Upload
nova-ten-mag
View
81
Download
1
Embed Size (px)
DESCRIPTION
Quels sont les metiers possible dans le monde Telecom avec les specifications.
Citation preview
ISBN 2 7336 0482-1Prix : 19,90 €
Les Référentiels des métiers cadresLes métiers des télécoms (constructeurs et opérateurs).
Association Pour l’Emploi des Cadres51, boulevard Brune – 75689 Paris Cedex 14Tél. : 0810805805 (N°Azur, prix d’un appel local depuis un poste fixe)www.apec.fr
LES MÉTIERS DES TÉLÉCOMS (constructeurs et opérateurs)
Desmétiers endéveloppement
Un domaineà découvrir
Les Référentiels des métiers cadres
Les
Réfé
rent
iels
de
s m
éti
ers c
ad
res
/Le
s m
étie
rs d
es t
éléc
oms
(con
stru
cteu
rs e
t op
érat
eurs
)
EDRE
FE00
10
12/0
4
Les métiers des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Cet ouvrage est créé sur l’initiative de l’Apec, Association Pour l’Emploi des Cadres, régie par la loi du 1er juillet 1901. Il s’agit d’une œuvre collective, l’Apec en a la qualité d’auteur.
Ont participé à son élaboration: Brigitte Bos, manager du pôle Études, département Études et Recherche de l’ApecSylvie Delattre, responsable des Études Métiers;Emmanuelle Papiernik, coordination du projet;Didier Brou, assistant d’études;Aster, cabinet-conseil en organisation, RH et management.
Décembre 2004
Les Référentiels des métiers cadres sont une publication de l’Apec.
Les Référentiels des métiers cadres sont des outils destinés aux étudiants, aux cadres et aux acteurs des ressources humaines.
Ils permettent
• de mieux connaître et faire connaître les métiers cadres d’une fonction, d’un secteur ou d’un domaine en évolution au moyende fiches métiers,
• d’identifier les entreprises où s’exercent ces métiers,
• de fournir des informations pratiques permettant au lecteur d’aller plus loin dans la recherche d’un emploi ou pour pourvoirun poste.
Ils sont réalisés à partir de l’analyse
• des offres d’emplois confiées à l’Apec et parues dans la presse,
• d’interviews de recruteurs, de DRH, de responsables opérationnels et de cadres,
• de rencontres entre professionnels.
Dans la même collection :
• Les métiers de l’immobilier
• Les métiers de la logistique et du transport
• Les métiers du multimédia
• Les métiers de l’environnement
• Les métiers de la finance et de la comptabilité
• Les métiers des fonctions commerciale et marketing
• Les métiers de l’agroalimentaire
• Les métiers de l’assurance
• Les métiers des ressources humaines
LES MÉTIERSDES TÉLÉCOMS(constructeurs et opérateurs)
Desmétiers endéveloppement
Un domaineà découvrir
Les Référentiels des métiers cadres
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page I
SommaireINTRODUCTION
ENTREPRISES ET CADRES DES TÉLÉCOMS Les acteurs des télécoms p. 5Les évolutions des télécoms et de ses métiers cadres p. 12
LES FICHES MÉTIERS Les cartographiesMétiers par famille p. 20Métiers par niveau d’expérience p. 21
NormalisationN°1 – Ingénieur en normalisation p. 25N°2 – Responsable des affaires extérieures et réglementaires p. 29
Innovation et développementN°3 – Architecte logiciels télécoms p. 35N°4 – Architecte matériels p. 39N°5 – Ingénieur de développement de composants p. 43N°6 – Ingénieur de recherche télécoms p. 47N°7 – Ingénieur intégration/validation p. 51N°8 – Chef de projet nouveaux services p. 55
CommercialN°9 – Ingénieur commercial p. 61N°10 – Ingénieur avant-vente p. 65N°11 – Ingénieur d’affaires p. 69N°12 – Ingénieur support technique p. 73
MarketingN°13 – Responsable marketing stratégique p. 79N°14 – Responsable marketing opérationnel p. 83N°15 – Chef de produit p. 87
Opérations/installation/maintenanceN°16 – Architecte réseau p. 93N°17 – Acheteur télécoms p. 97N°18 – Ingénieur maintenance réseau p. 101N°19 – Ingénieur de construction réseau p. 105
POUR ALLER PLUS LOIN Associations et fédérations professionnelles p. 111Établissements de formation p. 113Publications p. 117Sites Internet p. 119
ANNEXES Abréviations et sigles p. 122Lexique p. 123
© Ap
ec -
Réf
éren
tiel
des
mét
iers
cad
res
des
télé
com
s (c
onst
ruct
eurs
et
opér
ateu
rs)
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page II
1© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Introduction
En l’espace de dix ans, le secteur des télécoms a connu des mutations nombreuses et pro-fondes : ouverture du marché à la concurrence, nouveaux modèles économiques, nouveauxacteurs, innovations technologiques, nouvelles habitudes des consommateurs et des entre-prises… En parallèle, la plupart des marchés réglementés (secteurs pour lesquels une loispécifique fixe les règles du jeu) sont devenus concurrentiels.
Rares sont les secteurs d’activité qui ont évolué avec une telle ampleur en un laps de tempsaussi réduit. Un rapide examen des principaux acteurs français du secteur en dit long surles changements intervenus. Les stratégies ont été redéfinies, les organisations adaptées,les approches commerciales revisitées. Pour conduire ces changements, les entreprises ontdû recruter ou développer en interne de nouvelles compétences. De nouveaux métiers sontapparus, les écoles et les formations dédiées se sont multipliées, et les organisations pro-fessionnelles se sont structurées.
Quatre ans après l’éclatement de la bulle Internet en 2000, la conjoncture semble à nou-veau favorable. Certains acteurs ont disparu (rachat ou dépôt de bilan), mais ceux quidemeurent n’hésitent pas à se montrer optimistes, à moyen terme, malgré une concurrenceaccrue.
Du côté de l’emploi, la tendance est à la stabilisation des effectifs, mais les besoins encompétences demeurent importants dans un secteur où les évolutions sont rapides et où laréactivité est une condition de survie.
Ce référentiel des métiers cadres des télécoms propose une série de dix-neuf fiches métiersqui permettront aux jeunes diplômés, aux cadres et aux acteurs des ressources humaines dese repérer dans un secteur en mutation.
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page 1
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page 2
ENTREPRISES ET CADRESDES TÉLÉCOMS (constructeurs et opérateurs)
• LES ACTEURS DES TÉLÉCOMS
• LES ÉVOLUTIONS DES TÉLÉCOMS ET DE SES MÉTIERS CADRES
© Ap
ec -
Réf
éren
tiel
des
mét
iers
cad
res
des
télé
com
s (c
onst
ruct
eurs
et
opér
ateu
rs)
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page 3
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page 4
Les acteursdes télécoms
Le nombre des acteurs économiques présents sur lemarché des télécoms a fortement progressé au coursdes dernières années, et ce pour différentes raisons.- Tout d’abord, la dérégulation, intervenue en Franceau 1er janvier 1998, a occasionné l’ouverture à laconcurrence et l’arrivée de plusieurs acteurs sur lesmêmes segments de marché.- Ensuite, l’internationalisation des échanges aentraîné la globalisation des marchés sur lesquels lesconstructeurs vendent des matériels de plus en plusstandard. Cette tendance permet à tous les construc-teurs d’être présents sur un nombre croissant de mar-chés.- Enfin, le fort développement du mobile et d’Interneta produit une rupture technologique et de nouveauxbesoins en services, ce qui favorise l’émergence denouveaux acteurs spécialisés sur ces services.
Notons néanmoins que la crise qu’a connue le secteurau début des années 2000, avec l’éclatement dela «bulle technologique», a conduit à la rationalisa-tion du nombre d’acteurs en présence, en particulierparmi les opérateurs et les fournisseurs de services.À l’issue de cette crise, dont le secteur semble commencer à sortir, on constate :- un retour à une vision plus réaliste du marché etson assainissement (consolidation du marché en unestructure plus stable et plus équilibrée, donc plusmûre),- une meilleure satisfaction de la demande client àdes coûts et des prix plus bas,- un développement de l’activité, du dynamisme etde l’innovation des entreprises.
Pour le grand public, les acteurs les plus connus sontles OPÉRATEURS. Ils construisent, maintiennent et
mettent en œuvre les réseaux (fixes et mobiles) detélécommunications : France Télécom, Orange, SFR,Bouygues Telecom en France, BT (Grande-Bretagne),Deutsche Telekom (Allemagne), etc.Au service des opérateurs, des acteurs très impor-tants fournissent des équipements (matériels et logi-ciels), depuis le pylône ou le répéteur de transmis-sion jusqu’au portable que chacun emporte avec luitous les jours. Ce sont les CONSTRUCTEURS. Ils ontpour noms Motorola, Ericsson, Nortel, Nokia, Alcatel,Sagem, etc.Sous-traitantes de premier ou de second rang, detrès nombreuses entreprises interviennent dans laconception, la mise au point et la production deséléments matériels ou des modules logiciels qu’as-semblent, mettent en œuvre et opèrent les équipe-mentiers et les opérateurs.
La distinction opérateurs/fournisseurs de servicesest récente. En effet, avant la dérégulation des mar-chés et la multiplication consécutive des acteurs,cette démarcation était moins évidente. Avec ladérégulation, de nouveaux acteurs ont émergé (etcontinuent d’émerger) qui offrent des services detélécommunications à partir de leurs propres infra-structures mais aussi à partir des infrastructures del’opérateur historique, France Télécom.
C’est l’autorité de régulation des télécommunications(ART) qui fixe les conditions techniques et économi-ques d’accès aux infrastructures de l’opérateur histo-rique, France Télécom. Le monopole garde donc unsens dans l’économie des télécommunications (parexemple, le raccordement des abonnés des différentsopérateurs présents sur le marché à la boucle localequi appartient à France Télécom).
5© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
L’autorité de régulation des télécommunications (ART) est un établissement public dotéd’une personnalité juridique et d’une autonomie financière. Cette instance indépendante, crééeen 1997, est placée sous l’autorité du président de la République.Sa mission globale de régulation des télécommunications peut être synthétisée comme suit.
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page 5
6 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Mission d’ordre général� Doter le secteur des télécommunications d’un cadre réglementaire efficace et transparent,
favorisant une concurrence loyale au bénéfice des utilisateurs des réseaux et services destélécommunications.
Mission juridique et pouvoir réglementaire� Élaborer, à la demande du président de la République ou de sa propre initiative, des projets de
textes législatifs et réglementaires en matière de télécoms et de nouvelles technologies del’information et de la communication (NTIC).
� Prendre des décisions à caractère réglementaire.
Mission administrative� Surveiller la concurrence et réprimer les pratiques anticoncurrentielles, notamment les abus de
position dominante.� Organiser les appels à la concurrence pour la sélection d’exploitants de réseaux de télécoms
ouverts au public, autoriser les réseaux indépendants et les moyens de cryptologie, agréer leséquipements radioélectriques, recevoir les déclarations des services à valeur ajoutée.
Mission technique� Assurer la planification, la gestion et le contrôle du spectre des fréquences.� Assurer la gestion du plan national de numérotation.
Mission économique� Approuver les tarifs des services de télécommunications sous le régime du monopole et les tarifs
du service universel.
Mission d’investigation, de contrôle et de sanction�Veiller aux dispositions contenues dans les licences, les autorisations et les agréments délivrés
en application du code des télécoms.� Adresser des mises en demeure aux exploitants qui ne respectent pas les obligations à leur
charge et prononcer, le cas échéant, des sanctions pécuniaires.� Arbitrer les différends entre l’Administration et les exploitants ainsi qu’entre les exploitants eux-
mêmes.� Instruire les plaintes des organisations de consommateurs et suivre leur traitement par les
exploitants.
La boucle locale est le nom donné au segment d’un réseau de télécommunications compris entre laprise placée chez l’abonné au réseau et le commutateur appartenant à un opérateur, commutateurauquel ce même abonné est raccordé. Le terminal de l’abonné peut être un poste téléphonique, unmodem ou une installation complexe.Le support physique à ces raccordements d’abonnés est dans le cas général une paire de fils de cuivretorsadé. Ces dernières années, cependant, les technologies utilisables dans la boucle locale se sontmultipliées, avec le développement de la fibre optique, des réseaux mobiles, de la boucle localeradioélectrique… Par ailleurs, sont apparues des technologies qui permettent d’augmenter les capacitésdes boucles locales en cuivre existantes : les technologies xDSL.En France, le réseau local est la propriété de France Télécom. Compte tenu du coût d’une boucle locale,il n’est pas possible économiquement, pour un nouvel opérateur, de le recréer intégralement. Il s’agitdonc pour les nouveaux entrants sur ce marché de bénéficier d’un accès direct à cette boucle locale.Le dégroupage de la boucle locale, décidé au niveau européen, désigne la possibilité pour un opérateurou un fournisseur de services d’accéder directement à la boucle locale d’un abonné du réseau deFrance Télécom afin de fournir ses propres services.
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page 6
De très nombreux acteurs sont à la fois opérateurs etfournisseurs de services, comme France Télécom, mais lacaractéristique de la dérégulation est d’avoir fait appa-raître d’autres acteurs spécialisés sur l’une ou l’autre deces activités.Au-delà des grands acteurs du secteur (constructeurs,opérateurs et fournisseurs de services), notons qu’ilexiste aussi de nombreux métiers des télécoms, généra-lement très proches de ceux qui existent chez lesconstructeurs et les opérateurs. Ils s’exercent au sein dedifférentes structures :- des entreprises dans lesquelles il y a des besoins enconnaissances expertes dans le domaine des réseaux detransfert de données mais aussi de transport de voix etd’images. Il s’agit de toutes les grandes entreprises, enparticulier celles qui disposent de sites multiples à l’in-ternational ;- des SSII dont les collaborateurs interviennent en tantque prestataires, soit chez les constructeurs, soit chezles opérateurs ;- des cabinets de conseil spécialisés dans les télécom-munications.
Parmi l’ensemble des prestations de services du secteurdes télécommunications, il est important de distinguer :• les prestations de personnel fournies par les SSII qui
détachent, auprès des constructeurs ou des opéra-teurs, du personnel ayant le même profil que les sala-riés de ces entreprises,
• les prestations de conseil : il s’agit soit de sociétés deconseil spécialisées dans les télécoms, soit de pôles spé-cialisés de cabinets de conseil plus généralistes, quioffrent aux directions générales des entreprises clientesdu conseil en stratégie, en développement d’activités,etc.
Les métiers des agrégateurs de contenu et des fournis-seurs de contenu se rapprochant davantage des métiersdu multimédia ne sont pas présentés dans ce référentiel.Il en est de même pour les fournisseurs de composantsqui ne sont pas spécialisés exclusivement sur les télé-communications, puisqu’ils fournissent aussi de nom-breux autres secteurs industriels (électronique grandpublic, transports, etc.).Enfin, nous avons choisi de ne pas aborder les métiers duconseil qui recouvrent une grande diversité de situations.
Les technologies
Parmi les activités des constructeurs, on peut distinguerles gammes de fabrication suivantes :- les équipements terminaux,- les équipements de commutation,- les câbles et les équipements de transmission
(y compris les satellites),- les accessoires de raccordement,- les stations radios,- etc.
Depuis quelques années, les constructeurs font évoluerleur offre, s’orientant de plus en plus vers la vente de
solutions intégrées et complètes plutôt que celle de par-ties strictes d’équipement (vente de «boîtes»).Ainsi, au-delà de la conception et de la fabrication dematériel, les constructeurs se voient de plus en plusconfier par les opérateurs des missions de service à plusforte valeur ajoutée que la construction de matériel,comme la maintenance du réseau, le contrôle du traficet la gestion opérationnelle du réseau, ou l’ingénierie etla conception de l’évolution du réseau.
Afin de coller au plus près du marché, les constructeursont structuré leur offre selon trois segments de marché :les communications fixes, les communications mobileset les communications privées.
LES CONSTRUCTEURS ET INTÉGRATEURS
7© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Deux formes de dégroupage sont possibles.• L’accès totalement dégroupé : l’opérateur entrant fournit à la fois le service téléphonique et l’accès àInternet.• Le partage de ligne : l’opérateur entrant fournit l’accès à Internet, France Télécom continuant àfournir le service téléphonique.
Le dégroupage total constitue évidemment un enjeu primordial pour les opérateurs et les fournisseursde services.Pour France Télécom, le dégroupage total comporte un risque financier important puisqu’il permet àun usager de ne plus payer l’abonnement à l’opérateur historique.Pour les autres opérateurs et fournisseurs de services, le dégroupage total permet de gérer en touteindépendance le réseau qui les relie à leurs clients et de construire des offres différenciées.
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page 7
- Les communications fixes comprennent les équipe-ments de commutation de la voix, les routeurs et autreséquipements pour les réseaux de données et Internet,les équipements pour les réseaux de transmission (opti-que et radio), les équipements d’accès (en particulier leséquipements haut débit ADSL).- Les communications mobiles comprennent les termi-naux, les équipements d’accès radio, les équipements decœur de réseau.- Les communications privées concernent le marché des
entreprises ainsi que des secteurs spécifiques tels que lespatial, les transports, etc.
Les branches communications fixes et mobiles traitentavec les opérateurs télécoms, tandis que la branchecommunications privées sert des entreprises aussi diver-ses que les opérateurs du câble ou du satellite, les compagnies pétrolières, de gaz, d’électricité ou detransport.
La concurrence
Alors que, jusqu’au début desannées 1990, un nombre limitéde constructeurs (Alcatel,Matra…) se partageait le marchéfrançais, de nombreux concur-rents étrangers ont émergédepuis.
Tous ces acteurs se retrouvent évidemment sur le mar-ché international.
Avec 510 millions de téléphones mobiles vendus dans lemonde en 2003 (source Gartner), on comprend aisémentl’importance des enjeux économiques.En matière de téléphones portables, la concurrenceentre constructeurs porte évidemment sur le prix deséquipements, mais également sur les spécificités. Eneffet, la comparaison rapide d’un téléphone portablecommercialisé en 1998 et d’un modèle datant de 2004en dit long sur le chemin parcouru : miniaturisation,nouvelles fonctionnalités, résolution de l’écran…Comme dans d’autres secteurs économiques (informati-que, électronique…), les évolutions sont fréquentes etprogressives afin d’inciter le consommateur à changerrégulièrement de matériel.À noter également que des acteurs venus d’autres hori-zons (informatique, électronique) font leur apparitionsur le marché des terminaux et peuvent bouleverser larépartition actuelle des parts de marché. C’est le casnotamment de Microsoft (via le Smartphone) et d’Intelqui peuvent, de par leur puissance financière, effacerrapidement leurs « retards» en matière de notoriététélécoms ou de technologies.En parallèle, certains acteurs « identifiés télécoms» selancent également dans la diversification de leur offreen misant sur leur notoriété. C’est le cas de Nokia via sa
console de jeux (N-Gage) ou d’autres constructeurs viale développement de la photographie numérique de qua-lité sur mobiles.
Enfin, même si la vision du grand public du marché estsouvent circonscrite aux terminaux, la réalité économi-que est tout autre. La concurrence est également fortedans les secteurs des réseaux d’entreprises, des infra-structures et accès à Internet rapide, des câbles télé-coms, des terminaux Internet…En effet, depuis l’éclatement de la bulle Internet, le sec-teur des télécoms et, en particulier, les constructeursont dû faire face à un problème de fond : la valeur ajou-tée. Autrement dit, lorsqu’on vend des « tuyaux», de lacapacité réseau et du débit, comment faire évoluer sonoffre vers de la réelle valeur ajoutée? Les constructeurssont confrontés à une telle maturation de leur marchéque certains de leurs produits deviennent des «commo-dités» de moins en moins chères et dégageant de moinsen moins de marge.À titre d’exemple, le marché des commutateurs connaîtdepuis quelques années des évolutions technologiqueset tarifaires très importantes. De véritables «casseurs deprix» ont bouleversé le monde des spécialistes duréseau. Parmi ces entreprises, on note la présence desociétés asiatiques en particulier, qui centrent leur stra-tégie sur les coûts serrés. Dans ce contexte, le principaldifférenciateur demeure la qualité du service.
8 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Principaux Effectifs CA (2003) Nationalitéconstructeurs (dans le monde) en milliards d’euros
(dans le monde)
Siemens 445100 84 allemandeNec 146000 38 japonaiseMotorola 97000 22,7 américaineSamsung 66000 28 coréenneAlcatel 60486 12,5 françaiseNokia 51359 29 finlandaiseEricsson 51000 12,8 suédoiseLucent 45000 10,2 américaineSagem 14034 3,1 française
TABLEAU DES PRINCIPAUX CONSTRUCTEURS
Source :Apec, selon données entreprises
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page 8
Parmi les opérateurs, rares sont ceux qui ne cumulentpas leur activité initiale avec celles de fournisseurs deservices. Cette tendance des acteurs du secteur à élargirleur cœur de métier nous incite à évoquer concomitam-ment les opérateurs et les fournisseurs de services.Certains de ces acteurs sont propriétaires et exploitantsde leurs réseaux, donc à la fois opérateurs et fournis-seurs de services, à l’instar de Noos pour ses réseauxcâblés.
Les opérateurs de réseaux
Les technologiesLes réseaux, qui se composent de lignes terrestres ouaériennes, doivent être exploités afin de transporter, àdestination des utilisateurs finaux, de l’information àdistance. Ce qui correspond à la mission principale desopérateurs.Techniquement, l’opérateur intervient sur différentesformes d’infrastructures : réseaux câblés (cuivre, coaxial,fibres optiques), réseaux hertziens, satellites.Les missions d’origine des exploitants de réseaux consis-tent à concevoir le réseau, à l’installer, à le mettre enplace, à le faire fonctionner et à l’entretenir.
On observe cependant un glissement de cesmissions «originelles» vers des missions plus orientéesvers l’enrichissement des contenus des services proposés.En parallèle, des opérateurs virtuels apparaissent(Debitel, The Phone House). Il s’agit de nouveaux acteursqui ne disposent pas d’un réseau propre mais utilisentcelui d’un autre opérateur. Ils n’ont pas à assumer le coûtd’une licence ni celui de la construction d’un réseau.
La concurrenceComme Alcatel au niveau des constructeurs, FranceTélécom détenait le monopole de l’activité sur le marchéfrançais jusqu’en 1998. Mais, aujourd’hui, l’univers desopérateurs est de plus en plus large, tant en ce quiconcerne leur nombre (une centaine d’opérateurs coexistenten France) que la nature des services qu’ils proposent.Cette forte évolution est à la fois liée à la globalisationdes échanges qui oblige les opérateurs à développersans cesse de nouveaux services et à la dérégulation dumarché.
En France, les opérateurs se répartissent en fonction deleurs activités principales (certains se positionnent surdifférentes activités).
LES OPÉRATEURS DE RÉSEAUX ET LES FOURNISSEURS DE SERVICES
9© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Opérateurs de Opérateurs de Opérateurs de servicestéléphonie fixe téléphonie mobile ou fournisseurs de
services
Neuf Telecom Neuf Telecom Neuf TelecomSFR Cegetel Cegetel SFR CegetelCompletel Completel CompletelFrance Télécom France Télécom Orange WanadooGroupe Iliad Free FreeBouygues Telecom Bouygues TelecomNoos NoosTele2 Tele2 Tele2Debitel Debitel
Source :Apec, novembre 2004
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page 9
Face à la concurrence nationale et internationale, lechallenge que doivent relever les opérateurs consiste àinnover de plus en plus dans les services et à optimiserle revenu par abonné afin d’assurer une rentabilité. Àtitre d’exemple, Orange proposera prochainement un ser-vice de navigation GPS sur mobile. Toutes ces initiativesont vocation à augmenter le montant des revenus parabonné.
À noter également que depuis la loi sur l’économienumérique de 2003, les collectivités locales peuventêtre des opérateurs télécoms. Le conseil régional del’Ariège va notamment développer l’accès à Internethaut débit partout sur son territoire. Plus précisément,le département va devenir un «opérateur d’opérateurs»de télécommunications, ces derniers venant investir surles réseaux de télécommunications départementaux.
Afin notamment de renforcer la concurrence dans le sec-teur des mobiles, l’État a encouragé l’apparition d’opé-rateurs virtuels. Déjà opérateur virtuel dans quatre payseuropéens, Debitel est ainsi devenu le premier opérateurde téléphonie mobile sans réseau. Louant le réseau deSFR, Debitel peut proposer ses propres services en dis-posant d’une totale liberté commerciale et en ayant lapropriété de sa base de clients. Pour se développer, cenouvel opérateur vise un marché de niches, comme lespersonnes ne disposant pas encore d’un téléphonemobile. Cette initiative a été suivie par celle de ThePhone House. Le distributeur, grâce à un accord avecOrange, s’apprête à lancer en Bretagne une offre régio-nale qu’il compte décliner ensuite dans d’autres régions.Comme Debitel, il s’appuiera sur son propre réseau devente, ainsi que sur des réseaux partenaires. Par leurpositionnement, on peut imaginer que ces nouveauxacteurs réussiront, à moyen terme, à occuper une placedans ce paysage concurrentiel. Ils seront peut-êtrerejoints par d’autres, acteurs de la distribution ou opé-rateurs de téléphonie fixe français ou internationaux.
De la multiplicité des acteurs…
Les sociétés d’autoroutes, qui disposent d’importants réseaux de fibres optiques pour leurs besoinspropres, louent ceux-ci à des opérateurs de télécommunications. Mais parmi ces concessionsautoroutières, la Sanef, elle, dispose d’une licence d’opérateur télécoms. Elle peut ainsi fournir un accèsInternet haut débit à des entreprises et des collectivités dans des régions actuellement mal desservies.Elle trouve, dans cette activité annexe qu’elle développe sur un marché de niches, un relais decroissance très rentable.
10 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Principaux opérateurs Effectifs CA (2003) en milliards d’euros
France Télécom 218523 46,1SFR Cegetel 9756 7,6Bouygues Telecom 6900 2,9Neuf Telecom 1900 0,99Noos 633 0,29Completel 470 0,12Groupe Iliad 261 0,16Tele2 France 40 0,06
PRINCIPAUX OPÉRATEURS PRÉSENTS SUR LE MARCHÉ FRANÇAIS
Source :APEC selon données entreprises
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page 10
Les fournisseurs de services
Leurs offres de servicesIls ont pour vocation de fournir :• soit l’accès à Internet comme les fournisseurs d’accès
à Internet (FAI) tels que Wanadoo, groupe Iliad(Free), AOL, Alice ADSL, Neuf Telecom, Tiscali… quioffrent la connexion au réseau Internet,
• soit l’accès à d’autres services comme le téléphone, latélévision, la radio et des services interactifs (jeux…)par le câble ou l’ADSL – Tele2, Noos, groupe Iliad(Free), Numéricâble…
En fournissant des services de communication à dis-tance, ces acteurs ont pour objectif de proposer à leursclients un ensemble de services permettant de favoriserl’interactivité dans les domaines personnels et/ou pro-fessionnels.
La concurrenceLa concurrence est également forte sur le marché desfournisseurs de services. Elle est actuellement centréesur le haut débit et sur la prise de parts de marché. Lesprix de l’ADSL ont été divisés par deux, voire par trois,en l’espace de deux ans. Pour se différencier, les fournis-seurs de services mettent en avant d’autres argumentsque les tarifs tels que le très haut débit (jusqu’à 2 MB),la fourniture d’antivirus, l’accès à la télévision, le télé-phone (voix sur Internet Protocol – IP), le développe-ment du marché des communications sans fil (WiFi)…
11© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Les nouveaux partenariats entre opérateurs et constructeurs
De nouveaux types de relations semblent s’instaurer entre les constructeurs et les opérateurs detélécommunications.À titre d’exemple, citons l’annonce par France Télécom et Motorola de la signatured’un protocole d’accord pour le développement en commun de solutions de « mobilité sansinterruption ». Les deux sociétés motivent leur partenariat en se disant convaincues de la nécessité demettre au point de nouveaux types de relations entre les opérateurs de télécommunications et lesfournisseurs d’équipements, afin de faire face à la concurrence croissante et à la convergence desindustries des télécommunications, des technologies de l’information et du multimédia.Ce partenariat entre deux acteurs majeurs du secteur illustre bien le fait que les opérateurs et lesconstructeurs souhaitent développer leur solidarité face à de nouveaux entrants, leaders sur desmétiers connexes aux télécoms, qui ambitionnent de prendre des parts de marché notamment sur lesservices auprès des clients finaux.
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page 11
Les évolutions desmétiers des télécoms
Si certaines évolutions peuvent être propres à telleou telle fonction, en revanche d’autres sont commu-nes à l’ensemble des métiers des télécoms, voire àtous les postes cadres quel que soit le secteur d’ac-tivité. En effet, le travail en mode projet et les qua-lités relationnelles qu’il implique de la part du cadreconcernent de nombreux métiers. De plus, en tantque secteur technologique en perpétuelle évolutionet où la concurrence est très intense, les télécomsrequièrent une veille elle aussi incessante pour setenir au fait des derniers services ou offres proposés.
L’importance du travail en équipe et des qualitésrelationnelles. Comme dans bon nombre d’autressecteurs d’activité, le travail en équipe est désormaisune composante essentielle du fonctionnement desentreprises du secteur des télécoms. De nombreuxmétiers sont concernés par le mode de fonctionne-ment projet, que ce soit dans les métiers de l’inno-vation, du marketing, du commercial ou de la norma-lisation. L’image de l’ingénieur de recherche seul faceà son sujet d’étude n’a plus lieu d’être : il travailledésormais de concert avec les services marketing,par exemple. Les chefs de projets, et notamment leschefs de projets nouveaux services qui interviennentcomme de véritables chefs d’orchestre, ont à mana-ger une multitude d’acteurs, qu’ils viennent des sec-teurs techniques ou commerciaux.Cette coopération va même au-delà du cadre de l’en-treprise : la mise en place de partenariats entreconstructeurs et opérateurs ainsi que la prise en
compte des technologies des autres intervenants dusecteur pour assurer l’interopérabilité des servicesreprésentent une réelle ouverture du champ d’inter-vention des professionnels du secteur.C’est pourquoi l’accent est de plus en plus mis sur lesqualités relationnelles et l’empathie, afin de parvenirà fonctionner efficacement avec des interlocuteursdivers, de valoriser son travail au sein de l’entrepriseet auprès des autres acteurs du secteur, et de favori-ser une relation client toujours plus importante.
Une veille renouvelée. Assurer l’actualisation de sesconnaissances est, de nos jours, devenu une néces-sité pour un grand nombre de salariés appartenantou non au secteur des télécoms. Cette obligation estd’autant plus forte pour les salariés de ce secteurque ses cycles d’évolution se sont considérablementraccourcis.Les titulaires des postes techniques, marketing oucommerciaux, doivent désormais accomplir sans relâ-che une veille technologique et/ou économique, afinde mettre à jour leurs compétences. Les cadres doi-vent être au fait des nouveaux produits et servicesqui apparaissent sans cesse sur le marché, commedes nouvelles normes et réglementations. C’est ainsi,par exemple, que l’ingénieur commercial parviendra àconstituer une offre répondant aux besoins du client,que l’architecte réseau saura faire évoluer le réseaude son entreprise ou que l’ingénieur de recherchepourra développer une nouvelle fonctionnalité sur unéquipement.
Émergence de nouveaux métiers en lien avecl’évolution du contexte réglementaire. L’ouverturedu marché à la concurrence et la création de l’ARTont conduit les grands acteurs du secteur à se doterde compétences susceptibles de défendre leurs inté-rêts économiques et technologiques. Comme dansd’autres marchés réglementés, la fonction de lob-bying se développe. Même si certains tabous demeu-rent en France, son utilité ne fait plus aucun doutepour les entreprises.Les titulaires de ces nouvelles fonctions ont des pro-fils variés. Certains, les lobbyistes, mettent l’accentsur leur réseau, d’autres, les responsables des affai-res extérieures et réglementaires, sur leur connais-
sance technique du secteur des télécoms (ils ontd’ailleurs fréquemment une formation télécoms).Quelles que soient les compétences mises en avant,il est primordial que ces salariés connaissent endétail les règles en vigueur sur le marché des télé-coms.Néanmoins, le développement de ces fonctions nepeut être que restreint. En effet, il s’agit de postesouvent unique dans les entreprises.
L’importance des normes. Dans le cadre de l’inter-opérabilité des services et des produits, une nouvellefonction se développe, celle d’ingénieur en normali-sation. La finalité de ce métier consiste à participer
LES ÉVOLUTIONS RÉCENTES
L’IMPORTANCE STRATÉGIQUE DE LA NORMALISATION
12 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page 12
C’est l’importance des bandes passantes et la meilleuresécurité des transactions qui rendent aujourd’hui possi-ble la généralisation progressive des transmissions àhaut débit. C’est aussi la sécurisation progressive destransactions, la performance accrue des technologies decompression (MPEG, par exemple) ou l’interopérabilitédes réseaux (avec la généralisation des protocoles IP)qui permettent d’ores et déjà d’imaginer les applicationsdu futur (avec l’évolution considérable des capacités demémoire, on pourra probablement dans l’avenir disposersur son portable d’applications qui ne tournentaujourd’hui que sur de grosses machines). Les volumesde transmission, les contraintes croissantes de la pro-tection des informations, tout converge pour que lesmétiers de la conception (architecture, conceptionmatérielle et logicielle) continuent d’être demandeursde compétences pointues.L’accroissement de la bande passante ouvre la possibilitéd’une intensification des échanges et d’un «enrichisse-ment » des contenus. France Télécom travailleaujourd’hui sur la télétransmission d’odeurs ou de par-fums, et des professionnels déclarent déjà leur intérêtsur cette base de recherche a priori surprenante.
L’invention de nouveaux services par les spécialistesde la R&D. Le développement des usages précède sou-vent les besoins exprimés et, en réalité, les suscite.L’innovation est cruciale dans un marché aussi concur-rentiel que les télécoms où la pression sur les prix estimportante. Elle seule permet d’offrir aux clients encoreplus de valeur ajoutée et de faire la différence face auxconcurrents.En termes de compétences, les chercheurs ne sont pasépargnés par les évolutions. La forte concurrence quirègne dans le secteur des télécoms les conduit à axerleurs travaux sur des applications brevetables pouvantdéboucher à court ou moyen terme sur des produits oudes services commercialisables. Les compétences relati-ves à la recherche pure semblent passer au second planpour les chercheurs exerçant leurs activités chez desconstructeurs ou des opérateurs.
La convergence informatique/télécoms. Pour unemajorité de responsables informatiques et télécoms, ils’agit d’une notion familière qui désigne l’association de
ces technologies.Jour après jour, le rapprochement se confirme, au pointsans doute que les technologies propres aux télécommu-nications se concentreront dans les problématiques detransmission et de cryptage. À noter que la téléphoniesur IP est considérée, par certains acteurs de l’informa-tique et des télécoms, comme une étape ultime du rap-prochement.Par ailleurs, à propos du modèle économique sur lequelles entreprises pourront se développer, certains expertsfont état du passage d’une économie classique des télé-coms (tarification à la durée) à une économie del’Internet dans laquelle les opérateurs tireraient leursrecettes essentiellement des volumes d’informationéchangés (tarification au volume).En ce qui concerne les métiers, on constate de nombreu-ses appellations communes aux deux secteurs. Lespoints communs dépassent la seule sémantique, l’exa-men des activités d’un architecte logiciel télécoms etd’un architecte logiciel informatique démontrant l’am-pleur du rapprochement.Cette convergence a déjà eu des conséquences enmatière d’apprentissage. Les formations initiales destechniciens des télécoms et de l’informatique sont sou-vent identiques, et ce sont les spécialisations qui per-mettent de « typer» les cursus. Mises à part les compé-tences liées aux systèmes embarqués, les spécificitéstélécommunications seront de moins en moins visibles.
La convergence multimédia/télécoms. Il est intéres-sant de noter qu’il existe de plus en plus de passerellesentre le secteur des télécoms et celui du multimédia. Ledéveloppement de nouvelles technologies comme l’UMTSou le haut débit favorisent cette tendance, car ellesnécessitent l’élaboration de contenus spécifiques (jeux,portail, musique, vidéo…). Le rapprochement desmétiers du multimédia et des télécommunications estainsi en marche : les télécommunications permettentdésormais la mise en ligne de jeux vidéo, soit sur unseul téléphone portable, soit en réseau sur plusieursmobiles. Ces services devraient conduire les éditeurs dejeux à rechercher des développeurs ayant des compéten-ces en télécommunications. Ces professionnels doiventen effet bien connaître les supports sur lesquels ilsdéveloppent leurs jeux.
La poursuite du développement des métiers commer-ciaux. Les activités de front office, organisées en callcenters, ont été développées chez l’ensemble des opéra-
teurs pour permettre un suivi optimisé des clients. Ledéveloppement de postes chez les constructeurs – enparticulier celui d’ingénieur support technique – répond
L’INNOVATION, FACTEUR CLEF DU DÉVELOPPEMENT
COMMERCIAL : DES MÉTIERS EN TRANSFORMATION
13© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
aux travaux de standardisation chargés de faire évoluerles normes, tout en préservant les intérêts de son entre-prise. Les compétences techniques et relationnelles sont
primordiales pour le bon exercice de cette fonction stratégique.
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page 13
à cette logique de suivi de proximité des clients, qu’ilssoient des particuliers ou des entreprises. La différencia-tion des offres ne se fera sans doute plus par les inno-vations technologiques mais bien par la capacité del’entreprise à satisfaire vite et bien les demandes de sesclients. L’enjeu pour le commercial n’étant plus de vendretel ou tel produit, mais d’apporter à l’entreprise clientela solution télécoms, produits et services, qui répond lemieux à ses besoins.On peut d’ores et déjà noter une demande forte de pro-fils type école supérieure de commerce pour des postesqui étaient jusque-là plutôt occupés par des ingénieurstélécommunications. Si, aujourd’hui encore, le posted’ingénieur commercial constitue une opportunité decarrière pour des profils techniques, les recruteurs fontla part belle aux doubles diplômés, école d’ingénieurs etécole de commerce.Le caractère de plus en plus stratégique des services detélécommunications au sein des entreprises, en partiegrâce aux gains de productivité et de qualité qu’ilsgénèrent, nécessite de la part des équipes commercialesune vraie capacité à comprendre le métier et la straté-gie de leurs clients, afin de parvenir à proposer des solu-tions intégrant ces stratégies. Si les qualités de ventesont toujours primordiales, elles ne suffisent plus désor-mais : une vraie hauteur de vue et une capacité à comprendre l’ensemble des problématiques clients sontdevenues indispensables.
L’évolution des modes de vente. Des opérations dedélocalisation des centres d’appel ont déjà eu lieu chezles opérateurs, et d’autres pourraient suivre. Ce sontprincipalement les activités de relation clientèle quisont susceptibles de connaître des changements impor-tants. En effet, l’un des enjeux des opérateurs est «d’in-dustrialiser» la relation clients tout en renforçant l’effi-cacité commerciale. Les demandes ne nécessitant pasune forte valeur ajoutée de la part du vendeur sontréorientées vers des centres d’appel parfois basés dansdes pays aux coûts salariaux moins élevés.À noter également que l’informatisation permet de plusen plus de confier au client (particulier ou entreprise)un rôle dans l’acte de vente : des applications lui per-mettent de définir seul le produit adapté à ses besoinset de le commander en ligne. La plupart des clients desopérateurs de téléphonie mobile ont déjà eu l’occasiond’opter pour un service (double appel ou présentationdu numéro) par le biais des touches de leur portable oudu site de l’opérateur.On peut donc penser qu’à l’avenir seules les ventes complexes et les produits à forte valeur relationnellenécessiteront l’intervention d’un «vendeur humain» auxcompétences pointues et actualisées.
La mise au point de nouveaux usages par les spécia-listes du marketing. C’est le foisonnement technologi-que qui permet de proposer des solutions de télécommu-nications aujourd’hui sans demande explicite, mais quipourraient susciter demain de très importants courantsd’affaires (par exemple, qui, dans le grand public,demandait à pouvoir graver chez soi des CD à partird’une liaison téléphonique?). C’est parallèlement lamise en place d’une connaissance structurée et perfor-mante des consommateurs qui autorise les entreprises àfaire preuve d’imagination dans les services qu’elles pro-posent. C’est enfin le hasard : ainsi, le SMS était prévudans les protocoles de télécommunications depuis desannées, or son succès est récent et foudroyant.
Le comportement des consommateurs. Comme lesmédias le soulignent à l’envi, le client (particulier ouentreprise) est aujourd’hui de plus en plus nomade. Maisune part importante des consommateurs est de plus enplus à même de comprendre ce que les télécommunica-tions peuvent lui apporter. Les entreprises doivent doncs’attendre à ce que la clientèle soit toujours plus exi-geante en termes d’usages et de services nouveaux.
La poursuite du développement des fonctions marke-ting. Les fonctions marketing sont devenues particuliè-rement stratégiques depuis l’ouverture à la concurrencedu marché des télécoms et en particulier de la télépho-
nie mobile. Cette «prise de pouvoir » des fonctions mar-keting peut s’observer à la fois chez les opérateurs et lesconstructeurs. Les métiers marketing sont de plus enplus segmentés : responsable marketing stratégique, res-ponsable marketing opérationnel, chef de produit, dontles rôles sont clairement établis. Le caractère de plus enplus stratégique de ces fonctions se vérifie à la fois dansdes activités de Business to Consumers (B to C) ou deBusiness to Business (B to B).L’analyse des besoins et des attentes des clients, réellesou estimées, apparaît cruciale dans un marché arrivé àmaturité en termes d’équipements. Le niveau de servicesassociés également.
C’est pourquoi, la volonté de conquête de nouveauxclients et de fidélisation des clients existants a permis
MARKETING
14 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Le CRM (Customer Relationship Management)
Le CRM vise à donner « le bon message, au bonclient, au bon moment, à travers le bon canal et aubon niveau de coût».La mise en place d’un CRM ne se limite pas à l’ins-tallation d’une base de données client optimisée.C’est une véritable révolution au sein des entrepri-ses qui voient leur organisation s’articuler véritable-ment autour du client.
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page 14
la mise en place de méthodes marketing et de travailnovatrices à travers :• une connaissance du client organisée, immédiatement
actualisée et disponible par l’ensemble des acteurs del’entreprise,
• une offre de services innovante,• une approche clients différenciée en fonction des
âges, des CSP pour les particuliers, de la taille desmarchés pour les entreprises,
• un suivi des ventes et des retombées du marketing,• un partage des informations quasiment en temps réel
entre le marketing et la vente (remontée de l’informa-tion récoltée sur le terrain…).
Cette segmentation de la clientèle déjà en vigueur pourle téléphone, qu’il soit fixe ou mobile, se met progressi-vement en place à l’occasion du développement rapidede l’Internet haut débit. L’offre se fait de plus en plusdifférenciée afin de capter et de retenir tel ou tel profilde clients.
Demain, l’innovation marketing pourrait conduire lesentreprises à rechercher des professionnels pour renforcerdes partenariats proposant au client un accès facilité àun certain nombre de services : services bancaires, réservation, etc. Déjà le secteur offre des exemples intéressants de partenariats d’entreprises évoluant précédemment dans des environnements concurrentielsdistincts : Havas, American Express et SFR pour informerles voyageurs d’affaires de l’état du trafic aérien, ouBouygues Telecom et Taxis G7 pour commander une voi-ture. C’est pourquoi les entreprises demanderont à leursprofessionnels du marketing d’identifier les entreprisessélectionnables, les complémentarités éventuelles, lesopportunités de développement conjoint de nouveaux
services. Cette mission requiert une vision à la fois àlong terme et globale pour bien saisir toutes les impli-cations de ces alliances stratégiques et leur importancepour le développement de l’entreprise.
La révolution marketing en marche n’est pas sans consé-quence sur le système des formations initiales, encoremoins sur les profils recherchés. De même que pour lesmétiers commerciaux, la demande est forte pour desprofils type école supérieure de commerce à des postesqui étaient auparavant occupés par des ingénieurs télé-communications. Si certains postes de chef de produitconstituent encore des opportunités de carrière pour desprofils techniques, les entreprises recherchent de plusen plus des doubles diplômés école d’ingénieurs/écolede commerce. La frontière entre ces deux types d’écolesd’ingénieurs ou de commerce se réduit également : lesformations d’ingénieurs développent des spécialisationsou 3es cycles en marketing ou management, tandis queles écoles supérieures de commerce mettent en placedes filières nouvelles technologies.
Si le marketing a pris une place essentielle dans le déve-loppement du secteur des télécoms, cette activité restefortement conditionnée par les avancées technologi-ques : ainsi, l’une des missions majeures des profession-nels de cette fonction sera d’assurer la migration desclients de la deuxième génération de mobiles vers latroisième génération, et d’expliciter les nouveaux usa-ges, futurs relais de croissance. Aussi une véritableconnaissance des techniques de télécommunications, oupour le moins une vraie curiosité à l’égard de ces pro-duits, sera-t-elle nécessaire pour exercer un métier mar-keting dans un tel environnement.
De l’importance des télécoms pour les entreprises. Ladisponibilité du service et la qualité des données trans-portées sont vitales pour les entreprises. Le rôle de l’ar-chitecte réseau au moment de la conception est primor-dial, car c’est de la qualité de l’architecture des réseauxqu’il aura dessinée que dépendra la qualité optimale duservice rendu au client, que celui-ci soit interne ouexterne. Entre autres, sa capacité à savoir anticiper lesbesoins et, en conséquence, à concevoir une solutionévolutive est essentielle. Ce service au client, il revientaussi à l’ingénieur maintenance de l’assurer au quoti-dien, c’est-à-dire faire en sorte que les réseaux restentopérationnels quelle que soit la charge.
La transmission de données représente un coût et desinvestissements importants pour les entreprises.L’acheteur télécoms se doit de maîtriser ces coûts et deréaliser des économies. Il lui faut savoir évaluer lesbesoins de son entreprise et s’y retrouver au milieu de lacomplexité et du foisonnement de l’offre, sans jamaisperdre de vue les enjeux financiers. Il ne s’agit pas derésoudre au mieux cette équation une fois pour toutes,mais d’être sans cesse à la recherche de l’optimisationdu service au meilleur coût.À l’instar des commerciaux, ces cadres, véritables pres-tataires de services, doivent savoir évaluer les besoinsde leur «client» et lui fournir la meilleure solution glo-bale en termes de coûts et de services rendus.
Rares étaient en France les scénarios prospectifs qui pré-voyaient un développement du nomadisme d’une telle
ampleur et un tel essor d’Internet.La plupart des experts estiment qu’avec la généralisation
15© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
OPÉRATIONS/INSTALLATION/MAINTENANCE: LE SERVICE AU CLIENT
LES ÉVOLUTIONS FUTURES
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page 15
progressive du haut débit, c’est la convergence voix-données-images et la révolution des usages qui s’annoncent. Il semble se dessiner un monde où l’utilisateur serait connecté (ou susceptible de l’être) enpermanence, c’est-à-dire où il pourrait recevoir toutessortes de données, en tous lieux et par divers moyens.Le téléphone portable sert déjà à bien d’autres chosesqu’à la transmission de la voix (envoyer un SMS, acheterun billet d’avion ou de train, payer sa place de station-nement et accéder à la plupart des services disponiblessur Internet). De même, grâce au WiFi, Internet est désormais accessible via un ordinateur portable. L’enjeupour les constructeurs comme pour les opérateurs serad’assurer l’interopérabilité, c’est-à-dire la permanence
des connexions au travers des différents moyens et cequel que soit l’endroit où se trouvera la personne.Il convient tout d’abord de souligner que tous lesmétiers, au-delà de ceux qui sont directement liés auxtechnologies des télécommunications, changent ou vontchanger. Mais tous ne connaissent ou ne connaîtront pasdes transformations de nature ou d’ampleur identiques :dans le domaine technique, on pourra peut-être assisterà l’émergence de nouveaux métiers alors que, dans ledomaine commercial, ce sont davantage des évolutionsde périmètre qui sont à prévoir pour faire en sorte quecertaines fonctions intègrent les spécificités d’un mar-ché planétaire.
Les télécoms, acteur de la mondialisation. La sociétéqui s’ouvre est celle du village mondial, où chacun faitses courses à l’échelle de la planète, où l’entreprise estconfrontée à une concurrence géographiquement sou-vent de plus en plus large. Les effets de cette contrac-tion de l’espace se font déjà sentir de multiples maniè-res : modes de consommation, utilisation des langues,nomadisme des comportements, etc.La diffusion des technologies Internet touche despublics de plus en plus nombreux, dans le monde entier.C’est dire que la communication à distance va continuerde croître, en raison notamment du nombre des «abon-nés» au réseau des réseaux, les internautes.Si de nombreux problèmes techniques existent encoreconcernant l’interconnexion des réseaux, ils sont demoins en moins apparents pour les utilisateurs et pluspersonne ne s’émeut de consulter, depuis l’Europe, lesarchives d’une université australienne ou de réserver desvacances directement auprès d’un tour operator installéau Népal.La mondialisation, par l’accroissement des échangesqu’elle suscite (et qui en fait la définit), favorise latransmission des données. La croissance des échangespar la voie des télécommunications est plus rapide quecelle des échanges physiques, en raison des gains detemps et de coût.
Le défi des acteurs des télécoms sera donc de garantirles connexions malgré les différences de normes utili-sées à travers le monde. La recherche s’orientera davan-tage vers l’étude des nouveaux usages et de la mise enadéquation des technologies. Les compétences enmatière de R&D ne seront plus seulement techniques :les opérateurs ou les constructeurs auront demain peut-être tout intérêt à travailler de concert avec des socio-logues ou des psychologues.Dans un marché des télécoms à l’échelle planétaire, lafonction achats gagnera encore en importance. Dès lorsque tous les éléments, équipements et services peuventêtre acquis auprès de fournisseurs du monde entier,l’acheteur sera à même d’obtenir l’offre technologique-ment la plus avancée au meilleur coût. Mais l’activité deveille et de recherche des fournisseurs de par le mondedeviendra du même coup plus complexe et accapareraune part plus grande du temps de l’acheteur.Enfin, pour le cadre des télécoms, qu’il travaille au mar-keting, à l’innovation comme à l’installation de cen-traux, l’aptitude à fonctionner en équipe multiculturelleou avec des équipes multiculturelles deviendra unenécessité. Si c’est déjà une réalité chez les construc-teurs, il en sera de même chez les opérateurs qui sontaujourd’hui axés sur des marchés nationaux.
Les délocalisations et leurs conséquences sur lescompétences : une nouvelle organisation internatio-nale du travail. Les acteurs des télécoms, constructeurscomme opérateurs, sont aujourd’hui bien représentés enFrance en termes d’effectifs. Mais des questions seposent sur la pérennité des implantations françaises,voire européennes.La délocalisation des centres de production touche par-ticulièrement les fabrications de très grandes séries. Lesressources financières des entreprises conduisant ces
dernières, dans toutes les branches d’activité, à serecentrer sur leur cœur de métier, il est raisonnable depenser que les constructeurs établis en France cherche-ront à se concentrer sur de petites séries à forte valeurajoutée, en lien étroit avec un bureau d’études.Du côté des opérateurs, si le service après-vente pourraêtre délocalisé, le marketing et les commerciaux reste-ront basés en France, de même que les équipes de R&Dqui continueront à développer des services pour le mar-ché national.
L’INTERNATIONALISATION DU MARCHÉ DES TÉLÉCOMS
LES EFFETS DES DÉLOCALISATIONS
16 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page 16
Pour les constructeurs, la concurrence des grands de l’in-formatique est un réel danger alors que convergent letéléphone et l’informatique et que se développe le Voiceover Internet Protocol (VoIP). L’enjeu pour les opéra-teurs sera de ne pas devenir de simples transporteursd’informations, d’une part face à la concurrence deréseaux tels que les réseaux d’électricité, mais aussid’autre part face à des sociétés productrices de contenusou des acteurs du multimédia, comme les portailsInternet, à qui reviendrait la valeur ajoutée.Pour ce faire, les acteurs des télécommunicationsdevront nouer des partenariats entre eux pour faireconverger les technologies et les réseaux, mais aussi
avec des entreprises d’autres secteurs d’activité aussivariés que l’informatique, les médias, la distribution…Ce développement des partenariats aura pour but aussibien de concevoir conjointement des produits que de lesdistribuer, voire de les coupler avec une offre de servi-ces à contenu. Ce rôle déjà dévolu au marketing ne feraqu’en renforcer la position stratégique au sein des entre-prises du secteur. Il incombera au responsable du mar-keting stratégique ou à un responsable des partenariatsd’assurer la cohérence de l’ensemble de ces accordstechnologiques et commerciaux entre eux mais aussi, etsurtout, avec la stratégie et l’image de l’entreprise.
S’il est difficile d’affirmer avec certitude quels seront lesimpacts des facteurs d’évolution sur les métiers des télécoms eux-mêmes, on peut néanmoins prévoir le renforcement de toutes les compétences en lien avec larelation client. Cette montée en puissance touche bienévidemment en premier lieu les métiers commerciaux
et marketing, mais également – une fois n’est pas coutume – les métiers techniques. Les titulaires de cesfonctions devront en effet de plus en plus prendre encompte les besoins, les métiers et les stratégies de leursclients, pour démontrer une véritable valeur ajoutée surun marché très concurrentiel.
LES STRATÉGIES D’ALLIANCE DES ACTEURS DES TÉLÉCOMS
POUR NE PAS CONCLURE…
17© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Dans un marché de plus en plus mature, l’offre de servi-ces fera la différence pour fidéliser ses clients et enacquérir de nouveaux. Pour que le service soit adapté aubesoin des clients, il sera nécessaire d’étudier en détailchaque profil, chaque type de clientèle. Il faut s’atten-dre à une prolifération prolongée des offres sur le mar-ché, l’offre standardisée ayant tendance à céder la placeà une offre multiforme à destination des clients. Lestélécoms deviendront un marché de niches.L’hypersegmentation marketing se poursuivra dans lesecteur des télécoms, aussi bien du côté des construc-teurs que de celui des opérateurs, avec une stratégie deplus en plus individualisée, jusqu’au client final qui peutêtre mis à contribution dans l’élaboration du produit,par exemple pour le design de son portable grâce à uneinterface graphique sur le Web.C’est grâce à la multiplicité des données clients recueil-lies que les spécialistes du marketing ont à leur disposi-tion les moyens d’analyser finement les types de
consommations selon la durée ou la nature des servicesconsommés… Afin de modéliser ces comportements etde pouvoir adapter leurs offres au plus près des besoinsdes clients, les opérateurs télécoms pourront faire appeldemain à de véritables dataminers. Les compétences eninformatique et en statistiques seront donc de plus enplus recherchées chez les cadres marketing, et l’on verrales entreprises recruter des diplômés de mathématiquesdoués d’une bonne sensibilité au marketing. Cetteconnaissance fine des clients sera utilisée par des «yieldmanagers» à qui il reviendra d’optimiser les ventes et larentabilité en modulant les tarifs ou en variant les offresproposées. Ces spécialistes de la vente individualiséedevront savoir travailler en étroite relation avec leschefs de produit et les commerciaux, pour concevoir desoffres adaptées aux différents types de clientèle. Leursqualités relationnelles et leur capacité à convaincreseront essentielles dans l’accomplissement de leur mis-sion.
LES ÉVOLUTIONS LIÉES AU MARKETING
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page 17
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page 18
© Ap
ec -
Réf
éren
tiel
des
mét
iers
cad
res
des
télé
com
s (c
onst
ruct
eurs
et
opér
ateu
rs)
LES FICHES MÉTIERS
• LES CARTOGRAPHIES
• NORMALISATION
• INNOVATION ET DÉVELOPPEMENT
• COMMERCIAL
• MARKETING
• OPÉRATIONS/INSTALLATION/MAINTENANCE
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page 19
Cartographie des métierspar famille
20 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Source : Apec
Normalisation
N°1 – Ingénieur en normalisationN°2 – Responsable des affaires extérieures
et réglementaires
Commercial
N°9 – Ingénieur commercialN°10 – Ingénieur avant-venteN°11 – Ingénieur d’affairesN°12 – Ingénieur support technique
Innovation et Développement
N°3 – Architecte logiciels télécomsN°4 – Architecte matérielsN°5 – Ingénieur de développement de composantsN°6 – Ingénieur de recherche télécomsN°7 – Ingénieur intégration/validationN°8 – Chef de projet nouveaux services
Opérations / Installation/Maintenance
N°16 – Architecte réseauN°17 – Acheteur télécomsN°18 – Ingénieur maintenance réseauN°19 – Ingénieur de construction réseau
Marketing
N°13 – Responsable marketing stratégiqueN°14 – Responsable marketing opérationnelN°15 – Chef de produit
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page 20
Cartographie des métierspar durée d’expérience
21© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Ouvert aux jeunes Jeunes cadres Cadres confirmésdiplômés d’un à cinq ans plus de cinq ansmoins d’un an d’expérience d’expérienced’expérience
N°5 – Ingénieur de développementde composants
N°7 – Ingénieur intégration/validation
N°8 – Chef de projet nouveaux services
N°10 – Ingénieur avant-vente
N°12 – Ingénieur support technique
N°17 – Acheteur télécoms
N°6 – Ingénieur de recherche télécoms
N°18 – Ingénieur maintenance réseau
N°1 – Ingénieur en normalisation
N°2 – Responsable des affaires extérieures et réglementaires
N°3 – Architecte logiciels télécoms
N°4 – Architecte matériels
N°9 – Ingénieur commercial
N°11 – Ingénieur d’affaires
N°13 – Responsable marketing stratégique
N°14 – Responsable marketing opérationnel
N°15 – Chef de produit
N°16 – Architecte réseau
N°19 – Ingénieur de construction réseau
Source : Apec
référentiel télécoms (1) 23/12/04 11:56 Page 21
NORMALISATION• N°1 – INGÉNIEUR EN NORMALISATION
• N°2 – RESPONSABLE DES AFFAIRES EXTÉRIEURES ET RÉGLEMENTAIRES
© Ap
ec -
Réf
éren
tiel
des
mét
iers
cad
res
des
télé
com
s (c
onst
ruct
eurs
et
opér
ateu
rs)
fiches N°01-02 23/12/04 11:56 Page 23
fiches N°01-02 23/12/04 11:56 Page 24
25
L’ingénieur en normalisation participe, au nom de son entreprise dont il préserve les intérêts, aux travaux des comités de standardisation chargés de faire évoluer les normes et, ainsi, de faciliter la compatibilité des différents réseaux et équipementstélécoms.
Ingé
nieu
r en
nor
mal
isat
ion
N°1 - Ingénieur en normalisation
Qui recrute ?
Jeune cadre : entre 30 et 55 k€
Cadre confirmé : entre 55 et 80 k€
Rattachement hiérarchique
■ Directeur général ■ Responsable de la normalisation
Relations fonctionnelles
En interne
■ Autres ingénieurs en normalisation
■ Département marketing
■ Département innovation et développement
En externe
■ Organismes de normalisation
■ Constructeurs ■ Opérateurs
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°01-02 23/12/04 11:56 Page 25
LE POSTE
Activités principales
Assurer la représentation de l’entreprise et la défensede ses intérêts lors des comités de standardisation
• Préparer sa contribution aux réunions des comités.- Collecter l’expertise technique des solutions développées
par l’entreprise auprès des équipes recherche et déve-loppement et marketing.
- Mettre en forme la présentation de ces solutions.- Identifier parmi ces solutions celles qui correspondent
aux priorités stratégiques de l’entreprise.- Définir un argumentaire propre à chaque solution
à présenter.• Assister aux réunions des comités de standardisation
et représenter activement l’entreprise.- Présenter les produits ou services.- Convaincre les autres participants du bien-fondé
des solutions proposées par son entreprise.
Relayer les travaux et les décisions des comités de standardisation aux équipes internes
• Rédiger des notes et des rapports pour informer les équipesde développement des choix opérés en matière de norma-lisation.
• Participer à la diffusion et à la présentation de ces rapports.
Assurer la cohérence avec les autres comités de standardisation
• Informer les autres ingénieurs en normalisation, représentant l’entreprise dans d’autres comités, de l’avancéedes discussions et des choix opérés en matière de normalisa-tion.
• Collecter auprès d’eux les informations susceptibles d’avoirun impact sur ses propres domaines de normalisation.
Assurer une veille technologique
• Mettre à jour ses connaissances techniques en lisant les supports spécialisés.
• Participer à des colloques.
Variabilité des activités
Apporter un éclairage et une expertise complémentairedans le cadre des réflexions prospectives de l’entreprise
• Analyser et communiquer les informations recueillies àl’occasion des échanges avec les ingénieurs en normalisationappartenant à d’autres entreprises.
• Participer à des groupes de travail en charge de la prospective produits ou services de l’entreprise.
L’exercice de cette activité dépend principalement du positionnement stratégique de l’ingénieur en normalisationdans l’organisation de l’entreprise. Son niveau d’autonomieet d’expérience sera également déterminant.
I N G É N I E U R E N
26 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Exemple d’offre
■ Chef de projet normalisation H/FRégion parisienne 45 à 65 k€/an
Groupe de haute technologie aux assises internationales,fortement implanté sur les marchés des télécommunications,recherche, dans le cadre du développement de nouveauxproduits, un chef de projet suivi de normalisationUMTS/GSM. Vous suivez la normalisation des protocoles3GPP et des «changes requests» associés ainsi que la normalisation liée à la conformité CE et GCF. Vouseffectuez également le suivi des tests définis pourdémontrer la conformité aux exigences de la normalisation.Vous fixez le niveau des exigences à respecter pour les mobiles ou modules Dual mode UMTS/GSM.Chef de projet expérimenté, diplômé d’une école d’ingénieurs, vous avez des connaissances en protocolesde radiocommunications 2G/2,5G/3G ainsi que des protocoles réseaux. Anglais courant.Source : Apec
fiches N°01-02 23/12/04 11:56 Page 26
LE PROFIL
Diplômes
• École d’ingénieurs spécialisée en télécoms (ENST,Supelec…).
Expérience
Quatre à cinq ans minimum d’expérience sont nécessairesdans les métiers du développement ou de l’architecturetélécoms.
Compétences
• Excellentes connaissances des normes techniques télécoms.
• Maîtrise de l’architecture télécoms.• Connaissances en protocoles de radiocommunication
et protocoles réseaux. • Anglais technique courant indispensable : toutes les réunions
des comités se tiennent en anglais et les documents à produire sont également dans cette langue.
Personnalité
• Goût pour les déplacements, car les comités de standardi-sation se tiennent en Europe, aux États-Unis ou en Asie.
• Esprit de synthèse, pour pouvoir identifier les sujets stratégiques parmi les solutions proposées par les servicesde son entreprise et les interlocuteurs externes, et pouvoirprocéder à une hiérarchisation des informations communiquées.
• Rigueur, car les flux importants d’information requièrentune capacité à identifier ce qui est pertinent pour son domaine.
• Aisance relationnelle pour représenter l’entreprise auprèsdes clients et des concurrents.
• Goût pour les jeux de pouvoir, afin d’être capable de s’impliquer fortement dans une négociation et de savoir rebondir en cas d’échec.
• Force de conviction pour défendre les intérêts de son entreprise.
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Ingénieur développement• Architecte logiciels télécoms• Architecte matériels télécoms
Évolution professionnelle (P+1)
• Chef de produit• Responsable marketing stratégique• Expert technique
27© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
N O R M A L I S A T I O N
Exemple d’offre
■ Ingénieur normalisation H/FHauts-de-Seine 35 à 42 k€/an
Nous sommes une SSII spécialisée sur des créneaux porteurs:systèmes et réseaux, CRM, informatique industrielle, gestion de systèmes d’informations.Vous participerez aux groupes de normalisation 3G. Vousserez en charge du groupe de travail qui spécifie les couchesprotocoles UMTS 2 et 3 (RAN2). Dans le cadre de ces réunionsqui se déroulent à l’étranger, vous suivez les avancéestechniques des différentes sociétés intervenantes et récoltez les informations nécessaires aux équipes R&D.De façon ponctuelle, vous assurez le même rôle pour le projet OFDM.De formation bac + 5 en télécoms avec une expérience de quatre à cinq ans en développement logiciel des couchesprotocoles 2 et 3 (RRC, MAC, RLC) ; bonne connaissancedu domaine R&D de la téléphonie mobile ; une expérienceen normalisation et/ou de l’OFDM serait un plus indéniable;sens aigu du relationnel ; anglais courant indispensable.Source : Apec
fiches N°01-02 23/12/04 11:56 Page 27
TÉMOIGNAGE
■ Yann Séhédic
Ingénieur en normalisation chez Nortel
«Être ingénieur en normalisation, c’est combiner unevision aérienne en matière d’architecture télécoms et unevision microscopique sur les normes les plus pointues.»
L’activité principale de Yann Séhédic consiste à participer àdes comités de normalisation. «L’une des difficultés est detrouver le juste équilibre entre la défense des intérêts tech-nologiques de son entreprise et le souci de parvenir à la solu-tion commune la plus efficace.» Cependant, la richesse duposte d’ingénieur en normalisation n’est pas circonscriteaux participations aux différents comités. «Les échangesavec les équipes R&D et marketing permettent non seulementd’actualiser ses connaissances mais aussi de donner sa visionde l’existant chez les concurrents. De plus, un ingénieur ennormalisation doit limiter sa participation à un ou deuxcomités. Cela implique la nécessité d’assurer la cohérenceavec les participants aux autres comités.» Cette fonction estune source importante d’émulation intellectuelle, mais,pour conserver intacte l’envie de remplir sa mission, il estprimordial de savoir relativiser ses échecs. «C’est le cas,»précise notamment Yann Séhédic, « lorsqu’une de mes pro-positions n’est pas retenue par le comité de standardisation.Mais cela fait partie du jeu. Il convient cependant de garderà l’esprit les conséquences financières des choix des comi-tés.»
Le rôle de l’ingénieur en normalisation est à dimensionvariable en fonction de l’organisation des processus de déci-sions des entreprises : « Les ingénieurs en normalisation ontplus ou moins de marges de manœuvre : certains doiventfaire valider par la direction générale toutes leurs proposi-tions alors que d’autres bénéficient d’une confiance impor-tante de leur direction.»
Par ailleurs, Yann Séhédic insiste sur le fait que c’est unmétier où il peut parfois être frustrant de voir ses compé-tences davantage reconnues par ses concurrents que dans sapropre entreprise. «La visibilité du travail accompli par l’in-génieur en normalisation est souvent réduite en interne. C’estdonc principalement le retour des autres participants auxcomités qui permettra à la hiérarchie de l’ingénieur en nor-malisation de prendre conscience du travail effectué.»
Enfin, pour ceux qui voudraient exercer ce métier, Yann Séhédicattire l’attention sur le peu de titulaires en France et dans lemonde. En effet, «seuls les grands opérateurs et constructeursont dans leurs effectifs ce type de fonction. Mis à part le coûtfinancier non négligeable afférent aux équipes dédiées à la nor-malisation, l’entreprise doit avoir fait le choix stratégique d’êtreprésente dans les comités de standardisation.»
IN G É N I E U R E N N O R M A L I SAT I O N
28
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
• N° 4-5 – Brevets
Consultable aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°01-02 23/12/04 11:56 Page 28
29
Le responsable des affaires extérieures et réglementaires a pour mission de veiller aux intérêts de son entreprise et d’agir afin d’optimiser les conditions d’exercice de la concurrence dans le secteur des télécoms.
Resp
onsa
ble
des
affa
ires
exté
rieur
es e
t ré
glem
enta
iresN°2 - Responsable des affaires
extérieures et réglementairesIngénieur réglementaire, lobbyiste
Qui recrute ?
Jeune cadre : entre 40 et 60 k€
Cadre confirmé : entre 60 et 80 k€
Rattachement hiérarchique
■ Direction générale
■ Direction juridique
■ Direction des achats
Relations fonctionnelles
En interne
■ Service juridique
■ Département commercial
■ Département marketing
■ Département innovation et développement
En externe
■ Autorité de régulation des télécommunications (ART)
■ Commission de la concurrence
■ Opérateurs
■ Constructeurs
■ Organismes de réglementation
■ Associations professionnelles
■ Associations de consommateurs
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°01-02 23/12/04 11:56 Page 29
LE POSTE
Activités principales
Développer et entretenir un réseau parmi les acteurséconomiques et institutionnels des télécoms, pour la mise en place de relais d’informations et d’actions collectives (regroupant notamment plusieurs opérateurs et/ou constructeurs)
• Constituer un réseau d’interlocuteurs nationaux, européensvoire mondiaux occupant des fonctions stratégiques dansle monde des télécoms.
• Instaurer une relation de confiance avec ses interlocuteurs.• Communiquer auprès de son réseau sur son entreprise
(produits, services, obstacles rencontrés, spécificités…).
Rechercher les sujets sur lesquels il est nécessairede communiquer et/ou de mener une offensiveconcurrentielle
• Rencontrer fréquemment les membres de son réseau pourcollecter auprès d’eux les sujets télécoms sensibles et/oumajeurs.
• Échanger en interne avec les équipes marketing et commerciales pour identifier les thèmes sur lesquelsl’entreprise rencontre des obstacles, doit faire valoir ses droits ou doit se positionner en tant qu’acteur.
• Vérifier que les obstacles rencontrés ne sont pas dus à des dysfonctionnements internes.
• Assurer une veille économique, technologique et juridiquesur le secteur des télécoms afin de maintenir à jour ses connaissances et de pouvoir appréhender les problé-matiques et les enjeux. Cette activité de veille doit éga-lement prendre en compte le respect de la réglementationpar les concurrents de son entreprise.
Élaborer des dossiers de fond sur les sujets identi-fiés précédemment
• Effectuer une analyse économique, juridique et technique.• Prendre contact avec les interlocuteurs référents.• Rassembler la documentation récente.• Construire un argumentaire.
• Réaliser une présentation claire et convaincante en direction:- de sa hiérarchie pour attirer son attention sur le sujet
identifié comme stratégique,- ou d’autres services de l’entreprise (marketing, commer-
cial…) pour les mobiliser ou leur proposer des pistesd’amélioration,
- ou de partenaires afin de définir les modalités d’uneaction collective,
- ou d’interlocuteurs institutionnels (ministères, autori-tés de régulation ou de la concurrence…).
Variabilité des activités
Prendre en charge des obligations afférentes aux règles en vigueur sur le marché des télécoms
En fonction de la taille de l’entreprise, le responsable des affaires extérieures et réglementaires peut être amené à réaliser des tâches connexes à son cœur de métier.• Effectuer les déclarations trimestrielles de trafic.• Assurer les obligations relatives au service universel
(service qui garantit à tous les Français le même droit à l’accès au téléphone et à quelques services de base).
Dans ce cadre, il est notamment en relation avec les auto-rités de régulation des télécoms pour la mise en conformitéde son entreprise avec les règles en vigueur.
R E S P O N S A B L E D E S A F F A I R E S
30 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Exemple d’offre
■ Responsable des relations extérieures H/FToulouse (31) 60 à 80 k€/an
Parmi les leaders en France et en Europe sur les marchésde la téléphonie fixe et mobile, ce grand groupe recher-che un responsable des relations extérieures pour sadirection régionale.En synergie avec les directions de l’agence, vous êtes encharge de la communication et des actions de lobbyingvis-à-vis principalement des collectivités locales, desbailleurs institutionnels et du monde associatif local. Vous justifiez d’une expérience significative en tant queconseiller NTIC ou attaché parlementaire, idéalementacquise au sein d’une instance de type conseil général ourégional, ou encore vous avez fait vos preuves par desactions similaires au sein d’un groupe privé intervenantsur des sujets sensibles. De tempérament proactif, vousêtes à l’aise dans les milieux politiques. Source : Apec
fiches N°01-02 23/12/04 11:56 Page 30
LE PROFIL
Diplômes
• École d’ingénieurs en télécoms.• Troisième cycle spécialisé en droit de la concurrence
ou des télécoms.• Troisième cycle en économie.• Diplômes généralistes : IEP ou écoles supérieures
de commerce.
Expérience
Ce poste est ouvert à des personnes ayant une bonne expé-rience (cinq à dix ans) dans le secteur des télécoms ou chezdes institutionnels en charge des NTIC.
Compétences
• Notions approfondies en techniques télécoms (produits et services).
• Bonnes connaissances en droit de la concurrence et des télécoms.
• Connaissances des institutions en charge des questions de télécommunications (conseils régionaux, conseilsgénéraux, etc.).
• La maîtrise de l’anglais est nécessaire tant pour la rédactionde documents que pour les échanges avec les acteurs destélécoms.
Personnalité
• Goût pour la multidisciplinarité, car les questions rencon-trées peuvent toucher aux domaines techniques, commer-ciaux ou marketing.
• Curiosité naturelle pour compléter ses connaissances etcompétences sur les multiples facettes de son métier.
• Capacité de synthèse pour identifier, parmi les nombreu-ses mutations en cours dans le secteur des télécoms, lessujets susceptibles de constituer des freins à la concur-rence pour son entreprise.
• Bon relationnel, car les contacts sont fréquents et la qua-lité des liens tissés est déterminante.
• Qualités rédactionnelles nécessaires pour la constitutiondes dossiers de fond.
• Discrétion, car les enjeux peuvent être très importants.• Force de conviction pour défendre les intérêts de son
entreprise.
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Acheteur télécoms spécialisé dans les réseaux• Juriste en droit de la concurrence• Conseillé NTIC au sein d’une institution publique
Évolution professionnelle (P+1)
• Ingénieur commercial• Ingénieur d’affaires• Ingénieur avant-vente• Consultant télécoms
31© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
E X T É R I E U R E S E T R É G L E M E N T A I R E S
Exemple d’offre
■ Responsable domaine affaires européennesH/FHauts-de-Seine 50 à 65 k€/an
Groupe de téléphonie fixe et mobile recherche un respon-sable domaine affaires européennes.Au sein de la direction de la stratégie et de la réglemen-tation des relations extérieures, vous prenez en charge lesuivi des activités européennes. Vous préparez les posi-tions du groupe (ex-ante et ex-post) concernant les tra-vaux communautaires : veille et lobbying auprès des ins-tances européennes ; relais de nos positions auprès de cesinstances et dans les divers groupes de réflexion ; suivi denos relations avec nos partenaires étrangers.Titulaire d’un bac + 5 en droit, vous connaissez les pro-cédures communautaires et l’environnement télécoms.Vous avez une expérience au sein des institutions communautaires ou en relation étroite avec elles. Bonneexpérience en lobbying. Sens de la négociation. Anglaiscourant.Source : Apec
fiches N°01-02 23/12/04 11:56 Page 31
TÉMOIGNAGE
■ Laurent Papiernik
Responsable des affaires extérieures et réglementaireschez MCI
«Un poste qui mêle à la fois des compétences juridiques,économiques et techniques. Quelle que soit la formationinitiale du responsable des affaires extérieures et régle-mentaires, la maîtrise de toutes les facettes du métier estprimordiale.»
Laurent Papiernik est diplômé de l’École polytechnique etde Télécom Paris. «Les responsables des affaires extérieureset réglementaires sont les principaux canaux d’informationentre les opérateurs et les autorités de régulation ou deconcurrence.» Leur rôle peut s’apparenter à celui de lob-byiste. Néanmoins les « lobbyistes» mettent en avant leurréseau et leur aisance relationnelle, mais n’ont pas toujoursune connaissance approfondie des aspects techniques desdossiers. Les responsables des affaires extérieures et régle-mentaires, en revanche, ont une vision claire des élémentsprésentés notamment grâce à leur participation active àl’élaboration des dossiers. «Le travail réalisé par le respon-sable des affaires extérieures et réglementaires doit être visi-ble et audible en externe.»
«Dans mon entreprise, je bénéficie d’une réelle indépen-dance, nécessaire pour remplir ma mission. De plus, je suisamené à avoir en interne des échanges fréquents avec les dif-férentes équipes de MCI (marketing, commerciale, techni-que…). C’est à partir de ces échanges et des informationsque me fournissent ces différents interlocuteurs que je peuxme faire une idée précise de l’existant, identifier les sujetssusceptibles d’avoir un impact sur la stratégie de l’entreprise,et élaborer des argumentaires efficaces vis-à-vis des interlo-cuteurs externes.» C’est pourquoi ces échanges sont placésnaturellement sous le signe de la transparence même si, enexterne, ces informations sont strictement confidentielles :«Le responsable des affaires extérieures et réglementairesdoit savoir faire preuve de discrétion, car il a accès à desinformations stratégiques.»
La façon d’exercer ce métier en France est sensiblement dif-férente de celle en vigueur aux États-Unis : « Nous devonsêtre attentifs aux avancées de la concurrence. Nous sommesréellement dans une logique de conquête vis-à-vis de l’opéra-teur historique, compte tenu de l’ouverture récente du mar-ché à la concurrence. Cette démarche ne sera pas la mêmeaux États-Unis où le marché est plus mature.»
Dans chaque pays d’Europe, le profil type peut être différent.En France, cette activité est exercée par des ingénieurs(spécificité française), des juristes ou des économistes ;dans le reste de l’Europe, cela se passe différemment :l’Allemagne favorise les profils de juristes, la Grande-Bretagne ceux d’économistes. Néanmoins, « les profils restentvariés : ingénieurs, juristes, économistes. Il n’existe pas deformation permettant d’acquérir l’ensemble de ces compétences;la prise de fonction nécessite donc, de la part du titulaire, unapprentissage sur le tas des domaines dans lesquels il doitapprofondir ses compétences.»
RESPONSABLE DES AFFAIRES EXTÉRIEURES ET RÉGLEMENTAIRES
32 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°01-02 23/12/04 11:56 Page 32
INNOVATION ET DÉVELOPPEMENT• N°3 – ARCHITECTE LOGICIELS TÉLÉCOMS
• N°4 – ARCHITECTE MATÉRIELS
• N°5 – INGÉNIEUR DE DÉVELOPPEMENT DE COMPOSANTS
• N°6 – INGÉNIEUR DE RECHERCHE TÉLÉCOMS
• N°7 – INGÉNIEUR INTÉGRATION/VALIDATION
• N°8 – CHEF DE PROJET NOUVEAUX SERVICES
© Ap
ec -
Réf
éren
tiel
des
mét
iers
cad
res
des
télé
com
s (c
onst
ruct
eurs
et
opér
ateu
rs)
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 33
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 34
35
L'architecte logiciels télécoms conçoit les caractéristiques majeures de logiciels dedifférents niveaux : logiciels de supervision de réseau, logiciels de communication et decommutation, logiciels de conduite d'un terminal.Il suit ensuite la phase de développement du logiciel afin d'assurer sa cohérence avec lesautres composants.
Arch
itec
te lo
gici
els
télé
com
s
N°3 - Architecte logiciels télécomsChef de groupe d'études, architecte système(s)
Qui recrute ?
Jeune cadre : entre 33 et 45 k€
Cadre confirmé : entre 45 et 60 k€
Rattachement hiérarchique
■ Directeur des études ■ Directeur technique
Relations fonctionnelles
■ Chef de projet
■ Département innovationet développement
■ Département marketing
■ Département commercial
■ Opérateurs
■ Constructeurs
■ SSII spécialiséesdans les télécoms
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 35
LE POSTE
Activités principales
Élaborer et rédiger le dossier de conception du logicielà partir du cahier des charges fonctionnel
• Élaborer l'architecture du logiciel.• Rechercher la solution la plus efficiente en matière de
coût, délais, performance et qualité.• Assurer la conformité de l'architecture développée au
besoin exprimé.• Garantir la fiabilité et la pérennité de l'architecture
élaborée, et faire en sorte que cette architecture puisseêtre reprise par un autre architecte.
• Réaliser des points d'étape avec le client interne ouexterne.
Suivre et conseiller l'équipe technique en charge de laréalisation du logiciel
• Participer à la conduite de projet.• Répartir les blocs fonctionnels aux membres de l'équipe
de développement.• Mettre en place et suivre le planning des développements.• Veiller à la concordance entre l'architecture décrite et les
développements réalisés.• Assurer un appui technique à l'équipe de développement.• Réaliser des points d'étape avec l'équipe de développement.
Accompagner le transfert des développements versl'équipe en charge de l'intégration du logiciel
• Coordonner l'intégration progressive des divers constituantsdu produit.
• Superviser les essais d'ensemble réalisés par l'équiped'intégration.
• Vérifier et assurer la cohérence et le fonctionnementd'ensemble des différents développements.
• Définir et mettre en place les éventuelles actions correctrices.
Activités secondaires
Participer à l'élaboration du dossier de spécificationlogiciel
• Recueillir les besoins du marketing ou du commercial.• Participer à la rédaction du cahier des charges.• Faire valider le dossier de spécification par le client
interne ou externe.
Variabilité des activités
• Chez les opérateurs, les architectes logiciels ont parfoisen charge la configuration des grands logiciels de supervi-sion, alors que, chez les constructeurs, ils ont en chargedes systèmes liés aux matériels commercialisés.
• Dans les SSII prestataires, il est fréquent que les dossiersde conception confiés aux prestataires soient davantageciblés que ceux qui sont transmis aux architectes internesdes opérateurs ou des constructeurs. Cette différencepeut s'expliquer par le souci de ces derniers de conserverune vision globale de l'architecture logicielle et de moinscontrôler les développements de modules spécifiques.
A R C H I T E C T E
36 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 36
LE PROFIL
Diplômes
• DESS en électronique ou en informatique.• Diplôme d'ingénieur en électronique ou en informatique.
Les titulaires de cette fonction ont parfois suivi une forma-tion spécifique à l'informatique embarquée.
Expérience
Trois à cinq années d'expérience dans les métiers des étudeset développement en logiciels télécoms sont nécessaires.
Compétences
• Maîtrise du langage de programmation (Java, C, Unix, etc.).• Maîtrise des architectures logicielles.• Maîtrise des protocoles Ethernet, IP, etc.• Connaissance des techniques de conduite de projet.• Connaissance des contraintes de l'informatique embar-
quée (pour certains architectes).• Une bonne maîtrise de l'anglais technique est nécessaire,
car la plupart des dossiers de conception sont à rédigerdans cette langue, et ce même chez les constructeurs oules opérateurs basés en France.
Personnalité
• Capacités rédactionnelles, car de la qualité des documentsqu'il élabore dépendra celle du travail des développeurs.
• Compétences relationnelles pour convaincre ses interlocu-teurs commerciaux et marketing de l'adéquation entre lesbesoins énoncés et le dossier de conception. Il doit éga-lement pouvoir persuader ses interlocuteurs techniquesde la pertinence et de l'efficacité de la structure qu'il aélaborée.
• Empathie, car la réussite d'une architecture logicielletélécoms n'est possible que si l'architecte a su retranscrireles besoins réels exprimés par ses interlocuteurs, tant enamont qu'en aval.
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Ingénieur développement logiciels• Ingénieur de recherche
Évolution professionnelle (P+1)
• Chef d'équipe projet développement logiciels• Directeur de projet développement logiciels• Ingénieur en normalisation• Architecte réseau
37© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
L O G I C I E L S T É L É C O M S
Exemple d’offre
■ Architecte logiciels temps réel H/F Hauts-de-Seine 35 à 44 k€/an
Nous sommes une société de conseil et d'ingénierie eninformatique industrielle présente depuis vingt-cinq ansdans les télécoms.Dans le cadre de la réalisation d'un nouveau produit de bou-cles locales radio, nous recherchons un architecte logicieltemps réel embarqué : spécifications des exigences (perfor-mances, charges), définition de l'architecture logicielle(niveau sous-système), étude des risques, choix des tech-nologies, participation au chiffrage du développement.De formation bac + 5 en informatique, vous avez cinq àsept ans d'expérience, notamment dans la définition d'ar-chitectures logicielles complexes dans les télécoms. Vousmaîtrisez les compétences suivantes : conception et réa-lisation de logiciels temps réel embarqués (VxWorks sipossible), méthodologie UML, et si possible la norme802.16 et le protocole SNMP. Bon niveau d'anglais indis-pensable, de nombreux déplacements en Europe sont àprévoir.Source : Apec
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 37
TÉMOIGNAGE
■ Philippe Bonneau
Architecte logiciels télécoms chez Mycom
«L'architecte logiciels télécoms, un poste intéressant etbien valorisé en France.»
Philippe Bonneau est titulaire d'un diplôme d'ingénieur eninformatique. Il a exercé des fonctions d'ingénieur systèmepuis d'ingénieur en développement dans une entrepriseappartenant au secteur des médias. Il a ensuite intégréMycom comme architecte logiciel.
Pour Philippe Bonneau, « il est essentiel que l'architecte soitassocié à l'élaboration du dossier de spécification logiciel.»Selon lui, la réussite du développement d'un logiciel télé-coms, et plus précisément de son architecture, dépendnotamment du bon équilibre entre la contribution des équi-pes de développement et celle de l'architecte. «Si l'archi-tecte est omniprésent, le résultat risque d'être très designémais peu opérationnel. En revanche, si l'architecte est enretrait, le logiciel peut se révéler difficile à faire évoluer.»,précise-t-il.
Philippe Bonneau insiste sur l'importance du caractère évo-lutif de l'architecture. Le monde des télécoms est toujours enmouvement et il est primordial qu'un logiciel puisse évoluerpour intégrer de nouvelles spécificités. «L'architecte logicielstélécoms doit sans cesse avoir à l'esprit que les solutions qu'ildéveloppe doivent être évolutives, fiables et durables.»À noter que, pour Philippe Bonneau, l'un des intérêts de cemétier est de prendre part à l'évolution des produits enfonction des besoins des clients.
Par ailleurs, l'architecte logiciels doit veiller à la forme desa communication. Vulgariser son langage est indispensablepour expliquer ses choix architecturaux et convaincre sesinterlocuteurs de leur bien-fondé. Cet effort de communica-tion est également important lors de la phase de définitiondes spécifications, car l'architecte doit expliquer les raisonstechniques pour lesquelles telle ou telle demande du mar-keting ou des études n'est pas réalisable techniquement.
Les principaux interlocuteurs de l'architecte demeurent lesingénieurs développement qui se trouvent en aval du pro-cessus d'élaboration. Le fait d'avoir exercé la fonction d'in-génieur développement est un atout important pour l'archi-tecte qui peut ainsi davantage cerner les contraintes exis-tantes et mieux adapter son langage.
AR C H I T E C T E L O G I C I E L S T É L É C O M S
38
À voir aussi
■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers
• N° 9-3 - Informatique industrielle
• N° 9-5 - Systèmes, réseaux, data
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Exemple d’offre
■ Responsable architecture logicielle H/F Val d'Oise 33 à 55 k€/an
Groupe de haute technologie aux assises internationales,fortement implanté sur le marché des télécommunications,de l'électronique de défense et de sécurité, recherche dansle cadre du développement de nouveaux produits, un res-ponsable architecture logicielle.Responsable de l'équipe architecture logicielle des mobilesGSM, vous maîtrisez l'architecture logicielle des produitsGSM/GPRS. Vous participez à tous les choix d'implémenta-tion logicielle des nouvelles fonctionnalités. Avec l'aidedes équipes métiers et produits, vous ferez évoluer cettearchitecture pour qu'elle soit capable de supporter lesfutures évolutions des produits GSM/GPRS/UMTS.Diplômé d'une école d'ingénieurs, vous avez une expé-rience de cinq ans minimum dans le domaine du temps réelembarqué et de l'encadrement. Vous maîtrisez l'architec-ture des systèmes informatiques et les langages C et Unix.Source : Apec
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 38
39
L'architecte matériels est responsable de la conception, suivant sa spécialité, d'unmatériel ou d'une gamme de matériels destinés à l'équipement d'une infrastructure deréseau ou d'une gamme de terminaux de télécommunications.
Arch
itec
te m
atér
iels
N°4 - Architecte matérielsArchitecte équipement
Qui recrute ?
Jeune cadre : entre 35 et 45 k€
Cadre confirmé : de 45 à 60 k€
Rattachement hiérarchique
■ Directeur des études ■ Directeur technique
Relations fonctionnelles
■ Département innovation et développement
■ Département marketing
■ Département achats
■ Département commercial
■ Constructeurs ■ SSII spécialiséesdans les télécoms
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 39
LE POSTE
Activités principales
Élaborer le dossier de conception du produit ou del'évolution du produit
• Élaborer l'architecture du produit ou de l'évolution du produit.• Veiller à trouver la solution optimale en termes de perfor-
mance, maintenance, encombrement, design, coût et évo-lution du produit.
• Garantir la conformité de l'architecture développée auxbesoins exprimés.
• Opérer les choix d'architecture, de composants et de logi-ciels pour le produit, et assumer la responsabilité de ceschoix.
• Garantir la compatibilité des évolutions proposées en prenanten compte les contraintes de réutilisation.
Suivre le travail des équipes techniques en chargede la réalisation, du test et de l'industrialisation duproduit ou de son évolution
• Veiller au respect de l'architecture élaborée.• Conseiller les équipes en charge de la définition des tests.• Suivre les tests et les résultats collectés.• Apporter des modifications à l'architecture si des difficul-
tés apparaissent lors de la phase de réalisation du produitou de celle de test.
Assurer une veille technologique et concurrentielle
• Développer et entretenir un réseau de fournisseurs decomposants.
• Prendre connaissances (sites Web, revues spécialisées)des évolutions technologiques qui peuvent apparaîtredans le domaine de l'architecture matérielle.
A R C H I T E C T E
40 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Exemple d’offre
■ Ingénieur système hardware H/FYvelines 38 à 50 k€/an
Groupe français de haute technologie aux assises interna-tionales, fortement implanté sur le marché des télécom-munications, de la défense et de la sécurité, recherche uningénieur système hardware dans le cadre du développe-ment de nouveaux produits.Diplômé d'une grande école d'ingénieurs, vous êtes res-ponsable du développement matériel de systèmes cen-traux (multiplexeurs-brasseurs). Vous définissez et coor-donnez les actions techniques (architecture spécifique),assurez l'interface avec les fournisseurs, maîtrisez lescoûts de développement et rendez compte de l'avance-ment des projets. Vous êtes motivé par les challengestechniques et humains, rejoignez-nous !Fort d'une solide expérience dans le domaine de l'archi-tecture de systèmes complexes de réseaux, vous maîtrisezles normes de communication et les protocoles de trans-fert de données et de diffusion vidéo. Vous aimez lesdéplacements à l'étranger et pratiquez un bon anglais.Source : Apec
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 40
LE PROFIL
Diplômes
• École d'ingénieurs en électronique (ENSEEIHT, ECE…).
Expérience
• Une expérience de cinq à dix ans en développement puisen spécification système (réalisation de fonctionnalités)peut permettre d'accéder à cette fonction.
• Une expérience dans l'industrialisation pourra éventuelle-ment constituer un atout.
Compétences
• Très bonnes connaissances techniques notamment enélectronique.
• Bonne connaissance des interactions entre le logiciel etle matériel.
• Notions de calcul économique nécessaires pour définirsommairement le coût de l'architecture proposée.
• Un bon niveau d'anglais technique est indispensable carla plupart des échanges se font dans cette langue (cahierdes charges, spécifications…).
Personnalité
• Aptitude et goût pour le travail en équipe, car l'architecteest en relations transversales fréquentes avec les person-nes qui se situent en amont et en aval de son travail. Desrelations hiérarchiques peuvent également exister, cer-tains architectes matériel encadrant une équipe.
• Capacité d'écoute, afin de bien appréhender les demandesexprimées par les intervenants sur le projet (marketing,commercial…).
• Pouvoir de conviction, car il faut argumenter sur le bien-fondé des solutions architecturales choisies.
• Empathie, afin de se mettre à la place des ingénieurs dedéveloppement.
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Ingénieur développement• Ingénieur système• Ingénieur de recherche
Évolution professionnelle (P+1)
• Chef de projet matériel• Expert matériel• Ingénieur normalisation• Architecte réseau
41© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
M A T É R I E L S
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 41
TÉMOIGNAGE
■ Pierre Dupuy
Architecte matériels chez Alcatel
«Le métier d'architecte matériels constitue une sorted'aboutissement dans une carrière de technicien.»
Pierre Dupuy est ingénieur en électronique. Il a débuté sacarrière dans le monde du logiciel au sein duquel il a passédix ans avant de prendre un poste relatif aux systèmes et àla standardisation. Depuis quelques années, il occupe leposte d'architecte matériels.
« Comme le chef de projet, l'architecte matériels doit faire ensorte que le produit développé soit livré à temps et respecteles coûts fixés dans le cahier des charges ; mais la responsa-bilité de l'architecte matériels ne s'arrête pas à la date delivraison, elle se poursuit dans le temps, notammentlorsqu'une évolution du produit est envisagée.»
Dans son activité, l'architecte doit disposer d'une certaineliberté de parole pour faire entendre ses remarques. Enparallèle, il doit veiller à ne pas être trop dirigiste. En effet,il pourrait être improductif d'être trop attaché à ses solu-tions et de ne pas prendre en compte les amendements pro-posés par les autres acteurs du projet. Il est toujours pré-férable d'accepter des modifications si elles permettentd'optimiser les développements.
Une bonne architecture doit être pérenne et « reprenable».L'architecte matériels doit toujours avoir à l'esprit que leproduit sur lequel il travaille peut évoluer à court ou moyenterme. Un architecte matériels est d'ailleurs fréquemmentamené à travailler sur des évolutions de produits, notam-ment en cas de performances insuffisantes, de composantsobsolètes, d'ajout de fonctionnalités ou de coût trop élevé.
L'un des rôles de l'architecte matériels est d'assurer la compatibilité des composants. Cette mission est d'autantplus délicate qu'il est soumis à des contraintes de réutilisa-tion, et qu'à ce titre il ne dispose pas d'une totale libertéde choix en matière de composants.
En amont et au cours de la phase d'élaboration d'une archi-tecture, l'architecte matériels doit actualiser ses connais-sances sur les fonctionnalités des composants proposés parses fournisseurs. «Il contacte donc ces derniers pour leurfaire part de ses besoins et s'informer de leurs propositions.Les aspects relatifs à la négociation des prix ne sont qu'ef-fleurés, car ils seront repris par le service achats.»
À noter que le nombre d'architectes matériels est peu élevé.Ce poste s'adresse aux personnes qui souhaitent effectuer unepartie importante de leur carrière dans un métier technique.Selon Pierre Dupuy, la vocation pour ce type de poste vientprogressivement, car il n'est pas possible de l'intégrer justeaprès l'obtention de son diplôme ou en début de carrière.
AR C H I T E C T E M AT É R I E L S
42
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
• N° 4-2 - Recherche, études techniques
Consultable aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
Exemple d’offre
■ Ingénieur projet de recherche H/FHauts-de-Seine 40 à 48 k€/an
Société spécialisée dans le domaine de la téléphonie,modems DSL et décodeurs IP, recherche pour son équipeR&D un(e) ingénieur projet de recherche.Vous participez à un projet de recherche européen sur lesarchitectures des réseaux multiservices (triple play), surl'infrastructure résidentielle (homegateway, homenetworket terminaux), vous élaborez des spécifications d'archi-tecture et développez un prototype de terminal télépho-nie multimédia sur IP.Ingénieur ou 3e cycle électronique/informatique, trois àcinq ans d'expérience. en développement soft ou archi-tecture système. Connaissances langages C, C++, JAVA,OS, réseaux et maîtrise des méthodes de développementprojet. Culture télécoms, Wireless Lan, access networksont un plus. Créativité, esprit de recherche et anglaisimpératifs.Source : Apec
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 42
43
L'ingénieur de développement de composants conçoit et met au point des circuitsintégrés non standard à partir de cahiers des charges. Il intervient de la conception àla mise en production des composants dont il s'occupe.
Ingé
nieu
r de
dév
elop
pem
ent
de c
ompo
sant
s
N°5 - Ingénieur de développementde composants
Ingénieur composants, ingénieur d'équipements électroniques, concepteur ASICs(application specific integrated circuit)
Qui recrute ?
Débutant : entre 25 et 35 k€
Jeune cadre : entre 35 et 55 k€
Rattachement hiérarchique
■ Directeur des opérations ■ Directeur rechercheet développement
Relations fonctionnelles
■ Département innovationet développement
■ Département marketing
■ Constructeurs
■ Opérateurs
■ SSII spécialiséesdans les télécoms
■ Fabricants de semi-conducteurs
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 43
LE POSTE
Activités principales
Concevoir les circuits et composants électroniques
• Prendre connaissance des spécifications du cahier descharges.
• Définir l'architecture du circuit intégré répondant auxspécifications.
• Mettre au point le circuit intégré.
Faire réaliser les prototypes
• Suivre la réalisation de l'empreinte du circuit.• Suivre la réalisation d'une présérie.
Assurer les simulations et les tests nécessaires, etprocéder à la validation du circuit intégré
• Définir avec le responsable des tests les méthodologies detest en vue d'optimiser les mesures.
• Prendre connaissance des résultats des simulations, iden-tifier les dysfonctionnements.
• Définir les actions correctives adaptées et les transmettreaux équipes en charge du développement.
• Valider le produit final.
Assurer une veille technologique
• Compulser les ouvrages, sites et publications relatifs auxcircuits intégrés.
• Assister à des conférences portant sur les composants.
Activités éventuelles
• Participer à l'élaboration du cahier des charges et des spé-cifications produit.
• Conduire des réflexions prospectives.• Publier des articles dans des revues spécialisées.
Variabilité des activités
• Certains ingénieurs en développement de composantspoursuivent leur mission au-delà des phases de tests enassistant les équipes qui interviennent aux étapes ulté-rieures.
• Chez les opérateurs, l'activité de l'ingénieur de dévelop-pement de composants sera davantage tournée vers l'éva-luation des composants achetés auprès des constructeurs.
I N G É N I E U R D E D É V E L O P P E M E N T
44 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Exemple d’offre
■ Ingénieur composants électroniques H/FRégion parisienne 30 à 50 k€/an
Nous sommes un groupe de haute technologie aux assisesinternationales. Nous recherchons un ingénieur spécialisteen composants électroniques pour qualifier les composantsqui seront utilisés dans les nouvelles applications. Voustravaillerez au sein d'une petite équipe ; prévoir desdéplacements à l'étranger (chez les fournisseurs). Vousconseillerez les utilisateurs sur les technologies de compo-sants et participerez aux audits process des fabricants.Vous aurez en charge la qualification de nouveaux composants électroniques, de nouvelles technologies. De formation ingénieur en électronique, vous avez impérativement au moins trois ans d'expérience en électronique. Vous possédez un bon relationnel et maîtrisezparfaitement l'anglais technique.Source : Apec
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 44
LE PROFIL
Diplômes
• Diplôme d'ingénieur en électronique (ENSEEIHT, ECE…).• DEA/ DESS en électronique.• DESS en informatique. • Doctorat en électronique.
Expérience
• Les jeunes diplômés sont acceptés sur ce type de poste.• Pour les composants les plus complexes, quatre ans d'ex-
périence dans les métiers du développement peuvent êtredemandés.
Compétences
• Très bonnes connaissances techniques des ASICs.• Maîtrise des langages de programmation (C, C++…).• La maîtrise de l'anglais semble incontournable car l'ingé-
nieur développement de composants est positionné surun marché mondial.
Personnalité
• Bonne faculté d'abstraction, notamment dans le cadre desphases de développement.
• Curiosité et goût pour les aspects techniques, afin de setenir au courant des évolutions dans le domaine des composants.
• Importantes facultés de concentration, car le développe-ment de composants nécessite une précision importante.
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Ingénieur d'application• Développeur d'application
Évolution professionnelle (P+1)
• Chef de projet• Expert technique• Chef de produit en charge d'une ligne de produits ou d'un
marché.
45© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
D E C O M P O S A N T S
Exemple d’offre
■ Ingénieurs design ASIC H/FHauts-de-Seine/Yvelines 38 à 43 k€/an
Notre société de services et de conseil en technologies(télécommunications, informatique, électronique) estdédiée aux domaines de l'Internet mobile (GPRS etUMTS), de la vidéo sur Internet (MPEG) et des technolo-gies embarquées (automobile et aéronautique).Dans le cadre de l'étude et de la réalisation de terminauxmobiles et de stations de base, vous aurez en charge lesparties design d'ASIC numérique et VHDL.De formation ingénieur en électronique, vous avez detrois à cinq ans d'expérience dans le design d'ASIC ainsique dans le développement en langage VHDL. Vous tra-vaillerez en pleine autonomie dans une équipe ASIC.Source : Apec
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 45
TÉMOIGNAGE
■ Pierre Rouyer
Ingénieur développement de composants chezFreescale Semiconductors
«Un métier atypique dans le secteur des télécommunica-tions promis à un bel avenir.»
Pierre Rouyer a obtenu un mastère en science, spécialisé enélectronique, dans une université américaine. Il a ainsi putrouver, dès la fin de ses études, un emploi dans une entrepriseaméricaine aux États-Unis comme ingénieur développement.
Le rôle de l'ingénieur développement de composants estcrucial dans les entreprises. «Le fort développement desmatériels nomades et la diversification des éléments transmis(voix, images…) renforcent l'importance des composantsdans les systèmes de télécommunications. L'ingénieur endéveloppement de composants prend ainsi de la valeur sur lemarché du travail. »
Cela étant, le métier d'ingénieur en développement de composants compte encore peu de représentants: « Lesingénieurs en développement de composants représententune population peu nombreuse dans le monde des télécoms.C'est un métier relativement rare dans ce secteur d'activité,dans la mesure où il fait appel à des connaissances très spé-cialisées en électronique, et plus particulièrement dans laconception des circuits et des transistors, pour des applica-tions numériques, analogiques ou radiofréquences.»
L'activité est également différente selon qu'on l'exerce chezun équipementier ou chez un fabricant de semi-conducteurs. «Chez un équipementier, la mission principalede l'ingénieur consiste à évaluer les composants achetésauprès des constructeurs en vue d'une utilisation dans un systèmede télécommunications particulier. Chez un fabricant de semi-conducteurs, il est en charge de nombreux choix technologiquesau niveau du “device”.»
La richesse de ce métier tient aussi au travail en équipe :«La mise sur le marché de nouveaux composants nécessite untravail d'équipe au sein du groupe fonctionnel de design,mais aussi avec les autres groupes fonctionnels, notammentla production, l'application et le marketing.»
Enfin, l'ingénieur de développement de composants consacreune partie de son temps à la communication et à la publica-tion de ses études. «Comme dans beaucoup de métiers tech-niquement pointus, il est primordial de faire connaître les nou-velles technologies mises au point, notamment à travers desarticles dans des publications spécialisées.»
IN G É N I E U R D E D É V E L O P P E M E N T D E C O M P O SA N T S
46
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
• N° 4-2 - Recherche, études techniques
■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers
• N° B1 - Ingénieur d'études
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
• N° 13 - Électronique, équipements électriques
• N° 18 - Ingénierie, R&D
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 46
47
L'ingénieur de recherche télécoms conçoit ou évalue, dans le cadre d'un projet derecherche, des solutions techniques permettant aux industriels de développer denouveaux produits ou de nouvelles méthodes.
Ingé
nieu
r de
rec
herc
he t
éléc
oms
N°6 - Ingénieur de recherche télécomsIngénieur télécoms, ingénieur R&D télécoms, chargé de recherche
Qui recrute ?
Jeune diplômé : entre 27 et 40 k€
Jeune cadre : entre 40 et 50 k€
Cadre confirmé : entre 50 et 55 k€
Rattachement hiérarchique
■ Directeur des études
Relations fonctionnelles
■ Département innovationet développement (en particulierles architectes matériels et logiciels)
■ Direction scientifique
■ Département commercial
■ Constructeurs
■ Opérateurs
■ Établissements publics
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 47
LE POSTE
Activités principales
Participer à la définition des axes de rechercheet des actions à conduire pour les mener à bien
• Faire émerger de nouvelles connaissances et esquisser lesdirections d'application qui peuvent en résulter.
• Identifier les technologies de rupture dans le domaine derecherche concerné ; il s'agit des évolutions technologi-ques importantes susceptibles d'avoir des conséquencessur les produits existants ou futurs.
• Définir le planning et la nature des expériences àconduire.
• Rédiger des rapports périodiques sur les expériencesconduites et sur les résultats atteints.
Participer à des réunions sur l'avancement du projetavec des ingénieurs de recherche et des expertstechniques
• Assurer l'interface entre le centre de recherches et les ser-vices opérationnels.
• Mettre en forme les résultats des recherches pour les présen-ter aux acteurs concernés par les éventuelles applications.
• Suivre l'avancement des travaux et apporter si nécessaireun éclairage complémentaire sur les travaux.
Assurer une veille scientifique et technologique surles thèmes relatifs à son projet de recherche
• Lister et prendre connaissance des parutions.• Organiser ou participer à des projets de recherche inter-
nationaux.• Assister aux conférences organisées sur le thème.• Développer des contacts avec d'autres centres de recher-
che travaillant sur les mêmes domaines.• Faire remonter, au moyen de notes de synthèse, le fruit de
sa veille technologique à sa hiérarchie ou à ses interlocu-teurs fonctionnels.
Valoriser l'information scientifique et technique deson laboratoire
• Participer à l'élaboration d'un plan de communicationautour du projet de recherche (contenu du message, cible,média…).
• Organiser des conférences regroupant les acteurs du secteur.• Cultiver les contacts journalistiques, notamment par le
biais de la direction de la communication de l'entrepriseou de l'établissement public.
• Rédiger et faire publier des articles dans des revues scien-tifiques spécialisées.
Variabilité des activités
• Après quelques années d'expérience et en fonction de lataille de l'entreprise ou de l'établissement public, lesingénieurs de recherche peuvent assurer des fonctions :- d'encadrement, notamment de personnels techniques,- de management de projet.
• Dans les entreprises dans lesquelles il n'existe pas unefonction d'ingénieur normalisation dédiée, il peut êtredemandé à l'ingénieur de recherche de défendre les inté-rêts de son entreprise dans des comités de normalisation.
• Assurer quelques heures d'enseignement au sein d'écolesou à l'université parallèlement à l'activité.
I N G É N I E U R D E
48 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Exemple d’offre
■ Ingénieur R&D software embarqué H/F Vendée 40 à 50 k€/an
Notre entreprise, concepteur et fabricant de matériel decommunication et télécommunication, recherche dans lecadre de son expansion deux ingénieurs R&D softwareembarqué confirmés pour renforcer son bureau d'études. Vous serez amené à intégrer une équipe de développeurstravaillant sur des cartes à base de microprocesseurs etcontrôleurs de la famille Microchip et Fujitsu. De formation ingénieur en électronique embarquée etinformatique industrielle, vous maîtrisez le langage C,l'assembleur et l'architecture des systèmes à microproces-seurs. Autonome et rigoureux, vous possédez cinq à dixans d'expérience. Des connaissances en radiofréquence eten modem seraient un plus. Salaire + intéressement.Source : Apec
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 48
LE PROFIL
Diplômes
• Diplôme d'ingénieur télécoms : ENST, INT, Supelec…• Doctorat en électronique, physique ou informatique.
Expérience
Un jeune ingénieur ou universitaire peut intégrer ce poste.Il n'existe donc pas de durée d'expérience minimale requise.Le recrutement des candidats jeunes diplômés tient comptedes travaux de recherche et des stages effectués pendant laformation.
Compétences
• Très bonne connaissance technique de sa spécialité(matériels, logiciels…).
• La plupart des recherches en matière de télécoms se fonten anglais ainsi que les présentations aux différentsacteurs. Un anglais technique courant est donc nécessairedans cette fonction, tant pour prendre connaissance destravaux menés que pour rédiger ses propres conclusions.
Personnalité
• Savoir passer de l'abstrait au concret : en effet, la finalitédes recherches demeure l'élaboration de produits oud'évolutions.
• Apprécier le travail en équipe : le travail de l'ingénieurs'inscrit la plupart du temps dans le cadre d'un projet derecherche. Il est donc conduit à échanger fréquemment,non seulement avec d'autres ingénieurs de recherche maisaussi avec des experts.
• Être autonome et force de proposition car, en contrepar-tie de ses marges de manœuvre, les acteurs hiérarchiqueset fonctionnels de l'ingénieur de recherche attendent delui qu'il fasse les bons choix (en matière de technolo-gie…).
• Disposer d'un esprit de synthèse, afin de pouvoir discer-ner les solutions techniques intéressantes parmi toutesles pistes envisageables.
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Doctorant
Évolution professionnelle (P+1)
• Responsable d'un département de recherche• Responsable d'un projet de recherche• Architecte matériels ou logiciels• Chef de projet nouveaux services
49© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
R E C H E R C H E T É L É C O M S
Exemple d’offre
■ Ingénieur télécoms H/F Ille-et-Vilaine 29 k€/an
Laboratoire de recherche français d'un groupe internatio-nal recherche un ingénieur télécoms, dans le cadre de sonactivité dans le domaine des réseaux mobiles de 3e géné-ration et ses évolutions.Au sein de l'équipe UMTS, vous mènerez des travaux derecherche en communication numérique sur les évolu-tions de la couche physique du système de 3e générationUMTS. Ces travaux vous permettront de participer et decontribuer aux travaux des groupes de normalisation.De formation ingénieur grandes écoles ou équivalent(thèse), vous disposez de bonnes connaissances (stagesignificatif ou quelques années d'expérience) dans lesdomaines suivants : communication numérique appliquéeaux télécommunications, conception des systèmes mobiles,UMTS ou CDMA plus généralement.Source : Apec
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 49
TÉMOIGNAGE
■ Franck Mamalet
Ingénieur de recherche chez France Télécom R&D
« L'ingénieur de recherche doit conduire ses travaux en réa-lisant une veille technologique efficace : cela lui permet nonseulement de maintenir à jour ses connaissances mais aussid'optimiser ses propres projets de recherche.»
Franck Mamalet a un diplôme d'ingénieur (École polytechni-que), il a effectué une spécialisation dans les télécoms etest également titulaire d'un DEA de microélectronique.Après ses études, il a intégré France Télécom R&D en tantqu'ingénieur de recherche.
« Il est indispensable d'avoir l'occasion de présenter ses idéeset le fruit de ses recherches à la communauté scientifique. Eneffet, ce sont ces échanges qui permettent à l'ingénieurd'ajuster l'orientation de ses travaux et de bénéficier d'éclai-rages complémentaires.»
Publier un article dans des revues spécialisées est un bonmoyen d'obtenir des réactions. L'article est soumis à uncomité de lecture composé de scientifiques qui se pronon-cent sur son intérêt et décident ou pas de le publier.
Il est intéressant de noter que les ingénieurs de recherchequi effectuent leur activité en entreprise doivent prioritai-rement consacrer leurs recherches à des thèmes pouvantdonner lieu à un dépôt de brevet. À l'inverse, pour les ingé-nieurs travaillant dans des établissements publics, l'accentest mis davantage sur les publications.
Au début de son activité professionnelle, Franck Mamalet sesouvient d'avoir été agréablement surpris par la marge demanœuvre dont il disposait. Cette caractéristique impliqueque le titulaire du poste soit réellement autonome, notam-ment afin de savoir choisir la direction à donner à ses tra-vaux et avoir le courage de les réorienter si une piste sui-vie se révèle décevante. La direction technique a égalementun rôle important à jouer en la matière, en veillant à lacohérence des travaux menés.
Contrairement à d'autres fonctions de recherche, FranckMamalet estime que son métier requiert de nombreuxcontacts, tant en interne, avec les autres ingénieurs derecherche et les experts, qu'en externe, avec des acteursexerçant leur activité dans des établissements publics ouchez d'autres acteurs des télécoms.
Il convient de souligner que le travail de l'ingénieur n'estpas circonscrit à la recherche : il doit également donner sonavis sur des solutions proposées par des collègues ou d'au-tres départements. En outre, l'activité de valorisation de sespropres travaux est primordiale pour exposer ses résultats etconvaincre les équipes en aval des opportunités en matièrede développement de nouveaux produits ou services.
IN G É N I E U R D E R E C H E R C H E T É L É C O M S
50
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
• N° 4-2 - Recherche, études techniques
■ Les fiches JD - 1er emploi. Collection Métiers
• N° B1 - Ingénieur d'études
• N° B2 - Ingénieur de recherche
■ La fiche Secteurs. Collection Métiers
• N° 13 - Électronique, équipements électriques
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 50
51
L'ingénieur intégration/validation a pour mission principale l'assemblage desdifférents éléments matériels ou logiciels composant un logiciel, un équipement, unsystème ainsi que la vérification de la conformité du produit, système ou équipementaux spécifications techniques du cahier des charges.
Ingé
nieu
r in
tégr
atio
n/va
lidat
ion
N°7 - Ingénieur intégration/validationIntégrateur, ingénieur test composants
Qui recrute ?
Jeune diplômé : entre 25 et 35 k€
Jeune cadre : entre 35 et 50 k€
Rattachement hiérarchique
■ Responsable de serviceintégration
■ Responsable de servicevalidation
■ Directeur technique
■ Directeur des études
■ Responsable du service qualité
Relations fonctionnelles
■ Département innovationet développement(documentation)
■ Architectes réseau
■ Département commercial(en particulier l'ingénieursupport technique)
■ Constructeurs
■ Opérateurs
■ SSII spécialiséesdans les télécoms
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 51
LE POSTE
Activités principales
Définir une stratégie de tests
• Définir le système ou l'application à tester.• Déterminer les critères de qualité du système.• Fixer les objectifs des tests.• Identifier les moyens à mettre à la disposition des équipes
de tests (plates-formes, outils, etc.).• Établir les modes d'archivage de tests (traces).• Préciser les modes de relation avec les autres équipes
(développement, spécification).
Définir un plan de tests pour vérifier la conformitédu système
• Mettre au point un planning de tests éventuellement enrelation avec le client.
• Développer les outils de tests et rédiger les procédures detests associées.
• Vérifier l'exhaustivité du programme de tests.
Réaliser les tests ou en coordonner la réalisation
• Élaborer des rapports de validation.• Identifier les erreurs et/ou les éléments de non-confor-
mité avec les spécifications techniques ou normes de per-formance, soit aux interfaces entre les sous-systèmes soitdans les sous-systèmes eux-mêmes.
• Faire remonter les problèmes constatés aux équipes dedéveloppement ou spécification pour une analyse appro-fondie.
Assurer le transfert des compétences aux équipes deproduction
• Participer à l'élaboration de la documentation techniqueet des procédures d'exploitation.
• Élaborer des recommandations concernant l'utilisation desmatériels ou logiciels pour les équipes de production.
Variabilité des activités
Selon la taille des développements, l'intégration et la vali-dation peuvent être assurées par deux personnes différentes.
Par ailleurs, si chez la plupart des opérateurs ces deux mis-sions (intégration et validation) sont remplies par la mêmepersonne, chez les constructeurs, cette distinction estencore opérante.
L'ingénieur intégration/validation peut également participer àl'évolution des systèmes, produits ou équipements de tests.
I N G É N I E U R
52 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Exemple d’offre
■ Ingénieur test manager H/F Paris (75) 33 à 44 k€/an
Notre société internationale de services et produits enréseaux de téléphonie mobile recherche un ingénieur testmanager. Au sein d'une équipe de très haut niveau, vous aurez pourfonctions de superviser et de coordonner la création etl'exécution de tous les types de tests. Vous aurez encharge la création et la maintenance de tous les maté-riaux de test (plans, scénarios, rapports, données) etdevrez assurer l'interface avec les autres départements :développement, documentation. De formation bac + 4/5 en ingénierie, vous avez au moinsquatre ans d'expérience dans un environnement test.Vous maîtrisez parfaitement Unix et connaissez Perl, Javaet XML. Maîtrise de l'anglais souhaitable. CDI à pourvoirdès que possible. Source : Apec
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 52
LE PROFIL
Diplômes
• DESS ou DEA informatique.• Diplôme d'ingénieur télécoms (Télécom Paris, INT, etc.).
Expérience
• Quelques postes peuvent être ouverts à des débutants surdes développements peu complexes.
• Plus souvent, en moyenne, deux années d'expérience sontdemandées en développement.
• Dans certaines entreprises, trois à cinq ans d'expériencesont exigés.
Compétences
• Maîtrise des outils et méthodes d'intégration et de validation.• Connaissances techniques approfondies sur les produits et
domaines d'intervention (radio, Unix, UMTS, GSM, etc.).• La maîtrise de l'anglais technique est recommandée sur
des projets transnationaux.
Personnalité
• Rigueur, car la phase de tests nécessite de l'organisationdans le suivi des procédures de tests.
• Bonne résistance au stress, car la phase de validationétant en fin de projet, les délais de tests peuvent êtretendus selon les retards pris au cours du développement.
• Esprit d'analyse et de synthèse, car les activités de l'ingé-nieur intégration/validation intègrent également un pre-mier niveau d'analyse des dysfonctionnements constatés.
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Ingénieur production en électronique• Ingénieur développement• Ingénieur système
Évolution professionnelle (P+1)
• Ingénieur système • Ingénieur développement• Ingénieur validation chez les clients• Ingénieur avant-vente• Ingénieur support technique• Ingénieur qualité/méthodes
53© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
I N T É G R A T I O N / V A L I D A T I O N
Exemple d’offre
■ Ingénieur traitement du signal UMTS H/F Ille-et-Vilaine 30 à 50 k€/an
Notre société de conseil spécialisée dans les métiers del'informatique industrielle temps réel, électronique,microélectronique et télécoms, recherche un(e) ingénieurtraitement du signal UMTS. Dans le cadre de projets systèmes embarqués télécomsorientés UMTS : étude globale et analyse de la probléma-tique ; rédaction de documentations de test et intégra-tion logiciel ; rédaction des procédures de test et dudéveloppement ; implémentation et validation.Ingénieur confirmé. Expérience exigée : UMTS. Connaissances requises en développement des couchesbasses et traitement du signal. Des notions en RF sont unplus.Source : Apec
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 53
TÉMOIGNAGE
■ Pascal Agin
Responsable des tests système chez Alcatel
«Le métier d'ingénieur intégration/validation : un métiersous haute tension, valorisant, et permettant d'évoluer versun grand nombre de métiers.»
Pascal Agin a suivi ses études à l'École polytechnique puisà Télécom Paris. Il y a six ans, il entre chez Alcatel commeingénieur spécifications système, métier qu'il exerce pen-dant cinq ans. Il rejoint ensuite l'équipe intégration/valida-tion comme responsable des tests système.
«Je me suis dirigé vers le secteur des tests car il m'offrait desopportunités de management opérationnel : en tant que responsable, je coordonne les tests sur une version des équipements de réseau mobile Alcatel, ce qui me permet dedévelopper des compétences de gestion de projet.» Par ailleurs,la complexité et l'intérêt du métier des tests tiennent uneplace importante dans son choix de carrière : « Les méthodesde tests, les outils, les équipements à tester sont très variés :tests d'intégration et de validation pour vérifier le fonction-nement conjoint des différents équipements, tests de chargepour valider le fonctionnement des équipements avec ungrand nombre d'abonnés, tests d'interopérabilité pour vérifierle comportement des équipements Alcatel avec les mobiles oules équipements d'autres constructeurs, etc.»
Le métier d'ingénieur intégration/validation peut parfoisdonner l'image d'un métier répétitif, cela ne reflète pas laréalité. En effet, les ingénieurs intégration/validation sontamenés à travailler sur des activités variées en fonction desbesoins de l'entreprise et se trouvent en contact avec denombreuses autres équipes (spécifications système, déve-loppement, support client, etc.). Ils ne sont pas seulementresponsables de la préparation et de l'exécution des tests,mais aussi de l'analyse des résultats et de la validation descorrections éventuelles pouvant être apportées aux équipe-ments. Ce métier offre ainsi des possibilités de développe-ment de compétences intéressantes.
Les tests permettent également d'acquérir une très bonneconnaissance des produits que l'entreprise développe etvend : « L'ingénieur intégration/validation est l'un de ceuxqui les connaît le mieux dans l'entreprise.» Cette connais-sance des produits offre des possibilités d'évolution variées,par exemple les métiers en relation avec les clients.
La qualité des produits ou des services commercialisés parl'entreprise dépend des tests réalisés par les équipes inté-gration/validation. L'intégration/validation est aussi la der-nière étape avant de pouvoir livrer les produits aux clients,et chaque jour de retard compte. Par conséquent, c'est unenjeu stratégique pour l'entreprise. Cela nécessite une ges-tion des délais et des priorités. Cette «pression» en faitaussi l'un des intérêts majeurs : « Ce qui à mes yeux rend cemétier passionnant, c'est l'importance des tests pour l'entre-prise. Il est vrai que cela peut rendre ce métier parfois stres-sant tant la responsabilité que portent les équipes d'intégra-tion/validation est grande. J'apprécie particulièrement l'auto-nomie que permet ce métier.», conclut Pascal Agin.
IN G É N I E U R I N T É G R AT I O N/VAL IDAT ION
54
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
• N° 4-2 - Recherche, études techniques
■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers
• N° B3 - Ingénieur d'essais
■ La fiche Secteurs. Collection Métiers
• N° 27 - Télécoms
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 54
55
Le chef de projet nouveaux services, à partir d'une préconisation issue de la rechercheou du marketing, prend en charge et mène à bien un projet de développement d'unnouveau produit ou service.
Chef
de
proj
et n
ouve
aux
serv
ices
N°8 - Chef de projet nouveaux services
Qui recrute ?
Jeune cadre : entre 35 et 50 k€
Cadre confirmé : entre 50 et 65 k€
Rattachement hiérarchique
■ Directeur rechercheet développement
■ Directeur marketing
■ Chef de laboratoire
Relations fonctionnelles
■ Ingénieur de recherche
■ Département marketing
■ Département normalisation
■ DSI
■ Département communication
■ Opérateurs ■ Constructeurs
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 55
LE POSTE
Activités principales
Définir le nouveau service
• Mettre au point, avec le service demandeur (rechercheet/ou marketing), et à partir d'une idée non élaborée, lescaractéristiques fonctionnelles et économiques d'un nou-veau service.
• Mettre en évidence les éléments de nouveauté par rapportà l'existant.
• Confirmer les caractéristiques d'ergonomie et de prix.• Élaborer le cahier des charges fonctionnel du nouveau
service.• Commander des études auprès d'utilisateurs potentiels sur
la perception du service, son utilité…
Coordonner la mise au point des caractéristiquestechniques
• Solliciter les différents experts (marketing, réseau, nor-malisation…) pour la définition précise des différentséléments du service (architecte réseaux, ingénieurs systè-mes, ingénieurs signalisation…), et constituer l'équipeprojet.
• Superviser le travail des experts (marketing, réseau, nor-malisation…) et veiller à la bonne orientation des tra-vaux. Opérer des réajustements si nécessaire.
• Réunir les experts et assurer la coordination techniquedes différentes productions.
• Demander des devis aux entreprises sous-traitantes et, enfonction des réponses, définir le prix.
Définir une solution répondant aux caractéristiquesdu service
• Réunir les éléments de solution et identifier, avec lesexperts, les compromis les plus performants (prix, qualité,délais).
• Présenter la solution proposée et les alternatives envisa-geables, argumenter les choix retenus.
Piloter les fournisseurs (internes ou externes) etassembler les éléments du service
• Élaborer le cahier des charges définitif du nouveau service.• Sélectionner et coordonner les prestataires.• Mettre au point avec eux une maquette du service.• Assurer les opérations de recette avant commercialisa-
tion.
Activités éventuelles
Définir le plan marketing de lancement et promo-tion du nouveau service
• Mettre au point, avec le marketing et la communication,l'argumentaire du nouveau service.
• Élaborer le guide d'utilisation.• Former des démonstrateurs à ce nouveau service.
Former les équipes techniques au déploiement et àl'exploitation du nouveau service
• Mettre au point la documentation technique• Former des instructeurs pour la diffusion du savoir-faire
dans l'entreprise
Variabilité des activités
• L'importance du projet, la taille et l'organisation de l'en-treprise peuvent avoir un impact sur l'activité du chef deprojet nouveaux services.
• Les problématiques clients peuvent différer selon que lemétier est exercé chez un constructeur ou un opérateur.
C H E F D E P R O J E T
56 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Exemple d’offre
■ Chef de projet études messageries mobiles H/FÎle-de-France 37 à 48 k€/an
Société de conseil spécialisée dans les télécommunica-tions recrute dans le cadre de sa croissance.Au sein du département R&D de notre partenaire, opéra-teur de téléphonie mobile, vous serez chargé de mener desétudes techniques et fonctionnelles portant sur des appli-catifs de type «messagerie» sur les réseaux GPRS et UMTS:implémentation de nouveaux services, impacts sur les ter-minaux et la facturation... Vous dépouillerez également lesappels d'offres et serez l'interlocuteur privilégié desconstructeurs. Vous suivrez enfin la phase de validation.Ingénieur télécoms, vous occupez un poste similaire (deuxans minimum) sur la définition de nouveaux services (miseen service et aspect «terminal»). Vous avez de bonnesconnaissances des protocoles GSM, GPRS, UMTS, WAP etnormalisation. Qualités rédactionnelles demandées.Source : Apec
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 56
LE PROFIL
Diplômes
• Maîtrise/DESS scientifique (physique, électronique ouinformatique).
• École d'ingénieurs (avec spécialisation télécommunications).
Expérience
• Première expérience de deux à cinq ans indispensable commeingénieur réseau ou ingénieur intégration/validation.
• La durée de l'expérience requise varie en fonction du ser-vice ou du produit à développer.
Compétences
• Bonne connaissance des réseaux de télécommunicationset de leurs caractéristiques de service (fonctionnalités,normes, capacités).
• Maîtrise des techniques de gestion de projet.• Compétences managériales.• L'anglais courant et technique est indispensable, car les
échanges avec les sous-traitants se font fréquemmentdans cette langue.
Personnalité
• Sens pédagogique pour pouvoir former les équipes.• Autorité pour coordonner efficacement des intervenants
divers.• Initiative et autonomie pour pouvoir mener à bien le projet.
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Ingénieur de recherche• Ingénieur système• Ingénieur réseaux• Ingénieur normalisation
Évolution professionnelle (P+1)
• Responsable R&D• Ingénieur d'affaires• Ingénieur avant-vente• Chef de produit
57© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
N O U V E A U X S E R V I C E S
Exemple d’offre
■ Responsable de projet télécoms H/FCaen (14) 30 à 40 k€/an
Nous vous proposons de rejoindre notre entité de recher-che de Caen au sein d'un laboratoire.Vous participez à la définition de projets en commerceélectronique et paiement. Vous planifiez, coordonnez etmenez à terme les projets qui vous sont confiés : organi-sation et gestion du projet, réalisation des objectifsfixés, suivi, pilotage et reporting. Enfin, vous participezà la définition de nouveaux projets ; analyse du besoin,définition des solutions technico-économiques, spécifi-cations. Bac + 5 télécoms/informatique, vous avez une expérienceprofessionnelle de quatre à cinq ans dans ce domaine,dont deux ans au moins en conduite de projets. Vous avezune bonne connaissance du commerce électronique, del'architecture des systèmes informatiques et des techno-logies associés. Aptitude au travail en équipe, initiative,créativité sont requises.Source : Apec
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 57
TÉMOIGNAGE
■ Patrick Jousset
Chef de projet nouveaux services à la division R&Dde France Télécom
«Le chef de projet nouveaux services ne peut pas fonction-ner en solitaire. L'une des clés de la réussite dans ce posteest de savoir s'entourer des bonnes personnes au bonmoment.»
Patrick Jousset a un DEA en informatique industrielle et unmastère en télécoms (ENST Bretagne). Après ses études, ila directement intégré la division R&D de France Télécomdans un poste d'ingénieur d'études.
Patrick Jousset s'occupe actuellement d'un projet de nou-veaux services intitulé «Mes contacts». «Ce service permet-tra aux clients du groupe France Télécom d'enregistrer leurscontacts non plus sur leur terminal mais directement sur leréseau de l'opérateur. Ils pourront ainsi appeler vocalementdepuis n'importe quel téléphone fixe ou mobile. De plus, lesclients auront la possibilité de conserver leur répertoire mêmeen changeant de téléphone.»
Le début de l'intervention du chef de projet nouveaux ser-vices ne se situe pas toujours au même stade dans le pro-cessus de développement. Cela varie en fonction du servicequi initie le projet, recherche et développement ou marke-ting. Néanmoins, « le développement d'un nouveau servicesuit en général le même processus : affinage des besoinsexprimés par le marketing, spécification du service et desIHM, définition des architectures fonctionnelles et techni-ques, développement, intégration, validation, expérimenta-tion technique, mise en place pilote et, enfin, généralisationdu service.»
Pour un chef de projet nouveaux services, « les premiersretours d'utilisateurs (ou clients novices) sont capitaux car ilspermettent de prendre conscience des carences et des dys-fonctionnements du service. Il est parfois difficile, en effet,de parvenir à prendre du recul lorsqu'on travaille tous lesjours sur le même projet, ces avis d'utilisateurs sont alorsessentiels pour effectuer les ajustements nécessaires dans lesplus brefs délais.»
«Le chef de projet nouveaux services n'a pas nécessairementla qualité d'expert technique, en particulier sur des projetsimportants, souligne Patrick Jousset. Sur des projets demoindre envergure, on peut nous demander d'apporter notreexpertise sur quelques étapes en particulier. Mais notre vraievaleur ajoutée se trouve dans notre capacité à faire appel auxbons experts aux étapes successives du projet.» Le chef deprojet doit alors mettre en avant ses compétences enmatière de conduite de projet et de management d'équipe.
Enfin, les enjeux financiers importants de certains servicesdonnent un caractère stratégique au rôle de chef de projet.C'est pourquoi une conduite de projet approximative seraitpréjudiciable à l'entreprise. «Le rôle du chef de projet nou-veaux services est de savoir anticiper les risques et/ou gérerles situations de crise.»
CH E F D E P R O J E T N O U V E AU X S E R V I C E S
58
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
• N° 4-2 - Recherche, études techniques
■ La fiche Secteurs. Collection Métiers
• N° 13 - Électronique, équipements électriques
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
Exemple d’offre
■ Chef de projet H/FIndre-et-Loire 45 à 50 k€/an
Notre groupe est un acteur mondial de la connectique, ilconçoit, développe et fabrique des composants électroni-ques pour les domaines des télécommunications, deséquipements aéronautiques, militaires et automobiles. Intégré dans une équipe R&D en charge des «produitsnouveaux», vous prenez la responsabilité de projets dedéveloppement sur des produits et technologies nouvel-les, en liaison étroite avec le client. Vous animez uneéquipe pluridisciplinaire de techniciens et d'ingénieurspour mener les études amont, planifier et développer lesdifférentes étapes d'un projet jusqu'à la phase d'indus-trialisation. Ingénieur de formation (mécanique, micromécanique)vous avez acquis une expérience d'au moins sept ans dansun domaine de gestion de projets industriels.Source : Apec
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°03-08 23/12/04 12:05 Page 58
COMMERCIAL• N°9 – INGÉNIEUR COMMERCIAL
• N°10 – INGÉNIEUR AVANT-VENTE
• N°11 – INGÉNIEUR D'AFFAIRES
• N°12 – INGÉNIEUR SUPPORT TECHNIQUE
© Ap
ec -
Réf
éren
tiel
des
mét
iers
cad
res
des
télé
com
s (c
onst
ruct
eurs
et
opér
ateu
rs)
fiches N°09-12 23/12/04 12:08 Page 59
fiches N°09-12 23/12/04 12:08 Page 60
61
L’ingénieur commercial est responsable du développement du chiffre d’affaires de sonentreprise sur une zone géographique ou un marché donné. Il commercialise des produitsgrand public, des services télécoms ou des équipements aux professionnels.
Ingé
nieu
r co
mm
erci
al
N°9 - Ingénieur commercialIngénieur commercial grands comptes, ingénieur commercial grandes entreprises
Qui recrute ?
Jeune cadre : entre 40 et 55 k€
Cadre confirmé : entre 55 et 80 k€
Une partie variable significative compose cette rémunération. Elle est calculée en fonction des objectifs fixés (CA total, ouverture de nouveaux comptes, marge dégagée…).
Rattachement hiérarchique
■ Responsable d’un département commercial
■ Directeur commercial
Relations fonctionnelles
■ Département commercial :- ingénieurs d’affaires- ingénieurs avant-vente
■ Département marketing
■ Service administration des ventes
■ Département innovation et développement
■ Service financier
■ Service juridique
■ Opérateurs
■ Constructeurs
■ SSII spécialisées dans les télécoms
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°09-12 23/12/04 12:08 Page 61
LE POSTE
Activités principales
Élaborer le plan d’action commercial
• Décliner le plan stratégique de l’entreprise en objectifscommerciaux : objectif global de vente, objectifs de CApar segment de marché, et soumettre à la validation dumanager.
• Élaborer le plan d’action commercial : nombre de visitesde prospection, actions promotionnelles, etc.
• Identifier les entreprises à prospecter.
Assurer la prospection commerciale
• Organiser et préparer les rendez-vous de prospection• Analyser toutes les informations susceptibles d’aider à
connaître la stratégie des clients, leurs concurrents sur lemarché, leurs forces et leurs faiblesses, les possibilités decollaboration éventuelle.
• Réaliser les rendez-vous commerciaux avec les décideursdes entreprises prospectées et présenter l’offre deproduits ou de services de l’entreprise.
• Aider les clients à identifier et qualifier leurs besoins.• Proposer les solutions adéquates.
Négocier les offres et assurer le suivi de la relationclient
• Piloter l’élaboration des offres commerciales et desréponses à appel d’offres :- préparer et animer les réunions de réponse à appel
d’offres avec les ingénieurs d’affaires, les ingénieursavant-vente, les fonctions marketing, juridique etfinancière ;
- conduire le montage de l’offre et constituer l’équipe lamieux adaptée aux besoins du client ;
- valider l’offre avant envoi au prospect.• Négocier les offres commerciales dans le cadre de règles
préétablies.• Suivre l’exécution du contrat par les parties.• S’assurer de la satisfaction des clients pour permettre leur
fidélisation.• Analyser les échecs ou les offres concurrentes pour mettre
en place des actions correctives.
Mettre en œuvre des actions de développementd’image
• Participer à des salons professionnels.• Organiser des réunions d’information auprès de prospects.• Monter des opérations de présentation pour des clients en
partenariat avec d’autres sociétés.
Assurer une activité de veille et de remontéed’informations sur son secteur
• Assurer une veille sur son marché : concurrence, attentesdes clients, retours clients sur les prestations.
• Recueillir toutes les informations susceptibles d’orienterla politique de l’entreprise, commerciale et marketing.
Variabilité des activités
Chez les opérateurs, on distinguera les postes d’ingénieurcommercial auprès des entreprises et ceux qui sont encharge des relations avec les distributeurs.Dans ce dernier cas, l’ingénieur commercial aura en chargele suivi des relations avec les distributeurs pour développerle chiffre d’affaires auprès du grand public.• Identifier les distributeurs susceptibles de distribuer les
produits et services de l’entreprise.• Organiser le processus d’agrément des distributeurs
retenus.• Veiller à la mise en œuvre des engagements contractuels
conclus avec les distributeurs : application de l’offrecommerciale, respect des offres commerciales, etc.
• Développer la visibilité de la marque auprès desdistributeurs.
• Animer le réseau des distributeurs.
I N G É N I E U R
62 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Exemple d’offre
■ Ingénieur commercial grandes entreprises H/FLille (59) 46 à 55 k€/an
Nous sommes le n° 2 européen de la convergence infor-matique et télécoms, et filiale d’un grand groupe.Rattaché au responsable de notre agence, vous gérez etcommercialisez des offres télécoms à forte valeur ajoutée(voix, data, Internet) auprès des grandes entrepriseslocales. Chasseur et négociateur dans l’âme, vous détec-tez les opportunités commerciales, entretenez un rela-tionnel de haut niveau auprès des clients existants, ettravaillez étroitement avec les services support avant-vente, après-vente et marketing.De formation supérieure (école de commerce/école d’ingénieurs), vous disposez d’une expérience (cinq ansminimum) réussie de la vente de services et solutionscomplexes à valeur ajoutée en environnement high tech(idéalement télécoms) sur la région Nord. Anglais souhaité.Source : Apec
fiches N°09-12 23/12/04 12:08 Page 62
LE PROFIL
Diplômes
• BTS/DUT commercial.• École supérieure de commerce.• Une double formation école d’ingénieurs et spécialisation
commerciale peut être un atout.
Expérience
• Une première expérience de deux à cinq ans est requisedans la vente de services à contenu technique.
Compétences
• Connaissance des aspects techniques de l’offre.• Connaissance globale des produits et des services de
l’entreprise.• Connaissance des techniques de négociation, de vente.• Très bonne connaissance du monde des télécommunications.• Maîtrise des pratiques commerciales et culturelles propres
à chaque pays.• L’anglais, s’il n’est pas encore indispensable dans toutes
les organisations, est très fortement recommandé pourbénéficier d’évolutions professionnelles.
Personnalité
• Détermination, pugnacité, ténacité, pour garder, face auniveau élevé de concurrence, la volonté de gagner desmarchés.
• Force de conviction, pour mener à bien des négociations.• Aisance relationnelle, pour permettre de tisser des liens
fructueux sur le plan commercial avec les clientspotentiels.
• Capacité d’automotivation, pour compenser l’isolementrelatif dû à une très grande autonomie.
• Goût pour les déplacements, pour effectuer les visiteschez les clients.
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Attaché commercial• Assistant marketing• Chef de projet• Ingénieur avant-vente• Ingénieur d’affaires• Responsable merchandising• Responsable des affaires extérieures et réglementaires
Évolution professionnelle (P+1)
• Responsable d’équipe commerciale• Chef de produit• Responsable marketing opérationnel• Responsable d’agence• Ingénieur avant-vente
63© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
C O M M E R C I A L
Exemple d’offre
■ Ingénieur commercial entrepriseParis (75) 40 à 50 k€/an
Opérateur de télécommunications européen, acteur depremier plan sur le marché des entreprises.Vous êtes responsable de la commercialisation de notregamme des services « IP VPN/Accès Internet» sur votresecteur géographique.Excellent négociateur, doté d’un bon sens relationnel,d’une réelle force de conviction et d’un esprit deconquête, vous saurez développer votre secteur géogra-phique en gagnant des parts de marché et en fidélisantvos clients.De formation commerciale bac + 3/4, vous justifiez d’uneexpérience réussie de la vente en B to B où vous avezdéveloppé une forte aptitude pour la prospection. Vousmaîtrisez parfaitement l’approche commerciale : prise derendez-vous, négociation, réponse aux appels d’offres. Lamaîtrise de l’anglais est un plus.Source : Apec
fiches N°09-12 23/12/04 12:08 Page 63
TÉMOIGNAGE
■ Guillaume Monnin
Responsable de la division centre d’appels chezTenovis
«La compréhension des enjeux et du métier des clientsest devenue essentielle pour permettre à l’ingénieur com-mercial de vendre des solutions de télécommunicationsadaptées à leur stratégie.»
Guillaume Monnin connaît bien le secteur des télécoms.Diplômé de l’IUT de techniques de commercialisation deParis V puis d’une maîtrise d’économie et de gestion duCnam, il commence sa carrière comme ingénieur commercialdans un groupe commercialisant des autocoms. Il intègreensuite la branche SSII d’Alcatel qui le conduit à travaillerprogressivement sur les réseaux d’entreprise dans unefonction de marketing opérationnel. En 1996, il intègre legroupe Ericsson, pour la dimension internationale dugroupe, comme responsable grands comptes afin decommercialiser des réseaux téléphoniques. Après unpassage chez Siemens et Avaya (IBM), il rejoint le groupeTenovis pour lancer le produit MCC (Media CommunicationCenter).
L’enjeu pour l’ingénieur commercial est de bien appréhenderle métier du client : «Il faut être en mesure de démontrer auclient que son système de communication est stratégique etparticipe à l’optimisation de sa production. Cela impliqueégalement que les interlocuteurs que nous rencontrons nesoient plus seulement les directeurs des systèmesd’information mais aussi des directeurs de la communication,des directeurs financiers ou marketing.»
La convergence de l’informatique et des télécoms de mêmeque les avancées technologiques ont fait évoluer le métierde l’ingénieur commercial. Selon Guillaume Monnin, «uneconnaissance générale des produits télécoms ne suffit plus.L’enjeu pour l’ingénieur commercial est de parvenir à valoriserl’ensemble des services qui complètent l’installationtechnique d’un centre d’appels, comme notamment laformation aux équipements et l’intégration.»
Ces connaissances du métier du client permettent àl’ingénieur commercial de déployer des compétences grâceau développement de l’aspect stratégique destélécommunications dans l’entreprise. « L’ingénieurcommercial doit développer une capacité d’écoute et decompréhension importante pour intégrer le besoin du clientet le traduire en applications. À l’ingénieur commercial deconstruire son Lego. Cette approche globale peut conduirel’ingénieur commercial vers une activité à forte valeur ajoutéepour le client.»
Intégrer le métier d’ingénieur commercial nécessitetoujours des connaissances approfondies en technologiestélécoms, «une ouverture d’esprit aux progrès techniques estindispensable pour évoluer dans ce secteur. Il faut être prêtà saisir les opportunités qu’offrent les avancéestechnologiques.» Si des évolutions sont logiques versl’informatique, elles seront également possibles versd’autres secteurs d’activité.
IN G É N I E U R C O M M E R C I A L
64 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
• N° 5-7 – Ventes
■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers
• N° E2 – Commercial
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
• N° 13 – Électronique, équipements électriques
• N° 27 – Télécoms
■ Le référentiel des métiers cadres
• Les métiers des fonctions commerciale et marketing
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
fiches N°09-12 23/12/04 12:08 Page 64
65
L’ingénieur avant-vente assure, auprès des équipes commerciales ou des clients, unappui technique à l’élaboration et la négociation d’une offre commerciale de produitsou de services télécoms.
Ingé
nieu
r av
ant-
vent
e
N°10 - Ingénieur avant-venteIngénieur technico-commercial, ingénieur projet
Qui recrute ?
Jeune diplômé : entre 25 et 35 k€
Jeune cadre : entre 35 et 60 k€
Rattachement hiérarchique
■ Directeur technique ■ Responsable commercial
Relations fonctionnelles
■ Département commercial :- ingénieurs commerciaux- ingénieurs d’affaires
■ Département innovation et développement
■ Département marketing
■ Département opération/installation/maintenance
■ Constructeurs
■ Opérateurs
■ SSII spécialisées dans les télécoms
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°09-12 23/12/04 12:08 Page 65
LE POSTE
Activités principales
Analyser les besoins des clients sur le plan technique
• Participer aux rendez-vous en binôme avec l’ingénieurd’affaires ou l’ingénieur commercial pour détecter lesbesoins des clients.
• Analyser l’existant chez le client.• Définir ses besoins avec le client.
Évaluer la faisabilité de l’affaire sur le plan technique
• Identifier les matériels, les techniques, les protocoles àutiliser.
• Étudier la capacité de l’entreprise à prendre en charge ceprojet.
• Communiquer les problématiques clients aux équipestechniques concernées.
• Étudier l’implémentation des solutions chez les clients etexpliquer les modalités d’implémentation.
Participer à l’élaboration de l’offre commerciale
• Définir, seul ou en collaboration avec d’autres acteursconcernés (architecte, ingénieur support technique…), lasolution technique la plus adaptée à la demande duclient.
• Piloter les experts techniques sollicités dans l’élaborationde la solution technique.
Participer à la négociation de l’offre commerciale enappui de l’ingénieur commercial ou de l’ingénieur d’affaires, en fonction de l’organisation de l’entreprise
• Rédiger sur le plan technique la présentation de l’offrecommerciale.
• Présenter l’offre commerciale, en partenariat avecl’ingénieur commercial ou l’ingénieur d’affaires.
• Négocier l’offre commerciale et l’adapter en fonction desremarques du client.
Participer au lancement du projet
Lors d’une réunion de «passation» du dossier entre l’équipecommerciale et l’équipe projet :• organiser, en collaboration avec l’ingénieur commercial
ou l’ingénieur d’affaires, la réunion de lancement duprojet,
• exposer la proposition commerciale : demande du client,objectifs du projet, présentation de la solution retenue,planning à respecter.
Assurer une veille technologique et concurrentielle
• Participer à des groupes de travail sur l’évolution destechnologies et des produits.
• Détecter les besoins récurrents auprès des clients.• Informer le marketing des offres concurrentes et des
demandes des clients.• Assurer un suivi des technologies.
Variabilité des activités
La technicité du poste est plus importante dans le domainedata (réseau). En revanche, le niveau technique des offresest moins élevé dans les métiers de la voix.Selon l’organisation de l’entreprise, l’ingénieur avant-ventepeut être amené à suivre le déploiement du projet.
I N G É N I E U R
66 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Exemple d’offre
■ Ingénieur support aux offres H/FHauts-de-Seine 30 à 45 k€/an
Nous sommes l’un des tout premiers intégrateurs dans lestélécommunications (voix/données).Vous assistez les ingénieurs commerciaux dans la défini-tion des architectures techniques, assurez le chiffragedes solutions, la réponse au cahier des charges, le sup-port en clientèle et la soutenance des offres chez leclient.Ingénieur de formation, vous disposez d’une bonneconnaissance des solutions entreprises dans le domainede la voix (PABX, serveurs associés - taxation, message-rie, centre de gestion, etc.) et de la téléphonie sur IP.Vous avez acquis une première expérience de l’avant-vente dans le domaine des télécommunications ou de l’in-formatique. Vous avez des capacités rédactionnelles, vousêtes doté d’autonomie et de résistance face à une fortecharge de travail.Source : Apec
fiches N°09-12 23/12/04 12:08 Page 66
LE PROFIL
Diplômes
• Maîtrise, DEA/DESS en sciences.• Ingénieur en télécommunications et système d’information
pour les «métiers data». Cette spécialisation n’est pasnécessaire pour les métiers de la voix.
Expérience
• Les jeunes diplômés sont acceptés sur ce type de poste.• Sur des produits ou services plus techniques, une
expérience de deux à trois années dans le secteur destélécoms est nécessaire, dans une activité dedéveloppement de produits ou de services par exemple.
Compétences
• Maîtrise des technologies télécommunications etinformatiques pour les ingénieurs avant-vente réseaux.
• Bonne connaissance des « technologies voix» pour lesingénieurs avant-vente spécialisés sur les métiers de lavoix.
• Compétences rédactionnelles.• Techniques de négociation.• L’anglais technique est recommandé, mais il n’est pas
obligatoire chez les opérateurs dans la mesure où lesclients sont essentiellement français.
Personnalité
• Adaptabilité et curiosité à la technique, pour avoir lacapacité de comprendre et d’anticiper les évolutions destechnologies.
• Empathie, pour bien comprendre les attentes des clients.• Goût de se déplacer, pour se rendre chez les clients
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Chef de projet télécoms• Attaché technico-commercial• Ingénieur d’études• Ingénieur support technique• Responsable des affaires extérieures et réglementaires
Évolution professionnelle (P+1)
• Mobilité dans le métier avec élargissement du champ deresponsabilité
• Ingénieur support technique• Chef de projet télécoms• Ingénieur commercial• Ingénieur d’affaires• Chef de produit• Chargé d’études marketing
67© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
A V A N T - V E N T E
Exemple d’offre
■ Ingénieur technico-commercial H/FBoulogne (92) 35 à 55 k€/an
Opérateur alternatif majeur dans les télécoms fixes (plusde 2000 collaborateurs sur la France et près d’un milliardd’euros de CA) recrute un ingénieur technico-commercialau sein de l’équipe support avant-vente dédiée grandscomptes.Vous travaillez en binôme avec un ingénieur commercialpar affaire, dans la réalisation des réponses techniquesaux projets de nos clients. Vous proposez des architectu-res télécoms et réseaux adaptées aux besoins clients etparticipez activement aux négociations clients. Vous êtesgarant de la qualité et des possibilités d’évolution de cel-les-ci.Ingénieur de formation, vous avez déjà une expériencedans le secteur des télécommunications, de préférencedans une fonction avant-vente de solutions complexes àforte valeur ajoutée.Source : Apec
fiches N°09-12 23/12/04 12:08 Page 67
TÉMOIGNAGE
■ Cyrille Lafage
Ingénieur technico-commercial voix chez FranceTélécom
«Un métier centré sur la demande des clients, ouvert à desprofils atypiques sur certaines technologies.»
Le parcours de Cyrille Lafage est atypique. Il n’a pas deformation initiale classique en télécommunications mais unBTS fonderie de moules métalliques (injection). Il acomplété cette formation par un diplôme de 3e cycle enalternance avec un stage dans un laboratoire du CNRS.
Cette expérience lui permet d’intégrer une société deprestations de services où il devient ingénieur technico-commercial. Entre deux postes, il suit une formation à lavente industrielle pour développer et enrichir sescompétences commerciales et linguistiques. Dans unpremier temps, il saisit une opportunité chez FranceTélécom en 1998 comme ingénieur d’affaires sur les métiersde la voix, puis devient ingénieur technico-commercial surces métiers.
Le service dont il dépend travaille avec les 260 plus grandesentreprises françaises. Son métier est de «vendre dessolutions d’appels sortants et d’appels entrants». «Je vendsà mes clients des solutions d’accueil téléphonique ou derelation client incluant des numéros “spéciaux” (numérosverts, numéros azur…), des solutions de communication dutype conférence téléphonique ou des parcs de téléphoniemobile, des réseaux de téléphonie d’entreprises.»
Cyrille Lafage, malgré son peu d’expérience dans les métiersdes télécommunications, n’a pas eu de difficultéparticulière pour maîtriser les technologies qu’il vend : «Cequi est primordial sur ce type de produits, c’est la capacité del’ingénieur technico-commercial à suivre et comprendre lesinnovations technologiques. Évidemment, il faut savoircomment fonctionne un réseau de téléphonie fixe ou mobilepour pouvoir proposer des solutions techniques. Mais latechnologie n’est pas tout.»
C’est pourquoi, pour Cyrille Lafage, la richesse de la fonctiontient aux «techniques de négociation et à la négociationelle-même, aux contacts techniques que l’on peut avoir avecles différents interlocuteurs de l’entreprise et des clients,ainsi qu’à la diversité du métier. Les contacts sont variés quece soit en interne ou en externe. Le métier d’ingénieurtechnico-commercial permet de toucher à de nombreuxdomaines et facilite les mobilités vers d’autres postes.»
IN G É N I E U R AVA N T-V E N T E
68
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
• N° 5.6 – Technico-commercial
■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers
• N° E3 – Ingénieur technico-commercial
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
• N° 13 – Électronique, équipements électriques
• N° 27 – Télécoms
■ Le référentiel des métiers cadres
• Les métiers des fonctions commerciale et marketing
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°09-12 23/12/04 12:08 Page 68
69
L’ingénieur d’affaires a pour mission d’assurer le bon déroulement d’un ou plusieursprojets conduits chez un client. Il en porte la responsabilité technique, financière etcommerciale. Il est l’interlocuteur privilégié du client tout au long du projet dedéveloppement de solutions télécoms.
Ingé
nieu
r d’
affa
ires
N°11 - Ingénieur d’affairesChargé d’affaires, responsable d’affaires, ingénieur d’affaires grands comptes
Qui recrute ?
Jeune cadre : entre 35 et 55 k€
Cadre confirmé : entre 55 et 80 k€
Une partie variable significative compose cette rémunération. Elle est calculée en fonction des objectifs fixés (CA total, ouverture de nouveaux comptes, marge dégagée…).
Rattachement hiérarchique
■ Responsable commercial ■ Directeur technique
Relations fonctionnelles
■ Département commercial : - ingénieurs commerciaux- ingénieurs avant-vente
■ Département innovation et développement
■ Service juridique
■ Département marketing
■ Constructeurs ■ Opérateurs
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°09-12 23/12/04 12:08 Page 69
LE POSTE
Activités principales
Organiser et construire les réponses aux appels d’offres
• Détecter les besoins des clients ou recevoir les appelsd’offres.
• Organiser l’analyse de la demande sur les différents pointstechniques.
• Élaborer le cahier des charges en relation avec l’ingénieuravant-vente.
• Élaborer une proposition commerciale.• Négocier la proposition commerciale.
Mettre en œuvre des projets
• Mettre en place des outils de suivi des projets(notamment outil de démarche qualité).
• Élaborer des plannings, constituer des équipes projets etdéployer des moyens humains sur les différents projets,en fonction des besoins en compétences du client.
• Mettre en place des structures de pilotage des projets :comité de pilotage, comité de coordination, etc.
Suivre le déroulement des projets
• Préparer et participer aux comités de pilotage.• Suivre, en coordination avec les chefs de projet, la qualité
des prestations, le respect des normes de production, latenue des délais, le respect des cahiers des charges.
• Définir et mettre en place des actions correctrices.• Négocier avec le client d’éventuels ajustements du
contrat.• Suivre les encaissements.
Manager des équipes
• Recruter des équipes projet en collaboration avec lesingénieurs commerciaux.
• Gérer les éventuels conflits entre les équipes.• Évaluer le développement des compétences techniques
des collaborateurs sur les projets.
Activités éventuelles
• Superviser la facturation et valider les réajustements debudget en fonction de l’avancement des projets.
• Assurer une veille concurrentielle.
I N G É N I E U R
70 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Exemple d’offre
■ Ingénieur d’affaires grands comptes H/FParis/IDF 50 à 75 k€/an
Acteur important de la convergence informatique et télé-coms.Au sein de la «Business Line Finance», vous qualifiez etdéveloppez des opportunités de projets télécoms voix,data, Internet, auprès d’un portefeuille de clients et deprospects grands comptes. Chasseur et fin négociateur,vous élaborez votre stratégie commerciale de pénétrationou de développement de compte, anticipez les besoins duclient, mettez en place un plan d’action et coordonnezles ressources nécessaires à la réalisation des projets.De formation ESC/ingénieur, vous justifiez d’une expé-rience significative de six à huit ans de la vente de ser-vices complexes en environnement high tech (idéalementchez un opérateur télécoms) dans le secteur finance.Anglais indispensable.Source : Apec
Exemple d’offre
■ Ingénieur d’affaires H/FParis (75) 35 à 40 k€/an
Premier diffuseur européen de radio et de télévision,acteur majeur sur le marché des radiocommunications,recherche pour sa division télécommunications et servi-ces, un ingénieur d’affaires.Rattaché au responsable du service suivi d’affaires, vousparticipez à la fidélisation des clients de votre porte-feuille, à la mise en production des contrats et à leursuivi en coordonnant les équipes opérationnelles, pourl’établissement des consignes de production et la filièrecommerciale. Vous assurez l’interface principale sur tou-tes les tâches relatives à l’exécution du contrat (plan-ning, budget, qualité des prestations…).De formation bac + 4/5 avec expérience dans les télé-coms, capacités de négociation, gestion de projet, compréhension du business plan, bon relationnel et bonniveau d’anglais.Source : Apec
fiches N°09-12 23/12/04 12:08 Page 70
LE PROFIL
Diplômes
• École d’ingénieurs en télécommunications (ENST, INT).• Double diplôme école d’ingénieurs/école supérieure de
commerce.• École supérieure de commerce avec un intérêt fort pour le
secteur des télécoms.
Expérience
• Expérience d’au moins cinq ans dans une activitécommerciale ou dans le développement de produits ouservices télécoms.
Compétences
• Très bonne connaissance du secteur et des projets detélécommunications.
• Expertise dans les méthodes de conduite de projet :connaissance des différentes phases d’un projet, outils degestion des comptes, etc.
• Maîtrise des techniques de négociation.• Capacité à travailler en transversal et à animer des
équipes très diverses.• L’anglais est essentiel car l’ingénieur d’affaires est amené
à superviser des projets qui peuvent se dérouler enplusieurs langues ou à développer des systèmes destinésà plusieurs pays.
Personnalité
• Très bon relationnel, car il est le contact privilégié duclient. À ce titre, il est amené à rencontrer desinterlocuteurs variés appartenant à des cultures diverses.
• Maturité, car la crédibilité de l’ingénieur d’affaires est unecondition sine qua non de réussite. En outre, il est amenéà négocier des contrats à risques ou à enjeux stratégiquesimportants.
• Écoute et empathie, pour détecter les besoins des clients.• Charisme, pour conduire efficacement les projets chez son
client.
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Chef de projet (l’évolution vers le poste d’ingénieurd’affaires permet aux chefs de projets d’étendre lepérimètre de leur mission, en supervision de plusieursprojets)
• Ingénieur commercial qui se rapproche ainsi de ladimension technique des projets
• Consultant• Ingénieur intégration/validation• Chef de produit• Responsable des affaires extérieures et réglementaires• Ingénieur maintenance réseau
Évolution professionnelle (P+1)
• Responsable commercial• Responsable d’une agence ou d’une entité commerciale• Responsable de travaux dans les entreprises utilisatrices
(work package leader)• Responsable d’une direction technique• Responsable marketing
71© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
D ’ A F F A I R E S
fiches N°09-12 23/12/04 12:08 Page 71
TÉMOIGNAGE
■ Carlos Mateus
Ingénieur d’affaires data chez France Télécom, au seinde l’agence «informatique/technologies/services»
« L’élaboration d’une offre commerciale : un travaild’équipe où l’ingénieur d’affaires intervient tel un chefd’orchestre.»
Carlos Mateus a un diplôme d’ingénieur systèmesd’information, option réseaux et télécoms, de l’Universitéde technologie de Troyes. Dans le cadre de sa formation, ileffectue son stage de fin d’étude chez France Télécomcomme ingénieur technico-commercial. À l’issue de six moisde stage, il est embauché en tant qu’ingénieur technico-commercial, fonction qu’il occupe pendant deux ans etdemi. Il saisit alors une opportunité d’évolution vers unposte d’ingénieur d’affaires data. Aujourd’hui, Carlos Mateusgère un portefeuille clients qui représente un chiffred’affaires annuel de 15 millions d’euros.
«Le processus commercial est bien défini chez FT : l’ingénieurgrands comptes détecte les besoins du client et, en fonctionde la demande, le dossier est dispatché soit vers un ingénieurd’affaires data soit vers un ingénieur d’affaires voix.L’ingénieur grands comptes est responsable de la stratégieclient, de la détection des besoins et du lobbying. L’ingénieurd’affaires pilote l’élaboration de l’offre commerciale. Selonl’enjeu du projet, la négociation se fait soit seul, soit enbinôme avec l’ingénieur grands comptes.»
Le montage d’une affaire est un véritable travail d’équipe.L’ingénieur d’affaires sollicite de nombreuses ressources :juristes, ingénieurs technico-commerciaux, financiers,marketing. «C’est un métier transverse qui nécessite unecapacité à animer des équipes très diverses.» Cette étapepeut conduire l’ingénieur d’affaires à valoriser auprès duclient les ressources humaines pressenties pour développerle projet. «En fonction de la complexité du projet, nousdevons déterminer les ressources et les qualificationshumaines nécessaires au bon déroulement du projet, encollaboration avec les ingénieurs technico-commerciaux et lesarchitectes.»
C’est tout ce travail d’équipe qui motive Carlos Mateus : «Lacomplexité de la demande et l’intervention de nombreuxacteurs de l’entreprise nécessitent un véritable esprit d’équipeet permettent à l’ingénieur d’affaires, qui assure l’interfaceentre toutes ces personnes, de développer ses compétencessur tous les aspects de l’offre (financier, juridique, ingénieurd’affaires voix, marketing).»
Les débuts peuvent être délicats : «La première année esttrès difficile, la deuxième un peu moins ; au cours de latroisième, on monte en puissance. C’est pourquoi, quatre àcinq années comme ingénieur d’affaires sont nécessaires pourprendre la pleine mesure du poste. Un accompagnement parl’entreprise sur tous les aspects de l’offre est nécessaire,notamment pour les personnes de formation technique quiont peu ou pas de bases juridiques, financières oucommerciales. En revanche, la formation technique est unvéritable atout.»
Son avenir, Carlos Mateus l’envisage dans le domainecommercial avec des responsabilités de managementélargies. «Je ne souhaite pas retourner vers les métierstechniques, d’autant que le métier d’ingénieur d’affaires vadevenir de plus en plus intéressant : à terme, lesresponsabilités porteront sur les trois problématiquesvoix/data/images.»
Au final, les relations avec les clients, la richesse deséchanges, le jeu de la négociation restent également un desintérêts principaux de ce métier. «Chaque changement declient est une nouvelle aventure.»
IN G É N I E U R D ’A F FA I R E S
72
À voir aussi
■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers
• N° 4.3 – Projets, affaires
• N° 5.6 – Technico-commercial
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
• N° 13 – Électronique, équipements électriques
• N° 27 – Télécoms
■ Le référentiel des métiers cadres
• Les métiers des fonctions commerciale et marketing
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°09-12 23/12/04 12:08 Page 72
73
L’ingénieur support technique a pour mission principale l’appui technique aux clientsdans la résolution de problèmes survenant après la mise en place d’un produit ou d’unservice de télécoms.
Ingé
nieu
r su
ppor
t te
chni
que
N°12 - Ingénieur support techniqueExpert technique
Qui recrute ?
Jeune cadre : entre 35 et 45 k€
Rattachement hiérarchique
■ Responsable support technique
■ Responsable maintenance
■ Responsable service après-vente
Relations fonctionnelles
■ Département commercial : - ingénieur commercial- ingénieur d’affaires- ingénieur avant-vente
■ Département innovation et développement
■ Département opérations/installation/maintenance
■ Département marketing
■ Constructeurs ■ Opérateurs
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°09-12 23/12/04 12:08 Page 73
LE POSTE
Activités principales
Former et appuyer les équipes techniques
• Rédiger la documentation technique nécessaire àl’utilisation des produits ou des solutions techniques.
• Former les équipes techniques du client et en interne surle produit ou la solution.
• Sensibiliser le client ou les équipes internes aux enjeuxdes produits ou de la solution retenue.
Résoudre les dysfonctionnements
• Analyser les dysfonctionnements signalés par le client.• Rechercher l’origine des erreurs et élaborer des
recommandations de solutions techniques adaptées.
Conduire et mettre en œuvre la solution retenue ouassister le client dans cette opération
• Assurer le suivi des opérations, intégrations ouinterventions sensibles.
• Coordonner l’action des différents intervenants (équipesde développement, architecte, ingénieurs intégration etvalidation).
• Assurer la validation des nouveaux équipements etservices.
Mettre à disposition de l’entreprise les informationsnécessaires à l’évolution des produits ou desservices
• Garantir une veille technologique sur son domaine decompétences.
• Assurer une veille de la satisfaction client.• Préconiser les évolutions sur les équipements et les
produits proposés par l’entreprise.• Collecter et informer tous les services concernés
(commercial, technique, marketing, etc.) sur lesévolutions technologiques ayant un impact sur la gammede produits ou de services proposés, la qualité et lesperformances des prestations de l’entreprise.
Contribuer à l’amélioration des méthodes de travail
• Préconiser et élaborer les méthodes de travail pourfiabiliser les équipements, réduire les dysfonctionnements,améliorer les performances des équipements.
• Mettre en œuvre et suivre les méthodes de travail et leurcompréhension par les équipes.
• Recueillir les pistes d’améliorations et proposer desactions correctrices.
I N G É N I E U R
74 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Exemple d’offre
■ Ingénieur support technique data H/FHauts-de-Seine 35 à 45 k€/an
Cet opérateur d’entreprises (100 M€ de CA, 450 person-nes) offre, grâce à ses réseaux métropolitains en fibreoptique, une gamme de services télécoms et Internethaut débit fiables et compétitifs. Il renforce son supporttechnique.Au sein d’une structure réactive et orientée « satisfactionclients», vous assistez les équipes d’exploitation dans larésolution des incidents, en sollicitant, au besoin, lesconstructeurs télécoms. Vous implémentez les configura-tions logicielles adaptées aux services data offerts, surles équipements de notre réseau et de nos clients. Vousparticipez aux projets d’évolution du réseau (faisabilité,recette des nouveaux éléments).Ingénieur, vous avez deux ou trois ans d’expérience tech-nique en communications de données sous IP et, impéra-tivement, une compétence opérationnelle en technologieVPN-MPLS.Source : Apec
fiches N°09-12 23/12/04 12:08 Page 74
LE PROFIL
Diplômes
• Diplôme d’ingénieur en télécoms ou en électronique.
Expérience
• Au moins deux années d’expérience professionnelle dansune fonction de développement ou d’architecture sontrequises.
Compétences
• Expertise dans son domaine technique (produits ouservices télécoms dont il a la charge en interne ou auprèsdes clients de l’entreprise).
• Anglais courant indispensable, en particulier pour lesingénieurs exerçant leur fonction chez un constructeur,car les déplacements chez des clients utilisateurs basés àl’étranger sont fréquents.
Personnalité
• Capacités d’analyse et de synthèse pour collecter, trier lesdysfonctionnements techniques les plus fréquents etmettre en place les actions correctives adaptées.
• Sens du contact pour établir une relation de confianceavec le client.
• Résistance au stress car, en cas de dysfonctionnementgénéralisé, l’ingénieur support technique peut êtresubmergé par les demandes.
• Pédagogie, car les interlocuteurs de l’ingénieur supporttechnique n’ont pas tous une connaissance technique desproduits ou des services télécoms. Un effort devulgarisation du langage technique est donc nécessaire.
• Goût pour les déplacements, pour se rendre chez lesclients.
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Ingénieur développement• Consultant télécoms• Ingénieur de maintenance• Ingénieur intégration/validation
Évolution professionnelle (P+1)
• Acheteur télécoms• Ingénieur avant-vente
75© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
S U P P O R T T E C H N I Q U E
Exemple d’offre
■ Ingénieur support client télécoms H/F Sud-Ouest 38 à 40 k€/an
Nous sommes un groupe de haute technologie aux assi-ses internationales. Établissement basé dans le Sud-Ouest, nous assurons le service clients des téléphonesmobiles.Dans le cadre d’une gamme de produits à base de cartesélectroniques radio, vous aurez la responsabilité de lamaintenance et du support technique client. Votre chal-lenge : mettre en place un support technique efficace etproactif en collaboration avec le responsable commercialdu département service clients.Ingénieur électronicien, maturité industrielle, anglaiscourant.Source : Apec
fiches N°09-12 23/12/04 12:08 Page 75
TÉMOIGNAGE
■ Nadim Boukhaled
Ingénieur support technique chez Tenovis
«Un métier technique généraliste en contact direct avec leclient.»
Nadim Boukhaled a obtenu son diplôme d’ingénieurtélécoms au Liban où il a connu une première expérienceavant de rejoindre l’entreprise Tenovis, il y a dix ans, auposte d’ingénieur développement. Après sept ans dans cettefonction, il évolue vers celle d’ingénieur support technique,davantage tournée vers le client grâce au développement del’activité IP.
Le métier d’ingénieur support technique est une véritableopportunité pour un collaborateur qui souhaite évoluer versun poste en contact avec les clients. La dimensiontechnologique reste néanmoins prédominante : «C’est unmétier fait pour les personnes qui aiment la technologie et letravail sur les protocoles.» En particulier pour les ingénieursdéveloppement qui, dans certaines entreprises, ne sontjamais en contact avec les clients, le poste d’ingénieursupport technique permet petit à petit de développer cettedimension client.
Les contacts fréquents avec les clients internes ou externesnécessitent de la part de l’ingénieur support technique unbon sens relationnel : «Il doit être à l’écoute des besoins desclients, savoir analyser les dysfonctionnements, être force deproposition pour résoudre le problème constaté. Il doit fairepreuve d’un sens pédagogique suffisamment développé pourexpliquer aux clients les solutions retenues. Ce senspédagogique est nécessaire également lors des formationsdes techniciens au moment de la mise en œuvre desinstallations.»
La richesse de ce métier tient à la connaissance approfondiedes clients : «En tant qu’ingénieur support technique, j’aibesoin d’avoir une vision globale de la problématique duclient.» La fonction d’interface entre les différents acteursest également source d’intérêt : «Notre rôle est d’appuyer àla fois les clients finaux mais aussi les techniciens quimaintiennent les installations. Nous pouvons intervenirégalement comme experts auprès des ingénieurs avant-vente.»
La veille technologique est un élément important del’activité de l’ingénieur support technique : «Il faut être àl’écoute, savoir comprendre les innovations technologiques.Cette veille est nécessaire pour pouvoir apporter des solutionstechniques pointues aux problèmes rencontrés. En outre,l’ingénieur support technique doit avoir une vue générale del’ensemble des technologies développées, même sur ce qui nerelève pas directement de son champ d’expertise.»
IN G É N I E U R S U P P O R T T E C H N I Q U E
76
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
• N° 5.6 – Technico-commercial
■ La fiche Secteurs. Collection Métiers
• N° 27 – Télécoms
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°09-12 23/12/04 12:08 Page 76
MARKETING• N°13 – RESPONSABLE MARKETING STRATÉGIQUE
• N°14 – RESPONSABLE MARKETING OPÉRATIONNEL
• N°15 – CHEF DE PRODUIT
© Ap
ec -
Réf
éren
tiel
des
mét
iers
cad
res
des
télé
com
s (c
onst
ruct
eurs
et
opér
ateu
rs)
fiches N°13-15 23/12/04 12:09 Page 77
fiches N°13-15 23/12/04 12:09 Page 78
79
Le responsable marketing stratégique a pour mission de proposer des orientations del’offre (produits ou services) en fonction des informations qu’il recueille sur l’évolution dumarché (attentes des clients), sur la concurrence et compte tenu de la disponibilité desnouvelles technologies.
Resp
onsa
ble
mar
keti
ng s
trat
égiq
ue
N°13 - Responsable marketing stratégiqueResponsable des études marketing, responsable marketing
Qui recrute ?
Jeune cadre : entre 30 et 55 k€
Cadre confirmé : entre 55 et 80 k€
Rattachement hiérarchique
■ Directeur marketing ■ Directeur de la stratégie
Relations fonctionnelles
■ Département marketing : - responsable marketing
opérationnel- chef de produit
■ Département juridique
■ Département normalisation
■ Département commercial
■ Département communication
■ Département innovation et développement
■ Constructeurs ■ Opérateurs
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°13-15 23/12/04 12:09 Page 79
LE POSTE
Activités principales
Assurer une veille stratégique sur son marché ou sesproduits
• Mettre en place des outils et des modes de veille sur sonmarché ou son périmètre.
• Réaliser une veille active sur les pratiques des concur-rents.
• Réaliser un «benchmark» sur les entreprises n’apparte-nant pas au secteur des télécoms mais rencontrant desproblématiques similaires.
• Assurer une veille sur les pratiques des entreprises du sec-teur sur le plan international.
Concevoir, mettre en place et réaliser des étudesspécifiques sur le marché des télécoms
• Définir les besoins en études : études sur la concurrence(prix, produits, pratiques commerciales, etc.) et sur lesattentes des consommateurs, études prospectives surl’évolution du marché des télécoms.
• Commander des études portant sur le périmètre sous sa res-ponsabilité auprès de services internes ou de prestatairesexternes.
• Définir la cible de l’étude.• Participer à l’élaboration du questionnaire.• Participer à la synthèse et à la conclusion de l’étude.
Analyser les données marché et mettre au point desrecommandations
• Analyser les données recueillies par la veille marché ainsique les études menées.
• Participer à la définition d’une prospective concernant lemarché des télécoms (acteurs, attentes des clients, évolutions technologiques).
• Élaborer des recommandations sur son périmètre en termesde développement produit (fonctionnalités, présentation,services associés, etc.) et développement de partenariat ;en vérifier la cohérence auprès des entités opérationnelles.
• Présenter et vendre ces recommandations auprès de toutesles instances de décision (direction de la stratégie,comité de direction, etc.).
Participer à l’élaboration du marketing mix(packaging, prix, produit, promotion)
Représenter l’entreprise lors de manifestationsprofessionnelles
• Participer à des groupements réunissant les profession-nels des télécoms (observatoire des télécoms, réunionsd’anciens des télécoms, etc.).
• Participer à des forums et à des salons.• Établir des relations dans le cadre de partenariats sur des
produits conjoints ou des opérations communes.
Activités éventuelles
Participer à l’initialisation du projet dedéveloppement du produit télécoms
• Participer à l’élaboration du cahier des charges.• Rédiger les objectifs.• Définir les livrables et les services attendus.• Définir les étapes du projet de développement.
Variabilité des activités
Le rapport à l’innovation technologique est plus ou moinsfort selon le secteur dont on est responsable marketingstratégique. La dimension technique est en effet plus fortedans les produits ou services des constructeurs. Si ladimension technique n’est pas absente dans le marketingstratégique des opérateurs, les conditions d’exercice dumétier se rapprochent de celles de la grande distribution.
R E S P O N S A B L E
80 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Exemple d’offre
■ Responsable coordination géomarketing H/FRégion parisienne 30 à 35 k€/an
Au sein de l’entité régionale support de la DED, serviceMOA du SIR, vous assurez la coordination géomarketing.Vous gérez l’ensemble des sujets liés au géomarketing :préconisations, sites lists et tenue d’un référentiel, repor-ting, plannings... Vous êtes en relation très étroite avecle SMI pour valider la stratégie marketing à trois ans,avec la DTE pour les études d’impact et les sujets d’ingé-nierie globale, et avec les six régions pour comprendreleur problématique. Des déplacements en région sontdonc à prévoir. De formation ingénieur télécoms avecspécialisation en management de projets, vous avez uneexpérience opérationnelle ou terrain de plus de deux ansdans la gestion de projet. Source : Apec
fiches N°13-15 23/12/04 12:09 Page 80
LE PROFIL
Diplômes
• Recrutement chez les constructeurs : diplôme d’écolesupérieure de commerce ou double diplôme école d’ingé-nieurs/école supérieure de commerce.
• Recrutement chez les opérateurs : écoles supérieures decommerce (HEC, Essec, Escp-EAP, EM Lyon, Edhec, ESCRouen, Audencia, etc.).
Expérience
• Expérience requise de trois ans comme chef de produit,consultant en stratégie ou analyste stratégique.
Compétences
• Très bonne connaissance du marché des télécoms.• Connaissances générales sur les technologies télécoms.• Maîtrise des techniques marketing et des outils d’étude.• Maîtrise des pratiques commerciales et culturelles propres
à chaque pays (cf. la dimension internationale des acteursdu marché).
• Anglais courant nécessaire, en particulier chez lesconstructeurs compte tenu de la dimension internationaledes acteurs du marché.
Personnalité
• Esprit de synthèse et rigueur, car les flux importants d’in-formation requièrent une capacité à identifier ce qui estpertinent pour son domaine.
• Autonomie, car le responsable marketing stratégique doitêtre sans cesse force de proposition.
• Curiosité et ouverture d’esprit pour permettre une veilleefficace.
• Excellent relationnel et goût pour les présentations afind’assurer la mise en œuvre des recommandations au seinde l’entreprise.
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Chef de produit• Chef de projet télécoms• Responsable des partenariats• Ingénieur en normalisation
Évolution professionnelle (P+1)
• Responsable marketing avec élargissement du périmètre• Directeur marketing
81© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
M A R K E T I N G S T R A T É G I Q U E
Exemple d’offre
■ Chargé de marché H/FHauts-de-Seine 46 k€/an
Opérateur de radiocommunications professionnelles encroissance très rapide, filiale d’un groupe international,renforce son équipe marketing stratégique. Dans le cadre du lancement de son offre numérique, vousidentifiez et analysez les segments de marché et lescibles correspondantes dans un but de valorisation et dequalification. Puis vous construisez la stratégie et lesargumentaires de vente afin de préparer les équipes commerciales à des techniques de vente ciblées. Enfin,vous analysez le rendement de ce plan de segmentationet remontez les besoins exprimés en produits et services. Idéalement, votre double formation école de commerce etd’ingénieurs est complétée par quatre à sept ans d’expé-rience dans les télécoms et plus particulièrement dans lemonde du mobile. Vous maîtrisez l’analyse concurrentielleet les techniques de segmentation, géomarketing et posi-tionnement. Anglais nécessaire (participation aux grou-pes de travail européens).Source : Apec
fiches N°13-15 23/12/04 12:09 Page 81
TÉMOIGNAGE
■ Mireille Poggi
Responsable marketing moyens de paiement etmobile commerce chez SFR
«Le responsable marketing stratégique, un rôle de lob-byiste en interne, plus qu’un simple métier d’études.»
Après un DESS relations internationales et un DEA de géo-politique, Mireille Poggi suit un mastère à HEC. Elle entreen 2000 chez SFR en tant que chef de produit. Le domainedes télécoms est alors en plein boom et représente à sesyeux le secteur dynamique par excellence. Au-delà de l’at-traction et de l’intérêt, la moyenne d’âge très jeune desentreprises du secteur finit par la convaincre. Son poste dechef de produit marketing offres prépayées et rechargementla conduit trois ans plus tard à postuler à un poste de res-ponsable marketing stratégique.
L’aspect pluridisciplinaire l’attire particulièrement danscette fonction à responsabilités : «La diversité des interlocu-teurs, la grande variété des disciplines et problématiques àtraiter rend ce poste particulièrement intéressant.» C’est unmétier tourné vers l’innovation, la nouveauté. «La compo-sante défrichage est également source de motivation ; lestélécoms sont un secteur en perpétuelle évolution, les nou-veautés et les innovations sont constantes avec toujours enpoint de mire la satisfaction client par les services offerts.»
L’élaboration et la présentation de recommandations enmatière d’orientations stratégiques prennent une part impor-tante du temps d’un responsable marketing stratégique. Sesattributions lui permettent de participer à l’élaboration de lastratégie sur son domaine d’application propre et concourentà la cohérence de la stratégie globale de l’entreprise.
Néanmoins, même si les études restent une partie essen-tielle du travail du responsable du marketing stratégique, cedernier ne peut rester «enfermé dans son bureau à faire desétudes ou des projections à cinq ans. On a l’habitude de sous-estimer la dimension relationnelle du poste. Néanmoins, si onne parvient pas à convaincre les décideurs en interne desorientations proposées, à quoi auront servi ses études?»
Mais son activité de lobbying ne s’arrête pas là. La qualitédes informations recueillies auprès des autres directionsainsi que les orientations du secteur dans son domaine sontautant de données structurantes qui ont des conséquencessur les résultats et la qualité de son travail : «Pour obtenirla bonne information, au bon niveau et au bon moment, ilfaut faire preuve d’à-propos dans ses interventions, par exem-ple en sachant se rendre visible en interne, faire savoir que
l’on est là et vendre l’idée de mettre systématiquement le res-ponsable marketing stratégique dans les circuits d’informa-tion. Ainsi, il peut exercer une veille efficace.»
C’est donc un poste tourné avant tout vers les autres. Leniveau des interlocuteurs et le caractère stratégique desinformations que l’on manipule rendent ce métier particu-lièrement intéressant. «C’est pourquoi il faut avoir le goûtdu contact, parler en public, aimer ses produits pour lesdéfendre efficacement.»
RE S P O N SA B L E M A R K E T I N G S T R AT É G I Q U E
82
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
• N° 5-3 – Marketing
■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers
• N° E1 – Chargé d’études marketing
■ Le référentiel des métiers cadres
• Les métiers des fonctions commerciale et marketing
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Exemple d’offre
■ Responsable marketing H/F Métropole lilloise 50 k€/an
Notre agence du Nord-Pas-de-Calais compte plus de 1,1million de clients sur les marchés «grand public et pro-fessionnels». Le département marketing est majeur dansle développement du business sur ces deux marchés, dansl’efficacité des actions commerciales et de la communica-tion commerciale. Vous développerez le marketing stratégique : connais-sance marchés, segmentations, veille concurrentielle,stratégies de vente par canaux de distribution. Vousdévelopperez le plan marketing de l’agence. De formation supérieure avec une expérience confirméedans ce domaine dans une entreprise de services, vousêtes force de proposition.Source : Apec
fiches N°13-15 23/12/04 12:09 Page 82
83
Le responsable marketing opérationnel a pour rôle de décliner et de mettre en œuvreles recommandations du marketing stratégique pour maintenir et développer le chiffred’affaires de l’entreprise.
Resp
onsa
ble
mar
keti
ng o
péra
tion
nel
N°14 - Responsable marketing opérationnel
Responsable marketing
Qui recrute ?
Jeune cadre : entre 30 et 55 k€
Cadre confirmé : entre 55 et 80 k€
Rattachement hiérarchique
■ Directeur marketing
Relations fonctionnelles
■ Département commercial
■ Département marketing :- responsable marketing
stratégique- chefs de produit
■ Département innovation et développement
■ Constructeurs ■ Opérateurs
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°13-15 23/12/04 12:09 Page 83
LE POSTE
Activités principales
Participer à l’analyse des tendances du marché encollaboration avec le marketing stratégique
• Analyser les différents produits concurrents sur le marché.• Étudier l’offre de services disponibles : SMS, produits par
téléphone…• Identifier les recommandations du marketing stratégique
à mettre en place.
Participer à l’élaboration du marketing mix
• Définir le prix et le positionnement du produit.• Établir les fonctionnalités du produit.• Élaborer le packaging du produit.• Identifier et établir les partenariats par pays et initier
d’autres modes de promotion.
Élaborer le contenu et les supports de communicationrelatifs à ses produits ou ses marchés
• Décliner les recommandations en termes d’image définiespar l’entreprise sur les produits ou les marchés.
• Élaborer les outils d’aide à la vente et des supports deprésentation des produits : packaging, présentationsinterne et externe, présentation Internet.
Définir et suivre des plans d’actions marketing
• Définir des objectifs de pénétration des offres par marchéet par cible.
• Définir les moyens à mettre en œuvre dans le cadre d’unbudget.
• Suivre le déroulement du plan d’action.• Définir des actions correctives.
Suivre les ventes et coordonner le reporting deséquipes commerciales
• Recueillir et centraliser les informations transmises parles forces de vente ou toute entité de l’entreprise.
• Vérifier l’efficacité des opérations mises en place (taux detransformation…).
• Analyser et assurer le suivi des résultats par rapport auxobjectifs.
• Élaborer des recommandations et mettre en place cellesqui concernent le marketing.
Représenter l’entreprise auprès de clients,partenaires, professionnels du secteur
• Organiser la représentation de l’entreprise lors de mani-festations professionnelles (congrès, forums, salons).
• Préparer ou coordonner la préparation des supports decommunication en lien avec la politique de communica-tion globale de l’entreprise.
• Élaborer et suivre les plannings des intervenants au seinde manifestations professionnelles.
Conseiller les opérationnels (notamment les équipesde vente ou les entreprises clientes)
• Apporter un conseil pour l’animation des forces de ventesur les produits ou les marchés.
• Organiser des opérations commerciales en collaborationavec les équipes de vente.
Variabilité des activitésVariabilité des activités• La dimension internationale est plus ou moins
importante selon l’organisation de l’entreprise,notamment entre un constructeur et un opérateur, cedernier étant centré sur le marché national.
• La dimension technique peut être plus ou moins impor-tante également selon la complexité des produits. Latechnicité des produits est plus importante chez unconstructeur que chez un opérateur.
• Selon la taille et l’organisation de l’entreprise, le res-ponsable marketing opérationnel peut avoir des responsa-bilités de management d’équipe.
R E S P O N S A B L E
84 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°13-15 23/12/04 12:09 Page 84
LE PROFIL
Diplômes
• Pour les constructeurs : ingénieur télécoms suivi d’un MBAou d’une spécialisation marketing.
• Pour les opérateurs : école supérieure de commerce,option marketing.
Expérience
• Une expérience de trois à cinq ans est requise dans le mar-keting, dans un poste technique ou de vente.
Compétences
• Très bonnes connaissances du secteur des télécommunications.• Connaissances des technologies télécoms.• Maîtrise des outils et des techniques de communication et
de présentation.• Connaissance des outils marketing.• Anglais indispensable notamment chez des constructeurs
internationaux.
Personnalité
• Esprit d’équipe et bon relationnel, car le poste de respon-sable marketing nécessite un travail en équipe et de nom-breuses relations au sein de l’entreprise.
• Esprit critique pour être en mesure de prendre de la dis-tance par rapport aux informations reçues et d’évaluer lesscénarios retenus.
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Chef de produit• Ingénieur commercial• Ingénieur développement ayant suivi une formation mar-
keting
Évolution professionnelle (P+1)
• Directeur marketing• Responsable du développement d’un marché
85© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
M A R K E T I N G O P É R A T I O N N E L
Exemple d’offre
■ Directeurs marketing opérationnel H/F Normandie 45 à 60 k€/an
Opérateur télécoms recherche pour chacune de ses deuxagences grand public en Haute et Basse-Normandie (550personnes/agence) un directeur marketing opérationnelpour développer la présence de l’entreprise sur son mar-ché.Rattaché au directeur d’agence, vous contribuez au déve-loppement du CA en définissant les actions marketing defidélisation et de prospection auprès de nos trois réseauxde distribution. Vous dirigez une équipe de 30 personneset vous avez la responsabilité de la conception, de lamise en œuvre et de l’évaluation du plan marketing, enrelation étroite avec les clients et les forces de vente.Vous accompagnez les activités opérationnelles de ventespar la mise en place d’actions commerciales terrain.Formation commerciale supérieure (type ESC), vous pos-sédez cinq à dix ans d’expérience professionnelle en mar-keting (chef de produit) et/ou commercial (responsablede vente) dans le secteur de la vente grand public.Manager, vous avez des capacités d’anticipation et unsens de l’analyse et communication.Source : Apec
fiches N°13-15 23/12/04 12:09 Page 85
TÉMOIGNAGE
■ Elie Bensaci
Responsable produit marketing, localisation desmobiles dans les réseaux GSM et UMTS sur la zoneEurope chez Nortel Networks« Le responsable marketing opérationnel, un appui auxhommes de terrain.»
Elie Bensaci, d’origine canadienne et ingénieur de forma-tion, a commencé sa carrière chez Nortel au Canada commeingénieur développement. Très vite, il est attiré par despostes tournés davantage vers le client. C’est pourquoi,après cinq ans à des postes techniques, il entreprend unMBA orienté high tech au Canada à temps partiel, financépar son employeur Nortel Networks. Il achève ce MBA enFrance à l’École des ponts et chaussées, et rejoint la direc-tion marketing pour prendre en charge la responsabilité deproduits.
Le rôle du responsable marketing opérationnel dans ce typed’organisation internationale est d’assurer un relais entreles opérationnels sur les terrains et le marketing stratégi-que : «En effet, le marketing opérationnel de Nortel estréparti entre les “products managers” et les “accounts mana-gers”.»
«Les accounts managers, spécialisés par zone géographique,sont des sortes de facilitateurs ou de relais des opérationsnotamment dans les relations avec les acteurs locaux : leurrôle est à la fois commercial et marketing. La mission du res-ponsable marketing produit est alors d’agir comme référentproduit pour tous les accounts managers à travers lemonde.»
« L’autonomie dont je dispose ainsi que les contacts directsavec les clients sont les aspects les plus intéressants de monposte.» C’est un métier qui permet aux responsables marke-ting opérationnel d’accompagner les accounts managers oules commerciaux directement chez les clients. «C’est égale-ment un poste très ouvert en interne et qui nécessite deconstantes relations avec le reste du groupe : accounts mana-gers, commerciaux, clients, marketing stratégique, etc.»
« Un très bon relationnel et une force de persuasion sont parconséquent nécessaires pour s’assurer l’information néces-saire et le bon niveau d’interlocuteurs en dehors de relationshiérarchiques. L’aspect relationnel tient également une partimportante pour savoir saisir les opportunités de développe-ment professionnel.»
RE S P O N SA B L E M A R K E T I N G O P É R AT I O N N E L
86
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
• N° 5.3 – Marketing
■ Le référentiel des métiers cadres
• Les métiers des fonctions commerciale et marketing
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Exemple d’offre
■ Chef de projets marketing opérationnel H/F Seine-et-Marne 32 à 40 k€/an
Premier câblo-opérateur privé en Europe - 700 collabora-teurs en France. Au sein de la direction marketing opérationnel, vous êtesen charge de la définition, de la mise en œuvre et dusuivi d’actions et projets marketing. En lien avec les dif-férents services de la société, vous réalisez des actions decommunication en vue de la fidélisation des abonnés etdu recrutement de prospects.Formation supérieure en communication ou type ESC avecune expérience professionnelle similaire de cinq à septans, idéalement en marketing direct. Vous parlez anglaiscouramment et maîtrisez les outils informatiques.Dynamique et organisé, vous êtes autonome et force deproposition. Déplacements ponctuels en France ou enEurope.Source : Apec
fiches N°13-15 23/12/04 12:09 Page 86
87
Le chef de produit veille, pour le ou les produits dont il a la charge, à ce quel'entreprise élabore et propose à ses clients une offre adaptée en termes de contenu,de prix et de disponibilité, tout en conciliant les exigences de l'entreprise et celles deson marché. En outre, il a pour mission d'assurer la croissance de son ou ses produitsen termes de revenus ou de parts de marché.
Chef
de
prod
uit
(pro
duit
/ser
vice
)
N°15 - Chef de produit (produit/service)Ingénieur produit, chef de groupe produit, chef de produit marketing industriel
Qui recrute ?
Jeune diplômé : entre 30 et 45 k€
Jeune cadre : entre 45 et 55 k€
Rattachement hiérarchique
■ Directeur produit marketingindustriel
■ Chef de groupe produit
■ Responsable marketing
Relations fonctionnelles
■ Département marketing :- autres chefs de produit- responsable marketing
stratégique- responsable marketing
opérationnel
■ Département innovation et développement
■ Département commercial
■ Département communication
■ Constructeurs ■ Opérateurs
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°13-15 23/12/04 12:09 Page 87
LE POSTE
Activités principales
Analyser le marché
• Analyser, en collaboration avec le marketing stratégiqueet la direction commerciale, les attentes des prospects/clients (opérateurs), le volume et la segmentation dumarché (opérateurs historiques/ nouveaux opérateurs,normes technologiques applicables selon la région dumonde, vivacité de la concurrence sur le marché duclient).
• Analyser la concurrence, avec le marketing stratégique etla direction commerciale : forces et faiblesses en termesde performance technique, de fonctionnalité et de prix.
Assurer une veille technologique
• Surveiller, notamment grâce à des études qualitatives etquantitatives et en relation avec les directions R&D ettechnique, les évolutions technologiques ainsi que lesévolutions de standardisation.
• Détecter les ruptures technologiques majeures.• Analyser et évaluer les différentes technologies en termes
de performance technique, de maturité, de pérennité, decompatibilité.
• Prévoir l'introduction des évolutions technologiques sur lemarché et anticiper leur impact.
Définir et concevoir une offre
• Définir une offre de produits (par exemple, réseaux mobi-les, routeurs, commutateurs…) ou de services qui soitadaptée à la demande du marché et compétitive en termesde prix, performance, fonctionnalité et pérennité.
• Packager l'offre produit en élément vendable (configuration,options : matériel ou logiciel…).
• Faire réaliser par la direction technique des études de faisabilité concernant les produits ou les services.
• Bâtir et suivre un business plan du produit et des servi-ces associés, à partir des éléments d'analyse du marché(parts de marché, volumes, prix) et des coûts de dévelop-pement.
• Analyser et optimiser les produits ou services au regarddes contraintes propres à l'entreprise (ressources, coût,rentabilité : organisation de la production, sous-traitance,image de l'entreprise), et en fonction de la demande dumarché.
• Adapter en permanence les produits et services à l'évolu-tion et aux opportunités du marché.
• Élaborer une stratégie de développement des produits ouservices : prix, promotion, etc.
• Définir, avec les directions opérationnelles, des servicesassociés à l'offre principale : installation, optimisation etmaintenance des réseaux, formation des opérateurs, etc.
Coordonner la promotion et suivre la vente duproduit ou du service
• Définir et mettre en œuvre, avec la direction de la communication, tout type d'actions visant à promouvoirle produit ou le service : actions publicitaires, supportspromotionnels, partenariats…
• Élaborer un budget de promotion du produit ou du ser-vice.
• Assurer la promotion interne du produit ou du serviceainsi que la formation des forces de vente (offres, commercial).
• Suivre l'évolution des ventes et prendre en compte lesremarques des commerciaux.
Activités éventuelles
Assurer la gestion de projet
• Assurer l'interface entre les différents intervenants pourdéfinir et développer l'offre: équipes techniques, ingénieursd'affaires, prestataires.
• Organiser et gérer les moyens humains nécessaires audéveloppement et à la promotion du produit ou du ser-vice.
Manager une équipe
• Organiser le travail de son équipe et répartir la charge detravail entre les collaborateurs.
• Former les collaborateurs.• Animer l'équipe.• Assurer la gestion du budget de l'équipe.
Variabilité des activités
En fonction du niveau de technicité des produits ou des ser-vices vendus par l'entreprise, l'accent peut être mis soit surles activités techniques, soit sur les activités marketing/commerciales. Ainsi, plus le produit sera technique, plus cette fonctionse centrera sur la «définition et la conception de l'offre»(les parties «analyses de marché» et «veille technologique»seront alors sous-traitées au marketing stratégique, tandisque la «promotion du produit» sera réalisée par le marke-ting opérationnel).Moins le produit sera technique, plus la fonction de chef deproduit prendra en charge l'intégralité des activités décrites.
C H E F D E P R O D U I T
88 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°13-15 23/12/04 12:09 Page 88
LE PROFIL
Diplômes
• Double formation : diplôme d'ingénieur télécoms et troi-sième cycle d'économie, de marketing, de gestion ouécole supérieure de commerce.
• Diplôme d'école supérieure de commerce
Expérience
En moyenne, trois à cinq ans d'expérience dans la vente ouen recherche/veille technologique sont nécessaires pouraccéder à ce métier. Le type d'expérience requis varie enfonction du produit ou du service, mais aussi selon que leposte comporte ou non une mission managériale (chef degroupe).
Compétences
• Très bonne connaissance du métier des télécoms et dumarché.
• Maîtrise des techniques de marketing.• Maîtrise des techniques de gestion de projet.• Anglais courant, afin de ne pas limiter le développement
du produit à un marché francophone.
Personnalité
• Force de persuasion, pour convaincre ses interlocuteursde la qualité de l'offre proposée.
• Qualités relationnelles, afin de jouer un rôle d'interfaceefficace avec les différents intervenants sur le projet.
• Analyse, écoute et observation, pour comprendre et anti-ciper les besoins du marché.
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Ingénieur spécifications techniques• Ingénieur d'affaires• Chef de projet technique• Chef de projet R&D• Chargé d'études marketing• Ingénieur commercial• Ingénieur normalisation• Ingénieur développement composants• Ingénieur avant-vente
Évolution professionnelle (P+1)
• Chef de groupe produit industriel• Directeur produit marketing industriel• Responsable des offres• Ingénieur d'affaires• Responsable marketing stratégique• Responsable marketing opérationnel• Directeur de recherche et développement
89© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
( P R O D U I T / S E R V I C E )
Exemple d’offre
■ Chef de produit junior H/FRégion parisienne 35 à 45 k€/an
Société high tech en pleine expansion spécialisée enhaut débit. Vos missions : gérer et développer une gamme de produitsau niveau international, recueillir et analyser les informa-tions des marchés concernés (concurrence, technologieémergente), proposer et planifier les actions de marke-ting dans le respect des législations en vigueur dans cha-que pays et des attentes spécifiques de chaque client,coordonner l'action de l'ensemble des fournisseurs exté-rieurs (presse spécialisée, etc.). Issu(e) d'une formation supérieure de type école d'ingé-nieurs ou ESC avec une spécialisation en marketing, vousavez acquis une expérience de deux à trois années de lafonction dans le secteur des NTIC sur des produits tech-niques. La connaissance du secteur des télécommunica-tions ou de l'électronique est souhaitée. Source : Apec
fiches N°13-15 23/12/04 12:09 Page 89
TÉMOIGNAGE
■ Jérôme Andres
Chef de produit marketing industriel chez Alcatel
«La fonction de chef de produit marketing chez unconstructeur télécoms implique d'accepter de travailler quo-tidiennement dans un environnement à forte dimensioninternationale et très incertain.»
Après des études d'ingénieur appliquées aux télécommuni-cations, Jérôme Andres commence sa carrière au sein d'unesociété de prestation de services. Grâce à ce premieremploi, il a l'occasion de conduire une mission d'assez lon-gue durée au sein d'Alcatel, comme développeur logicielpuis comme chef de projet technique dans la branche sta-tions terriennes pour réseaux satellite. Après plusieurs moisdans cette fonction, Alcatel l'embauche sur ce même postede chef de projet, il quitte alors son statut de prestatairepour intégrer Alcatel en tant que salarié.
« Profitant des opportunités de mobilité interne proposées parle groupe, j'ai ensuite intégré la branche réseaux radio mobi-les comme ingénieur système chargé de standardisation et deveille technologique. Après une année et demie passée danscette fonction, j'ai pu à nouveau évoluer et j'occupe actuelle-ment un poste de chef de produit marketing industriel.»
La réussite du produit dépend de nombreux paramètresexternes que le chef de produit ne peut pas directementmaîtriser. «Sans s'inscrire dans une logique pessimiste, ilconvient de garder à l'esprit que le produit sur lequel on atravaillé pendant plusieurs mois peut ne pas rencontrer pré-cisément le succès escompté, soit parce qu'une autre techno-logie est apparue entre-temps, soit parce que la compétitions'avère plus forte que prévue.»
Le chef de produit doit donc savoir accepter les échecs etrebondir en adoptant des stratégies de contournement pourpouvoir s'adapter aux évolutions permanentes d'un marchétrès concurrentiel.
Par ailleurs, il doit développer des compétences en commu-nication car la reconnaissance du produit passe notammentpar les qualités relationnelles et le capital d'image du chefde produit. Ce dernier doit donc avoir conscience de l'impor-tance de la communication tout au long de la vie commer-ciale du produit : dès son développement (en interne afinde justifier auprès des équipes de développement l'orienta-tion donnée au produit) ; puis à l'égard des équipes com-merciales afin de leur donner « l'envie» de le vendre ; etenfin, à destination des prospects et clients, à travers desopérations de marketing suffisamment pertinentes.
En l'espèce, la capacité du chef de produit à adapter sondiscours en fonction de ses interlocuteurs est primordiale,notamment lorsqu'il s'adresse à des non-initiés et qu'il doittenter de vulgariser les aspects techniques du produit.
En termes de profil enfin, les «amoureux» de la techniquepure risquent de ne pas trouver une totale satisfaction dansce poste qui nécessite de «s'interroger en permanence surl'intérêt du produit et la satisfaction de ses futurs clients plu-tôt que sur ses dimensions techniques.»
CHEF DE PRODU I T (PRODU I T/S E R V I C E)
90
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
• N° 5-3 - Marketing
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
• N° 13 - Électronique, équipements électriques
• N° 27 - Télécoms
■ Le référentiel des métiers cadres
• Les métiers des fonctions commercialeet marketing
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Exemple d’offre
■ Chef de produit marketing télécoms H/FRégion parisienne 30 à 45 k€/an
Société high tech en pleine expansion spécialisée enhaut débit. Vos missions : gérer et développer une gamme de produitsau niveau international, recueillir et analyser les informa-tions des marchés concernés (concurrence, technologieémergente), proposer et planifier les actions de marke-ting dans le respect des législations en vigueur dans cha-que pays et des attentes spécifiques de chaque client,coordonner l'action de l'ensemble des fournisseurs exté-rieurs (presse spécialisée, etc.). Issu(e) d'une formation supérieure de type école d'ingé-nieurs ou ESC avec une spécialisation en marketing, vousavez acquis une expérience de deux à trois années de lafonction dans le secteur des NTIC sur des produits tech-niques. La connaissance du secteur des télécommunica-tions ou de l'électronique est souhaitée. Source : Apec
fiches N°13-15 23/12/04 12:09 Page 90
OPÉRATIONS/INSTALLATION/MAINTENANCE
• N°16 – ARCHITECTE RÉSEAU
• N°17 – ACHETEUR TÉLÉCOMS
• N°18 – INGÉNIEUR MAINTENANCE RÉSEAU
• N°19 – INGÉNIEUR DE CONSTRUCTION RÉSEAU
© Ap
ec -
Réf
éren
tiel
des
mét
iers
cad
res
des
télé
com
s (c
onst
ruct
eurs
et
opér
ateu
rs)
fiches N°16-19 23/12/04 12:09 Page 91
fiches N°16-19 23/12/04 12:09 Page 92
93
L'architecte réseau conçoit, adapte et dimensionne les éléments du réseau detélécommunications d'une entreprise ou d'un opérateur, en fonction des exigences deservice (débit et sécurité notamment) fixées par ses clients (internes ou externes) etsuivant les contraintes de compatibilité des éléments de réseau (matériels et logiciels)dont il peut disposer et des éléments terminaux à desservir (en voix, données, images). Ildoit également veiller au respect des coûts fixés par son entreprise ou son client.
Arch
itec
te r
ésea
u
N°16 - Architecte réseauConcepteur réseau, urbaniste de réseau télécoms
Qui recrute ?
Jeune cadre : entre 35 et 55 k€
Cadre confirmé : entre 55 et 80 k€
Rattachement hiérarchique
■ Direction des systèmesd'information dans les groupeset les grandes entreprises
■ Directeur technique chez les opérateurs
Relations fonctionnelles
■ Direction des systèmesd'information
■ Direction des étudesinformatiques
■ Directions opérationnellesutilisatrices des réseaux
■ Opérateurs
■ SSII spécialiséesdans les télécoms
■ Administrations publiques
■ Grandes entreprises utilisatrices
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°16-19 23/12/04 12:09 Page 93
LE POSTE
Activités principales
Diagnostiquer la nature et les volumes de communicationà assurer. Pronostiquer les besoins futurs
• Analyser avec les clients les besoins actuels de télécom-munications (natures, volumes, fonctionnalités).
• Consolider et synthétiser les besoins exprimés.• Définir des hypothèses de progression du trafic.
Élaborer un projet d'architecture
• Construire une maquette technique, incluant les optionset les évolutions en fonction des volumes à servir.
• Réaliser une évaluation économique.• Présenter le projet accompagné des adaptations (technique,
économique) aux décideurs (maîtres d'ouvrage).
Réaliser un appel d'offres et constituer une équipeprojet
• Superviser la rédaction d'un appel d'offres, préciser lescaractéristiques fonctionnelles et de service du réseau àconstruire et/ou adapter.
• Recevoir, analyser et sélectionner des offres.• Constituer l'équipe projet (incluant des ingénieurs systèmes
et réseaux ainsi que, le cas échéant, des ingénieurssécurité).
Piloter la construction du réseau
• Répartir les tâches entre les intervenants au projet(équipe système et réseau, opérateurs et sous-traitants).
• Organiser et contrôler l'avancement des travaux.• Prendre en compte progressivement les aléas techniques
et ajuster des solutions.• Préparer et superviser (avec les clients) des opérations de
réception (recette) fonctionnelle et technique du réseau.
Superviser les performances de service du réseau
• Élaborer et mettre en place des instruments de surveil-lance du fonctionnement du réseau.
• Mettre à jour les spécifications fonctionnelles et techniques.• Superviser la maintenance.
Variabilité des activités
L'architecte réseau peut encadrer une équipe d'ingénieursréseau.
A R C H I T E C T E
94 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Exemple d’offre
■ Responsable service ingénierie radio H/F Ouest parisien 60 à 70 k€/an
Cet opérateur télécoms apporte une offre complète deservices pour les particuliers, entreprises et collectivitéslocales. Vous managez l'équipe ingénierie radio composée de douzepersonnes. Vous définissez la planification du réseau d'ac-cès radio, déterminez le plan de déploiement du réseau, leparamétrage, les modes opératoires et les règles d'ingénie-rie et de dimensionnement, et coordonnez l'intégration desnouvelles fonctionnalités des équipements.Diplômé d'une école d'ingénieurs en télécommunications,vous avez une expérience acquise en ingénierie radiochez un opérateur, un constructeur d'équipements ou unesociété de conseil. Une expérience opérationnelle endéploiement ou en optimisation de réseau serait appré-ciée. Connaissance des protocoles et normes GSM, GPRS,UMTS ou CDMA. Solide expérience du management. Source : Apec
fiches N°16-19 23/12/04 12:09 Page 94
LE PROFIL
Diplômes
• École d'ingénieurs spécialisée en télécoms.
Expérience
Une expérience de cinq années est nécessaire dans des acti-vités de système et de réseau.
Compétences
• Connaissances approfondies en ingénierie et dimension-nement des systèmes et des réseaux.
• Connaissance étendue d'environnements diversifiés detélécommunications (protocoles, normes…).
• Maîtrise des outils de suivi économique d'un projet.• Maîtrise des techniques de conduite de projet.• La maîtrise de l'anglais est nécessaire chez des
employeurs de dimension internationale. L'architecteréseau est en effet amené à superviser des projets sollici-tant des réseaux hétérogènes dont les exploitants travail-lent dans une autre langue que le français.
Personnalité
• Grande maturité alliée à un bon discernement des enjeuxliés à la construction d'un réseau de télécommunications.
• Pédagogie et autorité, pour à la fois convaincre les déci-deurs et conduire des projets souvent complexes.
• Vision et ténacité, l'horizon de l'architecte de réseauétant souvent à moyen ou long terme.
• Goût prononcé pour la veille technologique, car l'archi-tecte de réseau doit en permanence maintenir sa connais-sance de l'état de l'art.
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Ingénieur spécialisé dans les réseaux ou le système• Chef de projet sur la mise en place d'un réseau• Architecte logiciel ou matériel• Ingénieur spécialisé dans les questions de sécurité ayant
une expérience dans la conduite de projet• Ingénieur maintenance réseau• Ingénieur de construction de réseau
Évolution professionnelle (P+1)
• Fonction de direction au sein d'une entité informatique(DSI)
95© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
R É S E A U
fiches N°16-19 23/12/04 12:09 Page 95
TÉMOIGNAGE
■ Pierre Duballet
Architecte réseau à l'Unedic, basé à Lyon
«L'architecte réseau travaille au quotidien en relationavec les principaux acteurs de la DSI, auprès de laquelleil est chargé d'exprimer les attentes de services tels queles perçoivent ou les anticipent les clients internes. Si sonrôle est technique, il doit donc être au fait des réalités del'entreprise ou de l'organisation dont il doit anticiper lesdéveloppements informatiques.»
Pierre Duballet est ingénieur chimiste de formation et apoursuivi une thèse de docteur ingénieur. Les faiblesdébouchés offerts aux chimistes et, à l'inverse, la demandeimportante sur des profils d'informaticiens l'ont conduit en1976 à se réorienter. Après une rapide formation à la pro-grammation, il a évolué de l'assurance (comme analyste-programmeur dans une compagnie américaine) à laconstruction de matériels agricoles (chef de projet chezInternational Harvester), et de l'industrie chimique (encoreaux études chez Hoechst) à la grande distribution (entresystèmes et applicatifs pour Intermarché). Il entre enfin àl'Unedic en 1982 pour prendre en charge une fonction d'in-génieur système sur matériels IBM, puis la responsabilité del'exploitation. Aujourd'hui, Pierre Duballet assure la fonc-tion d'architecte réseau et sécurité au sein de la maîtrised'ouvrage architecture à la DSI, c'est-à-dire la représenta-tion des attentes et des intérêts des clients dans le domainedes réseaux, déployés aujourd'hui sur l'ensemble du terri-toire national, DOM compris.
Le métier d'architecte réseau requiert une bonne connais-sance de l'entreprise : « Il est certain que la diversité de mesexpériences antérieures m'est un atout tous les jours pourcomprendre les préoccupations et les attentes de mes interlo-cuteurs, qu'il s'agisse de problèmes financiers, humains oulogistiques. Cette large vision de l'entreprise est aussi unattrait réel de la fonction que j'occupe. Les sollicitations desclients internes peuvent être nombreuses. Le rôle de l'archi-tecte réseau est alors d'expliquer, de rassurer, d'écouter et decomprendre.»
Il est souvent amené à travailler de concert avec le dépar-tement des études pour trouver des solutions aux problèmestechniques soulevés par le client ou par l'évolution descaractéristiques techniques du réseau.
L'architecte réseau a en outre un rôle de conseil auprès dudirecteur des systèmes d'information. Ses recommandationssont à la fois d'ordre «technique, économique, stratégique(l'évolution de nos services aux usagers par exemple), fonction-nels (les préoccupations de sécurité étant grandissantes).»
L'activité de veille et d'études est un aspect fondamental dumétier d'architecte réseau : « La veille ne doit pas se relâ-cher. En effet, les évolutions sont très rapides et il est impor-tant de bien choisir ses sources et de les étudier sérieuse-ment. Je prends mes sources d'études auprès des meilleurspraticiens pour trouver chez eux les bonnes idées pour monentreprise. Je peux éventuellement faire appel à desexperts.»
«Le rythme rapide des évolutions rend ce métier parfois difficile,épuisant à certains égards, mais c'est ce qui fait que cette fonc-tion est passionnante et également très stimulante.»
AR C H I T E C T E R É S E AU
96
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
• N° 9-5 - Systèmes, réseaux, data
■ La fiche Secteurs. Collection Métiers
• N° 27 - Télécoms
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Exemple d’offre
■ Ingénieur réseaux mobiles H/F Paris (75) 38 à 53 k€/an
Filiale d'un groupe international de services et produitsen réseaux de téléphonie mobile, nous recherchons uningénieur réseaux mobiles. Vous aurez en charge le RF design et planning, l'étude desbilans de liaison, le dimensionnement, la sélection desites, la planification de la fréquence et des voisinages,la planification des scrambling codes, l'analyse des mesu-res de drive tests et l'optimisation des paramètres RF. De formation bac + 4/5 en ingénierie télécoms, vous avezune expérience significative du RF design, RF planning etRF optimisation des réseaux GSM, GPRS et UMTS. Bonneconnaissance des outils tels que Planet, NPS/X, Asset,TEMS et Actix requise. Anglais courant indispensable. Source : Apec
fiches N°16-19 23/12/04 12:09 Page 96
97
L'acheteur télécoms assure la responsabilité des achats en télécommunications(matériels et services). À ce titre, il garantit l'obtention des meilleures conditions enmatière de qualité, coûts, délais et participe activement à la maîtrise des coûts.
Ache
teur
tél
écom
s
N°17 - Acheteur télécomsResponsable des achats en télécoms
Qui recrute ?
Jeune cadre : entre 30 et 45 k€
Cadre confirmé : entre 45 et 75 k€
Rattachement hiérarchique
■ Directeur des achats ■ Responsable télécoms
Relations fonctionnelles
■ Département marketing
■ Département innovation et développement
■ Département juridique
■ Département financier
■ Département commercial
■ Équipes opérations/installation/maintenance
■ Constructeurs
■ Opérateurs
■ Grandes entreprisesutilisatrices
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°16-19 23/12/04 12:09 Page 97
LE POSTE
Activités principales
Participer à l'élaboration de cahiers des charges
• Collecter et identifier les besoins de l'entreprise sur unproduit ou un service télécoms à la demande de la direc-tion générale, de la direction des achats ou du marketing :- avec les équipes techniques, - à partir d'études de marché réalisées notamment par les
équipes marketing.• Traduire avec les équipes techniques ces besoins en spé-
cifications.• Définir les modalités de l'appel d'offres.
Sélectionner les destinataires de l'appel d'offres(opérateurs, constructeurs…)
• Assurer une veille technologique (produits et services) etéconomique (nouveaux acteurs du marché, rapproche-ments…).
• Constituer et développer un réseau de fournisseurs et deprestataires dans le domaine des télécoms.
• Rencontrer et échanger régulièrement avec les différentsacteurs du secteur.
Négocier les meilleures conditions avec les fournisseurs
• Établir des critères de sélection du prestataire ou dufournisseur.
• Examiner les réponses parvenues.• Sélectionner le meilleur fournisseur à la lumière des
critères déterminés.• Déterminer les objectifs de la négociation et définir la
stratégie appropriée pour les atteindre.• Entamer les négociations afin de garantir :
- les meilleures conditions tarifaires,- la meilleure qualité des produits ou services achetés,- le respect des délais de livraison ou d'exécution des
services.
Participer à l'élaboration des contrats
• Rédiger les contrats avec l'aide du service juridique et duservice achats.
• Transcrire fidèlement les conditions négociées en clausesdu contrat.
Assurer le suivi des contrats
• Contribuer au traitement des litiges pouvant intervenir aucours de la durée d'exécution du contrat.
• Assurer un suivi des stocks (produits) ou des prestations(services).
• Participer à la renégociation annuelle des clauses descontrats de sous-traitance.
A C H E T E U R
98 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Exemple d’offre
■ Acheteur réseaux H/FParis (75) 38 à 55 k€/an
Notre groupe de haute technologie aux assises internationales, fortement implanté sur le marché destélécommunications, de la défense et de la sécurité,recherche dans le cadre du développement de nouveauxproduits un acheteur réseaux. Vous suivez en amont les projets comportant un potentield'achats externes auprès de fournisseurs majoritairementinternationaux. Vous négociez l'achat de systèmes afin deconstituer un catalogue commercial ou de répondre à desappels d'offres ponctuels. Vous veillez aux retombéesindustrielles des accords. Vous pilotez la gestion des produitsdont l'achat est délocalisé en centre industriel. Doté d'une double formation ingénieur/achats, vous aveztrois à cinq ans d'expérience de la négociation et la maîtrisedes techniques actuelles d'achat. Vous avez des connaissances en télécoms et électronique. Déplacementsà l'international. Anglais courant. Source : Apec
fiches N°16-19 23/12/04 12:09 Page 98
LE PROFIL
Diplômes
• DESS ou DEA de gestion, école supérieure de commerce oud'ingénieurs complétée par une spécialisation achats(3e cycle ESSEC, IECS…).
• ESAP.• Une spécialisation télécoms permet aux titulaires d'un
diplôme d'école supérieure de commerce de mieux appré-hender les aspects techniques des produits achetés.
Expérience
Ce poste est ouvert aux ingénieurs débutants (jeunes diplômés)pour des postes d'assistant acheteur et aux jeunes cadres(trois ans ou plus). L'expérience nécessaire varie en fonc-tion du type de produits à acheter, de la taille de l'entre-prise et des budgets en jeu.
Compétences
• Maîtrise des techniques de négociation et d'achat.• Bonne connaissance du monde des télécoms et bonne
compréhension des produits et des services.• Connaissances juridiques nécessaires à l'élaboration du
contrat.• Un bon niveau d'anglais est un atout, notamment dans le
cadre des échanges avec les sous-traitants étrangers, tou-tefois un acheteur peut encore exercer son métier en nepossédant que des bases en anglais.
Personnalité
• Capacité de résistance au stress compte tenu du montantdes investissements.
• Qualités relationnelles, car les échanges sont fréquents etl'acheteur doit cultiver des relations de confiance avec sesinterlocuteurs.
• Capacité d'analyse, car la réussite d'une négociation passenotamment par la compétence de l'acheteur à comprendreet à décoder les arguments de ses interlocuteurs.
• Sens du business, car l'acheteur doit garder à l'esprit qu'ilest au service d'un client final.
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Acheteur industriel ou de services• Ingénieur matériel (avec spécialisation achats)• Ingénieur logiciel (avec spécialisation achats)• Ingénieur support technique (avec spécialisation achats)
Évolution professionnelle (P+1)
• Responsable achats télécoms• Responsable télécoms• Responsable des affaires extérieures et réglementaires
99© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
T É L É C O M S
Exemple d’offre
■ Acheteur télécom/telecom procurementmanager H/FHauts-de-Seine 40 à 50 k€/an
La nouvelle entité de notre groupe vous propose la mis-sion d'acheteur télécom/telecom procurement manager. Dans l'équipe en charge des études et appels d'offres télé-coms, vous pilotez les relations avec les fournisseurs(opérateurs) tant dans les phases de négociation etcontractualisation que dans la vie des contrats : contrôledu respect des engagements, application des pénalités.Vous basez vos actions sur les analyses comparativeschiffrées et fiables des fournisseurs potentiels selon leszones ou les pays, et développez avec eux un partenariatactif et vigilant. Bac + 4/5, école de commerce ou d'ingénieurs, junioravec fibre commerciale et expérience achats spécialementde prestations télécoms à haut niveau. Connaissance destechnologies télécoms récentes + méthodologies moder-nes d'achat. Mobilité géographique requise. Bilingueanglais impératif.Source : Apec
fiches N°16-19 23/12/04 12:09 Page 99
TÉMOIGNAGE
■ Renaud Cazillac
Acheteur télécoms chez UNET MCI
«La fonction d'acheteur télécoms est encore assez récentemais son développement devrait se poursuivre notammentdans les entreprises utilisatrices compte tenu du souci crois-sant de réduction de leurs coûts.»
Le parcours professionnel de Renaud Cazillac est atypiquedans le monde des acheteurs télécoms. En effet, après undiplôme universitaire en informatique, il a travaillé chezFrance Télécom pendant douze ans avant d'intégrer UNETpour y créer la fonction d'acheteur télécoms.
L'acheteur télécoms a avant tout un rôle de conseil. À cetitre, « il doit pouvoir se positionner comme force de propo-sition notamment vis-à-vis des ingénieurs télécoms qu'il ren-contre. C'est pourquoi il doit disposer d'une culture télécomssuffisante pour lui permettre notamment de comparer desproduits ou services et de négocier des conditions.»
L'acheteur télécoms, selon ses compétences et l'entreprisequi l'emploie, pourra être affecté soit en back office, soit enfront office. «Cette organisation entre ceux qui veillent à labonne exécution des contrats, suivent les divers indicateurset traitent les factures d'une part, et ceux qui négocient lescontrats d'autre part, permet de créer des binômes perfor-mants d'acheteurs alliant à la fois une certaine rigueur admi-nistrative et un vrai talent de négociateur.» Ces binômespermettent de pallier l'absence de profils détenant ces deuxtypes de qualités.
Le métier d'acheteur télécoms peut être un tremplin pourles jeunes diplômés. «On leur confie dans un premier tempsdes budgets relativement peu élevés afin qu'ils se familiari-sent avec les techniques du métier et développent leurconnaissance du secteur (produits et services). »L'apprentissage du métier comporte aussi la maîtrise desrègles d'usage dans le secteur : « L'acheteur télécoms ne doitpas oublier qu'il exerce son activité sur un marché réglementé(licences…) et qu'à ce titre tout n'est pas négociable.»
L'acquisition d'une culture juridique en droit des contratsest essentielle pour l'acheteur télécoms afin de mieuxappréhender les subtilités que ses interlocuteurs pourraientinsérer lors des négociations. «Cette culture est évidemmenten grande partie le fruit de l'expérience.» Enfin, il convientde souligner que les acheteurs peuvent parfois rencontrerdes difficultés avec les contrats rédigés en langue étran-gère. Ils seront alors amenés à travailler de concert avec leservice juridique de leur entreprise.
AC H E T E U R T É L É C O M S
100
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
• N° 3-2 - Achats, logistique
■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers
• N° A6 - Acheteur industriel
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
• N° 13 - Électronique, équipements électriques
• N° 27 - Télécoms
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°16-19 23/12/04 12:09 Page 100
101
L'ingénieur maintenance réseau a pour missions de détecter les anomalies defonctionnement du réseau, de les analyser et les diagnostiquer, de déclencher lestravaux de remise en état ou de rétablissement des capacités prévues suivant lesstandards de fonctionnement de ce réseau (qualité de service très précisémentdéfinie).
Ingé
nieu
r m
aint
enan
ce r
ésea
u
N°18 - Ingénieur maintenance réseauIngénieur d'exploitation et maintenance réseau, ingénieur supervisionet analyse de réseau, responsable maintenance réseau
Qui recrute ?
Jeune diplômé : entre 24 et 30 k€
Jeune cadre : entre 30 et 40 k€
Cadre confirmé : entre 40 et 50 k€
Rattachement hiérarchique
■ Direction du réseau ■ Responsable exploitation
Relations fonctionnelles
En externe■ Partenaires et prestataires
externes (équipementiers ouleurs sociétés de maintenance)
■ Autres opérateursde télécommunications
■ Opérateurs
■ SSII spécialiséesdans les télécoms
■ Grandes entreprises exploitantleur propre réseau
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°16-19 23/12/04 12:09 Page 101
LE POSTE
Activités principales
Relever, analyser et diagnostiquer les alarmes réseau
• Relever et analyser les avis d'incident.• Analyser les circonstances et diagnostiquer la nature et
l'origine de la panne ou du délestage.• Informer en retour la supervision de la nature du pro-
blème et des mesures à prendre.• Intervenir, le cas échéant, par les moyens de la télémain-
tenance (les consoles de pilotage des équipements et ins-tallations).
Définir les modalités d'une intervention de mainte-nance (matériel et/ou logiciel)
• Définir l'urgence et les modalités d'intervention en liaisonavec les prestataires (internes, externes) de la mainte-nance.
• Planifier l'intervention et les moyens.• Fournir les consignes à l'équipe d'intervention.
Piloter l'équipe d'intervention et en contrôler lesrésultats
• Intervenir sur site, si nécessaire, pour diriger les opéra-tions.
• Réunir les éléments d'information relatifs aux travauxeffectués et aux constats opérés sur place.
• Contrôler les résultats en liaison avec la supervision.
Tenir à jour le livret d'incidents et documenter le problème identifié et l'intervention réalisée,concevoir le cas échéant une approche préventive du problème
• Mettre en forme le procès-verbal d'intervention (date etdétails de l'intervention) et archiver (« trouble picking »).
• Mettre en perspective, une fois par semaine, les élémentsdu livret d'incident et repérer les problèmes récurrents.
• Examiner l'opportunité d'une approche préventive desproblèmes constatés.
• Proposer, le cas échéant, une procédure systématique deprévention.
Activités éventuelles
De plus en plus souvent, l'ingénieur maintenance réseaupeut coupler cette fonction avec la supervision du réseau,voire plus rarement avec une fonction d'ingénieur construc-tion de réseau.
Superviser le réseau
• Piloter l'équipe de supervision chargée d'assurer encontinu la surveillance des paramètres de fonctionnementdu réseau et de relever les alarmes.
• Adapter les outils de la supervision, en fonction des inci-dents.
• Assurer une veille sur l'évolution des systèmes, en liaisonavec l'équipe système.
Construire le réseau
• Organiser un chantier de construction.• Planifier le chantier.• Superviser les travaux de déploiement du réseau.• Organiser et suivre les opérations de recette.
Variabilité des activités
En fonction de la complexité et de l'hétérogénéité desréseaux (fixes, mobiles, satellites, etc.), l'ingénieur mainte-nance sera plus ou moins dédié à cette activité, ou aucontraire «polyvalent » construction et supervision.
I N G É N I E U R
102 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°16-19 23/12/04 12:09 Page 102
LE PROFIL
Diplômes
• DUT télécoms ou électronique.• École d'ingénieurs avec spécialisation télécommunications.• École d'ingénieurs télécommunications.
Expérience
Le poste d'ingénieur maintenance réseau s'adresse à descadres débutants comme à des cadres plus expérimentés.
Compétences
• Connaissances pointues en réseaux et télécommunica-tions et, plus particulièrement, sur ce qui a trait à latransmission.
• Connaissances en management des hommes (équipe detechniciens).
• Des bases d'anglais technique sont nécessaires pourmieux appréhender les termes non traduits que l'ingénieurpeut rencontrer sur les matériels.
Personnalité
• Méthode et bonne capacité d'analyse, car l'ingénieur doitpouvoir interpréter rapidement les alarmes.
• Résistance au stress, réactivité et sens du service, pourfournir une prestation de qualité à ses clients internes ouexternes.
• Disponibilité, car le travail de nuit ou durant le week-endest envisageable.
• Facilités relationnelles pour résister à la pression desutilisateurs.
• Autorité, afin de coordonner efficacement les interventions.
LA MOBILITÉ
Évolution professionnelle (P+1)
• Ingénieur construction de réseau• Responsable télécoms• Architecte réseau• Ingénieur d'affaires
103© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
M A I N T E N A N C E R É S E A U
Exemple d’offre
■ Responsable maintenance H/F Haute-Savoie 40 à 45 k€/an
Notre entreprise fabrique et commercialise des tubesélectroniques de puissance pour l'émission radio-télévi-sion, la HF industrielle et des tubes générateurs de rayonsX pour le contrôle non destructif. Vous avez la responsabilité de la maintenance industrielledes équipements du site et des réseaux HT/BT et fluides.Vous assurez l'entretien préventif, curatif et correctif deséquipements et réseaux en vous appuyant sur votreéquipe (quinze personnes) et sur les sous-traitants. Forcede proposition, vous êtes garant de la fiabilisation et dela pérennité des équipements et des réseaux dans unsouci permanent d'optimisation des coûts. Ingénieur maintenance à dominante électromécanique,vous avez une expérience de cinq ans minimum et laconnaissance d'un système de GMAO. Anglais nécessaire. Source : Apec
Exemple d’offre
■ Responsable domaine maintenancetélégestion H/FYvelines 30 à 35 k€/an
Premier diffuseur européen de radio et de télévision.En charge du système d'exploitation de télégestion, vousserez amené à : planifier la maintenance en tenantcompte des contraintes de ressources, de sécurité et depriorité ; commander les actions techniques ; intervenirdans les situations complexes ; apporter un soutien tech-nique aux équipes ; proposer les actions de fiabilisationde systèmes de télégestion ; garantir la fiabilité du sys-tème d'information.De niveau bac + 3/4 en électronique ou BTS/DUT, avecune première expérience, vous avez des connaissances entélégestion, capacités d'animation d'équipe, aptitude autravail en hauteur, disponibilité pour des déplacementsfréquents.Source : Apec
fiches N°16-19 23/12/04 12:09 Page 103
TÉMOIGNAGE
■ Philippe Trocheris
Responsable maintien en condition opérationnelle(MCO) des réseaux fixes data chez Cegetel
«Le maintien de tout réseau de télécommunications encondition opérationnelle est une fonction primordiale quigarantit aux utilisateurs la qualité de service qu'ils atten-dent. Cette exigence de qualité suppose une disponibilité detous les instants et une organisation en équipe pour unfonctionnement 24 heures sur 24.»
« Les réseaux data sont d'une complexité réelle», c'est cequi justifie que l'activité de supervision des réseaux soit,dans ce cas particulier, prise en charge par des ingénieursdiplômés.
Ceux qui composent l'équipe de Philippe Trocheris sont tousissus d'écoles d'ingénieurs télécommunications (INT, Brest,etc.) et ont accepté cette discipline particulière du fonc-tionnement par équipes successives, 24 heures sur 24 et 7jours sur 7.
C'est dire combien, suivant Philippe Trocheris, l'esprit deservice doit se manifester en permanence, ainsi que « l'es-prit d'équipe sans lequel le service dans son ensemble peutrapidement se dégrader.»
Au début de chaque prise de service, c'est le rituel indispen-sable de la transmission des consignes qui permet la relèveentre les deux ingénieurs, celui qui commence sa vacationet celui qui termine la sienne : le « status» actuel duréseau, les incidents signalés réglés ou en cours de solution.Chaque vacation est ensuite organisée au gré des incidentssignalés par des alarmes, qui interrompent le déroulementdes autres activités. «Il y a des jours, souligne PhilippeTrocheris, où toute une série d'incidents va introduire unniveau élevé de perturbation dans le réseau. Le premierdevoir de l'ingénieur, dans ces moments-là, c'est de garderson sang-froid.»
Il faut à la fois comprendre et diagnostiquer l'origine dusignalement, commencer par définir les priorités (toutealarme n'appelle pas nécessairement une intervention enurgence), établir les procédures d'escalade (le reportingdoit toucher des niveaux différents de la hiérarchie suivantla gravité des incidents et/ou l'importance des travaux deremise en ordre), solliciter les équipes d'intervention, lan-cer les instructions de réparation (matérielle ou logicielle)aux équipes (internes ou externes, suivant que le problèmeconcerne des équipements propres au réseau Cegetel ou deséquipements loués à des tiers).
Il faut ensuite superviser les interventions, en relation avecles équipes chargées de les conduire. Tout cela pouvant êtreopéré en parallèle sur plusieurs chantiers en même temps.Il y a des jours où les incidents sont rares ou même inexis-tants. «Dans ce cas, on s'attelle au travail qu'on a dû repor-ter et qui ne manque pas : les rapports sur les incidents gra-ves, la documentation à lire… On a rarement le temps des'ennuyer.»
Un travail passionnant pour ceux que l'opérationnel inté-resse, «pour des ingénieurs ayant à la fois le sens du service,aimant le travail en équipe et résistant bien au stress. Unexcellent début de carrière, souligne Philippe Trocheris, car ony apprend vite dans beaucoup de domaines techniques, sansoublier le management et les relations humaines.»
IN G É N I E U R M A I N T E N A N C E R É S E AU
104
À voir aussi
■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers
• N° 3-4 - Maintenance, sécurité
• N° 9-5 - Systèmes, réseaux, data
■ Les fiches JD - 1er emploi. Collection Métiers
• N° A5 - Ingénieur maintenance
• N° D2 - Ingénieur réseau
■ La fiche Secteurs. Collection Métiers
• N° 27 - Télécoms
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°16-19 23/12/04 12:09 Page 104
105
L'ingénieur de construction réseau organise, planifie et supervise l'implantation oul'extension d'un réseau physique de télécommunications sur la base d'un cahier descharges établi sous la responsabilité d'un architecte réseau.
Ingé
nieu
r de
con
stru
ctio
n ré
seau
N°19 - Ingénieur de construction réseauIngénieur recherche de site, responsable installation, ingénieur travaux(stations GSM)
Qui recrute ?
Jeune cadre : entre 30 et 40 k€
Cadre confirmé : entre 40 et 60 k€
Rattachement hiérarchique
■ Responsable de projet ou de programme
Relations fonctionnelles
■ Équipes opérations/installation/maintenance :- architecte réseau- ingénieurs systèmes
■ Direction des achats
■ Direction juridique
■ Opérateurs ■ Constructeurs(intervenant commesous-traitants des opérateurs)
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°16-19 23/12/04 12:09 Page 105
LE POSTE
Activités principales
Organiser le chantier de construction
• Prendre connaissance du cahier des charges.• Repérer les contraintes techniques, économiques, voire
juridiques.• Repérer et sélectionner les sites potentiels en fonction
des différentes contraintes (techniques, économiques,juridiques).
• Ajuster l'estimation initiale et négocier les moyens défi-nis par le maître d'ouvrage.
• Constituer les équipes d'intervention.• Lancer les programmes d'achat des équipements.
Planifier le chantier
• Mettre au point la séquence des travaux, en relation avecle maître d'ouvrage, la collectivité concernée, les entre-prises intervenantes, les fournisseurs d'équipements.
• Établir le calendrier d'intervention des différentes équipes(y compris celles chargées de la recette des diverses tran-ches du chantier).
• Réunir les équipes et organiser les modes de reportingtransverses et hiérarchiques.
• Mettre à jour les plans initiaux et en informer les partiesprenantes.
Superviser les travaux de déploiement du réseau
• Diriger les réunions de chantier.• Susciter une mise en commun des problèmes et des solu-
tions, proposer ou décider des arbitrages en fonction despriorités du maître d'ouvrage.
• Informer le maître d'ouvrage de l'état d'avancement duchantier, des écarts par rapport au programme de travail,des arbitrages décidés ou à faire.
• Assurer les relations avec les responsables des équipesd'intervention.
Organiser et suivre les opérations de recette
• Ajuster les calendriers de recette pour chacun des lots àlivrer en relation avec le maître d'ouvrage et les respon-sables des équipes d'intervention.
• Accompagner les techniciens en charge de la vérificationdes installations et de la conformité technique des résul-tats au cahier des charges.
Activités éventuelles
Dimensionner le réseau
• Effectuer, pour le compte de l'architecte réseau, les cal-culs de dimensionnement en fonction des charges de tra-fic à assurer.
• Déterminer la liste des équipements et estimer les bud-gets d'investissement (hommes et matériels).
Rédiger le cahier des charges
• Définir les caractéristiques techniques des composants duréseau à partir des caractéristiques de service.
• Identifier et souligner les contraintes techniques (don-nées géophysiques), économiques (prix et short list desprestataires à consulter), juridiques (droit d'émission,zones non autorisées, etc.).
Variabilité des activités
La dimension des responsabilités de l'ingénieur constructionde réseau varie suivant la taille du chantier : pour lesgrands chantiers, une équipe d'ingénieurs sera sollicitée,chacun intervenant avec une responsabilité technique et/ouéconomique plus ciblée.
L'ingénieur de construction réseau peut exercer une activitémanagériale dès lors qu'il assure la direction du chantier.
Autre aspect : suivant qu'il est salarié d'un constructeur oud'un opérateur, son travail se limitera plus ou moins auxaspects strictement liés à la construction.
I N G É N I E U R D E
106 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°16-19 23/12/04 12:09 Page 106
LE PROFIL
Diplômes
• École spéciale de travaux publics (ESTP).• École d'ingénieurs télécommunications.
Expérience
• Sans expérience initiale, l'ingénieur de construction deréseaux interviendra de préférence, s'il a une formationtélécommunications, sur les aspects amont : cahier descharges, dimensionnement.
• Plus expérimenté ou issu d'une école de TP, il prendra encharge progressivement la conduite des chantiers.
Compétences
• Culture générale en transmissions (voire traitement dusignal).
• Ingénierie de la construction métallique.• Expérience du calcul économique (méthodes de calcul
d'un critère de rentabilité fondé sur la recherche du pro-fit maximum).
• Des compétences linguistiques différentes sont nécessai-res en fonction du lieu de travail (déploiement actuel desréseaux surtout hors d'Europe).
Personnalité
• Méthode, car l'ingénieur de construction de réseaux estnotamment un organisateur. Il est aussi souvent unmanager.
• Ouverture aux autres pour coordonner des intervenantsparfois nombreux travaillant suivant des logiques spécifi-ques.
• Ténacité, car les métiers de la construction sont physi-quement et mentalement durs. De la résistance est néces-saire.
• Curiosité, car le quotidien est riche de surprises, les solu-tions exigeant souvent de la réflexion et de la sagacité. Ilfaut aimer participer à la résolution de problèmes.
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Chargé d'études en bureau d'études• Ingénieur réseau (dans le cas d'une mobilité interne)• Ingénieur système (dans le cas d'une mobilité interne)• Ingénieur maintenance réseau
Évolution professionnelle (P+1)
• Ingénieur de travaux• Architecte réseau (dans le cas d'une mobilité interne)
107© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
C O N S T R U C T I O N R É S E A U
Exemple d’offre
■ Chef de projet déploiement/VDR H/FBasé Hauts-de-Seine 35 à 41 k€/an
Groupe spécialisé dans l'installation de réseaux télécomset de mise en sécurité de sites recherche dans le cadre deson développement un chef de projet déploiement/vie duréseau.Missions : pilotage des études techniques dans le cadrede réalisation de sites, suivi des phases de recherche, denégociation et des processus de qualification de sites,collaboration avec l'équipe de dessinateurs pour constitu-tion des APS/APD, contrôle de réalisation travaux, mana-gement des équipes, coordination des sous-traitants.De formation ingénieur bâtiment, généraliste ou télé-coms, vous avez une expérience de deux ans minimumdans les domaines du déploiement réseaux mobiles et/oufibre optique. Expérience dans le domaine ingénieriebâtiment/électricité. Mobilité internationale et maîtrisede l'anglais souhaitées.Source : Apec
Exemple d’offre
■ Responsable de projets data/IP H/F Île-de-France 46 à 53 k€/an
Cet opérateur, présent sur toutes les activités de télécom-munications, apporte une offre complète de servicesdédiés aux particuliers, entreprises et collectivités locales. Vous êtes responsable du déploiement des plates-formesde services data. Vous conduisez les projets et coordonnezles équipes internes, les partenaires constructeurs et lessous-traitants impliqués dans la mise en œuvre des nou-velles fonctionnalités, équipements et paliers. Vous parti-cipez également à la mise en œuvre de l'administration duGPRS/UMTS au plan du Core Network et du Core Packet.Diplômé d'une école d'ingénieurs, vous avez six à huit ansd'expérience dont trois ans minimum en conduite de pro-jets dans le domaine des réseaux IP Expert dans ledomaine de la Data/IP. Vous avez une bonne maîtrise deséquipements télécoms et connaissez si possible lesréseaux mobiles.Source : Apec
fiches N°16-19 23/12/04 12:09 Page 107
TÉMOIGNAGE
■ Daniel Charrieau
Responsable déploiement réseaux chez Neuf Telecom
«Une responsabilité opérationnelle forte, des relationsvariées et fréquentes (un réel travail d'équipe), mais uneautonomie financière sous contrôle qui suppose d'effectuerde fréquents rapports sur le volet financier des projets.»
De formation initiale en électronique (BTS), DanielCharrieau a travaillé de nombreuses années chez Motorola,dans la conception et la mise au point de composants etd'ensembles électroniques. À l'âge de 36 ans, les circonstan-ces l'ont conduit à orienter sa carrière chez un opérateur,Unisource (devenu SIRIS), puis Cegetel et SFR avant derejoindre LDCom, devenu Neuf Telecom.
Dès son arrivée dans le monde des opérateurs, il s'estorienté vers la construction de réseaux, où ses compétencesacquises chez Motorola ont naturellement trouvé à s'em-ployer. Pour autant, le contexte humain du métier consti-tuait un vrai «challenge», compte tenu du nombre et de ladiversité des contacts professionnels que ce poste suppose.
Le métier de responsable du déploiement des réseaux exigeà la fois un haut niveau de compétence technique et unevraie aptitude à l'opérationnel, aux côtés des équipes char-gées d'installer les éléments physiques d'un réseau. Car,pour Daniel Charrieau, sa responsabilité couvre, «suivantl'importance du chantier, l'ensemble ou une partie des activi-tés diverses qui font un réseau, du génie civil à l'Internet, dumontage de pylônes à la pose de câblage en fibre optique, duréseau hertzien aux équipements des couches supérieures detélécommunications.»
L'ingénieur de construction réseaux est un chef de projet(cet intitulé existe d'ailleurs dans la profession) qui coordonnedes métiers différents (les professionnels du bâtiment etdes TP, mais aussi des ingénieurs radio, des spécialistes dela transmission, de la commutation ou de l'IP), intervenantsouvent dans des sites divers (il est assez naturel qu'unréseau ait une extension géographique large).
La taille du chantier à piloter est un élément essentiel dediversité, selon Daniel Charrieau : « Il arrive que l'ingénieurdéploiement soit responsable de la construction de bout enbout. Le plus souvent, il sera en charge d'une partie duréseau, aux côtés d'autres intervenants en charge d'autresparties du réseau.» La coordination est alors le fait d'unsuper chef de projet.
Les budgets de construction des réseaux sont souvent subs-tantiels, mais la fourchette est large : couramment de300000 euros à 3 millions. Mais il n'est pas rare que lesmontants engagés dépassent ces chiffres pour atteindre,parfois dépasser les 15 à 20 millions d'euros. Or, « le travailest toujours le même : la différence provient du fait que lereporting est plus ou moins contraignant.» Un budget trèsimportant suppose ainsi un reporting très fréquent, quiconstitue alors une part substantielle du travail de l'ingé-nieur déploiement.
La journée de travail commence souvent par une tournéesur site avec les entreprises intervenantes : il peut s'agir depréparer un devis, de suivre simplement le chantier ou deconstater une défaillance ou un imprévu. Chaque jour, laquestion budgétaire est au cœur de l'activité : « Il faut étu-dier et valider les devis présentés ou les refuser, proposer desengagements de dépense (le responsable déploiement desréseaux a une forte responsabilité financière mais peu demarge de manœuvre au niveau de l'engagement des dépen-ses), et bâtir des argumentaires économiques pour justifierde nouveaux investissements.»
«Les évolutions possibles dans ce métier permettent d'y res-ter longtemps sans s'ennuyer : ce métier permet d'aller versdu management sur des projets de plus en plus importants outechniquement plus évolués.»
IN G É N I E U R D E C O N S T R U C T I O N R É S E AU
108
À voir aussi
■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers
• N° 2-7 - Cadre de chantier
• N° 4-3 - Projets, affaires
■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers
• N° A2 - Ingénieur de chantier
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°16-19 23/12/04 12:09 Page 108
POUR ALLER PLUS LOIN• ASSOCIATIONS ET FÉDÉRATIONS PROFESSIONNELLES
• ÉTABLISSEMENTS DE FORMATION
• PUBLICATIONS
• SITES INTERNET
© Ap
ec -
Réf
éren
tiel
des
mét
iers
cad
res
des
télé
com
s (c
onst
ruct
eurs
et
opér
ateu
rs)
Pour Aller plus loin 23/12/04 12:09 Page 109
Pour Aller plus loin 23/12/04 12:09 Page 110
Associations et fédérationsprofessionnelles
111© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
AFA (Association des Fournisseurs d’Accèset de services Internet)chez Yahoo ! France11, rue Torricelli75017 ParisTél. : 01 70 91 19 60www.afa-france.com
AFOM (Association Française des OpérateursMobiles)23, rue d’Artois75008 ParisTél. : 01 56 88 60 00www.afom.fr
AFORM (Association Française des Opérateurde Réseaux Multiservices)17, rue Hamelin75783 Paris Cedex 16 Tél. : 01 56 28 93 95www.aform.org
AFORS Télécom (Association Françaisedes Opérateurs de Réseaux et Servicesde Télécommunications)165, boulevard Haussmann75008 Paris Tél. : 01 56 88 14 00www.aforstelecom.fr (en construction)
AFUTT (Association Française des Utilisateursde Télécommunications)Boîte Postale 192430 Marnes-la-CoquetteTél. : 01 47 41 09 11 www.afutt.org
Alliance TICS (Union professionnelledes Technologies de l’Information,de la Communication et des Services associés)Tour Neptune20, place de Seine92086 Paris - La Défense 1Tél. : 01 49 00 30 30 www.gitep.fr
Avicam (Association des Villes pour le Câbleet le Multimédia)11, rue La Fayette75009 ParisTél. : 01 42 81 59 99www.avicam.org
CEFTEC (Club des Exportateurs Français enTechnologies de la Communication)17, rue Pasteur33110 Le BouscatTél. : 05 56 02 52 88www.ceftec.com
FIEEC (Fédération des Industries Électriques,Électroniques et de Communication)11-17, rue Hamelin75783 Paris Cedex 16 Tél. : 01.45.05.70.70www.fieec.fr
FICOME (Fédération Interprofessionnelle de laCommunication d’Entreprise, ex-Syndicat natio-nal des installateurs en radiocommunications)32, rue de Ponthieu75008 ParisTél. : 01 56 43 62 00www.ficome.fr
IDATEBP 416734092 Montpellier Cedex 5Tél. : 04 67 14 44 44www.idate.org
IREST (Institut de Recherches Économiqueset Sociales sur les Télécommunications)11-17, rue Hamelin75783 Paris Cedex 16Tél. : 01 45 05 70 78www.irest.org
Observatoire des métiers des télécommunications6, rue Crevaux75116 ParisTél. : 01 56 26 58 10www.metiers-telecoms.org
Pour Aller plus loin 23/12/04 12:09 Page 111
112 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
RNRT (Réseau National de Recherche enTélécommunications)12, rue Villiot75572 Paris Cedex 12www.telecom.gouv.fr/rnrt
SEE (Société de l’Électricité, de l’Électroniqueet des technologies de l’informationet de la communication)17, rue Hamelin75783 Paris Cedex 16www.see.asso.fr
Unetel-RST (Union nationale des Entreprisesde Télécommunications, de Réseaux et de Servicesen Télécommunications)6, rue Crevaux75116 Paris Tél. : 01 56 26 58 01www.unetel.fr
Pour Aller plus loin 23/12/04 12:09 Page 112
113© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Établissements de formation
CPE Lyon (École Supérieure Chimie PhysiqueÉlectronique)Domaine scientifique de la Doua, bât. 30843, boulevard du 11 novembre 1918BP 207769616 Villeurbanne Cedexwww.cpe.fr
ECE Paris (École Centrale d’Électronique)53, rue de Grenelle75007 Pariswww.ece.fr
EFREI 30-32, avenue de la République94815 Villejuif Cedexwww.efrei.fr
ENIB (École Nationale d’Ingénieurs de Brest)Technopole Brest-IroiseCS 7386229238 Brest Cedex 3www.enib.fr
ENIC Télécom Lille1Cité scientifiqueRue Guglielmo-Marconi59658 Villeneuve d’Ascq Cedexwww.enic.fr
EPMI (École d’Électricité, de Productionet des Méthodes Industrielles)13, boulevard de l’Hautil95092 Cergy-Pontoise Cedexwww.epmi.fr
ESEO Angers4, rue Merlet-de-la-Boulaye49000 Angerswww.eseo.fr
ESIEE-Paris (École Supérieure d’Ingénieursen Électronique et Électrotechnique)Cité Descartes2, boulevard Blaise-Pascal 93162 Noisy-le-Grandwww.esiee.fr
ESIGELECTechnopole du MadrilletAvenue Galilée BP 10024 76801 Saint-Étienne-du-Rouvray Cedex Tél. : 02 32 91 58 58www.esigelec.fr
ESIGETEL (École Supérieure d’Ingénieurs enInformatique et Génie des Télécommunications)1, rue du Port-de-Valvins77215 Avon-Fontainebleau Cedexwww.esigetel.fr
ESINSA (École Supérieure d’Ingénieurs de NiceSophia Antipolis)1645, route des LuciolesParc de Sophia Antipolis06410 Biotwww.esinsa.unice.fr
ESME Sudria38, rue Molière94200 Ivry-sur-Seinewww.esme.fr
INSA (Instituts Nationaux des SciencesAppliquées)20, avenue Einstein69628 Villeurbanne Cedexwww.insa-france.frwww.insa-rennes.frwww.insa-lyon.frwww.insa-rouen.frwww.insa-tlse.frwww.insa-strasbourg.fr
ISEN (Institut Supérieur de l’Électroniqueet du Numérique) 41, boulevard Vauban59046 Lillewww.isen.fr
ISEN Brest (Institut Supérieur de l’Électroniqueet du Numérique)20, rue Cuirassé-BretagneCS 4280729228 Brest Cedex 2www.iseb.fr
Liste des formations ayant une spécialisation télécoms et/ou électronique. Il convient d’y ajouter toutes les for-mations généralistes avec options.
Pour Aller plus loin 23/12/04 12:09 Page 113
114 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
ISEN Toulon (Institut Supérieur de l’Électroniqueet du Numérique)Place Georges-Pompidou83000 Toulonisem.tvt.fr
ISEP (Institut Supérieur d’Électronique de Paris) 28, rue Notre-Dame-des-Champs75006 Pariswww.isep.fr
ENSEA (École Nationale Supérieure de l’Électroniqueet de ses Applications)6, avenue du Ponceau95014 Cergy Cedexwww.ensea.fr
ENSEEIHT (École Nationale Supérieure d’Électrotech-nique, d’Électronique, d’Informatique, d’Hydrauliqueet des Télécommunications)2, rue Charles-CamichelBP 12231071 Toulouse Cedex 7www.enseeiht.fr
ENSEIRB (École Normale Supérieure d’Électronique,Informatique et Radiocommunications de Bordeaux)1, avenue du Docteur-Albert-SchweitzerBP 9933402 Talence Cedexwww.enseirb.fr
ENSEM (École Nationale Supérieure d’Électricitéet de Mécanique) 2, avenue de la Forêt-de-Haye54506 Vandœuvre-lès-Nancywww.ensem.inpl-nancy.fr
INPG (Institut National Polytechnique de Grenoble) Département télécommunicationsENSERG-ENSIMAG 681, rue de la PasserelleBP 7238402 Saint-Martin-D’Hères Cedexwww-telecoms.inpg.fr
ENSIETA Brest2, rue François-Verny29806 Brest Cedex 9www.ensieta.fr
ENSIL (École Nationale Supérieure d’Ingénieursde Limoges)16, rue d’AtlantisParc d’Ester Technopole BP 680487068 Limoges Cedexw3.ensil.unilim.fr
ENST-Télécom Paris (École Nationale Supérieuredes Télécommunications)46, rue Barrault75013 Pariswww.enst.fr
ENST de Bretagne (École Nationale Supérieuredes Télécommunications)Technopole Brest-Iroise - CS 8381829238 Brest Cedex 3www.enst-bretagne.fr
ENSTA (École Nationale Supérieure de TechniquesAvancées)32, boulevard Victor75015 Pariswww.ensta.fr
École polytechnique universitaire de Marseille -Polytech’MarseilleFilière Microélectronique et TélécommunicationsIMT-Technopole Château Gombert13451 Marseille Cedex 20www.polytech-marseille.com
IFSIC Rennes (Institut de Formation Supérieureen Informatique et Communication)Campus de Beaulieu35042 Rennes Cedexwww.ifsic.univ-rennes1.fr
ISIMA (Institut Supérieur d’Informatiquede Modélisation et de leurs Applications)Campus de Clermont-Ferrand/Les CézeauxBP 1012563173 Aubière Cedex www.isima.fr
ISMEA (Ingénieurs Spécialisés en Microélectroniqueet Applications)Centre Microélectronique de ProvenceGeorges CharpakAvenue des Anémones13120 Gardanneismea.emse.fr
ENSAE Toulouse (École Nationale Supérieurede l’Aéronautique et de l’Espace)10, avenue Édouard-BelinBP 403231055 Toulouse Cedexwww.supaero.fr
Supélec - ESE (École Supérieure d’Électricité)Plateau du Moulon3, rue Joliot-Curie91192 Gif-sur-Yvette Cedexwww.supelec.fr
Pour Aller plus loin 23/12/04 12:09 Page 114
115© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Télécom INT (Institut Nationaldes Télécommunications)9, rue Charles-Fourier91011 Évry Cedexwww.int-evry.fr
UTC (Université de Technologie de Compiègne)Rue Personne-de-Roberval60200 Compiègnewww.utc.fr
UTT (Université de Technologie de Troyes)12, rue Marie-CurieBP 206010010 Troyes Cedexwww.utt.fr
IST Paris 6 (Institut de Sciences et Technologie)Université Pierre et Marie-Curie4, place Jussieu75005 Paris www.ist.jussieu.fr
ISTASE (Institut Supérieur des Techniques Avancéesde Saint-Étienne)Université Jean Monnet23, rue du Dr Paul-Michelon42023 Saint-Étienne Cedex 2www.univ-st-etienne.fr/istase
Université de Marne-la-ValléeDiplôme d’Ingénieur Image, Multimédia, Audiovisuel etCommunication (IMAC)Bâtiment Charles Cros6, cours du Danube – 77000 Serrishttp://val-europe.univ-mlv.fr
Pour Aller plus loin 23/12/04 12:09 Page 115
Pour Aller plus loin 23/12/04 12:09 Page 116
Publications
Les Métiers de l’électronique et des télécomsCollection Parcours - Construire son avenir.
Les télécoms mobiles GSM DCS Bruno Salgues, Collection Hermes SciencePublications.
Le paradoxe des télécoms Gérard Eymery, Ignacio Garcia Alves, Loïc Tribot LaSpière, Éditions Publisud.
OUVRAGES
Réseaux et Télécoms5, rue Chantecoq92808 Puteaux Cedexwww.reseaux-telecoms.com
Le Monde Informatique5, rue Chantecoq92808 Puteaux Cedexwww.weblmi.com
01Informatique,01Réseaux/Internet professionnel26, rue d’Oradour-sur-Glane75504 Paris Cedex 15www.01net.com
Le Journal des Télécoms118, rue Legendre75017 Paris
REVUES
Annuaire des fournisseurs de matérielset services privés et des services de télécommunicationsÉditions Afutt, annuel.
Guide des télécoms, du multimédia, du câbleet des satellites Éditions Novamédia, annuel.
ANNUAIRES PROFESSIONNELS
117© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Pour Aller plus loin 23/12/04 12:09 Page 117
Pour Aller plus loin 23/12/04 12:09 Page 118
Sites Internetwww.get-telecom.frLe GET (Groupe des Écoles des Télécommunications)a pour missions l’enseignement supérieur, la recher-che et la formation continue dans le domaine dessciences et technologies de l’information et de lacommunication. Il est composé de grandes écoles –Télécom Paris, ENST Bretagne, Télécom INT et INTManagement, au sein de l’Institut National desTélécommunications – ainsi que de trois filialescréées en partenariat avec des universités et desentreprises – l’ENIC-Télécom Lille 1, l’institut EURE-COM, l’IAAI (Institut des Applications Avancées del’Internet).
wwww.journaldunet.comSite d’information sur l’actualité de l’Internet etdes nouvelles technologies.
www.art-telecom.frSite de l’Autorité de Régulation desTélécommunications.
http://telecomjob.free.frSite emploi spécialisé dans les métiers de la hightech.
www.erecrut.comSite d’offres d’emploi dans le secteur high tech,tant pour des profils techniques que commerciauxou managériaux.
www.lesjeudis.comSite d’offres d’emploi dans les domaines de l’infor-matique, des télécoms, des NTIC et du conseil.
www.telecom-enligne.comSite emploi spécialisé dans le secteur des télécoms.
119© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Pour Aller plus loin 23/12/04 12:09 Page 119
Pour Aller plus loin 23/12/04 12:09 Page 120
ANNEXES• ABRÉVIATIONS ET SIGLES
• LEXIQUE
© Ap
ec -
Réf
éren
tiel
des
mét
iers
cad
res
des
télé
com
s (c
onst
ruct
eurs
et
opér
ateu
rs)
annexes 23/12/04 12:10 Page 121
122© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Abréviations et sigles3 GPP : 3rd Generation Partnership Project
ADSL : Asynchronus Digital Subscriber Line
ART : Agence de Régulation des Télécommunications
ASIC : Application Specific Integrated Circuit
ATM : Asynchronus Transfer Mode
CMU : Communication Multiservices Unifiée
CRM : Customer Relationship Management
DSP : Digital Signal Processor
DWDM: Dense Wavelength Division Multiplexing
FTP : File Transfer Protocol
GCF : Global Certification Forum
GMAO : Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur
GPRS : General Packet Radio Services
IP : Internet Protocol
LMDS : Local Multipoint Distribution Services
MVNO : Mobile Virtual Network Operator
NTIC : Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication
PABX : Private Automatic Branch Exchange
RTC : Réseau Téléphonique Commuté
SDSL : Symmetric Digital Suscriber Line
SET : Secure Electronic Transaction
UMTS : Universal Mobile Telecommunications System
VoIP : Voice over Internet Protocol
WAP : Wireless Application Protocol
WiFi : Wireless Fidelity
WiMax : Worldwide Interoperability for Microwave Access
Wismo : Wireless Standard Module
xDSL : x-Digital Subscriber Line
annexes 23/12/04 12:10 Page 123
Lexique
Autocommutateur : commutateur automatique (du réseau téléphonique, télégraphique ou de transmission desdonnées) ; ensemble des équipements qui permettent d’établir une liaison temporaire entre deux lignes qui leursont rattachées.
ADSL (Asynchronus Digital Subscriber Line) : technologie qui augmente la capacité des fils de cuivre du réseautéléphonique classique permettant des transmissions d’informations à haut débit. La connexion est permanenteet ne bloque pas la ligne normale car elle utilise des fréquences plus élevées.
Analogique/numérique : ce sont les deux technologies existantes pour la transmission de la voix sur un réseaude télécommunications.Le terme «analogique» désigne un mode de transmission selon lequel l’onde acoustique, provoquée par la voixde l’abonné, est transformée en signal électrique.En mode «numérique», le signal analogique est reconstitué en données binaires (0 ou 1). Le numérique permetune meilleure qualité.
Annuaire universel : papier ou électronique, il regroupe les numéros de téléphone fixe et les adresses postales,mais aussi les numéros de téléphone mobile et éventuellement les adresses électroniques des clients qui n’ontpas exprimé d’objection à être répertoriés. La mise en place de cet annuaire a été officialisée par un décret paruau Journal officiel de la République française le 6 août 2003. Ce texte liste les droits des abonnés, notammentcelui de s’opposer à la parution de leur numéro.
Antenne relais : pour qu’un téléphone mobile puisse émettre et recevoir des signaux, il doit être relié à un relais,appelé «station de base» ou antenne relais. Les réseaux des opérateurs de téléphonie mobile sont constituésd’un maillage de relais qui permettent de couvrir un territoire donné et de téléphoner sans coupure.
Architecture client/serveur : organisation informatique qui relie un ou plusieurs serveurs contenant des basesde données à des postes clients équipés d’applications nécessaires pour accéder aux données.
ART (Agence de Régulation des Télécommunications) : agence française accordant les licences d’exploitationet chargée de régler les litiges entre opérateurs.
ASIC (Application Specific Integrated Circuit) : circuit intégré spécifique, créé à la demande, pour accomplirune tâche bien précise dans un produit déterminé.
ATM (Asynchronus Transfer Mode) : technologie haut débit qui permet, sans changer son réseau, l’achemine-ment simultané (à haut débit) de l’image, de la voix, du son et des données sur les réseaux.
Backphone : épine dorsale d’un réseau de télécommunications. C’est l’équivalent, dans le corps humain, de lamoelle épinière qui transmet les influx nerveux (l’information) entre le cerveau et les différents organes (le ser-veur et les clients). Il supporte d’importants trafics, en utilisant les technologies les plus rapides et une grandebande passante sur des distances importantes. Les réseaux internes à une entreprise peuvent se rattacher à ceréseau fédérateur.
Bande passante : notion exprimant la capacité d’un réseau à transmettre un grand nombre de données et à ser-vir simultanément de nombreux utilisateurs. La largeur de bande s’exprime généralement en kilohertz (kHz) ouen mégahertz (MHz).
Bluetooth : ce terme provient du nom d’un monarque nordique qui fonda un royaume en unissant plusieurs pro-vinces. Il s’agit d’une technologie sans fil à ondes radio courtes, qui permet d’établir une connexion entre appa-reils électroniques (ordinateur, téléphone portable, assistant numérique personnel, etc.). Très proche de celledes GSM, cette technologie est destinée aux communications à courte distance dans un rayon d’environ 10mètres (100 mètres avec l’équipement adéquat).
TÉLÉCOMS
123© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
annexes 23/12/04 12:10 Page 125
124 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Calcul économique : méthodes de calcul d’un critère de rentabilité fondé sur la recherche du profit maximum. Ce cri-tère de rentabilité est utilisé essentiellement dans la détermination d’un niveau optimum de production et comme basede choix des investissements.
Capteur : dispositif de perception utilisé pour détecter un phénomène physique (déplacement, vitesse, accélérateur,pression, vibration, magnétisme…). À partir du signal émis par le capteur, le système dont il fait partie met en œuvreune « réponse» à la situation.
CMU (communication multiservices unifiée) : voix-données-images.
Commutateur : équipement électronique mis en place par l’opérateur de télécommunications, assurant l’aiguillage d’unappel vers son destinataire.
Composant : « brique élémentaire», élément de base d’un produit électronique qui contribue à la réalisation d’une fonc-tion (amplification, transmission) en modifiant les caractéristiques d’un signal. Les tubes, transistors, circuits intégrésfont partie des composants «actifs», tandis que les résistances et les condensateurs sont des composants passifs.
CRM (Customer Relationship Management) : en français, gestion de la relation client. Ensemble de méthodes marke-ting mises en place par une entreprise pour acquérir de nouveaux clients, les fidéliser et/ou étendre la relation commerciale avec eux par une relation personnalisée.
DSP (Digital Signal Processor) : circuit électronique permettant de faire la conversion analogique-numérique, et réci-proquement, pour le traitement du multimédia.
DWDM (Dense Wavelength Division Multiplexing) : technique permettant d’augmenter le nombre de longueurs d’ondedans une même fibre optique.
Edge : évolution du GPRS qui permet d’augmenter par trois le débit offert à l’utilisateur (alternative à l’UMTS).
Électronique : ensemble des techniques qui utilisent les courants électriques pour capter, transmettre, stocker ou trai-ter des informations (voix, image, texte, données…).
Fibre optique : câble contenant quelques longs filaments de verre qui véhiculent l’information sous forme d’impulsionsde lumière.
Fréquence : nombre de vibrations par unité de temps dans un phénomène périodique. L’unité de fréquence est le hertz.La radiofréquence est la fréquence d’une onde hertzienne utilisée en radiocommunication.
FTP (File Transfer Protocol) : protocole de transmission de données sur Internet permettant de charger directementdes fichiers de tous formats.
Géolocalisation : technique qui permet d’être localisé géographiquement par le biais de son téléphone mobile. Ce sys-tème permet d’offrir au client des services personnalisés selon l’endroit auquel il se trouve (météo, plan, adresses decommerces ou de restaurants…).
GRPS (General Packet Radio Services) : technologie haut débit sur GSM (20 à 50 kb/s), quatre fois plus rapide que leGSM. Cette technologie permet ainsi Internet, photos, paiement.
Haut débit : transmission de gros volumes de données en instantané.
Java : langage de programmation particulièrement approprié pour le Web.
LMDS : boucle locale radio haut débit.
MVNO (Mobile Virtual Network Operator) : en français, opérateur mobile virtuel. Le MVNO peut proposer un servicecomplet de téléphonie mobile sans disposer de spectre de fréquence et d’infrastructures de télécommunication. Ilachète tout simplement des minutes de communication à des opérateurs, pour ensuite les revendre à ses clients soussa propre marque.
annexes 23/12/04 12:10 Page 126
125© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Multiplexage : cela permet aux différents organes électroniques d’une voiture ou d’un avion, par exemple, d’utiliser unseul et même câble pour transmettre et recevoir des informations.
NTIC : nouvelles technologies de l’information et de la communication (informatique, télécommunications, Internet,commerce électronique, services en ligne).
Numérisation : opération qui permet de passer du signal analogique au signal numérique correspondant. On parle ausside conversion analogique-numérique (CAN). Ces signaux numériques peuvent ensuite être transformés en fichiers infor-matiques et intégrés à des composants électroniques. Les signaux de «sortie» sont ensuite reconvertis en analogiqueafin de fournir une information accessible à l’utilisateur (son, image, texte…).
Objets Corba : ce sont des objets tout à fait traditionnels implémentés dans le langage choisi par le développeur (C++,Java ou encore Smalltalk). Leur seule particularité consiste à exporter leur interface sous une forme bien définie, cequi permet à des applications extérieures d’accéder à leurs services.
Optronique (ou optoélectronique) : ensemble des techniques utilisées pour produire un signal électrique à partir dela lumière (capteurs) ou encore pour produire des ondes lumineuses à partir de composants électroniques (diodes laser).Les très hautes fréquences des ondes ainsi obtenues et leur insensibilité aux perturbations électromagnétiques permet-tent de transporter de grandes quantités d’informations en toute sécurité.
PABX (Private Automatic Branch Exchange) : autocommutateur privé, il assure l’interface entre le réseau téléphoni-que privé de l’entreprise et celui des opérateurs. La multiplicité des interfaces autorise des raccordements d’une grandediversité : avec des téléphones classiques analogiques ou numériques, avec des postes de travail multimédia, des ter-minaux informatiques...
Protocole : ensemble de règles permettant l’échange d’informations entre différents éléments d’un réseau.
Répartiteur : dispositif qui permet la répartition des fils de cuivre composant les lignes d’abonnés entre les câbles reliésau commutateur d’abonnés. Sa fonction est de regrouper plusieurs lignes sur un même câble.
SDSL (Symmetric Digital Suscriber Line) : la technologie SDSL, comme l’ADSL, permet d’augmenter la capacité deslignes téléphoniques traditionnelles en offrant des vitesses de transmission jusqu’à trente fois plus élevées qu’uneconnexion classique. Mais, à la différence de l’ADSL, elle offre des performances identiques dans les deux sens de la liai-son (en émission comme en réception).
Service universel : ce service garantit par la loi à tous les Français le même droit à l’accès au téléphone et à quelquesservices de base (publiphonie, annuaire, renseignements). France Télécom a l’obligation de fournir ce service, cofinancépar les concurrents de l’opérateur historique.
SET (Secure Electronic Transaction) : norme pour les paiements sécurisés.
Signal : courant électrique porteur d’informations. De manière générale, un produit électronique (téléviseur, téléphone)transforme des signaux d’entrée (courants faibles venant de l’antenne) en signaux de sortie (sons ou images).
Streaming videos : encodage numérique de l’image. Il permet de recevoir sur son ordinateur, via Internet, de la musi-que ou des images vidéo.
Switching Ethernet : technologie de communication rapide.
Télécommunications : ensemble de techniques de transmission d’informations à distance, quel qu’en soit le support(câbles, fibres optiques, ondes hertziennes).
Téléphonie sur IP : service de communication vocale utilisant le protocole de télécommunications créé pour Internet(IP). La voix est numérisée et envoyée dans le réseau Internet comme n’importe quelle donnée.
3 G : troisième génération de réseau pour mobile (UMTS).
3 DSL : transmission de la télévision sur fil de cuivre.
annexes 23/12/04 12:10 Page 127
126 © Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
TMT : sur les marchés financiers, ce terme désigne les valeurs Technologies Médias Télécoms.
Transistor : composant électronique élémentaire qui permet de commander l’amplification ou l’interruption d’un signalélectrique à partir d’un autre signal. Un circuit intégré est composé de millions de transistors miniaturisés.
UMTS (Universal Mobile Telecommunications System) : technologie de haut débit qui sert pour le réseau mobile detroisième génération. Elle est quarante fois plus rapide que le GSM.
VDI (voix/données/images) : connexion simultanée aux téléphone/terminaux informatiques/télévision.
WAP (Wireless Application Protocole) : permet l’extension d’Internet vers le mobile et la télévision par satellite. Ceprotocole accélère dix fois la vitesse des réseaux.
WiFi : nom simplifié d’un protocole de communication radio permettant de créer des réseaux sans fil à haut débit d’uneportée de quelques centaines de mètres.
WiMax : technologie de transmission par voie hertzienne offrant un accès à Internet haut débit.
Wismo (Wireless Standard Module) : composants de base nécessaires aux communications sans fil.
WMP: accélère dix fois la vitesse des réseaux et autorise Internet sur les mobiles.
xDSL : (x-Digital Subscriber Line) : famille de techniques pour l’accès rapide à Internet sur les réseaux de téléphonieclassique.
Activité : ensemble de tâches à accomplir par le salarié dans le cadre d’une situation de travail et mobilisant des compétences déterminées. Par exemple, l’une des activités du responsable de la communication interne consiste à défi-nir les actions de communication ; une autre de ses activités est de conseiller les cadres dirigeants.
Fiche métier : elle décrit un emploi type, c’est-à-dire un modèle d’emploi théorique reconstruit à partir d’un ensem-ble de postes réels présentant des proximités suffisantes (en termes de compétences mobilisées et de finalité) pourêtre étudiés et traités de façon globale. On peut distinguer plusieurs emplois types (ou «métiers») au sein d’une mêmefonction. Par exemple, au sein de la fonction communication, on distingue les métiers de directeur de la communica-tion, responsable de la communication interne, responsable de la communication externe, attaché de presse, chargédes relations publiques, journaliste d’entreprise.
Finalité (du métier) : la finalité du métier est sa raison d’être. Elle permet d’en comprendre le rôle et l’utilité dansl’organisation. Par exemple, la finalité du métier de responsable de la communication interne est de développer la cul-ture de l’entreprise ou du groupe.
Fonction : ensemble de métiers qui concourent à un même objectif final nécessaire au bon fonctionnement de l’entre-prise. La plupart des entreprises présentent un même découpage interne entre grandes fonctions : direction générale,production, comptabilité, ressources humaines, communication, fonction commerciale, etc. Ainsi, l’objectif de la fonc-tion communication est de construire et promouvoir une image positive et cohérente de l’entreprise.
Poste de travail : regroupement d’activités exercées régulièrement par un salarié. Le poste de travail est défini par l’en-treprise quant à son lieu d’exercice, son contenu et ses modalités d’exécution.
Secteur (d’activité) : regroupement de l’ensemble des entreprises ou des établissements exerçant une activité princi-pale similaire. À titre d’illustration, on peut citer les secteurs de l’hôtellerie, des transports, de l’industrie mécanique,de la construction, de l’assurance, etc. Le secteur définit l’activité de l’entreprise et non celle du salarié.
RESSOURCES HUMAINES
annexes 23/12/04 12:10 Page 128
Les métiers des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Cet ouvrage est créé sur l’initiative de l’Apec, Association Pour l’Emploi des Cadres, régie par la loi du 1er juillet 1901. Il s’agit d’une œuvre collective, l’Apec en a la qualité d’auteur.
Ont participé à son élaboration: Brigitte Bos, manager du pôle Études, département Études et Recherche de l’ApecSylvie Delattre, responsable des Études Métiers;Emmanuelle Papiernik, coordination du projet;Didier Brou, assistant d’études;Aster, cabinet-conseil en organisation, RH et management.
Décembre 2004
Les Référentiels des métiers cadres sont une publication de l’Apec.
Les Référentiels des métiers cadres sont des outils destinés aux étudiants, aux cadres et aux acteurs des ressources humaines.
Ils permettent
• de mieux connaître et faire connaître les métiers cadres d’une fonction, d’un secteur ou d’un domaine en évolution au moyende fiches métiers,
• d’identifier les entreprises où s’exercent ces métiers,
• de fournir des informations pratiques permettant au lecteur d’aller plus loin dans la recherche d’un emploi ou pour pourvoirun poste.
Ils sont réalisés à partir de l’analyse
• des offres d’emplois confiées à l’Apec et parues dans la presse,
• d’interviews de recruteurs, de DRH, de responsables opérationnels et de cadres,
• de rencontres entre professionnels.
Dans la même collection :
• Les métiers de l’immobilier
• Les métiers de la logistique et du transport
• Les métiers du multimédia
• Les métiers de l’environnement
• Les métiers de la finance et de la comptabilité
• Les métiers des fonctions commerciale et marketing
• Les métiers de l’agroalimentaire
• Les métiers de l’assurance
• Les métiers des ressources humaines
ISBN 2 7336 0482-1Prix : 19,90 €
Les Référentiels des métiers cadresLes métiers des télécoms (constructeurs et opérateurs).
Association Pour l’Emploi des Cadres51, boulevard Brune – 75689 Paris Cedex 14Tél. : 0810805805 (N°Azur, prix d’un appel local depuis un poste fixe)www.apec.fr
LES MÉTIERS DES TÉLÉCOMS (constructeurs et opérateurs)
Desmétiers endéveloppement
Un domaineà découvrir
Les Référentiels des métiers cadres
Les
Réfé
rent
iels
de
s m
éti
ers c
ad
res
/Le
s m
étie
rs d
es t
éléc
oms
(con
stru
cteu
rs e
t op
érat
eurs
)
EDRE
FE00
10
12/0
4