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51me Année No 6 31 Mars 1932 Ulmalve Dt LA Soelété t1 'iduQatiof2 'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre re111boursenlent. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'Instruction publique à Sion. Les a nn onces sont l'ceues exclusivement par PUBLICITAS, Société Anon;me Suisse de Publicité, Sion Rue de Lausanne 4 _ Téléphone 2.36

L'Ecole primaire, 31 mars 1932

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Page 1: L'Ecole primaire, 31 mars 1932

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51me Année No 6 31 Mars 1932

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Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre re111boursenlent.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

Département de l'Instruction publique à Sion.

Les annonces sont l'ceues exclusivement par PUBLI CITAS, Société Anon;me Suisse de Publicité, Sion

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Page 2: L'Ecole primaire, 31 mars 1932

1 RA lE P o Lausan.ne - Genève - Neuchâtel " Vevey - Montreux - Berne - Bâle

COLLECTIO,V [JE.) DEC.\. TEXTES

La Col/l'clion des dl'zz,r te:r:les (':-il \ (' s till (' " il t!rYl'lopll('I ' pt n11I('­

lhl 'P I' ll's IIfltiolls d'Ullî' lallgïlP rlI'Hllg('j'f' apPl'jsp il l"{l('olp.

BRUNO FRANK: };in AbcIllelll'l' in rl'nec/iu, tIlC nventllre il "enise, Tpxt!' aUPHland av('(' tl'aduetioll fl'HIl<;nÏsp dl' B. C~id()lJ, pj'of ps~ ( 1I1' d ',l lll'malltl ('Il 1' C'.!.W I' cl. In-lb . . . FI'. :!:,;)

HENRI HEINE: .1/e111oil'en, Jlémoil'l's, T(lxtl' allpllHllld aY(I('

tmrluetioll fJ'<llLçnbl' dl' B. (iidoll, ('11 I·pgal"i. III-lli . .

E. Th. A. HOFFMANN: Del' (;oldcne Top/. Le vase d'ol'. TpXI!' all<'ll1HIHI HY(,(, traductiol\ fI'Hnçai :'H' cll' B. C;idoll ,

l'Il l'I'gëu'd. In-I<i

EDUARD MOERIKE: Mo:al't mlt de]' Reise nflch Pl'ag, Le poyufJe de J!o:(ll't il P]'aglle. T(\x1tp allpmalHl, avec tl'a­

duction frHIl<;aist' dp \1. L. Lanoix l'11 l'C'HR 1'<1 , In-Hi

KARL ROSNER: Die SelldllHg des LelltHan!s Coiglll't. La mission dll lielltenant Coigne!. TC'xt(' allemalUl Hvec

ll'êlllul'tion t'!'Hl1çaisl' de \DI. (iaYHl'd pt 1.. \llIP1t!llPI' \'011 .\llIPlIl1ll'im l'Il l'eg:a l·d. In-lli. . . . . . . . . . . .

CHARLES DICKENS: A Christmas Cal'ol. l'n chant de ·Soël. Tpxlp anglais n\'<,c tl'Hllllction fl'ançaisp dl' S. CamlHlllx

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('11 1'1'gHl'd. In-Hi . . . . . . . . . . . . . . . . » " .. -

T he Cricket on the H l'arl. Le Grillon du Foyel'. Tex~e allglai: aypc tnllluction cIe S. CnmpHllx (ln I·pgard . Ill-lli » LW

R. L. STEVENSON : Stl'ange Case of Dl' . .Jeckyll & M . Hyrdl'. Le cas étrange du Dl' Jekyll et de 1\1. Hyule. Textp

alll.dai~ avec tl'acluction française ll(' Théo ' ar1et pn l'l'gard. In-lH . . . ... )} 1..-

GINA LOMBROSO : Clal'(( et r ie. Texte italien avec traduc-tion 'frRnçaise dp J. Elclin en regard. In-1B . . . . . » i.ï;,)

CESARE GIULIO VIOL-A c PJ'Îco. Texte italietl avec traduc-tion française de Fernand Hayward en regard. In-Hi . » :3.1-0

D. PEDRO ANTONIO DE ALARCbN: E l Clavo. L e clou , texte B3pa'g:nO!l, avec t.raiClU'ctioll f.J'allçaise de '\hll'cel ~"lP-

lanùre en regartl. Ill-Hi . . . . . . . . » :t40

51 nl r Année No 6 ~l Mars 1932

L'ÉCOLE PRI AI E ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE u'ÉDUCATION

SO:Vf:VTAIRE: Au Per,s Clnnell üJ1sei.,gmmt. - Retillp1alc.eme1nt de -' insU'­tut!eul',s au 1.'13rvke müitail'e, - IDes cl-evoil'lS de Ip r oJJlème,s·, - Un d0~;Ü· . - Optimisme et pe'8" ·ürlÎlslme,. - L8, t.uberc ulos·e et l'écoJ.e pri ­maill"c, \ propos de de,voil'" à clomicile. - Langue kançaü:e , -

I ~'vr atièl' e cI.'ex,am':'! l1Js au ·coUJ'S su:péri eur. - En .g IUHtnt. - Scielncc6. - « l'\üS PAGES ». - Les m erveilile-s du ciel. - Qu·e1que· singu--larité~\ de .pel'soQl1nages c,é l èbres, - ;-;éc.rologie,

Au Personnei enseignant

La semain e dernière, le Département a r emis aux Commis­sions scolaires, Ù l'intention du cours supérieur des Ecoles Pri-11laires un Table({u chronologique de l'histoire sLlisse et valaisanne.

ILes m embres duC. E. qui n e l 'auraicnt pas r eçu , voudront bien le demander III leur 'COlumission scolaire.

Ce tJ.hlcau facilitera r enseignem ent; il p ermettra aux élèves d 'avoir nne vu e d' ensemble sur notre histoire nationale.

D'mllTe part, Je Personn el en seignant a r eçu directeluent du DépartelTLC'lIt un tableau (, Le [ait suisse >1 qu'il voudra bien conl­menter en classe. Il fera , en outre, r essortir les avantages qu 'il y a d e donner la préfér ence aux produits nationaux,

Ordonnance concernant le remplacement des instituteurs en service militaire

A. Dispositions légales.

1. La Confédération r embourse au Canton les % d es frais r ésult ant du remplacem.en t d es instituteurs appelés à un cours d'instnl c lion comille sous-officiers ou officiers.

TI. Pour les cours d e r ép étilion et les écoles de sous-officiers, la Confédération ne verse aucune indenl1lÎté.

J Il, EUe nt' yerse égalem ent aucune indemnité aux institutcurs qui fon t du service comme recrnes ou soldats.

IV. Le maximum de l'indemnité vers·ée par la Confédération se monle aux }~~ d e fr. 13 pour les Ecoles primaires et allX % de fr. if) pour les Cours complélnentaires et les Ecoles secondaires, etc., e tc.

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L 'Instituteur qui est appelé ù faire du service militaire obliga­toire continue à toucher son traitem ent. Il lui sera r etranché la part qui lui incOlube du faj t du r ell1placem ent.

VI. Par le serV"ice militaire obligatoire on en tend le service pour lequel l'instituteur est con1lnandé.

VII. ILes frais du ren1plaçant sont 1(\ la cbarge : rt) de la Confédération; b) cIe l'Instituteur remplacé; c) de l Etat.

Et dans les proportions suivantes: 1. pour les instituteurs qui sont appelés ù un cours d'instruc­

tion connue sous-officier s ou officiers, la -Confédéra tion ver-se les ;Y4 de fI'. 13 l'esp. de fI'. 16 pour le jour d'·école. Le r es te sera r éparti entre l'instituteur r en1placé et l'Etat:

l'Instituteur 1/3;

l'Etat 2/3.

2. pour les iL1 stituteurs qui n e so nt pas appelés COU1U1e sous­officiers ou officiers, de lmême 1)our ceux qui sont con1-11landés pour une éco'le de sous-officiers ou un cours de l"épé tition , la Confédération ne verse aucune indemnite,. Dans ce cas, les frais de r eulplacem ent so nt entièrem ent à la charge de l'instituteur r emplacé et de l'Etat:

l'Instituteur V3; l'Etat :2/3 .

B. Exécution.

Pour l'exécution d ces prescriptions, il est ordonné:

1. lL'Iustituteur qui es t appelé au service nlilitaire a l'ob'ligo.­'lion cl aviser in1m édiatem ent après la r éception de l'ordre de luarche :

Cl) le Départell1ent de l'Instruction publiqu e' b) 'la COlnu).Îssion scolaire.

II. La {:on1nlÏssion scolaire a {obliga tion de procurer un r en1plaça'nt. L 'Adll1inistration coml1lunale inforl1le le D épartem ent de la nOll1ination du remplaçant au -moins 8 jours avant 'l 'entrée en service militaire du maître rell1placé.

Ill. L 'instituteur appelé au service militaire continue ù r ece­voir de la part de la Commune et de l'Etat le traiten1ent auquel il a droit, sous déduction de sa part éventue11e des -frais de ren1-placeluent.

IV. ILa part qui incombe éventuellem ent 'ù l'instituteur r en1 -placé sera -déduite de celle qui lui es t due par l'Etat, si la part dUG

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par l'Etat ne suffi t Po.s, le maître a l'obligation de rembourscr la différence au Dépa rtement.

V. Le Département de l'Instruction Publique verse directe­ment au remp]~çant tout le traitelnent auquel ce der nier a droit.

VI. Le Département de l'Instruction puhlique établit les pièces justificatives attestant que les paiements ont ék~ effectu és sur la bas , du maximum de fI'. 13, r esp. fI'. l() par jour d'école. (Diman­ches et fêtes seront aussi cOlnptés; si les cours cO'l11.p léll1entaires sont tenus ces jours-l1à, 111ention doit ,être faite dans le r apport.)

VII. Le Département de l'Instruction publique dr esse les .rap­ports demandés par la Confédéra tion, les transmet au Départelnent militaire fédéTal et encaisse la part qui incon1be ù l'autorité fé -dérale. '

VIII. Pour chaque remplacement, le SecrétariaL .de l'Instruc­tion publique s'informe o.uprès du Départeluent militaire cantonal de la nature du service nlilitaire eL des obligations qui inCOlubent à la Confédération. '

Le Chef du Départenlcnt. de l'Instruction publique: Le Chef du DépartenH:nt militai re:

J. ESCHER.

Des devoirs de p'roblèmes N olre bu L n est pas de donner, dans les lignes qui sui vent, des

directi, es générales sur l'enseignelnent du calcul écrit ou oral. On a tenu comp te de la didactique de cette branche dans l'élaboration des luanuels d'arithl11étique.

Nous nous proposons simplem ent de signaler l'un O~l l'autre point que certains instituteurs 'sont parfois portés à négliger en ce qui concerne les devoirs de problèn1es.

Disons d'abord un 1110t de la prépClrCltion de ces devoirs; nous verrons ensuite ce que doit être leur c01'l'ectiol1.

PRE,PAIRATION. - Tout problème d'tUl genre nouveau ou tout problèm e-type del11ande ù être préalablement ex-pliqué au tableau noir , avec -la solution 'cOlnplète et aussi détaillée que pos­sible. Pour le faire con1prendre plus facilelnent, on pose d 'abord un certain nombre de fois la 111ème question en utilisant de petites quantités afin que la solution puisse s'effectuer Inentalement. Puis quand la n1arche à suivre es t cOlnprise, on remplace les nombres du ca-leul oral par ceux de l'exercice écrit.

Quand on s'est assuré par la sO'lution de deux ou trois pro­blèn1es du 111êm e genre, où l'on a changé les nombres, que tous

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les élèves, n1tênle les plus faibles, O'nt 'compris le problème expliqué, on leur en donne quelques-uns de semblables là 'faire soit à la maison , soit en classe, pendant que le luaître travaille avec une autre division.

Il est 11n principe qu 'il ne .faut point perdre d e vue si on veut arriver à un bon résultat en calcul; c 'es t celui d 'aller lentelnent et de ne passer à un autre genre de problèmes que lorsque là peu près tous les élèves n',éprouvent plus aucune hésitation à résoudre Je genre de question qui précède, et qu 'ils y ont acquis une certaine rapidité. C'est ici , surtout, le cas de se hâter lentem ent.

GOgRE,CTION. - Ici égaleln ent, un principe s'im·pose: le contrôle régulier et minutieux des d evoirs ·éc.rits . .sans ce contrôle, les 'élèves se laissent rapid em ent aller 'à la .négligence, ù 1'::\ peu près, nlêm e là la 'fraude.

Seulement, quand il s'agit de corriger un devoir d e problèmes, on 'se console aisément à la pens1ée que ce travail n exigera pas b eaucoup de t elnps par ·l e motif qu 'on se 'contentera de l'indication à la suite de chaque exercice d\m b (bien) d 'un l (faux) ou encore dans ce dernier 'cas, d 'un trait én ergique en travers d'une solution fmisse, ce qui, soit dit en passant, n 'est guère esthétique et res­semble fort à la manièr e dont les charpentiers 111arquent les pou­tres e t les planches. Et COlumellt juge-t-on de l' exactitude ou de l'erreur d'une solution ? Bien souvent par l'exam.en de la réponse finale. 'Celle-ci es t- elle juste, toute Ja solution du problèm e passe pour bonne; es t- elle fausse par slüte p eut- êtr e d 'une unique erreur · d'opération, le problèIl1e 'n 'a é té ni bien compris ni bien r ésolu.

Il nous seluble qu'un nlaître con sciencieux s 'interdit ·des cor­r ec tions aussi rapides, donc aussi superficielles .

ComIuen t pourrait-il se rendre compte de la cause des solu­tions fausses? Saurait-il si elles sont attribuables au manque d e jugement ou à un e inattention ? Du res te, n 'arrive-t-il pas parfois que la réponse finale exacte n 'a pas ,été anlenée par les opérations de la solution et qu 'elle a été fournie par un condis'ciple complai­sant ou copiée clandestinement du cahier d 'un voisin?

Et puis, fait-on attention ù. cer·tains r ésultats effarants qui dénotent l 'absence de jugenlent ou une ignoran ce crasse des réa­lités ou des proportions?

A notre avis , la correction des devoirs de ca'lcul doit êtr e pédagogiqu e) 'c'est-ù-dire faite avec m éthode et s'érieux.

L'appréciation doit envisager la lonne et le land du travail. L'examen de la form e porte sur le soin extérieur , l'écriture, l'or­thographe, la manière dont sont faits les 'chiffres, la disposition ou l'ordre de la solution , qui p ermet de suivre facilenlent 'la mar­che du problènle, la suite d es opérations et qui évite 'les entas'se­m ents d'opérations ainsi que les vides ou places perdues de la page.

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En ce qui concerne ,le .fond, on se rend compte d e l'exactitude de chacune des parties de la solution, de leur enchaî'nement logi­que.; on se demanc~e si telle ou teUe Dlarche ne serait . pas plus rapIde ou plus pratIque ; on r ech erche à quoi tienn ent les erreurs .comnüses par 'l'élève, si les nombres sont plaüés logiquen1ent. Ainsi, y a-t-jl à trouver le 'Prix de 35 m. d 'étoffe là fI'. 2.&0 ,le m. ; on placera ces -d eux quantités de la ·manière suiva·nte : '2,5 0 X 35 et non inversem ent; car c'est le prix qu'jl s 'agit de répéter et non le nOlll'bre de mètres .

. Ce travail de contrerle s'exécute en particulier , par le maître lui-mêm e. Vient ensuite la correction collective là l'·école. A cet effet , on procède, au tableau noir , à la solution -des problènles qui ont été manqués par un certain nombre d '·élèves; on indique les erreurs cOlll'mises; on m et en parallèle la solution juste et 'la solu­tion fausse; puis , imlnédiatem ent après ou plus tard , on r edonn e un exercice siuülaire afin de constater si, cette fois, tout le lllonde a bi en compris et arrive à la r éponse juste. Si l 'un ou l'autre élève seulem~nt s 'était ,trOlnpé dans un problèm e, il suffirait d'indiquer 'sommaIrement ou se trouve l'erreur.

. Ceci demande évidemment de la part du maître un peu plus ·cl e temps et de p eine. '~1ais c'est pour lui un devoir de justice et de conscience professionnelle. Il a l'obligation d'utiliser toutes les branc.hes, et de la m eill eure Ina nièr e possible, au développement des dIverses facultés de ses élèves; il doit aussi lem' inspirer, par son exemple, l 'amour de 'l'ordre, de la propret é, et les amener il faire leur tâche consciencieusement.

Un désir

Cette année, \~1.M. les instituteurs ont à traiter , dans leurs conférences r égionales, un sujet ex trêm em ent Îlll'portant au point de 'ue de 1 éducation de la jeunesse.

Sa ns nul doute que des travaux excellents ont déj'à ,été ou seront lus dans ces r éunions. Serait-il permis, 'à ce sujet, d 'expri­m er 'un désir? Celui de prendre le m eilleur des travaux présentés, afin de le publier in exten:-;o dans .1' « E'cole Primaire» , au début du prochain cours scolaire.

On pourrait au ssi charger qüelqu 'un de condenser en un seùl quelques rapports particulièr em ent intéressants. Cela donnerait U11

tout plus ~omplet e t qui servirait de V ([de m eCLlm au p ersonn el enseignant des deux sexes .

On pourrait r écapitu'ler ù la fin du rapport les conclusions donnant li eü aux r éa'lisations les plus pratiques et les plus iml1Ié­-diates.

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Sans cette mesure, les meilleures idées risquen t d 'être ~nse­\ eliC:" dans l'oubli , ct les conférences n'obtiennent que de mmgres,

résultats pratiques. --

Optimisme et pessimisme

Quels sonl ces deux extrêm es?

Un oplimisme s'obstinal~t '~l t.out , 'o.ir e:l beau, Ull. pessÎl~li:m: voyaut le lllal partout. L 'optImIsme force. e~t aussI, dangeI c l~X qu"un pessimisme excessif paree que l'opt.InllS'l~le de~u pr~~luIt, par réaction , lm pessimisme pouvant a ller Jusqu au desespoll.

Les optimistes invétérés sont de~ gens, qui veulen~ , ';l ~?l~t pl~ix , ignorer le nUll. Est-ce pour n aVOlr pas la l~ conlb~ttlE' '" C ~~t ,possible. YIais 'cette ignorance du Inal peut venIr a.ussl. d~ l mdli~ férence ou d idées fausses, co nséquence de la doctnne hberale ql~] abaisse toute frontière entre vérité et erreur bien et mal. Les opt~­mis tes de parti pris en arrivent à Inanquer total,en;ent de pel~spl­cacHé-, 'il envisager les actes des personnes ct les 'eveI?-enlel~t~ -d une façon irr/'clle. Les personnes dont ils parlent ne p.euvent falre qut' le bien les événements objet de leurs conversa tIons ne peu\ ent avoir des conséquences fâcheuses,

,Cette gra nde illusion du mal ignoré devient souvent f~tale; l~' mal, n' étant plus combattu , augment.e da;ls ~les proportIOns e1,­fravantes: il monte, déborde envahit , c1elruIt. Quand la ~a tas­troi)he se produit les optimistes inv:étérés ~èven~ les bra: a~ CIel, en ~'écriallt: « Est-ce possible? JamaIS on n auralt pu prev.Olr ,qu on en arriverait. là. » N'ayant rien vu, rien cru , rien j~l,gé , sous ~ angle cl " la réalité, ces irnpréyoyanls son t atterr,és des effe ts dont Ils ont ignoré, par optimisIne, les causes premières.

L'op'timiste de parti pris va jusqu'à taxer de dangereux celui' qui. ose signaler l'existence du mal et les nloyeI:s de les c?Inba tl:· ~, L'optimiste ne tolère pas qu'on tente de le sort11' de sa b :.. ate qLll2 -

tude. La \Térité ainsi Inéconnue, es t' traitée comme h~ serait une 'per-'

. son Ile gêna~lte dont on craint la présenc . au point d 'éviter une rencontre avec elle. Quand elle passe, on 'fenne les yeux; qUaI?d elle parle, on se bouche les oreil~es. ,La ~ociété, gardaI~t son m eIl­leur o'llÎde la vérité, sort du drOlt ch enlln pour errer 'a 1 ave n ture' el: ex~user: par fauss e charité, de véritabl.os in.Justices . Ainsl ,. tou t sens critique se perd et, au lieux cr,ém ettre des Jugeillents ,raI~, 0 ~1. se contente de r épéter CO'lllme tout le BlOnde les erreurs de l C:>Pl~ nion courante pour plaire ù tout le Blonde. En descendant aInSI les échelons de la vérité, on finit par pénétrer dans les ténèbres d - la cave et, ne distinguant plus rien , on trébuche sur les ob.iets'

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qu'on r encontre, n e société im,prévoyante, ignorante du lnal, est une société vouée au paganisme et ù la barbarie,

Le p essünisme exagér é est lui aussi une erreur grave. n pèche par le découragemen t qu'il engendr e chez les gens qui voient les objets défonnés IÙ travers les lunettes du plus grand mal. Les l)es ­~imistes découragés s'écrient: « Inutile de lutter , il n 'y a plus rien à faire. }) Ils agissent en lâches qui jettent bas l arme qui peut les -sauver , l'esp érance. ILe p essünisme provoque une 'lassitude C:t­

lJable de se transformer en désespoir .

. Les deux extr,ênles sont néfastes , nlais existe-t-il un juste che­mIn ? On peut répondre, sans crainte par l'affirmative. 'Ce juste milieu consist là 'être un peu pesshniste pour distinguer le Inal réel et très optimiste pour le combattre. Au « rien là craindre }) dp l'optimiste, il r épond: « Sachons voir le I11al existant }) . Au « rien Ù f~ire ,> du pessüniste, il répond par la parole de :Mgr Fi'eppel : « DIeu ne nous a pas comlnandé de vaincre, Inais de combattre. »

La société dans sa généralité, se déchristianise; c'est un fait que; .to~lt homn~e de bon. sens es t obligé de constater. Faut-il, par peSSll11lSl1le, lals'ser contInuer cette cèu:vre de destruction? Non , assur,éme n 1:. Ce qu'il faut, c'est r echris tianiser par la racine l arbre social , do nt la souche est la famill e chrétienne et ,le suc l'éducatioil chrétienne donnée à l' école.

. U. n honll:~.e a existé qui a joint à un pessünis'I1le per spicace un ()pll~lllSme ~thcace pour la ] utte et cet homme s'appelle Louis "\ C'Ulllot. Laissons cl abord la parole au pessimiste:

« Tous les jours , un li en se brise, une -co nviction s en va un e lâchetp se C0l111net, un apostat se déclare, 11nu conscience se ~end ' Ull t ' escroqueri e incOl~nue se révèle, un geste de pttdeur s évanouit. S'il y a une élection ù faire, ce sont les intér:êts qui la font. .. -Rien n e sor t de nulle part, rien n 'éclôt, rlen n e grandit, ni clans l'art, ni dans la philosophie, ni dans 'la politique ... Il n ') a d 'éclatant et d e vi~ible qu'une e!froyable yolonté d'étreindre et de jouir ... On n(-' ,"oit que de~ actIOns douteuses , des hOlllmes qui appellent cou­rage leur cynIsme, et d autres qui qualifient de prudence leur lâcheté. »

Ce mè lue Veuillot, deva n t ce maître tableau d 'une société en décompositioll, disait-il: « Il n'y a rien ù faire » ? Bien au con­traire, .il s'écriait: ~( Il J. ~ tout 'à ref~ire . A 'l'œuvr'e sans p erdre une. ~l~ll1ute . » :VIals VOlCI COnl'llH'nt Il exprimait ce programIne posItIf:

. « Diel~ nl 'a donné un glaive .l e ne le laisserai pas rouiller. .Je cra ll1S m0111S pour un telnple les furieux qui veulent le dénloJir que les fidèles qui n e songent. guère qU'là leur potage en présence du danger. Professez la doctnne que vous professez . Professez-la

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- l7Ci

vigoureusement et obstinément. Bravez les hommes, brayez J. ém eute, bravez, sous toutes ses formes, la stupid e impopularité. »

Suivons cet exemple de Veuillot, p essimiste pour discerner le 1nal, optimiste pour le ·combattre. Il faut croire avec conviction, voir avec courage, vouloir avec obstination , pouvoir avec un e 111-

défectible espérance.

La tuberculose et l'Ecole primaire

Je n 'ai pas la prétention ni la compétence pour dire des choses nouvelles sur oette terrible m,aladie qui, chaque année, fait de nombreuses victimes dans tous les âges et dans toutes les classes de la société. IMais , de tem1ps ù autre, il est bon de m ettre au point certaines questions de détail, parce que dans la tuberculose, un détail, si l11'il1Î<me soit-i'l, peut anwner d"énor.u1es conséquences.

Les pouvoi'rs 'publics, en ·commençant par la Confédération et le Canton, ont pris des m esures préventives: ils ont aHoué des subsides, ·créé des dispensaires, nommé dans un grand nombre de districts des infirn1Ïères visiteuses. Los œuvres privées rivali­sent également de zèle et d'ardeur: les stations de Leysin , I~tlon­tana, Davos, etc ., en sont la preuve édatante.

En Valais, dans nos écoles, un gros pas a dé,jà été fait dans ce domaine; cependant n 'est-on Ipas obligé de ·reconnaître que les règles édictées à cet effet ne sont pas toujours appliquées d 'une façon rationnelle et quelquefois 'pas app'liquées du tout. En effet , en médecin e, comme en pédagogie, « prévenir vaut mieux que guérir » ?

Alors pourquoi ·dans un bon nombre de communes les nl'é­cl ecins scolaires n e font-ils leur visite annuelle obligatoire qu'à la fin du cours?

Pourquoi lorsqu ils constatent quelque chose d 'anormal chez un é lève ne prennent-ils pas les 111esures prophylactiques qui s'im­posent? Pourquoi ne ' dénoncent-ils 'pas ù 'l'autorité compétente les maîtres qui obligent encore les enfants 'Ù balayer les salles de classe?

Remplir des fiches, bénéficier d 'un traitement qui n 'est certes pas là dédaigner, serait-ce là le seul but de quelques disciples d 'Hip­pocrate ? -Le Département 'Ù qui i·ncombe cette surveillance doit réagir fe11111ell1ent et ünposer aux médecins l'observance stricte .de la loi. Con1l11issions scolaires et Inspecteurs ne devraient non plus tolérer pareils abus.

Ici , COIumeen toute chose, que chacun, du haut en bas de J'échelle, fasse tout son devoir- et un sensible progrès sera déjà accompli. P.

- 177 -

Opinions

A propos de devoirs à domicile

l • ~nsei?'ner, ,c'e~t choisir! Belle définition, en vérité! ~Vlais qui CHOISIt aU.1oul'd hm, esclaves que nous sommes d'un prOoTanl'll1C ~u 'on dit trop chargé, de manuels nombreux et volumine~x et de l exam en ?, PrograI~1~11es t~'op chargés! No n, si nous pouvions, si nous vouhons ChOIS]r, SUIvant le degré de développement d'une classe, Je nOIllbre des élèves, la r égion . m:ên1e, etc. Choisir, bien p eu nombreux sont ceux qui essaient d_e le faire. Le bon n1aître ::,e doit de parcourir toute la tâehe cie l'année, sans en omettre dans aucune matiè~'e, un se~Il chapitre: véritable esclavage. y s,omlll ~s -nou~ .tomb es v~lontaIrement, nous est-il imposé? Ques­lIOn bI~n speCIale dont l 'étude n e saurait rentrer dans le cadre cie cet. artIcle. Au surp!us, ne se trouve-t-il pas beaucoup de maîtres qLll, tout en se plaIgnant de cet excès, ajoutent ('n'Core dans un ~hapjtre ou dans un autre, un nom , un évén ement, une date, qui Jugent les r~sumés d'histoire insuffisa nts , en géographie, la no­menclature Incomplète, parce que cela fait bon effet ù l examen eJ.'av?ir des ,élèves qui en savent plus que le livre n 'en ' donne; mai~ aUSSI et surtout pour que l'élève ait assez 'ù faire ù la 1naison. Quelle catastrophe si l'enfant n'avait qu 'un r ésum é trop coürt '~l mémoriser! C'est ainsi qu'on arrive tant mal que bien 'Ù faire' apprendre aux élèves de' 9-10 ans tous les « horn », tous les (~ ,st?cks » des Alpes alémaniques, et tous les « Piz i> des Grisons. S~ ,J. ~n n e pouvait compter sur les devoirs i\ domicile, sj l'exam en n e taIt pas au bout de l'ann ée, on choisir(lit pour le plus gran.j bien de l'école e t cie l 'enfan t.

Au trefois , l'étud e de l'histoire et de la n'éoO'raI)hie l)ar exenl-l ' ' l' " b b ,

P e; 'etmt alssee aux S0111S des élèves et se bornait là des m 21110ri-satIOns que le maître exigeait impeccables, mais les 'livres 0taient petits et ,les chapitres courts. \ujourd 'hui, les manuels veulent être con~plets , et malgré les illustration s nombreuses et les cart.C>s qu'ils re1l'fepment, les textes en so nt beaucoup plus 10no''S et ainsi la matière à Imè noriser s'est étendu e outre Inesure. b,

Que faut-il en conclure, sinon que les textes des nombreux manuels qui passent entre les mains de nos élèves au cour'S de leurs. six ,dernières années d'·étude ne so nt plus faits pour être appns (par cœur surtout). ,Si jadis r:\10ntuigne a pu dire: « Savoir pa~' cœl~r ]:'est pas savoir », cOlnbien cela n 'est-il pas plus vrai aUJourd hUI. Esclaves de nos manuels, nous le sommes dans la mesure où nous croyons que tout ce qu 'il r enferme cloit être retenu.

Qu~ les élèves r elisent le chapitre é tudié, pour revivre la leçon , c es t bien ; mais, si la lecture r,épé tée n'a d autre but que la

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- 178 -

mélllorÎ'sation d'un t ex te pour lui-lnêm.e, c'est perdre le b én éfice de la plus belle d es leçon s .

Si les devoirs ù donücile ne cultivent pas, s' ils ne développent pas la 'lné'lnoire ; si nos n'lanuels n e sont plus conçu d,~ns le but d 'êtr servilenlent n'lérnorisés; si, d'autre part encore, l ecole avec l~ t elups dont elle dispose, s~mble là. elle se~le devoir être c~pab~~ de donner aux enfants une mstructlOn suffIsante, pourqu~I alOl~ rester ainsi indéfectiblement attachés ù un e forme de travaIl aUSSI dé 'u ète ? 'C'est qu'au bout d e l'an, il ) a l exaUlen.

Pourtant où subsis te l'exanlen oral dont runique but est le contrôle d es connaissances acquises, donc avant tout la Inémori­sation , les de\' oirs à dOluicile resten t indis'P ensabl~s ·à la prépa­ration de volées habi-Ies à répon?~'e sur tous les l~Olnts d \lll pro­granuue touffu ct, dans ces condItIOns , ~r~p charge. Il. est l umqll c raison des répétitions nOlnbre"?s:es, fastldIeuse; ;t va~nc~, du ga~ va O'.e intensif du dl~essage sp ecIal , tous proced es qUI n ont plus ri e~1. de COlnll;Un avec un en seignem ent rationn el e t sont aux anti-podes d' une saine p édagogie.

Enfin si l on 11 'arrive pas, chez nous COlllime en France, Ù

concevoir i"école sans devoirs là dOlll'icile, c 'es t surtout parce qu'il en .a toùjours ét é ainsi . Ce respectable et ~olide att~che.Inent à. ce qui s es t toujours fait , dans tous l~s dOlllames, ne ten:~.Olgne quen faveur de notre faculté d 'adaptatIOn, pour ne pas dIre de notre'

intelligen ce. Notre école est conune une bonne vieille Inais~ll confOl~t~ble :.

aux llUUS épais et solides , faits l~our ~a plupart d~ saInes trachtlOn.s. mais dont quelques-uns pourra?ent 'etre renve~'~es sans dOll'llnage , pour gagner de l'espace, d,e l.'a11' et ~le, 'l~ 'lun:lere. L~s 1?ay~ ne~lfs où. récole d'avant-guerre, elaIt au benefIce dune organlsatlOl1 lU­dimentaire ou nulle, ont pu facilement réorganiser sur une base plus Inoderne, entre autres sans devo~rs Ù ~omicile et sa.ns exmn en. Pour nous tout ch an gem ent propose, vanant . nos habItudes, pro­voque d'aiÙeurs une r éac tion négative. Peut-être après avoir long­tenlpS réfléchi, consentirons-nous ,à r~connaî~r~ ~ue le~ ,tr.a.~lsfon~la-. tions souhaitées n e comprOluettent nI la solIdIte de l edlh ce, 111 18 n'larche du ~llonde. A . C.

Langue française

Cours élémentaire QUALITES E T D&FAUTS

VOCABULAIRE

a) Les noms. - Quelques d éfauts: la 11lalpropreté, le m en -

- 1,9 _ .

:songe, la colère, la paresse, la 111'échanc té, la gourmandisc: , la mollesse, la négligence, la nonchalance la lâche té la désobéb­~. ancc.

Quelques qualités: la piété, la charitl', la pol itesse, la propret'''. la sincérité la patience, la bont é . .la persévéran-ce., le COllra()·e. l'pconomie. b

h) Les adjectifs. - Propre, malpropre, menteur sincère, hon, ml-chant, paresseux, travailleur , laborieux, ob0issant, désobéissant. patiellt persévérant , lâche, courageux.

c) Les verbes. - :\ientir , s'emporter , flâner. avouer, patienU'l' . pers évérer, se décourager .

QRTHOGRAP.HE

Dictée. -' J .. ./enIan! lwli

'l'ont le 1110ndc aime un petit garçon po'li ; on le recher-che; les llUll11anS désirent qu ïl joue avec leurs {> nfants. Au ..... ontraire -cha­CUll m 'éprise l'enfan t il'npoli , qui passe près de vous sans saluer. qui re çoit quelque chose 'sans dire merci, qui ropond mal .quand on lui parle. Soyez toujours polis , si V{)US voul ez qu 'on vous aime.

Questions .. - 1. :VIettez une croix sous les verbes et c1ellx traHs sous les compléments des verbes . - 2. Par quel n O'lll peut­on remplacer petit garçon (garçonnet), petite J'ille (fille Lte) . . _­:3. L'enfant qui répond sÏlnplement oui ou non 'Ù une question est­il. poli ? (Non , il doit dire, oui -:Monsieur , non ~fons i ur) . Avez-\ ous dojù réfléchi à ce que veut dire bonjour ~Jol1sieur? bonsoir :Vla­dame? ('Cela veut dire : Je vous souhaite le han jour, un hOll jour , le: bonsoIr, un bon soir.

Dictée .. _. La f~.ésohéissance

« Jules, je te défends d'all er près de la riv ière, tu poürrais lambel' dans l' eau et te noyer. » :VI ais quand. la maman 111:' fut pIns là , Jules, qui était ·ct ' sobéissant. s'l1Pprocha de la rivière p·;.mi· regarder les poissons. Eu se p en chan t, il tomba à l'eau, et il a ll ait .:e noyer, quand le gra nd Paul, qui l'avait entendu crier, accourut ct se jeta à son secours. Il était temps , une minute de plus et .Tules était lllort. Il a bien promis d 'obéir il l'avenir.

Questions. - 1. Soulignez les comp12111c nts directs de deux traits et les cOlllplé-ments indirect:; de trois trai ls. - 2. Conjuguer ~\ toutes personnes: Si le /ll' (( p /)I'o clwis trop fJ J'(~s de Zn rivière, Je ïJOl.lZ'J'(tÏs tomber dans l' eau et me noyer . Si tu .. : - 3. Qu\:-s l- il alTi, 2 Ù Jules le d ésob éissant ?

Dictée, - La IJetite boudeuse

Elll ilie est con trari·ée . -Elle va s asseoir dans un coin, le dos

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taurné, les yeux baiss és sur un auvrage à l'aiguille au sur un liv.re;· elle ·n 'auvre plus la bauche . .san visage d evient grave et immabIle;' ses lèvres s 'allangent et fO'nt ce qu'an appelle la maue. Elle r e­pausse silencieusement ,les es~)iègleries amicales qui la pravaquent ; elle s 'O'bstine dans sa Hlauvaise humeur; en un 111at, elle boude.

Th éry.

Questions. - 1. \~1ettez 3 traits saus les campléI11ents indi­rects . - 2. Expliquer boudeuse (qui manifeste sa mauvaise humeur' par san attitude, sa physiol101nie, san silence) , contrariée (e n­nuyée). - 3. Canjuguer: .Je v((is m )({ss eoir cl mu pl({ce là tau tes: les perSal111 es.

REDACTIO~

Cours élém entaire

P({ul est soigneux . Ses vêtem ents, ses livres, san cahier. .r e­veux lui r essembler.

(tCinq au six lignes d e dévelappeI11ent suffisent.)

Le bavard

Pl({n. - 1. Entrée en ·matièr e. - 2. Il ne p <::ut se t a ire. 3. A l 'écale . - -1. A la maisan. - Réflexia ns .

Développement

1. .J e cannais un bavard Caill'llle il y en a p eu , c 'est {-:h a rles , un élève de natre classe.

2. A l'entendre, il sait taut, il a tO'ut vu. Il n 'es t pas cap able de vair deux de ses ca m ar a des cau ser ensemble sans que la la ngu e lui d émano'e, et qu 'il ait envie de causer. Il essai e de vau s prauver què vau s bvaus trompez, que vaus êtes mal r enseigné ; lui seul a r a isan.

3. En classe, il est inca pable de la maindre r et enue, Que d e fais) hi maître a ,été O'hlig·é d e 'le punir paul' son ba vardage.

-1. A la 111aisan au en saciété, il caupe la parale ù tau t le mande, se substitue ù celui qui parle, en devient i'1l1pali .

. 5. Le bavard est un être insuppartable; on l' évite, an le fuit car il dit plus d e m en sanges qu e de vérités .

J e n 'imiterai pas Charles. J e n e d'ér an gerai pas la classe par man bavardage.

Cours moyen et supérieur

ORTHOGRAPHE

Dictée. - Les qualités de Marie

~1arie n 'est pas jolie et CB1)endant an aime 'la vair: il y a

181 -

tant de ban bé et d e franchise dans san saurire! JatIllais elle .ne se fait valair ; jamais elle n e candamne les autres ; elle es t taujaurs pr'êt e ù d éfendre les absents , à pratéger ceux qu'an attaque, 'à excuser ceux qui sant tambés. Elle p ense taujaurs aux autres et jamais Ù elle-n1êm e; elle m e t san plaisir dans ole banheur d 'autrui.

Dictée. - La vraie charité

J e m e di s : Tu es tranquille e t au chaud dans ta 11laisan , il y a du pain paur tO'i sur la planche, tan toit est bien r éparé cantre la pluie et la neige. Tu n 'as pas d e sauci paul' ta femme et t es ~fm~. .

,Mais vail:ù un tel qui a sO'n plaifand ,écrO'ulé ·et les berceaux d e ses p etits exposés à taus les vents . Vai1ù cette pauvre veu ve, dont la mais an a brùlé la semai'ne pass'ée; vailà ce vieil'lard qui n 'a p'lus san fils paul' .lui piacher son m.arceau de t erre;' vaiJtà. ces irais arphelins qui n 'ant plus ni p ère, ni 111èr e paur les saigner . Que vont-ils faire dans la lnauvaise saisan qui avance? Qui est-'ce qui ira à leur secaurs ? Allans, c 'est n1ai. Lamartine.

Questions. - 1. Saulignez' 'les adjectifs qua lif. du t exte e t dO'nner leur fanctian. - 2. Déc01npaser en prapasitiO'ns la phrase: Que vont-ils fair e dans lu mauvaise s({ison qui avance? et dans cette nlê'm e phrase, anal) ser les pranams. - 3. En quai cansiste la vraie charité?

COMPOSITION FRANÇAISE

La désobéissance punie

Lauis, 'un de vos canlarades, a la mauvaise habitude d e se suspendre d errièr e les vaitures qui passent dans la rue; ses parents et 'Ses lnaîtres ne p euvent le faire r enancer à ce jeu danger eux . Hier , il lui est arrivé un a ccident. Racantez-Ie.

La patience, la persévérance, la volonté

Va us avez un canlarade qui se d écaurage d ès qu'il r encantre tine difficulté dans un devair. :,;\,fantrez-le en classe. Que fait-i'l ? Que devrait-il · faire? Que risque-t-il d e devenir plus tard ? ';Man­trez qu'il faut avair de la patience, d e la p er·sévérance et de la vO'lanté paur r éussir.

Développemen t

1. rMarcel, un d e m es amis d "écO'le, est un char·mant camara­d e, mais en classe il n e réussi,t pas à bien faire. C'est qu'il se décaurage avec une facilité d écancertante. Dès qu'il r encantre une clÏtfficulté quelcanque, au lieu d'essayer d e la vaill1'cre, il s'aban­donne taut de suite au d écauragem ent.

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2. Que de Lois je l'ai 'vu, près de 'moi, lire rapidencnl les énoncés de problèl11es qu'on venait de nOLlS dicter, puis déclar er. après une seule 'lecture, qu'il ne pourrait pas trouver la solution. que c 'était trop difficile pour lui. Et puis , il posait sa p-lume et avai t les larmes aux yeux. ,n 'autres fo is, c'·était un .sujet de r·édac­tion qu'il essayai t de développer. Tl écrivait quatre phras'es les lisait, les relisait , pu is à bout d'arguments conterl1plait llléla nco­liquenlellt les dix lignes écrites, désespéré de n e plus rien trouver à ajouter.

::5.- J 'avais beau lui dire: « 1~VIa is cherche donc encore, nt' t'arrête pas tout de suite, réflécbis. Ce n 'es t pas en p leurant que tu trouveras des idées . Regarde Léon hl-bas , le premier de la classe. Il ne je tte pas le m anche après la cogliée. Vois-Je, C01111Ue, la tête dans les mains il donne tout 'son effort et ne se r ebute pa's devant les premièr'es difficultés ». 'C était peine perdue; '1110 n pauvre cmnarad e ne voulait pas ID 'entendre.

1. Je m e disais à part : « Tout de Inêm e, je plains ce pauvre :vlarcel ; que deviendra-t-il plus tard , lorsque 111arié, p èr e de fa­mille, il aura à vaincre b ien d'autres nl.isères que celles de la vie d 'écolier ? J 'ai peur qu'il ne se prépare un e vie bien Inalheurcuse. »

5. C'est que je sais c1éjù , pour l'avoir entendu souvent dire à Ines paren ts et ù nlon maître que, pour r,éussir , il faut avoi r de la patience, de la persév2rann e et de la volonté; sans ces qualités . nuls progrès possibles. Aussi , contrairelnent à 1~1arcel , les obstacles n e ln 'arr ê teront pas; je les vaincrai ou je l s tournerai. Je suis résolu , dans ,la Inesure du possible, à nlen er les événements au lieu d 'êtr e m en é par eux.

Matières d'examen au cours supérieur

1. Didée. - La chouette. - Rasant le sol, aa chouett-' ins­pecte le sillon où se tapit le mulot; Iles pelouses h erbeu'ses où le canlopagnol se terre ; les masures où tro ttinent les sO,!-1l'is e t les r ats;

. son vol est silencieux; son aile Hl011 0 fend l'air sa ns ,le nloindre bruit. Rien n e trahit sa subite venue. Ses larg·~s oreil:les perçoivent le 'sÏI11'ple frôlem en t d 'un campagnol sous l 'herbe. Qu 'un 111LÜOt

vienne à ronger un grain de frOlnent, l'oiseau no cturne fond SUl'

lui. La proie -de la chouette est sa is je avanl' lnême de s'Hr'e doutâe de la présence de l' ennemi. Fabre.

Questions. - 1. Connnent se fait-il que la proie -de la chouette soit saisie avant m êm e de s 'être doutée de la présenee ,de l'ennemi? (La chouette vOile silencieusement pendant la nuit, quand les autres anÏ'm.aux n Y. voient presqu e plus: 'sa vue et son ouïe sont très sensibles, c 'est pourquoi elle surprend les animaux qui n e l'ont ni vue ni entendue.)

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2. Nature et nombre des propositions 'contenues dans la phrase: « Qu'un Inulot' vienne ... lui ».

3. Expliquer: Nocturne (de la nuit, qui sort la nuit) , pe'louse (terrain couv,ert d "herbe courte et r égulière), sillon (petite tran­chée ouverte par la charrue).

II. Héda1ction. - Le chat dort sur une chaise. Votre p etit frère s'approche, et lui tire lIa queue. Coups de griffes , lannes, r é­flexions.

III. ,Calcul. - 1. Pour faire un ' placel11ellt, j 'achète une Inai­son 40.000 hancs . J e paye en Iplus 23 % de droits et j 'ai légalelnent payé 8.000 fr. de roépara'tions. J e la loue 1.750 fI'. par senl.estre, nlais je paye ~nnuellenl.el1t 320 fI'. -d 'impôts. Aurai-je eu plus d 'avantages à acheter des valeurs rapportant 6 % ?

Rép. : Il valait mieux placer l 'agent à 6 %, car ,la mai'son n e me rapporte que 5,55 %.

2. Etendu sur 'le plancher d 'une salle r ectangulaire, un tapis laisse un intervalle de 0 ln. 45; sa largeur es t de 3 mètres. On l'ach ète ,à raison de 27 fI'. 50 le 1112 , et il vaut 429 ifr. 'Caikuler la surface de la salle.

IV. - Sciences. - 1. (F illes). - Vous avez vu votre nlanlan donner un bain 'Ù. votre petit frère ou là votre petite sœur. IConnnent p rocède-t-elle? Durée du bain. TeIllpérature du bain. 'COlll'ment tient-el,le l enfant ?

2. (Garçons). - 'COlllparer le bec d'une poule avec celui cl'un canard. Déduire le genre de vie de. ces deux anÎlnaux. ILes clas,ser.

3. (GClrçons et fill es). - Vous avez tâté votre pouls ou celui de votre canlarade. Expliquez les batt0111ents que vous avez sen tis.

* :!: *

1. Dictée. - Un couple cl' oiseclLlx. - '.Mon p èr e et Ina m èr e étaient deux ,bonnes gens qui vivaient, depuis nOlnbre cl'années , au fond d'un vieux jardin retiré. 1C"était un Inénage exenlplaire. Pendant que Ina m.èr e, assi'se clans un buisson fourré , pondait régulièrement trois fois par an et couvait tout en sOlnnleillant, 111011. père picorait autour d 'eUe toute la journée, lui appm:tant de beaux inseotes , et, la 'Huit venu e, il ne Inanquait ja'l11.ais de la l',égaler d'un e chanson qui réjouissait tout le voisinage. Janlais une que­relle , jaIllais !le 'l110indre nuage n 'avait troublé cette douce union.

Questions. - 1. Expliquez les 1110ts et expres,sions : bonnes gens, jm'din r etiré, eJ'enlplaire, égaler.

2. Nature et fonctions des propositions de la prenüère phrase: ({ -:v10n père .. . jardin retiré ».

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- 18!~ -

3. Relever dans la dictée trois pronoms r elatifs en indiquant fantéoédent e t la fonction d e chacun.

II. Hédaction. - Un vieux chien .( d écrivez-Je) a pour cOlnpa­gnie un jeune chien (décrivez-le) app.elé Ù l~ r emplacer. IL e vieux chien donn e des con seils au jeun e clnen. FaItes-1e parler.

III. Calcul. - 1. Dans le prenlier trimestre d 'une a,nnée ordi­naire, une famille a d épensé 32 1 fr. 48 pour son challiffa ~e; clu~­que jour elle brülait les qua·tre cinquièm es c~'un s eal~ de houüle qUI , plein , en contient 23 kg. 500. Calculez le pnx du qumtal.

Ré p. " 19 francs.

2. Calculer , à 2.5 00 fr. l'hec tare, la ,valeur ,d 'un champ ayan,t la forme -d'un trapèze dont les dim ensions sont, sur un 'plal~ a l' échelle de I j5.000e : grande base, 24 mn1. ; petite base, 1 C111. ~; hauteur , 88 mm.

Rép. " 1.037 fr. ;")0.

IV. Sciences. - 1. Vous voulez connaître la température d'un liquide. De quel appareil vous ser vez -v.ous? C0l111nent pro'Cédez ­vous ? Qu'indiquent le point 0 e t l e pOInt 100 ?

2. Quelles sont les priIicipales catégories d 'a[iments? !Citez ù votre choix un fait d 'obser vation qui ·don ne une idée des trans­forma.tions que la digestion fait subir aux aliments .

~r? EI\.I CLANANT : .. ~II~~ GI'~G G'(é Il -: 811 /' -~ - ~ J

'..; ~==============:,/

~ Les Rameaux ~

Pal' les chemins fl euris , une fOLll e joyeuse Agite des l'mnectLlx et s) écrie,' « H OS(l11na ! »

Tandis qLl )à. l'orient Llne aLlb e vaporeLlse ~MarqLl e d)Lln trait de l eLl les somm ets d e Juda,

Le printenlps a semé -les lis dans les vallées) Les l'osiers ml ;ardin entr'ouv rent leurs bOLltons Fr ln jeun~ verèlLlre a~lx côte({Ll x étalée Tiss e Lln t({pis modleux et souple de gazon.

01', Inontant vers Sion) s'avance le cortège Pareil à. ceux qu'on voit au passage cl es rois ; Devant' les pas du Christ on jettè fleurs de n eige Et branches de palmiers ) oblation cie foi.

J

If 1

- 183 -

« Béni soit! » - dit la foul e en saluant le Maître Qui vient pOLlr la guider al..lX SOl..lrces du bonhel..lr , Et 111ênœ 1 sclwriot qui ) d ell1clÏn) ser(( traître) Acc!(/m e en cei' inst((nt J és l..ls ) triomphateur !

« Hosanna) béni soit! » - soupir ferv ent de l)âme QLli retentit encor comme aux jours d )((utr efois ) A ppel de l'l..lniv ers ({ngoiss é qui réclame UH S'({LlUeUr pour guérir son dOLlte et ses émois.

H oSClllna! roi cl'Clmour ) messClger d'espérance. toi qui chClnges la nuit des deuils eH cluir matin ) A toi soit notre hommage et notre obéiss({nce. Hos(/11I1a! Gloire à. toi , céleste Souverain!

J ulie ~1 eyla n.

L'Île de l'horreur IDans un e partie .de la. :\ŒeI' Egée, ,peu fr équentée cles n avil' e', au

milieu cl 'autres ~} es où éclate un e végétation luxuriante, se c1resse Ull

l'OC si l1ist1'e, entouré de terre, ' tfinissant ,à pic clans les ea ux. Œ ..... as1pect naturellement s inistr e ,de n Ie vient encore .a jouter qu el,qu e chose de 'lugubre au fait que euls y ha.bitent ceu x! qui n'appa,rti ennent p lu s au monde des vivants: l e:-:J ],épreux gra vement atteints.

.Pas un pêcheur n e vient y aborder et, quan l ils paslSent 8n vue cle l'îl e, c'est toujours à une grande distance. 'Les mouette et le::; obea ux .de m er de tout es eS'p èces n'y lüc.hent ·pas ct les vagu es seul es viennont y battre ayec leul' bl'uit monotone.

Un e foi ipal' mois, cependant, un e em.barcat ion ::;'appl'oc.a.e de ce's rive!::l maudites. Un m·atelo t .lance sur la rive de,s S9.CS et cles ·ballots conte na nt cIe la nourriture, ct vite, il)ien vit e, leS' matelot , s'éloi gnent à n ouv eau,

.. \1 0 l'S, .'Ol'tant des ruines (l' un vieux 'bourg, ·consl'uit au temps glorieux ·d es Vénitiens, s'e g li::;sent cl e.':; e,spèces de la rv e', qui furent une foi s de fl emmes. Tous l e.:-J .1 épl' eux ingu él'is,s·a-hles de.' càtes ouest l e la. :\'l écUt erranée sont réunis là cla.ns l'île a utrefoi s l'iche et pros­père. Une expéditi.on m é.d ical e y e·t de·s·cenclue récemment et son .r ap­pO I't dépasse to ut ,ce que lïmaginatiçm humain e peut concevoir. La plus gr ancl o partie des ma.lades e 't form ée de lépr eux aux ti'gures hi­deuses, aux main s qui n e sont que cl es moi gnon s -sanglants et un e :pes­ti lence 'Rn' nom plan e sur le ' gens et les ch os e·s-. l,} n 'exis te plus, sur l'îl e, de .pauvre ou ,cle rich e, d'être intelligen L ou stupid e, tous Ihomme.' et femme.' vivent ensemble sans clis,tin ction aucu.ne. Le::;' jeunes et Je::; vieux sont unis 1ans une l'n,èm e mL 'èr e et v ivent s.ans r ègle et sans loi , oubliant tout , 111lême la notion d u te1mps . Le m eur/re, résult an t (1r

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différends de tous ' genres, enlève !prcsque ,autant de personne ' .que la mala·die hideuse clont chElicun est fra,Ppé.

Et le.ntement les jours et les nuits s'écoulent, da.n s une. monotonj e à Ip eine interrümpue par des enterrements, ou qu lque rixe S'ortant cie r ordinaire. .

Les médecins et les délégués de la commi 'sion qui inspectèrent cette Ne déclarent .que, ja-mais encore, il ne leur avait été donné de l'éaUser mie.ux le ,honheur qu 'il y a se sentir un homme s'a.in.

Et 1Jà-ba,s, dans l'île de l'horreur, au milieu de flots de la -;\1er Egée, grouiLle11t tou/jours l,a centaine d'êtres « morts-vivant ' )) que sont le .' lépreux de, SpinaloI1ga.

L'abandon des métiers Les services d 'orientation professionnelle se plaignent, un peu

p~rt?ut, du ~édain croissant des jeunes filles pour ,les nléÜers fé-111lnms. Un ,J0urnall de Lausanne le fait cUnèrelllent et dit que sur plus de trOIS cents jeunes filles sortant de l 'école, ce printelllpS , et dont l~ plupart ont sollicité ou accepté, pour trouver un enlploi, les conseIls que l'on peut leur donner, aucune - sur 300 - ne s'est s~).ontanénlent offerte pour un apprentissage de lingère, de couturIere, de repasseuse sans parler du service de 11laison.

Elles vel~lent être dactylographes ou vendeuses dans quelque gra.n~ .luagaSll1.: ~t l'on remarque, depuis deux ou trois ans que le Il1etIer de cOIffeuse jouit .également d une faveur délllesurée. Ce ~;ont là des professions intéressantes et souvent lucratives vers les­quelles on ne les déconseillera poin t de se tourner.

Les salon.s de coioffure acceptent actuellem.ent un grancl n0111-bre d apprentIes, grâce tÙ la lTlO-de actuelle qui leur procure une abondante clientèle féminine Il1ais on peut se denlander n éU'll­nloins 'ce que feront plus tard ces apprenties trop nOIl1breuses.

Sans regretter l'introduction des feuu11es dans les bureaux, où 1~~U' app~icatio~,. leur intelligence et leur docilité sont très appré­Clees, dOIt-on faIre rell1arquer, que pour exercer la profession de dactylogra1)he, il est nécessaire de pos'séder un certain baO'ao'e de cO~lnai,ssances indi'spensables. Quant là 1'enlploi de vend~u~e il eXIge egalelllent certaines aptitudes que toutes les jelmes fill es ne possèdent pas. .

(Mais pendant que vers ces situations s'orientent toutes ces jeunettes, les lllétiers de l'aiguille - Iuétiers essentiellelllent fénlέnins. ceux-là - sont délaissés. ILes couturières et les tailleuses , les Jllodlstes cherchent en vain des apprenties.

. Les ateliers de iJ.ingerie, Illoins nOInbreux depuis que le ' fa ­brIques ont envahi une grande partie du nlarché, pourraient .ce-

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pendant occuper uù certain nombre de jeunes filles. Les repas­seuses sont recherchées et les maîtresses de Inaison ne savent où trouver des cuisinières ou des feuunes de chalnbre.

Beaucoup de parents pr-éfèrent pour leur jeune fille les agré­lnents - hélas supposés - de la vie de bureau, l 'anÏlnation du grand magasin, les' cour les journées de travail, le Inétier qui n'abÎnle point les jolis yeux ct les doigts agiles. IMais i'ls ne pensent point que toutes ces jeunes filles qui se ,lancent sans réflexion dans ces professions terriblelnent encombrées, sont sujettes ù l'avilis­seemnt inévitable des s~laires et des dangers trop réels du chù­Inage.

A n e considérer la question que sous son aspect strictenll'nt lludériel, il est aisé de prouver que la couturière la lingère, la repasseuse, la cuisinière ou la bonne là tout faire nlêm.e, gagnent largenlent leur vie, et avec plus de sécurité, que la dactylographe insuffisan1ment instruite, la vendeuse m.édiocre la coiffeuse in­habile.

E l: la question Inatériclle n'est point unique cl considér r. Du point -de vue n10ral et social , 'l'ahandon des métiers de l'aiguill E r t des professions Inénagères est un phénomèn e dont on ne sau­rait contester la gravité.

C'es t l'avenir de la jeun esse fél1lÎnine qui est en jeu et en e vaut bien la peine qu'on s'en préoccupe et que l'on s'adresse L'n temps opportun aux parents. et aux éducateurs , a,fin de les 111ettre en garde. .

La force de la pureté CeuX\ qui m éprisent la pUl'eLé lB l'eil)résentr,raient facilemenl com ..

me le Iproduit de cette mOI'al o des es<cla,yes que condamnaient l'l1ll ­manisme païen de la Ren ais,sance et l a théorie du surhomme dc :l\ieizsche, et iL' la l'el ,é,~waient parmi l es vertus ,eliles passive::;, apél­na,ge cl e.:] faib.1e::;. Erreur psychola.gi'que immen. ·e ! Di. ·.Qll.::;-le hautemellt: Ja pureté est "lEI, vertu des ·foürL s. L es Iplus gl'anc1e .~ lu t tes que l'homme aH à souteniJ', ce .·ont ·celle·g quïl eng91ge contl'c lui-n1'ê,me et en lui­m ème conLre ,ses ,)),a 1 in::; tincts, 'qui .le tirent viol emrrlent vers les ins­tincts de l'animalité \ma1.érielle. Cette Ilutte l ce 'corps .à corps, en Ch.9-

cun dc nons, de -l'ho·mme et de '1.01 J)ê1.e exige une énergie toute Iparti­.éulièl'e ·aux mom ent.s de ces assauts el e. la mstièl'c que nou,s a,ppelomi t enta tions. Louis XIV la connais'salt, cette lutte, qU::l.nd il parlait cl ce'; deux Jhommes qui ,se cO'mbattsient en lui-mème et l es nombreusc.' défaites que ,subit l'homme intelligent devant l'.autre, il les considha it ·tou ,i ou.r,s comme une marque de S·::I. hiblesse et de sa. :lâcheté.

CeHe lutte est de LOus les âge. et de tou' les inst::llüS. Si l 'aclolc.s­.cense en sent plus ·pal'ticulièrement .la violen,ce, i:1 cause du bouillon-

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nement de :::;cs passions, l"àge mùr n'en est ipa8 délivré à ,.iamais, ni même 1a vieil:1esse, car 'la, IPureté de .l'âme et:du cœur doit ètre ,conse'r­vée en tout telmlps. Ces,t donc ,au cours de toute une vie qu'jl ,faut préservel~ ,cette vertu de ,pureté, et à tous 181s moments du jour ct de la nuit, 'cm', surtout 81n un temps ,comme le nôtre, elle e,st toujours assaiUie : ,pal' l'imagination, pa!' les fréquentations, paT les attitudes et les mode,s immodestes 'que .l'on a sous 'les yeux, par :les .le.cture et les spectades, pa.r les Iconversations, No us vivons au 'milieu cle mi­crobes impurs ,qui, pal' milliers" nüus ,as s a.Hl en t, et qu'il .faut perpé­tue],lement re,pousse,!' en s'immunisa.nt ,par la ·prière,

QueUe force, queUe ilJersévér,ance, quelle,s .luttes tout ce'l'a suppose et, pOUl' y ,parvenir, de quelle éne'rgie il faut f,aire 'preuve! Oui, vr.ai~

ment, la pUl'eté est. la vertu des fort,s,et eUe est ,le noviciat des volon­Lés ;pui,ssantes que récJia,melnt plus 'que jamais ,nos familles et .la so­ciété tout entière,

Sciences LE VER DE TERRE

Matériel: De:::; vers vivanls. Observer SUL' le :::;01 !humicle les tor­tillons de vers. Faire creuser la terre riche cn humus ou ,proche du .fumier, :pour y faire voir l'a,])onciance en vers. ISangsue et ver :::;oi i taire élU naturE,l ou en image,

1. Caractères des vers. - ((HnparOns le ver à .la. limace, Res:::icl11-blance: Corps mou, invertè,f)l'é, dé,pourvu de membres, - Dif.férence : ]e cor,ps du vers est clivisé en anneaux, en segments. Ce ne sont pa:::; seulement des li,gnes exbéri eures sur la pea.u, mais descom1partimen t:-,": intérieurs, séparés pal' ,des merrl'brames tra.nsversales, ces del'lüères; trcltVersees d'un bout là -l'autre du corp,' par le tube digest.if . .cela fait penser ,à un long wag·on, cle tr.ain -express, qui serait traver 'é exacte­ment au ,milieu pal' un long cou loir, Seulement, la peau du ver qui est fort épaisse, n'est "pas ]'igide cO'mme ,les parois ·du \vagon; elle est capaible cle s 'étendre et de secontra.cter; et. .le vera,ppara ît tantôt lon g et ,mince, tantôt court et .gros. - Les segments du corps 'ont encore tr3verse.3 ,pal' deux étl'oits 'canaux qui tr,anSiportent le sang et nourrissent 'les orga.nes,

'Caractères des vers: i nverté:brés, don t le corps mou, dépourvu­de memibres, est divisé en anneaux,

Il. Le ver découpé en morceaux. - -Ca,s Icurieux: les parties clu ver décO'upé ,continuent de vivre; eUes croissent mème et redeviennent un ver ,com,p.let. C'est que, 00mme nous avons vu,- les organes sont l"éiparüs ég.alement. 'ur tous les ·anneaux et trave.rsent le corps entier, Le ver n'a ni cerveau, 11.i ol~ganes .des sens, ni cœur, ,ni d'ai));iJal'eiI l'es'pil'atoire; il respire par toute Ja .peau, Un anneau vat.Lt autant que'

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l'autre; dlalque morceau du corps 'contient tous Iles organes né,ces­saires,

III. Les mouvem.ents du ver. - 1. Sur la terre. - Examinons le ver qui rampe sur la taJ]Jle. Son ,conps s 'étire eL s 'allonge en avant; puis il se gon'flle, se Ta,CCOUl'<Cit et ,fait avancer la partie arrière, et ainsi de ,suite. ,Padois, il fa lt des boucles, puis se détend. Qui opère ce ITlOUVement? La ,peau. En rouvrant avec de -fins ciseaux1, on re-­mar,que qu'eUe est très épaisse, Cest que, intérieurement, elle est garnie de cleux cou-c-hes cle muscles. La ,couche inférieure est Icompo­sée cl e ülJres longitudinales, la 'couc1le supérieure de .fibres transver­sales, fODma,nt ceinture. Décrivez ,ce qui se rpa,sse lorsque les' unes ~e ·cont l' alctent, tandis que les Rutres se détendent.

Fa1sons g.lisser le ver entre .les do:i.gts, d'avan.t en ,alTière: on sent 4 ra:ngées de ipoils courts et raides, que l'on voH à ,la loupe, :Leul' fonction: Us accrochent Jél.U sol ,l'une ou .l'autre ' partie du corps, l'em­pêchent de g lisser et 'l',aiclent à ra m:pel'.

2, Dans la, tel're meuble, - ,Plaçons le ver :::;ur la terre d'un 1)ot. à f,leurs, La tête s'aLlonge en pointe eUilée, et. cher.che un espace vide poUl' y ,pénétrer. Puis, par ,contraction de la- partie avant, la Mte se gonfle, .élargit le ,pass·age; .le même jeu ,continue. Ai.nsi, 'la. tête, sem­blable ,à un coin qui s'"é lar,gil'ait lui-même, se fait un passa.ge; l e cor.ps la. suit.

3, Da,ns le sorl clur, - ki, le ver s'y prend comme ,les enfants (l'un.. conte de fées, qui ,étaient enfermés .dans une I.prison en 'pain .c1'é;pkes, Ne pouvant traverse]' l'obstacle, il le mange, - Oui, il ava.le la terre lpetit à 'petit; e:1'1e traverse tout S'on tube digestif , puis e:Me sort ,à 1'. a 1'-'

1'ière du coriJ ' en forme de minus·cules saucissons enroulés, que vouoS. avez vus SUl' les chemins ,de .ial'din ,après lIa 'pluie. - Le ver, en tra­vaiLLa,nt a insi la terre dure, sc rencl utile: il rumeutblit le sol et y fait pénétrer rai]',

IV. Com.ment le ver se nourrit. - Obligé de .faire des voyage ' souterrains aussi péni,bles, comme·nt ae ver trouve-t-il le tem.ps de. ma,ngel'? lil mange tout en voyageant. En e.ffet, nous le rencontrons surt.out dans les terres méla-ngées de fumier, de plantes en décompo­sition. Des délbris végétaux et ,a,nimaux qui traveŒent 'le corps avec ia. terre, l'intestin tire les parties nutritives, - ~ourriture bien pau­vre; aussi le ver ne vit-il que ,pour ma,no'er; eL ,pour manO'er, il lui faut voya,ger S'3l11':; cesse~

Et en hiver? ,POUl' ,fuir le ,froid, le ver est obiligé de s'enfoncer' jus'qu"'à deux mètres, llà où la terre 11e gèle Ipas, Il n'y trouve plus rien. à manger; il .passe 'l'hiver en ,'ommeil.

V. Autres vers. - La sa.ngsue vit. du sang d'autres animaux. Four J'obtenir, elle se fixe Ipa1' La (bouche SUl' leur ,corps et .fait ,dansl leur peau une incision a.u moyèn de ses ,màchoires, dont Iles bords sont en forme de- Ipetites ·sdes. - A quoi l 'emploiR-t -on ?

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L Vel' f.:o liLail' e, ,:::la larve entre cla nt; .l e corps humain pal' la viande non ,cuite de porc ' malades, h l! s développe clnn,' l'int est in et. dev ient un vel' long: de phl s ieurs 'm ètres, (Jui vit a u x clépens cIe son hàlC', C'es t un pFtrasi te,

0=========================0

~I , S E ~~~> ~l:§)~1 COURRIER DES INSTITUTRICES Brèi' ~

0==========================0 80M .\1 UnE: LQ Glycin e, - _\11 e t' il ent em ent , c'es t a,ll el' s t'll' o>l11e n t.

L'Al.lé1uia (l'Avril. - IPetite HotJJ'e au tri'Dot.

~' La GI~cine ~

jlhl~cl,é), ~omme le sont les br(ls cies nlOissonneul's QLU S 01 !rent nus et bruns) l'été) dons lu lZ..l111ièl'e ~c tronc, de ln glycine) en souten({nt des j'leurs ) ) Se tordmt tout ({u long de ln j'a çacle cloire!

Sous la f enêtre) il étnlni{ sa frondui soI1 Que - comme une ém.errmdc - enchâssnit ln nluJ'{tille; Et le grillon) ml soir de ln belle saison y berçait le ' dou x chnni de sa fr êle sonn~Lille ! .. ,

.Glyci,ne) vous étiez toujours prête cl flow'il' ; L es t~'elons bourdonnaient ClUX longues 91'uP1Jes nWLlU es, TaIlc!zs que dClns l'elLlbier nOLlel.lX) lente à. cOl.lrir La sèv e préprtrrtii les ieLmes l'((]l1 (;({l.l :r fauves ; )

~lais) hélas! trop ardente cl fêter la n1aison Trop ul'~ente à grimper) aussi) (/ vous étend;' e) A COl.lVl'Zr tout le mur, la fJrudent e raison VOLlS cléfendii bientôt cette étreinte si tendre.

Pal' Lin jour de premier printC111ps) On apporte la gronde échelle; Tous les rameaux sont e:nzltants ) Cal' de retour est l'hirondelle .1

Et l'échelle du grenier blond On ICl dresse SUI' la llwraille La cognée en votre vieux tro:1c Pendanl longtelnps taille et retaille .. ,

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Quand s'achève l'œuvre de 1110 l' t ) Sage ... un peu sévère peut-être, Plus de j' euilles SOLIS la fenêtre) S) est tu le grillon qui 111' endort...

Dans le cœur s'enlàçait la glycine des rêves) Dont la grappe fleuri e 0 des sourires bleus) Ei dont la leuille naît du grand secret des sèves!

Au vent léger qui baise les Inatins joyeux) Le beau rêve livrait sa tendresse discrète Ei so douce complClinte en les soirs lLl111ineLlx 1 ...

Mais conune cl grilnper encor, toujours) il s'apprête) En tronçonnClni le rêv e) intervint la 1"aison) A insi qu)elle avait fait pOUl' la glycine en fête) Cal' tous deux lézardaient le cœur et la maison 1 ...

Aller lentement, c'est aller sûrement Il n e Ifaut pa' pousser les élèves, c'est-à-dire exiger cr eux de:,- '

effort s h or s de proportion avec l eur n,,ge, leur inteMige nce, lIeur r ésis­tance. Gh élJefU e chose n so n t mps; le 'bl é qui mùrit trop vi te e1'o11 n e' de' ,épi s léger s , Vouloir an r trop vite, c'est riS'quel' l 'arriver à la , a­turation et au c1égoùt. 'NIême les élève ' très bien doués n e sUIPportent pas longtemps une culture illten si ve : co,mbien dont les maîtres étaient f iers, et qui, atrophi és ral)idement, se sont arrèté,' devant une .])ar­rièr e infranchis, 'albl e, hmdiS' qu e Il urs camarade,' moins l' em arqua­Il es, et à qui \pour ceLLe raison on n 'avait pas tenté de :faire brûler l es étFLpes, ont continué tranquillement leur marche en avant. Ils al.laient moins vit e, m ais ont pu aller 'plus loin. Cette r em arque s 'ap/plique pa rti.culi èr em ent aux! plu' jeunes élèv es ; Ice sont surtout. coux-là qu'il faut fair e mar,cher l entem ent, pour assurer, fortifier et conserv er ,cha ­qu e 'nouv eau o'ain . Ainsi se forme cc qu e l'on est convenu d 'appeler l a base; de sa sohclité dépend ,celle d e tout l 'édific e.

Il. es t préma.turé, ,p al' exempl e, d'iml)Osei, au cours préparatoire des a,ddition ' ete \plusieul's nombre ' comportant de: l'etenue '. De mê1ne il n 'est Il)38 'bon, ,pour en seign er l"orthogra-phe aux élèves du cours ,élé­mentaire, de !leUl' dicter des textes qui ipourraient être donn6s aux exa­m en s d 'ém ancipation. On les ,a'brège, sans doute, mais c'e,st la qualité. non la quantité, qui importe, Le::; textes d'orthogr a.phe dans ce 'cour ~ doivent tout ,d 'abord enseigner à écrire correctement Jes sons, et il n e faut ,pas elépas'Ser, dans l es a,ccorcls, l es règles les plus simples. De même ,les exerdces de r éda,ction ne doiv ent consister qu'en amplifi­cations et en ,constructions de phra,s s; ,ce sont ,plutôt des études d'é'lo­cuUon que d8 véritélJhles compositions, La rédaction ;pro:prement .dite" a in ~ i ,prépal'ée, n e s'abordera que 1JIUS tarcl, au courS' moyen.

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L'Alleluia d'avril Lorsque, sur les épines, ont fleuri les nappes de conullunion

pasca'le, quel bel alléluia nous chantent les jours clairs! Et, com­m e, dans chacun de nous , leur r épondent en carillon nos cloches inMrieures !

L es Pàques fleuri es, dissimul,ées d errièr e l'aigreur des venls et le voile des giboulées, sont venues doucement, et presque en tapinois, dans l'âcr e senteur des ram ea ux e t l'odeur amère du buis. Puis , brusquem ent , dan s le ciel endeuillé de la semai ne sainte, les gra ndes Pâques '0111 'éclat é.

Et maintenant, comme un voile suit le vent, tout cède au com­Inandem ent obscur et m ystérieux de la saison , tout subit sa subtile influence. C'es t le term e des longues patiences et des clouloureusps r ésignations. Car ce ne sont partout que des horos,copes propices et des présages de bonheur.

!Le t,emps, maussade et r echigné p erdant son air bourru , hier encore pleurait et riait tour à tour. !.\tIais, pour finir , la joie l 'a enl­porté, et le ciel,' 'lisse e t pur , laisse à présen t le soleil se livrer tout le jour à ses féeries, le ciel divin d'avril tendu de perse bleue ct tout brillant de lumière nacrée.

Tout a senti passer le souffle du printemps. La haine qui, l'hiver, sévissait, a fait place à l'anlour : l'herbe est plus folle que

, jamais; la farouch e forêt sent s'a.paiser sa rudesse sauvage.

Des forces prodigieuses, des forces séculair es , toujours jeunes pourtant, magicienn es de la saison, se mettent au labeur et l'arbr '" es t le plus grand seign cur d e cette fête universelle .

Tout ce qui viL donne des signes d'allégresse; tout chante d une voix d 'Angélus; tout r espire une halein e d e fleur. Le souffle des bois en particulier nous élneut , car leur s tons bruns ou gris s 'effacent sur leurs t,êt es au-dessus des collines; ils ont sen ti passer le vent du sud , tiède et en soleiUé. e t d 'un matin à l'autre on les voit 'se couvrir d 'une verte rosée. E n même temps, tout en eu x est musique, et les feui'lles et les branches.

:!; '" '"

Alleluia ! De queUe âlne intrépide les oiseaux revenus au bo­cage se transmettent, eux aussi, le Inessage de joie! On dirait que leur chant étincell e. 'Les plmnages sont mi eux lissés, plus confortés les cœurs, plus veloutées les voix.

Et tous s"égosillen t 'à qui mieux n1.Ïeux, et tous s 'appellent e t se chamaillent du doux chanlail d'amour.

* * *

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Alleluia! JI y a com m e un e tendresse secrète qui coule dans les soufflés des vents , et leurs jeux sont plus doux qui s'attirent et souvent s'entremoêlent. Un esprit de pureté e t d'innocence règn e sur toute chose: dans la vie voyageuse et fu gitiv e des nt\ées, dans le mobile nliroir de la rivièr e, dans les nuances changeantes et plus claires des horizons et 'jusque sur les pierres eHes-luêm es aux m ousses plus lustrées se dessin ent des traits nouveaux.

Quel adoucissement soudain et quel calme béni dans la marée de l'air! Quelle suavité dans le jardin d e l' espace azuré! Alléluia! Alléluia! L es jours sC'mblent couler d'une source plus pure; la lumière languissaml11en t promèn e ses beaux songes dorés . Le ra) on de soeil a plusd'é tincellelnenL et d e vivacités e t l'ombre elle­mêm e plus de chaude e t vivante douceur. ,

On dirait qu'il y a des dieux cach és, dont le sourire m ys té­rieux 'égaie les horizons. Ce n e son t que des efforts h eureux , des intentions amènes et des p ensées joyeu ses; des orchestres partout, partout des risées d e vent frais .

Des voix, des sentiments viennent on n e s'ait d 'où et vous p é­nétrent jusqu'à J'âm e : bonheur encore fragile, don t le r efl et trem­blant pourtant anime tout.

T e ndressc in effable d 'avril , j eun esse du printemps , printemps du printemps clair; c'est tout cela qu 'est Pâques dans les bois d Pâques dans les cœurs: une fl eur qui s'ouvre, un brusque enchan-lem ent... Alléluia! Jcan Nes my.

Petite robe au tricot, pour enfant 1er âge Modèle « Succès»

Elle sc travaille en lain e 3 fil s, aiguilles No 3 JJ2. Elle peut se fa ire en d eux teintes, p. ex ., laine 3 fils rose et

,laine l:::tpin bla'J1Iche.

~r[onter 1 H) 111 . pour le devant en bas et tricoter pour le bord tout. à 'l'endroit:

2 tours (4 ' aig.) avec la laine rose, 1 tour (2 aig.) avec la lain e d e lapin , 2 tours (4 aig.) avec la laine 'rose, 1 tour (2 aig.) avec la laine de lapin ,

puis travailler toujours tout '8. l'endroit avec la laine rose : ()7 tours (134 aig.)

On es !: ù l'empiècement. Tricoter 20 m. , puis travailler 70 m. en pren~nt chaque fois 2 111. ensemble et t erminer par 20 lU. Avec les 75 m . qui -restent, faire 18 t. (3<1 aig.).

On 'est à l'encoll..lre. Tricoter 20 m. , les m ettre sur une aig .

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:auxiliaire. Lâcher les 3 m. du milieu et travailler avec les 20 m . . qui restent G tours (12 aig.), pour un des côtés. Ajouter 20 111. du côté de l'encolure. Avec les 40 >ln. obtenues , tricoter 18 t. (3G a ig.) . Reprendre les 20 111. laissées et faire le second cMé pareil au premier.

Travailler maintenant pour le clos avec les 80 111. Tricoter 25 Hl. puis, sur les 30 qui suivent, faire 1 m. , 1 au gm. , 1 111. , 1

.aug11l. , etc. , et t ermin er par 25 m ailles . Avec les 110111. obtenues, travailler 6ï t. (134 aig.) Terminer par le bord, c'est-ù-dire tricoter :

1 tour (2 aig.) avec la laine de lapin , 2 tours (4 aig.) avec la laine rose, 1 tour (2 aig.) avec la laine de lapin , 2 tours (4 aig.) avec la laine rose,

'Lâcher les m.ailles. Pour les manches) relever dans le bord de la p etite robe les

f) () mailles du milieu et faire: 1 tour (2 aig.) avec la laine de lapin , 2 tours (4 aig.) avec la laine rose, 1 tour (2 aig.) avec la laine de lapin 3 tours (G aig.) avec la lain e rose.

Lâcher les m. , coudre à l'aig, les côtés et les 111anches de la petite roh e.

Avec un fin crochet de celluloïd, faire tout autour de l'enco­lure un rang de mai'lles plein es avec la laine de lapin.

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Puis , avec la lain e rose, faire un r an g de 111a illes pleines là l'ouverture derrière , en faisa'l1t sur U11 des côtés 4 petites bouton­nières fo rnlées par 4 m. en l air, et coudre 4 boutons.

Avec un petit ruban 'r ose, faire un nœud ù l encolure devant pour garnir la p etite robe.

~'fodè le de 1~/Iadal1le Laplace, ,~\tlontr eux .

.'

Page 16: L'Ecole primaire, 31 mars 1932

- 196 _ .

Les merveilles du ciel Xou s nous trompons ,génér,all ament. sur le nombre des é toil es vi­

E.' ibl es à l'œil 11U: ,dans les nuits transparentes et san. lun e, ell es sem)JI,ent fourmill ~r, et nous nou s imagi-non s en voir d eS' milliops , En -r éalité, eUes n o sont en tout 'qu e :) là onoo, d e s'orte ·qu e nous en v oyons environ 400.0 . . ·:\I[ais l'œi,l huma in -si p er çan t et si 'p arfa it s oit-il , n 'es t p.as un e OJlga n e d 'un.e g r a nde .pui,ssance ; da ns les lunettes ou l es té.l és'copes, on en v errait jus'qu'à 30 mHlions , Quel specta.cl e incompa­l'abl e ! L'imagination la ,plus foll e p eu t-ell e 'e .représe n ter 'cette qu a n­t ité fabul euse d 'astr es ,qui nous en tourent, toujours en mouv em ent ,da n s un e étendu e sa ns limites, et à la s ur,l' a ce des·quels s 'a ccOtmpliss'ent constamm ent cles phénomène.s ext r a ordina ire.s, d es cl6flagl' ation' erf ­fray,antes ,au!près cl es'qu el s nos orages les ,plus terrihles n e ,sont ri en , d e~ explos,ion s et cl es incencli es dont nou .n e -pouvons nous fa ire un e idée d a n s no" 'contemplations no cturn es d e 'cet infini où se mblen t r é­g n e,l' 1 e ca Ime et le s il en ce,

A .. v e-c ,les ins truments Ip erf ec tionn é,s 'qu'il s 'possèd en t d e nos jours, le.:::> a::; tronom es a 'sis t en t à cl es ,sp ecta,c l e~ grandioses ; c1.a n ::; un p eti t coin du .ci el où nous n 'a,per cevons que 4 ou ,) étoil es, i.I::; a rriv en t à en comptel' plus de 3000, vérita.bl e poussièr e cl 'or qui s,cintill e là l eurs yeux éblouis ,

Tous ce::) mond es .'ü n t sé.p a r é,s enll' e eux p a l' d es vid es imm en 'es; m a is s i. fa nt a,stiqu es qu' e.ll es soien t, le" ,dis tan ce,.' de n otr e ipe tito T e l'.r e 2, certaine. étoil es on t pour tan t été év,a lu ée.', \ oU s .'·a vez qu e ,la di s­t.a n ce d e la T erre a u Sol eil est d o 37 milli on s de ;li eu es ; un tra in m ar chant tà l',a llure ,d e 60 km. là llh eure m ettra i t 2(j'D ,an s à la fran­chi1', R egar.clez m Ri n Le n a nt 'l' étoi,le polaire ,don t l' écla t ,a guid é t,an t rie t ais les m a l'i.n s ég- ar é,s; eUe es t sépa.r ée cle nou s ]J fl r cen t trillion . de li eu es. :\ous a vons l'tha,bi tu cl e de clire qu e la, vitesse de k t. 'lumi èr e, (lui pa rc ourt 300.000 km. 'à l a 'e concle,. es,t insta nt a n ée ; or, l e,s r'ayon ." lum'i­n eux qui n.ou · vi enn ent ,d e J' étoile p o,]a Îl' e e n sont p artis rlepui s 46 ans.

T.andis qu e 'la lumièr e du Soleil a tt ei n t la ten e en 8 minut e,;, il fa ut. e11v il'o l1 !~ an s à cell e cie ,l' étoil .a la plu s r aPPl'O ch ée' pour 1l0U.' p arv-c ni l' ,

)\ 'e.'t-Ïl p as cu l'i eux de penser qu e, ,à p ar t qu e,l,qu e3' exception .' , llOU ,! voyons le ciel é toil é tel qu 'il éta it a va n t notre n a issa n ce.

Un g r a nd nOl11Jbre d e 'cesétciil e .. s ont une m as::;c bea u cou p plu.' ('on<s idér a.]):le qu e cell e d e notro S olei.l , bien 'qu 'elle,s n e nou s app8-l'a is .' 8nt que comm e un poin t lumineux {la ns l' es,p ace. ,;\I[.9. is, co mm e ln ma sse cl 'un astre n e p eut p as c1 èpasse l' ce1't,a in eS' limi tes, il a rrive que. cel't a in es cl' entre elles se d édoubl ent, qu elq u efois mêm e il .'e forme jus'qu 'là (j s.phèr es de liffér ent es ,g r o.'seurs, et on a ss iste à .co spec­tacle ét.range d e d eux ou ,plus'i eur. ' ,g lob es lumineux tourn a n t les u ns a utour d es au tr es , comme nous tournons a utour du S o-1 ei1. L 'é toil e poJ a ire dont nous parlion s tout à l'heure a a ins i un p etit compagnon 'qui tourne autoul' cl 'elle, et on (1 calcul é qu'il m et n DO an s .à p a r courir le 'ce rcl e co.mple t.

- 1~7 -

Ces é toiles cloubl es ou tripl es s·ont r elativem en t s i !pro,ches les un e.' cl e::; a.u.tr es que, ·d an s cer tains cas, il a fal,lu cles lunettes d'une t.r è~' grande ,plü.'sance poUl' l es d écouvrir ; et non seul om ont ce,s -énorme.' ma ,s~ es s ont. lumineuses, m Ri ., la .plupart du temps elleoS s on.t coJorées de cliv er ses m a nières,

Qu'on imagine cl os mon des écla irés p a l' de 'spl e,nclicl es sol eÏ.ls cl'un vert ém er,a uc1 e, a u t our d esqu els tournent cl 'autres S'oleü s ,d\m ma.gni­tiqu e ja une orangé,

Toute .la gamme d es ,bl eus a.p;pa r a ît a u ss-i a uX' r egards émerv eil ­lés; un ,g·ol eil coul eur cl'.a zur tourne autour d 'un sol eil jaune l'or,

La ,coloration de 'que].qu e:s -unes d e ce étoil es es t. vi si,bl e clans un e tl imple jume,P e, m'êm e pa pfoi<s:, là l'œ il nu ,

On estim e qu e l e::; ,as tres colorés, en ,bl e'u , JJl eu-mal'in e, bleu-s aphir, bl eu clair, ::;ont encore d,a ns tout l' éd a t d e leur jeune.Slse et d e .leur beau1 é, A Imesure qu'Hs a vancent en âge, ils se tl'a n s'Îol'ment en as tres j a Ull e's Iqui cl evienn ent enfin rouges, d'un rouge cl 'a'bord éolata n t qui s ·a.'sombrira d e plus eill {plu ' jus qu 'a u g r enat, coul eur de l eur d éca­cl cn ce et présage cle leur r efroidi s, e·m ent.

Quand .les étoiles soilt d 'un â-g e très -ava.n cé, c,ll es pr,ésen ten t de véritables phals'es , T.antôt eUes brill ent d'un ,b el éc lat, · t a,ntât ell es ,se m­b lent ,··éteindre progï' elS. iv em ent pour ,.'e ra,]lumer ensuit e 1Je tit à p etit

. et r etrouve]' un e parti e d e l eur éclat ,p rimitif. E lles s on t d evenu es cles éto il es p ériocliq u es.

D'après les es tim a tion ::; d e certa ins a,-·'tronomes, les étoil es com­plètem ent ét eint es .'ont innomb1'ahle." mill e fois plus nom,Jweuses 'qu e ceMcs qu i b rill ent. L es espaces cé lestes se r.Ri Po n t ·a ins i h abit és ,par un e fo ule cl'a.str e::l obscu rs t elle notre -huma nit é ,qui 'compte ,b ea.u coup plu:, do mor ts qu e cl e viv an.t "

\: oCre So leil e,st un e étoil e ja un e ,qui d evien t d éjà p ériocliqu e ; l e " périodes de cl'oissa n ce et d e cMc wi. "s,a nc e .(l e s·a. :lumièr e durent 11 an s. Ce Iph énom èn e n' es t pas elll COl'e tr ès sen si.bl e ipOUI ' n ou.s; m a.is il est. probab le qu e p lus t a r d se s u,ccéd eront. sur l a. te rre cl es a nnées d e cna lcLll' eL cle' ann ée ' plu.S' ,froi de, '. Ces tra n s,form a Uon ' des as,tr es sont s i 1 en tes qu e cl es s iècl e·s s'écoul eront en core ,Fl v a nt que .le.' 11 om ~ m es n'a ien t. à oSO uffl'ir {18 ,ces n el'tunba tion.' .

La plus b ell e et la plus b rill an te cl e toutes 10" étoil es eJ::; t S irius . V,c us pou vez l',a dmire l' jusqu'à la. fin ,avri,I 'ch a'(Ju e soir du cô té du S urI , a-ssez IPl'och o de ,l'tll0rizon ; d ès le ,mois d e nov emb.re, ell e se lève ver s minuit, e t. e ll e illumine cl e son r a dieux éclat toutes n os nui ts cl'hiv er , e.n ava n ça n t. ch a qu e jour l'heul' e' de s on a,pparitiol1.

S iriu~ a cle tous t e'mps fr a ppé le" Jl0mmes p al' sa spl en ~leur m el'­ve i,l1 euse, ,Lei::; Ipoètes g l'ecs l'on t ch a ntée ; en Eg:yp te, bi en a v a n t l' è l'e chl'é ti enn,e, c'es t ell e qui serv a i t ,à r églel' .l e ca len cLl'i el', e.ll e annonç ait l a ,Cl'U O ,du Xil et l'.a rriv ée cl e::; ,g ra n des c.h a l eurs . E ll e fa iL pa l·ti e d e la cons t cl,],a ti on du Grand Ch ien; les Egypti en s a,pp 811èr en t alors cani ­cul o ce Lt e .p ériod e cl e gT-a nd e chal eur ( {LÜ c1ure 4·{) j,OUl'S e t coïncid ait 8vec l' époqu e où Sirius s'e l èv e et se 'couche en m èm e tcm-ps ,qu e 1('

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- 198 -

~, o l e il, L e nom lui. est l'esté, et 110S almanachs enregistl'en t enC01 'e tOll ,=, 'I e~j a n ,' l' époqu e cl' ::i ,iour!':\ c ::llücula ire' ,qui s'étond clu 11 juill et au

11 ClOl1t. La. ,lumi èr e cle S il'iu !':\ e,..., t (l 'un e blancheUl' éclatant e et met Hl ans

pO Ul ' arriv er j u<" ,qu'à 11 0 U ,' , Cest une étoile double; il y ft Ull e cin ­quantaine cJ.' éu1l1 ée::i, un opticien a m él'i,cain (l é,couv rit son compaf!:non en e ::; ~élyant un e énorme lentille .cle 47 centimèt r es de (h amè1l'e CJllïl vr llait, de fabriquer,

L'infini e,'t peuplé cl'un g'L' ancl no:mbl'e d e lach e":! lumineu se ' cru 'o,n. i:'l]1lJell o .de' n é'buleuses, Les uns s ont cl e,::; 8mflS cl' étoi l es sem.JJl a l)l es au nàtl' e, comm e ,r a ma s cles Pléiades,

D'autre.' so nt cl e vraie!:::1 n ébuleu seS' et l'e,ssomb.l ent à des lluage.' blancllàlre,s; ,ce .sont cl os mOllde~' en forma (ion , composés de gaz ou (10 vapeufs, .cl a n s l o.s,quel. ' on R!pel'çoit !pal~fois un ou ,plusieul's no~r au x

qui. so 1l'ansfOl'mefont plus tard en éto iles, Les ,distanc s .qui nous sé­puren t de ces n ébuleu se' so n t inca lcula,bl es; 'mais nous somm e,' a ttir és malgré nom; vers co,s J'ég ion mys térieu~es; notr e. ' àme e's t rCml)li e (t'un e 1 1'01fonde émotion l' ligieu s e devant 19 grandeur et .la bea ut é (l e l'univCl"::l immen ,-'e, œu.vJ'e de Di'eu, ~I. RAY,

Quelques singularités de personnages célèbres ] l y a quelqucfob du pelil chez l s g l' éll1 cls, Quekluefois a u ss i il) cl

lie l' ~ il O I'.m ', \.in, 'i , l'alPpétit. cl Louis XIV, app étit (r a ill eur,' i r a di­li Olll1cl dans l a, famille cle ,' Bour,bon s, ne con stitua it-il pas un pl.céno­mène xiraordin,lire? Qu a n d il étaU valétudinaire, l e grand r oi :" contentait de crol'Ile ,,> mit~nné - s, cl'un ])otag" aux pigeons et d e trois J' cul ois,

En tc rnps normaL ]a princesse Pala tin - le vit souv ent mflngel' quai l' , assiettées cie sou,p , un fa isan enlier , une ,pepllrix, un c gTa n cle Cl,'siettée de pâtisseries ct pub:,clu fruH et les confitures, ,Ce qui n'em­'pèchait :pèlS l c f Wffieu x en- CH::; dc nuit, que ~[oli èr e part8o'e8 cieux u trois fois,

Que,l Gal'rganltla, me;:; amis ! .. , Et commen t a- t-il pu, a,pl'ès dc tell :-; proucs::; ~ à ' tab le, ,1 roues 'es quotidienn es, vivre s i lon gtemps? 11 a accompli. l,à un travail proc1],j:üeu );! qu'on n'a Imirer a jamais ass ez .. , El 'dir e CJu e Loui -, XIII, qui éta H s on papa" n pouvait ,gu èr e ,à t,8b.} e s(' -'R li,'faire que pal' l es yeux, car il avail g l'and m !} l ,à l' ostoma c, cc Loui s XIII, fil s du gaillard b éarnais Henri I V; e t, cl' a illeur:-;', cc ma·l à l' estomac l e r endai t très ma u~,sa cl e ,

Descendons de~' huuteul'S roya.}cs ,pOUl' regarder dans l a. s imple hWD1anHé d e,~~ biza,n eri es 8i absurd es qu o :peut-ètl'o ell es' ,ou.' pa)'al:­tl'f1llt invl'ai.'e,mblables , Ainsi , Lalande, l e géniall astronome' français, mall g a it des araigénes, il l eur trouvait un goùt ex'quis d o noi 'ettes. fraî che.' , SchillCl' a ff e'cUonnait l e pm'fum ,des ,po'mmes {pourri es et Gcethe l 'ocl eul' de," b etteraves frite s ,

Turgot n' é ta it. jalma is mieux entralné au travail qu e lors qu'il avait.

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clîné co,pieusement, Le plülo, 'opho ;\falebranche, qui était la sobri ét é mème, voyait san , ce 'se un g igot a u :bout d e son n oz, Lo gj.got n' éta it 1::ians doute qu'un e verrue,

On n'en finirait (plus S Ul' l e ,chapitre d e sing ularités des p erson­nages célèbre" Celui d e leurs tks et .de l eurs manie, n 'est pas moin s amusant, non plus qu e celui de l eurs antipaNli e' ins tinctives ,

Lac1i.'la ·, roi do Pologne, se troub1aiL jus qu 'au fond du cœur el pronait la fuiLe quand il vOyDit de Il 'eau, Henri III n e ,pouva it r es Ler eul cl a n s une ch a mbre où 'e trouvait un chat, ,L e t erri.ble duc cl'Ep l'­

n on s'évanouissait à ,l a vue d'un l evraut. Le illéU'è,chal d e Brézé 10m­bait en pâmoison devant un l alpin,

Des'cendon s un lpeu d es s omme ts du passé pour ,ob 'erv er chez quelques-uns l e nos conte,mporains, e t des ,plu' illustres, <c8rt;Lines a ntipetthi es physiques ,bien et.ranges , \ins i, l e maréchal 'lol' cl h'oiJJ erts, clont <1 ersonn e n e cont es ter a l "' courage, n e pouvait, mêm e cla n ...: l e' plu :-j cl'iu,ques circonsta n ces, r eprim er son avel's ion l our l es chats,

Pendant l1110 ba ta ill e sou s .0Ia ])oul, l e gén éra,l Rob erts, en touré le ;-,.on éta.t-ma jor, restait, comme cl'habitude, imp a.'siJ:>l e sous une '2Tèle de 1 a ll es, TouL à coup, il ,'e 'mit à tr' embler, \. vec un geste de Ifra;eur, il dé 'ign a 10 faîte (l'un mul' où un cha t. éta it ac'c l'oupi, On ch assa :l'in­n ocent animal, et Ro,b erts l'e'prit a u ssitôt son sang-froill.

Ru lyarcl Kipling, .le g r a nd écrivain, avait rapporté d e so' vo yages a ux Indes un 'cha t mél,o'niüque clon t i ,l ét.ait très fi er , Un jour, lor,cl Ro­b erts dîn a i t chez I<ilpling en nombreuse compa o'ni e, quand l e cha (; entrant Jan.s l a sall e à manger , sauta s ur 'l' épa ul e ,du maréd18 1. oCe lui­ci, vi::;iJJtlement d éconc erté allégua quïl avait. oubli é un rendez-vou cL ' Ll11 e extrè rn e importa n ce, et fit, mine d e se r etirer, :\ifa is Kiplin g, compl' nant l a vraie cau.'e de ccL embarras so uclain fit rliS/paraître ,le ch a t. Le brave ,mal'échal n e p arl H plus d e quiLter l a sa.ll e,

Ce que l'on s 'explique mi eux, surtout ,ch ez l es -grands avants, qui en so n t assez coutumier s, ce so nt .l es di 'tractions Ll e l' e;:;,pl'it.

Edi,son, pal' exemple, fut l'homme ,le 'plns listl'aH du moncle , Le jou]' d e .'es no ces, i,l .oublia 'a f emme à ln gare où elle ra vait ,précéd é, \lm e Ecli 'on, a près l 'avoir atten du longi omps, se d écida. ·à s 'en ·aller ch ez lui. Et, nat.ureLl em ent, el.l e trouva dans l e la,boratoire co drô l e cIe mari, t llome nt oocupè d'uno r o>ch erche, quïl n e 'e ,'o m enait 'Plus cl'avoir, ce m8tin mème, contracté un ma.ria ge,

l , eu Clvant s ,a, ,mort , il devait ass'ister .au b a nqu et que donnai t Cil

'::ion honn eur l a. ISodété qui exploite se~ ' .brevets , S on chef d'atelli er, qui éta,it spécialemont ch8rgé d e ve.ill er FI. 1'0,])8e1'V1111<CO l e sos olb l iga tion s m onda ines, lui serina ,plus cle vin.gt fois au ,cours de la j ou rnée :

:\,fon8i eu)', c 'est au jourd'hui l e banquet, 'pOUl' S h eur,es , J e sa is ! J e s ais ! .. , répondit Edison, 'Vou s vous f er ez raser, vou' m ettrez votre habH .. , J e sais ! J e sais ! .. , J e viendrai vous prendre 'Èl 4 h , ;Y:; , Entendu, '111on ami, entendu, ..

~éanmoins, quand l'auto s'arrèta clevant iVlengo-Park, l'hôt el cl 'Ecli - .

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- 200 -

.' on , celui- ci n e p en 'a it plus du tout à la Société de ses ,brevets, en core moins a u banquet. \ ,ètu (l'un ,pantR.lon et d'Lm e 'bl-ouse de travail , Le ,'avant qui ava it un e ba rb e déj,à long u e, des.'in a it t ra l1lquill em'ent, com­me d'habitude'. \'l al gr é tou t, on l'cHm en a ' dan s ,cette tenu e fa ml!lièr e à la sa ll e clu banquet. Et ,ce fu t d 'aül eurs l e 'prélext e cl' a'cc1am a ti on s en ­thou 'ias tes.

Henl'Ï. P oin caré, l e gr and m a th ém a. ti cien , éta i t célèbre pOUl' ses nég Lüœ n ces. Un jour, ,pas::;ant l'u e Bonaparte, tanclis qu'ill'even a i t clu Louvre, il fai sa it dan ser à d es chiffre'S un e t ell e Ifar a nclo,le clans 'a tê te, que 'p OUl' disciplin e l' enfin .l'im,pati en te multitude des chiffres, il fit Ll aHe : 'ce fut devan t la boutiqu e d 'un vanni er. Qu and il eu t a ssez r é­fl échi , il reprit son ch emin, mais en empol't ant un e jolie cOl,beille, dont se:-.; doig ts s 'é t.a ient m a,chin a lem en t a musés . .ch ez lui seul em ent, l' LIe Gay-Lussac, il s'aper çut qu'il ten a it ,à la main ce l éger u s tens ile de m én age, et · bientôt il se r a,pp ela enfin crull ,l'ava it , comme un vo ­leul', clérobé au vannier de la: ru e Bonapart e.

F'ast eul' eut jusqu 'là ,-'on dernier JOUI' des clis Ll' aJc tion s 8,u ss i extil'a­ordina ires , Il en a vait déjà à S tras,bourg, .i eune professeur' oà la Fa­cult é de' s scien ces, et tout récemment m arié,

Ain::;i, un e .foi ', touL le Imon de était en fête, ,à Stra ',bour.p:, Le prince' Louis Bona p a rte venai t y faire un e tournée de ga,la . L es h abitants se ,préci'pit a ient au -devant ,de lui, Les troupes de ,la ,ga rnison éta ien t en mouv em ent. \1me Past€ lll' a.va it dem andé à 'on m ari de fa ire, pa l~

le:' -qu ais et les ,pl aces lll1e :p elit e pr omen ad e. - C' est ,conv enu, r é'pondit P as teur, P ermets-moi (l' aUel' un mo­

men t a.u la,bora toire, et .i e r ev iens , ..\Tme Pa s teUl' a tt endi t s on m a ri toule la journ ée, Ce n e fut qu 'au

momen t de dîner qu e P,as teul' r epa ru t à la m a ison , ' e souv en ant a 10 l's

ri e sa promesse ; il voulut, tout p en au 1, s·excuser. -- Que vcuxl-tu! J e n e Ipouva is interrompre m es exp érien ces, - C'es t,' vl' a i, t u as r a. is on , l'epl iqu a la clouce Vrm e Pa sleul', quf

sourie it ù son cher savant.

NÉCROLOCIE Le 11 mars nous arrivait ,de Bovernier la triste nouvelle de la

mort de I~VI. Arthur Rebord) instituteur . 'C'est un e p erte bien çlou­loureuse pour le corps enseignant que ce départ d 'un de ses plus dévoués men1:bres , Ù la force de l'âge , au moment où l' expérience­acquise r end le travail plus facile et plus fructu eux.

':\II. Arthur H.ehord, n é en 1893, a obtenu l'autorisation d 'enrSei­guer en 1913; ill a proa'tiqué depui1s san's i~Jterruption. C ,était un l11aέtre laborieux et dévoué et on l'estimait pour ses qualités de cœur. M. le 'Président de la Sociét'é valaisanne d 'éducation avec le dra­peau corporatÎ'f ainsi que la 'Chorale des Instituteurs ont accom­pagné ù sa dernière dem eure t errestre ce bon serviteur de' 'l' en-seigqem ent. -R. 1. ,P.

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