Upload
others
View
2
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
LBFA/Inserm U1055
1
A.M. RousselA.M. Roussel Professeur EmériteProfesseur Emérite
Laboratoire LBFA / INSERM1055Laboratoire LBFA / INSERM1055
Université Joseph Fourier Université Joseph Fourier -- Grenoble Grenoble -- FranceFrance
Les oligoéléments pour bien Les oligoéléments pour bien
vieillir…vieillir…
LBFA/Inserm U1055
2
Les éléments trace Les éléments trace (ou oligoéléments) (ou oligoéléments) en nutrition humaine en nutrition humaine Les éléments trace sont présents à une teneur inférieure à 1 mg/kg de poids corporel.
• "métaux ou métalloïdes dont la présence à dose infinitésimale est indispensable dans la ration alimentaire".
• Peuvent être toxiques à des taux trop élevés
Quelques définitions…Quelques définitions…
Notion importante : définition de l'essentialité : 10 éléments trace Notion importante : définition de l'essentialité : 10 éléments trace
essentielsessentiels
• Présents dans les tissus à concentration constante.
• Leur déficit entraîne des anomalies physiologiques et métaboliques.
• Ces troubles disparaissent après supplémentation.
Iode Sélénium Fluor*
Fer Chrome Cobalt *
Cuivre Molybdène*
Zinc Manganèse *
* : à faibles risques de déficits
LBFA/Inserm U1055
3
• Aussi indispensables que les macronutriments !
• Partie intégrante de molécules essentielles.
Rôle des éléments traceRôle des éléments trace
• cofacteurs d'enzymes : Zn, Fe, Se, Cu
• cofacteurs de vitamines : Co et Vit B12.
• régulateurs redox : Zn, Se, Cu, Mn
- catalyseurs des métabolismescatalyseurs des métabolismes
--antioxydantsantioxydants
- métabolisme hormonal
*iode et T4
*Zn et thymuline, gustine
*Cr et insuline
-- indicateurs hormonauxindicateurs hormonaux
-- messagers pour la cellulemessagers pour la cellule
Réponse immunitaire, anti inflammatoireRéponse immunitaire, anti inflammatoire
Equilibre redox Equilibre redox
Équilibre endocrinienÉquilibre endocrinien
Equilibre énergétiqueEquilibre énergétique
LBFA/Inserm U1055
4
Quelques exemples de cibles importantes dans l’organismeQuelques exemples de cibles importantes dans l’organisme
La thyroïde :La thyroïde : iode, zinc,
sélénium, fer
Le pancréas :Le pancréas : chrome,
zinc, sélénium
Le système immunitaire :Le système immunitaire : zinc, selenium
fer, cuivre
Le cerveau :Le cerveau : sélénium,
zinc, cuivre,
chrome, fer
L'os:L'os: fluor,
sélénium, zinc
cuivre chrome
L'équilibre redox et la L'équilibre redox et la mitochondrie:mitochondrie: zinc, manganèse
sélénium, cuivre,
fer
Le muscle:Le muscle:
Sélénium, Chrome
Fer
Le globule rougeLe globule rouge
Fer, Cuivre Sélénium,
LBFA/Inserm U1055
5
Augmentation des besoins Augmentation des besoins
femmes enceintes sujets âgés fumeurs sportifs
PathologiesPathologies maladies neurodégénérativesmaladies neurodégénératives
diabètes, cancers, MCV diabètes, cancers, MCV
pathologies rénalespathologies rénales
pathologies digestivespathologies digestives
Biodisponibilité diminuéeBiodisponibilité diminuée
Vieillissement Interactions nutritionnelles Polymédications Suites de chirurgie intestinale
Apports insuffisantsApports insuffisants densité nutritionnelle basse régimes occidentaux erreurs alimentaires, végétarisme sujets âgés, surpoids
Les déficits en éléments trace Les déficits en éléments trace dans la population généraledans la population générale
LBFA/Inserm U1055
6
altérations des fonctions physiologiques
• tractus gastrointestinal
• Pancréas
désordres
biologiques
• altération des fonctions immunes
• stress oxydant plus élevé
• intolérance au glucose
incidence
des pathologies chroniques
• médicaments
• malabsorption
diminution
générale des apports
• malnutrition
• densité nutritionnelle abaissée
diminution des apports
diminution des défenses antioxydantes
altération des statuts
Eléments trace et vieillissement Eléments trace et vieillissement
LBFA/Inserm U1055
7
Éléments trace etÉléments trace et vieillissementvieillissement
Fonctions cognitivesFonctions cognitives Se, Zn,Se, Zn, Vit E,B9
Densité osseuseDensité osseuse Zn, Se,Zn, Se,
Tolérance Tolérance au glucoseau glucose
CrCr
IImmunitémmunité Zn, SeZn, Se, vit C,E
AntioxydantsAntioxydants Se, ZnSe, Zn, vit E, C,
Masse maigreMasse maigre CrCr
Vieillissement et éléments traceVieillissement et éléments trace
LBFA/Inserm U1055
8
Zinc et sélénium, éléments trace antioxydants Zinc et sélénium, éléments trace antioxydants
essentiels dans le vieillissementessentiels dans le vieillissement
LBFA/Inserm U1055
9
mt DNA damagesmt DNA damages
Mandavilli et al., Mutat Res, 2002, 509, 127-151
AgingAging mitochondriamitochondria (mt)(mt) ROSROS
OO22 HH22OO
Disruption ofDisruption of electron transportelectron transport
chainchain
Disruption of electron transport Disruption of electron transport chainchain
ApoptosisApoptosis Lipids,Lipids, Proteins,Proteins, DNADNA
++ AgingAging Alzheimer, Parkinson , Alzheimer, Parkinson ,
MCV, cancer MCV, cancer
ROSROS
LowLow antioxidantantioxidant defencesdefences ++
Théorie radicalaire du vieillissement (Harman 1956)Théorie radicalaire du vieillissement (Harman 1956)
LBFA/Inserm U1055
10
ThiolsThiols
µmol/lµmol/l
*
IsoprostanesIsoprostanes urinaires urinaires //creatcreat..
* Corrélation avec âge
FRAP : r =0,70 ; p<0,001
SH & âge : r=- 0,5 ; p<0,001
Andriollo-Sanchez, Hininger-Favier, Ferry, Coudray, Roussel et al. Eur J Clin Nutr. 2005
Etude Zenith : «Etude Zenith : « 5555--70 ans70 ans » vs «» vs « 7070--85 ans» 85 ans» Augmentation des marqueurs du stress oxydant avec l’âgeAugmentation des marqueurs du stress oxydant avec l’âge
FRAPFRAP
*
µmol/lµmol/l
LBFA/Inserm U1055
11
Le séléniumLe sélénium
LBFA/Inserm U1055
12
Le SéléniumLe Sélénium
Le Sélénium est un élément trace essentiel particulier :
Il est le seul inscrit dans le code génétique sous forme de sélénocystéine
(SeCyst, 21ème amino acide).
La Sélénocystéine est présente dans de nombreuses sélénoprotéines qui protègent
les tissus et les membranes du stress oxydant ::
• Glutathion peroxydase (GPx),
• Thiorédoxine réductase (TR),
• Sélénoprotéine P (SeP).
LBFA/Inserm U1055
13
Le Le séléniumsélénium estest essentielessentiel
AntioxydantAntioxydant et et antiinflammatoireantiinflammatoire (GPx, sélénoprotéine P
thiorédoxine réductase)
immunostimulantimmunostimulant (cycle du glutathion
dans les lymphocytes)
DétoxificationDétoxification
(métaux lourds et xénobiotiques)
MaintienMaintien des des fonctionsfonctions cognitivescognitives
Régulation de la thyroïde (T4/T3)Régulation de la thyroïde (T4/T3)
LBFA/Inserm U1055
14
Apports en séléniumApports en sélénium
Aliments richesAliments riches Coquillages (huitres), poissons, viandes, fruits oléagineux (noix), thé,
céréales complètes
Aliments pauvresAliments pauvres légumes et fruits
LBFA/Inserm U1055
15
Apports et statut bas en FranceApports et statut bas en France
ANCANC(apports nutritionnels conseillés)(apports nutritionnels conseillés) : : 50 à 70 µg/j50 à 70 µg/j
Activité optimale de la GPx : Activité optimale de la GPx : 100 µg/j100 µg/j
Etude du Val de Marne
Hercberg 1991. Faibles apports en sélénium
Galan et al. Eur J Clin Nutr 2005, 59:81-1190
Pas Pas d'activitéd'activité optimaleoptimale de la de la GPxGPx
L'étude Suvimax
Faibles apports dans les pays européensFaibles apports dans les pays européens.
Nombreuses revues entre 2000 et 2012: (M
Rayman et al, G Combs et al,…)
LBFA/Inserm U1055
16
Déficits en Selénium chez des patients âgés en long séjourDéficits en Selénium chez des patients âgés en long séjour
n = 35 ; 75 - 80 ans, long séjour
Schmuck et al. 1996 ; J Am Coll Nutr. 15 (5) : 462-468
LBFA/Inserm U1055
17
Déficit en Déficit en SéléniumSélénium
Inflammation
cardiomyopathies
dysfonctionnement thyroïdien
Vieillissement Vieillissement
cognitifcognitif
Troubles des phanères
Cancers
Infections virales
Dystrophies musculaires
ConséquencesConséquences des des déficitsdéficits séléniésséléniés
LBFA/Inserm U1055
18
statut sélenié et longévité : the centenarian studystatut sélenié et longévité : the centenarian study
• Groupe A : 91 - 110 ans (n = 90)
• Groupe B : 60 - 90 ans (n = 62).
• Group A : 84.4 % Se valeurs les plus basses du Groupe B.
SEULEMENT 3.3 % deficits biologiques.
Savarino and coll., 2001. Exp Gerontol. 36 (2) : 327-339
LBFA/Inserm U1055
19
0,85
0,87
0,89
0,91
0,93
0,95
0,97
0,99
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00 7,00 8,00 9,00 10,00
Su
rviv
al
pro
bab
ilit
y
Follow-up time (years)
Quartile1 Quartile2 Quartile3 Quartile4
Quartile1: plasma selenium concentration <25th percentile of the distribution (337 subjects)
Quartile2: 25th and <50th percentile (350 subjects) ; Quartile3: 50th and <75th percentile (286 subjects) . Quartile4: 75th of the distribution (361 subjects) .
Akbaraly et al, Clin Chem, 2005, 51(11):2217-23
Le sélénium, facteur de longévité??Le sélénium, facteur de longévité??
LBFA/Inserm U1055
20
Baseline caracteristics of women aged 70-79 yrs who died or were alived after 5 yrs of folllow-up (WHAS I & II)
Cappola et al, J Nutr, 2006,1,172-177
Serum selenium and all-cause 5 yrs
mortality among women living in the
community.
Un taux bas de selenium dans le serum est un facteur predictif de mortalité independant : Un taux bas de selenium dans le serum est un facteur predictif de mortalité independant :
the Women's Health And Aging Study (WHAS I & II)the Women's Health And Aging Study (WHAS I & II)
LBFA/Inserm U1055
21
•• L’exempleL’exemple de de l’étudel’étude NPC : NPC : SéléniumSélénium et canceret cancer • Supplémentation : 200 µg / j levure séléniée.
• - 50 % : tous cancers (sauf peau)
• - 68 % : cancers de la prostate.
• - 60 % : cancers colorectaux. • Clark and Combs,1996 . JAMA. 276 : 1957-63
Kaplan-Meier survival estimates by treatment group
1
0,95
0,90
0,85
0,80 0 2 4 6 8 10 12
total cancer mortality
placebo
Sélénium 200µg
Mais risque de diabètes, d’hyperlipidémie à 200 µg/j en longue durée • (Stranges S. Am J Epidemiol. 2006 Apr 15;163(8):694-9.)
•• Relations entre l'apport en sélénium Relations entre l'apport en sélénium
et la fréquence des cancers et la fréquence des cancers
• Exemple : cancers de sein.
(selon Schrauzer, 1997).
Sélénium et cancerSélénium et cancer
LBFA/Inserm U1055
22
Flores-Mateo G et al, Am J Clin Nutr 2006; 84 (4): 762-773
Statut sélénié et protection cardiovasculaireStatut sélénié et protection cardiovasculaire
LBFA/Inserm U1055
23
Sélénium et M.C.V.Sélénium et M.C.V.
Cardiomyopathie :
Cardiomyopathie de Keshan : apport = 20 µg/j
risque augmenté en alimentation parentérale.
Politique de santé publique en Scandinavie: supplémentation des farines.
Seuil de risque de pathologie cardiovasculaire aigüe :
0.57 µmol / L plasma
LBFA/Inserm U1055
24
Sélénium et maladies cardiovasculairesSélénium et maladies cardiovasculaires
Navarro et al. 1999, Ann Nutr Metab, 43 : 30-36
LBFA/Inserm U1055
25
Sélénium et cerveau : une relation privilégiée ...Sélénium et cerveau : une relation privilégiée ...
• Le cerveau épargne le sélénium et une régulation spécifique de la synthèse de
sélénoprotéines P cérébrales se met en place en situation de déficit.
• Cette hiérarchie tissulaire suggère un rôle majeur neuroprotecteur pour le sélénium.rôle majeur neuroprotecteur pour le sélénium.
- Un taux bas de sélénium plasmatique et un taux
élevé de TBAR’s sont des facteurs de risque de
déclin cognitif (perte de 3 points en MMSE en 4 ans).
Berr et al, JAGS, 2000,48(10):1285-91
plasma Se (0.96 µM)
LBFA/Inserm U1055
26
Relations Sélénium et score cognitifRelations Sélénium et score cognitif
Plus le sélénium baisse avec l’âge, plus la probabilité de déclin cognitif est grande
• 1389 sujets 60-71 ans • 4 ans de suivi
Akbaraly et al., Epidemiology, 2007, 18(1):52-8.
Le statut sélénié le plus bas est associé aux scores cognitifs les plus mauvais
2200 Chinois ≥ 65ans
Gao et al., Am J Epidemiol, 2007, 165(8):955-65.
LBFA/Inserm U1055
27
Sélénium et cerveau, une piste intéressante...Sélénium et cerveau, une piste intéressante...
• L’utilisation du sélénium au niveau du cerveau dépend d’une SePP
spécifique dont on ignore l’expression et l’activité au cours du
vieillissement.
• Un statut abaissé expose à un déclin cognitif plus rapide qu’un statut
optimal.
• La supplémentation n’a pas a ce jour été étudiée malgré son intérêt.
• Elle pourrait être bénéfique en terme de prévention.
• Contrairement au zinc, le sélénium n’est pas retrouvé dans la plaque
amyloïde.
LBFA/Inserm U1055
28
Sélénium et thyroïdeSélénium et thyroïde
1 – Sélénium et stress oxydant : la thyroïde est le
siège d'une production intense de H2O2,
Arthur et Becket. Br Med Bull 1999; 55(3):658-668
Negro R. Biologics 2008;2(2):265-273
Smyth PA 2004. Biofactors; 19(3-4):121-30.
2 – Sélénium et désiodisation : les iodothyronines désiodases (DIO) sont des séléno-enzymes.
Thyroxine (T4)
Triiodothyronine (T3)
iodothyroninesiodothyronines desiodases à Séléniumdesiodases à Sélénium
3 - Un statut sélénié bas est corrélé aux taux bas d'hormones circulantes. De plus, interaction avec l'iode.
Le déficit sélénié aggrave les effets des déficits en iode
Intérêt de l'association combinée Iode / Sélénium
régulée par des séléno-enzymes GPx et Trx.
LBFA/Inserm U1055
29
• Le déficit sélénié est associé à une incidence plus grande de cancers, de
MCV, de déficit cognitif, de dysfonctionnement de la thyroide.
• Le Selenium est-il un marqueur de longévité ?
• Le statut sélénié décroit progressivement avec l’âge.
• Les sujets âgés fragiles et institutionalisés sont à haut risque de déficit.
• Des apports de l’ordre de 100 µg/j pourraient avoir des effets bénéfiques
au cours du vieillissement.
• Mais des supplémentations à doses élevées et de longue durée sont à proscrire : risque de diabète, dyslipidémie
En résumé, le séléniumEn résumé, le sélénium
LBFA/Inserm U1055
30
Le ZINCLe ZINC
LBFA/Inserm U1055
31
Besoins et apports en zinc chez le sujet sainBesoins et apports en zinc chez le sujet sain
ANC • Adultes : 12 à 10 mg/j • Sujets âgés : 20 mg/j
Interférences nutritionnelles qui diminuent la biodisponibilité
• Phytates • Calcium – problèmes des recommandation diététiques aux sujets âgés • Fibres • Polyphénols, tanins • Cuivre • Cadmium • Fer • Folates : problèmes des supplémentations
LBFA/Inserm U1055
32
Apports en zincApports en zinc
Aliments richesAliments riches Coquillages (huitres), poissons, viandes, fruits oléagineux (noix), thé,
céréales complètes
Aliments pauvresAliments pauvres légumes et fruits
LBFA/Inserm U1055
33
•• apports marginaux :apports marginaux :
• parallèlement au déficit énergétique,
• inversement corrélés à l'âge.
Apports en zinc et âgeApports en zinc et âge
•• absorption diminuée :absorption diminuée : • 18% vs 33% chez le sujet plus jeune.
•• biodisponibilité diminuée :biodisponibilité diminuée : • compétition avec :
• Fer- Folates,
• Phytates - Fibres,
• Calcium,
• Médicaments.
LBFA/Inserm U1055
34
9
10
11
12
65-75 75-85 85-95 > 95 yrs
M
W
Zn (µmol/l)
Monget and coll., Int. J. Vit.. Nutr. Res., 1996, 66, 1, 71-76
Statut en zinc et âgeStatut en zinc et âge
LBFA/Inserm U1055
35
Les Les déficitsdéficits en zinc en en zinc en gériatriegériatrie
LBFA/Inserm U1055
36
Zinc et vieillissementZinc et vieillissement
fonctionsfonctions physiologiquesphysiologiques
• immunité,
• antioxydant,
• structure de l’insuline and
fonctionnement,
• Fonctions cognitives,
• Structure os,
• cellular growth and increase,
• Gustine (structure and
fonction)
• Vision (RBP, Cu-Zn SOD de la
rétine).
Déficits en Zn et âgeDéficits en Zn et âge
• Immunité alterée
• Stress oxydant et vieillissement
cellulaire
• Secrétion insulinique diminuée
• Déclin cognitif
• Perte de densité osseuse
• Perte du goût et de l’appétit
• Pathologies oculaires
LBFA/Inserm U1055
37
Zinc et immunité chez le sujet âgéZinc et immunité chez le sujet âgé
Subjects Number Intervention Effect Reference
Institutionalized
> 65 yrs
30 (P)
28 (Z)
25 mg Zn as sulfate
3 months
Increase in CD4+DR+T cells and
cytotoxic T cells compared to
placebo
Fortes
1998
Free living
65 - 82 yrs
19 (Z) 10 mg Zn as aspartate
7 weeks
Reduced levels of activated T helper
cells and basal IL-6 release from
PBMC, improved T cell response.
Kahman
2006- 2008
Institutionalized
30 (P)
28 (Z)
6 (P)
6 (Z)
45 mg Zn as gluconate
12 months
45 mg Zn as gluconate
6 months
Reduced incidence of infections
Increased IL-2 mRNA in response to
ex vivo stimulation with PHA
Prasad
2006-2007
Healthy
55- 70yrs
31 (P)
28/34 (Z)
15/30 mg Zn as gluconate
6 months
No effect on markers of inflammation
or immunity
Hodkinson
2007
Review: Haase and Rink, Immun. Ageing, 2009, 6(1):9
LBFA/Inserm U1055
38
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
placebo trace elements
Number of infections during 2 years of supplementations by patients
Supplementation : Zn 20 mg, Se 100 µg,
Minvitaox study. Monget et al. J Am Coll Nutr, 1990
Etude Min Vit Etude Min Vit AoxAox : :
supplémentation antioxydante Zinc/Se et immunité du sujet âgésupplémentation antioxydante Zinc/Se et immunité du sujet âgé
LBFA/Inserm U1055
39
Zinc et Zinc et ostéoporoseostéoporose
Herzberg and coll., 1997 , Obstet. Gynecol., 87 (6) : 1035-40
LBFA/Inserm U1055
40
• Le zinc est, avec le fer, le métal le plus concentré dans le cerveau.
• 10 % du zinc se trouve dans l'hippocampe (vésicules synaptiques).
• On trouve les métalloprotéines à zinc dans les neurones et les
cellules gliales.
•• Le zinc est un neuromodulateur dans la transmission synaptique et Le zinc est un neuromodulateur dans la transmission synaptique et
axonale.axonale.
Zinc et cerveau Zinc et cerveau
Sanstead et al, J Nutr, 2000,130 (2S suppl) : 496S-502S
LBFA/Inserm U1055
41
• Italie, Grèce, Allemagne, France, Pologne • Apports en zinc, statut en zinc, • Minimum State Examination (MMSE), • Geriatric Depression Scale (GDS), • Perceived Stress Scale (PSS).
60 - 69 ans n = 359
70 - 74 ans n = 225
75 - 79 ans n = 153
80 - 84 ans n = 116
• pas d'effet « âge »,
• 82 % sans déclin cognitif,
• 76 % sans dépression.
mais ...mais ...
• corrélation entre zinc plasmatique < 11 µmol/L et déclin cognitif,
• corrélation entre apports faibles (< 10 mg/j) et déclin cognitif.
Marcellini et al, Biogerontology, Oct 2006.
L'étude Zincage (2006)L'étude Zincage (2006)
LBFA/Inserm U1055
42
Altération de l'homéostasie du zinc..
• Le zinc plasmatique est augmenté.
Rullom et al, Biol Trace Elem Res (2000)
• Le zinc s'accumule dans le cortex..
Religa et al, Neurology (2006)
• Le zinc est présent dans la plaque
amyloïde et pourrait participer à son
induction.
Huang et al, J Nutr (2000).
Zinc et maladie d'Alzheimer : le paradoxeZinc et maladie d'Alzheimer : le paradoxe
LBFA/Inserm U1055
43
• Les déficits d'apports pourraient favoriser le déclin cognitif.
• On observe une mobilisation anormale du zinc dans la maladie d'Alzheimer.
• Le zinc est présent dans la plaque amyloïde.
• Le rôle du zinc dans le déclin cognitif n'est pas encore élucidé : • initie-t-il la plaque amyloïde?
• a-t-il un rôle antioxydant et protecteur?
Zinc et cerveau,le paradoxe...Zinc et cerveau,le paradoxe...
LBFA/Inserm U1055
44
Zinc et fonction insuliniqueZinc et fonction insulinique
Le Zinc :Le Zinc :
•• Stabilise la structure de l’ insuline Stabilise la structure de l’ insuline
•• Augmente l’ Augmente l’ expressionexpression du recepteur à du recepteur à
l’insulinel’insuline
•• Active l’ancrage insuline/ recepteurActive l’ancrage insuline/ recepteur
•• Améliore la sensibilité à l’insuline Améliore la sensibilité à l’insuline
LBFA/Inserm U1055
45
Supplémentation en Zinc et sensibilité à l’insulineSupplémentation en Zinc et sensibilité à l’insuline
• Femmes, 25 – 45 ans, IMC > 36.2 kg/m2
• 30 mg Zn /j , 4 semaines vs placebo
Marreiro et al. Biol Trace Elem Res
2006;112(2):109-18
Zinc group
before after
Plasma Zn
(µg/dL): 74.7 10.6 83.0 11.3
Erythrocyte Zn
(µg Zn/g Hb): 38.6 7.2 38.9 6.1
Insulin (µU/ml) 28.8 14.1 21.2 8.1 *
HOMA 4.3 1.7 *
5.8 2.6
insulin) (fasting xglucose) (fasting
18 x22.5 HOMA
(homeo-stasis model assessment
LBFA/Inserm U1055
46
• Groupe zinc : 45 mg/j vs placebo .
• Durée 5 ans.
• Population : n = 3640 ; âge = 55-80 ans.
• Atteints d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge.
Zinc et œil: L’etude AREDS : "Age Related Eye Disease Zinc et œil: L’etude AREDS : "Age Related Eye Disease
Study"Study"
• Résultats
Bénéfice clinique sur la vision : retard du déclin oculaire.
Amélioration fonctions cognitives.
Mais effet négatif sur profil lipidique.
ATTENTION AUGMENTATION DES INFECTIONS URINAIRES.
LBFA/Inserm U1055
47
Zinc et thyroïdeZinc et thyroïde
Plusieurs sites
d'action Hypothalamus
Hypophyse
Thyroïde
Conversion extra-thyroïdienne T4 T3
Récepteur
Binding au DNA
TRH
TSH
T4 T3
Stress oxydantStress oxydant
R.B.P. vit A
Déficit en ZincDéficit en Zinc
LBFA/Inserm U1055
48
Potentialiser l’insuline…Le chrome??Potentialiser l’insuline…Le chrome??
LBFA/Inserm U1055
49
• L’âge, le stress oxydant et la résistance à l’insuline sont
fortement corrélés
• Le Glucose et de hauts niveaux d’insuline circulante sont pro
oxydants
• Chez les centenaires, l’extreme longévité est associée à un tres
bas niveau d’insulinoresistance
Barbieri et al, Exp Gerontol, 2003, 38, 1-2: 137-143
• Les apports et le statut en chrome sont trés impliqués dans
la régulation du système insuline/glucose
Le Chrome, élément trace du vieillissement ???
InsulineInsuline et et vieillissementvieillissement
LBFA/Inserm U1055
50
• Les formes :
• Le Cr3+, nutriment essentiel, peu absorbé,
• L’alimentation nous apporte le Cr3+ que nous métabolisons,
•• Le CrLe Cr6+6+ , toxique, toxique
• La pollution industrielle nous apporte le Cr6+ , mutagène et
cancérigène.
Le chrome, oligoLe chrome, oligo--élément essentielélément essentiel
LBFA/Inserm U1055
51
W = 40.1 ± 13.1 M = 41.1 ± 5.5
Apports bas en chrome chez des sujets séniors en FranceApports bas en chrome chez des sujets séniors en France
Roussel et al, Br J Nutr, 2006
LBFA/Inserm U1055
52
Age and chrome sériqueAge and chrome sérique
• 17715 People, M & F
Davies et al, Metabolism 46:469, 1997
4 24 44 64 75+
Age (years)
Seru
m c
hro
miu
m (
µg/k
g)
LBFA/Inserm U1055
53
Chrome, Chrome, sensibilitésensibilité à à l’insulinel’insuline et et vieillissementvieillissement
• 66 ans, 12 semaines, 200 µg Cr
placebo +chromium
Glu
cose
(mg/
m2
/min
)
a
b
Insu
lin s
ensi
tivi
ty
a
b
LBFA/Inserm U1055
54
39 People, 61-83y, stroke or hip, 21 d, 200 µg CrPA
190
150
50
100
150
200
250
235
213
150
175
200
225
250
Glu
co
se
(m
g/d
L)
Ch
ole
ste
rol (m
g/d
l)
+Cr +Cr
Rabinowitz et al, Intl J Vit Res 74:178-182, 2004
Chrome, glucose and cholesterolChrome, glucose and cholesterol
LBFA/Inserm U1055
55
Chrome, masse grasse et masse maigreChrome, masse grasse et masse maigre
• 154 Subjects>60yrs, 12 weeks, B
od
y f
at
(lb
s)
a
b
b lean
bo
dy m
ass (
lbs)
a
b
b
placebo CRPA (200µg) CRPA (400µg)
LBFA/Inserm U1055
56
Krikorian et al Nutritional Neuroscience 13:116, 2010
(26 sujets, 72.2 ± 7, Cr picolinate, 12 semaines
Déclin cognitif modéré)
Le chrome Le chrome amélioreaméliore la cognitionla cognition
LBFA/Inserm U1055
57
• ANC: 60 µg/j (ANC 2001)
• > 65 ans: conseillé 125 µg/j (CEDAP)
• Apports très insuffisants ( 24 - 33 µg/j ),
• Biodisponibilité diminuée avec l'âge,
• Diminution des pools tissulaires,
• Augmentation des pertes urinaires (consommation de
sucres, diabètes).
En résumé: Chrome et âgeEn résumé: Chrome et âge
• Signes de déficits chez le sujet âgé :
• intolérance au glucose, hyperglycémie,
hypertriglycéridémie, HDL abaissées.
Diabète de type 2
Maladies cardiovasculaires
Accélération du vieillissement
Pathologies Pathologies associéesassociées
LBFA/Inserm U1055
58
Le fer, un faux ami…Le fer, un faux ami…
LBFA/Inserm U1055
59
0
2
4
6
8
10
12
14
anemia iron deficiency
depleted iron stores
high iron stores
prevalence (%)
Fleming DJ and al., Am. J. Clin. Nutr., 2001, 73 : 638-646 (Framingam study)
•• < 1 % iron deficient anemia in post menopausal women< 1 % iron deficient anemia in post menopausal women Galan et al. (1998), SUVIMAX Study, Eur. J. Clin. Nutr., 52 (6) 383-8
StatutStatut en en ferfer après 50 après 50 ansans
LBFA/Inserm U1055
60
• Sujets aged 60-80 ans
• En institutions depuis 3 ans.
C. Lasheras et al. J. Trace Elem
Biol. 17, 171-176 (2003)
Le fer en exces, proxydant?Le fer en exces, proxydant?
LBFA/Inserm U1055
61
L'âge s'accompagne de risques de stockage tissulaire du fer.
La surcharge en fer peut conduire :
• à l'augmentation de l'attaque radicalaire,
• au risque cardio-vasculaire :
• augmentation des infarctus du myocarde, (Salonen 1992).
• incidence des maladies coronariennes. (Ascherio 1994).
• au risque de carcinogenèse. (Nelson 1994).
• au risque de diabètes de type 2. (Salonen 1999).
Dangers de la surcharge en fer chez le sujet vieillissantDangers de la surcharge en fer chez le sujet vieillissant
LBFA/Inserm U1055
62
• Augmentation du risque de cancer :
• 17ans de suivi; 260 femmes > 64 ans. • van Asperen et al. (1995) Int. J. Epidem., 24 (4) 665-670
• Augmentation du risque de MCV :
• 46 femme> 60 ans.
• correlation positive ferritine, Chol LDL, Chol total. • Berger et al. (1994), Arterioscler. Thromb., 14 (6) 857-861
Surcharge en fer et ménopause : dangerSurcharge en fer et ménopause : danger
LBFA/Inserm U1055
63
• Zacca et coll 2004,11,863-73:
• relations fer et maladies neurodégénératives
Fer et maladies neurodégénérativesFer et maladies neurodégénératives
• Killilea et coll 2004, Ann NY Acad Sci, 2004, june, 1019, 365-367
• Accumulation cellulaire du fer dans le cerveau et senescence
Lewy Body in dopamine neuron
Iron
Parkinson’s Disease Alzheimer’s Disease
astrocytes
Zecca & Youdim, Nature Reviews Neuroscience, 2004
LBFA/Inserm U1055
64
•• Besoins augmentés :Besoins augmentés :
En résumé: Influence de l'âge sur les besoins en éléments traceEn résumé: Influence de l'âge sur les besoins en éléments trace
• Sélénium infections,
fonctions cognitives cancers, MCV
• Chrome intolérance au glucose, obésité abdominale
• Zinc infections goût cicatrisation
•• Besoins diminués :Besoins diminués :
• Fer en exces risque cardiovasculaire, diabètes
risque neurodégénératif