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UINOUANTE-DEUXIÈME ANNÉE -1V'e Les Abonnements ne sont reçus que pour trois fors, sE.E mois ou Vn rtn etnecunne! 1`r ou du 15 Je chaque mois. Les cures non Ih3flcIIjes ne fout pas reçues. Pli DE L':1130 NEhIENT Un an. 6 mois. I mois, Tonlonse (ville).. 44 fr g3 fr, 12 tt. France et Algérie. 50 9. i4 ]"(ronger, solvant les eooventtons pestalee.' I`n''' OyRAL et$tu4c,, o St-Rgme, 46. NALDE , r POLITIQUE ET LITTÉRAIRE. Cep: joulrnal paraît tous les jours.. Édition du. malle, fiche télégraphique électrique (PARTICCLIe R-- .. Marseille,.. 2 scptzmIite-` Nous'reeévons des nouvelles de Constantinople d 15 u septembre L'escadre de,l'amiral Lyons avait reçu une dé- pêche télégraphique lui donnait l'ordre de rester à Constantmopleà caùse de la`question de Bod- grod e)G 4e l'ale des Serpe_ nts. Des bAti pents tran- Gais sont attendus: ,r ,rt Les journaux clë Cotlstnntinople annoncent qu'un conflit a eu lieu à Trébizonde. Le pavillon russe d'un bâtiment marchand a été arraché par des Turcs, et des matelots russes jetés à la mer. La Russie exige une réparation éclatante , la bastonade publique des coupables, et une indem- nité. L'affaire de la Perse avec l'Angleterre s'est ag- gravée. Le colonel Materazzi a été renvoyé du ser vice à cause de son refus de renoncer à la protec- tion de l'Angleterre. : Antre dépeche. Paris, 23 septembre. Le Moniteur publie un article sur l'élévation du prix des loyers et sur la cherté des subsistances. Le haut prix des subsistances, une des prin- cipales causes de la souffrance de la population de Paris, a surtout éveillé la sollicitude de l'Empe- reur. Depuis 1852, quinze mille six cent cinquante- trois maisons ont été démolies dans Paris; six mille inq cent cinquante-deux seulement ont été cons- truites. L'élévation du prix des loyers, occasionnée par cet état de choses, a été compensée en partie par l'augmentation des salaires. Toulouse, 3 septembre: BOURSE DE TOULOUSE DU 22 SEPTEMBRE 1856. Au comptant : 41/2p. 100. ............. ... 92 »» FEUILLETON DU JOUItN L DI TOULOUSE DU 23 SEPTEMBRE 1856. LE DERNIER DES FLIBUSTIERS. QUATRIÉME PARTIE. HEUR ET MALHEUR. N° 93. (Suite. - Vair le numéro du 22 septembre) F - Baste! fit Sans-Quartier. - Merci ! dit Jambe-d'Argent ; vrai comme je suis natif.de Lille ou approcbaat , je donnerais la moitié de mes piastres pour me savoir calme et tranquille dans mon pays ! - Que ton pays soit agréable, je ne dis pas non! Etant à Dunkerque en garnison, j'y ai trouvé du charme... Il pleut tant que, pour ménager son fourniment , le soldat ne sort pas de la J'ai bu dans ce pays-là plus de bière qu'il n'y a d'eau salée autour de nous , et j'y ai fumé plus de tabac qu'il n'en faudrait, par supposition, pour bourrer une pipe grosse autant que Paris... - As-tupassé gascon, Sans-Quartier? demanda Jambe-d'Argent en souriant de bonne grâce. - Je n'ai pas même passé caporal. Je ne con- nais pas mon pays, ayant été ramassé sur une grand'route à l'âge, de quatre ans par un postil- lon... Liquidation du 30 septembre. Chemin du Midi .....: 725 )) A Ce in (rand.Central ........ 666 25 Crédit Mobilier, dont 20r...,.... 1695 »» - - dont1Or.......... 1710 »» Liquidation du 4 5 octobre, 1. Chemin du Midi...j,.. ...... f.,. Chemins autrichiens ........... 861 25 Chemin de l'Est (ancien).. , ....: 912 50 gOU!Sf DE PARfl DU 2â SEPTEMBRE 1856. Au comptant : Valeurs diverses, Dernier cours. Hausse. `Baisse. 3 p. 100 70 »» , so » 35 4 1/2 p.100........ 92 »e i s, » 40 Banque de France.,. 4125 .. » ». 25 »n A terne : 3 p. 1Q0........., 70 »» 41/2p.100........ 92 »» Crédit Foncier....... »» Crédit Mobilier..... 1682 50 Chemins de fer : » »» » »» » »» » .» Orléans............ 1347 50 » »» Nord...,... . ,.. 980 »» » »» Est ancien..,,..... 912 50 » »» Lyon ............. 1330 »» » »» Méditerranée......, 1792 50 » »» Midi.............. 725 »» » »» Ouest ............. 933 75 » »» Grand-Central...... 666 25 » »» Genève..... 777 50 » »» Autrichiens..... .. 857 50 » »» Saint-Rambert..... 640 »» » »» Ardennes........., 612-50 » »» Sardes............ 652 50 » »» Maritimes ......... 460 »» » »» BOURSE DE PARIS DU 2O SEPTEMBRE. Ponds Espagnols. D. ext. J. juilt., 00 0/0 N.3°j0 J. juill., 00 010 D. int. J. juilt. , 39 1/4 Dettepassive, 0 0/0 Petites coupur., 00 0/0 Nous nous empressons d'annoncer que, de même que pour les départements du Gers, de l'Ariège et des Basses-Pyrénées, des instructions ont été données par Son Excellence le ministre de l'agri- culture, du commerce et des travaux publics, afin que des chantiers soient ouverts dans la Haute- Garonne sur la ligne du chemin de fer de Tou- louse à Bayonne. Cette décision, qui répond à la bienveillante sollicitude de l'Empereur pour nos contrées, porte que les travaux de terrassement seront entrepris sur les points où cette mesure sera jugée le plus nécessaire, notamment aux abords de Toulouse et de Saint-Gaudens. L'administration s'occupe activement des rue- - Connu ! interrompit Jambe-d'Avent, tu étais aventurier avant de naître. - Et je le serai encore après ma mort, ayant idée qu'on court de terribles aventures dans l'autre monde !... Pour le présent, notre trouvaille en doublons me rend la gaîté !... ' - Tu étais donc triste, Sans-Quartier? Je ne m'en suis pas aperçu... - Parbleu ! tu avais ton bonnet de nuit sur les yeux. Mon bonnet de police, passe!... - C'est-il pas ton bonnet de jour et de nuit, tout de même? - Ah ! Sans-Quartier !... répliqua Jambe-d'Ar- gent après un soupir, j'ai eu grand tort de me laisser enrôler par paresse de peur de labourer la terre chez papa et maman !... - Je ne t'ai jamais entendu pleurnicher de même ! Corne de licorne ! comme dit notre capi- taine, tu as labouré la mer, les lies, les glaces, les sables d'Afrique et les forêts de l'Inde, sans parler de Madagascar.., et tu te plains quand tu as en ceintu re de quoi acheter un village dans ta pro- vince... - Si j'y étais, à la bonne heure !... - Nous voici bien revenus du royaume aux banquises, du Japon et des îles Pouhou... Sans notre naufrage, ta part serait en fourrures à moitié pourries, au lieu qu'à cette heure, elle ne risque plus de moisir. , Ainsi devisaient les deux camarades, non sans mêler à leurs charmants propos le souvenir du ser- gent Franche-Corde et celui de la garnison de Ma- dagascar. Le chevalier du Capricorne, profitant d'un ins- ev" BUNEAU illl drllt;l rue Saint-Ron;e, 4&, TDLLOC$ ) Et1oré de T¢ulcme, - Cbez`les J lbt R rcueü b f F des Mesugeues t-Directeur des l'es les PRIX dent INSERTIONS - 30 centimes la ligne ,d'Annonce, >/ 50 centimes la ligne de_Réclame. Les Annonces et dvsn paient da4anry, Les Annonces et Avis'sont reçus à Paris, aux bureaux de publicité de M. f}VAS, rue J: J.Ronsseaa, 3, LAFFITE.BIJLLH g et Çe, rie 4e la Banque, 9o. et I. FONTAINE, rue de Trévise, 22, seuls chargés de les recevoir pour le JOURNAL on TOULOUsa, sures à prendre pour l'installation prochaine des chantiers. Une décision de S. Exc. le ministre de l'agricul- ture, ducommercé et des travaux publics, en date du 20 de ce mois, porte que, M. Schellinx, ingé- nieur erdiDaire des ponts-et-chaussées , actuelle- a ' ment rg uservîce .de l arrondissement d'A- vallen(Vonne), sera attaché au service hydrauli- que Àe la Haute-Garonne, en remplacement de M, Maitrot de Varennes, dont nous avons annoncé la promotion comme ingénieur en chef. Une autre décision ministérielle du2Oseptembre, charge M. Bergis, ingénieur en chef de la Haute- Garonne, de la direction des ateliers à ouvrir sûr les lignes des chemins de fer des Pyprénénées :10 entre St-Simon et poix; 2° entre TnalouséntSaini- Gaudens. Dans la Haute-Garonne, M. Bergis aura sous ses ordres M. l'ingénieur Schellinx; attaché en "outre au service hydrali dé dépn uque ceartemet. Pour les travaux à exécuter dans le département de l'Ariège, il sera secondé par l'un des deux con- ducteurs chargés des fonctions d'ingénieurs ordi- naires dans ce département. - r .- D'après un avis reçu à la gare de Toulouse , la Compagnie du chemin de fer du Midi organise un nouveau train de plaisir de Toulouse à Bordeaux, . ' l occasion d fêti ê d eses qu_vonttreonnées dans cette dernière ville, pendant le séjour de LL. MM. Impériales, à leur retour destPyrénées. François Parayre; Pierre Dastros, dont les con- damnations à la peine capitale ont été commuées en celle des travaux forcés à perpétuité; Michel (Bertrand) et Jean-Pierre Pradère, con- damnés aux travaux forcés à perpétuité ; Ont été extraits, lundi matin, des prisons du Palais pour être conduits au bagne de Toulon, où ils vaut subir leur peine. Le marché de la Halle aux grains, du 22 sep- tembre, a été approvisionné de 420 hectolitres de blé, 75 hectolitres de maïs et 110 hectolitres d'a- voine. Il s'est vendu 392 hectolitres de blé, 30 hec- tolitres de maïs et 57 hectolitres d'avoine, qui ont été-vendus aux prix suivants : Blé fin, de .:.. ......... 32 75 à 34 75 Blé mitadin fin, de......... 30 75 à 32 25 Blé mitadin ordinaire, de.... 29 OOà 30 25 Maïs, de................... 22 oo à 25 00 Avoine, de........ ....... 12 00 à 13 50 Les cours ont subi une baisse qui peut être éva- luée à 25 centimes par hectolitre. Le marché du canal a été pourvu de 65 hectoli- ires de blé. Il s'y est vendu en disponible, pour la consommation de la ville, de 300 à 350 hectolitres aux prix suivants, Extrà supérieurs de........ 35 50 à 00 00 Blé fin de................ 34 50 à 00 00 Mitadins fins de........... 33 50 à 00 00 u, rabbe Bousigues, chanoine de 'Toulouse et de Limoges, est décédé dimanche à 4 heures du soir. Ses obsèques auront lieu aujourd'hui mardi à 3' heures du soir; sur la paroisse St-Etienne; les personnes qui n'auraient point reçu de lettre de faire part,`soht priées de considérer le présent avis comme 'devant en tenir lieu. On se réunira à ta maison mortuaire, rue Malaret. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES de M. Bianchi. - 21 septembre. Thermomètre centigrade { minimum {- 64. maximum 15°3: Hauteur barométrique : ssooir,n Om,756 4 Le baromètre est descendu entre beau temps et vartgbte. 11'a plu hier au soir. Le vent est au Nord-Nord-Ouest. Le temps ést beau. Du 22 septembre. Theromètre centigrade minimum+ 4°,8. maximum f 20°. Hauteur barométrique { 4 8 h. h. soir,n 0m,750 1 Le baromètre est descendu au-dessous de varia- ble. Le vent est au Sud-Ouest. Le temps est très-beau. On nous écrit de Lavalette, 21 septembre Hier soir samedi, à 7 heures et demie, un vio- lent orage accompagné de pluie et de grêle, mais de courte durée, a éclaté sur la commune de La- valette, et à lancé la foudre sur une meule de paille, appartenant à Mme Lacomme, composée de 1200 quintaux de paille et 50 quintaux de vesces, qui n'étaient pas encore égrainées, et qui étaient réservées pour le fourrage d'un troupeau de bre- bis. Le feu électrique est tombé sur une pièce de bois en pointé qu'on a l'habitude de placer au mi- lieu des meules de fourrage pour les contenir. Cette pièce de bois fut sillonnée du haut en bas et le fourrage s'enflamma au même instant ; il fut impossible de l'éteindre. Un second tas volumi- neux eut le .nême sort. Trois autres meules et 2,000 fagots de gros bois n'auraient pas été épargnés, pas même les bâtisses très considérables, si par de prompts secours et des mesures deprécaution on n'avait transportéau' loin tous les objets facilement inflammables. Le tocsin, répété dans toutes les communes en- vironnantes, amena dans très peu de temps, 8 à 900 personnes sur le lieu du sinistre; elles riva- lisèrent d'ardeur pour arrêter les progrès du feu. En tête de toutes ces personnes se trouvaient M. le maire et M. le curé de Lavalette, les autorités locales, la brigade de gendarmerie de Verfeil. . Heureusement le vont du nord-ouest se calma ;' sans cette circonstance toutes les bâtisses auraient" été la proie des flammes. La perte est évaluée à 1800 francs environ. tant de répit, s'approcha du général. - Sije n'ai pas la berlue, dit-il , la route que nous tenons mène aux Philippines... Connaissez- vous ce pays-là, s'il vous plaît? -- Je sais, répondit Béniowski, que les ports de cette colonie sont fermés aux pavillons étrangers, suivant la coutume jalouse des Espagnols qui n'ont pas précisément tort au point de vue politique contemporaine. - Dans les mers de la Chine, dit le chevalier, tous les Européens sont donc des espèces de Chi- nois 2 - Mon Dieu, oui !.,. Les Hollandais, les Portu- gais et les Espagnols rivalisent de barbarie en re. fusant asile aux navigateurs qui , hors de leur port, ne trouvent mouillage que dans des îles in- festées de pirates... - Les Japonais vous reçoivent à coups de flè- che, les Chinois à coups de fusil; nous connaissons Formose et les îles Pouhou à nos dépens... Enfin , général, que comptez-vous faire ? - Si je montais encore le Saint Pierre-et-Saint- Paul, je me dirigerais sur les possessions françaises de l'Inde ; mais notre malheureuse jonque n'est pas en état de faire une si longue traversée. Sa construction même favorise ma tentative actuelle. Les Espagnols qui interdisent l'entrée de leurs ports aux navires européens, permettent aux Chi- nois d'y trafiquer et d'y établir des comptoirs... On nous laissera donc entrer sans nous canonner. Possible ! mais sortir 2... -. Je ne puis savoir si le gouverneur actuel des Philippines est un homme de bon sens ou un brutal... - Cavons au pis ! dit le chevalier. -Au nombre de vos anciens interprètes de la Douairière se trouve l'Espagnol Fernandez ; je l'envoie au gouverneur avec ordre de lui dire toute la vérité et de lui demander la permission d'ache- ter un léger navire dans son port, où je vends tant bien que mal notrejonque. Si le gouverneur y consent, rien de mieux ; mais s'il refuse, avant qu'il ait eu le temps de mettre embargo sur nous, je joue quitte ou double en essayant de m'emparer de son bâtiment stationnaire, le long duquel j'irai. dès l'abord prendre mon mouillage. - Peste L.. Et les forts 2... - Je joue quitte ou double, vous dis-je !... Vincent du Capricorne compta sur ses doigts -Russes!... Aleutiens!... Japonais!... For- mosiens !... Chinois !... Hollandais !... six nations pour qui nous sommes bons à pendre. - Les pi- rates de ces mers peuvent compter pour quatre ; il y en a de toutes les couleurs, mettons dix !..: En notre qualité de Français, nous serions, je crois, de très-bonne prise pour messieurs les An- glais !..- Nous allons nous frotter aux Espagnols, et de douze!... Oh ! la douzaine y est ! Gare au chiffre treize !... - Seriez-vous superstitieux, capitaine 2 -Ça dépend, général. Vous n'avez pas oublié, je me débarrasse des gettatori, je prends de même toutes les superstitions par le bon bout... - A la façon d'Alexandre-le.Grand quand il trancha le neeud gordien. -Tout justement! j'écrase les araignées du matin avec letalon droit; quand leselse renverse, je le mange et jette la salière par dessus le bord ; quand on est treize à table, je bois pour deus et Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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UINOUANTE-DEUXIÈME ANNÉE -1V'e

Les Abonnements nesont reçus que pour troisfors, sE.E mois ou Vn rtnetnecunne!1`r ou du 15 Je chaquemois.

Les cures non Ih3flcIIjesne fout pas reçues.

Pli DE L':1130 NEhIENT

Un an. 6 mois. I mois,Tonlonse (ville).. 44 fr g3 fr, 12 tt.

Franceet Algérie. 50 9. i4

]"(ronger, solvant les eooventtons pestalee.'

I`n''' OyRAL et$tu4c,, o St-Rgme, 46.

NALDE, r

POLITIQUE ET LITTÉRAIRE.Cep: joulrnal paraît tous les jours..

Édition du. malle,fiche télégraphique électrique

(PARTICCLIe R--

.. Marseille,.. 2 scptzmIite-`Nous'reeévons des nouvelles de Constantinople

d 15u septembre

L'escadre de,l'amiral Lyons avait reçu une dé-pêche télégraphique lui donnait l'ordre de resterà Constantmopleà caùse de la`question de Bod-grod e)G 4e l'ale des Serpe_ nts. Des bAti pents tran-Gais sont attendus:

,r,rt

Les journaux clë Cotlstnntinople annoncentqu'un conflit a eu lieu à Trébizonde. Le pavillonrusse d'un bâtiment marchand a été arraché pardes Turcs, et des matelots russes jetés à la mer.

La Russie exige une réparation éclatante , labastonade publique des coupables, et une indem-nité.

L'affaire de la Perse avec l'Angleterre s'est ag-gravée. Le colonel Materazzi a été renvoyé du service à cause de

son refus de renoncer à la protec-tion de l'Angleterre.

:

Antre dépeche.Paris, 23 septembre.

Le Moniteur publie un article sur l'élévation duprix des loyers et sur la cherté des subsistances.

Le haut prix des subsistances, une des prin-cipales causes de la souffrance de la population deParis, a surtout éveillé la sollicitude de l'Empe-reur.

Depuis 1852, quinze mille six cent cinquante-trois maisons ont été démolies dans Paris; six milleinq cent cinquante-deux seulement ont été cons-

truites.L'élévation du prix des loyers, occasionnée par

cet état de choses, a été compensée en partie parl'augmentation des salaires.

Toulouse, 3 septembre:

BOURSE DE TOULOUSEDU 22 SEPTEMBRE 1856.

Au comptant :41/2p. 100. ............. ... 92 »»

FEUILLETON DU JOUItN L DI TOULOUSEDU 23 SEPTEMBRE 1856.

LE DERNIER DES FLIBUSTIERS.

QUATRIÉME PARTIE.

HEUR ET MALHEUR.

N° 93.

(Suite. - Vair le numéro du 22 septembre)

F - Baste! fit Sans-Quartier.- Merci ! dit Jambe-d'Argent ; vrai comme je

suis natif.de Lille ou approcbaat , je donnerais lamoitié de mes piastres pour me savoir calme ettranquille dans mon pays !- Que ton pays soit agréable, je ne dis pasnon! Etant à Dunkerque en garnison, j'y ai trouvédu charme... Il pleut tant que, pour ménager sonfourniment

, le soldat ne sort pas de la cantine.

J'ai bu dans ce pays-là plus de bière qu'il n'y ad'eau salée autour de nous , et j'y ai fumé plus detabac qu'il n'en faudrait, par supposition, pourbourrer une pipe grosse autant que Paris...

- As-tupassé gascon, Sans-Quartier? demandaJambe-d'Argent en souriant de bonne grâce.

- Je n'ai pas même passé caporal. Je ne con-nais pas mon pays, ayant été ramassé sur unegrand'route à l'âge, de quatre ans par un postil-lon...

Liquidation du 30 septembre.

Chemin du Midi .....: 725 )) ACe in (rand.Central ........ 666 25Crédit Mobilier, dont 20r...,.... 1695 »»- - dont1Or.......... 1710 »»

Liquidation du 4 5 octobre,1.

Chemin du Midi...j,.. ...... f.,.Chemins autrichiens ........... 861 25Chemin de l'Est (ancien).. , ....: 912 50

gOU!Sf DE PARflDU 2â SEPTEMBRE 1856.

Au comptant :Valeurs diverses, Dernier cours. Hausse. `Baisse.

3 p. 100 70 »» , so » 354 1/2 p.100........ 92 »e is,

» 40Banque de France.,. 4125 .. » ». 25 »n

A terne :3 p. 1Q0........., 70 »»41/2p.100........ 92 »»Crédit Foncier....... »»Crédit Mobilier..... 1682 50

Chemins de fer :

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» .»

Orléans............ 1347 50 » »»Nord...,... . ,.. 980 »» » »»Est ancien..,,..... 912 50 » »»Lyon ............. 1330 »» » »»Méditerranée......, 1792 50 » »»Midi.............. 725 »» » »»Ouest ............. 933 75 » »»Grand-Central...... 666 25 » »»Genève..... 777 50 » »»Autrichiens..... .. 857 50 » »»Saint-Rambert..... 640 »» » »»Ardennes........., 612-50 » »»Sardes............ 652 50 » »»Maritimes ......... 460 »» » »»

BOURSE DE PARIS DU 2O SEPTEMBRE.

Ponds Espagnols.D. ext. J. juilt., 00 0/0 N.3°j0 J. juill., 00 010D. int. J. juilt. , 39 1/4 Dettepassive, 0 0/0Petites coupur., 00 0/0

Nous nous empressons d'annoncer que, de mêmeque pour les départements du Gers, de l'Ariège etdes Basses-Pyrénées, des instructions ont étédonnées par Son Excellence le ministre de l'agri-culture, du commerce et des travaux publics, afinque des chantiers soient ouverts dans la Haute-Garonne sur la ligne du chemin de fer de Tou-louse à Bayonne.

Cette décision, qui répond à la bienveillantesollicitude de l'Empereur pour nos contrées, porteque les travaux de terrassement seront entreprissur les points où cette mesure sera jugée le plusnécessaire, notamment aux abords de Toulouse etde Saint-Gaudens.

L'administration s'occupe activement des rue-

- Connu ! interrompit Jambe-d'Avent, tuétais aventurier avant de naître.- Et je le serai encore après ma mort, ayantidée qu'on court de terriblesaventures dans l'autremonde !... Pour le présent, notre trouvaille endoublons me rend la gaîté !...

' - Tu étais donc triste, Sans-Quartier? Je nem'en suis pas aperçu...

- Parbleu ! tu avais ton bonnet de nuit surles yeux.

Mon bonnet de police, passe!...- C'est-il pas ton bonnet de jour et de nuit,

tout de même?- Ah ! Sans-Quartier !... répliqua Jambe-d'Ar-

gent après un soupir, j'ai eu grand tort de melaisser enrôler par paresse de peur de labourer laterre chez papa et maman !...

- Je ne t'ai jamais entendu pleurnicher demême ! Corne de licorne ! comme dit notre capi-taine, tu as labouré la mer, les lies, les glaces, lessables d'Afrique et les forêts de l'Inde, sans parlerde Madagascar.., et tu te plains quand tu as enceintu re de quoi acheter un village dans ta pro-vince...

- Si j'y étais, à la bonne heure !...- Nous voici bien revenus du royaume auxbanquises, du Japon et des îles Pouhou... Sansnotre naufrage, ta part serait en fourrures à moitiépourries, au lieu qu'à cette heure, elle ne risqueplus de moisir. ,

Ainsi devisaient les deux camarades, non sansmêler à leurs charmants propos le souvenir du ser-gent Franche-Corde et celui de la garnison de Ma-dagascar.

Le chevalier du Capricorne, profitant d'un ins-

ev"

BUNEAU illl drllt;lrue Saint-Ron;e, 4&,

TDLLOC$ )

Et1oré de T¢ulcme, -Cbez`les J lbt R rcueü bf F

des Mesugeuest-Directeur des l'es les

PRIX dent INSERTIONS -30 centimes la ligne ,d'Annonce,>/50 centimes la ligne de_Réclame.

Les Annonces et dvsn paient da4anry,

Les Annonces et Avis'sont reçus à Paris, aux bureaux depublicité de M. f}VAS, rue J: J.Ronsseaa, 3,LAFFITE.BIJLLH g et Çe, rie 4e la Banque, 9o.et I. FONTAINE, rue de Trévise, 22, seuls chargés deles recevoir pour le JOURNAL on TOULOUsa,

sures à prendre pour l'installation prochaine deschantiers.

Une décision de S. Exc. le ministre de l'agricul-ture, ducommercé et des travaux publics, en datedu 20 de ce mois, porte que, M. Schellinx, ingé-nieur erdiDaire des ponts-et-chaussées , actuelle-

a 'ment rg uservîce .de l arrondissement d'A-vallen(Vonne), sera attaché au service hydrauli-que Àe la Haute-Garonne, en remplacement de M,Maitrot de Varennes, dont nous avons annoncé lapromotion comme ingénieur en chef.

Une autre décision ministérielle du2Oseptembre,charge M. Bergis, ingénieur en chef de la Haute-Garonne, de la direction des ateliers à ouvrir sûrles lignes des chemins de fer des Pyprénénées :10entre St-Simon et poix; 2° entre TnalouséntSaini-Gaudens.

Dans la Haute-Garonne, M. Bergis aura sous sesordres M. l'ingénieur Schellinx; attaché en "outreau service hydrali dé dépnuque ceartemet.

Pour les travaux à exécuter dans le départementde l'Ariège, il sera secondé par l'un des deux con-ducteurs chargés des fonctions d'ingénieurs ordi-naires dans ce département.- r .-

D'après un avis reçu à la gare de Toulouse , laCompagnie du chemin de fer du Midi organise unnouveau train de plaisir de Toulouse à Bordeaux,. 'l occasion d fêti ê deses qu_vonttreonnées danscette dernière ville, pendant le séjour de LL. MM.Impériales, à leur retour destPyrénées.

François Parayre; Pierre Dastros, dont les con-damnations à la peine capitale ont été commuéesen celle des travaux forcés à perpétuité;

Michel (Bertrand) et Jean-Pierre Pradère, con-damnés aux travaux forcés à perpétuité ;

Ont été extraits, lundi matin, des prisons duPalais pour être conduits au bagne de Toulon, oùils vaut subir leur peine.

Le marché de la Halle aux grains, du 22 sep-tembre, a été approvisionné de 420 hectolitres deblé, 75 hectolitres de maïs et 110 hectolitres d'a-voine. Il s'est vendu 392 hectolitres de blé, 30 hec-tolitres de maïs et 57 hectolitres d'avoine, qui ontété-vendus aux prix suivants :

Blé fin, de .:.. ......... 32 75 à 34 75Blé mitadin fin, de......... 30 75 à 32 25Blé mitadin ordinaire, de.... 29 OOà 30 25Maïs, de................... 22 oo à 25 00Avoine, de........ ....... 12 00 à 13 50Les cours ont subi une baisse qui peut être éva-

luée à 25 centimes par hectolitre.

Le marché du canal a été pourvu de 65 hectoli-ires de blé. Il s'y est vendu en disponible, pour laconsommation de la ville, de 300 à 350 hectolitresaux prix suivants,

Extrà supérieurs de........ 35 50 à 00 00Blé fin de................ 34 50 à 00 00Mitadins fins de........... 33 50 à 00 00

u, rabbe Bousigues, chanoine de 'Toulouse et deLimoges, est décédé dimanche à 4 heures du soir.Ses obsèques auront lieu aujourd'hui mardi à 3'heures du soir; sur la paroisse St-Etienne; lespersonnes qui n'auraient point reçu de lettre defaire part,`soht priées de considérer le présent aviscomme 'devant en tenir lieu. On se réunira à tamaison mortuaire, rue Malaret.

OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES

de M. Bianchi. - 21 septembre.

Thermomètre centigrade { minimum {- 64.maximum 15°3:

Hauteur barométrique : ssooir,n Om,756 4Le baromètre est descendu entre beau temps et

vartgbte.11'a plu hier au soir.Le vent est au Nord-Nord-Ouest.Le temps ést beau.

Du 22 septembre.

Theromètre centigrade minimum+ 4°,8.maximum f 20°.

Hauteur barométrique {48 h.

h. soir,n 0m,750 1Le baromètre est descendu au-dessous de varia-

ble.Le vent est au Sud-Ouest.Le temps est très-beau.

On nous écrit de Lavalette, 21 septembreHier soir samedi, à 7 heures et demie, un vio-

lent orage accompagné de pluie et de grêle, maisde courte durée, a éclaté sur la commune de La-valette, et à lancé la foudre sur une meule depaille, appartenant à Mme Lacomme, composée de1200 quintaux de paille et 50 quintaux de vesces,qui n'étaient pas encore égrainées, et qui étaientréservées pour le fourrage d'un troupeau de bre-bis. Le feu électrique est tombé sur une pièce debois en pointé qu'on a l'habitude de placer au mi-lieu des meules de fourrage pour les contenir.Cette pièce de bois fut sillonnée du haut en baset le fourrage s'enflamma au même instant ; il futimpossible de l'éteindre. Un second tas volumi-neux eut le .nême sort.

Trois autres meules et 2,000 fagots de gros boisn'auraient pas été épargnés, pas même les bâtissestrès considérables, si par de prompts secours etdes mesures deprécaution on n'avait transportéau'loin tous les objets facilement inflammables.

Le tocsin, répété dans toutes les communes en-vironnantes, amena dans très peu de temps, 8 à900 personnes sur le lieu du sinistre; elles riva-lisèrent d'ardeur pour arrêter les progrès dufeu.

En tête de toutes ces personnes se trouvaientM. le maire et M. le curé de Lavalette, les autoritéslocales, la brigade de gendarmerie de Verfeil.. Heureusement le vont du nord-ouest se calma ;'

sans cette circonstance toutes les bâtisses auraient"été la proie des flammes.

La perte est évaluée à 1800 francs environ.

tant de répit, s'approcha du général.- Sije n'ai pas la berlue, dit-il , la route que

nous tenons mène aux Philippines... Connaissez-vous ce pays-là, s'il vous plaît?

-- Je sais, répondit Béniowski, que les ports decette colonie sont fermés aux pavillons étrangers,suivant la coutume jalouse des Espagnols qui n'ontpas précisément tort au point de vue politiquecontemporaine.

- Dans les mers de la Chine, dit le chevalier,tous les Européens sont donc des espèces de Chi-nois 2

- Mon Dieu, oui !.,. Les Hollandais, les Portu-gais et les Espagnols rivalisent de barbarie en re.fusant asile aux navigateurs qui , hors de leurport, ne trouvent mouillage que dans des îles in-festées de pirates...

- Les Japonais vous reçoivent à coups de flè-che, les Chinois à coups de fusil; nous connaissonsFormose et les îles Pouhou à nos dépens... Enfin ,général, que comptez-vous faire ?

- Si je montais encore le Saint Pierre-et-Saint-Paul, je me dirigerais sur les possessions françaisesde l'Inde ; mais notre malheureuse jonque n'estpas en état de faire une si longue traversée. Saconstruction même favorise ma tentative actuelle.Les Espagnols qui interdisent l'entrée de leursports aux navires européens, permettent aux Chi-nois d'y trafiquer et d'y établir des comptoirs... Onnous laissera donc entrer sans nous canonner.

Possible ! mais sortir 2...-. Je ne puis savoir si le gouverneur actuel des

Philippines est un homme de bon sens ou unbrutal...

- Cavons au pis ! dit le chevalier.

-Au nombre de vos anciens interprètes de laDouairière se trouve l'Espagnol Fernandez ; jel'envoie au gouverneur avec ordre de lui dire toutela vérité et de lui demander la permission d'ache-ter un léger navire dans son port, où je vendstant bien que mal notrejonque. Si le gouverneury consent, rien de mieux ; mais s'il refuse, avantqu'il ait eu le temps de mettre embargo sur nous,je joue quitte ou double en essayant de m'emparerde son bâtiment stationnaire, le long duquel j'irai.dès l'abord prendre mon mouillage.

- Peste L.. Et les forts 2...- Je joue quitte ou double, vous dis-je !...Vincent du Capricorne compta sur ses doigts-Russes!... Aleutiens!... Japonais!... For-

mosiens !... Chinois !... Hollandais !... six nationspour qui nous sommes bons à pendre. - Les pi-rates de ces mers peuvent compter pour quatre ;il y en a de toutes les couleurs, mettons dix !..:En notre qualité de Français, nous serions, jecrois, de très-bonne prise pour messieurs les An-glais !..- Nous allons nous frotter aux Espagnols,et de douze!... Oh ! la douzaine y est ! Gare auchiffre treize !...

- Seriez-vous superstitieux, capitaine 2-Ça dépend, général. Vous n'avez pas oublié,

je me débarrasse des gettatori,je prends de même toutes les superstitions par lebon bout...

- A la façon d'Alexandre-le.Grand quand iltrancha le neeud gordien.-Tout justement! j'écrase les araignées dumatin avec letalon droit; quand leselse renverse,

je le mange et jette la salière par dessus le bord ;quand on est treize à table, je bois pour deus et

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Auch, 21 septembre.Le conseil général, dans sa dernière session, adonné son approbation au système adopté par M.le préfet pour le renouvellement des semences deblé et de pommes de terre, et pour l'importation ,dans le département, des meilleurs cépages.-Les 6,200 kilos de pommes de terre deBreta-gne, importés dans notre département par les soinsde l'administration départementale ont donné detrès beaux résultats.Le rendement de ces semences, remarquable sur

tous les points, a été partout beaucoup plus abon-dant que celui des pommes de terre cultivées jus-qu'à ce jour dans nos contrées.

Dans les localités mêmes où ces pommes de terre,par suite de la sécheresse, n'ont pu prendre leurdéveloppement normal, il a été constaté qu'ellesont été bien plus nombreuses que celles du pays.

M. le préfet vient de décider, par ces motifs, quedes mesures seraient prises pour continuer cetteimportante entreprise du renouvellement des pom-mes de terre sur toute la superficie du départe-ment.

Il est utile d'ailleurs, en raison du rendementtrès médiocre des pommes de terre du pays, quela récolte des pommes de terre de Bretagne puisseêtre employée pour l'alimentation et remplacée parde nouveaux envois de même provenance pour lesprochaines semences.

Il sera mis, dans ce but, et sous un très courtDélai, à la disposition des cultivateurs 2,000 hecto.

titres de pommes de terre de Bretagne, soit 120,000kilos.

Il sera également cédé, au prix de revient, uneportion de ce nouvel achat, soit aux bureaux debienfaisance, soit aux bureaux de revente, qui se-ront organisés dans les principales villes du dépar-tement au profit exclusif des malheureux.

- Le Conseil général du Gers. sur la propositionde M. le préfet, a mis à la disposition de l'Adminis-tration, sur le budget de 1857, une somme de10,180 fr. pour de nouvelles plantations de mûriers.

Ces plantations doivent avoir lieu notammentsur les routes départementales.

- Par un décret impérial en date du 11 sep-tembre 1856, rendu sur la proposition de M. lepréfet du Gers, le trésorier de la fabrique de l'é-glise succursale de Monlezun (Gers) est autorisé àaccepter aux charges, clauses et conditions impo-sées, la donation d'une somme de 1,000 fr., faite àcet établissement par le sieur Ambroise Soulès etla dame Euphrasie Barres, son épouse, suivantacte notarié en date du 9 avril 1856.

Conformément aux intentions des donateurs,cette somme de 1,000 fr. sera employée, savoir300 fr. en acquisition de rentes sur l'Etat au nomde la fabrique de l'église de Monlezun, et les 700 fr.restants au carrelage de cette église, d'après desdevis régulièrement approuvés.

Les arrérages de la rente acquise sur l'Etat se-ront affectés jusqu'à due concurrence à la célébra-tion des services religieux fondés par les épouxSoulés.

- Par divers arrêtés de M. le préfet sous la datedu 19 septembre, MM. Lanna et Lauzin, employéssecondaires de 4e classe, attachés au service desponts-et-chaussées , sont élevés à la 3e classe de1 ur grade.

M. Barthélemy, employé secondaire de 4e classe,est élevé à la 2e classe ;

M. St-Jeannet, est nommé employésecondaire de3e classé, en remplacement de M. Rozès;

Et M. Sahv est nommé employé secondaire de 4eclasse par création d'emploi.

M. Saby sera spécialement attaché au service dé-partemental des cours d'eau.

- Une déeision de M. le ministre de l'agricul-ture , du commerce et des travaux publics , endate du 28 août 1856, porte que les indemnitéstemporaires allouées à raison de la cherté excep-tionnelle des subsistances aux agents des diversservices dépendant de ce ministère , continuerontd'être. payées pendant les six derniers mois del'année 1856. (Courrier.)

mange comme quatre... C'est égal, les Philippinesue sont pas les îles Pouhou ; les Espagnols ne sontpas des Chinois; nous ne pourrons peut-être pasmouiller bord à bord du stationnaire; un station-naire n'est souvent qu'un ponton mal armé qui nevaut pas mieux que notre jonque pour tenir lamer. Nous ne trouvons à bord d'un stationnaireque pour huit jours de vivres et d'eau douce, - ilfaudra donc aller chercher fortune ailleurs pournous en procurer avant de mettre le cap sur l'lndefrançaise... Tenez, général, croyez-moi, ne vousfrottez pas au chiffre douze, il est trop voisin dunuméro treize.

- Capitaine, dit Béniowski en souriant, noussommes d'accord sur le point principal; nous vou-lons tous deux rallier les établissements fran-cais...

-Madagascar surtout, interrompit le chevalier.- J'ai juré de vous ramener à Madagascar et

de vous prouver ma reconnaissance pour la partque vous avez prise à la campagne de mon infor-tuné frère d'armes le vicomte de Chaument...

- Votre parole, général, vaut de l'or en barreet des diamants à facettes... seulement , il fautpouvoir la tenir; voilà tout justement l'affaire.Quantà notre ami le vicomte, je suis convaincu ,fi de soudard, que nous le retrouverons...

- Dieu vous entende, murmura Béniowski.- Quand nous voici sains et saufs, après notre

naufrage sur les rochers du canal de Formose etnotre relâche aux îles Pouhou, j'ai bien le droit depenser que le vicomte a pu se tirer de peine.

-Latempête ou plutôt le typhon était effroyable.- La chaloupe du vicomte était excellente.--- Une chaloupe ne résiste guère à de pareils

CONCOURS DE LA SOCIETE D'AGRICULTUREA LETOURE.

Récompenses honorifiquesAUX SERVITEURS RURAUX, AUX MÉTAYERS ET

AUX CULTIVATEURS.

Auch.Auch (nord). - Lannes (.Jean), métayer, à Enjan-

bordes , commune de Sainte-Christie.Auch (sud). - Darnaud ( Jean-Pierre ), métayer ,

au Martian, commune de Durban , chez M. deLuppé.

Gimont.-Castanet (Louis), propriétaire, à Sainte-Marie, métairie d'Enboas.

Jegun. - Descat (Paul) , métayer , au Bourdieu ,chez M. de Saint-Gresse, à Mérens.

Saramon. - Barbé (Jean), métayer, à Gramoulas,commune de Faget-Abbatial , chez M. Bacon.(Agé de 53 ans , depuis 21 ans).

Vic-Fezensac. - Baron , ouvrier-chef sur la propriété de Beaulieu , chez M. de Rivière.

Condom.Condom. - Sorbès (Robert), métayer chez M. Ri-

voire, à Saint-Pé, depuis 25 ans.Eauze. - Lasserre (Martin), métayer à Mounet ,

chez M. de Lagimbrère, depuis 35 ans.Valence. - Sauvestre (Guillaume), métayer à Ber-

nés, commune de Maignaut-Tauzia.Montréal. - Duluc (Jean), maître-valet chez M. de

Bordes, depuis 14 ans.Nogaro. - Labarbe (Joseph dit Boniface), proprié-

taire à Magnan.Cazaubon. - Gardères aîné, propriétaire-cultiva-

teur au Sendic, commune de Cazaubon.Lectoure.

Lectoure. - Dagieu (Pierre), métayer au Tourré,chez M. de Vassal, commune de Pouy-Roque-laure.

Fleurance. - Marés (Jean), domestique chez M.Laborde de Nazous.

Mauvezin. - Bégué (Sosthène), régisseur à Corné,chez M. le colonel Dofour.

Miradoux. - Pons (Joseph), maître-valet à Lar-rouy, commune de Flamarens.

Saint-Clar. - Claverie, cultivateur dans la com-mune d'Estramiac.

Lombez.Lombez. - Clermont (Jean-Pierre), ancien maître-

valet, fermier chez M. de Bon, à Garravet.L'Isle-Jourdain. - Mazères (Jean), maître-valet à

Cazalas, chez M. Vignaux.Cologne. - Courreau (Hilaire); domestique de la-

bour, chez M. Deceps à Thoux.Samatan. - Larroque (Guillaume), maître-valet à

Endaurio, à Labastide-Savés.

Mirande.Mirande. - Banc (Jean-Baptiste), ancien domes-

tique-chef chez M. le comte de Lamezan.Aignan. - Despouy (Paul), propriétaire à Saint-

Pierre-d'Aubézies.Marciac. - Danos fils aîné, propriétaire à Tillac.Masseube. - Delom, maître de poste, cultivateur à

Masseube.Miélan. - Vignes (Jean), propriétaireà Miélan.Plaisance. - Richelle ( Baptiste), propriétaire àSaint-Aunis.Riscle. -Montesquiou. - Pérès, fermier au Caumont, com-

mune de l'lsle-de-Noé.

ANIMAUX PRIMÉS.Taureaux.

Jre Catégorie. - Taureaux âgés d'un an à 20 mois.ler prix, M. Lefèvre, propriétaire, à Meilhan,

canton deJeun ; 2e, M. Saint-Paul, propriétaire,h Cologne ; 3e, M. Salle-Estradère, propriétaire, àPléhaut, canton de Vic-Fezensac ; 4°, M. Pumas(Alphonse), propriétaire, à l'Isle-Jourdain ; 5e, M.Pérès, propriétaire, au Caumont, Isle-de-Noé, can-ton de Montesquiou ; 6°, M. Troyes (Justin), doc-

coups de vent.- Un navire qui se brise en deux sur un écueil

à pic ne demeure guère à sec pour laisser à l'équi-page le temps de fabriquer des radeaux.

- Un miracle n'est pas un argument.- ici, général , pardonnez-moi de vous dire

que vous ne raisonnez plus avec votre luciditéordinaire. Il n'y a de bons arguments que ceuxqu'on tire des miracles, - je vais parler commele protopope Alexis. Tout est miracle; la religionrepose sur des miracles ; je ne crois qu'aux mira-cles, et je doute de tout ce qu'on appelle sottementchoses naturelles ; et la preuve, c'est que me voicilieutenant d'une jonque chinoise, sous les ordresd'un général polonais, au lieu d'être grand chefde sauvages brésiliens avec une botoque dans lalèvre inférieure... Comptons donc sur des miraclespour nous rendre le vicomte et Mlle Aphanasie....mais non pas, s'il vous plaît, pour nous emparerdu stationnaire espagnol de l'île Manille.

-Contradictions humaines! dit Béniowski sou-riant avec mélancolie. Enfin, chevalier, que feriez-vous à ma place?- Ma foi, général , je commencerais par la finpour abréger, et puisqu'il faut jouer quitte ou dou-ble , dans l'espoir de sortir de Manille, je me gar-

derais d'y entrer. Les Espagnols sont inhospitaliers;nous avons besoin de leur hospitalité; leurs règle-ments leur ordonnent de nous la refuser; donc, jeles déclare nos ennemis. Jem'embusque et je m'em-pare du premier de leurs navires , qui se trouve àma portée. L'affaire a lieu au large , je n'ai rien àcraindre des forts. Si nous avons pris une jonqueavec deux radeaux, nous prendrons bien un brickavec notre jonque...

teur-médecin, à Samatan ; 7e, M. Salle-Estradère,déjà nommé ; 8e, M. Ducasse-David; propriétaire,à Lectoure; 9e, M. Carrère (Bernard), à Samatan;10e, M. Davezac (Henri), propriétaire, à Sauvi-mont, canton de Samatan.2e Catégorie. - Taureaux agés de 20 à 30 mois.1er prix, M. Davezac (Isidore), à Sauvimont,

canton de Samatan; 2e, M. Delpech Cantaloup, pro-priétaire, à Saint-Clar; 3e, M. Deceps, propriétaire,à Thoux, canton de Cologne; 4e, M. Pellefigue,propriétaire, à Auch, canton d'Auch (nord); 5e,M. Duffour(Auguste), propriétaire, à Auch, cantond'Auch (nord).

Mentions honorables.ire mention, M. de Saillas, propriétaire, à Mon-

taut,canton d'Auch(nord); 2e, M. Tapie (Auguste),propriétaire, à Lectoure; 3e, M. Richard, proprié-taire, à Saint-Antoine, canton de Miradou

Vaches.tef prix , M. Bordes Géraud , propriétaire , à

Capsec; 2e prix, M. Charles Labat, propriétaire, àMouchant; 3e prix, M.Glady, propriétaire, à Nalies(Ordan); 4e prix, M. Laboubée, propriétaire, à laMouline (Lectoure); 5e prix, M. Moulés, métayer, àGabriel (Lectoure), chez M. de Bastard; 6e prix, M.Saint-Paul, propriétaire, à Cologne; 7e prix, M.Palazo, métayer, à Mirai! , chez M. de Bastard ;8e prix, M. Clément Pellefigue, propriétaire, àAuch; 9e prix, M. Colomès, propriétaire, à Fleu-rance; 10e prix, M. Laborde, propriétaire, à Na-zous (Goutz); 11e prix, M. Dutaut, propriétaire, auBrana (Berrac);12e prix, M. Bordes, métayer, chezM. Lasserre, à la Rivière (Lectoure) ; 13e prix, M.Dabrin, propriétaire , à Preignan ; 14e prix , M .Bonnemaison, propriétaire,à Lussan; 15e prix, M.Goutx, propriétaire, à la Bourdasse (Sempesserre).

Mention honorable. - M. Fauré, propriétaire, àPébées (canton de Samatan.)

Espèce ovine , porcine et oiseaux debasse-cour.

ESPÈCE OVINE. - Races indigènes.

Béliers.ire prime, M. Pumas (Jales), à l'Isle-Jourdain ;

2e, M. Grabias (Louis), à Maurous; 3e, M. Da-guzan (Oscar), à Fleurance ; 4e, M. de St-Gresse,à Larroque.

Brebis.ire prime, M. Girou à Fleurance ; 2e, M. Fran-

quin, métairie de Chaubon (St-Clar).

EseiCE PORCINE. - Race du pays,

Verrats.

Prime unique, à M. Barbelane, à Saléces.Truies.

Ire prime, M. Lafont, à Bézodis; 2e, M. Jou-gla, à St-Avit; 3e, M. Dubarry, à l'Isle-Bouzon;4e, M. Sounes (Joseph), à Fleurance.

Races étrangères.Verrats.

ire prime, M. Damas (Jules); 2e, M. le colonelDuffour, à Corné.

ESPÈCE PORCINE. - Races étrangères.Truies.

ire prime, M. le colonel Duffour; 2e, M. Pellefigue;à Auch.

Oiseaux de Basse-Cour.Races indigènes. - COQS ET POULES.

A M. Billes, à St-Avit; à Mme la baronne deBastard; a M. Delbourg; à M. Lacroix, de Lectoure;à M. Marie Caillaud, de Lectoure; à M. Posadé, àLectoure.

Pintades.A M. Bartherote, à Castéra-Lectourois.

Races étrangères.A M. Chéré, à Lectoure; à M. Dastros,àhagarde;

à M. Darrous, à Lagarde.Dindes et dindons.

A M. Guezac; à M. Vignes, à Marsolan.

- Mais c'est un acte de piraterie que vous meconseillez , capitaine ?

- C'est un acte de haute justice.- Nous violerons le droit des gens.- Le droit des gens, corhleu! c'est de trouver

asile et secours, quand, après un naufrage, man-quant de vivres et d'eau, ils viennent honnête-ment demander à s'en procurer argent comptant.Les Espagnols, par leurs lois, sont les premiersviolateurs du droit des gens...

- Chevalier, vous prêchiez tout à l'heure, vousplaidez maintenant.

- Je sais faire un peu de tout, mon général.Comment! nous entrerons bonnement dans le portde Manille, et parce que nous sommes étrangers,Polonais, Russes, Français ou Kamchadales, onnous confisquera notre bâtiment, on nous ferapeut-être un mauvais parti, le tout en vertu deslois de Sa Majesté Catholique, et je me croiraistenu à respecter ces lois!...... Mille cornemuses !traitez le roi d'Espagne et ses règlements commeje traite les gettatori; soyons forbans s'il le faut;l'essentiel est de ne pas être pendus!

Chevalier, dit Béniowski, j'aimerais mieux,pour ma part, être condamné au dernier des sup-plices que de me rendre coupable de piraterie. Ladure loi des Espagnols a des causes qui la rendentexcusable. 11 y a dix ans à peine, les Anglais sesont emparés de Manille, qu'ils n'ont évacuée qu'aubout de dix-huit mois (1); plusieurs guerres lon-gues et difficiles à soutenir ont eu lieu entre lesEspagnols et les Portugais ou les Hollandais... Le

(1) Les Anglais prirent Manille vers la fin de1762, et s'en retirèrent le 31 mars 1764.

Canards.A M. Lasserre, à l'Isle-Bouzon; à M. Amédée de

Bastard.Cannes communes.

A M. le marquis de Galard-Magnas; à M. Mou-lés, à Lectoure.

Oies.

A M. Sainte-Marie, à Auch; àM. Marie Cailland,à Lectoure.

Machines et instruments agricoles.Médaille d'argent grand module, à MM. Séguinel

de Mirande, pour l'encourager à persévérer dansla voie de bonne fabrication dans laquelle il estentré; - Laffent (Jean), serrurier à Fleurance,pour la batteuse du système américain, systèmeque les expériences de cette campagne, encore im-parfaite, tendent à mettre en première ligne.

Médaille d'argent, à M. Labadie, chef des tra-vaux de la ferme-école de Bazin, pour l'ensemblede sa collection.

Médaille de bronze, grand module, à IIM. Barrère(Jacques), à Lagardes, pourl'ensemble de sa fabri-cation qui est appréciée par tous les cultivateursde ses environs. -- Salomon, potier à Auch, pourla bonne confection de ses tuyaux de drainage.

Médaille de bronze, à MM. Rouzès (Jean), à Es-cornebeeuf, qui a introduit une idée nouvelle dansla fabrication des ventilateurs. - Maury, de Con-dom, pour son dégorgeoir de herse et sa faucillepour nettoyer les souches des vignes.

Mention honorable, à MM. Carrère, à Lectoure,pour la bonne confection de son foudre de 25 bar-riques. - Castex, à Auterive, pour l'intraductiondu trieur-vachon, qui extrait parfaitement les se-mences de vesces des blés de semence.

Produits agricoles et horticoles.Produits maraiehers.

Grande médaille d'argent, à MM. Pumas, jardi-nier à la ferme-école de Bazin; Antoine Sustrac,jardinier à Lectoure.

Médaille d'argent, à MM. Gueyraud, jardinier àLectoure; Dubor, propriétaire à Lectoure.

Médaille de bronze, à MM. Dupin, propriétaire àLectoure; Pélissier, jardinier, à Lectoure.

Blé et orge.Grande médaille d'argent, à MM. Adolphe Dupin,

propriétaire à Lectoure, pour son blé; Gardès,propriétaire à Esclassan, pour son orge céleste.

Blés et Raisins.

Médaille de bronze, à M. Paroles, propriétaire, àLectoure.

Pommes de terre.Médaille de bronze, à M. Dutert, propriétaire, à

Crastes.Mention honorable, à Mme Aiguebère, proprié-

taire, à Sarrau.Vins et Eaux-de-vie.

Médaille de bronze, à MM. Ducos de Gelas, pro-priétaire, à Saint-Martin de Goyne; Alfred de La-vergue, propriétaire, à Pomiro près Montréal.

Instruments agricoles.Grande médaille de bronze, à M. Ferras, fabri-

cant d'instruments, à Toulouse.Mention honorable, à M. Kancellary, coutelier, à

Lectoure.Rappel de médaille d'argent, à MM. Mandre et

Lebel, pépiniériste, à Fleurance.La Société regrette de ne pouvoiraccorder qu'une

mention de rappel à M. Oscar Daguzan, pour sesproduits, et à M. Laborde de Nazous, pour sesvins, qui ont déjà obtenu des récompenses auxconcours régional et universel.

PRIX D'IONNEUR DE LA VILLE DE LECTOURE.

M. Clément Pellefigue, pour son bel ensembled'animaux de race bovine (Taureaux et Vaches) etde race porcine.

Nouvelles d'Espagne.Madrid, 18 septembre.

Les rumeurs dé modification ministérielle pren-nent quelque consistance, et les journaux dévoués

galion est toujours l'objet de la convoitise des cor-saires, et vous savez aussi bien que moi quel étaitle but de la fameuse campagne de l'amiral Anson,qui croisa autour des Philippines et s'empara de laNuestra Senora de Cabadonga en 1744.

-Plût à Dieu, dit le pillard, flambart et peu-dard chevalier, qu'un galion pareil voulût biense montrer !....

- Nous ne l'attaquerions pas, dit Béniowski;je n'y consentirais jamais'....

- Rechute de vertu et de désintéressement !grommela Vincent du Capricorne dans sa mous-tache.

Béniowski, pourtant, avait pris en sérieuseconsidération les objections de l'aventurier.

- Je n'entrerai pas à Manille , dit-il , maisFernandez ira seul avec une barque du pays porterla parole de ma part au capitaine-général.

- Approuvé ! dit le chevalier. Il vaut toujoursmieux ne pas se mettre dans la gueule du loup. Adéfaut de mon projet, celui-ci est le meilleur ,quoique, selon moi , ce ne soit que reculer pourmieux sauter! Tout secours vous sera refusé, c'estcertain ! Alors vous aurez recours à la violence !Le capitaine-général dira que vous êtes un piratequi voulez le punir d'avoir suivi les instructionsde son gouvernement, et, sous votre nom de Bé-niowski, vous serez signalé comme forban à toutesles puissances européennes. Aux calomnies inévi-tables des Russes, des Hollandais et peut-être desChinois , s'ajouteront les plaintes des Espagnols...

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au gouvernement, tout en démentant immédiat; luiour le saisir constitue un bénéfice netp ,moment la nouvelle de la retraite de MM. Cantero, fallut-il un jour payer à son tour une prime pourAlvarez et Bayarri, ministres des finances, de la en racheter, au cas où ses apnrovisionnements en

imar ne et de la justice, admettant comme très-possible la réalisation de ces changements.

Le retour très prochain du duc de Valence estannoncé d'une manière qui ne permet plus de.doute. M. Gonzalez Bravo a obtenu aussi l'autori-sation de revenir à Madrid.

En confirmant ces bruits, las Hojas Autografasaffirment que. dans le dernierconseil des ministresrien n'a été définitivement résolu sur la suspen-sion de la vente des biens ecclésiastiques, et quetoutes les suppositions faites jusqu'à présent à cesujet, demandent encore confirmation.

Les dernières nouvelles reçues des frontières deCatalogne, font supposer que les carlistes réfugiésdans les départements pyrénéens, n'ont pas entiè-rement abandonné leurs projets d'insurrection.

(Journal de Madrid).

On lit dans La Espana :Depuis deux jours, on travaille dans les bureaux

de la direction générale des biens nationaux, mômeà des heures indues, pour fournir au gouverne-ment tous les renseignements qu'il a demandés surles adjudications des biens du clergé; qui ont étéfaites en vertu de la loi du le' mai 1855.

Hier soir le conseil des ministres a dû s'occuperde la question de désamortisation surtout pour lapartie qui regarde les biens du clergé.

PANAS, 211 Septembre.Le Morning - Post, organe officieux de lord

Palmerston, a publié un article dans lequel il s'at-tache d'abord à établir que l'entente de la Franceet de l'Angleterre est complète en ce qui touchel'Espagne et l'Italie. « D'après diverses rumeurs,dit le le gouvernement anglais dé-sire suivre, dans les affaires d'Espagne et d'Italie,une marche plus libérale que ne le comportent lesvues de l'Empereur des Français; donc les deuxgouvernements sont en plein désaccord et ne peu-vent agir de concert.

)) Il est temps de dissiper cette illusion qu'on s'estplu à faire naître. La plus entière confiance et laplus parfaite concorde existent, en ce momentmême, entre les gouvernements d'Angleterre et deFrance. Il n'est à la surface des affaires publiques,ni dans les rapports de l'Angleterre avec les coursétrangères, rien qui autorise un seul instant à sup-poser que les deux grandes puissances occidentalesne peuvent agir de concert ou qu'elles se proposenten secret d'agir séparément sur une question eu-ropéenne quelconque.»

La feuille que nous citons fait observer que touthomme qui voudra examiner attentivement la si-tuation de l'Angleterre et de la France et voir surquoi se fonde l'alliance entre les deux nations, seconvaincra qu'il y a toute apparence que la basede l'alliance offre pour longtemps une solide garan-tie. Cette alliance s'est formée, en effet, pour lebien généralde l'Europe, surla based'une mutuelleconfiance dans la sagesse, dans la force et la loyautéréciproque de l'une et de l'autre. Depuis que lapaix est faite, la position relative des deux puis-sances n'a pas changé : même confiance mutuelle,même unité d'intérêt, même grandeur d'une partcomme de l'autre, même assurance dans l'honneuret la bonne foi l'une de l'autre, tout cela, commeau premier jour de leur action commune dans lesaffaires de la Turquie.

Il y a plus, la base s'est élargie et fortifiéeTout qui a pu entraîner les deux puissances às'unir pour l'action est aujourd'hui consacré parl'expérience qui a constaté qu'elles peuvent agirensemble et avec un grand succès. Ce qu'ellesavaient alors en vue, elles l'ont réalisé depuis. Cequi auparavant était une probabilité raisonnableest maintenant une certitude morale. Il en résultenaturellement que les puissances qui ont si bienagi de concert dans une grande cause, seront prê-tes à agir de nouveau ensemble, lorsque le coursdes événements amènera une occasion assez impor-tante pour cela. En attendant, rien de plus réel,de plus vrai, que l'estime que les deux nationsont l'une pour l'autre.

Le Morning-Post affirme enfin que, sur la ques-tion italienne, les gouvernements d'Angleterre etde France sont parfaitement d'accord, et qu'ilsmarchent à de leur devoir enversl'Europe et le monde, avec tout le prestige, avectout l'appui qu'ils empruntent mutuellement à l'al-liance, et sans être en aucune manière exposés àla voir diminuer ou affaiblir. a Que la presse au-trichienne, dit-il, garde pour elle ses avis, l'al-liance aura soin d'elle-même. »

Havas.

- Tous les astronomes parisiens ont l'ceil à leurstélescopes depuis quelques nuits : ils sont à la re-cherche, dit-on, à travers le firmament, de lafameuse comète de Charles-Quint , qui est attendue avec impatience.

La France est en train à l'heure qu'il est devendre son argent, surtout celui qui existe sous laforme de pièces de cinq francs. Sur les carreauxdes boutiques de la plupartdes changeurs de Parison peut lire cet avis affriandant : Prime snr lespièces de cinq francs. Cette prime est en ce momententre 10 et 15 francs par mille en pièces de cinqfrancs de toutes les dates et de toutes les effigiesindistinctement.

Voilà le fait dans toute sa simplicité; il s'agitmaintenant d'en rechercher les causes et d'en pré-voir les conséquences, du moins les plus prochai-nes.

Nous avons dit que la France vend son argent;donc si elle le vend, c'est qu'elle y trouve unavantage, et la prime qu'elle reçoit pour s'en des

ce métal diminueraient d'une manière trop consi-dérable, la prime qu'elle touche en ce moment de-vait entrer en déduction de celle qu'elle aurait àpayer ultérieurement.

En soi ce fait n'a donc rien d'inquiétant; et l'ap-pet adressé directement au public nar des négo-ciants intelligents n'a eu pour résultat que de faireprofiter la masse, la généralité des détenteurs depièces de cinq francs, du bénéfice qui autrementserait resté entre un petit nombre de spéculateursen métaux précieux.

Si l'étranger nous achète notre argent, c'est évi-demment qu'il y trouve un profit quelconque, demême que, de notre côté, nous avons un avantageà le lui vendre.

Mais où va donc tout cet argent, et v a-t-ilchance de le voir revenir en France en vertu de cequ'on appelle le mouvement naturel et normal deséchanges? Nous répondons d'abord à la dernièrequestion : non, selon toute probabilité; une partedes pièces de cinq francs achetées à primes sontfondues pour en retirer les parcelles d'or qu'ellespeuvent renfermer, les autres sont exportées enleur forme monétaire dans des endroits d'où ellesne reviennent pas. Il existe, de par le monde, devéritables puits d'absorption des espèces d'argentce sont l'intérieur de l'Afrique, l'Inde, et surtoutla Chine.

L'Arabe qui nous vend des blés, des cuirs, del'huile, des laines, reçoit en échange des piècesd'argent qu'il enfouit. Son économie politique serésume tout entière dans ces deux vers de la farcede Patelin

Ils ne verront soleil ni lune,Les beaux écus qu'il me bailla.

L'Indou et le Chinois sont dans une dispositionanalogue, bien qu'un peu plus avancés que l'Arabeen civilisation. Le système d'enfouissement de lamonnaie métallique est la conséquence presquenécessaire d'un ordre social où le sujet ne trouveaucune garantie contre l'arbit aire du souverainet de ses favoris, et où il n'existe ni crédit public;ni banque, ni circulation de papier.

En tête des enfouisseurs de l'argent, nous avonscité les Arabes plutôt pour mémoire que commeexerçant une influence sensible sur l'exportationde ce métal. Quant aux Chinois, c'est autre chose.Ce mouvement qui attire l'argent d'Europe enChine ne date pas de ces dernières années. C'est unfait déjà ancien et qui s'est développé parallèle-ment à l'exportation du thé vers l'Angleterre et lesEtats-unis. Les Chinois vendent aux peuples occi-dentaux des quantités considérables de thé et desoie, et ne recoiventen échange que peu de produitsmanufacturés de l'Europe. Le solde qui existe enleur faveur doit donc être payé en espèces. C'estchaque année 50,100 et même 200 millions defrancs, plus ou moins, qui entrent en Chine et n'enressortent pas. Au bout de dix, vingt ou trenteannées que l'on juge où cela mène!

Il est vrai que les Anglais ont trouvé, dans l'in-troduction en Chine de l'opium cultivé dans leurspossessions de l'Inde, un moyen de mettre en équi-libre la balance commerciale de leurs échangesavec le céleste empire. Mais cette branche de com-merce anglo-chinois a subi dernièrement un échecconsidérable, d'abord par un commencement deculture du pavot dans quelques provinces de laChine, et ensuite par la guerre qui désole en cemoment ce vaste empire, et qui a eu pour résultatde restreindre les dépenses de luxe de toutes lesclasses de la société.

Les chiffres suivants, empruntés à un articledu Money Market du journal anglais le Times,peuvent donner une idée de l'importance de cemouvement des espèces métalliques. L'année der-nière, l'envoi total du numéraire des ports del'Angleterre dans ceux de l'Inde et de la Chine aété de 4,817,541 liv. sterl., dont 757,878 seule-ment pour la Chine. Cette année, on a déjà expé-dié 8,279,116 liv. sterl., sur lesquels 2,326,375ont été pris par la Chine.

C'est une opinion accréditée parmi quelques-unes des principales maisons de Londres engagéesdans le commerce avec l'Inde et la Chine, que dansles douze mois qui s'écouleront de juillet 1856 àjuillet 1857, il y aura à payer dans ces deux pays8 millions de livres sterling(200 millions de francs)de plus que pendant l'année précédente. Cetteopinion est certainement controversable. Voicipourtant les bases du calcul de ces négociants : oncompte sur un accroissement de 5 millions ster-ting dans la valeur et la quantité de la soie achetéeen Chine, et une réduction d'un million sterlingdans le produit de la vente de l'opium; enfin onprévoit une diminution de 2 millions sterling surle revenu de l'impôt territorial dans l'Inde, résul-tant de la nécessité d'appliquer une somme égaleaux travaux des chemins de fer dans ce pays. 5millions de plus à payer, 3 millions de moins à re-cevoir, font bien une différence de 8 millions ster-ling dans la position respective d u commerce anglaisavec la Chine et l'Iode.

Or, la monnaie d'argent, piastre ou pièce de5 fr. , étant la monnaie de prédilection des peu-ples de l'extrême Asie, et surtout des Chinois, oncomprend que le commerce des métaux doive fairedes sacrifices pour se procurer cet instrumentd'échange. De là, la prime élevée offerte pour l'ob-tenir, prime qui aura pour effet de diminuer im-médiatement dans des proportions considérablesnotre approvisionnement en espèces d'argent, etdans un temps donné- si les circonstances nechangent pas - de l'épuiser entièrement. C'est làun résultat certain , inévitable , et qu'aucunepuissance au monde ne pourrait empêcher.

Telle est la situation au vrai ; nous n'avons pascherché à la pallier parce que nous pensonsqu'elle n'est nullement inquiétante. Si l'argent est

un peu plus rare dans la circulation , l'or devien'dra plus commun: il n'y a nu' inconvénient à celanous trouvons un bon prix de notre argent, nous levendons.

Si l'argent devenait trop rare pour les besoins dela circulation et des échanges , qui empêcherait laFrance de faire comme l'Angleterre et les Etats-Unis, de réduire le titre de la monnaie d'argent unpeu au-dessous de la valeur réelle du métal , cequi suffirait pour empêcher notre monnaie de sor-tir de France ? L'or deviendrait alors la monnaielégale et l'argent passerait à l'état de billon.

L'Angleterre et les Etats-Unis, qui ont adoptéce système, ne s'en sont pas mal trouvés, que noussachions. Nous sommes toujours à temps de lesimiter. En attendant , nous tirons bon parti d'unedenrée que nous avons en excès. Nous vendonsnotre argent , comme les Etats-Unis vendent leursfarines et leurs salaisons, comme la Russie vendses cuirs et ses graines , l'Angleterre son ferez soncharbon. Si l'argent est unemarchandise, pourquoises détenteurs ne profiteraient-ils pas de la haussequi se produit en sa faveur , pour en tirer un partiavantageux?

(Patrie.) E. Mouttet.

On lit dans la Gazette des TribunauxNous avons annoncé hier l'arrestation de l'un des

inculpés dans l'affaire des détournements d'actionscommis au préjudice de la Compagnie du cheminde fer du Nord. Après la disparition des sieursGrellet et Carpentier, diverses indices avaient faitpenser qu'ils avaient des complices, et les soupçonss'étaient portés d'abord sur un sieur Guérin, an-cien garçon de caisse de la Compagnie aux ap-pointements da 12 à 1,500 fr., qui avait volontai-rement quitté l'administration il y a environ unan, en donnant sa démission, et qui avait continuédepuis cette époque, disait-on, à entretenir desrelations fréquentes avec l'un des auteurs du vol.Il a avoué avoir reçu des actions soustraites qu'ilévalue à environ un million et demi de francs, etqu'il avait reçu sa part dans le produit. Une per-quisition feite sur lui et à son domicile a amené lasaisie, au surplus, de plusieurs centaines de titresvendus, et aussi d'environ 400 coupons en doubleemploi dont on ignore l'origine et la destination.Il était en outre porteur, au momant de son arres-tation, d'une somme de près de 3,000 fr.

Nous ne croyons pas devoir entrer aujourd'huidans d'autres détails; nous nous bornerons àajouter que depuis son arrivée à Paris, le sieurGuérin à Constammert persisté dans ses premiersaveux et qu'il paraît disposé à ne mettre aucuneréticence dans ses déclarations, qui pourrontainsi faciliter les recherches et simplifier la tachede la justice.

- L'attitude nouvelle prise par les gouverne-ments de France et d'Angleterre à l'égard du gou-vernement napolitain est le fait le plus importantque nous ayons à communiquer. Si nous sommesbien informés, les nouvelles données hier par le

'télégraphe sont exactes.On assure que le lieu de rendez-vous de ces

forces françaises et anglaises serait d'abord à Ajac-cio. C'est demain ou après que l'escadre françaisequitterait Toulon. L'escadre unie aurait à bord unenvoyé du ministère des affaires étrangères deFrance porteur d'instructions décisives pour M.Brenier.

Après la réponse déjà prévue qui serait faiteaux demandes présentées en vertu de ces instruc-tions per l'ambassadeur de France avec tous lescaractères d'un ultimatum, les relations diploma-tiques seraient suspendues, M. Brenier se retire-rait à bord de la flotte alliée, qui prendrait sesdispositions pour séjourner dans les eaux du golfede Naples afin d'être toujours en mesure de protégerses nationaux.

Une circonstance qui pourrait cependant entrai-ner quelque délai dans l'exécution de ces mouve-ments, c'est le départ du roi de Naples de sa capi-tale. On assure, en effet, qu'il est aujourd'hui àGaëte, et que c'est là qu'il se propose de recevoirles communications des cours alliées.

En dernier résultat, le roi de Naples ne serapeut-être pas aussi sérieusement menacé qu'il enaura l'air, et la démonstration des deux puissancesconservera sans doute longtemps un caractèrenégatif.

Si cette démonstration a été hâtée d'une manièreinattendue et est faite quand on n'y pensait pasbeaucoup, il faudrait peut-être l'attribuer à desexigences parlementaires que le ministère anglaispeut avoir à redouter et qui ne touchent qu'indi-rectement la France.

Il y a en Angleterre un Parlement , il y a uneChambre des Communes, il y a des partis avec les-quels ii faut compter. Nous pouvons bien l'oublier,mais lors Palmerston est obligé de s'en souvenir.

(Débats.) John Lemoinne.

Nous avons reproduit" hier deux dépêches quiinterprétaient de deux manières un article duMorning-Post concernant la rupture diplomatiquede la France et de l'Angleterre avec le gouverne-ment de Naples. Voici le texte même de la décla-ration de la feuille anglaise

a Notre correspondant de Paris nous annonceithier par la lettre que nous avous publiée dans no-tre seconde édition, qu'à moins qu'il ne surviennequelque événement imprévu, le gouvernementfrançais allait rappeler de Naples M. Brenier ettoute l'ambassade. Nous pouvons ajouter mainte-nant et nous sommes en mesere de l'annoncer, quele gouvernement de la Reine agira de même; notreambassade sera toute entière rappelée de la courde Naples.

» Ainsi que la France , nous enverrons deuxbâtiments de ouerre et un nombre proportionnelde frégates. Cé sont là les représentants de l'al-liance , ils protégeront les intérêts des deux puis.

lances qui , par eux seuls, communiquerontavec le roi. On verra par ces faits qu'il n'y a pasà douter de l'exactitude de ce que dit notre cor-respondant.

» Il ajoute même que les dernières dépêches dudiplomate français, ne laissent maintenant aucunespoir de voir s'arranger à l'amiable les difficultésde l'affaire de Naples. Nous sommes pleinementconvaincus qu'en avançant ce fait, le diplomate etlui sont appuyés par la vérité.»

L'Indépendance paraît, appréhender que la ques-tion de Naples, ne prenne une fâcheuse tournure.Le Nord publie, d'après son correspondant, desdétails qui sont de nature' à laisser supposer unerupture prochaine.

« Le roi de Naples, ajoute la correspondance duNord, est décidé à résister à la pression étrangère,età sauvegarder l'inviolabilité de sa prérogativeroyale. Là gît le danger de la situation actuelle.Lë conflit est arrivé au point où les raisonnementset les conjecture sont superflus ; il faut désormaislaisser la parole aux événements qui ne peuventtarder à se dessiner. »

- On lit dans le Moniteur de l'ArméeUn journal de ce matin annonce que l'expédition

de la grande Kabylie est commencée, et que desforces imposantes ont pu être concentrées sous lamain vigoureuse du général Renault, qui com-mande en chef l'expédition.

Notre correspondauceparticulière d'Algérie nousautorise à déclarer que cette nouvelle manqued'exactitude.

Constantinople, 11 septembre 1856.Le jugement du procès de Varna, a été rendu.

Salih-Pacha a été acquitté; mais sévèrement admo-nesté par le président du tribunal. Le caporal re-connu coupable de l'assassinat de la jeune grecque,a été condamné à la peine de mort. L'intendant etle domestique de Salih-Pacha ont été condamnésaux galères.

« Les céréales n'ont pas été abondantes en Asie.La récolte des soies a également souffert. »

- Le Sénat impérial de Finlande, vient de dé-fendre l'exportation des céréales des ports de ceduché et de décréter en même temps que tous lesgrins importés par mer dans ce pays y seraientreçus en franchise de droits.

Nous ferons remarquer, à propos de cette ordon-nance, que de tous les Etats qui, dans des circon-stances récentes, ont eu à souffrir de la crise dessubsistances, l'Espagne, seule, a ouvert ses portset ses frontières à la libre entrée des céréales sansprohiber, simultanément, la sortie des grains deson propre territoire.

Il résulte de cette manière de procéder que l'Es-pagne, arriérée généralement en matière d'écono-mie politique administrative, comprend et prati-que néanmoins, sur de plus larges bases, les vraisprincipes de la liberté commerciale.

Où donc en seraient les pays qui à la suite desrécoltes plus ou moins inférieures prohibentl'expor-tation, si les autres gouvernements. pourdes motifsquelconques, prenaient des mesures analogues, cha-que pays se trouveraitainsi réduit à ses propres res-sources et l'excédant qui, par l'échange réciproque,tend à amener un nivellement providentiel entreles différentes contrées de production, resteraitsans emploi? Au moyen-âge, on comprenait ainsil'économie du gouvernement, c'est pourquoi la fa-mine exerçait périodiquement ses ravages parmiles peuples. Havas.

- Des lettres particulières de Constantinopleprétendent que la Porte mollit de plus en plusdans son opposition aux viceux des Roumains.Malgré le demi-concours de lord Stratford de Red-cliffe. malgré le ferme appui de l'internonce d'Au-triche, elle sent que les idées de réunion font desprogrès, et l'attitude de la France, qui se dessinede plus en plus, contribue puissamment à les pro-pager. Ainsi les ordres envoyés à Jassy et à Bu-charest de museler la presse unioniste n'aurontservi qu'à montrer un mauvais vouloir inutile.

- Notre correspondance particulière de Madrid,en date du 16 septembre, nous mande que la com-mission chargée de rédiger le projet d'organisationdu conseil d'Etat travaille activement. On croitque le conseil d'Etat sera organisé dans les pre-miers jours d'octobre.

Le gouvernement vient de lever l'interdit quipesait sur l'évêque de Barcelone envoyé à Cartha-gène.

Les dernières nouvelles de Portugal annoncentque le parti progressiste, qui se croit sûr de iavictoire dans les élections, a publié un manifestefavorable au gouvernement.

havas.-On lit dans une correspondance de l'Union

médicaleFrancisca Zembrana , de Juana Diaz (île de

Puerto-Rico), âgée de vingt ans, était, depuis quel.ques semaines, atteinte d'une ophihalmie palpé-brale, ayant son siége principal au grand angle del'ail droit, accompagnée d'écoulement purulentfétide et de démangeaisons insupportables.

Fatiguée de montrer son ail à différents méde-cins du pays, elle se rendit à Ponce pour consulterM. Carroa de Villards, qui, à première inspection,déclara qu'il s'agissait d'une larve de la mouchedela viande, et qu'il en distinguait les crochets man.dibulaires au rebord d'un trajet comme fistuleux.J'avoue que, pour mon compte, je ne voyais rien;mais M. Carron du Villards m'ayant indiqué deuxpoints noirs, je les reconnus en effet. Il introdui-sit une pince à pupille artificielle dans l'ouverture,et chargea immédiatement par la tête la larve, quifut extraite avec quelques efforts , car elle était debeaucoup plus grosse que l'ouverture de la fosse oitelle était nichée.

L'animal fut extrait vivant: c'était une larveapode, ayant neuf lignes anglaises de longueur

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Page 4: Les Abonnements Vn rtn NALDE - images.jdt.bibliotheque ...images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1856/B315556101_JOUTOU_1856_0… · UINOUANTE-DEUXIÈME ANNÉE -1V'e Les Abonnements

pourvue de treize anneaux recouverts de poils etd'un appendice respiratoire caudal à trois bran-chessa tète était armée de deux crochets mandi-bulaires très forts et noirs.

Avec l'extraction du parasite rongeur disparu-rent tous les' symptômes d'ophtalnlie, ainsi queécomement et le prurit.II est probable que , pendant le sommeil , la

mouche à viande avait pondu ses roufs au grand.v ale,` et qu'un de ceux-ci ayant é los , la larveavait creusé sa niche pour y atteindre sa périoded'évolution,

- Des lettres d'Helsingfors, sur les côtes de lahaltique annoncent que l'inauguration du canalSaïma, dont les journaux ont plusieurs fois parlé,I eu lieu le 7 septembre avec une certaine pompeadministrative. Cette nouvelle voie complète leréseau de la canalisation en Finlande. A Wiborg,les autorités militaires et civiles,' les habitants deavilie et des campagnes ont donné à cette fête in-

lustrielle etagricole un éclat que rehaussait encoree concours d'un nombreux clergé.

Pour que l'on comprenne bien toute l'importanceque le gouvernement central et les populations at-tachaient au prompt achèvement de ce canal, com-rnencésous l'empereur Nicolas, il suffira de dire1u'il relie la mer Baltique à la mer planche et quee transit, qui ne s'étaitjusgti à ce jour opéré qu'aunoyen d'un système mixte extrêmement dispen-

dieux, s'effectuera désormais sur une ligne de na-igation non interrompue. fous les frais de trans-

j ordement sont ainsi supprimés , et le commerceI mandais tout entier y trouvera une source deI rofits.

En Russie, les questions exclusivement écono-se lient toujours par quelque côté au sys-

t, me militaire de l'Empire. Nous en retrouvons iciI. preuve, car les envois d'Arkangel à Wiborgetvice-versa, qui s'opéraient en grande partie par lanier du Nord et la Baltique, pourront avoir lieudirectement par le canal Saïma. De sorte qu'en cas

e guerre, les services de transport entre la mer?Manche et le golfe de Finlande échapperaient en-fïérement à la surveillance des flottes ennemies.:ette circonstance explique l'ai eur de l'empereur

Nicolas à terminer le canal que les Finlandais vien-nent d'inaugurer avec tant de joie.

Félix Germain.- V

M. Hippolyte Castille publie , dans le 8e vol. deses Portraits politiques (Palmerston) , la lettre sui-vante, qu'il nous prie d'isérer

n Je reçois incessamment des lettres où l'éloge,la colère, la curiosité avant tout se marient surdivers tons.

n Un auteur est toujours flatté d'une marquel'attention, de quelque nature qu'elle soit. Mais

jt n'ai ni le temps, ni le goût de répondre à desquestions personnelles.

U :Parmi les particuliers qui daignent m'expri-mer leur appréciation individuelle, quelques-unsme regardent comme un terroriste émule de Robes-pierre , tt fils de Jcan-Jacques Rousseau et de ùl.de Maistre, n comme disait un critique. D'autresfont de moi un partisan convaincu des idées napo-léoniennes.

» Veut-on me permettre, à l'instar d'un grandnombre d'esprits distingués , de prendre la libertéde ne relever que de moi-même ?

F La démocratie n'étant qu'une collectivité d'in-dividus, c'est-à-dire un être anonyme, ou mieuxencore une pure idée, multiple et variable dansses aspects, je ne dois compte à personne de la fa-çon dont il me convient de l'envisager et de laservir. Je cherche des vérités et je les exposecomme je les conçois, en me conformant aux loissous lesquelles je vis et aux nécessités de la condiVtion faite à la presse.

a Quant à l'individu qui douterait de ma bonnefoi politique, il est pour moi comme un cadavre. Jene parle pas à la cendre des morts et je m'éloignerfecette infection. Que celui-là ne inc lise donc pas;ce n'est point pour lui que j'écris. J'appelle des4entiments de cette nature des sentiments de do-mestique. La démocratie française en est empoi-sonnér. C'est un des motifs qui m'ont déterminé àla servir en indépendant après l'avoir servie enesclave.

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FOURNAL DE TOULOUSEx., ' tn J'ai d'ailleurs sur la démocratie française, sur

ses moyens de réalisation au dix-neuvième siècle,quelques idées si différentes de celles qui ont étéexposées en 1830 et en 1848.. que j'aurais manquéde sincérité en continuant d'accepter la consignede l'ancien parti démocratique socialiste. Un jourviendra où je me déterminerai à publier l'ex position des principes qui font l'objet de mes étudesles plus chères. Alors s'expliqueront ces jugementssur les hommes et sur les choses qui dérangent leshabitudes routinières dans lesquelles vit unegrande partie de la démocratie française. Mais jene puis m'empêcher de croire qu'à cette heure mê-me un esprit affranchi de cette vieille tactique,qui cherche à survivre aux causes qui l'ont en-gendrée, n'éprouve à la lecture de mes écrits au_cun des mauvais sentiments qu'ils peuvent exciterchez les hommes dominés par l'esprit de parti.Celui-là sent bien que je dis aujonrd'hui des chosesappréciables derrière lesquelles pourtant doit seplacer un ensemble d'idées fondamentales.

n Peut-être, comme Bentham, ai-je une opinionexagérée de mes idées. Mais, si je les croyais pasexcellentes, ne serais-je pas bien fou de leurconsacrer mon existence? !Mon désir est que lesesprits indépendants y reconnaissent quelquesdonnées réalisables et une attitude mieux appro-priée aux circonstancesactuelles qu'une vieille tac-tique faite pour d'autres temps, d'autres hommeset d'autres `situatious.

n Paris, le 15 septembre 1856.H1p. CASTILLE.

Naples (Deux-Siciles), 16 septembre.Dans les derniers jours du mois d'août, on a

fait des arrestations politiques dans les provincesdèSalerne , de Lecce et de Ban.

Les nouvelles de la santé du baron Poerio sontheureusement plus satisfaisantes.

Par suite de la mortde sir William Temple et del'absence de M.Lowther, secrétaire d'ambassade,les affaires de la légation anglaise sont dirigées ence moment par M. Petre , attaché de l'ambassade.

(Opinion.)Widdin .. 27 août.

Nous avons entendu aujourd'hui à Widdin ceque depuis des siècles le peuple bulgare n'avaitpas entendu, le son d'une cloche appelant les chré-tiensa l'église pour rendre grâces à Dieu de ce quole Sultan nonsa rendu la liberté du culte. Widdinest la première ville bulgare qui ait une cloche.Les Turcs se sont adressés au pacha pour se plain-dre de cette nouveauté, mais le pacha les a ren-voyés au Sultan. (Os(-Deutshe-Pos(.)

Variétés.

Du chemin tie ferDE LA MÉDITERRANÉE AU GOLFE PERSIQUE.

Un fait commercial et politique, non moins sé-rieux que le per ement de l'isthme de Suez, estsans contredit le projet formé par l'Angleterre d'é-tablir uu chemin de fer de la Méditerranée augolfe Persique.

Déjà M. Chesney avait cru pouvoir établir unecommunication semblable au moyen de petitsbateaux à vapeur qui auraient navigué sur l'Eu-phrate. Mais après un essai, qui ne donna pas lesrésultats attendus, l'entreprise fut abandonnée.

Maintenant il s'agit d'un chemin de fer qui par-tirait d'Alexandrette (Skanderourn) ou Séleucie(Sonadié) et irait aboutir à Bassora.

Le premier des deux ports indiqués offre, deplus, un golfe qui peut contenir des milliers devaisseaux et l'avantage d'une abréviation du par-cours. Mais la réputation d'insalubrité que les ma-nus lui ont' faite serait un obstacle sérieux si onne parvenait pas à le lever.

A Séleucie, l'ancien port est petit et comblé. Deplus, pendant la saison d'hiver, les navires de-vraient, dans les gros temps aller chercher un re-fuge dans le golfe d'Alexandrette. Il n'y a de bonsmouillages qu'à Beyrouth, mais .'e port est tropéloigné. Le plus grand avantage de Séleucie c'estd'être avec Alexandrette un des points de départles plus rapprochés de celui d'arrivée.

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Au surplus l'insalubrité d'Alexanlrete n'est pasattachéeà la positioe de cette ville. Jarnai leu an-cie géograpbrs ne l'ont représept,e c0nm. unlieu malsain. A la vérité, elle est ertout ée dè mea-iagnes; mais la largeur de son gnif p 't rtevents d'Ouest d'y pénétrer, et r' sont _u1 qui re-nCnt pendant une grande oa ttede tni ué. Si

Alexaadrette est mo!saa:ie test que des marécagesfactices se trouvent autour d'elle. Ces eaux stag-nantes sont retenues par les beys kurdes de Bev-lan (petite ville au-dessus d'Alexandrette) pour yentretenir commodément leurs troupeaux de huf-fies. Mais que la Turquie intervienne, qu'elle obligeles beYs à ne plus arrêter l'écoulement natureldes eaux, et tout changera de face.

Sous le rapport de l'agrément et du confortable,rien ne vaudrait mieux que Séleucie, un desjardins de la province. On y élève de nombreuxtroupeaux et l'on s'y procure aisément tous les vi-vres dont les navires ont besoin.

Un ancien consul d'Angleterre, à la résidenced'Alep, a fait bâtir un château dans le territoirede Séleucie; une compagnie de la même nation ya créé une manufacture de soie, et les négociantsd'Autriche viennent parfois se récréer dans cetagréable séjour. Séleucie offre quelquets ruines re-marquables, notamment celles doses quais, vieuxmonuments des rois deSvrie qui avaient fait de ceport leur arsenal maritime. On montre aussi lacolonne sur laquelle saint Siméon-Stylite demeuraplusieurs années.

Que le choix du point de départ doive s'arrêtersur Alexaadrette ou sur Séleucie, Autioche n'yperdra rien, car le chemin de fer devra toujourstraverser son territoire aux pittoresques aspects.

Mais le plus grand avantage de cotte entreprisesera pour Alep, autrefois la principale ville de com-merce de la Syrie, aujourd'hui tombée au dernierrand et qui a grand besoin de se relever.

D'Alep le chemin doit aboutir à l'Euphrate dontil longera le cours, afin de trouver constammentl'eau nécessaire aux voyageurs, auxstations et auxmachines.

Dans cette partie du trajet il faudra prendretoutes les précautions convenables pour se garantirdes insultes des bédouins, mais le parti le plus sûrest de traiter avec les grandes tribus telles que lesMaoualis, les Anazés et les Taïs. Quand on serad'accord avec elles, les petites tribus n'oseraatbouger. C'est là le seul moyen praticable avec ceshordes de pillards; et le pacha de Damas, quand il

les Hadjis ou pèlerins de cette ville à laMecque, ne peut, malgré les troupes qui t'accompagnent, aller et venir en sûreté qu'après avoirsatisfait les tribus qu'il trouve sur' son passage.Sans cette précaution, il serait constamment har-celé et la caravane risquerait d'être anéantie.

Malgré ces précautions efficaces , il sera bond'avoir sur l'Euphrate quelques petits bateaux àvapeur armés pour courirsus aux maraudeurs quipourraient se présenter auprès de la ligne. M.Chesney connaît très bien les localités convenablesà ces stations et saura prendre toutes les mesuresconvenables.

On parle d'un télégraphe électrique que l'onétablirait dans la même direction que le chemin.Ce serait un bienfait véritable pour la Syrie et unprécieux moyen de communication entre l'Europeet les Indes. Puisse M. Chesney ne pas rencontradans ces entreprises les difficultés que M. de Les-seps éprouve pour le percement de l'isthme deSuez, et puisse le Sultan, cette fois abandonné àses propres inspirations, ne pas méconnaître l'a-vantage de ces grandes voies qui lui sont offertes

i

pour assurer, aux frais de l'Europe, la prospéritéde ses Etats.

Ch. Ed. GEYs,Ancien consul de France dans le Levant.

uLLETI COCZA.FARINES, CÉRÉALES.

Marseille , 20 septembre , au soir.(Correspondance parlieuliére.)

Le vent qui souffle avec violence contrarie beaucoup lesarrivages des navires attendus. Nous n'avons recu qu'une

(à 41; fin d'année, 41 à 4t 75. - Alexandrie Saïd: disp.,33 , fin d année, 2, . Reliera, 119116. 31.

= tanaroli : d sa ..i 1' sl , 43 50 à 44 . b n d a ,^éebans de ..atten 74 5o f,nanro t disp a . 27,4I, fin d'armée 44 50à i5. Richoile. disp., l3°127,55 ; Ibraila et Galatz : dise, , t2C/117, 36. -- Roumi-lie: lisp. , 1211tis, e0 l livrer, 4t. -1301!27, 53. - Orged'Afrrqne

: disp, 21 50. A livrer,21 50,Le paquebot des Messageries Impériales le Tage ,attendu aujourd'hui du Levant-, n'était pas arrivé à sixheures du soir. La force du mistral pourrait bien l'éloi-gner de notre port pour une journée encore.

DÉCÈS DU 21 SEPTEMBRE 1856

Rivais (Jacques), 17 mois, né à Toulouse, àBonboure.Rey (Joséphine), 54 ans, couturière, née à Tou-louse, veuve Penent, rue Bouquières, 31.Blandinières (Berthe Marie-Blanche de), 22 mois,

née à Toulouse, route de Castres.Millet (Pierre-Louis), 21 mois, né àMiribel(Ain),

rue Vinaigre, 32.Gazagne (Jean-Jacques), 75 ans, cultivateur, né

à Toulouse, village de Pouvourville.` Cathala (Raymonde), 52 ans, née à Toulouse ,village de Pouvourville.

Capoulat (Antoinette), 30 ans, née à ;5irepoi(Ariége), épouse Bés, propriétaire, ruedoutes.

Delaux (Antoine), 1 an,.né à Toulouse, à Mon-taudran.Coudon ( Arthur-Augustin- Jarius ) , 3 ans et

demi, né à Toulouse, allée Bonaparte, 20.Du 22 septembre.

Azimon (Gabriel), 79 ans, ancien entrepreneurde roulage, néà Toulouse, rue des Tournettrs, 43,

Penard (Jeanne-Marie), 28 ans `tee` à Rivaz(Seine), veuve Chappuis, allée onaparte. '

Bousigues (Pierre, 56 ans, ehanoine' hono'çaire,né à Toulouse, rue Malarétt 36. o k,

Francazal (L:an-Marie), 7 jôurs, nésplace St-Cypr ien, 5.

Boutare! (Louise-Julie), 54 ans, née à Aurillac(Cantal), épouse Miquel, ruePérigord,3.

Mercié (Rose), 59 arts; blanchisseuse, née àMontferrand (Gers), veuve Perés , charron, rueSaint-Michel, 79.

Fauré (Anne), 90 ans, née à Toulouse,' veuveDourbic, rentier, allée Louis-Napoléon. 35.

Lajoux (Vincent-Jean), 49 ans, cordonnier, néàMontouiieu (Haute-Garonne), rue Malaret,19.

Vivés (Alexandre). 42 ans, 'nés Villefranche(Haute-Garonne).

- - .H± --Pour faciliter aux propriétaires et agriculteurs

la ventede fourrages nécessaires à l'administrationmilitaire à Toulouse, l'intendance militaire ad-mettra des lots partiels de 100 kilogrammes (ouquintal métrique) de l'une ou de l'autre denrée.

L'adjudicatiou est toujours fixée au 26 septembrecourant; tout avis contraire doit être considérécomme non avenu.

VOITURES 0E PLACE.La Compagnie l'Union vient , dans

l'intérêt du public . d'établir sous les,ARCADES nu CAPITOLE , 15 , rez-de-chaussée du CaféAnglais, un bureau spécial pour commandes, renseigne-ments et réclamations, ouvert de cinq heures du matinà minuit. _ Les personnes qui ont besoin d'une ou plu-sieurs voitures , soit pour courses de ville, cheminde fer, bateau-poste, Pibrac, journées de cam-pagne , etc. , à heure fixe , peuvent se faire inscrired'avance , verbalement ou par écrit, et être certaines queleurs ordres seront fidèlement exécutés ; avantages qu'el-les ne peuvent avoir qu'en s'adressant directement aubureau de la Compagnie , qui ne change rien aux prixdu tarif en vigueur.

i TJAujourd'hui mardi, 23 septembre.

RELÂCHE.

faible quantité de céréales. Voici les cours de lâ journée. Jeudi 25, vendredi 26, samedi 27, dimanche, 28,Afrique dur: disp. , 127/t24, 41 50 à 42; fin d'an- i spectacle pour la continuation de l'abonnement eté 42 5n e 0 a 43 Pologne : disp. , 123120 , 40 25 des débuts de. la troupe.

d i 'a m se à l Exposition universelle iTî r t r'8 5 P E5 réserve des dol d.ueurse st Ili1 t avents, en arree ia Carie, les net -.ove,les blanchit les conse

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