INFRA-STRUCTURESAquitAine

MARS 2013

LettRe DeS CCI D’AQUITAINE

Le développement des nouveaux modèles économiques est caractérisé par la recherche d’accroissement permanent des flux. Dans leurs relations commerciales, les sociétés qui réussissent sont celles qui ont trouvé le moyen d’être présentes en permanence dans l’esprit de leurs clients. Le numérique a bouleversé nos habitudes en apportant facilité et confort pour décupler les opportunités de développement et de nouvelles rencontres. Aujourd’hui, les nécessités de déplacement sont bien réelles. La conséquence immédiate de l’émergence de ces nouvelles façons de travailler est le besoin d’échanges et de rencontres.

Par ailleurs, chacun a pris la mesure que le temps de déplacement pouvait très largement être valorisé dès lors que le transport en commun se substitue à la voiture. Les territoires et leurs équipements ne peuvent rester durablement en décalage avec ces nouveaux paradigmes qui s’imposent à nous. Le temps est devenu une valeur inestimable, il estdéterminant de pouvoir se déplacer rapidement avec le maximum de sécurité tout en préservant l’environnement.

Le GPSO demeure la meilleure réponse à ce cahier des charges. Le grand Sud-Ouest est la dernière grande région à ne pas être équipée en réseau ferroviaire à grande vitesse. Pourtant, son développement démographique et économique démontre qu’il est déterminant de traiter les problématiques actuelles et préparer les transformations futures.il est également important de souligner la position singulière de notre région dans la connexion avec l’europe du sud et la richesse des relations à développer.

tous les acteurs économiques et habitants du grand quart Sud-Ouest formulent leurs meilleurs voeux pour que ce projet se concrétise dans les meilleurs délais. La route ne peut pas être la seule réponse aux besoins de déplacement, c’est pourtant le seul moyen en oeuvre aujourd’hui dans nos territoires. Le rail, en tant que connexion entre les grandes régions et pays voisins est une solution d’avenir qui conjugue au même temps développement, innovation, échanges, partage, sécurité et environnement.

La Commission Mobilité 21 doit proposer au printemps une hiérarchisation des projets inscrits au Schéma National de Mobilité Durable. Pourquoi le GPSO devrait-il être retenu comme le premier projet prioritaire ?

Laurent Courbu : Alors que la construction de l’Y Basque avance à grande vitesse grâce à nos voisins et amis espagnols, comment imaginer et accepter que le Sud-Ouest de la France ne soit pas connecté au réseau à grande vitesse de la Péninsule ibérique ?

nous sommes conscients que dans le contexte actuel, des choix financiers s’imposent, mais il ne faudrait pas que ce soit au détriment de nos régions du Sud-Ouest.

Didier Gardinal : Le réseau des Chambres de Commerce et d’industrie de Midi-Pyrénées rapproche le développement économique, la compétitivité des entreprises et la création d’emploi au nécessaire besoin d’accessibilité entre les grandes métropoles ainsi qu’entre les différents pôles urbains et la métropole toulousaine. notre réseau s’est résolument engagé à soutenir la réalisation d’une ligne à grande vitesse entre tours, Bordeaux et toulouse dans les plus brefs délais ; puis sa poursuite vers narbonne afin de relier la Méditerranée (Marseille et Barcelone) compte tenu de nos nombreux échanges économiques.

En quoi le GPSO améliorera la compétitivité des entreprises de votre territoire ?

Laurent Courbu : La voie ferrée actuelle étant saturée, chaque jour des milliers de camions encombrent l’axe routier nord / Sud paralysant ainsi les échanges économiques entre euskadi et Aquitaine.

Outre le gain de temps considérable entre Bordeaux et Bilbao, la voie nouvelle permettra de développer le fret ferroviaire et sera un vrai bol d’oxygène pour l’économie de nos territoires.

La LGV arrivera à Bordeaux en 2017, il est primordial qu’elle se poursuive vers toulouse et la frontière espagnole pour accroitre la compétitivité des 130 000 entreprises d’Aquitaine et leur permettre de conquérir de nouveaux marchés.

Sans des infrastructures performantes, difficile d’imaginer de s’insérer pleinement dans l’espace européen pour favoriser l’attractivité et la compétitivité de l’ensemble des territoires du Sud-Ouest.

Didier Gardinal : La nécessaire structuration et le maillage économique des territoires de Midi-Pyrénées passent par la réduction des inégalités territoriales et l’amélioration de la mobilité interrégionale et nationale. Créer un cadre de dialogue et d’échanges entre les coeurs économiques des grandes métropoles et les territoires d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées permettra à la fois le nécessaire désenclavement de Midi-Pyrénées, mais également d’organiser la prospective économique à l’échelle interrégionale. Cette infrastructure, que nous appelons de nos voeux, répond à un besoin opérationnel des entreprises.

toulouse, 4e ville française, est la dernière métropole à ne pas être reliée à la capitale par une ligne à grande vitesse. Ce constat pénalise le développement des entreprises industrielles et touristiques qui sont les principaux employeurs de Midi-Pyrénées. Favoriser la création d’échanges nationaux rapides, renforcera le système de mobilité pour Midi-Pyrénées qui n’a pas d’autre alternative que l’aérien pour trouver une réponse pertinente au besoin d’accessibilité. Les études ont démontré le caractère compétitif de cette infrastructure, véritable équipement d’intérêt général nécessaire au développement équilibré de la région Midi-Pyrénées.

LES CCI AQUITAINE ET MIDI-PyRéNéES SoUTIENNENT LE GPSo

Laurent CourbuPrésident de la CCI Aquitaine

Didier GardinalPrésident de la CCIMidi-Pyrénées

oUI A UNE LGV DE BoRDEAUx VERS ToULoUSE ET VERS L’ESPAGNE !

oUI A UN PRojET UTILE ET PERFoRMANT !

oUI AU GRAND PRojET DU SUD-oUEST !

Vincent Panier Président de la Commission Equipements géréset Aménagement du territoire de la CCI Aquitaine

CCi Aquitaine / 185 cours du Médoc – CS20143 / 33042 Bordeaux Cedexcontact@aquitaine.cci.fr - www.aquitaine.cci.frn°iSSn : 2115-2551 / Directeur de la publication : Laurent Courbu

Desserte Béarn et BigorreProjet complémentaire de la nouvelle ligne Bordeaux – espagne, l’amélioration de la desserte du Béarn et de la Bigorre permettra d’accroître l’attractivité économique de ces territoires qui ne doivent pas rester enclavés, sous peine d’être exclus des retombées économiques liées à l’arrivée de la LGV dans le grand Sud-Ouest.

Les CCi d’Aquitaine demandent le lancement du débat public pour la desserte du Béarn et de la Bigorre au cours de l’année 2013 en même temps que serait lancée la procédure de l’enquête publique pour le projet GPSO.

éDitO Source : RFF

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Le Sud-Ouest de la France est le plus grand territoire à ne pas être desservi par des lignes à grande vitesse. Or, l’Aquitaine et Midi-Pyrénées figurent au rang des régions les plus dynamiques sur les plans économique et démographique. Leur positionnement transfrontalier avec l’Espagne renforce cette attractivité.

C’est pourquoi, les CCI d’Aquitaine demandent la réalisation urgente du GPSO car il permettra d’accroître la compétitivité des entreprises, l’attractivité des territoires, la qualité de vie des populations dans le respect de l’environnement.

GPSo : LE MAILLoN MANQUANT DU RéSEAU FERRoVIAIRE EURoPéEN

PoUR ACCRoITRE LA PART DU FRET FERRoVIAIRE Le GPSo portera la part du fret ferroviaire entre l’Espagne et la France à 22 % (4 % actuellement, 18 % entre la France et l’italie) grâce à la mise aux normes européennes des rails en espagne

PoUR RESPECTER L’ENVIRoNNEMENT Le GPSO bénéficiera aux générations futures : la LGV émet

13 fois mois de CO² que le transport routier, 30 fois moins que le transport aérien

Le nombre de poids lourds diminuera : 3 000 camions en moins chaque jour entre Bordeaux et l’espagne d’ici 2035. Ce nombre équivaut à l’absorption d’une partie de la croissance du trafic de marchandises

Les émissions de gaz à effet de serre générées par la construction et l’exploitation du GPSO seront compensées en 7 ans d’exploitation

Situation 2009

Sans 3e rail en 2020

Avec 3e rail en 2020

Parcoursintermodalroute / fer

103,30 € 100,40 € 86,10 €

Route 96,30 € 108,60 € 108,60 €

Comparaison entre le transport combiné et le mode routier (€ 2009)par tonne transportée sur le trajet Madrid-Béthune - Source : RFF

une économie de 14,3 € / tonne en évitant l’opération de transbordement

PoUR CoNNECTER LES TERRIToIRESLe GPSO permettra : la continuité du réseau ferroviaire européen le maillage entre les métropoles un effet d’entrainement significatif sur les villes moyennes

grâce à une bonne articulation entre LGV et teR

PoUR FAVoRISER LA CoMPéTITIVITéDES ENTREPRISES Le GPSO répondra de façon plus juste aux besoins des entreprises en améliorant les horaires et la rapidité du trafic sur les lignes existantes Le GPSO permettra un élargissement des aires de marché des entreprises, notamment vers le Pays Basque, 1ère région d’espagne pour le PiB par habitant

Le tourisme se développera dans des régions déjà très prisées Des dynamiques de complémentarité économiques nationales et européennes (pôles d’excellence) seront consolidées notamment dans l’aéronautique, l’agro-alimentaire, l’industrie de la chimie

Le GPSo raccourcira les distances et le temps et améliorera ainsi la qualité de vie de plus de 8 millions d’habitants du Sud-ouest de l’europe. il leur permettra de mieux se déplacer, à moindre coût, tout en répondant durablement aux besoins de mobilité Le GPSo permettra d’anticiper la saturation du réseau et

d’y remédier en augmentant la capacité ferroviaire globale pour davantage de teR et de trains de marchandises

PoUR FACILITERLA MoBILITé QUoTIDIENNE

Le GPSO en queLqueS chiffreS 12 milliards d’euros d’investissement 15 000 emplois par an en moyenne sur 7 années de chantier

350 millions d’euros de retombées économiques

caLendrier juin 2013 : la Commission Mobilité 21 proposera une hiérarchisation des projets inscrits au Schéma national de Mobilité Durable

Automne 2013 : lancement des enquêtes d’utilité publique

2016 : lancement des travaux 2023 : mise en service

Le Y BaSque en queLqueS chiffreS 5,9 milliards d’euros d’investissement 7 000 emplois par an en moyenne dont 2 800 emplois directs, 1 900 indirects et 2 300 induits

350 millions d’euros de retombées économiques

caLendrier 2006 : lancement des travaux 2008 : lancement des travaux sur le tronçon de Gipuzkoa Automne 2013 : nouvelle phase d’enquête publique 2018 : mise en service

Source : RFF

Source : RFF

A l’horizon 2040, les popu-lations de l’Aquitaine et de Midi-Pyrénées augmenteront de 20 à 25 % (12 % au plan national), soit plus de 20 000 habitants supplémentaires en moyenne par an dans chacune des régions.Source : INSEE – Modèle OMPHALE