16
reportage, à lire en p. 4 Dans le cadre du Contrat de plan État-Région 2000-2006, le protocole signé entre l’État, le Conseil régional, les Conseils généraux de la Région Paca et l’IGN, instituant une mutualisation du financement des géodonnées, ouvre de nouveaux horizons à la diffusion de l’information géographique sur l’ensemble du territoire. p.2/3 repères L’actualité en bref et en images p.11 portrait Jean- Claude Rey, le dernier troubadour p.12/13 innovation Le Réseau GPS permanent p.14/15 solutions Calcul de l’altitude par GPS, IGN Rando ® GEOFLA ® La Région Paca Une longueur d’avance Z X Y M h k i i j i O Le monde de l’Institut Géographique National MAGAZINE Le monde de l’Institut Géographique National IGN IGN MAGAZINE 25 sept./oct. 04 25 sept./oct. 04

Le monde de l’Institut Géographique National · 2017. 4. 28. · IGN 25 couv. 24/08/2004 07:09 Page 1 ... mentale qui trace, selon elle, tous les filigranes du voyage intérieur,

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Le monde de l’Institut Géographique National · 2017. 4. 28. · IGN 25 couv. 24/08/2004 07:09 Page 1 ... mentale qui trace, selon elle, tous les filigranes du voyage intérieur,

reportage, à lire en p. 4

Dans le cadre du Contrat de plan État-Région 2000-2006, le protocole signé entrel’État, le Conseil régional, les Conseils généraux de la Région Paca et l’IGN,instituant une mutualisation du financement des géodonnées, ouvre de nouveauxhorizons à la diffusion de l’information géographique sur l’ensemble du territoire.

p.2/3repères

L’actualitéen bref et enimages

p.11portraitJean-Claude Rey,le derniertroubadour

p.12/13innovationLe RéseauGPSpermanent

p.14/15solutionsCalcul de l’altitudepar GPS,IGN Rando®

GEOFLA®

La Région Paca Une longueur d’avance

Z

X

Y

M

h

k

iij

i

O

Le monde de l’Institut Géographique National

MAGAZINELe monde de l’Institut Géographique National

IGNIGNMAGAZINE

n° 25 sept./oct. 04n° 25 sept./oct. 04

IGN 25 couv. 24/08/2004 07:09 Page 1

Page 2: Le monde de l’Institut Géographique National · 2017. 4. 28. · IGN 25 couv. 24/08/2004 07:09 Page 1 ... mentale qui trace, selon elle, tous les filigranes du voyage intérieur,

«Géographies personnelles etautres cartes de l’imaginaire »,ainsi est sous-titré ce magnifiqueouvrage (rédigé en anglais maistrès visuel) de Katharine Harmon,édité par Princeton ArchitecturalPress (New York). Cartes du Tendre, lignes de lamain, diagrammes d’acupuncturechinois, labyrinthes, photossatellitaires nocturnescomposant de somptueuxtableaux abstraits, « ces cartessont des cartes de l’imaginaire,comme toutes les cartes,quoique un peu plus », prévientl’auteur. Une cartographiementale qui trace, selon elle, tous les filigranes du voyage intérieur, « toutes les routes vers le bonheur ou la souffrance… » Beaucoup d’humour,également, comme ce « point de vue d’un chien sur le pays idéal ».Une somme en son genre, en vente à la librairie du Centre Pompidou, à Paris. ■

You are here

@AGENDA

SEPTEMBRERencontres élus■ Le 23À Chaumont (52).■ Le 28À Auxerre (89).■ Le 30À Rouen (76).

■ Du 27 au 29 septembre Salon Cité 89À Auxerrexpo.

OCTOBRERencontres élus■ Le 9À Saintes (17).■ Le 13À Paris (75).■ Le 22À Troyes (10).■ Le 28À Strasbourg (68).

■ Du 30 septembre au 3 octobre 15e festival internationalde géographie de Saint-Dié

■ Du 6 au 11 octobre Salon du livre de Francfort

■ Les 8 et 9 octobre Carrefour descommunesÀ Saintes (17).

■ Le 14 octobre Rencontre régionale RGEÀ Libourne (33).

Classes d’été : les élèves de l’ENSG sur le terrain

repères

Chaque année, l’École nationaledes sciences géographiques (ENSG)prend ses quartiers d’été au paysdes cigales, à Forcalquier et àRoussillon, au cœur des Alpes-de-Haute-Provence et du Vaucluse. Lescours ont lieu du début du mois demai à la fin du mois d’août. PhilippeNicolon, chef du « groupe d’instruc-tion », précise : « Nous y enseignonstoutes les disciplines de terrain : la géodésie, la topométrie, la photo-grammétrie, la stéréorestitution et la télédétection. Nous pratiquonségalement le complètement, en particulier sous sa forme la plusactuelle, c’est-à-dire la “mise à jouren continu”. Ainsi, nous enseignonstoujours le “levé à la planchette”,qui, bien que moins utilisé en production, demeure très formateurcar il apprend à compléter les détails en situation et à s’orienter. » Une soixantaine d’élèves se répartissent entre les deux centres,environ cinquante à Forcalquier etun peu plus de dix à Roussillon. Cette formation, ainsi que le précise Roger Serre, professeur à l’ENSG,n’a aucun équivalent en France ou en Europe.

Appliquer en grandeur nature les savoirs acquis lors des cours théoriques de l’ENSGL’ENSG, qui dépend directement de l’IGN, forme, tout au long de l’année,les ingénieurs qui assureront l’encadrement et l’administration del’Institut, ainsi que les géomètres et les dessinateurs cartographes quiseront, pour la plupart, les hommes de terrain. Ces stages d’été consti-

tuent un complémentconcret idéal à l’ensei-gnement théorique dispensé au cours de l’année scolaire à l’école de Marne-la-Vallée. Philippe Nicolons’en explique : « Ici, les gens habitentensemble et appren-nent donc à mieux seconnaître et à mettreleurs connaissances encommun. Même sil’ambiance est convi-viale, il ne s’agit ni de“classes vertes” ni de colonie devacances, mais d’un

travail de groupe extrêmement fonctionnel et parfois physiquement éprouvant. Des travaux pratiques qui constituent une première approcheconcrète de l’usage opérationnel des bases de données. » ■

Pour touteinformation à caractère

professionnel :www.ign.fr

Les bâtiments du centre de Forcalquier.

Observation géodésique.

2/IGN MAGAZINE - septembre/octobre 2004

IGN 25 p. 2_3 24/08/2004 13:37 Page 2

Page 3: Le monde de l’Institut Géographique National · 2017. 4. 28. · IGN 25 couv. 24/08/2004 07:09 Page 1 ... mentale qui trace, selon elle, tous les filigranes du voyage intérieur,

PRESSE

FRANCE SOIR/29 JUIN

« Privilégiés, les députés peuvent, en avant-première et en plein Palais-Bourbon, admirerune photographie de la France de 10 mètressur 10 mètres dressée dans la salle des pasperdus […] où [ils] se pressaient mardi dernierpour faire imprimer un poster de leurcirconscription. Des bornes informatiques enbordure de la photo permettent de zoomer au1 : 1 500 (1 cm pour 15 m) sur la communeque l’on recherche. Si l’IGN s’est lancé danscette vaste mission […], c’est parce qu’établir un référentiel à grande échelle dequalité impliquait d’ajouter aux cartographiesclassiques une couche d’information bien plus riche : la photographie.[…] Le grand public devra patienter jusqu’au18 octobre pour venir à la Cité des sciences et de l’industrie, à Paris, repérer sonbout de champ ou sa maison. La miseen ligne sur Internet ne sera effectiveque dans un second temps, une foisrésolue la difficulté de rendre accessiblela quantité astronomique de donnéesque constituent ces photos,équivalentes à 11 000 CD-Rom. » ■

Toute laFrance vuedu ciel

Oui, je souhaite m’abonner gratuitement à I G N M a g a z i n e

Mes coordonnées : Mme ❏ Mlle ❏ M. ❏

Nom : Prénom :

Fonction : Organisme :

Adresse :

Code postal Ville

Tél. :

Contactspresse IGN

François Vivier0143988305Bernard [email protected]

@ Pour vous abonner en ligne : www.ign.fr

(Merci de préciser si cette adresse est professionnelle ❏ ou personnelle ❏ )

Coupon à retourner, sous enveloppe affranchie, à IGN Dircom, 136 bis, rue de Grenelle, 75700 Paris 07 SP.

NOUVEAUTÉS

Paris-Beyrouth à véloLe 1er mai 2004, quatre cyclistes français– Jérôme Saunier, Michel Gojon, FrédéricLhermitte, tous trois de l’IGN, et BrunoGonnon, éducateur sportif – ont pris le départde Paris pour rejoindre Beyrouth à vélo. Sur l’itinéraire emprunté par les croisés, ilsont voulu prouver qu’une telle expédition,cette fois-ci pacifique, pouvait être porteuse

des symboles olympiques de paix et d’espoir.Cette aventure les a menés de France au Liban à travers douze pays européens et asiatiques. Le parcours, de près de 5 000 km, s’estdéroulé en trente-cinq jours et Beyrouth a étérallié après l’ascension du célèbre col des Cèdres des monts Liban. ■

Carte du mondepolitique

De gauche à droite : Michel Gojon, Bruno Gonnon,Frédéric Lhermitte et Jérôme Saunier.

DÉCOUPAGE POLITIQUE, DÉCOUVERTE DES CONTINENTS, ROUTES ET VILLES…À jour sous trois versions : la carte, le poster et le poster plastifié.À l’échelle du 1 : 33 700 000. Par exemple :• « Yougoslavie » devient « Serbie et Monténégro » ;• ajout d’une nouvelle province au Canada :

Nunavut ;• mise à jour des limites d’États fédérés en Inde ;• indépendance du Timor-Oriental ;

La représentation de l’intégralité des 192 drapeauxdes États indépendants du monde, par continent,figure sur les posters, ainsi que les chiffres de la population des capitales et des grandes agglomérations du monde entier. 4,90 €.

Un protocole d’accord vient d’être signé entrel’IGN et le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam). Il vise à développer, dans le secteur de la géomatique, une politique coordonnée en matière de formation, en s’appuyant sur leurs écoles respectives : l’École nationale des sciences géographiques (ENSG) et l’École supérieuredes géomètres et topographes (ESGT).Au programme de travail, on trouve principalement la rédaction d’un projet pédagogique coordonné pour un diplôme commun d’ingénieur, la constitution d’uneéquipe pédagogique commune, le rapproche-ment des chercheurs de l’ESGT et de l’IGN, ledéveloppement d’un catalogue conjoint de formation continue, ainsi que des échangesd’étudiants et d’enseignants. Un comité desuivi se réunira chaque trimestre et un lienrégulier sera entretenu avec le président del’ordre des géomètres experts. ■

Signature d’un protocole d’accordentre l’IGN et le Cnam

Magazine de l’Institut

Géographique National,

136 bis, rue de Grenelle, 75700

Paris 07 SP. Tél. : 01 43 98 80 00.

Publication bimestrielle. ISSN : 1624-

9305. Directeur de la publication : Bertrand Lévy.

Directrice de la rédaction : Anne-Catherine Ferrari.

Rédacteur en chef : Patrick Lebœuf, assisté de

Jean-Marc Bornarel. Comité de rédaction:

É. Aracheloff, M. Bacchus, B. Bèzes, A. Bonnaud,

O. Bouiri, C. Cecconi, J.-P. Darteyre, F. Gallois,

Ph. Gerbe, J.Giralt, Ph. Guhur, M. Jeannot,

F. Lecordix, P. Laulier, R. Serre, F. Vivier.

Ont participé à ce numéro : Roger Serre et Martial

Jeannot. Conception éditoriale et graphique :

Éditions Taitbout Communication.

Iconographie : Patrick Lebœuf, Crige-Paca, CG 83,

Communauté d’agglomérations dracénoise.

Couverture : Daniel Menet/IGN.

IGN 25 p. 2_3 24/08/2004 07:18 Page 3

Page 4: Le monde de l’Institut Géographique National · 2017. 4. 28. · IGN 25 couv. 24/08/2004 07:09 Page 1 ... mentale qui trace, selon elle, tous les filigranes du voyage intérieur,

4/IGN MAGAZINE - septembre/octobre 2004

Le port de Marseille. Le départementdes Bouches-du-Rhône a largementcontribué au financement du projet.

reportagereportage

Reportage Crig Paca/CA 6/09/2004 16:09 Page 4

Page 5: Le monde de l’Institut Géographique National · 2017. 4. 28. · IGN 25 couv. 24/08/2004 07:09 Page 1 ... mentale qui trace, selon elle, tous les filigranes du voyage intérieur,

Le rôle que joue la géomatique dans l’aménagement des

territoires ne cesse de croître et se développe aujourd’hui

à tous les échelons de la prise de décision, de l’État à la

commune. Ainsi le protocole d’accord, signé dans le cadre

du Contrat de plan État-Région 2000-2006 entre l’État, le

Conseil régional et l’IGN, et auquel se sont joints ensuite les

Conseils généraux de la Région Paca, est-il exemplaire et

fondateur d’un principe appelé à se généraliser.

Le Centre régional de l’information géographiquede la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Crige-Paca) est une association régie par la loi de 1901.Fondée par l’État et la Région, elle est financée dansle cadre du volet « Technologies de l’information etde la communication » inclus dans le Contrat de plan.Elle a pour mission de développer et d’organiser laproduction et l’utilisation de l’information géogra-phique numérique sur l’ensemble de la Région Paca.

Ses actions sont conduites en par-tenariat avec les organismes et lesstructures concernés, et tout parti-culièrement les services de l’État,les collectivités territoriales,et leurs établissements publics. Il

s’agit donc d’un organe fédérateur dont la constitu-tion fut, dès le départ, encouragée par l’IGN. Son rôle consiste à mettre à la portée de tous – et gra-tuitement pour une durée de six ans – un maximumd’outils géoréférencés d’aide au développement, grâceà une mutualisation de leur financement. À l’origine,la démarche était suffisamment ambitieuse et nova-trice pour que son aboutissement s’étende sur plu-sieurs années, mais sa réussite ouvre des perspectivesd’une ampleur considérable pour l’ensemble du territoire national.

Une « Plate-forme » ouverte à tous,et, à terme, enrichie par tous C’est le 30 janvier 1995 qu’est signé le premier pro-tocole entre les utilisateurs initiaux de la Région,regroupés dans le « Tour de table Paca », et l’IGN. Ilne concerne à l’époque que la BD CARTO®, qui

« Le 3e millénaire sera géographique.* »

septembre/octobre 2004 - IGN MAGAZINE/5

>>

La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

Une longueurd’avance

Une longueurd’avance

* Aphorisme utilisé par la société Esri.

Reportage Crig Paca/CA 6/09/2004 16:09 Page 5

Page 6: Le monde de l’Institut Géographique National · 2017. 4. 28. · IGN 25 couv. 24/08/2004 07:09 Page 1 ... mentale qui trace, selon elle, tous les filigranes du voyage intérieur,

reposé sur une exceptionnelle écoute desattentes de chacun. Le fait de travailler en syner-gie a convaincu l’ensemble des participantsqu’il fallait que tout le monde bénéficie desmêmes produits. Il en a découlé une volontégénérale de production, d’enrichissement etd’échanges : le partenariat idéal ! »

En novembre 2002 se tient l’assemblée générale consti-tutive du Crige-Paca, qui devient une entité juridique.L’association est opérationnelle dès septembre 2003.

Le Comité technique consultatif :la force de propositions du CrigeL’État et la Région, membres fondateurs du Crige, sontreprésentés à parité au sein de son Conseil de sur-veillance, et un Directoire en assure la gestion cou-rante. Toutefois, c’est le Comité technique consultatif,présidé par Alain Chartier, chef de service Analyse spa-tiale de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, quirelaye les attentes des utilisateurs et participe à l’éla-boration du plan de travail annuel de l’association. Ce comité regroupe l’ensemble des techniciens et des praticiens utilisateurs et producteurs d’informa-tion géographique à partir de référentiels. Ce sont desresponsables appartenant à des administrations décon-centrées de l’État, la Diren, les DDA, les DDE… plusles collectivités territoriales, puisqu’une place a étéfaite aux villes (Nice, Toulon…). Une assemblée plei-nière peut réunir jusqu’à soixante-dix personnes. Sonrôle est de débattre des problèmes à régler, des acqui-sitions de nouvelles données et des expertises qui endécoulent. Alain Chartier :

« Tous les participants sont des opérationnels. Ils se réunissent pour déterminer des priorités :la mutualisation et l’acquisition récente del’Inventaire forestier national, par exemple, oula nécessité de procéder à une nouvelle occu-pation du sol, ou encore la mesure de l’évolu-tion du « trait de côte » en ce qui concerne lelittoral et ce qu’il y a lieu de faire pour limiter

sera d’ailleursrestructurée par les acteurs locaux

dans un fo r ma t « utilisateur » jugé

plus opérationnel. Le Centred’études de l’équipement (Cete

Méditerranée) joue alors un rôleessentiel de pivot entre le groupe utili-sateurs et l’IGN. Entre 1995 et 1997,

un certain nombre de conventions viennentcompléter l’accord. Elles concernent d’autres

bases de données, dont le SCAN 25®. C’est en1997 que l’IGN propose une « Plate-forme d’ani-

mation régionale », sorte de socle commun à toutesles applications qui seront développées par la suite.C’est à partir de celle-ci que chacun sera en mesured’analyser ses territoires, grâce à des outils multi-couches et multicritères, puis de produire ses propresdonnées et d’en enrichir, à son tour, la plate-forme. La même année, les premières réflexions sont enga-gées pour créer un « Comité régional de l’informationgéographique » qui puisse prendre la suite du CeteMéditerranée et devenir, fait sans précédent, l’« opé-rateur technique unique » vis-à-vis de l’IGN. ChristineArchias, directrice du Crige, résume :

« Au cours des négociations relatives auxconventions, l’IGN avait demandé que soitconstitué un organisme représentatif de l’en-semble de ses interlocuteurs. Cette notion d’in-terlocuteur technique unique a pesé très lourden regard de la permanence et de l’efficacité dumontage. Le comité regroupait des gens quipossédaient la compétence technique, la volontéd’aller de l’avant et le sens de la discussion.C’est pourquoi nous avons réussi. »

Le 15 mai 2000, le Premier ministre paraphe le nou-veau Contrat de plan contenant les mesures consacréesà l’information géographique. Les protocoles com-plémentaires sont signés un an plus tard. Désormais,la plate-forme comporte l’ensemble des bases de don-nées de l’IGN (à l’exception de la BD TOPO®, qui necouvrait pas, à l’époque, la totalité de la Région).Le coût total de la convention s’élève à 4,37 millionsd’euros, dont 1,52 est pris en charge par l’État, 1,52par la Région et 1,33 par les Conseils généraux, auprorata de la population de leurs départements. YvesLassaigne, directeur adjoint pour l’Équipement au seinde la Région, fut l’un des promoteurs de l’opération.Il en définit les objectifs et l’esprit qui présida àsa concrétisation :

« La Région a été un élément déterminant parson implication financière, politique et technique.On est dans un projet d’utilisation de la géo-matique au service du développement généralde l’ensemble du territoire. C’est-à-dire que lespayeurs ne payent pas que pour eux-mêmesmais également pour des « ayants droit », quisont définis dans le protocole et dans sesannexes. La réussite de l’opération a largement

6/IGN MAGAZINE - septembre/octobre 2004

1993 : mise en place du « Tour de table »BD CARTO® régional.1995 : signature de la première conventiond’acquisition « mutualisée » d’une base dedonnées géographique (BD CARTO®) entrele « groupement des utilisateurs » de la RégionPaca et l’IGN.1995 : mise en place d’un Comité techniquegéomatique régional.1996 : organisation de la première journéetechnique du tour de table, consacrée à la télédétection dans les SIG.1997 : réflexions sur la création d’un Comitérégional de l’information géographique.2000 : signature du Contrat de plan État-Région 2000-2006.2001 : ouverture du site Internet www.crige-paca.org

2002 : Assemblée générale constitutive de l’association Centre régional de l’information géographique.2003 : démarrage opérationnel du Crige.

Chronologie de la fondation du Crige-Paca

La Région Paca comprend 6 départements :

les Bouches-du Rhône (13) ;

les Alpes-Maritimes (06) ;

le Var (83) ;

le Vaucluse (84) ;

les Alpes-de-Haute-Provence (04) ;

les Hautes-Alpes (05).

reportage

>>

05

06

83

04

84

13

©In

vent

aire

fore

stie

r na

tiona

l

Reportage Crig Paca/CA 6/09/2004 16:09 Page 6

Page 7: Le monde de l’Institut Géographique National · 2017. 4. 28. · IGN 25 couv. 24/08/2004 07:09 Page 1 ... mentale qui trace, selon elle, tous les filigranes du voyage intérieur,

son érosion… Leur objectif est d’analyser lesdonnées disponibles – ou manquantes – enregard d’un problème spécifique. Ensuite, desregroupements s’effectuent autour de per-sonnes concernées par les mêmes préoccu-pations sur des thématiques précises (DFCI*,agriculture et autres…). C’est le rôle de ce quenous appelons les “pôles métiers”. »

Les pôles métiersAu-delà de l’acquisition et de la diffusion de donnéesde référence, le développement de l’information géographique de la Région passe par la productioncoordonnée de données thématiques. Afin de fédérerles énergies à des niveaux opérationnels concrets, leCrige a encouragé la constitution de pôles métiers répar-tis par domaines de compétence. Huit existent déjàautour de thèmes, dont les deux premiers furent la forêtet le littoral, à partir d’une demande de l’Ifremer. Lesautres se regroupent autour de l’agriculture, des « risques

La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

– Mettre à la disposition desdécideurs publics des basesde données géographiques etdes outils cartographiquesd’analyse et de représentationdes territoires ;– favoriser l’exercice de la citoyenneté par la mise à disposition des donnéesd’information géographique à caractère public, enprivilégiant l’utilisation destechnologies de l’informationet de la communication ;– favoriser la mutualisationdes acquisitions et la mise en commun des donnéesproduites.

• Objectifs opérationnels :– diffuser les données del’IGN aux « ayants droit » enaccord avec les différentspartenaires signataires desconventions avec l’Institut ;– mettre à dispositionles données thématiquespubliques et favoriser leurutilisation grâce à lacartographie interactive ;– proposer, animer etcoordonner la production et la diffusion de données par ledéveloppement et l’animationdes « pôles métiers » ;– proposer et organiser lacohérence de la production dedonnées aux grandes échelleset en priorité celle d’unréférentiel cadastral couvrantla totalité de la région ;– développer l’information etla formation des utilisateurs ;– accompagnerle développement desentreprises œuvrant dans ledomaine de la géomatique ;– assurer une veilletechnologique.

Les missionsdu Crige-Paca

» (un thème nécessairement transversal), des activitéséconomiques, de la formation-emploi, de la défensede la forêt contre l’incendie (dont les préoccupationsrecoupent souvent celles du premier pôle) et de l’environnement. Une réflexion est engagée pour encréer d’autres à propos, par exemple, des routes, del’urbanisme… Un certain nombre de sujets ont déjà été abordés, quiont abouti à des actions telles que :– l’acquisition mutualisée et la diffusion des donnéesde l’Inventaire forestier national ;– le zonage de la Région en géoPays et géoTerroirspour l’exploitation du recensement agricole 2000 ;– le développement de données cartographiques cen-trées autour de la thématique « risques » ;– le développement de l’information géographique ausein des établissements d’enseignement secondaire,une des missions essentielles du Crige étant de déve-lopper un partenariat avec le monde de l’enseigne-ment et de la recherche.

www.crige-paca.orgUne explosion de la demandePrès de quatre ans après la signature du protocole, lademande de diffusion d’information géographiqueexplose sur le site du Crige-Paca et les bénéficiairesde la mutualisation des données sont de plus en plusnombreux et de plus en plus diversifiés (voir page 10).Vincent Lasbatre, un des responsables SIG du Conseilgénéral du Var, explique :

« Le fait de financer l’acquisition de ces basesmutualisées nous permet de satisfaire nosbesoins mais, surtout, de les mettre à disposi-tion de tous nos ayants droit. C’est le rôle d’undépartement, en tant que service public, de par-ticiper à ce type d’opération. Le protocole d’ac-cord permet à toute commune d’obtenir lesdonnées relatives à son territoire et de les mettreà disposition d’un prestataire privé de manièreponctuelle afin qu’il puisse mettre en œuvre tel

ou tel projet d’intérêt public. Celapermet d’aller très loin dans l’utili-sation des données. »Et en effet, si les services « experts »ont été les premiers à récupérer lesdonnées mises en ligne, ce sontaujourd’hui des utilisateurs plusrécemment initiés à l’informationgéographique qui constituent l’es-sentiel des clients de la rubrique« Données IGN ». Le système fonc-tionne d’autant mieux que l’Instituta immédiatement accepté d’incluredans le protocole une notion de« licence étendue » ne limitant plusle nombre de postes autorisés >>

septembre/octobre 2004 - IGN MAGAZINE/7

Le Crige-Paca mutualise l’acquisition et la diffusion de donnéesissues de nombreux partenaires référents : IGN, IFN, Shom, Insee,BRGM… Ci-contre, une carte des gorges du Verdon de l’Inventaireforestier national.

Sou

rces

: IG

N, O

NF,

DD

E.

Conseil général du Var : cartographie deszones incendiées en juillet et août 2003.

* Défense de la forêt contre l’incendie.

Reportage Crig Paca/CA 6/09/2004 16:09 Page 7

Page 8: Le monde de l’Institut Géographique National · 2017. 4. 28. · IGN 25 couv. 24/08/2004 07:09 Page 1 ... mentale qui trace, selon elle, tous les filigranes du voyage intérieur,

8/IGN MAGAZINE - septembre/octobre 2004

à exploiter les données, ce que Christine Archiasdéfinit comme ayant été un critère « fondamental »pour la réussite de l’opération.

Du côté des ayants droit :l’application pratiqueIl est très instructif de vérifier le vécu des utilisateursen situation de production : ceux qui mettent concrè-tement en œuvre le système pour réaliser un POS*, unPLU**, un Scot***, un plan d’éclairage public ou pourappliquer une directive Natura 2000. Alain Chartierfonde de grands espoirs sur les secrétaires de mairie :

« Lorsque le maire d’une petite commune pos-sède un plan cadastral informatisé et l’ortho-photo, il peut constituer une sorte d’observa-toire de son territoire à partir d’un systèmed’information géographique “presse-bouton”.Il n’a pas de développement à faire, les modulesexistent sur GéoConcept ou MapInfo. Il fautsimplement mettre les secrétaires de mairiedevant des applications concrètes, référentielset applicatifs ; et les former, ce que l’on ne faitpas encore assez, mais d’énormes progrès ontdéjà été réalisés. »

Au sein des communautés territoriales, les positionsdiffèrent à partir de nombreux critères : connaissance

reportage

plus ou moins précise de la nature de la proposition,possibilités d’investissement en matériel, formationdu personnel ou, plus profondément, poids des habi-tudes, comme le regrette ce maire d’une commune de3 000 habitants des environs de Nice :

« Je suis d’autant plus intéressé que la com-mune est souvent confrontée à des risquesd’éboulement et que nous travaillons à l’éta-blissement des Scots et du PLU, dans le cadrede la Communauté de communes. D’autre part,il me semble inadmissible de ne pas profiter d’unprojet que les contribuables ont financé. Mais ilest souvent difficile de sortir de la routine. »

André Laurenti, responsable de la gestion des données techniques à la mairie de Cagnes-sur-Mer,expose le problème majeur auquel il est confronté :un complément d’investissement.

« Nous avons pu inscrire le tracé de la futureligne de tramway Nice-Cannes-Antibes sur laBD ORTHO®, nous sommes en mesure de lavisualiser, ce qui est déjà bien, mais on ne peutpas le sortir parce que notre traceur Autocadn’est pas assez puissant. Nous avons égale-ment travaillé sur le cadastre informatisé etnous allons développer le système vers l’urba-nisme et le foncier. Nous pouvons superposerles couches, mais nous ne pouvons pas, pourla même raison, l’exploiter totalement. Nous nemanquons ni de volonté ni de dynamisme, ilnous reste à inscrire nos besoins logistiques aubudget de l’année prochaine. »

Ce qui a déjà été réalisé à Draguignan. Jennifer Fugier,responsable du service SIG auprès de la Communautéd’agglomérations dracénoise, exprime ouvertementsa satisfaction devant les réalisations du Crige.

« La BD CARTO® est un outil d’analyse particu-lièrement adapté aux études de représentationspatiales, car elle offre une excellente synthèse de l’ensemble des informations né-cessaires afin de déterminer les identités, lespropriétés et les axes de réflexion. Nous venonsde mettre le SIG en place et les données four-nies à travers le Plan État-Région nous ont étéextrêmement utiles. En premier lieu, cela réduitles coûts en termes d’investissement. Ensuite,nous sommes en train de mettre en place leScot au niveau de la Communauté d’agglomé-rations et, surtout, d’établir la méthodologie desa mise en œuvre, et d’analyser l’évolution del’occupation des sols en regard des flux depopulation, grâce aux données de l’Insee quenous avons intégrées. Nous attendons désor-mais avec impatience la mise à jour de l’ortho-photographie, afin que nous puissions l’utilisercomme une donnée et non plus seulement pourl’habillage des cartes. »

Le protocole inclut la fournituredes mises à jour de l’ensembledes produits de l’IGN pour la durée du Contrat de plan,soit jusqu’en 2006.La BD ORTHO® fait exceptionà la règle. Afin de satisfaire les demandes pressantesd’actualisation des utilisateurs,l’IGN a accepté de réduire sesdélais de production qui, àl’origine, n’étaient pascompatibles avec la durée du Contrat de plan. Une nouvelle couverturephotographique de la Régionsera disponible pour 2006. Un avenant au protocole adonc été signé, intégrant cette nouvelle acquisitionmutualisée.Les fichiers départementauxseront livrés sur la base de l’échéancier suivant :– Bouches-du-Rhône, Var et

Hautes-Alpes en 2004 ; – Alpes-de-Haute-Provence et

Alpes-Maritimes en 2005 ;– Vaucluse en 2006.

BD ORTHO® :un avenantpour sa miseà jour

« Lorsqu’un maire possède un plan cadastral informatisé et l’orthophoto, il peut constituer une sorte d’observatoire de son territoireà partir d’un système d’information géographique “presse-bouton”. »

>>

La Communauté d’agglomérations dracénoise (Draguignan) à partirde la BD CARTO®. Il s’agit ici d’une simple représentation del’occupation des sols, avec les réseaux et les infrastructures, pourpermettre une compréhension globale de la réalité de l’espacecommunautaire, conformément à la dynamique liée à la politique de développement durable.

Christine Archias, directrice duCrige-Paca. En médaillon : àgauche, Alain Chartier, chef de service Analyse spatiale du Conseil régional, et, à droite,Yves Lassaigne, directeurrégional adjoint de l’Équipement.

* POS : plan d’occupation des sols.** PLU : plan local d’urbanisme.*** Scot : schéma de cohérence territoriale.

©C

omm

unau

té d

’agg

lom

érat

ions

dra

céno

ise

Reportage Crig Paca/CA 6/09/2004 16:09 Page 8

Page 9: Le monde de l’Institut Géographique National · 2017. 4. 28. · IGN 25 couv. 24/08/2004 07:09 Page 1 ... mentale qui trace, selon elle, tous les filigranes du voyage intérieur,

septembre/octobre 2004 - IGN MAGAZINE/9

La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

Formation et information : une ligne de partage ténue« Ce qui demeure encore insuffisant, déplore AlainChartier, c’est le retour. » Pour qu’il devienne effec-tif, pour que les notions d’échange et d’enrichisse-ment se répandent et que les utilisateurs soient à mêmed’alimenter un système d’informations régionales quisoit le plus ouvert possible, il faut les former et lesinformer en permanence, ce qui représente un groseffort de communication. Christine Archias fait lepoint sur cet aspect du problème, qui constitue unedes missions de l’association :

« Clairement, le Crige n’est pas prestataire encartographie, contrairement à l’image que l’ons’en fait encore souvent. Nous ne voulons pasintervenir dans le champ concurrentiel. Nousavons une vocation d’information, et la limiteest souvent ténue entre information et forma-tion. Nous recueillons les besoins des utilisa-teurs auprès d’organes tels que le Centre natio-nal de la fonction publique (CNFPT), par exemple,et nous les orientons vers des prestataires com-pétents, dont nous avons dressé un annuaire.Nous organisons des Journées de formationaux données. Elles ont le mérite de faire colla-borer des personnes dont les expériences dif-fèrent ou sont inégales. Nous nous déplaçonségalement vers les ayants droit. Enfin, nousvenons de préparer une plaquette intitulée Lettreaux maires, afin de leur expliquer de manièresimple et succincte ce que nous sommes enmesure de mettre à leur disposition. »

La mutualisation des géodonnées :la logique de l’avenirAinsi que le souligne Alain Chartier, « convaincre lesresponsables politiques que la logique de mutualisa-tion est porteuse d’avenir est une entreprise de longuehaleine ». Toutefois, la spectaculaire réussite qui vientcouronner l’expérience tentée en Région Provence-Alpes-Côte d’Azur ne peut que les y pousser, ce n’estqu’une question d’adaptation culturelle. L’informationgéographique est désormais inscrite en tant que prio-rité dans le développement des territoires et prend uneimportance telle qu’un aphorisme est en train de serépandre : « Le 3e millénaire sera géographique ».Le développement durable, la maîtrise de la croissanceet la protection des citoyens en dépendent. ■

Récemment, les Orientations stratégiques de l’équipement en Régions (OSER)ont inscrit la dimension information géographique en tant que priorité pour ledéveloppement des Régions. Un certain nombre d’entre elles ont déjà engagé uneréflexion sur la possibilité de créer une structure de mutualisation des donnéesproche de celle du Crige-Paca. Le Languedoc-Roussillon, l’Alsace, le Poitou-Charentes et le Nord-Pas-de-Calais en font partie. La Collectivité territoriale corse,quant à elle, a déjà signé une convention avec l’IGN.

Autres Régions : entrequestions et adhésion

Corse : « L’aide à la décision la plus pertinente possible »

Nord-Pas-de-Calais :« Un réel besoin et une demande croissante »

Alain Pruvost, directeur de laprospective à la direction du Plan et de l’évaluation au Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, confirme latendance : « C’est un dispositifintéressant, auquel nous avonssouhaité adhérer dès la mise en placede celui du Crige-Paca.Malheureusement, du côté de l’État, à l’époque, le processus n’avait pudevenir effectif en dépit despropositions de l’IGN. Depuis, la Direna repris le flambeau et nous sommes ànouveau en cours de réflexion sur le montage d’un tel principe defonctionnement. Il existe un réelbesoin et une demande croissanteavec la mise en place de différentesstructures tels les contrats d’agglomérations, les API… Nombre d’intercommunalitéss’équipent désormais en SIG et s’adressent à la Région pour lui demander une subventionpour les aider à acquérir ces données. La mise en place d’une structure fédératricepermettrait de centraliser et de rationaliser les actions une bonne fois pour toutes. L’IGN nous a fait un certain nombre de propositions. L’hypothèse haute, qui est la plusintéressante parce que la plus riche en données, nous intéresse particulièrement. Reste àrésoudre les contraintes budgétaires, ce qui n’est guère simple. »

Jean-Jacques Abraïni, directeur de l’aména-gement du territoire de la Collectivité territoriale de Corse : « Nous venons decréer un centre de ressources pour lequelnous cherchons la formule juridique adé-quate. Les droits d’utilisation sont gratuits,en contrepartie de quoi nous demandonsaux ayants droit de restituer les informa-tions dont ils auront enrichi la base de données. Celles-ci pourront être lues partous les ayants droit de la plate-forme enfonction de leurs besoins. C’est-à-dire que

nous mutualisons l’information géogra-phique produite par chaque utilisateur dans

les domaines de ses compétences. La diffusion est assurée par la Diren pourles organismes qui relèvent de l’État.L’Office de développement agricole et ruralde la Corse (Odarc) diffuse l’informationvers les services de la CTC. En ce quiconcerne les autres ayants droit, communes, communautés de communes,départements, Sdiss, universités, la diffusion est assurée par l’Observatoirede l’environnement en Corse.Les avantages sont multiples. En premierlieu, je pense que cela réduira les coûts.Ensuite, tout s’effectuera de manière beaucoup plus rapide et plus complètedans le cadre d’une aide à la décision la plus pertinente possible.Et, surtout, ce dispositif évitera que soientdupliqués des travaux qui existent déjà.Nous sommes en train de créer égalementun Groupement corse d’information géogra-phique (Cigéo) situé entre l’État et la CTC,qui représente l’équivalent du Crige. C’estlui qui va organiser la mutualisation de l’information et qui apportera les solutionstechniques, administratives et financièresaux problèmes susceptibles d’apparaître. Nous serons enmesure de commencer à fournir en 2005. »

Aujourd’hui, sur le Web, le programme Sigale met à disposition du public les données dont la Région Nord-Pas-de-Calais est propriétaire et qui ne relèvent pas d’uneconvention d’utilisation avec un producteur (IGN, Diren…). C’est une première étape.

Le 17 juin dernier, sur le site de l’Arbois, à Aix-en-Provence, le Crigeorganisait une Journée de présentation de la BD ORTHO® aubénéfice d’utilisateurs de terrain : maires, responsables SIG,directeurs de services techniques, chargés de projets d’urbanisme,d’aménagement, du droit des sols…

Corte, siège du centre de ressources de la CTC.

Reportage Crig Paca/CA 6/09/2004 16:09 Page 9

Page 10: Le monde de l’Institut Géographique National · 2017. 4. 28. · IGN 25 couv. 24/08/2004 07:09 Page 1 ... mentale qui trace, selon elle, tous les filigranes du voyage intérieur,

10/IGN MAGAZINE - septembre/octobre 2004

La Région Provence-Alpes-Côte d’Azurreportage

Contact

Centre régional de l’informationgéographique de la Région Provence-

Alpes-Côte d’AzurDomaine du Petit-Arbois,

avenue Louis-Philibert, BP 1001913545 Aix-en-Provence Cedex 4

Tél. : 04 42 90 71 22www.crige-paca.org

Directrice du Crige-Paca :Christine Archias

LA PLATE-FORME D’ANIMATION RÉGIONALE CRIGE-IGN : UNE DYNAMIQUE GÉOMATIQUE SPECTACULAIRE

La fréquentation du site Internet du Crige est en progression constante. La mise enligne d’une nouvelle version plus ergonomique, en mars 2004, a permis d’atteindre un pic de 7 000 visites par mois, soit une augmentation de 48 % en trois ans. La moyenne de connexions simultanées tourne autour de 50 à 70 %. ■

La répartition des téléchargements met en évidence un fort intérêt des servicespublics pour les bases de données constitutives du référentiel régional à moyenneéchelle. Cette situation pourrait évoluer rapidement avec la réalisation ou l’acquisitiond’un plan cadastral informatisé venant compléter la BD ORTHO® pour la constitutiond’un référentiel régional à grande échelle. ■

Accès aux données de la PFARDe janvier 2002 à juillet 2004

– 1 985 licences ont été émises ;– 640 organismes sont inscrits ;– 961 licences ont été accordées à 185 organismes départementaux ;

170 communes ;50 structures intercommunales ;235 organismes régionaux.

Utilisateurs par métiers Diffusion par départements

Évolution de la fréquentation du site 2002-2004

Les ayants droit– Nombre d’ayants droit (individus) : 817– Nombre d’organismes : 640

Les onze données les plus demandées

Ayants droit par financeurBD CARTO ® : 21,2 %

BD ORTHO® : 10,7 %

SCAN 25® : 13,6 %

GéoFLA® : 4,6 %SCAN 250 ® : 4,1 %

ROUTE 500® : 3,7 %

SCAN 1000® : 3,3 %

ROUTE 120 ® : 2,7 % SCAN 100® : 10,8 %

BD ALTI® courbes de niveaux : 13,4 %

BD ALTI® MNT : 11,9 %

Population

Total : 540

13 06 83 84 05 04

Données

Associations loi de 1901 140Chambres consulaires 19Collectivités 8Communes 170EPCI 51Autres établissements publics 65Groupements de communes 49Organismes de recherche et d’enseignement 65Services de l’État 73

Total 640

État

ÉquipementAirNTIC

Recherche

ÉnergieSantéEmploi-TravailTransports

ForêtCulture

Administration

Eau

Sécurité du territoire et sécurité civile

Développement économique-Commerce et industrie

Agriculture

Habitat-Aménagement du territoire-Urbanisme

Tourisme-Loisirs-Chasse-Pêche

EnvironnementEnseignement

Collectivités territoriales

Conseil général 06

Région PacaConseil général 83

Conseil général 13

Conseil général 04Conseil général 05

Conseil général 84

144

88103

85

81

5539

45

Total : 640

Reportage Crig Paca/CA 6/09/2004 16:09 Page 10

Page 11: Le monde de l’Institut Géographique National · 2017. 4. 28. · IGN 25 couv. 24/08/2004 07:09 Page 1 ... mentale qui trace, selon elle, tous les filigranes du voyage intérieur,

Jean-Claude Rey cite volontiers le philosophe et poète espagnol Miguel deUnamuno : « La France est un pays étrange séparé en deux par une frontièrequi est approximativement calquée sur la ligne de culture de l’olivier. Au sud,il y a des gens petits et bruns qui font de la cuisine à l’ail, qui parlent avec lesmains et qu’on appelle des Provençaux. Au nord, il y a des gens qui font de lacuisine au beurre et qu’on appelle des Eskimos. » Les « Eskimos » connaissentpeu Jean-Claude Rey. Ils ne savent pas ce qu’ils perdent.

250 000 auditeurs par jour pour un conteur philologueIl se résumerait à une trentaine d’ouvrages publiés, à une cinquantaine de spec-tacles annuels et à 250 000 auditeurs quotidiens sur Radio Bleue Provence-Côted’Azur, s’il était possible de le résumer. « Je suis un CONTEUR qui se veut un peuhistorien et linguiste amateur. J’ai de grandes oreilles, elles traînent partout !Depuis 25 ans, j’ai écrit près de 800 histoires. Ce n’est pas de la magie : j’écoute. » D’origine vaudoise, il est né il y a 70 ans à Villelaure, village du Luberon au bordde la Durance. Il y est, insiste-t-il, « fort de 19 générations », car il attache uneimportance primordiale à l’âge et à l’expérience que le temps distille et sanslaquelle « personne n’est crédible ». Il ne se contente pas de raconter, il expliquece que les mots veulent dire, leur origine, leur histoire, leurs mésaventures…

Il était une fois des artilleurs qui fusillaient la toponymieLes premiers cadastres dessinés de la Provence furent établis, vers 1830, par dejeunes artilleurs, licenciés des armées napoléoniennes, des demi-solde venus dunord. Pour survivre, ils s’étaient reconvertis en géomètres et pratiquaient le « com-plètement » sur le terrain, mais ils ignoraient tout du PARLER LOCAL. « C’est ainsi,s’amuse Jean-Claude Rey, qu’il existe une petite colline par ici qui s’appelle LouSabita, ce qui signifie “Je ne sais pas”. C’est la réponse à la question posée parun “cadastrologue” napoléonien à un paysan du cru pour qu’il lui révèle le nomdu lieu. De même, nous avons un “rocher du goûter”, dont l’origine est savou-reuse. En provençal, “lou baou de quatre auro” signifie la “falaise des quatrevents”, ce que l’un de nos artilleurs a traduit par le “rocher du goûter”, parcequ’à quatre “heures” on goûte ! Quant au célèbre cap Brun, près de Toulon, ilest blanc. C’était un endroit que l’on pouvait clôturer facilement. C’est pourquoil’on y parquait les troupeaux de chèvres, “cabrun” en provençal… » Et ainsi desuite… Jean-Claude Rey est un puits de science toponymique.

Yvan, Frédéric, Haroun… une tribu de conteurs« J’étais le plus jeune des patriarches, je suis désormais le dernier », se souvient-il avec nostalgie. Les autres avaient noms Yvan Audouard, Frédéric Pottecher,Haroun Tazieff… Ils formaient une tribu de conteurs et de raconteurs tous à mêmed’empêcher le jour de se lever. « Un soir, Yvan racontait une histoire qu’il inven-tait à mesure, lorsqu’un auditeur l’interrompit pour lui reprocher de ne pas êtrefidèle à la vérité : “Oh ! Yvan… C’est pas comme ça que ça s’est passé ! Je le saisbien moi ! J’y étais !” Des incidents de ce genre, nous en vivions souvent. Nousétions tellement proches des gens que nous frôlions la divination. » C’est cette tra-dition ancestrale de culture populaire que maintient Jean-Claude Rey. Modestement,il aime se définir comme un « passeur de savoir ». ■

septembre/octobre 2004 - IGN MAGAZINE/11

CONTEUR« Au cours d’une soirée,

les gens, je les tiens pendant trois heures.

Y en a pas un qui va pisser, même les prosta-

tiques se retiennent. »

PARLER LOCAL« Un “cador”, à Marseille,

c’est un chef. Un “cadi”arabe, un alcade.

Un “sheriff” anglo-américain, c’est un mot

de chez nous, un élu, un “chéri”. »

portrait

BibliographieParmi l’abondante productionde Jean-Claude Rey :– Le Livre de la cigale ;– La Grande Peur de la

Provence (préfacé parHaroun Tazieff) ;

– Ça s’est passé en Provence,(trois volumes) ;

– Érotisme et sexualité enProvence ;

– Luberon, le pays d’Aigues ;– Les Mots de chez nous

(deux volumes) ;– Recettes et secrets d’un

authentique souperprovençal ;

– Le Dessin politique moderneen Provence ;

– Mes plus belles histoires de Noël en Provence ;

– Tout l’humour du Luberon ;– Tout l’humour de la

Provence (trois volumes) ;– Brèves de conteur.L’ensemble est produit auxÉditions Autres Temps.

Bonnieux, village du Luberon. « À côté était situé un “bois desconsuls”, devenu, sur le cadastre,“bois des cons.”, par apocope. Aujourd’hui, c’est le “bois desfemmes” par pudique décision d’un géomètre de la Restauration. »

Jean-Claude Rey Dernier troubadourDans Les Âmes fortes, Giono relate une veillée mortuaire

au cours de laquelle des conteuses racontent, à partir du

souvenir du défunt, la saga de la région et des gens qui la

peuplent. Les intrigues s’enroulent, s’emboîtent et rebon-

dissent, créant une tension telle qu’il semble que le temps

s’arrête et que le jour oublie de se lever. Ainsi est Jean-

Claude Rey, dernier troubadour et « raconteur » provençal !

IGN 25 Portrait 24/08/2004 07:37 Page 11

Page 12: Le monde de l’Institut Géographique National · 2017. 4. 28. · IGN 25 couv. 24/08/2004 07:09 Page 1 ... mentale qui trace, selon elle, tous les filigranes du voyage intérieur,

l’intérêt de disposer de coordon-nées d’appui recalculées chaquejour, celles publiées des pointsmatérialisés datant de l’époquede leur détermination, sans garan-tie de stabilité dans le temps mal-gré des visites régulières.

La politique partena-riale de l’IGNL’accès à la référence nationaleau moyen de stations GPS per-manentes ne nécessite pas unedensité de stations importantes.Il suffit en effet d’observer suf-fisamment longtemps et de trai-ter les données avec un logicieladapté pour obtenir une bonnemise en référence. Cependant,pour limiter les durées d’obser-vations ou pour travailler entemps réel, cette densité doit êtreaugmentée. L’IGN a donc initié,dès l’expérience pilote menée à partir de 1997 au sein de sonLaboratoire de recherche en géo-désie (Lareg), une politique departenariat avec les universités etles organismes de recherche. Fin2000, c’est l’ensemble des com-munes de plus de 20 000 habi-tants auxquelles un courrier a étéadressé afin de les inciter às’équiper d’une station perma-nente qui serait intégrée dans leRGP.Le but recherché à travers ce rôlede coordinateur et de fédérateurdes initiatives locales était derationaliser les implantations

de stations financées sur fondspublics. En contrepartie d’unemise à disposition gratuite versl’ensemble des utilisateurs desdonnées de chaque station permanente, l’IGN propose, autravers d’une convention, uneéventuelle aide technique, la miseen référence et le contrôle encontinu de la station dans leRGF93, ainsi que l’archivage àlong terme des données. Le RGPse situe ainsi en totale cohérenceavec l’engagement de dévelop-per la pratique partenariale figu-rant dans le contrat d’objectifs etde moyens signé par l’Institut.

Une des missions de l’IGN estla réalisation, la maintenance etla diffusion de la référence natio-nale en matière de coordonnées. Afin de rendre cette référencecompatible avec les systèmes depositionnement par satellite, laFrance s’est dotée, de 1993 à1996, d’un nouveau système géo-désique, le RGF93, réalisé parles coordonnées d’un réseau debornes et de points implantés surles 1 032 sites du Réseau de basefrançais (RBF), répartis de façonà ce que tout point du territoirese trouve à moins de 15 km del’un d’eux.

Le Réseau GPS permanent (RGP)Ce réseau matérialisé est main-tenant enrichi par le Réseau GPSPermanent (RGP), comprenantà ce jour 50 stations qui enregis-trent en continu les données GPS,17 d’entre elles ayant été instal-lées par l’IGN et 33 étant la pro-priété d’organismes partenaires.

Les avantages pour l’utilisateurAlors que l’élimination par uncalcul différentiel des erreursaffectant les mesures GPS néces-site en général l’immobilisationd’un récepteur sur un point decoordonnées connues, l’existenced’un réseau de stations perma-nentes permet de s’affranchir decette contrainte. Elle offre aussi

innovation

12/IGN MAGAZINE - septembre/octobre 2004

Afin de favoriser l’utilisation des techniques spatiales et la mise

en référence nationale des travaux de topographie, l’IGN

développe un réseau de stations GPS permanentes en

partenariat avec des universités, des instituts de recherche,

des collectivités territoriales et des entreprises privées.

ContactService de géodésie

et de nivellement

Tél. : 01 43 98 83 [email protected]

Le Réseau GPSpermanent

L’antenne GPS de la ville de Nice.

Stations 1 h/1 sStations 24 h/30 s

Le réseau permanent à la date du 10 juin 2004

DG

LMCU

FJCP

TLSE

CHIZLROC

C

PANA

SMN

VFCH

VSFR

HEAU

MANS

EGLT

BRTZ

TLMF

GUIPBRSTPNDB

GROI

NANT

SABL

RENN

ANGE

BRES

THOR

CUBX

BE

OPMT

IGN 25 Innovation copie 24/08/2004 14:20 Page 12

Page 13: Le monde de l’Institut Géographique National · 2017. 4. 28. · IGN 25 couv. 24/08/2004 07:09 Page 1 ... mentale qui trace, selon elle, tous les filigranes du voyage intérieur,

Du réseau GPS au référentiel GNSS * permanent

dans un format d’échange stan-dard (Rinex) accepté par la quasi-totalité des logiciels de traitementGPS, et doublement compresséesafin de minimiser les temps detransfert. Des outils interactifs de

décompression des fichiers sontdisponibles sur le siteweb du RGP :

http://geodesie.ign.fr/rgp/index.htm

(Certains distributeurs dematériel GPS proposent desoutils conviviaux pour transférer et décompresser les fichiers, et éventuellement

les concaténer et les rééchan-tillonner).La présence des fichiers des stations permanentes sur les serveurs est contrôlée en per-manence, et la page d’accueildu site web du RGP indiquecette disponibilité aux utilisa-teurs comme aux partenaires.Grâce aux données collectées,un diagramme est régulière-ment tracé afin de visualiser la

qualité de réception de la station(figure 1). Sur une période de24 heures, on inscrit, en fonctionde son azimut et de son éléva-tion, la position du satellite aumoment de l’enregistrement dela donnée, en bleu lorsque lesdeux fréquences sont captées eten rouge lorsque seule L1 estenregistrée. Cela permet demettre en évidence d’éventuelsdéfauts de réception, mais plusfréquemment la présence d’obs-tacles à la propagation du signal(« masques »).De même, la position d’une sta-tion permanente ainsi que celledes satellites étant connues, il estpossible de savoir combien dedonnées auraient dû être reçuespar la station. En comparant avec

le nombre de données réellementenregistrées, on visualise la qua-lité de réception pendant chaquesession de 1 heure. L’absence dedonnées traduit souvent la pré-sence d’un masque, cet obstaclepouvant également induire desréflexions parasites ou « multi-trajets » (figure 2).

Les centres de calculLes données de l’ensemble desstations permanentes françaises,ainsi que de certaines stationseuropéennes, font l’objet de différents traitements dans lescentres de calcul de Saint-Mandéet de Marne-la-Vallée.Dans ce dernier sont calculéesdes solutions hebdomadaires dontsont extraits les résultats relatifsà la participation de l’IGN auréseau permanent européen(EPN). À Saint-Mandé, les données sonttraitées chaque heure et chaquejour. Les traitements horaires,effectués dans l’heure suivant laréception des fichiers en utilisantles orbites « ultra-rapides » descentres mondiaux, permettent laconstitution de modèles atmo-sphériques et la validation desdonnées. Les calculs journaliers,effectués deux jours après à l’aidedes orbites « rapides » recalcu-lées, permettent d’obtenir lecontrôle de stabilité des coor-données des stations.

PerspectivesL’évolution actuelle des tech-niques GPS est résolument tour-née vers le temps réel, impliquantde forts enjeux économiques. Cecontexte est propice à l’émer-gence de réseaux régionaux ounationaux relevant du secteurconcurrentiel. La politique par-tenariale de l’IGN doit permettrel’intégration de ces réseaux ausein du RGP, afin d’en garantirla mise en référence.D’autres systèmes satellitaires,existant (Glonass) ou à venir(Galileo), ne sont pas étrangersde près ou de loin à cette nouvelleorientation. Le Réseau GPS per-manent a ainsi vocation à deve-nir à court terme le RéférentielGNSS* permanent. ■

septembre/octobre 2004 - IGN MAGAZINE/13

4

Figure 1. Contrôle qualité des sites.Cette image permet de constater que la fréquence L 2 n’est captée que pourdes satellites s’élevant à plus de 20°au-dessus de l’horizon.

Figure 2. Contrôle qualité des données.L’absence de données à certainesheures traduit la présence de masques.

* Nom générique des systèmes de navigation par satellite : Global Navigation Satellite System.

0 60 120 180Azim

Elt

Pou

rcen

tage

240 300 360

90

60

30

0

100

80

60

40

20

00 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24

Heure

Les centres de donnéesLes enregistrements collectés parles stations permanentes, parfichiers de 1 heure échantillon-nés à la seconde ou de 24 heureséchantillonnés à 30 secondes,sont transmis dès la clôture de lasession vers les deux centres opé-rationnels du RGP situés à Saint-Mandé et à Marne-la-Vallée, etmis à la disposition des utilisa-teurs sur deux serveurs aux adresses suivantes :ftp://rgpdata.ign.fr pour le site de Saint-Mandéftp://lareg.ensg.ign.fr pour le site de Marne-la-Vallée.L’arborescence des répertoiresvarie d’un site à l’autre, mais dansles deux cas les données des sta-tions permanentes sont fournies

REUN

AJAC

DGLG

LMCULILL

METZ

ST J9

BSCN

SJDV

AIGL

FJCP

E

MICH

GINA GRAS

MODA

MDOR

TRYS

CREI

PANA

SMNEBRET

MLVL

H

R

LT

GRAC

AXPV

MARS

BEAR

MTPL

NICA

PQRL

OPMT

IGN 25 Innovation copie 24/08/2004 14:20 Page 13

Page 14: Le monde de l’Institut Géographique National · 2017. 4. 28. · IGN 25 couv. 24/08/2004 07:09 Page 1 ... mentale qui trace, selon elle, tous les filigranes du voyage intérieur,

solutions

ContactSerge Botton

Tél. : 01 64 15 31 [email protected]

RéponseTout d’abord, il faut savoir qu’un récepteur GPS ne mesurepas directement une altitude. En effet, les coordonnées obte-nues par GPS sont purement géométriques et calculées parrapport au centre de la Terre dans un système de trois axes :X, Y et Z. Pour les exprimer, on modélise la Terre par une sur-face mathématique simple : un ellipsoïde de révolution ; c’estle volume engendré par une ellipse tournant autour de l’un deses axes. Les dimensions et la position de l’ellipsoïde associéau GPS (GRS80) sont définies dans le système géodésiqueWGS84 (World Geodetic System 1984). On obtient ainsi descoordonnées géographiques plus usuelles : latitude, longitudeet hauteur au-dessus de l’ellipsoïde.Cette hauteur au-dessus de l’ellipsoïde n’est pas égale à une altitude ; c’est une grandeur de nature différente. Les altitudes servent principalement pour l’installation de réseaux d’écoulement d’eau.

Elles doivent donc respecter le postulat suivant : Si l’altitude d’un point A est supérieure à l’altitude d’un pointB, l’eau coule de A vers B. Ce postulat, a priori évident, conduit à définir les altitudescomme une grandeur physique liée au champ de pesanteurde la Terre (c’est lui qui fait couler l’eau) ou, plus précisément,comme l’éloignement d’un point de la surface topographiquepar rapport à une surface de référence où l’eau est en équi-libre et ne coule pas. Cette surface est une équipotentielle duchamp de pesanteur de forme complexe qui est proche duniveau moyen des mers, supposé prolongé sous les conti-nents ; elle est appelée géoïde.L’éloignement du géoïde par rapport à l’ellipsoïde peutatteindre une centaine de mètres en plus ou en moins. En France métropolitaine, cet éloignement est compris entre43 et 55 mètres.

• Le récepteur GPS que je viens d’acquérir me propose d’afficher soit unehauteur au-dessus de l’ellipsoïde soit une altitude au-dessus du niveaumoyen des mers. À quoi correspondent ces deux grandeurs ?

Il existe un modèle mondial de géoïde appelé EGM96 (EarthGeoid Model 1996) associé au WGS84 (téléchargeable gratuitement sur le Web) qui permet, en chaque point de laTerre, de calculer N avec une précision de l’ordre de quelquesdécimètres à quelques mètres.Ce modèle est implémenté dans un grand nombre de GPS. Il permet la transformation de la hauteur au-dessus de l’ellipsoïde obtenue par le GPS en une altitude approchéeappelée en général « au-dessus du niveau moyen des mers ».

La différence entre la hauteur au-dessus de l’ellipsoïde et l’altitude, dans le système WGS84, est d’environ :– 44 mètres au Perreux (Val-de-Marne) ;– 53 mètres à Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne) ;– 55 mètres à Ristolas (Hautes-Alpes) ;– 49 mètres à Chânes (Saône-et-Loire).Sur le territoire français, un GPS de randonneur affiche les altitudes avec une précision meilleure que 10 mètres dans la plupart des cas. ■

• Mais comment, alors, le récepteur GPS peut-il afficher une altitude ?

@Pour toute information

à caractère professionnel :www.ign.fr

LE CALCUL DE L’ALTITUDE PAR GPS :double question écrite de Mme Joëlle Moreau

14/IGN MAGAZINE - septembre/octobre 2004

Z

X

Y

M

h

k

iij

i

O

Ellipsoïde de révolutionlégèrement aplati tel que :– centre confondu avec l’origine

O du système géodésique ;– petit axe confondu avec l’axe

de révolution (O;k) ; – aplatissement et taille proches

de la forme de la Terre.

Coordonnées géographiques ( , , h) de M :– longitude : angle orienté

entre (O;i,k) et le plan méridiende M ;

– latitude : angle orienté dansle plan méridien de M entrel’équateur et la normale àl’ellipsoïde en M ;

– hauteur h : distance algébriqueM0M.

h : hauteur au-dessus de l’ellipsoïdeH : altitudeN : écart entre l’ellipsoïde et le géoïde

(jusqu’à une centaine de mètres).

M

Hh

Ellipsoïde géodésique

Écarts entre composantes verticales

h ≈ H + N

Surface terrestre

Géoïde

Ellipsoïde Mer

Réponse

Pour en savoir plus :http://earth-info.nga.mil/gns/html/cntry_files.html

L’altitude par GPS IGN Rando®, GEOFLA®

IGN 25 14-15 24/08/2004 07:44 Page 14

Page 15: Le monde de l’Institut Géographique National · 2017. 4. 28. · IGN 25 couv. 24/08/2004 07:09 Page 1 ... mentale qui trace, selon elle, tous les filigranes du voyage intérieur,

Questions/Réponses

RéponseLes coordonnées en degrés se rapportent ausystème WGS84. ■

Réponse La fin de l’année 2004 et l’année 2005devraient voir l’édition de nouveaux CD Rom, de façon importante.

La Franche-Comté et le Jura sont des régions qu’il est prévu de couvrir

à ce moment-là, étant donné la fortedemande. ■

COORDONNÉES GÉOGRAPHIQUES :question de C. J.

IMAGES ÉCRAN : quatre questions de M. Ralph Graff

septembre/octobre 2004 - IGN MAGAZINE/15

Votre CD-Rom IGN Rando® est fantastique, maismalheureusement peu étendu au reste de la France. J’attendsdepuis bien longtemps maintenant une édition pour la Franche-

Comté/Jura, mais rien ne pointe àl’horizon. Pensez-vous éditer

de nouveaux CD-Rom pour cesrégions ?

Réponse Nous vous remercions d’attirer notre attention sur cette anomalie. Les deux communes ont effectivement fusionné le 13 mars 2001 Notre répertoire géographique des communes (RGC) et le fichier des limites administra-tives (GEOFLA ®) ont bien pris en compte cette modification : nos fichiers sont mis,chaque année, en conformité avec la situation des communes au 1er janvier, aprèspublication de ces données de référence par l’Insee (les fichiers IGN sont disponiblesau cours du second semestre).Ils sont décrits dans les pages de l’espace professionnel de notre site.En raison d’autres modifications en cours sur notre site, les tables utilisées dans les applications de consultation sur Internet n’ont pas encore été mises à jour :l’état des communes est toujours celui du 1-01-2001.Il devrait être prochainement remplacé par celui au 1-01-2004. ■

LES NOMS DE COMMUNES - MISE À JOURDE GÉOFLA® : question de Mme Liana JarsaléJe tenais juste à vous informer que vos listes des communes nesont pas mises à jour, notamment concernant la commune de Nueil-sur-Argent, qui fusionna avec Les Aubiers en mars2001, pour devenir Nueil-les-Aubiers.

Réponse L’image écran a une échelle variable selon le niveau de zoomchoisi. L’échelle peut s’afficher à l’écran pour vérifier que la carte visible est bien au 1 : 25 000. De même, l’impressionest soit au 1 : 25 000 (ceci est paramétrable dans le menud’impression) soit conforme à l’échelle affichée à l’écran.

• Les impressions se font-elles par pages présélectionnées par défaut dans le logiciel, ou l’utilisateur peut-il vraiment n’imprimer que le tronçon qu’il a sélectionné ?

Réponse Les impressions se font selon la carte affichée à l’écran.L’utilisateur peut donc cadrer la zone qui l’intéresse à l’écranet l’imprimer. En revanche, le logiciel imprime nécessairementune feuille entière du format choisi.

• Si l’impression se fait bien au 1 : 25 000, quelles sontles dimensions maximales de cette impression ? format A4 d’une page (21/29,7) ou impression réduite à celle de l’image telle qu’elle apparaît à l’écran ?

Réponse L’impression se fait au plus au format A4, en dispositionportrait ou paysage. La zone d’impression dépassegénéralement la zone visible à l’écran.

• Existe-t-il une démo de ce logiciel ?

Réponse Oui, il existe un « film » de démonstration du logiciel,disponible sur le site www.ign.fr ■

Avant d’acheter le CD-Rom IGN Rando®, je souhaite savoir : • Est-ce l’image écran qui est au 1 : 25 000 ou est-ce seulement l’impression de la carte ?

CARTE IGN 2934 OUEST : questionde M. H. R. Pourriez-vous m’indiquer à quel référentiel (Datum) se rapporte lescoordonnées en degrés lues dans IGN Rando ? S’agit-il de ED50ou de WGS84 ? Je ne l’ai peut-être pas vu, mais cette informationest importante, notamment pour la configuration en GPS.

IGN 25 14-15 24/08/2004 07:44 Page 15

Page 16: Le monde de l’Institut Géographique National · 2017. 4. 28. · IGN 25 couv. 24/08/2004 07:09 Page 1 ... mentale qui trace, selon elle, tous les filigranes du voyage intérieur,

les tré

sors d

e l’IG

NP

lan d

e M

arseille

(et d

e sa rad

e trè

s détaillé

e)

avec lé

gende. 1

:8

000 e

nviro

n (1

694).

Un d

essin

min

ute

en co

ule

urs, co

llé su

r toile

82

x95.

IGN 25 4 de couv. copie 24/08/2004 07:45 Page 1