourfaire triompher ses intérêtsCertains mots précisent l’engagement de nom-breuses personnes, ou l’échange de coups.On peut noter aussi une gradation : « querelle »,« accrochage », « altercation ».« Altercation » et « accrochage » indiquent aussi lalimitation dans le temps ou dans l’ampleur (accro-chage/combat).4. intéresser : impliquer, provoquer l’intérêt – cap-tiver : gagner et retenir l’intérêt, exercer une fasci-nation – passionner : éveiller un vif intérêt – moti-ver : susciter un besoin d’apprendre – retenir l’at-tention : éveiller curiosité et interêtÀ noter : « s’attentionner » est considéré commeun régionalisme en passe de devenir courant au

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sens de « tendre son esprit avec effort » ; « atten-tionné » est considéré comme un terme vieilli ausens de « qui concentre, qui fixe son attention » ;appliqué à, il a été supplanté par attentif.La liste comporte une gradation.5. protéger : faire que quelqu’un ou quelque chosesoit mis à l’abri d’un danger, d’une agression, d’unrisque quelconque – défendre : apporter sonsecours ou sa protection contre une agression phy-sique ou morale – immuniser : préserver quelqu’und’un mal moral, d’une souffrance, protéger d’unepathologie, par exemple par le vaccin – veiller sur :surveiller attentivement quelque chose/quelqu’un,en prendre soin

Former des antonymes

1. irrespectueux– 2. illégal – 3. immangeable –4. impatient – 5. inorganisé – 6. incapable – 7. ino-pportun – 8. immodéré – 9. illégitime – 10. illogique– 11. illimité – 12. irréfléchi – 13. irrégulier

1. incompréhension – 2. intercepter (préfixe inter,au milieu) – 3. intention (préfixe in-, vers)– 4. inté-gration (pas de préfixe, famille de entier) – 5. intact– 6. inflexible – 7. infime (pas de préfixe, superlatiflatin, très petit) – 8. infaillible – 9. imaginable (pasde préfixe, ne pas confondre avec inimaginable) –10. illusion (préfixe in- = dans, radical ludere = jouer,se moquer) – 11. illustration (préfixe in- dans,radical lustrare, étymologiquement illustrer = être dansla lumière) – 12. irascible (pas de préfixe, ira = lacolère) – 13. irrattrapable – 14. irréfutable – 15. irra-diation (préfixe in- = dans + rayon)

Trouver des hyperonymes

1. pantalon – 2. vêtement – 3. petit chien –4. pays d’Afrique (occidentale) – 5. cheval – 6. senti-ment – 7. habitation – 8. = genre littéraire – 9. sous-genre, genre narratif (ou genre romanesque pour lestrois premiers)

Réécriture Certains jours, la vie vous sourit.Quand Louise, ce matin-là, a allumé sa radio, elle aréalisé que son réveil avançait de quelques minuteset qu’elle pouvait prendre le temps de savourer unpetit déjeuner copieux, de choisir avec soin ses vête-ments dans le dressing organisé qu’elle venait des’offrir. L’impression qu’elle allait passer une excel-lente journée s’est accentuée dans la salle de bains :ses cheveux se sont placés impeccablement sansqu’elle ait besoin d’utiliser le séchoir. Son pantalonsans un faux pli tombait parfaitement. Elle a ouvertla fenêtre pour apprécier la température clémente etil était temps de partir. Ses clés l’attendaient dansle vide-poche, elle s’est dirigée tranquillement vers

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la gare, appréciant ces minutes de répit avant sajournée de travail. Le train était à l’heure, elle estarrivée ponctuellement à son travail. Un inconnu luia tenu la porte, en lui adressant un sourire qu’ellelui a rendu. Au bureau, il régnait une ambiance de fête,l’entreprise venait de décrocher un gros contrat et,à voir les sourires larges, le moral de tout le mondeétait au beau fixe.

EXERCICES SUPPLÉMENTAIRES

Regroupez ces synonymes en trois séries et, àl’aide du dictionnaire, proposez des exemplesd’emploi qui en illustreront les nuances de sens. 1. malheureux – 2. imprégné – 3. triste – 4. mélan-colique – 5. affligé – 6. joli – 7. gorgé – 8. abattu –9. accablé – 10. magnifique – 11. remarquable –12. désespéré – 13. détrempé – 14. éploré –15. brillant – 16. taciturne – 17. imbibé – 18. affec-té – 19. plaisant – 20. inondé – 21. morose –22. exceptionnel – 23. lavé – 24. sombre – 25. agré-able – 26. submergé – 27. beau – 28. engloutiLong, ce travail est à effectuer en groupes derecherche.A] 1. malheureux – 3. triste – 4. mélancolique(enclin à une tristesse vague, d’humeur noire) –5. affligé (affecté par un chagrin, accablé) – 8. abat-tu (découragé) – 9. accablé (qui souffre du poids deses chagrins, de son sort) – 12. désespéré –14. éploré (qui éprouve et manifeste du chagrin, enlarmes) – 16. taciturne (qui est d’humeur ou decaractère à se taire) – 18. affecté (touché, ébranlépar un événement malheureux) – 21. morose (d’hu-meur triste, découragé, mécontent) – 24. sombre(pessimiste, empreint de tristesse, de gravité) – Certains des adjectifs concernent des caractères,d’autres des humeurs.Le chagrin ou la tristesse comportent différentsdegrés.Certains adjectifs disent une réaction à un événe-ment, dans d’autres cas, l’accent n’est pas mis surla cause, difficile à nommer.B] 2. imprégné – 7. gorgé – 13. détrempé –17. imbibé – 20. inondé – 23. lavé – 26. submergé– 28. englouti Dans cette série, c’est l’objet ou le degré d’humi-dité qui fait la différence. (on peut ajouter à cettesérie humecté, humidifié).Submergé et englouti = sous l’eau, mais submergé= recouvert entièrement d’eau, englouti = recouvertrapidement d’eauPar ordre croissant : imprégné, imbibé, gorgé,détrempé.Lavé signifie que le liquide est passé, inondé qu’ilstagne.

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C] 6. joli (qui suscite un agrément superficiel) –10. magnifique (d’une beauté somptueuse, trèsbeau) – 11. remarquable (qui se distingue par sesqualités, donc plus large d’emploi) – 15. brillant –19. plaisant – 22. exceptionnel (d’une haute valeur,qui sort de la norme) – 25. agréable – 27. beau par ordre croissant : plaisant, agréable, joli, beau,magnifique, remarquable, exceptionnel. Les troisderniers sont de parfaits synonymes.Tous ces adjectifs ne s’appliquent pas aux mêmesobjets. Par exemple, brillant et remarquable neconviennent pas au physique d’une personne, à unobjet d’art, à un paysage, mais plutôt à des capa-cités, à un raisonnement. (sauf s’il s’agit d’Achilledans l’Iliade)

Quels synonymes se cachent dans ces phrases ?Exemple : J’aimerais habiter une demeure somp-tueuse dans une résidence boisée. → habiter =demeurer, résider1. Sa fierté l’a amené à dédaigner le poste desupérieur qu’on lui proposait et depuis il garde sesdistances au point de passer pour un arrogant. →arrogance2. L’homme avait accumulé des monceaux de jour-naux, des piles de prospectus, des tas de vête-ments au point que le sol menaçait de s’écrouler.→ amonceler, empiler, entasser3. Le mystère du trésor caché a tenu en haleine leséquipes qui se sont démenées secrètement pourélucider les énigmes obscures concoctées par lesorganisateurs du jeu. → secret, énigme

Dans cet article de dictionnaire, replacez lessynonymes suivants aux endroits signalés par desétoiles : 1. bruit, remue-ménage – 2. troubles, soulèvement– 3. mouvement – 4. turbulence – 5. émotion, bou-leversement – 6. – effervescence – 7. excitationAgitation : n.f. 1. Mouvement irrégulier ou dés-ordonné de qqch ou de qqn : l’agitation de la mer,l’agitation des feuilles. Il est étourdi par l’agita-tion de toute cette foule → ** (3). Je suis réveillédès cinq heures par l’agitation qui règne dans lamaison. → ** (1). Il y a chez lui plus d’agitationque d’activité réelle. →** (4). 2. Trouble profond,psychologique, social ou politique, qui s’extério-

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rise. L’agitation de son esprit se manifestait par lemouvement fébrile de ses mains → ** (5).L’agitation du malade ne se calme pas : sa fièvremonte →** (7). L’agitation ne cessait pas dans lesrégions de l’intérieur du pays →** (2). L’agitationa gagné les universités. → ** (6).

Dictionnaire du français au collège, Larousse.

Réécriture Améliorez ce texte en proposant dessubstituts nominaux (des expressions synonymesou des hyperonymes) pour remplacer les répétitionsou les trop longues énumérations. La vieille dame avait une vie bien réglée. À septheures, la lumière s’allumait dans sa cuisine. Àhuit heures, la lumière passait dans la salle debains où la vieille dame mettait exactement vingtminutes à se laver, se peigner, s’habiller, se parfu-mer. À 8 h 30, chaque matin, la vieille dame pas-sait devant moi, toute pomponnée, avec son panierpour aller à la supérette acheter des carottes, despommes de terre, de la salade, des pommes et desoranges, et me saluait. Au retour, son panier pesaittrès lourd à son bras, et la vieille dame peinait enremontant la rampe d’accès à l’immeuble. Alors,un matin, je lui ai proposé de porter son panierparce que cette vieille dame, je l’avais prise enaffection : elle me rappelait une autre vieille dame,ma grand-mère, que je ne voyais qu’une fois par anvu que ma grand-mère vivait de l’autre côté de lamer.→ Ma voisine avait une vie bien réglée. À sept heu-res, la lumière s’allumait dans sa cuisine. À huitheures, la lumière passait dans la salle de bains oùla vieille dame mettait exactement vingt minutes àse préparer. À 8h30, chaque matin, cette grand-mère passait devant moi, toute pomponnée, avecson panier pour aller à la supérette acheter desfruits et légumes et me saluait. Au retour, soncabas pesait très lourd à son bras, et la pauvrefemme peinait en remontant la rampe d’accès àl’immeuble. Alors, un matin, je lui ai proposé deporter son panier parce que cette adorable mamy,je l’avais prise en affection : elle me rappelait magrand-mère, que je ne voyais qu’une fois par an vuque ma mémé vivait de l’autre côté de la mer.

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Du texte au discours 203© Magnard, 2006

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1. Homophones grammaticaux

RÉFLÉCHISSONS

1. On constate que les mots en couleur se pronon-cent de la même façon mais ne s’écrivent pas dela même façon : ce sont des homophones (on peutpar exemple travailler sur les racines homo/phone).

2. « a », « s’est », « ont », « sont » sont des formesverbales.« à » est une préposition.« ce », « ses », « ces », « leurs », « son » sont desdéterminants.« se », « leur », « on », « la » sont des pronoms per-sonnels« c’ » est un pronom démonstratif.

3. Phrase 1 Mes copines ont acheté de jolies robesà Paris.Phrase 2 Ces films finissent bien, les héros seretrouvent après avoir affronté tous les dangers.Phrase 3 Les élèves ont oublié leurs livres. Cesderniers étaient restés chez eux.Phrase 7 Les détectives ont trouvé de nouvellespistes. Ils les suivent avec prudence car les voleursles ont peut-être repérés.Phrase 8 Ses amis et lui sont partis de bonneheure ce matin pour la Chine.On constate que, quand on met les phrases au plu-riel, les homophones varient, sauf la préposition,invariable.Phrase 3 Ce sont les taureaux qui se sont rués surle torero. Dans le cas de ces homophones, la miseau pluriel n’est pas intéressante pour distinguer« c’est » et « s’est » puisque la transformation aupluriel met en évidence d’autres homophones.

4. Quand on met la phrase 3 à l’infinitif, on distin-gue le verbe « être » et le verbe « se ruer ».

5. Dans la phrase 5, « leur » est placé devant unverbe alors que « leurs » est devant un nom,« armes ». On distingue « leur » pronom personnelet « leurs » déterminant possessif qui s’accorde ennombre avec « armes ».

6. Dans la phrase 6, « on » est un pronom person-nel (ou indéfini) alors que « ont » est une formeverbale.

Mémo Orthographe p. 370-373A RÉCAPITULONS

◗ Des homophones sont des mots qui se pronon-cent de la même façon mais s’écrivent différemment. ◗ Il importe d’identifier la classe grammaticale deshomophones pour les distinguer, pour les rempla-cer par d’autres mots de la même classe gramma-ticale, le plus souvent au pluriel.

1. Le montagnard a quitté le refuge au petit matin.– 2. On lui a tout pris. – 3. Dimanche à dix-huit heures,nous prenons l’avion. – 4. Le commerçant a empochéla monnaie. – 5. Peu à peu les explorateurs se sonthabitués à la température glaciale. – 6. Il n’a pasoublié le matériel de survie dans son sac à dos.

Réécriture Le lion a grondé plus haut, saqueue a claqué plus fort. […] D’une main, Patriciaa tiré violemment sur la crinière ; de l’autre elle s’estmise à gratter le mufle du fauve entre les yeux. […]La queue menaçante est retombée lentement sur lesol. Le grondement est mort peu à peu. Le mufles’est aplati de nouveau contre l’herbe et, denouveau, la crinière, un instant dressée, l’a recou-vert à moitié.

J. Kessel, Le Lion.

1. ce jeu vidéo : déterminant, adjectif démonstratif– 2. ce jour : déterminant, adjectif démonstratif – 3. seregardent : pronom personnel / se reconnaissent :pronom personnel – 4. s’est demandé : pronompersonnel / ce : pronom démonstratif / qui s’étaitpassé : pronom personnel – 5. ses compagnons :déterminant, adjectif possessif – 6. ces combats :déterminant, adjectif démonstratif – 7. s’est : pronompersonnel / ses provisions : déterminant, adjectifpossessif – 8. c’est une ruse : pronom démonstra-tif (c’est est appelé également présentatif) / se faire :pronom personnel – 9. ces chocolats : déterminant,adjectif démonstratifRappelons que les démonstratifs (ou déictiques)commencent par un « c », mais il faut distinguer le« ce » pronom démonstratif et le « ce » adjectifdémonstratif de la classe des déterminants.

1. Ce voyage est fatigant. – 2. La rencontre sefera à ce carrefour dont tu m’as parlé. – 3. Le malheu-reux ne se doutait pas de ce qui l’attendait. – 4. C’estainsi qu’il a gagné la course. – 5. Il s’est blessé encourant. – 6. Ils s’efforçaient de se concentrer avantce concours. – 7. Ces malheureux n’ont été secourusqu’au petit matin. – 8. C’est bien la première foisqu’un tel événement arrive. – 9. Ces gens-là étaientgénéreux. – 10. Il prit ses affaires avant de partir. –11. Ce livre se lit avec plaisir.

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1. Leur (adj. possessif) joie faisait plaisir à voir.– 2. Nous allons leur (pron. personnel) acheter denouvelles lunettes. – 3. Leur (adj. possessif) victoireest garantie s’il ne leur (pron. personnel) arrive rien.– 4. Paul leur (pron. personnel) dira leurs (adj. posses-sif) quatre vérités. – 5. Les clowns plaisent auxenfants, leurs (adj. possessif) bêtises les font rire.– 6. Les élèves ont appris leurs (adj. possessif) leçonsde géographie et de SVT. – 7. On applaudit leur (adj.possessif) spectacle. – 8. Leurs (adj. possessif) désirssont des ordres.

1. On a emmené le chat en vacances mais lespropriétaires du gîte n’en ont pas voulu. On n’a paspu le garder. Il a fallu le ramener parce qu’on n’aban-donne pas les animaux. – 2. La première fois que deshommes ont marché sur la lune, les téléspectateursont applaudi avec enthousiasme. – 3. Gardes, qu’onlui obéisse ! – 4. Mes parents n’ont pas encore donnéde leurs nouvelles. – 5. Les élèves n’ont pas apprisleur leçon.

1. De là nous prendrons mieux la photo. – 2. Cefilm l’a beaucoup impressionnée. – 3. Je ne la critiquepas mais je la plains. – 4. Quand vous la verrez, vousla reconnaîtrez. – 5. Pourquoi vous asseyez-vous là,ce n’est pas le meilleur endroit pour vous reposer.– 6. Cet exercice est difficile. L’as-tu compris ? –7. Cherche là où tu dois l’avoir rangé. – 8. Elle estpartie prendre son train, tu dois pouvoir la rattraper.– 9. Son camarade l’a poussée. Quelle erreur !

1. Il a oublié son portefeuille à la boulangerie. –2. Le chevalier et son cheval sont fourbus. – 3. Il asorti son jeu préféré. – 4. Les amis se sont juréfidélité. – 5. Son avis est important. – 6. Marchonsjusqu’à son domaine. – 7. Ces compliments sontmérités. – 8. Son ami est parti ce matin.

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5 2. Bilan des pièges orthographiques

Dans plusieurs cantons de Corse, surtout dans lesmontagnes, un usage extrêmement ancien, et quise rattache peut-être à des superstitions du paga-nisme, oblige les passants à jeter une pierre ou unrameau d’arbre sur le lieu où un homme a péri demort violente. Pendant de longues années, aussilongtemps que le souvenir de sa fin tragiquedemeure dans la mémoire des hommes, cetteoffrande singulière s’accumule ainsi de jour en jour.On appelle cela l’amas, le muccio d’un tel.Colomba s’arrêta devant ce tas de feuillage, etarrachant une branche d’arbousier, l’ajouta à lapyramide. «Orso, dit-elle, c’est ici que notre père est mort.Prions pour son âme, mon frère. »Et elle se mit à genoux. Orso l’imita aussitôt. En cemoment la cloche du village tinta lentement, car unhomme était mort dans la nuit. Orso fondit enlarmes.Au bout de quelques minutes, Colomba se leva,l’œil sec, mais la figure animée. Elle fit du pouce àla hâte le signe de croix familier à ses compatrioteset qui accompagne d’ordinaire leurs sermentssolennels ; puis entraînant son frère, elle reprit lechemin du village. Ils entrèrent en silence dans leurmaison.

P. Mérimée, Colomba.

Je m’étais approché, et je voyais le pauvreJoseph. Sous sa casquette de travers, il mâchonnaitnerveusement une tige de romarin, et hochait unetriste figure. Alors je bondis sur la pointe d’un cap deroches, qui s’avançait au-dessus du vallon et, le corpstendu comme un arc, je criai de toutes mes forces :« Il les a tuées toutes les deux ! Il les a tuées ! ». Etdans mes petits poings sanglants d’où pendaientquatre ailes dorées, je haussai vers le ciel la gloirede mon père en face du soleil couchant.

M. Pagnol, La Gloire de mon père.

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