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Leçon n° 4 : « La place de l’Église »
Introduction : Au Moyen-Age en occident, presque toute la population est chrétienne. L’Église est une institution puissante qui encadre le chrétien dans sa vie de tous les jours et participe à la construction et à l’expansion de l’occident médiéval.Quelle est la place de l’Église dans l’occident médiéval ?
L’organisation de l’Eglise
Le clergé composé
De clercs
Pape
Cardinaux
Clergé séculier
Clergé régulier
Évêques Abbés/abbesses
Curés Moines/moniales
Communauté des fidèles (laïcs)
Évêque de Rome
Élisent le pape
Vit en communauté selon une règle monastique
Dirige une abbaye
Membre d’une abbaye
Vit dans le siècle au contact des laïcs
Clerc à la tête d’un Diocèse
Clerc à la tête d’une paroisse
Plan type d’une église
Entrée
Piliers
Nef Transept Chevet
Croisée du transept Chœur
Abside
Chapelles rayonnantes
Nef centrale
A – Une Église omniprésente qui façonne le paysage
Trace : L’Église est une institution religieuse omniprésente dans la vie des chrétiens d’occident. Elle est constituée de clercs, séculiers ou réguliers, avec à leur tête le pape. Du Xème au XIIèmesiècle, l’Europe se couvre d’églises autour desquelles les villages se groupent.
A – Une Église omniprésente qui façonne le paysage
Trace : Du Xème siècle jusqu’au milieu du XIIème siècle, le style des monuments religieux chrétiens est roman c’est à dire dérivé de l’art romain. Le style roman se reconnaît essentiellement par la forme extérieure massive, la présence de voûtes en pierre, des édifices de hauteur souvent limitée. A l’intérieur des églises,les techniques utilisées sont celles de l’arc en plein cintre et de la voûte en berceau sur la nef principale.
A – Une Église omniprésente qui façonne le paysage
Trace : Au XIIème siècle apparaît dans le nord de la France un art religieux nouveau appelé art gothique qui succède à l’art roman. De nouvelles techniques (croisée d’ogive, voûte d’arêtes, arcboutan) permettent de construire des églises plus élevées, plus lumineuses et colorées (vitraux). Les sculptures se multiplient à l’extérieur des édifices.
B – Les obligations du chrétien
Trace : Pour être un bon chrétien, il faut respecter certaines obligations : recevoir le sacrement (rite sacré accompli par un clerc qui rapproche l’Homme de Dieu) du baptême pour les nouveaux nés, de la confirmation, celui du mariage pour les époux, assister à la messe le dimanche, communier, confesser ses pêchés au curé au moins une fois par an à Pâques, jeûner pendant le carême (période de 40 jours avant Pâques) et se monter charitable.
Le tympan de l’église Saint Lazare d’Autun (détails)
A droite de l’ange, les damnés, au dessus d’eux on peut lire « Que semblable terreur terrifie ceux que détient l’erreur terrestre car l’horreur de ces images annonce ce qui les attend »
Le tympan de l’église Saint Lazare d’Autun (détails)
A gauche de l’ange, les élus, au dessus on peut lire « C’est ainsi que ressuscitera quiconque ne sera victime d’une vie de péché. Pour lui brillera sans fin la lumière du jour ».
C – Assurer son salut
Trace : Préparer son salut (une vie après la mort dans le royaume de Dieu) est la préoccupation principale du chrétien. Pour cela il lui faut prier régulièrement, faire l’aumône et l’Église l’encourage à effecteur des pèlerinages, notamment vers les tombeaux de Saint Jacques de Compostelle, de l’apôtre Pierre à Rome ou de Jésus àJérusalem. En accomplissant ces voyages et en vénérant la relique (morceau du corps d’un saint gardé et vénérée) d’un saint, il s’agit pour le chrétien de montrer sa foi pour accéder au paradis.
Une abbaye cistercienne : Sénanque
«Les moines de notre ordre de Citeaux doivent tirer leur subsistance du travail de leurs mains, de la culture des terres et de l’élevage des troupeaux. Il nous est permis de posséder des étangs, des forêts , des vignes ; des pâturages ; des terrains écartés des hommes. »
D'après Étienne Fiarding (troisième abbé de Citeaux)
1 : église 2 : salle capitulaire (rdc), scriptorium (1er étage) 3 : cloître 4 : réfectoire 5 : dortoir
A – Puissance économique
Trace : L’Église est riche, elle possède presque le tiers des terres d’occident. Elle perçoit un impôt, la dîme, portant sur les fruits de la terre et des troupeaux, mais aussi des dons en argent et en terres. Elle est propriétaire des cathédrales qui témoignent de sa puissance dans les villes, mais aussi des monastères. Ceux-ci possèdent de vastes domaines qu’ils exploitent eux même et desquels ils tirent de nombreuses richesses.
B – Une puissance politique
Trace : L’Église cherche à contrôler les pouvoirs des rois et des chevaliers. Ainsi, le roi de France ne devient légitime qu’après la cérémonie du sacre en la cathédrale de Reims et le pape ne cesse d’affirmer que son pouvoir est supérieur à celui des rois. L’Eglise tente aussi de contenir la violence et pacifier la société en définissant des règles de comportements entre chrétiens par la paix de dieu et la trêve de dieu au XIème siècle.
C – Une Puissance sociale et intellectuelle
Trace : Ce sont des clercs qui ont la charge de l’enseignement dans les écoles des monastères et des cathédrales et dans les universités à partir du XIIIème siècle placées sous l’autorité du pape. Ainsi, et bien que l’enseignement soit réservé à un petit nombre de personnes, l’Eglise contrôle le savoir enseigné.
C – Une Puissance sociale et intellectuelle
Trace : Le sermon des prêtres et les prêches des ordres mendiants (franciscains et dominicains) àpartir du XIIIème siècle sont des moyens pour l’Église de faire passer son message et de contrôler les consciences.
C – Une Puissance sociale et intellectuelle
Trace : L’Église, à travers la figure de grands intellectuels comme Bernard de Claivaux qui prêcha la seconde croisade en 1146 ou François d’Assise qui fonda l’ordre des franciscains auXIIIème siècle, participe aux grands débats intellectuels du temps et s’efforce de montrer la voie d’une vie chrétienne.
C – Une Puissance sociale et intellectuelle
Trace : L’Église impose le catholicisme et combat les hérétiques (chrétien dont les croyances sont différentes ou contraires à celles imposées parl’Eglise). Pour cela, elle créa au XIIIèmesiècle le tribunal de l’Inquisition, tribunal de l’Eglise catholique qui recherche et punit les hérétiques. Les peines prononcées pouvaient aller jusqu’à la mort par le bûché.