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Paris Cœur Défense 13,14,15 octobre LE RENDEZ-VOUS ANNUEL DES ACHETEURS ET FOURNISSEURS DE GAZ ET D’ÉLECTRICITÉ EN FRANCE Retrouvez le point de vue des intervenants sur le congrès GazElec • panorama du marché • politique énergétique • débats acheteurs / fournisseurs POINT DE VUE D’EXPERTS www.congresgazelec.com by CONGRÈS BUDGET FORMATION

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ParisCœur Défense

13,14,15octobre

LE RENDEZ-VOUS ANNUELDES ACHETEURS ET FOURNISSEURS

DE GAZ ET D’ÉLECTRICITÉ EN FRANCE

Retrouvez le point de vue des intervenants sur le congrès GazElec • panorama du marché• politique énergétique• débats acheteurs / fournisseurs

POINT DE VUE D’EXPERTS

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BUDGETFORMATION

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ÉDITO

L’ÉDITOVenez découvrir les points de vue des speakers de GAZELEC Paris et en régions.

Vous n’avez pas pu suivre les débats des tables rondes, ou bien vous voulez retrouver la position des speakers sur des sujets d’actualité, alors profitez de ce document en téléchargement pour faire le point !

Vous pourrez ainsi découvrir les points de vue sur l’évolution du marché du gaz et de l’électricité, sur les nouveautés réglementaires, sur les conséquences industrielles, tant côté fournisseurs qu’acheteurs d’énergie. Des avocats et professeurs y apportent également leur expertise.

Panorama du marché et politique énergétique tant ELEC que GAZ y seront abordés. Vous retrouverez aussi des éléments touchant aux stratégies d’achat.

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SOMMAIRE

ÉDITO

ÉLECTRICITEPanorama du marchéDécryptage de Christophe BARTHELEMY, Avocat Associé, CMS BUREAU FRANCIS LEFEBVREDécryptage de Dominique MAILLARD, Président du Directoire, RTEDécryptage de Jacques PERCEBOIS, Professeur Directeur du CREDEN (Centre de Recherche en Economie et Droit de l’Energie), UNIVERSITE DE MONTPELLIER

Politique énergétiqueDécryptage de Stéphane DELPEYROUX, Responsable achats énergie France et Belgique/ Président de la Commissions «électricité», ARCELOR MITTAL/UNIDEN

Débats Acheteurs/FournisseursPoint de vue de Catherine BARGHEON, Directrice adjointe Patrimoine & affaires générales, CHALPESISEREPoint de vue de Fabien BOUCHERON, Responsable Commercial Collectivités, DIRECT ENERGIEPoint de vue de Mareva EDEL, Directrice commerciale, E.ON FRANCEPoint de vue de Sylvain GOMONT, Directeur Général, ALTERNAPoint de vue de Jean LALO, Directeur Achats, COLASPoint de vue de Frédéric MARCOS, Directeur du projet «Fin des Tarifs Réglementés de Vente Electricité», EDFPoint de vue d’Arnaud MELCHIOR, Responsable d’Affaires – Services à l’énergie, CASINOPoint de vue de Stéphane OULIE, Directeur Général des Services, SYNDICAT DEPARTEMENTAL D’ENERGIE ELECTRIQUE DE LA GIRONDEPoint de vue de Frédéric THEBAULT, Directeur Délégué, EDF COMMERCE SUD-OUEST

GAZPanorama du marchéDécryptage de Patrick CORBIN, Vice-Président / Directeur Exécutif, AFG /GRDFDécryptage de Thierry TROUVE, Directeur Général, GRTGAZ

Politique énergétiqueDécryptage de Jérôme BESNEUX, Responsable Pôle Energie, GROUPEMENT DES MOUSQUETAIRESDécryptage de Claude CONRARD, Directeur Affaires Publiques Energie France / Président de la Commission Pétrole et Gaz, SOLVAY / UNIDENDécryptage de Bertrand FAUCHET, Directeur Adjoint – Optimisation, GDF SUEZ

Débats Acheteurs/FournisseursPoint de vue de Stéphane CHAMBON, Directeur Commercial, TOTAL ENERGIE GAZPoint de vue d’Emmanuel HOULES, Directeur Achats biens et services, GROUPE ROULLIERPoint de vue de Benoît MARAIS, Responsables Achats Indirects, ARMORPoint de vue de Stéphane OULIE, Directeur Général des Services, SYNDICAT DEPARTEMENTAL D’ENERGIE ELECTRIQUE DE LA GIRONDEPoint de vue de Christian VAILLIER, Responsable de la cellule Energie, SDIS 44Point de vue de Cyril VINCENT, Responsable Pôle Energie, GAZ DE BORDEAUX

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Il est de fait que l’ouverture des marchés de l’électricité demeure lente, en France plus sans doute que dans la plupart des autres pays européens et plus que sur les marchés du gaz naturel. Les chiffres que produit chaque trimestre l’observatoire des marchés de la Commission de régulation de l’énergie, et qui ne sont guère contestés, en attestent : au 30 juin 2014, un peu moins de 10% des sites étaient en offre de marché, soit 680 000 sites non résidentiels et 2 738 000 sites résidentiels.

Outre l’absence de croissance économique et la stagnation de la consommation, les freins sont surtout culturels, comme en atteste l’unanimité fréquente avec laquelle ont été votées, depuis quinze ans, les dispositions législatives contraires à la logique de la libéralisation des marchés ou ayant pour objet, dans le meilleur des cas, de la ralentir. Divers dispositifs ont entre autres effets celui de freiner l’apparition de nouveaux acteurs, comme l’ARENH ou la prise en compte implicite des importations dans le mécanisme de capacités. Plus largement, un sondage publié fin 2012 par la Commission de régulation de l’énergie et le Médiateur de l’énergie montrait que la moitié des consommateurs ne savaient toujours pas qu’ils pouvaient changer de fournisseurs et que les deux tiers pensaient qu’EDF et GDF SUEZ étaient une seule et même entreprise. L’Autorité de la concurrence n’hésite pas à employer dans ses avis l’expression : « échec de l’ouverture des marchés » (hors le segment des grands industriels).

Pourtant, les choses évoluent, sous la pression de diverses forces extérieures au système politique et au libre jeu du marché. En atteste évidemment la disparition programmée des tarifs verts et jaunes, à la suite d’un compromis passé avec la Commission européenne pour mettre un terme à une procédure d’infraction à la réglementation des aides d’Etat ; l’effet en sera probablement important sur le terrain de la prise de conscience des consommateurs, même si le maintien des tarifs bleus affaiblit considérablement la portée de la réforme, puisque l’existence de tarifs réglementés est surtout un frein psychologique à la concurrence. C’est également le droit communautaire, et notamment le principe de la liberté d’établissement, qui a poussé le législateur à renoncer au droit de préférence du concessionnaire hydraulique sortant et à instaurer le principe de l’ouverture de ces concessions à la concurrence, alors même que la France a obtenu la préservation par la directive sur l’octroi des concessions du monopole légal des gestionnaires de réseaux traditionnels et que le blocage, politique et social, demeure entier sur le nucléaire. Très frappante est ensuite la systématisation des actions contentieuses conduites avec succès par les nouveaux entrants dans les secteurs de l’électricité et du gaz pour obtenir, d’une part, que le gouvernement augmente les tarifs réglementés de vente au-delà des coûts des opérateurs historiques (actions menées parfois conjointement avec ces derniers !) et, d’autre part, que les fichiers des fournisseurs historiques soient mis à la disposition de leurs concurrents. Enfin, il faut insister sur la détermination des autorités de concurrence (plutôt nationales aujourd’hui, avec une Commission européenne sortante affaiblie), qui agissent de plus en plus dans le sens d’une régulation asymétrique et se montrent de plus en plus sévères sur la confusion créée dans l’esprit des consommateurs entre activités de service public et activités concurrentielles.

Mais le plus intéressant tient au dépassement du paradigme concurrentiel, au moment précis où les choses évoluent en France sur ce terrain.

Au plan national, les problématiques de sécurité d’approvisionnement, de franchissement de la pointe d’hiver et d’incitation aux investissements sont redevenues des préoccupations aussi cruciales qu’à l’époque de la reconstruction et du premier choc pétrolier, tandis que les « smarts grids » rendent envisageables de profondes mutations. Au point que d’aucuns vont jusqu’à se demander si le « market design » issu des directives n’est pas caduc, comme excessivement lié à une période de surcapacité de moyens de production classiques dans des réseaux nationaux maillés et peu interconnectés. Sans qu’il soit question ici d’entrer dans ce vaste débat, il suffira de dire que nous sommes confrontés des enjeux majeurs que la combinaison avec l’ouverture des marchés à l’échelle européenne rend particulièrement complexes. Les obligations et marchés de capacités en sont une illustration, mais on peut également citer les questions d’efficacité énergétique dans les bâtiments ou l’intégration des effacements de consommation dans les problématiques de marché (qu’il s’agisse des marchés de la puissance ou des marchés de l’énergie) : il suffit de mesurer l’écart entre ces nouveaux dispositifs, d’une part, et les contrats d’effacement conclus jadis par les fournisseurs avec les installations « dispatchables », ainsi que les modalités de gestion du délestage tournant par les gestionnaires de réseaux publics, d’autre part.

En se plaçant ensuite à l’échelle communautaire, on mesure mieux encore les difficultés, tant il est vrai que la politique européenne de l’énergie et de l’environnement est en partie responsable, par ses contradictions, des incertitudes actuelles, qu’un nombre croissant d’acteurs n’hésitent plus à qualifier d’échec. Conjointement à la faible… efficacité de la directive « efficacité énergétique » et au collapsus de la politique « carbone », le développement, massif dans certains pays (à commencer par l’Allemagne), des moyens de production intermittents, s’il contribue à la sécurité d’approvisionnement, a surtout profondément déstabilisé le fonctionnement des systèmes électriques nationaux et la formation des prix de gros. Il en résulte à la fois un encouragement au repli des grands opérateurs sur leurs marchés traditionnels et l’incapacité du système à envoyer aux investisseurs des signaux de prix permettant de réaliser les ouvrages dont la nécessité est incontestée, à commencer par les moyens de « back-up ». Cette situation, combinée à une hausse des taxes due à la fois au financement hors marché des énergies renouvelables et aux difficultés budgétaires des Etats, conduit à un écart croissant entre les prix de gros et les prix de détail, qui est inexplicable pour le citoyen-consommateur et qui aggrave la précarité énergétique dans un contexte économique et social partout tendu.

Christophe BARTHELEMY

Avocat Associé

CMS BUREAU FRANCIS LEFEBVRE

ELEC • PANORAMA DU MARCHÉ

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Point de vue sur la TABLE RONDE Panorama du marché d’électricité :LA PART IMMATERIELLE DU RESEAU DE TRANSPORT D’ELECTRICITE

Le rôle historique du gestionnaire de réseau de transport d’électricité– maintenir l’équilibre entre l’offre et la demande- se transforme de façon radicale. Loin d’être limité au transport de d’électricité, il recouvre aujourd’hui la capacité à concevoir des outils et des services pour optimiser l’accès à l’énergie électrique, un rôle central dans le développement des réseaux intelligents et une contribution spécifique en tant que producteur et consommateur de données.

Parmi les outils d’optimisation du système électrique, les mécanismes de marché agissent sur toute la chaine de valeur de l’électricité à travers les signaux économiques qu’ils émettent. La gestion et la conception de ces mécanismes confèrent à RTE une responsabilité à l’égard de l’ensemble du système électrique et de ses acteurs, qu’ils soient producteurs, consommateurs ou négociants. Cette expertise est indispensable pour permettre à RTE de s’adapter à un contexte fortement évolutif : le développement d’énergies renouvelables intermittentes, une consommation d’électricité de plus en plus volatile et l’intégration des technologies de l’information et de la communication.

Ainsi, RTE se mobilise pour rechercher des solutions qui anticipent les évolutions du système électrique. Cette expertise va de pair avec l’analyse des dysfonctionnements qui viennent aujourd’hui perturber les signaux économiques. Le marché de l’électricité ne fournit plus les signaux nécessaires à l’accompagnement de la transition énergétique vers un système faiblement émetteur de gaz à effet de serre. La coexistence de deux systèmes de rémunération de la production d’électricité – à travers le marché ou subventionné dans le cadre des tarifs garantis d’achat des ENR- perturbe le rôle joué par les signaux économiques et se traduit sur le marché de gros de l’électricité par des prix trop faibles pour inciter à investir dans de nouveaux moyens de production conventionnels ou de stockage hydraulique. Le développement du gaz de schiste aux Etats-Unis a entraîné une baisse du prix du charbon à l’international, et favorise l’uti-lisation du charbon en Europe par rapport au gaz. Enfin, le prix du CO2 est trop faible pour encourager les investissements dans des technologies faiblement émettrices ou dans des cycles combinés au gaz qui peinent à trouver leur rentabilité.

Ainsi alors que, conséquences du ralentissement de la demande et du développement des ENR, le système électrique français sort d’une situation de « surcapacité » structurelle qui s’ajoute à une offre en énergie « surabondante », le dernier Bilan Prévisionnel de RTE fait apparaître un déficit de capacité en cas de vague de froid décennale dès l’hiver 2015-2016 (900 MW) et qui augmente à l’hiver 2016-2017 (2 GW). Dans ce contexte, le système électrique français dépend de plus en plus de la solidarité européenne et de l’apport des pays voisins pour sa sécurité d’approvisionnement.

Des solutions existent et peuvent être mises en œuvre rapidement parmi lesquelles la mise aux normes de groupes au fioul, le retour en exploitation de cycles combinés au gaz sous cocon et le développement de nouvelles capacités d’effacement. A ce sujet, RTE est le seul gestionnaire de réseau de transport à proposer un dispositif valorisant les effacements de consommation. NEBEF est un mécanisme innovant, qui permet aux consommateurs ou à des opérateurs d’effacement agissant pour le compte des consommateurs de valoriser directement leurs effacements de consommation sur le marché de l’électricité. Avancée importante, le mécanisme de capacité sur le territoire français a été conçu pour pallier les dysfonctionnements actuels du marché. RTE a conçu ce dispositif pour rémunérer la contribution de toutes les capacités de production comme d’effacement à la sécurité d’alimentation électrique. Il valorise la capacité à produire (et donc à être disponible dans le cas de situations tendues ou ponctuelles) ou à s’effacer, et non plus seulement l’énergie produite. Le projet de règles porté par RTE a fait le fruit d’un long processus de concertation avec les acteurs. Dans un premier temps, ce mécanisme contribuera à sécuriser le système électrique en période de pointes de consommation. A terme, il permettra également d’accompagner une part croissante et significative d’énergies renouvelables dans le système électrique français.

Les mécanismes de marché font partie de la panoplie d’outils indispensables à l’émergence des réseaux intelligents de demain, au même titre que le développement de lignes HVDC ou de l’intégration de systèmes d’information performants qui permettront l’interaction efficace entre tous les acteurs du système électrique. Leur rôle va bien au-delà que celui de simple palliatif à des dysfonctionnements ponctuels. Vecteurs d’intégration européenne et d’optimisation économique du système électrique, contributeurs à la sécurité d’alimentation électrique, ce sont des leviers indispensables de la transition énergétique.

Dominique MAILLARD

Président

RTE

ELEC • PANORAMA DU MARCHÉ

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Point de vue sur la TABLE RONDE Panorama du marché d’électricité :

L’ouverture du marché de l’électricité se poursuit en France à « pas de sénateur », mais elle se poursuit. De plus en plus de clients (y compris domestiques) quittent le TRV proposé par l’opérateur historique pour signer des contrats en offre de marché. Il faut dire que les prix proposés dans ces contrats sont parfois inférieurs aux TRV (appelés à disparaître pour les professionnels fin 2015 rappelons-le), lesquels sont pourtant encore fixés légèrement en-deçà des coûts réels de l’électricité. Cela est possible puisque les prix observés sur le marché de gros sont très bas, parfois plus faibles que le niveau de l’ARENH. Cette faiblesse des prix « spot » s’explique par trois raisons principales :

• une demande d’électricité atone, du fait de la crise économique, ce qui conduit à des surcapacités de production ;

• une injection massive d’électricité renouvelable intermittente, subventionnée hors marché via des « feed-in tariffs » très rémunérateurs, et qui participe aux enchères à coût nul sur le marché spot. Les énergies renouvelables ne seraient pas rentables si elles devaient aujourd’hui être financées totalement via le spot. Le « switching » du merit order conduit parfois à des prix négatifs ;

• des prix bas du charbon-vapeur sur le marché international du fait d’une augmen-tation de la production en provenance d’Australie et d’Indonésie dans un contexte où la croissance chinoise semble moins forte, mais en raison aussi d’excédents amé-ricains chassés aux Etats-Unis de la production d’électricité par du gaz de schiste

encore meilleur marché. Le charbon américain chasse alors le gaz européen de la production d’électricité puisqu’en Europe le prix du gaz demeure largement indexé sur le prix du pétrole et cela conduit à la mise sous cocon d’un grand nombre de centrales à gaz à cycles combinés, d’autant que le prix du carbone est beaucoup trop bas pour pénaliser le recours à des centrales thermiques polluantes (fonctionnant au charbon).

Le bas prix de l’électricité a des effets pervers puisque le marché n’envoie plus les bons signaux aux investisseurs, ce qui serait pourtant nécessaire aux heures de pointe. Une réforme du mécanisme d’aide aux énergies renouvelables est indis-pensable, comme est en train de la mettre en oeuvre l’Allemagne qui a opté depuis août 2014 pour une obligation faite aux producteurs d’éolien et de photovoltaïque de vendre leur électricité sur le marché spot, tout en bénéficiant d’une prime complémentaire variable. On peut aussi les obliger à en consommer une partie ou à stocker les excédents via la production d’hydrogène voire de méthane (le fameux « power to gas »). Une politique de « vérité des prix » est la condition sine qua non pour inciter le consommateur à privilégier l’efficacité énergétique et favoriser l’effacement aux heures de pointe ; c’est aussi le meilleur allié pour l’émergence d’un marché de capacité car cela rentabilise les investissements de pointe. Cette politique de vérité des prix doit évidemment s’appliquer au carbone, ce qui requiert un prix élevé du CO2 pour rationaliser les choix au niveau du mix électrique, contrairement cette fois à ce que fait l’Allemagne.Table-ronde sur LE GAZ

L’ouverture du marché du gaz naturel est, en France, plus rapide que celle observée pour l’électricité. Les prix réglementés de vente ont, là aussi, vocation à disparaître pour les consommateurs professionnels à l’horizon 2016. Pour les particuliers le prix réglementé est lié au prix du gaz importé lequel demeure largement indexé sur le prix du pétrole. Les prix « spot » du gaz sont plus faibles que les prix des contrats à long terme (la demande de gaz est atone en Europe du fait de la crise économique et de la concurrence du charbon au niveau de la production électrique) mais ils sont aussi plus volatils. Le marché mondial du gaz demeure un marché segmenté géographiquement avec trois zones (Amérique, Europe, Asie) qui ont aujourd’hui peu de de connexions, du fait de la part encore modeste du GNL. De nombreuses incertitudes demeurent sur le marché européen du gaz : évolution de la demande, sécurité des approvisionnements face à une Russie qui menace de couper le gaz, capacité réelle des Etats-Unis à exporter du GNL à grande échelle en Europe, volonté politique de dé-velopper le recours au gaz non conventionnel, place du gaz dans la production d’électricité face à un charbon bon marché qui n’est pas pénalisé par le coût du CO2. La crise économique, dans un contexte où le prix du charbon est déprécié sur le marché international et où l’injection massive de renouvelables subventionnées génère des surcapacités électriques, conduit à mettre sous cocon ou à fermer de nombreuses centrales à gaz à cycle combinés ce qui crée des « coûts échoués » (sunk costs) pour les opérateurs.

Deux nouveaux segments porteurs pour le gaz tendent à émerger aujourd’hui, en Europe tout spécialement :

• le « power to gas » qui permettra demain de stocker de l’électricité (renouvelable) excédentaire, soit sous forme d’hy-drogène soit sous forme de méthane ;

• le gaz « décarboné » issu de la méthanisation de déchets industriels et urbains ou produit à partir de biomasse, de bois ou d’algues. De nouveaux usages peuvent dès lors apparaître, notamment dans le secteur du transport.

Jacques PERCEBOIS

Professeur

Université Montpellier I

Directeur

CREDEN (Centre de Recherche en Economie et Droit de l’Energie)

ELEC • PANORAMA DU MARCHÉ

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Electricité : la compétitivité française n’est plus une réalité pour les électro-intensifs

L’évolution des politiques énergétiques et industrielles des pays concurrents de la France met à mal la compétitivité relative de l’ARENH, dont l’adoption visait à modérer la hausse des prix de l’électricité et à assurer la stabilité réglementaire à moyen terme :

• les prix du gaz nord-américain, 3 fois inférieurs aux prix européens et donc français, permettent de produire une électricité à un prix deux fois moindre que l’ARENH ;

• l’essor des gaz de schiste fait baisser le prix du charbon américain, exporté vers l’Europe, ce qui accroît la compétitivité des centrales charbon européennes dans un contexte de bas prix du CO2 ;

• à titre d’exemple, le différentiel du prix de l’électron entre la France et l’Allemagne était de 30 €/MWh en faveur de la France en 2009 (Tartam à 40 €/MWh) ; aujourd’hui, alors que l’ARENH en France est à 42€/MWh, en septembre 2014, le prix de marché de gros allemand pour 2015 est installé autour de 34€/MWh ; le prix de marché de gros pour 2015 et les années suivantes en France, quant à lui, reste solidement fixé au-dessus du prix de l’ARENH, celui-ci constituant un prix plancher de fait.

A ce différentiel sur le prix de l’électron défavorable pour la France, s’ajoute l’adoption par de nombreux pays industriels de dispositifs spécifiques favorables aux électro-intensifs, comme en Allemagne : réductions significatives du coût de transport, qui représente un coût de 4 à 10 €/MWh pour les électro-intensifs français, mécanismes d’exonération

importante des taxes de tout genre, compensation du coût du CO2 indirect, soit de l’ordre de 4 €/MWh au prix du CO2 actuel, rémunération très incitative de l’effacement et de l’interruptibilité, le tout aboutissant à une facture en 2014 pour 2015 inférieure de 35% à 40% en Allemagne par rapport à la France, malgré une électricité plus carbonée !

Face à cette situation, l’UNIDEN demande que les décisions politiques concernant l’accès à la fourniture électrique des industriels prennent en compte toutes les composantes du coût : électron, transport, fiscalité, exonérations partielles… Dans cette perspective, l’UNIDEN propose de :

• faire en sorte que le prix de l’ARENH rende réellement compte de la compétitivité du parc nucléaire français ; notamment, de par leur profil de consommation, les industriels électro-intensifs ne sont pas à l’origine des surcoûts de modulation du parc nucléaire (taux d’utilisation dégradé, suivi de charge, hausse des coûts de maintenance...) liés à la forte horo-saisonnalité de la consommation des particuliers, ils souhaitent donc bénéficier d’un ARENH spécifique dans lequel les coûts liés à cette modulation ne seraient pas pris en compte ;

• permettre aux électro-intensifs d’investir dans des capacités de production électrique, nucléaire ou hydraulique patrimoniales, et de sécuriser ainsi leurs approvisionnements dans des contrats à long terme ;

• élargir le champ d’application du rabais sur le prix du transport électrique décidé par la Commission de Régulation de l’Energie en mai 2014, c’est-à-dire l’amplifier et le sécuriser juridiquement dans le cadre de la loi de transition énergétique ;

• donner aux effacements industriels la priorité en rémunérant à leur juste valeur les services économique et environnemental rendus par les grands consommateurs de base à l’équilibre du système électrique, alors que la mise en œuvre actuelle des effacements est le plus souvent inopérante pour les industriels ; ce serait un atout dansx la gestion de la pointe électrique, dont l’intérêt environnemental est évident (non-démarrage de capacités de production de pointe sur base fossile) ;

• considérer que le développement des énergies renouvelables, intermittentes, ne doit pas se faire au détriment des industriels qui eux consomment en base ; pour cela, veiller au maintien du principe et des niveaux de CSPE payés aujourd’hui par les industriels ;

• enfin, toute réflexion sur l’évolution de la fiscalité de l’énergie doit prendre en compte la nécessaire sauvegarde de l’industrie et de ses emplois.

Sans cela, la compétitivité du site France ne pourra être retrouvée, avec à la clé, des dizaines de millier d’emplois industriels.

Stéphane DELPEYROUX

Responsable achats énergie France et Belgique

ARCELOR

Président de la Commissions «électricité»

UNIDEN

ELEC • POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE

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La disparition des TRV une échéance à préparer, faut-il anticiper la contrainte légale ?

La réponse est oui, résolument et le plus vite possible. En quelques lignes, l’expérience d’un petit hôpital :Les acheteurs hospitaliers qui ont réalisé dans les années 2009-2010 leur cartographie des achats par segments se sont intéressés de très près aux offres de marché.Le contexte économique, la politique de santé publique font que les ressources, rares, progressent moins vite que les dépenses. Et même si les dépenses affectées aux ressources humaines représentent la part la plus importante dans les budgets hospitaliers (75%), il est demandé aux hôpitaux de mettre en œuvre une politique d’achats responsables avec des objectifs de gains contrôlés par les ARS (Agences Régionales de Santé) dans le cadre d’un programme national (PHARE).Les dépenses d’énergie souvent vécues avec fatalisme par de nombreux responsables d’établissements (ce sont les Tarifs réglementés, on n’y peut rien) ont pris une part tellement importante dans les budgets hospitaliers qu’un plan d’action d’urgence a paru évident pour quelques uns assez vite. Au CH Alpes Isère, les dépenses d’énergie représentaient en 2013 près de 13% des achats courants.La contrainte budgétaire actuelle fait que l’ensemble des établissements aujourd’hui a pris conscience de cette nécessité, et recourent naturellement aux groupements d’achats auxquels ils adhèrent UNIHA, ResaIDF)

La partie s’est d’abord jouée sur l’achat de fourniture de gaz naturel avec la parution d’un très important appel d’offres par le groupement UNIHA rassemblant pour un accord cadre près les plus gros sites hospitaliers Français, ainsi que notamment ceux du ministère de la Défense et les établissements de la mutualité Française, de la FEHAP (2000 GWH).La procédure menée en 4 mois a permis aux établissements de réaliser des gains budgétaires, c’est-à-dire qui ont un impact direct et visible dès les premiers mois de l’année 2014.Les gains sur achat : 12 M€ soit 15% du portefeuille d’achat de ce groupementL’ambition du groupement UNIHA est posée selon deux orientations

• L’achat d’énergie• Les actions d’améliorations de la performance énergétique

En 2014, elle ouvre de nouvelles perspectives, notamment pour l’achat groupé d’électricité associé à la performance énergétique des bâtiments et installations hospitalières.

Ce qui guide les acheteurs hospitaliers vers les groupements :

• La sécurité juridique• La maitrise de l’énergie dans le contexte de l’achat public• Susciter l’intérêt des fournisseurs• Atteindre la meilleure performance économique• Obtenir des services associés de qualité.

Le CH Alpes Isère est adhérent au groupement UNIHA mais n’a participé à aucun des appels d’offres menés en 2013 et 2014 que ce soit pour le gaz ou l’électricité.Pour plusieurs raisons :

• D’une part le programme d’achat de la direction développait un calendrier plus précoce dans la démarche et anticipait l’achat sur le gaz en mars 2013 (contexte de la reconstruction de l’hôpital et de l’étude de faisabilité pour la construction d’une chaufferie bois)

o Le marché est actif depuis septembre 2013 et génère 20% de gains budgétaires nets.

• D’autre part en raison de la spécificité de la fourniture d’électricité sur l’ensemble ses sites (73 PDL) dont la majorité d’entre eux en Tarif Bleu. Et on le sait pour l’instant l’offre de marché standard ne s’intéressant qu’aux Tarifs Verts et Jaunes, les groupements ne permettent pas de répondre complètement aux besoins de cet établissement

Ainsi le périmètre concerné par la fourniture d’électricité représente en volume 3 338 MWH avec 80 % sur les sites en tarif vert et jaune et 20% en Tarif bleu, en revanche en valeur les tarifs bleus représentent 25 % des sommes engagées.

En conclusion y aller seul ou avec un groupement, oui sans attendre la fin des Tarifs réglementés, il est en effet vraisemblable que les fournisseurs ne pourront répondre de manière satisfaisante à une multitude d’appels d’offres se présentant en même temps.

Catherine BARGHEON

Directrice adjointe Patrimoine & affaires générales

CHALPESISERE

ELEC • DÉBATS ACHETEURS / FOURNISSEURS

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Point de vue sur la TABLE RONDE Débat acheteurs / fournisseurs ELEC :Pour tirer parti de la fin des Tarifs Réglementés : bien se préparer pour mieux acheter

Votre choix de nouveaux contrats d’électricité doit découler d’une stratégie et d’un process d’achat bien maitrisés pour être une réussite. L’achat d’énergie n’est pas uniquement une adaptation aux contraintes réglemen-taires de fin de tarifs réglementés et d’évolution potentielle du prix de l’ARENH ou encore aux évolutions des tarifs de transport et de distribution. Acheter de l’électrici-té, c’est aussi trouver un partenaire sur qui l’on pourra compter dans la durée, et ce, quels que soient les besoins énergétiques de votre entreprise ou de votre collectivité.

La nécessité d’une consultation par lots Concernant l’achat d’électricité, l’allotissement se fait par type de compteur (C1 – C2 – C3 – C4 – C5 ou « bleus », « jaunes », « verts profilés », « verts télérelevés » et « verts en contrat CARD »). On pourra également regrouper dans un même lot C3 et C4 en conservant une seg-mentation tarifaire.En fonction du type de compteur et du profil de consommation de vos sites, il sera intéressant de sortir des tarifs réglementés dès à présent. C’est le cas aujourd’hui

d’une majorité de sites, qui pourront bénéficier - selon leurs puissances souscrites et la répartition de leurs consomma-tions par cadran horo-saisonnier – d’offres de marché compétitives. Les ingénieurs commerciaux de Direct Energie sont des experts à votre service pour construire, en ligne avec la stratégie de votre entreprise ou les besoins de votre collectivité, des offres d’énergie sur mesure.

Rassembler les données, une étape-cléD’une manière générale, n’attendez pas la dernière minute pour consulter les fournisseurs. Sachez qu’il est déjà possible de souscrire des contrats commençant l’automne 2015 ou le 1er janvier 2016. Le temps est un allié précieux pour construire un appel d’offres ou organiser des consultations efficaces, et pour préparer la «bascule» (changement de fournisseur) dans les meilleures conditions. Cette bascule est l’occasion de nettoyer et fiabiliser votre périmètre.Chez Direct Energie, nous sommes spécialistes depuis plus de 10 ans de ce changement de fournisseur pour des péri-mètres pouvant compter plus de 10 000 sites ! Nous utilisons cette étape pour vérifier et optimiser avec vous la configura-tion de vos compteurs. Consolider rapidement une base de données sur vos sites (puissances souscrites, consommations, numéros de points de livraison…) sera la clé d’un achat bien mené.

Voir large pour être gagnant !Enfin, n’oubliez pas les C5 en électricité («tarifs bleus»), comprenant l’éclairage public, qui peuvent aussi vous permettre de réduire votre budget énergie dès aujourd’hui, même si la suppression de ces tarifs réglementés ne soit pas prévue pour le moment. Les entreprises et collectivités qui nous ont déjà confié leur fourniture font chaque année des économies très importantes, tout en bénéficiant d’une relation de proximité et de confiance avec leur interlocuteur dédié.

Fabien BOUCHERON

Responsable Commercial Collectivités

DIRECT ENERGIE

ELEC • DÉBATS ACHETEURS / FOURNISSEURS

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Pourquoi anticiper la fin des Tarifs Réglementés de Vente (TRV) d’électricité ?

La fin des TRV d’électricité approchant à grands pas, E.ON France vous encourage à sortir dès aujourd’hui de ces tarifs afin de sécuriser votre approvisionnement et de bénéficier des meilleures offres. Sécurisez votre budget Les TRV sont fixés par les pouvoirs publics et rien ne dit qu’ils n’augmenteront pas de manière substantielle avant leur disparition. La première question que les clients doivent se poser est : « est-il préférable de fixer maintenant mon budget énergétique, grâce à un prix de marché connu et relativement bas ; ou de garder un contrat aux multiples données inconnues que je devrai de toute façon résilier dans les mois à ve-nir ? ». E.ON vous propose dès aujourd’hui de sécuriser votre budget énergétique en choisissant une offre de marché à prix fixe. Evitez l’engorgementL’autre donnée importante pour les clients qui ne pensent pas anticiper leur sortie des TRV est le risque d’engorgement auprès des fournisseurs. Avant le 31 décembre 2015, environ 400 000 sites auront besoin d’un nouveau contrat de fourniture d’élec-tricité en offre de marché, ce qui représente environ 1 000 offres par jour à proposer

par les fournisseurs. Ceux-ci ont peu de chances de parvenir à répondre à toutes ces demandes dans le temps imparti, ce qui implique un risque pour les clients de ne pas avoir de contrat au moment de l’arrêt des TRV, ou des conditions com-merciales dégradées. Bénéficiez des meilleures offresPour vous permettre de prendre la bonne décision dès à présent, E.ON France a mis au point des offres adaptées et per-sonnalisées, en adéquation avec vos besoins. Ces offres, vous garantissent transparence et flexibilité ainsi que les conseils avisés et réactifs de nos équipes commerciales qui assurent une veille financière et règlementaire permanente.Nous vous encourageons à bien comparer les offres, surtout au niveau du prix de l’électron, les autres composantes de votre prix étant régulées (transport, taxes, etc…). Choisir E.ON, c’est la garantie de profiter d’une expertise des marchés énergétiques et de bénéficier d’une offre adaptée au plus près de vos besoins.

Mareva EDEL

Directrice commerciale

DIRECT ENERGIE

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Point de vue sur la TABLE RONDE Débat acheteurs / fournisseurs ELEC :Pensez à vos achats d’électricité.

Entrepreneurs et industriels, la fin des tarifs réglementés de vente approche, il est temps de penser à vos achats d’électricité.

Qu’est-ce que cela signifie ?Si vous faites partie des entreprises concernées (“tarif jaune et vert” 1), avant la date du 1er janvier 2016, vous devez absolument avoir souscrit un contrat de fourniture d’énergie pour couvrir vos besoins. Cette offre peut être signée dès aujourd’hui et au plus tard en fin d’an- née 2015 !

Pourquoi signer votre contrat de fourniture dès maintenant ?Parce que c’est votre intérêt si on tient compte des prix sur le marché long terme de l’électricité, au plus bas depuis l’été 2013.Ces prix risquent de remonter prochainement, compte tenu de la réévaluation du prix de vente de l’électricité produite à partir des centrales nucléaires.Contractualiser aujourd’hui vous assure de bénéficier de ces niveaux de prix attractifs, en bloquant le prix pour les années allant de 2016 à 2020.

Le rôle d’AlternaAlterna rassemble à ce jour une quarantaine d’entreprises spécialistes de l’énergie. En tant que fournisseur d’énergie Alterna se doit de vous informer de ces enjeux forts pour la plupart d’entre vous. L’énergie est un poste bien souvent important dans le domaine industriel, et bien acheter, c’est aussi garantir une partie significative de votre prix de revient pour le moyen terme.

A Alterna, nous nous sommes organisés en conséquence et notre équipe de commerciaux grands comptes est là pour évaluer avec vous tous les enjeux de cette démarche et vous proposer des solutions optimisées pour acheter votre énergie, que ce soit le gaz ou l’électricité.

Sylvain GOMONT

Directeur Général

ALTERNA

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L’ouverture des marchés passera par l’ouverture des points de comptage afin d’analyser directement les data comme les points dix minutes par exemple en électricité.

Nous pouvons extraire des données sur les compteurs télérelevés d’ERDF pour l’électri-cité mais pas encore sur ceux de GRDF pour le gaz naturel.

L’accès aux informations est compliqué et il faudrait que la CRE nous le facilite.Superviser ses compteurs est également indispensable pour mieux gérer et réduire sa consommation.

Jean LALO

Directeur Achats

COLAS

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TRIBUNE GAZELEC : Débat acheteurs / fournisseurs ELECPoint de vue d’EDF

La décision qui met fin aux Tarifs Réglementés de Vente Jaune et Vert s’applique aux clients ayant une puissance souscrite supérieure à 36 kVA. Ces clients ont jusqu’au 31 dé-cembre 2015 pour souscrire un nouveau contrat, soit auprès d’EDF soit auprès d’un autre fournisseur. Plus précisément, la fin des Tarifs pour les sites bénéficiant d’une puissance souscrite de plus de 36 kVA concernent des clients entreprises et collectivités d’EDF. 220 000 clients d’EDF environ sont concernés. Ils sont implantés sur un ou plusieurs sites. Il s’agit de 430 000 sites au total, soit 100 000 sites au Tarif Vert et 330 000 sites au Tarif Jaune :

EDF rappelle qu’il est possible de quitter les Tarifs Réglementés pour un contrat en offre de marché à tout moment, sans préavis (hors délais liés aux démarches nécessaires au-près du distributeur ERDF) et sans frais de résiliation.

Pour accompagner ce changement, EDF s’inscrit comme partenaire énergétique vis-à-vis de ses clients Entreprises et Collectivités Locales, en leur proposant d’ores et déjà des offres de marché qui répondent à leurs besoins, à un prix compétitif, pour renforcer leur efficacité énergétique.

EDF ambitionne ainsi d’être choisi en 2016 par un grand nombre de ses clients actuellement aux Tarifs Jaune et Vert.

Au-delà de la proposition de contrat de fourniture adapté à leurs besoins, EDF aide ses clients à gérer efficacement leurs contrats d’énergie et à choisir des solutions ciblées pour réduire leur facture énergétique. EDF dispose de compétences pour aider les clients dans l’élaboration et la mise en œuvre de leur stratégie énergétique (conseillers clientèle, experts énergétiques)

L’organisation commerciale d’EDF repose sur des interlocuteurs dédiés aux grands clients et aux collectivités locales, implantés sur l’ensemble du territoire, en proximité des clients, et qui connaissent bien leurs activités et leurs besoins. Cette organisation est complétée par un dispositif digital complet.

Une gamme d’offres à prix de marché est déjà proposée par EDF, qui répond aux besoins de ses clients, quelle que soit leur taille et leurs caractéristiques de consommation. Elle comprend : • des offres simples d’une durée de 1 an, reconductible par tacite reconduction pour les petits clients mono sites

• des offres d’une durée contractuelle personnalisable de 1 à 3 à prix indexé ou à prix ferme. L’indexation que nous préconisons est basée sur l’évolution de l’ARENH pour la quote-part de la fourniture éligible à l’ARENH. Ces offres sont multi-sites et intègrent des souplesses pour faciliter les entrées et sorties de sites. Elles intègrent également des outils de pilotage et de suivi des consommations pour aider nos clients à maîtriser leur budget.

• des offres sur mesure pour les plus grands clients

Pour les clients au TRV qui n’auront pas contractualisé une offre de marché au 1/1/2015, EDF proposera une offre transitoire comme le prévoit la loi. Cette offre aura une durée de 6 mois.

EDF considère que les gains potentiels pour les clients sont plus significatifs si ils s’engagent dans une démarche d’économie d’énergie que par le seul fait de baisses de prix liées à la mise en concurrence des fournisseurs. En effet, du fait des taxes, du TURPE et de l’ARENH, 80 à 90% du prix de l’électricité reste fixé par les pouvoirs publics

Le groupe EDF, un des leaders sur le marché de l’énergie en Europe, est un énergéticien intégré, présent sur l’ensemble des métiers : la production, le transport, la distribution, le négoce et la vente d’énergies. Premier producteur d’électricité en Europe, le Groupe dispose en France de moyens de production essentiellement nucléaires et hydrauliques fournissant à 95,9% une élec-tricité sans émission de CO2. En France, ses filiales de transport et de distribution d’électricité exploitent 1 285 000 km de lignes électriques aériennes et souterraines de moyenne et basse tension et de l’ordre de 100 000 km de réseaux à haute et très haute tension. Le Groupe participe à la fourniture d’énergies et de services à près de 28,5 millions de clients en France. Le Groupe a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires consolidé de 75,6 milliards d’euros dont 46,8% hors de France. EDF, cotée à la Bourse de Paris, est membre de l’indice CAC 40.

Frédéric MARCOS

Directeur du projet «Fin des Tarifs Réglementés de Vente Electricité»

EDF

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Point de vue sur la TABLE RONDE Débat acheteurs / fournisseurs ELEC

Le marché de l’électricité est à un tournant et nous offre peu de visibilité. En effet, la fin des tarifs règlementés de vente de l’électricité soulève de nombreuses questions chez tous les consommateurs. Avant cette échéance du 1er janvier 2016 viennent s’ajouter d’autres inconnues : l’attente du décret fixant l’ARENH pour 2015 et ses futures évolu-tions, l’attente des prochains tarifs réglementés de vente suite au gel tarifaire de cet été, et de nouveau le constat que peu de fournisseurs répondent à nos consultations « tarif jaune »….

Les grandes entreprises se préparent et anticipent cet important changement. Des en-treprises comme le Groupe Casino ont les compétences internes, un volume de consom-mation suffisant pour intéresser les fournisseurs : nous passerons donc ce cap sans trop de difficultés. Mais qu’en est-il des moyennes entreprises ? Nous enregistrons un nombre croissant de sociétés externes au Groupe Casino, nous demandant si les infor-mations concernant la fin des tarifs réglementés sont bien une réalité. Les chefs d’en-treprises avec lesquels nous échangeons ne sont pas préparés à ce changement, ils ne connaissent pas leur tarif, leur consommation, n’ont pas de connaissance des marchés, des fournisseurs, de la loi NOME. Bon nombre d’entre eux nous missionnent pour négo-cier leur contrat avec les fournisseurs.

Chaque jour, nous faisons le constat que cette ouverture de marché est complexe, que les calculs des droits ARENH, des coûts d’utilisation des réseaux, que les stratégies d’achat, … sont inadaptés aux petites et moyennes entreprises.

Arnaud MELCHIOR

Responsable d’AffairesServices à l’énergie

CASINO

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Point de vue sur la TABLE RONDE Débat acheteurs / fournisseurs ELEC :Comment passer, en toute sécurité juridique, du statut d’abonné à celui d’acheteur public spécialisé (Energies), source d’économies financières ?

Tel est l’enjeu auquel sont confrontées nos collectivités avec la fin programmée des Tarifs Règlementés de Vente tant en gaz qu’en électricité.

Afin d’accompagner les collectivités locales et toute structure d’intérêt général (HLM, RPA, …), les Syndicats d’Energie d’Aquitaine ont souhaité mettre en place un Groupement de Commandes d’achat d’énergies eu égard à leur expertise en la matière.

L’objectif poursuivi fut donc de mutualiser la démarche, de respecter la réglementation en vigueur et d’obtenir des prix compétitifs grâce à la massification des achats.

Immédiatement, les adhésions à ce groupement de commandes régional se sont multi-pliées dans la perspective du lancement d’un accord-cadre d’achat de gaz naturel puis d’électricité. Le résultat final de la consultation en gaz s’est traduit par une baisse des prix de 15% (soit 3 millions d’euros d’économies sur deux ans) par rapport aux Tarifs Régle-mentés de Vente sans dégrader pour autant la qualité des services associés (outil de suivi en ligne, interlocuteurs dédiés, dématérialisation des factures, …).

S’agissant de l’électricité, le même groupement de commandes suscite une forte adhésion des collectivités compte tenu de la complexité caractérisant l’achat d’électricité. Afin de permettre la « bascule » vers le tarif marché avant le 1er janvier 2016, la consultation pour l’achat d’électricité vient d’être lancée sur la base des données suivantes :

• 1 200 membres.• 17 000 points de livraison.• 700 Gwh.

Au-delà de l’importante politique de communication engagée par les syndicats, l’essentiel du travail a consisté en la récupération des données d’acheminement, la préparation d’un marché relativement complexe et la conception des outils d’analyse néces-saires à l’attribution dudit marché.

En fait, ce qui s’avérait être initialement une contrainte pour les collectivités semble être devenu une opportunité financière et juridique grâce à la démarche initiée par les Syndicats d’Energie d’Aquitaine.

Stéphane OULIE

Directeur Général des Services

SYNDICAT DEPARTEMENTAL D’ENERGIE ELECTRIQUE DE LA GIRONDE

ELEC • DÉBATS ACHETEURS / FOURNISSEURS

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Point de vue sur la TABLE RONDE Débat acheteurs / fournisseurs ELEC

L’énergie, c’est le moment de se décider ! A compter du 1er janvier 2016, les Tarifs Réglementés de Ventes seront supprimés pour tous les contrats de fourniture dont la puissance souscrite est strictement supérieure à 36 kVA. Cette décision concerne les Tarifs Jaune et Vert.*

Avant cette échéance, les clients soumis au code des marchés publics devront organiser une consultation selon les règles de la commande publique et choisir un fournisseur ; et les clients privés devront signer un contrat en offre de marché avec le fournisseur de leur choix.

C’est le moment de s’interroger plus globalement sur sa façon de consommer l’énergie, et pas uniquement sur le prix !

Bien acheter son électricité repose sur une définition précise de ses besoins de fourni-ture et d’offres de services associés, tant en termes de gestion que d’optimisation de ses consommations.

Le fournisseur devra être en capacité d’accompagner son client, par exemple dans la mise en oeuvre de solutions pour améliorer la performance énergétique de son patrimoine ou de ses locaux. Accompagner le client dans l’optimisation de sa consommation, la gestion de ses appels de puissance, l’identification des gisements d’économies d’énergie permet ainsi de diminuer la facture énergétique globale. Agir sur l’efficacité énergétique est donc un levier important en matière de maîtrise budgétaire.

Cette année est une opportunité pour se poser les bonnes questions sur son énergie !

Pour accompagner ce changement, EDF s’inscrit comme partenaire énergétique proche de ses clients, en leur proposant des offres de marché qui répondent à leurs besoins, à un prix compétitif, pour renforcer leur performance économique, énergétique et écologique.

• Les sites au Tarif Jaune sont des entreprises et des clients publics (collectivités territoriales, tertiaire public, bailleurs so-ciaux) raccordés au réseau Basse Tension avec une puissance souscrite strictement supérieure à 36 kVA et jusqu’à 250 kVA. Il s’agit notamment de « gros » professionnels (restaurants, boulangers, coiffeurs, pressing…), de petits sites industriels, de supermarchés, de concessions automobiles, de sites céréaliers, de coopératives agricoles, d’écoles maternelles et pri-maires, de gymnases, de bâtiments administratifs, d’aires d’accueil des gens du voyage, de copropriétés…

• Les sites au Tarif Vert sont des entreprises et des clients publics (collectivités territoriales, tertiaire public, bailleurs sociaux) raccordés majoritairement au réseau Haute Tension. Il s’agit typiquement de gros sites industriels, de grands immeubles de bureaux, des sièges de grandes sociétés, d’hypermarchés, de collèges, lycées, universités, de piscines et de stades, d’hôpi-taux, de ports et d’aéroports…

Frédéric THEBAULT

Directeur Délégué

EDF COMMERCE SUD-OUEST

ELEC • DÉBATS ACHETEURS / FOURNISSEURS

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Le gaz, solution à moindre coût pour la transition énergétique

Dans le cadre d’une transition énergétique, le gaz est une énergie compétitive pour la col-lectivité qui peut profiter des investissements consentis dans des infrastructures et une organisation performantes. Cette compétitivité bénéficie directement au consommateur final : le gaz est ainsi l’énergie conventionnelle la moins chère pour un particulier sur les dix dernières années.

Le gaz peut-il être une solution pour assurer une transition énergétique réelle et à moindre coût ?

• Oui, car le gaz bénéficie d’une organisation logistique qui permet de répondre aux nouveaux besoins énergétiques des Français de type bâtiments basse consommation sur l’ensemble du territoire, sans nécessiter d’investissements majeurs.

• Oui, car le gaz reste l’énergie la plus compétitive pour se chauffer en France. La fac-ture annuelle TTC de chauffage et d’eau chaude pour une maison chauffée au gaz naturel reste inférieure de près de 25 à 30 % à la facture d’une maison chauffée avec d’autres énergies.

• Oui, car le prix du gaz en France se situe au-dessous de la moyenne européenne. En effet, on peut noter que, exprimé TTC, et pour un client résidentiel se chauffant au gaz naturel, consommant 21 400 kWh/an, le prix français s’établit au 1er janvier 2014 à 67,3 euros/MWh c’est-à-dire dans la fourchette basse de la moyenne européenne.

• Oui, car le gaz est une solution de décarbonisation à coût nettement moindre que les énergies renouvelables (EnR). Ainsi, d’après les experts de l’IHS CERA, la conversion de toutes les centrales à charbon et à fuel par les centrales à gaz réduirait les émissions de 58 % par rapport aux niveaux de 1990.

• Oui, car les infrastructures gazières peuvent accepter du biométhane avec des coûts d’adaptation très modérés. GrDF estime ainsi que le raccordement des producteurs de biométhane pour atteindre l’objectif souhaitable de 20 TWh injectés en 2020 n’entraînerait qu’une hausse modérée des investissements annuels sur le réseau.

Le gaz peut-il être une solution pour assurer une réelle transition énergétique ?

• Oui, car le gaz joue un rôle croissant dans la transition et des acteurs comme l’Ademe, négaWatt ou Ancre (Alliance nationale de coordination de la recherche pour l’énergie) s’accordent sur ce constat, notamment à travers le biométhane, le gaz dans les transports et la complémentarité électricité-gaz.

• Oui, car le gaz bénéficie d’atouts environnementaux significatifs. L’utilisation du gaz est non seulement la manière la moins coûteuse de réduire les émissions de CO2, mais elle permet aussi une réduction forte des rejets de polluants et de particules.

• Oui, car le gaz est plébiscité par les ménages français. À titre d’exemple, le baromètre 2013 de l’Ademe sur 10 000 ménages montre que la majorité des foyers interrogés jugent le gaz naturel comme la meilleure énergie de chauffage.

Quels objectifs pour la loi ?> Inscrire dans la loi le principe selon lequel chaque énergie supporte ses propres coûts.> Les infrastructures gazières existantes, dans lesquelles des investissements ont déjà été réalisés, doivent être valorisées dans les choix nationaux et locaux via une meilleure prise en compte de leurs atouts (disponibilité, adaptabilité, potentiel d’inté-gration d’EnR).

Patrick CORBIN

Vice-Président / Directeur Exécutif

AFG /GRDF

GAZ • PANORAMA DU MARCHÉ

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La 3e révolution du gaz est en marche

La position spécifique d’un gestionnaire de réseaux de transport d’énergie comme GRTgaz, exige à la fois vigilance et initiatives pour contribuer à assurer un bon fonc-tionnement du marché du gaz. Pour ce faire, nous accordons une place essentielle à la sécurité d’approvisionnement en gaz. Or, depuis 2011, le panorama du marché du gaz a été singulièrement bouleversé sous l’effet conjugué d’une forte demande asiatique (post-Fukushima) et du changement stratégique opéré au Etats-Unis avec l’exploitation des gaz non conventionnels.

Comme d’autres pays en Europe, la France doit faire face à une tendance au recul du remplissage des stockages souterrains et des importations de gaz naturel liquéfié. Cette situation inédite a mobilisé toute notre expertise pour livrer sans restriction les consommateurs situés dans le sud de la France et assurer les transits vers TIGF et l’Espagne en 2013. Nos alertes et le dispositif d’info vigilance mis en place l’hiver der-nier ont permis aux acteurs du marché d’anticiper les difficultés. Depuis, les évolu-tions réglementaires introduites par les pouvoirs publics ont eu pour effet d’améliorer sensiblement l’utilisation des stockages. La situation en prévision de l’hiver 2014/2015 est de ce point de vue moins critique en dépit d’un conflit russo-ukrainien persistant.

GRTgaz a également pris des initiatives pour améliorer la situation des grands consommateurs industriels impactés en France par l’écart des prix de gros qui résulte de la congestion entre les zones Nord et Sud. Les orientations du régula-teur tracent un chemin qui permettra de formaliser une zone unique en France à l’horizon 2018 au meilleur coût. Dans l’intervalle, les entreprises « gazo-intensives » bénéficieront de mesures adaptées pour soutenir la compétitivité de leurs approvisionnement et être en mesure de lutter plus efficacement au plan international.

Favoriser la montée en puissance des gaz « verts »

Le gaz et le réseau de transport sont de formidables vecteurs pour concilier les objectifs d’une transition énergétique durable : sécurité d’approvisionnement, compétitivité et réduction des pollutions. C’est la raison pour laquelle il est temps de mettre en place des mécanismes incitatifs pour remplacer, partout où c’est possible, le charbon et le pétrole par du gaz naturel. Capable de produire de l’électricité rapidement afin de pallier l’intermittence de la production solaire et éolienne, le gaz est le moyen le plus efficace et le plus sûr de réduire les émissions de CO2 et de polluants notamment dans l’industrie.

A court et moyen termes, le gaz naturel restera une composante importante du mix énergétique français mais les in-frastructures gazières se préparent aussi à accueillir progressivement de nouvelles productions de méthane, d’origine renouvelable. A commencer par le biométhane, une solution qui s’inscrit parfaitement dans une démarche d’économie circulaire. Dès 2015, les premiers m³ seront injectés dans le réseau de transport. Ce gaz « vert » est une énergie décar-bonée 100% renouvelable, produite dans les territoires à partir des déchets d’acteurs locaux (agriculteurs, collectivités, industriels). Son potentiel est très important, il est estimé à 50 TWh en 2030 et réduira d’autant nos importations.

A plus long terme, nos infrastructures apportent une réponse à l’un des grands défis de la transition énergétique : le stoc-kage de l’énergie. Le réseau gaz pourrait en effet accueillir les surplus d’électricité d’origine solaire et éolienne sous forme d’hydrogène et de méthane de synthèse. GRTgaz a engagé des discussions avec différents partenaires dans l’objectif de réaliser en 2017 le premier démonstrateur Power to gas en France.

Au niveau des usages enfin, la filière gaz et biogaz carburant constitue aujourd’hui une solution éprouvée et compétitive pour réduire les émissions polluantes dans les transports. L’offre véhicules lourds et légers existe ; les infrastructures ga-zières offrent la possibilité de déployer un réseau de stations. Reste à développer un projet global avec des partenaires et sous l’impulsion des pouvoirs publics pour favoriser l’essor de cette filière industrielle.

Dans un monde incertain où les questions énergétiques occupent une place de premier plan, les réseaux constituent un patrimoine important pour la sécurité d’approvisionnement, la santé de notre économie et la vitalité de nos territoires. Leur rôle est fondamental pour assurer l’efficacité et la cohérence des systèmes énergétiques ainsi que la solidarité entre les territoires. Les opérateurs de réseaux (gaz et électricité) ont donc un rôle essentiel à jouer à condition de le faire dans la concertation et le dialogue avec tous les acteurs concernés au niveau des territoires, en France et en Europe

Thierry TROUVE

Directeur Général

GRTGAZ

GAZ • PANORAMA DU MARCHÉ

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Le Pôle Energies du Groupement des Mousquetaires accompagne les Métiers dans la mise en œuvre de la transition énergétique

Le Pôle Energies a été créé en mai 2014 autour d’un objectif ambitieux : réduire la facture énergétique du Groupement Le périmètre d’intervention intègre : Les points de vente, la logistique, les Unités de production, les immeubles de bureaux… Ce Pôle Energies a été rattaché à la Direction de la qualité et du développement du-rable (DQDD), parce qu’il inscrit son action dans une logique transverse et parce qu’il le place sous le signe de la durabilité. »

La transition énergétique passe naturellement par la gestion de l’approvisionnement et ne peut aller à l’encontre de la culture commerçante d’une enseigne. Dans un groupe d’indépendants, d’adhérents ou de franchisés toutes les décisions relatives à la maîtrise des consommations énergétiques sont prises en concertation avec les commerçants. Ce qui suppose un véritable travail de pédagogie, pour explici-ter les enjeux du passage du tarif régulé à une offre de marché, Nous aidons ces personnes à faire le meilleur choix en fonction de ce qu’ils repré-sentent en tant que consommateur, en incluant non seulement le prix d’achat, mais

aussi le service clientèle et l’accompagnement du fournisseur dans l’optimisation Energétique.

Notre commerçant n’est pas un technicien énergétique et toutes ces forces sont tournées vers le client. Par conséquent il faut que l’offre soit claire, percutante et facile d’accès. De plus l’information à consulter sur un site, ou à traiter doit être simple et vulgariser. Ces éléments sont une partie consti-tuante de l’appel d’offre

La contractualisation et donc la réussite du déploiement dépend de la capacité du commerçant à accepter l’offre. Le pôle Energies n’est qu’un support pour le référencement et la compréhension des offres et ne sert que de métronome dans le déploiement

La réussite d’un appel d’offre Gaz Multi-Site passe par la capacité du fournisseur à accompagner l’entreprise dans le dé-ploiement et par les outils de reporting mis à disposition de l’acheteur pour suivre cette performance.

Jérôme BESNEUX

Responsable Pôle Energie

GROUPEMENT DES MOUSQUETAIRES

GAZ • POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE

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Le gaz naturel : un enjeu MAJEUR de compétitivité pour l’industrie

Sur le plan de l’énergie, la France et l’Europe souffrent d’un déficit de compétitivité important et croissant face aux autres régions du monde et notamment l’Amérique du Nord. Les premiers industriels concernés sont les industriels électro- et gazo-intensifs, pour qui les coûts de l’énergie représentent une part très significative de leurs prix de revient et de leur valeur ajoutée. En a-t-on vraiment pris la mesure pour le gaz ?

Pour l’électricité, une certaine mobilisation a déjà produit ses effets puisque des gou-vernements européens (dont l’Allemagne en tête) se sont saisis du problème du dé-ficit de compétitivité de l’Europe en mettant en place pour les industriels électro-in-tensifs des mesures simples et efficaces réduisant le coût complet de l’électricité, à savoir en agissant sur tout ou partie des composantes du prix : • le coût de production de l’électron par un accès privilégié et durable aux moyens de production les plus compétitifs, • le coût de transport avec des rabais jusqu’à 90% en Allemagne pour les profils de consommation stables,• les taxes & contributions via des mesures d’exonération forte pour les industriels électro-intensifs, • la rémunération des capacités d’effacement, • d’autres réductions venant enfin s’ajouter, comme la compensation des coûts in-directs du CO2 dans les prix de marché de l’électricité, ce qui représente par exemple 3,5 €/MWh en Allemagne et en Belgique (pour les industriels soumis au risque de fuite carbone).

Côté gaz, par contre, beaucoup reste à faire et il y a urgence ! En effet le rapport de 1 à 3 entre les prix du gaz US et européen conduit actuellement à des investissements massifs aux USA dans les industries fortement consommatrices de gaz naturel (chimie et pétrochimie, sidérurgie, etc). Tant que la construction de ces usines n’est pas achevée, le marché européen reste en quelque sorte dans un « état de sursis », mais immanquablement les produits manufacturés issus de ces nouvelles capacités (modernes et alimentées à base de gaz de schiste) vont traverser l’Atlantique, probablement à partir de 2016-2017, en augurant alors un véritable choc de compétiti-vité (négatif!) dans certaines filières européennes. Comment s’y préparer?La France a pris conscience des enjeux avec quelque avance sur les pays voisins, en créant fin 2013 le statut de consomma-teur gazo-intensif. Ce statut a déjà été utilisé pour commencer à atténuer transitoirement la pénalisation des industriels les plus touchés par le spread Nord-Sud. Il faut poursuivre dans ce sens, et à présent généraliser rapidement l’emploi du statut de manière à, d’une part, anticiper le choc à venir des US, mais aussi et surtout déjà réduire la pénalisation des industriels de la moitié Sud de la France, qui ne peuvent pas répercuter dans leurs prix le spread Nord-Sud contrairement à leurs fournisseurs de gaz, dont l’offre commerciale a clairement entériné ce spread. Il est sinon à craindre une « fuite » importante d’activités industrielles lourdes de notre territoire vers des zones de sourcing gaz durablement plus favorables que la plateforme « France »…A très court terme, il est par conséquent nécessaire de déployer la « boîte à outils » permise par le statut gazo-intensif afin de compenser notre grave déficit structurel de compétitivité, en réduisant le coût complet du gaz pour les industriels concernés par :• Un accès dès que possible à des contrats privilégiés de fourniture de gaz sur le long-terme• La promotion des projets d’exploration de gaz non conventionnel (avec éventuellement participation d’industriels

consommateurs)• Une réduction importante des tarifs de transport de gaz naturel (basée légitimement sur la relative régularité et la non

thermosensibilité des profils de consommation, reconnue par le statut)• Un développement rapide de l’effacement rémunéré• Un haut niveau d’exonération des taxes et contributions• des mesures spécifiques urgentes pour compenser la perte de compétitivité importante des gazo-intensifs de la moi-

tié Sud, dans l’attente du dégoulotage Nord-Sud d’ici 2019, …temps durant lequel il faut éviter que les sites ne se re-trouvent progressivement déclassés.

Ce n’est qu’à ce prix que les filières gazo-intensives pourront être durablement maintenues en France et en Europe. Au-de-là des enjeux évidemment majeurs en terme d’emploi, chacun mesurera l’importance pour la lutte mondiale contre le changement climatique …du maintien en Europe de ces industries énergie-intensives.

Claude CONRARD

Directeur Affaires Publiques Energie France

SOLVAY

Président de la Commission Pétrole et Gaz

UNIDEN

GAZ • POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE

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Une composante du mix énergétique défavorisée par un marché Européen de l’élec-tricité déficient

Le gaz naturel a toute sa place dans le mix énergétique européen : ressource abon-dante, et la moins émettrice de CO2 des énergies fossiles, elle permettrait, en s’ap-puyant sur les infrastructures existantes, à atteindre efficacement les objectifs envi-ronnementaux que s’est fixé l’Europe. Les centrales gaz constituent un complément naturel aux ENR : leur grande souplesse sécurise le système électrique en com-pensant le caractère interruptibles des énergies éolienne et solaire.

Il est regrettable que l’organisation actuelle du marché Européen de l’énergie ne recon-naisse pas cette valeur de la production d’électricité à partir du gaz : d’une part, les cours anormalement bas du CO2 rendent non économique la production d’électricité à partir du gaz naturel ; d’autre part, le marché de l’électricité ne rémunère pas la sécurisation phy-sique qu’apportent ces unités de production. C’est la raison pour laquelle GDF Suez, ainsi que 10 autres utilities européennes, appellent à une réforme en profondeur du marché Européen de l’énergie, avec en particulier une réforme du marché des quotas d’émis-sions, et la mise en place d’un mécanisme qui rémunère la mise à disposition du système électrique de capacités de pointe permettant la sécurisation du système.

La sécurité d’approvisionnement : un débat pan-européen aujourd’hui trop politiséL’actuel conflit russo-ukrainien conduit l’opinion publique et une part des responsables économiques à interroger la fia-bilité de la fourniture du gaz russe à l’Europe. Aussi, le débat actuel sur la sécurité énergétique, si il est en apparence de portée très générale, se focalise aujourd’hui sur la résilience de l’Europe face à une rupture d’approvisionnement en gaz russe. Pourtant, l’Europe dépend autant du charbon et du pétrole que du gaz naturel russe, la Russie fournissant autour de 30% de chaque énergie à l’Europe. L’interdépendance est donc très forte, et une rupture généralisée des flux de gaz russe vers l’Europe est fort peu probable.S’ils ont l’inconvénient de se focaliser sur un scénario de rupture, les travaux de stress test menés actuellement par la Commission Européenne ont une vertu : ils permettent de toucher du doigt le fait que la sécurité d’approvisionnement doit s’appréhender au niveau européen, du fait de l’interdépendance des différents marchés.A terme, la sécurisation de l’approvisionnement en gaz de l’Europe passe par :• La diversification des routes d’approvisionnement, notamment le corridor sud qui ouvrirait l’accès au gaz de la Cas-

pienne et de la Méditerranée orientale ;• La diversification des sources d’approvisionnement en élargissant l’approvisionnement européen aussi bien au GNL

américain, africain, qu’au gaz de Méditerranée orientale. • Le développement de la production domestique européenne :

o conditions d’un cadre réglementaire pour l’exploitation de gisements de gaz non conventionnels en Europe ;o Mesures en faveur de la production de biométhane.

Un dispositif réglementaire à adapter

Ces développements nécessiteront un appui politique fort, et la mise en place d’un cadre réglementaire cohérent et stable, permettant à chacun de jouer son rôle efficacement.

La DGEC pilote actuellement un travail de fond pour repenser le dispositif législatif français. Sans préjuger de la solution retenue, le dispositif devra garantir la sécurité du système (obligation de résultat pour les fournisseurs), avec la meilleure efficacité économique possible. Pour ce faire :

• Le principe « périmètre protégé = périmètre obligé » devra être mis en œuvre pour que les clients protégés supportent le coût correspondant à la sécurité dont ils bénéficient (et, réciproquement, que ceux qui ne souhaitent pas l’être n’aient pas à supporter ce coût). Cela évitera l’apparition de « passager clandestins », qui bénéficient de la sécurité apportée par d’autres sans en supporter le coût.

• Il devra y avoir « neutralité technique » entre les moyens disponibles : à niveau de sécurisation équivalent, il doit pouvoir être possible de substituer un outil par un autre (stockage, terminal méthanier, capacité d’effacement…)

• Un dispositif de contrôle a posteriori assorti de pénalités dissuasives doit être mis en place

• Les mécanismes de marchés doivent être favorisés, car il s’agit pour l’essentiel d’obligations portant sur les fournis-seurs, acteurs de marché

• Une harmonisation européenne doit être recherchée

Nous avons connu une expérience malheureuse sur le marché électrique. Tirons-en les leçons, pour développer un dispo-sitif qui permettra un développement pérenne de l’énergie gaz en Europe.

Bertrand FAUCHET

Directeur Adjoint – Optimisation

GDF SUEZ

GAZ • POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE

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La fin des Tarifs Réglementés de Vente (TRV) du gaz est une bonne chose pour les consommateurs : elle va leur permettre de maitriser leurs factures, de choisir les options dont ils ont vraiment besoin, de choisir leur fournisseur, et de faire des économies.

Qui plus est, la « compétition » va obliger les fournisseurs à se différencier, et pro-poser davantage de services à leurs clients, et cela commence dès à présent par des extranets toujours plus complets, et de plus en plus de « e-services », pour offrir de l’instantanéité et de la réactivité aux clients.

Pour autant, beaucoup de professionnels vont passer du statut « d’abonné » à celui « d’acheteur » avec une certaine appréhension, face aux rouages d’un marché inconnu ou presque. C’est en cela que le rôle des fournisseurs est primordial, dans l’accompa-gnement des consommateurs, pour leur donner les clés afin de faire un choix avisé, et non par défaut.

En premier lieu, il est important d’anticiper ces démarches, ne pas attendre le der-nier moment, pour avoir le temps de consulter les différents fournisseurs et d’analy-ser leurs offres. N’hésitez pas à « jouer le jeu » et à fournir les données techniques (consommation annuelle de référence, profil, numéro PCE) pour que les offres soient

faites au plus près de votre situation réelle.

L’examen des offres reçues se fera sur l’ensemble des composantes tarifaires, puisque les offres de marché peuvent être structurées librement par chaque fournisseur. Ainsi, le montant de l’abonnement peut par exemple varier fortement d’un fournisseur à l’autre. Attention aux différentes formes de présentation du prix ; dans certains cas, des charges d’achemi-nement peuvent ne pas apparaître directement. Il est donc préférable de s’assurer de la bonne compréhension des prix et d’analyser un budget global annuel pour une comparaison plus aisée.

Au-delà du prix, l’accompagnement proposé par le fournisseur pourra faire la différence. Sa capacité à traiter vos de-mandes, à répondre à toutes vos questions, à vous présenter clairement ses offres, vous suivre tout au long de votre contrat, vous prévenir des opportunités de marché, vous contacter en amont de votre échéance… En somme, sa volonté d’engager un partenariat solide et durable.

Une fois le choix du fournisseur effectué, les démarches sont très simples, puisque pour passer du tarif réglementé vers une offre de marché, il n’y a pas à résilier son contrat historique, ni même d’en informer son fournisseur. C’est votre nou-veau fournisseur qui s’occupe de tout, sans risque de coupure ni de changement d’installation.

Pour résumer, la suppression des TRV doit être perçue comme une formidable opportunité : celle de devenir acteur de ses achats de gaz naturel, au bénéfice de factures maitrisées et allégées. Et les fournisseurs sont là pour vous accom-pagner dans cette transition.

Stéphane CHAMBON

Directeur Commercial

TOTAL ENERGIE GAZ

GAZ • DÉBATS ACHETEURS / FOURNISSEURS

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Le Groupe ROULLIER, est un groupe indépendant qui s’est spécialisé dans la nutrition des plantes, des animaux et des hommes. Né en 1959 de la volonté d’un homme, Da-niel Roullier, il a toujours préservé sa gouvernance familiale et indépendante. Il pos-sède un portefeuille de sociétés et de marques synonymes de qualité et de rigueur.

De l’extraction de matières 1ères aux produits finis, le Groupe Roullier maîtrise toutes les étapes du processus industriel et commercial.

Présent dans 46 pays, sur 77 unités de production, il emploie aujourd’hui plus de 7000 personnes - dont plus de 66% à l’International - et a réalisé un chiffre d’affaires cumulé de 3,1 milliards d’euros en 2013. Ses 55 années de résultats positifs lui per-mettent d’autofinancer sa croissance tout en restant fidèle à sa logique de pérennité.Le Groupe Roullier a une âme de Développeur et poursuit une politique de croissance intensive à l’International, notamment sur les pays émergents à fort potentiel. Fort de ses 1300 cadres et ses 400 ingénieurs/chercheurs, il a fait de la Recherche et l’Innovation sa priorité.

Le Groupe ROULLIER consomme en Europe plus de 280 GWh de gaz chaque année dont 180 GWh en France.

En tant que directeur des Achats du Groupe ROULLIER j’ai la chance de rencontrer régulièrement de nombreuses direc-tions commerciales pour échanger sur des commodités très différentes. Très souvent les équipes commerciales viennent rencontrer l’acheteur, les prescripteurs pour comprendre le contexte et les enjeux du client afin de répondre au plus près de son besoin.A contrario, lorsque j’ai pris en charge les achats d’énergie, il y a 3 ans, j’ai été surpris par le manque d’implication des équipes commerciales des fournisseurs auprès de leurs clients. Les offres de prix étaient très standardisées, peu de com-merciaux venaient me rendre visite, et encore moins de commerciaux me sollicitaient pour visiter nos usines et comprendre nos process et nos problématiques opérationnelles. Aujourd’hui, et malgré des messages répétés chaque année à l’occasion des appels d’offres, peu de fournisseurs s’adaptent précisément à notre besoin pour répondre à nos contraintes industrielles même s’il est vrai que le contenu des offres a évolué ces dernières années.En tant que consommateur « middle market » j’attends beaucoup des fournisseurs de gaz qu’ils soient :• Davantage force de proposition sur les solutions d’optimisation afin d’aider leurs clients à optimiser leurs dépenses en

gaz : répondre au cahier des charges mais aussi s’ouvrir à toutes les options possibles via des chiffrages précis : offre PEG, TTF, achats Spot, futures,…

• Qu’ils prennent en compte les spécificités de chaque industriel pour mieux y répondre : saisonnalité pour certains clients, flexibilité des offres, support technique pour accompagner les clients dans l’optimisation de leur consomma-tion, etc…

• Plus transparents sur les fixations de prix. • Plus de transparence sur les enchères de capacité Nord/Sud et leur conséquence sur le reversement de l’excédent.• Plus de transparence sur les coûts de stockage. Les fournisseurs se sont empressés de se décharger de ces coûts de

stockage auprès des clients sans que le décret concerné ne soit explicite sur ce point. Cela ne facilite pas la confiance entre les parties, et donc la fidélité dans la durée.

Emmanuel HOULES

Directeur Achats biens et services

GROUPE ROULLIER

GAZ • DÉBATS ACHETEURS / FOURNISSEURS

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Point de vue sur la TABLE RONDE Débat acheteurs / fournisseurs GAZ :

Dans un environnement où l’énergie prend une place de plus en plus prépondérante, les industriels doivent anticiper le monde de demain à tous les niveaux. Au sein de la société ARMOR, nous avons lancé un ambitieux projet de conception et de fabrication de films photovoltaïques nouvelle génération à travers le « Beautiful Light Project » et nous avons obtenu la certification ISO 50001 « Management de l’énergie » qui nous aide à réduire nos consommations énergétiques. Début 2014, nous avons également lancé un groupement d’achats d’énergie avec plusieurs industriels de l’Ouest pour négocier au mieux nos prix de gaz et d’électricité.

Benoît MARAIS

Responsables Achats Indirects

ARMOR

GAZ • DÉBATS ACHETEURS / FOURNISSEURS

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Comment passer, en toute sécurité juridique, du statut d’abonné à celui d’acheteur public spécialisé (Energie), source d’économies financières ?

Tel est l’enjeu auquel sont confrontées nos collectivités avec la fin programmée des Tarifs Règlementés de Vente tant en gaz qu’en électricité.

Afin d’accompagner les collectivités locales et toute structure d’intérêt général (HLM, RPA, …), les Syndicats d’Energie d’Aquitaine ont souhaité mettre en place un Grou-pement de Commandes d’achat d’énergies eu égard à leur expertise en la matière.

L’objectif poursuivi fut donc de mutualiser la démarche, de respecter la réglementa-tion en vigueur et d’obtenir des prix compétitifs grâce à la massification des achats.Immédiatement, les adhésions à ce groupement de commandes régional se sont mul-tipliées dans la perspective du lancement d’un accord-cadre d’achat de gaz naturel. Le résultat final de la consultation s’est traduit par un réel succès puisque l’ensemble des membres a obtenu en moyenne des prix inférieurs à 15% par rapport aux Tarifs Réglementés de Vente.

En fait, ce qui s’avérait être initialement une contrainte pour les collectivités semble être devenu une opportunité financière et juridique grâce à la démarche initiée par les Syndicats d’Energie d’Aquitaine.

Stéphane OULIE

Directeur Général des Services

SYNDICAT DEPARTEMENTAL D’ENERGIE ELECTRIQUE DE LA GIRONDE

GAZ • DÉBATS ACHETEURS / FOURNISSEURS

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Point de vue sur la TABLE RONDE Débat acheteurs / fournisseurs GAZ :

Dans un contexte où les collectivités doivent maîtriser, et même diminuer leurs dépenses de fonctionnement, la part allouée à l’approvisionnement en énergie représente un enjeu important, et par conséquent la fin des TRV (gaz et électricité) pose diverses questions et inquiétudes tant d’un point de vue juridique qu’économique. En effet et jusqu’aux lois instaurant l’ouverture à la concurrence de la fourniture en énergie, les collectivités étaient dans une sorte de « cocon » juridique et financier.

C’est donc dans ce contexte qu’un groupement de commandes pour la fourniture de gaz et d’électricité a été constitué fin 2013. En effet, le département de Loire-Atlantique au travers de ses objectifs issus de son Plan Climat Energie, et le Service Départemental d’Incendie et de Secours de Loire-Atlantique (SDIS 44) dans le cadre de sa politique de Maîtrise de la Demande Energétique (MDE) ont décidé de créer un groupement d’achat auquel ont adhéré les établissements hébergés dans les bâtiments départementaux ainsi que les collèges publics.

Les principaux objectifs de ce groupement étaient de réaliser des économies financières sur l’achat du gaz et de l’électricité tout en achetant mieux avec par exemple des services liés à la sobriété énergétique. Il s’agissait, en fait, d’anticiper,

dans les meilleures conditions possibles, l’ouverture à la concurrence du marché de l’énergie.

Suite à la mise en concurrence réalisée courant 2014, le principal objectif a été atteint car l’économie obtenue pour l’ensemble des membres est de plus de 22 % par rapport aux TRV.

Concernant plus particulièrement le SDIS, c’est depuis la mise en place du Conseil d’Orientation Energétique et la création de la cellule énergie fin 2009 et au travers de la politique de MDE que de nombreuses actions ont été menées pour diminuer les consommations énergétiques mais également pour faire adhérer l’ensemble du personnel à cette démarche. Aujourd’hui, nous constatons que ces efforts n’ont pas été vains car nous avons obtenu, avec la mise en place du nouveau fournisseur de gaz, une très forte participation à l’auto-relève mensuelle et donc à une prise de conscience des efforts financiers que doivent réaliser les collectivités locales.

Le groupement prépare actuellement la fin des TRV en électricité dont il reste encore des inconnues telles que le marché de capacité, et nous espérons obtenir de bons résultats pour la consultation de 2015.

Christian VAILLIER

Responsable de la cellule Energie

SDIS 44

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« A l’approche des échéances liées à la disparition des TRV nous sommes questionnés par nos clients. Mon conseil est simple : anticipez !

Depuis 2013 à Gaz de Bordeaux, nous avons engagé une vaste campagne d’information auprès de nos clients professionnels historiques. Anticiper les termes légaux c’est leur faire bénéficier d’offres sur mesure à des prix encore très attractifs. Et à Gaz de Bordeaux nous sommes très attachés à cette notion de service.

Parallèlement, grâce à notre ingénierie de prix intégrée et performante, nous nous positionnons désormais sur toute la France pour répondre aux consommateurs ou aux groupements sans rougir de notre taille humaine.

Concrètement désormais, 50% de nos ventes de gaz naturel sont réalisées au-delà de notre territoire historique girondin. Avec la fin des tarifs réglementés, notre objectif affiché pour fin 2015 est d’atteindre 70% de notre volume vendu.

D’expérience, je sais que notre maîtrise à 360° de la chaîne gazière et le raccourcissement du circuit d’approvisionnement (contrats directs avec les infrastructures gazières) est un « plus » pour ceux qui nous sollicitent. Mais je sais

aussi, que le prix sera déterminant au moment du choix et nous nous sommes dotés des moyens d’être compétitifs, tout en conservant la qualité de service d’un fournisseur à taille humaine.

Nous sommes bien conscients que la fin des TRV représente pour beaucoup d’acheteurs un casse-tête chronophage. En gestionnaire, c’est maintenant que vous devez obtenir les réponses à vos questions. C’est notre métier d’y répondre sur mesure, quelle que soit la taille ou les process de votre structure. » Prix fixes, indexés… faire le bon choix :Pour votre passage en marché éligible, le meilleur choix est souvent le prix fixe sur 2 ou 3 ans. Il vous permet, d’abord, une meilleure visibilité sur votre budget. Ensuite, il facilite la comparaison des offres entre fournisseurs. C’est le choix naturel des clients qui souhaitent un prix compétitif sans pour autant se spécialiser dans les marchés gaziers ou pétroliers.Au contraire, si vous suivez les marchés au quotidien, nous pouvons également vous proposer des prix indexés sur des pétroliers ou gaziers. L’indexation PEG (Marché gazier Français) vous permettra d’avoir un prix de vente fluctuant au plus près des variations du marché et pourra sans doute vous apporter quelques bonnes opportunités d’achat.Gaz de Bordeaux dispose de toute l’ingénierie tarifaire et peut répondre à toutes les demandes de prix. Au niveau de la performance économique, sachez que nous pouvons vous permettre de dégager une économie allant jusqu’à 20% sur vos tarifs régulés. Et surtout, nous consulter ne vous coûte rien !

Cyril VINCENT

Responsable Pôle Energie

GAZ DE BORDEAUX

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