29
Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

Les comportements en concurrence parfaite

1) Le consommateur

2) Le producteur

Page 2: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

Les comportements en concurrence parfaite

Dans un univers de concurrence parfaite, les marchés privent les individus de tout pouvoir de marché sur les autres, dans le but de retrouver les conditions de l’échange naturel

Les individus considèrent les prix sur les marchés comme des données naturelles fixées par la loi anonyme de l’offre et de la demande

On suppose donc une atomicité du marché, une transparence du marché et l’existence d’un commissaire priseur

Page 3: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

Le consommateur

1) La contrainte budgétaire

2) La demande des biens

3) L’offre de travail

Page 4: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

La contrainte budgétaire

L’environnement du consommateur n’est plus la nature, mais les marchés de concurrence parfaite

Le consommateur prend sa décision de consommation sous sa contrainte budgétaire qui dépend maintenant du prix des produits

Page 5: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

A partir de son revenu R et des prix concurrentiels ph des biens, le consommateur détermine sa contrainte budgétaire en suivant la règle des marchés selon laquelle la valeur marchande de ses consommations ne peut dépasser le montant de son revenu

Il n’existe pas ici d’épargne et d’emprunt

On suppose que cette inégalité est toujours saturée, de sorte que les consommateurs consomment toujours l’intégralité de leur revenu

La contrainte budgétaire

n

hhh Rxp

1

n

hhh Rxp

1

Les prix concurrentiels et le revenuLes prix concurrentiels et le revenu

Page 6: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

Si l’on suppose l’existence de deux biens, la contrainte budgétaire se note :

La droite de budget définit graphiquement sur le plan des consommations la quantité d’un bien en fonction du prix des deux biens, de la quantité de l’autre bien et du revenu

La contrainte budgétaire

La droite de budgetLa droite de budget

Rxpxp 2211

21

2

12 p

Rx

p

px

Page 7: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

Le rapport de prix correspond à la pente de la droite de budget

Le revenu réel R/ph correspond à la valeur de la droite de budget sur les axes des abscisses et des ordonnées

Un panier de bien situé au dessus de la droite de budget signifie un panier trop coûteux pour le consommateur, ceux situés en dessous, une perte de bien-être

La contrainte budgétaire

La droite de budgetLa droite de budget

x2

x1

R/p2

R/p1

Page 8: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

La demande des biens

Conformément au principe individualiste, le programme d’un consommateur s’écrit :

Ce programme de maximisation est proche de celui de Robinson : même si l’environnement a changé, les marchés sont un moyen pour l’individu d’arriver à ses fins en dehors de toute présence de l’autre

L’équilibre du consommateurL’équilibre du consommateur

0 .

),(

2211

21, 21

Rxpxpcs

xxUMaxxx

Page 9: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

Parmi l’infinité de biens que contient la droite de budget, le consommateur recherche le panier dont la consommation lui apporte le niveau d’utilité le plus élevé

Un tel panier correspond au point de tangence entre la droite de budget et la courbe d’indifférence la plus éloignée de l’origine

En raison des hypothèses sur la droite de budget et les courbes d’indifférence, le point d’équilibre est unique

La demande des biens

L’équilibre du consommateurL’équilibre du consommateur

x2

x1

R/p2

R/p1

x2*

x1*

x*

Page 10: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

Tous comme pour Robinson, au point x*, la valorisation subjective des biens est égale à leur valorisation objective. On a égalité entre le TMS et le rapport des prix

Loi de Gossen, les utilités marginales pondérées par les prix sont égales entre elles

De son programme de maximisation, on déduit la fonction de demande du consommateur :

La demande des biens

L’équilibre du consommateurL’équilibre du consommateur

x2

x1

R/p2

R/p1

x2*

x1*

x*

2

2

1

1

1

21/2

2

11/2

*)(

*)(

p

Um

p

Um

Um

UmxTMS

p

pxTMS

),,( 21 Rppxh

Page 11: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

Afin de mesurer la sensibilité de la demande en bien h du consommateur aux variations de prix des biens et du revenu, on définit les élasticités de la demande qui sont des rapports de taux de variations.

On recense trois types d’élasticité:

L’élasticité revenu

L’élasticité prix directe

L’élasticité prix croisée

La demande des biens

Les élasticités de la demandeLes élasticités de la demande

Page 12: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

L’élasticité revenu de la demande en bien h est égale, en un point donné de la fonction de demande, au taux de variation des quantités de bien h sur le taux de variation du revenu :

La demande des biens

Les élasticités de la demandeLes élasticités de la demande

h

hh

h

hR x

R

R

x

RRxx

e

Page 13: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

En considérant des variations infinitésimales du revenu et de la demande de bien h, cette élasticité revenu devient:

Où est la dérivée partielle de la fonction de la demande de bien h par rapport au revenu

hhR

h

hhR x

Rx

x

R

R

xe '

La demande des biens

Les élasticités de la demandeLes élasticités de la demande

'hRx

Page 14: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

La demande des biens

Les élasticités de la demandeLes élasticités de la demande

ehR>1 Bien h supérieur

Automobiles, restauration,

voyages, habillement

0<ehR<1 Bien h nécessaire Tabacs, énergie, alimentation

ehR<0 Bien h inférieur ?

Page 15: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

L’élasticité prix directe de la demande en bien h est égale, en un point de la fonction de demande, au taux de variation des quantités du bien h sur le taux de variation du pris du bien h:

La demande des biens

Les élasticités de la demandeLes élasticités de la demande

h

h

h

h

h

h

h

h

hh x

p

p

x

ppxx

e

Page 16: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

En considérant des variations infinitésimales du prix du bien h, cette élasticité pris directe devient égale à:

La demande des biens

Les élasticités de la demandeLes élasticités de la demande

h

hhh

h

h

h

hhh x

px

x

p

p

xe '

Page 17: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

La demande des biens

Les élasticités de la demandeLes élasticités de la demande

ehh<-1 Très forte élasticité de la demande

-1<ehh<0 Faible élasticité de la demande

ehh>0 Biens « Giffen »

Page 18: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

L’élasticité prix croisée de la demande en bien h est gale, en un point donné de la fonction de demande, au taux de variation des quantités de bien h sur le taux de variation du prix du bien k:

La demande des biens

Les élasticités de la demandeLes élasticités de la demande

h

k

k

h

k

k

h

h

hk x

p

p

x

p

px

x

e

Page 19: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

En considérant des variations infinitésimales du prix du bien k et de la demande de bien h,l’élasticité prix croisée devient:

La demande des biens

Les élasticités de la demandeLes élasticités de la demande

h

khk

h

k

k

hhk x

px

x

p

p

xe '

Page 20: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

La demande des biens

Les élasticités de la demandeLes élasticités de la demande

ehk>0 Biens substituables

ehk<O Biens complémentaires

Page 21: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

La demande des biens évolue selon un effet revenu et un effet substitution

L’ES traduit le report de consommation que le consommateur opère suite à la variation du prix des biens

L’ER traduit la modification du pouvoir d’achat du consommateur suite à la variation du prix d’un bien

La demande des biens

Effet revenu et effet substitutionEffet revenu et effet substitution

Page 22: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

x2

x10

R'/p2

R/p2

x2"*

x2*=x2'*

x1'* x1"* R/p1' x1* R'/p1' R/p1

ES2 ER2

ER1 ES1

U*

x'*

x"*

x*

La demande des biensEffet revenu et effet substitution

Un exemple (particulier)

Effet revenu et effet substitutionUn exemple (particulier)

Soit le panier x*

On augmente le prix du bien 1 (p1’>p1), il s’ensuit un

pivotement de la droite de budget autour de R/p2; d’où

un nouvel équilibre x’*, duquel ont peut déduire l’effet

total sur la consommation de x1 et x2

Mais cet effet total doit être décomposé en un effet

substitution et un effet revenu

On neutralise l’effet revenu pour calculer l’effet

substitution en supposant R’ et la droite de budget

parallèle à celle tenant compte de la variation de prix et

ayant un point de tangence avec la droite de budget

avant modification de prix

Page 23: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

La demande des biens

Effet revenu et effet substitution (cas d’une augmentation du prix du bien h)Effet revenu et effet substitution (cas d’une augmentation du prix du bien h)

Effet revenu Effet substitution Effet total

Bien h normal Effet négatif Effet négatif Baisse de la demande de bien h

Bien h Giffen Effet négatif Effet positif Hausse de la demande de bien h

Bien k substitut Effet négatif Effet positif Variation ambiguë de la demande de bien k

Bien k complémentaire

Effet négatif Effet négatif Baisse de la demande de bien k

Page 24: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

Le revenu jusqu’ici était une donnée

Or les consommateurs constituent leur revenu à partir de leur travail

La contrainte budgétaire doit donc tenir compte pour partie du travail

Il s’agit notamment d’analyser l’arbitrage entre le travail et le loisir

L’offre de travail

Page 25: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

Le consommateur est caractérisé par un revenu non salarial (droit de propriété, revenu universel, …) noté B, et un revenu salarial, qui dépend de son offre de travail, notée L et de son prix unitaire, noté w (salaire nominal)

On suppose un seul bien de consommation, noté C, d’un prix unitaire, noté p

L’offre de travail

La contrainte budgétaire du consommateur salariéLa contrainte budgétaire du consommateur salarié

Page 26: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

La fonction d’utilité s’écrit:

Le consommateur ne réalise plus un échange naturel, mais s’adresse directement aux marchés afin de réaliser son plan de consommation (C*,L*)Le revenu est égal:

R=B+wL

Sa contrainte de budget (tjrs saturée) s’écrit:

pC=B+wL

L’offre de travail

La contrainte budgétaire du consommateur salariéLa contrainte budgétaire du consommateur salarié

)(),( LTCLCU

Page 27: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

De l’équation de la droite budgétaire, on peut déduire l’équation de la droite de budget qui contient l’ensemble des plans de consommation auxquels le consommateur salarié a accès :

w/p mesure la pente de la droite de budget

L’offre de travail

La contrainte budgétaire du consommateur salariéLa contrainte budgétaire du consommateur salarié

p

BL

p

wC

C C

B/p=C

0 TL

0 T L

B>0B=0

Page 28: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

La maximisation de l’utilité par le consommateur revient à réaliser un arbitrage entre sa durée de travail et sa durée de loisir

Au point E, il y a égalité entre le taux marginal de substitution consommation-travail et le salaire réel w/p (égalité entre la pente de la tangente de la courbe d’indifférente et pente de la droite de budget)

L’offre de travail

L’arbitrage travail-loisirL’arbitrage travail-loisir

C C

B/p

0 TL

0 T L

H*=T-L*

H*=T

L*

C*

C*

E

Page 29: Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur

L’offre de travail étant une fonction du salaire, on peut calculer l’effet d’une variation du salaire sur la quantité offerte.

D’une part, l’effet substitution d’une augmentation du salaire réel conduit le consommateur à augmenter son offre de travail au détriment de son loisir, dont le coût d’opportunité s’est renchérit.

D’autre part, l’effet revenu est lui positif, et joue en faveur d’une augmentation des dépenses de consommation comme de loisir, entraînant une baisse de l’offre de travail

L’effet total d’une augmentation du salaire réel est ambiguë : l’offre de travail ne sera une fonction croissante du salaire réel que si l’effet substitution l’emporte sur l’effet revenu

L’offre de travail

L’arbitrage travail-loisir, ER, ESL’arbitrage travail-loisir, ER, ES