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Le jazz et L’orient - Analyse
« Aurora » - Avishaï COHEN
01. Avishaï COHEN
Avishaï COHEN (né à Jérusalem, 20 avril 1970) est un contrebassiste de
jazz israélien, auteur compositeur. Il grandit dans une famille de musiciens
dans une petite ville près de Jérusalem. Enfant, il joue du piano jusqu'à l'âge
de 14 ans avant de se tourner vers la basse et la contrebasse.
En 1992, il part pour New York où il rencontre d'autres musiciens de jazz.
Après une longue période à jouer dans des petits clubs il est remarqué par Chick
Corea et signe un contrat pour un enregistrement
En 1998, Avishai Cohen signe son premier album Adama aux influences
multiples. Il constitue alors son trio, le Avishai Cohen Trio, dont la composition
change plusieurs fois, et créé son propre label, Razdaz qui produit ses albums,
et ceux de ses musiciens
Site officiel : http://www.avishaicohen.fr/ Ressources : Article Wikipedia sur Avishaï Cohen
02. Généralités sur l’œuvre au programme : « Aurora »
« Aurora » est le 10ème titre de l’Album « Aurora » paru en 2009 ; il est composé par Avishaï Cohen
Tonalité principale : SI mineur Particularité : Deux idées musicales s’opposent : A et B
Tempo/ Mesure :
A est interprété sur un tempo libre (Style Rubato) - sensation cependant de mesure binaire : 4
temps ou 8 temps étant donné le plan harmonique (Accords de 2 temps)
B est interprété sur un tempo lent sur une mesure ¾
Formation instrumentale / Interprètes de l’œuvre (version originale, album Aurora, 2009) :
♪ Avishai Cohen : Contrebasse
♪ Shai Maestro : Piano
♪ Itamar Doari : Percussions
♪ Amos Hoffman : Oud
Analyse de l’œuvre
A
0’00 à 0’50
Thème A1 : Piano et Luth. Tempo Libre (Rubato), Mélodie tournoyante, sensation d’ornements ; un motif rythmique caractéristique vient « clore » ce thème A1 par une ½ Cadence (Basse sur la Dominante) avec une dissonance (5te Abaissée d’un demi ton : Do Bécarre) Chiffrage américain proposé : FA#b5
Thème A2 : Légère variation de A1 avec même structure harmonique et mêmes caractéristiques musicales (Tempo Libre, Mélodie Tournoyante, ½ Cadence dissonante ce coup ci par l’apport d’une neuvième mineure – Sol bécarre)
Thème A3 : Partie Contrastée, au langage musical plus dissonant et plan harmonique plus instable. Joué au piano solo bientôt rejoint par le Oud pour les deux motifs rythmiques finaux sur la ½ Cadence dissonante (quelque part « rassurante » finalement)
Thème A4 : Plan Harmonique de A1 et A2 / Résultat sonore plus consonnant encore car conclusion de cette grande partie A sur une « réelle » demi cadence : accord de Fa#
B 0’50 à 1’08
Thème beaucoup plus calme, mélodieux, consonnant. Joué au Oud (en trémolo), doublé au piano + Accompagnement par la Contrebasse en pizzicato (alternance de Blanches/noires majoritairement) et Batterie aux balais.
A 1’08 à 1’53
Reprise à l’Identique de la partie A (avec les 4 thèmes : A1, A2, A3 et A4) Joué au Piano et au Oud.
B x 2 1’53 à 2’29
Thème B joué deux fois (réapparition de la section rythmique) : - La première fois à l’identique que l’exposition précédente - La deuxième fois sans Oud avec des arpèges plus présents au piano.
B x 4 Impro
2’29 à 3’36
Improvisation de la Contrebasse sur la structure harmonique de B (comme une grille d’accords d’un standard) et mélodie en Background jouée au piano durant les trois premiers tours de grille rejoint par le Oud au 4ème tour puis retour au calme.
A 3’36 à 4’22
Reprise à l’Identique de la partie A (avec les 4 thèmes : A1, A2, A3 et A4) Joué au Piano et au Oud.
Bilan
Influences Jazz Influences Orientales
Piano / Contrebasse / batterie (balais)
Forme & Structure de l’œuvre Thème / Improvisation / Thème
Logique « Grille » d’accords Logique Harmonique
Dissonances / Accords Riches
Oud
THEMES A1, A2 et A3 Mélodie sinueuse / Tournoyante Illusion d’ornements / broderies
(luth arabe)
Le jazz et L’orient - Analyse
« Caress » - Marcel Khalifé
01. Marcel Khalifé
Marcel Khalifé (1950, Amchit, Mont-Liban) est un compositeur libanais,
chanteur et oudiste, considéré comme palestinien en Palestine, libanais au Sud-
Liban, il se voit lui-même comme un musicien arabe. De 1970 à 1975, il étudie
puis enseigne le oud au conservatoire de Beyrouth. En 1976, il crée
l'ensemble Al Mayadeen et devient internationalement célèbre, notamment pour
ses chansons Oummi (Ma mère), Rita w'al-Bundaqiya (Rita et le fusil) et Jawaz
as-Safar (Passeport), inspirées des poèmes de Mahmoud Darwich.
Il reçoit le Palestine Award de la musique et donne l'argent de la récompense au Conservatoire National de
la Musique de l'Université de Beir Zeit en Palestine. En 2005, il est nommé artiste de l’Unesco pour la paix
par le Directeur général de l’UNESCO, Kōichirō Matsuura en « reconnaissance de son engagement fervent
et généreux en faveur du patrimoine musical ». Ses deux fils, Rami et Bachar sont aussi des musiciens.
Site officiel : http://www.marcelkhalife.com/ Ressources : Article Wikipedia sur Marcel Khalifé
02. Généralités sur l’œuvre au programme : « Caress»
« Caress » est le 1er titre de l’Album « Caress » paru en 2004.
Tempo 100 à la blanche Tonalité : Fa mineur Mesure : 4/4 Durée: 8 minutes
Formation instrumentale / Interprètes de l’œuvre :
Al Mayadeen Quartet
♪ Marcel Khalifé : Oud
♪ Rami Khalifé : Piano
♪ Peter Herbert : Contrebasse
♪ Bachar Khalifé : Vibraphone, Percussions
Analyse de l’œuvre
A
Thème A : Mélodie assez simple construit sur gamme mineure harmonique : Mode « Nahawand » Entrée Oud Seul (Thème A joué Deux fois : 2x4 mesures) Rejoué deux fois avec piano (accords), Contrebasse et Percussion.
B
Thème B : 4 mesures répétées – Accompagnement (Harmonie) très tonale.
A’
A’ : Thème A varié Variations mélodiques et Harmoniques + Habillage au piano « jazzy »
C
Thème C 2 phrases descendantes : (broderies et notes répétées)
A Reprise de A (dans sa première version) joué 4 fois
D
Thème D Thème de 8 mesures répétées - Présence de notes répétées avec insistance. Sensation d’improvisation ou de développement des idées précédentes.
A’
A’ : Thème A varié Variations mélodiques et Harmoniques + Habillage au piano « jazzy »
C
Thème C 2 phrases descendantes : (broderies et notes répétées)
Pont
Transition Rythmique sur la dominante (Do) – Unisson Oud/Piano/Contrebasse
Solo Vibra
Très long solo de Vibraphone basé sur la gamme mineure harmonique, le mode Nahawand avec de nombreuses ornementations (notes répétées, broderies, notes rapides…)
Début du « Chorus » doublé à la Contrebasse (Non improvisé – sous entend écriture…) + Accompagnement Piano / Oud : Pont en Background (Sorte d’Ostinato)
Pont Transition Rythmique sur la dominante (Do) – Unisson Oud/Piano/Contrebasse
Solo Piano
2 plans sonores au piano : Main Gauche : Ostinato Rythmique sur la Dominante Main Droite : Improvisation mélodique sur le mode principal (Nahawand) Puis l’ostinato disparait, la musique s’adoucit et devient plus « calme » et le pianiste sort peu à peu du mode principal (jeu « out ») et phrasé très jazzy
Pont Transition Rythmique sur la dominante (Do) – Unisson Oud/Piano/Contrebasse
Solo CB
Accompagnement : Do répété au Oud / Piano : Accords Jazzy et Percussions en Fond Beaucoup de liberté dans le discours / langage par rapport au mode principal Dialogue / Jeu entre Contrebassiste et Pianiste
Pont Transition Rythmique sur la dominante (Do) – Unisson Oud/Piano/Contrebasse
B Retour du Thème B : Joué à l’identique - Sensation d’apaisement : on retombe (enfin !) sur la tonique FA (Après Solos sur la Dominante DO)
A’ A’ : Thème A varié : Variations mélodiques et Harmoniques + Habillage au piano « jazzy »
C Thème C : 2 phrases descendantes : (broderies et notes répétées)
A Thème A joué 4 fois avec contrechant au piano + Fin « Abrupte » sur DO (Dominante)
Bilan
Influences Jazz Influences Orientales
Piano / Contrebasse VIBRAPHONE
Forme / Architecture de l’œuvre Thèmes puis « improvisations »
Jeu « Out », Phrasé musical du Piano et de la Contrebasse
+ Dialogue entre eux (Call & Respons)
Oud (Luth Arabe)
Mode Principal de l’oeuvre
Gamme mineure Harmonique // Mode « Nahawand » + broderies et ornements dans les thèmes
Improvisation sur DO (Sorte de Bourdon/Pédale)
Le jazz et L’orient - Analyse
« Friggya » - Jasser Haj Youssef
Jasser Haj Youssef, né le 18 juin 1980 à Sousse, est
un violoniste, compositeur, musicologue et professeur tunisien. Il est aussi
l'unique musicien à jouer de la musique orientale et du jazz à la viole d'amour.
Fils d'un ethnomusicologue et d'une mère styliste, Jasser Haj Youssef apprend l'art
de l'improvisation et des maqâms avec son père, Hassine Haj Youssef. Il débute à
l'âge de huit ans l'étude du violon oriental au conservatoire de Monastir. Ensuite,
il étudie le violon classique et la musique de chambre avec Elena Pirvu à l'Institut
supérieur de musique de Sousse, où il obtient un premier prix en violon classique,
une maîtrise en musicologie et remporte le concours de la « Meilleure
interprétation musicale arabe » en 2001.
Il se perfectionne auprès des musiciens de renom comme L.
Subramaniam (Inde), Kudsi Erguner (Turquie), Béchir Selmi (Tunisie), Ivo
Papazov (Bulgarie), Michel Portal (France), Billy Hart (États-Unis), Steve
Coleman (États-Unis), Pierre Blanchard (France) et Christophe Bianco (France).
Ses recherches en doctorat à l'Université Paris VIII portent sur les similitudes dans le jazz et les musiques
traditionnelles arabes. Concertiste mais également pédagogue et chercheur, il donne régulièrement des master
classes et des conférences.
Site officiel : http://www.jasserhajyoussef.com/ Ressources : Article Wikipedia sur Jasser Haj Youssef
01. Généralités sur l’œuvre au programme : « Fryggia »
« Fryggia » (inconscience) est le 8ème titre de son premier album « Sira » (Biographie), enregistré en 2009 et sorti
en 2012. Jasser Haj Youssef travaille pendant dix ans sur la réalisation de cet album, un temps nécessaire pour
arriver à une rencontre subtile entre des cultures différentes (musique savante occidentale, jazz et musiques du monde).
Durée de l’œuvre : 6’28 Œuvre composée en 4 parties distinctes
Formation instrumentale / Interprètes de l’œuvre (version originale, album Diagnostic) :
♪ Jassef Haj Youssef : Violon Gaël Cadoux : Piano
♪ Youssef Hbeisch : Percussions - Bendhir Christophe Walemme : Contrebasse
Arnaud Dolmen : Batterie.
Analyse de l’œuvre
Partie 1
0’00 à
2’08
« La » Grave pour débuter, à la manière d’un bourdon puis longue mélodie au violon,
d’allure improvisée, sans pulsation marquée, avec notes très courtes (ornements) et notes tenues, souvent le la (sorte de fondamentale / note pivot).
A noter : courtes interventions (bruitées) du piano, de la contrebasse et des percussions
Violon : Mélodie construite sur un mode de Mi en La avec 2 notes augmentées d’1/4 de ton :
Puis passage plus mélodique (toujours au Violon) habillé harmoniquement par le piano (arpèges, trames sonores, trémolos, graduation nuances)
2 marqueurs mélodiques
Motif mélodique Balancement
Partie 2
2’08 à
3’27
Percussion (Bendhir) marque pulsation et tient un Ostinato Rythmique
Le Violon poursuit la mélodie (d’allure improvisée) en Mode de Mi sur LA
Piano : Accompagnement (Accords) - Jeu plus « vertical » avec ponctuations « jazzy » Batterie : Accompagnement rythmique aux balais // Contrebasse : Jeu en Pizzicato
Apparition des deux marqueurs mélodiques parfois légèrement modifiés
A la fin de cette partie, repos sur ‘la’ au violon, puis accélération soudaine, sorte de transition rythmique pour arriver sur la partie 3
Partie 3
3’27
Thème plus rythmique, au caractère assez dansant : Tempo plus rapide, passage à 5 temps
3’27
à 4’34
Partie 3 (suite)
Changement de Fondamentale : RE Cependant sur la même échelle mélodique (Mode de Mi)
Transition rythmique du violon (cordes à vides, jeu énergique)
Entrée de la batterie en rythmique (jeu aux baguettes)
Puis redite du thème dans un registre plus aigu avec corde à vide (Ré) : illusion de bourdon
Arrêt net puis redite du thème plus rapide Changement de rythmique d’accompagnement, notamment à la batterie
+ apparition d’un Ostinato rythmique – Frappements de mains
Partie 4
4’34 à
6’11
Changement de mesure : 4 temps ternaires : 12/8 – Rythme de Danse Gnawa Ostinatos superposés : Frappements de mains / Sorte de « Riff » au violon en pizzicato
Changement de Fondamentale : SOL marquée à la contrebasse (Ostinato/Pédale)
puis martelé au piano avant son improvisation sur Mode de mi en Sol :
Fin de solo crescendo – en accords
Coda
6’11 à fin
Nouvelle idée musicale – Sorte de thème final joué 2 fois : 1ère fois : Unisson Piano - Violon // 2ème fois : Violon à l’Octave supérieure
Ostinato de la partie précédente (4) maintenu : Frappements de mains / Contrebasse
Puis Fin soudaine, « abrupte » sur Sol.
Bilan A la croisée des 2 influences : Le VIOLON (Occidental / Oriental)
Influences Jazz Influences Orientales
Batterie : balais puis baguettes Contrebasse : jouée en pizzicato
PIANO : Jeu très marqué jazz : harmonies, phrasés, improvisation
Diversification des modes de jeu / recherches Des couleurs sonores (bruitées) dans la partie 1
Langage musical : Mode de MI et utilisation de notes non tempérées
Métriques / Rythmes / Ostinatos inspirés des musiques traditionnelles (ex : Danse Gnawa partie 4)
Percussion Traditionnelle : Bendhir
Le jazz et L’orient - Analyse
« Mourir pour ton décolleté » - Rabih Abou-Khalil
Rabih Abou-Khalil (né le 17 août 1957 à Beyrouth, au Liban) est un compositeur et
un joueur d’oud ainsi qu’un musicien de jazz d'origine libanaise.
Geoff Dyer a écrit au sujet de Rabih Abou-Khalil : « Rabih Abou-Khalil
n’expérimente pas, il cherche. C’est une recherche mue par le rythme et nourrie
de tradition. Ou plus exactement par plusieurs traditions : musique arabe, jazz,
blues. C’est pour ainsi dire une musique qui cherche de l’avant mais qui est aussi
entièrement imbibée du passé. »
Il cherche à concilier l'Orient et l'Occident. Cela se remarque au fait que le
fondement de son jeu est la tradition musicale arabe dont il fait un genre musical
moderne grâce à ses improvisations et qu’il arrive aussi à placer dans un contexte
de jazz. Il travaille avec des musiciens qui mélangent les genres comme le Kronos
Quartet, l’Ensemble Modern, le Balanescu Quartet, les jazzmen Charlie
Mariano, Kenny Wheeler, Ramesh Shotham, Joachim Kühn, Vincent Courtois, Ellery
Eskelin ou Glen Velez. Depuis le début des années 1990 il apparaît sur les scènes
d’importants festivals de jazz dans le monde entier.
Ses compositions sont célèbres pour leurs mesures composées, métriques puisées dans le répertoire et les
traditions de la musique arabe, turque voire perse (11/8, 5/8, 7/8 etc). Il en est souvent de même pour les
mélodies qui sont très souvent basées sur des maqams orientaux.
Site officiel : http://www.rabihaboukhalil.com/ Ressources : Article Wikipedia sur Rabih Abou-Khalil
01. Généralités sur l’œuvre au programme : « Mourir pour ton décolleté »
1er titre de l’album « Songs for sad woman » paru en 2007, album dédié aux femmes lutant durant la
guerre civile au Liban (période durant laquelle il s’exile à Munich avec sa famille, alors âgé de 21 ans.)
Durée de l’œuvre : 7’34 Tempo / Mesure : Nombreux changements dans l’œuvre (cf. Analyse)
Formation instrumentale / Interprètes de l’œuvre :
♪ Rabih Abou Khalil : Oud
♪ Gevorg Dabaghyan : Duduk
♪ Michel Godard : Serpent
♪ Jarrod Cagwin : Percussions
Analyse de l’œuvre
A
Thème exposé au Duduk (Seul) – Caractère calme et serein – Mode de La (Sur Sol) Rythme et carrure simples, présence de vibrato, valeurs longues
Reprise à la quinte inférieure –doublé au serpent à l’Octave grave. Entrée des Percussions (Batterie aux ballais) / Suite du thème plus « chromatique » Repère : Fins de phrases toujours sur valeurs longues – Fin sur Ré (Dominante de Sol)
B
Début du thème au Oud et au serpent – accélération rythmique // marche descendante
Entrée du Duduk – Marche descendante – Accélération et complexification rythmique
C
Thème au Oud et au Serpent – Accélération nette Mélodie conjointe basée sur des marches mélodiques / Ornements et Rythmique complexe Changements de mesures – Alternances mesures 5/8 et 6/8
A’
Reprise de la première partie du thème A, retour au calme + variation mélodique :
D
Thème D : Longue marche ascendante, nuance crescendo – Rythme Syncopé Se concluant sur une série de gammes descendantes et un retour sur Sol
A
Impro
Do répété au Oud en accompagnement (Pédale/Ostinato/Bourdon) + Ostinato du Serpent : + improvisation au Duduk en mode « Hijaz » - Beaucoup d’ornementation Caractère assez rythmé (apport de la batterie) – Néanmoins mélodie sereine et méditative
A’ Reprise de la partie A’ (Début du thème A + Variations mélodiques)
D Reprise du thème D
A Reprise du thème A (sans Oud et percussions) – Sur la 1ère partie Bourdon du Serpent sur SOL
Bilan
Occident Jazz Influences Orientales
Serpent Vent - Cuivre (15
ème siècle)
Basse du Cornet à Bouquin
Batterie (Balais)
Forme de l’œuvre ABA A : Exposition Thèmes
B : Improvisation Duduk A : Réexposition Thèmes
Improvisation : Mode « Hijaz » & Ornements
Mesures Composées / Rythmiques complexes (Influence des Musiques Traditionnelles)
INSTRUMENTATION : Oud & Duduk
Reprise de A (avec percussions) avec quelques ponctuations au Oud et au Serpent.
Le jazz et L’orient - Analyse
« They don’t care about us » - Ibrahim Maalouf
01. Ibrahim Maalouf
Ibrahim Maalouf est un musicien (trompettiste et pianiste),
compositeur, notamment de musiques de films, arrangeur,
producteur et professeur d'improvisation et de trompette franco-
libanais. Il est né le 5 novembre 1980 à Beyrouth (Liban). Il est le
seul trompettiste au monde à jouer la musique arabe sur
l'instrument inventé par son père dans les années 1960: la
«trompette à quarts de tons » (dotées de 4 pistons, également
nommée « trompette arabe ».
Site officiel : http://www.ibrahimmaalouf.com/ Ressources : Article Wikipedia sur Ibrahim Mallouf
02. Généralités sur l’œuvre au programme : « They don’t care about us »
Cette œuvre est extraite de l’album Diagnostic paru en 2007. Toutes les compositions de l'album sont
de Maalouf et chacune est dédiée à sa famille et sa ville natale de Beyrouth : « Will Soon Be A Woman » est
dédiée à sa fille Lily, « Maeva In Wonderland » est dédié à sa sœur, « Your Soul » et « Everything Is
Nothing » sont dédiés à son père Nassim, « All The Beautiful Things » à sa mère et sa femme.
Le titre « They don’t care about us », parfois intitulé « We’ll always Care about you » est une
« reprise » de la chanson originale de Mickal Jackson (issue de l’album HiStory paru en 1995), est quand
à lui dédié à sa soeur Layla.
Durée de l’œuvre : 4’26 Tempo : Allegro Mesure : C
Formation instrumentale / Interprètes de l’œuvre (version originale, album Diagnostic) :
♪ Ibrahim Maalouf : Trompettes, Basse électrique, MAO - Musique Assistée par Ordinateur
♪ Zalinde (Batucada) : Percussions [Batucada]
♪ Nenad Gajibasse : Guitare
♪ Serdar Barcın : Saxophone.
♪ Piers Faccini : Harmonica
Analyse de l’œuvre
Introduction 0’00 à 0’17
Montage sonore en tuilage (voix françaises et anglaises de journalises à propos de la mort de Michael Jackson) - Accumulation progressive + Apparition d’un Harmonica (Style Blues) – Gamme pentatonique
Thème 0’10 à 0’57
Thème directement inspiré de la chanson originale de Mickael Jackson interprété en forme « call and respons » : Trompette solo / Tutti Trompettes comme dans la version originale (voix soliste – chœur) Arrangement / Influence orientale : Ajout d’ornements et présence de ¼ tons.
Thème joué deux fois : 1
ère exposition : cadence harmonisée et soutenue par la guitare électrique (son saturé)
Puis apparition BATUCADA – Ostinato Rythmique Surdo / tambourin 2
ème exposition : Accord de Mi mineur tenu à la guitare électrique rythmique rock.
Transition : Apparition d’un motif issu du pont de la VO de Michael Jackson Montage sonore : Voix chantées (couleur orientale) + présence de voix parlées en background Crescendo dynamique assuré par les Percussions et la trompette (gamme ascendante) menant au solo
Solo 0’57 à 1’42
Improvisation trompette - Langage ornementé d’inspiration orientale – Mode « Bayati » + sorte de contrechant en notes longues par le « tutti » de trompettes.
Accompagnement trio Rock + BATUCADA, Importance et accentuation des Temps 2 et 4
Dialogues 1’42 à 2’23
Dialogue - Call & Respons / Questions & Réponse Trompette / Tutti Tompette Phrases à consonances orientales : Mode Bayati (Mode Arabe avec présence de ¼ tons)
Transition 2’23 à 3’06
Trompettes et percussions seules / Nuance plus douce + retour du contrechant de la partie « Solo »
Apparition d’un motif plus énergique en dialogue Trompette Solo / Tutti Trompettes - 2’15 : Arrêt de la rythmique rock – Relais par BATUCADA - 2’39 : réapparition caisse claire - 2’49 : réapparition guitare électrique
Puis arrêt progressif de l’accompagnement : guitare / batterie puis BATUCADA
Breack / Solo à la Trompette (Temps Suspendu, Sorte de Cadence)
Coda 3’06 à 4’26
Boucle finale avec mixage d’effets et accumulations de timbres et d’idées musicales Accompagnement : Guitare électrique, batterie, basse, batucada Accumulations : voix, motif transition, apparition thème A, solo de saxophone un peu « free »,
trompette solo – Long « Climax » sur un seul accord (nuance fortissimo)
Arrêt net ; seule la guitare conclut + basse en fade out.
Bilan
Le vocable « jazz » est contestable dans cette œuvre tant les influences musicales de Ibrahim Maalouf sont
diverses ; ainsi nous nommerons d’une manière générale les influences « occidentales » dans cette œuvre regroupant
différents courants occidentaux de musiques actuelles : jazz, rock, pop et électro.
Influences « Occidentales » diverses Influences Orientales
INFLUENCES ELECTRO Montage Sonore – Présence de MAO
INFLUENCES POP/ROCK Matériel Thématique (M. Jackson)
Trio Rock : Batterie / Basse / Guitare
INFLUENCES JAZZ / BLUES Forme Call & Respons + Accentuation Afterbeats
Harmonica – Gamme Pentatonique Saxophone – Improvisation type Free
Langage musical : Mode « BAYATI »
& Ornements
trompette arabe (Trompette à 4 pistons)
Voix chantées en background
Forme Dialoguée (Chant traditionnel – Versets Coran)