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DICI D es mariages valides incontestables Le 5 avril 2017, a été rendue publique une lettre du Préfet de la Congrégation pour la Doc- trine de la foi. Le cardinal Ge- rhard Ludwig Müller y annonce les nouvelles dispositions du Saint-Père qui « a décidé d’au- toriser les Ordinaires du lieu à concéder aussi des permissions pour la célébration de mariages de fidèles qui suivent l’activité pastorale de la Fraternité. » Fin août 1976, Georges assistait à la messe de Lille qui fit connaître au monde entier le combat de Mgr Lefebvre pour la Tradition. Son curé l’avait menacé : « Vous suivez un évêque rebelle qui célèbre une messe interdite ». En 1988, il est allé aux sacres épiscopaux à Ecône, et son curé à la messe duquel il avait cessé d’aller, l’a averti : « Vous êtes tous schismatiques, vous et vos évêques ». Lorsqu’il s’est marié à Saint-Nicolas du Chardonnet, son curé l’a assuré qu’il ne l’était pas. Il avait l’habitude de se confesser à un prêtre de cette église, son curé lui disait qu’il ferait aussi bien d’aller voir une assistante sociale, car ce prêtre ne pouvait pas plus qu’elle absoudre les péchés. En 2007, Georges a appris que la messe tridentine n’avait jamais été abrogée, et que depuis 30 ans il n’assistait pas à une messe interdite. En 2009, malgré les foudres brandies par son curé, l’évêque qui avait confirmé ses enfants n’était pas excommunié. En 2015, le prêtre qui reçoit sa confession le fait validement, ce dont il ne doutait pas mais qui devrait rassurer son curé, – peut- être pas au point de venir lui-même à confesse à Saint-Nicolas... Ce mois-ci, il sait que le prêtre qui l’a marié validement, n’a pas l’obligation de le remarier, ce qui permettra certainement à son curé de le féliciter, avec quelques décennies de retard... Georges n’a jamais été un catholique perplexe. Aujourd’hui il a une certitude : en dépit de toutes les critiques, il a bien fait de suivre Mgr Lefebvre qui a transmis ce qu’il avait lui-même reçu. Abbé Alain Lorans Itinéraire d’un catholique non perplexe N° 353 DOCUMENTATION INFORMATION CATHOLIQUES INTERNATIONALES le numéro 14 avril 2017 Dans ce numéro : Suisse : Catholiques et protestants, « En- semble vers le mi- lieu » ? - p. 2 Lire l'article p. 9 Portugal : Les bergers de Fatima pourraient être canonisés en mai prochain - p. 4 Entretien : Une école professionnelle plus qu’utile, néces- saire ! - p. 7

le numéro DICI - FSSPX.Actualités / FSSPX.News · 2017. 5. 22. · DICI Nº 353 • 2 14 avril 2017 Suisse : Catholiques et protestants, « Ensemble vers le milieu » ? La Suisse

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Page 1: le numéro DICI - FSSPX.Actualités / FSSPX.News · 2017. 5. 22. · DICI Nº 353 • 2 14 avril 2017 Suisse : Catholiques et protestants, « Ensemble vers le milieu » ? La Suisse

DICI

Des mariages valides incontestables

Le 5 avril 2017, a été rendue publique une lettre du Préfet de la Congrégation pour la Doc-trine de la foi. Le cardinal Ge-rhard Ludwig Müller y annonce les nouvelles dispositions du Saint-Père qui « a décidé d’au-toriser les Ordinaires du lieu à concéder aussi des permissions pour la célébration de mariages de fidèles qui suivent l’activité pastorale de la Fraternité. »

Fin août 1976, Georges assistait à la messe de Lille qui fit connaître au monde entier le combat de Mgr Lefebvre pour la Tradition. Son curé l’avait menacé : « Vous suivez un évêque rebelle qui célèbre une messe interdite ». En 1988, il est allé aux sacres épiscopaux à Ecône, et son curé à la messe duquel il avait cessé d’aller, l’a averti : « Vous êtes tous schismatiques, vous et vos évêques ». Lorsqu’il s’est marié à Saint-Nicolas du Chardonnet, son curé l’a assuré qu’il ne l’était pas. Il avait l’habitude de se confesser à un prêtre de cette église, son curé lui disait qu’il ferait aussi bien d’aller voir une assistante sociale, car ce prêtre ne pouvait pas plus qu’elle absoudre les péchés.

En 2007, Georges a appris que la messe tridentine n’avait jamais été abrogée, et que depuis 30 ans il n’assistait pas à une messe interdite. En 2009, malgré les foudres brandies par son curé, l’évêque qui avait confirmé ses enfants n’était pas excommunié. En 2015, le prêtre qui reçoit sa confession le fait validement, ce dont il ne doutait pas mais qui devrait rassurer son curé, – peut-être pas au point de venir lui-même à confesse à Saint-Nicolas... Ce mois-ci, il sait que le prêtre qui l’a marié validement, n’a pas l’obligation de le remarier, ce qui permettra certainement à son curé de le féliciter, avec quelques décennies de retard...

Georges n’a jamais été un catholique perplexe. Aujourd’hui il a une certitude : en dépit de toutes les critiques, il a bien fait de suivre Mgr Lefebvre qui a transmis ce qu’il avait lui-même reçu.

Abbé Alain Lorans

Itinéraire d’un catholique non perplexe

N° 353

Documentation information catholiques internationales

le numéro

14 avril 2017

Dans ce numéro :

Suisse : Catholiques et protestants, « En-semble vers le mi-lieu » ? - p. 2

Lire l'article p. 9

Portugal : Les bergers de Fatima pourraient être canonisés en mai prochain - p. 4

Entretien : Une école professionnelle plus qu’utile, néces-saire ! - p. 7

Page 2: le numéro DICI - FSSPX.Actualités / FSSPX.News · 2017. 5. 22. · DICI Nº 353 • 2 14 avril 2017 Suisse : Catholiques et protestants, « Ensemble vers le milieu » ? La Suisse

DICI Nº 353 • 2 14 avril 2017

Suisse : Catholiques et protestants, « Ensemble vers le milieu » ?

La Suisse fête cette année les 600 ans de la naissance de Nicolas de Flüe (1417-1487), patron prin-cipal de la Confédération helvé-tique. La Conférence des évêques suisses (CES) a décidé d’associer à ce jubilé les 500 ans de la Ré-forme de Luther, pour « faire mémoire de ce qui a conduit [ca-tholiques et protestants] à leur di-vision et célébrer ce qui les unit aujourd’hui au-delà de toute dif-férence » (sic). Une journée na-tionale de commémoration et de célébration de ces deux jubilés fut organisée le samedi 1er avril à Zoug, sous le slogan : « Ensemble vers le milieu ».

« Nous sommes à Zoug pour prendre courage et affirmer que ce qui nous unit est infiniment plus grand que ce qui nous sépare », déclare Mgr Felix Gmür, évêque de Bâle, dans le communiqué de la Conférence épiscopale. « Il existe de nombreux liens entre les réformateurs et Nicolas de Flüe. Tous ont cherché passionnément

la volonté de Dieu et témoigné de l’Evangile sans compromis. A sa façon, chacun a appelé à un renouvellement de l’Eglise : ils cheminent ‘vers le milieu’ de la foi », renchérit Gottfried Locher, président du Conseil de la Fédé-ration des Eglises protestantes de Suisse (FEPS). – Un milieu doctri-nalement tiède où l’on mélange le chaud et le froid, un milieu œcu-ménique où l’on confond le vrai et le faux.

Cette journée de célébration, ou-verte au grand public, proposait au temple protestant une confé-rence de l’historien Josef Lang intitulée « Eloigne de moi tout ce qui m’éloigne de toi. Les liens de Frère Nicolas avec la Réforme  », ainsi qu’une table ronde  : «  Où nous (re)trouvons-nous sur le chemin vers le centre  ?  », avec Eva-Maria Faber, ancien rec-teur de la faculté de théologie de Coire et professeur de théologie dogmatique, Gottfried Locher, Mgr Charles Morerod, président

de la CES, et Hansruedi Vetsch, président de la Fondation Bru-derklausen-Kapelle Frauenfeld. La journée s’est conclue par une célébration œcuménique « En-semble vers le milieu » avec Mgr Felix Gmür et Gottfried Locher à l’église Saint-Michael.

Pour Josef Lang, l’ermite Nico-las de Flüe peut être considéré comme un « précurseur du pro-testantisme » (sic) dans ses racines spirituelles. Et si Martin Luther appelle, 30 ans plus tard en Alle-magne, à une réforme de l’Eglise, c’est que l’émancipation des laïcs vécue par Nicolas (sic) est déjà en marche. En ce sens, estime Josef Lang, il constitue une passerelle entre l’humanisme de son époque et la Réforme : « la structure pro-fonde du protestantisme ne serait pas compréhensible sans Nicolas de Flüe ». (sic) – Josef Lang est historien ; il a étudié entre autres la vie des Basques sous Franco, Pi-casso et le cubisme... Depuis 2006, il est président de l’Alternative so-

l'eGlise Dans le monDe

SOMMAIRE

L'EGLISE DANS LE MONDE

Suisse : Catholiques et protestants, « Ensemble vers le milieu » ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2Portugal : Les bergers de Fatima pourraient être canonisés en mai prochain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4Italie : Conférence internationale sur les Dubia à Rome . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4Congo RDC : L’Eglise catholique est l’objet de nouvelles attaques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

NOUVELLES DE LA TRADITION

Communiqué de la Maison générale au sujet des mariages des fidèles de la Fraternité Saint-Pie X . . . . 6Entretien : Une école professionnelle plus qu’utile, nécessaire ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

DOCUMENT

Des mariages valides incontestables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

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cialiste verte du canton de Zoug ; dans sa jeunesse il avait participé à la fondation de la Ligue marxiste révolutionnaire. On se demande à quel titre il intervenait dans cette journée où il a pu énoncer autant d’inepties (voir encadré ci-contre).

La table ronde a été suivie par en-viron 350 personnes dans l’église réformée de la ville. Pour la pre-mière fois depuis 500 ans, réfor-més et catholiques de Suisse fêtent ensemble la Réformation, se féli-cite la très progressiste Eva-Maria Faber. « Nous devons apprendre à faire des pas concrets, avant même de connaître exactement le but » (sic), lance-t-elle. Et de proposer qu’un délégué réformé prenne part aux séances de la Conférence des évêques suisses et qu’un repré-sentant catholique participe aux réunions du Conseil de la Fédé-ration des Eglises protestantes de Suisse.

Mais le pasteur Gottfried Locher rejette l’idée de séances com-munes dans lesquelles des déci-sions seraient prises, et soutient l’idée que les Eglises ayant ac-tuellement moins d’argent, elles seront forcées de négocier en-semble. Il encourage à faire fruc-tifier cette année de jubilé pour l’œcuménisme. Ainsi une paroisse catholique pourrait célébrer le di-manche de la Réformation et une communauté réformée vivre le mercredi des cendres.

Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, propose de reprendre la tradition de la dispute théologique pour faire progresser l’œcuménisme. « Je suis dominicain. Pour moi il y avait quelque chose de bon au Moyen-Age. Peut-être que pour notre thérapie, nous pourrions nous tourner vers la dispute théo-logique médiévale. » Sans oublier que le témoignage commun des chrétiens revêt une grande impor-tance, précise-t-il : « Sinon nous ne sommes pas des disciples du

Saint Nicolas de Flüe, l’ermite qui vivait de l’Eucharistie

Au Ranft, près de Sachseln en Suisse, l’an 1467, saint Nicolas de Flüe, à l’âge de 51 ans, se sépara de sa femme et de ses dix enfants pour répondre à un appel du Ciel à une vie plus parfaite. Il vécut en ermite sur un escarpement, dans une pé-nitence très âpre et un mépris du monde qui le rendirent cé-lèbre, ne se nourrissant que de la sainte communion pen-dant 19 ans. Il ne sortit qu’une seule fois de sa cellule, quand menaçait la guerre civile, pour mettre la paix entre les adver-saires par une brève exhor-tation. En 1872, Pie IX procla-ma l’héroïcité des vertus de Nicolas de Flüe qui fut cano-nisé le 15 mai 1947 par Pie XII. Sa fête est célébrée en Suisse le 25 septembre, et le 21 mars dans l’Eglise universelle.

Christ. Nous devons montrer que nous vivons l’Evangile. » Le pas-teur réformé Hansruedi Vetsch affirme qu’« on nous mesurera à notre crédibilité. Et celle-ci ne vient pas de l’argent ». Il regrette qu’aujourd’hui beaucoup de per-sonnes cherchent leur centre, mais ne le trouvent pas dans les Eglises.

Lors de la célébration œcumé-nique présidée par Mgr Gmür et le pasteur Locher, dans l’église ca-tholique Saint-Michael de Zoug, une commune demande de par-don fut prononcée : « Nous avons usé de violence les uns envers les autres, nous nous sommes même fait la guerre aux batailles de Kap-pel (1529), du Gubel et de Vill-

mergen. Nous nous sommes per-sécutés réciproquement comme hérétiques ». « Nous avons changé de trottoir pour nous éviter, nous avons refusé les relations entre nos enfants amoureux de la ‘mauvaise’ personne, nous n’avons pas voulu vendre nos maisons à des catho-liques ou à des réformés… » Et de déplorer : « nous ne rompons tou-jours pas le pain ensemble ».

– Cette journée est dans la droite ligne de ce que voulait le pape Fran-çois, lors de son voyage œcuménique en Suède (31 octobre – 1er novembre 2016) à l’occasion de la célébra-tion du 5e centenaire de la Réforme luthérienne : « Nous, [catholiques et luthériens], serons un témoignage de la miséricorde en vivant quotidien-nement le pardon, et la réconcilia-tion ». « Sans ce service au monde et dans le monde, la foi chrétienne est incomplète », avait-il affirmé. (cf. DICI n°344 du 11/11/16)

Alors que le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi avait déclaré : nous « catho-liques, n’avons aucune raison de cé-lébrer le 31 octobre 1517, la date qui marque le début de la Réforme et qui mena à la rupture du chris-tianisme occidental », en précisant : « Si nous sommes convaincus que la révélation divine est restée inchan-gée et préservée à travers les Ecri-tures et la Tradition, dans la doc-trine de la foi, dans les sacrements, dans la constitution hiérarchique de l’Eglise, fondée sur le sacrement de l’ordination sacerdotale, nous ne pouvons accepter qu’il existe des raisons suffisantes pour se séparer de l’Eglise. » (cf. DICI n°343 du 28/10/16)

(Sources : cath.ch /ces/kath.ch/mar-tyrologe romain – DICI n°353 du 14/04/17)

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DICI Nº 353 • 4 14 avril 2017

En bref...

Terre sainte : La ba-silique du Saint-Sé-pulcre risque de s’ef-fondrer

Alors qu’elle vient d’achever la res-tauration de l’édicule qui abrite le tombeau du Christ à Jérusalem, l’équipe d’experts en charge des travaux a alerté l’opinion publique des risques d’effondrement de la basilique du Saint-Sépulcre qui l’abrite. Selon l’archéologue grecque Antonia Mariopoulou, coordinatrice scientifique du pro-jet de restauration, l’édifice serait menacé par un affaissement struc-turel. « Il ne s’agirait pas d’un pro-cessus lent mais d’un événement catastrophique », a-t-elle expliqué au mensuel National Geographic, repris par l’agence Fides le 24 mars 2017. C’est au cours des études et des sondages effectués lors de la res-tauration de l’édicule qu’a été mis en évidence le fait que l’ensemble du monument, dont la dernière restructuration remonte au XIXe siècle, semble être construit en grande partie sur une base ins-table. Des restes chancelants de structures précédentes avec un sous-sol traversé par des galeries et des canaux ont été remarqués. L’équipe grecque estime à au moins 6 millions d’euros le mon-tant des travaux nécessaires à la mise en sécurité de la basilique. Le 18 mars, un communiqué de la Custodie des franciscains de Terre Sainte a indiqué que le Saint-Siège a mis à disposition 500.000 dollars comme contribution à la nouvelle phase des travaux de consolida-tion et de restauration du Saint-Sépulcre. (Sources : cath.ch/fides – DICI n°353 du

14/04/17)

Portugal : Les bergers de Fatima pour-raient être canonisés en mai prochain

Dans un communiqué publié le 23 mars 2017, le Saint-Siège a annoncé que la Congrégation des causes des saints avait reconnu un miracle attribué à l’intercession des bienheureux François et Jacinthe Marto, deux des trois voyants de Fatima, au Portugal.

Suite à ce décret, le journal La Croix informe, le même jour, que le pape François pourrait annoncer, lors du consistoire qui se tiendra après Pâques, son intention de proclamer saints les voyants, à l’occasion de son pèlerinage dans le sanctuaire marial portugais, les 12 et 13 mai.

D’après le site catholique Aleteia le 23 mars, le premier miracle ob-tenu par l’intercession des voyants et retenu pour leur béatification, est la guérison, le 25 mars 1987, de María Emilia Santos, de Lei-ria (Portugal), paraplégique, suite à une neuvaine récitée lors d’une retraite pour les malades, à Fatima. Le deuxième miracle retenu est la guérison d’un bébé portugais vivant en Suisse, Felipe Moura Marques, diabétique de naissance et déclaré « incurable ». L’enfant a été emme-né sur la tombe des petits bergers à Fatima, puis placé devant la télé-

vision en priant les deux vénérables lors de leur béatification, le 13 mai 2000. Depuis, il vit sans insuline et en bonne santé.

Entre le 13 mai et le 13 octobre 1917, la Sainte Vierge est apparue à six reprises à trois jeunes bergers de Fatima. Deux des trois bergers, François et Jacinthe Marto, sont décédés peu après ces apparitions respectivement en 1919 et 1920. La troisième voyante, sœur Lucie dos Santos, a vécu jusqu’en 2005. L’enquête diocésaine pour sa béati-fication a été solennellement clôtu-rée le 13 février 2017, au carmel de Coimbra (Portugal). La prochaine étape doit être la reconnaissance des « vertus héroïques » de la religieuse. Ensuite, il faudra la reconnaissance d’un miracle dû à son intercession pour ouvrir la voie à sa béatification. Voir DICI n°351 du 17/03/17.

François et Jacinthe Marto avaient été béatifiés le 13 mai 2000 par Jean-Paul II, également lors d’un pèlerinage dans le sanctuaire marial portugais.

(Sources : imedia/cath.ch/lacroix/aleteia – DICI n°353 du 14/04/17)

Italie : Conférence internationale sur les Dubia à Rome

Le 22 avril 2017, se tiendra à Rome une conférence internationale sur le thème « Faire la clarté », reprenant le titre des dubia sur Amoris lætitia que les cardinaux Walter Brandmüller, Raymond L. Burke, Carlo Caffarra et Joachim Meisner ont adressés au pape le 19 septembre 2016, sans avoir reçu de réponse jusqu’à ce jour. (Voir DICI n°345 du 25/11/16)

La conférence aura lieu à l’Hôtel Columbus, non loin de la place Saint-Pierre. Des intervenants

du monde entier y prendront la parole  : l’australienne Anna M. Silvas, le chilien Claudio Pierantoni, l’allemand Jürgen Liminski, le canadien Dou-glas Farrow, le camerounais Jean-Paul Messina et le français Thibaud Collin.

Anna M. Silvas est l’auteur d’une étude critique très précise intitulée « Alice au pays d’Amoris lætitia » publiée le 7 juin 2016 par le vatica-niste Sandro Magister sur son site (Voir DICI n°338 du 01/07/16).

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DICI Nº 353 • 5 14 avril 2017

Claudio Pierantoni a fait paraître le 2 novembre 2016 une étude où il établit un parallèle très éclairant entre le débat actuel sur Amoris læ-titia et la crise arienne qui secoua l’Eglise il y a seize siècles (Voir DICI n°346 du 09/12/16).

Comme le souligne Sandro Ma-gister, le 4 avril : « La particularité de cette conférence est que seuls des laïcs y prendront la parole, ce qui montre bien que la controverse qui divise aujourd’hui l’Eglise, ne concerne pas que ‘quelques’ ecclé-siastiques rétrogrades – comme cer-tains se hasardent à le dire –, mais implique la totalité du ‘peuple de Dieu’. Les experts qui prendront

la parole le 22 avril, ne sont pas des voix isolées. Il suffit de pen-ser – parmi tant d’autres que l’on pourrait citer – à deux person-nages éminents comme le polonais Staniswlaw Grygiel et le français Rémi Brague, tous deux convain-cus du bien-fondé des dubia sou-mis au pape par les quatre cardi-naux. »

Cette conférence internationale re-çoit l’appui du mensuel d’apologé-tique Il Timone et du site La Nuova Bussola Quotidiana, tous deux diri-gés par Riccardo Cascioli.

(Sources : Settimo Cielo/Diakonos – DICI n°353 du 14/04/17)

Congo RDC : L’Eglise catholique est l’objet de nouvelles attaques

Après les massacres de septembre 2016 (voir DICI n°340 du 09/09/16), de nouvelles attaques contre des religieux catholiques, des édifices et des biens de l’Eglise ont été perpétrées au début du mois d’avril 2017 en République Démo-cratique du Congo (RDC).

D’après Radio Okapi, la radio des Nations Unies en RDC, le 3 avril 2017, et selon le correspondant de cath.ch en Afrique, un groupe de miliciens a saccagé, pillé et incen-dié plusieurs édifices à Luebo, dans la province du Kasaï Occidental, dans le centre du pays. L’évêché, la chancellerie, les bureaux de la coor-dination des écoles conventionnées catholiques, le noviciat où se for-ment les religieuses, ont été pillés et incendiés. La cathédrale Saint-Jean et la cure ont été profanées. « A l’institut de Lunkelu où l’on forme des candidats prêtres » peut-on lire sur le site de Radio Okapi, « les assaillants ont également tout saccagé ».

Selon l’abbé Charles Mukubayi, responsable de la Caritas diocésaine de Luebo cité par cath.ch, les reli-gieux ont été contraints de fuir la

ville pour se réfugier en brousse par mesure de sécurité. Ils ont reçu des menaces de mort au cas où ils sorti-raient de leurs lieux de refuge. Ra-dio Okapi précise même, le 7 avril sur son site internet, que « toute la population a fui  » et évoque une « débandade » des « policiers, dont certains officiers de la police na-tionale congolaise » qui auraient, comme les civils, quitté les lieux.

D’après Tv5monde le 3 avril, les insurgés ont également semé la ter-reur dans la commune de Tshimbu-lu, dans la région du Kasaï central, à l’est de Luebo. Selon La Croix du 7 avril, une autre attaque a eu lieu, à l’extrême nord-est du pays, contre le presbytère de l’église Saint-Gustave de Beni Paida. Un groupe muni de couteaux et marteaux a attaqué dans la nuit du dimanche 2 avril la communauté des prêtres résidant sur place. Ceux-ci, au nombre de trois, ont pu s’échapper mais les lo-caux ont été saccagés. Les assaillants ont emporté des calices et d’autres biens de valeur.

(Sources : cath.ch/radio okapi/TV-5monde/la croix – DICI n°353 du 14/04/17)

Canada : les évêques préoccupés par la sé-cularisation de la so-ciété

En visite ad limina le 28 mars 2017, les évêques de l’Ouest du Canada ont dit être préoccupés par « la so-ciété canadienne hautement sécu-larisée » et désormais « très éloignée des valeurs chrétiennes », lors d’une rencontre avec le cardinal Kevin Farrell au Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie. D’après l’agence I. Media le 29 mars, cette situation se manifeste notam-ment par le nombre élevé d’avorte-ments et l’adoption de lois en faveur de l’euthanasie au Canada. Sur son site internet, Radio Canada a diffusé l’enregistrement d’une conférence donnée à l’Université de Sherbrooke (à l’est de Montréal) le 20 janvier 2016 au cours de la-quelle le sociologue Jean-Philippe Warren décrit la perte du sentiment religieux au Québec. Avant 1960, « il y a unanimité », dit-il. « Tous les Ca-nadiens français pratiquent alors la religion catholique, qui forme une sorte ‘d’Eglise-nation’. » La période qui suit, de 1960 à 1995 environ, voit « la lente érosion du catholi-cisme au Québec, même s’il incarne encore un référent culturel auquel une majorité se rattache ». A partir de 1995, « nous entrons dans l’ère de l’acculturation religieuse ».A titre d’exemple, DICI rappelait l’an dernier (voir n°340 du 09/09/16) qu’en 1971 la quasi-totalité des mariages (95,4%) étaient célébrés religieusement. En 2015, seuls 44% d’entre eux l’ont été à l’église. (Sources : cath.ch/radio canada – DICI

n°353 du 14/04/17)

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DICI Nº 353 • 6 14 avril 2017

Communiqué de la Maison générale sur la lettre de la Commission Ecclesia

Dei au sujet des mariages des fidèles de la Fraternité Saint-Pie X (4 avril 2017)Comme pour les dispositions prises par le pape François accor-dant la faculté de confesser aux prêtres de la Fraternité Saint-Pie X pour l’Année Sainte (1er septembre 2015), et étendant cette faculté au-delà de l’Année Sainte (20 no-vembre 2016), la Maison Générale apprend que le Saint-Père a décidé « d’autoriser les Ordinaires du lieu à concéder aussi des permissions pour la célébration de mariages de fidèles qui suivent l’activité pasto-rale de la Fraternité ». (Lettre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi du 27 mars 2017, publiée ce 4 avril)

Cette décision du Souverain Pon-tife prévoit que : « Dans la mesure du possible, la délégation de l’Or-dinaire pour assister au mariage sera donnée à un prêtre du diocèse (ou du moins à un prêtre pleine-ment régulier) pour qu’il reçoive le consentement des parties dans le rite du sacrement qui, dans la litur-gie du Vetus ordo, a lieu au début de la Sainte Messe ; suivra alors la célébration de la Sainte Messe vo-tive par un prêtre de la Fraternité. »

Mais elle dispose également que  : « En cas d’impossibilité ou s’il n’existe pas de prêtre du diocèse qui puisse recevoir le consente-ment des parties, l’Ordinaire peut concéder directement les facultés nécessaires au prêtre de la Frater-nité qui célébrera aussi la Sainte Messe, en lui rappelant qu’il a le devoir de faire parvenir au plus vite à la Curie diocésaine la documen-tation qui atteste la célébration du sacrement. »

La Fraternité Saint-Pie X remer-cie profondément le Saint-Père pour sa sollicitude pastorale, telle qu’elle s’exprime à travers la lettre de la Commission Ecclesia Dei, dans le but de lever « les doutes quant à la validité du sacrement de mariage ». Le pape François veut manifestement que, comme pour les confessions, tous les fidèles qui souhaitent se marier en présence d’un prêtre de la Fraternité Saint-Pie X, puissent le faire sans aucune inquiétude sur la validité du sacre-ment. Il est à souhaiter que tous les évêques partagent la même sollici-tude pastorale.

Les prêtres de la Fraternité Saint-Pie X s’emploieront fidèlement, comme ils le font depuis leur or-dination, à préparer au mariage les futurs époux, selon la doctrine immuable du Christ sur l’unité et l’indissolubilité de cette union (cf. Mt 19, 6), avant de recevoir les consentements dans le rite tradi-tionnel de la Sainte Eglise.

Menzingen, le 4 avril 2017

(Source : FSSPX/MG – DICI n°353 du 14/04/17)

nouVelles De la traDition

Vatican : Le denier de Saint-Pierre sur Twit-ter et Instagram

Après son nouveau site internet ouvert en novembre 2016, le « De-nier de Saint-Pierre » se lance sur les réseaux sociaux, a annoncé la Secrétairerie d’Etat le 30 mars 2017, avec des comptes sur Twitter et sur le réseau de partage de photos Ins-tagram, créés le 1er mars. D’après le communiqué de la Se-crétairerie d’Etat, il s’agit de mieux « faire connaître les œuvres de cha-rité réalisées grâce à la solidarité des fidèles du monde entier – que ce soit des religieux, des laïcs, des so-ciétés, des organismes ou des fon-dations – et des structures qui col-laborent de près avec le pape dans l’exercice de sa mission ». Citant le Saint-Siège, l’agence Zenit donne comme exemple d’action caritative, le 30 mars 2017, les « dernières ini-tiatives en date, demandées par le pape », à savoir : la création d’un hôpital pédiatrique à Bangui (Répu-blique centrafricaine), la « collecte pour l’Ukraine » ainsi que le soutien de la première université catholique en Jordanie.En 2013, l’obole de Saint-Pierre avait connu une forte augmentation avec 71,8 millions d’euros récoltés à travers le monde, contre 60,6 mil-lions d’euros l’année précédente. Le montant n’a pas été mentionné sur le bilan de l’année 2014, ni sur ce-lui de 2015 publié le 4 mars dernier (voir DICI n°351 du 17/03/17). L’agence I. Media rappelle, le 31 mars 2017, que le denier de Saint-Pierre a été créé lors de la perte

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Entretien : Une école professionnelle plus qu’utile, nécessaire !

L’abbé Eudes-Etienne Peignot est responsable de l’Ecole professionnelle Philibert-Vrau, qui forme de futurs artisans, en étroite relation avec l’Ecole Saint-Michel, à La Martine-rie, près de Châteauroux (Indre).

DICI : A quels élèves destinez-vous cette formation professionnelle ?

Abbé Peignot : A tous les élèves qui ont des aptitudes et le goût pour les métiers auxquels nous préparons et pas seulement à ceux qui sont en échec scolaire. On constate mal-heureusement que dans le système éducatif conduisant au baccalau-réat général, l’enfant n’acquiert ses connaissances que dans les livres. Or, nous connaissons tous des en-fants peu doués pour les études livresques, trop souvent coupées du réel. Seront-ils condamnés et réduits à ne remplir que des tâches sans qualification ? Seront-ils les premiers sacrifiés aux dictats d’une économie toujours plus libérale lors des périodes de crise ? Très certainement s’ils s’obstinent dans une formation générale qui ne leur convient pas. Certainement pas si parents et éducateurs leur don-nent les moyens d’apprendre un métier noble et exigeant. Bien des patrons et des artisans, réfractaires aux études, se sont révélés doués de sens pratique et ont réussi leur vie professionnelle, alors que des ‘in-tellectuels’ sont restés profession-nellement médiocres.

DICI : Mais y a-t-il un véritable avenir pour les métiers manuels au-jourd’hui ?

Abbé Peignot : Avec près de 10% de chômeurs en France, pas un jour où l’on ne parle du « marché de l’emploi ». Derrière cette ex-pression, il faut comprendre que le travail est devenu une marchan-dise, le salarié une matière qui se doit d’être malléable, flexible, in-

terchangeable. Charge au salarié de se reconvertir pour conserver un emploi ou au chômeur pour en retrouver un autre.

L’homme de métier souffre moins dans ce contexte de crises à répé-tition. La société aura toujours besoins de ces métiers. C’est fon-damental ! Il faudra toujours se nourrir, toujours se loger, quelles que soient les circonstances. C’est vital ! Ce constat devrait rassurer les parents réticents, influencés par la dévalorisation du métier ma-nuel, et emporter leur adhésion quant à l’orientation de leur enfant dans une filière d’enseignement professionnel.

DICI : A quels métiers précisément préparez-vous vos élèves ?

Abbé Peignot : L’Ecole profession-nelle Philibert-Vrau forme des hommes de métier en apprenant à des jeunes de 14 à 21 ans le mé-tier de menuisier, d’électricien, de maçon, de paysagiste et de cui-sinier. Une partie des élèves que nous accueillons s’orientent dans une démarche volontaire, réfléchie depuis de nombreuses années avec le désir de devenir artisan. Leur vocation naît le plus souvent au contact d’un parent, père, oncle ou frère déjà établi dans l’artisa-nat. D’autres se sont retrouvés plus ou moins en difficulté à la fin du collège ou au début du lycée. Difficultés souvent d’ordre scolaire par manque de motivation ou de capacités, en raison d’un handi-cap ou d’un tempérament difficile. Peu importe. Notre établissement ouvre ses portes aux tempéraments actifs, aux imaginations créatives, aux intelligences pratiques. Ce que nous attendons et qui est né-cessaire pour assurer un bon ap-prentissage, c’est que l’élève soit volontaire, qu’il donne le meilleur de lui-même, selon ses talents.

des Etats pontificaux afin d’éviter, à plusieurs reprises, la banqueroute au Saint-Siège. Il est né en 1860 de l’initiative de fidèles catholiques, d’abord en Angleterre, puis en Bel-gique, France et Autriche. Il s’agis-sait alors de fonds destinés à aider la papauté, par le biais des noncia-tures apostoliques. Depuis 1942, le denier est géré par l’Institut pour les œuvres de religion (IOR). (Sources : cath.ch/imedia/zenit – DICI

n°353 du 14/04/17)

Vatican : En matière fiscale, le Saint-Siège n’est plus sur la « liste noire »

Selon L’Osservatore Romano du 4 avril 2017, le Saint-Siège est en-tré dans la « liste blanche » ita-lienne des Etats qui acceptent les échanges d’informations en ma-tière fiscale. La reconnaissance est effective depuis la publication, le 3 avril, d’un décret officiel du mi-nistère italien de l’Economie et des finances. D’après l’agence I. Media le 4 avril 2017, il s’agit d’une consé-quence de l’entrée en vigueur, le 15 octobre 2016, de la convention entre le Saint-Siège et l’Italie en ma-tière fiscale. Quelques jours plus tôt, le 28 mars, le cardinal George Pell soulignait auprès de l’agence italienne ANSA, que « la réforme des finances du Vatican a fait des progrès substan-tiels en matière de transparence ». Le préfet du Secrétariat pour l’éco-nomie du Vatican rappelait que « même s’il reste des difficultés, nos comptes sont exacts et les contrôles sont adéquats. »(Sources : cath.ch/osservatore romano –

DICI n°353 du 14/04/17)

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DICI : Comment vos élèves décou-vrent-ils qu’ils sont faits pour tel ou tel métier ? Abbé Peignot : La bonne volonté du jeune s’obtient par une prépa-ration de l’orientation qui exige un investissement de tous ceux qui en ont la charge, en premier lieu les parents, mais aussi ses éducateurs et professeurs. Il faut qu’il découvre différents métiers par la réalisation de stages de deux ou trois jours chez des artisans : un boulanger, un garagiste, un menuisier, un élec-tricien, etc. C’est pourquoi aussi, nous proposons à l’Ecole Saint-Michel des classes de 4e et 3e amé-nagées qui permettent aux futurs élèves de l’Ecole professionnelle Philibert-Vrau de passer quelques heures aux ateliers chaque semaine afin de se dégourdir les mains et de préciser leur souhait d’orientation. Votre enfant commencera par vous dire ce qu’il ne veut pas faire... Il ne faudra pas se décourager. Alors, pe-tit à petit, se formera en lui le choix d’un métier.

DICI : Ils ne reçoivent pas une for-mation livresque, disiez-vous. Com-ment apprennent-ils leur métier ?

Abbé Peignot : La formation pra-tique commence à l’atelier auprès de professeurs diplômés et d’arti-sans. L’élève y découvre son futur métier et acquiert les connaissances techniques nécessaires. Elle est complétée par des stages en entre-prise auprès d’un maître de stage ou tuteur. Il n’y a pas cette coupure entre l’école et le monde du travail que regrettait, déjà en son temps, Henri Charlier. Par l’apprentis-sage, l’enfant s’intègre progressi-vement dans une famille, celle des hommes du métier qu’il apprend et qu’il exercera comme salarié, puis comme cadre et enfin comme pa-tron s’il en a les dispositions. Même si les corporations ont disparu, se nouent des liens pour la vie. Nos élèves, au contact d’hommes de métier, entrepreneurs et artisans, qui s’impliquent dans leur forma-

tion, s’imprègnent de la culture du métier qu’ils apprennent par la découverte de techniques et d’un savoir-faire qu’ils perfectionneront tout au long de leur vie profession-nelle.

Mais il faut ajouter que cet appren-tissage pratique est complété par une formation intellectuelle par le métier, dont la finalité est de leur apprendre à apprendre ; et même ceux qui n’ont pas le goût de l’étude deviennent capables de culture. C’est une nécessité, tous les mé-tiers portant par eux-mêmes une culture profonde de l’intelligence. Ainsi, l’Ecole professionnelle Phili-bert-Vrau forme des hommes com-plets, avec une tête et deux mains.

DICI : Faut-il un prêtre à la tête d’une école professionnelle ?

Abbé Peignot : Au-delà du prêtre ou du frère, la question relève de l’institution religieuse. L’œuvre réalisée par l’artisan est belle : elle est le fruit de son intelligence et de sa volonté, le reflet de son âme chrétienne, un trait de la Perfection divine. Nos élèves doivent s’impré-gner de tout ce sens religieux dans le travail de la matière comme cela est nécessaire dans l’apprentissage d’une science. Nos élèves doivent comprendre que l’acquisition et la pratique des vertus chrétiennes n’en feront que de meilleurs arti-sans. Voilà pourquoi les parents doivent comprendre que l’appren-tissage d’un métier doit se faire dans un milieu chrétien. C’est aus-si pour cette raison fondamentale que nous nous adressons – autant que possible – à des chefs d’entre-prises et des artisans catholiques pour placer nos élèves lors de leurs périodes de stage.

DICI : Comment parvenez-vous à faire vivre votre école financière-ment ?

Abbé Peignot : D’abord par les pensions des familles mais nous n’avons pas encore suffisamment

d’élèves pour atteindre l’équilibre des charges de fonctionnement. Et il reste de nombreux investis-sements à réaliser. Etablissement d’enseignement technique privé hors contrat, l’Ecole Philibert-Vrau ne reçoit aucune subvention de l’Etat et ne survit que grâce à la générosité de ses bienfaiteurs. Avec la taxe d’apprentissage, im-pôt obligatoire dont une partie de l’affectation est libre, les chefs d’entreprises, commerçants et ar-tisans qui ont des salariés, peuvent nous aider en transmettant à leur Organisme collecteur de la Taxe d’Apprentissage (OCTA) leur vo-lonté d’attribuer à notre établisse-ment leur impôt en précisant : « Je souhaite affecter le maximum de ma taxe d’apprentissage à l’Ecole profes-sionnelle Philibert-Vrau - code UAI 0360860P ».

DICI : Ceux qui n’ont pas de salariés peuvent-ils aussi vous aider ? Abbé Peignot : Si vous n’êtes pas directement concerné par cet im-pôt, vous pouvez aussi nous aider en nous faisant connaître : trans-mettez cette information à vos commerçants et fournisseurs habi-tuels, à vos connaissances et à votre voisinage, à votre employeur et au service comptable de l’entreprise qui vous emploie. Nous vous assu-rons de notre gratitude pour l’aide tant matérielle que spirituelle que vous pourrez nous apporter si vous êtes convaincus de la nécessité de la formation professionnelle vérita-blement catholique.

Stage découverte de l’Ecole pro-fessionnelle Philibert-Vrau du 2 au 6 mai 2017, ouvert aux élèves de 4e, 3e et 2nde Contact : Abbé Eudes-Etienne Peignot, La Martinerie - RD 96, F-36130 MontierchaumeCourriel : lyceeprofessionnel@ lamartinerie.fr - Téléphone : 02 54 29 84 38

(Source : FSSPX/France – DICI n°353 du 14/04/17)

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Analyse de la Lettre de la Commission pontificale Ecclesia Dei sur les mariages des fidèles de la Fraternité Saint-Pie X

Document

Des mariages valides incontestables

Le 1er septembre 2015, le pape annonçait que tous les fidèles qui se confesseraient durant l’An-née sainte de la Miséricorde aux prêtres de la Fraternité Saint-Pie X, recevraient « une absolution valide et licite de leurs péchés  ». Dans un communiqué publié le jour même, la Maison générale de la Fraternité remerciait le pape en rappelant : « Dans le ministère du sacrement de pénitence, elle s’est toujours appuyée, en toute cer-titude, sur la juridiction extraor-dinaire que confèrent les Normæ generales du Code de droit cano-nique. A l’occasion de cette Année sainte, le pape François veut que tous les fidèles qui souhaitent se confesser aux prêtres de la Frater-nité Saint-Pie X puissent le faire sans être inquiétés ».

Le 20 novembre 2016, la Lettre apostolique du pape François, Misericordia et misera (n°12) éten-dait au-delà de l’Année de la Mi-séricorde la faculté de confesser accordée le 1er septembre 2015. Si la situation de crise que traverse l’Eglise est malheureusement tou-jours la même, la persécution qui privait injustement les prêtres et les fidèles de la juridiction ordi-naire a cessé, dès lors qu’elle a été conférée par le souverain pontife. Le 4 avril 2017, a été rendue publique une lettre du Préfet de la Congrégation pour la Doc-trine de la foi et président de la Commission pontificale Ecclesia Dei adressée aux Ordinaires des conférences épiscopales. Le car-dinal Gerhard Ludwig Müller y rappelle la décision du pape Fran-

çois « d’accorder à tous les prêtres [de la Fraternité] les pouvoirs de confesser validement les fidèles de manière à assurer la validité et la licéité du sacrement qu’ils admi-nistrent ». Puis il annonce les nou-velles dispositions du Saint-Père qui, dans le même esprit, « a dé-cidé d’autoriser les Ordinaires du lieu à concéder aussi des permis-sions pour la célébration de ma-riages de fidèles qui suivent l’ac-tivité pastorale de la Fraternité. » (Lettre du 27 mars 2017).1

Soit les évêques du lieu, « dans la mesure du possible », délégueront un prêtre du diocèse pour rece-voir, selon le rite traditionnel, les consentements avant la célébra-tion de la messe par le prêtre de la Fraternité, soit il pourra « concé-der directement les facultés néces-saires au prêtre de la Fraternité qui célébrera aussi la Sainte Messe. »

Le cardinal Müller achève sa lettre en rappelant quelle est l’inten-tion du pape. D’une part, il en-tend enlever « les doutes sur la validité du sacrement de mariage » contracté devant un prêtre de la Fraternité. En recevant la dé-légation de l’évêque, celui-ci ne peut plus être considéré comme irrégulier lorsqu’il célèbre un ma-riage. D’autre part, le pape entend « faciliter le chemin vers la pleine régularisation institutionnelle  ». Et de fait la lettre du cardinal mentionne « la persistance objec-tive, pour le moment, de la situa-tion canonique d’illégitimité dans laquelle se trouve la Fraternité Saint-Pie X ».

Tout un chacun pourra apprécier l’habileté qui consiste à donner les pouvoirs de confesser ou de rece-voir les consentements matrimo-

niaux, autrement dit à régulariser – au moins ad casum – le minis-tère de prêtres d’une société ec-clésiastique « irrégulière ». N’em-pêche, ces nouvelles mesures du pape prennent acte de la réalité de l’apostolat réalisé par la Fraternité Saint-Pie X dans tous les pays où elle est implantée, et l’encoura-gent d’une certaine façon.

LA VALIDITE DES MA-RIAGES DE LA FRATERNITE SAINT-PIE X

Désormais, de même qu’il n’est plus besoin de recourir à une juridiction extraordinaire pour confesser validement, il n’est plus besoin de recourir à l’état de né-cessité pour recevoir validement les consentements, à moins que l’évêque ne s’oppose aux disposi-tions nouvelles en refusant la dé-légation voulue par le pape.

Cela ne veut pas dire que l’état de grave nécessité a cessé, mais que les autorités de l’Eglise ne refu-sent plus à la Tradition quelques moyens de se développer. La messe d’avant le Concile a été reconnue en 2007 comme n’ayant jamais été abrogée. Les injustes censures qui pesaient sur les évêques de la Fraternité ont été levées en 2009. La non reconnaissance du minis-tère valide de ses prêtres dans le sacrement de pénitence a cessé en 2015. L’irrégularité présumée du prêtre de la Fraternité, témoin autorisé pour le sacrement de ma-riage, est désormais levée, pour le bien des époux.

Pour autant, de même que le sa-crement de pénitence n’était pas conféré de manière invalide par les prêtres de la Fraternité Saint-Pie X avant 2015, de même les

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mariages célébrés par eux, sans délégation officielle de l’évêque du lieu ou du curé de la paroisse, ne l’étaient pas davantage.

Le droit de l’Eglise prévoit en effet que, pour être va-lide, le mariage doit être célébré devant le curé de la paroisse ou son délégué, et devant au moins deux té-moins (Code de 1917, ca-non 1094 ; Code de 1983, canon 1108). Or les prêtres de la Fraternité Saint-Pie X ne sont pas curés de paroisse. C’est la raison pour laquelle certains vou-draient soutenir que, en l’absence de délégation, un prêtre de cette société ecclésiastique ne peut pas recevoir les consentements. Un tel mariage serait invalide par défaut de forme canonique.

Toutefois, le même droit de l’Eglise prévoit (Code de 1917, canon 1098 ; Code de 1983, canon 1116) la situation extraordinaire suivante : « S’il n’est pas possible d’avoir ou d’aller trouver sans grave inconvé-nient un assistant compétent se-lon le droit  ». Si l’on prévoit que cette situation dure au moins un mois, alors l’Eglise déclare valide le mariage célébré devant les seuls témoins. Si un prêtre non délégué peut être présent, il doit être appe-lé pour recevoir les consentements. Cette législation est une simple ap-plication des principes fondamen-taux du droit : La loi suprême est le salut des âmes, et Les sacrements sont pour les hommes bien disposés.

Et si d’aventure un soupçon de doute subsistait sur cette situation extraordinaire, il faudrait répondre qu’en cas de doute, l’Eglise supplée la juridiction (Code de 1917, ca-non 209 ; Code de 1983, canon 144). Tout doute étant levé, les mariages célébrés dans la Fraterni-té Saint-Pie X, même sans déléga-tion, ont été certainement valides, au regard de l’état de nécessité.

L’ETAT DE NECESSITE DE-MEURE

Cet état de grave nécessité dans l’Eglise n’a pas disparu. Il ne s’agit pas d’en nier la terrible réalité.

En effet, depuis le concile Vati-can II et surtout le nouveau Code de droit canonique de 1983, la fin primaire du mariage, qui est la procréation et l’éducation des en-fants, est rabaissée par rapport au soutien mutuel des époux, dans une conception personnaliste de la dignité de l’amour qui estompe le primat du bien commun de cette société qu’est la famille.

Le récent Synode sur la famille est une autre et triste illustration de la permanence de cet état de nécessité. Ainsi des scandaleuses déclarations de prélats et de digni-taires ecclésiastiques à propos des concubins et des homosexuels, qui voudraient faire croire que ces unions contiennent des « valeurs positives  », et qu’elles seraient même conciliables avec la sainteté du mariage.

On se souvient également de la Supplique de Mgr Bernard Fellay adressée au Saint-Père, le 15 septembre 2015, à la suite de la publication du document pon-tifical Mitis Judex (15 août 2015) : « Les récentes dispositions cano-niques du Motu proprio facilitant les déclarations de nullité accélé-rées, vont ouvrir la porte de facto à une procédure de divorce catho-

lique qui ne dit pas son nom ».

Enfin, certaines affir-mations de l’Exhorta-tion apostolique Amoris lætitia à propos des di-vorcés « remariés », qui pourraient s’approcher des sacrements de pé-nitence et d’Eucharistie tout en vivant marita-lement, demeurent des pierres d’achoppement

pour la conscience catho-lique.

Pour toutes ces raisons, les fidèles se trouvent dans une situation de nécessité qui leur permet de recourir aux prêtres de la Tradi-tion. En vertu de la législation de l’Eglise, leur mariage est certai-nement valide. Qu’aujourd’hui le pape demande aux évêques de faciliter ce recours à la juridiction ordinaire, en assurant la régularité du témoin autorisé qu’est le prêtre recevant le consentement des époux, ne fait pas cesser cet état objectif de crise de l’Eglise.

Et nul doute que, dans l’hypo-thèse où l’Ordinaire refuserait et de désigner un prêtre délégué, et de « concéder directement les fa-cultés nécessaires au prêtre de la Fraternité », celui-ci célébrerait validement en vertu de cet état de nécessité, tandis que l’évêque s’op-poserait manifestement à la vo-lonté du chef suprême de l’Eglise.

MISE EN ŒUVRE DES DIS-POSITIONS ROMAINES

Le pape François veut que les prêtres de la Fraternité Saint-Pie  X puissent célébrer des ma-riages certainement licites et va-lides, sans contestation possible, pour le bien des époux. « Il est à souhaiter que tous les évêques partagent la même sollicitude pas-torale », écrivait le communiqué de la Fraternité du 4 avril. Il est également à souhaiter que les tri-

Cardinal Gerhard Ludwig Müller.

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DICI Nº 353 • 11 14 avril 2017

DICI Documentation Information Catholiques InternationalesDirecteur de la publication : Abbé Christian Thouvenot Rédacteur : Abbé Alain Lorans

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bunaux ecclésiastiques ne puissent plus prononcer des annulations pour « vice de forme canonique » des mariages célébrés dans la Tra-dition. En faisant cesser ce scan-dale que la Rote romaine tolère depuis trop longtemps, le pape procure aussi un grand bien.

Les dispositions nouvelles, qui permettent d’obtenir la déléga-tion de l’Ordinaire, ne signifient pas que ce sont des prêtres diocé-sains qui prépareront, organise-ront ou célébreront les mariages. De fait, les prêtres de la Tradition ne sauraient confier les fidèles qui s’adressent à eux pour se préparer saintement au mariage, à certains prêtres qui professent de mauvais principes et qui peuvent mettre en danger la foi de futurs époux, en leur inculquant une conception erronée du mariage chrétien. Le pape François veut seulement que les Ordinaires donnent délégation aux prêtres de la Fraternité  : sa démarche est essentiellement juri-dique. Comme l’a déclaré le Père

Cédric Burgun, vice-doyen de la Faculté de Droit canonique de Pa-ris : « Le pape ne tranche pas la question du débat doctrinal. Mais il lève les ambiguïtés sur la ques-tion du droit, et rend valides, et licites, ces mariages qui seront cé-lébrés sous les conditions édictées par Rome ». (RCF, 5 avril 2017)

La mise en œuvre des dispositions pourra s’avérer délicate dans le cas où ce serait un prêtre diocésain qui viendrait recevoir les consen-tements. Il paraît cependant facile de manifester l’embarras qu’il y au-rait pour les futurs époux à échan-ger leur consentement devant un prêtre qu’ils ne connaissent pas, et qu’ils ne reverront probablement jamais de leur vie. Beaucoup dé-sirent justement qu’un prêtre connu et estimé, parfois de leur parenté, célèbre leurs fiançailles et leur mariage. La « mesure du possible » dont parle le document romain est assez large pour faire valoir auprès de l’évêque du lieu les difficultés pratiques de son

application. D’autant plus qu’il est prévu qu’il « puisse concéder directement les facultés néces-saires au prêtre de la Fraternité ». L’idéal serait que l’évêque, pour de bonnes raisons pastorales, donne délégation purement et simple-ment aux prêtres de la Fraternité pour célébrer les mariages de leurs fidèles. L’envoi de la notification du mariage au diocèse, demandé dans la lettre du 27 mars 2017, ne pose aucun problème, puisqu’elle se fait déjà dans tous les districts de la Fraternité.

Pour que ces dispositions romaines en faveur des mariages dans la Tradition puissent être reçues sans doute ni ambiguïté par tous les prêtres, le Supérieur général, Mgr Bernard Fellay, a demandé à des canonistes et à des pasteurs qui ont une longue expérience du mi-nistère, de rédiger – sous l’autorité de la Maison générale – un direc-toire définissant une discipline commune pour tous les districts de la Fraternité Saint-Pie X.

(Source : FSSPX/MG – DICI n°353 du 14/04/17)

1 Le pape s’adresse aux évêques car la délégation relève du pouvoir des évêques ou du curé. Cf. Concile de Trente, décret Tametsi, 11 novembre 1563, DzS 1816. A la différence du sacrement de confes-sion qui regarde le for interne, le mariage regarde le for externe, comme tous les actes publics et sociaux des enfants de l’Eglise. Les dispositions visent le bien des fidèles de la Fraternité Saint-Pie X, et en amont le ministère de ses prêtres.

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DICI Nº 353 • 12 14 avril 2017

M . Mme Mlle - Nom et Prénom ………………………………………………………………………… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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DICI n°353 – 14 avril 2017

Au sommaire de Nouvelles de Chrétienté n° 163

40 AnS DE SAInT-nICoLAS : LA TRADITIon à L’œUVRE

- La Fraternité Saint-Pie X aura-t-elle la liberté réelle de « faire l’expérience de la Tradition » ? Entretien de Mgr Bernard Fellay à Radio Courtoisie le 26 janvier 2017.

- Souvenirs d’un membre de la garde de Saint-nicolas Témoignage de Pierre Nicolas, étudiant, à Paris en février 1977 et ancien membre de la garde de l’église Saint-Nicolas du Chardonnet.

- Mgr Ducaud-Bourget raconte la journée du 27 février 1977 Extraits de la biographie du prélat écrite par son avocate et parue en en 1990.