28
Les infections sexuellement transmissibles (IST) Cours IFSI M. Duong Service des Maladies Infectieuses

Les infections sexuellement transmissibles (IST) · •Définition: perte de substance muqueuse et/ou cutanée unique ou multiple, ... bistouri électrique, laser –Pas de traitement

Embed Size (px)

Citation preview

Les infections

sexuellement

transmissibles (IST)

Cours IFSI

M. Duong

Service des Maladies

Infectieuses

IST

• Pathologies très fréquentes

• Etiologies multiples (bactéries, virus,

parasites, levures)

• Complications parfois graves

– Complications gynécologiques (salpingite,

grossesse extra-utérine, stérilité)

– Infections chroniques graves voire

mortelles (VIH, syphilis)

– Cancers (Papillomavirus, VHB)

Physiopathologie des IST

• 4 syndromes différents

– Urétrites masculines

– Infections génitales basses de la femmes

(vulvovaginites et cervicites)

– Ulcérations génitales

– Condylomes génitaux

Urétrites masculines: Deux tableaux

cliniques différents

–Urétrite aiguë purulente • Ecoulement purulent, souvent abondant

• Brûlure mictionnelle intense, dysurie

• Evoque le gonocoque (toujours rechercher une

localisation orale ou anale)

• Prélèvement de l’écoulement pour examen

direct et culture

• Traitement

• Céphalosporine de 3ème génération

• Ceftriaxone

Urétrite à gonocoque

Urétrites masculines

– Urétrite subaiguë non purulente • Ecoulement de faible abondance, aqueux

• picotement, inconfort urétral (sensation de corps étranger)‏

• Evoque: chlamydia trachomatis, mycoplasme, trichomonas

• Recherche de chlamydia dans les urines par PCR, culture sur écoulement pour trichomonas

• Traitement • Chlamydia = macrolides ou cyclines

• Trichomonas = métronidazole

• Mais, fréquence des formes atypiques et des associations de germes

Urétrite à chlamydia

Les ulcérations génitales

• Définition: perte de substance

muqueuse et/ou cutanée unique ou

multiple, localisée aux organes génitaux

• Trois étiologies à évoquer

– Herpès génital (très fréquent)

– Syphilis (multipartenariat)

– Chancre mou (en zone tropicale)

Fermes, indolores,

une plus grosse que

les autres

Adénopathies

non Douleur

oui Induration

séreuse Sécrétion

superficielle Profondeur

le plus souvent

unique

Nombre de

lésions

exulcération Lésion primaire

Syphilis

Traitement =

Pénicilline G

Chancre de la syphilis

Stade secondaire de la syphilis

Sensibles,

fermes

Adénopathies

oui, prodromes

douloureux

Douleur

non Induration

séreuse Sécrétion

Superficielle,

aphtoïde

Profondeur

Multiples, en

bouquet

Nombre de

lésions

vésicule Lésion primaire

Herpès simplex

Traitement = aciclovir,

valaciclovir

Sensibles,

ramollies

Adénopathies

oui Douleur

non, molle Induration

Purulente,

hémorragique

Sécrétion

profonde Profondeur

le plus souvent

unique

Nombre de

lésions

ulcération Lésion primaire

Chancre mou

Traitement =

céphalosporine

Les vulvovaginites

• 3 principales étiologies

– Vulvovaginites à Candida (parfois une IST)

– Vaginoses bactérienne (parfois une IST)

– Vulvovaginites à trichomonas (toujours une

IST)

Vulvovaginites à Candida

• Lié à un déséquilibre de la flore vaginale

• Symptômes

– Démangeaisons vulvaires, parfois douleurs

– Œdème et rougeur vulvaires

– Leucorrhées blanchâtres

• Traitement = dérivés imidazolés en ovules ou lait gynécologiques

Mycose vulvo-vaginale

Vaginite, leucorrhées caillebotées

Vulvite et périanite

Vaginose bactérienne

• Déséquilibre de la flore

• Symptômes

– Pertes blanches ou grisâtres, filantes

– Leucorrhées malodorantes

– Pas ou peu de modifications de la

muqueuses vulvaires

– Traitement = métronidazole per os ou local

Vulvovaginite à trichomonas

• Toujours de transmission sexuelle

• Symptômes

– Prurit vulvaire

– Dyspareunies

– Pertes abondantes, transparentes ou

blanchâtres et bulleuses

• Traitement = métronidazole

Trichomonase

Cervicites

• Potentiellement graves car extension possible vers le haut appareil génital (utérus, trompes)

• Le plus souvent asymptomatique

• Découverte fortuite

– Examen gynécologique de routine

– Bilan d’une vulvovaginite

• Causes

– Gonocoque

– Chlamydia trachomatis

Cervicite

Cervicite glaireuse: chlamydia Cervicite mucopurulente:

gonocoque

Infections à papillomavirus

• IST très fréquente

• Dues aux papillomavirus (> 30 espèces différentes dont des HPV oncogènes (16, 18) responsables du cancer du col, vagin, anus)

• Symptômes

– Lésions localisées sur la muqueuse génitales mais parfois la peau

– Lésions verruqueuses, en relief, indolore

– Lésions planes évoluent plus souvent vers des lésions cancéreuses

HPV, condylomes acuminés

HPV,

condylomes plans du col utérin

Traitement des condylomes

• Destructions des lésions

– Exérèse chirurgicale

– Destruction chimique, bistouri électrique, laser

– Pas de traitement antiviral spécifique

• Surveillance des récidives ++++

• Prévention primaire

– Vaccin anti-HPV

– A partir de 14 ans, 3 injections (vaccin à quatre

valences)

Prévention primaire

• Modification des comportements sexuels

– Abstinence, réduction du nombre de partenaires

– Fidélité réciproque

– Utilisation du préservatif

• Protection vaccinale

– Vaccination contre le VHB

– Vaccination contre les HPV