Upload
doandung
View
220
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
45A RTE Magaz ine4 novembre > 10 novembre 2000
Les hommes de la Maison-Blanche
Pigalle - Les déserteurs - Les mathématiques Et toujours Fassbinder...
De la baie des Cochons à la guerre du Golfe, l’histoire secrète de la diplomatie américaine une série documentaire de William KarelMercredi 8 novembre à 20.45
06.15 > 19.00 Programmes de La Cinquième sur le réseau hertzien, le câble et le satellite
14.00 > 19.00 Rediffusion de programmes d’ARTE en numérique sur CanalSatellite et TPS
19.00 > 03.00 Programmes d’ARTE sur le réseau hertzien, le câble et le satellite en numérique sur CanalSatellite et TPS
45Semaine du 4 novembre au 10 novembre 2000
Samedi 4 Dimanche 5 Lundi 6 Mardi 7 Mercredi 8 Jeudi 9 Vendredi 10
14.00Tracks
14.45Éric la panique
15.15Chérie, appellele dépanneur !
16.00Où le cieltouche la terre
17.20Braises
18.55Météo
19.00Histoireparallèle
19.45Météo
19.50ARTE Info
20.00Le dessous des cartes
20.15Contacts
20.45L’aventurehumaineLe naufrage de La Belle
21.40Metropolis
22.40FictionRequiem pour une femmeromantique
00.15Music PlanetKlaus le violoneux
01.10La caravane du plaisir (r)
02.45L’air et le feu (r)
14.00Le Pérou
14.45Wolfgang
15.00Le naufrage de La Belle
15.50Introduction
15.55Warriors (1)
17.20Warriors (2)
18.55Météo
19.00MaestroHogwood et Levin jouent Mozart
19.45Météo
19.50ARTE Info
20.15 Éric la panique
20.40-00.10ThemaPigalle
20.45 French Cancan
22.25Pigalle, nuit et jour
23.45Zoé la boxeuse
00.10Metropolis (r)
01.10ProgrammationspécialeVoyage au boutde la nuit
02.35Fin de siècle (r)
14.00Dans le sillagedu brochet
14.45Reportage
15.15Metropolis
16.15Mariage tout compris
17.20Ronde de flics à Pékin
18.55Météo
19.00Nature
19.45Météo
19.50ARTE Info
20.15360 ° - Le reportage GEOAu-delà des limites du corps (1)
20.45CinémaLe journal du séducteur
22.20Court-circuit (1)
22.25CinémaMartha
00.15Court-circuit (2)
00.50Je pourraitoujours dormirquand je serai mort
01.30Les mutineriesde 1917 (r)
02.30Mauvaisepasse (r)
14.00Nature
14.45Reportage
15.15Je veux êtreprésident des États-Unis
17.15La panthère
17.25Passagerclandestin
18.55Météo
19.00Archimède
19.45Météo
19.50ARTE Info
20.15360 ° - Le reportage GEOAu-delà des limites du corps (2)
20.45La vie en faceTerminusManhattan
21.45-00.25ThemaY-a-t-il un géniemathématique ?
21.45La bosse des maths
22.40Le dernierthéorème de Fermat
23.30Garry Kasparov
00.25Ronde de flicsà Pékin (r)
02.00Poil de Carotte(r)
02.40Chéri, viens voir ! (r)
14.00L’Andalousie
14.45 Reportage
15.15Poil de carotte
15.55L’anniversaired’Emmy
16.05Kirghizstan -Les re t ro u v a i l l e s
17.05Kisvilma - Terred’espérance
18.55Météo
19.00ConnaissanceEt l’hommedescendit du singe (5)
19.45Météo
19.50ARTE Info
20.15360 ° - Le reportage GEOAu-delàdes limites du corps (3)
20.45 Les mercredisde l’histoireLes hommesde la Maison-Blanche (1)
21.40 MusicaLouis MoreauGottschalk
22.40Musica La fille de Shiva
23.20 ProfilRosemarieTrockel
00.20La lucarnecITy in motion
14.00Et l’hommedescendit du singe (3)
14.45Reportage
15.15Super Chief
16.25Le dernierthéorème de Fermat
17.20Le journal du séducteur
18.55Météo
19.00 Voyages, voyagesSyrie
19.45Météo
19.50ARTE Info
20.15360 ° - Le reportage GEOAu-delà des limites du corps (4)
20.45-00.40 ThemaNous n’ironspas la faire !
20.45 M. le Président,je vous faisune lettre…
21.50On tireet on pleure
22.50 Pour l’exemple
00.15Nous nesommes pasdes traîtres
00.40Martha (r)
02.30Wolfgang (r)
14.00Archimède
14.45Reportage
15.15Klaus MichaelGrüber
16.30BarbaraHendricks
17.20Chéri, viens voir !
17.25Braises
18.55Météo
19.00Tracks
19.45Météo
19.50ARTE Info
20.15 Reportage
20.45FictionL’enchanteur
22.25Grand formatFassbinder et les femmes
23.55CinémaXiao Wuartisanpickpocket
01.45Le dessous des cartes (r)
01.55Les derniersjours de Zeugma (r)
Les grands rendez-vous P. 17 L’inconnue Contrairement à la plupart d’entre nous, les bébéset les animaux aiment bien les mathématiques,une science pleine de surprises et de poésie. Thema
Y a-t-il un génie mathématique ?
Mardi 7 novembre à 21.45
P. 25 Le déserteurRefus de faire la guerre aux Algériens, refus d’aller combattre les Palestiniens, refus d’être enrôlés dans les armées de Hitler : l’insoumission, d’hier à aujourd’hui. Thema
Nous n’irons pas la faire !
Jeudi 9 novembre à 20.45
P. 29 L’amoureuseL’histoire de Mathilde : comment elle rencontraAntoine, comment elle partit avec lui, pourquoi elle rentra seule. Un premier film singulier,drôle et amer, étourdissant. Fiction
L’enchanteur
Vendredi 10 novembre à 20.45
Les films de la semaineLa caravane du plaisirde Vincente MinnelliSamedi 4 novembre à 01.10
French Cancande Jean RenoirDimanche 5 novembre à 20.45
Le journal du séducteurde Danièle DubrouxLundi 6 novembre à 20.45
Martha de Rainer Werner Fassbinder Lundi 6 novembre à 22.25 et jeudi 9 novembre à 00.40
Ronde de flics à Pékin de Ning YingMardi 7 novembre à 00.25
Pour l’exemple de Joseph Losey Jeudi 9 novembre à 22.50
Xiao Wu artisan pickpocket de Jia Zhang KeVendredi 10 novembre à 23.55
Françoise Arnoul au Moulin-Rouge
dans French Cancan,
de Jean Renoir, dimanche.
“Monsieur le Président / Je vous fais une lettre / Que vous lirez peut-être…”
<
<
19.00
Histoire parallèleSemaine du 4 novembre 1950
Les Portoricains
entre deux mondes
Marc Ferro reçoit Alain Musset
19.45
Météo
19.50
ARTE InfoL’émission d’actualité de la rédaction d’ARTE
20.00
Le dessous des cartesMagazine géopolitique de Jean-Christophe VictorShanghai : “tête de dragon” de la Chine au XXIe siècle (2/2)
20.15
ContactsSérie documentaireThomas Ruff / Sophie Calle
20.45
L’aventure humaineLe naufrage de La BelleDocumentaire d’Alan Govenar
21.40
MetropolisMagazine culturel
22.40
FictionRequiem pour une femme romantiqueTéléfilm de Dagmar Knöpfel
00.15
Music PlanetKlaus le violoneux Le musicien de rue le plus célèbre d’AllemagneDocumentaire de Kadir Sözen et Gordan Godec
01.10
La caravane du plaisir (r)
Film de Vincente Minnelli(Rediffusion du 29 octobre)
02.45
L’air et le feu (r)(Rediffusion du 30 octobre)
03.00
Fin des programmes
4 - A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000
19.00Histoire parallèleSemaine du 4 novembre 1950
Les Portoricains entre deux mondes
Marc Ferro reçoit Alain Musset
Une émission proposée par Louisette NeilRéalisée par Didier Deleskiewicz (2000-50mn)ARTE FRANCEEn partenariat avec
N° 587
N o v e m b re 1950 : attentat contre Tru m a némanant de nationalistes portoricains. Ilsmilitent pour l’indépendance de leur pays,dont les États-Unis vont faire un État asso-cié. Depuis, il y a eu la crise de Cuba, less o u b resauts de Haïti, des guerres auGuatemala et en Amérique centrale, les sou-lèvements du Chiapas au Mexique. Qu’enpensent aujourd’hui les Portoricains de l’îleou de New Yo r k ?
Actualités de la semaineParamount News n° 22 : N u m é ro spécialconsacré à la tentative d’assassinat contrele président Truman par deux nationalistesp o rt o r i c a i n s .
En parallèle : – Fusillade au Congrès deWashington en 1954 (Image Bank). – Luttec o n t re le terrorisme à Porto Rico (Gaumont,1954). – Muñoz Marín, premier gouvern e u rindépendantiste élu (1948), obtient pour Port oRico le statut d’État associé des États-Unis(Image Bank). – Voyage de Kennedy à Port oRico (Image Bank, 1961). – Manifestationpour l’indépendance (Image Bank, 1967). –Les Port o r i c a i n s : ces Américains qui nevotent pas (Gaumont, 1976).
Alain Musset
D i recteur d’études àl’EHESS, rédacteur en chefde la revue Cahiers desAmériques latines, dire c t e u rde la collection “Travaux etm é m o i res” de l’IHEAL.
Principales publications : le Mexique ( A .Colin, 1996) ; Géopolitique du Mexique(Complexe, 1996) ; De Séville à Lima ( s o u sla direction d’Alain Musset et Pablo-EmilioP é rez-Mallaína, “Villes en parallèle”, 1997) ;l’Amérique centrale et les Antilles : unea p p roche géographique (A. Colin, 1998) ;les Puissances émergentes d’Amérique lati-n e (en collaboration, A. Colin, 1999) ;Nicaragua dans l’œil du cyclone (sous lad i rection de Joël Delhom et Alain Musset,IHEAL-IHNCA-UBS, 2000).
20.00Le dessous des cartesMagazine géopolitique de Jean-Christophe Vi c t o rRéalisation : Frédéric Ramade (France, 2000-10mn)ARTE FRANCE
Shanghai : “tête de dragon”
de la Chine au XXIe siècle (2/2)
É c a rtée pendant presque quarante ans parle pouvoir communiste, Shanghai est denouveau aujourd’hui la capitale économiqueet financière de la Chine. En partenariat avec
20.15ContactsSérie documentaireD’après une idée originale de William KleinCoproduction : ARTE France, KS Visions, CNPARTE FRANCE
Chaque semaine, deux photographes com-mentent leurs planches contact.
Thomas Ruff
Réalisation : Jean-Pierre Krief (France, 1997-13mn)(Rediffusion du 23 octobre 1997)
C’est l’un des chefs defile d’une nouvelle géné-ration allemande. Ruffutilise la photographie dem a n i è re documentaire ,objective, dans degrands formats en cou-l e u r. Il explore en part i c u-lier le désir d’identifica-tion qui nous fait re c h e rcher dans unephotographie la preuve d’une existence véri-table, d’une identité, d’un événement.
Sophie Calle
Réalisation : Jean-Pierre Krief (France, 1997-13mn)(Rediffusion du 13 novembre 1997)
Sophie Calle se définit souvent comme unea rtiste “narrative”. Ses photographies ontvaleur de pièces à conviction à travers les-quelles elle raconte des histoires à la foiso rd i n a i res et inquiétantes, dont sa pro p re vie,ses pro p res expériences re c o n s t ruites entreréalité et fiction, sont le matériau pre m i e r.La série Contacts est éditée
en 2 DVD ARTE Vidéo.
s a m e d i 4 novembre
Les horaires correspondent aux codes PDC, sauf indication contraire.
A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000 - 5
est de suivre les études et analyses scienti-fiques menées autour des découvertes etdes mises au jour successives. Les diff é-rentes phases du travail sont montrées ena l t e rnance avec le commentaire des princi-paux scientifiques concern é s .
20.45 Le naufrage de La BelleAprès dix-sept ans de re c h e rches, une équipe archéologique
a découvert l’épave de La Belle, un navire français qui a sombré
il y a trois cents ans alors que son équipage explorait l’Amérique
du Nord pour le compte de Louis XIV.
Documentaire d’Alan Govenar(États-Unis, 1998-52mn)Production : Documentary Arts Inc, en collaboration avec La Sept ARTEARTE FRANCE(Rediffusion du 26 septembre 1998)
Au cours de l’été 1995, l’équipe de l’arc h é o-logue Barto Arnold, de la Commission histo-rique du Texas, découvrait dans la baie deM a t a g o rda, après dix-sept ans dere c h e rches, l’épave de La Belle, l’un desn a v i res de l’expédition Cavelier de La Salle,naufragée en 1686 lors d’une tempête. Cetted é c o u v e rte est exceptionnelle à deux titres :d’une part, la très faible pro f o n d e u r, entredeux et quatre mètres, à laquelle se tro u-vaient les restes du bateau, a permis la miseen œuvre de techniques de fouille très part i-c u l i è res. Un coffrage de palplanches a étéc o n s t ruit autour du bateau, permettant samise à sec et son étude dans de très bonnesconditions. D’autre part, c’est le plus ancienbateau français jamais découvert enAmérique. L’analyse de sa carg a i s o n( a rmes, objets usuels, verroterie... et lesquelette d’un homme) et de sa constru c-tion devrait apporter des informations capi-tales pour l’histoire franco-américaine duX V I Ie siècle.
Chantier de fouilles
Le cinéaste texan Alan Govenar a obtenu dela Commission historique du Texas de filmeren exclusivité ce chantier de fouilles. Il pro-pose un documentaire dont l’objet principal
Un coffrage
est d’abord
construit autour
du bateau,
dont l’épave
n’est qu’à
quelques mètres
de profondeur.
Parti du Canada
avec plusieurs
centaines de colons,
René Robert Cavelier
de La Salle (1643-1687)
échoue de peu dans
sa tentative de coloniser
l’embouchure
du Mississippi
et une grande partie
de l’actuel Texas.
Il perd plusieurs de
ses navires et nombre
de ses compagnons
sont tués par les Indiens
ou emportés
par la maladie...
Une fois au sec,
La Belle dévoile
ses trésors :
armes, verroteries…
et un squelette.
6 - A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000
21.40MetropolisMagazine culturel coordonné par Pierre-André Boutang et Peter Wien(Allemagne, 2000-43mn)SWR
Exposition :
Roman Signer à Maastricht
Son moyen de création préféré ? L’explosif !Roman Signer, artiste suisse de 62 ans,exprime ses sentiments profonds sur deschaises et des tables auxquelles il appre n dà voler… en éclats. Des perf o rmances à lafois courtes, drôles et impressionnantes.
L’événement : le Prix international
de l’art multimédia 2000
D é c e rné conjointement par le Südwestru n d -funk et le très branché ZKM de Karlsru h e( c e n t re des technologies appliquées à l’artet aux médias), ce prix a permis de décou-vrir cette année des créations sur le thèmede l’urbanisme. Inspirations et déambula-tions de vidéastes de Belgrade à Londre sen passant par Paris. Voir également “La lucarne”,
mercredi 8 novembre.
Téléfilm de Dagmar Knöpfel(Allemagne, 1997-1h34mn) - VF Scénario : Dagmar Knöpfel, d’après le roman de Hans MagnusEnzensberger (éditions Gallimard)Avec : Sylvester Groth (Clemens Brentano),Janina Sachau (Augusta Bußmann), JeanetteHain (Bettina Brentano, par la suite von Arnim),Felix von Manteuffel (Simon Moritz Bethmann),Anian Zollner (Achim von Arnim), Edgar Selge (Friedrich Karl von Savigny),Renée Dumont (Jakob Grimm), Max Urlacher(Wilhelm Grimm), Jan Gregor Kremp (Karl Jordis), Stefan Witschi (Georg Brentano),Marie Munz (Lulu Brentano), Klaus Händl (Heinrich Mannel)… Photographie : Igor LutherMusique : Joschi SchumannProduction : Dagmar Knöpfel ProduktionHR/ARTEPrix Max-Ophüls du meilleur scénario
au Festival de Sarrebrück, 1999
Prix du film bavarois, 1999
Prix du film de Hesse, 1998
Au cours de l’été 1807 commence l’histoired’amour la plus mémorable de la vie deClemens Brentano, l’un des chefs de file duromantisme allemand, avec une jeunefemme âgée d’à peine dix-sept ans, AugustaBußmann, qui se jette à son cou avec une“ e ffrayante violence”. Les deux amantsfuient la famille, se marient rapidement et
samedi 4 novembre
L’ h i s t o i re vraie
d’un amour
i n f e rnal entre
le grand poète
romantique
Clemens Brentano
et sa toute jeune
deuxième femme,
la très exaltée
Augusta.
Un téléfilm tiré
d’un roman
de Hans Magnus
E n z e n s b e rg e r.
Augusta Bußmann (Janina Sachau) et Clemens Brentano (Sylvester Groth), poète de l’amour, de ses joies et de ses souffrances.
22.40 Requiem pour une femme romantique
Les performances explosives et rigolotes
de l’artiste Roman Signer.
A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000 - 7
vivent des scènes de ménage aussi vio-lentes qu’intenses. Le quotidien est alors faitde luttes et de confrontations, de fascinationet de frustration, de docilité et de résistance.Et la vieille question de re s s o rtir : à quoi re s-semble la vie d’un écrivain ? Où se situe laf ro n t i è re entre adaptation aux normes etrébellion, entre vie bourgeoise et liberté dupoète ? La liberté, n’est-ce pas ce qu’essaiede vivre Augusta et qui est décrit dans lesromans, les poèmes et les lettres des écri-vains romantiques ? Pour elle, la vie etl’amour devraient ressembler à un poème et,pour cela, elle est prête à lutter et à mourir…
L’esprit du romantisme allemand
Ce film s’appuie sur une œuvre de HansMagnus Enzensberg e r, l’un des auteurs lesplus en vogue en Allemagne. Dans sonroman épistolaire – publié en français auxéditions Gallimard – l’écrivain fait un habilemontage de lettres échangées par des per-sonnalités mondaines et littéraires célèbre s ,qui racontent les aventures et les mésaven-t u res du grand poète romantique ClemensB rentano avec sa deuxième femme,Augusta. Dans son film, Dagmar Knöpfel avoulu re n d re perceptible l’esprit du ro m a n t i s-me allemand dans toute sa pro f o n d e u r, savolonté enthousiaste et ses contradictions.Elle a reçu, pour son scénario, le Prix Max-Ophüls au Festival de Sarrebrück en 1999. Laréalisatrice est également l’auteur de B r i g i t t a,d i ffusé en 1995 et 1996 sur ARTE.
00.15 Music Planet.
Klaus le violoneux Le musicien de rue le plus célèbre d’AllemagneDocumentaire de Kadir Sözen et Gordan Godec(Allemagne, 2000-54mn)WDR
Depuis trente ans, Klaus von Wr o c h e mcommente l’actualité politique en chansons.Son violon joue pour les passants ou pourles réfugiés bosniaques, et cet éternel mar-ginal est devenu une institution. P o rt e - p a role, moraliste, auteur, résistant,chef d’orc h e s t re, compositeur, agitateur…Klaus le violoniste est tout cela à la fois. Maisil est avant tout un musicien de rue célébris-sime en Allemagne depuis plus de tro i sdécennies. Il a composé à ce jour un millierde chansons : la plupart du temps, deux out rois accords lui suffisent pour faire passerses commentaires sur l’actualité politique.Sa méthode et son credo : allier, autant quef a i re se peut, “simplicité et densité”. “Music Planet” le suit lors du Festival desmusiques de rue et filme ses re t ro u v a i l l e savec ses collègues. Ensuite, la caméraaccompagne cet artiste décidément pascomme les autres en Bosnie où il joue pourdes sans-abri, des invalides de guerre etdes orphelins.
oète de l’amour, de ses joies et de ses souffrances.
FaxNationale 7de Jean-Pierre Sinapi
et Un ange en dangerde Nicolas Klotzrécompensés au Festival de San Sebastian
Après avoir été distingué au Festival de Berlin 2000 (Prix du public et mention spéciale du Prix Manfred-Salzgeber), le film Nationale 7
de Jean-Pierre Sinapi a reçu le Prix du public dans la section“Perles d’ailleurs” au Festival de San Sebastian (Espagne).Coproduit par ARTE France et Télécip, Nationale 7
a été diffusé sur ARTE dans le cadre de la collection “Petites caméras” le 2 juin dernier.Il sortira en salles le 6 décembre2000 (distribution Rezo Films).
Paria, version longue du téléfilmUn ange en danger de NicolasKlotz, a reçu le Prix spécial du jury ainsi que le Prix de la solidarité au même Festival de San Sebastian. Coproduit par ARTE France et Nosy Be Productions, ce téléfilm sera diffusé sur ARTE en 2001.
Contact presse :
Grégoire Mauban
01 55 00 70 46
Nationale 7
de Jean-Pierre Sinapi.
19.00
MaestroHogwood et Levin jouent MozartRéalisation : Horant H. Hohlfeld
19.45
Météo
19.50
ARTE InfoL’émission d’actualité de la rédaction d’ARTE
20.15
Éric la paniqueSitcom d’animation de Carl GorhamLe cri de la vessie
20.45-00.10
ThemaPigalle
20.45 (PDC : 20.40)
French CancanFilm de Jean Renoir
22.25
Pigalle, nuit et jourDocumentaire de Régine Abadia
23.45
Zoé la boxeuse Court métrage de Karim Dridi
00.10
Metropolis (r)
(Rediffusion du 4 novembre)
01.10
Programmation spécialeVoyage au bout de la nuitD’après Louis-Ferdinand CélineMusique et mise en scène : Romeo Castellucci(Italie, 1999-1h22mn)ARTE FRANCE
02.35
Fin de siècle (r)
(Rediffusion du 23 octobre 2000)
03.00
Fin des programmes
Film
8 - A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000
19.00 Maestro.
Hogwood et Levin jouent MozartAvec l’Academy of Ancient MusicDirection musicale : Christopher HogwoodRobert Levin (piano-forte)Enregistré au Festival de Salzbourg 1997Réalisation : Horant H. Hohlfeld (Allemagne, 1997-43mn)ZDF
Mozart est à l’honneur ! Voici une interpré-tation brillante et galante du Concerto pour
piano n° 5 par Robert Levin, suivi du Rondo
en ré majeur K 382. Avec l’Academy ofAncient Music sous la direction deChristopher Hogwood. À l’origine, on l’appelait “l’enfant terr i b l e ” .Mais le temps où les critiques re p ro c h a i e n tau chef d’orc h e s t re britannique ChristopherHogwood de ne pas pre n d re le répert o i reclassique au sérieux est loin. Aujourd ’ h u i ,Hogwood incarne l’homme qui a su ouvrirune nouvelle voie dans l’interprétationd ’ œ u v res de la période classique. PourHogwood, l’interprétation de Mozart n’estpas définitive. Avec l’Academy of AncientMusic, il défend la liberté de pouvoir dirigerM o z a rt avec légèreté et vivacité, sans pourautant trahir l’histoire de la musique. Dans lep rogramme proposé ce soir, le pianisteR o b e rt Levin est le soliste du C o n c e rto pourpiano n° 5 en ré majeur K 175, dirigé avecmaestria par Hogwood.
Avec ce programme commence
le cycle “piano” dans Maestro.
Rendez-vous, la semaine prochaine,
avec Piotr Anderzwerski.
20.15 Nouveau.
Éric la paniqueSitcom d’animation en treize épisodes de Carl Gorham(Grande-Bretagne, 2000-26mn) - VFARTE G.E.I.E.Inédit
Éric, l’homme le plus stressé du monde, estde retour ! Deuxième saison – inédite – decette sitcom d’animation à l’humour rava-geur, dans la lignée des Simpsons. Tous lesdimanches à 20.15.
Le cri de la vessie
J o u rnée noire pour Éric qui ne trouve rienpour se soulager d’un besoin urgent. Nichez lui, où la fille au pair monopolise lasalle de bains, ni à la gare où les toilettessont occupées en permanence, ni aub u reau où tout le personnel fait la queuepour un seul WC…
d i m a n c h e 5 novembre
Les horaires correspondent aux codes PDC, sauf indication contraire.
Le chef
Christopher
Hogwood.
La vie trépidante du célibataire moderne,
véritable héros du XXIe siècle.
A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000 - 9
En partenariat avec
ARTE FRANCE
20.45 French CancanFilm de Jean Renoir(France, 1955-1h37mn)Scénario : André-Paul Antoine, Jean RenoirAvec : Jean Gabin (Danglard), Françoise Arnoul(Nini), Maria Félix (la Belle Abbesse), Gianni Esposito (le prince Alexandre), Jean-Roger Caussimon (le baron Walter), PhilippeClay (Casimir), Michel Piccoli (Valorgueil), Valentine Tessier (Mme Olympe, mère de Nini), Jean Parédès (Coudrier), Albert Rémy (Barjolin),Gaston Modot (le domestique de Danglard),Gaston Gabaroche, Édith Piaf, Patachou, André Claveau, Dora DollPhotographie : Michel KelberDécors : Max DouySon : Antoine PetitjeanMontage : Boris LewinChorégraphie : G. GrandjeanMusique : Georges Van ParysProduction : Franco-London Films, Jolly Films
Inspiré par les tableaux impressionnistes,un chef-d’œuvre de Jean Renoir avecFrançoise Arnoul et Jean Gabin.D a n g l a rd, organisateur de spectacles,règne sur le Montmart re des années 1900.Après avoir créé le Paravent chinois puis laReine blanche où se produit la BelleAbbesse, sa maîtresse, Danglard a laconfiance des financiers. Lorsqu’il re n-contre, sur la Butte, la petite blanchisseuseNini, il a l’idée de relancer cette vieilledanse passée de mode qu’on appelait le
Film
cancan. Malgré les jalousies et lesembûches, Nini mènera par son talent et safougue, lors de l’inauguration du Moulin-Rouge, le french-cancan au triomphe.
Un classique épatant
L’utilisation de la couleur et cert a i n scadrages de French Cancan évoquent irré-sistiblement les impressionnistes. AugusteR e n o i r, bien sûr, mais aussi Degas ouTo u l o u s e - L a u t rec. Et Jean Renoir donneune fois de plus la preuve de sa maestria
Danglard (Jean Gabin)
lance Nini (Françoise Arnoul)
à la conquête de Montmartre.
20.45-00.10 PigalleDu monde entier, on vient voir les néons de Pigalle, et parfois
s’y brûler… Quartier populaire et sexy, débonnaire et inquiétant,
Pigalle est-il encore fidèle à son mythe ? Réponse de Jean Renoir,
Régine Abadia, Karim Dridi, et des habitants eux-mêmes.
●●●
10 - A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000
Une station de métro, un petit jet d’eau, quelques toxicos et un poète :
voilà une place que le monde entier nous envie.
lors de séquences telles que le bal de laReine Blanche, Nini se donnant pour la pre-mière fois au petit boulanger, ou la déclara-tion du prince Alexandre sur les hauteursde la Butte. Les dix dernières minutes cou-ronnent un film époustouflant : le ry t h m edes danses, la beauté des costumes, lap e rfection technique sont dignes des plusgrands moments de l’histoire du cinéma.Sans oublier les acteurs : Jean Gabin com-pose un Danglard massif et chaleure u x ,e m p o rté par son amour du spectacle.Quant à Nini, petite blanchisseuse devenuereine du Moulin-Rouge, c’est FrançoiseA rnoul, aérienne et gracieuse, tour à touramoureuse, boudeuse et jalouse, mais tou-jours spontanée. L’actrice trouve ici le rôlede sa vie, tout comme Simone Signoret fut “Casque d’or” et Danièle Darr i e u x“Madame de …”. Entourée de person-nages hors du commun, tous issus del ’ i m a g i n a i re poétique de Jean Renoir, Ninireste une figure éternelle pour les amou-reux du cinéma.
22.25Pigalle, nuit et jourDocumentaire de Régine Abadia(France, 2000-1h20mn)Coproduction : ARTE France, Palette Production
“Pigalle, c’est un quartier qui ne s’arrête
jamais.” Mais c’est surtout un véritabledécor où les travestis côtoient les chanson-niers et les artistes. Avec humour et ten-dresse, Régine Abadia dépeint Pigalle ensuivant quelques-unes de ses figures lesplus attachantes. Du petit matin jusqu’aubout de la nuit. À l’image de Nadine Monfils qui s’inspiredes habitants de Pigalle pour écrire sespolars, Régine Abadia a filmé les gens duq u a rt i e r, dont certains sont si pittore s q u e squ’on les croirait tirés d’un livre. En emboî-tant peu à peu les pièces du puzzle de leurvie, on découvre un Pigalle contrasté, où lemonde du jour croise celui de la nuit.Travestis, mères de famille, commerçants,chanteuses ou poètes : une faune hétéro-clite et attachante à découvrir sur fond dechansons populaires.
La reine des petites vertus
Pigalle, c’est Madame Édouard – alias Irmadans les polars de Nadine – , la “travelom é n a g è re” édentée qui surveille lesmachines de la laverie en sirotant un demi
d i m a n c h e 5 novembre
Pigalle
●●●
Chez Nacer l’épicier, les oiseaux de nuit
sont les bienvenus.
A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000 - 11
au bar Le Colibri. Pigalle, c’est Rachel desBois, longue brune gainée de noir, quichante “Au paradis des mal foutues / Jesuis la reine des petites vertus”. C’estJoachim, l’Asiatique qui se transforme enJoséphine Baker le temps de la revue duf rench-cancan au Moulin-Rouge. C’estN a c e r, l’épicier qui n’hésite pas à faire desprix à ses potes mais brandit sa hache pourse défendre contre le racket. C’est Diego,le petit rappeur poète de treize ans et demiqui, quand il quitte le tumulte du quart i e rpour la campagne, ne peut s’endorm i rqu’avec un walkman sur les ore i l l e s .Pigalle, c’est aussi la silhouette fugitive dece travesti aux seins généreux, qui raconted’une voix de camé sa détresse d’avoirquitté son Algérie natale où ses parents ontété assassinés. Et au terme de ces vingt-quatre heures devoyage, on re t rouve toutes ces figure saccoudées au zinc du Colibri, relisant àhaute voix les épreuves du dernier polar deNadine. Jouant leur propre rôle. Entre réali-té et fiction.
23.45Zoé la boxeuse Court métrage de Karim Dridi(France,1992-24mn)Avec : Ursula Deuker, Bobby Pacha, Raymond Gil(Rediffusion du 22 novembre 1994)Grand Prix du Festival du court métrage
de Grenoble 1992, Prix Procirep 1992,
Grand Prix du Festival d’Alès 1993,
Grand Prix du Festival d’Oberhausen 1993
Un uppercut signé Karim Dridi (Pigalle, Bye-
Bye).Zoé, une ancienne boxeuse, se déguise enhomme afin d’assassiner son ex-amant ete n t r a î n e u r. Malgré ce subterfuge, elle esta rrêtée et mise en prison. Les récits et témoi-gnages des personnes ayant côtoyé lajeune femme, alternant avec des retours ena rr i è re en noir et blanc, montrant Zoé aucours d’un match, donnent à ce court métra-ge la facture d’une enquête réelle sur un faitd i v e r s .
Pigalle (1994), le film de Karim Dridi,
est édité en cassette par ARTE Vidéo.
Le destin de Zoé,
une boxeuse
travestie en homme.
19.00
NatureLe magazine de l’environnementRéalisation : Volker Anger et Britta Troester
19.45
Météo
19.50
ARTE InfoL’émission d’actualité de la rédaction d’ARTE
20.15
360 ° Le reportage GEOAu-delà des limites du corps1. Himalaya, sommet mortel Reportage de Marion Heinrich et Lutz Protze
20.45
CinémaLe journal du séducteurFilm de Danièle Dubroux
22.20Court-circuit - 1re partieTalents Cannes 2000
AubadeCourt métrage de Guillaume Bréaud
22.25
CinémaMartha Film de Rainer Werner Fassbinder
00.15Court-circuit - 2e partie
Fausses alertesCourt métrage de Sarah Lévy
Les fleurs magiquesCourt métrage de Jean-Marc Vallée
00.50
Je pourrai toujoursdormir quand je serai mortDébat autour de R. W. Fassbinder
01.30
Les mutineries de 1917 au Chemin des Dames (r)
(Rediffusion du 1er novembre)
02.30
Mauvaise passe (r)
(Rediffusion du 23 octobre 2000)
03.00
Fin des programmes
12 - A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000
19.00NatureLe magazine de l’environnementRéalisation : Volker Anger et Britta Troester(Allemagne, 2000-43mn)ZDF
Empreintes digitales
● Plocher – Monsieur Propre
Roland Plocher a inventé une “poudremagique” qui permet de nettoyer les eauxusées ou de faire sentir bon un tas de purin...
● Trous dans la terre
Les profondeurs de la terre recèlent d’extra-o rd i n a i res réserves énergétiques qu’un pro-jet franco-allemand compte bien exploiter.Présentation des forages en cours enAlsace… à 5 000 mètres de pro f o n d e u r.
● Karisoke –
L’héritage de Diane Fossey
Liz Williamson, une Britannique de 44 ansinstallée au Rwanda, veut faire re n a î t reKarisoke, le centre d’études des gorillesabandonné il y a quinze ans après lem e u rt re non élucidé de Diane Fossey.
20.15 Au-delà deslimites du corps(Allemagne, 2000-26mn)ARTE G.E.I.E.
Plus haut, plus profond, plus vite : commentl’homme affronte-t-il ses limites. Quatrereportages extrêmes à suivre à 20.15.
1. Himalaya, sommet mortel
Reportage de Marion Heinrich et Lutz Protze
Une cordée allemande composée de huithommes et de deux femmes part à laconquête du Cho Oyu, le sixième sommetdu monde avec ses 8 201 mètres, accom-pagnée du chef d’expédition Olaf Rieck.Ces alpinistes prennent part à une expérien-ce inédite : des capteurs placés sur la peaudes grimpeurs enre g i s t rent des données surleur état physique et psychique. Envoyéespar satellite en Allemagne, elles sont alorsanalysées par Markus Stück, qui peut éva-luer les réserves de chacun des part i c i p a n t set contrôler la façon dont les alpinistesréagissent au stre s s .
360 ° - Le reportage GEO
Film de Danièle Dubroux(France, 1996-1h36mn) Scénario : Danièle Dubroux Avec : Chiara Mastroianni (Claire), Melvil Poupaud (Grégoire), Mathieu Amalric(Sébastien), Danièle Dubroux (la mère deClaire), Hubert Saint-Macary (le psychanalyste),Serge Merlin (le voisin), Jean-Pierre Léaud (le professeur), Micheline Presle (la grand-mère de Grégoire), Karin Viard,Jacques Nolot, Didier Podalydès… Photographie : Laurent Machuel Musique : Jean-Marie Senia Production : Paulo Branco ARD
C l a i re, étudiante, vit avec sa mère, médecinde nuit. Elle recueille chez elle un garçonl u n a i re et un peu perdu, Sébastien. Celui-cis’est mis en tête de la conquérir et tient un
l u n d i 6 novembre
Les horaires correspondent aux codes PDC, sauf indication contraire.
20.45 Le journal du séducteur
La séduction à l’œuvre, avec
ses effets, sa magie et ses
imprévus. Autour du maître livre
de Kierkegaard, Danièle
D u b roux tisse les fils d’une
intrigue sentimentale et d’un
m y s t è re criminel. Avec Chiara
M a s t roianni, Melvil Poupaud,
Mathieu Amalric, Jean-Pierre
Léaud, Micheline Presle…
A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000 - 13
22.20Court-circuit - 1re partieLe rendez-vous des courts métrages
Talents Cannes 2000
AubadeCourt métrage de Guillaume Bréaud (France, 2000-4mn) - Noir et blanc Scénario : Guillaume Bréaud Avec : Julie Durand, Sacha Iacovlev Photographie : Gilles Porte Coproduction : Association artistique de l’ADAMI, Les Films du Poisson, Laboratoire LTC Scanlab ARTE FRANCE
Jeux de langue maternelle. Une chambre d’hôtel au petit matin. Unjeune groom d’origine russe sert le petitdéjeuner au lit à une jeune fille, habituée del’hôtel. Il en profite pour lui glisser discrète-ment un poème d’amour…
Le charme opère
Dix heures : petit déjeuner au lit dansla chambre d’hôtel d’une jeune habi-tuée. Séduit par la jolie frimousse desa cliente, le groom dépose un poèmed’amour sur le plateau. Moue dubitati-ve de la muse : le poème est en russe.Le groom improvise maladro i t e m e n tune traduction rimée en français. Sansplus de succès : la jeune fille réprimeun fou rire. Le poète russe entonnealors une aubade dans sa languematernelle. Le charme opère.
Talents Cannes 2000
L’opération Talents Cannes 2000, orga-nisée par l’Adami avec le soutiend ’ A RTE, est destinée à promouvoir dejeunes comédiens. Quatre réalisateurs(Éric Guirado, Guillaume Bréaud,Patrick Grandperret et EmmanuelFinkiel) ont sélectionné dix comédiensp a rmi des centaines de candidature set ont chacun réalisé cinq court smétrages. Les vingt films ont été pré-sentés à Cannes en mai dernier. ARTEdiffuse dix d’entre eux cet automne.
Julie Durand a tenu le premier rôleféminin dans Dis pourquoi, disc o m m e n t d’Agnès Obadia et Jean-Julien Chevrier. Sacha Iacovlev a joué le rôle principaldans Moi Ivan, toi Abraham réalisé parYolande Zauberman.
du séducteur
L’improbable
professeur
campé en
une réjouissante
autoparodie
par Jean-Pierre
Léaud.
“Il aurait suffi,
pour changer ma vie,
d’un joli visage.”
compte rendu minutieux de leurs rapport s .À la fac, Claire trouve un exemplaire duJ o u rnal du séducteur de Kierkegaard. Ellele ramène à son pro p r i é t a i re, Grégoire, unjeune homme étrange qui vit avec sa grand-m è re. Grégoire lui plaît énormément maiscache un lourd secret…
Les ruses de l’amour
Le quatrième film de la réalisatrice deB o rd e r l i n e n’est pas une adaptation del ’ œ u v re homonyme de Kierkegaard, bienque ce livre y joue un rôle important. Ce trai-té des ruses de l’amour apparaît d’abordcomme le modèle du scénario, tandis quel ’ i m m a t u re Sébastien s’installe chez Claire etsa mère. En voix off, le jeune homme détailleses plans, qu’il croit machiavéliques, pourf a i re tomber la demoiselle dans ses re t s .Puis le bouquin apparaît matériellement àl’écran, dans une fonction d’objet-prétexte :c’est en le rapportant à Grégoire que Clairefait sa connaissance et tombe amoure u s e .Mais le livre finira par se révéler bien plusi m p o rtant, et chacun lui attribuera les signifi-cations magiques, religieuses ou cinémato-graphiques qui lui conviendront. Dans lap u re tradition hitchcockienne, cet appare n tobjet-prétexte a enclenché une mécaniqueà la fois farfelue et rigoureuse, qui entraîneautour du couple Claire - G r é g o i re une spira-le de protagonistes que la force seule de lamise en scène relie… (Jean-Michel Frodon, Le Monde)
14 - A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000
“La plupart des hommes
ne sont tout simplement
pas capables d’opprimer
les femmes aussi
parfaitement qu’elles
le souhaiteraient.”
(R. W. Fassbinder,
cité dans Fassbinder
de Wilhelm Roth)
22.25Martha (Martha)Film de Rainer Werner Fassbinder (Allemagne, 1973-1h52mn) - VOSTFScénario : Rainer Werner FassbinderAvec : Margit Carstensen (Martha), Karlheinz Böhm (Helmut Salomon), Gisela Fackeldey (Mutter), Adrian Hoven(Vater), Barbara Valentin (Marianne), Ingrid Caven (Ilse)Photographie : Michael BallhausDécors : Kurt RaabProduction : WDRARTE FRANCE
Produite par la télévision allemande, cetteœuvre rare sur un couple pervers s’inscrit àpart entière dans la filmographie deFassbinder.Le père de Martha, une bibliothécaire, meurtb rusquement d’une crise cardiaque. Lajeune femme re n c o n t re peu après unhomme riche et cultivé pour qui elle a lecoup de foudre. Le couple ne tarde pas àse marier. Peu à peu, le mari installe un rap-p o rt de force et de domination : il séquestreet bat sa femme tout en souhaitant faire soné d u c a t i o n . . .
Un mélodrame glacé et tendu
R a rement diffusé, rarement projeté, M a rt h aapparaît aujourd’hui comme la version bru-tale d’E ffi Briest, le film suivant du cinéaste.Les deux héroïnes sont deux femmes domi-nées par leurs maris. Mais dans M a rt h a, pro-duit par la télévision allemande, Fassbinderva encore plus loin : le mari exerce une impi-toyable domination intellectuelle et physiquesur son épouse. L’homme cultivé abuse peuà peu de la femme jusqu’à faire d’elle sonesclave. Lui-même homme de culture, re j e-ton d’une “bourgeoisie éclairée”, Fassbinderconnaissait parfaitement les mécanismesp e rvers de la dépendance créée par led é s é q u i l i b re entre deux personnes issuesde milieux diff é rents. Cruauté mentale, maisaussi physique : la scène où le mari obligeM a rtha à pre n d re le soleil sans crème pro-tectrice, de manière à ce qu’elle soit meur-trie, est l’une des plus fortes jamais réaliséespar le cinéaste. Dans ce film part i c u l i è re-ment cruel, le spectateur est lui-même mal-traité : placé dans une position inconfor-table, il souhaite inconsciemment queM a rtha s’en sorte. Le cinéaste rejoint ainsi lamise en scène hitchcockienne de la mani-pulation, et M a rt h a s ’ a p p a rente à cet autregrand film d’horreur psychologique qu’estR e b e c c a. Fassbinder s’est toujours sentip roche des grands cinéastes hollywoo-diens. Le nom de l’héroïne, Martha Hyer,n’est sans doute pas innocent : tout boncinéphile – et Fassbinder le premier – met-tra un visage sur ce nom usurpé : la blondecomédienne qui jouait les seconds couteauxdans les Ailes de l’espérance de DouglasSirk (1957), cinéaste admiré par Fassbinder,mais aussi dans le sublime Comme un tor-rent de Vincente Minnelli (1959). Étrange clind’œil aux aficionados (qui se souvienta u j o u rd’hui des apparitions de Martha Hyer ?), mais surtout volonté d’afficher lar é f é rence comme figure de style(Fassbinder ne cachait pas son désir de fil-mer une autre blondeur de mélodrame, LanaTu rner). Dans le rôle titre, Margit Carstensenne démérite pas. Déjà fascinante dans l e sL a rmes amères de Petra von Kant, elle nefut pas seulement une égérie fassbinderien-ne, mais tout simplement une grande actri-ce. Dans un rôle secondaire, Ingrid Caven(une autre blonde, inoubliable celle-ci) com-plète une distribution re m a rq u a b l e .
lundi 6 novembre
CycleF a s s b i n d e r
Martha (Margit Carstensen).
ARTE Vidéo édite dix films
de R. W. Fassbinder.
Voir page 33.
A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000 - 15
00.15Court-circuit - 2e partieLe rendez-vous des courts métragesARTE FRANCE
Fausses alertesCourt métrage de Sarah Lévy(France, 1998-14mn)Scénario : Sarah LévyAvec : Féodor Atkine (l’homme), Paco Cabezas(le suspect), Éric Savin (un policier), Franck Gourlat (un policier)Photographie : Jean-Max BernardProduction : Noria Films(Rediffusion du 19 avril 1999)
Un jeune homme en tenue légère est arr ê t édans la rue par deux policiers en patro u i l l e .Il n’est pas dans son état normal et aff i rm equ’il vient d’échapper à un dangere u xm a n i a q u e …
Les fleurs magiquesCourt métrage de Jean-Marc Vallée(Canada, 1995-22mn)Avec : Marc-André Grondin, Geneviève Rioux,André ChampagneProduction : JM Films(Rediffusion du 1er février 1999)Prix Génie 1995 du meilleur
court métrage canadien
Prix au Festival du court métrage
de Montréal 1996
Un enfant apeuré par l’alcoolisme de sonpère… Jean-Marc Vallée réalise un film inti-me et poétique sur un sujet tabou. Sous les draps, un enfant chuchote dans lanuit : succession de souvenirs et de rêvessensuels où transparaît un amour incondi-tionnel pour ses parents... Et pourtant, cesimages tendres et poétiques se teintentd’un chagrin confus quand il pense à sonp è re et à l’étrange maladie qui le fait boire: ses violences soudaines, les disputesavec sa mère...
La magie contre l’alcoolisme
“Les enfants sont magiques. La magie, c’estde cro i re que certains mots, gestes ou com-p o rtements peuvent changer la réalité”(John Bradshaw). C’est cette foi en la magied’un adorable gamin des années soixante
que filme Jean-Marc Vallée : ses prières eta u t res incantations sont autant de moyensutilisés pour conjurer la grave maladie deson père. Dans ce monde imaginaire ry t h-mé par la voix off de l’enfant se côtoient desmoments de bonheur intense, l’angoisse etles désillusions. Grâce à une narration habi-le et au soin apporté aux détails, Jean-MarcVallée réussit à évoquer un sujet tabou.
00.50Je pourrai toujoursdormir quand je serai mortDébat autour du réalisateur Rainer Werner Fassbinder(Allemagne, 2000-41mn)ARD/WDR
Parti trop tôt, Fassbinder laisse un grandvide sur la carte du cinéma mondial. Débatsur l’homme et son œuvre avec, entreautres, l’actrice et chanteuse Ingrid Cavenet le réalisateur Volker Schlöndorff. L’ i m p o rtance de Fassbinder dans le cinémacontemporain n’en finit pas de grandir. To u sceux qui l’ont connu sont encore émerv e i l l é spar l’intensité de sa personnalité, par le donqu’il avait d’amener ses acteurs (et sesactrices !) à des prouesses inédites. Dansce débat enregistré à Berlin, ses compa-gnons de route parlent de ses forces et deses faiblesses. Ingrid Caven, chanteuse etactrice, fut l’égérie et l’épouse deF a s s b i n d e r. Volker Schlöndorff le connais-sait depuis qu’il l’avait engagé, encore toutjeune, pour le rôle de Baal. Günter Rohrbachavait lancé la plupart de ses films en tantque responsable dela chaîne WDR, puiscomme patron de lagrande société dep roduction Bavaria.La discussion estanimée par MichaelS c h m i d - O s p a c h ,d i recteur du pôle cul-t u re et science auW D R .
CycleF a s s b i n d e rLe mariage
de Maria Braun
Lundi 30 octobre à 20.45
Martha
Lundi 6 novembre à 22.25
Fassbinder
et les femmes
Documentaire
de Rosa von Praunheim
Vendredi 10 novembre
à 22.25
Pourquoi monsieur R.
est-il atteint
de folie meurtrière ?
Lundi 13 novembre à 22.40
Maman Kusters
s’en va au ciel
Lundi 20 novembre à 22.30
Roulette chinoise
Lundi 27 novembre à 22.30
Le secret
de Veronika Voss
Lundi 4 décembre à 20.45
L’enfant terrible
hante encore
le cinéma allemand.
19.00
ArchimèdeMagazine scientifique
19.45
Météo
19.50
ARTE InfoL’émission d’actualité de la rédaction d’ARTE
20.15
360 °Le reportage GEOAu-delà des limites du corps2. Plongée en apnée, la recherche des abysses Reportage de Frank Koschewski
20.45
La vie en faceTerminus ManhattanLa vie à la garede Grand Central Documentaire de Michael Wulfes
21.45-00.25
ThemaY a-t-il un génie mathématique ?
21.45
La bosse des mathsDocumentaire de Stanilas Dehaeneet Jean-Pierre Gibrat
22.40
Le dernier théorèmede FermatDocumentaire de Simon Singh
23.30
Garry KasparovLe joueur d’échecsDocumentaire de Joël Calmettes
00.25
Ronde de flics à Pékin (r)
Film de Ning Ying(Rediffusion du 3 novembre 2000)
02.00
Poil de Carotte (r)
(Rediffusion du 31 octobre 2000)
02.40
Chéri, viens voir ! (r)
03.00
Fin des programmes
16 - A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000
19.00ArchimèdeMagazine scientifique (France, 2000-43mn)Coproduction : ARTE France, Ex Nihilo, AuneProductions, avec la collaboration du CNRSImages Média/FEMISARTE FRANCE
● Voir : moisissure
Un champignon en pleine croissance. ● Pourquoi : le vent
● Expérience : contamination
Les huiles essentielles peuvent eff i c a c e m e n tc o m b a t t re les moisissures. ● Sciences animées : épaisseur
Il faut 10 mn pour cuire une saucisse de 10 cm. Et pour une saucisse de 10 mètres ?● Portrait : Georges Bram
P rofesseur d’histoire de la chimie, il dévoileles trésors de sa bibliothèque.● Application : une momie numérique
A rc h i m è d e continue l’autopsie de la momied’Ötzi, conservée dans un glacier pendantplus de 5 000 ans. L’étude de cette momiea initié une technique d’imagerie médicalequi permet de reconstituer en images vir-tuelles les détails de l’anatomie d’un corps. ● Livre : Victor de l’Aveyron
Jacques Ninio présente l’ouvrage de JeanI t a rd (1774-1838) paru aux éditions Allia, etdont Tru ffaut a tiré l’Enfant sauvage.
20.15 Au-delà deslimites du corps2. Plongée en apnée,
la recherche des abysses
Reportage de Frank Koschewski(Allemagne, 2000-26mn)ARTE G.E.I.E.
Plus haut, plus profond, plus vite : quatrereportages extrêmes à suivre à 20.15.Le plongeur Sven Penszuk a l’intention deb a t t re aujourd’hui son re c o rd personnel, lab a rre des 42 mètres. Arrivé à 30 mètres dep ro f o n d e u r, la pression est telle que les pou-mons risquent d’éclater. 42 mètres : SvenPenszuk vient de réussir son pari, mais lechemin sous-marin sera encore long avantqu’il puisse rivaliser avec son maître, leCubain Pipin Ferreras, pour qui la pro c h a i n eétape se situe à 165 mètres. Celui qui ests u rnommé l’“homme-poisson” compte bienfranchir un jour le cap des 200 mètre s .
360 ° - Le reportage GEO
20.45 La vie en face.
Terminus ManhattanLa vie à la garede Grand Central Documentaire de Michael Wulfes(Allemagne, 2000-58mn)ARD/BR
Tous les jours, plus de 250 000 personnestransitent par la gare de Grand Central à Manhattan. Un superbe monument deve-nu le poumon de la vie new-yorkaise.C’est une véritable armée partant en guerre :des colonnes interminables d’hommes et defemmes qui ont quitté le cocon de leurs ban-lieues aisées pour aller livrer leur combatquotidien dans le monde sans pitié de la“ g rosse pomme”. Avocats, art i s t e s ,employés, banquiers et journalistes sedéversent des trains régionaux bondés dela Metro North Railroad. Après avoir traver-sé l’immense salle des pas perdus, tous sep ressent vers leurs bureaux perchés dansles gratte-ciel rutilants de Manhattan.Récemment restaurée, cette gare est l’undes plus beaux édifices de la ville : escaliersmonumentaux en marbre, murs revêtus dedalles de grès et lustres géants donnent uneétonnante impression de luxe. Aux heure sde pointe, l’immense rumeur de la fouleévoque le bruit des vagues. L’ambiance trèsp a rt i c u l i è re de ce grand lieu de brassagenew-yorkais a d’ailleurs inspiré plus d’uncinéaste : on se souvient, entre autres, de lafusillade dans les escaliers desI n c o rru p t i b l e s (Brian De Palma)...
m a rd i 7 novembre
Les horaires correspondent aux codes PDC, sauf indication contraire.
L’immense salle des pas perdus où se pressent
chaque jour plus de 250 000 New-Yorkais.
A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000 - 17
ARTE FRANCE
21.45La bosse des mathsDocumentaire de Stanilas Dehaene et Jean-Pierre Gibrat(France, 2000-52mn)Coproduction : ARTE France, Trans Europe Film
Saviez-vous que les bébés peuvent comp-ter ? Que certains animaux font de l’arith-métique ? Oui, la bosse des maths existe,et c’est la chose du monde la mieux parta-gée ! Comment un bébé de quatre mois peut-ilsavoir que 1 + 1 font 2 ? Et à quelle écolede la vie sauvage les chimpanzés, les dau-phins, les rats et les pigeons ont-ils apprisles rudiments mathématiques qu’ilsconnaissent ? Certains chercheurs sontpersuadés que nos compétences mathé-matiques ne sont pas sans racines biolo-giques. Ils re c h e rchent des vestiges dutemps où, ne possédant pas le langage, lec e rveau ne pouvait compter que sur uneperception non verbale des nombres. Selon Stanislas Dehaene, nos connais-sances mathématiques dépendent étro i t e-ment de l’organisation de notre cerv e a u .Chacune de nos pensées, chacun de noscalculs résulte de l’entrée en activité de cir-cuits neuronaux spécialisés implantés dansn o t re cortex cérébral. Cette re c h e rc h escientifique tente de répondre à des ques-tions fondamentales sur les mathéma-tiques. Qu’est-ce que l’intuition mathéma-
tique, et peut-on la faire pro g resser ?Comment le cerveau apprend-il les maths ?Avec des méthodes issues de la psycholo-gie cognitive, de la neuropsychologie et del’imagerie cérébrale, nous découvrons leszones cérébrales actives lors des opéra-tions arithmétiques.
Je compte donc je suis
Les re c h e rches de Stanislas Dehaene sesont concentrées sur les plus simples, maisaussi les plus fondamentaux des objetsm a t h é m a t i q u e s : les nombres entiers. Sesinvestigations scientifiques constituent l’ar-mature du film. Celui-ci chemine au traversdes interrogations, des doutes et des certi-tudes du cherc h e u r, et montre sa confro n-tation aux autres disciplines qui enrichis-sent l’objet de sa re c h e rche. Nous nousi n t e rrogeons avec lui sur les conditionspsychologiques et neurobiologiques quisous-tendent la créativité mathématique.
21.45-00.25Y a-t-il un génie mathématique ?
Cauchemar des écoliers (et de leurs parents),
les mathématiques sont un univers à part entière.
Leurs jeux étranges touchent aux secrets de notre
réflexion et aux mystères du cerveau humain.
A RTE propose trois documents qui montrent
le caractère vivant de cette science singulière .
“Utilité, beauté,
voilà bien les deux
caractères
de la mathématique,
ceux qui la rapprochent
de l’art et l’en
différencient.
Une théorie
mathématique
vivante (et vraie en soi –
mais c’est une autre
histoire) est à la fois
belle et utile. Et ceci
sans qu’il y ait
contradiction entre
ces deux aspects.”
(Raymond Queneau, Bords)
Si n est supérieur à 2,
il n’existe pas d’entiers
x, y et z non nuls
pour lesquels
xn + yn = zn
(grand théorème de Fermat)
18 - A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000
22.40Le dernier théorème de FermatDocumentaire de Simon Singh(Grande-Bretagne, 1996-52mn)Production : BBC 2
Fermat nota un jour qu’il avait trouvé unedémonstration “merveilleuse” du théorèmequi portera son nom, mais que celle-ci étaitmalheureusement trop longue pour tenirdans la marge de son livre… Ces quelqueslignes ont donné des insomnies aux mathé-maticiens pour trois siècles. Jusqu’au jouroù… Histoire d’une épopée mathématique.La fameuse conjecture dite grand théorème(ou dernier théorème) de Fermat énonc eque, si n est supérieur à 2, il n’existe pas d’entiers x, y et z non nuls pour lesquels xn + yn = zn.
Cette équation était un mystère légué parP i e rre de Fermat, brillant probabiliste duX V I Ie siècle. Personne n’était parvenu àre t rouver la démonstration de ce théorème.F e rmat certifiait qu’il la détenait, mais ne l’ajamais révélée et n’en a laissé aucune trace.De nombreux mathématiciens se sont mesu-rés au problème... sans succès. Même leso rdinateurs n’ont pu donner satisfaction auxc h e rcheurs. Bien sûr ces machines ont lescapacités nécessaires pour vérifier cette for-mule avec un nombre impressionnant dec h i ff res, mais ils ne peuvent s’attaquer à l’in-fini. Il fallait trouver une loi mathématique,déduite d’une série d’arguments logiques,une preuve en dehors de toute applicationpratique ou vérification. Et le professeur Andrew Wiles vint... tro i ssiècles après Ferm a t !
Les aventuriers
de la démonstration perdue
Depuis l’âge de dix ans, Andrew Wiles estobsédé par le théorème de Ferm a t .Lorsqu’il se lance sur la piste de la fameu-se démonstration perdue, personne dansson entourage ne soupçonne la teneur deses re c h e rches. Durant huit années, dansl’isolement le plus complet, il réalise sonrêve. La solitude ne l’effraie pas, il appré-cie chaque minute de son travail. Le plusinfime progrès lui apporte joie et courage,il oublie ainsi les impasses, les mois dere c h e rches infructueuses, les déceptions.Peu à peu, il construit son raisonnement…Le 23 juin 1993, Andrew Wiles re t o u rne àCambridge pour y donner une confére n c edevant une assistance très excitée par lesrumeurs qui ont couru sur son travail. Ladémonstration laisse l’auditoire et bientôt lemonde sous le choc : Wiles a résolu le plusa rdu des problèmes laissés par Ferm a t .Mais son raisonnement comporte une faille :le château de cartes s’écroule… Pendantune nouvelle année, Andrew cherc h edésespérément une solution. Il est sur lepoint d’abandonner, puis, soudain, c’est larévélation : la solution est là, devant sesyeux, toute simple... Avec émotion etp u d e u r, il nous livre son cheminement, lajubilation que pro c u re la découverte et lesre g rets qui l’accompagnent. Nous re v i v o n sson parcours à la manière d’une saga pascomme les autres.
m a rdi 7 novembre
Y a-t-il un génie mathématique ?
Andrew Wiles
a consacré
huit ans
de sa vie
au théorème
de Fermat.
A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000 - 19
23.30Garry KasparovLe joueur d’échecsDocumentaire de Joël Calmettes(France, 2000-52mn)Coproduction : ARTE France, France 3, Image & Compagnie, Saga Films
Pendant un an, Joël Calmettes a suivi GarryKasparov, le plus grand joueur d’échecs detous les temps. Un documentaire exception-nel sur un monde à part et une personnalitédont la puissance de raisonnement fascine.En filigrane, une question fondamentale,celle des possibilités vertigineuses de l’es-prit humain.Considéré comme le plus grand joueurd’échecs de tous les temps selon ses pairs,champion du monde depuis 1985, GarryK a s p a rov n’est âgé que de 37 ans. En1988, il déclarait : “Je serai encore cham-pion du monde en l’an 2000.” Pari tenu. Ilva re m e t t re son titre en jeu, ce qu’il n’avaitpas fait depuis plusieurs années, lors deschampionnats du monde d’échecs qui sed é roulent à Londres depuis le 8 octobre2000. Pour la première fois, il accepte de se lais-ser filmer en dehors des interviews tradi-tionnelles de fin de match. Joël Calmettesle suit pendant près d’un an dans ses mul-tiples activités à travers le monde. Il nousfait découvrir l’univers étonnant des échecsmais aussi celui, beaucoup plus personnel,d’une star internationale dont le nom estdéjà entré dans l’histoire. Le portrait estrythmé par des interviews de son entoura-ge, de ses proches et d’autres joueurs deréputation mondiale.
L’intelligence naturelle
Filmer Garry Kasparov, c’est faire le portraitd’un sportif de haut niveau. Un athlète d’ung e n re unique, puisqu’il combat avec soncerveau et que la compétition, si elle se tra-duit sur l’échiquier, se déroule en fait dansles têtes ! Sa puissance de calcul, sa capa-cité de concentration et sa mémoire excep-tionnelles ont fait naître une question quitaraude tous ceux qui ont approché le
maître : comment fonctionne son cerveau ?C’est pourquoi ce film ne s’adresse pas uni-quement aux amateurs d’échecs. Les inter-rogations qu’il véhicule touchent à tous lesdomaines qui étudient l’origine de laconnaissance ou du raisonnement : lesmathématiques, la biologie, la génétique,la psychologie cognitive, l’éducation, l’in-formatique...
Le mystère
Kasparov.
19.00
ConnaissanceEt l’homme descendit du singe (5)
Documentaire de John Lynch5. Contact
19.45
Météo
19.50
ARTE InfoL’émission d’actualité de la rédaction d’ARTE
20.15
360 ° Le reportage GEOAu-delà des limites du corps3. Coureurs cyclistes : le défi perpétuelReportage de Peter Schuchardt
20.45
Les mercredis de l’histoireLes hommes de la Maison-Blanche ( 1 )
Documentaire en trois parties de William Karel
21.40
MusicaLouis MoreauGottschalk Compositeur des Amériques Documentaire d’Andreas Skipis
22.40
Musica La fille de ShivaLa danse indienneDocumentaire de Norbert Buse et Angela Boeti
23.20
ProfilRosemarie Trockel J’en ai rien à cirer !Documentaire de Thomas Schmitt
00.20
La lucarnecITy in motion Prix international de l’artmultimédia 2000
03.00
Fin des programmes
20 - A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000
19.00 Connaissance.
Et l’homme descendit du singe (5)Documentaire en six parties de John Lynch(Grande-Bretagne, 2000-43mn)Production : BBC NDR
Du singe à l’homme, la grande aventure del’évolution. Avec toutes les ressources de lasimulation numérique et les explications desmeilleurs spécialistes, une série documen-taire à suivre chaque mercredi.
5. Contact
L’homme de Néandertal a régné durant 170 000 ans dans l’hémisphère Nord, surune région représentant 400 000 km2. Ses dern i è res traces connues remontent à 40 000 ans. Mais les anthropologues igno-rent encore les raisons de sa disparition. Ilsont longtemps supposé que c’est l ’ H o m osapiens sapiens qui, partant du sud del’Afrique il y a 50 000 ans, l’aurait évincé. Or,les découvertes les plus récentes font appa-r a î t re que ces deux espèces humaines ontsans doute cohabité dans les mêmesrégions pendant plus de dix millénaires. Ques’est-il passé lorsque les “immigrants” ontrencontré les “autochtones” ? Se sont-ilsignorés ? Se sont-ils fait la guerre ou y a-t-ileu métissage ? Se sont-ils reconnus mutuel-lement comme êtres humains ? Ou bien nevoyaient-ils en l’autre qu’une proie à chas-ser ? Les fouilles nous en apprennent plussur ce contact pro l o n g é .
20.15 Au-delà des limites du corps(Allemagne, 2000-26mn)ARTE G.E.I.E.
Plus haut, plus profond, plus vite : commentl’homme dépasse-t-il ses limites. Quatrereportages extrêmes à suivre à 20.15.
3. Coureurs cyclistes :
le défi perpétuel
Reportage de Peter Schuchardt
Vitesse de rotation de son engin quand ilpédale : 120 tours/minute. Pouls : 150.Respiration : 35. Le jeune Andreas Klödenroule pour l’équipe de Deutsche Telekom. Ils’entraîne dur pour améliorer en perm a n e n-ce ses re c o rds personnels. En 1999, il acréé la surprise en re m p o rtant le Paris-Nicepuis, peu après, le Tour du Pays basque. Ila l’intention de faire ses preuves sur le To u rd’Allemagne (1 300 km), pour se rappro c h e run peu plus de son rêve, le Tour de France.Mais pour cela, il devra encore beaucoups o u ff r i r... Le professeur Zschorlich de l’université deRostock mène depuis dix ans desre c h e rches sur les cycles de pédalagechez les coureurs, en vue d’optimiser leurentraînement. Mais quand les limites phy-siques et matérielles sont atteintes, on arri-ve rapidement aux fro n t i è res de l’illégalité,avec des produits dopants de plus en plusdifficiles à détecter.
360 ° - Le reportage GEO
m e rc re d i 8 novembre
Les horaires correspondent aux codes PDC, sauf indication contraire.
Les premières espèces d’hommes ont-elles cohabité
ou se sont-elles affrontées ?
Jusqu’où peut-on repousser les limites de l’endurance ?
A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000 - 21
Documentaire en trois parties de William Karel(France, 2000-52mn)Coproduction : ARTE France, PDJ ProductionARTE FRANCE
Il y a aux États-Unis deux gouvern e m e n t s .L’un visible, incarné par le président dont onconnaît pratiquement tous les faits et gestespar les journaux et la télévision, qui s’occu-pe principalement de politique intérieure ;l ’ a u t re plus secret, qui mène sa pro p re poli-tique et dirige en fait la politique extérieuredes États-Unis depuis un demi-siècle. Placéd i rectement sous la responsabilité du secré-t a i re d’État, il se cache sous des sigles énig-matiques : NSA, CIA, NSC. Aucun des prin-cipes classiques de la diplomatie ne semblepouvoir lui être appliqué. Au nom de la rai-son d’État, il peut s’offrir le luxe de sanction-ner un pays, économiquement ou militaire-ment si nécessaire. Dans cette série, William Karel propose detraiter un demi-siècle de politique extérieureaméricaine en examinant les pouvoirs et lesrôles respectifs du Conseil de sécurité natio-nale des États-Unis (le NSC) et des secré-t a i res d’État à la Défense, des conseillersspéciaux du président et de la CIA. Ces mécanismes ont rarement été dissé-qués, et jamais par leurs principaux acteurs,qui sont la clef de voûte de ce documentai-re. Ils expliquent leur vision des rapport se n t re les États-Unis et le monde durant cesquelque cinquante dern i è res années. Ilsracontent comment leurs ambitions de P a xA m e r i c a n a, de “nouvel ord re mondial”, se
sont souvent heurtées à des résistancese x t é r i e u res, mais aussi aux contraintes inté-r i e u res. Comment ils ont dû souvent navi-guer entre intérêt national et re s p o n s a b i l i t é smondiales, entre motivations économiqueset impératifs stratégiques, entre présidenceimpériale et tradition démocratique. Cette analyse de la politique extérieure amé-ricaine est l’occasion de décortiquer cer-taines des crises majeures qui ont secouéla seconde moitié de ce siècle : la baie desCochons, la crise des missiles à Cuba, leViêt-nam, le Chili, la guerre du Kippour, leWa t e rgate, l’Afghanistan, l’Iran et les prisesd’otages, la Libye, l’Irangate, la chute duMur et la guerre du Golfe.
Première partie
Cette pre m i è re partie traite des présidencesde Harry Truman (1945-1952), de DavidDwight Eisenhower (1952-1960), de JohnFitzgerald Kennedy (1960-1963) et deLindon Baynes Johnson (1963-1968). Avec les témoignages du secrétaire d’ÉtatAlexander Haig, des secrétaires d’État à laDéfense Robert Mac Namara et MelvinL a i rd, du membre du NSC Robert MacFarlane, du directeur de la CIA RichardHelms et des conseillers spéciaux du prési-dent Arthur Schlesinger, ThéodoreS o rensen, Ben Bradley et Robert Bowie.
Le staff
de la Maison-Blanche :
3 conseillers
et 3 secrétaires en 1928,
650 sous Clinton,
mais 5 000 sous Nixon…
20.45 Les hommes de la Maison-Blanche (1)
William Karel nous propose un voyage inédit au cœur de la diplomatie
américaine, depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale jusqu’à
la guerre du Golfe. Une enquête passionnante qui fera référence
dans la compréhension de l’exercice du pouvoir aux États-Unis.
Pendant la crise des missiles
à Cuba, JFK, Jackie
et les conseillers du président
suivent les nouvelles
à la télévision.
2e et 3e partie
les 15 et 22 novembre
à 20.45 dans
“Les merc redis de l’histoire ” .
Présenté par
Alexandre Adler
22 - A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000
21.40 Louis MoreauGottschalk Compositeur des AmériquesDocumentaire d’Andreas Skipis (Allemagne, 1999-58mn)ARD/SFB
Déjà, au XIXe siècle, certains musi-ciens avaient le sens du spectacleet de l’événementiel. Voici l’histoi-re rocambolesque de LouisMoreau Gottschalk, étonnant com-positeur franco-américano-tropi-cal... A u j o u rd’hui oublié, le pianiste etcompositeur américain Gottschalk,né en 1829 à La Nouvelle-Orléans,avait le sens du spectacle. Puisantaux racines des musiques tradi-tionnelles américaines, il pro p o s aen 1869 un concert à Rio avec 800exécutants et 5 000 spectateurs. Le film est construit comme uneenquête policière. Il s‘agit de tro u-ver des indices, de traquer le musicien là oùil vécut, de faire re v i v re le climat des tro-piques comme l’ambiance des salons et dessalles de concert à cette époque. La biogra-phie de Gottschalk, Notes of a Pianist, sertégalement de fil conducteur : anecdotes,billets d’humeur, impressions de voyage,amours, etc. Des scènes reconstituées surles lieux où il vécut permettent de mieux cer-ner ce personnage hors du commun, quim o u rut à quarante ans lors d’un concert àRio en interprétant une œuvre de sa compo-sition intitulée M o rt. . .
Nuit des tropiques
Fils d’un père anglais et d’une mère fran-çaise, Louis Moreau Gottschalk partit àl’âge de 13 ans faire ses études à Paris.Dès ses débuts, il suscita l’enthousiasmede Chopin, de Berlioz et de la pre s s e .Après des tournées en Europe, il repartit enAmérique, vécut aux Caraïbes (Cuba, entrea u t res) puis en Amérique du Sud. Il estnotamment l’auteur d’œuvres pour piano(Bamboula, le Bananier et la Savane) et deq u a t re opéras (C h a r l e s I X et Isaura deS a l e rn o, 1859 ; Amalia Wa rd e n, 1860 ;Escenas campestras, 1860). Mais la plusc é l è b re de ses compositions reste lepoème symphonique la Nuit des tropiques.
m e rc redi 8 novembre
Pianiste farfelu,
Gottschalk a inventé
le récital à grand
spectacle.
Il est d’ailleurs mort
en scène
en interprétant
une de ses compositions
intitulée Mort…
22.40 La fille de ShivaLa danse indienneDocumentaire de Norbert Buse et Angela Boeti(Allemagne, 1998-39mn) ZDF(Rediffusion du 10 novembre 1999)
Rencontre avec quatre femmes danseusesdu bharata natyam.Le bharata natyam compte parmi les plusvieilles des danses classiques indiennes.Née dans les temples et les cours du sudde l’Inde, elle est aujourd’hui dansée part o u tà travers le monde. Pour explorer les codesde cette danse bimillénaire, Norbert Buse etAngela Boeti ont rencontré quatre femmesqui la pratiquent aujourd’hui. MalavikaS a rukkai, danseuse mondialement connue,Sukanja, star du cinéma indien et danseusep rofessionnelle, Kamini, jeune élève del’école de danse de Kalakshetra, et SonjaK l e i n e r, une Allemande qui est venue aubharata natyam par hasard.
Le parcours original et brillant de Gottschalk
montre qu’il sut concilier l’héritage culturel européen,
l’audace et le sens des affaires américains.
A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000 - 23
23.20 Profil.
Rosemarie Tro c k e lJ’en ai rien à cirer !Documentaire de Thomas Schmitt(Allemagne, 1999-59mn)WDR
Ses tableaux en tricot, variations ironiquessur la condition féminine, ont renduRosemarie Trockel célèbre. Portrait d’uneartiste contemporaine avant son expositionau Centre Pompidou. “ Vi v re, c’est tricoter des bas en laine” : telest le titre que Rosemarie Trockel avaitdonné à l’une de ses œuvres. Avec une cer-taine ironie, l’artiste se cache derr i è re labanalité de cette activité féminine. Dans lesannées quatre-vingt, Rosemarie Tro c k e ls’est fait un nom parmi les plasticiens avecdes tableaux en tricot, des plaques chauf-fantes et des re p o rtages animaliers envidéo. Cet automne, le Centre Pompidouexposera cette créatrice, l’une des plusi m p o rtantes de l’art contemporain allemand.Son parcours passe par Kassel, la Biennalede Venise ou l’Expo 2000 de Hanovre. Sesœ u v res sont présentes dans le mondee n t i e r, mais Rosemarie Trockel reste timidedevant les caméras et refuse toute interv i e w.Ses créations (vidéos, sculptures, installa-tions ou dessins) traitent de l’érotisme, de laconscience féminine, de l’animalité. Si ellec h e rche à pre n d re ses distances par rap-p o rt aux représentations classiques de l’“artau féminin”, elle se focalise sur l’imaginairedes femmes et leurs traumatismes. ThomasSchmitt a pu filmer cette artiste au quotidienlors de ses grandes expositions à Marseille,Munich, Paris ou Ve n i s e .Rosemarie Trockel expose à Beaubourg
à partir du 11 octobre.
00.20 La lucarne.
cITy in motion Prix international de l’artmultimédia 2000Programme proposé par Birte Gräper(Allemagne, 2000-2h30)ARD/SWR
Les villes en route vers le futur : c’est lethème choisi cette année pour le Prix inter-national de l’art multimédia. Au menu :vidéos, cédéroms et projets Internet pourune “cITy in motion”.En collaboration avec la chaîne allemandeSWR et le ZKM (Centre d’art et de technolo-gie des médias) de Karlsruhe, le Prix inter-national de l’art multimédia récompensechaque année des vidéos exceptionnelleset des œuvres interactives. Cette année, lethème choisi est “la ville”. Le monde commeville, la ville comme machine, les visionsa rchitecturales, les re g a rds subjectifs –toutes les facettes de l’urbanisme traitéespar les artistes venus de trente-huit pays. Onc roise des carnets de voyages dans le “vil-lage global”, une promenade multimédiadans Londres, l’underg round de Belgrade,Paris transfiguré dans une orgie de cou-leurs… Au total, trois prix sont décern é sdans la catégorie vidéo et dans la catégorieœ u v res interactives. En exclusivité, et avantla remise officielle des prix samedi, ART Eprésente les œuvres primées et dresse lep o rtrait des gagnants dans leur ville re s p e c-tive. Voir également Metropolis,
samedi 4 novembre.
FaxL’aventurede l’archéologieavec ARTE
En prolongement desdocumentaires la Tombe du prince
scythe et les Derniers jours
de Zeugma, diffusés les 14 et 28octobre dans “L’aventure humaine”,ARTE Éditions et les Éditions du Chêne coéditent un très beaulivre intitulé À la recherche
des mondes disparus -
L’aventure de l’archéologie.
Ce livre présente sept chantiersarchéologiques majeurs dont cinqont fait l’objet de films coproduits par A RTE et Gédéon : les Derniers
jours de Zeugma, le Trésor de
la jonque engloutie, l ’Énigme des
N a s c a s, Alexandrie la magnifique
et la Tombe du prince scythe. Deuxchapitres sont aussi consacrés auxmomies du désert et à Pompéi.Chacun de ces chantiers fait appelaux technologies les plussophistiquées en matière de fouilleset de restauration. Ils permettentsurtout de découvrir septcivilisations aujourd’hui disparues.De nombreux encadrés expliquentdes points historiques, unetechnique de datation,une méthodede fouilles ou d’interprétation,racontent le travail en aval...
À la recherche
des mondes disparus
Texte : Thierry Piantanida et Nasséra ZaïdPhotographies : Corbis-Sygma184 pages, 240x310mm130 photos
Contact presse
Henriette Souk, assistée de Françoise Laty01 41 46 56 [email protected]
Beaubourg propose une rétrospective
des œuvres graphiques de Rosemarie Trockel,
sous le signe de l’humour et de l’ambivalence.
19.00
Voyages, voyagesSyrieDocumentaire de Michaël Gaumnitz
19.45
Météo
19.50
ARTE InfoL’émission d’actualité de la rédaction d’ARTE
20.15
360 ° Le reportage GEOAu-delà des limites du corps4. Ascètes hindous, privations extrêmes Reportage d’Ute Gebhardt
20.45-00.40
ThemaNous n’irons pas la faire ! Les déserteurs
20.45
M. le Président, je vous fais une lettre… Documentaire d’Alain Taieb et Virginie Adoutte
21.50
On tire et on pleureDocumentaire de David Benchetrit
22.50
Pour l’exemple Film de Joseph Losey
00.15
Nous ne sommes pas des traîtres Documentaire de Benedikt Fischer
00.40
Martha (r)
Film de Rainer Werner Fassbinder(Rediffusion du 6 novembre 2000)
02.30
Wolfgang (r)
03.00
Fin des programmes
Film
24 - A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000
19.00 Voyages, voyages.
SyrieDocumentaire de Michaël Gaumnitz(France, 2000-43mn)Coproduction : ARTE France, AMIP
Un Orient de rêve. À son arrivée en Syrie, Michaël Gaumnitzvoit le portrait du président Hafez el-Assads’étaler sur tous les murs. Mais très vite, sonre g a rd naïf et émerveillé découvre l’Orientde ses rêves : les demeures anciennes deDamas, les ruines du palais de la re i n eZénobie à Palmyre, les tentes des nomadesdans le désert, les souks, les mosquées, lesnorias qui tournent sans fin...
Ruelles étroites
“J’aime changer de rythme, errer sans but,p a rtir en promenades solitaires, pleinesd’imprévu, d’inconnu. J’aimer m’enfoncerdans ces ruelles étroites, secrètes et silen-cieuses, mystérieuses, déclinant leso m b res et les lumières, m’égarer dans celabyrinthe sans fin, frôler la peau des murs,imaginer ce qu’il y a derrière.”(Michaël Gaumnitz)
Michaël Gaumnitz
Après avoir été peintre, Michaël Gaumnitzpasse à la réalisation sur palette graphique,puis à la réalisation tout court. On se sou-vient de sa mise en images du “Courrier destéléspectateurs” sur ARTE. Récemment, il aréalisé des portraits de Monet, Rodin,B reughel, Renoir et Chardin pour LaC i n q u i è m e .
20.15 Au-delà deslimites du corps(Allemagne, 2000-26mn)ARTE G.E.I.E.
Plus haut, plus profond, plus vite : commentl’homme affronte-t-il ses limites. Quatrereportages extrêmes à suivre à 20.15.
4. Ascètes hindous,
privations extrêmes
Reportage d’Ute Gebhardt
Les s a d h u s sont les saints de l’hindouisme,au Népal et dans d’autres pays d’Asie. Ilsmènent une vie itinérante d’ascète et pous-sent leur corps jusqu’à ses limites phy-siques. En essayant de surmonter lesbesoins naturels de leur enveloppe corpo-relle, ils espèrent délivrer leur âme de ce basmonde. Les rituels pratiqués sont pour lemoins surprenants : certains se jurent derester debout toute leur vie, d’autres s’accro-chent de lourdes pierres aux testicules et aupénis pour réprimer leurs envies… Hanuman a quitté son foyer à 17 ans pourdevenir un saint ; il a aujourd’hui 70 ans etpense avoir atteint son but. Avec ses che-veux jusqu’aux pieds et son visage jauni, il ressemble à tous les autres sadhus qui vivent à proximité du temple dePaschupathinat, le plus grand lieu saint duNépal. Il a maintenant un élève, Om, anciend rogué qui vivait dans la rue et qui espèrelui aussi atteindre un jour le bonheur dansl’abstinence.
360 ° - Le reportage GEO
j e u d i 9 novembre
Les horaires correspondent aux codes PDC, sauf indication contraire.
En Inde, certains sadhus poussent leur corps très loin…
A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000 - 25
ARTE FRANCE
20.45 M. le Président, je vous fais une lettre… Documentaire d’Alain Taieb et Virginie Adoutte(France, 2000-1h01mn)Réalisation : Alain TaiebCoproduction : ARTE France, Riff InternationalProduction
Sur plus de 2 millions d’appelés en A l g é r i eentre 1954 et 1962, l’armée française acompté officiellement 500 déserteurs. Pourcomprendre les raisons de cette décisionqui engage toute une vie, les réalisateursont recueilli les témoignages de cinqanciens appelés ayant refusé d’obéir.Condamnés à mort pour certains, ils ont étéamnistiés depuis. Jean Le Meur n’a pas choisi la rebellion partempérament ni par préjugé politique. Ilplace son combat du côté de la moralechrétienne. Dès sa pre m i è re opération enAlgérie, il est le témoin impuissant de la bar-barie de cette guerre qui ne dit pas son nom,où l’on tort u re à l’électricité dans la tente àcôté de la sienne… Noël Favre l i è re est le seul appelé désert e u rà avoir été condamné à mort par contuma-ce. Sergent dans les paras, il déserte poursauver la vie d’un Algérien condamné à la“ c o rvée de bois”… Alban Liechti était jard i n i e r, communiste etfils d’une famille de militants. Il est le pre m i e rsoldat appelé à re f u s e r, en 1956, de faire lag u e rre et à être emprisonné pour “re f u sd’obéissance”… Louis Orhant faisait partie des premiers mili-
tants communistes en ru p t u re avec la ligneambiguë et légaliste du parti sur le conflitalgérien. Quand il déserte pour passer àl’action, sa cellule l’exclut immédiatement… B e rn a rd Sigg, psychiatre, a assisté au re t o u rdes premiers appelés commençant à parlerde tort u re. Affecté en Algérie, il décide ded é s e rter quand le médecin qu’il doit re m p l a-cer lui explique qu’“il faut juste soigner lesfellaghas pour qu’ils ne meurent pas tro pv i t e . . .”En contrepoint des témoignages, les réali-sateurs retracent les événements liés à lag u e rre, les grands et les moins grands : lavalse des gouvernements, la plongée de lagauche dans la guerre, l’attitude incert a i n edu PCF, l’arrivée de de Gaulle...
Pour l’honneur
Pour les autorités françaises, la guerred’Algérie restera longtemps une simple opé-ration de “maintien de l’ord re”, malgré plusde 2 millions de jeunes gens appelés sousles drapeaux. Dès les premiers mois duconflit, pourtant, ils sont nombreux à mani-
“Les tortionnaires
nous ressemblent
et sont souvent
de bonne compagnie.”
20.45-00.40Nous n’irons pas la faire ! Les déserteurs Les armées ont toujours eu les déserteurs et les réfractaires dans leur ligne de mire .
P o u rquoi certains soldats décident-ils de déserter ? Quels risques encourent-ils ?
Cette Thema raconte l’itinéraire de déserteurs de la guerre d’Algérie, re g a rde comment
les réfractaires israéliens essaient de concilier patriotisme et pacifisme, et s’interro g e
sur la situation actuelle des déserteurs de l’armée de Hitler. Avec le magnifique
film de Losey, Pour l’exemple.
●●●
Quarante ans après,
Noël Favrelière et Jean Le Meur,
deux anciens réfractaires,
se souviennent.
26 - A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000
fester leur opposition à pre n d re les arm e s .Ils protestent, mais ils partent quand même.Rapidement, la période de 18 mois de ser-vice militaire se prolonge et les hommes ducontingent vivent très mal le début de l’enli-sement. Ils sentent bien que, malgré le dis-cours officiel sur l’Algérie française, le tempsdes colonies arrive à sa fin. Pourquoi cetteg u e rre ? Beaucoup d’appelés se posent laquestion, quelques-uns seulement re f u s e n tde la faire… Les entretiens avec d’anciens insoumis,r é f r a c t a i res et déserteurs montrent que lesraisons et les formes de leur acte étaient fortd i ff é rentes. Pour l’un, c’est la conséquencelogique d’un engagement militant, “le re f u sde pre n d re les armes contre le peuple algé-rien en lutte pour son indépendance”. P o u run autre, c’est l’aboutissement d’une contra-diction insurmontable : “La France bafouaitses valeurs fondatrices et celles au nomdesquelles elle combattait en Algérie.” P o u run autre encore, c’est l’expérience dire c t ede la barbarie qui est l’élément déclencheur :“…Ces types ont été butés au couteau de lafaçon la plus sauvage qui soit. Les gars du2e B u reau, spécialisés dans ces exactions,font cette réflexion : si on les abîme bien aucouteau, les Arabes du coin vont cro i re quec’est les fellaghas qui ont fait ce travail, etnous n’avons qu’à nous laver les mains.” L erefus de faire la guerre par solidarité avec lepeuple algérien apparaît comme uneconstante, mais une raison plus impérieusee n c o re se dégage de l’ensemble des témoi-gnages : la volonté de ne pas cautionner lat o rt u re, de ne pas être complice d’unea rmée qui commet des exactions : “Il fautdémystifier la discipline militaire. Si je salueun tort i o n n a i re, si j’obéis à un bourreau, jeratifie la tort u re et l’assassinat.” Malgré l’impopularité de cette guerre, ceuxqui la refusaient n’étaient pas nombreux. Misau ban de la société, ils se sont tus. Cemutisme n’a pratiquement pas cessédepuis. C’est cette parole longtemps secrè-te et honteuse que ce documentairec h e rche à entendre.
21.50On tireet on pleureDocumentaire de David Benchetrit (France, 2000-54mn) Coproduction : ARTE France, Riff InternationalProduction, Akedia Productions
Même Israël a ses objecteurs de conscien-ce ! Dans ce pays où l’armée fait partie desmythes fondateurs de l’État, où les soldatset les chefs militaires sont comparés auxhéros bibliques, certains refusent de partici-per à des conflits qu’ils jugent injustifiés.L’attaque de Beyrouth, en 1982, a marq u éle début d’une prise de conscience qui s’estpoursuivie tout au long de la guerre du Libanet s’est amplifiée durant l’Intifada. Eli Geva,colonel dans un régiment de combat, a re f u-sé de sacrifier inutilement ses hommes etdes populations civiles à des stratégiesg u e rr i è res qu’il estimait douteuses. Pour IgalEzrati, réalisateur de théâtre, il était impen-sable de faire son service militaire dans lest e rr i t o i res occupés alors qu’il soutenait parailleurs les Palestiniens. Sergio Yahni, étu-diant, élevé dans un kibboutz et militaristeconvaincu, a perdu toutes ses illusions surla grandeur de l’armée en découvrant quedes “terroristes” libanais étaient torturés pardes soldats israéliens. Ils sont environ 400 à avoir subi emprison-nement et mépris pour avoir, au delà demotivations individuelles diverses, considé-ré que la conscience morale se situe endehors des lois. À leurs côtés, des femmes,dont les fils ou les frères ont été tués, se sontfait entendre, refusant de continuer à mettreau monde des “soldats à sacrifier”. Cesprises de position radicales ont provoqué unviolent débat public en Israël et ont contri-bué au mouvement d’opinion pour la paix et,d’une certaine manière, au retrait de l’arm é edu Sud-Liban, en juin dern i e r.
jeudi 9 novembre
Nous n’irons pas la faire ! Les déserteurs
●●●
A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000 - 27
22.50 Pour l’exemple (King and Country)Film de Joseph Losey (Grande-Bretagne, 1964-1h32mn) - VOSTF Scénario : Evan Jones, d’après la pièce Hamp
de John Wilson et le roman Return to the Wood
de James Lansdale Hodson Avec : Dirk Bogarde (le capitaine Hargreaves),Tom Courtenay (le soldat Arthur Hamp), Léo McKern (le capitaine O’Sullivan), Barry Foster (le lieutenant Webb), James Villiers(le capitaine Midgley), Peter Copley (le colonel) Photographie : Denys Coop Prix San Giorgio à Venise 1964,
Prix d’interprétation masculine
pour Tom Courtenay
En 1917 sur le front belge, les dernièresheures d’un jeune soldat britannique accu-sé de désertion. Un film inoubliable deJoseph Losey.En 1917, le soldat Hamp, engagé volontairedans l’armée anglaise pendant la Pre m i è reG u e rre mondiale, déserte dans un momentde désespoir. Il est repris et jugé, défendupar un officier et condamné à mort. Sescamarades se soûlent avec lui et il est fusilléinconscient. C’est son défenseur qui luidonne le coup de grâce…
Des rats et des hommes
Losey a construit son film comme une tragé-die classique : unités de lieu, de temps etd’action. Un mort raconte son histoire :“Nous voilà morts de n’avoir point voulu quele pays eût à rougir de nous”, dit la voix offau début du film, sur l’image d’un squelette
Film en uniforme. Tous les personnages du filmsont des victimes en sursis. Les horreurs dela guerre, l’insoutenable proximité de lam o rt, les condamnent à une attitude rési-gnée. La musique monocorde et discrète, les o b re jeu des acteurs, les photos réelles dela guerre donnent le tempo du film. Lesimages sont crues : des rats et des hommesdans la boue et la pluie. Au milieu de l’hor-re u r, les soldats mangent, rient et boivent. Ilexiste une grande camaraderie entre cesê t res réunis pour leur malheur dans cetteg u e rre... (Dictionnaire mondial des films)
00.15Nous ne sommes pas des traîtres Documentaire de Benedikt Fischer (Allemagne, 1995-30mn)Production : HR
Le calvaire passé et actuel des A l l e m a n d squi ont refusé de faire la guerre dans l’ar-mée de Hitler. Un documentaire critique surun sujet encore controversé. La réalisatrice s’appuie sur deux histoire s ,celle de Ludwig Bauman, ancien désert e u rtoujours vivant, et celle de Michael Lepscher,objecteur de conscience, membre d’uneassociation catholique pacifiste et exécutéen 1940. Sa famille reçut à l’époque la fac-t u re de son exécution et de son incinération.Une plaque commémorative a été placée auc i m e t i è re de son village, mais par des étran-gers : aujourd’hui encore, la petite commu-nauté désapprouve son geste… Ils ont été 30 000 environ à refuser de fairela guerre et ils sont encore considéréscomme des “traîtres à la patrie”. On comptea u j o u rd’hui 300 survivants, dont LudwigBauman qui a fondé l’association “Les vic-times de la justice militaire nazie”. Celle-cilutte pour qu’on les réhabilite et qu’on leura c c o rde enfin une pension à laquelle ontd roit les militaires de la We h rmacht. Mais l’État s’y oppose, car ce serait dévaloriserles “vrais soldats”…
L’atrocité de la guerre
est parfaitement rendue
par Joseph Losey grâce
à un décor de tranchées,
de casemates
et de souterrains
envahis par la boue.
Le film doit beaucoup
à l’interprétation
de Tom Courtenay
et Dirk Bogarde.
19.00
TracksMagazine musical
19.45
Météo
19.50
ARTE InfoL’émission d’actualité de la rédaction d’ARTE
20.15
Reportage Je m’appelaisWilkinson…Reportage de Christine Borowiak et Lode Desmet
20.45
FictionL’enchanteurTéléfilm de Bénédicte Brunet
22.25
Grand formatFassbinder et les femmes “Seul Fassbinder comptait encore pour moi”Documentaire de Rosa von Praunheim
23.55
CinémaXiao Wu artisanpickpocketFilm de Jia Zhang Ke
01.45
Le dessous des cartes (r)
(Rediffusion du 4 novembre 2000)
01.55
Les derniers jours de Zeugma (r)
(Rediffusion du 28 octobre 2000)
03.00
Fin des programmes
28 - A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000
19.00Tracks Magazine musicalRédacteurs en chef : Jean-Marc Barbieux et David Combe(France, 2000-45mn)Coproduction : ARTE France, Program 33ARTE FRANCE
En partenariat avec
● No respect : aux râleurs
Alors que l’on pourrait vivre paisiblementdans un monde merveilleux, on veut nousgâcher la vie. Les râleurs râlent pour tout,sur tout, et contre tout. Tr a c k s râle contre lesrâleurs.
● Tribal : Hot Rods
Hot Rods, ça veut dire pistons brûlants.Dans les années 50, les Hot Rods ont inven-té la fureur de vivre et le ro c k ’ n ’ ro l l .A u j o u rd’hui leurs héritiers inventent la tech-no billy.
● Dream : Sepultura
Il y a dix ans, deux petits Brésiliens, Max etIgor Cavalera, fondent Sepultura, le groupemythique du hard rock des n i n e t i e s. Sansle savoir, ils créent un nouveau genre : ledeath metal.
● Vibration : american chaos
D ’American Psycho à Fight Club, un dia-gnostic survolté d’une jeunesse américainelibérale dopée au fric et au cynisme. Maisattention aux dérapages.
● Clip : Ski Oakenfull
● Backstage : french touch US
De Dimitri from Paris à Alex Gopher en pas-sant par Rhinôçérôse, tous les “fre n c h i e s ”sont à San Francisco. Tr a c k s vous emmènemouiller le maillot à la wet party !
● Live : 113
R e c o rd des ventes rap cetteannée, récompensé deux foisaux Vi c t o i res de la Musique,disque de platine : 113 c’estMokobé alias tonton d’Afrique,Rim-Ka tonton du bled et Yo h a ntonton des îles. Ils sont de Vi t ry -s u r-Seine, cité Camille, Gro u l tn°113. Tr a c k s les filme en liveau festival de Saint-Brieuc.
20.15 Reportage.
Je m’appelais Wilkinson…Reportage de Christine Borowiak et Lode Desmet (France, 2000-26mn)Coproduction : ARTE G.E.I.E., Simple Productions ARTE G.E.I.E.
Le corps exhumé d’un soldat britanniquemort dans les Flandres pendant la PremièreGuerre mondiale permet de reconstituerson histoire. Un petit matin frisquet de janvier, dans unegrande plaine flamande. Un paysan re g a r-de machinalement derr i è re son tracteur. Dela terre fraîchement re t o u rnée émerg e n tquelques ossements… Le corps exhumé est encore drapé dansune capote militaire. Selon sa plaque, l’hom-me s’appelait Harry Wilkinson. C’est l’un des60 000 Britanniques portés disparus dans larégion d’Yp res, l’un des plus grands champsde bataille de la Pre m i è re Guerre mondiale.Les historiens belges vont réussir à re c o n s-tituer son histoire. Wilkinson a trouvé la mortle 10 novembre 1914. Il avait trente ans, etsa femme attendait une fille, Florence, qui ac o n s e rvé les lettres de ce père qu’elle n’ajamais connu. Cette année, les descendants du soldatWilkinson sont re t o u rnés en Flandre pourdonner une sépulture décente à cet aïeuloublié. Christine Borowiak et Lode Desmetont suivi ces re t rouvailles posthumes. Àq u a t re-vingt-six années de distance, l’émo-tion est toujours là, l’indignation aussi, du faitde l’éternelle bêtise de la guerre.
v e n d re d i 10 novembre
Les horaires correspondent aux codes PDC, sauf indication contraire.
Les raps de 113 sont sur toutes les lèvres.
A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000 - 29
Téléfilm de Bénédicte Brunet(France, 1999-1h30mn)Scénario : Bénédicte BrunetAvec : Estelle Perron (Mathilde), Pierre Baux(Antoine Durand), Francine Bergé (Suzanne Thubeauville, la mère), Frédéric Gorny (Olivier), Emmanuelle Lafon(Florence, la sœur), Philippe Brunet (René),Jean-Pierre Skalka (Arnaud), Sarah Roussel(Clémence), Diane Pierens (Françoise)Photographie : Nathalie DurandSon : Didier SaïnDécors : Patrick DurandScripte : Agathe DreyfusMusique originale : NakedCoproduction : ARTE France, Sunday Morning ProductionsARTE FRANCE
G renoble. Mathilde, étudiante d’une vingtai-ne d’années, vit avec sa mère, Suzanne, quidéprime dans une maison bourgeoise etdécrépie. Autour d’elle gravitent égalementson petit ami, sa sœur et son père, dans unpetit monde provincial étouffant. Un jour, unhomme, Antoine Durand, débarque dans savie. Durand a les clés des machines à confi-series et des sorties d’autoroute. Il semblel i b re, inquiet et fragile. Il lui fait cro i re de nou-veau à l’amour et Mathilde disparaît avec luipour le suivre dans sa tournée…
Trop de bonheur
C’est un film comme il est interdit d’en mon-t rer à la télévision, là où tout doit re s t e rsimple. Un film où il y a trop d’amour, de soli-tude, d’humour, de souffrances et dec a resses. Un film pour les jeunes femmesd i fficiles, les mères foldingues, les hommest rop faibles et les pères absents. Un filmd ’ a u j o u rd’hui, donc, qui s’aff ronte aux petitsconflits de l’époque avec une tensioni m p ressionnante. Bénédicte Brunet possè-de une rare envie de filmer, une énergie par-fois brouillonne mais toujours convaincante.Sa caméra compose, virevolte, accélère, etle film louvoie avec elle entre la ro m a n c ep rovinciale et l’expérimentation pure. Une
f i l a t u re sur l’autoroute devient un authen-tique morceau de bravoure filmé et monté àl ’ o reille : le travail sur le son, tout comme lamusique originale de Naked, sont constam-ment re m a rquables. Cette attentionmaniaque aux détails, doublée d’une écritu-re très fine (les dialogues étonnent par leurjustesse), témoignent d’un vrai tempéramentde femme à la caméra, inusité depuis l’ex-plosif Travolta et moi de Patricia Mazuy. Maisce qui achève de nous enchanter ici, c’estl’attention généreuse à tous les person-nages : Bénédicte Brunet suit son héro ï n een ne dédaignant personne, et le film deMathilde est aussi le film d’Olivier, l’amantlamentable, de Florence, la sœur conve-nable, voire du père, l’amateur de karaoké.S u rtout, dans un casting irr é p rochable (lechoix d’Estelle Perron, vue dans le mer-veilleux B o n h e u r de Cédric Kahn, dit beau-coup de la filiation où s’inscrit BénédicteB runet), émerge la figure de la mère( i m p ressionnante Francine Bergé), qui s’em-p a re de chaque scène avec un talent gran-dissant. D’où vient que l’on puisse avoirenvie de tant raconter, de la folie des uns etdu corps des autres, avec autant de violen-ce, de doute et de grâce ? Lire notre entretien page suivante.
Mathilde (Estelle Perron,
impressionnante de naturel)
tombe sous le charme
du mystérieux Durand (Pierre Baux),
fragile et attendrissant.
20.45 L’enchanteurComment une jeune fille de Grenoble coincée entre sa
m è re, sa sœur et son copain va découvrir l’amour et le goût
de la fugue. Un premier film impressionnant, acerbe
et romantique, porté par une grâce exceptionnelle.
“Tu veux
des M & M
gratos ?”
30 - A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000
v e n d redi 10 novembre
Quel est le point de départ
de l’Enchanteur ?
Bénédicte Brunet Je voulais faire un film
dont l’intérêt ne résiderait pas dans l’histoire
mais dans la manière de cerner
les personnages et leurs sentiments.
Toutes les histoires d’amour ou les histoires
de famille sont compliquées. Et même
si l’on s’eff o rce de compre n d re l’autre, on ne
le connaît jamais tout à fait.
Les choses restent opaques. Le thème
du film, c’est notre capacité à nous illusionner,
les mécanismes que cela implique,
et l’importance que peut avoir la désillusion.
Le film raconte autant l’histoire
de Mathilde que celle de sa famille…
Les six personnages ont tous leur import a n c e ,
ils sont tous les héros du film. C’est l’eff e t
boule de neige : ce qui arrive à Mathilde
touche peu à peu ceux qui lui sont pro c h e s ,
et chacun réagit très diff é remment. Mon but,
c’est de m’approcher le plus près possible
des personnages, sans forcément tout
expliquer de leur comportement.
Du coup, je savais que par moment
les choses seraient montrées à travers eux,
d’un point de vue subjectif, par leur émotions,
leurs sensations, et que d’autres fois, le point
de vue serait extérieur, comme un re g a rd
p o rté sur le monde. Ainsi, les décors sont
Chef monteuse reconnue (Dobermann, Travolta et moi),
Bénédicte Brunet signe avec l’Enchanteur un premier
long métrage ambitieux et captivant, où l’ampleur
des paysages répond aux bouleversements intimes.
Entretien.
des éléments actifs de l’histoire. Ils nous font
p re n d re du recul, ils proposent leur pro p re
interprétation. Grenoble et les montagnes
e n v i ronnantes sont des personnages à part
e n t i è re. Parfois, le décor va jusqu’à pre n d re
en charge l’histoire, il fait des cro c h e - p i e d s
aux personnages principaux !
La filature sur l’autoroute
est très impressionnante.
Pourquoi cette scène ?
Là encore, je voulais que l’autoroute
devienne un élément actif de ce qui arrive
à Mathilde. La sure n c h è re de camions,
d’avions et de trains qui re n f o rcent le thème
du départ me fait jubiler. Cette longue
f i l a t u re permet de re n d re palpable le malaise
de Mathilde… et de jouer avec les nerfs
du spectateur ! Alors, c’est vrai, cette
multiplication des lieux de tournage, dans
un temps et un budget très serrés,
a rendu la réalisation physiquement assez
é p rouvante. Mais, au final, j’ai fait le film
que je voulais faire : avec de l’espace,
des vues aériennes, et un grand sentiment
de liberté. Je crois à un cinéma
qui soit avant tout physique, sensuel.
Propos recueillis par Silvain Gire
Une caméra sensuelle qui exalte
les tensions intimes des acteurs (Estelle Perron).
L’Enchanteur est aussi le portrait d’une famille et de ses conflits secrets
(Emmanuelle Lafon, la sœur de Mathilde, avec Francine Bergé, sa mère).
L’enchanteur
Soulever les montagnesBénédicte Brunet
Bénédicte Brunet étudie àl’IDHEC où elle se spécialise enmontage. En tant que chefmonteuse, elle travaille sur den o m b reux films tels queD o b e rm a n n de Jan Kounen( 1 9 9 7 ) , Travolta et moi (1993) etla Finale de Patricia Mazuy(1997), tous deux produits etd i ffusés par ARTE. Elle a aussit o u rné un documentaire, S i b l i n g s ,ce qu’on ne peut traduire , d i ff u-sé sur Canal+ en 1992.
Estelle Perron
Cédric Kahn la fait jouer pour lap re m i è re fois au cinéma dansBar des Rails en 1991, puis en1994 dans Trop de bonheuraux côtés de Caroline Ducey /Tro u s s e l a rd (R o m a n c e). Elle estensuite dirigée par CatherineCorsini dans Jeunesse sansD i e u en 1996, avant son pre-mier rôle dans l ’ E n c h a n t e u r.
Pierre Baux
Avant tout homme de théâtre, iljoue cette année dans To k y oN o t e s mis en scène parFrédéric Fisbach au Théâtre dela Villette. À la télévision, on apu le voir dans Une femme enb l a n c d’Aline Isserman (1996)ou dans les Étrangers d ePhilippe Faucon (diffusé surA RTE en 1999). En 1998 il tour-ne dans la Nouvelle Ève d eCatherine Corsini et dansFranck Spadone de RichardBean. Cette année, CédricKahn le dirige dans son pro-chain long métrage, K u rt.
A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000 - 31
“La plupart de ses films
sont des films
de femmes. Et parmi
toutes ces femmes,
il était sans doute
la plus forte. Il aimait
leur désespoir
et en faisait la matière
de ses films.
Ce qui est certain,
c’est qu’avec sa mort
tout le nouveau cinéma
allemand fut enterré –
et ses nombreuses
veuves portent encore
le deuil aujourd’hui.”
(Rosa von Praunheim)
Documentaire de Rosa von Praunheim(Allemagne, 2000-1h28mn)ZDF
Selon le réalisateur Rosa von Praunheim,activiste notoire de la cause homosexuelle,Fassbinder “pouvait s’identifier aux femmesen tant qu’homosexuel d’une manière quin’est pas à la portée des autres hommes”.Tous deux ont commencé à faire des filmsau même moment, après avoir été recalés àl’École de cinéma de Berlin, mais avec desf o rtune diverses. “ N a t u rellement, j’étaisjaloux du succès rapide de Fassbinder”,souligne Rosa von Praunheim. La re l a t i o ne n t re les deux cinéastes fut tendue dès leurp re m i è re re n c o n t re, d’autant qu’ils tra-vaillaient alors avec les mêmes acteurs.Lorsque Rosa von Praunheim parle deF a s s b i n d e r, il le fait donc en tant quecontemporain et concurrent direct. Pourt a n t ,ce sont les stars féminines, de HannaSchygulla à Jeanne Moreau, qui forment lethème principal de son documentaire. Ilr é s e rve une large place à Irm Hermann, quiaccompagna Fassbinder dès le début etjoua dans dix-neuf de ses films. Il interro g eUrsula Strätz, qui fonda à Berlin l’Action-t h é â t re, où Fassbinder fit sa pre m i è re appa-rition sur scène. Il s’entretient avec la patro n-ne d’une brasserie munichoise aussi bienqu’avec sa productrice, Regina Ziegler, ouqu’avec la gérante de son œuvre, JulianeL o renz. Pour chacune, les souvenirs surFassbinder se mêlent de rêves, de souhaits,
d’attentes et de déceptions. Le re g a rd docu-m e n t a i re de Praunheim bouscule les clichéset permet d’envisager le “phénomèneFassbinder” d’une manière nouvelle. Dèslors, son travail devient à son tour une piècei m p o rtante de l’histoire du cinéma allemand.
Rosa von Praunheim
Rosa von Praunheim naît en 1942 à Rigasous le nom de Holger Mitschwitzky. Aumilieu des années 60, il étudie à l’École desa rts pratiques de Berlin Ouest. Depuis tre n-te ans, il se bat en faveur de l’émancipationdes homosexuels. Le succès de son film C en’est pas l’homosexuel qui est pervers, maisla situation dans laquelle il vit (1970) a contri-bué à sensibiliser un large public aux pro-blèmes sociaux des homosexuels. EnAllemagne, Rosa von Praunheim est aussiune figure centrale de la lutte contre le sida.
22.25 Fassbinder et les femmes“Seul Fassbinder comptait encore pour moi”
Les femmes ont joué un rôle central dans la vie
et l’œuvre de Fassbinder. Hanna Schygulla, Ingrid Caven,
Barbara Sukowa… toute une génération d’actrices
a grandi avec ses films. En étudiant les rapport s
passionnés de Fassbinder et des femmes, le cinéaste
gay Rosa von Praunheim propose une vision jalouse
et fascinée de son contemporain.
CycleF a s s b i n d e r
Les femmes de Fassbinder : Ursula Strätz, Hanna Schygulla, Rosel Zech,
Julian Lorenz et Irm Hermann.
32 - A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000
23.55 Cinéma.
Xiao Wu artisan pickpocket (Xiao Wu)Film de Jia Zhang Ke(Chine, 1997-1h48mn) - VOSTFScénario : Jia Zhang KeAvec : Wang Hong Wei (Xiao Wu) et des acteurs non professionnels de Fenyang Photographie : Yu Lik WaiDécors : Liang JingdongMontage : Lin XiaolingSon : Lin Xiao LinProduction : Radiant Film, Hu TungCommunicationARTE FRANCEPrix Netpac, Panorama Berlin 1998
Premier Prix Jeunes talents, Pusan 1998
Premier Prix, Vancouver
Xiao Wu, pickpocket, déambule dans lesrues de Fenyang. En suivant le parcourshasardeux de cet antihéros, Jia Zhang Keréalise un film admirable, d’une sobriété poi-gnante. Xiao Wu est un pickpocket “pro f e s s i o n n e l ” .Il revient dans la petite ville de Fenyangaprès une absence non expliquée, cert a i n e-ment un séjour en prison. Il re t rouve XiaoYong, son ancien comparse. Celui-ci aabandonné le vol à la tire, trop art i s a n a l ,pour voir plus gro s : le trafic de cigare t t e s .Xiao Yong est devenu un nouveau riche,
salué comme un modèle d’entre p re n e u r …Xiao Wu erre dans la ville en pleine transfor-mation et dont les vieux quartiers sont rasés.Il échoue dans un bar karaoké où il re n-c o n t re Mei Mei, dont il tombe amoure u x …
En quête
Jia Zhang Ke filme au plus près de la véritédes êtres et des lieux. Caméra à l’épaule, ilb rosse le portrait de quelqu’un qui ne saitpas vraiment où il va, qui n’a rien d’acquis,c h e rchant quelque chose qu’il ne tro u v epas. Un sens à sa vie, sans doute, un peud ’ e s p o i r, de quoi ro m p re sa solitude ?Autant de mirages, entre une amitié per-due, un amour illusoire et une famille qui lerenie. Les déambulations de Xiao Wu tra-duisent une errance intérieure et reflètent led é s a rroi de la Chine d’aujourd’hui. “À tra-vers les bavardages sans fin, les dansesmécaniques, les karaokés sans âme, ond é c o u v re que la passion est un sentimenttrès fugitif, et la conscience un hasardluxueux, explique le réalisateur. C’est unfilm sur notre inquiétude, notre malaise faceà la disparition de certaines valeurs. Devantle dysfonctionnement de notre société,nous trouvons refuge dans la solitude, sub-stitut de la dignité. C’est un film sur ma ville,Fenyang, très représentative d’une petiteville en Chine. C’est un film sur la disparitée n t re les apparences de la société et lesespoirs et désirs de ses membre s .Finalement, c’est un film sur la vie, sa réali-té brûlante, dans la Chine contemporaine.”
Jia Zhang Ke
Jia Zhang Ke est né à Fenyang en 1970. En1995, Il devient membre du Yo u t hExperimental Film Group. Deux ans plust a rd, il est diplômé de l’Académie deCinéma de Pékin. Xiao Wu est son premierfilm.
v e n d redi 10 novembre
“Je ne bouge pas
face au vent
Je lutte pour mettre fin
à mes souffrances
Regarde le ciel
les nuages passent vite
Qui est le héros ?”
(chanson chinoise)
CycleCinéma
chinoisRonde de flics à Pékin
de Ning Ying (1995)Vendredi 3 novembre
à 23.30
Xiao Wu, artisan
pickpocket
de Jia Zhang Ke (1997)Vendredi 10 novembre
à 23.45
Cinq filles et une corde
de Yeh Hung-Wei (1991)Vendredi 17 novembre
à 23.45
La dérive du pickpocket épouse les incertitudes de la Chine d’aujourd’hui,
à la recherche de repères.
Xiao Wu (Wang Hong Wei, au centre).
A RTE MAGAZINE n° 45 - 4 novembre > 10 novembre 2000 - 33
Lola, une femme
allemandeavec Barbara Sukowa,Armin Mueller-Stahl, Mario Adorf(1981-1h53mn)
Effi Briestavec Hanna Schygulla,Wolfgang Schenck,Karlheinz Böhm(1972/1974-2h20mn)
Le secret
de Veronika Vossavec Rosel Zech, Hilmar Thate(1982-1h44mn)
Fassbinder en cassettes ARTE Vidéo
“Fassbinder, comme a dit Douglas Sirk,
n’a pas fait des films sur l’amour, la mort
et le reste, mais des films avec l’amour,
la mort, le sang et le reste. Parce qu’il a aimé
les hommes jusqu’à la folie, il n’a pas suffi
à Fassbinder de représenter, il fut un corrupteur.”
(Jacques Grant)
Maman Küsters
s’en va au cielavec Brigitte Mira, IngridCaven, Karlheinz Böhm(1975-1h20mn)
Le mariage
de Maria Braunavec Hanna Schygulla,Klaus Löwitsch, Ivan Desny(1978-2h)
Prenez garde
à la sainte putainavec Lou Castel, Eddie Constantine, Hanna Schygulla(1970-1h43mn)
Tous les autres
s’appellent Aliavec Brigitte Mira, El Hedi Ben Salem(1973-1h33mn)
Le droit
du plus fortavec R. W. Fassbinder,Peter Chatel(1974-2h03mn)
Toutes ces cassettes
sont disponibles en VO
sous-titrée français
au prix de 129 F.
Contact presse :
Henriette Souk
01 41 46 56 30
Les larmes
amères de
Petra von Kant
avec Margit Carstensen,
Hanna Schygulla,
Irm Hermann(1972-2h04mn)
L’année
des treize lunesavec Volker Spengler,Ingrid Caven, Eva Mattes(1978-2h04mn)
A RTE G.E.I.E. Téléphone 03 88 14 22 22
D i recteur du développement
et de la coord i n a t i o n
H a n s - Walter Schlie 03 88 14 20 02
P resse et relations publiques
Claude-Anne Savin 03 88 14 21 45
M a r k e t i n g
L a u rence Stutzmann 03 88 14 21 47
Relations grand public
Paulus G. Wu n s c h 03 88 14 21 43
M u l t i m é d i a
Edeltraud Ta u s c h e r 03 88 14 21 46
A RT E DEUTSCHLAND TV
Téléphone (49) 7221/93690
Communication et marketing
Thomas P. S c h m i d
RT B F Téléphone (32) 2 737 25 57
Communication
Marianne De Muylder
A RTE MAGAZINE
Publication d’ARTE France
ISSN 1168-6707
Rédacteur en chef
Silvain Gire 01 55 00 70 54
s - g i re @ p a r i s . a rt e . f r
Chef d’édition
Olivier Apprill 01 55 00 70 58
o - a p p r i l l @ p a r i s . a rt e . f r
S e c r é t a i re de rédaction
Nicolas Bert r a n d 01 55 00 70 56
n - b e rt r a n d @ p a r i s . a rt e . f r
Maquettiste
F l o rence Ti s s i e r 01 55 00 70 55
f - t i s s i e r @ p a r i s . a rt e . f r
Scanneriste
A rmelle Ritter 01 55 00 70 57
a - r i t t e r @ p a r i s . a rt e . f r
C o l l a b o r a t i o n Jacqueline Letteron, Em e l i e
De Jong, Catherine We i n z o rn, Josie Mély,
Minh Tr a n - H u y, Christophe Pellet,
L a u rence Marie
Crédits photos : Photo : X-DR. Toute re p roduction
des photos sans autorisation est interd i t e .
© Couvert u re : John F. Kennedy Library
D i recteur de la publication : Jérôme Clément
E x e m p l a i re n° 45 jeudi 12 octobre 2000
I m p ression STIPA, Montre u i l
S e rvice téléspectateurs
03 88 14 22 55
Minitel
3615 ARTE (1,29 F/mn)
I n t e rnet
w w w. a rt e - t v. c o m
A RTE Magazine sur Internet
f t p : / / f t p . p a r i s . a rt e . f r
A RTE FRANCE Téléphone 01 55 00 77 77
Fax 01 55 00 77 00
S e rvice de pre s s e
Téléphone 01 55 00 70 35
Fax 01 55 00 77 00
D i rectrice de la communication
Marie-Danièle Boussière s 01 55 00 70 35
m d - b o u s s i e re s @ p a r i s . a rt e . f r
Chef du service publicité-marketing
Olivia Olivi 01 55 00 70 59
o - o l i v i @ p a r i s . a rt e . f r
S e rvice de pre s s e
Responsable
Françoise Landesque 01 55 00 70 42
f - l a n d e s q u e @ p a r i s . a rt e . f r
D o c u m e n t a i re s
Agnès Buiche 01 55 00 70 40
a - b u i c h e @ p a r i s . a rt e . f r
Céline Chevalier (assistante) 01 55 00 70 41
c - c h e v a l i e r @ p a r i s . a rt e . f r
S p e c t a c l e s / M e t ro p o l i s
Françoise Lecarpentier @01 55 00 70 44
f - l e c a r p e n t i e r @ p a r i s . a rt e . f r
Frédérique Champs (assistante) 01 55 00 70 45
f - c h a m p s @ p a r i s . a rt e . f r
C i n é m a / A RTE France Cinéma
Géraldine Musnier 01 55 00 70 47
( remplaçant Anne Sachot) g - m u s n i e r @ p a r i s . a rt e . f r
Soirées thématiques
Françoise Landesque 01 55 00 70 42
(Themas du mardi et du jeudi)
f - l a n d e s q u e @ p a r i s . a rt e . f r
M a rtina Bangert 01 55 00 70 43
(Themas du dimanche) m - b a n g e rt @ p a r i s . a rt e . f r
Isabelle Court y 01 55 00 73 25
( a s s i s t a n t e + grille de pro g r a m m e s )
i - c o u rt y @ p a r i s . a rt e . f r
F i c t i o n s
G r é g o i re Mauban 01 55 00 70 46
( remplaçant Vi rginie Doré) g - m a u b a n @ p a r i s . a rt e . f r
Priscilla Bertin (assistante) 01 55 00 70 48
A RTE Info, Reportage, Reportage GEO
Le dessous des cart e s
M a rtina Bangert 01 55 00 70 43
m - b a n g e rt @ p a r i s . a rt e . f r
Fichier pre s s e
Valentine Ponsy 01 55 00 70 37
v - p o n s y @ p a r i s . a rt e . f r
S e rvice photo
Elisabetta Zampa 01 55 00 70 50
e - z a m p a @ p a r i s . a rt e . f r
Olivier de Clare m b a u t 01 55 00 70 49
( a s s i s t a n t ) o - d e c l a re m b a u t @ p a r i s . a rt e . f r
Geneviève Duigou ( c o l l a b o r a t i o n )
A RTE Éditions, ARTE Vidéo
Henriette Souk 01 41 46 56 30
h - s o u k @ p a r i s . a rt e . f r
La semaine prochaine (46)(Attention, ces programmes et ces horaires peuvent être soumis à des modifications)
Samedi 11 novembre19.00 Histoire parallèle
19.45 ARTE Info
20.00 Le dessous des cartes
20.15 Contacts : Depardon / Richards
20.45 L’aventure humaine :
Les hirondelles et la ruée vers l’or
21.45 Metropolis
22.45 Fiction : Fleur de cannelle
00.10 Music Planet : Jay-Jay Johanson
01.00 French Cancan (r)
02.40 Fausses alertes (r)
Dimanche 12 novembre
19.00 Maestro
19.45 ARTE Info
20.15 Éric la panique, série animée
20.45 Thema : Allô, j’écoute, avec le film
Denise au téléphone de Hal Salwen
00.00 Warriors (1, r-vostf)
01.25 Metropolis (r)
02.25 Cartoon Factory (r)
Lundi 13 novembre
19.00 Nature
19.45 ARTE Info
20.15 La vie en feuilleton
20.45 Cinéma : Leaving Las Vegas,
de Mike Figgis
22.35 Court-circuit (1)
22.40 Cinéma : Pourquoi monsieur R.
est-il atteint de folie meurtrière ?,
film de R. W. Fassbinder
00.05 Court-circuit (2)
00.30 Warriors (2, r-vostf)
02.00 Le dernier théorème de Fermat (r)
Mardi 14 novembre
19.00 Archimède
19.45 ARTE Info
20.15 La vie en feuilleton
20.45 La vie en face : Sarajevo,
la mémoire refoulée, documentaire
21.40 Thema : L’avenir des religions,
avec le film le Sacrifice
d’Andrei Tarkovski
01.45 Le naufrage de La Belle (r)
02.40 Aubade (r)
Mercredi 15 novembre
19.00 Connaissance
19.45 ARTE Info
20.15 La vie en feuilleton
20.45 Les mercredis de l’histoire :
Les hommes de la Maison-Blanche (2)
21.40 Musica : Nijinski, un danseur en exil
22.40 Musica :
Prélude à l’après-midi d’un faune
23.05 Profil : Anne-Marie Schwarzenbach
00.05 La lucarne : Les vieux, documentaire
01.35 Kirgizstan - Les retrouvailles (r)
02.30 Love (r)
Jeudi 16 novembre
19.00 Voyages, voyages : Argentine
19.45 ARTE Info
20.15 La vie en feuilleton
20.45 Thema : De quoi j’me mêle ! :
Les dangers de la mer
23.50 Cinéma : Les hommes le dimanche,
film muet de Robert Siodmak
01.05 Week-end à Wannsee, documentaire
01.35 Fleur de cannelle (r)
Vendredi 17 novembre
19.00 Tracks
19.45 ARTE Info
20.15 La vie en feuilleton
20.45 Fiction :
Deux flics blancs comme neige
22.15 Grand format : Les vétérans
de la gauche américaine
23.10 Cinéma : Cinq filles et une corde,
film de Yeh Hung Wei
01.00 Le dessous des cartes (r)
01.10 Pour l’exemple (r)
02.35 Route 69 (r)
Leaving Las VegasBen, un scénariste
alcoolique, rencontre
Sera, une prostituée
sentimentale.
De cuites sauvages
en coucheries torrides,
Nicolas Cage
et Elisabeth Shue
mettent le feu à la ville
de tous les péchés.
Un film de Mike Figgis
à regarder
sans les enfants,
lundi 13 novembre.
45
ARTE G.E.I.E. 2a, rue de la Fonderie
67080 Strasbourg cedexTél. 03 88 14 22 22
ARTE France8, rue Marceau
92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9
Tél. 01 55 00 77 77
ARTE Deutschland(Allemagne)
Schützenstraße 176530 Baden-Baden
Tél. 00 49 7221 9369-0
RTBF (Belgique)
52, Boulevard Reyers1044 Bruxelles
Tél. 00 32 2 737 25 57
TVE (Espagne)
TorrespañaAlcade Sainz de Baranda, 92
28007 MadridTél. 00 34 1 346 88 45
SRG SSR idée suisse(Suisse)
Giacomettistrasse 3case postale 26
3000 BerneTél. 00 41 031 350 91 11
TVP (Pologne)
17, J. P. Woronicza St00-999 Warszawa
Tél. 00 48 22 547 85 01
ORF (Autriche)
Würzburggasse 30 A1136 Wien
Tél. 00 43 1 87878-0
YLE (TV1) (Finlande)
Radiokatu 5, HelsinkiFIN-00024 YleisradioTél. 00 358 9 14801
Internet www.arte-tv.com