Upload
dumitrita-chirica
View
147
Download
0
Embed Size (px)
DESCRIPTION
Le substrat et le superstrat de la langue française
Citation preview
Le substrat et le superstrat du français
Le français dérive du latin populaire parlé par les peuples envahis par l'Empire Romain,
mais avant cela une autre langue était parlée en Gaule. Malheureusement les gaulois n'écrivaient
pas les choses importantes, tout se transmettait oralement par le biais des druides. Ils se servaient
de l'écriture pour le commerce et la, à l'époque le grec était utilisé. Nous n'avons donc aucune
trace écrite de la langue gauloise. On connait l'histoire du peuple gaulois d'après ses adversaires.
Il y a très très longtemps, aux alentours du 20ème siècle avant J-C arrivent sur l'actuel territoire
français une bande de celtes. Le pays n'était sans doute pas désertique mais on ne connait pas les
langues de ces indigènes.
Après l’occupation du Midi, le pays qui leur appartient est nomme Gallia par les
écrivains latins, à partir de Gallus (Gaulois). Le nom apparait pou la premiere fois vers 168 av.
J.-C. dans les Origines de Caton. Les Gaulois étaient appeles par les ecrivains grecs Celtes et
vivaient en tribus qui se reunissaient en societes de protection et de défense appelées par Cesar
civitas. Les anciennes populations gauloises étaient délimitees par des particularites du relief et
peuvent encore etre identifiees dans certains toponymes parvenues jusqu’à l’époque moderne :
Arras (ville des Atrebates), Reims (ville des Remes), Parisi (ville des Pairisii), Troyes (ville de
Tricasses), Chartres (ville de Carnutes), etc.
Pour ce qui est de la contribution du substrat celtique à la formation du français, on peut
dire que son role a été essentiellement différenciateur par rapport aux autres langues romanes. Le
latin parlé introduit en Gaule au moment de la conquete a été influence dans tous les domaines
par la langue des Celtes : le gaulois, langue aujourd’hui disparue. On dit qu'il y a substrat lorsque
que le colonisateur impose sa langue à l'envahi et dans la langue qui va évoluer reste quelques
traces de la première. L’assimilation totale de la langue des Gaulois est placée vers le Vème siècle.
Lorsque les romains ont réussi à conquérir la Gaule, au cours des IIIème et IVème siècles, ils ont
imposé leur langue. Le nouvel idiome est nommé gallo-roman ou tout simplement roman et
commence à se distinguer sensiblement du latin. Mais les Gaulois ont gardés certains usages
comme le fait de manger assis à table et non couché comme des pachas romains et le fait d'avoir
des vêtements ajustés et cousu. D'ailleurs la mode masculine c'était une blouse serrée à la taille et
un pantalon large serré en bas qui avait pour diminutif braguette.
Les gaulois ont également gardé leur système de calcul à base 20 et 12. Ce système fut
gardé en France jusqu'à la révolution et an Angleterre jusqu'au 20ème sicèle avant que
n'apparaissent le système à base décimale plus pratique pour compter sur les doigts. Mots
gaulois: poche vient de boulga qui a donné le mot bouge (employé au 19-20 ème siècle pour
désigner un mauvais bistro) le diminitif est bougette qui signifie "petite poche" une petite poche
dans laquelle on peut par exemple mettre ses économie. En Angleterre cela a été transcrit en
"boudgette" qui donna budget et qui est revenu en France, le budget, là où on met l'argent. Le
mot cheval vient du gaulois, en latin c'est écus qui a donné ecurie, etc.
Le substrat celtique a influencé la grammaire du français en plusieures cas. La
numération par vingt : quatre-vingts, l’Hospice des Quinze-vingts est considéré d’origine
gauloise, mais il y a des specialistes qui nient l’origine gauloise de cette construction.
L’expression de l’appartenance à l’aide de la préposition à, courante en ancien francais (la
compagnie au lyon, un castel à un baron, etc.) est rencontré de nos jours dans la langue
populaire : le fils à Marie. Une autre expression, celle de la reciprocité par la structure entre +
verbe ou entre, provenu de INTER, a le role de la préposition autochtone au meme sens. En
ancien français, les verbes formés de la sorte étaient très nombreux : soi entr’aimer, soi
antrebatre, s’antredoner, entrecompaignier, s’entreferir, entrelarder, etc. La declinaison
bicasuelle est maintenu, favorisée, dit-on, par l’existence d’une declinaison en gaulois.
Finallement, on a aussi un emploi du tour renforcateur reconnu unanimement comme gallicisme :
c’est... qui.
Cinq phrases qui contient des mots d’origine celtique :
- Cette pièce de mobilier est très fragile.
- Le mouton a une fourrure blanche.
- Mon père a acheté un beau sapin.
- Le breuil est plein de fleurs.
- Le chemp est plein de boue.
Le superstrat germanique comence son histoire à partir du Vème siècle, à cause d’un
événement historique qui allait être décisif pour l’histoire de la langue et du peuple français :
l’invasion des Francs, population germanique qui a donne le nom de la langue et du pays.
D’autres peuples qui ont pénétré sur le territoire de la Gaule romaine sont les Visigoths (établis à
l’Ouest, entre la Loire et les Pyrénées) et les Bourgondes (dans l’actuelle Bourgogne et la Valle
du Rhône). Les Francs formaient deux grandes familles : les Francs Saliens qui ont occupé les
provinces du Nord et les Francs Ripuaires qui se sont installés dans les provinces de l’Est. La
periode de l’histoire du français comprise entre le Vème et le VIIème siècles est appelée epoque
barbare. La raison de cette délimitation consiste dans le fait que le gallo-roman subit certaines
influences dues au contact avec les langues germaniques, en particulier le francique.
Tous les elements qui interviennent sur une langue déjà formé pour contribuer à une
identité nouvelle forment ce que l’on appelle le superstrat. L’évaluation du superstrat
germanique nous fait comprendre le bien-fondé de l’affirmation que le francais est la plus
germanique des langues romaines (Walter, 1988). Le bilinguisme (le gallo-roman et le francique)
a affecté tous les domaines de la langue : phonétique, grammaire, vocabulaire. Tout comme les
Gaulois qui se sont empressés de donner à leurs enfants des noms romains, les Gallo-Romains
ont donné à leurs enfants des noms germaniques : Berthe, Hugues, Guillaume, Gautier, Guy,
Ganelon, etc.
Le vocabulaire de la guerre est, à l’époque médievale, d’origine francique : haubert <
halsberc, hache < hapia, heaume < helm, eperon < sporo, gonfanon < gunpifano, guerre < vërra.
Des autres domaines oû on peut observer des mots d’origine germanique sont : la chasse, la
pêche, la vie rurale (hetre < hestr, ecrevisse < krëbiz, roseau < raus, etc.) ; les intitutions
politiques et judiciares ( harangue < hari-hring, gager < wadjan, marechal < marhskalk –
« domestique charge de soigner les chevaux », etc. ) ; la vie privée, la maison, la nourriture, le
corps de l’homme, l’environnement (beffroi < bërgfrid, banc < bank, hanche < hlanka, mousse
< mossa, etc.) ; la vie morale ( honte < haunipa, honnir < haunjan, orgueil < urgoli, etc.) ; le
monde des couleurs (blanc < blank, bleu < blao, gris < grîs, fauve < falw, etc.) ; des suffixes
germaniques : -alt (ald), > aut (aud) et –ard : vieillard, noiraud, gaillard, etc.
En ce qui concerne la phonétique, on observe une deuxième diphtongaison concernant
surtout les voyelles fermées e et o (au moment oû les Francs sont entrés en Gaule, les voyelles
ouvertes du latin – o et e - avait déjà commencé un processus de diphtongaison en donnant des
diphtongues d’aperture croissante – la deuxième voyelle est plus ouverte que la voyelle
précédente – ie, uo). Les nouvelles diphtongues ei et ou sont d’aperture décroissante (le
deuxième élément est plus fermé que le premier) : TELA > teile (plus tard toile), AVERE >
aveir, AMOR > amour, FLORE > flour (plus tard fleur), etc. En position libre, a s’est allongé,
pour s’achéminer, par l’intermediaire de la diphtongue ae vers e : MARE > maer > mer,
CANTARE > cantaer (chanter), SALE > sael > sel (Brunot, 1966, p. 152). Des autres
changements : g – en position initiale du mot, l’étymon comportait la semi-voyelle /w/ : wërra >
guerre, warta > garde, wrakjo > garçon. Le phénomène est nommé prosthèse (ou prothèse)
c’est à-dire l’adjonction, à l’initiale d’un mot, d’un élément nonétymologique, sans modification
sémantique. On peut attribuer à l’influence germanique l’absence de palatalisation des dorso-
palatales dans les régions du Nord qui se retrouve ailleurs dans le Midi de la France ou les
raisons de son existence remontent au caractère conservateur des parleurs occitans par rapport au
latin. Les Francs réintroduisent aussi la spirante /h/, en la pronnonçant pendant le moyen âge.
Le contact avec les langues germaniques n’a pas radicalement changé le gallo-roman. La
structure de la langue est restée latine. Le role du superstrat peut être envisagé au niveau de
certaines distinctions du monde gallo-romain, dans le sens que, dans les zones septentrionales,
l’élément francique a été plus actif que dans le reste du territoire oû le pourcentage des habitants
francs était inférieur.
Dans la grammaire, l’influence germanique a été visible dans l’évolution de l’ordre des
mots. L’ordre comportant le verbe à la fin a retardé de plusieurs siècles la tendance à l’ordre
sujet-verbe-complément. Le chapitre « Bonnet blanc ou blanc bonnet ?»(Limba francez ă în timp
şi spaţiu, Henriette Walter, p. 40-41) présente cette problème de l’ordre des mots, oû le
déterminant précède le déterminé (les romaines galères, la magique potion) et aussi l’influence
germanique en ce qui concerne les toponymes : Neuville, Neuvelle, Neuveville (très fréquentes
dans le Nord), Villeneuve (dans le Sud). Un cas particulier représente les nommes des villages
qui ont comme fin –court ( <lat cohors = village ) qui sont très nombreux dans le Nord :
Chauvoncourt (Pas-de-Calais), Beaudricourt (Pas-de-Calais), Billancourt (Hauts-de-Seine ),
Ablancourt (Somme), Azincourt (Pas-de-Calais), etc., le premier élément en étant un nomme de
personne germanique. Dans en autre chapitre, « L’exemple du Francheville et du Villefranche »
(Limba franceză în timp şi spaţiu, Henriette Walter, p. 41), l’auteur présente le cas remarcable du
mantien de l’habitude de former des noms de villages après le model germanique : Francheville
se trouve au Nord de la ligne d’implentation des Francs, en temps que la majorité des villages
nommés Villefranche (aussi comme Villeneuve) ont été groupés au Sud (à l’exception du
département Rhône oû on trouve aussi un Villefranche et un Francheville).
Cinq phrases qui contient des mots d’origine germanique :
- Tous portent leurs crosse.
- Tu peut trouver ta mère dans le jardin.
- Cette pièce de vêtements se déchire facilement.
- L’écume des vagues me ressemble à quelque chôse.
- J’aime danser avec toi.
Bibliographie : Maria Pavel, Le Français avant le XIV ème siècle , 2002, Demiurg;
Henriette Walter, Limba francez ă în timp şi spaţiu , 1998,
Demiurg.